L`imposition des plus et moins-values professionnelles
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L`imposition des plus et moins-values professionnelles
Sommaire Le Guide 2010 1 - GENERALITES Les avantages liés à votre adhésion à l’Angak Les services proposés par l’Angak : l’aide technique à la gestion Les missions de l’Angak Vos obligations en tant qu’adhérent p. 4 p. 5 p. 7 p. 8 7 - LES REINTEGRATIONS ET DEDUCTIONS EXTRA COMPTABLES Les réintégrations extracomptables Les déductions extracomptables 8 - LA TVA 2 - FISCALITE Présentation Définition des recettes professionnelles Définition des dépenses professionnelles 3 - COMPTABILITE Les grands principes La tenue de la comptabilité Le tableau récapitulatif annuel La balance de trésorerie Compta expert p. 9 p. 11 p. 13 9 - EXERCICE PROFESSIONNEL p. 24 p. 25 p. 30 p. 31 p. 33 4 - ACTIF PROFESSIONNEL : IMMOBILISATIONS ET AMORTISSEMENTS Affectation d’un bien à l’actif professionnel Immobilisations et amortissements Les frais d’acquisition d’immobilisations Etes-vous concerné par la TVA ? La franchise en base Que faire si vous devez la TVA ? Les régimes d’imposition p. 38 p. 39 p. 43 L’exercice en groupe : le choix d’une structure Comptabilité et fiscalité d’une SCM Comptabilité et fiscalité d’une SCP Comptabilité et fiscalité du remplaçant Comptabilité et fiscalité du collaborateur libéral Exercice en clinique Le régime fiscal des médecins conventionnés en secteur I L’exercice en ZFU L’exercice en ZRR Cessation d’activité - Cession de cabinet - Modification dans la forme d’exercice 10 - DIVERS 5 - LES PLUS ET MOINS VALUES PROFESSIONNELLES Définition des plus et moins-values professionnelles Le calcul des plus et moins-values professionnelles L’imposition des plus et moins-values professionnelles Les cas d’exonérations des plus-values professionnelles 6 - LES FRAIS DE VEHICULE La déduction des frais réels La déduction des frais forfaitaires p. 44 p. 45 p. 46 p. 48 p. 52 p. 54 LE GUIDE - Édition 2011 -2 - Le classement des documents Les délais de conservation des documents La facturation La formation continue Le centre de formalités des entreprises (CFE) Les déclarations à souscrire Compte bancaire : compte professionnel ou compte courant ? L’emploi d’un salarié PEE – PERCO : plan épargne entreprise Les charges sociales personnelles du professionnel libéral Le contrôle fiscal p. 57 p. 57 p. 59 p. 61 p. 62 p. 63 p. 64 p. 65 p. 66 p. 68 p. 68 p. 69 p. 69 p. 71 p. 72 p. 74 p. 75 p. 76 p. 76 p. 78 p. 79 p. 80 p. 80 p. 82 p. 83 p. 84 p. 85 p. 89 AVANT PROPOS Vous trouverez dans ce guide les éléments nécessaires à l’accomplissement de vos obligations comptables, l’une des missions de l’ANGAK étant de vous fournir toute la documentation technique nécessaire à votre gestion. Les bandeaux signalétiques de couleur, le sommaire détaillé et l’index alphabétique vous permettent de repérer facilement le chapitre qui vous intéresse. Si vous utilisez le logiciel COMPTA EXPERT offert par l’association, et nous ne serions que trop vous le conseiller, nous vous rappelons que la documentation technique est accessible sur le logiciel. Il suffit d’avoir installé, au préalable, ACROBAT READER. Vous recevrez tous les ans, en début d’année, une revue ECO GESTION Spécial déclaration, et quatre fois par an les informations de l’ECO GESTION sur votre fiscalité et la gestion de votre activité. Une newsletter mensuelle, l’INFOMAIL, vous est envoyée par mail. Elle vous informe de l’actualité fiscale, sociale, juridique, vous donne les chiffres clés et le calendrier fiscal. Des sujets variés y sont traités également comme l’explication de certaines écritures comptables… Enfin sur le site ANGAK (www.angak.com), des articles détaillés sont consultables pour compléter votre information sur des points précis. Vous y retrouverez également les Eco gestion et l’infomail. Si vous êtes nouvel adhérent, nous vous conseillons de participer aux formations gratuites d’initiation à la comptabilité et à la fiscalité organisées par l’ANGAK. D’autres formations complémentaires peuvent être organisées en fonction de l’actualité fiscale. Dans l’objectif de faciliter l’accomplissement de vos obligations comptables et fiscales ainsi que vos relations d’exercice, nous mettons à votre disposition un certain nombre de services dont les modalités vous sont présentées ci-après au chapitre AIDE TECHNIQUE A LA GESTION. Dans tous les cas, le personnel comptable, juridique et fiscal de l’ANGAK est à votre disposition. Vous pouvez nous interroger par téléphone, par courrier ou par e-mail lorsqu’un évènement particulier intervient dans l’exercice de votre profession (cession, changement de mode d’exercice, achat de locaux professionnels …). Une autre mission de l’ANGAK est la surveillance, et notamment la vérification de la concordance entre la déclaration professionnelle et la comptabilité, développée au chapitre LES MISSIONS DE L’ANGAK. Le but de votre adhésion étant l’octroi d’un avantage fiscal très intéressant, à savoir l’absence de majoration de 25% de votre bénéfice imposable, l’administration fiscale a confié aux associations ces missions d’assistance et de surveillance en leur délivrant un agrément. Enfin, l’ANGAK est partenaire EDI, c’est-à-dire qu’elle bénéficie d’un agrément pour transmettre par voie électronique votre déclaration n°2035 au centre des impôts : cette télétransmission étant désormais obligatoire pour les adhérents d’association agréée. LE GUIDE - Édition 2011 -3- 1GÉNÉRALITÉS Les avantages liés à votre adhésion à l’Angak 1.01 - PAYER MOINS D’IMPOT Votre adhésion à l’ANGAK vous permet de payer moins d’impôt grâce à l’absence de majoration de vos revenus. En effet, les non adhérents à une association agréée voient leur bénéfice imposable majoré de 25%. En adhérant à l’ANGAK, vous ne payez des impôts que sur le bénéfice que vous avez réellement dégagé. 1.02 - UNE REDUCTION D’IMPOT POUR FRAIS DE COMPTABILITE Si vos recettes de l’année (honoraires – honoraires rétrocédés + gains divers remis sur 12 mois le cas échéant) sont inférieures à 32 600 € HT (limite 2011), vous bénéficiez d’une réduction d’impôt pour frais de comptabilité. Dans ce cas, les honoraires versés à un comptable, les prestations payées à l’ANGAK et l’achat de documentation comptable ou de livres comptables ouvrent droit à une réduction d’impôt dans la limite de 915 € par an. Ces dépenses ne seront pas déduites sur la déclaration de revenus professionnels 2035 mais sur la déclaration d’ensemble des revenus 2042. Ces frais viendront directement en déduction de l’impôt à payer. 1.03 - UNE DEDUCTION SANS LIMITE DU SALAIRE DU CONJOINT En tant qu’adhérent de l’ANGAK, le salaire versé au conjoint du professionnel qui exerce individuellement ou au conjoint d’un associé d’une société d’exercice est déductible intégralement (pour les non adhérents à une association agréée, cette déduction est limitée à 13 800 €). 1.04 - UNE REDUCTION DU DELAI DE REPRISE Les adhérents d’une Association Agréée bénéficient d’une réduction du délai du droit de reprise de l’administration sur leurs revenus imposables, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux, de 3 ans à 2 ans. Cette réduction est subordonnée à la production par l’Association d’un compte rendu de mission annuel à l’Administration fiscale. 1.05 - UNE DEDUCTION COMPLEMENTAIRE DE 3 % POUR LES MEDECINS Les médecins conventionnés du secteur I bénéficient d’une déduction complémentaire de 3 % calculée sur le montant des recettes au titre de la première année d’adhésion à une association agréée. S’agissant des médecins remplaçants déjà adhérents d’une AA, ces derniers bénéficieront de la déduction de 3 % uniquement lors de leur première année complète d’installation en secteur I. (voir 9.07) LE GUIDE - Édition 2011 -4- Dans l’objectif de faciliter l’accomplissement de vos obligations comptables et fiscales, et de vous accompagner dans l’évolution de votre activité, nous mettons à votre disposition différents services complémentaires réservés aux seuls adhérents. 1.06 - LES SERVICES COMPTABLES © PRIMA - SERVICE DE L’ETABLISSEMENT DE LA DECLARATION 2035 A partir des données comptables que vous lui fournissez, l’ANGAK se charge : - d’établir la déclaration 2035 et de la transmettre par voie électronique au centre des impôts, - de remplir le tableau d’amortissement et le tableau de passage. © DUO - SERVICE DE LA DECLARATION 2035 AVEC ASSISTANCE COMPTABLE En demandant à l’ANGAK l’assistance comptable sur votre dossier, vous bénéficierez d’un contrôle trimestriel de vos livres de comptes et de la régularité comptable liée au rapprochement avec le compte bancaire, à la totalisation des livres et à l’établissement de la déclaration 2035 et du tableau d’amortissements. En adhérant à cette offre l’ANGAK effectue à votre place : - la totalisation des livres, - rapprochements bancaires, - l’établissement des états récapitulatifs, - la tenue du tableau d’amortissements, - l’établissement de la déclaration 2035. L’ANGAK se charge par ailleurs de la transmettre par voie électronique au centre des impôts. © CENTRALIS - SAISIE DIRECTE DE VOS PIECES COMPTABLES En confiant le traitement de vos écritures comptables à l’ANGAK, vous optez pour une simplification dans la gestion comptable de votre cabinet, puisque nous vous rendrons, après la fin de l’exercice, un état exact de votre situation et de vos résultats. En adhérent à cette offre l’ANGAK effectue à votre place : - la tenue du livre des recettes et des dépenses, - la tenue du tableau d’amortissements, - l’établissement des rapprochements bancaires et de la balance de trésorerie, - l’établissement du dossier comptable habituel de fin d’année (remplacé par un document simplifié), - le calcul des réintégrations et des plus-values, - l’établissement de la DAS2, - l’établissement de la déclaration 2035. L’ANGAK se charge par ailleurs de la transmettre par voie électronique au centre des impôts. 1.07 - L’AIDE TECHNIQUE Nous vous assistons, si vous le souhaitez, lors des différents épisodes de votre exercice professionnel. Ainsi, nous mettons en œuvre, à votre demande, les procédures suivantes : F CONSTITUTION DE SOCIETES - Société Civile de Moyens (SCM) avec contrat d’exercice professionnel - Société Civile Professionnelle (SCP) - Société Civile Immobilière (SCI) concernant les locaux professionnels - Dissolution – Liquidation de société (SCM-SCP) - Augmentation ou réduction de capital (SCM-SCP) - Transfert de siège social LE GUIDE - Édition 2011 -5- GÉNÉRALITÉS Les services proposés par l’Angak : l’aide technique à la gestion GÉNÉRALITÉS h CONTRATS PROFESSIONNELS PERSONNALISES - Contrat d’exercice en commun (société de fait) - Exercice à frais partagés - Contrat d’exercice professionnel à frais partagés - Contrat de collaboration libérale - Remplacement - Contrat de groupe - Avenant à un contrat à frais partagés - Contrat d’exercice professionnel (pour les SCM déjà existantes) h CESSIONS - Convention d’intégration - Convention de présentation de clientèle - Cession ou achat de cabinet (fonds libéral) - Cession de parts SCM - Cession de parts SCP - Cession de droits sociaux (SDF) - Promesse de vente - Echange de cabinet h BAUX - Bail professionnel - Sous-location - Gérance de cabinet - Cession de bail h EMPLOI - Contrat de travail - Procédure de licenciement (sauf inaptitude) h ETUDES FINANCIERES - Evaluation de cabinet, présentation de clientèle, intégration - Evaluation de parts de SCM ou SCP h REQUETES ET RECLAMATIONS CONTENTIEUSES - Réponse à une proposition de redressement - Réponse à une demande de renseignements d’une administration fiscale ou autre h SUIVI DES SOCIETES La vie d’une société est jalonnée d’un certain nombre de procédures obligatoires et d’évènements divers notamment l’assemblée annuelle des associés, plus importante qu’on a tendance à le croire, et obligatoire, la tenue d’un registre des procès verbaux et du registre des associés. Du bon fonctionnement de la société dépend l’équilibre favorable à une bonne entente entre les praticiens. Or, les associés, absorbés par leur activité professionnelle, ne peuvent pas toujours satisfaire par eux-mêmes aux nombreuses exigences de la gestion de leur société. C’est pour cette raison que l’ANGAK propose ce service qui a pour objet : - de tenir le registre des associés, - de convoquer les assemblées ordinaires et éventuellement extraordinaires, - d’établir l’ordre du jour et les projets de résolutions, - de rédiger le rapport annuel du gérant, - d’établir les procès-verbaux des assemblées, - de tenir le registre des procès-verbaux. Pour toute information sur le tarif de ces services, vous pouvez consulter les brochures de l’ANGAK (Eco gestion, Courrier de liaison), notre site Internet www.angak.com ou le service juridique. N’hésitez pas à consulter le service juridique au siège social au 05 61 99 52 13 ou [email protected] LE GUIDE - Édition 2011 -6- GÉNÉRALITÉS Les missions de l’Angak 1.08 - UNE MISSION D’ASSISTANCE DES ADHERENTS h Une assistance comptable Les membres des professions libérales adhérents d’une AA doivent respecter une nomenclature comptable pour la tenue de leurs documents comptables. L’association doit assurer la diffusion de cette nomenclature et de tous documents relatifs à son application. Afin de permettre à ses adhérents de satisfaire à cette obligation, l’ANGAK fournit gratuitement le livre des recettes et des dépenses ou un logiciel de comptabilité respectant cette nomenclature comptable. L’ANGAK organise par ailleurs des formations gratuites d’initiation à la comptabilité pour les nouveaux adhérents et de perfectionnement pour les autres et diffuse des brochures explicatives. De plus, des démonstrations vidéos d’opérations comptables sont accessibles sur l’espace adhérent de notre site internet www.angak.com. h Une assistance administrative et fiscale L’assistance administrative et fiscale se traduit par notre rôle d’information auprès des adhérents. Vous pouvez nous joindre par téléphone ou nous envoyer des courriers, mails ou fax afin de nous poser toute question d’ordre juridique, fiscal ou comptable en matière de bénéfices non commerciaux. Les adhérents peuvent prendre rendez-vous afin d’être assistés dans l’élaboration de leur déclaration n°2035. Enfin, l’ECOGESTION et l’INFOMAIL permettent de suivre l’actualité en matière juridique et fiscale. 1.09 - UNE MISSION DE SURVEILLANCE Pour accomplir cette mission, nous procédons à un contrôle formel des documents qui nous sont remis par nos adhérents, suivi d’un examen de cohérence et de vraisemblance de ces documents qui constitue le contrôle de fond. h Le contrôle formel Il s’effectue durant les mois de mars et d’avril, au moment des dépôts des déclarations. Il s’agit de vérifier : - le formalisme de la déclaration - son exactitude arithmétique (vérification des totaux) A l’issue de ces vérifications, la déclaration et l’attestation sont télétransmises à votre centre de impôts. Les éventuelles corrections apportées à vos déclarations lors de ce contrôle portent uniquement sur les totaux ou le calcul du barème kilométrique. h L’examen de cohérence et de vraisemblance Il s’effectue durant les mois de mai à décembre. Il s’agit d’un examen approfondi des dossiers qui va permettre à l’Association d’attirer l’attention des adhérents sur les anomalies apparentes que comportent leurs comptabilités et sur les corrections à apporter au vu des explications fournies. Nous vous rappelons que toutes les demandes de l’association lors de cet examen doivent être suivies de réponses dans un délai de 15 jours maximum. Si l’Angak se charge d’établir votre déclaration, ne vous formalisez pas si vous recevez une déclaration rectificative en cours d’année. Une erreur a pu se glisser dans la déclaration initiale LE GUIDE - Édition 2011 -7- GÉNÉRALITÉS et cela fait partie de notre mission de surveillance de corriger celle-ci. Si vous établissez vous-même votre déclaration, nous pourrons être amenés à vous demander de la rectifier si nous découvrons une erreur lors de l’examen de cohérence et de vraisemblance. h Le compte rendu de mission A partir de l’exercice 2009, les associations doivent adresser, à l’issue de l’examen de cohérence et de vraisemblance et au plus tard le 31/12 de l’année N+1, un compte rendu de mission indiquant la conclusion de l’examen de cohérence et vraisemblance. Un double papier est adressé à l’adhérent. La réception de ce compte rendu de mission, par l’administration fiscale, permet la réduction à 2 ans (au lieu de 3) du délai de reprise sur vos déclarations. 1.10 - UNE INFORMATION DE QUALITE ET UNE TRANQUILLITE ADMINISTRATIVE L’ANGAK est à la disposition de ses adhérents afin de leur fournir une information de qualité tout au long de l’année, leur permettant ainsi d’accomplir leurs obligations comptables, administratives et fiscales. Elle revêt différentes formes : organisation de formations, consultations individuelles et publications diverses. La vérification de la mise en œuvre des règles tant comptables que fiscales est assurée par l’ANGAK, aussi bien au niveau des déclarations fiscales que des documents comptables. Cette vérification permet d’éviter les erreurs dans l’élaboration de la déclaration fiscale, de la comptabilité et de la détermination des résultats professionnels. 1.11 - UNE INFORMATION EN MATIERE DE PREVENTION DES DIFFICULTES Les associations fournissent à leurs adhérents une analyse des informations économiques, comptables et financières en matière de prévention des difficultés des entreprises. Elles ne peuvent toutefois réaliser aucun traitement de ces éventuelles difficultés, mais cette alerte doit permettre aux adhérents concernés de mettre en œuvre les procédures de redressement prévues par la loi. Vos obligations en tant qu’adhérent Les obligations des adhérents, sont la contrepartie des avantages qui leur sont consentis, à savoir : h La tenue d’une comptabilité recettes - dépenses, d’un registre des immobilisations et d’un tableau des amortissements, h L’obligation d’accepter des règlements par chèques ou carte de crédit et d’en informer leurs clients, h La transmission de la déclaration fiscale à l’ANGAK avant son envoi, à la DGI h La réponse à toutes les observations reçues sur la comptabilité permettant la clôture de l’examen de cohérence et vraisemblance et l’envoi du compte rendu de mission. LE GUIDE - Édition 2011 -8- GÉNÉRALITÉS 2FISCALITÉ Présentation Vous exercez une profession libérale, les revenus que vous en retirez sont qualifiés de BENEFICES NON COMMERCIAUX (BNC). 2.01 - LE BENEFICE IMPOSABLE La période d’imposition est obligatoirement l’année civile (CGI art. 12). h Le bénéfice net est constitué par l’excédent des recettes effectivement encaissées au cours de cette année d’imposition sur les dépenses professionnelles effectivement payées au cours de cette même période (CGI art. 93), sans tenir compte du mode de règlement et de la date à laquelle est rendue la prestation. Les dotations aux amortissements (Voir 4.06) pratiquées sur la valeur des immobilisations, les plus et moins values professionnelles (Voir 5.02) concourent également à la détermination de ce résultat ainsi que diverses réintégrations ou déductions. RECETTES PROFESSIONNELLES - (moins) DEPENSES PROFESSIONNELLES = BENEFICE NON COMMERCIAL h Le déficit Si les dépenses sont supérieures aux recettes, le résultat est appelé déficit d’exploitation. Le déficit constaté sera imputé sur le revenu global du foyer fiscal. Si le revenu est insuffisant, l’excédent de déficit sera reporté sur le revenu global des années suivantes jusqu’à la 6ème année inclusivement. h Il s’agit d’une comptabilité de caisse. Ce mode de détermination du bénéfice est le système de droit commun. Il exclut la prise en compte des créances acquises (honoraires facturés mais non encore réglés par le client) et des dépenses engagées (charges non encore réglées au fournisseur). Il exclut également la constitution de provisions en vue de faire face à des pertes probables ou à des charges ultérieures. Toutefois, les professionnels libéraux imposés selon le régime de la déclaration contrôlée (2035) peuvent, sur option, déterminer leur bénéfice imposable d’après les créances acquises et les dépenses engagées au cours de l’année d’imposition. Il s’agit d’une comptabilité d’engagement. Ce mode de détermination du bénéfice imposable s’applique obligatoirement en cas de cessation d’activité ou de décès du professionnel libéral. LE GUIDE - Édition 2011 -9- FISCALITÉ 2.02 - LES REGIMES D’IMPOSITION Il existe deux régimes d’imposition : le régime MICRO BNC et le régime de la déclaration contrôlée. h Le régime micro-BNC (régime déclaratif spécial) : déclaration 2042 C Les contribuables dont les recettes sont inférieures à 32 600 € HT (seuil 2011) et n’ayant pas opté pour l’assujettissement à la TVA relèvent de plein droit du régime « micro ». Ce régime ne peut pas s’appliquer pour les membres d’une société de personnes. Depuis le 1er janvier 2008, le régime micro BNC reste applicable pendant les deux premières années, (et non plus la première année) au cours desquelles le seuil de recettes est franchi. En outre, le montant des recettes qui dépasse le seuil de 32 600 € peut faire l’objet de l’abattement de 34%. En cas de création (ou de cessation d’activité en cours d’année), la limite doit être ajustée au prorata du temps d’exercice de l’activité au cours de l’année civile : en fonction du nombre de jours par rapport à 365. Exemples : Début d’activité le 01/09/2011, le chiffre d’affaire s’élève à 11 000 € soit : 11 000 € / 122 x 365 = 32 910 €, le régime MICRO BNC, ne peut pas s'appliquer. Il conviendra d’établir obligatoirement une déclaration 2035 (régime de la déclaration contrôlée). Début d’activité le 01/09/2011, le chiffre d’affaire s’élève à 9 000 € Le régime MICRO BNC peut s’appliquer car : 9 000 € x 365 / 122 = 26 926 € Ce régime permet de porter directement sur la déclaration de revenus 2042 C, sans aucune autre formalité, le montant brut des recettes annuelles : honoraires encaissés diminués des honoraires rétrocédés à un remplaçant et augmentés des gains divers. Les redevances de collaboration ne viennent pas, quant à elles, en diminution des recettes. Le résultat imposable est alors déterminé par l’administration après application d’une réduction forfaitaire de 34 % sur le montant indiqué, avec un minimum de 305 €. h Le régime de la déclaration contrôlée : déclaration 2035 Ce régime s’applique obligatoirement aux professionnels libéraux dont les recettes annuelles sont supérieures à 32 600 € HT. Ce montant s’apprécie pour une année entière. Ainsi, en cas de création ou de cessation d’activité en cours d’année, le chiffre d’affaires doit être ajusté au prorata du temps d’exploitation. Toutefois, si les recettes sont inférieures à 32 600 € HT, il est possible d’opter pour le régime de la déclaration contrôlée si cela s’avère plus avantageux fiscalement. Cette option résulte simplement du dépôt de la déclaration 2035 et est valable deux ans. Elle est reconductible tacitement par périodes de deux ans. NB : Pour un collaborateur qui verse 30% de redevance au titulaire, le régime de la déclaration contrôlée permet de déduire toutes les charges et non un forfait de 34%. Exemple : Une personne qui relève du régime micro-BNC au cours de l’année 2011 peut opter pour le régime de la déclaration contrôlée jusqu’au 30 avril 2012 pour une durée de deux ans, au titre des bénéfices des années 2011 et 2012 : dépôt d’une 2035 pour les revenus 2011. Cette option est reconduite tacitement pour une période de deux ans, au titre des bénéfices des années 2013 et 2014. Mais, si elle est dénoncée avant le 1er février 2013, l’option n’est pas reconduite pour les années 2013 et 2014. LE GUIDE - Édition 2011 -10 - FISCALITÉ Les recettes professionnelles 2.03 - LES RECETTES ENCAISSEES Les recettes imposables s’entendent de toutes les sommes effectivement encaissées par le professionnel en contrepartie des prestations fournies à ses clients ou ses patients. - Les honoraires conventionnels : liés à l’activité conventionnée, relevant de la nomenclature des actes professionnels ou d’une assimilation pour les soins dispensés aux assurés sociaux. -Les autres honoraires : il s’agit des actes hors convention, des honoraires liés aux actes divers (cours et leçons de gymnastique et de formation continue), des honoraires de remplacement, des honoraires d’ostéopathie, étiopathie, kinésiologie, esthétique, LPG… Sont également compris dans les recettes les encaissements reçus à titre de remboursement de frais, que ces frais soient fixés forfaitairement ou d’après leur valeur réelle. Mais en contrepartie, les dépenses correspondantes sont incluses dans les charges déductibles pour leur montant réel, sous réserve qu’elles aient été effectivement supportées. 2.04 - LES DEBOURS PAYES POUR LE COMPTE DES CLIENTS Il s’agit de sommes payées par le professionnel libéral pour le compte de ses clients. Le critère de débours est constitué par le fait qu’en cas de non-paiement des sommes en cause, c’est le client qui est poursuivi et non le professionnel libéral. Les sommes encaissées au titre des débours sont à inclure dans les recettes et les débours payés en cours d’année pour le compte des clients viennent directement en déduction du total des recettes. Vos professions sont peu concernées par les débours (excepté les dentistes ou podologues). 2.05 - LES HONORAIRES RETROCEDES Constituent des rétrocessions de recettes ou d’honoraires, les sommes reversées par un membre d’une profession libérale à un confrère. Dans vos professions, il s’agira essentiellement des sommes reversées à un remplaçant. Ces sommes doivent impérativement être déclarées sur l’imprimé DAS2. (voir 10.06) Si vous avez accordé des avantages en nature tels que nourriture et logement, vous devez les reporter dans cette rubrique. Attention ne constituent pas des honoraires rétrocédés : - les sommes versées par un collaborateur libéral au praticien titulaire, - les redevances versées à un établissement de santé, - les sommes reversées par un chirurgien dentiste à un prothésiste. Les débours et les honoraires rétrocédés viennent en diminution des recettes. 2.06 - LES PRODUITS FINANCIERS Sont à déclarer les intérêts de créances, dépôts, cautionnements et comptes courants ayant un lien direct avec la profession : produits des parts ou actions détenues dans une clinique et LE GUIDE - Édition 2011 - 11 - FISCALITÉ inscrites à l’actif professionnel par exemple. Par contre, s’ils ne sont pas perçus dans le cadre de l’activité professionnelle (comme il peut être le cas pour les notaires ou les huissiers), ces produits doivent être considérés comme des revenus du patrimoine privé et être mentionnés sur la déclaration d’ensemble des revenus (2042) pour être imposés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers. Ils n’apparaissent donc pas sur la déclaration 2035 (ex. : intérêts résultant de la gestion ou du placement des recettes professionnelles). Les intérêts moratoires perçus lors de dégrèvement d’un impôt déductible (CFE par exemple) sont à déclarer également dans ce compte. 2.07 - LES GAINS DIVERS Il s’agit des sommes encaissées dans le cadre de l’activité libérale sans constituer la rémunération d’une prestation : - recettes commerciales accessoires comme la vente de produits ou les redevances de collaboration*, - location et sous location, - avantages en nature (nourriture, logement), - prestations sociales de maternité (du professionnel et du conjoint collaborateur) et de paternité, - indemnités perçues au titre des contrats facultatifs complémentaires souscrits dans le cadre de la loi Madelin, (voir 11.11) - indemnités diverses, (1) - bonus écologique pour les véhicules inscrits à l’actif professionnel, - subventions (2) - remboursement de crédit de TVA lorsque la comptabilité est TTC… * Si ces redevances deviennent prépondérantes à l’activité principale, elles seront à déclarer dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Les indemnités journalières et les rentes d’invalidité et décès servies par les caisses de retraites obligatoires (CARMF, CARCDSF, CARPIMKO..) sont imposables dans la catégorie des pensions et sont donc à déclarer sur la déclaration d’ensemble des revenus 2042. Elles ne doivent donc pas être déclarées en ‘Gains Divers’ sur la déclaration 2035. Les rentes d’invalidité versées par les régimes facultatifs se déclarent également sur la 2042. (1) - Les indemnités Constituent également des ‘Gains divers’ imposables, par exemple : - les indemnités d’éviction reçues pour couvrir des dépenses professionnelles (frais de transfert de cabinet par exemple) ou des pertes provisoires de recettes professionnelles, - en cas de rupture de contrat, les dommages-intérêts pour préjudice matériel compensant une perte temporaire de revenu. En revanche, ne sont pas à déclarer en ‘Gains divers’ : - les indemnités pour préjudice moral (atteinte à la réputation professionnelle), - les indemnités de sinistre indemnisant la perte d’une immobilisation. Ces recettes sont à prendre en compte pour la détermination de la plus ou moins value résultant de la perte de l’immobilisation. (2) - Les subventions Ces dernières constituent en principe des recettes professionnelles au titre de l’année de leur encaissement. LE GUIDE - Édition 2011 -12 - Exemple : soit un matériel de 8 000 € amortissable sur 5 ans (en linéaire) financé pour partie par une subvention de 3 000 €. Elle se réintègre au bénéfice sur 5 ans : 3 000 : 5 = 600 € par an (avec application du prorata temporis la 1ere et dernière année en cas d’acquisition en cours d’année). 2.08 - AUTRES RECETTES D’autres recettes, perçues en remboursement de frais engagés à diverses occasions, sont à porter en ligne ‘DIVERS A REINTEGRER’ de la déclaration 2035. Il s’agit notamment des indemnités d’assurance suite à un sinistre (dégât des eaux dans le local professionnel par exemple), du remboursement FIFPL, de l’aide à la télétransmission. Les dépenses professionnelles Les dépenses qui peuvent être retranchées des recettes pour déterminer le résultat imposable sont celles : - nécessitées par l’exercice de la profession, et - payées au cours de l’année civile d’imposition. Les dépenses déductibles s’entendent de toutes les dépenses exposées par le professionnel et pour lesquelles il dispose de pièces justificatives. Sont exclues celles qui ne se rattachent pas directement à l’exercice de la profession (dépenses d’ordre privé, d’agrément ou somptuaires) ou qui ne constituent pas en elles-mêmes de véritables charges (dépenses ayant le caractère de placement ou ayant pour but l’extinction d’une dette en capital, amendes pénales…). 2.09 - INCIDENCE DE LA TVA Si vous n’êtes pas assujetti à la TVA, toutes vos dépenses doivent être déduites pour leur montant TTC. Les professionnels libéraux soumis à la TVA (voir 8.01) doivent quant à eux comptabiliser les recettes, les achats et les frais généraux pour leur montant taxe comprise. Sont donc déductibles, au titre des frais généraux, la TVA nette versée au Trésor (TVA collectée moins TVA déductible) et la TVA sur immobilisations. Pour les contribuables assujettis à TVA, les biens sont toujours immobilisés pour leur valeur hors taxes (sauf dans l’hypothèse où la TVA n’est pas récupérable comme par exemple dans le cas d’un véhicule de tourisme). Pour les assujettis partiels, les immobilisations doivent être amorties pour leur prix de revient diminué de la TVA ayant donné lieu à déduction partielle. Ces principes s’appliquent quelle que soit la méthode de comptabilisation retenue (taxes comprises ou hors taxes). Les contribuables peuvent, sur option, enregistrer leurs opérations et déclarer leurs résultats hors TVA, sous réserve qu’ils aient tenu pour l’année entière une comptabilité hors taxe. LE GUIDE - Édition 2011 - 13 - FISCALITÉ Toutefois, les professionnels soumis au régime de la déclaration contrôlée (déclaration 2035) peuvent bénéficier, sur demande expresse, de l’étalement des subventions d’équipement (art. 42 septies du CGI). Sont visées celles utilisées pour l’acquisition d’immobilisations amortissables. Elles sont rapportées aux bénéfices en même temps et au même rythme que l’amortissement pratiqué. FISCALITÉ Cette option résulte de la simple souscription hors TVA de la déclaration fiscale. Dans cette hypothèse, la TVA est neutralisée et aucune déduction de la TVA versée au trésor ne peut être pratiquée. 