La Lettre de la Coccinelle - Sarthe Nature Environnement
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La Lettre de la Coccinelle - Sarthe Nature Environnement
La Lettre de la Coccinelle N°53 – Janvier à Mars 2013 Bulletin de Sarthe Nature Environnement Fédération Sarthoise des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement Editorial Voici la première Coccinelle de l’année 2013 !!! En cette occasion, nous souhaitons à tous une très bonne année 2013, une bonne santé et que vos projets se réalisent. Pour cette année nous avons décidé de continuer le principe d’un thème annuel avec le programme associatif. Le thème élu pour 2013 est « Le sol dans tous ses états » ; vous pourrez y retrouver des sorties de terrain, des conférences, spectacles, film/débat ; 8 actions au total dont vous trouverez le calendrier dans cette coccinelle. Sommaire - Programme associatif 2013/fin 2012 – Page 1 - Le sol – Page 7 - Faune et Flore – Page 9 - Actualités juridiques – Page 15 - Brèves – Page 16 Dans tous les cas, nous comptons sur vous pour continuer à faire vivre l’association pour encore une année de plus. - L’agenda de SNE – Page 19 Hélène Poignant, SNE - Le mot de l’EIE – Page 20 En 2013, nous continuerons également à soutenir la Charte « Jardiner au naturel, ça coule de source », en proposant des animations et stands sur le thème du jardin naturel. L’action « Refuges à Papillons » est en bonne marche pour cette année, nous comptons sur vous pour relayer l’information dans son intégralité et peut être même faire un refuge chez vous (pour mieux connaître l’action : site internet de SNE). Programme associatif 2013/fin 2012 Une activité qu’il faut pérenniser Notre Calendrier 2013 La présence d’une salariée au sein de notre structure est indispensable, mais l’aide du Conseil régional étant dégressive et limitée dans le temps, le poste doit s’autofinancer par ses activités. Hélène a réalisé cette année de nombreuses animations auxquelles vous avez pu participer, et vous a aidés dans la mise en place de nombreuses actions. Nous vous invitons à lui faire part de vos besoins, mais également de toutes nouvelles animations qui pourraient lui être confiées. Toutefois, pour assurer un salarie minimum et faire face aux dépenses de l’activité, le soutien militant représente un coup de pouce indispensable. Détail des actions à télécharger sur le site internet : Programme Nous faisons donc appel à nos adhérents et sympathisants pour contribuer au succès de ce poste et son maintien qui bénéficiera alors à l’environnement dans le département. Programme associatif 2013 : « Le sol dans tous ses états » Pour 2013, plusieurs thématiques ont attiré l’attention des membres de Sarthe Nature Environnement : les carrières, les zones humides. Mais finalement nous avons choisi un thème plus large qui permettra de traiter tous ces sujets à la fois. Réduction d ‘impôts Nous vous proposons une formule de dons mensuels minimes d’un montant de 5, 10, 15, 20 euros ou plus par mois (montant et arrêt à votre convenance). Chaque année, vous recevrez un reçu fiscal vous permettant de déduire de vos impôts 66% de la somme totale versée annuellement (ou crédit d’impôt pour les personnes non imposables). Pour plus d’informations : http://vosdroits.servicepublic.fr/F426.xhtml#N100D6 C’est ainsi que chaque association membre a eu tout l’automne pour réfléchir et proposer ses actions pour le conseil d’administration d’octobre. Le planning pour 2013 est le fruit de ce travail collectif. Nous remercions tous nos adhérents qui nous soutiennent et sans qui SNE ne pourrait pas fonctionner L’architecture du projet 2013 donne une place à la formation des bénévoles (juridique, pédologique, …). En effet, nos membres ont observé qu’une action grand public par mois supposait un rythme très dense et mobilisait beaucoup d’énergie. Par contre, 1 tous ont trouvé que l’échelonnement sur l’année de nos actions améliorait la visibilité vis-à-vis du grand public, et donc nos objectifs de sensibilisation. Par ailleurs, nos membres ont émis le souhait de réserver des temps à l’approfondissement des thématiques et la formation des bénévoles. C’est pourquoi notre projet prévoit des actions plus spécialisées, mais qui resteront tout de même ouvertes aux personnes non membres de Sarthe Nature Environnement ou les associations qu'elle fédère, afin d’enrichir nos compétences départementales. En effet, Sarthe nature Environnement se doit d’être à jour dans ses positionnements et d’enrichir continuellement ses réflexions. Quelques notions de physique pour mieux comprendre : Le transport du courant électrique alternatif 50 Hertz (50 pulsations par secondes), qui alimente nos bâtiments et installations, génère autour des câbles conducteurs, des lignes de transport et des transformateurs EDF un champ électrique de 50 Hertz, et un champ magnétiquede 50 Hertz. Le champ électrique E se mesure en Volt/mètre (V/m). Il est facilement neutralisé et varie en fonction du voltage de la ligne. Le champ magnétique M, se mesure en microTesla, (µT ou milliGauss mG ; 1mG = 0,1 µT), on ne sait pas le neutraliser, il varie en fonction de l’ampérage de la ligne. Les niveaux de champ diminuent rapidement, quand on s’éloigne de la ligne. Nous vous invitons donc à la première action de ce programme, qui sera cette année, pour changer nos habitudes, une formation juridique sur le sol animée par Benjamin Hogommat juriste à FNE Pays de la Loire. Elle aura lieu le samedi 23 février à la Maison des Associations du Mans, de 9h30 à 17h. L’impact sur la santé et la réglementation : Les effets sont de deux ordres : Effets aigus qui apparaissent suite à une exposition de courte durée à des niveaux de champ élevés, le décret du 3 mai 2002 en protège les populations en établissant un seuil maximal d’exposition du public de 100µT (maxi relevé autour de lignes THT : 36µT). Effets physiopathologiques qui apparaissent à des niveaux de champ faibles sur de longues durées d’exposition. Aucun texte réglementaire ne protège les populations. L’OMS classe en mai 2001 les champs magnétiques d’extrêmement Basses fréquences dont le 50 Hertz dans le groupe 2B des substances potentiellement cancérogènes. Le rapport de l’AFSSET de 2012 recommande une zone d’exclusion pour constructions recevant du public accueillant des personnes sensibles (femmes enceintes et enfants) : 100m de part et d’autre d’une ligne THT. Le rapport sur la Maîtrise de l’urbanisme autour des lignes de transport d’électricité d’août 2010 n° 2010/16/CGIET/SG propose une zone de prudence ou couloirs d’exclusion par rapport à une valeur limite d’émission : 1µT comme la Suisse. Voir sur le site du CRIIREM : http://www.criirem.org/ Hélène Poignant, SNE Dernière action de 2012 : Le Transport d’énergie, présentation de l’enquête « Vivre avec une ligne THT » Animée par Alain RUAMPS, représentant du Collectif « Stop THT Cotentin Maine » et Catherine GOUHIER, responsable CRIIREM de l’enquête « Vivre avec une THT ». L’enquête : La comparaison de trois populations dans trois zones exposées différemment porte sur la vie quotidienne, les problèmes de santé, la vie au travail et les comportements d’animaux dans les élevages. Trois zones choisies : Zone Fortement exposée, dite FE, entre Flamanville(50) et Domloup(35) près de Rennes, dans un rayon de 300m autour de deux THT 400 00 Volt, C’est devant une salle pleine de 50 personnes, habitants de Laigné en Belin, militants de Sarthe Nature Environnement, qu’a été exposée la démarche qui a abouti à la mise en place de l’enquête réalisée en février 2008, et les conclusions. 2 mise en service en 1984, sur 180 km de longueur, fonctionnant à 70 % de sa puissance maximale. Les conclusions : Les perturbations radio électriques multipliées par 2, les décharges électriques augmentées de 82% ; ces phénomènes persistent jusqu’à 200m des lignes et sont plus fréquents en zone très exposée (TE). 74% des foyers en zone TE et ME ressentent la vue des lignes comme une nuisance visuelle. 