Essentiel Santé Magazine - n°37 - Février 2015

Transcription

essentiel-sante-magazine.fr
MAGAZINE
ÉVÉNEMENT P. 30 -31
Un rapprochement
mutualiste pour
l’avenir
SANTÉ
CONNECTÉE
Êtes-vous prêt ?
ENTRETIEN AVEC MICHEL CYMES
« La télé, c’est génial, mais la vraie vie,
c’est celle que j’ai à l’hôpital. »
Le magazine trimestriel de l’Union Harmonie Mutuelles - n° 37 - Février 2015
Pages spéciales Midi-Pyrénées
Visitez notre
Édito
BLOG !
ASSOCIER LES MUTUELLES
À LA RÉFORME DU SYSTÈME DE SANTÉ
La grève des médecins de la fin de l’année
dernière contre le projet de loi de Marisol
Touraine et notamment la généralisation
du tiers payant a reçu un écho assez favorable
dans l’opinion publique. Les Français ont estimé
que l’on ne pouvait réformer la santé sans
associer les médecins.
De notre côté, si nous réaffirmons avec force
notre soutien à la généralisation du tiers
payant, nous estimons qu’il est plus que jamais
nécessaire de porter une vision plus globale et
plus systémique sur le système de santé.
En cela, les mutuelles ont toute leur place
aux côtés de l’assurance maladie et au-delà
aux côtés de l’ensemble des acteurs de santé.
Si le système n’est pas repensé de manière
plus collaborative dans un espace de dialogue
où chacun réinvente sa place pour un bénéfice
plus vertueux collectivement, il finira par
se rompre au détriment de tous.
Les terribles attentats de ce début d’année
ont généré une vague de mobilisation et de
solidarité qui témoigne de la vigueur des valeurs
républicaines. Valeurs que certains croyaient
surannées. Cette exigence de solidarité et
d’égalité doit être également partagée
pour l’accès aux soins. Et par l’ensemble
des acteurs : les professionnels de santé
comme les gouvernants !
Guy Herry
Président de l’Union mutualiste
Groupe Harmonie
Magazine trimestriel (quatre numéros par an) édité par Harmonie
Mutuelles (union livre III du code de la mutualité). Siret :
479834012000 11. 8, bd de Beaumont – CS 11241 – 35012
Rennes Cedex. Directeur de publication : Guy Herry. Directeur
communication et presse : Jean-Yves Larour. Rédacteur en
chef : Jean Chezaubernard. Rédactrices en chef adjointes :
Cécile Fratellini et Angélique Pineau. Pages spéciales : Auvergne,
Limousin. Bourgogne. Bretagne. Centre. Grand Est. Harmonie
Mutuelle. Midi-Pyrénées. Normandie. Paca, LanguedocRoussillon. Pays de la Loire. Rhône Alpes. Harmonie Fonction
Publique. Tirage : 2 562 600 exemplaires. Le numéro : 0,56 € TTC.
L’abonnement : 2,24 €. Publication membre de l’ANPM, du SPS
et de la FNPS. Conception-réalisation : Direction presse/
. Photos couverture : Guido Mieth/Getty Images
- Bikeriderlondon/Shutterstock – Nathalie Guyon. Impression :
Presses de Bretagne, 16 rue des Charmilles, 35577 CessonSévigné Cedex. Commission paritaire : 0917 M 08162. ISSN :
1771-2718. Dépôt légal : à parution.
Rubriques, infos, newsletter…
www.essentiel-sante-magazine.fr
PAGES SPÉCIALES
De la page 4 à la page 9 : actualités, conseils pratiques et informations
santé de votre mutuelle.
MA SANTÉ
10 ENTRETIEN AVEC MICHEL CYMES
Médecin et animateur préféré des Français, Michel Cymes évoque
comment il utilise son image pour faire passer des messages
auprès du grand public.
12 SANTÉ CONNECTÉE : ÊTES-VOUS PRÊT ?
La technologie apporte des solutions pour prendre sa santé en
main et les bénéfices sont nombreux.
16
18
20
21
ANTICIPER L’ENTRÉE EN MAISON DE RETRAITE
VRAI/FAUX SUR LA GROSSESSE
ACTUALITÉS
FICHES SANTÉ
Un examen : l’échographie.
La généralisation du tiers payant.
NOTRE VIE
23 ACTUALITÉS
24 INCROYABLES COMESTIBLES : LAISSEZ POUSSER !
Mettre à la disposition gratuitement, et pour tous, des fruits et des
légumes. C’est le principe d’Incroyables Comestibles.
28 DES SALONS QUI FONT RIMER PRÉCARITÉ ET BEAUTÉ
29 COURRIER DES LECTEURS
ÉVÉNEMENT
30 HARMONIE MUTUELLE ET GROUPE MGEN :
UN RAPPROCHEMENT MUTUALISTE POUR L’AVENIR
Ce numéro comporte des encarts : « Assemblées d’adhérents 2015 » pour les éditions Bourgogne, Bretagne,
Grand Est et Normandie ; « Les services de soins et d’accompagnement mutualiste Mutualité Française PACA
SSAM » pour l’édition Paca Languedoc Roussillon (adhérents des départements 04-05-06-13-83-84).
2
Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - février 2015
LES STUDIOS IMAGE & ASSOCIÉS
LES STUDIOS IMAGE & ASSOCIÉS
ÉPIMUT
UN PEU D’ESPOIR
CONTRE LA PRÉCARITÉ
En créant deux épiceries sociales
et solidaires, la Mutualité Française
Bourguignonne-SSAM cherchait
un moyen d’aider, de façon
temporaire, ceux qui sont fragilisés.
Des jeunes en recherche d’emploi,
des travailleurs pauvres, des familles
endettées, des retraités modestes,
orientés par des travailleurs sociaux.
La première Épimut est née en
novembre 2013 à Quetigny (en
photos), la seconde en février 2014
à Montbard, en Côte-d’Or. Ils y trouvent
des produits alimentaires et
d’hygiène de première nécessité, au
maximum à 20 % de leur valeur réelle,
afin de les responsabiliser et d’éviter
l’assistanat. En complément, des
ateliers pratiques autour de la santé,
de la gestion du budget ou encore
de l’estime de soi leur sont proposés.
Plus que des épiceries, ce sont des
lieux d’échange et d’entraide. D’espoir
aussi, celui de sortir de la précarité.
Épiceries ÉPIMUT :
rue des Peupliers à Quetigny
et rue d’Abrantès à Montbard.
3
Ma mutuelle
MIDI-PYRÉNÉES
L’économie sociale et solidaire
a le vent en poupe
Entreprendre autrement : tel est le credo des acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Un secteur dynamique, puissant, désormais doté d’un nouveau cadre législatif.
L
’économie sociale et solidaire
(ESS) affiche une belle résistance à la crise : elle a créé 23 %
d’emplois supplémentaires en
dix ans (contre + 4,5 % d’emplois dans
l’économie traditionnelle sur la période
2000-2010) et représente aujourd’hui
environ 10 % du PIB (Produit intérieur brut)
national. Puissant et dynamique, ce secteur est aussi très diversifié. Il rassemble
une multitude d’acteurs : des associations
aux mutuelles, en passant par les fondations, les coopératives, ou encore les
entreprises d’insertion par l’activité économique...
Une alternative
au modèle capitaliste
Toutes ces structures ont cependant un
point commun : un modèle économique
différent, véritable alternative au modèle
capitaliste. Soucieux de concilier dévelop-
pement économique et utilité sociale, les
acteurs de l’économie sociale et solidaire
privilégient la solidarité et l’intérêt général
plutôt que la recherche du profit maximal.
Ils explorent un ensemble de secteurs à
fort potentiel de croissance – par exemple
les services à la personne, l’économie
verte, le secteur sanitaire et social... – tout
en créant des emplois non délocalisables,
au plus près des territoires, et avec une
forte dimension sociale.
Un cadre propice
à son développement
Avec la loi récente sur l’économie sociale et
solidaire*, les pouvoirs publics poursuivent
une triple ambition : définir avec précision
le périmètre de l’ESS, reconnaître la pertinence d’un autre modèle entrepreneurial
et enfin faciliter son développement grâce
à des outils. L’économie sociale et solidaire, durable et responsable, démontre
YOUSSEF LARAEDH
« La loi sur l’ESS va notamment permettre aux
acteurs de l’économie sociale et solidaire de s’unir
étroitement pour développer ensemble des projets.
Une mesure d’autant plus importante pour Harmonie
Mutuelle, qui entend être un acteur global de santé. »
Stéphane Junique, secrétaire général d’Harmonie Mutuelle
et président d’Harmonie Services Mutualistes
4
Essentiel Santé Magazine - Harmonie Mutuelle - Midi-Pyrénées - février 2015
chaque jour ses atouts. Ce nouveau cadre
législatif va lui permettre de gagner en
visibilité auprès du grand public.
Céline Jacquier
* Loi promulguée le 31 juillet et publiée au Journal
officiel le 1er août 2014.
HARMONIE MUTUELLE,
ACTEUR DE L’ESS
En tant que première mutuelle santé
de France, Harmonie Mutuelle fait
partie des acteurs de l’économie
sociale et solidaire. Elle témoigne
au quotidien d’une autre façon
d’entreprendre et place l’humain au
cœur d’un modèle économique fondé
sur une gouvernance démocratique
(une personne = une voix), la nonlucrativité et l’absence d’actionnaires
à rémunérer, un ancrage territorial fort,
la non-sélection des adhérents et
une recherche continue d’innovation
sociale. Chaque année, en novembre,
votre mutuelle s’associe au mois
de l’ESS, un événement destiné
à la faire connaître. En 2014, elle a
aussi organisé le premier Trophée
Économie sociale et solidaire en
Moselle, pour récompenser des
actions dans le domaine de la
prévention, de la promotion de la santé,
de l’accompagnement et du soutien
aux malades, aux personnes en
situation de handicap et à leur famille.
1 EMPLOI SUR 8
Qu’est-ce que CHORUM, quelles sont ses activités
et spécificités ?
CHORUM est la seule mutuelle exclusivement dédiée
aux professionnels de l’économie sociale et solidaire, née
il y a plus de 60 ans au sein de la Mutualité. Nous travaillons
en étroite collaboration avec les partenaires sociaux pour
co-construire une protection sociale complémentaire de
qualité, qu’elle soit négociée dans le cadre de conventions
collectives ou à l’initiative de l’employeur. Prévoyance, santé,
épargne, retraite : notre mutuelle, avec ses partenaires
mutualistes, protège les entreprises et salariés d’associations,
coopératives, mutuelles, fondations et entreprises sociales.
DU SECTEUR PRIVÉ
2,3 MILLIONS
DE SALARIÉS
12,5 MILLIONS
DE BÉNÉVOLES
38 MILLIONS
DE FRANÇAIS
sont protégés par une mutuelle
222 800
STRUCTURES
600 000
EMPLOIS À RENOUVELER
d’ici à 2020 du fait
des départs en retraite
23% D’EMPLOIS CRÉÉS
Brigitte Lesot,
directrice générale
de la mutuelle CHORUM
MUTUELLE CHORUM
Les chiﬀres clés de l’ESS
Trois questions à
en 10 ans
En savoir plus sur le site du ministère :
www.economie.gouv.fr/ess-economie-sociale-solidaire
Pouvez-vous nous présenter CIDES, centre des ressources
et d’action de CHORUM en faveur de l’emploi de qualité ?