2.10 - QUELQUES PRECISIONS h Les dépenses mixtes Par dépense mixte, il faut entendre une dépense qui est à la fois effectuée à titre professionnel et privé. Il peut s’agir notamment des frais de véhicules, de chauffage, gaz, eau, électricité, téléphone, intérêts d’emprunts… Dans ce cas, seule la quote-part correspondant à l’usage professionnel est déductible. Cette quote-part est déterminée par le professionnel, sous sa responsabilité, en fonction des critères de répartition qui lui paraissent les mieux adaptés à la nature de la dépense et aux conditions de son activité. A titre indicatif, on peut citer quelques critères retenus pour la détermination du pourcentage d’utilisation professionnelle de certaines dépenses : - Véhicule : kilométrage annuel professionnel / kilométrage annuel total - Loyer : surface utilisée à titre professionnel / surface totale - Frais de chauffage d’un local mixte : nombre d’éléments de chauffage dans le cabinet / nombre total d’éléments de chauffage. h Les dépenses liées à l’exercice simultané de plusieurs professions Les professionnels qui exercent plusieurs activités relevant de catégories différentes (bénéfices non commerciaux, bénéfices industriels et commerciaux, traitements et salaires) peuvent répartir au prorata des recettes brutes de chaque profession l’ensemble des dépenses professionnelles qu’ils engagent indistinctement. Ils doivent cependant rattacher à la catégorie appropriée celles qui se rapportent spécialement à une nature d’activité. h Les dépenses liées à des biens conservés dans le patrimoine privé : local, véhicule Les éléments non affectés par nature à l’exercice de la profession et que le professionnel conserve dans son patrimoine privé n’ouvrent pas droit, en principe, à déduction. Lorsqu’ils sont utilisés pour les besoins de l’activité professionnelle, les charges correspondantes à cette utilisation et qui incomberaient normalement à un locataire si le bien était loué sont déductibles telles que les réparations locatives et l’entretien courant. En revanche, il y a lieu d’exclure de la déduction les charges se rapportant à l’acquisition et à la propriété des biens concernés, telles que : les frais d’acquisition, les frais financiers correspondant à l’acquisition, les impôts et taxes liés à la propriété des biens comme la taxe foncière, les amortissements, la TVA ayant grevé le prix de revient de l’immobilisation et les autres charges de propriété. h La justification des dépenses Les dépenses professionnelles sont en principe prises en compte pour leur montant réel. Par conséquent, les contribuables doivent conserver tous les documents de nature à justifier le montant déduit et la période d’imputation de la dépense. Ces pièces peuvent être consultées par les services des impôts lors d’une vérification de comptabilité. LE GUIDE - Édition 2011 -14 - 2.11 - ACHATS Ce poste concerne les achats de consommables, fournitures et produits revendus à la clientèle ou entrant dans la composition des prestations effectuées par le professionnel. Citons par exemple : crèmes, seringues, draps en papier, prothèses, matériaux pour semelles . Au contraire, les achats de matériel ne sont pas à comprendre dans les sommes portées dans cette rubrique. Ils font l’objet soit : - d’une inscription au compte ‘Petit outillage ‘ (voir 2.21) - soit d’une déduction sous forme d’amortissement si le prix excède 500 € HT. (voir 4.03) 2.12 - FRAIS DE PERSONNEL (voir 10.08) h Salaires et appointements : sommes payées au titre des salaires nets, primes, indemnités de congés payés, indemnités versées à l’expiration du contrat de travail (indemnités de départ à la retraite, indemnités de licenciement, etc.), remboursements de frais. Sont également déductibles les avantages en nature (tels que nourriture, logement, mise à la disposition d’un véhicule automobile, etc.) et les avantages en espèces, lorsqu’ils ne revêtent pas le caractère d’une libéralité (gratifications, titres-restaurant, etc.). Les chèques emploi service universel préfinancés (CESU) attribués aux salariés ont le caractère de charges déductibles dans la limite de 1 830 € par année civile et par bénéficiaire. Le salaire versé au conjoint de l’exploitant est intégralement déductible lorsque l’exploitant individuel est adhérent d’une association agréée. Les salaires doivent être déclarés sur l’imprimé DADS au plus tard au 31 janvier de l’année suivante. Rappelons que pour l’emploi d’un salarié au cabinet vous pouvez adhérer au TESE (Titre Emploi Service Entreprise) et non au CESU (Chèque emploi Service universel servant à régler les prestations à domicile) - (voir 10.08) h Charges sociales sur salaires : montant des charges sociales sur salaires (parts patronale et salariale) : assurance maladie, vieillesse, chômage, allocations familiales, accidents du travail, régimes complémentaires de retraite et de prévoyance. Les sommes versées au titre de l’abondement sur un PEE/PERCO ne peuvent excéder par an ni le triple de la contribution de l’intéressé ni 8 % du plafond de la sécurité sociale. (voir 10.09) Notez qu’ils doivent être reportés sur l’imprimé DADS. 2.13 - TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE - TVA Cette rubrique ne concerne que les professionnels soumis à la TVA. (voir 8.01 et suiv.) Il s’agit : - de la TVA reversée au Trésor - et de la TVA grevant les immobilisations de l’année ayant fait l’objet d’une imputation effective au cours de l’année d’imposition. Si la comptabilité est tenue hors taxe, aucune déduction ne peut être pratiquée au titre de la TVA reversée au trésor. LE GUIDE - Édition 2011 - 15 - FISCALITÉ Les dépenses professionnelles en détail... FISCALITÉ 2.14 – CONTRIBUTION ECONOMIQUE TERRITORIALE (voir 10.06) Indiquer le montant des versements effectués dans l’année au titre de la CFE (contribution foncière des entreprises) et de la CVAE si elle est due. 2.15 - AUTRES IMPOTS h Les impôts ou taxes déductibles sont : - la taxe foncière se rapportant au local professionnel inscrit sur le registre des immobilisations, - la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et taxe de balayage, - la taxe sur les salaires, - le malus véhicule, - les droits d’enregistrement et de timbre (carte grise, droit mutation sur l’achat d’une clientèle,…) h Par contre, ne sont pas déductibles : - l’impôt sur le revenu, - la CSG et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine, - la taxe d’habitation est un impôt personnel, à ce titre non déductible. Cette doctrine a été infirmée par le conseil d’Etat dans l’hypothèse où la taxe d’habitation est afférente à un local à usage mixte (CE 6 novembre 1991), - les pénalités et majorations fiscales sur les divers impôts et taxes et ce, quelque soit leur nature (majoration, intérêts de retard), - les contraventions et amendes pour infraction au code de la route. h Ne sont pas non plus déductibles en charges, l’ensemble des taxes locales d’urbanisme supportées lors de la construction du local : taxe d’aménagement (ancienne taxe locale d’équipement), taxe pour dépassement du COS, etc.….. 2.16 - CONTRIBUTION SOCIALE GENERALISEE DEDUCTIBLE Est à inscrire sous cette rubrique uniquement le montant déductible de la CSG réglée avec les cotisations URSSAF. Toute la CSG-RDS réglée avec les allocations familiales doit être retirée du poste ‘CH SOCIALES’ en fin d’année. Seule la part déductible (égale à 5,1/8 de la CSG totale payée) doit être reportée dans ce poste. 2.17 - LOYERS ET CHARGES LOCATIVES h Si vous êtes locataire du local professionnel, il s’agit des sommes effectivement payées à ce titre au cours de l’exercice. Sont exclus les dépôts de garantie (ou caution) qui se comptabilisent en ‘IMMOBILISATION’. Ces derniers seront déductibles uniquement lorsqu’ils seront acquis par le bailleur. Si le bail prévoit que la taxe foncière est à charge du locataire, cette dernière est alors déductible au titre d’un supplément de charges. h Si vous êtes propriétaire de votre local professionnel, trois situations sont à distinguer : 1 - Le local est inscrit sur le registre des immobilisations : déduction des charges locatives et de propriété (taxe foncière, intérêts d’emprunt, amortissement, à déduire dans les comptes de charges appropriés). 2 - Le local est conservé dans le patrimoine privé : déduction uniquement des charges locatives, à l’exclusion des charges de propriété citées ci-dessus. 3 - Le local est conservé dans le patrimoine privé avec location à soi-même : L’administration fiscale a admis, par un bulletin officiel du 24 décembre 2008, le principe de déductibilité des LE GUIDE - Édition 2011 -16 - h Quelques précisions Les frais liés au déménagement, sont quant à eux déductibles lorsqu’ils sont nécessités par l’exercice de la profession. Ils se déduisent au poste ‘Autres frais divers de gestion’. Les loyers afférents à des locaux pris à bail en prévision d’un transfert du cabinet ne constituent pas, en principe, des frais professionnels déductibles (CE, arrêt du 29 septembre 1982, req. n° 22048). Lorsque la période de double déduction est raisonnable et correspond au temps nécessaire au transfert du cabinet en un autre local, la déduction des deux loyers peut être admise. Les frais de double résidence, nécessités par l’exercice de la profession, peuvent également être déduits du bénéfice imposable (installation saisonnière en ville d’eau, par exemple). L’Administration limite la possibilité de déduction de ces frais aux contribuables mariés (pacsés ou vivant en union libre) sous réserve que cette double résidence soit imposée par les conditions mêmes de l’emploi de l’un ou de l’autre époux et que les diligences menées par les intéressés pour rapprocher leur domicile de leur lieu de travail seront restées vaines pour des raisons indépendantes de leur volonté. 2.18 - LOCATION DE MATERIEL ET DE MOBILIER Il s’agit : - des loyers de locations pures et simples ou versés dans le cadre d’un contrat de créditbail mobilier (matériel, véhicule). Il est à noter que les loyers relatifs aux locations de véhicule peuvent être limités fiscalement. (voir 6.01) Sont exclus de ce compte les dépôts de garantie et la valeur de rachat (versée durant ou en fin de contrat). Ils sont à comptabiliser au compte ‘IMMOBILISATION’ ; le bien racheté doit être amorti sur 2 ans (50%) même si la valeur est inférieure à 500 €. - des redevances versées dans le cadre d’un contrat de collaboration. Elles doivent être déclarées sur la DAS2. (voir 10.06) - des redevances de clinique, maison de retraite. Les honoraires à déclarer sont ceux effectivement réalisés par le praticien et non ceux reversés par la clinique. Ainsi, lorsque l’établissement de santé pratique sur les honoraires une retenue à la source, il convient, en fin d’année, d’une part de rajouter au poste ‘HONORAIRES’ le montant des retenues pratiquées et, d’autre part de les déduire au compte ‘LOCATION DE MATERIEL ET MOBILIER’. 2.19 - ENTRETIEN ET REPARATIONS Sont déductibles les dépenses d’entretien et de réparation du matériel et du mobilier professionnel, produits d’entretien, maintenance informatique, prestations pour le nettoyage des locaux. Il s’agit également des dépenses de réparation des locaux affectés à l’exercice de la profession. Ces dépenses ne doivent pas avoir pour objet de prolonger la durée de vie du bien mais de le maintenir en l’état. Sont exclus les travaux tendant à la transformation complète des locaux ou à des aménagements LE GUIDE - Édition 2011 - 17 - FISCALITÉ loyers à soi-même pour les titulaires de BNC qui conservent un immeuble dans leur patrimoine privé tout en l’utilisant pour les besoins de leur activité professionnelle. Les conditions suivantes sont à respecter : > les loyers déduits sur la 2035 doivent être déclarés dans la catégorie des revenus fonciers ; > le loyer doit être normal : il doit correspondre à la valeur locative du bien occupé à titre professionnel ; > il doit y avoir un versement effectif représentatif d’une indemnité d’occupation et cette dépense doit être comptabilisée. FISCALITÉ importants en vue d’améliorer les conditions d’exploitation qui doivent être immobilisés et faire l’objet d’un amortissement. Le FORFAIT BLANCHISSAGE doit également être ajouté à ce poste. L’entretien du linge professionnel, effectué à domicile, peut être évalué par référence aux tarifs pratiqués par les blanchisseries, à condition toutefois qu’il soit conservé trace, par une mention mensuelle dans le livre des dépenses, des calculs effectués. En pratique, vous devez prendre les tarifs pratiqués par un professionnel. Nous vous conseillons de les diminuer de 40 % : TVA et marge bénéficiaire. Les achats de produits, machine à laver et sèche linge ne peuvent donc pas être déduits en frais. 2.20 - PERSONNEL INTERIMAIRE Sont déductibles les sommes acquittées auprès des entreprises de personnel intérimaire en rémunération de l’utilisation d’un tel personnel. 2.21 - PETIT OUTILLAGE Peuvent faire l’objet d’une déduction immédiate le prix d’acquisition du petit matériel et de l’outillage, des logiciels ainsi que le prix du matériel et du mobilier de bureau dont la valeur unitaire n’excède pas 500 € HT (soit 598 € TTC en métropole et 542,50 € TTC dans les DOM). Cependant, les « meubles meublants » (bureau, chaises, armoires…) devront faire l’objet d’un amortissement même si leur valeur unitaire est inférieure à 500 € HT en cas de première acquisition ou de renouvellement complet (il existe une tolérance de l’administration si la valeur globale ne dépasse pas 500 € HT). Si un bien déterminé se compose de plusieurs éléments indissociables qui peuvent être achetés séparément (unité centrale, écran, clavier par exemple), il y a lieu de prendre en considération le prix global de ce bien et non la valeur de chaque élément pour apprécier cette limite de 500 € HT. 2.22 - CHAUFFAGE, EAU, GAZ, ELECTRICITE Déduction des sommes effectivement payées pour les locaux utilisés pour les besoins de l’exercice de la profession diminuées éventuellement de la part personnelle si le local est à usage mixte. (voir 2.10 – 3.08) 2.23 - HONORAIRES NE CONSTITUANT PAS DES RETROCESSIONS Sont à comptabiliser dans ce compte les sommes versées à des personnes non salariées dont les services ont été rémunérés dans le cadre de l’exercice de la profession (exemple : avocat, conseil, expert-comptable, services de l’ANGAK…) à l’exclusion des rétrocessions d’honoraires versés aux remplaçants. Ces sommes doivent être déclarées sur l’imprimé DAS 2 pour les montants versés supérieurs à 600 € par an et par bénéficiaire. Le défaut de déclaration entraîne la réintégration de ces rémunérations dans le bénéfice imposable. A noter que les honoraires d’architecte ne sont pas déductibles en charges mais sont à englober dans le prix de revient de la construction. 2.24 - PRIMES D’ASSURANCES Sont visées les primes payées à raison des contrats d’assurances conclus dans le cadre de l’exercice de la profession et ayant pour objet de couvrir les risques inhérents à la LE GUIDE - Édition 2011 -18 - Les primes « perte d’exploitation » sont déductibles si elles portent exclusivement sur les frais généraux. En cas de sinistre, les indemnités perçues sont à déclarer en ‘GAINS DIVERS’. Celles garantissant ‘l’indemnisation du revenu professionnel’ ne sont pas déductibles et non imposables en contrepartie. Concernant les cotisations facultatives prévues dans le cadre de contrats d’assurance de groupe (loi Madelin), ces dernières sont à porter en ‘Charges sociales facultatives’. (voir 2.26 et 10.11) En revanche, les primes payées à raison des contrats d’assurance-vie ayant la nature d’une opération de placement ne sont pas déductibles. 2.25 - TRANSPORTS ET DEPLACEMENTS h Frais de véhicules Il s’agit des frais de voitures automobiles, de motos ou de vélomoteurs et de scooters : carburant, assurance, réparations courantes à déduire dans la limite du pourcentage d’utilisation professionnelle. (voir 6.01) Toutefois, il est à noter que ces derniers sont à comptabiliser en ‘PERSONNEL’ en cas d’option pour un mode forfaitaire. Pour de plus amples explications sur la déduction des frais de véhicules, voir chapitre 6 FRAIS DE VEHICULES. Les frais de déplacement à prendre en compte sont ceux exposés pour la visite en clientèle, des fournisseurs, pour se rendre à des stages ou des congrès professionnels, et les frais de déplacement pour se rendre du domicile au cabinet. Les frais de transport du domicile au lieu d’exercice de la profession peuvent être déduits si la distance n’excède pas 40 kilomètres et un aller-retour soit 80 kilomètres par jour. Au-delà, il convient de justifier valablement l’éloignement entre le domicile et le lieu de travail (travail du conjoint par exemple). h Autres frais de déplacements Il s’agit des frais de transport en commun (RER, bus…), stationnement, péages et les autres frais de transport occasionnés lors de formations professionnelles, congrès (train, avion, taxi, hôtel…). Les frais de repas quotidien pris sur le lieu de travail sont admis en déduction à certaines conditions et dans certaines limites : - ils doivent être réellement nécessités par l’exercice de la profession (éloignement lieu de travail et domicile) ; - les dépenses exposées doivent être justifiées (note de restaurant par exemple) ; - seule la part des frais supplémentaires par rapport à un repas pris au domicile (estimé à 4.40 € pour 2011) est déductible. - les dépenses sont plafonnées : 17,10 € * pour 2011. Exemple : pour des frais de restaurant individuels d’un montant de 20 € exposés en 2011, les frais déductibles s’élèvent à : 17,10 € - 4,40 € * = 12,70. La différence entre la dépense payée et les frais déductibles soit 7,30 € (20 € - 12,70 €) constitue une dépense d’ordre personnel. (comptabilisation : voir 3.08) * Ces montants sont réévalués annuellement : voir l’ECOGESTION Spécial 2035. LE GUIDE - Édition 2011 - 19 - FISCALITÉ profession : assurance responsabilité civile professionnelle, assurance des locaux et du matériel professionnels ... FISCALITÉ Nota : les médecins conventionnés du secteur I qui optent pour la déduction forfaitaire de 2 % ne peuvent pas déduire les dépenses afférentes à l’usage à l’intérieur de l’agglomération d’un moyen de transport autre que le véhicule professionnel (exemple : taxi, bus) et celles liées au stationnement du véhicule (parcmètres). 2.26 - CHARGES SOCIALES PERSONNELLES h Obligatoires (voir 10.10) Sont entièrement déductibles les cotisations versées dans l’année au titre des régimes obligatoires, à savoir : - les sommes payées au titre des allocations familiales versées à l’URSSAF hors CSG totale (voir 2.16), - les cotisations du régime d’allocation vieillesse de l’exploitant et du conjoint collaborateur ainsi que les rachats de points, - les cotisations du régime obligatoire d’assurance maladie et maternité (URSSAF, RSI). Les éventuelles pénalités relatives à l’assiette ou le recouvrement des charges sociales personnelles sont, quant à elles, déductibles au poste ‘Autres frais divers de gestion ‘. h Facultatives Sont admises en déduction les sommes versées par l’exploitant et par son conjoint collaborateur : - au titre des contrats d’assurance de groupe souscrits en vue du versement de prestations de prévoyance complémentaire (maladie, décès, invalidité), d’indemnités en cas de perte d’emploi subie ou d’une retraite complémentaire dite loi « Madelin » (ou article 154 bis du CGI ou article 41 modifié de la loi 94-126 du 11 février 1994), - aux régimes complémentaires facultatifs de retraite, de prévoyance (maladie, invalidité, décès) et de perte d’emploi subie, mis en place par les caisses de sécurité sociale. Toutefois, l’assurance décès n’est jamais déductible dans la partie prévoyance d’un contrat Loi Madelin. Les versements sur un PERP ont un caractère privé et se déduisent uniquement sur la déclaration 2042 tout comme les versements Préfon. Les cotisations Madelin sont déductibles dans certaines limites. (voir 10.11) Vous trouverez les limites de déduction réévaluées annuellement dans l’ECOGESTION Spécial 2035 qui vous est envoyé chaque année. En contrepartie de la déduction des cotisations ou primes, les prestations servies au titre des régimes facultatifs de sécurité sociale ou des contrats d’assurance groupe sous forme de revenus de remplacement (indemnités journalières de maladie) sont à inclure dans le bénéfice imposable au poste ‘ Gains divers ‘. Celles servies sous forme de pensions (retraite) ou rentes d’invalidité sont imposables dans la catégorie des ‘Pensions’ sur la déclaration 2042. A noter que le versement d’un capital en cas d’invalidité définitive est non imposable ni sur la 2035 ni sur la 2042. ❶ Les sommes déduites au titre des cotisations Madelin doivent correspondrent exactement au montant porté sur la ou les attestations de déductibilité qui serviront de justificatifs. ❷ Vous devez être à jour dans vos cotisations obligatoires pour déduire les cotisations Loi Madelin. LE GUIDE - Édition 2011 -20 - Ces frais ont le caractère déductible lorsqu’ils sont exposés dans l’intérêt direct de la profession. Entrent dans cette catégorie les frais de restaurant correspondant à des repas d’affaires ou pris dans le cadre de voyages professionnels, invitations (sur les notes de restaurant, les noms des invités doivent être mentionnés), les dépenses de participation à des congrès (à condition de produire des pièces justifiant de leurs objet et intérêt professionnels) et les cadeaux professionnels. Rappelons que les médecins conventionnés du secteur I ayant opté pour la déduction forfaitaire de 2 % ne peuvent déduire les frais réels de réception et de représentation (même s’agissant d’une quote-part SCM), ces derniers étant couverts par ladite déduction. Seule la déduction des frais réels de congrès est alors autorisée. (voir 9.07) 2.28 - FOURNITURES DE BUREAU, DOCUMENTATION, PTT h Fournitures de bureau Il s’agit essentiellement des fournitures consommables comme la papeterie, stylos, agrafeuses, cartouches d’imprimantes. h Documentation Les frais d’inscription à des cours, stages, conférences de perfectionnement, formations doivent avoir un lien direct avec la profession exercée ou susceptibles de conférer des avantages professionnels. Certaines formations peuvent ouvrir droit à un crédit d’impôt. (voir 10.04) Les frais d’études universitaires sont déductibles lorsqu’ils répondent à ces conditions (acquisition d’une spécialité médicale par exemple). A l’inverse, les frais de reconversion professionnelle entraînant un changement de nature d’activité ne sont pas admis en déduction. Les frais de formation du conjoint collaborateur doivent avoir un rapport direct avec l’activité de collaboration et être exposés dans l’intérêt direct de la profession libérale (stage de secrétariat par exemple). Les frais de documentation professionnelle, abonnements aux revues professionnelles, livres utiles à l’activité professionnelle se comptabilisent également dans cette rubrique. h Frais de PTT Affranchissements postaux, abonnements et communications téléphoniques, Internet…Une quote-part sera à retirer en cas d’usage mixte. (voir 3.08) 2.29 - FRAIS D’ACTES ET DE CONTENTIEUX Ces frais englobent : - des frais de recouvrement d’impayés, frais de procédure pour le recouvrement de ces impayés (huissier par exemple), - les droits de mutation à titre onéreux versés à l’occasion de l’acquisition d’un droit de présentation à la clientèle, d’un immeuble inscrit au patrimoine professionnel. Ils peuvent bénéficier de la déduction échelonnée prévue pour les frais d’établissement ou être déduits l’année de leur paiement. (voir 2.34) - les frais de procédure payés dans le cadre de l’activité professionnelle, à l’exception des frais supportés lors d’une instance pénale (même si les poursuites sont motivées par des faits touchant à l’activité professionnelle). Pourront également être portés sous cette rubrique les frais d’acquisition d’immobilisation tel que commissions versées à un intermédiaire, frais d’insertion. LE GUIDE - Édition 2011 - 21 - FISCALITÉ 2.27 - FRAIS DE RECEPTION, DE REPRESENTATION ET DE CONGRES FISCALITÉ 2.30 - COTISATIONS SYNDICALES ET PROFESSIONNELLES Les dépenses supportées en raison des activités syndicales à condition d’être suffisamment justifiées et sans exagération par rapport à l’importance du cabinet. Doit également figurer à ce poste la cotisation à l’Ordre et la cotisation versée à l’ANGAK, ainsi que la cotisation à la formation continue payée à l’URSSAF (CFP). 2.31 - AUTRES FRAIS DIVERS DE GESTION Dans ce compte, sont à porter les pourboires, fleurs, revues pour la salle d’attente, les services bancaires, secrétariat téléphonique, traitement des déchets, redevance SACEM, frais de déménagement professionnel et d’une façon générale, tous les frais pour lesquels il n’existe pas de rubrique appropriée. Les frais de santé constituent des dépenses d’ordre personnel non déductibles. Toutefois, l’administration admet la déduction des dépenses d’appareillage et de prothèse dentaire ou auditive: -sous certaines conditions : être indispensable et remédier à un grave handicap qui, non corrigé, interdirait l’exercice normal d’une activité professionnelle, - et certaines limites : moitié du montant qui reste définitivement à la charge du professionnel après remboursement par la sécurité sociale et par une mutuelle. Les dons ne sont plus déductibles en tant que charges sur la déclaration 2035, mais se déduisent sous forme de réduction d’impôt sur la déclaration d’ensemble des revenus 2042. Rappelons que ne sont jamais déductibles les dépenses de coiffeurs, vêtements civils et toute dépense à caractère personnel. 2.32 - FRAIS FINANCIERS Sont déductibles les intérêts et assurance des emprunts contractés pour : - la construction, la réparation, l’amélioration et l’acquisition des éléments affectés à l’exploitation et inscrit à l’actif professionnel (véhicule, local) ; - l’acquisition de la clientèle ; - le règlement des taxes sur le chiffre d’affaires ; - l’acquisition de parts sociales (SCM, SCP ou SDF) ou de parts de sociétés de capitaux gérant une clinique si ces parts peuvent être considérées comme un élément d’actif par nécessité ou par affectation. Si les frais financiers se rapportent à des découverts bancaires, ils sont déductibles s’ils ne résultent pas de prélèvements personnels excessifs (si les prélèvements personnels sont supérieurs au bénéfice imposable : bénéfice imposable X agios / prélèvements personnels = agios déductibles). Les intérêts liés à un crédit de trésorerie sont déductibles si à la date précise de la dépense financée par ce crédit, la trésorerie disponible ne couvre pas les dépenses professionnelles, sinon ces intérêts sont considérés comme non déductibles. 2.33 - PERTES DIVERSES Sont visées notamment les pertes pour abandon de créances si cet abandon est rendu nécessaire pour l’exercice de la profession, pertes sur engagements de caution (situation rare pour les professionnels libéraux). LE GUIDE - Édition 2011 -22 - En cas de non paiement, les sommes sont perdues et ne sont donc pas déductibles, tout comme le vol d’espèces. A contrario, lorsqu’il y a vol de chèques, les sommes qui restent impayées sont déductibles si une déclaration de vol a été faite. 2.34 - FRAIS D’ETABLISSEMENT Il s’agit : - des frais dits de premier établissement (frais de recherches, d’études ou de publicité) ; - des frais de constitution de société (droits d’enregistrement, honoraires, frais d’actes). La déduction de ces dépenses peut être effectuée : - soit pour la totalité de leur montant au titre de l’année de leur paiement en ligne « Frais d’établissement » ; - soit, sur demande expresse formulée l’année où elles sont payées, de manière échelonnée, par fractions égales et sur une période maximale de 5 ans, suivant un plan d’amortissement linéaire qui ne peut être modifié au cours de la période d’amortissement choisie. 2.35 - AMORTISSEMENT Il s’agit de déduire, non pas l’acquisition, mais l’amortissement d’un bien correspondant à l’étalement de son coût sur sa durée d’utilisation. (voir 4.03 et suiv.) LE GUIDE - Édition 2011 - 23 - FISCALITÉ En revanche, nous vous conseillons de porter les impayés en minoration des recettes plutôt qu’en « Pertes diverses ». 3COMPTABILITÉ Les grands principes de la comptabilité Un arrêté du 30 janvier 1978 fixe une nomenclature comptable, cadre général que doivent respecter, pour la tenue de leur comptabilité, les adhérents à une association agréée. Elle correspond à la tenue d’une comptabilité propre aux bénéfices non commerciaux, c’est-à-dire fondée sur le principe de l’article 93 du CGI et tenant compte des recettes encaissées et des dépenses payées. La déclaration n° 2035 reprend dans son ensemble les comptes figurant sur cette nomenclature. 3.01 - LA TENUE DU LIVRE JOURNAL Le livre journal doit être servi au jour le jour, par ordre de date et présenter le détail des recettes et des dépenses professionnelles (CGI art. 99). Il doit être tenu sans blancs ni ratures ou surcharges, de façon indélébile. La non application de ces principes peut constituer une présomption de comptabilité irrégulière. S’agissant des recettes professionnelles, tout enregistrement global en fin de journée est formellement prohibé, à l’exception des recettes d’un montant unitaire inférieur à 76 € à condition qu’elles aient fait l’objet d’un paiement en espèces et que les justificatifs du détail de ces opérations soient conservés. Si ces recettes sont réglées par chèques, seuls les totaux des bordereaux de remise en banque peuvent être comptabilisés, quel qu’en soit le montant, sous réserve que ces bordereaux soient conservés et qu’ils comportent l’identité des différents clients ou patients. Le livre journal doit comporter l’indication de : l’identité des clients, le montant perçu, le mode de paiement (chèque ou espèces) et la nature des prestations. S’agissant des dépenses, lorsque le contribuable a opté pour la prise en compte forfaitaire de ses frais de déplacement, les dépenses couvertes par l’un ou l’autre des barèmes ne doivent pas être comptabilisées à un poste de charges. Une telle inscription en charges emporte renonciation implicite au forfait. (voir 6.02) 3.02 - LE REGISTRE DES IMMOBILISATIONS ET TABLEAU DES AMORTISSEMENTS Il s’agit de documents appuyés des pièces justificatives et comportant obligatoirement les mentions suivantes : - la date d’acquisition complète (jour/mois/année) du bien, - la nature du bien immobilisé, - le prix de revient, - le mode d’amortissement (linéaire ou dégressif) et le taux, - le détail des amortissements effectués chaque année pour chacun de ces éléments et, LE GUIDE - Édition 2011 - 24 - Aucun autre formalisme n’est exigé. 3.03 - LA COMPTABILITE DE TRESORERIE La comptabilité de trésorerie implique que toutes les opérations réalisées sur les comptes professionnels figurent en comptabilité. En vérifiant l’exactitude des opérations de trésorerie, on pourra être certain de ne pas avoir oublié d’enregistrer une recette ou une dépense. A ce titre, il est fortement conseillé d’avoir un compte bancaire réservé aux opérations professionnelles distinct du compte privé. Nous vous rappelons que chaque enregistrement comptable doit être appuyé d’une pièce justificative. 3.04 - LES COMPTES FINANCIERS (du côté des recettes et des dépenses) Par comptes financiers, il faut entendre les comptes intitulés BANQUE et CAISSE représentés du côté des recettes et des dépenses. Le compte BANQUE s’entend des mouvements en chèques, cartes bleues ou virements bancaires. Il doit comporter absolument tous les mouvements qui ont eu lieu sur votre compte professionnel. Le compte CAISSE comprend tous les mouvements en espèces. 3.05 - LA VENTILATION DES OPERATIONS DANS LES COMPTES APPROPRIES Les comptes financiers comprennent toutes les opérations qui rentrent et sortent du compte professionnel. Elles doivent ensuite être ventilées dans les comptes (ou colonnes) relatives à leur nature. Du côté des recettes, il s’agira d’honoraires, de gains divers ou d’apports de l’exploitant par exemple. Du côté des dépenses, il s’agira de loyers, de dépenses d’électricité, de charges sociales personnelles, de prélèvements personnels, d’acquisition d’immobilisations… Par conséquent, les comptes financiers seront égaux à la somme des comptes de ventilation. Une telle inscription des mouvements dans les comptes financiers puis leur ventilation dans les comptes appropriés fait en sorte que votre comptabilité soit tenue dans le respect de la nomenclature comptable à laquelle vous êtes soumis. La tenue de la comptabilité 3.06 - LA COMPTABILISATION DES RECETTES h Les recettes proprement dites Le montant des recettes doit figurer dans un compte financier Banque ou Caisse pour exprimer la façon dont les recettes sont perçues (chèques ou virements en Banque, et espèces en Caisse) et dans la rubrique correspondant à la nature de cette recette (honoraires, apports, …). Les dates d’inscription en comptabilité diffèrent selon le mode d’encaissement : - par chèque : date de remise du chèque en main propre par le client, ou de réception LE GUIDE - Édition 2011 - 25 - COMPTABILITÉ - en cas d’aliénation du bien, le prix et la date de cession ou de réintégration dans le patrimoine privé. COMPTABILITÉ l Les recettes proprement dites Le montant des recettes doit figurer dans un compte financier Banque ou Caisse pour exprimer la façon dont les recettes sont perçues (chèques ou virements en Banque, et espèces en Caisse) et dans la rubrique correspondant à la nature de cette recette (honoraires, apports, …). si ce dernierLes estdates envoyé par la poste. Peu importe que leselon chèque ait été déposé à la: banque ni d’inscriptions en comptabilité diffèrent le mode d’encaissement parcrédité chèquesur : date decompte. remise du chèque en main propre par le client, ou de même qu’il -soit votre réception si ce :dernier est remise envoyé du par bordereau la poste. Peu importe que le chèque ait été - par bordereau date de à la banque déposé à la banque ni même qu’il soit crédité sur votre compte. - en espèces : date de remise effective des espèces par le client - par bordereau : date de remise du bordereau à la banque - par virement : date de l’inscription aupar crédit du compte. - en espèces bancaire : date de remise effective des espèces le client - par virement bancaire ou postal : date de l’inscription au crédit du compte. Exemple : vous percevez de M. X un chèque de 100 € le 15 mai, puis la somme de 20 € en vous percevez et de vous M. X un chèque de 100un € lebordereau 15 mai, puisde la remise somme de espèces deExemple Mme Y : le lendemain déposez enfin de chèques 20 € en espèces de Mme Y le lendemain et vous déposez enfin un bordereau de de 3 000 € le 17 mai (n’incluant pas le chèque de 100 € du 15 mai déjà comptabilisé). Les remise de chèques de 3 000 € le 17 mai (n’incluant pas le chèque de 100 € du 15 écritures seront les suivantes : mai déjà comptabilisé). Les écritures seront les suivantes : Date 15.5 16.5 17.5 Libellé MX Mme Y Remise de chèques Banque 100 € Caisse 20 € 3000 € Honoraires 100 € 20 € 3000 € l Les autres encaissements h Les autres encaissements La comptabilité de trésorerie faire apparaître les entrées financières, La comptabilité de trésorerie doit fairedoit apparaître toutes toutes les entrées financières, quelle qu’en quelle qu’en soit la nature. Dès lors, les opérations suivantes sont à soit la nature. Dès lors, les opérations suivantes sont à porter en recettes : porter en recettes : - alimentation duducompte par chèque ouvirement un virement provenant du - alimentation compte professionnel professionnel par unun chèque ou un provenant compte privé. Il s’agit d’un apport personnel, du compte privé. Il s’agit d’un apport personnel, - réalisation professionnel. Le montant versé sur le compte - réalisationd’un d’unemprunt emprunt professionnel. Le montant obtenuobtenu versé sur le compte professionnel ‘Tiers divers’ ou ‘Emprunt’ l’année réalisation, professionnel se ventilese enventile ‘Tiersendivers’ ou ‘Emprunt’ l’année dedesasaréalisation, - cession d’une immobilisation.LeLe prix cessions’inscrit s’inscritdans danslalarubrique rubrique‘Cessions - cession d’une immobilisation. prix dede cession ‘Cessions immobilisations’. Attention, seule la plus-value éventuelle est imposable et immobilisations’. Attention, seule la plus-value éventuelle est imposable et non le prix de non le prix de cession. (voir 5.03 et suiv.) cession. (voir 5.03 et suiv.) - dépôt-d’espèces dépôt d’espèces professionnelles ensommes Banque. sommes seront les - dépôt professionnelles d’espèces professionnelles en Banque. Les en Banque. versées LesLes sommes seront versées les versées seront les recettes bancaires affecter dans la rubrique ‘Virements Internes’. Attention, uneune opération recettes bancaires recettes à àaffecter bancaires dans à la affecter rubrique dans ‘Virements la rubrique Internes’. ‘Virements Attention, Internes’. uneAttention, opération doit également opération doit êtreégalement effectuée du êtrecôté effectuée des Dépenses. du côté (voir des (voir Dépenses. 