79% des foyers ressentent le bruit comme une nuisance. Il est qualifié « perturbant » ou « insupportable » dans 39% des habitations. Le taux d’augmentation des problèmes entre la population exposée (TE et ME) et la population témoin non exposée (NE) est de : Zone Moyennement exposée, dite ME, entre Domloup et Les Quintes (72), dans un rayon de 300m autour d’une THT 400 00 Volt, mise en service en 1992, sur 90 km, fonctionnant à 40 % de sa puissance maximale. Zone non exposée, dite NE, correspondant à la zone du futur fuseau Cotentin – Maine, sur 150km, actuellement sans ligne THT 400 000 Volt. 99% pour ≪ état dépressif ≫ (15,8% contre 7,9%) 75% pour ≪ vertiges ≫ (18,1% contre 10,3%) 74% pour ≪ nausées ≫ (11,7% contre 6,7%) 61% pour ≪ problèmes cutanés ≫ (15,2% contre 9,4%) 55% pour ≪ perturbations auditives ≫ (22,6% contre 14,5%) 45% pour ≪ irritabilité ≫ (50,6% contre 34,9%) 42% pour ≪ sommeil perturbé ≫ (51,5% contre 36,2%) 41% pour les ≪ maux de tête ≫ (43,9% contre 31,1%) 40% pour les ≪ troubles digestifs ≫ (26% contre 18,5%) 38% pour les ≪ difficultés de concentration ≫ (28,7% contre 20,8%). Il n’y a pas de diminution de la proportion des personnes déclarant les symptômes en fonction de l’éloignement par rapport aux lignes, TE et Me confondues. Exploitations Agricoles : Les mesures de champ magnétique 50 hertz faites sur site montrent que : - Zone FE est exposée de 0,03 à 11 µT en fonction de la distance à la ligne.. - Zone ME est exposée de 0,03 à 1,00µT en fonction de la distance à la ligne. - Zone NE est exposée de 0,03 à 0,1µT Ces mesures sont conformes aux différentes valeurs déclarées par EDF et RTE dans diverses études. La fréquence de ces manifestations pathologiques augmente avec la proximité et la puissance de la ligne. Le CRIIREM se tient à votre disposition pour toute information. La totalité de l’enquête se trouve sur le site : www.criirem.org Catherine Gouhier, CRIIREM Ce sont 300 enquêteurs formés par le CRIIREM qui se sont répartis sur le terrain pour présenter les questionnaires aux familles rencontrées, avec l’aide des municipalités. Près de 3 000 familles exposées et plus de 1 000 personnes constituant la population témoin non exposée ont été interrogées. Au total c’est plus de 6850 questionnaires individuels qui sont arrivés au CRIIREM qui n’en attendait que deux ou trois milles. L’ampleur du travail a permis de nouer une collaboration fructueuse avec les étudiants de l’Université du Maine. 3 techniciens, l'un de chez Hargassner (fabriquant de la chaudière), l'autre de chez Anjou Bois Energie (distributeur de granulés). Action de novembre 2012 : "Le bois une énergie renouvelable et durable ?" C'est pour tenter de répondre à cette question que Grain de Sable et Pomme de Pin (http://www.gspp.asso.st//) a organisé le 10 novembre 2012 une journée d'information sur le thème du "bois énergie", dans le cadre du projet associatif des associations membres de SNE sur le thème des "énergies renouvelables pour tous". - Poêle de masse à bois bûches chez Mr et Mme Coutard : Mr et Mme Coutard ont remplacé leur insert par ce poêle de masse de 2 tonnes, de technologie finlandaise. Il est constitué de pierres dans lesquelles un circuit d'air qui récupère la chaleur des fumées de combustion est intégré. Ces pierres ont la particularité d'accumuler la chaleur et de la restituer par rayonnement pendant 24h. Un peu cher à l'achat, il permet à ses propriétaires de faire une économie de bois de 50% voire plus. A l'heure actuelle c'est le bois qui est en tête des énergies renouvelables en France : 46%, devant l'hydraulique : 25%. Le bois bûche représente 80% de la consommation nationale de bois énergie : c'est la source de chaleur la moins chère, c'est la première destination de la forêt (25 Mm3 sur 60 Mm3 abattus par an) et la demande ne cesse d'augmenter. - Chaudière bois déchiqueté chez Mr et Mme Coulon : Là aussi nous avons visité l'installation : chaudière, silo avec un racleur de désilage et silo de séchage à l'extérieur, couvert d'une bâche perspirante. Cette chaudière a été installée en remplacement d'une vieille chaudière à bois et assure à ses propriétaires un confort sans commune mesure. Le bois nécessaire provient de haies, ce qui les a incités à en replanter (4km en 2004). La consommation annuelle est équivalente au bois de 300 m de haies (60m3), auquel ils peuvent substituer du bois de récupération : têtes de peupliers par exemple. Pour le déchiquetage du bois ils font appel à la déchiqueteuse de la CUMA, au tarif de 230€/h pour un rendement de 30 m3/h. Le bois coupé en hiver (janvier, février) peut être brûlé dès la saison de chauffe suivante (octobre). A travers les trois visites d'installations que nous avons faites le matin, nous avons pu constater qu'il existe aujourd'hui du matériel performant qui permet d'économiser cette source d'énergie et de l'utiliser sous des formes qui, il y a encore peu de temps, n'étaient pas valorisées : bois granulé, bois déchiqueté. La conférence/débat de l'après-midi nous a permis de faire le point sur l'utilisation et l'évolution souhaitable de cette énergie à l'échelon du Pays. - Intervention de Yannick Beaujard de l'ADEAS Civam (http://www.maison-des-paysans.org/spip.php) : * présentation des relais bois énergie et de leurs missions : Atlanbois, ADEAS CIVAM, UD CUMA72 * les différents combustibles bois, l'intérêt de se chauffer au bois, comparaison du coût des énergies... * les appareils de chauffage au bois : de la cheminée ouverte à la chaudière automatique * la ressource bois en France : état des lieux, part de la consommation des ménages, potentiel d'augmentation... *conclusion - Chaudière automatique à bois granulés chez Gilles Guérin : Nous étions environ 30. Gilles avait préparé une projection très documentée sur les aspects techniques du fonctionnement de ces chaudières, la puissance installée, le surdimensionnement des chaudières, les aspects financiers et les aides possibles. Nous avons ensuite eu une visite commentée de l'installation et assisté à l'allumage de la chaudière. Gilles s'était entouré de deux 4 - Tour de table des invités animateurs du débat : Jeanne Hercent de SNE représentait le réseau forêt de FNE, Antoine d'Amécourt représentait les propriétaires forestiers de la Région, Tangi Le Couls représentait le fabriquant de chaudières Hargassner, Monsieur Piou de ESC ingénierie représentait l'association Propellet. sentons aussi des attentes nouvelles centrées sur le partage des savoir-faire. Le jardinage a suscité la création de très anciennes associations à vocation horticole. Mon grand-père participait après-guerre au concours des “jardins ouvriers” avec ses plus beaux légumes et la propreté ordonnée de son potager. Les jardins sont devenus familiaux ou collectifs et les concours de fleurissement ont “fleuri”! - Temps d'échanges et questions de la salle : débat portant autant sur des questions techniques liées au matériel utilisé que sur la ressource en bois énergie, sa durabilité et ce qu'il est opportun de faire pour qu'elle reste durable (gestion de la ressource et biodiversité, proximité, taille des installations...). Pour concevoir ces nouveaux jardins et les mettre en place, entrent en jeu des paramètres économiques, sociologiques, géographiques, historiques ou environnementaux complexes. C’est une affaire de spécialistes semble-t-il. Et la place du jardinier dans tout cela? Les objectifs de cette action ont été atteints: Informer pour avoir une meilleure connaissance du matériel existant et de ses performances actuelles pour des installations individuelles ou collectives. Resituer l'utilisation du bois énergie dans une problématique plus large liée au réchauffement climatique et aux énergies renouvelables. Attirer l'attention sur les dérives possibles : - Culture intensive du bois à des fins énergétiques au détriment de l'alimentation - Récolte intensive y compris du bois mort au détriment de la fertilité des sols - Importation de bois énergie au détriment de l'efficacité énergétique et de la balance commerciale Attirer l'attention sur les aspects positifs : plantation et exploitation des haies, valorisation des déchets. Le jardinier est souvent une jardinière… qui répugne à se briser les reins, refuse la motoculture, fuit les pesticides. La volonté de changement est là; passer au bio plus ou moins intensif et pratiquer compostage, engrais vert, bois raméal fragmenté, légumes perpétuels, cueillettes des comestibles sauvages… et parfois même trouver une place pour le lombricompostage domestique dans un coin de la cuisine. Ce jardinage s’intéresse aux fleurs pour en agrémenter quelques salades, aux graines à faire germer pour en nourrir la famille, aux simples et aux aromatiques pour remplacer les sachets et boites du commerce, aux glanes pour compléter des réserves de fruits secs et de confitures. Conclusion : Une journée très riche en informations dont nous aurions souhaité faire profiter plus de participants. Le bois est bien une source d'énergie renouvelable qui ne pourra être durable que si nous avons la sagesse de lui laisser le temps de se renouveler. C’est dire que les techniques de jardinage au naturel, coulent de source dans cette nouvelle approche d’un vieux problème. Pour autant, les recettes des vieux livres, parfois bonnes, sont souvent obsolètes voire hélas pire que le problème qu’elles prétendent résoudre. Attention donc à ne pas colporter sans esprit critique toutes ces recettes dites de bonne réputation. La “bona fama” est devenue abusivement “bonne femme”. Chantal Blossier, GSPP Bonne année en terres sarthoises Aurons-nous cette année du temps à consacrer à notre potager, à notre verger? Des réputations, il faut savoir se méfier. Répéter que le bacille de Thuringe nuit gravement aux papillons qu’ils s’appellent piérides du choux, processionnaires du pin, ou azurés. La toxine s’avère nuire à d’autres organismes. Une méthode de lutte autorisée et labellisée AB n’autorise pas à traiter à tout va, sans