CIDES représente notre engagement concret pour l’emploi
de qualité et la santé au travail, deux enjeux forts pour les
entreprises de l’ESS. Nos projets et services s’inscrivent dans
une démarche de prévention primaire pour réduire efficacement
les facteurs de risques. Nous avons notamment lancé le
1er baromètre sur la qualité de vie au travail dans l’ESS, auquel
ont répondu 6 261 employeurs et salariés de l’ESS et qui nous
permet aujourd’hui de mieux cerner les besoins et attentes de
nos adhérents.
Pourquoi avoir choisi d’entrer au capital de Mutex –
l’Alliance mutualiste*, et qu’en attendez-vous ?
Aujourd’hui, l’ESS, c’est 10 % de l’emploi en France.
Les accords en prévoyance collective pour les branches
de l’ESS gérés historiquement par CHORUM représentent donc
une part importante de l’activité de Mutex – l’Alliance
mutualiste. Par ailleurs, dans le cadre de l’ANI**, la
complémentarité entre prévoyance et santé devient
un élément stratégique pour répondre au mieux aux besoins
des adhérents et leur offrir les meilleures garanties. Entrer au
capital de l’Alliance, c’est donc permettre un enrichissement
réciproque en termes de compétences et de savoir-faire, mais
aussi créer les conditions pour de nouvelles synergies
commerciales. Avec plus de 7 millions de personnes assurées
grâce à 700 agences partout en France, cette nouvelle alliance
forme un pôle cohérent et renforcé pour défendre le modèle et
les valeurs mutualistes.
* Harmonie Mutuelle est également membre de Mutex – l’Alliance mutualiste.
** Accord national interprofessionnel.
5
Ma mutuelle
MIDI-PYRÉNÉES
CONTRATS RESPONSABLES :
quels changements ?
Les contrats dits « responsables » vont évoluer : forfait journalier, dépassement d’honoraires,
optique... Explications.
L
es contrats responsables ont été
créés en 2006 avec des objectifs
clairs : maîtriser les dépenses de
santé, favoriser l’accès aux soins
et impliquer les organismes complémentaires via des obligations et des interdictions de prises en charge. En effet, si ces
organismes ne s’inscrivent pas dans ce
cadre réglementé, leurs garanties sont
surtaxées et perdent les exonérations sociales et fiscales accordées aux contrats
collectifs d’entreprise.
Près de 10 ans après leur création, les
contrats responsables vont évoluer. Le
nouveau cahier des charges est défini dans
un décret paru le 19 novembre dernier*.
Ainsi, ils devront prendre en charge l’intégralité du forfait journalier à l’hôpital, sans
limitation de durée. En revanche, les structures d’hébergement médico-sociales
(établissement pour personnes âgées
dépendantes, institut médico-éducatif...)
seront exemptées de cette mesure. Autre
évolution : les dépassements d’honoraires.
Si une garantie santé prévoit leur prise en
charge, celle-ci sera encadrée. Concrètement, les remboursements des dépassements d’honoraires des médecins non
adhérents au contrat d’accès Harmonie Mutuelle est favorable
aux soins (voir encadré) seront
réglementairement limités. aux contrats responsables mais
Mais le principal changement regrette notamment que leur
concernera la prise en charge taxation ne soit pas supprimée
de l’optique. En effet, six niveaux de plafonds et de plan- ou au moins ramenée à 5 %.
chers différents seront
instaurés, pour les contrats proposant lectifs obligatoires sont, quand à eux, susune garantie optique au-delà du ticket ceptibles de bénéficier d’une dérogation
modérateur**. Par exemple, pour un équi- jusqu’au 31 décembre 2017 maximum.
pement simple, la prise en charge sera de
50 euros minimum et 470 euros maxiCécile Fratellini
mum. En parallèle, la prise en charge sera
limitée à un équipement complet par pé- * www.legifrance.gouv.fr
Partie restant à votre charge après
riode de deux ans***. Pour les particu- **
le remboursement du régime obligatoire.
liers, ces mesures s’appliqueront au plus *** Sauf pour les mineurs ou en cas d’évolution
tard le 1er janvier 2016. Les contrats col- de la vue : un équipement complet par période d’un an.
LE CONTRAT D’ACCÈS AUX SOINS
Ce contrat, qui s’adresse essentiellement aux médecins de secteur 2 c’està-dire à honoraires libres, a pour objectif de contenir les dépassements
d’honoraires. En effet, ces professionnels de santé s’engagent à respecter
un tarif moyen qui ne peut excéder deux fois la base de remboursement
de la Sécurité sociale pour une consultation.
Vos relevés de santé
Si vous recevez vos relevés de santé par courrier,
à partir de mars, ils ne vous seront plus envoyés
tous les mois mais tous les trois mois.
Pour renforcer ce geste pour la planète, vous
pouvez aussi vous abonner aux relevés de
prestations électroniques dans votre espace
personnalisé sur harmonie-mutuelle.fr. Ils ont
la même valeur que les relevés papier.
6
Grâce à ce service gratuit, vous retrouvez
l’ensemble de vos relevés à tout moment. Ils sont
mis à jour tous les mois, automatiquement triés et
archivés. Pour en bénéficier, il suffit de créer votre
compte sur harmonie-mutuelle.fr. Et si vous l’avez
déjà créé, cliquez simplement sur « S’inscrire »
dans la rubrique « Ma mutuelle en ligne/
Mes prestations/Mes relevés de santé ».
ASSISTANCE
JGI/TOMGRILL/BLENO IMAGES/GRAPHICOBSESSION
Les prestations d’assistance incluses dans
votre garantie santé comportent des nouveautés
depuis le 1er janvier 2015, notamment concernant
l’immobilisation suite à une hospitalisation en
ambulatoire ou le transport et l’hébergement d’un
proche en cas d’hospitalisation (à relire dans le numéro
de décembre). Mais d’autres services évoluent
également. Vos enfants sont désormais considérés
comme bénéficiaires à part entière et peuvent profiter
de l’ensemble des prestations d’assistance de
votre contrat. Vous attendez un heureux événement ?
En cas de séjour à la maternité, ces prestations peuvent
être déclenchées le 6e jour d’hospitalisation (contre 7
auparavant). De plus, l’assistance peut être mise en
place lors de votre retour à domicile mais aussi pendant
votre hospitalisation ou votre séjour à la maternité.
Enfin, toujours en cas
d’hospitalisation, la garde
des animaux domestiques
est étendue à 30 jours,
dans la limite de 300 euros.
Pour joindre Harmonie Santé
Services : 09 69 39 29 13
(7 j/7 et 24 h/24, appel
non surtaxé).
Burger/Phanie
Ce qui évolue en 2015
MÉDICAMENTS
PRÉVENTION
Votre mutuelle
s’associe
à Cyclamed
Autour des
maladies
chroniques
L’activité physique
et la prévention des
maladies chroniques
sont les deux grands axes
des ateliers organisés cette
année par votre mutuelle
dans la région Midi-Pyrénées.
Parmi les thèmes abordés
dans ces ateliers : l’AVC
(accident vasculaire
cérébral), le cancer, le bon
usage du médicament,
les allergies (asthme...),
vivre avec un mal chronique...
Afin de connaître les thèmes,
lieux et dates de ces rendezvous, vous pouvez consulter
l’agenda en ligne sur
www.harmonie-prevention.fr
Harmonie Mutuelle vient de
signer une convention avec
l’association Cyclamed pour
le développement de la
collecte et de la valorisation
des médicaments non
utilisés (MNU). Objectif ?
Sensibiliser les collaborateurs,
les élus, les professionnels
de la santé et les adhérents
de la mutuelle à la gestion
des déchets des dispositifs
médicaux. Et ainsi inciter
le plus grand nombre à
rapporter les médicaments
non utilisés, périmés ou non,
dans les officines. À noter
qu’en 2013, 14 730 tonnes
de MNU ont été collectées,
soit une hausse de 3,2 %
par rapport à 2012*.
* Source : Insee 2013.
APPEL À PROJETS DE LA FONDATION HARMONIE SOLIDARITÉS
La Fondation d’entreprise d’Harmonie
Mutuelle, Harmonie Solidarités,
qui a pour but de lutter contre
l’exclusion sociale par l’accès
à la santé, lance un nouvel appel
à projets cette année.
Il vise à soutenir des initiatives
portées par des associations
à destination des personnes souffrant
d’une déficience auditive ou visuelle.
Les projets peuvent aussi bien porter
sur l’information et la communication
que la formation ou bien encore
les solutions de répit... Ils doivent
se réaliser dans les départements
concernés par l’activité de la mutuelle.
Le dossier de candidature peut
être téléchargé sur www.fondationharmonie-solidarites.org ou demandé par
courrier à Fondation Harmonie Solidarités
– 9 avenue du Rhin – 54520 Laxou
ou par téléphone au 03 83 93 26 47.
La date limite de dépôt des dossiers
de candidature est fixée au 30 avril 2015.
7
DR
AGENDA
MIDI-PYRÉNÉES
ALBI ET MONTAUBAN
Deux nouvelles agences viennent d’ouvrir
Votre mutuelle vient d’ouvrir deux
nouvelles agences, l’une 10 place
de Verdun à Albi (81) et l’autre 10 place
Prax-Paris à Montauban (82).
Modernité, accessibilité et proximité
ont été privilégiées. L’espace forum
vous permet de découvrir la mutuelle
en toute autonomie grâce à des
tablettes tactiles et d’accéder
librement à des conseils santé,
des vidéos, des tests ludiques...
Des conseillers vous accueillent
pour vous informer et vous proposer
des solutions en matière de
complémentaire santé, prévoyance
et épargne-retraite. À noter qu’au
printemps, des ateliers gratuits
sur l’alimentation seront proposés
dans ces agences. Des supports
très ludiques comme des quiz
et des jeux permettront de vous
sensibiliser à une alimentation saine.
Pour connaître les dates, vous pouvez
consulter l’agenda prévention sur
www.harmonie-prevention.fr
Les deux agences sont ouvertes
du mardi au vendredi de 9 h à 12 h 30
et de 13 h 30 à 17 h 30 et le samedi de
9 h à 12 h 30. Tél. : 05 63 48 21 25 (Albi)
et 05 63 03 00 37 (Montauban).
Vos rendez-vous
Prévention
Ma mutuelle
En vous rendant sur Harmonieprevention.fr, le site créé par votre
mutuelle et dédié à la prévention santé,
vous pouvez accéder à l’agenda des
rendez-vous prévention. Accessible
sur la page d’accueil (en cliquant sur
la carte de France), il vous indiquera
tous les événements proposés dans
votre région : ateliers, conférences,
débats... Ces rendez-vous sont recensés
par carte, liste ou calendrier (au choix).
Et pour chacun d’entre eux, vous
retrouvez les informations pratiques
et les éventuelles modalités d’inscription.
Cet agenda en ligne est également
disponible depuis la page d’accueil
du site Harmonie-mutuelle.fr ou sur
Mon compte.
À savoir : votre mutuelle a aussi réalisé
des vidéos, notamment sur la
prévention santé, que vous pouvez
retrouver sur Youtube.com/user/
HarmonieMutuelle et Dailymotion.com/
HarmonieMutuelle
HANDICAP : UNE MINI-SÉRIE AVEC PHILIPPE CROIZON
Faire découvrir à des personnes valides les spécificités du handisport à travers
des rencontres avec des sportifs souvent présentés comme « différents », simplement
parce qu’ils sont handicapés. C’est l’objectif de la mini-série « Vis mon sport » incarnée
par Philippe Croizon, nageur longue distance amputé des deux bras et des deux jambes,
et soutenue par Harmonie Mutuelle. Une page spéciale sera d’ailleurs consacrée à cette série
sur www.vismonsport.fr à partir de mi-mars.