3.09) (voir 3.09) doit également être effectuée du côté des Dépenses. 3.09) 36 1 000de Exemple : vous Exemple déposez : vous un chèque déposez de un 1 000 chèque € provenant de € votre provenant compte de privé votre compte privé Exemple : vousvotre déposez unvotre chèque de 1professionnel 000 € provenant de votre compte privé pour alimenter pour alimenterpour alimenter compte professionnel compte le 15 juin, votre le 15 compte juin, est votrecrédité compte de est crédité de votre compte professionnel le 15 juin, le votre compte estrecevez crédité de 10 000un€chèque au titre d’un 10 000 € au titre 10 d’un 000 €emprunt au titre professionnel d’un emprunt professionnel lendemain, vous le lendemain, un vous chèque recevez emprunt lendemain, vous recevez de 17 1 500 suite à la cession de 1 500professionnel € suite de 1 à500 la €le cession suite àd’une la cession immobilisation d’une immobilisation leun17chèque juin. Les le écritures juin. €Les écritures comptables sont comptables les suivantes sontjuin. : les suivantes : d’une immobilisation le 17 Les écritures comptables sont les suivantes : Date 15.6 16.6 17.6 LibelléDate Recette LibelléBanque Recette Chèque du Chèque du 15.6 1 000 € compte privé compte privé Emprunt 16.6 Emprunt 10 000 € Vente d’un 17.6bienVente d’un 1 500bien € Cessions Banque Immo. Cessions Tiers Virements Tiers divers Immo. internes divers 1 000 € 10 000 € 10 000 € 1 500 1 500 €€ 1 500 € Apports Virements Perso. internes Apports Perso. 1 000 € 1 000 € 10 000 € 3.07 - PARTICULARITES 3.07 - PARTICULARITES SUR LES RECETTES SUR LES RECETTES 3.07 - PARTICULARITES LES RECETTES l Remboursement l Remboursement d’indus SURd’indus Il s’agit des sommes Il s’agit des que sommes vous recevez que vous à tortrecevez et que àvous tort et allez quedonc vousdevoir allez donc devoir soit parce d’indus qu’elles ne vous sont pas dues,sont soit pas parce qu’ilsoit s’agit de trop rembourser, soit parce qu’elles ne vous dues, parce qu’il s’agit de trop hrembourser, Remboursement Ces sommes sommes perçus. Ces doivent être recevez ventilées doivent àêtre entort ‘ ventilées Tiers divers’ en ‘ Tiers enallez recettes divers’ enrecettes et en Ilperçus. s’agit des quesommes vous et que vous donceten devoir rembourser, soit dépenses avec la mention « indu » lorsque vous effectuez le remboursement. dépenses avec la mention « indu » lorsque vous effectuez le remboursement. parce qu’elles ne vous sont pas dues, soit parce qu’il s’agit de trop perçus. Ces sommes doivent être ventilées en le‘ Tiers divers’ en janvier recettes et laenCPAM dépenses avec la mention « indu » Exemple : vous Exemple recevez : vous 10recevez janvier leun10bordereau un de bordereau de de la460 CPAM € de 460 € lorsque vous effectuez le remboursement. comprenant le comprenant remboursement le remboursement des soins de M. des DURAND soins depour M. DURAND 210 €. Or,pour ce patient 210 €. Or, ce patient vous a déjà réglé vous et a déjà va lui-même réglé et se va faire lui-même rembourser. se faireLa rembourser. CPAM va La donc CPAM vous va donc vous réclamer cette réclamer somme. cette Vous devez passer Vousun devez l’écriture passer suivante l’écriture le suivante livre sur des Exemple : vous recevez lesomme. 10 janvier bordereau de lasurCPAM dedes 460 le€ livre comprenant le recettes : recettes : remboursement des soins de M. DURAND pour 210 €. Or, ce patient vous a déjà réglé et va luimême se faire rembourser. La CPAM va donc vous réclamer cette somme. Vous devez passer RECETTES RECETTES l’écriture sur le livreBanque des recettesBanque : Date suivante Libellé Date Libellé Caisse Honoraires Caisse Tiers Honoraires divers Tiers divers 10.01 Virement 10.01 CPAM Virement 460 CPAM 460 LE GUIDE - Édition 2011 -26 - 250 210 250 210 Vous devez Vous passerdevez l’écriture passer suivante l’écriture sur suivante le livre sur des ledépenses livre deslorsdépenses du lors du remboursement remboursement : : Date Libellé Banque Caisse Honoraires Tiers divers RECETTES Virement 10.01 Date 460 Banque Caisse 250Honoraires 210 Tiers divers CPAMLibellé Virement 10.01 460 250 210 CPAM Vous devez passer l’écriture suivante sur le livre des dépenses lors du : suivante sur le livre des dépenses lors du remboursement : Vous devez remboursement passer l’écriture Vous devez passer l’écriture suivante sur le livre des dépenses lors du remboursement : DEPENSES Date Libellé Banque Caisse Tiers divers DEPENSESindu 30.01 210 210 Date Libellé Banque Caisse Tiers divers 30.01 indu 210 210 Si vous avez comptabilisé le double paiement dans le compte ‘Honoraires ‘, il conviendra de procéder comme pour les chèques sans provision : enregistrement de Si en vous avezaucomptabilisé le double paiement dans le compte ‘Honoraires ‘, il l’écriture négatif compte ‘Honoraires’. conviendra de procéder comme pour les chèques sans provision : enregistrement de Si vous avez comptabilisé double dans le compte ‘Honoraires ‘, il conviendra de l’écriture enle négatif au paiement compte ‘Honoraires’. procéder comme pour les chèques sans provision 37 : enregistrement de l’écriture en négatif au compte ‘Honoraires’. 37 h Chèque sans provision l Chèque provision Si vous recevez un chèque sanssans provision qui, après avoir été crédité sur votre compte, vous Si vous recevez un chèque sans provision qui, après avoir été crédité sur votre est ensuite débité, il convient de passer l’écriture correspondante en négatif sur le livre des compte, vous est ensuite débité, il convient de passer l’écriture correspondante en recettes. négatif sur le livre des recettes. Exemple : M.leDx a versé 10 janvier chèque de est 120 crédité € qui estsur crédité sur Exemple : M. Dx vous a versé 10vous janvier un lechèque deun 120 € qui votre votrele compte 11 puis de débité le 15 pour debancaire provision de surM. le Dx. compte compte le 11 puis débité 15 pourlemanque provision sur lemanque compte bancaire de M. Dx. RECETTES Date Libellé 10.01 M. Dx 15.01 M. Dx - Impayé 20.01 M. Xa Banque 120 -120 230 Honoraires 120 -120 230 L’écriture en négatif annule l’encaissement du chèque sans provision de M. Dx. Il conviendra de tenir compte du signe (-) lors de la totalisation mensuelle. L’écriture en négatif annule l’encaissement du chèque sans provision de M. Dx. Il conviendra de tenir compte du signe (-) lors de la totalisation mensuelle. l Recettes provenant d’un cabinet secondaire Ces recettes sont àsecondaire inscrire sur le même livre de recettes que celles du cabinet h Recettes provenant d’un cabinet principal et selon la même forme. Ces recettes sont à inscrire sur le même livre de recettes que celles du cabinet principal et selon la même forme. 3.08 - LA COMPTABILISATION DES DEPENSES 3.08 - LA COMPTABILISATION DES DEPENSES F Retour au sommaire Le principe de comptabilisation identique à celui des recettes. Le principe deest comptabilisation est identique à celui des recettes. Les dépenses apparaissent une première fois dans un compte financier (Banque Les dépenses apparaissent une première fois dans un compte financier (Banque ou Caisse) ou Caisse) selon le modefois de dans paiement, et une deuxième fois dans àlalarubrique selon le mode de paiement, et une deuxième la rubrique correspondante nature correspondante à la nature de la dépense. de la dépense. Les dates d’inscriptions en comptabilité diffèrent selon le moyen de règlement : Les dates d’inscription enchèque comptabilité diffèrentduselon le moyen de règlement : - par : date d’émission chèque - par chèque :- date d’émission duremise chèque en espèces : date de effective des espèces : date de l’inscription au débit du compte bancaire. - en espèces :- par dateprélèvement de paiement effectif des espèces - par prélèvement : date de l’inscription au débit du compte bancaire. l Les dépenses mixtes (voir 2.10) Il faut d’abord inscrire en Trésorerie (c'est-à-dire en Caisse ou en Banque) la totalité h Les dépenses mixtes 2.10) de la(voir dépense réglée par le compte professionnel. Il faut d’abord inscrireEnsuite, en Trésorerie (c’est-à-dire enchaque Caissedépense ou en en Banque) la vous ventilez directement indiquantlalatotalité fraction de privée ‘Prélèvements Personnels ‘ et la fraction professionnelle dans le compte dépense réglée par le en compte professionnel. correspondant. LE GUIDE - Éditionde 2011votre compte professionnel le montant du loyer Exemple : sont débités le 15.04 27 de votre local qui est à usage- professionnel à hauteur de 40% et un repas de midi de 20 €. Les écritures sont les suivantes : COMPTABILITÉ Exemple : vous recevez le 10 janvier un bordereau de la CPAM de 460 € comprenant le remboursement des soins de M. DURAND pour 210 €. Or, ce patient : vous le se 10 faire janvier un bordereau de lavaCPAM de 460 € vous aExemple déjà réglé et varecevez lui-même rembourser. La CPAM donc vous comprenant le remboursement des soins de M. DURAND pour 210 €. Or, ce patient réclamer cette somme. Vous devez passer l’écriture suivante sur le livre des vous a déjà réglé et va lui-même se faire rembourser. La CPAM va donc vous recettes : réclamer cette somme. Vous devez passer l’écriture suivante sur le livre des recettes : RECETTES COMPTABILITÉ Ensuite, vous ventilez directement chaque dépense en indiquant la fraction privée en ‘Prélèvements Personnels ‘ et la fraction professionnelle dans le compte correspondant. Exemple : sont débités le 15.04 de votre compte professionnel le montant du loyer de votre local qui est à usage professionnel à hauteur de 40% et un repas de midi de 20 €. Les écritures sont les suivantes : Date 15.04 Date 15.04 Libellé Loyer (60% privé) Libellé Repas Banque Prélèv. Perso. Loyer 1000 € Banque 20 € Prélèv. 600 € Perso. 7,30 € 400 € Loyer Autres Frais Déplac Autres Frais 12, 70 € Déplac 15.04 Loyer (60% privé) 1000 € 600 € 400 € Lorsqu’il est impossible de déterminer, en début d’année, les pourcentages 15.04 Repas 20 € 7,30 € 12,70 € d’utilisation professionnelle, ou s’ils ne peuvent être connus qu’en fin d’année (c’est Lorsqu’illeest de déterminer, en début d’année, leslong pourcentages d’utilisation cas impossible du véhicule professionnel), il convient de porter tout au de l’année le total Lorsqu’il ou ests’ils impossible de déterminer, en début d’année, les pourcentages professionnelle, ne peuvent être connus qu’en fin d’année (c’est le cas du de la dépense dans le compte de ventilation correspondant. En fin d’année, sur l’étatvéhicule d’utilisation professionnelle, ou s’ils ne connuslequ’en fin (c’est dans le professionnel), il convient porter tout aupeuvent long deêtre l’année total vous ded’année la reporterez dépense récapitulatif, ligne de ‘QUOTE PART PROFESSIONNELLE’, le cas du véhicule professionnel), il convient de porter tout au long de l’année le total compte uniquement de ventilation correspondant. d’année,C’est sur l’état récapitulatif, ligne la part professionnelleEn de fin la dépense. ce dernier montant qui sera‘QUOTE de la dépense dans le compte de ventilation correspondant. En fin d’année, sur l’état reproduit sur votre déclaration 2035. (voir 3.11)uniquement la part professionnelle de la PART PROFESSIONNELLE’, vous reporterez récapitulatif, ligne ‘QUOTE PART PROFESSIONNELLE’, vous reporterez dépense.uniquement C’est ce dernier montant qui sera reproduit votre 2035. la part professionnelle de la dépense.sur C’est ce déclaration dernier montant qui(voir sera 3.11) Sur une comptabilité informatisée, vous devez saisir ces quotes-parts par une reproduit sur votre déclaration 2035. (voir 3.11) d’Opération Diverse en fin d’année. Sur uneécriture comptabilité informatisée, vous devez saisir ces quotes-parts par une écriture Sur une comptabilité informatisée, vous devez saisir ces quotes-parts par une d’Opération Diverse en fin d’année. Les frais mixtes doivent en outre être repris sur une annexe « frais mixtes » à écriture d’Opération Diverse en fin d’année. joindre à la déclaration 2035. Les frais mixtes doivent en outre être repris sur une annexe « frais mixtes » à joindre à la Les 2035. frais mixtes doivent en outre être repris sur une annexe « frais mixtes » à déclaration l Les dépenses professionnelles payées par le compte privé et inversement joindre à la déclaration 2035. Si vous payez des dépenses privées avec le compte professionnel, le règlement devra être professionnelles inscrit au compte ‘Prélèvements h Les dépenses payées par Personnels‘. lepar compte privé et inversement l Les dépenses professionnelles payées le compte privé et inversement Si vous Si payez des dépenses privées avec le compte professionnel, le règlement devra être vous payez des dépenses privées avec le compte professionnel, le règlement : inscrit auExemple compte devra être ‘Prélèvements inscrit au compte Personnels‘. ‘Prélèvements Personnels‘. Date 15.01 17.01 Date 20.01 15.01 : ExempleExemple : Libellé PV de stationnement Retrait personnel Libellé Essence (option barème BNC) PV de stationnement Banque 30 € 1 000 € Banque 40 30 € € Prélèv. Perso. 30 € 1 000 € Prélèv. Perso. 40 € 30 € 17.01 Retrait personnel 1 000 € 1 000 € 20.01 Essence (option barème BNC) 40 € 40 € Au contraire, si vous réglez, par erreur, une dépense professionnelle par le compte privé, il convient d’effectuer un virement du montant de cette opération : - de votre compte professionnel sur votre compte privé pour une dépense, Au contraire, si vous réglez, erreur, dépense professionnelle par le compte Au contraire, si vous par réglez, par une erreur, une dépense professionnelle par le privé, de votre compte privé sur votre compte professionnel pour une recette il convient d’effectuer virement du montant de cette compte privé, un il convient d’effectuer un virement duopération montant de: cette opération : puis passer l’écriture en BANQUE et au compte de frais ou de recettes (suivant le de votre compte professionnel sursur votre compte privé privé pour une --cas) de votre compte professionnel votre compte pourdépense, une dépense, au moment du virement. de votre sursur votre compte professionnel pour une -- de votre compte compteprivé privé votre compte professionnel pourrecette une recette puis l’écriture passer l’écriture en BANQUE au compte frais recettes(suivant (suivant le le cas) au puis passer en BANQUE et auetcompte de de frais ouou dederecettes cas) au moment du virement. moment3.09 du virement. – QUELQUES RUBRIQUES EN DETAIL l Les virements internes 3.09 – QUELQUES RUBRIQUES EN DETAIL Ces comptes (ou colonnes) sont souvent confondus à tort avec les virements 3.09 – bancaires, QUELQUES RUBRIQUES EN DETAIL or ce sont deux notions totalement différentes. l Les virements internes Un virement interne est une opération financière qui se déroule entre deux Ces comptes (ou colonnes) sont souvent confondus à tort avec les virements h Les virements internes professionnels (Banque et Caisse le plus souvent, ou entre comptes financiers bancaires, or ce sont deux notions totalement différentes. Ces comptes (ou colonnes) confondus à tort avec lesdéroule virements bancaires, Un virement internesont est souvent une opération financière qui se entre deux or ce sont deux notions totalement différentes. comptes financiers professionnels (Banque et Caisse le plus souvent, ou entre Un virement interne est une opération financière qui se déroule entre deux comptes 39 financiers professionnels (Banque et Caisse le plus souvent, ou entre deux comptes bancaires professionnels). Ce type d’opération ne concerne donc que des comptes professionnels et se 39 déroule à l’intérieur de ceux-ci. Les comptes ‘Virements Internes’ doivent être utilisés de façon symétrique du côté des recettes et des dépenses et uniquement lorsqu’un transfert de fonds est effectué entre deux comptes financiers professionnels. LE GUIDE - Édition 2011 -28 - Dépôt d’espèces professionnelles 500 € 500 € Concernant ce dépôt d’espèces professionnelles sur le compte professionnel, une autre écriture doit être effectuée du côté des Recettes. En effet, lorsque vous déposez la somme de 500 € sur votre compte professionnel, vous ajoutez la somme 500 déposez € dans le compte Banque, alors que par la même vous retirez Exemple :de vous sur votre compte professionnel 500 occasion, € d’honoraires que cette vous avez somme de votre Caissecomptables professionnelle. conséquent, perçus en même espèces. Les deux écritures sont Par les suivantes : une recette est deux comptes bancaires type d’opération ne concerne donc que générée dans la ‘Banque’.professionnels). L’écriture est laCe suivante : des comptes professionnels et se déroule à l’intérieur de ceux-ci. Les comptes ‘Virements Internes’ doivent être utilisés de façon symétrique Virementsdu côté Date Libellé de la Banque des recettes et des dépenses et recette uniquement lorsqu’un transfert de fonds est internes effectué entre deux comptes financiers professionnels. 20.6 Versement d’espèces professionnelles 500 € 500 € Exemple : vous déposezprofessionnels). sur votre compte professionnel 500 d’honoraires deux comptes bancaires Ce type d’opération ne€concerne donc que que vous avez perçus en espèces. Les deux écritures comptables sont les suivantes desce comptes et le secompte dérouleprofessionnel à l’intérieur Concernant dépôt professionnels d’espèces professionnelles sur le de compte professionnel, une: autre Les virements bancaires entre etceux-ci. le compte privé ne relèvent Lesêtre comptes ‘Virements Internes’ doivent être de façonou symétrique du la côté écriture doit du côté des Enutilisés effet, lorsque vous somme pas deseffectuée virements internes maisdépenses. sont à ventiler en ‘Apports’ en déposez ‘Prélèvements Virements des recettes et des dépenses uniquement lorsqu’un transfert de fondsleest Personnels’. de 500 € sur votre professionnel, ajoutez la somme de 500 € dans compte Datecompte Libellé de laetvous dépense Caisse internes effectué entre deux comptes financiers professionnels. Banque, alors que par la même occasion, vous retirez cette même somme de votre Caisse 20.6 Dépôt d’espèces professionnelles 500 € 500 € professionnelle. Par: conséquent, est générée dans la ‘Banque’ et une dépense est Exemple vous déposezune surrecette votre compte professionnel 500 € d’honoraires que d’emprunts l Les remboursements générée dans la ‘Caisse’. L’écriture est la suivante : Concernant ce dépôt d’espèces professionnelles sur le compte professionnel, une vous avez perçus en espèces. Les deux écritures comptables sont les suivantes : Lorsque vous contractez un emprunt professionnel, seuls les intérêts d’emprunt sont autre écriture doit être effectuée du côté des Recettes. En effet, lorsque vous déductibles au poste ’Frais Financiers’. déposez la de 500 € surau votre compte professionnel, la somme Virements La partie desomme l’échéance relative remboursement en capitalvous n’estajoutez pas déductible et Date Libellé de la dépense de dans leencompte Banque, alors que par la mêmeCaisse occasion, vous retirez cette internes doit500 être€portée ‘Tiers divers’ (ou ‘Emprunt’). même 20.6 sommeDépôt de votre Caisseprofessionnelles professionnelle. Par conséquent, une est d’espèces 500 € 500 recette € générée dans la ‘Banque’. L’écriture est la suivante : Exemple : vous remboursez le 21 juin une échéance de 482.65 € dont 229.05 au Concernant ceetdépôt d’espèces professionnelles sur le compte professionnel, une titre du capital 153.60 € d’intérêts et ADI : Virements autre écriture doit êtreLibellé effectuée côté des Recettes. En effet, lorsque vous Date de ladu recette Banque internes déposez la somme de 500 € sur votre compte professionnel, vous ajoutez la somme Tiers Divers Date de la dépense Banque F.Financiers 20.6 Versement d’espèces professionnelles 500 € 500retirez € de 500 € dansLibellé le compte Banque, alors que par la même occasion, vous cette (ou emprunt) Les virements bancaires entre le compte le compte ne153.60€ relèvent pas des même somme de votre Caisse professionnel professionnelle. recette est 21.06 Emprunt 482.65 € etPar 3conséquent, 29.05 € privéune virements internes maislasont à ventiler en ‘Apports’ ou en :‘Prélèvements Personnels’. générée dans ‘Banque’. L’écriture est la suivante Les virements bancaires entre le compte professionnel et le compte privé ne relèvent pas des virements internes mais sont à ventiler en ‘Apports’ ou en ‘Prélèvements Virements prélèvements personnels l Les Date Libellé de la recette Banque Personnels’. internes Il s’agit des sommes que vous transférez sur votre compte privé pour vos besoins 20.6 Versement d’espèces professionnelles 500 € 500 €dépenses personnels ou des frais payés à l’aide du compte professionnel pour des h Les remboursements d’emprunts privées telles que les frais d’essence si vous avez opté pour le forfait kilométrique ou sont Lorsque vous contractez un emprunt professionnel, seuls les intérêts d’emprunt l Les remboursements d’emprunts déductibles au poste ’Frais Financiers’. Lorsque vous contractez un emprunt professionnel, seuls lescompte intérêtsprivé d’emprunt sont Les virements bancaires entre le compte professionnel et le ne relèvent La partie de l’échéance relative au remboursement en capital n’est pas déductible et doit être déductibles au posteinternes ’Frais Financiers’. pas des virements mais sont à ventiler en ‘Apports’ ou en ‘Prélèvements portée en ‘Tiers divers’ (ou ‘Emprunt’). La partie de l’échéance relative au remboursement en capital n’est pas déductible et Personnels’. 40 doit être portée en ‘Tiers divers’ (ou ‘Emprunt’). Exemple : vous remboursez le 21 juin une échéance de 482.65 € dont 329.05 au titre du Exemple vous remboursez Les remboursements d’emprunts l capital et 153.60 € :d’intérêts et ADI : le 21 juin une échéance de 482.65 € dont 229.05 au titre du capital et 153.60 €un d’intérêts ADI : Lorsque vous contractez empruntetprofessionnel, seuls les intérêts d’emprunt sont déductibles au poste ’Frais Financiers’. Tiers Divers La partie au remboursement déductible et Date de l’échéance Libellé derelative la dépense Banque en capital n’est pas F.Financiers (ou emprunt) doit être portée en ‘Tiers divers’ (ou ‘Emprunt’). 21.06 Emprunt 482.65 € 329.05 € 153.60€ Exemple : vous remboursez le 21 juin une échéance de 482.65 € dont 229.05 au titre du capital et 153.60 € d’intérêts et ADI : l Les prélèvements personnels Il s’agit des sommes que vous transférez sur votre Tiers compte privé pour vos besoins Divers h Les prélèvements personnels Date ou Libellé de payés la dépense Banque F.Financiers personnels des frais à l’aide du compte professionnel des dépenses emprunt) Il s’agit des sommes que vous transférez sur votre compte(ou privé pour pour vos besoins personnels privées telles Emprunt que les frais d’essence si vous avez 21.06 482.65 € opté3pour 29.05le€forfait kilométrique 153.60€ ou ou des frais payés à l’aide du compte professionnel pour des dépenses privées telles que les frais d’essence si vous avez opté pour le forfait kilométrique ou de l’impôt sur le revenu si vous le payez à l l’aide du compte professionnel par exemple. Les prélèvements personnels Il s’agit des sommes que vous transférez40sur votre compte privé pour vos besoins h Les versements (oufrais surpayés un compte personnelsSCM ou des à l’aidecommun) du compte professionnel pour des dépenses Les provisions versées à lales SCM sont pas déductibles. long kilométrique de l’année, ou elles se privées telles que frais ne d’essence si vous avez optéTout pour au le forfait comptabilisent au compte ‘TIERS DIVERS ‘ ou ‘Versement SCM’. En fin d’année, ce sont les frais vous incombant dans la SCM (issus de la 2036) qui sont à reporter sur votre 2035 par poste de charges. Ils sont à reporter sur le tableau récapitulatif annuel des dépenses. (voir 3.11) 40 Sur Compta Expert, il conviendra alors de constater une écriture dans le journal des « Opérations Diverses ». (voir 3.16) LE GUIDE - Édition 2011 - 29 - COMPTABILITÉ 20.6 COMPTABILITÉ l Les versements SCM (ou sur un compte commun) Les provisions versées à la SCM ne sont pas déductibles. Tout au long de l’année, elles se comptabilisent au compte ‘TIERS DIVERS ‘ ou ‘Versement SCM’. En fin d’année, ce sont les frais vous incombant dans la SCM (issus de la 2036) qui sont à reporter sur votre 2035 par poste de charges. Ils sont à reporter sur le tableau h Les acquisitions d’immobilisations récapitulatif annuel des dépenses. (voir (voir 3.11) 3.11) Les dépenses effectuées pour acquérir des biens qu’il convient d’amortir sur plusieurs années (véhicule,Sur local professionnel biens d’une supérieure à 500 € HT)lesont à inscrire Compta Expert, ilou conviendra alorsvaleur de constater une écriture dans journal des dans (voir 3.16) 3.16) cette rubrique, l’année de leur».acquisition, quelque soit leur mode de paiement : au comptant, (voir « Opérations Diverses versement d’un acompte puis du solde, échelonnement du règlement. (voir 4.03) l Les acquisitions d’immobilisations Les dépenses effectuées pour acquérir des biens qu’il convient d’amortir sur plusieurs années (véhicule, local professionnel ou biens d’une valeur supérieure à 500 € HT) sont à inscrire dans cette rubrique, l’année de leur acquisition, quelque Ces acquisitions doivent être le Registre immobilisations et Tableau soit leur mode de ensuite paiement : aureportées comptant,sur versement d’undes acompte puis du solde, 4.03) échelonnement du règlement. (voir des amortissements. (voir 4.03) Ces acquisitions doivent ensuite être reportées sur le Registre des immobilisations et Tableau des amortissements. 3.10 – CORRECTION D’UNE ECRITURE 3.10 – CORRECTION D’UNE ECRITURE h Si vous avez comptabilisé par erreur deux fois la même écriture, vous ne devez pas faire de raturelsur livres faire une écriture d’annulation. Si vos vous avezmais comptabilisé par erreur deux fois la même écriture, vous ne devez pas faire de rature sur vos livres mais faire une écriture d’annulation. Exemple : au mois de mai, vous avez comptabilisé en ligne 12 et 23 du livre des dépenses la Exemple : au mois de mai, vous avez comptabilisé en ligne 12 et 23 du livre des même facture de téléphone de 68,56 €. dépenses la même facture de téléphone de 68,56 €. N° 12 23 Date 18/05 26/05 31/05 Libellé France Télécom France Télécom Annulation ligne 23 Banque 68,56 68,56 - 68, 56 Frais de PTT 68,56 68,56 - 68,56 l Si vous avez fait une erreur de ventilation, encore fois, vousnenedevez devezfaire faire aucune h Si vous avez fait une erreur de ventilation, encore uneune fois, vous aucune rature sur vos livres. Il convient donc de faire une écriture de rature surrégularisation. vos livres. Il convient donc de faire une écriture de régularisation. régularisation. ExempleExemple : le 8 février, avez déduit par erreur la cotisation de ladecarte de crédit en « Frais : le 8 vous février, vous avez déduit par erreur la cotisation la carte de crédit Frais financiers » plutôt frais qu’endivers « Autres divers» de » sur ligne 14,doit être financiersen»«plutôt qu’en « Autres defrais gestion surgestion la ligne 15,lal’erreur corrigée l’erreur commedoit suitêtre : corrigée comme suit : N° Date 14 15 8/02 28/2 Libellé Banque Cotisation CB Régularisation ligne 14 45 Autres frais divers de gestion 45 Frais financiers 45 - 45 41 3.11 - LE TABLEAU RECAPITULATIF ANNUEL Ce tableau, qui est replié sous la dernière page du livre des recettes et des dépenses, représente le récapitulatif annuel de vos recettes et dépenses. Vous y reporterez le total mensuel de vos recettes et de vos dépenses et vous totaliserez les colonnes. Il traduit l’équilibre entre les comptes financiers et les comptes de ventilation de vos recettes et de vos dépenses. S’il n’y a pas d’égalité, c’est que vous avez fait une erreur de report entre les comptes financiers et les comptes de ventilation ou une erreur de totalisation. TOTAL COMPTES FINANCIERS = TOTAL COMPTES DE VENTILATION h Précisions sur le tableau récapitulatif annuel des dépenses : - Sur la ligne TOTAL COMPTES : vous reporterez le total des COMPTES FINANCIERS, des COMPTES PATRIMONIAUX et des COMPTES DE FRAIS, en vérifiant l’égalité. LE GUIDE - Édition 2011 -30 - - Sur la ligne QP PROF : Vous y porterez pour chaque poste de frais le total annuel correspondant uniquement à la quote-part professionnelle. Attention, si vous avez déjà ventilé vos dépenses mixtes en mettant la part privée en ‘Prélèvements personnels’ sur le livre des dépenses, cette ligne sera égale au total de la colonne concernée. - La ligne REPORT DES CHARGES SCM : elle ne concerne que les adhérents faisant partie d’une société civile de moyens ou ayant souscrit un contrat à frais communs. Ils doivent reporter sur cette ligne, par poste de charges, les frais leur incombant dans la SCM (à reprendre sur la déclaration 2036 de la SCM) ou issus de l’état de répartition du compte commun. - La ligne TOTAL A DECLARER : correspond au total des colonnes et lignes ‘QP PROF’ et ‘CHARGES SCM’ le cas échéant que vous devez reporter sur la déclaration 2035. LA BALANCE DE TRESORERIE La balance de trésorerie permet d’établir la cohérence entre votre comptabilité et les comptes bancaires professionnels et la caisse, en tenant compte des décalages entre l’enregistrement comptable et l’enregistrement bancaire. Le rapprochement bancaire consiste à vérifier que toutes les opérations mentionnées sur les extraits de compte sont bien identiques à celles des livres comptables. 3.12 - LES ETAPES PREALABLES A L’ETABLISSEMENT DE LA BALANCE DE TRESORERIE Pour vous permettre d’établir la balance de trésorerie et de compléter le document « Détermination des soldes comptables » que nous vous adressons chaque année, vous aurez dû au préalable : 1°) Enregistrer tous les mouvements du compte professionnel (qu’ils soient professionnels ou personnels) sur les livres comptables. 2°) Pointer les écritures en utilisant la colonne « Pointage relevés » sur les livres comptables avec les relevés bancaires. Pour les sommes non pointées sur les relevés bancaires, il faut vérifier si : -vous n’avez pas omis l’écriture : dans ce cas, il faut la rajouter -vous n’avez pas ventilé l’écriture dans un autre compte financier : il faut rectifier. Les sommes non pointées dans votre comptabilité correspondent alors aux opérations qui n’ont pas encore été créditées ou débitées sur votre relevé bancaire. 3°) Totaliser les livres, en s’assurant mois par mois de l’égalité entre les comptes financiers et les comptes de ventilation. 4°) Reporter les totaux sur le tableau récapitulatif, sur lequel vous vérifierez, au niveau du total annuel, l’équilibre de la balance comptable. 3.13 - L’ETABLISSEMENT DE LA BALANCE DE TRESORERIE h Le calcul des soldes comptables de début et de fin d’exercice Il ne convient pas ici de retranscrire vos soldes tels qu’ils apparaissent sur vos relevés bancaires. Les soldes comptables doivent être calculés comme suit : LE GUIDE - Édition 2011 - 31 - COMPTABILITÉ - Sur la ligne FORFAIT BLANCHISSAGE : le total annuel inscrit dans la partie hachurée est reporté à la colonne ENTRETIEN ET REPARATIONS. COMPTABILITÉ - Solde au 01.01.N ( = solde au 31.12.N-1) Il convient ici de reprendre le solde du relevé bancaire au 31 décembre N -1 auquel vous ajoutez les recettes enregistrées en comptabilité jusqu’en décembre N -1 mais créditées sur votre compte qu’en janvier N, et auquel vous retranchez les dépenses enregistrées en comptabilité jusqu’en décembre N -1 mais débitées de votre compte en janvier N (ou sur les mois suivants). - Solde au 31.12.N (qui sera repris comme solde au 01.01.N+1) : Vous prenez le solde de votre relevé bancaire au 31 décembre N auquel vous ajoutez les recettes enregistrées en comptabilité en décembre N mais non encore créditées sur votre compte au 31/12/N, et auquel vous retranchez les dépenses enregistrées en comptabilité en décembre N et non encore débitées de votre compte au 31/12/N (mais en N+1 : sur janvier ou les mois suivants). h La constatation de l’équilibre de la balance de trésorerie Le solde comptable au 31.12.N doit être égal au solde comptable au 01.01.N + total compte Banque côté RECETTES – (moins) total compte Banque côté DEPENSES. Si ce n’est pas le cas, votre balance de trésorerie n’est pas équilibrée et il est nécessaire de trouver les anomalies que nous énumérons ci-après : -Soit vous avez omis une écriture, -Soit vous avez comptabilisé deux fois la même opération, -Soit vous avez fait une erreur en reportant les chiffres des divers totaux mensuels sur le tableau récapitulatif, -Soit vous avez fait une erreur de totalisation, -Soit vous avez pu oublier des écritures de VIREMENTS INTERNES, -Soit vous avez pu oublier de passer un prélèvement personnel sur la CAISSE. 3.14 – LA CAISSE La CAISSE est un élément concret dans lequel sont déposées les recettes en espèces, et sont retirées les dépenses en espèces, ce qui doit correspondre à une réalité. Elle doit être tenue avec la même rigueur que le compte BANQUE. Toutes les espèces y entrant ou en sortant doivent être transcrites en comptabilité, au compte financier ‘CAISSE’ et au compte de ventilation correspondant. h Le solde caisse au 31 décembre doit être égal au Solde au 1er janvier (nul ou positif) + TOTAL compte CAISSE du livre des recettes - TOTAL compte CAISSE du livre des dépenses. Lorsque le solde caisse est négatif, (puisqu’on a dépensé plus d’argent qu’elle n’en contenait), cela constitue pour l’administration fiscale une irrégularité de votre comptabilité, qui vous sera reprochée et sanctionnée en cas de contrôle fiscal. Vous devez, en l’absence de rentrées en espèces suffisantes, effectuer un «virement interne» (voir 3.08) de la Banque vers la Caisse (retirer des espèces en banque et les apporter à la caisse) ou constater en « apport personnel » si certaines dépenses ont été réglées par des retraits sur le compte privé. Lorsque l’encaisse est trop élevé et que vous avez utilisé cet argent pour des besoins personnels, vous auriez dû constater une écriture sur le livre de dépenses en ventilant le montant prélevé en ‘CAISSE et en ‘PRELEVEMENTS PERSONNELS’. Si l’argent a été versé en banque vous auriez dû passer une écriture de « virement interne ». (voir 3.09) LE GUIDE - Édition 2011 -32 - COMPTABILITÉ COMPTA EXPERT Si vous tenez votre comptabilité sur les livres version papier, il est toujours temps de changer et d’informatiser celle-ci à l’aide de notre logiciel gratuit COMPTA EXPERT. Si vous débutez votre activité, commencez tout de suite à tenir votre comptabilité sur ce logiciel, vous n’en retirerez que des avantages ! 