avoir posé un diagnostic précis, sans connaître le ravageur Jardiniers et lecteurs nous connaissons l’abondance renouvelée des revues et des livres publiés. Sur la toile, l’offre numérique démultiplie les conseils et les propositions. Sur les ondes et lors de rencontres nous 5 trop rapidement condamné, sans avoir recherché des alternatives. par d’autres actions : participation à des réunions Natura 2000 avec le Parc Normandie Maine ; défense régulière des haies (ce qui ne veut pas dire qu’il ne Dans nos jardins par des semis et des plantations, faut pas les exploiter, au contraire) ; dénonciation de nous saurons attirer et retenir durablement les papil- dépôts d’ordures sauvages (récemment encore sur lons, les abeilles et des cortèges de butineurs et Champfleur) ; participation, pour le compte de SNE, à d’auxiliaires du jardin. Naturalistes, nous devrons la CDCEA de la Sarthe… évaluer la biodiversité de nos jardins. Mieux nous - Economies d’énergie : il ne faut pas l’oublier, pouvons dénombrer les espèces patrimoniales, véri- l’énergie la moins chère est celle qu’on n’utilise pas et tables indicateurs de la qualité de l’environnement. nous le rappelons régulièrement… Cependant, la D’année en année quelques inventaires rassurants thermographie aérienne de plusieurs communes de fourniront d’utiles arguments. la CUA devrait faire avancer des solutions efficaces ; et nous continuons à vanter les moyens de Chaque jour au jardin, partageons ces moments rares, déplacement autres que la voiture et à défendre les diffusons variétés et savoir-faire, veillons à la biodi- énergies renouvelables pour tous (dont l’éolien bien versité… sûr), et cela même si elles ne sont pas la panacée… Richard Flamant, Nature&Balade - Education à l’environnement : nous sommes convaincus qu’il ne sert à rien d’avoir raison tout seuls ; au départ, nous allions donc assez souvent dans les écoles pour sensibiliser parents et enfants ; Environnement Nord Sarthe a 20 ans mais nous cherchons aussi à persuader les responsables politiques ou professionnels de la L’année 2012 nous aura vus fêter les 20 ans de notre fragilité de notre environnement et de la nécessité de association : nos activités sont toujours aussi nomle protéger : depuis plusieurs années, nous le breuses et variées et il n’est guère possible d’en rendre compte par le détail : pour aller à l’essentiel, nous les pratiquons d’abord en intervenant sur des problèmes concrets (qui nous sont signalés ici ou là) ou en évoquerons à travers les points qui suivent : - Enquêtes publiques : depuis 20 ans, nous en avons participant à des manifestations (comme le salon du suivi plus d’une centaine !… Cette année, pour le PLU développement durable) ; mais aussi en distribuant de Lignières la Carelle (modification), le POS du des tracts (nous l’avons fait plus de trente fois) ou en Chevain (révision) et le PLU de Condé sur Sarthe proposant des articles dans la presse (plus d’une (lancement), nous avons chaque fois poussé à centaine depuis 1992)… diminuer la surface des parcelles à construire de Bref, le travail ne manque pas !… façon à moins consommer d’espace agricole… Sinon, En attendant, Bonne Année à toutes et à tous ! rien à redire à propos de l’aire des gens du voyage Et pour en savoir plus, voyez le site internet de l’association : d’Alençon… - Protection des eaux et des zones humides : nous y http://ens.pagesperso-orange.fr/ens/ sommes sans cesse attentifs à travers diverses acRémy Gillet, ENS tions : participation, pour le compte de l’AFFO, à la CLE Sarthe amont ; relevés de nitrates réguliers sur une vingtaine de sites (les derniers n’étaient pas bons et nous l’avons fait savoir) ; suivi de l’élaboration du SCOT et de l’Agenda 21 de la CUA ; signalement de traitements abusifs car débordant sur des fossés ; suivi de l’assainissement de la Garencière sur Champfleur ; défense d’une zone humide sur Fyé… - Préservation de la nature : au delà des cas précédemment évoqués, nous intervenons assez souvent aussi afin que soient trouvées des solutions pour sauvegarder le caractère rural de notre secteur : nous l’avions fait à propos de l’A28 ; depuis, cela se traduit 6 Le sol manents d’Initiatives pour l’Environnement, des Pays de la Loire. En introduction Morgane Sineau du CPIE rappela définition, fonctions, services, et réglementation des zones humides. Les brèves interventions animées par le Conseil général de la Sarthe, la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques de la Sarthe, la ville de La Flèche, furent suivie de temps d’échanges sur les politiques et les pratiques des uns et des autres. Opération Préparez les PLU futurs Mardi 15 janvier, je me rendais à Nantes pour une commission du CESER. Le TER traversait la campagne gorgée d’eau qui miroitait sous le soleil levant. A ce moment me sont revenus les débats du forum de l’eau et des rencontres du SAGE Huisne où des élus et des agriculteurs se sont exprimés violemment contre les dispositifs de recensement des zones humides. Ces deux évènements m’ont incité à penser que c’est en ce moment qu’il faut profiter des conditions extrêmes pour constituer des archives photo, datées bien sûr, des zones inondées et des zones gorgées d’eau pour pouvoir argumenter lors de prochaines réunions. Les 43 participants de tous horizons rassasiés par le buffet offert, ont regagné la salle mise à disposition par Loirécopark. Willy Cheneau du CPIE explicita la gestion pratique du dossier et du chantier (risque amiante, déminage) de ce nouvel équipement en lien avec le Syndicat de développement économique du Sud Sarthe avant que ne soient posées de nombreuses questions portant sur: - la réglementation des travaux sur les cours d’eau et les zones humides détaillée par Francis Floquet du service police de l’eau de la DDTet par l’ONEMA - la gestion différenciée sur ces milieux, motivations, coûts d’intervention, moyens d’entretien - les conventions passées avec les agriculteurs pour l’entretien des prairies humides, les entreprises pour débardages et dessouchages, les entreprises d’insertion - matériels d’entretien dont disposent les collectivités - les organes conseils pour l’appui technique sur ces chantiers - les inventaires naturalistes en zones humides/agricole en lien avec les PLU Nous devons aussi solliciter les collectivités à se doter de tels outils. C’est une bonne occasion de coopérer avec les randonneurs pour constituer de fond d’archives. Les SAGE ont-ils pensé à mettre en place une plateforme où les citoyens pourraient déposer les documents afin de pouvoir les rendre publics ? Alors à vos bottes et à vos godillots, parcourez la campagne et mitraillez de manière exhaustive les espaces dont vous souhaitez conserver le caractère humide. Profitez des possibilités de logiciels gratuits pour annexer vos notes à vos clichés. La visite de la ZAC Loirécopark fut l’occasion d’en découvrir ses différents milieux humides, mares, fossés, bassins de rétention et de saisir objectifs et méthodes de gestion proposées sur plus de 50 hectares non constructibles. Enrobés basse T°, bassins d’orage, atténuateurs de puissance sur les zones où l’éclairage ne peut être interrompu, borne de recharge de véhicules électriques, eau de pluie collectée à l’échelle du parc d’activités pour être recyclée en eau de service et alimenter le réseau incendie, sont autant de points forts du développement durable mis en œuvre sur cette vitrine du Sud Sarthe économique. Jean Christophe Gavallet, SNE Loirécopark, une vitrine pertinente… Partenaire du Syndicat de Développement Economique du Sud Sarthe, le CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir a organisé une journée de formation à destination des élus, techniciens, professionnels, associations et institutionnels sur la gestion des zones humides. Une action parmi les rendez-vous thématiques initiés par l’Union Régionale des Centres Per- D’après notes personnelles et communication du CPIE Richard Flamant, Nature et Balade 7 Etalement urbain : Notre-Dame des épines On allait donc détruire 14 km de gorges du « dernier fleuve sauvage d’Europe » pour retenir le flot en période de crue et disposer d’un plan d’eau à usages multiples : l’irrigation agricole et les loisirs nautiques. Bien que l’enjeu du projet n’eût ni l’ampleur du Larzac, ni la démesure obscène de Plogoff, il a suscité dans les années 1980 une réaction de rejet étonnante. D’une partie de la population (17,3% des voix aux municipales de 1989 au Puy-en-Velay !), mais surtout de militants venus de toute la France et même d’ailleurs, comme le prince Philip d’Edimbourg et surtout Roberto Epplé, aujourd’hui installé à demeure. Comme à Notre-Dame-des-Landes, écologistes, alternatifs et militants s’étaient alors donné rendezvous sur le chantier pour occuper le terrain dans une cabane refuge, et ils ont gagné. Les gorges de la Loire sont restées intactes. D’emblée, on pense au Larzac : des paysans chassés de leurs terres au nom de l’intérêt national ; militants et marginaux qui viennent