8
POUR CONTACTER
VOTRE MUTUELLE
PAR COURRIER
À l’adresse postale qui figure
sur votre carte mutualiste.
PRYZMAT/SHUTTERSTOCK
PAR TÉLÉPHONE
PARENTS
Des initiations
aux premiers secours
Vous êtes adhérent(e) et
parent d’un jeune enfant ?
Dans le cadre du programme
La santé de votre enfant,
votre mutuelle organise,
en mai et juin, des initiations
Premiers secours à l’enfant
d’une durée de 3 à 4 heures.
Gratuites, elles sont animées
par un formateur secouriste.
Leur but ? Vous sensibiliser
aux risques d’accidents
domestiques et vous enseigner
les gestes d’urgence. Vous y
apprendrez notamment à
donner l’alerte, à mettre la
victime en position latérale
de sécurité et à adopter
les bons réflexes en cas
d’étouffement, de brûlure
ou d’arrêt cardio-respiratoire.
Une dizaine d’ateliers seront
organisés en Midi-Pyrénées,
notamment à Albi, Auch,
Castres, Foix, Gaillac,
Montauban, Rodez et Toulouse.
Les parents concernés
recevront une invitation.
Ils pourront ensuite
s’inscrire grâce au
formulaire en ligne sur
www.lasantedevotreenfant.fr
ou en appelant la mutuelle
(coordonnées ci-contre).
ARIÈGE ET TARN
Des dépistages auditifs gratuits
Vous ressentez une gêne
auditive lors de conversations ?
Vous augmentez régulièrement
le son de votre télévision ?
Ce sont peut-être les premiers
signes d’éventuels troubles
auditifs. Profitez alors du
« Mois pour tout entendre »
et bénéficiez d’un bilan
auditif gratuit*. Les centres
« Audition Mutualiste » de
l’UMT-Mutualité Terre d’Oc
participent à cette opération
courant février et début mars.
Il vous suffit de prendre
rendez-vous dans l’un
des sept centres tarnais
(Albi-centre, Albi-Le
Séquestre, Carmaux,
Castres, Gaillac, Lavaur,
et Mazamet) ou dans l’un
des deux centres ariégeois
(Pamiers et Lavelanet).
Pour connaître les
coordonnées, rendez-vous
sur www.umt-terresdoc.fr
* Bilan à but non médical.
(préparez votre numéro d’adhérent)
•Vos conseillers : au numéro qui figure
sur votre carte mutualiste.
•Harmonie Santé Services :
09 69 39 29 13 (prix d’un appel local), 24h/24 et
7j/7, pour l’assistance en France et à l’étranger.
•Action Sociale Harmonie Mutuelle :
09 69 39 29 13 (prix d’un appel local), du lundi
au vendredi, de 8h à 18h30.
VOS CONSEILLERS EN AGENCE
Vos conseillers sont à votre disposition pour
répondre à vos questions et vous accompagner.
SUR INTERNET
www.harmonie-mutuelle.fr
Les informations de la mutuelle, les coordonnées
des agences, l’actualité, les services... et votre
espace adhérent.
Pour tout changement d’adresse concernant
l’envoi du journal, contactez votre mutuelle.
POUR CONTACTER
VOTRE MAGAZINE
8 boulevard de Beaumont
CS 11241 – 35012 Rennes cedex.
[email protected]
Relais communication des pages spéciales : Virginie
Bertrand, Magali Blanchet, Gilles Desbrousses, Nathalie
Gaultier, Clément Gilbert, Fanny Guioullier, Cécile
Jeanneteau, Jean-Yves Larour, Isabelle Lhomme, Franck
Pasteau, Dominique Penet, Josiane Rochoux, Danielle
Sécardin et Nathalie Vignier.
Membres de la commission éditoriale : Patrick Bour,
Florence Condamin, Jacques Dossal, Bruno Duval,
Bernard Fourrier, Didier Guerling, Gabriel Guy, JeanJacques Kuntzmann, Jean-Yves Larour, Yannick Maréchal,
Jean-Jacques Mérour, Florence Morgen, Dominique Penet,
Jacques Poisson, François Rosso et Marie-Thérèse Zéli.
9
Ma santé
MICHEL CYMES
ou l’art d’utiliser
son image (à bon escient)
De la télévision, des livres,
des conférences...
Michel Cymes est un homme
très occupé, mais reste avant
tout médecin. Entretien avec
celui qui a réussi à nouer
une relation privilégiée avec
les Français, en les incitant
à prendre soin de leur santé.
Notre médecin de famille
à tous, en quelque sorte.
Vous êtes à la fois médecin
et l’un des animateurs les
plus populaires. Cela vous
surprend ?
C’est d’abord une grande fierté pour moi. Et,
en effet, je suis très surpris d’être dans le
peloton de tête des animateurs préférés des
Français*. Quand j’ai lu ça pour la première
fois, j’ai cru que c’était une plaisanterie ou
bien qu’ils s’étaient trompés. En même
temps, pour le public, il n’y a pas d’ambiguïté. Quand les gens m’arrêtent dans la rue, ils
me disent « Bonjour, Docteur ». Ils ne me
prennent pas pour un animateur, mais pour
un médecin qui fait de la télé. Et je trouve ça
génial qu’un médecin puisse être apprécié
et donc écouté, car l’essentiel est bien là.
Une fois que j’ai flatté mon ego, ce qui
compte c’est que les messages de santé
publique soient entendus.
NATHALIE GUYON
Donc vous vous servez
de votre notoriété ?
10
Je m’en sers, c’est vrai, et de plus en plus.
La popularité me fait prendre conscience
que je peux avoir un rôle à jouer. Je ne me
sens pas « investi d’une mission », ce serait un peu excessif, mais disons capable
de passer des messages auxquels je ne me
serais pas forcément attaché avant. J’ai un
exemple très concret : les deux tiers des
Français sont sédentaires, ce qui est une
catastrophe sur le plan de la santé publique. Si on ne se bouge pas (je parle d’activité physique, pas de sport), c’est la porte
ouverte aux maladies cardio-vasculaires,
au déclin cognitif... Donc je suis en train de
me demander par quel moyen je vais essayer de les faire bouger.
La télé, c’est génial,
mais la vraie vie,
c’est celle que j’ai
à l’hôpital.
C’est plus efficace
avec un peu d’humour ?
Je suis comme ça dans la vie, je ne vais
pas changer parce que je suis à l’antenne.
Mais effectivement, les gens qui me
parlent du Magazine de la Santé me disent
qu’ils apprennent des choses en se marrant. Si on veut que les comportements à
risques diminuent, il faut que les messages passent. Et l’humour peut aider.
C’est vrai aussi pendant mes consultations.
Après plusieurs livres
de conseils santé, vous
venez de sortir un ouvrage
différent, sur les expériences
médicales dans les camps
de la mort.
Ce livre, c’est dix ans de gestation et une
petite année d’écriture. Il est particulier
pour moi, pour des raisons familiales
– mes deux grands-pères sont morts à
Auschwitz –, mais également pour les questions que cela pose au médecin que je suis.
Je suis conscient que ce bouquin va surprendre. Il ne correspond pas à l’image publique que l’on a de moi, de déconneur. Pour
autant, je ne l’ai pas écrit pour la changer,
mais parce qu’il y a un devoir de mémoire.
J’espère qu’un maximum de gens le liront,
surtout dans des périodes où l’on entend du
négationnisme, un humour nauséabond.
Donc si mon nom et ma photo sur la couverture peuvent y contribuer, c’est tant mieux.
Avec vos différentes
activités, vous trouvez
encore le temps d’exercer
en tant que spécialiste ?
DELPHINE GHORSAROSSIAN/FTV
Une fois que j’ai flatté
mon ego, ce qui compte
c’est que les messages
de santé publique
soient entendus.
Michel Cymes présente Le Magazine de la Santé avec Marina Carrère d’Encausse et
Benoît Thevenet, du lundi au vendredi sur France 5. Ils abordent en direct, et non sans
humour, les questions de santé qui préoccupent les téléspectateurs.
deux matinées par semaine, sont ma priorité. Ce qui, je ne vous le cache pas, énerve
parfois certains producteurs. C’est mon
métier et j’en ai besoin, non pas financièrement mais pour le contact avec le patient. C’est aussi une façon de garder les
pieds sur terre. La télé, c’est génial, mais
la vraie vie, c’est celle que j’ai à l’hôpital.
Et puis c’est une sécurité, car je suis très
lucide sur le fait que le succès peut s’arrêter du jour au lendemain. Du coup, je ne
suis pas du tout angoissé à cette idée.
Propos recueillis par Angélique Pineau
UN HOMMEORCHESTRE
En plus de ses émissions
médicales sur France Télévisions
(Le Magazine de la Santé,
Aventures de médecine,
Les pouvoirs extraordinaires
du corps humain...), Michel Cymes
participe aussi à l’émission
La bande originale sur France
Inter. Il est également l’auteur
de nombreux ouvrages.
* Selon une enquête publiée en avril 2014 par
le magazine Stratégies, Michel Cymes arrive en tête
(avec Frédéric Lopez) des animateurs préférés.
DES CONFÉRENCES EN 2015
Michel Cymes a créé, avec son frère Franck, le Club Prévention Santé qui
propose des conférences santé gratuites. En 2015, toutes seront organisées
avec Harmonie Mutuelle, soit une dizaine au total dans toute la France.
Certaines seront ouvertes à tous, d’autres dédiées aux juniors
ou aux entreprises. En savoir plus sur www.clubpreventionsante.com
Disons plutôt que je trouve le temps de
faire le reste. Mes consultations à l’hôpital,
11
Ma santé
97 000
Source : étude réalisée en 2013 par le cabinet
Research2guidance, reprise dans le document
de la CNIL – Le corps, nouvel objet connecté.
12
GUIDO
UIDO MIETH
IETH/G
/GET
ETTYY IMAGES
ETT
MAGES
c’est le nombre d’applis
mobile de santé
disponibles en 2012
(contre 17 000 en 2010).
Santé
connectée
Êtes-vous prêt ?
La technologie apporte de
plus en plus de solutions
pour prendre sa santé en
main. Les possibilités sont
immenses et les bénéfices
nombreux. À condition de
prendre quelques précautions.
Julie Audren
S
«
ur Monreseau-cancerdusein.com,
je peux obtenir des informations,
poster des commentaires et dialoguer avec d’autres malades,
explique Brigitte, 56 ans. Ce réseau social
est convivial, il m’offre le plaisir d’échanger
sans tabou ainsi que des renseignements
sur ce qui existe en matière de soins. »
Le numérique offre, en effet, de nombreuses
opportunités pour échanger avec d’autres
patients : blogs, forums de discussion,
réseaux sociaux « par pathologie »... Les
forums de l’association « Vivre sans thyroïde », par exemple, encouragent le partage
d’informations sur les maladies thyroïdiennes, la communauté Renaloo sur les
pathologies rénales. Paradoxalement, grâce
aux outils numériques, la médecine devient
de plus en plus humaine. « Elle n’éloigne
plus les gens les uns des autres, mais les
rapproche », explique Jacques Marceau cofondateur du Collectif Santé Numérique.