3.15 - POURQUOI TENIR LA COMPTABILITE SUR COMPTA EXPERT PLUTOT QUE SUR LES LIVRES COMPTABLES CLASSIQUES ? Le logiciel COMPTA Expert vous est fourni gratuitement par l’ANGAK. A l’installation de ce logiciel, il est nécessaire de s’enregistrer, pour bénéficier d’un numéro de licence et des mises à jour successives. Le logiciel automatise pour vous un grand nombre de tâches que vous auriez à réaliser si vous teniez la comptabilité sur papier. Ainsi, en utilisant COMPTA Expert : -Vous n’aurez plus à calculer les totaux mensuels puis annuels de chaque compte. -Vous n’aurez plus à établir le tableau récapitulatif annuel. La balance comptable établie automatiquement par le logiciel remplace le tableau récapitulatif. - Vous n’aurez plus à vérifier l’égalité entre les comptes financiers et les comptes de ventilation. Avec le logiciel, l’égalité est automatique. -Vous n’aurez plus à compléter la fiche Détermination des soldes comptables ni à établir de balance de trésorerie. Elle est faite automatiquement si vous procédez au pointage des écritures. - Vous n’aurez plus à remplir la déclaration 2035. Le logiciel l’édite à partir des écritures comptables enregistrées. -Vous n’aurez plus à calculer chaque année les dotations aux amortissements. Le logiciel établit le tableau d’amortissements chaque année et reportera le montant des dotations sur la ligne appropriée de la déclaration 2035. - Vous n’aurez plus à calculer les plus-values professionnelles. Il suffit d’entrer la date et le prix de cession de l’immobilisation concernée sur le logiciel, il fera tous ces calculs lui-même. Toutefois, vous devrez ensuite apprécier si vous bénéficiez ou non d’exonération. (voir 5.10 et suiv.) -Lors de la période fiscale, vous pourrez nous télétransmettre votre comptabilité via Internet et en un clic, votre dossier parvient à l’ANGAK. Sur le site ANGAK www.angak.com, vous pouvez visualiser différentes vidéos pour la saisie de certaines écritures (Opérations Diverses, Ecriture ventilée,…) , pour sauvegarder, etc. … : onglet ‘Espace adhérents’ - rubrique ‘Formation’ – vidéos. 3.16 - LES PRINCIPALES ECRITURES 3.16 - LES PRINCIPALES ECRITURES Le logiciel contient une documentation très complète vous expliquant la quasi-totalité Le logiciel contient une documentation très complète vous expliquant la quasi-totalité des manipulations à effectuer chaque écriture.disposer Vous pouvez de cette des manipulations à effectuer pour chaque pour écriture. Vous pouvez de cettedisposer aide contextuelle en cliquant bouton en haut et àpour droite de l’écran contextuelleaide en cliquant sur le bouton en hautsur et àledroite de l’écran et cela chaque onglet et cela pour chaque onglet de la comptabilité. de la comptabilité. l Enregistrer une recette LE GUIDE - Édition 2011 - 33 - COMPTABILITÉ h Enregistrer recette une recette l une Enregistrer l Enregistrer une recette nregistrer une recette Pour entrer dans le journal recettes, sélectionner l’onglet des ‘Ecritures’, cliquer l’onglet des Pour entrer dans le journal des recettes, il suffit de des sélectionner Pour entrer dans le journal des des recettes, ilil suffit suffitde de sélectionner l’onglet r lentrer dans leune journal des recettes, il suffit de sélectionner l’onglet des Enregistrer recette ‘Ecritures’, cliquer pour activer le menu déroulant et sélectionner "Recette". sur activer le menu déroulant et sélectionner «Recette». Il en sera de même pour les ‘Ecritures’, cliquer sur pour activer lesur déroulant et sélectionner "Recette". Pour entrer dans le pour journal des recettes, ilmenu suffit de sélectionner l’onglet des itures’, cliquer sur pour activer le de menu déroulant etles sélectionner "Recette". Il en sera même pour dépenses, les virements internes, les opérations Il en sera de même pour les dépenses, les virements internes, les opérations n ‘Ecritures’, sera de même pour dépenses, les virements internes, les opérations sur les pour activer le menu déroulant et sélectionner "Recette". diverses. dépenses, les virements internes, les opérations diverses. diverses.cliquer rses. Il en sera de même pour les dépenses, les virements internes, les opérations diverses. Pour créer une écriture Recette, vousde cliquez sur levous bouton et vous saisissez créerdeune écriture Recette, cliquez sur le bouton et et Pour créer une écriturePour de Recette, vous cliquez sur le bouton les différents paramètres de cette recette : r créer une écriture de Recette, vous cliquez sur le bouton et vous saisissez les différents paramètres de cette recette : vous saisissez les différents paramètres de cette recette : s saisissez différents cettecliquez recettesur : le bouton Pour créerles une écritureparamètres de Recette,devous et vous saisissez les différents paramètres de cette recette : La date jour est indiquée par et soulignée enlevert. Vous choisissez le poste La date du jour est indiquée pardudéfaut et soulignée en défaut vert. Vous choisissez poste ate du jour est indiquée par défaut et soulignée en vert. Vous choisissez le poste La date du jour est indiquée par défaut et soulignée en vert. Vous choisissez le poste concerné juste avant cadre ‘POSTE’ ou vous tapez concerné en et cliquant sur en l’icône La date du jour indiquée défaut soulignée Vous choisissez le poste juste avant levert. cadre ‘POSTE’ ou le vous tapez concerné enest cliquant surpar l’icône cerné en cliquant sur l’icône juste l’abréviation avant le cadre ‘POSTE’ ou la vous tapez directement du poste si vous connaissez. directementen l’abréviation du poste sijuste vous la connaissez. cliquant sur l’icône avant le cadre ‘POSTE’ ou vous tapez directement l’abréviation ctement l’abréviation du sur poste si vous la juste connaissez. avant le cadre ‘POSTE’ ou vous tapez concerné en cliquant l’icône directement poste vousautomatiquement la‘LIBELLE’ connaissez. Dans lesicadre s’inscrit automatiquement du poste si du vous la connaissez. Dans le l’abréviation cadre ‘LIBELLE’ s’inscrit l’intitulé du compte. Ill’intitulé est du compte. Il est s le cadre ‘LIBELLE’ s’inscrit automatiquement l’intitulé du compte. Il est important préciser nature exacte plutôt que de laisser ce important de préciser la naturedeexacte de la l’opération plutôt de quel’opération de laisser ce ortant de préciser la nature exacte de En l’opération plutôt que de l’examen laisser cede Dans le cadre ‘LIBELLE’ s’inscrit automatiquement l’intitulé du compte. Il est Dans le cadre ‘LIBELLE’ s’inscrit automatiquement l’intitulé du compte. Il est important de nous devons libellé général. effet, afin de faciliter votre libellé général. En effet, afin de faciliter l’examen de votre dossier, nous devons dossier, éimportant général. En effet, afinla la de faciliter l’examen de votre dossier, nous devons de préciser nature exacte de l’opération plutôt que de laisser ce préciser nature exacte de l’opération plutôt que de laisser ce libellé général. En effet, afin pouvoir apprécier nature des sommes enregistrées. pouvoir apprécier précisément la natureprécisément des sommeslaenregistrées. voir apprécier précisément la nature des dossier, sommes enregistrées. libellé général. En effet, afin de l’examen de votre dossier, devons de faciliter l’examen defaciliter votre nous devons pouvoir apprécier précisément nature auquel est Indiquez ensuite le montant de la recette etnous enfin le compte Indiquez ensuite le montant de la recette et enfin le compte financier auquel est lafinancier quez ensuite le montant de la recette et enfin le compte financier auquel est des précisément sommes enregistrées. pouvoir apprécier lalaCABINET’ nature des enregistrées. affecté recette : ‘BANQUE CABINET’ si lapar recette estou perçue par chèque ou affecté la recette : ensuite ‘BANQUE sisommes la recette est perçue chèque Indiquez le montant de la recette et enfin leest compte financier est affecté la cté la recette : ‘BANQUE CABINET’ si la recette est perçue par chèque ouauquel Indiquez ensuite le montant de la recette et enfin le compte financier auquel est virement et ‘ESPECES’ si la recette perçue en espèces. virement et recette ‘ESPECES’ si la CABINET’ recette est perçue en la espèces. recette estespèces. perçue par chèque virementou et ‘ESPECES’ si ment et ‘ESPECES’ la: ‘BANQUE recette est perçue sien affecté la recette :si ‘BANQUE CABINET’ si la recette est perçue parouchèque la recette est perçue en espèces. virement et ‘ESPECES’ si la recette est perçue en espèces. l Enregistrer une dépense h Enregistrer dépense Pour entrer une dans le journal des dépenses, il suffit de sélectionner l’onglet des Pour entrer dans le journal des déroulant dépenses, et il suffit de sélectionner l’onglet ‘Ecritures’, ‘Ecritures’, activer le menu sélectionner "Dépense" et des procéder comme activer le menu déroulant et sélectionner «Dépense» et procéder comme pour les recettes : pour les recettes : 47 47 47 47 ç S’il s’agit d’une dépense mixte et que vous connaissez d’ores et déjà le pourcentage Ø S’il s’agit d’une dépense mixte et que vous connaissez d’ores et déjà le professionnel de la dépense, indiquez ce pourcentage dans le cadre ‘PART PROF’. Par défaut, pourcentage professionnel de laétant dépense, ce pourcentage danscele cadre toute dépense est considérée comme à 100% indiquez professionnelle. En indiquant dans cadre ‘PART PROF’. Par défaut, toute dépense est considérée comme étant à 100% le pourcentage professionnel, seule la part professionnelle est déduite sur la déclaration 2035, professionnelle. En indiquant dans ce cadre le pourcentage professionnel, seule la part professionnelle est déduite sur la- Édition déclaration 2035, la part privée étant portée LE GUIDE 2011 -34 automatiquement en ‘Prélèvement personnel’ (compte « PERSO »). Si vous ne connaissez la part professionnelle qu’en fin d’année, il conviendra de PERSO » : ØConcernant Concernant le forfait blanchissage, la dépense être enregistrée chaque mois ç le forfait blanchissage, la dépense doit êtredoit enregistrée chaque mois dans le dans le compte ‘BLANCH’. Dans le cadre ‘Banque qui sera affectée’, il est important compte ‘BLANCH’. Dans le cadre ‘Banque qui sera affectée’, il est important de sélectionner ‘FORFAIT’. de sélectionner ‘FORFAIT’. Enfin, s’agissant du forfait kilométrique le ou lesprofessionnels, véhicules professionnels, çØEnfin, s’agissant forfait kilométrique pour le ou les ce dernier Ø Enfin, s’agissant duduforfait kilométrique pour lepour ouvéhicules les véhicules professionnels, Enfin, s’agissant du forfait kilométrique pour le ou les véhicules professionnels, ce dernierêtre doit être renseigné dans le module (onglet 2035). Aucune ce dernier dans le module (onglet 2035). Aucune doit êtredoit renseigné renseigné dans le module (onglet 2035). Aucune autre écriture ne dernier doit êtreautre renseigné le module (onglet dans 2035).le Aucune écriture neêtre doit être passée en comptabilité dans le compte ‘VEHIC ‘ Le autre écriture ne dans doit passée en comptabilité compte ‘VEHIC ‘ Le 48 le compte re écriture ne doit être passée en comptabilité dans ‘VEHIC ‘ Le montant du forfait sera reporté automatiquement sur la déclaration 2035. montant du forfait sera reporté automatiquement la déclaration doit être passée en comptabilité dans le compte sur ‘VEHIC ‘ Le montant2035. du forfait sera reporté ntant du forfaitautomatiquement sera reporté automatiquement sur la déclaration 2035. sur la déclaration 2035. Les écritures ventilées ventilées l Leslécritures es écritures ventilées Ce type d’écriture vous permet d’affecter une somme à plusieurs h Les écritures ventilées Ce type d’écriture vous permet d’affecter une somme à plusieurs postes.postes. type d’écritureCe vous d’affecter une d’affecter somme àune plusieurs typepermet d’écriture vous permet somme àpostes. plusieurs postes. Exemple : lorsque vous payez l’échéance d’un emprunt professionnel, Exemple : lorsque vous payez l’échéance d’un emprunt professionnel, seule seule la partla part Exemple : aux lorsque vous d’emprunt payez l’échéance d’un emprunt professionnel, seule la part relative mple : lorsque vous payez l’échéance d’un emprunt professionnel, seule la part relative intérêts est déductible. relative aux intérêts d’emprunt est déductible. aux intérêts d’emprunt est‘Dépenses’, déductible. en saisissant l’opération cliquez en bas sur ‘Autre tive aux intérêts d’emprunt est‘Dépenses’, déductible. Dans le journal des DansDans le journal des ensaisissant saisissant l’opération cliquez en sur ‘Autre le journal des ‘Dépenses’, l’opération cliquez bas‘Autre sur bas ‘Autre action’ puis ns le journal desaction’ ‘Dépenses’, en: saisissant cliquez en basen sur puis ‘Ventiler’ : enl’opération action’ puis ‘Ventiler’ ‘Ventiler’ : on’ puis ‘Ventiler’ : Validation Validation Validation Validation h Enregistrer une immobilisation Sil vous faîtes l’acquisition d’une immobilisation, il convient dans un premier temps d’enregistrer Enregistrer une immobilisation l Enregistrer une immobilisation la dépense au compte ‘IMMO’ dans le journal des dépenses. nregistrer immobilisation Si vous faîtes l’acquisition d’une immobilisation, il convient dans un premier Si une vous faîtes l’acquisition d’une immobilisation, il convient dans un premier tempstemps Ensuite, vous devez saisir cette acquisition dans le registre des immobilisations : Cliquez ous faîtes l’acquisition d’une immobilisation, il convient dans un premier temps d’enregistrer la dépense au compte ‘IMMO’ dans le journal des dépenses. d’enregistrer la dépense au compte ‘IMMO’ dans le journal des dépenses. nregistrer Ensuite, la dépense au compte ‘IMMO’ dans le journal des dépenses. Ensuite, vous devez saisir cette acquisition dans le registre des immobilisations : vous devez saisir cette acquisition dans le registre des immobilisations : LE GUIDE - Édition 2011 - 35 - des immobilisations : suite, vous devez saisir cette acquisition dans le registre Cliquez sur l’onglet ‘Immobilisation’ puis sur le bouton ‘Ajouter’ en bas à gauche de Cliquez sur l’onglet ‘Immobilisation’ puis sur le bouton ‘Ajouter’ en bas à gauche de uez sur l’onglet puis sur le bouton ‘Ajouter’ en bas à gauche de : l’écranl’écran :‘Immobilisation’ COMPTABILITÉ ‘PART PROF’. Par défaut, toute dépense est considérée comme étant à 100% professionnelle. En indiquant dans ce cadre le pourcentage professionnel, seule la part professionnelle est déduite sur la déclaration 2035, la part privée étant portée automatiquement en ‘Prélèvement personnel’ (compte « PERSO »). vous neétant connaissez la part professionnelle qu’enpersonnel’ fin d’année, il conviendra laSipart privée portée automatiquement en ‘Prélèvement (compte « PERSO »). de Sicomptabiliser vous ne connaissez professionnelle qu’en fin d’année, conviendra comptabiliser dans lalepart compte concerné l’intégralité deil la dépensedetout au long de dans le compte concerné l’intégralité de la dépense tout au long de l’année et de procéder l’année et de procéder à une écriture de régularisation dans le journal àdes une écriture de Diverses régularisation le journal des Opérations Diverses le 31/12.concerné Vous retirerez Opérations le dans 31/12. Vous retirerez ainsi dans le compte la part ainsi dans le compte concerné la part privée et mettrez ce même montant dans le compte « privée et mettrez ce même montant dans le compte « PERSO » : COMPTABILITÉ l Enregistrer une immobilisation Si vous faîtes l’acquisition d’une immobilisation, il convient dans un premier temps d’enregistrer la dépense au compte ‘IMMO’ dans le journal des dépenses. Ensuite, vous devez saisir cette acquisition dans le registre des immobilisations : sur l’onglet ‘Immobilisation’ puis sur le bouton ‘Ajouter’ en bas à gauche de l’écran : Cliquez sur l’onglet ‘Immobilisation’ puis sur le bouton ‘Ajouter’ en bas à gauche de l’écran : Après avoir renseigné les différents cadres, le calcul de l’amortissement se fait automatiquement et la les dotation d’amortissement déduite sur ‘Dotation Après avoir renseigné différents cadres, le calcul desera l’amortissement se la faitligne automatiquement aux et amortissements’ de la 2035 sans aucune écriture supplémentaire à effectuer. la dotation d’amortissement sera déduite sur la ligne ‘Dotation aux amortissements’ de la Le tableau d’amortissements sur la déclaration 2035 sera automatiquement complété 2035 sans aucune écriture supplémentaire à effectuer. chaque année. Le tableau d’amortissements sur la déclaration 2035 sera automatiquement complété chaque année. l Les Virements internes 49 h Les Virements internes Si vous mettez sur votre compte bancaire des sommes préalablement reçues en Si vous mettez sur votre compte bancaire des sommes préalablement reçues en espèces ou espèces ou ilinversement, il s’agitinterne’. d’un ‘virement interne’. inversement, s’agit d’un ‘virement Cliquez sur l’onglet ‘Ecriture’ puis sélectionnez interne’ le menu Cliquez sur l’onglet ‘Ecriture’ puis sélectionnez ‘Virement‘Virement interne’ dans le menu dans déroulant. En déroulant. cliquant sur levous bouton ‘Ajouter’, vous pouvez alors compléter la nature cliquant sur En le bouton ‘Ajouter’, pouvez alors compléter la nature du virement effectué : du virement effectué : h Le journal des Opérations Diverses (O.D.) Une opération diverse est une opération qui ne transite pas par les comptes financiers et ne l Le journal des Opérations Diverses (O.D.) peut donc être saisie ni dans le journal des recettes ni dans celui des dépenses. Le journal Une opération diverse est une opération qui ne transite pas par les comptes des ‘O.D.’ vous sera utile pour passer des écritures de fin d’année relatives à la CSG, pour financiers ne peut donc saisie ni dans journal recettes ni dans(véhicule celui des déduire les et quotes-parts SCMêtre ou pour retirer la partleprivée sur des vos dépenses mixtes dépenses. Le journal des ‘O.D.’ vous sera utile pour passer des écritures de fin par exemple). d’année relatives à la CSG, pour déduire les quotes-parts SCM ou pour retirer la part privée sur vos dépenses Exemple : exercice en SCMmixtes (véhicule par exemple). Vous enregistrez tout au long de l’année vos versements SCM dans le compte ‘SCM’ du journal des dépenses. Ces dépenses ne sont pour l’instant pas déduites sur la déclaration 2035. En Exemple : exercice en SCM fin d’année, à partir de la répartition la 2036, vous ajouterez votre quote-part de charges à Vous enregistrez tout au long de de l’année vos versements SCM dans le compte ‘SCM’ vos propres dépenses. Pour cela, il faut comptabiliser une nouvelle écriture dans le journal des du journal des dépenses. Ces dépenses ne sont pour l’instant pas déduites sur la O.D. Vous enregistrez par poste vos quotes-parts SCM puisde surlala2036, dernière ligne, vous déclaration 2035. Enposte fin d’année, à partir de la répartition vous ajouterez votre quote-part de charges à vos propres dépenses. Pour cela, il faut comptabiliser LE GUIDE - Édition 2011 une nouvelle écriture dans le journal des -36 - O.D. Vous enregistrez poste par poste vos quotes-parts SCM puis sur la dernière ligne, vous enregistrez la somme des quotes- l Le pointage des écritures Pour pointer les écritures saisies que vous retrouvez en même temps à l’écran et sur les relevés bancaires, dans l’onglet ‘Banque’, il suffit de sélectionner votre h Leetpointage des écritures opération de cliquer à gauche de l’écriture. Une petite boule rouge apparaît et 50 Pour pointer les écritures saisies que vous retrouvez en même temps à l’écran et sur les relevés votre solde pointé est modifié. bancaires, dans l’onglet ‘Banque’, il suffit de sélectionner votre opération et de cliquer à gauche de l’écriture. Une petite boule rouge apparaît et votre solde pointé est modifié. une une écriture l Pourhcorriger Pour corriger écriture Si vous avez avez comptabilisé deux écriture: :Il Ilsuffit suffit supprimer Si vous comptabilisé deuxfois fois la la même même écriture de de supprimer l’écriture l’écriture erronée la sélectionnant et enensuite cliquant sursituée la corbeille située du erronée en laen sélectionnant et en cliquant sur ensuite la corbeille dans les boutons basboutons de l’écran. dans les du bas de l’écran. Attention : si cette écriture pointée, vous vous ne la supprimer qu’après l’avoir «dépointée» Attention : si cette écriture estest pointée, nepourrez pourrez la supprimer qu’après l’avoir (en cliquant à nouveau sur la boule rouge). « dépointée » (en cliquant à nouveau sur la boule rouge). Si vous avez commis une erreur de ventilation : Il convient dans ce cas de retourner sur Si vous avez commis une erreur de ventilation : Il convient dans ce cas de l’écriture erronée en double cliquant sur la ligne et de modifier le compte. retourner sur l’écriture erronée en double cliquant sur la ligne et de modifier le compte. Avant d’établir votre 2035, pensez à valider les rapprochements bancaires (les boules rouges deviennent grises). 3.17 – DECLARATION 2035 Une fois la comptabilité établie pour l’exercice, le pointage effectué, vos éventuelles 3.17 – DECLARATION 2035 écritures d’OD enregistrées (pour la CSG, les parts privées, etc.…) vous devrez finaliser votre déclaration 2035. Une fois la comptabilité établie pour l’exercice, le pointage effectué, vos éventuelles écritures En cliquant sur l’onglet ‘2035’, vous devez compléter toutes les rubriques dans le d’OD enregistrées (pour la CSG, les parts privées, etc.…) vous devrez finaliser votre déclaration module2035. ‘Préparer la 2035’, vérifier une dernière fois votre déclaration puis il suffit d’imprimer : En cliquant sur l’onglet ‘2035’, vous devez compléter toutes les rubriques dans le module - ‘Préparer la balancelagénérale qui une remplace lefois tableau récapitulatifpuis annuel 2035’, vérifier dernière votre déclaration il suffit d’imprimer : - le grand global qui remplace les livres comptables -lalivre balance générale qui remplace le tableau récapitulatif annuel -le grand livre global qui remplace les livres comptables - le tableau de passage -le tableau de passage - et la déclaration 2035 -et la déclaration 2035 et de nous envoyer ces documents. et de nous envoyer ces documents. encore ! Si vous avez Internet,cliquez cliquezsur sur l’onglet l’onglet en haut haut et à en Mieux Mieux encore ! Si vous avez Internet, droite de votre écran, puis sur ‘Export 2035 ‘. Votre déclaration nous parviendra et à droite de votre écran, puis sur ‘Export 2035 ‘. Votre dossier nous parviendra par par mail sans que vous n’ayez rien à nous envoyer par courrier et sera intégrée directement dans mail sans que vous n’ayez rien à nous envoyer par courrier. notre base de données en vue de sa télétransmission. Il ne faut surtout pas créer une nouvelle comptabilité pour chaque exercice. La comptabilité de Il ne faut surtout passe créer nouvelle comptabilité pour chaque exercice. La l’exercice suivant fait àune la suite de la précédente. comptabilité de l’exercice suivant se fait à la suite de la précédente. LE GUIDE - Édition 2011 - 37 - COMPTABILITÉ déclaration 2035. En fin d’année, à partir de la répartition de la 2036, vous ajouterez votre quote-part de charges à vos propres dépenses. Pour cela, il faut comptabiliser une nouvelle écriture dans le journal des O.D. Vous enregistrez poste par poste vos quotes-parts SCM puis sur la dernière ligne, vous enregistrez la somme des quotesenregistrez la somme descompte quotes-parts parts en négatif dans le ‘SCM’en: négatif dans le compte ‘SCM’ : 4 ACTIF PROFESSIONNEL : IMMOBILISATIONS ET AMORTISSEMENTS On appelle actif professionnel le patrimoine de l’entreprise représenté par les biens immobilisés. Ces biens doivent avoir été acquis à hauteur d’un montant supérieur à 500 € hors taxe pour pouvoir être qualifié d’immobilisation. Affectation d’un bien à l’actif professionnel Deux catégories de biens doivent être distingués : ceux affectés par nature à l’exercice de la profession et ceux affectés par une décision de gestion du professionnel libéral. 4.01 - LES BIENS AFFECTES PAR NATURE A L’EXERCICE DE LA PROFESSION Ces biens ne peuvent être utilisés que dans le cadre de l’activité professionnelle et font obligatoirement partie de votre actif professionnel. Ils doivent à ce titre être inscrits sur le registre des immobilisations et sur le tableau d’amortissements. Il s’agit principalement : -du droit de présentation à la clientèle ou du droit d’intégration -du matériel et outillage spécifique -de l’installation et des biens d’équipement exigés par l’exercice de l’activité professionnelle -des parts de société : SCM, SCP -des parts de SA ou SARL en établissement de soins, lorsque leur détention est exigée pour pouvoir exercer dans l’établissement. 4.02 - LES BIENS NON AFFECTES PAR NATURE Il s’agit de biens qui peuvent être utilisés pour ou bien en dehors de votre activité professionnelle, comme : -le véhicule -le local professionnel -les parts de SA ou SARL en établissement de soins -les parts de SCI Pour ces biens, l’affectation au patrimoine professionnel résulte d’une décision de gestion du professionnel. Le choix d’affecter un bien au patrimoine professionnel n’est pas irrévocable. Vous pouvez à tout moment revenir sur votre décision en transférant ce bien du patrimoine professionnel au patrimoine privé ou inversement. h L’affectation de ces biens au patrimoine professionnel vous permet de déduire toutes les charges supportées à raison de la détention et de l’utilisation professionnelle des biens ainsi affectés, y compris leur dépréciation constatée sous forme de dotations d’amortissement (à condition qu’il s’agisse de biens amortissables). Les frais d’acquisition (commissions, honoraires du notaire, droits d’enregistrement), les frais financiers (intérêts et frais d’emprunt, assurance-vie souscrite en garantie), la taxe foncière des immeubles, les amortissements sont LE GUIDE - Édition 2011 - 38 - L’affectation d’un bien au patrimoine professionnel a pour contrepartie l’imposition aux plusvalues professionnelles en cas de cession, de cessation d’activité ou de réintégration du bien dans le patrimoine privé. Notons cependant que de nombreux cas d’exonération vous permettront d’échapper à une telle plus-value. (voir 5.10 et suiv.) h A défaut d’affectation de ces biens au patrimoine professionnel, seules les charges d’utilisation sont déductibles : entretien, réparation, … Attention, le local professionnel est obligatoirement réintégré dans le patrimoine privé si vous le louez à une SCM ou à une SCP, ou partiellement réintégré si vous en louez une partie distincte. Immobilisations et amortissements L’amortissement est la constatation comptable de la perte définitive de valeur que subissent les biens par suite de l’usage et du temps (usure physique) ou du changement technique (obsolescence). Il permet de compenser cette dépréciation en l’imputant sur les résultats des années au cours desquelles elle se produit. 4.03 - LES ELEMENTS AMORTISSABLES h Seuls les éléments corporels affectés à l’exercice de la profession sont susceptibles de faire l’objet d’un amortissement. Il s’agit des locaux professionnels, du matériel de plus de 500 € hors taxe, du mobilier, des véhicules et enfin certaines dépenses d’entretien et réparation ayant pour conséquence l’amélioration ou l’aménagement d’un bien inscrit à l’actif professionnel ou prolongeant la durée de vie du bien au delà de sa période d’amortissement. Par opposition, les biens incorporels tels que la clientèle, les droits sociaux ou parts détenues dans une SCP, SCM ne peuvent pas faire l’objet d’un amortissement alors même qu’ils doivent être inscrits sur le registre des immobilisations. h Les charges immédiatement déductibles Alors même qu’il s’agit de biens corporels et donc amortissables, les biens de faible valeur peuvent être déduits au titre de l’année même d’acquisition au poste « Petit outillage » de la déclaration 2035.On entend par bien de faible valeur les biens d’une valeur unitaire inférieure à 500 € HT (soit 598 TTC en métropole et 542,50 € dans les DOM). Il est à noter cependant que les meubles meublant (table, chaise, armoire) devront être amortis, même s’ils sont d’une faible valeur, en cas de première acquisition ou d’un renouvellement total du mobilier. 4.04 - LA BASE AMORTISSABLE h Le coût d’acquisition Le prix de revient (prix d’achat) constitue la base et la limite de l’amortissement. Cette base doit être majorée de frais accessoires à la mise en service du bien : frais d’installation et montage, droits de douane, taxe d’aménagement (ancienne TLE) , frais de démolition, honoraires d’architecte pour les construction, équipement GPL…. LE GUIDE - Édition 2011 - 39 - ACTIF PROFESSIONNEL ainsi déductibles en plus des charges d’utilisation. ACTIF PROFESSIONNEL Cette base s’entend du prix d’achat TTC pour les contribuables non assujettis à la TVA et Hors taxe pour ceux qui y sont assujettis. Pour les assujettis partiels, les immobilisations doivent être amorties pour leur prix de revient diminué de la TVA ayant donné lieu à déduction partielle. Il est à noter toutefois que la TVA n’étant pas récupérable sur les véhicules de tourisme, la base amortissable sera constituée par le prix TTC du véhicule. Concernant les biens acquis à titre gratuit (donation) ou préalablement détenus dans le patrimoine privé, la base amortissable est constituée par la valeur vénale du bien, c’est-à-dire son prix estimé par rapport au prix du marché. Pour les biens apportés à une société, la base à retenir est la valeur d’apport. h Usage mixte d’une immobilisation En cas d’usage mixte d’un bien, la base amortissable sera constituée du prix total d’achat comme si le bien était à usage strictement professionnel. Il conviendra ensuite de réintégrer la part de la dotation d’amortissement correspondant à l’usage privé du bien en ligne ‘Divers à réintégrer’ de la déclaration 2035. Exemple : soit un ordinateur acquis en janvier 2011 pour 750 € amortissable sur 3 ans et utilisé à 80 % professionnel. -l’amortissement comptable est le suivant : 750 € x 33 % = 250 € -l’amortissement fiscalement déductible est : 750 € x 33 % x 80 % = 200 € -la réintégration est de : 250 € - 200 € = 50 € L’amortissement fiscalement déductible d’un véhicule particulier est étudié au 4.07. 4.05 - LES MODALITES D’AMORTISSEMENT h Le mode LINEAIRE Le système de l’amortissement linéaire constitue le régime normal d’amortissement des biens et peut s’appliquer à tous les biens. Il est dégagé une annuité (ou dotation) constante tout au long de la période d’amortissement. Cette annuité est calculée en appliquant au prix de revient du bien le taux approprié déterminé dans les conditions exposées dans le tableau ci-dessous. F Le point de départ de l’amortissement linéaire est la date de mise en service ou d’utilisation du bien. Ainsi, si vous réalisez des travaux dans le cabinet, ces derniers seront amortis à la date d’achèvement ou date d’entrée dans le local. Lorsque le point de départ se situe en cours d’année, la première annuité doit être réduite au prorata temporis, ce qui conduit à prolonger d’une année la constatation de la dernière annuité. Cette réduction se calcule en jours, sur une base de 30 jours par mois, soit 360 jours par an. Exemple : soit un bien amortissable au taux de 20 % (soit sur 5 ans) acquis pour un prix de 1200 € le 21 octobre 2011. Les dotations d’amortissement sont les suivantes : - 2011 : 1200 € X 20 % X 70/360 = 47 € - 2012 à 2015 : 1200 € X 20 % = 240 € - 2016 : 1200 € X 20 % X 290/360 = 193 € LE GUIDE - Édition 2011 - 40 - F Les taux d’amortissement : Ø Les taux d’amortissement : NATURE DU BIEN Immeuble Matériel électrique neuf Matériel non électrique neuf Outillage Matériel de bureau Matériel d’occasion Mobilier Agencement et installation Matériel informatique Véhicule Rachat de leasing 25 à 50 ans 5 ans TAUX LINEAIRE 2à4% 20 % 6 .2/3 à 10 ans 15 à 10 % 5 à 10 ans 5 à 10 ans 3 à 4 ans 10 ans 10 à 20 ans 3 ans 4 à 5 ans 2 ans 20 à 10 % 20 à 10 % 33 à 25 % 10 % 10 à 5 % 33,33 % 25 à 20 % 50 % DUREE L’administration fiscale ne pourra remettre en cause les durées d’amortissement retenues lorsqu’elles ne s’écartent pas de plus de 20% de la durée d’usage. L’administration fiscale ne pourra remettre en cause les durées d’amortissement retenues lorsqu’elles ne s’écartent pas de plus de 20% de la durée d’usage. 