leur prêter main forte ; des élus plus ou moins bien reçus, comme François Mitterrand quand-il est venu prendre la T° du causse en rébellion ; et enfin la construction de bâtiments de fortune pour fixer la contestation. On retrouve aussi l’argumentaire : comme l’extension du camp militaire du Larzac apparaissait un projet dépassé, le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes en rase campagne, dans un pays déjà saturé de plateformes aéroportuaires, fait figure de diplodocus et, plus grave aujourd’hui, de caprice du prince, puisque son principal partisan est à la tête du gouvernement. Après ces trois combats victorieux du Larzac, de Plogoff et de Serre de la Fare, menés par des minorités marginales mais décidées, on voit mal comment le gouvernement pourrait triompher cette fois-ci à Notre-Dame-des-Landes. Le Larzac a résisté pendant dix ans (1971-1981), Plogoff presque autant, et Serre de la Fare a gagné en 3 ans. Des Larzac et des épines dans le pied, il y en a eu d’autres. On pense alors à Plogoff, ce projet insensé de centrale nucléaire à la Pointe du Raz, aujourd’hui classée Grand Site de France. Grâce au combat décidé des locaux, soutenus par des cohortes de militants et de marginaux, le projet avait dû être abandonné à son tour. En 1981, le nouveau président de la République, François Mitterrand, avait compris qu’il était politiquement désastreux de s’obstiner contre la volonté de résistants mus par de nobles motifs. Aujourd’hui, la pointe du Raz est débarrassée de ses baraques à frites et vilains parkings. Les touristes viennent y goûter un air d’infini face à l’océan… Va-t-on se donner le ridicule de laisser les gardes mobiles guerroyer dans le bocage ne serait-ce qu’un an ? Ce sont les plus obstinés qui gagnent, surtout lorsqu’ils ont de bonnes raisons de refuser un projet dépassé, inutile et nuisible à l’environnement d’un pays déjà trop bétonné. Roger Cans, SCIRPE Un autre Larzac est moins connu, bien qu’il ait lui aussi pris tous les caractères de la contestation caussenarde, bretonne et aujourd’hui bocagère : le barrage de Serre de la Fare, en Haute-Loire. Sous prétexte d’éviter le retour d’une inondation catastrophique, le gouvernement et les élus avaient décidé de construire un barrage réservoir sur la Loire à l’amont du Puy-en-Velay. 8 Faune et Flore Les pieds sur terre pour combien de temps? Du sol on perçoit la surface, ignorant la troisième dimension. Ce qui se joue là dessous est fondamental pour l’environnement. Des scientifiques européens se sont réunis autour de ce grand oublié pour dresser un diagnostic sans concession. Arbre agricole, arbre forestier, quelles synergies face au climat ? Interventions lors d’un atelier thématique du réseau AFORCE au FCBA, Paris, 4/10/12. Dominique Bordeau, éleveur laitier bio en Mayenne, rappelle l’arasement des haies mené lors du remembrement de 1973. Il constate que, depuis 1990, les rendements de céréales n’augmentent plus. Aujourd’hui, on a élaboré un plan de 25.000 arbres à planter, à raison de 200m de haie à l’hectare. La haie est un plus pour l’élevage car l’arbre intraparcellaire entraîne une baisse de la température. Alain de Montgascon, sylviculteur dans le sud Sarthe et président délégué de l’IDF, distingue l’arbre de ville, l’arbre de haie et l’arbre forestier. Pour l’agriculteur, il y a des essences nobles comme le noyer. Mais tout bois est bon pour la biomasse, le paillage, etc. Eric Collin de l’IRSTEA à Nogent-sur-Vernisson demande qu’on ne se focalise pas trop sur tel ou tel gène, mais plutôt sur leur combinaison. Il ne faut pas confondre adaptation et adaptabilité. Par la sylviculture dynamique, la diversité génétique est en marche. La régénération naturelle se fait par les pollens qui volent et les graines transportées. Tout cela est étudié par la Commission des ressources génétiques forestières (CRGF). L’essence locale n’est pas une garantie de pérennité. Il faut s’approvisionner sur des semenciers locaux différents. On observe la plasticité phénotypique de l’arbre isolé. On va vers la « migration assistée », qui consiste à importer des essences d’ailleurs, afin de donner un coup de main à l’adaptation spontanée. Les projets européens sont inquiétants car les forestiers craignent un brevetage ou une certification privée qui oblige à payer les plants. Frédérique Santi, chercheuse à l’INRA d’Orléans, précise que les arbres de qualité N°1 sont le merisier, le noyer et le châtaignier. Mais il faut souvent planter trois arbres pour en conserver un. On privilégie la sélection participative, en association avec les producteurs et les utilisateurs. Dans le débat qui suit, il est dit qu’il faut éviter la facilité de récolter les graines sur le même arbre. Ne jamais non plus prélever plus du tiers des graines. Problème : le moins disant pour les marchés publics. En France, il faut souvent compter 19 euros pour Avec eux on pourra le décrire comme milieu complexe ou matrice poreuse dans lesquels l’air, l’eau et les organismes vivants entrent en contact avec les flux de substances et les fluides en mouvement entre ces éléments. Des altérations des écosystèmes découlent directement des problèmes du sol. Y trouvent leur origine des problèmes environnementaux qui se manifestent dans d’autres milieux. Le bétonnage et l’imperméabilisation ou à l’inverse l’érosion du sol et les effondrements des reliefs, et plus sûrement encore les contaminations locales, diffuses permanentes ainsi que l’acidification des sols, causent des pertes irréversibles. Certaines parties de l’Europe subissent une dégradation si grave qu’elle réduit déjà la capacité du sol à supporter les communautés humaines et les écosystèmes. La désertification en somme et sur une large étendue encore mal évaluée. L’érosion et la dégradation des sols s’accélèrent; il y a urgence à découpler le développement économique des pressions qu’il exerce sur le sol. Restent à inventer des mesures de protection spécifiques aux différents niveaux : local, national et européen. On s’étonnera qu’il n’existe aucun cadre politique européen relatif à la protection du sol. Ce cadre existe déjà pour l’air et l’eau. Ni cadre ni jauge pour suivre l’éventuelle amélioration de l’état des sols en terme pédologique. Pourtant les sols contaminés constituent une menace grave pour la santé et l’alimentation de chacun. Richard Flamant, Nature&Balade Ingénieur paysagiste 9 l’arbre et son accompagnement. Les entreprises de paysagistes vont donc en Pologne acheter le plant à 10 centimes. Jacques Becquey, du Centre national de la propriété forestière (CNPF) et de l’Institut de développement forestier (IDF), intervient sur le « BILJOU » (bilan hydrique journalier). Il plaide pour l’agroforesterie, qui joue le rôle de laboratoire pour la dédensification de la forêt. L’effet des haies sur les rendements ? Impossible à dire. Elles favorisent la biodiversité. Un exploitant de Mayenne affirme que le maïs est plus précoce au milieu des haies, car elles conservent mieux les précipitations. Dans l’agroforesterie moderne, les arbres sont plantés en ligne, en fonction de la largeur des engins. L’entretien ? On peut élaguer 50 noyers à l’heure. Léon Wehrlen, de l’INRA, observe que l’agriculture a pris les meilleures terres. Il est donc plus facile de planter en terre agricole. Mais les compétences forestières se perdent. Philippe Van Lerberghe, de l’IDF, plaide pour le paillage organique, car les précipitations augmentent l’hiver et diminuent l’été. Le paillage a tous les avantages : il empêche l’évaporation du sol, il empêche la pousse des adventices et il favorise une percolation lente dans le sol au lieu du ruissellement. La densité racinaire des arbres est supérieure sous paillis, comparé au sol nu ou enherbé. Prévoir un m2 de paillage pour chaque pied. Philippe Guillet, chef du pôle forestier de la Chambre d’agriculture de la Sarthe (et ancien du CRPF), indique que l’on a utilisé 3 millions de plants en France en 2011-2012. Dans la Sarthe, 400.000 arbres ont été plantés depuis 1982. L’enseignement agricole est nul en matière d’arbres. Il faut couper les vieilles haies pour les régénérer. Sinon, les chênes vieilliront et disparaîtront. Sur quelques derniers échanges, l’atelier se termine. Christian Dupraz, de l’INRA de Montpellier, souligne que les arbres de forêt diminuent en nombre et augmentent hors forêt. A Harvard, ils ont constaté que les stomates des feuilles d’arbres sont plus petits, pour résister à la sécheresse. Le réchauffement climatique rallonge le cycle de végétation des arbres et raccourcit celui des cultures annuelles. L’arbre hors forêt est soumis à beaucoup plus de mouvements qu’en forêt. Dans une plantation de 50 noyers à l’hectare, la transpiration est de 250mm par an. Dans un système agroforestier, l’arbre consomme beaucoup plus d’eau et produit beaucoup plus de biomasse qu’en forêt ou une autre culture. L’arbre hors forêt s’enracine beaucoup plus profondément pour résister au vent. Les cultures d’hiver, qui consomment