Les boutiques éphémères à la mode
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Les boutiques éphémères à la mode
18 MARS 13 Hebdomadaire Paris 25 AVENUE MICHELET 93400 SAINT OUEN - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 664 N° de page : 12 Page 1/3 Les boutiques éphémères à la mode Ouverts seulement quèlques mois dans des lieux très fréquentés, ces magasins créent l'événement autour d'une marque. Leur objectif : séduire de nouveaux clients pour un coût relativement peu élevé. La marque de chaussures de sport Puma a installe au BHV un pop-up store depuis le début du mois Elle y expose ses modèles mythiques et propose aux clients de creer leurs propres baskets DR i EQUIPMAG 1617665300506/GST/OTO/2 Eléments de recherche : EQUIPMAG : salon de l'équipement, des technologies et des services pour points de vente du 21 au 23/09/10 à la Porte de Versailles Paris 15ème, toutes citations 18 MARS 13 Hebdomadaire Paris 25 AVENUE MICHELET 93400 SAINT OUEN - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 664 N° de page : 12 Page 2/3 A u BHV, depuis le début du mois, on peut faire réaliser ses propres baskets Puma en choisissant les couleurs et les matières. Les fanas de chaussures de sport peuvent aussi déambuler dans un petit musée qui expose les modèles mythiques de la marque comme la Puma Suede de 1968. Ces attractions doivent séduire les consommateurs et vite, car ce magasin pas comme les autres fermera en juin, moins de quatre mois après son ouverture. Mi-événement, mipublicité, il s'agit d'une boutique éphémère. Le nom anglais résume bien le concept : pop-up store, comme ces fenêtres Internet qui apparaissent aussi vite qu'elles disparaissent. « Cette boutique éphémère nous permet de raconter l'histoire de la marque, par exemple celle de notre modèle Clyde conçu pour le champion de basket Walt Clyde Frazier en 1973. Cinquante paires ont été vendues dès le premier jour. Même si la vente n'est pas notre premier objectif, c'est un signe de succès », explique Yohann Bondu, directeur marketing de Puma France. En 2009, Uniqlo a été un des premiers à ouvrir en France ce type de point de vente très répandu aux Etats-Unis. C'est de cette façon que la marque japonaise de prêt-à-porter a annonce son arrivée dans l'Hexagone. Depuis, les pop-up stores se multiplient surtout à Paris mais aussi dans d'autres grandes villes françaises. Prada, Timberland, Oxybul, Eveil et jeux ou encore Wonderbra s'y sont essayés. Plus surprenant, la Confédération na- tionale de la triperie française a aussi eu son stand de courte durée dans le quartier du Marais, à Paris. « C'est l'un de mes projets préférés. La confédération nous a contacté pour glamouriser et féminiser ses produits boudés par les Français », s'amuse aujourd'hui Thierry Bisseliches, directeur de My Pop up Store, une agence spécialisée sur le créneau. D avait alors imaginé un « sushirail » d'abats, un tapis roulant sur lequel circulaient les assiettes de tripes à la mode de Caen, ris de veau et rognons. L'événement a aussi fait la preuve que ces boutiques éphémères ne sont plus l'apanage des très grands groupes. Dernièrement, un petit collectif de parfumeurs s'est aussi offert une exposition dans des pop-up stores. «Les pop-up stores s'inspirent du cirque : on arrive dans un lieu, on déplie le chapiteau, on fait beaucoup de bruit et on repart », analyse Nicolas Guthart. Wafagency, l'agence de communication qu'il dirige, scénographie des points de vente provisoires pour le compte de marques. En ce moment, les Parisiens peuvent participer à la course de vélos d'appartement que Wafagency a imaginée pour les baskets japonaises Onitsuka Tiger dans le magasin parisien Citadium. Nicolas Guthart invite aussi ses clients à créer leur boutique provisoire dans son espace l'Imprimerie, situé derrière le musée Beaubourg, pour une durée de vingt-trois jours moyennant une enveloppe minimum ie notamment par les