L`Impartial - La Chaux-de

“MERCREDI 14 JANVIER 2015 m“
RÉGION 7
LA CHAUX-DE-FONDS Sim’s lance son nouveau clip tourné par Alain Margot.
Rap jurassien et urbanisme horloger
clip sans y inclure les danseuses,
pensant naïvement que je n’y
verrais rien. Du coup, j’ai insisté
et j’ai finalement eu mes danseuses», raconte Sim’s.
LUCIEN CHRISTEN
Le rappeur jurassien Sim’s lançait, hier, son dernier clip vidéo,
«De l’ordre» (réd: issu de l’album
«Il reste la chaleur», sorti l’année
dernière), tourné entièrement à
La Chaux-de-Fonds par le réalisateur Alain Margot.
C’est après avoir remporté le
concours de clips mis en place
par la Fondation romande pour
la chanson et les musiques actuelles (FCMA) et la Ville de La
Chaux-de-Fonds, justement,
que le musicien originaire de
Porrentruy avait pour mission
de présenter le patrimoine urbanistique chaux-de-fonnier au
travers d’une vidéo financée
par la Ville.
«De l’ordre»
Au cœur de la ville
«J’avais peur de devoir faire une
vidéo promotionnelle, ce qui n’est
vraiment pas mon rôle en tant
qu’artiste. Mais Alain m’a vite rassuré et je suis très satisfait du résultat. Bien que l’histoire que raconte
le clip puisse se dérouler n’importe
où, dans le sens qu’elle n’est pas
propre à La Chaux-de-Fonds, elle
nous plonge véritablement dans
cette ville à l’architecture particulière», explique Sim’s, alias Simon Seiler.
Nathalie Schallenberger, présidente de la ville de La Chaux-de-Fonds, entourée du réalisateur Alain Margot (à gauche) et du rappeur jurassien Sim’s,
alias Simon Seiler, qui signent tous les deux un clip tourné entièrement dans la Métropole horlogère et financé par celle-ci. CHRISTIAN GALLEY
prochait dangereusement de certains immeubles, on a opté pour le
drone», plaisante Alain Margot,
tissu culturel
«de LaLeChaux-de-Fonds
z
est un peu barré,
décalé et libertaire!»
SIM’S RAPPEUR JURASSIEN
Et c’est vrai qu’on la reconnaît,
La Chaux-de-Fonds. Facilement
dans un premier temps, puisque
le clip de 4 minutes 39 secondes
débute avec des vues aériennes
du plan en damier, réalisées
avec un drone, ce qui permet au
spectateur de se faufiler entre
les immeubles de la Métropole
horlogère de manière inédite.
«Nous voulions utiliser un hélicoptère, mais comme on se rap-
découvrir l’intérieur d’un appartement art déco et une cage d’escalier emblématique du style sapin»,
détaille le réalisateur, qui a luimême choisi les lieux du tournage. On y découvre aussi ce
bon vieux «Pod», qui, en noir et
blanc, prendrait presque des allures de grand boulevard parisien
ou d’avenue en plein Budapest,
tout en conservant, bien sûr, le
charme montagnon que nous
lui connaissons.
Bonne entente
qui, en plus de ses talents de réalisateur, a le mérite de bien connaître sa ville.
D’ailleurs, pas de vue de la gare
aux marchandises, cette fois-ci?
«Elle a beaucoup changé ces derniers temps. C’est un lieu vide,
pour ainsi dire.» Mais, pas de panique, on retrouve un autre endroit fétiche du réalisateur, à savoir son antre qu’est le «train
fantôme». «On peut également
C’est dans la tanière d’Alain
Margot que les autorités ont
choisi de dévoiler la vidéo à la
presse, hier matin. Une maison dont chaque centimètre
est tapissé de poupées macabres ou de photos du réalisateur-photographe, représentant, pour la plupart, un autre
style de poupée.
«Dès qu’Alain a su qu’il y aurait
des filles dans le clip, on s’est bien
entendu», envoie Sim’s, non
sans lancer un regard complice
à son réalisateur, qui répond:
«Ce qui m’a tout de suite mis en
confiance, c’est que Sim’s est un
Jurassien, ça a pas mal facilité le
premier contact.» Et derrière
toutes ces piques, pas d’accroc?
«Lorsque j’ai écrit la chanson
‹De l’ordre›, j’avais en tête
l’image de danseuses classiques.
Au début, Alain n’était pas franchement emballé. Il a d’ailleurs
réalisé une première version du
Et la Ville dans tout ça, qu’a-t-elle à y gagner? «Le
fait que La Chaux-de-Fonds soit représentée de manière informelle, comme dans des clips vidéo, par
exemple, c’est bon pour notre rayonnement», répond
la présidente de l’exécutif, Nathalie Schallenberger.
«Cela permet aussi de montrer notre ville de manière un
peu magique et à travers un support d’une belle qualité artistique. On découvre La Chaux-de-Fonds autrement et les talents de ses habitants sont mis en avant.»
Le concours organisé par la Métropole horlogère
et la Fondation romande pour la chanson et les
musiques actuelles (FCMA) a débuté en 2012. Le
clip de Sim’s s’inscrit dans le cadre de la deuxième
édition. «C’est la Ville qui prend en charge les frais liés
à la réalisation de ces clips (réd: un clip du groupe de
pop bernois Kamikaze, autre lauréat de la
deuxième édition, réalisé par la Chaux-de-Fonnière Marie-Elsa Sgualdo, va sortir d’ici quelques
scolaire et pour cette raison ne
devrait donc rien coûter. Cette
implacable logique, selon lui,
s’impose.