l’eau, obligent les arbres à plonger plus profond. Ce qui n’est pas le cas des pommiers dans une prairie. Yves Bachevilliez, de la Chambre d’agriculture de l’Hérault, explique que les arbres plongent leurs racines en profondeur et horizontalement sous les cultures. Les intrants azotés sont en partie récupérés par les arbres, de sorte qu’il y a moins de nitrates dans l’eau (dont le filtrage coûte 12 milliards d’euros pour l’eau potable). En outre, l’agroforesterie apporte de la matière organique. Dans le débat qui suit, il est précisé qu’il y a une différence très nette entre la parcelle de culture en plein soleil et la parcelle forestière sous le même soleil. La vapeur d’eau ambiante n’est pas perdue, car elle reste douze jours et retombe. Roger CANS, SCIRPE Protection des chênes têtards Des associations se sont réunies dans les DeuxSèvres pour dénoncer l’abattage de frênes têtards qui n’épargne pas la Gâtine. Selon eux, un véritable « patrimoine » en danger. Les 3 associations, « Prom’Haies Poitou-Charentes », « Deux-Sèvres Nature Environnement et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres » ont choisi de se réunir, afin de dénoncer l’abattage des frênes têtards qui touche la Gâtine. « Ce qui nous a inquiétés c’est surtout l’ampleur du phénomène, et cela semble augmenter », explique Samuel Fichet, technicien forestier auprès de l’association Prom’Haies. Une ampleur difficile à déterminer ; « On voudrait que les gens nous informent de ces coupes ». Avec lui, ils sont quelques-uns à affirmer que dans le Grand Ouest, plusieurs milliers d’arbres ont déjà dû 10 disparaître depuis une dizaine d’années. « Et cela se passe totalement en dehors du cadre d’une gestion traditionnelle et durable. Il y a des entreprises qui ont trouvé le moyen de valoriser ce bois là. On exploite une ressource formée par des anciens et plus du tout renouvelée. » Lors de la visite, les arbres éventrés dévoilent ce qui est prisé. C’est leur tronc, « la partie boursouflée ». Les agriculteurs sont donc démarchés pour vendre ce bois puisé des arbres têtards. Autrefois, ces mêmes frênes étaient utilisés pour leurs branches, coupées à environ 2m de hauteur, afin d’éviter que les vaches mangent les pousses, pour en faire du bois de chauffage. Cela se faisait tous les 10 ans. « C’est une énergie renouvelable par tous les temps, surtout en ce moment quand les autres énergies sont chères », commente Sylvain Houiller, administrateur de Prom’Haies. « C’est un patrimoine culturel, naturel et paysager ancré dans le bocage. Là, c’est la plaine qui s’installe. Ces têtards, c’est le bocage ! », poursuit Nicolas Cotrel, directeur de Deux-Sèvres Nature Environnement. Puis de l’appel lancé en Gâtine par 3 associations pour que soient prises en urgence des mesures de préservation des arbres têtards. Après le 8 janvier Début décembre, la ministre de l’écologie Delphine Batho avait dénoncé ce « pillage », demandant au Préfet des Deux-Sèvres qu’il fasse cesser le massacre au plus vite. Jeudi 3 janvier en fin d’après midi, la préfecture a fait savoir qu’un arrêté de protection de biotope allait être pris « sans délai », après consultation de la commission départementale « Nature, sites et paysages » et de la chambre d’agriculture. Objet de ce texte ? « Enrayer l’exploitation de ces arbres qui serait préjudiciable à la biodiversité », argumente la préfecture dans un communiqué de presse. Concrètement seront interdits « l’abattage, l’arrachage ou la coupe de tout arbre têtard, y compris des arbres morts, sur l’ensemble du département des DeuxSèvres ». La biodiversité en danger « Si les éleveurs en sont rendus à vendre leurs arbres, sans trop se poser de questions, ainsi que le paysage de leurs ancêtres, c’est qu’ils ont le couteau sous la gorge … », poursuit-il en évoquant la PAC. Jacques Pellerin du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres fait remarquer : « C’est la biodiversité qu’on détruit. De nombreuses espèces animales y trouvent un refuge vital comme les chouettes chevêches, les chauves-souris ou encore les abeilles sauvages… ». Enfin, Sylvain Houiller conclut : « Il ne s’agit pas seulement de se révolter sur la situation de ces frênes têtards. Mais il faut essayer de développer une prise de conscience, une réflexion. Une négociation avec la filière bois, peut être pour une certification. Et pourquoi ne pas aller vers une gestion éco-responsable de cette ressource renouvelable ? ». Une mesure de bon sens Saluant la réactivité du Préfet que cette « mesure de bon sens », la ministre nous a précisé que, grâce à ce texte, « toute atteinte à ce patrimoine sera passible d’une amende de 4ème classe ». « A condition que les pouvoirs publics aient le courage de prononcer des sanctions », a aussitôt nuancé Samuel Fichet, au sein de Prom’Haies. Si l’ensemble des défenseurs de l’environnement saluent unanimement cette initiative, tous demandent à ce qu’on n’en reste pas là. « Il faut instaurer une gestion vraiment durable de ces arbres », persiste Dominique Igle qui estime que l’entretien très particulier des arbres têtards, au-delà de l’enjeu purement écologique, peut être générateur d’emplois. Reste que l’urgence reste de mise : « Il faut que l’arrêté soit pris le plus vite possible, espère Xavier Fichet. Après cette annonce, on risque d’assister à des abattages massifs avant sa publication ». A la demande de Delphine Batho, le Préfet des Deux-Sèvres va interdire l’abattage, l’arrachage et la coupe au pied de tout arbre têtard dans le département. Les cris horrifiés des défenseurs des arbres ont été entendus. On se souvient de l’écœurement de Dominique Igle, technicienne à l’Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre niortaise, scandalisée devant les corps tronçonnés de dizaines de frênes têtards abattus à Usseau, dans le marais poitevin. Tirés des articles de « La Nouvelle République » du 31 décembre 2012 et du 5 janvier 2013 11 fossiles utiles pour la recherche pétrolière). Les coraux disparaissent partiellement. Au cours du réchauffement qui suit, apparaissent des poissons à mâchoire et les 1ères plantes terrestres. Les grandes extinctions (Musée vert du Mans, le 29/11/12) Conférence de Didier Néraudeau, paléontologue du laboratoire de géosciences de l’Université de Rennes, spécialiste des oursins et du Cénomanien de Charente. Une 2ème crise survient il y a 370 millions d’années, à la faveur d’une nouvelle glaciation et de la chute de météorites (un cratère de 300km de diamètre dans ce A chaque « crise » de la préhistoire, une catastrophe naturelle qui peut durer des millions d’années, la biodiversité perd des espèces et en retrouve d’autres. Une espèce se survit entre 500.000 ans et 5 millions d’années. L’extinction d’une espèce aboutit à sa disparition absolue ou bien à sa transformation, comme cela a été le cas pour l’homme. Un paléontologue anglais a établi une échelle des crises, dont il distingue trois types : 1) Crise mineure : moins de 30% des espèces disparaissent ; en moyenne tous les millions d’années. 2) Crise moyenne, où de 30% à 60% des espèces disparaissent ; tous les 10 millions d’années. 3) Crise majeure, où plus de 65% des espèces disparaissent ; tous les 100 millions d’années. qui est aujourd’hui la Suède). 75% des espèces marines disparaissent. Les coraux souffrent. Les requins et les raies subsistent. Avec le réchauffement qui suit, les 1ers vertébrés sortent de l’eau et les forêts primitives s’installent. Une 3ème crise, la plus grave des cinq, survient il y a 250 millions d’années. Les terres émergées forment alors un continent d’un seul tenant, la Pangée, ce qui donne un climat continental aride, une baisse du niveau de la mer et un recul du plateau continental, où vit la faune marine. Dans les faits, on a enregistré 5 crises majeures au cours des 4,5 milliards d’années depuis l’apparition de la vie sur Terre. Mais c’est seulement durant les 500 millions dernières années que sont apparues les algues et la vie aquatique véritable, ainsi que les 5 crises majeures. 96% des espèces marines disparaissent. Les trilobites, déjà touchés par les crises précédentes, disparaissent définitivement. Les anciens coraux s’éteignent. Les oursins disparaissent sauf une espèce, qui assurera la survie du groupe. Les bivalves et les gastéropodes survivent. Du coup, le climat terrestre devient continental, c’est-à-dire chaud et sec ou froid et sec. Les conifères remplacent les fougères arborescentes. 75% des amphibiens disparaissent. Apparaissent les premiers reptiles terrestres. Une 1ère crise a surgi il y a 440 millions d’années. Une calotte glaciaire énorme s’étale alors sur ce qui est aujourd’hui le Cameroun, et bien au-delà. 85% des espèces marines disparaissent, mais tous les types d’organismes vivants subsistent, parfois à très peu d’exemplaires, ce qui suffit au renouvellement. Les conodontes (limaces à dents) et les chitinozoaires disparaissent complètement (ce sont aujourd’hui des 12 La 4ème crise survient il y a 220 millions d’années, avec une nouvelle glaciation et 2 météorites qui s’abattent l’une à l’emplacement actuel du Québec (un cratère de 70 km de diamètre) et l’autre sur l’actuel territoire français à Rochechouart (HauteVienne), où l’on trouve aujourd’hui encore des roches vitrifiées, employées dans la construction. 