Communauté de Co de Plabennec et de Communauté de
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Communauté de Co de Plabennec et de Communauté de
Communauté de Communes de Plabennec et des Abers PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT Première partie DIAGNOSTIC 09-208-CLG Agence de DEveloppement et d'Urbanisme rbanisme du Pays de Brest 24 rue Coat ar Gueven – 29200 Brest Tél 02.98.33.51.72 Fax : 02.98.33.51.69 www.ADEUPa-brest.fr Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 2 SOMMAIRE Partie 1 : Le pays de Brest, réalités et enjeux de la thématique habitat 1.1. 1.2 1.3 1.4 1.5 p7 Le pays de Brest, un espace en construction depuis une trentaine d’années La traduction de la périurbanisation dans les marchés foncier et immobilier Des prix fonciers et immobiliers en hausse, surtout dans l’agglomération brestoise Une sélection accrue des ménages par les prix Un Pays qui n’échappe pas à la tendance au vieillissement p8 p 14 p 18 p 23 p 30 Partie 2 : La Communauté de Communes de Plabennec et des Abers p 33 1. Présentation du territoire p 33 2. Démographie p 36 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. Une évolution positive de la population Un littoral attractif et des communes rurbaines plus jeunes Un territoire jeune, excepté sur le littoral Des ménages plus petits mais plus nombreux Des effectifs scolaires en hausse, signe d’un dynamisme démographique 3. Contexte socio-économique 3.1. Des emplois et une population active en nette progression entre 1990 et1999 3.2. Une évolution positive de l’emploi et de la population active entre 2000 et 2006 3.3. Des migrations domicile-travail vers l’agglomération dues à une inadéquation quantitative de l’offre et de la demande d’emploi 3.4. Des secteurs d’activités majeurs : les services, le commerce, l’agriculture et la construction 3.5. Chômage et minima sociaux 4. Parc de logements 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. Structure du parc de logement Un littoral marqué par les résidences secondaires Un phénomène de vacance peu développé Des résidences majoritaires 5. Les marchés de l’habitat 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. Le marché de l’occasion Le marché foncier La construction neuve Le prêt à 0 % 6. Le parc locatif 6.1. Un parc HLM peu développé 6.2. Un parc locatif privé supérieur au public 7. Accueil spécifiques et structure d’hébergement 7.1. Populations démunies 7.2. Personnes âgées 7.3. Gens du voyage 8. L’accompagnement du développement de l’habitat 8.1. Urbanisme et foncier 8.2. Assainissement Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 p 36 p 38 p 40 p 42 p 44 p 46 p 46 p 49 p 51 p 52 p 54 p 58 p 58 p 61 p 62 p 63 p 69 p 69 p 76 p 85 p 88 p 92 p 92 p 99 p 104 p 104 p 108 p 110 p 111 p 111 p 115 3 Préambule La Communauté de Communes de Plabennec et des Abers (CCPA) s’engage aujourd’hui dans la réalisation de son Programme Local de l’Habitat pour la période 2009-2015. La finalité d’un tel outil de planification est d’offrir aux habitants actuels et futurs du territoire, une réponse adaptée à leurs besoins en matière d’habitat. Cette ambition rejoint pour partie celle du développement durable et vise à faire de la CCPA un espace accessible à tous, capable de satisfaire les attentes des ménages et la variété des parcours résidentiels. Cet objectif complexe nécessite de rompre avec les blocages existant aujourd’hui, notamment ceux qui résultent des tensions du marché de l’habitat dont l’assise correspond au Pays de Brest. Aujourd’hui, les différentes intercommunalités du Pays de Brest doivent se coordonner pour organiser la mise en œuvre d’une politique de l’habitat du Pays définie par le Schéma de Cohérence Territoriale. Après Brest métropole océane, habituée à la «procédure PLH» et la Communauté de Communes du Pays de LanderneauDaoulas, c’est désormais la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers avec celles de Lesneven et de la Côte des Légendes, du Pays d’Iroise et de la Presqu’île de Crozon qui se lancent dans l’élaboration du leur, conformément aux dernières modalités législatives entrées en vigueur. Les enjeux qui en découlent sont multiples. D’une part, ce document doit estimer le nombre de constructions neuves à prévoir à une échéance de six ans à l’échelle de la CCPA et d’autre part, il doit proposer une offre variée en habitat et en hébergement tenant compte de la demande ainsi que des spécificités du territoire. Le diagnostic, première étape de la démarche, permet de dégager un état des lieux du territoire en abordant des grandes thématiques comme la démographie, le contexte socio-économique, le parc de logements existant, les marchés foncier et immobilier, l’accompagnement du développement de l’habitat ou l’accueil spécifique et les structures d’hébergement. Il s’attache à identifier les évolutions récentes dans ces différents domaines, l’objectif étant in fine de dégager des enjeux puis des orientations et un programme d’actions s’inscrivant dans une perspective de cohésion et de mixité sociale. Cette étape repose sur l’analyse de données statistiques actualisées, issues de sources diverses et d’éléments recueillis lors d’entretiens réalisés auprès des élus ou des professionnels dont l’activité a un rapport avec l’habitat. Avec ce PLH, la CCPA va franchir une nouvelle étape dans le rôle qu’elle peut jouer en matière de politique locale de l’habitat et du développement de son territoire. Espace attractif, les communes qui le composent se doivent d’apporter des réponses adaptées aux attentes de l’ensemble de sa population. Enfin, le grand défi de cette démarche est d’élaborer le PLH, pour et avec les acteurs locaux. Les institutionnels et les professionnels de l’habitat doivent être associés à l’amont et l’aval de l’élaboration du PLH, le but étant qu’ils communiquent sur les objectifs fixés, qu’ils échangent sur les outils mobilisables et qu’ils suivent la mise en œuvre des actions. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 4 CADRAGE LEGISLATIF Le PLH définit, pour une durée au moins égale à six ans, les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logement et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements (article L.302-1 du Code de la Construction et de l’Habitation). • l’articulation avec le SCoT du Pays de Brest Les Programmes Locaux de l’Habitat, doivent être compatibles avec les Schémas de Cohérence Territoriale (article L 122-1 du Code de l’Urbanisme). Le SCoT «présente le projet d’aménagement et de développement durable retenu, qui fixe les objectifs des politiques publiques d’urbanisme en matière d’habitat, de développement économique, de loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises, de stationnement des véhicules et de régulation du trafic automobile» (articles L. 122-1 du Code de l’Urbanisme). • la qualification de l’offre et de la demande dans un PLH Afin de mettre en évidence les dysfonctionnements du marché du logement, il convient de réaliser un diagnostic global qui intègre tous les segments du parc et toutes les dimensions de l’offre et de la demande. Ce diagnostic se veut dynamique pour mettre en évidence les interactions entre les parcs. une analyse de l’offre qui porte sur : - l’ensemble des segments du parc (parc public, parc privé, collectifs, individuels) ainsi que l’offre en hébergement, - la connaissance du parc privé (typologie, évolution et occupation), - la répartition géographique de l’offre (phénomène de spécialisation ou de ségrégation socio-spatiale), - la connaissance du stock dans le parc existant et la construction neuve, - le marché foncier en tant que support de l’offre de logements dans un contexte de crise foncière. une analyse de la demande qui aborde : - les évolutions socio-démographiques (population et ménages), - les évolutions socio-économiques (pauvreté, précarité et emploi). • un programme d’actions décliné par thème et par secteur géographique Il précise : - l’offre nouvelle de logements (meilleure répartition spatiale notamment en ce qui concerne l’offre sociale), - l’amélioration et la réhabilitation du parc existant, - la problématique du renouvellement urbain qui concerne à la fois le parc social (démolitions) et le parc privé dégradé à travers le traitement des centres anciens, des questions d’habitat indigne et insalubre ou des copropriétés dégradées, - les personnes mal logées, défavorisées ou présentant des difficultés particulières, - le volet foncier qui permet de connaître le marché et ses potentialités au moment du diagnostic et qui définit une stratégie foncière permettant la réalisation d’objectifs affichés en adéquation avec les documents d’urbanisme et de planification. Le programme opérationnel est territorialisé. Les actions et les moyens financiers mobilisés pour la politique de l’habitat sont détaillés et sectorisés. La délimitation des secteurs d’intervention est laissée à la Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers 5 collectivité : infra-communal, communal ou supra-communal. Diagnostic - Juin 2008 Articulation avec le SCoT du Pays de Brest Le SCoT du Pays de Brest, dont le diagnostic et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable ont été approuvés par le syndicat mixte en janvier 2008, distingue plusieurs stratégies territoriales déclinées sous forme d’objectifs quantitatifs. L’un d’eux relatif à la stratégie urbaine, vise à accueillir 34 000 ménages supplémentaires à l’horizon de 15 ans. Ce scénario élaboré il y a quelques années, sur la base de données statistiques de 1999, équivaut à l’accueil de 2 300 ménages supplémentaires par an. Annuellement, il est envisagé que Brest métropole océane accueille 1 350 ménages dont 950 dans la ville de Brest. Parallèlement, les autres communes du Pays de Brest accueilleraient 950 nouveaux ménages par an. L’objectif poursuivi en matière de construction neuve est de 1 050 résidences principales par an dans les Communautés de Communes du Pays de Brest et de 1 300 à 1 450 logements dans la Communauté Urbaine. En effet, le Pays hors Bmo ayant « capté » l’essentiel des nouveaux ménages entre 1999 et 2006, le but est aujourd’hui d’enrayer l’étalement urbain en redéployant la nouvelle population résidentielle «prioritairement» dans l’agglomération brestoise. La démarche SCoT vise ainsi à proposer un projet de développement global, ce type d’outil doit veiller à la cohérence et au suivi des différents documents de planification sectoriels à l’échelle des intercommunalités, notamment à travers la mise en œuvre de Programmes Locaux de l’Habitat intercommunaux. Objectifs annuels moyens d’évolution du nombre de ménages durant la période 2007-2020 Source : Extraits du PADD du SCoT du Pays de Brest Nombre de ménages nécessaires à l’équilibre démographique Nombre de ménages contribuant à la croissance démographique Total de ménages Ville de Brest 500 450 950 Communes de Bmo 250 150 400 Pays de Brest hors Bmo 450 500 950 1 200 1 100 2 300 Pays de Brest Traduction en logements à finalité de résidence principale (ratio ménage/logement = 0,9) Source : Extraits du PADD du SCoT du Pays de Brest Bmo 800 Nombre de constructions neuves contribuant à la croissance démographique 650 Pays de Brest hors Bmo 500 550 1 050 1 300 1 200 2 500 Nombre de constructions neuves nécessaires à l’équilibre démographique Pays de Brest Total de logements à construire 1 300 à 1 450 Extrait du PADD du SCoT «Une urbanisation maîtrisée cohérente et économe suppose une gestion pondérée dans le temps, donc une programmation autant qu’une planification. Le SCoT préconise une application de ces dispositions-cadres pour l’urbanisation à travers la mise en œuvre de Programmes Locaux de l’Habitat dans l’ensemble des intercommunalités du Pays de Brest. Ces PLH devront : - préciser l’application adaptée des directives du SCoT - gérer la fluidité de l’offre de logements dans le temps, afin d’éviter les effets de surchauffe et de refroidissement des besoins d’équipements associés à l’urbanisation. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 6 Partie 1 : Le Pays de Brest : réalités et enjeux de la thématique habitat Le Pays de Brest qui correspond à l’étendue de la zone d’emploi, de la zone de chalandise et du bassin d’habitat constitue le territoire le plus pertinent pour organiser la réflexion et mettre en cohérence les actions notamment dans les domaines de l’urbanisme et de l’habitat. Le Pays de Brest en quelques chiffres… Territoires Brest métropole océane CC du Pays de Landerneau-Daoulas CC du Pays d’Iroise CC de Plabennec et des abers CC du Pays de Lesneven – Côte des Légendes CC de la Presqu’île de Crozon CC de l’Aulne Maritime Pays de Brest Nombre de communes 8 22 20 13 15 Population sans double compte en 1999 (INSEE) 213 545 habitants 41 355 habitants 38 913 habitants 33 814 habitants 24 682 habitants 7 4 89 15 805 habitants 6 616 habitants 374 730 habitants Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 7 1.1 Le Pays de Brest, un espace en construction depuis une trentaine d’années 1.1.1 Un développement marqué par une croissance urbaine intense suivie d’un processus de périurbanisation Des années 1950 à la fin des années 1990, la population du Pays de Brest a gagné presque 107 000 nouveaux habitants. L’évolution démographique longue met en évidence deux périodes démographiques distinctes : Evolution démographique longue du Pays de Brest Source : INSEE 1954-1975 1975-1999 Cumul des deux périodes (1954-1999) Ville de Brest + 56 100 -17 200 = + 38 900 Autres communes de la Communauté urbaine + 13 800 + 24 100 = + 37 900 Communauté urbaine + 69 900 + 6 900 = + 76 800 Pays hors agglomération + 2 000 + 28 100 = + 30 100 Pays de Brest + 71 900 + 35 000 = + 106 900 ⇒ 1954-1975, une concentration de la croissance démographique dans l’agglomération brestoise Entre 1954 et 1975, le dynamisme démographique du Pays de Brest se concentre essentiellement dans la ville-centre (+ 56 100 nouveaux habitants) et plus modérément dans les autres communes de l’agglomération (+ 13 800 habitants). Le reste du Pays plus rural, n’est quasiment pas concerné par ces nouveaux apports démographiques (+ 2 000 habitants). ⇒ 1975-1999, un essor démographique qui se diffuse au reste du Pays de Brest En 1975, s’opère un renversement de tendance. A partir de cette date et jusqu’en 1999, le phénomène « s’inverse » puisque désormais ce sont les communes du Pays de Brest, hors ville-centre qui profitent des hausses de population : 28 000 nouveaux habitants viennent habiter les territoires correspondant aujourd’hui aux six Communautés de Communes et environ 24 000 arrivants intègrent les communes de Brest métropole océane tandis que la ville de Brest perd plus de 17 000 habitants. Ce phénomène s’est traduit par l’émergence d’une « ville moyenne » éclatée et invisible qui s’est progressivement façonnée aux portes de la ville de Brest. 1.1.2 Un rayonnement croissant de la zone d’emploi brestoise Selon divers critères établis par la Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires, le développement économique et les fonctions métropolitaines confèrent à l’agglomération brestoise un rayonnement, légèrement plus fort que son poids démographique au sein des métropoles nationales et européennes de même taille1. 1 Source : DATAR 2003, pour un rayonnement européen des métropoles françaises et INSEE-OCTANT n°92 janvier 2003 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 8 L’influence économique du pôle brestois, fort de 150 000 emplois en 2005, s’étend régulièrement vers l’Est du Finistère, illustrant ainsi le phénomène national de métropolisation autour des agglomérations. Ce type de configuration occasionne nécessairement de nombreux déplacements domicile-travail entre sousensembles du Pays de Brest, surtout entre l’agglomération brestoise et les Communautés de Communes voisines. Ces migrations pendulaires, en constante augmentation, s’exercent de plus en plus loin générant de fait, une dissociation grandissante entre le territoire d’emploi et celui de résidence. Il est à noter désormais que ces mouvements quotidiens des résidents en périphérie vers les lieux d’emplois de l’agglomération, se doublent d’un flux inverse qui se développe à grande vitesse. Le rayonnement du pôle brestois se traduit donc par un phénomène persistant de dispersion de l’habitat dans un contexte de très grande activité du marché immobilier qui tend à amoindrir le poids démographique de l’agglomération brestoise au sein de son propre Pays. Ce phénomène complexe compromet certains équilibres d’équipements destinés à la population, occasionnant plus de déplacements et renforçant les contrastes sociaux entre les territoires. 1.1.3 Une évasion urbaine, favorable aux Communautés de Communes Depuis une trentaine d’années, la très forte demande, particulièrement en individuel neuf a surtout profité à la périphérie du bassin d’habitat brestois, l’agglomération-centre peinant à satisfaire la demande des ménages. En effet, la raréfaction du foncier réellement mobilisable pour l’urbanisation a contribué à entretenir une migration notamment des primo-accédants et des catégories intermédiaires permettant à certaines communes peu attractives jusqu’à lors, de remplir leur école ou de rentabiliser certains équipements. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 9 Ces dernières années, l’étendue du bassin d’habitat de l’agglomération brestoise n’a cessé de s’élargir. Aujourd’hui, il tend même à rejoindre celui de Landivisiau à l’Est voire celui de Châteaulin au Sud, la dispersion des ménages par la construction individuelle, en résidence principale, étant toujours plus importante et géographiquement éclatée. En 2005 et 2006, les communes dans lesquelles, les taux d’acheteurs originaires de l’agglomération brestoise s’avèrent les plus importants sont celles situées le long des voies de communication majeures qui structurent le Pays de Brest : la RN 12, la RN165, la D 789 et la D 788. En 2005-2006, ce sont les communes appartenant à l’aire urbaine brestoise qui affichent les taux de ménages issus de Brest métropole océane et détenteurs d’une autorisation de construire les plus élevés. Ainsi, dans la plupart des communes des Communautés de Communes du Pays de LanderneauDaoulas, du Pays d’Iroise et de Plabennec et des Abers, les demandeurs de permis de construire originaires de l’agglomération brestoise constituent 30 à 50 % des pétitionnaires de permis de construire. Dans une moindre mesure, les Communautés de Communes du Pays de Lesneven (moins de 30 %) et de la Presqu’île de Crozon (moins de 20 %) sont elles, moins concernées par le phénomène, car plus distantes de Brest en temps de déplacement. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 10 1.1.4 Des propriétaires-occupants qui prédominent en dehors de la ville de Brest Statut d’occupation des résidences principales en 1999 Source : INSEE 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 30488 17858 47535 2407 1455 8619 21747 14183 Brest Locataire du secteur privé Bmo hors Brest Locataire du secteur public 3275 Pays hors Bmo Propriétaire-occupant En 1999, dans l’agglomération brestoise hors Brest et au sein du Pays hors Communauté Urbaine, la part de propriétaires-occupants supérieure à 80 %, résulte du phénomène de périurbanisation puisque nombreux sont les ménages qui quittent la ville-centre pour réaliser leur projet d’accession dans les communes riveraines de Brest. Les locataires, qu’ils résident au sein des parcs privé ou HLM, sont eux nettement moins nombreux dans ces territoires. A Brest, les statuts d’occupation observés sont davantage équilibrés : 45 % de propriétaires-occupants, 35 % de locataires du secteur privé et 20 % dans le parc public. Ainsi, le phénomène de périurbanisation entretient la dualité entre la ville-centre qui possède un parc locatif privé et public et la périphérie caractérisée par la maison individuelle habitée par son propriétaire. Extrait du diagnostic du SCoT du Pays de Brest Le phénomène de périurbanisation traduit la volonté d’accession à la propriété individuelle des ménages à un coût foncier plus abordable que dans la ville-centre. L'urbanisation nouvelle, pavillonnaire, en accession à la propriété (représentant 5 logements neufs sur 10 entre 1990 et 1999 et 8 sur 10 depuis), s’est réalisée à 90% en lisière de l’agglomération et dans son immédiate périphérie. La concentration de la construction neuve pavillonnaire est spécifique de ces secteurs, alors que le locatif privé et social prédomine à Brest. Dans un contexte de très grande activité du marché immobilier, cette dispersion de l’habitat sur les communes extérieures à l’agglomération ne s’est pas uniformément répartie. Entre 1999 et 2004, la construction de logements a été particulièrement soutenue sur le littoral. Seules 10 communes littorales sur 45 ont connu une progression de leur offre de logements inférieure à 8%, et la plupart d’'entre elles, une évolution supérieure à 13%. L’urbanisation prend différents visages selon les espaces, avec des divergences marquées entre le littoral, les territoires de l'intérieur et l’agglomération. Dans les deux premiers cas, cette dynamique accélère le mitage du territoire au détriment des espaces agricoles et des milieux naturels. Au sein de l’agglomération, la volonté de maîtriser les surfaces aménagées et de circonscrire l'urbanisation a conduit au développement du lotissement. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 11 Destination de la construction neuve entre 1990-1999 (période de 9 ans) Source : INSEE Propriétaires occupants Bmo 3 300 Pays hors Bmo 5 000 Total 8 300 Locatifs privés 3 800 1 500 5 300 Locatifs HLM 1 500 800 2 300 Résidences Logements secondaires neufs 800 = 9 400 1 400 = 8 700 2 200 = 18 100 Destination de la construction neuve (logements autorisés) entre 2000-2007 (période de 7 ans) Sources : Sitadel et DRE Bretagne Propriétaires occupants Bmo 2 524 Pays hors Bmo 8 712 Total 11 236 Locatifs privés 3 318 3 048 6 366 Locatifs HLM 1 753 1 006 2 759 Résidences Logements secondaires neufs 18 = 7 613 1 111 = 13 877 1 129 = 21 490 Entre 1990-1999, la construction neuve s’est révélée plus importante à l’échelle de Brest métropole océane (9 400 logements construits) que dans le reste du Pays de Brest (8 700). Au contraire, durant la période 20002007, le Pays hors Communauté Urbaine enregistre presque deux fois plus de logements autorisés (13 877) que les communes de l’agglomération (7 613 unités). Répartition des destinations de la construction neuve (logements autorisés) entre 1990-1999 et 2000-2007 à l’échelle du Pays de Brest hors Bmo Sources : INSEE et Sitadel – DRE Bretagne 70% 62,8% 60% 57,5% 50% 1990-1999 40% 2000-2007 30% 22,0% 17,2% 20% 9,2% 10% 7,2% 9,6% 8,0% 0% Propriétaires occupants Locatifs priv és Locatifs H LM Résidences secondaires NB : Pour la période 2000-2007, les effectifs des résidences principales destinées à être occupées par leur propriétaire sont à prendre avec précaution, car probablement sous-estimés, ces chiffres n’englobent pas certains logements collectifs intégrés aux effectifs des locatifs privés. En effet, la destination mentionnée dans la liste des autorisations de logements n’étant pas suffisamment explicite, celle-ci n’a pas permis de distinguer s’il agissait d’une vente à l’attention d’un propriétaire-occupant ou d’un propriétairebailleur. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 12 A l’échelle du Pays de Brest hors agglomération brestoise, entre 1990-1999 et 2000-2007, le nombre d’autorisations délivrées pour construire des logements est en pleine croissance, leurs destinations ont évolué comme suit : ⇒ le poids des résidences principales s’accentue et augmente de 5,3 points, confirmant ainsi le rôle résidentiel que jouent les territoires périphériques de la Communauté Urbaine, ⇒ le poids des logements locatifs privés est également en hausse (+4,2 points), ⇒ la représentation des logements sociaux est en baisse (-2 points), ⇒ le taux de résidences secondaires faiblit modérément (-1,6 point) mais représente toujours au moins 8% du total des logements neufs. Ces évolutions confirment la destination de la construction neuve, dédiée majoritairement à un usage de propriétaires-occupants dans les Communautés de Communes composant le Pays de Brest. Ces tendances observées illustrent l’accentuation du processus de périurbanisation qui « touche » l‘agglomération brestoise, laquelle continue de perdre des habitants (selon l’INSEE au moins 3 500 habitants de moins entre 1999 et 2005). Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 13 1.2 La traduction de la périurbanisation dans les marchés foncier et immobilier 1.2.1 Un marché immobilier de l’occasion en perte de vitesse chez les acheteurs originaires de l’agglomération brestoise Evolution du nombre d’acheteurs originaires de Bmo dans le marché foncier et immobilier du Pays de Brest hors Bmo Source : DGI – services des domaines, retranscriptions exhaustives des extraits d’actes notariés – Traitements ADEUPa de Brest 450 400 350 300 250 Mutations du bâti ancien individuel 200 150 Construction neuve (individuel pur et individuel groupé) 100 50 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Entre 1999 et 2005, les ménages originaires de l’agglomération brestoise qui ont acheté un bien immobilier dans les communes du Pays de Brest hors agglomération, l’ont fait majoritairement dans le marché de l’occasion (entre 300 et 450 ventes annuelles durant la période). Conjointement, le marché de la construction neuve semble avoir moins pesé puisqu’ils n’étaient « seulement » que 250 à 350 acheteurs issus de l’agglomération à concrétiser leur acquisition dans ce secteur sur la même période. En 2006, la tendance s’est inversée. Les acheteurs issus de Bmo ont été plus nombreux à faire construire une maison qu’à acheter une maison ancienne. La périurbanisation des dernières années a eu pour conséquence une hausse des prix dans le marché de l’occasion qui a entraîné un report des acheteurs vers la construction neuve. Moyenne annuelle des logements commencés Sources : INSEE et Sitadel, DRE Bretagne Brest métropole océane 850 736 2007-2008 (logements autorisés pour cette dernière année) 1 658 Pays de Brest hors Bmo Total Pays de Brest 763 1 613 1 508 2 244 2 305 3 588 1990-1998 1999-2006 ⇒ Entre 1990 et 1998, on observe un relatif équilibre du volume de la construction neuve, entre 700 et 800 logements, pour chaque espace : agglomération brestoise et les six Communautés de Communes. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 14 ⇒ Durant la période 1999-2006, on assiste au doublement du nombre de constructions neuves dans le Pays de Brest hors agglomération brestoise, tandis que la Communauté Urbaine voit son stock diminuer. ⇒ Enfin, ces deux dernières années, en 2007 et 2008, les communes de Brest métropole océane rattrapent leur retard en multipliant par deux le niveau de construction antérieur. Parallèlement, dans le reste du Pays, on constate une nouvelle explosion des logements neufs qui constituent désormais plus de 2 000 nouvelles unités par an. 1.2.2 Et une construction neuve qui explose à compter de 1999 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 15 Entre 1999 et 2006, nombreuses sont les communes du Pays de Brest qui se distinguent par une hausse importante de leur parc de logements grâce à la construction neuve. Pour n’en citer que quelques unes, Plouarzel, Saint-Pabu, Landéda, Tréglonou, Trégarantec, Saint Urbain ou La Martyre sont parmi celles qui ont enregistré le plus de nouvelles constructions, proportionnellement au parc dont elles disposaient en 1999, affichant ainsi plus de 24 % de nouveaux logements. Les logements commencés à l’échelle du Pays de Brest entre 1990 et 2007 Source : Sitadel - Traitement Adeupa 2000 Individuel Collectif 1500 1000 500 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Au début des années 1990, la construction neuve se répartit presque équitablement entre l’individuel et le collectif. Cependant à partir de 1995, l’écart entre les niveaux de construction de type individuel et collectif n’a cessé de s’accentuer jusqu’en 2006. Récemment, l’année 2007 vient contrecarrer le phénomène puisqu’elle affiche un nombre record de logements collectifs, réduisant ainsi l’écart creusé jusqu’alors. Celui-ci ne se cantonne plus uniquement aux pôles urbains majeurs, conséquence pour partie de l’essor de la promotion immobilière et des dispositifs d’investissement locatif. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 16 Evolution du nombre de logements individuels commencés annuellement entre 1990 et 2007 Source : Sitadel - Traitement Adeupa 600 500 400 300 200 100 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 CC Presqu'île de Crozon Brest métropole océane CC Pays d'Iroise CC Aulne Maritime CC Pays de Lesneven CC Pays de Landerneau CC Plabennec et des Abers L’analyse de l’évolution de la construction neuve dans les différents territoires du Pays de Brest, durant les 17 dernières années, permet de distinguer deux grandes périodes : - 1990 et 1998 : période de relative stabilité du marché Dans la totalité des territoires composant le Pays de Brest, la progression de la construction neuve est constante avec une année plus soutenue en 1994 notamment dans l’agglomération brestoise. La hiérarchie des territoires est « respectée » puisque c’est à l’échelle de Brest métropole océane qu’on enregistre le plus de logements commencés, suivent le Pays d’Iroise, les secteurs de Plabennec et de Landerneau à égalité, le Pays de Lesneven ou la presqu’île de Crozon avec des proportions semblables et enfin l’Aulne Maritime. - 1998-2007 : essor de l’évasion urbaine qui bouleverse la hiérarchie des territoires A partir de 1998, l’emballement du marché de la construction est plus marqué mais aussi plus heurté affichant des hausses irrégulières. Hormis le secteur de l’Aulne Maritime, tous les territoires sont concernés par une certaine frénésie et chacun d’entre eux enregistre des niveaux de construction plus soutenus que durant la période précédente. Fait nouveau, le Pays d’Iroise dépasse désormais le niveau de construction de l’agglomération brestoise qui a fortement baissé en 2005. Dans les autres territoires, les progressions sont importantes mais moindres notamment dans la presqu’île de Crozon et à l’échelle du Pays de Lesneven. Durant cette période, la construction neuve dans l’ensemble du Pays de Brest a progressé de 50 %. Dans les Communautés de Communes, cette progression a souvent doublé par rapport à 1990-1998. A contrario, l’agglomération brestoise a évolué à un rythme faible, inférieur à celui des années 1990. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 17 1.3 Des prix fonciers et immobiliers en hausse, surtout dans l’agglomération brestoise Le développement de l’urbanisation tel qu’il s’est fait à l’échelle du Pays de Brest s’est accompagné de fortes hausses des prix dans les trois types de marché de l’habitat : foncier, construction neuve et occasion. L’ensemble des territoires a été concerné, à des degrés variables. 1.3.1 Une hausse des prix du foncier corrélée à la propagation de l’étalement urbain Entre 2005 et 2006, à l’échelle du Pays, la ville de Brest subit l’augmentation du prix des terrains à bâtir la plus forte (+48,1 %), si bien que certains ménages trop « modestes » ont quitté la ville pour acheter dans d’autres communes où le foncier est moins onéreux. Cette évasion urbaine a engendré une demande grandissante à l’extérieur de l’agglomération déséquilibrant ainsi le rapport entre l’offre et la demande. En effet, l’offre existante étant parfois insuffisante dans les communes rurales, certaines ne sont pas parvenues à satisfaire la demande grandissante. De fait, on a assisté à une hausse générale des prix surtout dans les communes les plus proches de l’agglomération brestoise et dans les communes littorales (+32,5 % de hausse entre 2005 et 2006). Prix des terrains à bâtir en 2005 et 2006 dans les différentes entités du Pays de Brest Source : DGI Finistère / Actes notariés fonciers - Traitement ADEUPa Superficie moyenne des terrains en 2006 Moyenne des prix TTC / m² en 2005 Moyenne des prix TTC / m² en 2006 Evolution des prix TTC / m² Brest 571 m² 88 €/m² 130 €/m² + 48,1 % Communes littorales 980 m² 44 €/m² 59 €/m² + 32,5 % Aire urbaine hors littoral 832 m² 55 €/m² 68 €/m² + 23,1 % Communes rurales hors aire urbaine 991 m² 37 €/m² 43 €/m² + 16,3 % Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 18 Les prix de vente des terrains à bâtir ont progressé en moyenne de 8% dans le Pays de Brest par an entre 2004, 2005 et 2006. Les hausses les plus soutenues se sont produites dans la Communauté Urbaine et dans sa proche périphérie. Les communes littorales sont également concernées puisque certaines d’entre elles ont affiché des augmentations de l’ordre de 10 à 15%. Au sein de l’agglomération brestoise, la pression foncière qui s’exerce est le reflet d’une demande importante et insatisfaite notamment en matière d’habitat individuel pur. Répartition des ménages selon leur investissement foncier en 2006 (en € T.T.C.) Source : Domaines et Traitements : ADEUPa 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 33% 19% 12% 28% 41% 3% 68% 33% 43% 29% 40% 6% 10% 7% Bmo CCPI CCPA supérieur à 70 000 € 9% 50 000 à 70 000 € 30 000 à 50 000 € 21% CCPLCL inférieur à 30 000 € Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 19 En 2006, pour acquérir un terrain dans une des communes de la Communauté Urbaine, 33 % des ménages devaient disposer d’un budget supérieur à 70 000€. Parallèlement, dans les autres Communautés de Communes, ce taux oscille entre 3 % pour Lesneven - Côte des Légendes et 19 % pour le Pays d’Iroise. La hausse des budgets fonciers est très importante et fait apparaître des budgets supérieurs à 100 000 € qui vont jusqu’à représenter 6 % dans la presqu’île de Crozon et 8 % dans Bmo. De manière générale, l’écart s’agrandit entre les petits budgets qui tendent à disparaître, et les gros budgets qui sont de plus en plus importants. 1.3.2 Un marché de l’occasion qui enregistre toujours des hausses de prix à deux chiffres NB Le nombre de transactions utilisé pour calculer les moyennes de prix des maisons anciennes est de 4 448. Il correspond à l’ensemble des mutations effectuées en 2004, 2005 et 2006. Depuis 2000, le marché de l’occasion subit le même phénomène que celui observé au sein du marché foncier. Les prix ont fortement progressé dans l’agglomération et sur la frange littorale. Plusieurs communes ont même affiché des hausses supérieures à 20% par an. Dans la Communauté urbaine, certains produits d’occasion en individuel, vendus à des prix très élevés deviennent inaccessibles pour les ménages dont les ressources sont modestes, si bien que certains d’entre eux sont « contraints » d’acheter un bien à l’extérieur de Brest métropole océane, se rabattant fréquemment sur le marché du neuf, financièrement plus abordable. Toutefois, le marché du logement collectif d’occasion spécifiquement brestois, demeure moins cher, les biens proches de 90 000 à 100 000 euros y sont nombreux et donc plus propices à une accession avec des revenus moyens. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 20 1.3.3 L’essor de la résidence secondaire et son impact sur le marché de la frange littorale En 1999, dans le Pays de Brest, les communes littorales de la presqu’île de Crozon, du Pays d’Iroise, de Plabennec et des Abers et de la Côte des Légendes sont celles qui enregistrent les taux de résidences secondaires les plus élevés, constituant 25 à plus de 40 % du parc de logements. Ces dernières années, la hausse des prix observée n’est pas étrangère au développement de la résidence secondaire, en particulier sur le linéaire côtier. Les acheteurs de maisons de vacances affichent habituellement des revenus confortables et contribuent ainsi aux tensions qui affectent le marché, obligeant Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 21 les locaux et notamment les jeunes à se tourner davantage vers les communes de l’intérieur pour concrétiser leur désir d’accession. Entre 2000 et 2007, après estimations des données Sitadel (DRE Bretagne), 8 % des logements neufs construits dans le Pays de Brest hors agglomération brestoise étaient destinés à l’usage de résidence secondaire. Ce taux atteint 20,5 % des nouveaux logements de la presqu’île de Crozon et 7 % du parc de la CC de Plabennec et des Abers. La destination des logements vendus dans le marché de l’occasion étant plus difficile à évaluer, il est impossible de connaître le poids que pèse la résidence secondaire dans ce secteur, même si ce marché est davantage convoité lors de l’acquisition d’une maison de vacances. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 22 1.4 Une sélection accrue des ménages par les prix L’ensemble des mécanismes évoqués précédemment contribue donc à la hausse des prix fonciers et immobiliers, lesquels ont engendré une nouvelle forme de « ségrégation spatiale et sociale » qui affecte en premier lieu, les ménages aux ressources modestes. 1.4.1 La ville de Brest ceinturée par des communes dont les revenus fiscaux médians sont élevés En 2005, le Pays de Brest se caractérise par une relative homogénéité des revenus fiscaux médians2. 2 La médiane du revenu fiscal par unité de consommation partage les personnes en deux groupes : la moitié des personnes appartient à un ménage qui déclare un revenu par UC inférieur à cette valeur et l'autre moitié présente un revenu par UC supérieur. Cet indicateur permet donc de mesurer le niveau central des revenus par UC au sein d'une zone. Le revenu fiscal par unité de consommation (UC) est le revenu du ménage rapporté au nombre d’unités de consommation qui le composent. Par convention, le nombre d’unités de consommation d’un « ménage fiscal » est évalué de la manière suivante : le premier adulte du ménage compte pour une unité de consommation ; les autres personnes de 14 ans ou plus comptent chacune pour 0,5 ; les enfants de moins de 14 ans comptent chacun pour 0,3. Cette échelle d’équivalence est utilisée couramment par l’INSEE et Eurostat pour étudier les revenus ainsi exprimés par « équivalent adulte ». Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 23 Entre 2000 et 2005, certaines communes ont connu des augmentations importantes résultant pour partie de l’étalement urbain et de la forte attractivité des territoires côtiers. Elles ont ainsi modifié leur composition sociale en accueillant de nouveaux propriétaires issus de catégories socio-professionnelles plus aisées. Néanmoins ce sont dans les communes de l’agglomération brestoise exceptée Brest, les communes du sud du Pays d’Iroise et certaines du Pays de Landerneau que résident les ménages dont les revenus fiscaux demeurent les plus élevés, supérieurs à 18 000 euros par unité de consommation. En 2005, le revenu fiscal médian annuel de l’agglomération brestoise atteint 16 429 euros, plus faible que dans d’autres territoires voisins, s’explique par la présence de ménages aux revenus très disparates. Ainsi, les 10 % des ménages les plus aisés ont un revenu annuel 4,6 fois supérieur au revenu des 10 % les plus modestes. Au sein des Communautés de Communes, les revenus sont plus homogènes et l’écart entre les plus riches et les plus modestes est moindre : entre 3,6 dans la Communauté de Communes de la Presqu’île de Crozon et 3,1 dans la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers. Les 10% de ménages les plus aisés du Pays de Brest résident dans la Communauté de Communes du Pays d’Iroise. Les revenus fiscaux médians par unité de consommation par EPCI en 2005 Sources : INSEE - DGI revenus fiscaux des ménages de 2005 35000 30787 29985 1er décile médiane 9ème décile 30579 27913 30000 28431 26719 26231 25000 20000 17221 15000 16999 16429 16262 15760 15556 15267 10000 5000 9232 8852 8823 6624 7934 7790 7414 0 CC Pays d'Iroise CC Landerneau- Brest métropole CC Plabennec et CC Presqu'île de CC de LesnevenDaoulas océane des Abers Crozon Côte des Légendes CC Aulne Maritime Les revenus fiscaux médians, le prix moyen des maisons d’occasion et celui des terrains à bâtir sont des indicateurs qu’il semble intéressant de mettre en parallèle. Aujourd’hui, si l’on imagine qu’un ménage doit disposer d’un budget moyen qui s’échelonne entre 150 000 et 200 000 euros pour accéder à la propriété (marché de l’occasion ou marché du neuf), on peut estimer (d’après le site internet meilleur taux.com) : ⇒ Pour un prêt immobilier à hauteur de 150 000 € - des mensualités évaluées à 1 000 euros soit 12 000 euros par an sur 20 ans, à un taux d’intérêt de 4,65 % et un taux d’assurance de 0,36 % (taux fixe en date de mai 2008) dont le coût du crédit représente 91 500 euros. - des mensualités évaluées à 900 € soit 10 800 € par an sur 25 ans, à un taux d’intérêt de 4,75 % et un taux d’assurance de 0,36 % (taux fixe en date de mai 2008) dont le coût du crédit représente 120 000 euros. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 24 ⇒ Pour un prêt immobilier à hauteur de 200 000 € - des mensualités de 1 350 € soit 16 200 € par an sur 20 ans à un taux d’intérêt de 4,65 % et un taux d’assurance de 0,36 % (taux fixe en date de mai 2008) dont le coût du crédit représente 122 000 euros. - des mensualités de 1 200 € soit 14 400 € par an sur 25 ans à un taux d’intérêt de 4,75 % et un taux d’assurance de 0,36 % (taux fixe en date de mai 2008) dont le coût du crédit représente 160 000 euros. En comparant ces estimations de remboursements d’emprunts immobiliers aux revenus fiscaux médians des moins de 39 ans, classe d’âge constituant majoritairement les primo-accédants, on mesure les difficultés que l’accession à la propriété peut engendrer. Revenu fiscal médian des moins de 39 ans par unité de consommation en 2005 Sources : INSEE-DGI revenus fiscaux des ménages de 2005 CC du Pays d’Iroise CC du Pays de Landerneau-Daoulas CC de Plabennec et des Abers Brest métropole océane CC du Pays de Lesneven et de la Côte des Légendes CC de la Presqu’île de Crozon Moins de 30 ans 15 960 15 861 16 069 13 507 30 – 39 ans 16 906 16 595 15 984 15 447 Population totale 17 221 16 999 16 262 16 429 14 970 15 318 15 556 14 991 14 844 15 780 A titre d’exemple, la moitié des 30-39 ans de la CC du Pays d’Iroise dispose de moins de 16 906 euros de revenus fiscaux annuels et ceux de la CC de la Presqu’île de Crozon de 14 844 euros. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 25 1.4.2 Des profils d’acheteurs distincts selon les sous-ensembles du Pays de Brest Depuis 1999, chaque année, l’ADEUPa collecte et retranscrit l’ensemble des actes notariés immobiliers sur l’ensemble du département, dans les services des Domaines de la Direction Générale des Impôts. Ces éléments chiffrés permettent ainsi de mieux connaître l’activité du marché et notamment le profil des acheteurs. L’analyse suivante a été menée à l’échelle du Pays de Brest, par grande entité géographique : ville de Brest, reste de l’aire urbaine, communes littorales et communes rurales. Profil des acheteurs de terrains à bâtir entre 1999 et 2006 selon la localisation du terrain (Les taux mentionnés dans le tableau sont calculés à partir du total de ventes de terrain à bâtir conclues dans le Pays de Brest. Les évolutions sont calculées pour la période 1999-2006). Source : DGI –retranscriptions exhaustives des extraits d’actes notariés – Traitements ADEUPa Territoires Ville de Brest Attractivité Commune de moins en moins attractive (3,4% des ventes en 2005-2006) Profil type des acheteurs • Résidant déjà dans la ville de Brest • 30-44 ans • Employés • Résidant déjà dans l’aire urbaine • Originaires de la ville de Brest • 30-34 ans • Employés Autres caractéristiques des acheteurs • Les moins de 30 ans en hausse • Cadres moyens et professions libérales (représentent 5,3% des acheteurs en 2006) Reste de l’aire urbaine Zone attractive (33,2% des ventes en 2005-2006) Communes littorales Secteur très dynamique (49% des ventes en 2005-2006) • Résidant déjà dans une commune littorale • 30-34 ans (-1,6 point) • Employés • Provenant d’une commune extérieure au Pays de Brest (9 % en 2006) • 55 ans et plus en hausse • Cadres et professions libérales • Retraités en hausse Communes rurales Territoire de plus en plus recherché (15% des ventes en 20052006) • Résidant déjà dans une commune rurale • 30-34 ans • Employés • • • Provenant de l’aire urbaine (+ 1 point) Moins de 30 ans et 55-59 ans en hausse Cadres moyens en hausse (+ 1,3 point) Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 26 Profil des acheteurs de maisons d’occasion entre 1999 et 2006 selon la localisation du bien (Les taux mentionnés dans le tableau suivant sont calculés à partir du total de ventes de terrain à bâtir conclues dans le Pays de Brest. Les évolutions sont calculées pour la période 1999-2006). Source : DGI –retranscriptions exhaustives des extraits d’actes notariés – Traitements ADEUPa Territoires Attractivité Profil type des acheteurs Autres caractéristiques des acheteurs Ville de Brest Attractive (22,2% des ventes en 2005-2006) • Résidant déjà dans la ville de Brest • 30-34 ans • Employés • Professions libérales et cadres supérieurs • Provenant d’une commune extérieure au Pays de Brest (en hausse) • 55-59 ans en hausse • Cadres moyens en baisse Reste de l’aire urbaine Zone de plus en plus • Résidant déjà dans l’aire urbaine attractive (32,6% des ventes en • 30-34 ans • Employés (-1,2 point) 2005-2006) Communes littorales Attractivité qui demeure importante malgré une baisse des ventes (31% des transactions en 20052006) • Résidant déjà dans une commune littorale • 30-34 ans • Professions libérales, cadres supérieurs (10,1% en 2006) • Provenant d’une commune extérieure au Pays de Brest • 55 ans et plus en hausse • Employés (-2,1 points) Communes rurales Attractivité faible mais en hausse (13,7% des ventes en 2005-2006) • Résidant déjà dans une commune rurale • 30-34 ans • Employés en hausse • Provenant d’une commune extérieure au Pays de Brest (+ 1,2 point) • Moins de 30 ans (+ 0,7 point) • Cadres moyens et militaires en hausse • Provenant de la ville de Brest • Augmentation d’acheteurs originaires de l’extérieur au Pays de Brest • Moins de 30 ans (+0,9 point) • Cadres moyens et professions libérales (13,5 % en 2006) Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 27 1.4.3 Des inégalités face à l’accès au logement social Au sein du Pays de Brest, les communes affichent le plus souvent un taux de logements HLM3 inférieur à 5 %. C’est surtout la ville de Brest qui concentre l’offre sociale (20 % du parc appartient aux organismes HLM) et dans une moindre mesure le reste de l’agglomération brestoise. Hormis la commune de Landerneau, les autres pôles urbains (Plabennec, Saint Renan et Lesneven) semblent moins bien dotés. Pour faire face au manque de logements sociaux qui peut faire défaut dans des secteurs tel que le littoral, certains ménages s’orientent vers le parc privé, parfois trop cher ou qui peut se révéler vétuste et inadapté. Ainsi, le nombre de ménages dont les revenus sont en dessous des plafonds HLM au sein du parc privé se révèlent relativement conséquent. 3 Rapport entre le nombre de logements HLM et le nombre total de logements de la commune Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 28 Plafonds de ressources pour accéder aux logements HLM en 2003 : - pour une personne seule = 13 257 € de revenus annuels (les 30 % correspondent à 3 977 €) - pour un couple = 17 703 € de revenus annuels (les 30 % correspondent à 5 311 €) • En 2003 à l’échelle du Pays de Brest, selon FILOCOM, 18,1% des ménages du secteur privé sont considérés comme pauvres, c’est-à-dire qu’ils disposent d’un revenu équivalent à 30% des plafonds HLM. Ce sont les mêmes qui rencontrent parfois des situations de mal logement : logement trop petit, insalubrité,... • Les propriétaires-occupants dits modestes (61,9 %) et pauvres (5,1 %) peuvent être des personnes âgées disposant de peu de revenus. Il peut également s’agir de ménages en situation de surendettement ou bien encore qui connaissent de fortes diminutions de revenus suite à un événement personnel ou professionnel (chômage, problème de santé,…) • Dans le parc public, ce sont 30,6 % des locataires qui sont considérés comme pauvres et qui possèdent des revenus inférieurs à 30 % des plafonds HLM. Part des ménages modestes et pauvres du Pays de Brest selon leur statut d’occupation en 2003 Source : Filocom 2003 Propriétaires-occupants Locataires du parc privé Locataires du parc HLM Part de personnes modestes (100 % du plafond de ressource) 61,9 % 79,8 % 96,2 % Part de personnes pauvres (30 % du plafond de ressource) 5,1 % 18,1 % 30,6 % D’après l’enquête d’occupation du parc social de 2006, à l’échelle du Pays de Brest, 11,6 % des locataires du parc HLM sont sans ressource et pour lesquels il semble difficile d’envisager un parcours résidentiel classique. De plus, pour les 31,5 % des locataires qui ont intégré le parc ces trois dernières années, le revenu moyen annuel de 8 689 € est inférieur à celui des locataires présents depuis plus de 3 ans (9 266 €). Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 29 1.5 Un Pays qui n’échappe par à la tendance au vieillissement En 1999, 11,5 % de la population du Pays de Brest est âgée de plus de 70 ans. La frange littorale s’avère particulièrement concernée par le phénomène de vieillissement. Les communes de la presqu’île de Crozon, de la côte des Légendes et des environs de Porspoder enregistrent plus de 15 % de leur population totale, âgée de plus de 70 ans. Cependant, ces taux sont à prendre avec précaution car ils tiennent compte de la présence d’établissements pour personnes âgées et viennent « artificiellement » gonfler les chiffres enregistrés dans certaines communes. Les perspectives démographiques du Pays de Brest sont comparables à celles observées à l’échelle régionale. A l’horizon 2030, l’INSEE prévoit que 28 % de la population totale du Pays de Brest sera âgée de plus de 60 ans, ce taux devrait atteindre 32 % dans le reste de la Bretagne. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 30 Extrait du Diagnostic du SCoT du Pays de Brest Le phénomène de vieillissement de la structure par âge occasionnera à terme : - une économie de plus en plus dépendante des dépenses de la population retraitée et de leur pouvoir d’achat. Or, le vieillissement de la population a des conséquences sur le système de financement des retraites avec un probable affaiblissement du pouvoir d’achat de certains ménages sans doute compensé chez d’autres, par une montée en puissance des doubles-retraites. - un impact important et durable sur la population active : 59 000 départs à la retraite sont prévus dans le Pays de Brest durant la période 1999-2015. Ainsi d’ici 2015, ce sont 42% des actifs occupés qui travaillaient en 1999 qui devraient avoir cessé leur activité. Ces éléments laissent présager une tension accrue sur le marché du travail et une forte concurrence entre les territoires pour attirer les actifs occupés. - puisqu’une éventuelle intervention publique sur le marché ne peut s’envisager que sur la construction neuve, à la question «où urbaniser» s’ajoutera «comment urbaniser et pour qui», au risque sinon, pour certaines communes de ne plus être en capacité d’assurer le renouvellement des générations. On peut également spéculer, dans un secteur bordé par le littoral, sur un afflux de néo-retraités (déjà amorcé dans la presqu’île de Crozon ou le Pays d’Iroise), qui devrait doper l’économie résidentielle. Entre 2000 et 2005, dans certaines Communautés de Communes du Pays de Brest, le vieillissement de la population s’est accompagné d’une hausse des revenus fiscaux médians des plus de 60 ans. Cette augmentation s’est d’ailleurs révélée supérieure à celle qu’a connue le reste de la population. Revenus fiscaux médians par unité de consommation en 2005 Source : INSEE – DGI revenus fiscaux des ménages 60-74 ans plus de 75 ans Ensemble de la population Revenu fiscal médian en 2005 Taux d’évolution annuel 2000-2005 Revenu fiscal médian en 2005 Taux d’évolution annuel 2000-2005 Revenu fiscal médian en 2005 Taux d’évolution annuel 2000-2005 CC du Pays d’Iroise 17 354 4% 12 681 4% 17 221 2,7 % CC de Plabennec et des Abers CC du Pays de Lesneven et de la Côte des Légendes 15 989 3,7 % 12 992 3,8 % 16 262 2,8 % 16 027 3,9 % 13 925 3,1 % 15 556 2,5 % CC de la Presqu’île de Crozon 17 283 4,4 % 13 925 3,3 % 15 760 2,7 % Pour la catégorie des 60-74 ans, le Pays d’Iroise et la presqu’île de Crozon ont affiché les taux d’évolution annuel les plus élevés entre 2000 et 2005 : 4 % par an pour le premier et 4,4 % pour la seconde. En revanche parmi la population totale, les hausses enregistrées sont nettement plus faibles, situées seulement entre 2,5% et 2,8 % par an. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 31 Part des pensions et des retraites dans le revenu fiscal en 2005 Source : INSEE – DGI revenus fiscaux des ménages 60-74 ans 74,2 % 75,4 % 76,2 % 79,3 % CC du Pays d’Iroise CC de Plabennec et des Abers CC du Pays de Lesneven-Côte des Légendes CC de la Presqu’île de Crozon plus de 75 ans 86,8 % 86 % 85 % 90,2 % Evolution démographique du Pays de Brest à l’horizon 2015 Source : INSEE 30000 25000 20000 bas 15000 haut central 10000 2000 central 5000 90-94 80-84 70-74 60-64 50-54 40-44 30-34 20-24 10-14 0-4ans 0 A l’horizon 2015, les personnes de plus de 55 ans, quel que soit le scénario bas, central ou haut seront plus nombreuses qu’en 2000. A l’inverse, les classes d’âge plus jeunes seront moins représentées parmi la population totale. La tendance au vieillissement est donc un phénomène qui devrait s’accentuer dans les sept prochaines années. Extrait du Diagnostic du SCoT du Pays de Brest La société française évolue sous l’effet de facteurs démographiques et des comportements sociaux : - vieillissement de la population, - maintien à domicile des personnes âgées, - fréquence des études supérieures, - augmentation des divorces et des familles monoparentales. Ces évolutions ont de multiples conséquences dont l’augmentation du nombre de personnes seules, qui entraîne la multiplication des ménages. La taille moyenne des ménages est ainsi passée de 2,60 en 1990 à 2,36 en 1999 à l’échelle du Pays de Brest. Ce phénomène se poursuit et pourrait générer plusieurs milliers de ménages supplémentaires. Cette tendance a pour corollaire un besoin croissant de logements, proportionnellement plus important que la seule croissance démographique. La demande de logements sera donc croissante dans les années à venir, mais sa nature peut évoluer sous l’effet des conditions macro-économiques et des politiques publiques en matière de crédit. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 32 Partie 2 : La Communauté de Communes de Plabennec et des Abers 1. Présentation du territoire Située au nord de Brest métropole océane et voisine des Communautés de Communes du Pays de Lesneven Côte des Légendes et du Pays d’Iroise, la communauté de communes de Plabennec compte 13 communes. Elle se structure autour du pôle de Plabennec et est composée de 13 communes : - Bourg-Blanc Coat-Méal Kersaint-Plabennec Landéda Lannilis Le Drennec Loc-Brévalaire - Plabennec Plouguerneau Plouguin Plouvien Saint-Pabu Tréglonou Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 33 Pour une lecture fine et une meilleure compréhension des mécanismes liés à la démographie, à la structure du parc de logements et au marché local de l’habitat, il a été fait le choix de mener une approche par grands secteurs, déterminés à l’aide d’une typologie des communes qui composent chacun des trois territoires de la CC du Pays de Lesneven-Côte des Légendes, la CC du Pays d’Iroise et la CC de Plabennec et des Abers. La typologie retenue, tient compte de la localisation géographique de la commune mais également de divers indicateurs thématiques tels que : ⇒ le nombre d’habitants au recensement général de population de 1999, ⇒ l’indice de jeunesse en 1999 (rapport entre le nombre d’habitants âgés de moins de 20 ans et le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans) ⇒ l’évolution du parc de logements de 1999 par la construction neuve entre 1999 et 2006 ⇒ le taux de résidences secondaires en 1999 ⇒ le taux HLM en 2006 (rapport entre le nombre de logements sociaux en 2006 selon la DRE-Bretagne et le nombre de résidences principales selon FILOCOM 2003) ⇒ la variation de l’emploi salarié privé entre 1999 et 2006 (source : UNEDIC) ⇒ le taux de bénéficiaires de minima sociaux en 2006 (source : CAF du Finistère) ⇒ le prix moyen des terrains à bâtir en 2005 et 2006 (source : DGI - service des Domaines) ⇒ le prix moyen d’une maison d’occasion de 2004 à 2006 (source : DGI - service des Domaines) A l’échelle de la CCPA, la classification suivante a été retenue : Loc-Brévalaire Tréglonou Plouguin Coat-Méal Kersaint-Plabennec Le Drennec Plouvien Bourg-Blanc Saint-Pabu Lannilis Plouguerneau Landéda Plabennec Communes rurbaines Communes littorales Ville centre ⇒ la ville centre est définie comme l’un des pôles structurants et identifié comme tel dans le diagnostic et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable du SCoT du Pays de Brest. ⇒ le secteur rurbain réunit les communes à dominante périurbaine ou rurale, sous influence brestoise ou sous l’attraction de Plabennec, qui connaissent des phénomènes communs de migrations domicile-travail, d’installations de ménages en accession à la propriété, d’essor de la construction neuve, … ⇒ le secteur littoral regroupe les communes situées sur la frange maritime, soumises aux obligations de la loi Littoral, qui rencontrent des caractéristiques spécifiques : poids de la résidence secondaire, pression du marché immobilier, vieillissement de la population,… Les communes de Plouguerneau et de Lannilis ont été identifiées dans le SCoT en tant que pôle d’équilibre. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 34 2. Démographie 2.1 Une évolution positive de la population Population sans double compte entre 1990 et 2005-2007 Source : INSEE Loc-Brévalaire Tréglonou Coat-Méal Kersaint-Plabennec Saint-Pabu Le Drennec Plouguin Landéda Plouvien Bourg-Blanc Lannilis Plouguerneau Plabennec CCPA 1990 1999 218 494 669 1 001 1 392 1 599 2 060 2 666 2 886 2 971 4 272 5 255 6 600 32083 207 492 737 1 106 1 479 1 527 1 955 2 949 3 187 3 077 4 473 5 628 6 997 33 814 Recensements rénovés (20042005-2006-2007) 523 870 1 686 2 050 3 519 3 174 5 086 6 162 7 568 Taux d'évolution annuel entre 1990 et 1999 Taux d'évolution annuel entre 1999 et le nouveau recensement -0,6% 0,0% 1,1% 1,1% 0,7% -0,5% -0,6% 1,1% 1,1% 0,4% 0,5% 0,8% 0,7% 0,6% 1,0% 2,8% 2,2% 0,6% 2,6% 0,5% 1,1% 1,1% La Communauté de Communes de Plabennec et des Abers regroupe des communes très différentes. La commune la plus importante est Plabennec avec 6 997 habitants en 1999. La plus petite commune, LocBrévalaire compte 207 habitants. Lannilis et Plouguerneau, avec une population supérieure à 4 000 habitants sont considérées comme pôles d’équilibre dans le cadre du SCoT et Plabennec comme pôle structurant. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 Taux d’évolution annuel de la population sans doubles comptes durant les périodes intercensitaires Source : INSEE 1975-1982 1982-1990 1990-1999 CCPA 1,86 % 0,72 % 0,59 % Finistère 0,41 % 0,15 % 0,18 % Entre 1975 et 1982, avec un taux d’évolution annuel de 1,9 % la population dans la CCPA a augmenté de manière plus significative que dans le département. Sur les deux autres périodes intercensitaires cette progression diminue mais reste supérieure à celle finistérienne. A l’échelle communale entre 1990 et 1999 quatre communes ont perdu des habitants : Loc-Brevalaire, Tréglonou, Le Drennec et Plouguin. Les autres ont vu leur population augmenter mais faiblement. Le taux d’évolution annuel le plus élevé dépasse à peine les 1 %. En revanche, entre 1999 et le nouveau recensement l’évolution démographique est positive pour l’ensemble des communes recensées. C’est la commune de Coat-Méal qui connaît la progression la plus importante (+2,8 %), avec juste derrière Landéda (+2,6 %). De manière générale les taux d’évolution annuels (entre +0,5 % et +2,8 %) sont supérieurs à ceux de la période 1990-1999. En 2006, Plabennec atteint 7 568 habitants et la commune de Plouguerneau, en 2007 dépasse les 6 000 habitants. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 37 2.2 Un littoral attractif et des communes rurbaines plus jeunes Entre 1999 et 1990, la CCPA a une population qui s’accroît grâce à des mouvements naturel et migratoire différents selon les secteurs. Taux annuels de variation de la population dus aux mouvements naturel et migratoire entre 1990 et 1999 par secteurs Source : INSEE 1,0% 0,8% 0,88% Mouvement naturel Mouvement migratoire 0,66% 0,6% 0,34% 0,32% 0,4% 0,2% 0,0% -0,2% -0,20% -0,14% -0,4% Communes rurbaines Communes littorales Ville centre Les communes périurbaines accroissent leur population par un solde naturel positif qui signifie qu’elles possèdent une population assez jeune et familiale mais elles sont peu attractives. A l’inverse les communes littorales attirent de nombreux nouveaux arrivants, permettant à la commune de se développer. En revanche, le solde naturel négatif indique que la population sur le littoral est plus âgée. Le pôle de Plabennec plus équilibré, se développe grâce à un apport extérieur de population mais aussi par un renouvellement des générations. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 38 Soldes naturels cumulés entre 1990-1999 et 2000-2005 Source : INSEE Communes littorales Communes rurbaines Soldes naturels Soldes naturels Par cumulés cumulés secteur 1990-1999 2000-2005 Plouguerneau -191 1 Landéda -66 3 74 Saint-Pabu 24 42 Lannilis 57 28 Tréglonou 5 32 Bourg-Blanc 2 39 Le Drennec 66 63 Coat-Méal 46 75 680 Plouguin 97 78 Kersaint-Plabennec 102 113 Loc-Brévalaire 6 13 Plouvien 224 267 Plabennec 206 225 225 979 CCPA 578 979 Les soldes naturels cumulés entre 1990 et 1999, montrent que ce sont les communes de Plouguerneau et de Landéda aux soldes naturels négatifs qui entraînent un solde naturel négatif dans les communes littorales. Sur la période 2000-2005, les communes littorales ont un solde naturel positif mais qui reste encore très faible par rapport au reste des communes. La majeure partie des communes voit leur solde naturel augmenter alors que la période 20002005 est plus courte que la précédente. Sur les deux périodes KersaintPlabennec et Plouvien ressortent par leur solde naturel très élevé. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 39 2.3 Un territoire jeune, excepté sur le littoral Structure par âge de la population de la CCPA en 1999 Source : INSEE 30% 26,1 26,5 26,8 25% 23,6 CCPA 25,2 25,2 Finistère 20% 14,5 15% 15,6 9 10% 7,4 5% En 1999, la CCPA est un territoire jeune en comparaison au Finistère, 52,9 % de la population a moins de 39 ans dont 27 % de moins de 19 ans. Ceci se confirme par une représentation moins forte des plus de 60 ans dans la CCPA que dans le Finistère (22 % pour 25 %). 0% 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans 75 ans et plus Cependant, sur la période 1990-1999 les moins de 39 ans ont tendance à diminuer, alors que les plus de 40 ans sont en augmentation. La CCPA, bien que jeune dans sa structure par âge, est vieillissante. Evolution de la structure par âge entre 1990 et 1999 Source : INSEE 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans 75 ans et plus CCPA en 1990 9 488 8 981 7 188 4 204 2 236 CCPA en 1999 9 076 8 834 8 517 4 903 2 511 Taux d'évolution annuel -1,1 % -0,8 % 1,3 % 1,1 % 0,7 % Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 40 Indice de jeunesse4 en 1990, 1999 et au nouveau recensement Source : INSEE 1990 Indice par secteur 1999 Indice par secteur 0,70 Nouveau recensement 5 Saint-Pabu 1,09 Landéda 1,00 Lannilis 1,30 1,0 7 Tréglonou 1,37 1,34 1,62 Bourg-Blanc 2,00 1,48 1,5 Le Drennec 2,47 1,60 Plouguin 2,25 Plouvien 1,87 Coat-Méal 1,85 1,93 Kersaint-Plabennec 3,13 2,56 Loc-Brévalaire 2,93 2,77 Plabennec 1,87 1,87 1,51 1,51 CCPA 1,47 1,47 1,22 1,22 Finistère 1,12 1,12 0,96 0,96 1 2,11 0,82 1,04 1,66 1,86 0,8 0,87 1,73 0,98 1,21 1,7 2,5 Communes rurbaines 0,81 Communes littorales Plouguerneau 1,55 1,03 L’indice de jeunesse à l’échelle de la CCPA confirme que le territoire de la CCPA est plus jeune que le Finistère. Ainsi en 1999, pour 100 personnes de plus de 60 ans, la CCPA compte 122 jeunes de moins de 20 ans alors que le Finistère compte 96 jeunes. En revanche, la CCPA suit la tendance du vieillissement de la population. L’indice de jeunesse en 1999 par secteur montre des habitants du littoral plus âgés que ceux des communes rurbaines et de Plabennec. Ceci est dû au vieillissement de la population locale mais aussi aux nouveaux arrivants qui sont davantage des personnes âgées que des familles. A l’inverse, les communes rurbaines et Plabennec sont dynamiques et présentent une part importante de moins de 19 ans. L’ensemble des communes recensées montrent une progression de leur indice de jeunesse traduisant un certain nouveau dynamisme démographique dans ces communes et laisse présager une augmentation de la part des jeunes dans le territoire de la CCPA. 4 5 Rapport entre la population âgée de moins de 20ans et la population âgée de plus de 60 ans 2005, 2006, 2007 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 41 2.4 Des ménages plus petits mais plus nombreux Nombre de ménages entre 1982 et 2006 Source : INSEE / Taxe d’Habitation – DGI Loc-Brévalaire Tréglonou Coat-Méal Kersaint-Plabennec Le Drennec Saint-Pabu Plouguin Bourg-Blanc Plouvien Landéda Lannilis Plouguerneau Plabennec CCPA 1982 1990 1999 45 147 203 231 434 451 561 750 860 802 1 264 1 847 1 854 9 449 67 162 227 295 484 519 635 933 977 990 1 474 2 038 2 098 10 899 66 188 263 364 532 585 674 1 086 1 160 1 146 1 692 2 334 2 491 12 581 2006 (selon la TH) 73 209 318 435 621 694 760 1 160 1 352 1 392 1 878 2 640 2 776 14 308 Taux d'évolution annuel entre 1982 entre 1990 entre 1999 et et 1990 et 1999 2006 5,1 % -0,2 % 1,5 % 1,2 % 1,7 % 1,5 % 1,4 % 1,6 % 2,7 % 3,1 % 2,4 % 2,6 % 1,4 % 1,1 % 2,2 % 1,8 % 1,3 % 2,5 % 1,6 % 0,7 % 1,7 % 2,8 % 1,7 % 0,9 % 1,6 % 1,9 % 2,2 % 2,7 % 1,6 % 2,8 % 1,9 % 1,5 % 1,5 % 1,2 % 1,5 % 1,8 % 1,6 % 1,9 % 1,6 % 1,8 % 1,6 % 1,9 % Entre 1982 et 2006, l’ensemble des communes voit son nombre de ménages augmenter. De manière plus détaillée la période 1982-1990 est caractérisée par un dynamisme démographique. L’ensemble des communes connaît une évolution annuelle positive de son nombre de ménages allant de +1,2 % pour les communes de Tréglonou et Plouguerneau à +5,1 % pour Loc-Brevalaire. Elle est suivie de la période 19901999 plus stable, où les taux d’évolution annuels sont moins élevés entre +0,7 % à Plouguin et +2,4 % à Kersaint-Plabennec. Entre 1990 et 1999 la commune de Loc-Brévalaire est la seule commune qui voit son nombre de ménages diminuer. Entre 1999 et 2006, on trouve un taux d’évolution annuelle à l’échelle de la CCPA supérieur aux deux autres périodes. Mise à part la commune de Bourg-Blanc qui sur les trois périodes a vu son taux d’évolution annuel fortement diminuer, l’ensemble des communes ont connu une progression ou une stabilité de leur évolution annuelle. L’augmentation des ménages sur la période 1982-2006 est dû à l’attractivité du territoire et à sa jeunesse mais aussi à la diminution de la taille des ménages. Répartition des ménages selon le nombre de personnes en 1999 Source : INSEE 40% 20% 15% 10% 5% Finistère 30% 30% 30% 25% CCPA 34% 35% 24% 18% 17% 15% 14% 9% Les ménages d’une seule personne, caractéristiques des territoires vieillissants ou fortement urbains, sont très peu présents dans la CCPA. Celle-ci accueille davantage des familles composées de trois, quatre ou cinq personnes. 6% 2% 1% 0% 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes 6 personnes et plus Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 42 Nombre moyen de personnes par ménage 1982 1990 1999 2006 CCPA 3.14 2.89 2.64 2.51 Finistère 2.76 2.54 2.32 2.20 Taux d’évolution annuel de la taille moyenne des ménages 1982-1990 1990-1999 CCPA -0,89 % -0,98 % Finistère -1,03 % -1,02 % A l’échelle de la CCPA, la taille des ménages a diminué sur les deux périodes de 1982-1990 et 1990-1999, mais de manière moins significative qu’à l’échelle du département. La taille des ménages est passée de 3 à 2,7 personnes. Cette tendance à la diminution de la taille des ménages est nationale et due en particulier à l’augmentation des divorces et au rallongement de l’espérance de vie. Source : INSEE De manière plus détaillée, sur la période 1990-1999, ce sont les ménages de 2 personnes qui ont le plus progressé. En revanche, les ménages de plus de 4 personnes sont en nette diminution. Composition des ménages à l’échelle de la CCPA Source : INSEE 1990 1999 Variation Taux d'évolution annuel 1 pers. 2 363 3 051 688 2 pers. 2 762 3 795 1 033 3 pers. 1 725 2 092 367 4 pers. 2 254 2 231 -23 5 pers. 1 411 1 176 -235 6 pers. ou + 384 236 -148 2,9 % 3,6 % 2,2 % -0,1 % -2 % -5,3 % La distinction de la taille des ménages par secteur fait ressortir des différences. Les communes littorales ont une taille des ménages moins élevée que les autres communes mais néanmoins supérieure à celle du Finistère. A Plouguerneau en 1999, les ménages sont composés en moyenne de 2,4 personnes, ce qui est la plus petite taille de ménage dans la CCPA. Evolution de la taille des ménages entre 1990 et 1999 par secteur Source : INSEE 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 3,1 3,1 2,8 2,6 2,5 1990 Communes rurbaines 2,7 2,5 2,3 1999 Ville centre Communes littorales Finistère Les communes rurbaines et Plabennec possèdent des ménages de grandes tailles. Cependant, sur la période 1990-1999 ces communes ont connu une diminution de leur taille de ménages. Kersaint-Plabennec et LocBrevalaire ont malgré tout une taille des ménages supérieure à 3 personnes en 1999. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 43 Dans les communes recensées entre 2004 et 2006, la taille des ménages continue à diminuer. C’est la commune de Bourg-Blanc qui connaît la diminution la plus importante, passant de 3,1 personnes par ménage en moyenne en 1990 à 2,6 personnes en 2005. 2.5 Des effectifs scolaires en hausse, signe d’un dynamisme démographique Pour mieux appréhender le poids que représente l’arrivée de nouveaux ménages avec enfants, il convient d’analyser l’évolution du nombre d’élèves inscrits dans les écoles élémentaires et les collèges qui maillent le territoire intercommunal. Evolution des effectifs scolaires des écoles élémentaires de la CCPA Source : Académie de Rennes 2900 2800 2808 2700 2629 2561 2600 2581 2500 2452 2400 2373 2300 2394 Ecoles élémentaires 2200 2100 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 De manière globale, les effectifs scolaires sont en hausse dans les écoles élémentaires de la CCPA. A l’échelle communale des différences existent. En effet, les communes de Lannilis, Plouvien et Bourg-Blanc ont des effectifs scolaires qui augmentent peu. En revanche, les autres communes ont des taux de variations annuels supérieurs à 3,5 % entre 2001 et 2007. Saint-Pabu avec 29 élèves supplémentaires entre 2001 et 2007, connaît une progression de 5,9 % par an de ses effectifs scolaires. Evolution des effectifs scolaires des collèges public et privé de Lannilis et de Plabennec Source : Académie de Rennes 840 820 800 780 760 740 720 700 680 660 640 620 818 811 791 778 783 730 718 703 721 Collèges de Lannilis Collège privé de Plabennec 2001 2002 2003 2004 698 2005 2006 2007 Il existe deux collèges dans la commune de Lannilis, dont l’un est privé et l’autre public. Les effectifs sont plus importants dans le collège public, 539 élèves en 2007 pour 279 élèves dans le collège privé. Néanmoins les Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 44 deux établissements connaissent une augmentation du nombre de collégiens, exception faite de l’année 20062007 pour le collège privé. Les projections élaborées indiquent une baisse des effectifs pour l’année 20072008, puis une reprise de la hausse. Le collège privé de Plabennec montre une stabilité de ces effectifs sur les trois dernières années. DEMOGRAPHIE A retenir… - Une population en progression entre 1990 et 1999 suivi d’une augmentation de la hausse pour les communes nouvellement recensées Des communes littorales attractives mais vieillissantes (faible indice de jeunesse)… … a contrario des communes périurbaines, jeunes avec des soldes naturels positifs Le pôle de Plabennec gagne des habitants par un excédent naturel et l’arrivée de brestois. Des effectifs scolaires en légère augmentation chaque année depuis 2000 qui confirment l’arrivée récentes de familles Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 45 3. Contexte socio-économique 3.1 L’emploi et la population active en nette progression entre 1990 et 1999 Emploi au lieu de travail en 1999 Source : INSEE 2500 2294 2000 1533 1500 1046 1000 760 666 439 500 348 314 269 181 120 80 20 0 En 1999, la CCPA accueille 8 070 emplois ce qui équivaut à 914 emplois supplémentaires (+12,8 %) par rapport à 1990. Cette hausse est supérieure à la moyenne du Pays de Brest qui est de 9,8 % et de celle de 10,5 % pour le Pays de Brest hors Bmo. A l’échelle communale, l’emploi se concentre majoritairement dans les communes de Plabennec, Lannilis et Plouguerneau. Entre 1990 et 1999 les créations d’emplois ont surtout eu lieu dans les communes de : - Plabennec (+258 emplois) - Plouvien (+188 emplois) - Kersaint-Plabennec (+185 emplois) - Landéda (+123 emplois) - Bourg-Blanc (+98 emplois) En parallèle, des communes ont connu des suppressions d’emplois : Saint-Pabu (-59 emplois), Coat-Méal (24 emplois) et Loc-Brévalaire (-8 emplois). Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 46 Evolution de la population active entre 1982 et 1999 par sexe et tranche d’âge Source : INSEE 9000 7000 6000 1990 1982 8000 184 459 1999 112 3817 3164 2818 170 5000 2973 248 4000 1863 1491 3000 2000 87 4228 4309 4113 2370 1000 195 0 111 Hommes 3303 3023 Femmes 15 à 19 ans 95 Hommes 39 Femmes 20 à 39 ans 40 à 59 ans 85 Hommes 42 Femmes 60 ans et plus En 1999, 14 532 actifs résident dans la CCPA, ce qui représente une progression de 22 % par rapport à la population active de 1982. Cette hausse, supérieure à celle constatée dans le Pays de Brest (+15,4 %) est due à l’augmentation de la population active féminine. Entre 1982 et 1999, c’est 2 210 femmes actives supplémentaires pour seulement 402 hommes. Cette progression de l’activité féminine (+ 52 %) est nettement supérieure à celle déjà forte du Pays de Brest (+ 36 %). Catégories socioprofessionnelles de la population en 1999 Source : INSEE 33% 34% autres inactifs 24% retraités 23% 4% 4% Chômeurs ouvriers 10% 12% employés 11% 11% 9% 9% professions intermédiaires professions supérieurs ; cadres 4% 3% commercants ; artisants 2% 2% exploitants ; agriculteurs 2% 2% En 1999, la population active représente 43 % de la population totale. Elle est constituée à 23 % d’ouvriers et d’employés, mais ce sont les inactifs qui dominent (les retraités et les autres inactifs). La structure de la CCPA par catégorie socioprofessionnelle est quasiment la même que celle du Pays de Brest hors Bmo. Pays hors Bmo CCPA 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 47 Conditions d’emploi de la population active en 1999 Source : INSEE 1,4% Apprentis, Stagiaires rémunérés 1,6% 1,7% Emplois aidés 1,5% Pays hors Bmo 1,3% Intérimaires 1,2% CCPA 3,1% CDD à temps partiel 3,2% 5,8% CDD à temps complet 5,6% 11,0% CDI à temps partiel 11,4% 41,1% CDI à temps complet 41,7% 19,4% Titulaires fonction publique 18,9% 15,1% Non salairés 15% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Pour ce qui est des conditions d’emploi de la population active dans la CCPA, 53 % sont des salariés titulaires d’un contrat à durée indéterminée, ce qui correspond à 6 036 personnes. Bien que la part des non salariés soit encore conséquente, environ 2 000 personnes, leur nombre a fortement baissé : - 23 % entre 1990 et 1999. La proportion des salariés en situation de précarité (13 %) se situe dans la moyenne de la population active du Pays de Brest hors Bmo. Néanmoins entre 1990 et 1999 le nombre de personnes en situation précaire a été fortement augmenté. Ainsi les salariés en contrat déterminé ont été multipliés par trois. Quant au nombre d’intérimaires, ils sont passés de 48 en 1990 à 164 actifs en 1999. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 48 3.2 Une évolution positive de l’emploi et de la population active entre 2000 et 2006 Evolution de l’emploi salariés privés6 entre 1999 et 2006 (base 100 en 1999) Source : Unedic, situation au 31 décembre 120 CCPA 5973 Finistère 115 192 360 5763 110 184 265 100 185 790 5445 105 189 701 186 790 181 220 5 184 5373 5391 177 693 5085 173 114 Les valeurs indiquées correspondent au nombre d’emplois 95 4827 90 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Le nombre d’emplois salariés privés correspond à 66 % de l’emploi total en 1999. Malgré une chute apparente en 2003, l’emploi salarié a progressé entre 1999 et 2006 de 3,6 %. Cette diminution ne s’est pas traduite par une véritable perte d’emplois. En effet, elle est due à la décentralisation de la comptabilité des employés de l’ADMR. Jusqu’alors l’ensemble des salariés était comptabilisé à Plabennec même si leur emploi était localisé dans une autre commune du Pays de Brest. À partir de 2003, le personnel est enregistré dans la commune où il travaille. La courbe avant 2003 n’est donc pas conforme à la réalité. Nombre d’emplois salariés privés en 2000 et 2006 Source : UNEDIC Loc-Brévalaire Tréglonou Coat-Méal Saint-Pabu Kersaint-Plabennec Landéda Plouguin Drennec Bourg-Blanc Plouvien Plouguerneau Lannilis Plabennec CCPA Finistère 6 2000 2006 0 14 18 63 108 122 130 220 349 391 451 876 2 703 5 445 0 26 18 73 140 128 128 173 470 389 599 1 073 2 156 5 373 Evolution entre 2000 et 2006 0 12 0 10 32 6 -2 -47 121 -2 148 197 -547 -72 177 693 192 360 14 667 Concrètement cette redistribution se traduit par une baisse de 1 242 salariés pour la commune de Plabennec entre 2002 et 2003. Si on enlève le changement de comptabilité du personnel de l’ADMR, la commune de Plabennec sur la période 20002006 gagne 695 emplois. Dans chacune des communes de Lannilis, de Plouguerneau et de Bourg-Blanc plus d’une centaine d’emplois a été créée. Les données Unedic concernent toutes les entreprises privées en dehors du secteur agricole et leurs établissements Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 En ce qui concerne la population active dans les communes recensées entre 2004 et 2006, celles-ci montrent une évolution positive de leur population active, en particulier Landéda et Plabennec. Evolution de la population active entre 1999 et 2007 pour les communes recensées Source : INSEE 1999 Tréglonou Coat-Méal Saint-Pabu Plouguin Landéda Bourg-Blanc Plouguerneau Plabennec 239 334 566 893 1 177 1 425 2 080 3 127 2004-2005-20062007 268 448 689 1 000 1 504 1 503 2 498 3 478 Variation + 29 + 114 + 123 +107 + 327 + 78 + 418 + 351 Que ce soit en termes d’emplois ou de population active, la période récente montre un certain dynamisme. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 50 3.3 Des migrations domicile-travail dues à une inadéquation géographique de l’offre et de la demande d’emploi En 1999, la CCPA compte 8 070 emplois pour 13 323 actifs ayant un emploi. La part des emplois occupés par des actifs résidant dans la CCPA s’élève à 60 %. C’est pourquoi en 1999 les déplacements domicile-travail concernent 10 122 personnes. A cette époque, 8 000 actifs occupent un emploi à l’extérieur de la communauté dont 5 600 dans une entreprise de Bmo. A l’inverse ce sont 2 000 personnes qui viennent travailler chaque jour dans la CCPA dont 910 résidants de Bmo. Ensuite c’est avec la Communauté de Communes de Lesneven Côte des Légendes que les flux sont les plus importants, avec 1 276 déplacements journaliers. Les migrations domicile-travail sont aujourd’hui peu connues. Néanmoins, l’évolution de la population active montre que le territoire de la CCPA attire de nombreux actifs qui, au vu du nombre d’emplois locaux, ne travaillent pas tous sur le territoire. On peut en déduire que les migrations domicile-travail progressent. Ces migrations aujourd’hui s’organisent de plus en plus et on observe l’apparition de parkings relais qui facilitent le covoiturage entre Plabennec et Brest. D’après une étude de l’INSEE sur les déplacements domicile-travail en Bretagne, 70% des salariés travaillent hors de leur commune de résidence en 2004 pour 62 % en 1999. La distance du trajet a augmenté, on passe de 12 km en 1999 à 14 km en 2004. De manière générale en Bretagne, l’espace périurbain concentre 43 % des actifs et 25 % des emplois et on y trouve moins d’emplois de cadres et de professions intermédiaires que de résidents. Ces conclusions de l’étude de l’INSEE peuvent correspondre au territoire de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers qui est qualifié d’espace périurbain de l’agglomération brestoise. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 51 3.4 Des secteurs d’activités majeurs : les services, le commerce, l’agriculture et la construction Répartition de l’emploi par secteur d’activité économique en 1999 Source : INSEE Entreprises crééess dans la CCPA entre 2003 et 2007 Source : SIREN / INSEE Traitement Adeupa de Brest Secteurs d'activité Fabrication de matériel de transport Education Industries agricoles et alimentaires Pêche, aquaculture Transports et communications Hôtels et restaurants Santé et action sociale Services collectifs, sociaux et personnels Agriculture, chasse, sylviculture Commerce ; réparations automobile Construction Immobilier, location et services aux entreprises 7 Nombre d'entreprises créées7 10 13 14 16 36 56 57 66 90 96 133 Secteur primaire : L’activité agricole représente 16 % des emplois en 1999 dans la CCPA et lorsque l’on cumule le secteur primaire et celui des industries agroalimentaires, cette proportion atteint les 23% de l’emploi total. C’est dans la CCPA que ce secteur est le plus important, dans le pays de Brest il représente 7,3 %. D’après le recensement général agricole de 2000, c’est plus de 620 exploitations qui sont localisées dans le territoire sur lesquelles s’ajoutent 90 entreprises agricoles créées entre 2003 et 2007 dans la CCPA. Secteur secondaire : L’activité industrielle dans le territoire de la CCPA est fortement influencée par l’activité agricole. L’industrie agroalimentaire représente 7,5 % des emplois, en 1999. Ce secteur se développe peu entre 2003 et 2007, seulement 14 entreprises se sont créées en agroalimentaire. Autre activité secondaire importante dans la CCPA et qui tend à se développer, la construction. En effet, en 1999 elle représente 12 % des emplois et sur la période 2003-2007 ce sont 133 entreprises qui se sont créées dans ce secteur. 144 N’a été retenu que les secteurs avec plus de 10 entreprises créées. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 52 Secteur tertiaire : En 1999, le secteur tertiaire avec l’éducation, la santé et l’administration représente la majeure partie des emplois de la CCPA. Le commerce avec 14 % des emplois, arrive juste après. Les activités qui se sont développées le plus ces dernières années sont l’immobilier et le service aux entreprises avec 144 créations d’entreprises entre 2003 et 2007. Les agences immobilières sont de plus en plus présentes dans les bourgs alors qu’auparavant elles se développaient essentiellement en ville. Elles montrent la bonne santé des marchés fonciers et immobiliers des dernières années. Le service aux entreprises est aussi un secteur d’activité en développement. De nombreux particuliers ont pu ainsi créer leur entreprise de conseil. La création de 774 entreprises entre 2003 et 2007 dans la CCPA ainsi que les créations dans la CCPI et à Landerneau-Daoulas traduisent le dynamisme économique de la périphérie brestoise. Ces entreprises développent l’attractivité du territoire et l’enrichissent. Nombre de créations d’entreprise entre 2003 et 2007 Source : SIREN / INSEE – Traitement Adeupa de Brest 2003 27 48 75 117 150 124 647 1 188 CC de l'Aulne Maritime CC de la Presqu'île de Crozon CC de Lesneven-Côte des Légendes CC de Plabennec et des Abers CC du Pays d'Iroise CC du Pays de Landerneau-Daoulas BMO Pays de Brest 2004 31 75 107 126 152 160 759 1 410 2005 33 79 109 159 186 185 896 1 647 2006 39 71 96 181 200 226 1 069 1 882 2007 44 106 140 187 221 224 1 093 2 015 Total 174 379 534 774 915 933 4 506 8 215 Emploi salarié en équivalent temps plein dans la CCPA en 2005 (hors MSA, Défense Nationale et Intérim) Source : INSEE - Clap 2005 Nombre d'emplois 1 308 24 % Commerce 938 17 % Construction 806 15 % Industries agricoles et alimentaires 490 9% Services aux entreprises 452 8% Administration 414 8% Services aux particuliers 266 5% Industries des biens intermédiaires 253 5% Transports 217 4% Industries des biens d'équipement 101 2% Activités financières 80 1% Activités immobilières - - Energie - - Secteurs d'activité Éducation, santé, action sociale Total Part En 2005, l’emploi salarié est dominé par des emplois dans l’éducation, la santé et l’action sociale. On voit aussi au troisième et quatrième rangs la construction et l’industrie agroalimentaire qui viennent confirmer l’importance de ces activités. En revanche, malgré la création d’entreprises dans l’immobilier, en termes d’emploi salarié cela ne représente rien en 2005. Les services aux entreprises représentant 452 emplois est aussi constitué d’entreprises opérationnelles qui gèrent les ménages, de bureaux juridiques… qui embauchent de nombreux salariés. Le secteur agricole est minimisé par de nombreux emplois en MSA non comptabilisés dans ce tableau. 5325 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 53 3.5 Chômage et revenus fiscaux 3.5.1 Le chômage Au recensement 1999, 1 209 habitants de la CCPA avaient déclaré être demandeurs d’emploi, ce qui correspond à un taux de chômage de 8,3% légèrement inférieur à la moyenne du Pays de Brest hors Bmo. Entre 1990 et 1999, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 5,2% (-66 personnes). Cette diminution du chômage est proportionnellement plus importante que celle du Pays de Brest hors Bmo (2%). De manière générale, le Pays de Brest hors Bmo est beaucoup moins touché par le chômage que l’agglomération où le taux de chômage atteint les 14%. Taux de chômage par secteur en 1999 Source : INSEE RGP Communes littorales Communes rurbaines Ville centre CCPA Nombre de chômeurs 556 428 225 1 209 Population active en 1999 5 695 5 707 3 130 14 532 Taux de chômage 9,8 % 7,5 % 7,2 % 8,3 % La distinction du taux de chômage par secteurs fait ressortir les communes littorales qui possèdent un taux de chômage de 9,8%, supérieur aux autres secteurs et au taux moyen de la CCPA. A l’échelle communale, ce sont Plouguerneau et Landéda qui affichent les taux les plus élevés (10%). Le reste des communes est assez homogène. Les taux de chômage se situent entre 6% et 9%. Kersaint-Plabennec se détache par un taux plus faible (5%). Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 54 Taux de chômage en 1999 et 2005-2006-2007 pour les communes recensées Source : INSEE RGP Taux de chômage en 1999 Coat-Méal Bourg-Blanc Plouguin Plabennec Landéda Plouguerneau Tréglonou Saint-Pabu 6,3 % 7,9 % 8% 7,2 % 10,3 % 10,7 % 8,8 % 9% Taux de chômage 2005-20062007 5,1% 5,5% 6,8 % 7,3% 7,7% 8,4 % 8,6% 8,6% Nombre de chômeurs en 20052006- 2007 23 83 68 254 116 211 23 59 A l’exception de Plabennec, les communes recensées entre 2004 et 2006 ont vu leur taux de chômage diminuer en comparaison à 1999. Landéda qui a le taux de chômage le plus élevé en 1999 a connu une forte baisse entre 1999 et 2005 (-2,6 points). Au nouveau recensement ce sont les communes de Tréglonou et de Saint-Pabu qui possèdent le taux de chômage le plus élevé. Demandeurs d’emploi de catégorie 1 en 2007 Source : ANPE / DARES Loc-Brévalaire Coat-Méal Tréglonou Kersaint-Plabennec Le Drennec Plouguin Saint-Pabu Bourg-Blanc Plouvien Landéda Lannilis Plouguerneau Plabennec CCPA Chômeurs de Catégorie 1 4 16 17 27 39 41 51 71 88 100 110 160 161 885 Répartition 0,5 % 1,8 % 1,9 % 3,1 % 4,4 % 4,6 % 5,8 % 8% 9,9 % 11,3 % 12,4 % 18,1 % 18,2 % 100 % Le nombre total de chômeurs dans la CCPA, d’après l’ANPE est plus faible que celui de l’INSEE en 1999, mais ces deux chiffres sont difficilement comparables. Le calcul de l’évolution est donc impossible. En effet, les demandeurs de catégorie 1 correspondent à une définition précise plus restreinte que les chômeurs comptabilisés par l’INSEE8. Néanmoins d’après l’ANPE, en 2007, les demandeurs d’emploi sont plus nombreux à Plabennec et à Plouguerneau que dans le reste de la CCPA. 8 Demandeurs de catégorie 1 : personnes immédiatement disponibles recherchant un emploi à temps complet et à durée indéterminée et n’ayant pas exercé une activité réduite de plus de 78 heures dans le mois. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 55 3.5.2 Un revenu fiscal médian assez élevé A l’échelle de la CCPA, le revenu médian est de 16 262 €. Les communes aux revenus les plus élevés sont Landéda, Le Drennec et Kersaint-Plabennec. Plouguerneau est la commune littorale qui a le revenu médian le moins élevé et dû à une population contrastée. En termes d’évolution, ce sont les communes de Landéda, Tréglonou et Coat-Méal qui connaissent la progression la plus importante. Dans la CCPA aucune commune ne voit son revenu médian baisser. Plabennec est la seule commune à avoir un taux d’évolution inférieur à 15 %. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 56 CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE A retenir… - - Un bassin d’emploi composé de 8 070 emplois en 1999 Des emplois concentrés à Plabennec et Lannilis Un territoire dynamique en termes de création d’emplois salariés entre 2000 et 2006 et d’accueil de population active Inéquation entre l’offre d’emplois et la population active qui entraîne d’importantes migrations domicile-travail entre la CCPA et BMO Plusieurs secteurs spécifiques dynamiques : la construction, l’agriculture et les services aux entreprises Un taux de chômage de 8,3%, inférieur à la moyenne départementale Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 57 4. Parc de logements 4.1 Structure du parc de logement 4.1.1 Composition et évolution du parc de logement entre 1990 et 2006 Le parc de logements après une progression de 12,6% entre 1990 et 1999, se compose de 14 990 logements. En 1999, le parc de logements de la CCPA est constitué à 84 % de résidences principales et à 12 % de résidences secondaires. Sur la période 1990-1999, le nombre de résidences principales progresse à un rythme supérieur (+15,4%) à celui constaté dans l’ensemble du Pays de Brest. Cette augmentation est due à la construction neuve mais aussi à l’occupation de logements vacants dont le nombre diminue de 13%, ce qui est deux fois plus que dans le Pays de Brest. En revanche les résidences secondaires ont un poids dans le parc de logements qui augmente faiblement (+4,8%). Les logements vacants, sur la période 1990-1999 diminuent de 13%. Sur le littoral cette baisse est essentiellement due à la commune de Plouguerneau dont 71 logements ont réintégré le marché immobilier. Parc de logements entre 1990 et 2006 Sources : INSEE / Taxe d’habitation INSEE 1990 RP 9 En effectif Communes littorales Communes rurbaines Ville centre CCPA En pourcentage RS LV 5 021 1 579 3 780 114 2 098 47 10 899 1 740 INSEE 1999 Total 397 6 997 194 4 088 84 2 229 675 13 314 RP RS 5 757 1 675 4 333 127 2 491 21 12 581 1 823 TH 2006 LV Total RP 341 179 66 586 7 773 4 639 2 578 14 990 6 604 4 928 2 776 14 308 LV Total 1 679 125 23 1 827 - 8 283 5 053 2799 16 135 RS Communes littorales 72 % 23 % 6% 74 % 22 % 4% 79,7 % 20,3 % - Communes rurbaines 92 % 3% 5% 93 % 3% 4% 97,5 % 2,5 % - Ville centre 94 % 2% 4% 97 % 1% 3% 99,2 % 0,8 % - CCPA 82 % 13 % 5% 84 % 12 % 4% 88,7 % 11,3 % - Taux d'évolution annuel dans les périodes 1990-1999 et 1999-2006 Source : INSEE entre 1990 et 1999 Communes littorales Communes rurbaines Ville centre CCPA 9 RP 1,53 % 1,53 % 1,93 % 1,61 % RS 0,66 % 1,21 % - 8,56 % 0,52 % LV - 1,68 % - 0,89 % - 2,64 % - 1,86 % entre 1999 et 2006 Total 1,18 % 1,41 % 1,63 % 1,33 % RP 1,98 % 1,86 % 1,56 % 1,85 % RS 0,03 % - 0,23 % 1,31 % 0,03 % LV - Total 0,91 % 1,23 % 1,18 % 1,06 % Les sigles RP, RS et LV correspondent aux résidences principales, résidences secondaires et logements vacants. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 58 4.1.2 Les premiers résultats du recensement Les premières communes recensées donnent les tendances. Toutes ces communes enregistrent une évolution positive du nombre de résidences principales. Ces évolutions suivent la progression du nombre d’habitants sur la même période. A l’exception de Bourg-Blanc la part des résidences secondaires continue de progresser. A l’inverse, les logements vacants qui étaient en nette diminution sur la période 1990-1999 sont aujourd’hui en augmentation mis à part à Tréglonou et Coat-Méal. Parc de logements des communes recensées en 1999 et au nouveau recensement Source : INSEE en 1999 en 2004-2005-2006-2007 RP RS LV Total RP RS LV Total Tréglonou Coat-Méal Plouguin Saint-Pabu Bourg-Blanc 188 263 674 585 1 086 17 5 37 304 13 6 18 17 26 29 211 286 728 915 1 128 213 315 773 697 1 157 22 12 48 332 10 6 13 21 67 44 241 340 842 1 096 1 211 Landéda 1 146 363 47 1 556 1 398 402 112 1 912 Plabennec 2 491 21 66 2 578 2 868 30 111 3 009 Plouguerneau 2 334 905 176 3 415 2 671 1 068 235 3 974 Taux d’évolution entre 1999 et le nouveau recensement (2004 - 2005 – 2006 - 2007) Source : INSEE Tréglonou Coat-Méal Plouguin Saint-Pabu Bourg-Blanc Landéda Plabennec Plouguerneau RP RS LV Total 13 % 20 % 15 % 19 % 7% 22 % 15 % 14 % 29 % 140 % 30 % 9% -23 % 11 % 43 % 18 % 0% -28 % 23 % 158 % 52 % 138 % 68 % 33 % 14 % 19 % 16 % 20 % 7% 23 % 17 % 16 % De manière générale le parc de logements des communes recensées a augmenté entre 1999 et le nouveau recensement. Mais ce sont les communes de Saint-Pabu et de Landéda qui connaissent la progression la plus forte de leur parc de logements (+20 % et 23 %). Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 59 4.1.3 Un parc de logement récent Répartition des logements par période de construction en 1999 Source : INSEE 45% Finistère 34% 35% 30% 30% 25% CCPA 39,4% 40% 28% 23% 22,5% 20% 14% 15% 10,2% 10% 5% 0% avt 1949 1949 à 1974 1975 à 1989 1990 ou après Le parc de logements de la CCPA, date à 78% de l’après-guerre et plus particulièrement de la période après 1975. C’est donc un parc récent, avec 14% des résidences principales construites dans les années 90, dont est constituée la CCPA. Le parc à risque généralement d’avant-guerre, représente 23% des résidences principales dans la CCPA. A l’échelle communale, c’est la commune de Tréglonou qui possède le parc d’avant-guerre le plus important (38%). Ensuite, les communes littorales accompagnées de Loc-Brevalaire ont un taux de logements construits avant 1949 supérieur à la moyenne intercommunale. intercommunale. En revanche, les communes rurbaines et le pôle de Plabennec ont un parc de logements plus récent. Taux de logements construits avant 1949 Source : INSEE Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 60 4.2 Un littoral marqué par les résidences secondaires Au recensement de 1999, la CCPA compte 1 785 résidences secondaires, chiffre en progression de 8% par rapport à 1990 (+131 résidences secondaires). Cette progression a majoritairement eu lieu dans la commune de Plouguerneau (+55 résidences secondaires) et seulement deux communes ont vu leur nombre de résidences secondaires diminuer : Le Drennec (-8 résidences) et Plabennec (-12 résidences). A l’exception de Lannilis, les communes littorales sont marquées par un pourcentage de résidences secondaires supérieur à 20%. Ce sont aussi ces communes qui, entre 1990 et 1999, ont connu une hausse de leur nombre de résidences secondaires, mais dont le poids dans le parc de logements n’a pas augmenté sur cette période. C’est la commune de Saint-Pabu avec 33% de résidences secondaires qui est le plus touché par la pression qu’exerce le marché de la résidence secondaire. En ce qui concerne les communes recensées entre 2004 et 2006, elles ont vu leur nombre de résidences secondaires augmenter, à l’exception de la commune de Bourg-Blanc. Le poids de la résidence secondaire dans la CCPA est tout de même à relativiser par rapport à certaines communes littorales voisines qui ont des taux atteignant les 40 % (Brignogan, PlounéourTrez, Landunvez, …) Insee 1999 Coat-Méal Kersaint-Plabennec Loc-Brévalaire Le Drennec Bourg-Blanc Tréglonou Plabennec Plouvien Plouguin Lannilis Saint-Pabu Landéda Plouguerneau CCPA 5 6 6 9 13 17 21 34 37 103 304 363 905 1 823 Insee 2005-20062007 12 10 22 30 48 332 402 1 068 TH 2006 5 6 6 9 14 18 23 31 36 105 305 362 907 1 827 Les données fournies par la taxe d’habitation sont moins fiables pour le nombre de résidences secondaires que celui des résidences principales. Dans la CCPA, la taxe d’habitation montre qu’il y a eu peu d’évolution dans le parc Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 61 4.3 Un phénomène de vacance peu développé En 1999, à l’échelle intercommunale, le taux de vacance est de 4%, ce qui est révélateur d’un bon fonctionnement du marché. En effet, il existe un niveau incompressible de vacance dite conjoncturelle, nécessaire à la fluidité du marché. En revanche, la commune de Plabennec avec un taux de vacance de 2,6% en 1999 a un marché sous tension. En 2006 ce taux remonte à 3,6%, ce qui permet une meilleure rotation dans le parc. Proportionnellement à son parc de logement, la commune de Loc-Brévalaire est celle qui concentre le plus de logements vacants (13,3% du parc de 1999, ce qui correspond à 11 logements). Ensuite, les communes dont le taux de vacance est le plus élevé sont Plouguerneau et Plouvien avec 5,2%. Ce taux reste tout de même largement dans la moyenne. Le phénomène de vacance10 trouve son origine dans plusieurs causes : - une offre qui ne correspond pas à la demande, - des biens trop vétustes, plus habitables, - des propriétaires trop âgés en établissement, - des conflits d’héritage qui empêchent la vente ou la location du logement. Kersaint-Plabennec Plouguin Bourg-Blanc Tréglonou Le Drennec Plouvien Coat-Méal Loc-Brévalaire Saint-Pabu Landéda Lannilis Plouguerneau Plabennec CCPA Nombre de logements vacants 8 17 29 6 25 65 18 11 26 47 92 176 66 586 Taux de logements vacants 2,1 % 2,3 % 2,6 % 2,8 % 4,4 % 5,2 % 6,3 % 13,3 % 2,8 % 3% 4,9 % 5,2 % 2,6 % 3,9 % Nombre de logements vacants en 2004-2005-2006-2007 21 44 6 13 67 112 235 111 Pour les communes qui ont bénéficié d’un recensement rénové en 2004, 2005 ou 2006 les évolutions sont variables : - Landéda et Saint-Pabu enregistrent une forte augmentation de leur vacance (respectivement +65 et + 41 logements). Plabennec et Bourg-Blanc connaissent aussi une hausse mais moins importante proportionnellement à leur parc de logement. - à l’inverse Coat-Méal est la seule commune à voir son taux de logements vacants diminuer. - la commune de Tréglonou n’enregistre aucune évolution. 