réseaux sociaux » EQUIPMAG 1617665300506/GST/OTO/2 de 20 000 €. La formule des lieux éphémères a de beaux jours devant elle, pour fêter un anniversaire, entrer sur un marché, lancer un nouveau produit ou, plus traditionnellement, pour les ventes saisonnières. Ainsi, en juin dernier, Magnum permettait de personnaliser sa glace dans un stand parisien, un bon moyen de se rappeler au souvenir des gourmands avant le plein été. « Ces boutiques permettent un contact direct avec les consommateurs. L'idée est de créer le buzz, notamment par les réseaux sociaux », explique Sophie Lubet, la directrice du Salon Équipmag consacré au point de vente et à la distribution. D'ailleurs, ces pop-up stores invitent leurs clients à évoquer leur expérience sur Facebook ou Twitter, ils compte sur la devise des utilisateurs des réseaux sociaux : « Aussitôt fait, aussitôt dit ! » La distribution l'a bien compris, l'un des enjeux de demain est de faire venir les communautés virtuelles dans les magasins, et les services marketing savent depuis longtemps que les consommateurs qui conseillent un produit sont plus crédibles que les meilleures campagnes publicitaires. Et, ce qui ne gâche rien, ce type d'événements coûte relativement peu cher, entre 50 000 € et 150 000 €. Les ingrédients d'un bon pop-up store selon Sophie Lubet : « II faut un bel endroit, un beau design, une histoire mise en scène. Quelque chose d'extraordinaire pour qu'on ait envie d'y aller avant que cela ne disparaisse et surtout qu'on ait envie d'en parler. » ÉMILIE TORGEMEN Eléments de recherche : EQUIPMAG : salon de l'équipement, des technologies et des services pour points de vente du 21 au 23/09/10 à la Porte de Versailles Paris 15ème, toutes citations 18 MARS 13 Hebdomadaire Paris 25 AVENUE MICHELET 93400 SAINT OUEN - 01 40 10 30 30 Surface approx. (cm²) : 664 N° de page : 12 Page 3/3 L'agence de communication parisienne Wafagency invite ses clients (ci-dessus, Dolce Gusto Nescafé) à créer leur boutique provisoire dans son espace l'Imprimerie pour une durée de vingt-trois jours pour un prix minimum de 20 DOO €. Une tendance qui... dure K Dans les années 1970, le fondateur de Swatch s'était fixé comme mot d'ordre « on arrive, on fait du bruit et on dégage...». Aujourd'hui, ce modèle marketing se généralise : les marques jouent la carte de l'éphémère pour tenir les consommateurs presses en haleine. Dans la mode, le renouvellement des collections s'accélère. Depuis la collection H&M signée Lagerfeld en 2004, les partenariats de courte durée avec des stylistes de renom sont monnaie courante. Plus généralement, ces dernières années ont vu fleurir les actions EQUIPMAG 1617665300506/GST/OTO/2 commerciales fondées sur le court terme, où la date de fm de disponibilité d'un produit ou d'un service est annoncée au moment même de son lancement. Cette tendance à l'éphémère répond à une évolution de la société. Selon l'institut de sondage Ifop*, les années 2000 ont vu grandir une génération déjeunes adultes qui surinvestissent le présent par incapacité à se projeter dans l'avenir. En décembre 2009, en effet, 75 % des Français âgés de moins de 30 ans se disaient inquiets par rapport au futur en général. Même les actions collectives se font papillonnantes. Pour faire la fête, se mobiliser ou par intérêt financier dans le cas des achats groupés, le modèle des flashmobs est facilité par la diffusion rapide de l'information grâce aux nouvelles technologies (smartphones, tablettes). Les réseaux sociaux, enfin, signent le triomphe de la communauté éphémère, sans engagement contraignant ou durable. La preuve, il suffit d'un clic pour accepter ou supprimer un « ami » de son compte Facebook ! * Etude de 2010, «l'Irrésistible Ascension de l'éphémère». Eléments de recherche : EQUIPMAG : salon de l'équipement, des technologies et des services pour points de vente du 21 au 23/09/10 à la Porte de Versailles Paris 15ème, toutes citations