55 h Le mode DEGRESSIF Le système de l’amortissement dégressif diffère de celui de l’amortissement linéaire essentiellement en ce qui concerne les modalités de calcul des annuités. En effet, alors que dans le système linéaire, les annuités sont constantes, le système dégressif consiste à pratiquer des annuités d’importance décroissante. Le taux d’amortissement, plus élevé qu’en mode linéaire, est constant mais s’applique à des valeurs de plus en plus faibles. F Le mode dégressif est facultatif et ne peut être utilisé que pour des biens neufs limitativement énumérés par la loi (art. 22 de l’annexe II du CGI). Ainsi, si tous les biens peuvent être amortis en mode linéaire, seuls certains d’entre eux pourront faire l’objet d’un amortissement dégressif. Ces biens sont essentiellement : - matériel de bureau : équipements informatiques (ordinateur, scanner, imprimante), machines à calculer ou à timbrer, standards téléphoniques. - matériels utilisés par les chirurgiens-dentistes : machines spécialement conçues pour le nettoyage des instruments de chirurgie dentaire, bacs à ultrasons, thermodésinfecteurs, laveurs désinfecteurs, stérilisateurs à vapeur d’eau ou à vapeur chimique, désinfecteurs d’eau sur unit, unit comportant des systèmes de décontamination intégrés, pompes à salive, systèmes d’aspiration, radiovisiographes. - matériel utilisé par les médecins : endoscopes, échocardiographes et échographes dès lors qu’ils sont nécessaires au diagnostic médical. - installations destinées à l’épuration des eaux et assainissement de l’atmosphère ; installations productrices de chaleur, d’énergie ou de vapeur ; installation de sécurité ; et enfin matériels et outillages utilisés pour des opérations de recherche scientifique ou technique. F Le point de départ est fixé au premier jour du mois d’acquisition même si l’utilisation est ultérieure. En cas d’acquisition en cours d’exercice, le prorata temporis est ici calculé en mois. F Le taux applicable pour le calcul de l’amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux linéaire correspondant par un coefficient variable selon cette durée. Pour les biens acquis ou fabriqués à compter du 1er janvier 2010 et entre le 1er janvier 2001 et le 3 décembre 2008, les coefficients sont de : - 1,25 pour une durée de 3 ou 4 ans - 1,75 pour une durée de 5 ou 6 ans - 2,25 pour une durée excédant 6 ans. LE GUIDE - Édition 2011 - 41 - ACTIF PROFESSIONNEL prix de 1200 € le 21 octobre 2011. Les dotations d’amortissement sont les suivantes : - 2011 : 1200 € X 20 % X 70/360 = 47 € - 2012 à 2015 : 1200 € X 20 % = 240 € - 2016 : 1200 € X 20 % X 290/360 = 193 € ACTIF PROFESSIONNEL NOTA : Pour les biens acquis ou fabriqués entre le 4 décembre 2008 et le 31 décembre 2009, les coefficients étaient fixés à : - 1,75 lorsque la durée normale d’utilisation est de trois ou quatre ans ; - 2,25 lorsque cette durée est de cinq ou six ans ; - 2,75 lorsqu’elle est supérieure à six ans. A compter du 01/01/2010, les taux ainsi obtenus sont les suivants : DUREE 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 6 ans 2/3 8 ans 10 ans 12 ans 15 ans 20 ans TAUX LINEAIRE 33,33 % 25 % 20 % 16,67 % 15 % 12,5 % 10 % 8,33 % 6,67 % 5% COEFFICIENT 1,25 1,25 1,75 1,75 2,25 2,25 2,25 2,25 2,25 2,25 TAUX DEGRESSIF 41,67 % 31,25 % 35 % 29,17 % 33,75 % 28,13 % 22,5 % 18,75 % 15 % 11,25 % F CalculØ Calcul La 1ere annuité est calculée en appliquant le taux à la valeur d’origine du bien. La 1ere Ensuite, annuité est calculéedeenla appliquant le taux à la valeur suivantes d’origine s’effectue du bien. Ensuite, le le montant 2 eme annuité et des annuités en montant appliquant de la 2 eme annuité et des annuités suivantes s’effectue en appliquant le même taux le même taux à la valeur résiduelle (prix d’acquisition – dotations à la valeur résiduelle antérieures) du (prix bien.d’acquisition – dotations antérieures) du bien. Pour lede calcul de la durée d’amortissement, l’exerciced’acquisition d’acquisition est Pour le calcul la durée totaletotale d’amortissement, l’exercice estcompté compté pour pour une année entière, ce qui conduit, contrairement au mode linéaire, à réduire une année entière, ce qui conduit, contrairement au mode linéaire, à réduire la duréelaeffective durée effective d’amortissement. d’amortissement. Si à la clôture d’un exercice, l’annuité dégressive devient inférieure à l’annuité Si à la clôture d’un exercice, l’annuité dégressive devient inférieure à l’annuité correspondant correspondant au quotient de la valeur résiduelle par le nombre d’années restant à au quotient de la valeur résiduelle par àlecette nombre d’années restant à courir, l’amortissement est courir, l’amortissement est égal dernière annuité. égal à cette dernière annuité. Exemple : soit un bien acquis en mars 2011 pour 3000 € amortissable sur 4 ans. est leen suivant ExempleL’amortissement : soit un bien acquis mars:2011 pour 3000 € amortissable sur 4 ans. L’amortissement 2011 : 3 000 € X 31,25 % X 10/12 = 781 € est le suivant : Valeur nette comptable : 3000 – 781 - 2011 : 3 000 € X 31,25 % X 10/12 = 781=€2 219 € - 2012 : 2219 € X 31,25 % = 693 € Valeur nette comptable : 3000 – 781 = 2 219 € Valeur nette comptable : 2219 € – 693 € = 1 526 € - 2012 : 2219 X 31,25 % = dégressive 693 € - Pour€2013, l’annuité serait de : 1 526 € X 31,25 % = 477 € alors que le Valeur nette comptable : 2219 € – 693 = 1deux 526années € quotient de la valeur résiduelle sur€les restant à courir est de : 1 526 / 2 - Pour 2013, l’annuité dégressive serait de : 1 526 € X 31,25 % = 477 € alors que le quotient = 763 €. L’annuité dégressive 2013 et 2014 sera donc de 763 de la valeur résiduelle sur les en deux années restant à courir est €. de : 1 526 / 2 = 763 €. L’annuité dégressive en 2013 et 2014 sera donc de 763 €. 4.06 - AMORTISSEMENTS EXCEPTIONNELS : un amortissement sur 12 mois 4.06 - lAMORTISSEMENTS EXCEPTIONNELS amortissement surêtre12déduits mois Ce dispositif s’applique principalement aux: un logiciels (qui ne peuvent immédiatement en charges s’ils ont une valeur 500 ne € HT). Commeêtre pour déduits F Ce dispositif s’applique principalement aux supérieure logiciels à(qui peuvent les modes linéaires et dégressifs, un prorata temporis devra être calculé en immédiatement en charges s’ils ont une valeur supérieure à 500 € HT). Comme pourcas les modes en cours d’année. linéaires d’acquisition et dégressifs, un prorata temporis devra être calculé en cas d’acquisition en cours d’année. F Lorsqu’il est acquis par l’entreprise en vue d’être utilisé pour les besoins de son exploitation pendant plusieurs exercices, le site Internet constitue un élément incorporel de l’actif immobilisé, assimilable sur le plan fiscal à un logiciel. Conformément aux dispositions du II 57 pratiquer un amortissement exceptionnel du de l’article 236 du CGI, les professionnels peuvent coût du site acquis sur une période de douze mois. 4.07 - AMORTISSEMENT DES VEHICULES DE TOURISME Le prix du véhicule donne lieu à un amortissement linéaire échelonné au taux de 20 ou 25 % (c’est-à-dire sur 5 ou 4 ans). LE GUIDE - Édition 2011 - 42 - h L’amortissement fiscalement déductible L’amortissement d’un véhicule particulier est limité à la partie du prix n’excédant pas la limite de 18 300 € (ou 9 900 € pour un véhicule émettant plus de 200 gr de CO2 /km). Les véhicules utilitaires ne sont pas concernés par cette limite. Exemple : soit un véhicule acquis le 02/03/2011 au prix de 20 000 € et amortissable sur 5 ans. L’amortissement à déduire, en 2011, à la rubrique ‘Dotation aux amortissements’ est le suivant : 20 000 € X 20% X 268/360 jours (prorata temporis) = 3 322.22 € Toutefois, le prix du véhicule étant supérieur à 18 300 €, l’amortissement est plafonné : 18 300 € X 20% X 268/360 jrs = 3 039.83 € déductible ; soit 282.39 € à porter en ‘Divers à réintégrer’. Si le véhicule est à usage professionnel à hauteur de 70%, il convient par ailleurs de réintégrer la part privative de la dotation d’amortissement (soit 30%) : 18 300 € X 20% X 70 % X 268/360 jrs = 2 127.88 € fiscalement déductible. La réintégration sur la limite fiscale et la part d’utilisation privée est à porter en ‘ Divers a réintégrer ‘ de la déclaration : 3 322.22 € - 2 127.88 € = 1 194.34 € Les frais d’acquisition d’immobilisations 4.08 - DEFINITION Il s’agit des frais supportés lors de l’acquisition des immobilisations, corporelles ou incorporelles, inscrites à l’actif professionnel : -droits de mutation et d’enregistrement ; -honoraires de notaire ; -frais d’insertion et d’affiches ; -frais d’adjudication ; -commissions versées à un intermédiaire ; -droits de succession ou de donation et honoraires versés au notaire à l’occasion de la transmission à titre gratuit. 4.09 - MODE DE DEDUCTION Ces frais peuvent : - soit être portés à l’actif en majoration du coût d’acquisition de l’immobilisation à laquelle ils se rapportent et donc être amortis ; -soit être déduits immédiatement en charges au poste ‘Frais d’actes et de contentieux‘. L’option, formalisée sur papier libre joint à la déclaration, conditionne le traitement fiscal de l’ensemble des frais supportés à l’occasion de l’acquisition d’immobilisations présentes et futures. C’est un choix de gestion qui est irrévocable. Elle s’applique de manière uniforme à l’ensemble des immobilisations, quelle que soit la nature des immobilisations en cause et la date d’acquisition (BO 4 A-13-05 n°47 & n°68 à 71 ; 30 décembre 2005). LE GUIDE - Édition 2011 - 43 - ACTIF PROFESSIONNEL h L’amortissement comptable du véhicule doit être calculé sur le prix d’acquisition du véhicule afin de connaître sa valeur nette comptable : prix d’acquisition x taux d’amortissement. Il est rappelé que pour l’application du plafond légal d’amortissement, le prix d’acquisition à retenir s’entend du prix d’achat de la voiture particulière taxes comprises, augmenté, le cas échéant, du coût des équipements et accessoires, que ceux-ci soient fournis avec le véhicule ou qu’ils fassent l’objet d’une livraison distincte. Cette mesure concerne tous les équipements et accessoires accessoiresdivers diversà l’exception (équipement par exemple)des à l’exception des radiotéléphones et desGPL radiotéléphones, équipements GPL, GNV, et des qui eux, seuls, seront séparément. accumulateurs pouramortis véhicules électriques qui seront amortis séparément. 5 LES PLUS ET MOINS-VALUES PROFESSIONNELLES Définition des plus et moins-values professionnelles Pour la détermination du bénéfice imposable, il doit être tenu compte des plus-values ou moinsvalues qui résultent de la cession d’éléments d’actif affectés à l’exercice de la profession. 5.01 - LA NOTION DE PATRIMOINE PROFESSIONNEL La notion de « patrimoine professionnel » est très importante puisque seule la cession de biens affectés à l’actif professionnel engendrera une plus ou moins-value professionnelle. Les éléments d’actif ou immobilisations sont les biens affectés à l’exercice de la profession, qu’ils soient amortissables ou non. Il s’agit : - d’une part, des éléments affectés par nature à l’exercice de la profession (la clientèle, le matériel professionnel, les parts de SCM …) et dont l’inscription sur le registre des immobilisations est obligatoire ; - d’autre part, des éléments non affectés par nature (locaux, véhicules…) mais utilisés dans le cadre de l’exercice de la profession et que le professionnel a choisi d’inscrire dans son patrimoine professionnel (en les inscrivant sur le registre des immobilisations). 5.02 - LA NOTION DE CESSION D’ELEMENTS D’ACTIF Par cession ou réalisation d’un élément d’actif susceptible de dégager une plus ou moinsvalue professionnelle, il convient d’entendre non seulement : - la vente de cet élément, - mais aussi l’apport en société, - ou le transfert dans le patrimoine privé d’un bien affecté jusque-là au patrimoine professionnel. Il en est de même lorsque l’élément d’actif cesse d’être utilisé pour les besoins de la profession, tel peut être le cas lorsque, à la suite du transfert du cabinet dans un nouveau local, l’ancien local est affecté à l’habitation du professionnel, ou si l’immeuble anciennement affecté à l’usage professionnel est donné en location. Un bien peut également être amené à sortir du patrimoine professionnel à la suite d’une mise au rebut. Dans cette situation, si le bien est totalement amorti, aucune plus ou moins-value ne sera dégagée, dans le cas contraire, une moins-value à court terme égale à la valeur résiduelle du bien viendra en diminution du bénéfice imposable. Notons enfin qu’en cas de cessation d’activité ou de décès, le patrimoine professionnel disparaît et doit être liquidé. LE GUIDE - Édition 2011 - 44 - La détermination des plus et moins-values doit être indiquée à la page 3 de la déclaration 2035. La plus ou moins-value est déterminée en retranchant du prix de vente de l’élément cédé le prix de revient originaire de cet élément, diminué s’il s’agit d’un bien amortissable du montant des amortissements pratiqués et déduits du bénéfice. Le calcul est donc le suivant : PRIX DE CESSION – (PRIX D’ACQUISITION – AMORTISSEMENTS PRATIQUES) Si le résultat de cette opération est positif, il s’agit d’une plus-value. A l’inverse, un résultat négatif signifie qu’il s’agit d’une moins-value. 5.03 - LE PRIX DE CESSION F Quand il s’agit de la vente de l’élément d’actif, le prix de cession est tout simplement égal au prix de vente, c’est-à-dire à la somme effectivement acquise au vendeur éventuellement diminuée des frais spéciaux directement liés à l’opération (comme les frais de commission ou de courtage versés à un intermédiaire). F En cas de cession d’une clientèle créée, l’indemnité perçue constitue pour sa totalité le montant de la plus-value imposable sans qu’aucun prix d’acquisition ne puisse être déduit. Par ailleurs, la disparition de la clientèle consécutive au décès de l’exploitant ne se matérialise par aucune perte déductible dans la mesure où le défunt s’est constitué lui-même et seul cette clientèle. F Les indemnités de rupture de contrat destinées à compenser la perte d’un élément d’actif constituent le prix de cession pour la détermination de la plus ou moins value. F Si le bien est réintégré dans le patrimoine privé, le prix de cession est déterminé d’après la valeur réelle du bien lors du transfert dans le patrimoine privé : ce sera par exemple la valeur d’ARGUS éventuellement diminuée de 20% pour un véhicule, ou la valeur réelle du local à la date de cette réintégration pour un bien immobilier. F En cas d’apport en société, la valeur d’apport constitue le prix de cession. Le prix de vente ou le prix de transfert doit correspondre à la valeur réelle du bien. En effet, l’administration pourrait réévaluer un prix de cession anormalement bas qui aurait été volontairement sous-évalué pour minorer la plus-value résultant de cette opération. 5.04 - LE PRIX D’ACQUISITION Il s’agit généralement du prix d’achat du bien à l’exception des frais accessoires qui ont pu être déduits en charges lors de l’achat. Pour un bien financé par un crédit bail, le prix à retenir est celui correspondant à la valeur de levée d’option versée lors du rachat ou au terme du contrat. En cas de cession d’un droit d’intégration, c’est-à-dire la vente d’une partie de la clientèle dans le cadre d’une association, il conviendra de retenir le prix d’origine de la clientèle achetée par le cédant multiplié par le pourcentage de l’activité cédée. LE GUIDE - Édition 2011 - 45 - LES PLUS ET MOINS-VALUES Calcul des plus et moins-values professionnelles LES PLUS ET MOINS-VALUES 5.05 - LE MONTANT DES AMORTISSEMENTS PRATIQUES Pour le calcul de la plus-value, le prix d’acquisition doit être minoré du montant des amortissements pratiqués. Ce ne sera pas le cas évidemment si le bien figurant à l’actif n’est pas un bien amortissable, c’est-à-dire un bien ne se dépréciant pas avec le temps comme par exemple la clientèle ou des parts de société (SCM ou SCP). Le montant des amortissements pratiqués comprend la somme des dotations d’amortissement déduites depuis l’acquisition du bien jusqu’à sa sortie du patrimoine professionnel : montant des amortissements antérieurs auquel on ajoute éventuellement le montant de la dotation déduite l’année de cession. F Si le bien immobilisé était à usage mixte (à la fois professionnel et privé), le montant des amortissements pratiqués s’entend des amortissements pratiqués pour un usage professionnel à hauteur de 100%. La quote-part professionnelle s’applique sur le montant de la plus ou moins-value réalisée. F Concernant les voitures particulière de plus de 18 300 € (voire 9 900 € pour les véhicules polluants), la plus-value doit être déterminée en prenant en considération non pas les amortissements réellement déduits sur le plan fiscal mais les amortissements pratiqués en l’absence de toute limitation (= amortissement comptable). L’imposition des plus et moins-values professionnelles Les plus et moins-values ainsi réalisées sont soumises au régime des plus et moins-values L’IMPOSITION DES PLUS ET MOINS-VALUES PROFESSIONNELLES à court terme ou à long terme. Elles seront imposées différemment selon qu’elles sont à court terme ou à long terme. Les plus et moins-values ainsi réalisées sont soumises au régime des plus et moinsvalues à court terme ou à long terme. Elles seront imposées différemment selon qu’elles sont à court terme ou à long terme. 5.06 - DISTINCTION ENTRE COURT TERME ET LONG TERME 5.06 - DISTINCTION ENTRE COURT TERME ET LONG TERME La distinction entre le court et le long terme est fonction de la nature du bien, selon qu’il s’agit d’un bienLaamortissable ou non amortissable, et deest safonction durée de distinction entre le court et le long terme dedétention. la nature du bien, selon qu’il s’agit d’un bien amortissable ou non amortissable, et de sa durée de détention. F Pour les éléments non amortissables (la clientèle par exemple), la plus-value ou la moinsl Pour les éléments non amortissables (la clientèle par exemple), la plus-value ou value sera : la moins-value sera : bien est cédé avant deux années de détention -à court terme si le à court terme si cédé le bienaprès est cédé avant deux années années de -à long terme s’il est plus de deux dedétention détention. - à long terme s’il est cédé après plus de deux années de détention. F Concernant les biens la plus-value ou la est l Concernant les amortissables, biens amortissables, la plus-value oumoins-value la moins-value est: : -toujours à court terme pour les biens détenus depuis moins de deuxans ans - toujours à court terme pour les biens détenus depuis moins de deux -pour les biens détenus depuis plus de deux ans, la plus-value est à court - pour les biens détenus depuis plus de deux ans, la plus-value est à court terme à terme à hauteurpratiqués des amortissements pratiqués et à long terme au-delà. hauteur des amortissements et à long terme au-delà. Le ci-après tableau ci-après ces différentes règles. Le tableau illustre illustre ces différentes règles. Nature des biens cédés Eléments amortissables Eléments non amortissables CT : court terme Plus-value Moins de 2 ans CT Moins-value Durée de détention Moins de 2 2 ans et plus 2 ans et plus ans CT dans la limite des amortissements CT CT pratiqués LT au-delà CT LT CT LT LT : long terme LE GUIDE - Édition 2011 - 46 - l Par ailleurs, sont taxés de plein droit suivant le régime des plus ou moins-values à long terme : 5.07 - COMPENSATION ET DETERMINATION DES PLUS OU MOINS VALUES NETTES Si vous cédez plusieurs biens, vous devez calculer les différentes plus et moins-values en résultant. Il convient ensuite d’opérer une compensation entre : -les plus et moins-values à court terme d’une part, -les plus et moins-values à long terme d’autre part. ATTENTION : en aucun cas une plus ou moins-value à court terme ne peut se compenser avec une plus ou moins-value à long terme ! Vous dégagez ainsi une plus ou moins-value nette à court terme et/ou une plus ou moins-value nette à long terme. 5.08 - IMPOSITION DES PLUS-VALUES ET MOINS-VALUES NETTES A COURT TERME h La plus-value nette à court terme Elle est ajoutée au bénéfice imposable et est taxée dans les conditions de droit commun (comme s’il s’agissait d’une recette). Elle se reporte en ligne ‘Plus-value à court terme’ de la déclaration 2035. Toutefois, cette plus-value nette à court terme peut être répartie par fractions égales sur l’année de sa réalisation et les deux années suivantes : c’est le régime d’étalement de la plus-value nette à court terme sur 3 ans. Dans ce cas, la fraction de la plus-value non imposable immédiatement (soit les 2/3 de la plus value totale) est reportée sur la ligne ‘Divers à déduire’ de la déclaration 2035. Cette faculté de répartition n’est cependant pas applicable en cas de cessation d’activité. h La moins-value nette à court terme Elle est imputée sur le bénéfice de l’année au cours de laquelle elle a été subie (comme s’il s’agissait d’une dépense). Elle est alors inscrite en ligne ‘Moins-value à court terme’ de la déclaration 2035. Si le bénéfice n’est pas suffisant, la fraction non imputée de la moins-value à court terme ou sa totalité en l’absence de bénéfice, prend le caractère d’un déficit imputable sur les bénéfices de même nature (BNC) réalisés au cours de l’année d’imposition par les autres membres du foyer fiscal, ou à défaut, sur le revenu global. 5.09 - IMPOSITION DES PLUS-VALUES ET MOINS-VALUES NETTES A LONG TERME h La plus-value nette à long terme Elle doit être indiquée en première page de la déclaration 2035 et doit également être reportée sur la 2042 C. Contrairement à une plus-value à court terme, elle ne vient pas s’ajouter au bénéfice imposable. La plus-value à long terme peut être affectée à compenser : - les moins-values à long terme subies au cours des dix dernières années ; - le déficit de l’exercice ou les déficits fiscaux reportables dans les conditions de droit commun (6 ans). LE GUIDE - Édition 2011 - 47 - LES PLUS ET MOINS-VALUES F Par ailleurs, sont taxés de plein droit suivant le régime des plus ou moins-values à long terme : - l’ensemble des plus-values réalisées lors du décès de l’exploitant ; - les produits de la propriété industrielle : cession de brevets ou d’inventions brevetables, concessions de licences d’exploitation … ; - les produits des cessions de droit portant sur des logiciels originaux. LES PLUS ET MOINS-VALUES En l’absencede decompensation, compensation, la plus-value nette à long est taxée au En l’absence la plus-value nette à long termeterme est taxée au tauxactuellement de 16%. taux de 28.3 % (16% + 12.30% de prélèvements sociaux). Ce taux est est de de 11 23.30 % dans les départements des DOM + 12.30 %) et de 21.30 % pour Ce taux % dans les départements des DOM et de (11 9 %% pour la Guyane. la Guyane (9% +12.30%). A noter noter qu’à dudu 1er1er janvier 2011, les prélèvements sociauxdes s'élèvent globalement à 13,5 % A qu’àcompter compter janvier 2011, le taux d’imposition plus values immobilières soit une imposition globale de 29.50 % (24,50 % dans les DOM et 22,50 % en Guyane). et des plus values professionnelles portant sur des immeubles est relevé de 16 % à 19 % soit une imposition de 31.30 %. h La moins-value nette à long terme Elle ne peut qu’être imputée sur les plus-values nettes à long terme éventuellement réalisées au cours des dix exercices suivants. En cas de cessation d’activité, elle peut être imputée à concurrence de 16 / 33.33 % (soit 48%) sur le résultat de l’exercice que si celui-ci est bénéficiaire et dans la limite du bénéfice. Le montant obtenu se porte à la ligne ’Divers à déduire’ de la 2035. Les différents cas d’éxonérations des plus values professionnelles Depuis la loi de Finances rectificative 2005 du 31 décembre 2005, 4 cas d’exonérations coexistent en cas de plus-value professionnelle réalisée à compter du 1er janvier 2006. Une condition très importante est commune à toutes ces exonérations : si vous exercez l’activité depuis moins de 5 ans, aucune exonération de plus-value n’est envisageable. Une exception toutefois en cas de sinistre ou expropriation. (voir 5.14) 5.10 - EXONERATION DES PLUS-VALUES DES PETITES ENTREPRISES : article 151 septies du CGI Cette exonération couvre l’ensemble des plus-values, qu’elles soient à court ou à long terme, et quelle que soit la nature du bien concerné (y compris les biens immobiliers), à l’exception des terrains à bâtir. Si les deux conditions liées à la durée d’activité d’une part et aux montants des recettes d’autre part sont réunies, vous êtes exonéré des plus values. h Durée de l’activité Vous devez réunir cinq années d’exercice de l’activité au moment de la cession. Cette dernière condition s’apprécie non pas à compter du début de votre activité professionnelle, mais à partir de la durée d’exercice auprès de la clientèle. La fin du délai de cinq ans s’apprécie au 31 décembre de l’année au cours de laquelle la plus value a été réalisée. Toutefois, en cas de cessation d’activité il est retenu la date de cessation. Exemple : cession le 1er février 2011 d’une clientèle acquise le 15 mars 2006. Le délai de 5 ans est bien respecté à la date de clôture de l’exercice : 31/12/2011 h Condition liée aux recettes F Vous bénéficiez d’une exonération totale de la plus-value si la moyenne de votre chiffre d’affaires réalisé les deux années précédant la cession n’excède pas 90 000 € HT. LE GUIDE - Édition 2011 - 48 - 126 000 € - M (*)_ 36 000 € x 100 = % de la plus-value exonérée M (*) = moyenne du chiffre d’affaires hors taxe N –1 et N – 2 Exemple : si la moyenne des recettes s’élève à 99 000 €, la plus-value sera exonérée à hauteur de 75% : (126 000 – 99 000) / 36 000, et donc imposée sur 25% de son montant. Pour les professionnels associés au sein de société d’exercice, l’exonération de l’article 151 septies est susceptible de bénéficier tant aux plus-values réalisées par une société lors de la cession d’un bien appartenant à son actif, qu’aux plus-values réalisées par les associés lors de la cession de leurs parts dans la société ou d’un bien appartenant éventuellement à leur patrimoine professionnel individuel. Dans ce dernier cas, les recettes sont appréciées en ajoutant à ses recettes individuelles la part des recettes de la société correspondant à ses droits dans les bénéfices de celle-ci. Pour l’associé d’une SCM, il convient de rajouter à ses recettes personnelles, sa quote-part des recettes de la SCM : moyenne (N-1 et N-2) des produits divers réalisés par la société (opérations avec des tiers par exemple) à l’exclusion, bien sur, des remboursements des associés. CUMUL AVEC LES AUTRES REGIMES D’ EXONERATION F Lorsque qu’un professionnel n’a droit qu’à une exonération partielle** il convient, lorsque les régimes peuvent se cumuler, de les appliquer du « plus spécifique vers le plus général » (Inst.5 K-1-09 n° 141) : - d’abord celui prévu à l’article 151 septies B du CGI : abattement pour durée de détention ‘Plus Value Long Terme Immobilière’ (voir 5.13), - puis celui de l’article 151 septies A du CGI : exonération en cas de départ à la retraite (voir 5.12), - et enfin l’exonération de l’article 151 septies du CGI. F Le dispositif ‘Article 151 septies’ n’est pas cumulable avec l’exonération prévue part l’article 238 quindecies du CGI. 5.11 - EXONERATION EN CAS DE TRANSMISSION D’UNE ENTREPRISE INDIVIDUELLE OU D’UNE BRANCHE COMPLÈTE D’ACTIVITE : article 238 quindecies du CGI Ce dispositif concerne les plus-values dégagées à l’occasion d’une transmission à titre onéreux (vente) ou à titre gratuit (donation ou succession) d’une entreprise individuelle ou d’une branche complète d’activité (ex : cession cabinet secondaire), à l’exclusion des plus values sur : - des biens immobiliers (mais ce dispositif est cumulable avec celui prévu par l’art. 151 septies B - voir 5.13) - des cessions isolées (vente d’un véhicule par exemple) Ce régime ne présente pas un caractère obligatoire et n’est mis en œuvre que sur option. Celle-ci est exercée lors du dépôt de la déclaration de cessation ou de cession, au moyen d’un document signé, établi sur papier libre, indiquant expressément l’option pour l’exonération des plus-values sur le fondement de l’article 238 quindecies ainsi que la date de la cession de l’entreprise, de la branche complète d’activité ou des parts. LE GUIDE - Édition 2011 - 49 - LES PLUS ET MOINS-VALUES F Si cette moyenne est comprise entre 90 000 et 126 000 € HT, vous bénéficiez alors d’une exonération dégressive **. Dans ce cas, la fraction exonérée est déterminée par le rapport suivant : LES PLUS ET MOINS-VALUES h Délai de 5 ans Le délai de cinq ans court à compter de la date de création ou d’acquisition de la branche complète d’activité et s’achève à la date de la transmission de la branche complète d’activité. h Montant de la transmission La plus-value est : - exonérée totalement si la valeur de la transmission ne dépasse pas 300 000 €, - exonérée partiellement si la valeur est comprise entre 300 000 et 500 000 €. Cette exonération de plus-value est applicable en cas de cession de l’intégralité des parts détenues dans une société de personnes par un associé, une telle cession étant assimilée à une cession de branche d’activité. La valeur des éléments pris en compte est celle de l’intégralité des droits transmis l’année de cession ainsi que celle des transmissions des cinq années précédentes. Enfin, en cas de cession à titre onéreux, le cédant ne doit pas exercer la direction de l’entreprise cédée ni détenir plus de 50% des droits dans cette entreprise. CUMUL AVEC LES AUTRES REGIMES D’ EXONERATION Le régime de l’article 238 quindecies peut se cumuler avec ceux prévus aux articles 151 septies A (départ à la retraite - voir 5.12) et 151 septies B (pour durée de détention des immeubles affectés au patrimoine professionnel - voir 5.13) à l’exclusion du dispositif ‘article 151 septies’. 5.12 - EXONERATION LORS DU DEPART A LA RETRAITE : article 151 septies A du CGI Les professionnels cédant à titre onéreux leur entreprise individuelle à l’occasion de leur départ à la retraite sont totalement exonérés de plus-value quelque soit le montant des recettes réalisées. L’exonération couvre l’ensemble des plus-values à l’exception de celles relatives aux locaux professionnels (ce dispositif est cependant cumulable avec celui prévu par l’art. 151 septies B – voir 5.13). Les transmissions à titre gratuit et les réintégrations de biens dans le patrimoine privé sont donc exclues de ce régime. h Conditions Il suffit de faire valoir ses droits à la retraite dans les 24 mois qui suit la cessation d’activité et la réalisation des plus-values. h Particularité de ce dispositif S’agissant des plus-values à long terme, il est important de noter que les contributions sociales (CSG, CRDS et prélèvements sociaux) ne sont pas exonérées et restent donc soumises à un taux d’imposition fixé à 12.30 % (la plus-value long terme n’est exonérée qu’à hauteur de 16%). CUMUL AVEC LES AUTRES REGIMES D’ EXONERATION Le régime ‘151 septies A’ peut se cumuler avec ceux prévus aux articles 151 septies B (abattement pour durée de détention des immeubles – voir 5.13), 238 quindecies (cession de branches complètes - voir 5.11) et 151 septies (exonération petites entreprises – voir 5.10) LE GUIDE - Édition 2011 - 50 - h Seules les plus-values à long terme (à l’exclusion des plus-values à court terme) réalisées sur les biens immobiliers appartenant à l’actif professionnel (local professionnel, parts SCI) font l’objet d’un abattement de 10% par année de détention au-delà de la 5ème année. Toutes les opérations sont concernées : vente, apport en société, transmission à titre gratuit, retrait dans le patrimoine privé, cessation d’activité. La plus-value à long terme est donc totalement exonérée à compter de 15 années de détention. Lorsqu’elle n’est pas exonérée, cette plus value est taxée à 31.30 % : 19 % taux réduit et 12.30 % de prélèvements sociaux. h Décompte du délai et pourcentage d’abattement Les années de détention se calculent par période de 12 mois à compter de la date d’inscription à l’actif. Exemple : Un local inscrit à l’actif depuis le 15 mars 2002 est vendu le 20 mai 2011. La période de référence est comprise entre le 15 mars 2007 et le 20 mai 2011 : - durée de détention : 4 ans et 2 mois - pourcentage d’abattement : 4 ans x 10 % = 40 % CUMUL AVEC LES AUTRES REGIMES D’ EXONERATION Plusieurs régimes d’exonération peuvent s’appliquer à la plus value mais ce dispositif d’abattement pour durée de détention s’applique en premier lieu. 5.14 - EXPROPRIATION – PERCEPTION INDEMNITES ASSURANCE : Exception à la condition de cinq ans d’exercice de l’activité La condition d’exercice de l’activité pendant au moins cinq ans n’est pas requise pour les plusvalues réalisées à la suite d’une expropriation ou de la perception d’indemnités d’assurance. Bien entendu, les autres conditions applicables pour le bénéfice de l’exonération, en particulier celles concernant les recettes (moyenne Chiffre d’affaire < 90 000 € HT), doivent être remplies. D’autre part, les plus values suivent un régime particulier : F Plus-values à court terme Elles peuvent être étalées, en principe par parts égales, sur autant d’exercices que la durée d’amortissement déjà pratiquée sur le bien détruit ou exproprié, sans que l’étalement puisse excéder quinze ans. F Plus-values à long terme La taxation des plus-values à long terme est différée de deux ans, sauf en cas de cessation d’activité : il s’agit d’un report de paiement de l’impôt. LE GUIDE - Édition 2011 - 51 - LES PLUS ET MOINS-VALUES 5.13 - ABATTEMENT POUR DUREE DE DETENTION DES PLUS-VALUES IMMOBILIERES A LONG TERME : article 151 septies B du CGI 6 LES FRAIS DE VEHICULES Les règles relatives à la déduction des frais de véhicules sont complexes. C’est pourquoi nous consacrons un chapitre dédié exclusivement aux frais de véhicules afin de vous expliquer le plus simplement possible les charges de véhicule déductibles selon que vous décidez de déduire les frais réels et que votre véhicule est en pleine propriété ou en leasing, ou les frais forfaitaires. Avant toute chose, il convient de préciser les points suivants : • Bien entendu, seuls les frais de véhicule engagés dans le cadre de l’activité professionnelle sont déductibles. Il en résulte que pour les véhicules à usage mixte (professionnel et privé), seule la fraction des frais correspondant à l’usage professionnel peut être déduite. • En principe, les frais de véhicules sont déductibles d’après leur montant réel et justifié. Toutefois, par mesure de simplification, il est admis que ces frais puissent faire l’objet d’une évaluation forfaitaire. • Quel que soit le mode de déduction retenu, frais réels ou évaluation forfaitaire, les titulaires de bénéfices non commerciaux doivent justifier de la réalité de leurs déplacements professionnels, c'est-à-dire du kilométrage effectué à titre professionnel. Cette justification peut être apportée par tous moyens, sous réserve que le nombre, l’importance et la nature professionnelle des déplacements soient déterminés avec une exactitude suffisante. Il est utile à cette fin de disposer dans son véhicule d’un carnet de bord sur lequel sont consignés chaque jour les déplacements professionnels. • Les amendes de stationnement ou pour excès de vitesse ne constituent pas des dépenses professionnelles déductibles. 