76% des espèces aquatiques disparaissent, surtout les grands amphibiens et les reptiles « mammaliens ». C’est alors qu’apparaissent, à peu près en même temps, les dinosaures, les ptérosaures (reptiles volants) et les 1ers mammifères, de la taille d’une souris. que les reptiles marins. Sur terre disparaissent les reptiles volants et 6 espèces sur 8 des dinosaures herbivores. En revanche, les dinosaures carnivores survivent (protégés par leurs plumes les préservant du froid mais ne leurs servent pas à voler). Ces animaux sont aujourd’hui représentés par les poules, qui conservent encore des écailles sur leurs pattes ! Les reptiles terrestres survivent aussi. D’une manière générale, tous les animaux de plus de 75 kg disparaissent, car plus un animal est gros, plus son alimentation devient problématique avec le changement climatique. L’animal grossit tant qu’il ne connaît pas de concurrence, mais il devient vulnérable en cas de crise. A l’inverse, certains gros animaux rapetissent dans certaines conditions, comme les mammouths dans les îles du Grand Nord ou les éléphants de Sicile. Même en l’absence de grands bouleversements, les cycles climatiques se succèdent. Les coquillages de la mer absorbent le CO2 pour fabriquer leurs coquilles, tant et si bien que l’atmosphère, privée de gaz carbonique, se refroidit. D’où glaciation. Du coup, les coquillages meurent et le CO2 n’est plus absorbé, d’où un réchauffement de l’atmosphère… et ainsi de suite. La « sixième extinction » ? Je n’y crois pas. Mais si l’homme disparaît, la nature ne s’en trouvera que mieux ! La cinquième extinction, la plus connue, survient il y a 65 millions d’années, à la faveur de trois phénomènes naturels qui s’additionnent : glaciation, volcanisme très actif, qui refroidit le climat par l’abondance des poussières dans l’atmosphère, et enfin chute d’une météorite qui s’abat à moitié sur le territoire actuel du Yucatan, au Mexique, et l’autre moitié en mer. Roger CANS, SCIRPE Le chant des oiseaux Conférence Naturparif à la SNHF le 21/06/12 La conférence est présentée par Paul Gailly, un jeune naturaliste belge appartenant à l’association AVES. Il rappelle que c’est Konrad Lorenz, prix Nobel de médecine 1973, qui a été pionnier dans l’éthologie des oiseaux. Lorsque le canari mâle chante, il ne se passe rien de particulier à première vue. Mais cela déclenche les hormones de la femelle qui, au bout de huit à dix jours, sera réceptive. Les oiseaux ont une ouïe beaucoup plus fine que la nôtre, c’est-à-dire qu’ils entendent des sons que nous ne percevons pas. Comme les chauves-souris, qui communiquent par ultra-sons, et les éléphants, qui émettent des infra-sons. En plus, alors que nous n’avons qu’un système de cordes vocales, les oiseaux ont un double système de membranes dans le larynx. La météorite ne fait que mettre un terme à une catastrophe naturelle qui dure déjà depuis des années. Le refroidissement de la mer fait disparaître les ammonites et les foraminifères du plancton, ainsi 13 totalement différent. De même que les différentes sortes de pouillots, qui se distinguent plus par leur chant que par leur plumage terne. Le cas du rouge-gorge : pas de dimorphisme sexuel. Le mâle qui chante ne sait donc pas, au premier abord avec un congénère, s’il a affaire à un mâle ou une femelle. Si c’est un mâle, il va y avoir défi agressif, fuite de l’intrus ou bagarre (parfois mortelle !). Si c’est une femelle, elle va se présenter avec une aile pendante. Grâce à son plastron rouge, la femelle défend son territoire aussi bien que le mâle. Les jeunes de l’année ont des taches blanches sur l’aile. Les jeunes mâles sont alors facilement repérés et évités par les femelles, qui préfèrent toujours un mâle « expérimenté ». Comme c’est le cas du martinet, dont les plumes de la queue repoussent plus longues d’année en année. Chant inné ou acquis ? Il y a les deux. Le jeune coucou n’imite pas le chant de ses parents adoptifs. En général, les oisillons distinguent le chant de leur espèce au milieu des autres. Le jeune bouvreuil apprend le chant flûté de son espèce par le mâle, qui chante tout près du nid. Quant à l’étourneau, il imite tous les sons, ce qui donne à son chant une allure bric-à-brac très particulière. Une particularité de la linotte à bec jaune est que le mâle et la femelle ont le même chant. Les puffins et les pétrels se reconnaissent au son entre parents, mais pas les jeunes au fond de leur terrier. Les pinsons mâles attaquent toujours leur chant par les mêmes notes, mais ils modulent les notes finales en fonction de leur milieu. Cela leur permet de distinguer un pinson intrus ou exotique. Le cas du bruant des roseaux (l’objet de sa thèse) : sur une zone marécageuse de 3 km de long et quelques centaine de m de large, on enregistre le chant de tous les mâles. On s’aperçoit qu’il se dégage deux types de chant, selon les deux types de milieu. Comment distinguer le cri du chant ? Ce n’est pas toujours évident : le moineau qui fait tsip tsip chante. Le merle, lui, lance un cri d’alarme compliqué. Le chant de l’oiseau est toujours une menace pour un autre mâle et un appel de séduction pour la femelle. Il est parfois aussi le marquage d’un territoire, non pas de couvaison, mais de nourrissage. La séduction ne se fait pas toujours par un cri : le pivert tambourine et la cigogne craquète avec son bec. L’alouette ne chante jamais au sol, mais en vol, lorsqu’elle monte verticalement au prix d’une dépense considérable d’énergie. D’une manière générale, les oiseaux chantent très tôt le matin. Une manière de dire qu’ils sont encore vivants, après une nuit souvent mortelle pour eux (prédateurs). Les chants sont aussi déterminés par le milieu ambiant. C’est ainsi que la rainette fait le même son que la sarcelle d’été dans une roselière. A l’inverse, des oiseaux très semblables, comme la mésange nonette et la boréale, ont un ramage Un jour, une partie du marais est labourée. On découvre alors que les mâles chanteurs de l’endroit retourné ont migré vers l’autre partie. La transcription de leur chant est révélatrice de cette migration imposée : les deux types de chant se retrouvent alors au même endroit, ce qui n’était pas le cas avant. Sur ce, se termine la conférence. Roger CANS, SCIRPE 14 Actualités juridiques Affichage publicitaire et participation du public : le Conseil constitutionnel botte en touche ICPE en cassation : condamnation des sociétés TOTAL et ESSO et précision sur l’intérêt d’agir des APNE A l’occasion de leur recours contre le décret relatif à l’affichage publicitaire, France Nature Environnement et Agir pour les paysages ont saisi le Conseil constitutionnel (CC) d’une question prioritaire de constitutionnalité relative à plusieurs articles du code de l’environnement sur les panneaux publicitaires et la participation du public à l’élaboration des décisions ayant une incidence sur l’environnement (articles L. 581-9 alinéas 2 et 3, L. 581-14-2, L. 581-18 alinéa 1er et L. 120-1 du code de l’environnement). Les principaux moyens invoqués étaient la méconnaissance du principe de participation du public (article 7 de la Charte de l’environnement) ainsi que celle du principe de prévention (article 3 de la Charte de l’environnement). Le Conseil d’État a relevé que ces QPC étaient applicables au litige, que les dispositions contestées n’ont jamais été déclarées conformes à la Constitution et que les griefs soulevés étaient sérieux ; il a donc transmis le 12 septembre ces quatre QPC au Conseil constitutionnel et à sursis à statuer sur le recours de FNE et APLP jusqu’à la décision du Conseil constitutionnel. Le CC a rendu sa décision le 23 novembre. S’agissant de l’article L. 120-1 relatif à l’application du principe de participation aux décisions réglementaires en l’absence de dispositions particulières, le CC l’a déclaré, ainsi que les autres dispositions de cet article qui n’en sont pas séparables, contraire à la Constitution, avec un effet différé au 1er septembre 2013. Il a considéré que cet article en limitant l’application du principe de participation aux seules décisions réglementaires de l’Etat et de ses établissements publics ayant une incidence directe et significative sur l’environnement et en excluant les décisions non réglementaires de l’Etat et de ses établissements publics et les décisions réglementaires qui ont un effet indirect et non significatif sur l‘environnement, a privé de garanties légales l’exigence constitutionnelle prévue par l’article 7 de la charte. Les autres arguments des associations ont en revanche été écartés. Sur la violation des articles 1 et 3 de la charte par les articles L. 581-9 alinéas 2 et 3, L. 581-14-2 et L. 581-18 alinéa 1 (relatifs aux