Phonaks`inviteauMondialdefoot

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Phonaks`inviteauMondialdefoot
AGIR
LA LIBERTÉ LUNDI 30 JUIN 2014
Phonak s’invite au Mondial de foot
EN BREF
UNE START-UP QUI MISE
SUR LES BOTTES DE PLUIE
VAULRUZ Fri Up accueille dans
son incubateur Sud, à Vaulruz,
la start-up elvetik, spécialisée
dans la fabrication de bottes
de pluie design et d’accessoires originaux. «La botte de
pluie revient à la mode et pas
seulement en vue des festivals», estiment Thierry Collomb et Sabrina Maquelin, ses
cofondateurs. En caoutchouc
100% naturel, particulièrement
souple, les produits d’elvetik
s’adressent tant aux adultes
qu’aux enfants. De finition
mate ou brillante, les bottes
peuvent même être fourrées
de chaussettes polaires. FG
COMCOM • Discret, il est de tous les matches au Brésil. Conçu par l’entreprise de Morat, ce petit
écouteur se glisse dans l’oreille de l’arbitre et des assistants pour qu’ils puissent communiquer.
PAS SEULEMENT
POUR LE SPORT
Les appareils de
l’entreprise Phonak
Communications ne
sont pas seulement
présents dans les
milieux sportifs. De
plus en plus d’enseignants les utilisent
pour donner leurs
leçons interactives.
Les présentateurs
de télévision ainsi
que les personnes
actives dans l’audiovisuel trouvent
aussi leur intérêt
dans ces petits
dispositifs.
CAMILLE TISSOT
En général, ce qui nous intéresse lors des
matches, c’est le jeu. Mais il arrive que
tous les regards se tournent vers l’arbitre.
A ce moment-là, les plus observateurs remarqueront que l’homme en noir porte
une oreillette, reliée à un micro. Cet appareil s’appelle ComCom et il a été conçu par
une entreprise moratoise.
Phonak Communications, qui s’est
implantée en 1992 à Morat, fait partie des
leaders mondiaux dans la conception et
la commercialisation d’appareils auditifs
pour les personnes malentendantes.
Alors pourquoi retrouve-t-on aussi ses
produits sur les terrains de foot? «Il est
important de montrer aux personnes qui
ont des problèmes auditifs que notre
technologie peut aussi être utile aux personnes valides, explique Hans Mülder,
directeur marketing de la société.
»Lors d’un match, les arbitres ne peuvent pas tout voir. Avec notre système,
nous leur permettons de communiquer
entre eux.»
Porter une oreillette, les arbitres euxmêmes n’étaient pas vraiment enthousiastes à cette idée, lorsqu’elle a été lancée
lors du Mondial de 2006 en Allemagne. Et
pourtant, Hans Mülder se souvient d’un
certain match entre la France et l’Italie: «A
la 110e minute de jeu, Zinedine Zidane a
donné un coup de tête à Marco Materazzi.
L’arbitre, tout comme le public, n’a rien vu.
Les caméras et les yeux de milliers de
spectateurs étaient tournés sur une autre
phase du jeu. Mais le quatrième officiel a
tout vu et il en a informé l’arbitre et ses assistants grâce à ce système de communication.» La suite, on la connaît: l’Italie fut
sacrée championne du monde.
Utilisé par 25 000 arbitres
Ce petit appareil a donc fait ses
preuves et, depuis, il est de toutes les parties. Il semble même être devenu un pro-
longement de l’arbitre et pas seulement
sur les terrains de foot. Il est aussi présent
dans bien d’autres sports: «Ces dernières
années, plus de 25 000 arbitres ont commencé à utiliser notre appareil, dans le
foot, mais aussi au hockey et dans le football américain», commente Hans Mülder.
ComCom a été entièrement conçu et
développé à Morat où 120 personnes travaillent pour Phonak Communications.
L’entreprise fait partie du groupe Sonova,
qui compte plus de 9000 collaborateurs
dans le monde. L’embout qui entre dans
l’oreille est créé grâce à un laser 3D et il
est composé de poudre de nylon. «Il pèse
1,8 gramme, est très confortable et robuste. Il s’adapte parfaitement à l’anatomie de l’oreille de chaque personne qui
le porte, explique Hans Mülder. Sa plus
grosse performance est qu’il permet de
communiquer et d’entendre parfaitement même avec le bruit sur le terrain
de foot.» Ce que confirme Stephan Stu-
CPA GROUP SE DIVERSIFIE
VILLAZ-ST-PIERRE Actif dans
les domaines de l’horlogerie,
du medtech, du semi-conducteur et du photovoltaïque, CPA
Group SA se diversifie. La holding industrielle de VillazSaint-Pierre, qui emploie plus
de 150 personnes, annonce sa
prise de participation majoritaire dans BS-Optics SA, spécialisée dans le soudage, le
micro-usinage et le gravage
par laser industriel. «Une
étape majeure dans la stratégie de croissance de notre
groupe», affirme Christophe
Fragnière, CEO de CPA. FG
Plus insolite, les
pilotes d’avion et
enfin le tourisme
bénéficient également de cette technologie. «Nous
avons développé un
système de visite
guidée auditive qui
est déjà actif dans
des musées parisiens et new-yorkais», se réjouit
Hans Mülder. CT
Au Brésil, l’oreillette ComCom de la société lacoise, reliée à un micro, permet à l’arbitre d’être en contact avec ses assistants. KEYSTONE-A
UN FITNESS SUR LE TOIT
DE BLUEFACTORY
der, arbitre suisse international: «J’ai
déjà arbitré dans des stades avec près de
80 000 supporters et c’est vrai que l’on
n’entend pas le bruit ambiant.»