10 Les données concernant les logements vacants sont difficiles à interpréter. Ceux-ci comprennent les logements ordinaires sans occupant, disponibles à la vente ou à la location, des logements neufs ou achevés mais non encore occupés à la date du recensement ainsi que les logements autres que les résidences secondaires, que les titulaires n’occupent à la date du recensement, en attente de règlement de succession, de liquidation judiciaire,… Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 62 4.4 Des résidences principales majoritaires 4.4.1 Des résidences principales dominantes Le parc de résidences principales est proportionnel au nombre d’habitants dans les communes. En 1999, les trois principales communes sont Plabennec, Lannilis et Plouguerneau. Ensuite se détache Landéda, BourgBlanc et Plouvien. En termes de représentation, les résidences principales sont majoritaires dans le parc de logements. En revanche, les communes de Plouguerneau et de Saint-Pabu ont une part moins importante de résidences principales (68% et 64%). Insee 1999 Loc-Brévalaire Tréglonou Coat-Méal Kersaint-Plabennec Le Drennec Saint-Pabu Plouguin Bourg-Blanc Landéda Plouvien Lannilis Plouguerneau Plabennec 66 188 263 364 532 585 674 1 086 1 146 1 160 1 692 2 334 2 491 CCPA 12 581 Insee 2005-20062007 213 315 697 773 1 157 1 398 2 671 2 868 TH 2006 73 209 318 435 621 694 760 1 160 1 392 1 352 1 878 2 640 2 776 La taxe d’habitation, même si elle n’est pas directement comparable avec l’Insee offre un aperçu de la tendance sur la période 1999-2006. L’ensemble des communes a vu son nombre de résidences principales augmenter sur la dernière période. 14 308 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 63 4.4.2 La maison individuelle, caractéristique de la CCPA Typologie des résidences principales en 1999 Source : INSEE Loc-Brévalaire Tréglonou Kersaint-Plabennec Plouguin Coat-Méal Saint-Pabu Le Drennec Landéda Plouvien Plouguerneau Bourg-Blanc Lannilis Plabennec CCPA Part sur la CCPA Collectif Individuel Total 0 66 66 2 2 2 4 5 16 19 44 62 117 165 151 589 4,7% 362 672 186 259 580 516 1 127 1 116 2 272 969 2 326 1 541 11 992 95,3% 364 674 188 263 585 532 1 146 1 160 2 334 1 086 2 491 1 692 12 581 De la même manière que les autres Communautés de Communes du Pays de Brest, les résidences principales dans la CCPA sont quasi exclusivement constituées de maisons individuelles. En 1999, le peu de logement collectif se concentre sur trois communes : Lannilis, Plabennec et Bourg-Blanc. Cette dernière possède le taux de logement collectif proportionnellement à son parc de résidence principale, le plus élevé : 10,8%, arrive ensuite Lannilis avec 9,3%. A l’échelle de la CCPA, les logements collectifs ne représentent que 4.7%. 4.4.3 Des logements de grande taille Evolution de la taille des résidences principales de la CCPA Source : INSEE 90% 1990 80% 80,1% 81,8% 1999 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 6,0% 1,8% 1,3% 12% 12% 4,9% 0% T1 T2 T3 T4 et plus Les résidences principales majoritairement des maisons individuelles, sont de grande taille. A 93%, elles font plus de trois pièces. L’évolution entre 1990 et 1999 est très faible mais conforte quand même les grands logements. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 64 4.4.4 Des occupants majoritairement propriétaires Statut d’occupation des résidences principales en 1999 Source : INSEE 90% CCPA 77,8% 80% Finistère 66,7% 70% 60% 50% 40% 30% 16% 19,7% 20% 10% 10% 3,3% 3,6% 2,8% 0% Propriétaires Locataires du parc privé Locataires du parc HLM Logés gratuitement Les propriétaires représentent 78% des occupants de résidences principales, ce qui est supérieur au taux départemental. Au contraire la part des locataires du parc HLM est très faible (3% des occupants de résidences principales) au regard des 10% à l’échelle du Finistère. La Communauté de Communes de Plabennec et des Abers, périurbaine à l’agglomération de Brest, accueille des ménages qui souhaitent devenir propriétaires. 4.4.5 Des situations d’inconfort Les éléments de confort des résidences principales en 1999 Eléments de confort : WC intérieur, chauffage central, baignoire ou douche Source : INSEE CCPA Part Finistère Part Résidences principales Tout confort 12 581 100 % 359 502 100 % 10 176 80,9 % 302 424 84 % sans baignoire, Dont au moins un sans douche et des éléments sans wc intérieur sanitaires manque 187 499 1,5 % 4% 4 449 1,2 % - sans chauffage central 1 906 15,1 % 1 188 11,7 % Dont au moins un des éléments de confort manque 2 405 19,1 % 57 078 15,9 % Dans la CCPA, le nombre de résidences principales en 1999 sans baignoire, ni douche, ni wc n’est pas négligeable. Le poids de ces résidences est légèrement supérieur à celui du Finistère (1,5% pour 1,2%). À l’échelle communale, Plouguerneau possède le taux le plus important de résidences principales sans baignoire, ni douche, ni wc intérieur avec 3,7%. Cependant, ces pourcentages sont à relativiser. En effet, depuis 1999, des opérations d’amélioration de l’habitat ont eu lieu dans la CCPA et ont pu permettre la mise aux normes de certaines maisons. Il est important de remarquer que cette variable inconfort, au sens de l’INSEE, est désormais peu satisfaisante par rapport à la problématique visée. En effet, la présence du confort ne préjuge pas de l’état d’entretien, d’habitabilité, voire de salubrité du logement, particulièrement dans le parc d’après Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 65 1945. En outre, le critère « chauffage central ou fixe » s’applique mal aux zones rurales où se développent de plus en plus des systèmes hybrides. Il est difficile de se rendre compte de l’état actuel des logements. Le bilan de l’OPAH met en avant les opérations de réhabilitation qui ont pu être menées, mais pas les problèmes qui pourraient persister. D’après Filocom 2003, le parc potentiellement indigne est estimé à 7,3 % du parc privé. Il est calculé à partir de catégories cadastrales croisés avec les revenus des ménages occupants. 4.4.6 Bilan de l’OPAH L’OPAH a été menée dans les Communautés de Communes du Pays de Lesneven Côte des Légendes, du Pays d’Iroise et de Plabennec et des Abers entre 2003 et 2006. Elle correspond à la seconde opération de ce type dans les trois Communautés de Communes. Les objectifs de cette opération étaient de : - Favoriser le maintien à domicile par une adaptation des logements - Encourager les travaux dans des logements insalubres - Développer l’offre de logements locatifs avec un soutien particulier pour les logements conventionnés. Le bilan de cette opération a été réalisé en décembre 2005 par Habitat et Développement. Les éléments de bilan à l’échelle de la CCPA ont été repris ici. Objectifs et réalisation dans la catégorie « propriétaires-bailleurs » Source : bilan suivi-animation Habitat et Développement Bretagne et agence de Développement du Pays des Abers – Côte des Légendes Objectifs Logements à loyer libre Réalisations Logements à loyer Logements à conventionné loyer libre Logements à loyer conventionné CC Plabennec et les Abers 80 15 1 8 Total (à l’échelle des trois EPCI) 220 50 2 37 Sur les neuf logements qui ont bénéficié des subventions de l’ANAH, 6 sont sortis de la vacance. Dans la CCPA, au moment du bilan 1 dossier était en attente d’acceptation et 12 autres en cours de procédure. Ce sont donc 13 nouveaux logements qui devraient s’ajouter au 9 logements réhabilités. Sur l’ensemble de la période de l’OPAH, les objectifs énoncés en ce qui concerne les propriétaires bailleurs n’ont pas été atteints. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 66 En ce qui concerne les propriétaires occupants : Objectifs et réalisation dans la catégorie « propriétaires-occupants » Source : bilan suivi-animation Habitat et Développement Bretagne et agence de Développement du Pays des Abers – Côte des Légendes Total (à l’échelle des trois EPCI) Objectifs Réalisations 900 logements : - 250 logements en vue de l’amélioration du confort - 300 logements pour des ménages très modestes - 300 logements en vue de l’adaptation au handicap et de l’accessibilité de l’immeuble - 50 logements sortis d’insalubrité 416 dossiers soit 390 logements : - 3 dossiers en vue de l’amélioration du confort - 250 dossiers pour des ménages très modestes - 162 dossiers en vue de l’adaptation au handicap et de l’accessibilité de l’immeuble - 1 dossier de sortie d’insalubrité + 63 logements subventionnés par des caisses de retraite 137 dossiers soit 130 logements : - 80 dossiers pour des ménages très modestes - 57 dossiers en vue de l’adaptation au handicap et de l’accessibilité de l’immeuble CC Plabennec et les Abers => A l’échelle du territoire d’intervention, 43% des objectifs ont été réalisés et 53% des crédits réservés par l’ANAH ont été utilisés. Sur les 130 logements qui ont bénéficié des aides de l’ANAH, 62% concernaient une subvention très sociale et le reste une subvention adaptation handicap. Dans la CCPA aucune sortie d’insalubrité n’a été réalisée. Les objectifs ont été beaucoup trop ambitieux en ce qui concerne les demandes de subventions en vue d’une amélioration du confort. Synthèse du bilan de l’OPAH 2003-2006 sur les trois EPCI Source : Bilan suivi-animation, Habitat et Développement Bretagne et agence de Développement du Pays des Abers-Côte des Légendes Objectifs Réalisations Propriétaires-occupants Propriétaires-bailleurs Total 900 logements 220 logements dont 50 conventionnés 1 120 39 logements (17 % des 390 logements (43 % des objectifs) dont 37 conventionnés objectifs ont été réalisés) (73 % des objectifs) 427 L’OPAH a partiellement rempli ses objectifs quantitatifs : 1 120 logements à réhabiliter au total mais seulement 427 logements améliorés, soit une moyenne de 140 logements par an sur les trois années. Avec 91% des logements réhabilités habités par leurs propriétaires, ce sont, comme le plus souvent, les propriétaires occupants qui ont le plus bénéficié des subventions. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 67 Bilan de l’OPAH 2003-2006 par commune Sources : bilan suivi-animation Habitat et Développement Bretagne et Agence de Développement du Pays des Abers – Côte des Légendes et Filocom 2003 Propriétaires bailleurs Total PO+PB Logements réhabilités/ parc total de logement 2003 (FILOCOM) 11 0,9 % 3 1% 3 0,7 % 12 0,7 % 20 1% 5 0,8 % 21 0,8 % 33 33 0,9 % Plouguin 10 10 1,2 % Plouvien 9 12 0,8 % Saint-Pabu 8 8 0,8 % Tréglonou 1 1 0,5 % 139 0,9 % dont dont logements logements conventionnés remis sur le marché 1 Propriétaires occupants total Total Bourg-Blanc 10 1 Coat-Méal 1 2 Kersaint-Plabennec 3 Landeda 11 Lannilis 20 Le Drennec 4 1 1 Plabennec 20 1 1 Plouguerneau CCPA 130 1 3 9 2 1 2 8 1 1 1 3 6 Mis à part Loc-Brévalaire, l’ensemble des communes de la CCPA a été concerné par les subventions de l’OPAH. C’est dans la commune de Plouguerneau que le nombre de logements ayant bénéficié d’aides de l’OPAH est le plus important : 33. Mais proportionnellement, au parc de logements existant, ce sont les communes de Lannilis et de Plouguin qui ont eu les meilleurs résultats. Les logements réhabilités sont tout de même très peu nombreux au vu du parc de logements des communes. On peut s’interroger sur le fait de savoir si les propriétaires ont bien compris l’intérêt et/ ou le fonctionnement de l’OPAH ? Le coût des travaux en cas de réhabilitation lourde était-il suffisamment couvert par les aides ? Les ménages nouvellement installés réhabilitent-ils leur logement sans faire appel aux aides de l’ANAH ? Enfin, les acteurs locaux qui œuvrent dans le domaine du logement (notaires, agents immobiliers et CLIC) ont-ils suffisamment été informés pour relayer l’information sur l’existence de l’OPAH ? PARC DE LOGEMENTS A retenir… - Une hausse du nombre de logements entre 1990 et 1999 en particulier des résidences principales, accompagnée d’une baisse des logements vacants Des résidences secondaires nombreuses sur le littoral mais dont la part diminue Des résidences principales dominées par des maisons individuelles de grande taille Des propriétaires occupants largement majoritaires au sein des résidences principales Une OPAH entre 2003 et 2006 aux résultats mitigés Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 68 5. Les marchés de l’habitat 5.1 Le marché de l’occasion 5.1.1 Un nombre de ventes de maison en recul depuis 2004 Entre 2000 et 2003, les ventes de maisons ont augmenté de 36% dans la CCPA, tandis que ce même marché n’augmentait que de 22,9 % dans le Pays de Brest. Seulement à partir de 2004, le niveau de ces ventes diminue. C’est en 2006 que la baisse est la plus importante, - 24% de ventes entre 2005 et 2006 dans la CCPA. Celle-ci touche l’ensemble du Pays de Brest qui lui connaît une diminution du nombre de ventes de 11% entre 2005 et 2006. Evolution du nombre de ventes dans le marché de l’occasion entre 2000 et 2006 Source : DGI mutations – Traitement : Adeupa de Brest 400 349 350 300 340 Maisons 327 312 296 Appartements 257 248 250 200 150 100 50 14 23 23 20 2000 2001 2002 2003 35 36 2004 2005 24 0 2006 En ce qui concerne les ventes d’appartements entre 2000 et 2005, elles ont plus que doublé dans la CCPA. A l’échelle du Pays de Brest cette augmentation est aussi fortement ressentie avec une hausse de 27,5 % des ventes. Néanmoins, cette tendance est à relativiser par le nombre de ventes qui reste très faible dans les Communautés de Communes du Pays de Brest. Les ventes d’appartements se concentrent quasi exclusivement dans la ville de Brest. L’urbanisation de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers reste essentiellement constituée de maisons individuelles qui correspondent aux attentes des acheteurs. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 69 Nombre de ventes cumulées entre 2004 et 2006 par communes et par secteurs Source : DGI mutations - Traitement : Adeupa de Brest Nombre de ventes par secteurs Part 548 34 % Communes rurbaines 764 48 % Communes littorales Loc-Brévalaire Kersaint-Plabennec Tréglonou Coat-Méal Le Drennec Plouguin Bourg-Blanc Plouvien Saint-Pabu Lannilis Landéda Plouguerneau Plabennec CCPA Nombre de ventes par communes 10 25 39 41 85 108 109 131 147 152 180 285 282 1 594 282 1 594 18 % Entre 2004 et 2006, les ventes de maisons anciennes ont principalement concerné les communes littorales (48% des ventes de la CCPA), et en particulier Plouguerneau qui dépasse même, en nombre de ventes la commune de Plabennec. Les communes rurbaines : Plouvien, Bourg-Blanc et Plouguin attirent aussi de nombreux acheteurs (+100 entre 2004 et 2006). D’après les chiffres provisoires11 de 2007, 121 ventes ont eu lieu dans la CCPA sur les six premiers mois de l’année. Ils viennent confirmer la baisse entre 2005 et 2006, mais cette diminution ne devrait pas s’accentuer. A l’échelle communale, Landéda et Bourg-Blanc ont un nombre de ventes très important par rapport à l’année précédente. En revanche, Plouvien est loin d’atteindre ses ventes de 2006. Plabennec et Plouguerneau se situent dans un nombre de ventes équivalent voir légèrement supérieur à 2006. La réduction des ventes depuis 2004 peut être due à des prix qui ne cessent d’augmenter depuis 2002 et qui ne correspondent plus à la capacité d’investissement de certains ménages. 11 Ces chiffres sont basés sur les ventes des six premiers mois de l’année 2007. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 70 5.1.2 Des prix moyens de ventes en hausse continue A l’image de la tendance observée à l’échelle du Finistère, la CCPA enregistre une augmentation importante de la moyenne des prix de logements anciens depuis 2000. Ainsi on note entre 2000 et 2006, une hausse des prix de 61,7%, légèrement inférieure à celle du Finistère (+66%). En 2006, le prix moyen de vente d’une maison ancienne dans la CCPA atteint les 173 000 euros. Evolution du prix moyen de vente des maisons d'occasion entre 2000 et 2006 en milliers d'euros (TTC) Source : DGI mutations – Traitement : Adeupa de Brest 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 173 181 CCPA Pays de Brest 156 163 140 141 117 113 114 107 109 2000 118 123 106 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Contenu du faible effectif de ventes d’appartements, leur prix fluctue chaque année. Néanmoins entre 2000 et 2006, le prix de vente moyen d’un appartement est de 48 000 euros. En 2006, très peu de maisons anciennes se vendent à moins de 60 000€. 57% des ventes se font entre 140 000€ et 250 000€, pour 52% dans le Pays de Brest hors Bmo. Le prix médian pour une maison dans la CCPA approche les 170 000€. La diversité des prix est faible et il est de plus en plus difficile pour les petits budgets d’accéder à une maison ancienne. Répartition des ventes de maisons anciennes en 2006, selon des tranches de prix Source : DGI mutations – Traitement : Adeupa de Brest 35% 30% 32% CCPA Pays de Brest hors BMO 25% 25% 20% 21% 20% 31% 21% 15% 8% 10% 5% 11% 11% 10% 3% 5% 0% < 60 000 € 60 000 à 100 000 € 100 000 à 140 000 € 140 000 € à 170 000 € 170 000 € à 250 000 € > 250 000 € A l’échelle communale, les prix les plus élevés se situent dans les communes littorales et en particulier à Saint-Pabu, où le prix moyen est supérieur à 195 000€ pour l’année 2005. En 2006, c’est la commune de Landéda qui détient le prix moyen le plus élevé. Entre 2005 et 2006, les autres communes ont tendance à aligner leurs prix sur ceux pratiqués sur le littoral. Les communes de Coat-Méal, Tréglonou et Loc-Brévalaire n’ont pas assez de ventes pour qu’une moyenne des prix soit effectuée. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 71 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 72 D’après les professionnels, les prix dans l’occasion stagnent depuis début 2007. Cela se traduit par des délais d’écoulement plus longs qui obligent les vendeurs, au bout de 3-4 mois, à baisser le prix de vente. Plusieurs explications à ce phénomène : - l’élection présidentielle du mois de mai. Cet évènement entraîne toujours une baisse de l’activité immobilière, de plus cette année comportait une perspective de défiscalisation. - la crise économique actuelle - les taux d’intérêt bancaires plus élevés - la fin d’un cycle de très forte augmentation des prix immobiliers En 2008, le tassement devrait persister avec une baisse des ventes et une faible augmentation des prix. Les chiffres provisoires des six premiers mois de 2007 modèrent l’avis des professionnels. En effet, le prix de vente moyen d’une maison ancienne dans la CCPA aurait progressé de seulement 3,5% entre 2006 et 2007, ce qui est nettement mois élevé que l’augmentation de 10% entre 2005 et 2006. Néanmoins, les prix progressent toujours. Des différences sont visibles entre communes. Celles qui connaissent une hausse importante sont Plouguerneau (+ 12%), Plouguin (+ 8,5%) et Plabennec (+ 8%). En revanche, Landéda connaît une baisse de 25 % du prix moyen de vente de ses maisons anciennes et Saint-Pabu une diminution de 8,4%. Dans le reste des communes le nombre de ventes est insuffisant pour calculer des moyennes de prix. 5.1.3 Des acheteurs brestois plus jeunes que dans le reste du Pays de Brest Les acheteurs de maisons d’occasion dans la CCPA sont plus jeunes que dans le reste du Pays de Brest. En effet, en 2006 19 % des acheteurs ont moins de 30 ans. En revanche la part des plus de 60 ans est égale à celle dans le Pays de Brest. Âge moyen des acheteurs de maisons d’occasion dans la CCPA et dans le Pays de Brest en 2006 Source : DGI service des Domaines 45% Moins de 30 ans 38% 40% 30-39 ans 35% 40-49 ans 30% 50-59 ans 25% 20% 40% 19% 16% 14% 15% 10% 24% plus de 60 ans 22% 13% 7% 7% 5% 0% CCPA Pays de Brest Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 73 Ventes de maisons d’occasion dans la CCPA selon le lieu de résidence de l’acheteur, en 2006 Source : DGI-mutations – Traitements : ADEUPa de Brest Lieu de résidence de l'acheteur Effectifs Part CC Aulne Maritime 0 0% CC Presqu'île de Crozon 0 0% CC Lesneven-Côte-des-Légendes 6 2% CC Landerneau-Daoulas 4 2% Finistère hors Pays de Brest 5 2% CC du Pays d'Iroise 15 6% Bmo hors Brest 22 9% Hors Finistère 37 15 % Brest 58 23 % CC Plabennec et Abers TOTAL 89 248 36 % Les acheteurs de maisons d’occasion sur la CCPA viennent majoritairement de la Communauté de Communes elle-même et de la ville de Brest (23%). Les acheteurs en provenance de l’extérieur du Finistère représentent eux aussi une part importante des nouveaux arrivants (15%). En rapprochant l’âge de la provenance des acheteurs, on s’aperçoit que les originaires du Finistère sont davantage des jeunes de 25 à 39 ans. Par secteur, cette analyse devient plus intéressante. En effet, en 2006, les acheteurs en provenance de l’extérieur du Finistère sont plus nombreux à acheter sur le littoral. D’après les professionnels, ce sont majoritairement des parisiens. En revanche, les acheteurs dans les communes rurbaines sont à 90% des Finistériens. Ventes de bâti ancien selon le lieu de résidence de l’acheteur et la localisation du logement, en 2006 Source : DGI – mutations – Traitement : Adeupa de Brest LIEU DE RESIDENCE DE L'ACHETEUR Effectifs Finistère France hors Finistère Hors France Non renseigné Total Pourcentages Finistère France hors Finistère Hors France Non renseigné Total LOCALISATION DU LOGEMENT Communes Plabennec Littoral rurbaines CCPA 46 6 0 0 52 69 18 5 1 93 93 10 0 0 103 208 34 5 1 248 88 % 12 % 0% 0% 100 % 74 % 19 % 5% 1% 100 % 90 % 10 % 0% 0% 100 % 84 % 14 % 2% 0% 100 % Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 74 Alors que dans le Pays de Brest, les cadres et les employés ouvriers sont représentés de manière égale (24%) dans l’achat d’une maison ancienne, dans la CCPA ce sont les employés-ouvriers qui dominent largement (29%). En effet, la CCPA n’accueille que 17% de cadres supérieurs et de professions libérales. Autres caractéristiques, les agriculteurs sont davantage présents dans l’achat d’une maison dans la CCPA que dans le Pays de Brest. Ventes de bâti ancien dans la CCPA selon la catégorie socio-professionnelle de l’acheteur en 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement : Adeupa de Brest 35% CCPA 29% 30% Pays de Brest 24% 25% 20% 17% 15% 24% 16% 14% 13% 13% 10% 5% 5% 4% 4% 6% 7% 1% 1% 0% Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 75 5.2 Le marché foncier 5.2.1 Des ventes de terrains nombreuses Les ventes de terrains sont globalement inférieures à celles dans le marché de l’occasion. En revanche, entre 1990 et 2007, les ventes ont été multipliées par cinq. Cette progression exceptionnelle, dans des territoires comme la CCPA est due au phénomène de périurbanisation et au report de certaines personnes qui n’ont pas le budget suffisant pour acquérir dans le marché de l’occasion. En 2005 et 2006, on assiste à une baisse du nombre de ventes de terrains, alors que la construction neuve continue de progresser. Ce décalage, présent aussi entre 1998 et 2001 peut être dû à la vente de maisons neuves associées à un terrain, sans que le terrain fasse l’objet d’un acte notarié à lui seul. La comptabilité des ventes de terrains ne prend pas en compte ces « kit maison-terrain », en revanche les permis de construire sont enregistrés. Ceci semble vouloir dire que la baisse du nombre de ventes de terrains n’est pas « réelle » et qu’il faut davantage regarder la construction neuve en individuel pur qui continue de croître. Evolution du nombre de ventes de terrain à bâtir et de la construction neuve12 en individuel pur entre 1990 et 2007 Source : Sitadel / DGI service des Domaines – Traitement : Adeupa de Brest 400 Ventes de terrain 350 365 Construction en individuel pur 320 293 300 294 282 302 267 261 250 200 179 246 162 207 236 235 211 191 137 150 100 220 230 241 297 294 160 124 82 140 87 70 78 99 107 82 50 43 58 50 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 12 Logements commencés Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 76 Evolution du nombre de ventes de terrain à bâtir entre 2000 et 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement : Adeupa de Brest 180 155 160 146 132 140 136 134 133 140 144 120 109 109 100 118 102 80 71 60 45 40 hors lotissement en lotissement 20 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Depuis 2000, le nombre de terrains vendus hors lotissement est resté stable, sauf en 2006 où la vente terrains en diffus connait une forte baisse. A l’inverse les ventes de terrains en lotissement connaissent des fluctuations sur la période. De manière générale, les ventes hors lotissement sont supérieures à celles des terrains en lotissement. Mais l’année 2006, marque un renversement de cette tendance avec des ventes en lotissement deux fois plus nombreuses qu’en diffus, et qui signifieraient un développement de la pratique du lotissement. Cette nouvelle tendance sera à confirmer avec l’année 2007. Sur les quatre dernières années, les ventes s’effectuent davantage dans les communes littorales et en particulier à Plouguerneau qui dépasse le nombre de terrains vendus à Plabennec. La répartition des ventes de terrains sur le territoire est équivalente à celle des ventes dans le marché de l’occasion. 