Selon la taille du projet
C’est quelque 200 élèves qui seront sur scène. ARCHIVES CHRISTIAN GALLEY
prochain, le programme relève
d’une certaine envergure et ainsi
mérite un espace plus grand. Et
Retrouvez le clip de Sim’s
et d’Alain Margot
sur notre site Arcinfo.ch
et dans nos versions
iPad L’Express/L’Impartial + e-paper
mois)», déclare Giovanni Sammali, responsable
de la communication de la Ville. «Au total, il y en a
pour environ 7500 francs, dont 5000 pour le réalisateur
et 2500 pour la FCMA, qui s’occupe notamment de sélectionner les lauréats sur dossier». De son côté, Nathalie Schallenberger estime «qu’il serait bien d’organiser encore une fois au moins ce concours». Un point
sur lequel la rejoint Marion Houriet, responsable
promotion et projets pour la FCMA. «Nous sommes très contents de la collaboration que nous entretenons avec la Ville de La Chaux-de-Fonds depuis deux
ans. Etant Chaux-de-Fonnière d’origine, j’ai toujours
du plaisir à reconnaître certains endroits à travers ces
clips!», déclare-t-elle. Question visibilité, le clip de
Sim’s et d’Alain Margot avait déjà été visionné
près de 3000 fois, quatre heures seulement après
sa mise en ligne sur la page Facebook officielle de
La Chaux-de-Fonds. }
«Pourquoi dois-je payer 10 francs, comme papa?»
Cette conclusion vient tout
droit du fait que, souvent, «les
concerts des écoliers se donnent
dans les murs mêmes des écoles et
qu’ils se terminent par, de temps
en temps, une collecte à la fin de la
prestation», commente Cyril
Pipoz, directeur du secteur
ouest de l’école obligatoire.
«Alors que ce n’est pas forcément
systématiquement le cas. Le lieu
où se produira le chorale dépend
de la taille du projet. Dans le cas
de la représentation de février
+
VIDÉO
«Bon pour notre rayonnement»
LA CHAUX-DE-FONDS La chorale du collège de l’Ouest en concert à la Salle de musique en février.
«Je me pose des questions!»,
lance le père d’un enfant du collège de l’Ouest, à La Chaux-deFonds. «J’ai dû payer 10 francs
d’entrée par personne de la famille qui ira écouter mon fils
chanter le 5 février prochain, à la
Salle de musique, à La Chaux-deFonds! Et en avance. C’est fait par
ailleurs. Mais ce procédé, il est
normal? Ne devrait-on pas plutôt
bénéficier de l’entrée gratuite,
comme parent?»
Son garçon chante dans la
chorale qui se produira à la Salle
de musique, au début du mois
prochain, comme près de 200
autres élèves de 5e et 6e de
l’école obligatoire. Pour ce papa,
l’activité est née dans le cadre
Quant au clip à proprement
parler, il raconte l’histoire de
trois personnages qui remettent
de l’ordre dans leur vie. Celle
d’un couple, dont la femme, interprétée par la jeune mannequin jurassienne Melissa Montavon, quitte son compagnon,
joué par le Chaux-de-Fonnier
Alexandre Hoesli. Outre de jeunes danseuses, on y retrouve
également la Neuchâteloise
candidate à Miss Suisse 2014,
Donika Krasniqi, qui incarne
une employée dans le marketing horloger. «C’était l’occasion
de faire un petit pied de nez aux
horlogers, pour qui je travaille
aussi de temps à autre», sourit
Alain Margot.
Et Sim’s, il en retient quoi de
La Chaux-de-Fonds? «Les bistrots, il y en a plein! Et le tissu culturel un peu barré, décalé et libertaire, propre à cette ville!» }
c’est la Salle de musique qui a été
choisie pour accueillir l’événement. Une salle de qualité... Et
une salle de qualité comme celle
qu’on a à La Chaux-de-Fonds, ça
a un prix. D’où les billets vendus
10 francs pour le concert de la
chorale des élèves, le 5 février.»
«La location de la Salle de musique coûte 4500 francs», informe
le directeur général John Voisard. «Ajoutez qu’un piano sera
nécessaire, qu’il faudra certains
aménagements pour le bon déroulement du concert, des interventions techniques, etc.» Et on arrive, en additionnant ces frais
supplémentaires à un coût global de près de 6000 francs. «Ce
que les personnes qui louent l’endroit arrivent facilement à couvrir,
une fois les billets pour les 1000
places vendus.» } SFR
MÉMENTO
LES PONTS-DE-MARTEL
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Les Moulins du Col-des-Roches
seront décrits par la conservatrice
Caroline Calame demain à 14h30
à la maison de paroisse des
Ponts-de-Martel à l’intention du
Club des aînés. La séance est
précédée du culte à 14h.
LE LOCLE
,*,"!&S“
?“ ,**"+ "Y «Qu’importe
le flocon» est jouée par
Comoedia déjà vendredi et
samedi à 20h30 au théâtre de
la Combe-Girard, au Locle. Les
places partent vite!
Réservations au théâtre même
mardi 9h-12h et mercredi 14h18h, ou par tél. mardi et jeudi
9h-12h et mercredi et vendredi
14h-18h.