Reste qu’il faut parfois se méfier. Selon le
Collectif interassociatif sur la santé (CISS),
certaines entreprises privées surfant sur
la vague des réseaux sociaux manquent de
transparence. Elles n’informent pas clairement les utilisateurs sur le devenir des
données personnelles collectées. Il est
donc prudent de se pencher sur les conditions d’utilisation de vos données avant
toute inscription. Il faut aussi garder son
esprit critique. « Le revers de la médaille,
c’est le risque de fausses informations. Sur
ces réseaux, la rumeur peut circuler très
vite », souligne Jacques Marceau.
Une meilleure expertise
de sa maladie
En plus de faciliter le dialogue, le numérique
peut aider au suivi des pathologies au long
cours. Au-delà de la télémédecine, encore
embryonnaire, de nombreux outils technologiques sont aujourd’hui à la disposition
des patients. Ils permettent de mieux s’organiser (applications pour ne pas oublier
ses rendez-vous...), de gérer la prise de médicaments (pilulier connecté), de surveiller
ses paramètres physiologiques (tensiomètre connecté, glucomètre...), de bénéficier de conseils personnalisés (espace
mafedecardio.org)...
À l’hôpital de la Timone à Marseille,
le service de cardiologie propose à ses
patients, dans le cadre de l’éducation thérapeutique, des SMS leur rappelant de
prendre leurs anticoagulants. « Chaque
jour, pendant la durée de mon traitement,
j’ai reçu des messages personnalisés. Cela
m’a beaucoup aidé. Sans eux, je ne sais
pas si je l’aurais suivi aussi régulièrement », raconte Thomas, 45 ans. À la clinique Victor Hugo – Centre Jean-Bernard au
Mans, une web-application aide les patients
atteints d’un cancer du poumon à décrire
leur état de santé, et alerte le médecin en
13
Ma santé
cas de rechute. Mais ces initiatives restent
encore isolées, et seuls quelques services
hospitaliers et médecins les proposent.
À CHACUN
SES USAGES !
Évaluer la fiabilité
Rédactrice d’un blog, Marguerite
est une senior « connectée ».
« J’ai commencé par télécharger
une application pour lutter contre
mes insomnies. Puis je me suis
mise à porter un bracelet
connecté. Je l’utilise pour évaluer
mon activité physique et parfois
mon sommeil. J’ai réalisé,
par exemple, qu’il suffisait
de petits efforts pour passer
de 3 000 à 10 000 pas par jour.
C’est très motivant. »
Patrick, lui, est venu à la santé
numérique par son fils. Père d’un
enfant diabétique de type 1 et
secrétaire général de l’association
Enfance-Adolescence Diabète
Midi-Pyrénées, il a eu l’idée
de créer une application pour
répondre aux besoins des malades.
« J’avais constaté qu’il n’existait
aucune appli calculant à la fois le
nombre de glucides d’un repas et
la dose d’insuline à injecter. Alors
j’ai décidé d’agir. Je ne voulais plus
attendre que les choses arrivent
d’elles-mêmes ». Avec son
association, il crée Diabé’TEAM,
une application pour smartphones
et internet (disponible
ggratuitement sur diabeteam.org).
g)
Pour profiter du numérique, les patients sont
souvent contraints de prendre les devants.
Ils téléchargent eux-mêmes des applications,
achètent des outils connectés. Or ces derniers ne bénéficient d’aucune certification
ni évaluation par les instances de santé.
Il est donc important de collecter un maximum d’avis d’utilisateurs, et de dialoguer
avec son médecin. Vous pouvez aussi
consulter le site www.dmdpost.com qui a
mis au point « un système d’évaluations
associant professionnels de santé, patients et internautes volontaires, explique
Guillaume Marchand, médecin psychiatre et
cofondateur de Dmd-Santé. Nous avons déjà
évalué près de 900 applications à ce jour. »
Plus de bien-être
et de prévention
Les solutions de santé connectée peuvent
aussi vous aider à prendre soin de vous,
quel que soit votre état de santé. Grâce aux
outils comme les bracelets, les montres ou
les podomètres, vous pouvez mesurer vos
données physiologiques, puis améliorer
vos habitudes de vie. Ils permettent, par
exemple, de calculer les calories que vous
avez consommées – ce qui vous aide à ajuster votre alimentation –, de vérifier si vous
vous êtes suffisamment dépensé, d’évaluer
votre sommeil... « Ces outils constituent une
aide extraordinaire pour les professionnels
de santé que nous sommes, explique le
Dr Michel Cymes, médecin et animateur de
télévision et de radio. Si vous avez un podomètre, une appli qui vous permet de savoir
combien de kilomètres vous avez marché
ou couru dans la journée, à quelle vitesse
votre cœur a battu, combien d’heures vous
avez dormi... c’est un vrai progrès. Bien sûr,
il ne faut pas que cela vire à l’obsession,
sinon on ne vit plus. Mais j’observe que les
utilisateurs sont responsables. Quand un
outil est bien fait, on le garde et on l’utilise,
sinon on le jette assez rapidement. »
* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail,
www.anses.fr
En savoir plus
Quelle santé pour demain ?
Du Collectif Santé Numérique, collection
Manifestô – Alternatives – Éditions Gallimard,
208 pages, 17 euros.
www.66millionsdimpatients.org
Tapez « télémédecine » pour consulter le dossier
publié sur le site grand public du Collectif
interassociatif sur la santé (CISS).
www.cnil.fr
Le site de la Commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL).
sur le
BLOG
À lire aussi
« S’informer pour devenir acteur
de sa santé ».
JUPITER IMAGES/GETTY
EN PARLER À SON MÉDECIN
14
« Il est conseillé d’interroger
son médecin avant de choisir ou
d’utiliser une application de santé,
ou un objet connecté, explique
le Dr Jacques Lucas, vice-président
du conseil national de l’Ordre
des médecins. Tous les médecins
ne seront peut-être pas en mesure
de vous répondre, mais la plupart
se pencheront sur la question
et vous conseilleront selon vos
besoins. » N’hésitez pas non plus
à leur communiquer les données
recueillies par vos appareils.
Ils pourront les analyser et vous
indiquer ce qu’il faut faire.
« C’est un bon moyen d’enrichir
la relation médecin-patient. »
KLAUS VEDFELT/GETTY IMAGES
POINT DE VUE
« Le prix n’est pas
un gage de qualité. »
DR
Mon emprunt
garanti m’a
permis d’avoir
mon chez moi.
« Lorsque l’on choisit un réseau social,
une application ou un outil connecté,
il faut veiller à bien protéger ses données
personnelles. Bien que la France
bénéficie de la meilleure protection
au monde en la matière, il faut rester
vigilant. L’idéal est de suivre les
recommandations de la CNIL : utiliser un
pseudonyme pour partager ses données
personnelles, ne pas automatiser
le partage des données vers d’autres
services (réseaux sociaux), ne publier
ses données qu’en direction de cercles de
confiance ou encore effacer ou récupérer
ses données lorsqu’un service n’est plus
utilisé. La fiabilité des outils mérite aussi
une attention particulière. Plus on
collecte d’avis d’utilisateurs (sur internet,
auprès des associations de patients...),
moins on a de chance de se tromper. Les
outils les moins commentés sont à éviter
et le prix n’est pas un gage de qualité. »
Dr Jean-François Thébaut,
membre du collège de la Haute Autorité
de Santé (HAS).
Harmonie mutuelle accompagne vos
projets d’achat immobiliers en vous
proposant une assurance emprunteur à
des conditions toujours préférentielles.
Tél.: 0 811 369 400
[email protected]
15
BURGER/PHANIE
Ma santé
r
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c
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n
A
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’
l maison de retraite
Près de 8 000 maisons
de retraite médicalisées
couvrent le territoire
français*. Pour choisir un
établissement, de nombreux
critères méritent d’être
étudiés.
Aurélia Descamps
77 %
des personnes vivant en EHPAD
se déclarent heureuses.
Source : « Observatoire de l’âge »,
réalisé par ViaVoice pour Harmonie Mutuelle,
Le Monde et France Inter (avril 2014).
16
I
solement social, difficulté à réaliser seul
les gestes du quotidien, état de santé
dégradé... Quand une personne âgée ne
peut plus se contenter de prestations
d’aide à domicile, se pose la question de son
entrée en maison de retraite médicalisée.
Question d’autant plus urgente que surviennent des situations de crise, telles que
des hospitalisations ou des accidents domestiques (chute par exemple).
À la différence des structures réservées
aux seniors plutôt autonomes (logementsfoyers, résidences-services...), tous les établissements d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes (EHPAD) garantissent
la présence de soignants. Ils peuvent prodiguer des soins médicaux et paramédicaux
et proposent une assistance à la vie quotidienne renforcée.
Localisation et tarifs
Les réseaux gérontologiques, les centres locaux d’information et de coordination (Clic),
Évaluer
la situation
du patient
« Avant d’être admise, la personne
âgée rencontre systématiquement
le médecin coordinateur et
l’infirmière référente, voire la
psychologue, explique Karine Gondat,
directrice de l’EHPAD mutualiste
de Chevilly (Loiret). Nous évaluons
son niveau de dépendance, son état
de santé – physique et mentale – et
ses ressources financières.
En fonction des moyens d’accueil
de l’établissement, nous accédons
ou non à la demande. Nous attendons
aussi de la famille qu’elle nous
renseigne au mieux sur les habitudes
du futur résident, mais aussi sur
son histoire et son tempérament,
afin d’adapter notre attitude et notre
prise en charge. »
Un EHPAD
facile d’accès
« Ma mère est entrée en maison
de retraite médicalisée en août 2014,
à l’âge de 99 ans, raconte Évelyne
Herbeuval, sa fille cadette. Elle vivait
alors en foyer pour personnes âgées
mais elle ne voyait plus très clair
et perdait ses repères spatiotemporels. Nous avons cherché
des établissements médicalisés
facilement accessibles pour ma sœur,
qui habite dans la même ville.
Nous avons déposé un dossier
dans une structure publique qui
ne nous a pas répondu. Nous avons
donc opté pour un EHPAD, certes
plus onéreux (environ 3 000 euros
par mois), mais qui présentait
l’avantage d’avoir des places libres. »
Vous devez également être attentifs aux
tarifs annoncés, très variables. Les établissements publics, associatifs et mutualistes sont en général moins chers que les
structures à but lucratif.
Ressources financières
Avant de sélectionner des maisons de retraite pour les visiter, mieux vaut être au
clair sur son budget et sur les prestations
sociales mobilisables. Pour les personnes
âgées les plus autonomes, la facture mensuelle s’élève à 1 900 euros en moyenne*.
Elle augmente avec le niveau de dépendance.
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA),
Attention au
contrat de séjour
« Il faut visiter plusieurs fois l’EHPAD
et échanger avec les professionnels et
l’équipe de direction, conseille Joseph
Krummenacker, président de la
Fédération nationale des associations
et des amis des personnes âgées et de
leur famille (Fnapaef). On peut aussi
consulter le livret d’accueil, le projet
d’établissement ou encore le
règlement de fonctionnement. Enfin,
les contrats de séjour doivent être
étudiés de près, car ils contiennent
parfois des clauses abusives ou de
fausses informations. Soyez au clair
sur les prestations incluses dans le
tarif journalier et sur les modalités
d’évolution des prix. »
versée par les conseils généraux, permet
d’alléger la note, tout comme les aides au
logement de la caisse d’allocations familiales (CAF). Dans les structures « habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’aide
sociale », les usagers aux revenus insuffisants peuvent aussi profiter d’une avance
de la part du département. Ne reste plus
qu’à déposer un dossier de demande de
pré-admission en EHPAD (formulaire unique
Cerfa n° 14732*01) auprès des établissements désirés.
* Données 2011 (publiées en 2014) de la Direction
de la recherche, des études, de l’évaluation
et des statistiques (Drees).