6.01 - LA DEDUCTION DES FRAIS REELS Si le véhicule n’est pas utilisé exclusivement pour la profession, tous les frais inhérents au véhicule (carburant, assurance, réparations, loyers location, amortissement) seront à déduire sur la déclaration 2035, pour la part professionnelle. La quote-part d’utilisation professionnelle du véhicule est à déterminer en pourcentage de la façon suivante : Kilométrage professionnel de l’année Kilométrage total parcouru dans l’année x 100 Il conviendra de procéder à ces réintégrations lors du remplissage de la déclaration. Examinons dans un premier temps le cas où le contribuable est propriétaire de son véhicule et qu’il l’a ou non inscrit à l’actif professionnel. Nous étudierons ensuite les règles particulières prévues en cas de contrat de location ou de crédit-bail. LE GUIDE - Édition 2011 - 52 - LES FRAIS DE VÉHICULES 1 - VEHICULE EN PLEINE PROPRIETE En matière de frais de véhicules, deux types de charges sont à distinguer. F Distinction charges de propriété et charges d’utilisation Par charges d’utilisation, il faut entendre : -Carburant, -Assurance, -Pneumatique, -Dépenses d’entretien courant et petites réparations, -Loyers en cas de crédit-bail, -Frais de stationnement et de parking (sauf en cas d’option pour la déduction forfaitaire de 2% pour les médecins conventionnés secteur I), -Loyers du garage servant à abriter le véhicule professionnel. Les charges de propriété sont les suivantes : -Carte grise, -Grosses réparations (changement de moteur par exemple), -Intérêts d’emprunt contracté pour l’acquisition du véhicule, -Dotation d’amortissement. (voir 4.07) Selon que le véhicule est inscrit à l’actif professionnel ou conservé dans le patrimoine privé, seules certaines dépenses seront déductibles. F Véhicule inscrit à l’actif professionnel L’appartenance à l’actif professionnel se matérialise par l’inscription du véhicule sur le registre des immobilisations. Une telle inscription entraîne la possibilité de déduire à la fois les charges d’utilisation et de propriété. Il est cependant important de noter qu’en contrepartie, la cession du véhicule (ou sa réintégration dans le patrimoine privé) donnera lieu à une éventuelle plus-value imposable sauf si vous entrez dans les conditions d’exonération des plus-values : article 151 septies. (voir 5.10) F Véhicule conservé dans le patrimoine privé En l’absence d’inscription du véhicule sur le registre des immobilisations, seules les charges d’utilisation sont déductibles. Dans cette hypothèse, les frais déductibles sont certes limités mais la revente du véhicule ne donnera pas lieu à une plus value imposable. Même s’il est difficile de dire quelle est la solution la plus avantageuse, tout étant cas d’espèce, il semblerait que dans l’hypothèse de la conservation du véhicule dans le patrimoine privé, la déduction des frais forfaitaires soit plus intéressante : le forfait couvrant à la fois les charges d’utilisation et de propriété. 2 - VEHICULE DE LOCATION Lorsque le véhicule est pris en location longue durée, ou en crédit-bail (leasing), toutes les charges d’utilisation sont déductibles, en plus des loyers. Les dépenses de carburant, entretien et assurance doivent être comptabilisées au poste ‘VEHICULE’ et sont déductibles dans la limite de l’utilisation professionnelle. Les loyers de leasing ou de location s’inscrivent en ‘LOCATION MATERIEL ET MOBILIER’. F Le plafond de déduction de 18 300 € (ou 9900 € si CO2 > 200 gr) est également applicable aux véhicules particuliers pris en location. LE GUIDE - Édition 2011 - 53 - LES FRAIS DE VÉHICULES En effet, la part du loyer supportée par le locataire et correspondant à l’amortissement pratiqué par le bailleur pour la partie du prix d’acquisition excédant la limite de 18 300 € est exclue des charges déductibles. Le montant annuel non déductible est normalement communiqué par le bailleur, à défaut, il convient de lui en faire la demande. Exemple : soit un véhicule pris en crédit bail d’une valeur de 25 000 € sur une durée de 4 ans et utilisé à 80 % pour la profession. Les 12 loyers versés sur 2011 s’élèvent à 6 880 €. La part annuelle non déductible est : 25 000 € - 18 300 € (limite fiscale) = 1 675 € 4 ANS Ainsi, la part des loyers fiscalement déductibles à reporter sur la 2035 est de : (6 880 € - 1 675 €) x 80 % = 4 164 € F Les sommes versées à titre de dépôt de garantie ou de cautionnement ne sont pas déductibles. Elles se comptabilisent au compte ‘IMMOBILISATION’. F A la fin du leasing, vous avez la possibilité de lever l’option d’achat. Dans ce cas, il convient d’inscrire le véhicule sur le registre des immobilisations à la date de la levée de l’option et pour la valeur de rachat finale et de l’amortir au taux de 50% (sur 2 ans) selon le mode linéaire. 6.02 - LA DEDUCTION DES FRAIS FORFAITAIRES : BAREME BNC Les frais d’automobile afférents aux véhicules dont le contribuable est propriétaire peuvent être évalués en appliquant le barème forfaitaire BNC, publié chaque année par l’administration, aux kilomètres parcourus à titre professionnel, que le véhicule soit inscrit ou non à l’actif professionnel. La seule condition nécessaire et indispensable pour pouvoir bénéficier du barème BNC est que la carte grise soit au nom du professionnel ou au nom de son conjoint. Le barème peut également être utilisé pour l’évaluation des frais afférents aux véhicules loués lorsque le contribuable renonce à déduire les loyers. L’option pour le forfait BNC ne peut pas être exercée pour les véhicules utilitaires. h LES FRAIS COUVERTS PAR LE BAREME BNC Cette liste est limitative. Les frais couverts par le barème BNC ne peuvent en aucun cas être déduits pour leur montant réel. Les frais couverts par le barème sont les suivants : - Dépréciation du véhicule (amortissement)* - Carburant - Dépense d’entretien et réparation, de pneumatique - Assurance - Frais d’achat des casques et protections pour les motos. Seuls les frais de péage et de garage (location d’un emplacement ou parking) peuvent être déduits en plus du forfait. De même, les intérêts de l’emprunt contracté pour l’acquisition du véhicule ne sont pas couverts par le barème. Constituant une charge de propriété, ils ne seront donc déductibles en plus du forfait que si le véhicule est inscrit sur le registre des immobilisations (rappelons qu’il n’est pas possible de déduire de dotation d’amortissement, la dépréciation du véhicule étant déjà couverte par le forfait). LE GUIDE - Édition 2011 - 54 - * Pour l’application du plafond légal d’amortissement, le prix d’acquisition à retenir s’entend du prix d’achat augmenté, le cas échéant, du coût des équipements et accessoires (voir 4.07). L’utilisation du barème forfaitaire BNC s’oppose donc à toute déduction d’amortissement supplémentaire de ces équipements ou accessoires (équipement GPL par exemple). h PORTEE DE L’OPTION F Le forfait s’applique obligatoirement à l’année entière. L’option pour l’application du barème forfaitaire doit être exercée, a priori, au 1er janvier de l’année et sera obligatoirement effective jusqu’au 31 décembre de la même année. F Le forfait couvre l’ensemble des véhicules utilisés à titre professionnel dans l’année. Il en résulte qu’en cas de changement de véhicule en cours d’année, il n’est pas possible de comptabiliser les frais réels de l’ancien véhicule et d’utiliser le barème BNC pour le nouveau véhicule, et inversement. En cas d’exercice en société, le mode d’évaluation retenu (réel ou forfaitaire) doit être identique tant à l’égard des véhicules de la société que de ceux détenus par les associés et pour l’ensemble des dépenses afférentes à ces véhicules. Ainsi, le forfait kilométrique s’applique aux frais engagés par les associés avec leur propre véhicule pour le compte de la société (cabinet – domicile du patient) et aux frais supportés personnellement par chacun des associés (trajet domicile - lieu de travail). Lorsque le professionnel utilise plusieurs véhicules à titre professionnel, le barème doit être appliqué de façon séparée à chacun des véhicules utilisés dans l’année, en fonction de chaque puissance fiscale et du kilométrage parcouru par chaque véhicule, et ce même si les véhicules ont la même puissance fiscale. Nous vous rappelons également qu’en cas d’option pour le barème BIC pour un véhicule en leasing, il convient obligatoirement d’appliquer le barème BNC pour les véhicules en pleine propriété et inversement. F Le forfait couvre l’ensemble des dépenses d’automobile à l’exception des frais de parking qui doivent toujours être déduits pour leur montant réel. Il en résulte qu’aucune dépense couverte par le forfait ne doit être comptabilisée à un poste de charges. Une telle inscription en comptabilité vaut renonciation à l’option. F Le forfait reste sans incidence sur la plus ou moins value fiscale lorsque le véhicule fait partie du patrimoine professionnel (inscription au registre des immobilisations). Cette affectation permet de déduire les intérêts d’emprunt. Les annuités d’amortissement intervenant dans le calcul de la plus ou moins value doivent continuer à figurer sur le registre des immobilisations même si elles ne sont pas déduites sur la déclaration 2035, ces dernières étant comprises dans le forfait. Le forfait ne dispense pas le professionnel de justifier du kilométrage parcouru à titre professionnel. Cette justification s’impose quel que soit le mode de déduction des frais de voiture choisi (frais réels ou forfaitaires) et peut être apportée par tous moyens. LE GUIDE - Édition 2011 - 55 - LES FRAIS DE VÉHICULES Enfin, certaines dépenses à caractère imprévisibles telles que les dépenses de réparation suite à un accident seront déductibles en plus du barème à condition également que le véhicule soit inscrit sur le registre des immobilisations. Il conviendra alors de réintégrer au bénéfice l’indemnité perçue de l’assurance. LES FRAIS DE VÉHICULES h OBLIGATIONS RESULTANT DE L’OPTION F Les dépenses supportées par le professionnel et qui se trouvent couvertes par le barème kilométrique ne doivent pas être comptabilisées à un poste de charges sous peine de renonciation au forfait et option pour la déduction des frais réels. En conséquence, les professionnels ayant opté pour le forfait doivent inscrire les dépenses couvertes par l’évaluation forfaitaire au compte ‘Personnel exploitant’. F Dans le tableau des immobilisations, il convient seulement d’indiquer la désignation, la date et le prix d’acquisition du ou des véhicules que vous avez choisi d’affecter au patrimoine professionnel et de porter des guillemets dans les colonnes relatives à l’amortissement. Le montant des amortissements des véhicules devra être soustrait du total des amortissements de l’année. F Enfin, sur la 2035 A, dans le cadre réservé à la détermination du résultat fiscal, il convient d’indiquer, en ligne « Frais de véhicules automobile » , le montant du forfait. Sur l’annexe 2035 B, dans le cadre 7, le calcul effectué pour déterminer le montant du forfait doit être précisé : modèle, puissance fiscale, kilomètres parcourus. Concernant les frais de moto, les mêmes règles sont applicables sauf à noter que le forfait BNC à utiliser est le forfait relatif aux motos. Il existe enfin un forfait spécifique pour les vélomoteurs et scooters, ce dernier s’appliquant également aux voitures sans permis. 6.03 - LA DEDUCTION DES FRAIS FORFAITAIRES : BAREME BIC Les titulaires de revenus non commerciaux dont le véhicule est pris en location peuvent évaluer forfaitairement leurs seules dépenses de carburant en appliquant au kilométrage parcouru dans l’année à titre professionnel le barème BIC. F Le montant du forfait carburant BIC est déterminé en fonction : du type de carburant, de la puissance du véhicule et du nombre de kilomètres professionnels. Les dépenses de carburant correspondantes sont à comptabiliser en ‘Prélèvements Personnels’. Les autres dépenses (entretien, assurance) doivent être comptabilisées en frais réels au poste ‘Véhicule’ et sont déductibles dans la limite de l’utilisation professionnelle. Les loyers de leasing ou de location s’inscrivent en ‘Location matériel mobilier’. (voir 6.01 pour la déductibilité des loyers) F Sur la 2035 A de la déclaration, il convient d’indiquer, en ligne «Frais de véhicules automobile», le montant du forfait. Sur l’annexe 2035 B, dans le cadre 7, le calcul effectué pour déterminer le montant du forfait doit être précisé : modèle, puissance fiscale, carburant, kilomètres parcourus. Les autres frais déduits réellement (assurance, entretien) doivent également figurer dans ce tableau au cadre prévu à cet effet. F L’option pour le forfait BIC s’applique obligatoirement à l’année entière et à tous les véhicules pris en location. En outre, l’option pour le forfait BIC entraîne obligatoirement option pour le barème BNC en ce qui concerne les véhicules détenus en pleine propriété et inversement. En effet, les options pour les régimes de forfaitisation BIC et BNC sont indissociables. LE GUIDE - Édition 2011 - 56 - 7 LES REINTEGRATIONS ET DEDUCTIONS EXTRA-COMPTABLES Il s’agit des principaux retraitements du résultat comptable afin d’obtenir le résultat fiscal : base imposable pour l’impôt sur le revenu. 7.01 - LES REINTEGRATIONS EXTRA-COMPTABLES Doivent notamment être réintégrés en ligne ‘Divers à réintégrer’ de la déclaration 2035 : - Le tiers de la plus-value à court terme réalisée au cours de l’une des deux années antérieures et dont l’étalement sur trois exercices avait été demandé. - La quote-part privée des dépenses mixtes si vous avez déduit l’intégralité des frais sur la déclaration 2035 (loyer, EDF, frais véhicule …). - La part non déductible des primes « Loi Madelin » (voir 10.11) - La fraction non déductible de l’amortissement ou des loyers pour les véhicules dont le prix excède le plafond légal de 18 300 € (ou 9900 € s’agissant d’un véhicule polluant), et éventuellement la quote-part privée de l’amortissement ou des loyers. (voir 4.07 et 6.01) - Les frais de tenue de comptabilité et d’adhésion à une AA, dans la limite de 915 €, afin de bénéficier de la réduction d’impôt si les recettes (ligne AG de la 2035) sont inférieures à 32 600 € HT (seuil 2011). - Les régularisations de TVA auxquelles doivent procéder les contribuables passant d’une comptabilité TTC à une comptabilité HT, ainsi que ceux assujettis partiellement à la TVA et dont le prorata de déduction définitif est différent du prorata initialement retenu. - Les CESU préfinancés du professionnel ne sont pas déductibles sur la 2035. S’ils ont été comptabilisés en charges, ils doivent être réintégrés. Ils seront à déduire directement du bénéfice imposable qui est à reporter sur la 2042 C. (Maximum = 1830 €) - Et d’une manière générale, les dépenses qui figurent dans les frais professionnels mais qui ne sont pas déductibles du point de vue fiscal (amendes par exemple). 7.02 - LES DEDUCTIONS EXTRA-COMPTABLES Doivent être portés en ligne ‘Divers à déduire’ de la déclaration 2035 : - Les 2/3 du montant de la plus-value nette à court terme de l’année dont l’imposition est différée. (voir 5.08) - Les régularisations de TVA en cas de passage d’une comptabilité TTC à une comptabilité HT ou, pour les redevables partiels, en cas de variation entre le prorata provisoire et le prorata définitif. - Exonération sur le bénéfice « ZFU » (cadre CS) : montant du bénéfice exonéré au titre de LE GUIDE - Édition 2011 - 57 - REINTEGRATIONS ET DEDUCTION l’exercice de l’activité en Zone Franche Urbaine. (voir 9.08) - Exonération sur le bénéfice « entreprises nouvelles » en ZRR (cadre AW) : montant du bénéfice exonéré au titre de l’implantation de l’activité en Zone de Revitalisation Rurale. (voir 9.09) - Exonération « jeunes entreprises innovantes » (cadre CU) : montant du bénéfice exonéré si l’entreprise relève du statut de JEI. - Exonération « permanence des soins des médecins » (cadre CI) : montant des rémunérations exonérées perçues au titre de la permanence des soins par les médecins ou leurs remplaçants installés dans certaines zones rurales ou urbaine (exonération à hauteur de 60 jours de permanence par an). - Exonération sur le bénéfice « pôle de compétitivité » (cadre AX) : montant du bénéfice exonéré des entreprises implantées dans les zones de recherche et développement d’un pôle de compétitivité. Les professionnels de santé ne sont pas concernés. - Abondement sur l’épargne salariale (cadre CT) : montant de l’abondement versé. Les versements volontaires ne sont jamais déductibles et l’abondement est limité pour chaque bénéficiaire : - au triple des versements personnels de chaque participant - à un plafond égal à 8% du montant annuel du plafond de la sécurité sociale *. Ce plafond * est actualisé chaque année. Voir ECO GESTION SPECIAL 2035 pour les limites applicables. - Déductions « médecins conventionnés du secteur I » (cadre CQ) : abattement de 2 % représentatif de certains frais, déduction spéciale de 3 % et/ou abattement forfaitaire du groupe III. (voir 9.07) LE GUIDE - Édition 2011 - 58 - 8 LA TVA En tant que professionnel libéral, vous entrez dans le champ d’application de la TVA. Toutefois, la loi prévoit l’exonération de certaines activités (article 261 du CGI). 8.01 - ACTIVITES EXONEREES h Activités médicales, paramédicales et opérations annexes exercées dans le cadre légal et réglementaire de la médecine tel qu’il est défini par le code de la santé publique sans qu’intervienne un quelconque critère de prise en charge des soins par les organismes d’assurance maladie : art.261-4-1° du CGI. Sont ainsi visés les médecins, les chirurgiens-dentistes, les sages femmes, les masseurskinésithérapeutes, les pédicures podologues, les infirmiers, les orthoptistes, les orthophonistes, les diététiciens, les psychomotriciens. L’exonération concerne : -Les prestations de soins dispensés aux personnes - Certaines fournitures de biens constituant le prolongement direct des soins (fournitures de prothèses dentaires par exemple) Les psychologues, psychanalystes et psychothérapeutes titulaires d’un diplôme requis pour être recrutés comme psychologue dans la fonction publique hospitalière sont exonérés de TVA. Les masseurs kinésithérapeutes autorisés à faire usage du titre d’ostéopathe ainsi que les ostéopathes sont également exonérés de TVA pour les actes d’ostéopathie (BOI 3 A-1-08). h Activités d’enseignements Les cours et leçons particulières dispensés par des personnes physiques qui perçoivent directement de leurs élèves la rémunération de leur activité enseignante sont exonérés de TVA (art 261-4-4°b du CGI). L’exonération subsiste même si le paiement est collecté et complété par le comité d’entreprise. L’exonération s’applique aux cours ou leçons relevant de l’enseignement scolaire, universitaire, professionnel, artistique, sportif (à l’exclusion du yoga) dispensés sans l’intermédiaire de salarié. Les associations sans but lucratif à gestion désintéressée sont exonérées de TVA pour leurs activités à caractère éducatif (y compris la formation professionnelle), culturel et sportif rendues à leurs membres. h Activités relevant de la formation professionnelle continue Seuls les personnes ou les organismes ayant obtenu un agrément de la Direction Régionale LE GUIDE - Édition 2011 - 59 - LA TVA du travail, de l’emploi et de la Formation Professionnelle (dossier à retirer auprès de cette administration) bénéficient de l’exonération de TVA pour toutes les opérations de formation continue qu’ils réalisent. Cette exonération couvre aussi les prestations de service qui sont liées à la formation : logement, nourriture des stagiaires, fournitures de documentation... Les participants à une action de formation professionnelle dispensée par une personne ou un organisme agréé peuvent déduire, à ce titre, le coût de la formation de leurs revenus professionnels. Les personnes ou organismes non agréés sont soumis à TVA mais peuvent bénéficier de la franchise en base de 32 600 € (seuil 2011). 8.02 - TAXATION A LA TVA h Recettes taxables Il se peut que dans l’exercice de votre profession, pourtant exonérée de la TVA, vous deveniez redevable : -soit parce que vous percevez des redevances de collaboration, -soit parce qu’une partie de votre activité n’est pas légalement reconnue de votre compétence (acupuncture, étiopathie), -soit parce que vous confiez des cours de gymnastique à un salarié, -soit parce que vous donnez des cours dans un établissement d’enseignement ou un organisme de formation continue qui vous paie des honoraires ou vacations (vous n’êtes pas rémunéré directement par les élèves et donc assujetti à TVA), -soit parce que vous réalisez des opérations de formation continue sans avoir obtenu l’agrément de l’autorité compétente. La TVA ne portera, dans ce cas, que sur les revenus de cette activité non exonérée mais vous pourrez bénéficier de la franchise en base. (voir 8.04) h SCM et TVA Une SCM est en principe assujettie à la TVA et soumise aux obligations applicables en matière de BIC et de TVA (sixième directive européenne du 17 mai 1977 – TVA). Mais, il y a une exonération de TVA lorsque quatre conditions sont réunies : 1°) Les membres du groupement ne doivent pas être redevables de la TVA, ce qui est le cas des professions de santé. Toutefois, il est admis qu’un associé d’une SCM puisse être assujetti à la TVA sans faire perdre le bénéfice de l’exonération à la SCM à condition que ses recettes taxables ne représentent pas plus de 20 % de ses recettes totales. Ce seuil peut être atteint, en cours d’année, par exemple, par un associé qui percevrait des redevances de collaboration de plus de 34 600 € (seuil 2011). Si au 31 décembre d’une année déterminée, il apparaît qu’un membre de la SCM est redevable de la TVA sur plus de 20% de ses recettes annuelles, le groupement devrait perdre le bénéfice de l’exonération à compter du 1er janvier de la même année. Toutefois, l’exonération pour l’année en cours ne sera pas remise en cause à la double condition : - que le dépassement ne résulte pas d’un changement intervenu dans la nature ou les conditions d’exercice de l’associé concerné, - et que l’associé en cause n’appartienne plus au groupement à compter du 1er janvier de l’année suivant celle au cours de laquelle s’est produit le dépassement. 2°) Les services doivent être rendus exclusivement aux membres du groupement (article 261 B). Les recettes perçues de tiers sont soumises à TVA si elles dépassent la franchise en base. LE GUIDE - Édition 2011 - 60 - 4°) Les membres du groupement ne doivent rembourser que leur exacte quote-part des dépenses communes. Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, la SCM est passible de la TVA. Toutefois, si l’ensemble des recettes de la SCM, c’est-à-dire les remboursement des associés + versement des tiers, n’excède pas 32 600 €, la SCM bénéficiera de la franchise en base et n’aura donc pas à acquitter la TVA. 8.03 - DECLARATION D’EXISTENCE Dans les 15 jours qui suivent le début de l’activité taxable, il est nécessaire de prévenir par courrier le centre des impôts dont dépend le cabinet en précisant si l’on bénéficie de la franchise en base ou non et ce afin d’obtenir un numéro d’identification. Il s’agit d’une simple information sur papier libre qui peut être rédigée comme suit : « Je vous informe que j’entreprends ce jour une activité redevable de la TVA. Je vous demande de bien vouloir m’attribuer un numéro d’identification. » La franchise en base Les redevables de la TVA peuvent bénéficier d’une franchise en base qui dispense du paiement et des déclarations de TVA. Le régime de la franchise en base de TVA reste applicable aux professionnels dont le chiffre d’affaires de l’année précédente a dépassé le seuil de 32 600 € * (base 2011), à condition que le chiffre d’affaires pour l’année en cours n’excède pas 34 600 € * (art. 49-III ; CGI art. 293 B-II-4 nouveau). 8.04 - BENEFICIAIRES DE LA FRANCHISE Cette franchise bénéficie aux praticiens, SCM et Sociétés d’exercice : - Qui débutent une activité taxable en cours d’année, donc sans chiffre d’affaires taxable l’année antérieure, - Qui ont un montant de recettes taxables à la TVA qui n’excède pas 32 600 € * hors taxe pendant deux ans, sans toutefois atteindre 34 600 € * au cours de l’année. h Appréciation de la limite de 32 600 € * (seuil 2011) Il convient de prendre en compte uniquement les recettes taxables des années N-1 et N-2 pour déterminer l’application de la franchise au 1er janvier de l’année N. Il s’agit d’une limite annuelle qu’il convient donc d’ajuster sur 12 mois lorsque l’activité taxable a débuté en cours d’année. Cette limite s’entend hors TVA, elle est donc égale à : - 32 600 € * d’encaissement effectif s’il s’agit d’une année où la TVA n’était pas due ; -32 600 € + 19,6% de TVA, soit 38 990 € d’encaissement effectif s’il s’agit d’ une année où la TVA était due (32 600 € + 8.50 % soit 35 371 € pour les DOM). * Notez que ces seuils sont réévalués chaque année. LE GUIDE - Édition 2011 - 61 - LA TVA 3°) Les recettes perçues de tiers ne doivent pas dépasser 50 % des remboursements de frais correspondant à ce service. Par exemple, si le montant du sous-loyer représente plus de la moitié du loyer, c’est le poste loyer en totalité qui sera soumis à la TVA. LA TVA 8.05 - PERTE DE LA FRANCHISE Les praticiens perdent le bénéfice de cette franchise : -au 1er janvier de l’année suivante si la limite de 32 600 € HT (seuil 2011) a été dépassée au cours des deux années précédentes, -ou si le chiffre d’affaires atteint 34 600 € (seuil 2011) en cours d’année. Ils deviennent redevables de la TVA à compter du 1er jour du mois au cours duquel cette limite a été dépassée. 8.06 - DELIVRANCE D’UNE FACTURE Alors même que vous bénéficiez de la franchise en base, la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » doit apparaître sur chaque facture outre les mentions obligatoires comme la date, le nom et l’adresse, le prix…. (voir 10.03). Que faire si vous devez la TVA ? Le principe veut que la TVA soit facturée au client par le fournisseur qui l’encaisse et qui la reverse après déduction de la TVA qu’il a lui-même payée pour délivrer la prestation de services ou la livraison de biens. On conçoit ainsi que la TVA est, en définitive, à la charge exclusive de celui qui bénéficie du service ou du bien. 8.07 - COMPTABILITE h Les recettes Les recettes TTC assujetties à TVA doivent être différenciées en comptabilité par un signe en marge de la ligne et être ventilées dans la colonne ‘GAINS DIVERS’ ou ‘AUTRES HONORAIRES’ selon leur nature. La méconnaissance de cette règle risque de vous faire encourir une taxation sur l’ensemble des recettes professionnelles. h Les dépenses Il conviendra, en plus du livre des dépenses, de tenir un registre appelé «journal des achats» permettant de récapituler le détail de la TVA déductible ayant grevé les achats avec mention du nom du fournisseur, du montant HT et de la TVA facturée. Pour les redevables partiels (exerçant à la fois une activité exonérée et une activité taxable), n’apparaîtront sur ce journal des achats que les dépenses utilisées soit uniquement pour l’activité, soit pour les 2 activités. 8.08 - DEDUCTIONS Les personnes qui reversent la TVA payée peuvent déduire du montant de cette taxe la TVA qu’ils auront eux-mêmes payée sur leurs achats, soit au titre de la même période, soit d’une période antérieure lorsque la TVA à reverser n’aura pas permis de déduire intégralement la TVA payée aux fournisseurs. Néanmoins, lorsque le redevable constate un crédit de TVA égal ou supérieur à 150 €, il peut en demander le remboursement. h Exclusions du droit à déduction La TVA n’est pas déductible sur toutes les dépenses. N’ouvrent pas droit à déduction de la TVA : -les véhicules de tourisme et les services y afférent comme les frais d’entretien et de réparations de ces véhicules, -le carburant, à l’exception du gazole utilisé comme carburant pour les véhicules de LE GUIDE - Édition 2011 - 62 - 8.09 - LE CAS DES REDEVABLES PARTIELS On ne peut déduire la TVA payée que dans la mesure où les biens et prestations qu’elle grève sont affectés à l’exercice de l’activité taxable, en totalité ou partiellement. Les redevables partiels qui effectuent conjointement des opérations taxables et des opérations exonérées ou non assujetties ne peuvent donc déduire la TVA que dans la proportion du chiffre d’affaires taxable sur les recettes globales. Le prorata de déduction est déterminé en pourcentage du revenu de l’activité taxable HT sur les recettes totales de l’année précédente. Pour les dépenses mixtes constituées d’immobilisations, une régularisation de cette proportion d’utilisation (reversement ou déduction supplémentaire) doit être effectuée en cas de variation, en plus ou en moins, de 20 points. Néanmoins, lorsque les biens sont affectés exclusivement à l’activité taxable, la TVA payée sur le prix d’achat est déductible intégralement. Les régimes d’imposition 8.10 - LE REGIME REEL SIMPLIFIE Ce régime s’applique lorsque le montant des recettes taxables n’excède pas 234 000 € (*) (seuil 2011) : Dans ce cas, des acomptes trimestriels doivent être versés en avril, juillet, octobre (acomptes égaux au quart de la TVA due l’année précédente) et décembre (acompte égal au cinquième de cette taxe). Chaque année, une déclaration annuelle qui détermine le montant de la TVA due au titre de la période et le montant des acomptes trimestriels pour la période suivante doit être souscrite : déclaration CA 12 le 2eme jour ouvré suivant le 1er mai . Concernant les nouveaux redevables, ils sont autorisés, lors de leur première année d’imposition, à acquitter des acomptes qu’ils détermineront eux-mêmes et qui doivent représenter au moins 80% de l’impôt réellement dû pour le trimestre correspondant. Les redevables sont dispensés du versement des acomptes trimestriels si le montant de la TVA due au titre de l’exercice précédent, avant déduction de la TVA sur les immobilisations, n’excède pas 1000 €. Le montant total de la TVA est alors acquitté lors du dépôt de la déclaration annuelle (CA 12). (*) Ce seuil est, à compter du 1er janvier 2010, actualisé chaque année. 8.11 - LE REGIME REEL NORMAL Ce régime est applicable sur option (valable alors 2 ans) ou si les recettes HT taxables excèdent 234 000 € (*) (seuil 2011) : Dans ce cas, une déclaration CA 3 doit être souscrite tous les mois sur laquelle est calculée et versée la taxe réellement due au titre des opérations du mois précédent. Lorsque la TVA d’une année est inférieure à 4 000 €, l’année suivante, les déclarations de TVA pourront n’être établies que trimestriellement. Il vous suffit d’en faire la demande à votre service des impôts des entreprises, au cours du premier trimestre de l’année, dès que vous avez connaissance du montant de la TVA due l’année précédente. Vous déposez alors une déclaration trimestrielle dès le 1er trimestre de l’année LE GUIDE - Édition 2011 - 63 - LA TVA tourisme qui est déductible à hauteur de 80%, -les dépenses de logement supportées au bénéfice des dirigeants ou du personnel, -les cadeaux professionnels d’un montant supérieur à 60 € TTC (par an et par bénéficiaire). 9 EXERCICE PROFESSIONNEL 9.01 - L’EXERCICE EN GROUPE : LE CHOIX D’UNE STRUCTURE Lorsqu’on veut s’associer, le choix d’une structure juridique adaptée est déterminant et garantira la pérennité du groupe. L’exercice professionnel en association dans des locaux communs engendre des obligations entre les associés. Ces obligations constituent les éléments du ou des contrats écrits, tenant compte des inévitables cas particuliers à chaque groupe et des desiderata de chacun. Les contrats, ou statuts, sont la loi entre les parties, chacun pourra s’y référer en cas de conflit. Il est donc nécessaire que les clauses soient claires et adaptées à la situation de chacun et aux besoins du groupe. C’est la raison pour laquelle il convient de bannir les modèles types qui circulent et sont souvent à l’origine de conflits car ils n’expriment pas l’intention véritable des parties, ce qui rend leur interprétation délicate devant les juges, ou engendrent des obligations disproportionnées par rapport aux intérêts à sauvegarder. Le choix d’une structure adaptée s’effectue en fonction des questions suivantes : - les associés ont-ils l’intention de mettre leurs honoraires en commun ? - Ont-ils des projets d’investissements communs ? h MISE EN COMMUN DES HONORAIRES Le contrat ne peut être conclu qu’entre des praticiens exerçant la même profession. Deux structures sont à envisager : -le contrat d’exercice en commun (société de fait : SDF) -la SCP. • Le contrat d’exercice en commun (SDF) Ce contrat ne crée pas une personnalité distincte de ses membres, il s’agit donc d’une société créée de fait. Un seul compte bancaire est ouvert au nom du groupement, sur lequel seront encaissés l’ensemble des honoraires et qui servira à payer les charges communes. Les associés apportent au groupement leur potentiel d’activité et leur clientèle, habituellement en jouissance. • La Société Civile Professionnelle (SCP) Son objet est l’exercice en commun de la profession de ses membres : c’est une personne morale qui, à ce titre, exerce la profession. Elle est propriétaire de la clientèle, titulaire du bail des locaux, elle encaisse l’ensemble des recettes et acquitte toutes les charges du cabinet. Dans cette structure, les associés doivent consacrer toute leur activité (sauf salariée) à la SCP (ils ne peuvent pas ouvrir un cabinet secondaire à titre personnel par exemple). Ces deux modes d’exercice permettent de réaliser des investissements en commun. Lors du départ de l’un des associés, la cession de droits sociaux de la SDF, ou la cession de parts de SCP au profit d’un tiers ou des associés restants assurera la pérennité de l’activité et de ses moyens d’exercice. LE GUIDE - Édition 2011 - 64 - • La Société Civile de Moyens (SCM) La SCM sera conseillée si les associés veulent acheter du matériel en commun ou financer les aménagements du cabinet. Dans ce cas l’investissement est effectué par la SCM, chacun participant à prorata du nombre de parts qu’il détient. En cas de départ d’un associé, le matériel reste la propriété de la société et la pérennité de l’activité est assurée. La SCM est locataire des locaux du cabinet, ce qui présente l’avantage de ne pas remettre en cause le bail lors de l’arrivée ou du départ d’associés, le loyer restant identique et aucune information n’étant à faire auprès du propriétaire. • Le contrat à frais partagés Le choix du contrat à frais partagés correspond à une situation où les praticiens veulent simplement se partager le coût du loyer et certaines charges communes. Il est déconseillé, dans ce cas, d’acheter du matériel ensemble, car il serait alors détenu “en indivision”. L’indivision, qui peut paraître un moyen simple et pratique d’acheter des équipements ne présente, par la suite, que des inconvénients : en cas de départ, comment se partager le matériel ? En cas de mésentente sur le partage, la seule solution est de le vendre, ce qui est parfois plus long, et dans tous les cas préjudiciable à l’activité. En outre, dans le cadre d’un contrat à frais partagés, les associés sont co-locataires des lieux, avec généralement une clause de solidarité ce qui signifie que l’un des associés ne peut pas mettre fin au bail pour sa part, le propriétaire pouvant lui réclamer les loyers et les charges jusqu’à la fin du bail. Le choix d’une structure juridique se fera en collaboration avec un Conseil, après discussion entre futurs associés, sans oublier de prévoir une clause de conciliation afin d’éviter que de petits conflits se terminent par des (mauvais) procès. Le service juridique de l’ANGAK est à votre écoute pour vous proposer la mise en œuvre de structures correspondant à vos projets. 