Même en Playmobil
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L’homme loue ce système, mais en
parle comme d’un complément à l’arbitrage traditionnel: «Pendant les matches,
il faut prendre des décisions très vite et
le fait de pouvoir parler et non plus utiliser les gestes est un véritable atout.
Par contre, selon moi, il ne faut pas se
reposer sur cet acquis. Le regard reste
un élément essentiel même si cette innovation technologique est grandement utile dans l’arbitrage moderne.»
Le petit appareil de Phonak Communications semble avoir trouvé sa place
dans le sport. D’ailleurs, pour l’anecdote, même Playmobil a récemment
équipé ses mini-arbitres de plastique
avec ces petits écouteurs. I
FRIBOURG Emmanuel Arbellay et Benjamin Wantz, actifs
dans l’événementiel à l’enseigne de la société EventsMe,
visent haut. Ils organisent dès
ce lundi et jusqu’à la fin août
des cours de fitness sur le toit
de BlueFactory, le parc technologique en création sur l’ancien site Cardinal, à Fribourg.
Que ce soit de la zumba, du
kickboxing, de la salsa ou du
crossfit, les adeptes de fitness
pourront ainsi pratiquer leur
sport favori à ciel ouvert, du
lundi au vendredi (en soirée) et
le samedi matin. Une zone
style lounge avec bar est
prévue et, en cas de pluie, les
cours auront lieu à l’intérieur.
«Le nombre d’inscriptions est
limité», préviennent les organisateurs. Plus d’informations
sur www.openairfitness.ch. FG
ÉLECTRICITÉ
ECF,une entreprise qui déménage
FRANCIS GRANGET
«Quand nous avons créé l’entreprise
en 1997, c’était pour offrir une alternative aux grandes sociétés d’installations électriques de la place.» Actionnaire unique depuis près de
deux ans d’Electricité Clément-Fernandez Sàrl, Steve Clément est à la
tête d’une PME qui emploie une
soixantaine de personnes, dont
13 apprentis, et réalise un chiffre
d’affaires annuel de plus de dix millions de francs. A l’étroit dans ses locaux de la route de la Fonderie, à Fribourg, prévus pour la quinzaine de
collaborateurs des débuts, elle vient
de déménager à la route Saint-Nicolas-de-Flue, un peu plus loin, dans
un espace plus adapté à sa taille.
Ricardo Pereira, Marco Arijon et Steve Clément forment
le triumvirat qui gère ECF Electricité. VINCENT MURITH
Un nouveau départ pour l’entreprise, rebaptisée ECF Electricité, qui
vient d’être certifiée ISO 14 001 et
ISO 18 001 (après avoir été parmi les
premières à devenir ISO 9001). «Outre le changement de nom, je développe un nouveau site internet et
j’ouvre mon capital à deux cadres,
Marco Arijon et Ricardo Pereira, annonce Steve Clément qui, à 42 ans,
se retire de l’opérationnel. «A mon
compte depuis 17 ans, je ne veux
plus être au front. Je songe gentiment à transmettre mon entreprise
aux jeunes que j’ai formés. Malgré
des demandes régulières de rachat,
je n’ai pas envie de vendre.» Ses
deux associés, eux, sont fiers que le
patron leur ait accordé sa confiance:
«Ça motive. Le fait d’être encore
plus impliqués dans la gestion de
l’entreprise nous donne aussi plus
de poids lors des séances de chantier», commentent-ils en chœur.
Mal connue du grand public,
ECF a pourtant déjà réalisé pour
plus de 120 millions de travaux dans
le canton. Des assurances, des hôpi-
taux, des écoles, des institutions publiques et de grandes entreprises de
la place lui ont fait confiance. Sans
parler des projets immobiliers d’envergure, les 180 logements sur l’ancien site Vuille, à Fribourg, pour
n’en citer qu’un.
L’objectif de Steve Clément et de
ses associés? «Nous souhaitons passer à 70 ou 80 collaborateurs et à un
chiffre d’affaires annuel de 15 millions», explique le fondateur de la
société. Et celle-ci a des atouts pour
atteindre ces objectifs: une qualité
d’exécution élevée grâce à des employés très qualifiés et une maîtrise
des dernières technologies, dont la
fibre optique, le multimédia, la domotique ou la gestion des énergies.
«Nous avons été parmi les premiers
à faire du LED», note Steve Clément.
Tout cela a valu à l’entreprise fribourgeoise de décrocher des chan-
tiers intéressants hors de ses frontières. Le dernier en date: toute
l’installation électrique de l’Hôtel
Ultima, un cinq étoiles, à Gstaad.
Une «fierté» pour toute l’équipe. «Et
ce n’est pas fini! ECF a toute une palette de projets en vue en Suisse romande, précise Steve Clément. Ce
grand fan de sport – il verse plusieurs dizaines de milliers de francs
de sponsoring chaque année en faveur des hockeyeurs, des judokas ou
des footballeurs de ce canton, principalement des jeunes – n’a jamais
eu peur de sacrifier du temps pour
se constituer un réseau lui permettant de faire fructifier ses affaires.
Aujourd’hui, le fondateur d’ECF
peut s’appuyer sur une relève gonflée à bloc. «Dans un domaine où les
marges sont faibles (entre 1 et 3%),
insiste-t-il, il est impératif de travailler toujours mieux et plus vite.» I
> www.ecf.ch