46% des ventes sont localisées dans les communes littorales. Dans les communes rurbaines et à Plabennec, les ventes de terrain en lotissement sont majoritaires. En revanche, dans les communes littorales ce sont davantage les terrains en diffus qui sont vendus, excepté dans la commune de Lannilis où les lotissements sont plus présents. Total des ventes en lotissement et hors lotissement entre 2003 et 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement : Adeupa de Brest TREGLONOU KERSAINT-PLABENNEC PLOUVIEN 211 89 160 326 131 502 46 461 LE DRENNEC BOURG-BLANC PLOUGUIN LANNILIS LANDEDA SAINT-PABU PLOUGUERNEAU PLABENNEC CCPA Ventes totales par secteur Part 300 34 % 486 46 % 164 17 % 6 26 29 LOC-BREVALAIRE COAT-MEAL Ventes par commune Communes littorales Ventes hors lotissement Communes rurbaines Ventes en lotissement 33 44 49 65 48 84 118 98 186 164 963 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 77 En 2006, la CCPA avec 71 ventes hors lotissement, a un nombre de ventes inférieur à la CCPI et à la Presqu’île de Crozon. En revanche, les terrains vendus dans la CCPA sont relativement chers par rapport au reste des Communautés de Communes du Pays de Brest. À 52 € le m², la CCPA a un prix moyen au m² élevé. Seules la CCPI et Bmo ont des prix au m² supérieurs. En lotissement, la CCPI domine toujours par son nombre de ventes, viennent ensuite Landerneau Daoulas, puis la CCPA. Les prix pratiqués en lotissement sont plus élevés qu’en diffus, on atteint les 65€/m² dans la CCPA. Là encore, seules Bmo et la CCPI enregistrent des prix plus importants. En ce qui concerne la surface moyenne des parcelles en 2006, les Communautés de Communes ont des parcelles bien plus grandes que sur l’agglomération que ce soit en lotissement ou hors lotissement. Typologie des terrains vendus en 2006 Source : DGI service des Domaines – Adeupa de Brest Nombre de ventes Surface moyenne CC de l'Aulne Maritime CC de Landerneau-Daoulas 16 56 1 149 m² 1 182 m² 28 €/m² 46 €/m² 28 454 € 46 305 € CC de Lesneven - Côte des Légendes 59 1 024 m² 41 €/m² 38 405 € BMO 65 803 m² 127 €/m² 74 758 € CC de Plabennec et des Abers 71 1 050 m² 52 €/m² 51 885 € CC de la Presqu'île de Crozon 118 1 224 m² 37 €/m² 39 511 € CC du Pays d'Iroise 124 1 024 m² 61 €/m² 59 464 € En lotissement CC de l'Aulne Maritime CC de la Presqu'île de Crozon 15 27 884 m² 1 018 m² 37 €/m² 38 €/m² 32 818 € 38 860 € CC de Lesneven-Côte des Légendes 56 800 m² 48 €/m² 37 445 € BMO 128 628 m² 99 €/m² 59 967 € CC de Plabennec et des Abers 140 860 m² 65 €/m² 55 900 € CC de Landerneau-Daoulas CC du Pays d'Iroise 164 192 854 m² 776 m² 61 €/m² 67 €/m² 50 932 € 49 690 € Hors lotissement Moyenne des prix Prix moyen du (ttc) au m² terrain (ttc) Dans la CCPA, la taille moyenne des parcelles en lotissement (860m²) est assez élevée par rapport au reste des Communautés de Communes. Néanmoins elle reste inférieure à celle des parcelles hors lotissement. Avec une taille moyenne de parcelle de 1 050m² hors lotissement et de 776m² en lotissement, la CCPA se démarque des autres Communautés de Communes. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 78 5.2.2 Des surfaces de terrains en hausse entre 2003 et 2006 Comme auparavant, il est visible que la taille moyenne des parcelles est supérieure hors lotissement qu’en lotissement. En lotissement, la taille moyenne la plus élevée se trouve dans les communes rurbaines. La pression foncière y est la moins forte. La commune de Plabennec pratique une taille de parcelle de 704 m² en 2006, ce qui est supérieur aux années précédentes qui tournaient autour de 620 m². En revanche, les communes littorales ont vu la taille moyenne de leur parcelle diminuer entre 2003 et 2006. Surface moyenne des terrains vendus en lotissement par secteurs entre 2003 et 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement Adeupa de Brest en 2003 en 2004 en 2005 en 2006 Communes littorales 993 m² 994 m² 995 m² 887 m² Plabennec 627 m² 642 m² 604 m² 704 m² Communes rurbaines 785 m² 880 m² 859 m² 911 m² Dans les communes littorales, la taille des parcelles hors lotissement diminue aussi, mais reste élevée, au dessus de 1000 m². Dans la commune de Plabennec, les terrains vendus sont eux aussi en nette diminution. Surface moyenne des terrains vendus hors lotissement par secteurs entre 2003 et 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement Adeupa de Brest en 2003 en 2004 en 2005 en 2006 Communes littorales 1280 m² 1204 m² 1034 m² 1088 m² Plabennec 984 m² 908 m² 865 m² 833 m² Communes rurbaines 1040 m² 1261 m² 1058 m² n.s La diminution de la taille des terrains vendus en lotissement et hors lotissement peut être due à la pression foncière de plus en plus importante à Plabennec et dans les communes littorales. Néanmoins, si cette réduction de la taille des parcelles est pratiquée de manière volontaire à travers la pratique du lotissement, elle permettra d’agir sur la pression foncière, de maîtriser certains prix qui deviennent exorbitants ainsi que d’accéder à une densité plus élevée et une économie de l’espace. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 79 5.2.3 Des prix moyens de terrain en forte hausse Le prix du terrain prend une place de plus en plus importante dans le budget d’une construction neuve. Dans Bmo, certains ménages ne peuvent plus accéder au foncier, en effet 33 % des achats de terrains sont supérieurs à 70 000 €. Par manque de biens accessibles, les petits budgets quittent l’agglomération pour des lieux plus abordables dans et hors le Pays de Brest. Comparé au budget moyen d’investissement foncier dans le Pays de Brest hors Bmo, celui de la CCPA est plus élevé. 41% des acheteurs dans la CCPA ont investi entre 50 000 € et 70 000 € pour l’achat de leur terrain, pour 28% dans le Pays de Brest hors Bmo. Les budgets inférieurs à 30 000 € deviennent de plus en plus rares (7%) dans la CCPA alors que les budgets supérieurs à 70 000 € représentent 12 % des achats. Répartition des ménages selon leur investissement foncier en 2006 Source : DGI service des Domaines– Traitement Adeupa de Brest 100% 80% 11% 12% 90% 33% 28% 70% 41% 60% 50% supérieur à 70 000 € 33% 50 000 à 70 000 € 40% 45% 30% 20% inférieur à 30 000 € 29% 10% 0% 30 000 à 50 000 € 40% 6% 7% Bmo CCPA 16% Pays de Brest hors Bmo Les prix sont différents selon qu’on se situe en lotissement ou hors lotissement. Les prix en lotissement ont fortement augmenté ces dernières années pour atteindre 87 €/m² sur Plabennec et 73 €/m² à Landéda. Les hausses les plus élevées se sont réalisées dans les communes de Landéda et de Plouguerneau. Plabennec connaît une augmentation moins forte mais les prix pratiqués y sont néanmoins plus élevés que dans le reste des communes de la CCPA. Prix au m² des terrains en lotissement entre 2003 et 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement Adeupa de Brest 100 €/m² 2003 2004 2005 2006 90 €/m² 80 €/m² 87 €/m² 73 €/m² 70 €/m² 65 €/m² 59 €/m² 56 €/m² 60 €/m² 56 €/m² 56 €/m² 50 €/m² 36 €/m² 40 €/m² 37 €/m² 28 €/m² 30 €/m² 27 €/m² 20 €/m² 10 €/m² 0 €/m² Bourg-Blanc Le Drennec Landeda Lannilis Plabennec Plouguerneau Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 80 Les prix des terrains hors lotissement sont moins élevés que ceux en lotissement mais ils subissent une hausse aussi importante avec des prix qui ont plus que doublé. Les communes littorales, Landéda, Saint-Pabu et Plouguerneau, sont celles qui connaissent la hausse la plus forte. Les prix les plus élevés concernent Plouguerneau avec 58 €/m² en 2006 et Plabennec avec 65 €/m² en 2005. Prix au m² des terrains hors lotissement entre 2003 et 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement Adeupa de Brest 70 €/m² 60 €/m² 2003 65 €/m² 57 €/m² 56 €/m² 2004 2005 58 €/m² 50 €/m² 49 €/m² 46 €/m² 50 €/m² 39 €/m² 40 €/m² 2006 40 €/m² 34 €/m² 30 €/m² 20 €/m² 20 €/m² 20 €/m² 22 €/m² 15 €/m² 10 €/m² 0 €/m² Landeda Lannilis Plabennec Plouguerneau Plouguin Plouvien Saint-Pabu Les cartes qui suivent permettent d’avoir une image des prix des terrains à bâtir (lotissement et hors lotissement) sur l’ensemble des communes en 2005 et 2006. Elles mettent en évidence des hausses de prix dans la quasi-totalité des communes de la CCPA sur la période. Ce sont les communes littorales qui ont connu la plus forte augmentation. Plouguerneau a vu ses prix fonciers augmenter de 63 %, en un an. Lannilis, Saint-Pabu et Le Drennec ont subit une hausse de plus de 40 %. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 81 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 82 5.2.4. Profil des acheteurs Ventes de terrains selon le lieu de résidence de l’acheteur en 2006 Source : DGI service des Domaines – Traitement Adeupa de Brest LOCALISATION DU TERRAIN LIEU DE RESIDENCE DE L'ACHETEUR Effectifs Finistère France hors Finistère Hors France Non renseigné Total Pourcentages Finistère France hors Finistère Hors France Non renseigné Total Plabennec Littoral Communes rurbaines CCPA 30 1 0 0 31 106 11 0 0 117 46 4 0 1 51 182 16 0 1 199 97 % 3% 0% 0% 100 % 91 % 9% 0% 0% 100 % 90 % 8% 0% 2% 100 % 91 % 8% 0% 1% 100 % Les locaux dominent largement dans le marché foncier quelque soit la localisation du terrain. Seulement 8% des acheteurs proviennent de la France hors Finistère. Dans ces acheteurs originaires du Finistère, 31,3 % sont issus de l’agglomération brestoise, ce qui n’est pas négligeable et 48 % de la communauté de communes elle-même. Age moyen des acheteurs de terrains à bâtir en 2005-2006 Source : DGI Finistère services des Domaines - Traitement : Adeupa de Brest 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 18,8% 21,6% 13,7% 10% 41,6% moins de 30 ans 30-39 ans 40-49 ans 50-59 ans plus de 60 ans 39,5% 6,3% 19,8% 17,1% 15,4% 6,1% 5% 0% CCPA Pays de Brest Les acheteurs de terrains à bâtir dans la CCPA ont le même profil que les acheteurs dans le Pays de Brest. Néanmoins les moins de 30 ans ainsi que les 40-49 ans sont légèrement plus nombreux dans la CCPA que dans le Pays de Brest. De manière générale, les 30-39 ans sont les acheteurs de terrains majoritaires. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 83 Catégories socioprofessionnelles des acheteurs de terrains à bâtir en 2005-2006 Source : DGI Finistère services des Domaines – Traitement : Adeupa de Brest 45% 42% 40% CCPA 35% Pays de Brest 32% 30% 25% 19% 16% 20% 15% 7% 10% 5% 5% 2% 18% 20% 10% 12% 7% 8% 1% 1% 0% De même que dans le marché de l’occasion, les acheteurs de terrains à bâtir sont majoritairement des employés-ouvriers. Leur proportion est nettement supérieure dans la CCPA que dans le Pays de Brest. En revanche, les professions libérales et les cadres sont moins bien représentés. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 84 5.3 La construction neuve 5.3.1 Une explosion de la construction neuve La construction neuve13 dans la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers entre 1990 et 2007 Source : Sitadel / DRE Bretagne – Traitement : Adeupa de Brest 400 Individuels purs 365 Individuels groupés 350 320 Collectifs 300 293 267 218 220 200 179 150 137 124 82 10 140 80 87 70 78 50 0 294 282 261 250 100 302 297 14 28 17 24 22 2 7 21 25 30 65 57 40 22 27 8 19 54 26 10 30 24 23 11 5 12 17 7 5 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total de la construction neuve entre 1990 et 2007 Source : Sitadel / DRE Bretagne Total 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 97 108 102 117 150 166 217 165 314 373 363 255 306 305 361 406 416 613 Sur la période 1990-2007, deux hausses de la construction neuve sont observées. La première entre 1997 et 2000, montre une progression brutale du nombre de logements commencés par année. La seconde croît de manière plus lente depuis 2002 mais ne s’est toujours pas arrêtée. En ce qui concerne la construction de logements collectifs, on assiste à une forte augmentation depuis 2004. Avec une production de 218 logements collectifs, l’année 2007 peut être qualifiée d’exceptionnelle. Cette explosion du logement collectif est due à plusieurs opérations dans la commune de Plouguerneau, dont l’ensemble aboutit à la construction de 154 logements. L’individuel groupé progresse ces dernières années mais ne dépasse pas la production annuelle de 65 logements. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces hausses de la construction neuve : 13 On été pris en compte les logements commencés pour chaque année. Individuel pur : opération de construction d’un seul logement isolé sur une seule parcelle. Individuel groupé : opération de construction de plusieurs logements individuels dans un même permis. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 85 - - - les incitations fiscales nationales sur les produits immobiliers à partir de 2003. A ce titre, il faut noter que les opérations de construction les plus importantes de 2006 ont concerné essentiellement des logements collectifs, produits très convoités pour bénéficier de tels dispositifs. les prix trop élevés dans le marché de l’occasion qui incitent les ménages à se rabattre sur la construction neuve. la saturation foncière des communes littorales du Finistère sud et nord qui pourrait entraîner un effet de rattrapage concernant les constructions sur le littoral ouest, A l’échelle communale, les progressions les plus impressionnantes entre la période 1990-1999 et celle de 2000-2007, se sont produites à Plabennec et dans les communes littorales, en particulier à Plouguerneau. Néanmoins des communes comme Le Drennec et Plouguin ont vu leur production annuelle de logements fortement augmenter, passant de 5 à 15 logements par an. Nombre moyen de logements individuels neufs par an et par commune entre 1990 et 2007 Source : Sitadel / DRE Bretagne – Traitement : Adeupa de Brest 80 75 1990-1999 70 64 57 60 2000-2007 48 50 40 30 39 32 27 21 22 22 20 24 22 16 15 15 7 10 6 10 5 8 9 5 7 1 0 1 En ce qui concerne le collectif, il s’est majoritairement développé dans les communes de Plabennec, Lannilis et Plouguerneau durant la deuxième période. 5.3.4 Une augmentation de la construction neuve qui devrait se confirmer en 2008 Nombre de logements autorisés entre 2005 et 2007 dans la CCPA Source : Sitadel / DRE Bretagne – Traitement : Adeupa de Brest Nombre de logements autorisés Année individuels purs individuels groupés collectifs total 2005 328 51 101 480 2006 2007 395 323 46 101 321 92 762 516 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 86 L’augmentation du nombre de constructions neuves devrait se poursuivre en 2008. En effet, le nombre de logements autorisés en 2007 reste élevé et certains logements autorisés en 2006 n’ont pas débuté leur construction, en particulier les opérations de logements collectifs. La part du collectif dans les autorisations a surtout été très importante en 2006, celui-ci représente 21 % en 2005, 42% en 2006 et 17,8 % en 2007. Dans les prochaines années, l’offre en logements collectifs devrait donc sensiblement augmenter. Certains d’entre eux seront occupés par des propriétaires-occupants mais la plupart, achetés dans le cadre d’un investissement locatif, devrait venir alimenter le marché locatif privé. De fait, on peut s’interroger sur la capacité de ce marché à absorber cette nouvelle offre. En effet, s’il n’y parvient pas, des situations de vacance pourraient apparaître et perturber ainsi l’équilibre du marché. La saturation de ce marché locatif d’investissement est déjà évoquée par certains professionnels de l’immobilier. Nombre de logements autorisés en 2007 par secteur Source : Sitadel / DRE Bretagne – Traitement : Adeupa de Brest Logements autorisés Individuel Collectif Total pur groupé Communes littorales 135 36 18 189 Communes rurbaines 69 8 3 80 Plabennec 119 57 71 247 En ce qui concerne les logements autorisés de 2007, ils sont majoritairement localisés sur Plabennec, puis sur les communes littorales et de manière beaucoup moins importante dans les communes rurbaines. A Plabennec la proportion de logement collectif et d’individuel groupé est plus importante que sur les communes littorales. En revanche, celles-ci ont délivré davantage d’autorisations pour la construction de maison individuelle pure. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 87 5.4 Le prêt à 0 % 5.4.1 Le dispositif du prêt à 0 % - Le prêt à 0 %, pour quoi faire ? ⇒ Construire et acheter le terrain ou acquérir un logement neuf qui n'a jamais encore été occupé. ⇒ Acquérir un logement existant, quel que soit son âge, et financer, le cas échéant, les travaux rendus nécessaires par la mise aux normes réglementaires ou prévus par l'emprunteur lors de l'acquisition du logement. ⇒ Transformer un local (bureau, grange...) dont l'emprunteur est déjà propriétaire, en logement, ou acquérir et transformer un tel local. - Qui peut bénéficier d’un prêt à 0 % ? L'emprunteur ne doit pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années précédant l'offre de prêt. L'acquéreur doit disposer de revenus qui ne dépassent pas un plafond variable, en fonction du nombre de personnes destinées à occuper le logement et de sa localisation : Plafonds de ressources, valables pour une offre de prêt émise à compter du 1er avril 2007 Source : ANIL Nombre de personnes vivant dans le logement Isolé 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes et plus Zone B ou C 23 688 € 31 588 € 36 538 € 40 488 € 44 425 € - Pour quel montant ? Le montant du prêt à 0 % ne peut dépasser un double plafond : ⇒ il ne peut être supérieur à 50 % du montant du ou des autres prêts d'une durée supérieure à deux ans concourant au financement de l'opération, ⇒ il ne peut pas non plus être supérieur à 20 % du coût de l'opération dans la limite d'un montant maximum variable en fonction de la localisation du logement, du nombre de personnes destinées à occuper le logement et du caractère neuf ou ancien du logement. Montant maximum du prêt à 0 %, valables pour une offre de prêt émise à compter du 1er avril 2007 Source : ANIL Nombre de personnes vivant dans le logement 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes 6 personnes et plus Logement neuf Logement ancien Zone B ou C 11 000 € 16 500 € 19 000 € 21 500 € 24 000 € 26 500 € Zone C 8 250 € 12 375 € 14 250 € 16 125 € 18 000 € 19 875 € Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 88 Le prêt à 0 % peut être majoré, en cas de construction ou acquisition d'un logement neuf, sous une double réserve : ⇒ les ressources de l'emprunteur et de celles des personnes destinées à occuper le logement ne dépassent pas un plafond inférieur à celui qui ouvre droit à un prêt à 0 % de base, variable en fonction du nombre d'occupants du logement et de sa localisation, ⇒ une aide est attribuée par une ou plusieurs collectivités territoriales ou par un groupement de collectivités du lieu d'implantation du logement (commune, établissement public de coopération intercommunale, département, région, notamment). Cette aide doit prendre la forme : - soit d'une subvention, - soit d'une bonification permettant l'octroi d'un prêt à 0 % ou à un taux inférieur à ceux du marché. Le montant de la subvention ou de la bonification doit atteindre un montant minimum variable suivant le nombre d'occupants du logement et sa localisation géographique : soit d'une mise à disposition du terrain sur lequel sera implantée la construction par bail emphytéotique ou bail à construction (bail de longue durée) pour un loyer limité (inférieur à 15 euros par an). - Pour quelle durée ? L'emprunteur rembourse le prêt à 0 % par mensualités constantes sur une durée de 6 à 22 ans en fonction de ses revenus (9 à 24 ans en cas de prêt à 0 % majoré) : plus ses revenus sont élevés plus la durée du prêt est courte. 5.4.2 Le prêt à 0% dans la CCPA Dans la CCPA, les demandes de Prêt à 0 % sont variables selon ces années mais ne descendent jamais en dessous de 130. En 2006, elles atteignent le nombre de 213. L’augmentation des demandes entre 2004 et 2005 est due à la réforme du prêt à 0% en 2005. Celle-ci a étendu le prêt au secteur de l’occasion. Au total, les demandes de prêt à 0% dans la CCPA représentent 15,6 % des demandes à l’échelle du Finistère, sachant que BMO, à elle tout seule, représente déjà 35 % des demandes. Répartition des demandes de Prêt à 0 % entre 1997et 2006 Source : ADIL 29 EPCI CC Aulne Maritime CCPC CC Lesneven - Côte des Légendes CC Plabennec et des Abers CC Pays d’Iroise CC Landerneau-Daoulas Brest métropole océane Pays de Brest 1997 14 38 98 169 174 180 340 1 013 1998 16 44 116 157 204 178 243 958 1999 16 52 116 202 219 166 267 1038 2000 17 48 110 145 152 156 201 829 2001 10 36 80 144 131 154 139 694 2002 12 41 75 151 135 128 141 683 2003 15 39 103 141 154 123 156 731 2004 32 36 71 138 107 136 89 609 2005 50 72 151 223 228 300 1 011 2 035 2006 49 60 151 213 236 281 1 172 2 162 Les données de l’Adil permettent de détailler les demandes de prêt à 0 % et d’identifier la destination de ces prêts : construction neuve, achat de maison sur plan ou acquisition-amélioration dans de l’habitat ancien. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 89 total 231 466 1 071 1 683 1 740 1 802 3 759 10752 Détails des demandes de prêt à 0 % selon le type d’opération, en 2005 et 2006 Source : ADIL 29 2005 2006 Achat d’une maison neuve 6 2 Individuel Collectif Construction Construction Achat d’un AcquisitionAcquisitionterrain (hors appartement amélioration amélioration compris terrain) neuf 96 25 90 1 5 72 28 109 2 Malgré une diminution des demandes entre 2005 et 2006, le nombre de prêts à 0 %, accordés pour de l’acquisition-amélioration, a augmenté dans la CCPA. La réforme de 2005, qui a permis d’étendre le prêt à 0 % au marché de l’occasion, a diffusé et fait progresser l’intérêt pour le prêt à 0 %. Si l’on met en lien les 248 ventes dans l’occasion et les 109 prêts à 0 % accordés pour de l’acquisitionamélioration, ce sont 43,9% des ventes de 2006 qui ont fait l’objet du prêt. La construction neuve avec terrain attire aussi les primo-accédants. En 2006, 33,6% des constructions de maisons en individuel pur ont fait l’objet d’un prêt à 0%. Les prêts à 0 % ont leur importante dans l’accession à la propriété. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 90 MARCHES FONCIER ET IMMOBILIER A retenir… Marché de l’occasion - Marché dominant par rapport au marché foncier Baisse des ventes en 2006 qui, d’après les professionnels, devrait se confirmer en 2007 Des prix en constante augmentation qui néanmoins présentent des signes de fléchissement pour l’année 2007 Un marché immobilier source d’exclusion Des acheteurs brestois en début de parcours résidentiel (25-39 ans) et une part significative d’acheteurs extérieurs au département. Marché foncier / construction neuve - Baisse des ventes de terrains à bâtir, à relativiser avec la hausse de la construction neuve Des prix qui ont fortement augmenté en 2005-2006 Des budgets fonciers de plus en plus élevés Des tailles de parcelle assez élevées bien qu’elles soient en diminution Des acheteurs qui demeurent majoritairement employés-ouvriers et qui ont moins de 39 ans. Forte augmentation de la construction neuve depuis 2001 et qui devrait persister en 2008 Explosion du nombre de logements collectifs construit en 2007 Prêt à Taux Zéro - Des demandes de prêts à taux zéro assez importantes qui traduisent l’importance d’une accession de ménages à revenus moyens Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 91 6. Le parc locatif 6.1 Un parc HLM peu développé 6.1.1 Un parc locatif social en progression Les bailleurs sociaux, propriétaires et gestionnaires du parc HLM majoritaires dans la CCPA, sont les suivants : Répartition du parc HLM par bailleur social en 2006 Source : OPS 2006 BMH Aiguillon Habitat 29 Nombre de logements 16 47 165 Armorique Habitat 270 Part 3% 8,9% 31,5% 51,6% Total 498 Actuellement, la majeure partie du parc est possédée par Armorique Habitat. Le parc social dans la CCPA est réparti de manière inégale. On constate une concentration des logements HLM à Plabennec (33% du parc), mais elle est moins marquée que dans d’autres territoires dans leur ville centre. Le parc social de la CCPA en 2006 Source : DRE Bretagne / Filocom 2003 – Traitement : Adeupa de Brest 14 Nombre de logements sociaux Répartition des HLM Taux de logements sociaux14 Loc-Brevalaire 0 - - Tréglonou 0 - - Kersaint-Plabennec 8 2% 2% Coat-Méal 12 2% 4,2% Saint-Pabu 20 4% 2,9% Le Drennec 20 4% 3,4% Landéda 32 6% 2,4% Bourg-Blanc 34 7% 3,1% Plouvien 36 7% 2,7% Plouguin 49 9% 6,6% Lannilis 62 12% 3,4% Plouguerneau 79 15% 3% Plabennec 171 33% 6,4% CCPA 523 100% 3,8% Nombre de logements sociaux sur le nombre de résidences principales en 2003 selon filocom Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 92 Les taux de logements sociaux sont assez faibles sur l’ensemble de la Communauté de Communes. Plouguin et Plabennec dépassent les 6% de logements sociaux. Les autres communes ont des taux entre 2% et 4%, ce qui est assez faible. Evolution du nombre de logements HLM entre 2002 et 2006 Source : DRE Bretagne 2002 2006 Loc-Brevalaire 0 0 Taux d'évolution annuel - Tréglonou 0 0 - Kersaint-Plabennec 8 8 0% Coat-Méal 12 12 0% Saint-Pabu 8 20 25,7 % Le Drennec 20 20 0% Landéda 19 32 13,9 % Bourg-Blanc 26 34 6,9 % Plouvien 36 36 0% Plouguin 49 49 0% Lannilis 62 62 0% Plouguerneau 63 79 5,8 % Plabennec 179 171 -1,1 % CCPA 482 523 2,1 % Pays de Brest 18 882 20 327 1,9 % Entre 2002 et 2006 le parc HLM a surtout progressé dans certaines communes comme Saint-Pabu ou Landéda, qui étaient faiblement pourvues auparavant. En revanche, la commune de Plabennec a vu son nombre de logements sociaux diminuer. Six des communes n’ont pas vu leur parc évoluer entre 2002– 2006. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 93 Actuellement, plusieurs projets sont en cours dans les communes de la CCPA. Nous avons repris les autorisations délivrées entre 2005 et 2007 pour des projets de logements sociaux : - À Plabennec, six logements en collectif vont être construits par Brest Métropole Habitat dont cinq T4 et un T3. Le Logis Breton y prévoit huit logements individuels groupés. Armorique Habitat prévoit trois opérations de quatre, et deux fois six logements individuels. Douze des logements sont des T4, le reste correspond à du T3. A Plabennec un projet d’une vingtaine de logements reste à définir avec Brest Métropole Habitat. En tout, ce sont 50 logements qui vont être en construction les deux prochaines années à Plabennec. - À Plouguin, quatre logements T2 en collectif et deux logements en individuel groupé (T2, T3) seront mis à disposition par Armorique Habitat. Six logements vont donc venir s’ajouter au parc public de Plouguin. - A Plouguerneau, 25 logements sociaux sont prévus dont 12 appartements (4 T3 et 8 T2), 4 maisons en locatif et 9 maisons en accession (PSLA). - À Plouvien, cinq nouveaux logements en collectif (T3-T4) vont être construits par Armorique Habitat. - À Saint-Pabu, deux opérations de collectif sont prévues par Brest métropole habitat,l’une avec deux T2, trois T3 et deux T4 et l’autre avec deux T1, un T2 et un T3. C’est donc 11 logements qui viennent compléter le parc public de Saint-Pabu. - À Landéda, cinq logements sont en construction par Habitat 29 dont deux T4 et trois T5. Aiguillon Construction prévoit à Landéda, dix logements collectifs dont quatre T2 et six T3. - À Bourg-Blanc, deux logements en individuel groupé sont programmés par Brest Métropole Habitat. En tout, ce sont 114 nouveaux logements HLM qui devraient bientôt s’ajouter au parc public actuel dans la CCPA. 6.1.2 L’état du parc HLM en 2006 (enquête OPS 2006 et autres données des bailleurs sociaux) 95,2 % du parc HLM de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers ont été traités par l’enquête d’occupation du parc social (OPS), ce qui permet d’avoir une vision quasi complète de l’état actuel du parc de logement social en 2006. Répartition du parc HLM par taille Source : OPS 2006 Bourg-Blanc Coat-Meal Le Drennec Kersaint-Plabennec Landeda Lannilis Plabennec Plouguerneau Plouguin Plouvien Saint-Pabu CCPA T1 2 7 0 0 0 8 11 6 4 6 0 44 T2 13 1 13 3 5 16 48 27 23 17 3 169 T3 10 2 5 4 21 17 59 22 10 7 11 168 T4 9 2 2 1 6 2 40 15 12 5 6 100 T5 et + 0 0 0 0 0 1 12 4 0 0 0 17 Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 Total 34 12 20 8 32 44 170 74 49 35 20 498 94 La majeure partie du parc HLM correspond à des logements de taille moyenne (T2, T3). C’est la commune de Plabennec qui accueille la plus grande diversité de taille de logement (du T1 au T5 et plus). Période de construction du parc de logement locatif public Source : Armorique Habitat, Habitat 29 et BMH Bourg-Blanc Coat-Meal Le Drennec Kersaint-Plabennec Landeda Lannilis Plabennec Plouguerneau Plouguin Plouvien Saint-Pabu CCPA De 1960 à 1980 6 7 10 De 1980 à 1990 6 8 91 12 18 10 29 12 6 162 53 De 1990 à 2000 17 4 10 2 10 26 57 13 6 3 8 156 Après 2000 13 4 18 22 6 16 6 8 12 105 Fin 2007, d’après les données des bailleurs sociaux, 34% des 476 logements renseignés, datent d’avant 1980. Ce parc ancien peut montrer certains signes de vétusté s’il n’a pas été réhabilité. Il se situe majoritairement dans la commune de Plabennec. Cependant, 32% des logements ont été construits entre 1990 et 2000 et la période actuelle (après 2000) a aussi été favorable à la construction de nouveaux logements HLM. Répartition des ménages du parc HLM selon leurs ressources annuelles en 2006 (en euros) Source : OPS 2006 25% CCPA 20,1% 20% 20,7% 20,7% 18,7% 19,5% Pays de Brest 16,3% 15,2% 15% 13,7% 11,6% 11,9% 9,6% 10% 5,6% 7% 6,6% 5% 0% sans < 3 000 3 à 6 000 6 à 9 000 9 à 12 000 12 à 15 000 > 15 000 En ce qui concerne les locataires, la CCPA compte seulement 28 personnes sans ressources au sein de son parc HLM. En pourcentage, c’est nettement moins important que dans le Pays de Brest et en particulier comparé à la Presqu’île de Crozon qui accueille 13% de locataires sans ressource. De plus, 64,7 % des locataires ont des ressources supérieures à 6 000 €/an. Néanmoins, 20% ont un revenu entre 3 000 et 6 000 € par an sachant que 6 000 €/an est équivalent à 500 €/mois. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 95 Moyenne des loyers par bailleur social (en euros) Source : Armorique Habitat, Habitat 29 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 459 454 340 283 251 Loyer le plus élevé Loyer moyen 141 Loyer le moins élevé Armorique Habitat Habitat 29 Le loyer moyen pratiqué chez Armorique Habitat est moins élevé que celui d’Habitat 29 mais occulte une différence de 313 euros entre le loyer le plus cher et celui le moins élevé. Habitat 29 pratique des loyers plus homogènes sur l’ensemble de son parc. La diversité des loyers dans le parc d’Armorique Habitat peut traduire la différence de revenus qui peut exister entre les locataires du parc public. Composition des ménages du parc HLM en 2006 Source : OPS 2006 60% 54% CCPA 50% Pays de Brest 43% 40% 30% 25,2% 18,5% 20% 15,2% 11,6% 10% 8,4% 9,5% 3,8% 4,7% 1% 2,3% 0% 1 pers 2 pers 3 pers 4 pers 5 pers 6 pers ou + En comparaison au parc HLM du Pays de Brest, celui de la CCPA est davantage composé de personnes seules (54%). En revanche, les couples sont moins présents que dans l’ensemble du parc du Pays de Brest. Les familles monoparentales représentent 14% des ménages du parc, c'est-à-dire 70 ménages. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 96 Répartition des locataires du parc HLM selon leur âge Source : OPS 2006 35% 29,3% 30% CCPA 31,5% Pays de Brest 27,2% 25% 22,9% 22,5% 20% 14,2% 13,7% 15% 11,8% 10,8% 11,4% 10% 5% 0% < 30 ans 30 à 45 ans 45 à 60 ans 60 à 75 ans > 75 ans La part des plus de 75 ans est très importante dans le parc HLM. Avec la Communauté de Communes de Lesneven-Côte-des-Légendes, la CCPA accueille la part de personnes âgées la plus importante (pour les autres Communautés de Communes les plus de 75 ans sont inférieurs à 16 %). Cette présence des personnes âgées explique le nombre important de personnes seules. Sinon le parc est majoritairement composé de personnes entre 30 et 45 ans. Les moins de 30 ans ne représentent que 11 % des occupants du parc HLM. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 97 Ancienneté des locataires du parc HLM en 2006 Source : OPS 2006 35% 30% CCPA 31,5% 28,3% Pays de Brest 25,3% 25% 20,6% 20% 19,7% 16,9% 18,9% 16,7% 14,1% 15% 10% 7% 5% 0% < 3 ans 3 à 5 ans 6 à 10 ans 11 à 20 ans > 20 ans Les locataires présents depuis moins de 3 ans ainsi que ceux présents depuis plus de 20 ans sont moins nombreux proportionnellement que dans le Pays de Brest. On est davantage sur des durées d’occupation entre 3 à 10 ans. A l’échelle communale, Plabennec et Plouvien accueillent la quasi-totalité des locataires présents depuis plus de 20 ans dans le parc HLM. Ce sont aussi les communes qui ont le parc le plus ancien. À l’inverse, Coat-Méal accueille à 80% des locataires présents depuis moins de 3 ans dans son parc. 6.1.3 Une demande supérieure à l’offre Fin 2007, Armorique Habitat enregistre une demande de 358 personnes, afin d’intégrer son parc locatif public. Les demandes sont plus nombreuses que dans la CC de Lesneven Côte des Légendes mais inférieures à celles enregistrées dans la CCPI. En 2007, 22 logements ont été attribués par l’organisme. Cette demande se dirige à 66% vers du T2, T3. Les T1 ne représente que 8% de la demande. Les demandeurs sont à 35% des célibataires et l’âge moyen est de 43 ans, ce qui est comparable à l’âge moyen des demandeurs de la CC de Lesneven-Côte-des-Légendes mais beaucoup plus élevé que dans la CCPI où l’âge moyen est de 30 ans. Habitat 29 a comptabilisé 191 demandes renouvelées ou enregistrées et toujours en attente au 31/12/2007. Ces demandes sont supérieures à celles des Communautés de Communes voisines. En 2007, Habitat 29 a attribué 18 logements dans la CCPA. Le profil des demandeurs dans ce parc diffère de peu celui des demandeurs d’Armorique Habitat. Ce sont des personnes seules à 37 %, âgées de moins de 40 ans (58%) qui recherchent à 46% un T3 et à 30% un T2. Leur souhait se dirige particulièrement vers de l’habitat individuel (à 64%). 41% de ces demandeurs ont des ressources inférieures à 20% du plafond PLUS. A BMH, ce sont 38 demandes qui ont été enregistrées en 2007. 58 % de ces demandes proviennent de personnes seules, de moins de 40 ans qui recherchent essentiellement du T2, T3. 60% des demandeurs ont des ressources inférieures à 40 % des plafonds PLUS. Sur les 38 demandes, 4 ont été satisfaites dans l’année dans le parc de BMH dont 3 dans la CCPA. D’après le numéro unique géré par la DDE, en 2008 275 demandeurs (demandes renouvelées depuis moins d’un an) sont en attente d’un logement. Sur l’année 2007, le taux de satisfaction est de 1/10, ce qui oblige à se poser quelques questions sur l’offre en logement. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 98 En ce qui concerne les logements en PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration), il en existe trois dans la CCPA dans les communes de Lannilis, Plouguerneau et Plouvien. D’après une étude de la DRE, les besoins en PLAI ont été estimés à 6 logements dans le territoire. 6.2 Un parc locatif privé supérieur au public 6.2.1 Un parc privé important Part du locatif privé dans les résidences principales Source : Filocom 2003 Logements locatifs du parc privé 0 Part dans les résidences principales 0 Tréglonou 26 13,9 % Coat-Méal 39 14,8 % Kersaint-Plabennec 54 13,9 % Plouguin 57 7,8 % Saint-Pabu 61 9,3 % Drennec 64 11,0 % Bourg-Blanc 138 12,7 % Landéda 165 12,5 % Plouvien 265 20,4 % Lannilis 341 18,8 % Plouguerneau 358 13,8 % Plabennec 451 16,9 % 2 019 14,8% Loc-Brevalaire CCPA En 2003, le parc locatif privé représente 14,8 % des résidences principales. A l’échelle du Finistère, ce sont 17,8 % des résidences principales qui sont à destination de la location. Plouvien est la commune où le locatif privé tient la plus grande place dans les résidences principales. En revanche, c’est à Plabennec que le nombre de locations est le plus important avec 451 logements locatifs privés. A l’échelle de la CCPA, le locatif privé est à 71% de l’habitat individuel. Le logement collectif est peu développé, mis à part dans la commune de Lannilis où il représente 46% du locatif privé. Toutefois, au vu du nombre d’opérations de logements collectifs autorisées entre 2005 et 2007, leur représentation devrait augmenter. Surface habitable des logements locatifs privés Source : Filocom 2003 CCPA Finistère Moins de 35 m² De 35 à 75 m² Plus de 75 m² 6,7 % 19,6 % 45,1 % 50,1 % 48,1 % 30,3 % Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 99 Comme dans le secteur locatif social, l’offre en petits logements est très faible. Les logements de moins de 35 m² ne représentent que 6,7%. En comparaison au département, ce taux est très faible. En revanche, les logements de plus de 75m² sont davantage représentés dans la CCPA que dans le Finistère. Répartition des logements locatifs selon l’ancienneté Source : Filocom 2003 Avant 1948 Entre 1948 et 1990 Après 1990 CCPA 45,1 % 33,7 % 21,2 % Finistère 37,8 % 46,9 % 15,3 % La part importante de logements datant d’avant 1948 peut sous-entendre des problèmes d’inconfort et de vétusté, si les logements n’ont pas subi de réhabilitation. En revanche, 21% des logements datent d’après 1990, ce qui est assez récent. Le parc de logements locatifs privés Âge des locataires du parc locatif privé Source : Filocom 2003 60% 55,7% CCPA 48,2% 50% Finistère 40% 27,5% 30% 25,6% 20% 10% 7,5% 10,2% 6,9% 7,2% 5,9% 5,3% 0% < 25 ans 25 à 39 ans 40 à 59 ans 60 à 75 ans 75 ans et plus La part des jeunes est importante dans le parc locatif privé, 55,7% sont âgés entre 25 et 39 ans, ce qui est supérieur au taux finistérien. Le reste de la structure par âge est semblable à celle du Finistère. Le parc locatif privé accueille majoritairement des personnes en début de parcours résidentiel. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 100 6.2.2 Certains locataires du parc privé, éligibles au parc public Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 101 Les personnes dont les revenus sont inférieurs à 30% des plafonds HLM ont normalement des difficultés financières à trouver un logement dans le parc privé, ou ensuite de s’y maintenir. Dans la CCPA, cinq communes accueillent 10 à 15 % de locataires du parc privé avec des revenus inférieurs à 30 % des plafonds HLM. Ces locataires sont des demandeurs potentiels de logements dans le parc public. Mais si l’on rapproche à ces données le taux de HLM dans ces communes, le nombre de logements sociaux n’est pas suffisant pour accueillir ces personnes. Les logements conventionnés du parc privé ont aussi un rôle important à jouer dans l’offre de logements accessibles aux personnes modestes. Ce parc peut être amené à être développé. En effet, entre 1993 et 2005, d’après filocom, 39 logements ont été réhabilités dans le cadre d’un conventionnement. En 2007 dans la CCPA, ce sont 67 ménages qui ont fait appel au Fond de Solidarité Logement. 55 ont bénéficié de ces aides pour se maintenir ou accéder à un logement. Ces demandes concernent à 43% l’accession à un logement, à 93% dans le parc privé. Les demandes de FSL pour le maintien dans un logement, concernent le paiement des factures d’eau et touchent de la même manière des ménages du parc public et du parc privé. Ces bénéficiaires montrent qu’il est difficile d’avoir un logement dans le parc privé. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 102 PARC LOCATIF PUBLIC ET PRIVE A retenir… Parc locatif social : - Des taux d’HLM très faibles, compris entre 0 % et 6,6 % Une relative concentration du parc social sur Plabennec Des locataires âgés et seuls Des difficultés financières peu présentes chez les locataires… …mais une durée d’ancienneté dans le parc assez importante, souvent supérieure à 5 ans Parc locatif privé : - Un parc privé important : 4 logements du parc locatif sur 5 sont privés Un parc réparti sur l’ensemble des communes de la CCPA Des logements utilisés en début de parcours résidentiel par des jeunes locataires Des locataires souvent éligibles au parc social Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 103 7. Accueil spécifique d’hébergement et structures 7.1 Populations démunies 7.1.1 La précarité Les allocataires CAF En 2006, le seuil de pauvreté est de 738,6 euros par mois et par unité de consommation. Ce montant fixé par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) est estimé à partir de l’enquête budget-famille et actualisé par la comptabilité nationale. Il correspond à 50 % du niveau de vie médian (soit 1 477,2 euros) et ne tient pas compte des personnes de plus de 65 ans et des étudiants. Allocataires15 CAF sous le seuil de bas revenus en 2006 Source : CAF 115 143 442 184 173 344 202 369 28 840 58 615 605 4 118 ND 11 48 22 24 51 34 64 5 159 11 122 133 684 Taux d'allocataires sous le seuil de bas revenus ND 7,7 % 10,9 % 12 % 13,9 % 14,8 % 16,8 % 17,3 % 17,9 % 18,9 % 19 % 19,8 % 22 % 16,6 % 2 821 594 21 % 4 369 705 16,3 % Allocataires CAF Allocataires sous (hors étudiants et le seuil de bas + 65 ans) revenus Coat-Méal Kersaint-Plabennec Plouvien Le Drennec Saint-Pabu Bourg-Blanc Plouguin Landéda Loc-Brévalaire Plabennec Tréglonou Plouguerneau Lannilis CCPA CC Lesneven Côte des Légendes CC Pays d’Iroise La CCPA accueille 684 allocataires CAF dont le revenu se situe sous le seuil de bas revenu. Ils représentent 16,6 % des allocataires CAF (hors étudiants et plus de 65 ans) ce qui est loin en dessous 15 Allocataire : Les allocataires des Caisses d’Allocations Familiales sont les personnes qui perçoivent au moins une allocation au regard de leur situation monétaire et familiale. Les autres membres de la famille de l’allocataire (conjoint, enfants et autres personnes à charges) sont appelés les ayants droit. L’ensemble formé par les allocataires et leurs ayants droit représente les personnes couvertes par les allocataires ou la population bénéficiaire. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 du taux finistérien de 30,6 %. Les communes qui concentrent le plus d’allocataires sous le seuil de pauvreté sont Plabennec, Lannilis et Plouguerneau. Tréglonou a un taux d’allocataires CAF sous le seuil de bas revenus de 19 %. Ce taux est à relativiser car il ne représente qu’uniquement 11 personnes. Bénéficiaires des minima sociaux et les RMIstes Bénéficiaires des minima sociaux et la part des RMIstes en 2006 Parmi l’ensemble des allocataires CAF (5 123 personnes dans la CCPA), 19% Part de la touchent les minima sociaux. Les Population population couverte bénéficiaires du RMI sont majoritaires couverte par des par les minima dans les communes de Landéda, Saintminima sociaux16 sociaux bénéficiant Pabu et Plabennec. Dans le reste des du RMI (en %) communes ce sont les bénéficiaires de Coat-Méal 14 ND l’Allocation Adultes Handicapés qui Tréglonou 16 43,7 % sont le plus représentés. A l’échelle de Kersaint-Plabennec 22 ND la CCPA, ils représentent 53,9% des Le Drennec 31 45,2 % allocataires de minima sociaux. En comparaison au Finistère, le poids Saint-Pabu 31 48,4 % du RMI chez les bénéficiaires de Plouguin 43 32,6 % minima sociaux dans la CCPA est Bourg-Blanc 52 13,5 % moins important (37% pour 48,6%). Plouvien 59 16,9 % Landéda 87 49,4 % A l’échelle du territoire d’action sociale Lannilis 156 30,8 % Lesneven Abers Iroise, la situation est Plouguerneau 216 33,8 % globalement favorable au regard des Plabennec 230 53 % autres territoires, avec notamment un Source : CAF CCPA CC Lesneven Côte des Légendes CC Pays d’Iroise Finistère 957 37 % 916 39,7 % 776 46 % 48,6 % nombre de bénéficiaires du RMI parmi les plus bas. En effet, les personnes qui cumulent des difficultés sociales et financières, se déplacent à Brest pour trouver des solutions plus nombreuses et plus adaptées. Le salariat pauvre Une nouvelle préoccupation émerge concernant les personnes disposant d’un emploi salarié mais qui, faute de revenus suffisants, ont de plus en plus recours à des aides financières. Cet élément renvoie particulièrement à la question de l’accessibilité au logement puisqu’aux tensions qui affectent le marché local (loyers et prix de l’immobilier élevés), se greffent les problèmes de surendettement des ménages. A ce propos, la Commission Locale de Luttes contre les Exclusions traite de plus en plus de dossiers de « travailleurs pauvres » qui exercent leur activité dans la pêche, le maraîchage ou comme saisonnier, que dans le reste du Finistère. Ainsi, à l’échelle du département, 16 % des demandeurs d’aides qui sollicitent la commission sont salariés quand ils sont 21 % à l’échelle du territoire « Iroise, Abers, Lesneven » en 2007. Alors qu’en 2005, ces mêmes personnes ne représentaient que 15,7 % des demandes d’aides financières. Pour moitié, ces personnes sont originaires de Brest mais, ne parvenant 16 Les minima sociaux regroupent les allocations de type Revenu Minimum d’Insertion, Allocation Adultes Handicapés et Allocation Parent Isolé. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 105 pas à trouver de logement dans l’agglomération, elles s’en éloignent et viennent s’installer dans une des communes du territoire d’action sociale même si elles doivent faire face à des problèmes de mobilité et au manque de certains services de proximité A titre d’exemple, la commune de Plouguerneau présente une population très contrastée. D’un côté elle affiche un nombre élevé de résidences secondaires dans lesquelles résident épisodiquement des ménages aisés, elle accueille une nouvelle population à l’année sans problème financier, et de l’autre une certaine partie des locaux font face à de sérieux problèmes de précarité. 