9.02 - COMPTABILITE ET FISCALITE D’UNE SCM La société civile de moyens est une société « translucide ». Elle n’est pas imposable à l’impôt sur les sociétés, à condition que son activité soit conforme à son objet. Par contre, une SCM qui met à la disposition de personnes non associées des moyens en matériel ou en personnel est redevable de l’impôt sur les sociétés si le montant de ces opérations dépasse 10% de ses recettes totales au cours de l’année civile. h Les SCM tiennent une comptabilité de trésorerie de type BNC. Le livre des recettes de la SCM doit distinguer les apports au capital, les versements provisionnels des associés et les recettes provenant de tiers non associés. Le livre des dépenses ventile les frais exposés par la SCM par poste de charges, en distinguant ceux relatifs aux associés et ceux concernant les prestations fournies à des tiers. La comptabilité doit comporter un compte annexe « crédit-débit » pour chaque associé dit « compte courant d’associé ». Ce compte permet à tout moment de connaître ce que doit l’associé à la société et inversement. En cas de départ d’un associé, ce compte doit être soldé ou à défaut faire l’objet d’une cession de créance ou d’une reprise de dettes. Les versements effectués par les associés pour assurer la trésorerie de la société sont des LE GUIDE - Édition 2011 - 65 - EXERCICE PROFESSIONNEL h LES HONORAIRES NE SONT PAS MIS EN COMMUN Dans cette situation, les praticiens qui souhaitent exercer ensemble se regrouperont soit : -au sein d’une SCM, -dans le cadre d’un contrat à frais partagés. Le choix de l’un ou de l’autre de ces moyens d’exercice se fera en fonction des projets d’investissements envisagés par les parties. EXERCICE PROFESSIONNEL provisions sur charges que les associés doivent inscrire en « Tiers divers » (ou dans le compte « SCM ») sur leur livre personnel des dépenses. La société les comptabilisera, dans son livre des Recettes, au crédit du compte de l’associé sur lequel elle prélèvera la part de charges de chaque associé. Les parts détenues dans la SCM sont obligatoirement inscrites sur le registre des immobilisations de chaque associé. Ces parts, qui ne peuvent donner lieu à la constatation d’un amortissement, sont soumises, en cas de cession, au régime des plus et moins-values professionnelles. h En fin d’année, la SCM établie la déclaration 2036 qu’elle adresse aux Impôts. Chaque associé reportera sur son tableau récapitulatif des dépenses, à la ligne « quote-part SCM » (voir 3.11) la part des frais qui lui revient par compte de dépenses. Sur COMPTA EXPERT, cette répartition se fait dans le journal des O.D. (voir 3.16) 9.03 - COMPTABILITE ET FISCALITE D’UNE SCP Le bénéfice ou le déficit de la société ou du groupement est déterminé dans les mêmes conditions que pour les professionnels exerçant à titre individuel. Il convient toutefois de préciser que le calcul du résultat imposable est effectué au titre de la société, même si l’impôt est recouvré entre les mains des associés en fonction de leur quotepart dans les résultats sociaux (art.60 du CGI). Ils seront donc imposés personnellement pour leur part de bénéfice sous déduction des frais et charges qu’ils ont exposés directement et qui ne sont pas directement liés à l’activité sociale. Lors de l’apport d’une activité libérale en société, les plus values réalisées à cette occasion peuvent bénéficier d’un régime de report d’imposition. Ainsi, afin d’éviter à l’associé l’imposition immédiate des plus-values d’apport, l’article 151 octies du CGI autorise sur option : - le report de la plus value sur les éléments non amortissables (clientèle par exemple). L’apporteur ne sera donc imposé qu’au moment de la cession, du rachat ou de l’annulation de ses parts de SCP reçues en rémunération de l’apport des éléments d’actif à la SCP, - l’imposition immédiate de la plus value sur les éléments amortissables (matériel par exemple) au nom de la société et non au nom de l’apporteur. h COMPTABILITE Les comptes tenus par la SCP ne sont pas différents de ceux que doivent tenir les exploitants individuels. La comptabilité de la société doit comporter en outre la tenue d’un compte par associé dit « comptes d’associés ». Ces comptes sont destinés au transit des mouvements d’argent susceptibles d’exister entre les associés et la société (avances de trésorerie, remboursement des frais avancés par les associés, prélèvements effectués par un associé…). La SCP doit supporter directement toutes les dépenses exposées pour les besoins de l’activité sociale. Ces dépenses ne peuvent en aucun cas être déduites du résultat de l’associé. Lorsque les associés font l’avance de certaines dépenses incombant à la SCP, elles doivent leur être remboursées par la société qui pourra les déduire dans ses frais, à condition bien sûr quelles soient justifiées et nécessaires. Les associés quant à eux n’auront pas à déclarer ces remboursements qui constituent une opération neutre. Néanmoins, ces remboursements devront se traduire effectivement par un mouvement de trésorerie de la société vers les comptes des associés. Les associés sont tenus d’ouvrir un registre des immobilisations pour y porter les parts sociales qu’ils détiennent. LE GUIDE - Édition 2011 - 66 - Par contre, les frais de véhicule relatifs au trajet domicile/cabinet seront à déduire personnellement par les associés sur leur quote-part de bénéfice. Par contre, les frais de véhicule relatifs au trajet domicile/cabinet seront à déduire personnellement par des les associés surêtre leur identique quote-partpour de bénéfice. Le mode de déduction frais doit tous les véhicules utilisés pour l’exercice de l’activité sociale et pour l’ensemble des dépenses engagées par la société et par mode de déduction des frais doit être identique pour tous les véhicules utilisés chacunLe des associés. pour l’exercice de l’activité sociale et pour l’ensemble des dépenses engagées par la En cas d’utilisation du barème kilométrique, il convient de déterminer le forfait sur la totalité société et par chacun des associés. des kilomètres parcourus et le répartir ensuite au prorata de de déterminer la distancele: forfait sur En cas d’utilisation dude barème kilométrique, il convient sur la 2035 de la société : Forfait x kms ‘cabinet-domicile’ patients la totalité des kilomètres parcourus et de le répartir ensuite audes prorata de /latotal kms - sur la: quote-part de l’associé : Forfait x kms ‘domicile-cabinet’ / total kms distance - sur la 2035 de la société : Forfait x kms ‘cabinet-domicile’ des patients / total kms - sur la quote-part de l’associé : Forfait x kms ‘domicile-cabinet’ / total kms h Obligations déclaratives Seule lalsociété doit souscrire une déclaration 2035. La répartition du résultat social est fixée, Obligations déclaratives en principe, les statuts. A défaut clauses statutaires, le bénéfice est réparti Seule par la société doit souscrire unede déclaration 2035. La répartition du résultat social entre les estau fixée, en principe, par lesdestatuts. A défaut clauses statutaires, bénéfice est associés prorata des droits chacun. A cede titre, il convient de le remplir le tableau III « réparti entre les associés au prorata des droits de chacun. A ce titre, il convient de Répartition » de la 2035. remplir le tableau III « Répartition » de la 2035. Chaque associé doit joindre à sa déclaration 2042 C une annexe détaillant ses frais individuels Chaque associé doit joindre à sa déclaration 2042 C une annexe détaillant ses frais admis en déduction de en sa déduction quote-part individuels admis dedu sa bénéfice quote-partsocial. du bénéfice social. Tableau de ventilation des charges entre la société et les associés Charges à déduire du résultat de : la société Frais d’acquisition des parts sociales, droits de mutation, intérêts des emprunts contractés pour l’acquisition des parts.....…………………….. l’associé X Intérêts des emprunts contractés pour l’acquisition d’éléments apportés à la société...................................................................………. X Frais engagés pour la poursuite des études et l’obtention de titres universitaires (thèse)..........................................................……………... CET * : CFE - CVAE ………………………………..………………………. X X X Charges sociales personnelles y compris cotisations Madelin et rachat de points aux caisses d’assurance vieillesse...................……… X Frais transport du domicile au lieu de travail.......................................… X Frais Transport engagés pour l’activité sociale : cabinet -domicile patient.......................................................………………………………… X Frais de congrès , documentation, formation liés à l’exercice social..........................................................................…………………… X Amortissement des véhicules sociaux.........................................……… X Amortissement d’un matériel professionnel demeuré propriété de Non Non déductible déductible l’associé et dont celui-ci supporte personnellement la charge (sauf SDF) * A partir du 01/01/2011, l’imposition est établie au nom de la société 91(SCP). Pour les sociétés sans personnalité morale (SDF), l’imposition est établie au nom du ou des gérants. LE GUIDE - Édition 2011 - 67 - EXERCICE PROFESSIONNEL h Frais de véhicules Les frais de véhicule liés au trajet cabinet/domicile des patients incombent à la société et doivent être déduits du bénéfice de la société. EXERCICE PROFESSIONNEL h CONSEQUENCES DU DEPART OU DE L’ARRIVEE D’UN ASSOCIE Les associés sont personnellement soumis à l’impôt sur le revenu pour la part de bénéfice correspondant à leurs droits dans la société. Cette part de bénéfice est réputée acquise à la clôture de l’exercice, soit le 31 décembre. La cession de parts en cours d’année n’a pas d’incidence sur ce principe. En conséquence, seuls les associés présents le 31 décembre peuvent prétendre à une quote-part du bénéfice. Toutefois, la loi prévoit la possibilité de déterminer, sur option, un résultat intermédiaire. Cette option, formulée sur papier libre, doit être signée conjointement par l’associé qui cède ses titres et celui qui en fait l’acquisition, voire par tous les associés présents en cas de rachat des parts par la société elle-même. Elle doit être adressée à la direction des services fiscaux dans un délai de 60 jours à compter de la transmission des titres. La société établit une déclaration n°2035 à la date de transmission des parts, et doit la transmettre à la direction des services fiscaux dans les 60 jours (ou dans les 6 mois si la transmission résulte d’un décès). Le résultat intermédiaire est établi selon le mode « recettes-dépenses », prenant en compte les éventuelles plus-values réalisées sur la période. L’associé qui a cédé ses parts fait l’objet d’une imposition immédiate et doit donc établir une déclaration n° 2042 et 2042 C dans les 60 jours de la transmission de ses parts. 9.04 - COMPTABILITE ET FISCALITE DU REMPLAÇANT On peut se faire remplacer pour une journée, une semaine, un mois, trois mois, mais cette situation n’a pas pour vocation d’être durable. Un grand principe : le remplacé ne doit pas exercer pendant toute la période de remplacement. Il est fortement conseillé de rédiger un contrat écrit. C’est même obligatoire pour les praticiens relevant d’un ordre. Le remplaçant utilise les feuilles de soins du remplacé, en barrant le nom de ce dernier et en y indiquant le sien. Comme tout titulaire de revenus non commerciaux, le remplaçant doit souscrire une déclaration n°2035 sauf option pour le régime MICRO BNC. (Voir 2.02) Ses dépenses sont limitées aux frais de déplacement, charges sociales personnelles, Contribution foncière des entreprises (CFE), téléphone. Elles sont comptabilisées comme indiqué dans l’étude relative à la comptabilisation des dépenses du présent guide. Le remplaçant comptabilisera en ‘Honoraires’ les rétrocessions qu’il recevra du remplacé. 9.05 - COMPTABILITE ET FISCALITE DU COLLABORATEUR LIBERAL La collaboration est un contrat par lequel le collaborateur libéral exerce son activité pour son propre compte aux côtés du titulaire du cabinet. Ce dernier lui loue les moyens d’exercice nécessaires (locaux, matériel, installations) et lui confie une partie de sa clientèle moyennant une redevance généralement fixée en pourcentage du chiffre d’affaires réalisé par le collaborateur. Le contrat, qui est obligatoirement écrit, doit être rédigé avec soins et comportera une clause de non réinstallation ainsi que les conditions dans lesquelles le collaborateur peut satisfaire aux besoins de sa clientèle personnelle. Le collaborateur libéral doit obligatoirement utiliser ses propres feuilles de soins, percevoir la totalité des honoraires et reverser la redevance prévue par le contrat de collaboration au titulaire du cabinet. Ces redevances sont pour l’assistant à inscrire en ‘Location matériel mobilier’. LE GUIDE - Édition 2011 - 68 - • Facture Ces redevances font l’objet d’une facture établie mensuellement faisant ressortir le montant de la TVA si elle est due, ou à défaut comportant la mention « TVA non applicable - art.293 du CGI ». (voir 10.03) • Déclarations Le collaborateur établit une déclaration n°2035 sauf option pour le régime MICRO BNC - (voir 2.02) sur laquelle figurent ses recettes et ses charges. Il doit en outre établir l’imprimé DAS2 sur lequel seront déclarées les redevances versées supérieures à 600 € par an et par bénéficiaire. (voir 10.06) 9.06 - EXERCICE EN CLINIQUE 3 situations : 1 - Le praticien exerce et donne des soins au lit du malade dans la clinique sans y avoir son cabinet, et ne verse qu’un faible pourcentage d’honoraires, de l’ordre de 3 à 5% pour frais de gestion de la facturation et encaissement des honoraires. 2 - Le praticien a son cabinet dans la clinique : il verse alors un pourcentage d’honoraires correspondant à la rémunération du loyer et de divers services qui lui sont offerts (secrétariat, accueil, prise de rendez-vous...). 3 - Dans d’autres cas, le contrat prévoit une redevance provisionnelle mensuelle avec régularisation en fin d’année qui doit correspondre au coût réel des prestations consenties au praticien. • Nous vous recommandons d’exiger des établissements de soins où vous exercez une facture précisant : -La nature des prestations : mise à disposition de moyens d’exercice. -Le mode de rémunération : proportionnel aux honoraires encaissés avec mention du pourcentage, ou coût réel avec provision mensuelle et régularisation annuelle. -La mention de la TVA. • Il est à noter que les honoraires à déclarer sont ceux effectivement réalisés par le praticien et non ceux reversés par la clinique ou l’établissement de soins. Ainsi, si une retenue à la source est pratiquée, vous devrez par une écriture extra-comptable en fin d’année, rajouter d’une part au poste ‘Honoraires’ le montant des retenues pratiquées et, d’autre part les déduire au compte ‘Location matériel et mobilier’. De même, les sommes encaissées par la clinique au 31/12/N qu’elle ne vous a pas encore reversées, sont imposables sur l’année N. Elles doivent être rajoutées à vos recettes encaissées (il conviendra de les retirer l’exercice suivant). 9.07 - LE REGIME FISCAL DES MEDECINS CONVENTIONNES EN SECTEUR I Seuls les médecins conventionnés du secteur I et membres d’une association agréée (AA) bénéficient d’abattements et de déductions spécifiques. Ce régime fiscal particulier ne bénéficie donc pas aux médecins remplaçants même s’ils LE GUIDE - Édition 2011 - 69 - EXERCICE PROFESSIONNEL • TVA D’un point de vue fiscal, la redevance est considérée comme un loyer versé en contrepartie de la mise à disposition de locaux équipés, du matériel et de la clientèle. Dans cette mesure, l’administration fiscale estime que ces sommes entrent dans le champ d’application de la TVA. Toutefois, la TVA n’est pas due lorsque le montant des redevances n’excède pas 32 600 € (seuil 2011). La redevance versée par le collaborateur sera le cas échéant majorée de la TVA si le titulaire cesse de bénéficier de la franchise en base. (voir 8.04) EXERCICE PROFESSIONNEL remplacent des médecins installés en secteur I, ni aux médecins en secteur II ou non conventionnés. h PREMIERE ANNEE D’ADHESION : DEDUCTION DE 3 % DES RECETTES Pour votre première année d’adhésion à l’ANGAK et uniquement cette première année, vous bénéficiez d’une déduction de 3% de vos recettes, cumulable avec l’avantage AA (absence de majoration de 25% du bénéfice). Les recettes à prendre en compte sont constituées des honoraires perçus dans le cadre de la convention, hors dépassement. Cette déduction est à portée en « Divers à déduire » sur la déclaration 2035. (voir 7.02) h MEDECIN REMPLACANT DEJA ADHERENT D’UNE AA ET S’INSTALLANT EN SECTEUR I : DEDUCTION DE 3 % DES RECETTES LA PREMIERE ANNEE COMPLETE D’INSTALLATION A titre exceptionnel, les médecins remplaçants déjà adhérents d’une association agréée bénéficient de la déduction forfaitaire de 3 % pour leur première année complète d’installation en secteur I. Ainsi, si vous êtes adhérent de l’ANGAK depuis déjà plusieurs années et que vous vous installez en secteur I en septembre 2011 par exemple, vous pourrez bénéficier de cette déduction de 3% pour votre première année complète d’installation (12 mois), c’est-à-dire pour l’exercice 2012. h RENONCEMENT A L’AVANTAGE AA : DEDUCTION DES FRAIS DU GROUPE III ET DEDUCTION COMPLEMENTAIRE DE 3% Si vous renoncez à l’avantage ‘AA’ (application de la majoration de 25 % du bénéfice), vous pouvez bénéficier : - de la déduction des frais du groupe III - et de la déduction complémentaire de 3% (même si ce n’est pas votre 1ère année d’adhésion à une AA). Il suffit pour cela de porter, sur la déclaration d’ensemble des revenus 2042 C, votre bénéfice imposable sur la ligne « Revenus sans AA (association agréée) » (QI) et de porter en ligne « Divers à déduire » de la déclaration 2035 la somme des frais du groupe III et de la déduction de 3% des recettes. Le montant des frais du groupe III est fonction de la catégorie de médecins (omnipraticiens, spécialistes médicaux, chirurgiens ou électroradiologistes) et du montant des honoraires conventionnels (moins de 9 100 € jusque plus de 64 000 €), et peut ainsi s’élever de 770 € à 3 050 €. h DANS TOUS LES CAS : POSSIBILITE D’UNE DEDUCTION FORFAITAIRE DE 2% DES RECETTES Dans les trois hypothèses ci-dessus exposées, la déduction forfaitaire de 2 % relative notamment aux frais de représentation et de réception, aux cadeaux professionnels, petits déplacements et frais de blanchissage est toujours applicable à condition toutefois de ne pas déduire les frais réels. Les médecins conventionnés du secteur I sont autorisés à ne pas tenir la comptabilité réelle des frais professionnels ci-après : - représentation - réception - prospection - cadeaux professionnels - travaux de recherche - blanchissage - petits déplacements au sein de l’agglomération au moyen d’un véhicule autre que le véhicule professionnel et frais de stationnement (taxi et autobus à l’intérieur de l’agglomération et parcmètres). LE GUIDE - Édition 2011 - 70 - L’option pour la déduction forfaitaire de 2% est exclusive de toute prise en considération de frais réels de même nature, même s’il s’agit d’une quote-part SCM. Cette option doit être exercée au début de chaque année. Dès lors, l’inscription des frais correspondant à un poste de charges en cours d’année vaut renoncement à l’option. Il convient alors d’inscrire les dépenses couvertes par l’évaluation forfaitaire au compte ‘ Prélèvements personnels’. 9.08 - L’EXERCICE EN ZONE FRANCHE URBAINE : CGI - article 44 octies et 44 octies A Les ZFU sont des zones comprenant au moins 10 000 habitants et présentant les indices les plus élevés de difficultés. 44 zones ont été ouvertes en 1997, 41 nouvelles zones ont été ouvertes en 2004, et 15 nouvelles zones ont été créées en 2006 appelées ZFU de 3ème génération. Le même régime fiscal s’applique désormais à ces 3 générations de ZFU. Ainsi, toute implantation dans une de ces 100 zones avant le 31 décembre 2011 ouvre droit aux exonérations fiscales. h LES AVANTAGES FISCAUX • Exonération d’impôt sur les bénéfices à compter du début d’activité ou du 1er janvier 1997, 2004 ou 2006 pour les activités existantes lors de la création des zones. Le bénéfice exonéré s’entend du bénéfice imposable à proprement parler et des plus-values : - Exonération à 100 % pendant 5 ans puis, - Exonération dégressive pendant 9 ans : 60% pendant 5 ans, 40% et 20% pendant les deux périodes de 24 mois suivantes. L’exonération est limitée à 100 000 € par période de 12 mois (dans les sociétés de personnes, le plafond d’exonération s’applique aux revenus de chaque associé). Il peut être majoré de 5 000 € par nouveau salarié embauché sous certaines conditions. Ce plafond de 100 000 € s’applique quelque soit le pourcentage d’exonération ZFU (100%, 60%, 40% ou 20%). La limite était fixée à 61 000 € avant la création des ZFU de 3ème génération et reste fixée à 61 000 € pour les contribuables installés en ZFU avant le 1er janvier 2006. • Exonération de la CET (anciennement taxe professionnelle) à 100 % pendant 5 ans puis exonération dégressive pendant 9 ans (sauf délibération contraire des collectivités locales). h LES CONDITIONS POUR BENEFICIER DES AVANTAGES Toute entreprise libérale implantée dans une ZFU (activité existante à la date de création des zones ou création d’activité) et y exerçant une activité effective a droit aux exonérations. • Deux critères permettant de caractériser la localisation d’une activité non sédentaire en ZFU : - Premier critère : emploi d’au moins un salarié sédentaire en zone, à temps plein, et exerçant ses fonctions dans les locaux affectés à l’activité ou - Second critère : réalisation d’au moins 25% du chiffre d’affaires auprès de clients situés en zone. S’agissant des professions médicales et paramédicales, le lieu de réalisation de l’acte s’entend du domicile du patient. LE GUIDE - Édition 2011 - 71 - EXERCICE PROFESSIONNEL Ces frais sont alors déduits sous la forme d’un abattement de 2% des recettes (hors gains divers et avant déduction des honoraires rétrocédés). Les recettes à prendre en compte pour le calcul de cette déduction sont constituées des recettes brutes, y compris les honoraires de dépassement auxquels a droit le praticien (contrairement à l’abattement de 3% qui ne s’applique qu’aux honoraires conventionnels). Cette déduction est à porter rubrique « Divers à déduire » sur la déclaration 2035. (voir 7.02) EXERCICE PROFESSIONNEL En cas de non respect d’un de ces deux critères par le professionnel non sédentaire, celui-ci ne peut se prévaloir du régime d’allègement d’impôt sur les bénéfices. Aucun prorata n’est effectué : s’il réalise moins de 25% du chiffre d’affaires en zone, il n’a droit à aucune exonération. Au contraire, s’il réalise au moins 25% du chiffre d’affaires en zone, il bénéficie du régime d’allègement sur l’intégralité du bénéfice. • Les conditions d’admission au régime et les modalités d’exonération des professionnels en contrat de collaboration ou de remplacement suivent celles applicables au professionnel titulaire auquel ils sont liés. Concernant l’exonération de la CET (taxe professionnelle), les remplaçants ne seront exonérés que si leur domicile est situé en ZFU (les remplaçants étant imposés au lieu de leur domicile). • En cas d’installation dans une ZFU en cours d’année, le plafond annuel de bénéfice exonéré de 100 000 € doit être « proratisé » en conséquence. Ainsi, le bénéfice de l’exercice au cours duquel intervient le terme de la période de 60 mois suivant celui de la création est, compte tenu d’une répartition prorata temporis, exonéré totalement pour une part et font l’objet d’un abattement dégressif pour l’autre part. (idem pour les ZRR voir 9.09A) Exemple : installation en ZFU le 15/10/2011 : - exonération à 100 % dans la limite de 100 000 € sur les bénéfices de 2011 à 2015, - puis exonération à 100 % sur 9/12 eme du bénéfice réalisé en 2016 et 60 % sur 3/12 eme de ce même bénéfice 2016. • En cas d’exercice dans plusieurs cabinets, seul le bénéfice tiré de l’activité implantée en ZFU ouvre droit aux exonérations. Il convient alors de déterminer celui-ci sur une annexe à joindre à la déclaration 2035 (annexe VII – BOI 4 A-1-07). • Les contribuables qui reprennent une activité dans une ZFU peuvent bénéficier de l’exonération. Mais dans ce cas, le repreneur n’est alors exonéré que pour la durée d’application du dispositif restant à courir. • Enfin, la création d’une activité dans une ZFU provenant du transfert d’une activité précédemment exercée dans une autre ZFU n’est admise au bénéfice du régime d’exonération que pour la durée d’application du dispositif restant à courir. Vous trouverez la carte des 100 ZFU sur le site http://i.ville.gouv.fr/ 9.09 A - LA CRÉATION D’ACTIVITÉ EN ZONE DE REVITALISATION RURALE : CGI - article 44 sexies Les Zones de revitalisation rurale constituent un sous-ensemble des territoires ruraux de développement prioritaire. Elles correspondent aux parties les moins peuplées et les plus touchées par le déclin démographique et économique. Pour ces raisons, elles bénéficient d’allègements fiscaux et sociaux plus étendus. La création doit se faire à compter du 1er janvier 2004 et avant le 31 décembre 2010. (voir toutefois 9.09 B : nouveau dispositif) h LES AVANTAGES FISCAUX • Exonération d’impôt sur les bénéfices : comme en ZFU, les mêmes exonérations d’impôt sur les bénéfices s’appliquent aux professionnels créant une activité dans une ZRR : - Exonération à 100 % pendant 5 ans puis - Exonération dégressive pendant 9 ans : 60% pendant 5 ans, 40% et 20% pendant les deux périodes de 24 mois suivantes. LE GUIDE - Édition 2011 - 72 - ATTENTION :: l’avantage est plafonné à 225 € par période de 36 mois. ATTENTION Le montantfiscal du bénéfice exonéré est000 subordonné au respect du réglement Le plafond annuel d’exonération sur le bénéfice de 100 000 € pour les ne s’applique pas de minimis. Les allégements fiscaux, appréciés en terme d'avantagesZFU en impôts, ne aux ZRR. En effet, concernant les ZRR, le bénéfice exonéré (bénéfice ligne CP + plus-value) ne doivent pas excéder 200 000 € sur une période de 3 ans. peut excéder 225 000 € par période de 36 mois. La liste des zones classées en ZRR est fixée par l’arrêté du 9 avril 2009 complété par l’arrêté du 30 décembre 2010. h LES CONDITIONS POUR BENEFICIER DES AVANTAGES Seuls les professionnels relevant du régime de la déclaration contrôlée (déposant une 2035) peuvent bénéficier de ce régime. • L’activité doit être réellement nouvelle : sont donc exclues les extensions ou reprises d’activités (sauf pour l’exonération de CET). Contrairement aux ZFU pour lesquelles une simple installation dans la zone suffit, l’activité en ZRR doit être créée et nouvelle ; c’est d’ailleurs pour cette raison que l’on parle de l’exonération des entreprises nouvelles (article 44 sexies). Par conséquent, le rachat d’une clientèle n’ouvre pas droit au dispositif. (voir toutefois nouveau régime exposé au 9.09 B) • L’implantation de l’activité en ZRR Pour pouvoir bénéficier de l’exonération sur l’ensemble du bénéfice il faut qu’au moins 85% du chiffre d’affaires soit réalisé auprès de patients situés eux-mêmes en ZRR. Si ce n’est pas le cas, il conviendra de calculer un prorata (à détailler sur une annexe). Cette condition de chiffre d’affaires s’apprécie exercice par exercice. en contrat de oumodalités de remplacement NE BENEFICIENT PAS de ces Les professionnels conditions d’admission au collaboration régime et les d’exonération des professionnels en avantages. contrat de collaboration ou de remplacement suivent celles applicables au professionnel titulaire auquel ils sont liés. Concernant l’exonération de la CET, les remplaçants ne seront exonérés que si leur domicile est situé en ZRR (les remplaçants étant imposés au lieu de leur domicile). NOUVEAU : Le régime d’allégement d’impôt sur les bénéfices prévu à l’article 44 sexies du CGI en faveur des entreprises nouvelles créées dans les ZRR est aménagé afin de permettre une exonération lors d’une reprise d’activité : article 44 quindecies (ci-dessous). 9.09 B - LA CREATION ou REPRISE D’ACTIVITE EN ZONE DE REVITALISATION RURALE : CGI - article 44 quindecies Un nouveau dispositif spécifique est instauré pour les entreprises créées ou reprises entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2013 dans les ZRR. Ce nouveau régime ne concerne donc plus les seules créations d’entreprises mais s’applique aussi, sous certaines conditions, aux reprises d’entreprises. h LES AVANTAGES FISCAUX • Exonération d’impôt sur les bénéfices La période d’exonération totale reste inchangée par rapport au dispositif prévu par l’article 44 sexies (5 ans) mais la période d’exonération partielle est réduite de 9 ans à 3 ans soit : - Exonération à 100 % pendant 5 ans puis - Exonération dégressive pendant 3 ans : 75 %, 50 % et 25 % au cours de la 1ère de ème la 2 et de la 3ème période de 12 mois suivant la période d’exonération totale. LE GUIDE - Édition 2011 - 73 - EXERCICE PROFESSIONNEL • Exonération de la CET (ancienne taxe professionnelle) : pendant 2 à 5 ans sur délibération des collectivités territoriales. Sont concernés les professionnels libéraux qui créent une activité en ZRR mais également ceux qui reprennent une activité libérale dans une ZRR (ou une commune de moins de 2 000 habitants pour les professions médicales et paramédicales). EXERCICE PROFESSIONNEL • Exonération d’impôts locaux : les professionnels peuvent également, sur délibération des collectivités locales et organismes consulaires, être exonérés de CFE, CVAE, taxe foncière. h LES CONDITIONS POUR BÉNÉFICIER DES AVANTAGES • Régime d’imposition Seuls les professionnels relevant du régime réel d’imposition peuvent bénéficier de ce régime : déclaration contrôlée n° 2035. Le micro BNC est exclu. • Implantation de l’activité en ZRR Pour bénéficier de l’exonération, il faut que l’ensemble de l’activité et les moyens d’exploitation soient implantés en ZRR. En cas d’ exercice d’ une activité non sédentaire, réalisée en partie en dehors de la zone, la condition d’implantation est réputée satisfaite dès lors qu’ au moins 75 % du chiffre d’affaires est réalisé dans la ZRR. Si ce n’est pas le cas, le bénéfice réalisé est exonéré en proportion du chiffre d’affaires réalisé dans la ZRR. Cette condition de chiffre d’affaires s’apprécie exercice par exercice. Le dispositif applicable (ZFU-ZRR) doit être précisé sur la 1ere page de la 2035 dans un cadre spécifique et les déclarations doivent être déposées dans les délais légaux. 9.10 - CESSATION D’ACTIVITE - CESSION DE CABINET-MODIFICATION DANS LA FORME D’EXERCICE h CESSATION D’ACTIVITE Il y a cessation d’activité lorsqu’il est mis fin définitivement à l’exercice libéral de la profession : départ à la retraite, arrêt de l’activité libérale pour une activité salariée, intégration dans une société (SCP, SELARL), décès. Le transfert de l’activité dans un territoire d’outre-mer (TOM) est considéré comme un départ à l’étranger et implique donc une cessation d’activité. A l’inverse, le transfert de l’activité dans un DOM ne constitue qu’un simple changement de lieu d’exercice qui implique seulement d’en informer les organismes intéressés. Il convient de remplir uniquement l’imprimé P2. Une seule déclaration 2035 est à établir pour l’année. • Obligations déclaratives Dans les 30 jours de la date de cessation définitive, il convient d’informer le centre de formalités des entreprises (CFE) géré par l’URSSAF de la circonscription en complétant l’imprimé P4. Le CFE procèdera ainsi aux démarches nécessaires auprès des différents organismes concernés. En outre, une déclaration 2035 de cessation d’activité doit être déposée dans les 60 jours de la cessation au centre des impôts (même délai pour la DAS2). La déclaration 2035 doit être établie en tenant compte des créances acquises et des dépenses engagées : en plus des recettes encaissées et des dépenses payées, il convient de prendre en compte les recettes à percevoir mais non encore perçues et les dépenses à payer non encore réglées. Cette déclaration doit comprendre également les plus ou moins values réalisées à cette occasion (cession, mise au rebut, réintégration en privé) ainsi que les éventuelles plus values qui étaient en sursis d’imposition. LE GUIDE - Édition 2011 - 74 - h DÉCÈS En cas de décès, la déclaration 2035 de cessation d’activité doit être produite par les ayants droits dans les 6 mois suivant la date du décès. Le CFE (voir 10.05) doit être informé par l’envoi d’un imprimé P4. Par contre, à compter de l’imposition des revenus 2011, la déclaration de revenus n° 2042 est à souscrire dans les délais de droit commun : avant le 31/05. A noter que l’ensemble des plus-values réalisées lors du décès de l’exploitant sont taxées de plein droit suivant le régime des plus ou moins-values à long terme. h CHANGEMENT DE MODE D’ACTIVITE Si vous exerciez à titre individuel et que vous devenez associé dans une société d’exercice (SCP, SDF) ou inversement, ce changement est assimilé fiscalement à une cessation d’activité. Vous devez respecter les mêmes obligations déclaratives : dépôt de la déclaration 2035 dans les 60 jours. Le CFE (centre de formalités des entreprises) doit par ailleurs être informé de ce changement : il convient de déposer un imprimé P2. IMPORTANT : EN CE QUI CONCERNE VOTRE ADHESION Il conviendra de nous prévenir immédiatement du changement de votre mode d’exercice libéral, car l’exercice en société nécessite, si la société est nouvelle, son adhésion à l’ANGAK et non celle des associés. Si la société est déjà existante, il conviendra que vous signaliez à l’ANGAK votre entrée dans la société et, le cas échéant, nous faire connaître le nom de l’associé qui vous a cédé ses parts, idem si vous changez de société. Si vous quittez la société pour exercer à titre individuel, vous devez adhérer personnellement à l’ANGAK. Il est bien entendu que cette situation ne concerne pas les SCM puisque les associés y exercent leur activité individuellement. LE GUIDE - Édition 2011 - 75 - EXERCICE PROFESSIONNEL h CESSION DE CABINET La cession du cabinet ou de la clientèle à un successeur, suivie d’une réinstallation immédiate dans un autre lieu n’a pas le caractère d’une cessation d’activité : aucune déclaration 2035 n’est à déposer. Il suffit d’informer le CFE en compétant l’imprimé P2 et de faire connaître à tout intéressé la nouvelle adresse du cabinet. 10 DIVERS 10.01 - LE CLASSEMENT DES DOCUMENTS h POUR LES RECETTES Vous devez conserver à l’appui du livre : -Les bordereaux de remises de chèques à la banque, -Les avis de virements des organismes d’assurance maladie, -Les extraits de compte bancaire. Ces documents doivent être classés et numérotés dans l’ordre chronologique. h POUR LES DEPENSES Vous devez conserver à l’appui du livre les factures classées mois par mois suivant leur date de paiement. Tous ces documents seront rigoureusement conservés. Ils seront à présenter en cas de contrôle fiscal. Le registre des immobilisations et le tableau d’amortissement sont des documents permanents à compléter au fur et à mesure des acquisitions. 