En savoir plus
Les guides du Clic 6
« Entrer en maison de retraite : ça se décide, ça
s’anticipe » (livret 1, 28 pages) et « Entrer en
maison de retraite : se renseigner, se préparer »
(livret 2, 72 pages), édités en 2013. À télécharger
gratuitement sur : www.clic6.org/Guides-sur-lentree-en-maison-de
LA ROCHE-SUR-YON AGGLOMÉRATION
les centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS) ou
encore les conseils généraux peuvent
vous fournir la liste des établissements
dans la zone géographique qui vous intéresse. Vous pouvez ensuite comparer
les maisons de retraite en fonction de
leur aménagement, de leur organisation
(horaires de repas, fréquence des animations...) ou encore de leurs prestations
facultatives (blanchisserie, coiffure...). Par
ailleurs, certains EHPAD proposent des
unités spécifiques pour accueillir les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
ou apparentée.
POINT DE VUE
« Essayer
de se projeter »
« La majorité des personnes
qui entrent en EHPAD – de plus
en plus tard, bien après
80 ans** – ne le font pas
toujours de gaieté de cœur.
Il est donc important d’anticiper
et d’essayer de se projeter, de
s’y préparer. Le futur résident
doit pouvoir évoquer ses
inquiétudes avec son entourage
et des spécialistes (ceux des
Clic par exemple). Dans tous
les cas, son consentement
doit être recherché. Il a aussi
la possibilité de désigner un
proche qui sera garant de ses
intérêts, au cas où il ne serait
plus en capacité de décider pour
lui-même. C’est le mandat de
protection future. La personne
âgée doit bien sûr être préparée
à accepter les contraintes de la
vie en collectivité. Attention
cependant aux idées reçues :
l’EHPAD n’est pas un lieu
d’enfermement, les horaires
de repas, de lever ou de coucher
ne sont pas tous imposés...
Il est indispensable d’aller visiter
plusieurs établissements.
Pour faire un essai, il existe
aussi des formules de séjour
temporaire. L’essentiel est
de porter un regard positif
sur cette étape, qui est bien
souvent source de soulagement,
de sécurité retrouvée,
de nouvelles rencontres... »
Richard-Pierre Williamson,
sur le
BLOG
À lire aussi
« Comment payer la maison
de retraite ? »
président de l’association nationale
des coordinateurs et directeurs
de Clic (ANC.Clic), directeur du Clic
de La Roche-sur-Yon agglomération.
** Selon l’Observatoire des EHPAD, KPMG, 2014.
17
Ma santé
VRAI/FAUX
sur la grossesse
Fille ou garçon ? C’est peut-être la première question
que se posent les futurs parents. Mais la grossesse est
source de beaucoup d’autres interrogations...
Cécile Fratellini
Illustrations : Woody
2I
ENCEINTE,
UNE FEMME DOIT
BIEN VEILLER À SON
ALIMENTATION.
UNE FEMME QUI N’A
PAS SES RÈGLES
1I
RÉGULIÈREMENT NE PEUT
PAS TOMBER ENCEINTE.
FAUX. Il peut exister une petite
variation dans la durée des cycles
menstruels. Quand ils varient
de deux ou trois jours en avance
ou en retard, on ne peut considérer
cela comme anormal.
Quand les cycles sont beaucoup plus
irréguliers, une, deux, trois semaines
de retard, ou pouvant même sauter
un ou plusieurs mois, cela traduit une
mauvaise régulation de la fonction
ovarienne. L’ovulation est alors
souvent déficiente, voire absente,
mais on ne peut jamais exclure
complètement la survenue d’une
ovulation de qualité suffisante pour
obtenir une grossesse.
18
VRAI. Il est bien fini le temps où l’on
disait « il faut manger pour deux ».
Aujourd’hui, quasiment toutes les
femmes sont attentives à leur poids
et à leur ligne pendant la grossesse.
Éviter une prise de poids excessive
représente la meilleure prévention
contre les vergetures. Pendant
la grossesse, il faut éviter tout excès
alimentaire, bannir les sucres
à élimination rapide (biscuits,
chocolats, bonbons, confitures...)
et bien répartir la ration alimentaire
sur les trois repas, voire y ajouter
un goûter.
Parfois, au cours du 2e ou du 3e
trimestre de la grossesse, peut
apparaître un diabète gestationnel
qui va nécessiter un régime plus
strict sous surveillance médicale.
Il disparaît habituellement après
l’accouchement.
LA VIANDE CRUE EST
À BANNIR PENDANT
3I
LA GROSSESSE.
VRAI ET FAUX. C’est vrai pour les
femmes non immunisées contre
la toxoplasmose. Mais comment
savoir si vous êtes immunisée ?
Tout simplement en faisant une prise
de sang, un sérodiagnostic, en début
de grossesse. Si le test est positif,
cela signifie que vous avez déjà eu
la maladie et donc que vous êtes
immunisée. Si vous ne l’êtes pas,
vous devez faire un test chaque
mois pendant la grossesse, car
la toxoplasmose peut engendrer
des anomalies embryonnaires, puis
fœtales. À l’inverse de la rubéole, il n’y
a pas de vaccin contre cette maladie.
Si le test se révèle positif au cours
de la grossesse, un traitement sera
immédiatement entrepris. Il existe
quelques mesures préventives
simples à respecter pour les
femmes non immunisées.
Il convient de cuire
les viandes à point,
bien laver les fruits, les
légumes et les salades,
éviter les contacts
avec les chats et leurs
litières, maintenir son
réfrigérateur propre…
4I
UNE SALARIÉE
DOIT SIGNALER
SA GROSSESSE À SON
YEUR DÈS
EMPLO
ER
IMESTRE.
TR
LE 1
DIRECTEUR
5I
DES SAIGNEMENTS EN
DÉBUT DE GROSSESSE
SONT SYNONYMES DE
FAUSSE COUCHE.
FAUX. Des saignements en début
de grossesse ne sont pas rares
mais doivent alerter et amener
à consulter, en particulier quand
ils s’accompagnent de douleurs
du bas-ventre. Si une fausse couche
peut s’annoncer ainsi, ce n’est
heureusement pas toujours le cas.
L’échographie pelvienne va
rapidement lever l’incertitude.
Dès qu’elle mettra en évidence
un embryon et une
activité cardiaque,
on pourra être
rassuré dans la
grande majorité
des cas.
« La grossesse n’est pas
une maladie, mais... »
« Toutes les femmes qui ont
eu des enfants savent que
la grossesse représente
une période particulière.
La grossesse n’est pas
une maladie c’est vrai,
mais... La grossesse est
naturelle c’est vrai, mais...
Si, fort heureusement, elle
est vécue de façon positive
par la majorité des femmes,
elle n’est pas toujours
“un long fleuve tranquille”
avec les nausées du premier
trimestre, la fatigue,
les douleurs du dos,
les contractions... Afin que la
grossesse se passe, et aussi
bien sûr, se termine dans les
meilleures conditions avec
un beau bébé, il faut adopter,
dès le début et tout au long
de la grossesse, quelques
mesures simples d’hygiène
de vie. Cigarette et alcool
doivent être bannis : avec une
moins bonne oxygénation,
DR
FAUX. La loi prévoit uniquement
l’obligation d’informer l’employeur
avant de partir en congé maternité.
La salariée peut l’informer quand elle
le souhaite, par écrit ou verbalement.
Cependant, tant qu’elle n’a pas
prévenu son employeur, elle ne peut
pas bénéficier des avantages légaux
(et conventionnels, s’il en existe) tels
que, par exemple : la protection contre
le licenciement, les autorisations
d’absence pour examens médicaux
sans baisse de rémunération,
la réduction du temps de travail
quotidien... À noter que la déclaration
de grossesse, qui permet notamment
une meilleure prise en charge par
la Sécurité sociale, doit être faite
par le médecin avant la fin de
la quatorzième semaine.
le tabagisme est un facteur
de retard de croissance
du fœtus. Les traitements
antitabac peuvent être
employés pendant la
grossesse. Quant à
l’alcoolisme maternel,
il est une source de retard
intellectuel chez l’enfant :
“Quand maman boit, bébé
trinque”.
Enfin, il faut éviter les efforts
intensifs, rapides et arrêter
les sports (en particulier
collectifs) avec des chocs
ou des chutes, et surtout
accorder plus d’attention
et de repos à son organisme.
Ces mesures simples et
de sécurité relèvent
autant du bon sens que
de la médecine, et peuvent
s’appliquer à toutes
les femmes et à toutes
les grossesses. »
Alain Tamborini, gynécologue.
En savoir plus
Le livre de bord
de la future maman
www.ameli.fr ou www.rsi.fr
ou www.msa.fr
Marie-Claude Delahaye – Poche
Marabout – 6,99 euros.
Ce petit guide permet de suivre
l’évolution du futur bébé tout
au long de la grossesse et donne
des informations pratiques
(régime alimentaire,
préparation à
l’accouchement,
congés de
maternité...).
Retrouvez sur le site de votre régime
d’assurance maladie des informations
pratiques sur la déclaration de
grossesse, le suivi médical...
sur le
BLOG
Retrouvez la suite de
ce vrai/faux sur le blog
www.essentiel-santemagazine.fr
19
Ma santé
PRÉVENTION
B. BOISSONNET/BSIP
Comme chaque année, le 2e jeudi
du mois de mars, a lieu la Journée
nationale de l’audition. Diverses
animations seront proposées dans toute
la France (conférences, expositions,
débats, concerts pédagogiques, tests
de l’audition gratuits) pour nous inciter
à prendre soin de nos oreilles. Le thème
de cette 18e édition, le 12 mars prochain :
« Jeunes aujourd’hui, seniors demain », quelle place occupe la
santé auditive dans l’hygiène de vie des jeunes ?
Plus d’informations sur journee-audition.org
CONTRE LES POUX DES ENFANTS
Non aux produits vétérinaires !
Certains médicaments vétérinaires seraient parfois utilisés
pour traiter les poux des enfants. Informée de ces pratiques,
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation,
de l’environnement et du travail (Anses) rappelle qu’en aucun cas
un produit antiparasitaire, insecticide ou acaricide, destiné
aux animaux de compagnie, ne doit être administré à une
personne, a fortiori à un enfant. L’Anses recommande d’utiliser
les traitements adaptés, notamment en fonction de l’âge de
l’enfant, en prenant conseil auprès de professionnels de santé
(pharmaciens, médecins). Ayant le statut de médicament
à usage humain, ils nécessitent par conséquent une autorisation
de mise sur le marché, délivrée après des études toxicologique
et clinique spécifiques.
À lire sur www.essentiel-sante-magazine.fr :
« Vrai/faux sur l’hygiène du corps ».
900 femmes
et 300 hommes
Pour répondre aux besoins des couples
stériles, il faut 900 nouvelles
donneuses d’ovocytes et 300 donneurs
de spermatozoïdes en 2015, selon
l’Agence de la biomédecine.
Une démarche volontaire, anonyme
et gratuite en France.
En savoir plus sur les sites
Dondovocytes.fr et
Dondespermatozoides.fr
20
sur le
BLOG
À lire aussi
« Audition : vrai ou faux ? »
PRODUITS
PRUDENCE AVEC LES DOSETTES
Une dosette peut en cacher une autre ! L’Agence nationale
de sécurité du médicament et des produits de santé met
en garde contre les risques de confusion qui peuvent s’avérer
dangereux. Bien souvent, ces petits conditionnements en
matière plastique se ressemblent alors que leur contenu
peut être radicalement différent : sérum physiologique,
médicament, savon...