autorisation de publicités lumineuses et de bâches publicitaires et aux enseignes), le CC estime qu’il incombe au législateur de déterminer les modalités de mise en Constatant une infraction à la législation ICPE, FNE et Ecologie pour le Havre ont assigné la société ESSO en juin 2009 devant le Tribunal d’Instance du Havre. La Cour d’Appel de Rouen a déclaré irrecevable l’action des associations parce qu’au jour de l’introduction de la demande en justice, elles ne pouvaient plus justifier d’un intérêt actuel à agir étant donné que l’infraction avait cessé à la date de l’assignation. La société avait remédié à la non conformité (ses installations industrielles et la DRIRE avait constaté cette régularisation avant l’assignation en justice). Cependant, la cour de cassation a suivi l’argumentaire des associations et a cassé le 20 novembre 2012 l’arrêt de la Cour d’appel de Rouen en considérant que «la cessation, au jour de la demande, de l’atteinte portée aux intérêts collectifs qu’une association a pour objet de défendre ne fait pas disparaitre l’intérêt à agir en réparation d’un dommage causé par cette atteinte». Le même jour, l’association Ecologie Pour Le Havre (EPLH) a obtenu une décision similaire concernant la société TOTAL. Ces décisions confirment les précédentes décisions de la cour de cassation en la matière, tout en insistant sur le fait qu’au jour de l’assignation, la disparation de l’infraction ne fait pas disparaitre l’intérêt à agir. Cette décision doit rappeler aux exploitants toute l’importance de respecter les réglementations préventives car il est inadmissible que des grands groupes industriels français et leurs filiales persistent à violer ces règles et ne prennent pas toutes les mesures permettant d’assurer une protection efficace de l’environnement. Cette décision est également importante pour les associations qui mettent parfois longtemps à obtenir de l’administration les documents administratifs communicables (Rapports de la DREAL, arrêtés de mise en demeure) leur permettant ainsi de pouvoir lancer leur action en justice. La communication tardive de ces documents, n’empêchera pas ainsi nos associations de réclamer la réparation des préjudices subis. Actu Juris N°118 – Janvier 2013 15 Brèves œuvre de ces dispositions et qu’il ne peut substituer son appréciation à celle du législateur sur les moyens de mise en œuvre du droit de chacun à vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ainsi que sur le principe de prévention des atteintes à l’environnement. Sur la violation de l’article 7 de la Charte par l’article L. 581-9 alinéas 2 et 3 du fait de l’absence de participation du public à l’instruction d’une demande d’autorisation d’installation de bâches publicitaires géantes et d’écrans vidéos, le CC estime que les décisions relatives à l’installation de ces dispositifs ne constituent pas des décisions ayant une incidence sur l’environnement. À l’heure où vient d’être adopté le projet de loi relatif à la participation du public, l’incertitude demeure donc sur les modalités de mise en œuvre de ce principe de participation. S’agissant des dispositions relatives aux panneaux publicitaires et écrans vidéos géants, FNE et APLP contestaient le fait que ces dispositifs puissent être autorisés sans participation du public, par simple arrêté du maire et pour de nombreuses années. Le CC a rejeté ces arguments estimant que l’impact de ces dispositifs sur l’environnement était inexistant ou en tout cas très faible. Le gouvernement avait pourtant annoncé lors de la conférence environnementale, son intention de « compléter la réglementation sur l’affichage publicitaire pour une meilleure préservation du paysage et du cadre de vie ». Les associations attendent maintenant du gouvernement les modifications annoncées. OGM ??? Si vous achetez des graines de tournesol pour vos petits piafs de l'hiver, vous êtes vous inquiétés de leur provenance? Sur un sachet de tournesol, l'une de nous a lu la référence SIMG 412005, sans autre précision. Ses recherches se sont soldées par... rien du tout, c'est un secret professionnel... et lorsqu'on sait que les détaillants achètent les graines par tonnes -et savent d'où elles viennent- mais ne sont pas tenus de préciser l'origine dès lors qu'ils détaillent le produit, on ne peut qu'être perplexes! Qui peut dire d'où ça vient? La question est posée à tous! Jeanne Hercent, SNE Un petit couplet OGM pour vous « remonter » le moral La commission européenne s’apprêterait à supprimer la nécessité d’études complémentaires (type Seralini, est-ce toxique ou non) dès lors que « l’équivalence en substance » serait prouvée, c'est-à-dire une formule chimique globale identique au produit original non OGM ! C’est ignorer ce que tout chimiste apprend très vite : il existe des produits de formule brute identique, mais dont les atomes ne sont pas disposés de la même façon – par exemple les formules sont symétriques, comme votre main droite est symétrique mais non égale à votre main gauche. Ces différences de configuration entraînent des différences de propriétés chimiques, pourquoi les OGM échapperaient-ils à cette loi ???? D’autre part c’est ignorer aussi que l’environnement des gênes concernés tient un rôle essentiel dans la façon dont le gêne se comporte, je vous en ai déjà parlé dans ces colonnes. Ce décret supprimerait tout recours contre les OGM qui piétinent à nos portes, en rendant impossible toute étude sur leur éventuelle toxicité – ce que nous réclamons à cor et à cris. Il est certain que les membres respectables de ces nobles institutions ne lisent pas la Coccinelle, devrons nous leur en faire une livraison spéciale ? Actu Juris N°118 – Janvier 2013 Jeanne Hercent, SNE 16 L'article L. 653-6 du code rural et de la pêche doit prendre effet en 2015 Cet article spécifie qu'à compter du 1er janvier 2015, "le matériel génétique support de la voie mâle acquis par les éleveurs de ruminants est soumis à obligation de certification, qu'il s'agisse de semence ou d'animaux reproducteurs". En langage clair la loi interdira les mâles reproducteurs dans les fermes. - Les grands enjeux auxquels le SDAGE LoireBretagne qui sera adopté d’ici la fin 2015 devra répondre pour progresser vers le bon état des eaux et milieux aquatiques. - Le programme et le calendrier de travail pour la révision du SDAGE. L’agence de l’eau Loire-Bretagne nous invite à participer à la consultation en organisant un débat au sein de nos structures sur ces questions importantes et en faisant part de nos observations au cours du premier trimestre 2013 (avant le 30 avril 2013). Pour faire connaître cette consultation au public, des documents sont téléchargeables sur le site internet http://www.prenons-soin-de-leau.fr/. Les éleveurs seront obligés de se fournir chez un éleveur certifié, spécialiste de la sélection. Cette loi, non seulement renchérit le prix du bétail par une certification coûteuse, mais surtout, empêche les éleveurs de faire leur propre sélection, de vendre, ou d'acheter leur reproducteur chez un voisin ou un collègue : elle ouvre grande la porte aux grandes firmes dépossédant encore une fois les agriculteurs de leur capacité à créer, comme de tout temps, leur propre sélection et à en être responsable. Si vous souhaitez répondre à cette consultation n’hésitez pas, cela ne vous prendre que quelques minutes. Hélène Poignant, SNE Si cet article est appliqué, ce sera la fin des races à faibles effectifs, et de toutes celles ne correspondant pas à une sélection de production industrielle productiviste qui ignore la rusticité, la longévité, la capacité à s'adapter aux aléas climatiques, au manque de fourrage ou fourrage pauvre, aux parcours accidentés, à la marche, … Il marquera la fin du libre choix dans la sélection animale et la marchandisation du vivant. Face aux conséquences désastreuses que ce type de décision a eues sur les semences végétales, nous ne pouvons qu'être inquiets pour l'avenir ! L’année commence bien… coup de g….. de Jeanne Et c’est reparti pour le brevetage et mise en fiches du vivant ! Nous avions déjà le lobby des semenciers exigeant que les légumes de nos étals ne soient issus que des variétés dûment enregistrées (et vendues par eux), condamnant à disparaître les variétés pures, anciennes, souvent mieux adaptées que leurs hybrides aux conditions locales, Voici que les artistes animaliers s’y mettent : l’article L 653-6 du code rural et de la pêche va exiger à partir de 2015 que « le matériel génétique support de la voie mâle acquis par les éleveurs de ruminants soit soumis à obligation de certification, qu’il s’agisse de semence ou d’animaux reproducteurs ». Jeanne Hercent, SNE Consultation sur les « Questions importantes et le calendrier de travail » pour la révision du SDAGE du bassin Loire-Bretagne Conséquences : - Obligation pour les éleveurs de se fournir chez un éleveur certifié spécialiste de la sélection, bonjour les prix… - Suppression de la possibilité pour un éleveur de faire sa propre sélection, de