7.1.2 L’offre sociale et l’accompagnement : Le Fond de Solidarité pour le Logement Le Fond de Solidarité pour le Logement (FSL) permet, en partie, d’évaluer les situations sociales difficiles de certains ménages. Il s’agit d’un dispositif géré par le Conseil Général du Finistère en partenariat avec des co-financeurs. Il s’adresse aux ménages éprouvant des difficultés particulières pour accéder et se maintenir dans un logement décent et pour y disposer de la fourniture d’eau, d’énergie et de services téléphoniques. Il est l’un des outils de mise en œuvre du droit au logement. Il peut attribuer des aides, sous certaines conditions, en tenant compte de l’importance et de la nature des difficultés du ménage. Il fonctionne sur le principe de la subsidiarité et peut être sollicité après que le ménage ait fait valoir ses droits. L’attribution d’une aide est décidée, en fonction de l’appréciation de son opportunité, par une commission regroupant les partenaires acteurs dans la lutte contre les exclusions (la CCLE). Mais tous les ménages en difficulté n’ont pas nécessairement recours au FSL. Un travail en amont est fait par les travailleurs sociaux qui évaluent certaines situations comme non éligibles au FSL et qui n’incitent pas la personne à transférer son dossier en commission. Demandes de Fonds de Solidarité Logement en 2007 Source : Action sociale du territoire Lesneven-Abers-Iroise Demandes pour Accès Bourg-Blanc Coat-Méal Landeda Lannilis Le Drennec Loc-Brévalaire Plabennec Plouguerneau Plouguin Plouvien Saint-Pabu CCPA 3 1 2 9 1 3 8 2 29 Demandes Maintien Accordées Refusées Les demandes de Fonds de Solidarité Logement (FSL), confirment la présence 1 4 de personnes en situation précaire dans 1 la commune de Plouguerneau. En effet, 2 4 celle-ci concentre 25 demandes de FSL 5 12 2 sur les 67 dossiers déposés dans la 1 CCPA. Viennent ensuite, Lannilis avec 1 1 14 demandes et Plabennec (11 8 9 2 demandes). Les autres communes sont 17 17 8 très peu concernées. Dans la CCPA, les 3 3 demandes concernent majoritairement 1 1 le maintien dans le logement. 2 38 55 12 Le logement d’urgence Dans la CCPA il existe deux logements d’urgence dans la commune de Plabennec. Le logement d’urgence est une structure officielle intra-communale gérée par la commune de Plabennec, mais reste ouvert à l’ensemble de la population de la Communauté de Communes. Il n’existe pas de commission d’attribution pour ce logement d’urgence. Un hébergement relais est présent dans la commune de Plouguerneau Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 106 8.1.3 Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Démunies Le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Démunies (PDALPD) vient d’être validé par le Conseil Général. Il aborde plusieurs problématiques sur le droit, l’accession et le maintien dans le logement. Le public concerné par le plan a été redéfini par l’ensemble des partenaires, des acteurs locaux de l’habitat et de l’action sociale. Il s’adresse donc aux ménages dont les caractéristiques sociales et économiques constituent un handicap à l’accès ou au maintien dans le logement. Le diagnostic, qui porte sur la situation actuelle, est territorialisé par Pays. Il dégage les tendances et les problèmes spécifiques de chaque territoire afin d’y apporter des réponses adaptées. Le diagnostic relatif au Pays de Brest fait apparaître les tendances suivantes : - une part significative de personnes seules et ou de familles monoparentales, - des bénéficiaires de minima sociaux (50 % des situations repérées), - une insuffisance d’offres en logements sociaux d’urgence, et en PLAI dans l’ensemble du Pays. Un manque de solutions accessibles de logement, particulièrement marqué en dehors de Brest métropole océane, - le vieillissement de la population et l’isolement en milieu rural, - un public très désociabilisé, non accessible à un accompagnement social vers un logement autonome, - une absence de solutions en termes d’offre de logement et en hébergement sur le secteur rural et littoral, - l’intérêt d’organiser des concertations avec les intercommunalités pour suivre les parcours des ménages en difficultés. En ce qui concerne les actions, les éléments suivants peuvent concerner la CCPA : - fiabiliser la connaissance des ménages, - créer un observatoire nominatif des logements indignes, - lutter contre l’habitat indigne et l’insalubrité, - sensibiliser les ménages modestes aux moyens de réduire leurs factures d’eau et d’énergie, - améliorer la prévention des expulsions et les actions d’accompagnement social correspondantes, - développer le parc très social public de qualité (PLAI), - développer l’offre en direction des jeunes, - développer et améliorer l’offre en logements-foyers pour personnes âgées et handicapées, - développer l’adaptation de l’habitat public et privé pour le maintien à domicile. Le PLH prendra en compte lors de la définition des orientations et l’élaboration du programme d’actions, les objectifs et les actions préconisés par le PDALPD. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 107 7.2 Personnes âgées 7.2.1 Le vieillissement 682 personnes sont bénéficiaires de l’allocation personnalisée à l’autonomie dans la CCPA. Ils sont majoritairement localisés dans la commune de Plouguerneau. La part la plus importante des bénéficiaires concerne les plus de 75 ans. Nombre de bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie et leur répartition par âge en 2006 Source : Conseil Général du Finistère Coat-Méal Kersaint-Plabennec Le Drennec Saint-Pabu Plouguin Bourg-Blanc Landéda Plouvien Lannilis Plabennec Plouguerneau Tréglonou CCPA Bénéficiaires APA (en effectif) 13 13 16 28 30 49 69 75 89 99 201 682 Part des plus de 60 ans Part des plus de 75 ans 10,6 % 9,3 % 5,9 % 6,7 % 8,7 % 8,6 % 9,2 % 14,7 % 8,1 % 7,6 % 11,3 % 9,3 % 39,4 % 27,7 % 21 % 22,2 % 28,6 % 21,6 % 26,1 % 49,3 % 20,5 % 23,6 % 33,8 % 27,4 % Le vieillissement de la population, en général, pose la question de l’offre de logements accessibles et adaptés à la perte de mobilité et de l’hébergement, et ce quel que soit le niveau de ressources de la population. Certaines communes réfléchissent à la réalisation de structures et de logements adaptés aux personnes âgées. 7.2.2 Structures d’hébergement pour personnes âgées Sept établissements d’accueil médicalisés pour personnes âgées existent dans la CCPA : - - - La résidence du Penty, unité spécifique pour la Maladie d’Alzheimer et troubles apparentés, est localisée dans la commune de Lannilis. Cette unité dispose de 10 lits maison de retraite pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, de 10 places d’accueil de jour et de 3 hébergements temporaires pour soulager les familles. Dans la commune de Bourg-Blanc, la maison de retraite est composée de 119 places. Une unité Alzheimer a été mise en place et dispose de 38 lits dont 2 dédiés à l’hébergement temporaire et 2 aux urgences. La maison de retraite intercommunale des Abers est divisée en trois sites : à Lannilis où 120 lits sont disponibles, à Landéda avec 84 lits, et à Plouguerneau où 81 lits sont mis à disposition. La maison de retraite de Saint Pierre à Plabennec peut accueillir jusqu’à 120 places dont une est consacrée à l’hébergement temporaire. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 108 Il existe un projet de « résidence séniors » dans la commune de Plouguerneau, de deux immeubles de 32 logements locatifs, exclusivement des T1 et T2, ainsi qu’un lotissement de 10 maisons locatives. D’autres communes réfléchissent à des logements spécifiques pour les personnes âgées. Il existe deux centres locaux d’information et de coordination (CLIC) dans les communes de Plabennec et de Lannilis. Ces CLIC permettent de diffuser des informations aux personnes âgées ou à leur famille sur les droits sociaux et de les guider dans leurs démarches administratives. D’après les personnes en contact avec le public « personnes âgées », l’accueil en maison de retraite est suffisant pour répondre au besoin de la CCPA. En revanche, il existe un véritable manque au niveau de l’hébergement temporaire. Certaines familles ne trouvent pas de solution pour leurs parents lorsqu’elles souhaitent partir en vacances. Surtout que certaines places d’hébergements temporaires sont utilisées dans l’attente qu’une place en maison de retraite se libère. 7.2.3 Maintien à domicile Les services de maintien à domicile proposés aux personnes sont relativement bien développés avec l’ADMR (Association de l’Aide à Domicile en Milieu rural) présente dans plusieurs communes : BourgBlanc, Plabennec, Plouguerneau, Lannilis et Saint-Pabu. L’association de développement sanitaire localisée à Plabennec permet aussi le maintien à domicile de certaines personnes âgées par du portage de repas et des soins. De plus, Prestadomicile, une société de services à domicile présente dans l’ensemble du territoire de la CCPA, propose une multitude de services, allant du ménagerepassage, au bricolage jusqu’à la promenade des animaux et une assistance à l’informatique. Le SIAD, dépendant de la maison de retraite de Lannilis, propose des soins infirmiers et effectue des toilettes pour certaines personnes dépendantes qui sont toujours à domicile. L’ensemble des communes de la CCPA sont couvertes par des services à la personne, ce qui permet à de nombreuses personnes âgées de rester à domicile. Seule la commune de Plouguerneau fait face à un manque au niveau des soins infirmiers et de la toilette. En effet, le SIAD ainsi que les cabinets privés sont saturés. Face à l’éparpillement des lieux d’habitation et à la faiblesse des transports en commun, la question de la mobilité est un enjeu majeur. La présence des commerces de proximité, des aides ménagères, la solidarité familiale, celle du voisinage, pallient pour partie, aux difficultés de déplacement, de ravitaillement et d’isolement des personnes dont la mobilité est réduite. Le profil-type, identifié par les professionnels du Territoire d’Action Sociale, décrit une femme âgée, veuve qui touche des minimas sociaux et qui rencontre souvent des difficultés pour percevoir les subventions de l’ANAH afin d’adapter son logement. En effet, aujourd’hui pour tous travaux sanitaires (changement d’une baignoire en douche), il faut préalablement disposer d’un assainissement aux normes. Cela, n’est pas sans poser de problèmes de coût. Certaines personnes âgées, dont les ressources financières sont limitées, ne peuvent pas effectuer les travaux d’assainissement et donc ne bénéficient pas des aides de l’ANAH. Pour faire face, aux problèmes des surcoûts, le Pact-Arim du Finistère lance de plus en plus de travaux, soumis à un échéancier afin de répartir au mieux les dépenses. Malgré ce dispositif, le nombre de dossiers non abouti est grandissant. Le problème du coût des travaux remet en cause le maintien à domicile même si peu de solutions alternatives sont proposées. Il est important que les personnes âgées soient informées des aides qu’elles peuvent recevoir pour améliorer leur confort dans leur maison. Pour cela une anticipation est nécessaire. Il est plus difficile d’agir lorsque les problèmes sont déjà présents. Le Pact-Arim ainsi que les CLIC doivent jouer un rôle dans la communication et l’information auprès des personnes âgées. Des solutions intermédiaires (entre la maison et la maison de retraite) peuvent être trouvées afin de permettre le maintien à domicile tout en rapprochant les personnes des commodités du bourg et en leur Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 109 garantissant une certaine sécurité et certains services d’aide ménagère et de soins infirmiers. Certaines innovations dans ce domaine vont être nécessaires. 7.2.4 Orientations politiques du Conseil Général relatives à la vieillesse A l’échelle du Territoire d’Action Sociale, le Département souhaite favoriser le maintien à domicile dans de bonnes conditions : - accompagner le vieillissement, prévenir des dysfonctionnements qui y sont liés (troubles de la mémoire et du comportement) et orienter les personnes pour une prise en charge, - repérer les situations de maltraitance et établir les conditions d’une prévention auprès des familles, des professionnels et des institutions, - développer les réseaux d’intervention autour des personnes âgées (CLIC). 7.2.5 Bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé A noter également, que parmi les allocataires de minima sociaux, on dénombre une part d’adultes handicapés plus élevée à l’échelle du TAS Lesneven-Abers-Iroise que dans le reste du département : 63,1 % contre 50,8 % en 2002. Cette situation commune aux trois EPCI, ne trouve pas d’explication dans le nombre de places en établissements spécialisés, pas plus importante dans ce secteur. 7.3 Gens du voyage Conformément à la loi du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage : « Les communes participent à l’accueil des personnes dites gens du voyage et dont l’habitat traditionnel est constitué de résidences mobiles ». Le Conseil Général doit, en y associant les communes, élaborer avec le représentant de l’Etat, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Ce document doit répartir et programmer la réalisation d’aires d’accueil en fonction de la définition des besoins. Toutes les communes de plus de 5 000 habitants doivent y figurer. Seules les communes de Plabennec et de Plouguerneau sont concernées par cette loi. Sur la commune de Plouguerneau une aire d’accueil est prévue au Hellès. Cette aire comprendra 8 emplacements de 150 m² ainsi que des facilités communes. Sur la commune de Plabennec une aire d’accueil de 22 places existe déjà. Accueil spécifique et structures d’hébergement A retenir… - L’accumulation des difficultés sociales et financières existe peu dans la CCPA La commune de Plouguerneau ressort par son nombre de demandeurs de FSL Une identification difficile de la précarité sur le territoire Un maintien à domicile difficile pour les personnes âgées malgré la présence de services d’accompagnement Une capacité d’accueil des gens du voyage en adéquation avec le schéma départemental Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 110 8. L’accompagnement du développement de l’habitat 8.1 Urbanisme et foncier (Source : analyse des documents d’urbanisme) Communes Documents d’urbanisme exécutoires Etat d’avancement des documents d’urbanisme au 1er décembre 2007 (source : DDE 29) Objectifs d’accueil de population Atteindre 1 096 habitants à l’horizon 2015 Atteindre 1 415 habitants à l’horizon 2015 Atteindre 1 762 habitants à l’horizon 2015 Objectifs en termes de construction logements ou de permis de construire Disponibilités Réserves foncières communales en zone urbaine Zones U Zones 1AU ou 1 Na Zones 2AU ou 2 Na (après modification du PLU) 7 logements par an NR 5,8 ha 8,7 ha 0 ha NR 1,1 ha - 13 ha 0,5 ha 12 logements par an 7 ha 13,6 ha 9,4 ha 0 ha 3 ha 0 ha 32,8 ha (et 21,8 ha en 3AU) 0 ha Coat-Meal PLU rendu exécutoire depuis août 2006 Kersaint Plabennec PLU rendu exécutoire depuis juillet 2006 Le Drennec PLU rendu exécutoire en décembre 2007 Plabennec PLU rendu exécutoire en 2005 NR Entre 50 et 60 permis par an Plouguerneau PLU arrêté en septembre 2007 Atteindre 7 500 habitants à l’horizon 2017 50 logements par an NR 53,5 ha 32 ha 17,4 ha + emplacements réservés Plouguin PLU rendu exécutoire en 2008 NR 10 logements par an 3à4 ha 6,9 ha 12,9 ha 0 ha Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 Communes Tréglonou Documents d’urbanisme exécutoires Etat d’avancement des documents d’urbanisme au 1er décembre 2007 (source : DDE 29) PLU rendu exécutoire en 2007 Disponibilités Objectifs d’accueil de population Objectifs en termes de logements ou de permis de construire Zones U Zones 1AU ou 1 Na Atteindre 600 habitants à l’horizon 2013 3 logements neufs par an 4,1 ha 0,8 ha 6 ha Zones 2AU ou 2 Na (après modification du PLU) 0 ha POS modifié en juin 2005 - - - 2,1 ha 21,3 ha - Landéda POS - - - - - - Lannilis POS rendu exécutoire en 2001, modifié PLU en 2004 et 2007 - - - NR 57,1 ha (modification du POS en 2007) 21,2 ha (modification du POS en 2007) Loc-Brévalaire POS rendu exécutoire le 26 mars 1985 Carte communale en révision - - - - - Plouvien POS rendu exécutoire le 9 juillet 1993 PLU en cours d’élaboration - 10 à 15 logements par an 4,7 ha 6,6 ha 28 ha Révision simplifiée du POS, rendue exécutoire le 30 mars 2006 - - - NR 158 ha 9,7ha Bourg-Blanc Saint-Pabu Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 Réserves foncières communales en zone urbaine 0 ha 112 De manière générale, on remarque dans les PLU récents que les zones 1AU sont plus nombreuses que les zones 2AU. Peu de terrains sont gardés en réserve d’une urbanisation future. De plus, les zones 1AU ne font que trop rarement l’objet d’un schéma d’aménagement alors que celui-ci est nécessaire pour mettre en place un projet urbain sur la zone à urbaniser. Dans la pratique, ces zones 1AU sont considérées comme des zones urbanisées et les propriétaires, lorsqu’ils le peuvent, préfèrent revendre leur terrain au prix fort à des particuliers plutôt qu’à des lotisseurs. De plus, ils peuvent eux même diviser leur parcelle en plusieurs lots, en déposant une déclaration préalable à la mairie. Il est nécessaire que les volontés politiques soient bien inscrites dans les PLU et qu’elles puissent être appliquées par la suite. Dans les PLU, il est obligatoire d’indiquer un objectif d’accueil de population et donc du nombre de logements nécessaires à l’arrivée de ces nouveaux ménages. Objectifs annuels de construction neuve retenus dans les documents d’urbanisme récents et nombre annuel moyen de logements neufs réalisés entre 2001 et 2007 Source : Analyse des documents d’urbanisme Tréglonou Coat-Méal Plouguin Le Drennec Plouguerneau Plabennec Plouvien et DRE Bretagne - Sitadel Document d’urbanisme exécutoire Objectifs annuels de constructions neuves Nombre moyen de constructions neuves entre 2001 et 2007 PLU 2006 PLU 2006 PLU 2007 PLU 2007 PLU 2007 PLU 2005 POS 1993 3 7 10 12 50 50 à 60 10 à 15 7 10 14 16 67 78 19 Dans les communes qui viennent d’élaborer leur document d’urbanisme, les objectifs énoncés sont inférieurs à la production de logements des sept dernières années et marquent une volonté de maîtriser la construction neuve dans ces communes. Dans la commune de Plouvien, la seule qui dans son POS a inscrit des objectifs de production de logements, on s’aperçoit que les objectifs ont été dépassés ces dernières années pour aboutir à la construction de 19 logements par an. Il est important que les objectifs des récents PLU soient tenus. Pour les années à venir plusieurs projets de lotissement sont programmés dans certaines communes de la CCPA. Projets de lotissements en cours 2 projets de lotissements pour l’année 2008 : Coat-Méal - 22 lots - Plouguin Le Drennec Et 10 lots 1 lotissement privé de11 lots pour 2008 Un lotissement privé pour l’année 2008 de 12 lots 3 projets de lotissement privé pour les années 2009-2010 - 5 lots 12 lots Et 12 lots Tréglonou 1 lotissement privé de 4 lots Plouvien 1 lotissement de 25 lots par un promoteur privé Kersaint - Plabennec 1 lotissement privé de 25 lots 1 projet de lotissement communal, mixte à caractère social, de 29 lots. Plouguerneau 2 emplacements réservés par la commune pour un lotissement « résidence senior » et un lotissement pour l’installation de jeunes ménages. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 Ces projets dépassent, dans certaines communes, les objectifs de production de logements par an fixés dans les PLU. Comparaison évolution de la population et des résidences principales entre 1999 et les recensements rénovés Source : INSEE Tréglonou (2005) Coat-Méal (2005) Saint-Pabu (2005) Bourg-Blanc (2005) Landéda (2006) Plabennec (2006) Communes recensées Population 1999 Population 2004, 2005 ou 2006 Variation population entre 1999 et 2004,2005 ou 2006 492 737 1 479 3 077 2 949 6 997 523 870 1 686 3174 3 519 7 568 +31 +133 +207 +97 +570 +571 188 263 585 1 086 1 146 2 491 213 315 697 1 157 1 398 2 868 Variation résidences principales entre 1999 et 2004,2005 ou 2006 +25 +52 +112 +71 +252 +377 15 731 17 340 + 1 609 5 759 6 648 + 889 Résidences principales en 1999 Résidences principales en 2004, 2005 ou 2006 Globalement, dans les 6 communes recensées récemment, entre 1999 et 2006, on compte environ 1 609 habitants supplémentaires pour 889 résidences principales de plus, soit un ratio théorique de « 1,8 personne » pour chaque nouvelle résidence principale. Ce ratio cache des disparités communales. A Tréglonou le ratio théorique est de 1.24, alors qu’il est de 2.55 personnes par résidence principale créée à Coat-Méal. Ce ratio fait référence au nombre de personnes par ménages. Nombre qui est en baisse et qui traduit le desserrement que connaissent les ménages aujourd’hui. Certaines contraintes s’appliquent aux communes et contraignent le développement de l’habitat. Ce tableau récapitule l’ensemble des contraintes que peuvent connaître les communes. Contraintes au développement de l’habitat Source : questionnaires auprès des communes Contraintes naturelles Contraintes patrimoniales Plouvien - Deux périmètres Monuments Historiques Coat-Méal - Porche de l’église inscrit aux Monuments Historiques Autres types de contraintes Périmètre de protection de captage d’eau (non opposable à ce jour) - Plouguin - - Le Drennec - - Contrainte liée à la station d’épuration en limite de capacité - Tréglonou Loi Littoral - - Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 114 8.2 Assainissement L’assainissement est une problématique déterminante dans le développement de l’habitat. L’ouverture à l’urbanisation des espaces sera de plus en plus conditionnée par la mise en place d’un assainissement adapté et performant. La commune qui pose le plus de problèmes actuellement est Saint-Pabu. Au vu de sa population, de sa localisation et de sa croissance, la commune devrait disposer d’une station d’épuration. Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 115 Assainissement collectif Communes Lannilis Quartiers Station (procédé) Capacité en EH Taux de raccordement Rejet Bourg Boues activées 11 700 1 336 raccordements Mer Prat ar Coum Aber Wrac'h Boues activées 2 700 Reste du littoral Plouguerneau Fonctionnement 204 foyers équivalent à 1 100EH Mer (même bassin tampon que Lannilis avant le rejet en mer) 2 500 Saint-Pabu 1 218 foyers Pas de problème de fonctionnement Pointe de Portz Guen Canalisations vieillissantes Pas de station Tréglonou Petit collectif Bourg-Blanc Boues activées 4 000 Le Drennec Lit bactérien 1 300 562 foyers Aber Wrac'h Plouvien Lagunage 1 820 1 420 (en 2002) Croas Mesdoun (Acceptabilité du milieu insuffisant.) Surcharge hydraulique par temps de pluie. Plouguin Boues activées 1 200 540 foyers Le Garo Limites de capacité de traitement de la station KersaintPlabennec Lagunage 1 200 280 foyers Lagunage 700 204 foyers Ruisseau Arcouët Limitation du rejet en étiage Coat-Méal LocBrevalaire Plabennec 33 foyers Mer 9 500 Taux d'ANC 4 300 88,2 % 1529 foyers En 2008, augmentation de la capacité à 5 000 EH. Extension du réseau. 60 % Pas de projet 100 % Station pour le bourg en prévision 84 % 177 foyers Projet d’extension du réseau d’assainissement aux nouveaux lotissements Extension ou création d’une nouvelle station Extensions prévues vers les lotissements en cours Amélioration de la station 100 % Le Mendy Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008 Gestion du SPANC 36,7 % 705 foyers Aber Benoit Pas de station Boues activées Projet = 453 habitants supplémentaires à raccorder d'ici fin 2008 Problème d'aptitude de sols à l'assainissement individuel Assainissement individuel Boues activées Projets Extension importante de l'urbanisation Pas de station Bourg Landéda Assainissement individuel CC de Plabennec et des Abers + gestion du Bassin Versant ACCOMPAGNEMENT DU DEVELOPPEMENT DE L’HABITAT A retenir… - Sept communes avec un PLU récent Peu d’anticipation dans les zones à urbaniser et dans l’achat de réserves foncières Présence d’un assainissement collectif dans les communes excepté à Saint-Pabu et à KersaintPlabennec, Loc-Brévalaire n’ayant pas la population suffisante pour mettre en place un assainissement collectif Programme Local de l’Habitat de la Communauté de Communes de Plabennec et des Abers Diagnostic - Juin 2008