Avant de les utiliser, il est donc recommandé de bien lire
l’étiquette et de conserver les dosettes dans leur boîte
d’origine, et hors de portée des enfants.
L BLOG ESSENTIELLE
S
SANTE-MAGAZINE.FR
Su le blog de votre magazine, de nouveaux articles
Sur
e accès libre sont publiés chaque semaine.
en
E
Essentiel-sante-magazine.fr
vous offre ainsi
d sujets complémentaires de ceux de
des
v
votre
trimestriel, avec notamment des angles
d
différents
pour aller plus loin sur un thème.
Une iinterview
nterview du maga
Une
magazine vous a intéressé ? Vous pouvez aussi
retrouver certains de ces entretiens en intégralité sur le blog.
JUPITERIMAGES/GETTY
JOURNÉE NATIONALE
DE L’AUDITION
L’ÉCHOGRAPHIE
AMÉLIE-BENO
ENOIST/BSIP
SANTÉ / EXAMEN
Examen d’imagerie médicale, l’échographie utilise des
ultrasons. Elle permet de visualiser certaines parties
de l’organisme invisibles à l’œil nu, voire aux rayons X.
AVANT L’EXAMEN
L’échographie visualise les organes et tissus mous grâce
aux ultrasons. Elle est surtout utilisée pour ceux situés
dans le cou (glandes salivaires, thyroïde...), l’abdomen
(foie, pancréas, reins...) et la région pelvienne (vessie,
organes génitaux) mais aussi pour les ligaments,
les muscles et le système cardio-vasculaire. Dans le cadre
d’une utilisation médicale, elle ne présente aucun risque.
C’est donc l’examen de référence durant la grossesse pour
surveiller la croissance du fœtus. Elle peut être demandée
par votre médecin généraliste, votre gynécologue ou
un médecin spécialiste. Seuls un médecin radiologue,
un médecin avec diplôme d’échographie ou une sagefemme peuvent réaliser cet examen. Le délai pour obtenir
un rendez-vous est de quelques jours.
TÉMOIGNAGE
« J’ai passé une échographie juste sous la mâchoire, car mon médecin
suspectait des calculs dans les glandes salivaires. L’examen a duré
10 minutes et l’échographiste m’a tout de suite indiqué qu’il n’y en avait
qu’un seul. Il l’a mesuré grâce à l’image affichée sur l’écran de
l’échographe : sa taille était trop importante pour qu’il s’évacue
naturellement. Mon médecin traitant m’a donc adressé à un chirurgien
maxillo-facial à qui je vais apporter les résultats de cette échographie. »
Cyril,l, 42 ans, Strasbourg.
Cyri
L’EXAMEN
Il n’y a en général pas de préparation particulière
avant l’examen, mais dans certains cas on peut
FOCUS
vous demander d’être à jeun ou d’avoir la vessie
pleine (renseignez-vous lors de la prise de rendezzvous). La sonde d’échographie est enduite d’un gel
el
qui facilite la transmission des ultrasons, posée directement
ement
sur la peau et déplacée avec une pression plus ou moins
importante. L’examen est indolore et dure 10 à 30 minutes.
Parfois, pour obtenir une image plus précise,
une sonde spéciale (avec une protection à usage
unique) est introduite dans l’anus ou le vagin.
LES RÉSULTATS
Ils sont fournis en général une demi-heure après l’examen,
ou plus s’il est nécessaire de les comparer avec d’anciens
examens. Une copie peut être transmise au médecin
demandeur.
LE REMBOURSEMENT
L’assurance maladie prend en charge 70 % du coût de
l’examen et de la consultation au tarif conventionnel
(lors d’une grossesse, les échographies sont remboursées
à 70 % jusqu’à la fin du 5e mois, puis à 100 % à partir du
6e mois). Le complément peut être pris en charge en partie
ou totalement par votre mutuelle, selon le contrat souscrit.
Échographie et grossesse
Éc
Au cours d’une grossesse, trois échographies (une par
trimestre) sont pratiquées pour suivre la croissance
du fœtus et déceler d’éventuels problèmes. Elles sont
réalisées par un gynécologue, un médecin radiologue
ou une sage-femme. Des clichés sont pris au cours
de l’examen, mais l’analyse se fait en temps réel :
mesures des différents organes du bébé, observation
de son anatomie, fonctionnement du cœur... Tout ceci
est ensuite consigné dans un compte-rendu.
En cas de grossesse pathologique ou de pathologie
fœtale, d’autres échographies peuvent être demandées
et prises en charge par l’assurance maladie.
EN SAVOIR PLUS
• monradiologue.fr : site de la Fédération Nationale des Médecins
Radiologues qui propose des informations sur les examens d’imagerie
médicale, et notamment les différentes échographies.
• ameli-direct.fr : site de l’assurance maladie permettant de trouver où
passer une échographie près de chez vous, selon l’organe concerné.
21
BURGER/PHANIE
3 QUESTIONS À ÉTIENNE CANIARD,
président de la Mutualité Française
GÉNÉRALISATION DU TIERS PAYANT
La généralisation du tiers payant
pour la médecine de ville est en cours.
Le point sur les évolutions à venir.
Bénéficier du tiers payant, c’est être dispensé
de l’avance de la part remboursée par l’assurance
maladie et de celle prise en charge par la complémentaire
santé, sur simple présentation de sa carte mutualiste.
Il s’applique déjà à tous les assurés sociaux
en pharmacie, à l’hôpital, dans certains laboratoires
d’analyses...
Les bénéficiaires de la CMU et de la CMU-C ont déjà
droit au tiers payant pour la médecine de ville
(professionnels de santé exerçant en libéral dans un
cabinet : médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, etc.).
Au 1er juillet 2015, pour les bénéficiaires de l’ACS*,
le tiers payant sera étendu à la part complémentaire
(en plus de la part Sécurité sociale) pour la médecine
de ville, dans le cadre du parcours de soins coordonnés.
À l’horizon 2017, la Loi Santé, en cours de discussion
au Parlement, prévoit de généraliser par étapes le tiers
payant à tous les assurés. Ainsi, les bénéficiaires d’une
complémentaire santé n’auront plus à avancer de frais
chez le médecin (s’ils respectent le parcours de soins
coordonnés et selon la garantie de leur complémentaire
santé sur d’éventuels dépassements d’honoraires).
À lire aussi sur www.essentiel-sante-magazine.fr :
« Bien comprendre l’aide à la complémentaire santé »,
« Le tiers payant », « La couverture maladie
complémentaire universelle (CMU-C) ».
* Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé pour ceux dont
les revenus sont légèrement supérieurs au plafond d’attribution
de la couverture maladie universelle complémentaire.
22
LA GÉNÉRALISATION
DU TIERS PAYANT
EST-ELLE NÉCESSAIRE ?
Oui ! C’est une solution
moderne et simple qui
contribue à réduire le
renoncement aux soins
des patients, et sécurise
le paiement des professionnels
de santé.
N’oublions pas que le tiers
payant généralisé est un outil
aujourd’hui mis en œuvre au
sein de 25 pays européens.
Seuls la France, la Belgique et
le Luxembourg sont en retard.
QU’EST-CE QUE CELA
VA CHANGER POUR
LES PATIENTS ?
Pour les Français qui renoncent
de plus en plus à des soins,
l’enjeu est majeur. Chaque
année, les mutuelles évitent
aux patients d’avancer
6,8 milliards d’euros de frais
de santé. Généraliser le tiers
payant à l’ensemble de la
médecine de ville représentera
11,2 milliards d’euros qui
seront ainsi laissés à
disposition des Français, soit
plus de 4 milliards d’avances
de frais supplémentaires.
FNMF/N. MERGUI
MA SANTÉ / REMBOURSEMENTS
Dans un contexte de pression
toujours plus forte sur le
pouvoir d’achat, on mesure
bien l’efficacité de cet outil !
ON PARLE D’UN RISQUE
DE SURCONSOMMATION...
Les résistances sont en fait
essentiellement liées à
des contraintes techniques
et reposent sur un certain
nombre... de fantasmes.
Soyons sérieux, personne ne
va aujourd’hui chez le médecin
par plaisir ! N’oublions pas que
le tiers payant est aujourd’hui
appliqué par près de
100 000 professionnels
de santé (infirmières,
pharmaciens...) qui, lorsqu’on
les interroge, sont convaincus
du fait que le tiers payant est
un moyen simple, moderne,
efficace, et qui leur apporte
une garantie dans les
paiements de leurs patients.
Les médecins qui pratiquent
déjà le tiers payant sont dans
leur grande majorité (62 %)
favorables à sa généralisation*.
* Source : enquête du Quotidien du
Médecin (novembre 2014).
L’Institut national de
prévention et d’éducation
pour la santé (Inpes)
propose un trimestriel
gratuit, Et la santé, on dit
quoi ?, à destination des
populations originaires
d’Afrique subsaharienne.
Le dernier numéro,
daté de décembre, fait
notamment le point sur
le virus Ebola et les
précautions à prendre,
rend hommage à
Nelson Mandela, dresse
le portrait de jeunes
entrepreneurs et raconte
l’histoire d’une femme
qui se bat contre le VIH.
Téléchargeable
gratuitement sur
www.inpes.sante.fr/
CFESBases/catalogue/
detaildoc.asp?
numfiche=1612
GRATUIT
EBOLA
Les précautions
à prendre
E+/GETTY IMAGES
Depuis l’adoption par l’Union
européenne, il y a dix ans,
de nouvelles normes
comptables, un nombre
croissant d’entreprises en
France ont cessé de prendre
en charge les cotisations
de la complémentaire santé
pour leurs salariés, dès
que ces derniers arrêtent
leur activité. La Commission
européenne a lancé une
consultation publique sur
l’impact de ces normes et
la Fédération nationale
de la Mutualité Française
(FNMF) y a répondu.
Selon elle, le refus de
provisionnement des
entreprises se traduit par
« un véritable recul des
droits sociaux des personnes
retraitées en les contraignant
à payer la totalité de leur
complémentaire santé ».
Or, certaines d’entre elles
renoncent à en avoir une,
essentiellement pour des
raisons financières, ce qui
peut les conduire à ne pas
se soigner. La FNMF propose
donc de revoir les conditions
de provisionnement
des entreprises.
UN AFRO
MAGAZINE
GRATUIT
ALIMENTATION
DU NOUVEAU
SUR LES ÉTIQUETTES
Mi-décembre, de nouvelles règles d’étiquetage des denrées
alimentaires sont entrées en vigueur dans toute l’Union
européenne. Parmi celles-ci, les informations clés sur la
composition devront apparaître plus clairement, avec une
taille de police minimale pour les mentions obligatoires. Autre
nouveauté : la présence de nanomatériaux et d’allergènes les
plus courants (soja, fruits à coque, gluten, lactose...) sera
aussi indiquée. Et en plus de l’origine pour les viandes fraîches,
la mention « viande ou poisson reconstitué » devra figurer sur
l’emballage. Un décret précisera les conditions d’application
de ces nouvelles règles.
En savoir plus sur le site Economie.gouv.fr/consommation
HÉPATITE B
On peut l’avoir
sans le savoir
Un an déjà
3113-109614-B
L’ACCÈS AUX
SOINS DES
RETRAITÉS
MANDELA
!
sur le
BLOG
PORTRAITS
Entrepreneurs africains
À lire aussi
« Lire les étiquettes alimentaires : un besoin de transparence »
et « Vivre avec une allergie alimentaire ».
n°16 - Décembr
e 2014
ENVIE D’ÊTRE PLUS SOLIDAIRE ?