vendre ou d’acheter son reproducteur chez un voisin ou un collègue, - Déresponsabilisation des éleveurs, qui ne pourront plus, comme avant, créer leur propre sélection, et perte progressive de leurs savoirs, Du 1er novembre 2012 au 30 avril 2013, les assemblées régionales et départementales, les acteurs de l’eau et le public sont consultés sur les « Questions importantes et le calendrier de travail » pour la révision du SDAGE du Bassin Loire-Bretagne. La consultation vise à recueillir toutes les observations et propositions sur : 17 - Fin programmée des races à faible effectif, des races locales bien adaptées au terrain au profit d’une banalisation du cheptel, sélection de production industrielle et productiviste qui ignore la rusticité, la longévité, la capacité à s’adapter aux aléas climatiques, au fourrage pauvre, aux reliefs accidentés, à la marche… Imaginez vous des charolais plus ou moins dopés dans les pentes alpines et les frimas auvergnats ? nouveau regard sur nos achats et à réfléchir aux implications en amont et en aval de notre consommation. Elle couvre l'ensemble des enjeux environnementaux, sociaux, sanitaires et culturels liés aux produits que nous achetons ; ainsi, elle constitue aujourd'hui l'un des axes du Grenelle de l'Environnement. Les 5 modules abordés : - Le bonheur paradoxal : expérience audiovisuelle insolite, sensorielle et intellectuelle, qui expose les paradoxes du monde de la consommation. - Consommation, qualité de vie, environnement : décryptage des divers facteurs qui construisent nos modes de consommation. - Conso’citoyens : présentation des impacts des systèmes de production et de la réduction de l’empreinte de nos modes de consommation. - Naissance et renaissance des objets : exploration des multiples facettes de la conception écologique des objets en prenant en compte les aspects environnementaux et sociaux. - La forêt des possibles : présentation de quelques pistes de réflexion pour penser sa propre éco-consommation. C’est comme pour les fruits et légumes, la fin du libre choix de sélection, un pas de plus dans la marchandisation du vivant et la mise en coupe réglée de la Nature. Allons plus loin : sommes-nous très loin du permis d’engendrer ou du recours obligatoire au géniteur certifié qui ne donnerait que des enfants correspondant au citoyen modèle ? Sommes-nous très loin du Meilleur des Mondes d’ Aldous Huxley ? Jeanne Hercent, SNE Exposition Consom’Attitudes à l’Abbaye de l’Epau Cette année, du 28 février au 14 avril, le Conseil Général de la Sarthe va accueillir l’exposition « Consom’Attitudes » à l’Abbaye de l’Epau, en partenariat avec l’ADEME Pays de la Loire. Cette exposition interactive de 300m² a pour but de donner aux visiteurs les outils et les connaissances pour consommer de façon responsable et durable. En effet, à travers un voyage ludique et interactif au cœur de nos modes de vie, elle nous montre comment satisfaire nos besoins tout en respectant l’Homme et la planète. C’est une exposition multimédia, vous pourrez donc y retrouver des panneaux, vidéos, bornes d’écoute et écrans tactiles permettant d’être un véritable acteur lors de la visite. Le thème général de l’exposition est « La consommation durable ». Cela consiste à porter un On pourra y découvrir quel type de consommateur nous sommes et également comment devenir acteur du changement en explorant la face cachée des produits et les moyens de réduire leur impact. Tout au long du parcours, vous pourrez concevoir et « acheter » des écoproduits, afin de construire pas à pas un mode de vie plus durable. A la fois attractive et scientifique, l’exposition s’adresse à tous les publics à partir de 6 ans; le visiteur pourra apprendre par le jeu, l’observation et l’expérience. Pendant la semaine, du mardi au vendredi, l’exposition sera principalement ouverte aux groupes (scolaires, associatifs, …) qui pourront donc profiter de l’exposition, ainsi que de la mise à disposition gratuite d’animateurs (sur réservation au 02.43.54.73.72 en attendant que le guichet de réservation soit ouvert). Le weekend, l’exposition sera accessible à tous, de 10h à 12h et de 14h à 17h, en présence également d’animateurs. Hélène Poignant, SNE 18 L’agenda de S.N.E. et ses associations membres Samedi 2 mars – Nature&Balade Tailler de verger conservatoire 15h – 17h Les Mésangères - Mézeray Pour toutes informations et inscriptions : Contacter le 02 43 88 59 48 Samedi 2 février – SEPENES et LPO Sortie observation d’oiseaux des prairies de l’Huisne 9h00 Place de l’Eglise St Pierre - Avezé Mercredi 6 mars – Nature&Balade Journée plantation renouvellement 14h Les Mésangères - Mézeray Vendredi 8 février – SEPENES 1ères Rencontres Naturalistes 2013 19h30 Salle du Petit Closeau - Coulaines Vendredi 8 mars – SCIRPE et GSPP Conférence/débat Voyage naturaliste en Nouvelle Zélande 20h30 Centre du VALRHONNE à Moncé en Belin Samedi 9 février – SEPENES Balade – Aventure du voyage des arbres Départ à 14h15 (durée 1h) Hall du salon Croc’livres - La Ferté Bernard Samedi 9 mars – Nature&Balade Tailler de verger conservatoire 15h – 17h Les Mésangères - Mézeray Mercredi 13 février – SNE Conseil d’Administration 18h30 – 21h Maison des Associations – Le Mans Du 15 au 17 mars – EIE Salon de l’Habitat 10h - 19h les 3 jours Centre des expositions – Le Mans Samedi 16 février – SEPENES Stand à la Bourse aux Greffons Toute la journée Asnières sur Vègre Samedi 23 mars – Nature&Balade Nuit de la chouette 19h30 – 22h Mairie de Mézeray Samedi 23 février – SNE Formation juridique sur le sol 9h30 – 17h30 Maison des Associations, salle 1 – Le Mans Mercredi 27 mars – SNE Assemblée Générale 18h30 – 21h Salle Edith Piaf – Le Mans Samedi 23 février – Nature&Balade Assemblée Générale 15h Mairie de Mézeray Du 28 février au 4 avril Exposition Consom’Attitudes Les weekends de 10h à 12h et de 14h à 17h Abbaye de l’Epau – Le Mans 19 Le mot de L’E.I.E. Nous vous souhaitons nos meilleurs vœux pour cette année 2013 Nous vous invitons à consulter sur le site internet : Le catalogue des outils disponibles et empruntables à Sarthe Nature Environnement. Vous pourrez voir du changement pour l’équipe de l’eie72 en ce début d’année : Laetitia étant partie en congé maternité ce mois-ci, nous lui souhaitons un heureux évènement, ainsi qu’à toute sa famille. La liste des animations de Sarthe Nature Environnement pouvant être proposées aux collectivités et autres groupes. Julien Le Bras va donc la remplacer jusqu’à cet été, nous lui souhaitons la bienvenue. En 2010, Julien faisait déjà partie de l’équipe de l’eie72, également pour un remplacement de congé maternité de Laetitia ; il connait donc toutes les ficelles du métier. Pendant ces 2 années, il a auto-construit sa maison, faite en paille en utilisant la méthode du GREB : Double ossature légère à l’intérieur desquelles on y retrouve la paille. Au niveau du fil de l’actualité, depuis le 1er janvier, les dépôts de permis de construire doivent respecter la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012). Les logements ne doivent donc pas dépasser 50kWhep/m²/an pour 5 usages (chauffage et auxiliaires, eau chaude, ventilation, rafraîchissement et éclairage). Désormais, une étude thermique ainsi qu’un test d’étanchéité à l’air sont obligatoire. Sabrina Poirier, SNE par l’eie72 20 Associations membres de Sarthe Nature Environnement en 2012 : - Alpes Mancelles sans barrages - Amis de la forêt de Bercé - ANPCEN - Le CEFR - Collectif pour la sauvegarde de la Charnie - Culture et Liberté - Environnement Nord Sarthe - Le GAB 72 - Grain de sable 304 - Grain de sable et pomme de pin - Groupe Sarthois Ornithologique - Les Vertuoses - Le Fenouil biocoop - Nature et Balade - Naturistes sarthois - Protection de la nature et de l’environnement à St Aubin des Coudrais - Sarthe Educ’Environnement - Savigné Environnement - La SCIRPE - La SEPENES - Villaines Environnement - Vivre au Pâtis St Lazare - Yvré Champagné Environnement 21 22 Sarthe Nature Environnement Fédération Sarthoise des Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement Ouvert les lundis, mardis et jeudi de 9h à 12h et de 13h à 17h Le mercredi de 10h à 12h et de 13h à 19h Le vendredi de 9h à 12h et de 13h à 16h Permanence des bénévoles tous les mercredis de 17h à 19h 10 rue Barbier 72000 Le Mans Tél : 02 43 88 59 48 / Fax : 02 43 24 93 66 Courriel : [email protected] Site Internet : www.sne72.asso.fr Bulletin d'information imprimé sur papier recyclé. N’imprimer qu’en cas de nécessité et ne jetez pas les papiers sur la voie publique ! Directeur de Publication : Jean Christophe Gavallet Ont participé à la rédaction du 53ème numéro de La Lettre de la Coccinelle Chantal Blossier, Roger Cans, Richard Flamant, Jean Christophe Gavallet, Rémy Gillet, Catherine Gouhier, Jeanne Hercent, Hélène Poignant, Sabrina Poirier Envie de faire connaitre votre association et ses actions? Envie de vous exprimer sur un sujet d'actualité? Envoyez nous vos articles ou propositions par 23 courriel à [email protected]