Vo aimeriez aider les autres, mais vous ne savez pas comment ni à qui vous
Vous
ad
adresser
? Le site Engagement-solidaire.fr recense divers gestes solidaires et
m
missions
bénévoles (ponctuelles ou permanentes) ainsi que des associations
(l
(locales
ou nationales) qui ont besoin de soutien. Et démontre ainsi qu’il existe
d
différentes
manières d’aider : donner de son temps, du matériel (vêtements,
m
meubles,
livres...), de l’argent, acheter solidaire ou encore être un web acteur.
V avez aussi la possibilité de renseigner vos compétences et vos disponibilités
Vous
a d’être contacté(e). Et en indiquant votre code postal sur la page d’accueil,
afin
v pourrez connaître les coordonnées d’associations proches de chez vous.
vous
À lire sur www.essentiel-sante-magazine.fr : « Donner pour ne pas jeter ».
23
Notre vie
Incroyables Comestibles
LAISSEZ
Mettre à disposition
gratuitement, et pour tous,
des fruits et des légumes sur
un trottoir, dans un parc ou
au pied d’un immeuble…
Le mouvement Incroyables
Comestibles mobilise de plus
en plus de volontaires en
France et dans le monde.
Pourquoi pas vous ?
Claudine Colozzi
Des programmes
Incroyables Comestibles
ont démarré dans plus de
400
24
communes
en France.
S
pousser !
ur un trottoir devant un restaurant, deux bacs de jardinage. En
s’approchant, on découvre des
plants de tomates cerises, de potiron, d’aromates, et surtout deux petites
pancartes plastifiées sur lesquelles on peut
lire : « Nourriture à partager. Servez-vous
librement, c’est gratuit ! » Ces bacs ont été
installés par une poignée d’habitants du
quartier, motivés par une forme d’agriculture urbaine et solidaire. Vous êtes à Paris,
dans le 13e arrondissement, comme vous
pourriez vous trouver dans l’une des quatre
cents communes françaises où l’initiative
Incroyables Comestibles a pris son essor.
Tout a démarré en 2008 dans une petite ville
du nord de l’Angleterre, Todmorden. 14 000
habitants. Cette ancienne cité industrielle
subit de plein fouet la crise économique. Les
légumes et les fruits frais coûtent cher, trop
cher pour de nombreuses familles en dif-
22
régions sont
impliquées,
dont l’outre-mer.
ficulté. Deux femmes, Mary Clear et Pam
Warhurst, imaginent une solution : l’une
décide de transformer son jardin en potager
et l’autre d’installer des bacs de plantes potagères sur le trottoir devant chez elle.
Objectif ? Mettre leur production à la disposition de tous, par solidarité à l’égard des familles touchées par le chômage. Le succès
est immédiat. Leurs voisins s’y mettent à
leur tour. Le mouvement participatif citoyen
Incredible Edible – en français Incroyables
Comestibles – est né...
Le mode d’emploi
En 2011, François Rouillay, conseiller de développement territorial, découvre ce mouvement et décide d’importer le concept en
France avec son ami Jean-Michel Herbillon.
Au printemps 2012, il lance Incroyables
Comestibles dans sa commune de Colroyla-Roche, en Alsace. Depuis, des centaines
25
autres pays
(soit environ 300 programmes,
Royaume-Uni compris)
sont également concernés
à travers le monde.
INCROYABLES COMESTIBLES FRANCE
De grandes villes comme
Leeds en Grande-Bretagne
(750 000 habitants) ou
Sherbrooke au Québec
(200 000 habitants)
ont rejoint la démarche.
La page Facebook d’Incroyables
Comestibles France cumule
300 000
vues par
semaine.
25
de jardiniers amateurs lui ont emboîté le
pas, grâce aux réseaux sociaux qui ont
popularisé le mouvement. Chaque initiative
suit le même scénario : vous vous prenez en
photo – idéalement entre amis ou en famille
– devant la pancarte de votre commune.
C’est une manière de marquer votre ancrage
et votre volonté de produire et consommer
local. Puis vous créez un blog ou vous utilisez
votre page de réseau social pour partager
la photo avec le plus grand nombre.
Troisième étape, vous installez un bac de
plantation devant chez vous avec la pancarte
« Nourriture à partager ». Vous en parlez
à vos amis et vos voisins pour étendre
l’action. Avec un peu de chance, vos élus
locaux s’empareront du projet qui passera
ainsi à la dimension collective. La dynamique est en marche.
« Du vandalisme, il y en a parfois, mais très
peu au regard de l’enjeu et de son retentissement dans l’espace public, rassure François
Rouillay. Quant aux municipalités, une
poignée a fait enlever les bacs, mais la plupart jouent le jeu. » Certaines sont même
particulièrement impliquées, allant jusqu’à
confier la responsabilité de l’agriculture
urbaine à l’un des membres du conseil
municipal.
Des exemples
partout en France
Une fois le mouvement lancé, il revêt des
formes différentes selon les personnes et
les lieux. À Roncq (Nord), l’idée s’est imposée quasiment naturellement. Normal, la
commune est jumelée avec Todmorden !
« Suite à la mise en place de quelques
bacs, nous avons été sollicités par une
institutrice pour animer des ateliers de
jardinage avec des enfants de cours élémentaires, explique Sébastien Voet, l’un
des deux initiateurs. Ils sont très intéressés et déjà très conscients des enjeux
environnementaux. » À Plomelin (Finistère),
c’est le conseil municipal des enfants qui
26
Notre vie
L’initiative Incroyables Comestibles est à la portée de tous, y compris des personnes
à mobilité réduite (ici à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique).
est à l’initiative d’Incroyables Comestibles
dans la commune. À Angers (Maine-etLoire), un jardin potager partagé a fleuri
sur les pelouses de l’hôpital. À La Rochelle
(Charente-Maritime), Stéphanie Poiraud a
eu l’idée de planter ses fruits et légumes
au pied de son immeuble puis de créer, en
partenariat avec l’office HLM, un potager
partagé de 100 m2.
Du lien social se crée, une convivialité renaît
autour de repas partagés. À OloronSainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques),
quand un repas « Pâtes et pesto » est organisé, c’est avec le basilic qui a poussé
en abondance, planté par les bénévoles
locaux. « L’objectif n’est évidemment pas
de nourrir toute une ville avec quelques
bacs, reconnaît Henri Bureau, coordinateur à Albi (Tarn), une des villes les plus
avancées en termes d’autosuffisance
alimentaire. L’idée est d’inciter les
consommateurs à revenir à une production locale. »
En savoir plus
www.incredible-edible.info
Le site d’Incroyables Comestibles recense
toutes les initiatives menées en France.
Le mouvement est très présent sur les réseaux
sociaux. Beaucoup d’initiatives locales possèdent
leur propre page Facebook.
On y trouve photos et comptes rendus des actions
menées. Dans le moteur de recherche,
tapez « Incroyables Comestibles » suivi du nom
de la ville souhaitée.
Dans la rubrique « Villes pilotes », vous retrouvez
également les 50 actions clés pour rejoindre
le calendrier de Todmorden (autosuffisance
alimentaire en 2018).
sur le
BLOG
À lire aussi
« Incroyables Comestibles : lancez
l’initiative dans votre ville ».
Le bac de nourriture à partager, installé à Colroy-la-Roche (68)
devant chez François Rouillay (voir l’interview ci-dessous),
a été le premier de France.
Cultiver ensemble la terre et les liens intergénérationnels :
tout l’esprit d’Incroyables Comestibles.
Devant l’hôtel de ville de Sélestat dans le Bas-Rhin (67), une personne qui souhaitait y lancer
Incroyables Comestibles.
3 QUESTIONS À
François Rouillay, cofondateur d’Incroyables Comestibles France.
« Une révolution citoyenne, celle de la gratuité et du partage, est en marche. »
Qu’est-ce qui vous a séd
séduit
dans ce mouvement ?
Sa simplicité. Les actions
action sont à la portée
de tous, pour peu qu’on soit motivé. Devant sa
porte, on peut planter et partager une récolte
accessible à tous. Et Incroyables
Inc
Comestibles
permet de retisser du lien social, de
reconnecter les habitants
hab
entre eux et de
redonner une chance
chan à la convivialité.
Comment expliq
expliquez-vous
un succès aus
aussi rapide ?
Ce mouvement
mouvemen a trouvé un écho
auprès d’une
d’u population
rend
rendue méfiante par les
sca
scandales alimentaires
et fragilisée
fr
par la crise
économique.
écono
Notre monde est à bout de souffle. Notre
société individualiste, consumériste génère
l’exclusion des plus fragiles. Il y a urgence à
changer de modèle. Une révolution citoyenne,
celle de la gratuité et du partage, est en marche.
Incroyables comestibles, c’est aussi
une manière de repenser notre rapport
à l’alimentation ?
Oui, il n’est plus concevable de consommer
des produits qui parcourent des milliers
de kilomètres avant d’arriver dans nos
assiettes. Il faut relocaliser la production
d’une nourriture de qualité. Grâce à cette
dynamique collective, chacun pourra
se réapproprier son alimentation
en réapprenant à cuisiner les produits
issus de la terre.
27
Notre vie
BENAGLIA
Dans ses salons solidaires,
l’association Joséphine pour
la beauté des femmes permet
à celles qui ont été blessées par
la vie de prendre soin d’elles.
Et d’oublier, pour un moment,
tous leurs soucis.
DES SALONS
qui font rimer précarité et beauté
V
ivant avec le RSA*, élevant
seules leurs enfants, victimes
de violences ou encore aux
prises avec la maladie. Les
femmes qui fréquentent l’association
Joséphine ont en commun d’avoir d’autres
préoccupations dans la vie que l’image
qu’elles renvoient. Et pourtant, assure sa
présidente Lucia Iraci, « quand quelqu’un
s’occupe de vous, vous écoute, et vous aide
à vous sentir belle, c’est bon pour l’estime
de soi et pour garder l’envie de se battre ».
Des clientes comme les autres
Coiffeuse professionnelle, Lucia a commencé, en 2006, par ouvrir son salon parisien
aux femmes en situation de précarité, les
jours de fermeture. Mais face à la demande,
et afin de les accueillir dans un endroit qui
leur serait dédié, elle a décidé de créer un
salon de beauté social, en 2011, dans un
quartier populaire du 18e arrondissement.
Le second est né à Tours, l’année suivante.
Et un troisième devrait ouvrir à Moulins,
dans l’Allier, au printemps. D’autres pourraient voir le jour à Poitiers, ClermontFerrand, Rennes ou encore Marseille.
Dans ces salons, les femmes peuvent être
coiffées et faire une couleur pour trois euros,
être maquillées ou avoir une manucure
pour un euro. Un luxe rendu accessible.
28
« Même si c’est peu, c’est important pour
elles de payer, afin de se sentir comme
n’importe quelle cliente », insiste Lucia. Elles
ont aussi la possibilité de participer à des
activités (yoga, sophrologie...), de bénéficier
de conseils en image, d’un soutien psychologique ou de conseils de prévention santé.
Pour fonctionner, l’association repose sur
quelques salariés (coiffeurs, esthéticiens...)
et sur une cinquantaine de bénévoles,
tous professionnels dans leur domaine,
qui acceptent de donner un peu de leur
temps. Et permettent à ces femmes de
prendre le leur pour s’occuper d’elles.
Angélique Pineau
* Revenu de solidarité active.
En savoir plus
Joséphine pour la beauté des femmes
En 2013, environ 2 800 femmes ont été accueillies
dans ses salons de Paris et Tours, venues de
leur propre chef ou orientées par des associations.
Et Joséphine recherche en permanence
des bénévoles. Site internet : josephinebeaute.fr
sur le
BLOG
À lire aussi
L’intégralité de l’interview de Lucia Iraci,
présidente de l’association (rubrique
Notre Vie / Solidarité ).
TÉMOIGNAGE
« Pour avancer, il ne faut pas
se laisser aller »
« C’est mon assistante sociale qui,
en 2013, m’a parlé de l’association.
À l’époque, j’étais très malade,
avec un traitement lourd que
j’avais du mal à supporter. J’y suis
d’abord allée pour faire du yoga
et de la sophrologie. Et ça m’a fait
un bien fou ! Je me disais que me
faire coiffer, maquiller, je n’en avais
pas vraiment besoin. Mais, petit
à petit, j’ai commencé à me sentir
un peu mieux, et je me suis laissée
convaincre. Parce que quand on va
mieux, on a envie que ça se voit !
Et puis, comme je survis avec le RSA*,
je n’ai pas les moyens de me rendre
dans un salon classique, où j’aurais
aussi peur d’être jugée. Ici, tout
le monde est gentil, attentionné.
Maintenant, je me dis que l’espoir
est permis, que je peux avancer
dans la vie. Mais pour ça, il ne faut
pas se laisser aller... »
Myriam, 45 ans,
cliente du salon de beauté Joséphine de Paris
s
n
o
i
t
s
e
Vos qu
…
s
e
r
i
a
t
n
e
et comm
Article sur le burn-out
Juste un mot pour vous remercier de
votre article dans le numéro 36
concernant le “burn-out”. Vous décrivez mot
pour mot ce qui m’est arrivé en juin 2009
alors que je n’avais pas encore 55 ans (...).
Depuis 35 ans dans la même entreprise,
cadre depuis 13 ans, les deux premières
alertes en arrêt de travail n’ont déclenché
que des vœux de prompt rétablissement
compte tenu de la nécessité de revenir très,
très vite à mon poste de directeur d’agence
(...). Mes deux séjours en hôpital
psychiatrique m’ont laissé des traces
indélébiles et le “moins mal-être” n’est
apparu que depuis 18 mois. »
Anonyme
Rectificatif
Une erreur s’est glissée dans l’article
du numéro de décembre sur
la mammographie (en page 21).
Dans le focus « le dépistage organisé
du cancer du sein », il est indiqué que
c’est l’assurance maladie qui envoie,
aux femmes de 50 à 65 ans,
un courrier pour les inviter à réaliser
une mammographie. Or, ce n’est pas
l’assurance maladie mais bien les
structures de gestion de dépistages
organisés dans chaque département
qui font cette démarche.
Interview
de Laurent Alexandre
Nous avons reçu de nombreux courriers
suite à l’entretien du Dr Laurent
Alexandre dans le numéro de septembre.
Nous comprenons que certains passages
de cet article aient pu surprendre, voire
heurter certains d’entre vous. Mais notre
rôle est aussi d’ouvrir le débat en matière
de santé. Et quelle que soit la perception
que l’on peut en avoir, les travaux de
recherche auxquels le Dr Alexandre
fait référence soulèvent effectivement
des questions qu’un magazine tel
que le nôtre se doit de poser.
Toutefois, le fait qu’Essentiel Santé
Magazine invite des acteurs du monde
de la santé à s’exprimer sur divers sujets
ne signifie pas pour autant que nous
souscrivons mot pour mot à leurs propos.
Que signifie la mort de la mort si
l’espérance de vie est allongée –
de 100 ou de 1 000 ans – mais aboutit
“in fine” à la disparition de la personne
ou du patchwork qu’il en reste ? (...).
Mais ne rêvons pas, les scientifiques
les plus sérieux parlent d’un
allongement de la vie à 120 voire
140 ans, mais pas au-delà. Les autres
ne font-ils pas partie de cette idéologie
plus ou moins sectaire qui promeut,
à travers la sélection des individus,
la domination d’une élite à l’intelligence
augmentée ? (...) »
Pierre D.
Tout d’abord, je serais intéressée
de savoir qui, parmi vos lecteurs,
aurait véritablement envie de vivre
1 000 ans, voire de devenir immortel
puisque le Dr Alexandre parle
de “mort de la mort”.
À quoi ressemblerons-nous ?
Si l’être humain a été programmé
par la nature pour vivre jusqu’à
un maximum de 100 ans, est-ce
vraiment la peine de vouloir prolonger
sa vie au nom du sacro-saint “progrès” ?
Sans compter qu’il faudra sérieusement
repenser le système des retraites,
car avoir une retraite qui dure plus
de 900 ans quand on aura travaillé
42 ans, cela ne paraît pas très
raisonnable. Ensuite, je ne vous
cache pas que je ne suis pas rassurée
en lisant des termes comme “bricolage
de l’ADN”, suivi de “les médecins ne sont
pas préparés à cela”. Personnellement,
je n’ai pas envie de remettre ma santé
entre les mains de médecins bricoleurs.
Pourrons-nous encore faire confiance
à nos médecins ? (...) »
Camille M.
sur le
BLOG
À lire aussi
les commentaires postés sur
29
Événement
HARMONIE MUTUELLE ET LE GROUPE MGEN
Ensemble
construire un puissant
groupe mutualiste
Harmonie Mutuelle et le groupe MGEN souhaitent fonder ensemble un nouveau groupe
mutualiste. Thierry Beaudet, président du groupe MGEN, et Joseph Deniaud, président d’Harmonie
Mutuelle, ont signé une lettre d’intention, le 12 janvier dernier, afin que les deux mutuelles entrent
en discussion exclusive.
Quelles sont les raisons
du rapprochement ?
J. GRISSON
MGEN/HERVÉ THOUROUDE
Joseph Deniaud : Nos deux mutuelles partagent la même analyse de l’évolution de
la protection sociale et, notamment, de
l’assurance maladie obligatoire et complé-
Joseph Deniaud,
Président
d’Harmonie Mutuelle
30
mentaire. Aujourd’hui, l’assurance complé- une position de payeur aveugle à l’excepmentaire est confrontée à trois tendances tion des domaines comme l’optique et le
lourdes. Tout d’abord, malgré l’augmenta- dentaire d’où l’assurance obligatoire est
tion constante des coûts
presque absente. Ensuite,
de santé qu’elle supporte,
à une normalisation
Accompagner face
elle reste maintenue dans
de plus en plus forte et une
nos adhérents réglementation de plus en
plus contraignante, la diffétout au long
renciation entre les acteurs
de leur vie.
et entre les différentes familles d’acteurs devient et
deviendra de plus en plus étroite. Enfin,
face à la crise et au renchérissement de
l’assurance complémentaire, une part de
plus en plus importante de la population
éprouve une difficulté croissante à supporter le coût de l’assurance complémentaire
santé et des restes à charge, au point de
renoncer de plus en plus souvent à des
soins indispensables.
Thierry Beaudet : Face à ce constat partagé, Harmonie Mutuelle et le groupe MGEN
ont fait le même choix pour mieux agir au
bénéfice des adhérents : celui de devenir
acteur global de santé, agissant sur le système de santé lui-même et pas seulement
Thierry Beaudet,
sur son financement. Et, pour cela, de réPrésident
du groupe MGEN
inventer notre métier en passant du simple
Devenir un acteur global de
santé, en agissant sur le système
de santé lui-même et pas
seulement sur son financement.
Comment va-t-il
se concrétiser ?
T. B. : Nous aimerions définir le scénario au
premier semestre, le mettre en œuvre au
deuxième semestre et démarrer fin
2015-début 2016. Nous avons un très vaste
espace de coopération devant nous. Il est
trop tôt pour parler concrètement mais nous
avons déjà des sujets en tête...
J. D. : Depuis début 2015, les deux mutuelles
travaillent aux conditions d’un rapprochement stratégique. L’ambition, l’ampleur et la
complexité des travaux à mener, ainsi que
la nécessité impérative d’avancer dans un
processus partagé menant à des choix
consensuels, conduisent à envisager la
création d’une UMG Union Mutualiste de
groupe au plus tôt fin 2015 ou début 2016.
Dans ce cadre, les deux mutuelles actuelles
conserveront leurs existences propres et
leurs identités respectives et continueront
d’exercer leurs activités actuelles.
MGEN
3,7 millions
Quelle sera la valeur
ajoutée pour les
adhérents ?
J. D. : Ce rapprochement nous permet de
construire un acteur majeur de la protection sociale, capable d’accompagner nos
adhérents tout au long de leur vie. Nous
serons ainsi en capacité de leur apporter
des garanties plus larges (santé, prévoyance, dépendance, épargne-retraite...),
des services plus performants, des réponses plus innovantes en s’appuyant sur
les nouvelles technologies et un accès aux
soins facilité grâce à des réseaux conventionnés et des services de soins et d’accompagnement.
T. B. : Harmonie Mutuelle et le groupe MGEN
sont convaincus que le regroupement de
leurs moyens politiques et économiques
leur permettra d’accroître leur utilité
sociale au bénéfice de leurs adhérents.
Avec leurs mutuelles partenaires, ils disposeront des ressources nécessaires pour
investir et innover à grande échelle.
Harmonie Mutuelle
4,5 millions
Assurances/cotisations
MGEN
1,8 Md€
Harmonie Mutuelle
2,5 Md€
Ensemble, Harmonie Mutuelle et
le groupe MGEN, ce sont également :
• près de 45 000 contrats
collectifs d’entreprises
• 450 agences et points d’accueil
• 173 établissements
• 11 000 lits en places en soins,
médico-social et petite enfance
•
18 000 militants dans toute
la France...
HERVÉ THOUROUDE
remboursement complémentaire de prestations de soins à l’accompagnement des
parcours individuels, à la prévention collective et personnalisée des risques, voire
à leur anticipation. Politiquement, nous
défendons une même vision de la protection sociale, du système de santé français
et nous sommes de fervents promoteurs
du modèle mutualiste. Acteurs globaux
de santé, nous entendons agir sur le système de santé lui-même et pas seulement
sur son financement. Économiquement,
nos complémentarités sont évidentes : le
groupe MGEN, spécialiste de l’assurance
individuelle pour la fonction publique, dispose d’une implantation égale sur l’ensemble du territoire tandis qu’Harmonie
Mutuelle, leader en assurance collective
d’entreprise, est très solidement ancré
dans certaines régions.
Population couverte
De gauche à droite : Jean-Louis Davet et Thierry Beaudet, respectivement directeur et président du groupe MGEN,
Joseph Deniaud et François Venturini, respectivement président et directeur général d’Harmonie Mutuelle.
31
LE MOIS PO
OUR TOUT ENTENDRE
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Chez Audition Mutualiste, testez gratuitement votre audition grâce à un bilan
auditif gratuit et essayez nos aides auditives sans frais pendant 1 mois.
Rendez-vous dans l’un de nos centres (plus de 350 en France).
Liste et coordonnées au
0 805 500 208
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- Visaudio SAS - RCS Paris 492 361 597 au capital social de 1 800 000 euros. * Bilan à but non médical ** Sur présentation d’une prescription médicale délivrée par un médecin généraliste ou un ORL, datant de
moins de 6 mois. Les conditions de prêt peuvent être variables en fonction du centre, il convient que vous vous fassiez détailler celles-ci par votre audioprothésiste.

Essentiel Santé Magazine - n°37 - Février 2015

Transcription

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