10.02 - DELAIS DE CONSERVATION DES DOCUMENTS Les règles applicables en matière de conservation des archives sont fixées par la loi ou en fonction des délais de prescriptions applicables et des périodes pendant lesquelles les administrations peuvent effectuer des contrôles. Les délais varient également selon la nature ou le type de document envisagé. Le tableau ci-après reprend les principaux délais de conservation des documents que vous êtes amenés à archiver au cours de votre vie professionnelle et privée. DELAI DE CONSERVATION 6 ans à compter de la § Livre journal des recettes et des dernière opération DOCUMENTS dépenses et pièces justificatives mentionnée sur les livres COMPTABLES § Registre des immobilisations ou le registre (conseillé 10 ans) § Impôt sur le revenu : déclaration et avis d’imposition et pièces justificatives § TVA : déclaration et avis d’imposition et pièces justificatives 3 ans suivant l’année de § CFE (ancienne taxe professionnelle) la déclaration : IMPOTS déclaration et avis d’imposition (conseillé 10 ans) § ISF : déclaration annuelle et toute pièce justifiant de l’existence, de l’objet et du montant des dettes ayant fait l’objet de déduction § Impôts locaux Titre de propriété, acte de vente de biens immobiliers, factures de travaux Toute la vie LE GUIDE - Édition 2011 importants - 76 Décompte annuel des charges de IMMOBILIER 10 ans copropriété CATÉGORIE TYPE DE DOCUMENT IMMOBILIER BANQUE Reconnaissance de dette 30ans à compter du remboursement Livret de caisse d’épargne Relevés de comptes, talons de chèques et bordereaux de remise d’argent ASSURANCES Contrat d’assurance des biens SALARIE EMPLOYEUR FACTURES 10 ans Temps de la location + 5 ans Contrat d’assurance relatif à la Responsabilité Civile (locaux, RC exploitation) SANTE Toute la vie Contrat de bail, quittances de loyers et correspondances avec le bailleur Dossiers de prêts FAMILLE 3 ans suivant l’année de la déclaration : (conseillé 10 ans) Quittances de primes, avis d’échéance, déclaration de sinistre, lettre de résiliation de l’assurance Contrat de mariage, livret de famille, jugement d’adoption, acte de reconnaissance d’un enfant naturel, jugement de divorce, testament, acte de donation Carnet de santé, certificat de vaccination, carte de groupe sanguin, 105 dossiers médicaux Justificatif de paiement de cotisation sociale/d’allocation familiale et décompte de versement de la sécurité sociale Bulletin de salaire, certificat et contrat de travail, lettre de licenciement, solde de tout compte, arrêt de travail, diplômes 30 ans 10 ans (conseillé 30 ans) 10 ans après expiration du contrat 10 ans après la résiliation du contrat Tant que le bien est assuré Durée du contrat + 2 ans Toute la vie Toute la vie 2 ans Au minimum jusqu’à la retraite Allocation chômage 3 ans Double des bulletins de paie 5 ans (conseillé 30 ans) Documents relatifs au paiement des charges sociales Documents relatifs aux horaires de travail Facture des artisans (plombier, garagiste, électricien …) Facture des entrepreneurs de travaux qui exercent sous forme de société commerciale 3 ans 1 an 30 ans 10 ans Gaz, électricité, eau 5 ans Téléphone 3 ans Factures diverses/ Biens de consommation et garanties Pendant la durée de vie du bien LE GUIDE - Édition 2011 - 77 - F Retour au sommaire DIVERS IMPOTS § TVA : déclaration et avis d’imposition et pièces justificatives § CFE (ancienne taxe professionnelle) déclaration et avis d’imposition § ISF : déclaration annuelle et toute pièce justifiant de l’existence, de l’objet et du montant des dettes ayant fait l’objet de déduction § Impôts locaux Titre de propriété, acte de vente de biens immobiliers, factures de travaux importants Décompte annuel des charges de copropriété DIVERS 10.03 - LA FACTURATION • Dispense Sont dispensés de facturation les actes effectués par les professions médicales et paramédicales, les prestations de formation. Pour les soins non remboursables réalisés par des professionnels de santé, ainsi que par les ostéopathes, les psychologues, psychanalystes, et psychothérapeutes titulaires du diplôme leur permettant d’être recrutés comme psychologues dans la fonction publique hospitalière, l’article 59 de la loi de finances rectificative pour 2007 a dispensé de facturation les actes effectués par ces professions, ainsi que les prestations de formation. Mais la délivrance d’une facture est obligatoire si le client en fait la demande. • Obligation La facture est obligatoire à partir de 25 € (depuis le 11 juillet 2010) pour les prestations réalisées par les professionnels libéraux non de santé. De même, les redevances versées par un collaborateur nécessitent obligatoirement l’établissement d’une facture en bonne et due forme, faite par le titulaire au collaborateur. Néanmoins, les professionnels libéraux restent tenus de fournir à l’administration fiscale les justificatifs nécessaires à l’appui de leur comptabilité. Il leur est donc recommandé de se donner les moyens de prouver l’exhaustivité des opérations qu’ils comptabilisent. Cependant, les obligations ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agit d’une facture d’un professionnel vers un autre professionnel ou vers un particulier. h MENTIONS OBLIGATOIRES POUR LES FACTURES PAR UN PROFESSIONNEL VERS UN PROFESSIONNEL - Numéro d’identification au service de la TVA - Date et numéro de la facture - Les noms et adresses du vendeur et du client - La dénomination des biens ou services vendus - Leur prix unitaire et leur quantité - Si le professionnel bénéficie de la franchise en base, la facture porte la mention « TVA non applicable, art.293 B du CGI » - Si la TVA est due, la facture doit indiquer le montant de la TVA, son taux et le prix TTC Une amende de 15 € par omission, limitée à un quart du montant de la facture peut être appliquée. Lorsqu’un professionnel n’a pas respecté l’obligation de délivrance d’une facture, il est redevable d’une amende fiscale égale à 50% du montant de la transaction. Le client est solidairement tenu au paiement de cette amende. Toutefois, si la facture a été comptabilisée par le fournisseur, l’amende est réduite à 5%. h MENTIONS OBLIGATOIRES POUR LES FACTURES PAR UN PROFESSIONNEL VERS UN PARTICULIER Il s’agit d’une note qui devra comporter : - Votre tampon - Le nom du bénéficiaire - La nature de la prestation - La date - Le montant HT et TTC, ou la mention « TVA non applicable, art.293 B du CGI » si la LE GUIDE - Édition 2011 - 78 - DIVERS TVA n’est pas due mais la prestation soumise à TVA. Pour les prestations inférieures à 25 € TTC, la délivrance d’une note est facultative, mais celleci doit être remise au client s’il la réclame. La note doit être établie en double exemplaire, l’original étant remis au client, le double étant conservé par le professionnel pendant 2 ans. 10.04 - LA FORMATION CONTINUE h PRATICIEN • Vous pouvez obtenir une participation financière individuelle du FIF PL (Fonds Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux) en tant que cotisant à l’URSSAF pour la participation au financement de la formation continue. Les formations doivent être reconnues par le FIF PL et dispensées par des personnes habilitées justifiant d’une existence légale sur attestation délivrée par le contrôle de la formation continue. La demande doit être faite auprès du FIF PL par les stagiaires qui désirent suivre la formation. Elle sera examinée par la commission d’admission des demandes. Le conjoint collaborateur peut également bénéficier de prise en charge au titre des formations. A noter que les indemnités perçues sont imposables sur la 2035. FIF PL - 104 rue de Miromesnil – 75008 PARIS Tél : 01.55.80.50.29 Site : www.fifpl.fr • Le crédit d’impôt formation du chef d’entreprise Les professionnels libéraux relevant de la déclaration contrôlée (déclaration n°2035) peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt formation annuel égal au nombre d’heures qu’ils ont passées en formation multiplié par le taux horaire du SMIC (en vigueur l’année de la formation) et ce dans la limite de 40 heures par année civile. Voir ECOGESTION Spécial 2035 pour connaître le montant maximum du crédit d’impôt applicable Dans les sociétés de personnes, le plafonnement du crédit d’impôt s’applique au niveau de la société ou du groupement et non au niveau des associés. Le crédit d’impôt est alors transféré aux associés au prorata de leurs droits. Pour bénéficier de ce crédit d’impôt, l’imprimé n°2079-FCE-SD doit être déposé auprès de votre SIE (centre des impôts professionnel). Il convient en outre de reporter le montant du crédit d’impôt sur la déclaration 2035 dans le cadre prévu à cet effet ainsi que sur votre déclaration 2042 C. h SALARIES DES CABINETS MEDICAUX OU PARAMEDICAUX Ils bénéficient de la formation professionnelle même si le cabinet est dispensé de cotisation. L’organisme compétent est l’organisme paritaire des congés individuels de formation : l’OPACIF. LE GUIDE - Édition 2011 - 79 - DIVERS 10.05 - LE CENTRE DE FORMALITES DES ENTREPRISES (CFE) Pour les professions libérales, l’URSSAF a compétence de Centre de Formalités des Entreprises (CFE). C’est auprès de cet organisme que vous devez vous adresser pour : -la création de l’activité, -l’ouverture ou la fermeture d’un cabinet secondaire, -le transfert du siège social, - les modifications concernant le changement de nom, mention de conjoint collaborateur, -ou la cessation de l’activité. Ces différents évènements entraînent la production d’une déclaration spécifique auprès du CFE : -imprimé P0 en cas de création d’activité, -imprimé P2 en cas d’ouverture ou de fermeture d’un cabinet secondaire, de transfert de siège social ou de modification dans le mode d’exercice de l’activité, et -imprimé P4 en cas de cessation d’activité. Certaines formalités peuvent être effectuées en ligne sur le site : www.cfe.urssaf.fr. 10.06 - LES DECLARATIONS A SOUSCRIRE h REVENUS PROFESSIONNELS : DECLARATION 2035 Cette déclaration permet de déterminer le bénéfice professionnel. Elle doit être télétransmise 15 jours après le délai légal du dépôt papier (qui lui est en principe le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai) au centre des impôts accompagnée de l’attestation de l’ANGAK. Sociétés et groupements de personnes : SCP - SDF La déclaration 2035 est souscrite au niveau de la société avec la répartition des résultats entre les associés, indiquée en valeur et en pourcentage, ainsi que toutes les dépenses personnelles pour chaque associé. h REVENUS DES PERSONNES PHYSIQUES : DECLARATION 2042 ET 2042 C Cette déclaration est souscrite par tous les contribuables en vue de l’établissement de l’impôt. Elle doit être retournée avant le 31/05 au centre des impôts dont dépend le domicile. Seule la déclaration d’ensemble des revenus 2042 peut être effectuée sur Internet et bénéficier des prolongations de délais. Vous devez reporter sur cet imprimé le bénéfice ou le déficit dégagé sur la déclaration 2035 ainsi que tous les autres revenus du foyer fiscal. Les revenus des salariés, des chômeurs et des retraités sont désormais pré remplis, il convient simplement d’en vérifier l’exactitude. h SOCIETE CIVILE DE MOYENS : DECLARATION 2036 Si vous exercez dans une SCM, celle-ci doit produire une déclaration 2036 en principe le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai. En ce qui vous concerne, vous devrez reporter les dépenses vous incombant poste par poste sur votre déclaration de revenus professionnels 2035. h CET (CONTRIBUTION ECONOMIQUE TERRITORIALE) : 1447 C – 1447 M – 1330 CVAE La taxe professionnelle est supprimée depuis les impositions établies à compter de 2010. Elle est remplacée par la contribution économique territoriale (CET) qui est composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). • La CFE : cotisation foncière des entreprises Elle est assise sur la valeur locative des biens soumis à la taxe foncière dont dispose LE GUIDE - Édition 2011 - 80 - Une déclaration 1447-C doit être déposée au plus tard le 31 décembre pour les établissements créés ou repris en cours d’année, ou en cas de transfert dans une autre commune. Une déclaration 1447-M doit être déposée au plus tard le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai si : 1 - vous demandez à bénéficier d’une exonération : par exemple exonération temporaire des médecins, vétérinaires et auxiliaires médicaux, exonérations accordées dans le cadre de l’aménagement du territoire aux professionnels implantés en ZFU ou en ZUS, 2 - la consistance des locaux a été modifiée. • La CVAE : contribution sur la valeur ajoutée des entreprises. Toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 152 500 € sont soumises à une obligation déclarative. La valeur ajoutée doit être déterminée sur le formulaire n° 2035 E, annexe de la déclaration n° 2035 à produire avec la déclaration de résultat n° 2035. Une déclaration (1330-CVAE) de la valeur ajoutée et des effectifs salariés doit être déposée si vous avez plus d’un cabinet et/ou 1 salarié. Seules les professionnels dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 000 € hors taxes doivent payer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. h DECLARATION D’UNE SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE : DECLARATION 2072 La SCI doit établir une déclaration 2072 avant le 2ème jour ouvré suivant le 1er mai sur laquelle figure les loyers perçus, les déductions et la répartition du résultat par associé. Les associés reporteront ensuite leur quote-part de bénéfice ou déficit de la SCI sur leur déclaration de revenus 2042. h REVENUS FONCIERS : DECLARATION 2044 Si vous percevez des revenus fonciers et que vous ne bénéficiez pas du régime micro foncier, il convient de déposer une déclaration de revenus fonciers n°2044 dans le même délai que celui prévu pour le dépôt de la déclaration d’ensemble des revenus n°2042, soit avant le 31 mai. Les imprimés fiscaux sont en principe adressés à chaque contribuable. Vous pouvez vous les procurer auprès de votre centre des impôts ou sur Internet : www.impots.gouv.fr h VOUS EMPLOYEZ DU PERSONNEL : TAXE SUR LES SALAIRES ET DADS • Taxe sur les salaires Elle doit être payée spontanément au comptable du Trésor. Le paiement doit être accompagné d’un bordereau (avis n°2501) que vous devez vous procurer auprès du centre départemental d’assiette (même si vous bénéficiez de la franchise). • DADS C’est la déclaration annuelle indiquant les rémunérations versées à chacun des salariés au cours de l’année civile précédente. Elle doit être déposée avant le 1er février (sauf TESE). La DADS papier doit être déposée auprès de la CNAV (TSA 50006 – 75923 PARIS Cedex 19) seule compétente pour traiter les déclarations papier. Les professionnels peuvent souscrire leur DADS directement sur Internet en se connectant sur le site www.e-ventail.fr. Les employeurs doivent obligatoirement produire une DADS dématérialisée s’ils ont versé des sommes au titre de l’épargne salariale (abondement PEE-PERCO). LE GUIDE - Édition 2011 - 81 - DIVERS le professionnel au 1er janvier de l’année d’imposition : valeur locative des locaux professionnels. Les recettes ne sont plus imposées. DIVERS h VOUS AVEZ VERSE DES HONORAIRES : IMPRIME DAS 2 Doivent être déclarés sur l’imprimé DAS2 : -Les honoraires rétrocédés à un confrère exerçant la même profession que vous dans le cadre d’un remplacement ; ou les honoraires versés à un professionnel libéral exerçant une profession complémentaire de la vôtre en contrepartie d’un service rendu. -Les honoraires ne constituant pas des rétrocessions versés à des professionnels libéraux exerçant une profession différente de la vôtre, comme les honoraires versés à un expert-comptable, un avocat, un notaire, un huissier, un conseil, un géomètre ou un architecte… -Les redevances versées dans le cadre d’un contrat de collaboration au titulaire du cabinet. -Les éventuels services complémentaires (PRIMA, DUO, CENTRALIS, rédaction de contrats par le service juridique ou autres) versés à l’ANGAK. -Les sommes versées à des organismes de formation. -Les sommes versées à des intermédiaires en publicité. Seules les sommes versées supérieures à 600 € par an pour un même bénéficiaire doivent être portées sur la DAS 2. L’imprimé DAS2 doit être déposé au plus tard le 2eme jour ouvré suivant le 1er mai. Les omissions en matière d’honoraires non déclarés sur la DAS 2 entraînent une amende équivalente à 50% des sommes non inscrites sur l’imprimé fiscal. Une pénalité de 15 € est applicable à chaque omission ou inexactitude. 10.07 - COMPTE BANCAIRE : COMPTE PROFESSIONNEL OU COMPTE COURANT ? Contrairement aux entreprises ou aux commerçants, il n’y a aucune obligation légale vous imposant d’ouvrir un compte bancaire professionnel. La raison en est qu’en tant que professionnel libéral, vos patrimoines privé et professionnel sont « confondus » et en cas de faillite du cabinet, vous seriez responsable sur vos biens propres. Mais dans le cas de votre activité, le mot « faillite » résonne différemment comparé à une entreprise de type SA ou SARL. Une personne qui travaille seule a des frais relativement minimes (loyer, assurance, EDF, téléphone, Internet) comparé à une société employant des dizaines ou des centaines de salariés et ayant de nombreux fournisseurs et d’importants stocks de marchandises. Ainsi, si votre activité libérale ne marche pas et si votre clientèle se fait rare, on peut supposer qu’il est assez simple d’en faire le constat avant d’accumuler des frais que vous ne pourriez plus assumer. Il conviendrait alors de procéder à une cessation d’activité pure et simple. Le seul passif sera celui du loyer du mois en cours, la facture EDF, l’assurance et les cotisations obligatoires. Pour résumer, rien ni personne ne peut vous obliger à ouvrir un compte bancaire professionnel. Pour autant, il est vivement recommandé d’avoir un compte bancaire distinct de votre compte privé, et ce pour de simples raisons de confort comptable et une plus grande facilité de lisibilité lors de vos rapprochements bancaires. En effet, en tant qu’adhérent d’une Association Agréée, vous avez l’obligation d’inscrire en comptabilité tous les mouvements qui « transitent » sur votre compte. Ainsi, si vous n’avez qu’un seul et même compte pour votre activité professionnelle et votre « vie privée », vous seriez alors dans l’obligation d’inscrire en comptabilité l’achat d’un ticket de cinéma, l’invitation d’un ou d’une amie au restaurant … bref, une multitude d’écritures. Il vous est alors recommandé d’ouvrir un deuxième compte courant qui n’aura pas obligatoirement le statut de « compte professionnel » (dont les frais de tenue de compte sont relativement élevés) et qui sera exclusivement réservé à l’usage professionnel. LE GUIDE - Édition 2011 - 82 - DIVERS 10.08 - L’EMPLOI D’UN SALARIE h LE TESE : Titre Emploi Service Entreprise À tout moment, vous pouvez adhérer au TESE, y compris pour les salariés déjà présents au sein du cabinet ou si vous souhaitez prochainement embaucher un salarié. • Tout ce que le TESE fait pour vous : la déclaration unique d’embauche (DUE), le contrat de travail, le calcul de la rémunération, le calcul et la déclaration des cotisations sociales, les déclarations sociales annuelles (DADS), les déclarations destinées à Pôle emploi, le bulletin de paie, l’attestation fiscale pour les salariés, les déclarations destinées à la caisse de retraite complémentaire obligatoire, le cas échéant les déclarations destinées à l’organisme de prévoyance obligatoire, le certificat de travail. Ce qu’il ne fait pas : le paiement de la cotisation au financement de la formation professionnelle, au service de santé, et aux régimes de protections sociales facultatifs que vous devez effectuer directement auprès des organismes concernés. • Comment adhérer : le plus simple et le plus rapide sur : www.letese.urssaf ou au moyen d’un formulaire d’adhésion que vous pouvez vous procurer également auprès du Centre National TESE - TSA 90029 - 93517 Montreuil Cedex ou en téléphonant au 0810.123.873. L’employeur doit, dans les 8 jours précédant l’embauche, adresser au centre national un volet d’identification du salarié mentionnant la nature du contrat (Contrat à Durée Déterminée ou Indéterminée), la durée du travail et la durée de la période d’essai. Ce document vaut contrat de travail. De même, il doit renvoyer un volet social comportant l’identification du salarié, l’activité exercée et la rémunération afin de calculer les cotisations et contributions sociales pour l’emploi du salarié. Le CESU (chèque emploi service universel) ne peut en aucun cas être utilisé pour l’emploi d’un salarié par un professionnel. Il sert à régler les prestations à domicile. h REGISTRE OBLIGATOIRE (à tenir par les employeurs) Un registre unique du personnel (un simple cahier ou un classeur) doit être tenu par l’employeur sur lequel sont inscrits : -l’identité des salariés, les qualifications et les emplois occupés, -les dates d’entrée et de sortie, -le type de contrat, -le titre et le n° d’autorisation de travail pour les salariés étrangers. h COTISATIONS SOCIALES Le régime minimum obligatoire auquel sont soumis tous les salariés est : L’URSSAF – POLE EMPLOI (anciennement Assedic) - LA RETRAITE COMPLEMENTAIRE (ARRCO). h CONTRAT DE TRAVAIL ET LA DECLARATION UNIQUE D’EMBAUCHE (DUE) A défaut d’adhérer au TESE, l’employeur doit effectuer une DUE au plus tôt 8 jours avant la date prévue d’embauche ou au plus tard le jour précédent l’embauche. La déclaration peut être effectuée par courrier auprès de l’URSSAF ou sur Internet : www.due.fr. Même si vous utilisez le TESE, il est vivement conseillé d’établir un contrat de travail écrit avec le salarié. LE GUIDE - Édition 2011 - 83 - DIVERS h OBLIGATIONS SOCIALES : DADS Les employeurs sont tenus de produire chaque année, avant la fin du mois de janvier N+1, (sauf TESE) une DADS relative aux salaires payés l’année N. La production de ce document est indispensable pour pouvoir déduire ces frais en charges professionnelles. 10.09 - LES PLANS D’EPARGNE : PEE - PERCO L’épargne d’entreprise est un dispositif permettant de se constituer une épargne assortie d’avantages fiscaux. Le professionnel, qui emploie au moins un salarié, peut mettre en place pour lui et son salarié : - un PEE (Plan Epargne Entreprise) qui permet de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations) , - un PERCO (Plan Epargne pour la retraite collectif) qui permet de se constituer une épargne accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou capital. Si le praticien est employeur par le biais d’une SCM, il peut adhérer à un plan d’épargne s’il est gérant ou co-gérant. Le salarié peut être le conjoint (ceci rend l’opération d’autant plus intéressante). • Les versements volontaires : le salarié et le professionnel libéral sont les épargnants. Chaque épargnant peut procéder à des versements volontaires dans la limite de 25% des revenus. Ces versements ne sont déductibles ni pour le salarié ni pour le professionnel. • L’abondement : le cabinet, considéré comme « l’entreprise » vient compléter le versement des épargnants par une somme appelée « abondement », proportionnelle au versement suivant une règle définie par avance (10% à 300% du montant épargné). L’abondement est limité à un plafond * égal : -à 8% du montant annuel du plafond de la sécurité sociale pour un PEE, - au double de ce plafond pour un PERCO. Soit pour 2011 : 2 828 € pour un PEE et 5 656 € pour un PERCO. * Ce plafond est actualisé chaque année : voir ECOGESTION SPECIAL 2035 de Février pour connaître les limites applicables pour un PEE et un PERCO. NOTA : un professionnel employant un salarié (qui ont chacun ouvert un PEE et un PERCO), peut bénéficier au total de deux plafonds d’abondement : pour lui même et pour son salarié. Le professionnel libéral n’est pas tenu de verser un abondement, les frais de fonctionnement et de tenue de compte sont entièrement déductibles. • Régime social et fiscal : ce dispositif permet à l’employeur et aux salariés de bénéficier d’avantages sociaux et fiscaux. Ainsi, pour l’employeur, les sommes versées sur le PEE (ou PERCO) au titre de l’abondement : - sont exonérées de cotisations sociales mais assujetties à la CSG CRDS ; - sont déductibles du bénéfice imposable ; - sont exonérées de la taxe sur les salaires. Pour les salariés, les sommes versées sur le PEE (ou PERCO) : - sont exonérées de charges sociales et d’impôts ; - sont soumises à la CSG et à la CRDS ; - sont assujetties à l’impôt s’il s’agit de versements volontaires ; LE GUIDE - Édition 2011 - 84 - DIVERS - sont exonérées s’il s’agit des sommes perçues au titre de l’intéressement et de la participation ou s’il s’agit des revenus tirés des placements et qu’ils sont tout de suite réinvestis. • Disponibilité Les sommes investies sur un PEE peuvent ensuite être récupérées après 5 ans de blocage sous forme de capital non imposable. Un déblocage anticipé peut tout de même être effectué : en cas d’acquisition ou d’agrandissement de la résidence principale ; mariage ou PACS ; en cas de naissance ou d’adoption, s’il s’agit d’un troisième enfant ; en cas de divorce, de séparation ou de rupture de PACS si cela entraîne la résidence habituelle ou partagée d’au moins 1 enfant ; en cas de cessation du contrat de travail ; en cas de création ou reprise d’une entreprise artisanale, commerciale, agricole ou industrielle par le salarié, son conjoint, ou ses enfants ; en cas d’invalidité, au 2ème ou 3ème degré, du salarié, de son conjoint ou de ses enfants ; en cas de surendettement du salarié. Le PERCO est en principe indisponible jusqu’à l’age de la retraite. Il existe également des possibilités de déblocage : décès du bénéficiaire ou du conjoint ; acquisition ou remise en état de l’habitation suite à une catastrophe naturelle ; surendettement ; invalidité ;… La demande de déblocage doit être faite dans les 6 mois qui suivent la survenue de l’élément le permettant. • Pour ouvrir droit aux exonérations fiscales et sociales, le plan d’épargne d’entreprise doit être déposé à la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle du lieu où il a été établi. 10.10 - LES CHARGES SOCIALES PERSONNELLES OBLIGATOIRES DU PROFESSIONNEL LIBERAL Vous relevez d’un régime social spécifique et obligatoire même si vous exercez par ailleurs une activité salariée. h L’URSSAF En tant que professionnel libéral, vous devez verser à l’Urssaf vos cotisations d’allocations familiales, la CSG, la CRDS, la contribution à la formation professionnelle (CFP) et la CUM (pour les médecins uniquement). Les auxiliaires médicaux et les médecins secteur I conventionnés règlent également les cotisations d’assurance maladie-maternité à l’Urssaf. 1- Les allocations familiales, la CSG et CRDS Vos cotisations d’allocations familiales et la CSG et CRDS vous ouvrent droit aux prestations familiales servies par les caisses d’allocations familiales. La CFP ouvre droit à la formation professionnelle auprès du FIF-PL. Seule une partie de la CSG est déductible. (voir 2.16) • Leur calcul s’opère en deux étapes En premier lieu, un calcul provisionnel est effectué à partir de vos revenus professionnels de l’année N-2. Ensuite, quand le revenu de l’année considérée (N) est connu, une régularisation définitive des cotisations est effectuée en N+1. Exemple : en 2011, vos cotisations seront calculées sur la base de votre revenu professionnel de l’année 2009. Elles feront l’objet d’une régularisation en 2012 en fonction du revenu perçu au titre de l’année 2011. En début d’activité, les revenus professionnels n’étant pas connus, le calcul des cotisations d’allocations familiales et CSG-CRDS est effectué sur une base forfaitaire les deux premières années. LE GUIDE - Édition 2011 - 85 - DIVERS En début d’activité, les revenus professionnels n’étant pas connus, le calcul des cotisations d’allocations familiales et CSG-CRDS est effectué sur une base forfaitaire les deux premières années. • Assiette et taux de cotisation l Assiette et taux de cotisation Assiette Allocations familiales Bénéfice + Cotisations Madelin CSG/CRDS Bénéfice + Cotisations Madelin + Ch. Sociales obligatoires sans CSG et CRDS Taux 5.40 % Médecin secteur 1 : 0.40 % x 35 352 €* et 2.50 % au delà 8% * Plafond de la Sécurité Sociale 2011 l Une exonération des cotisations peut être accordée lorsque vous bénéficiez du • Une exonération des cotisations être accordée lorsque vous bénéficiez du dispositif dispositif ACCRE (aide auxpeut chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise). ACCRE L’exonération (aide aux chômeurs ou repreneurs d’entreprise). L’exonération porte sur porte surcréateurs les cotisations d’assurance maladie, maternité, vieillesse, les cotisations d’assurance maladie, familiales maternité, vieillesse, invalidité, décès et d’allocations invalidité, décès et d’allocations dues au titre de l’activité exercée pendant 12 au premiers d’activité. Restent dues CSG, CRDS, la retraiteRestent familialesles dues titre demois l’activité exercée pendant les :12lapremiers mois d’activité. contribution à la formationlaprofessionnelle. dues : la complémentaire, CSG, CRDS, la la retraite complémentaire, contribution à la formation professionnelle. Renseignez vous auprès de l’URSSAF. Renseignez vous auprès de l’URSSAF. l Il existe enfin des dispenses de cotisations URSSAF en fonction du revenu • Il existeprofessionnel enfin des dispenses cotisations en âgé fonction du revenu professionnel (< (< à 4 670de € pour 2011), ouURSSAF si vous êtes d’au moins 65 ans et que à 4 670 €vous pour 2011), vous quatre êtes âgé d’au moins 65 ans et que vous avez élevé au moins avez élevéouausimoins enfants. quatre enfants. 117 2 - La maladie-maternité 2 - La maladie-maternité Les cotisations maladie-maternité vous donnent au remboursement desfrais fraisde desoins et Les cotisations maladie-maternité vous donnent droitdroit au remboursement des soins et aux allocations maternité. Elles sont calculées sur les revenus N-2. En aux allocations maternité. Elles sont calculées sur les revenus N-2. En début d’activité, elles début d’activité, sontbase également calculées sur premières une base forfaitaire sont également calculées elles sur une forfaitaire les deux années. les deux premières années. • Assiette et taux de cotisation l Assiette et taux de cotisation Praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés Assiette Bénéfice + Cotisations Madelin (URSSAF) Autres professions libérales Bénéfice + Cotisations Madelin (RSI) Taux 9,81% dont 0,11% à votre charge (1) 9.81 % pour les médecins secteur II 6.50 % dans la limite de 35 352 € (2) 5,90 % de 35 352 € à 176 760 € (2) de cotisation fixé àUne 9,81%. Unepartie grande partie de la maladie cotisation (1) Le(1) tauxLedetaux cotisation est fixé est à 9,81%. grande de la cotisation est maladie prise en est charge par la CPAM, à hauteur deprise 9,7%.en Vous ne contribuez qu’ààhauteur dede 0,11% (sur Vous le revenu de dépassement d’honoraires). charge par la donc CPAM, hauteur 9,7%. ne net contribuez donc qu’à (2) Notez que chaque plafond de la Sécurité sociale est revalorisé. hauteur de année 0,11%le(sur le revenu net de dépassement d’honoraires). (2) Notez que chaque année le plafond de la Sécurité sociale est revalorisé. l Si vous exercez à la fois une activité conventionnée et non conventionnée, h LA RETRAITE vous devrez également être affilié au RSI (Régime Social des Indépendants). Vous 1- Le professionnel libéral acquitterez des cotisations maladie auprès du RSI au titre de l’activité non • Les cotisations d’assurance invalidité décès conventionnée. ouvrent droit à une retraite de base, conventionnée et auprèsvieillesse de l’URSSAF pour l’activité une retraite complémentaire et dans certains cas à une pension d’invalidité et un capital décès. Les cotisations sont versées auprès de la section professionnelle qui correspond à n LA RETRAITE l’activité : CARPIMKO en tant qu’auxiliaire médical ; CARMF pour les médecins ; CARCDSF Le professionnel libéral pour les 1chirurgiens dentistes et les sages-femmes ; CIPAV pour les autres professionnels (ostéopathe, ergothérapeute, psychothérapeute …). l Les cotisations d’assurance vieillesse invalidité décès ouvrent droit à une retraite • Les cotisations retraite comprennent les cotisations au régime de base et au régime de base, une retraite complémentaire et dans certains cas à une pension d’invalidité complémentaire. La cotisation est proportionnelle au bénéfice. Elle est calculée à titre et un capital décès. Les cotisations sont versées auprès de la section professionnelle qui correspond à l’activité : CARPIMKO en tant qu’auxiliaire médical ; CARMF pour les médecins ; CARCDSF pour les chirurgiens dentistes et les sages-femmes ; CIPAV pour les autres professionnels (ostéopathe, ergothérapeute, psychothérapeute …). LE GUIDE - Édition 2011 - 86 l Les cotisations retraite comprennent les cotisations au régime de base et au régime complémentaire. La cotisation est proportionnelle au bénéfice. Elle est calculée à titre provisionnel en pourcentage des revenus de l’année N-2 et DIVERS provisionnel en pourcentage des revenus de l’année N-2 et régularisée lorsque le revenu de l’année N est connu. Les revenus sont divisés en deux tranches et chaque tranche est affectée d’un taux de cotisation : Assiette Taux Retraite de base Bénéfice + Cotisations Madelin Retraite complémentaire Cotisations l’activité Invalidité décès variables 8.60% x 30 049 € * + 1.60% de 30 049 € à 173 100 € * selon * Seuil 2011 : 0,85 à 5 fois le plafond de la sécurité sociale * Seuil 2011 : 0,85 à 5 fois le plafond de la sécurité sociale l Pour connaître les dispenses et exonérations dont vous pouvez bénéficier, il convientles de dispenses contacter votre caisse de retraite, de consulter son site Internet : Pour connaître et exonérations dont ou vous pouvez bénéficier, il convient de www.cnavpl.fr. contacter votre caisse de retraite, ou de consulter son site Internet : www.cnavpl.fr. 2- Le conjoint collaborateur 2- Le conjoint collaborateur La loi du 2 août 2005 en faveur des PME a réformé le statut du conjoint qui La loi duparticipe 2 août 2005 en faveur des PME a de réformé le statut du conjoint qui participe à à l'activité professionnelle son époux. Désormais, le conjoint a d'opter pour l'un époux. des troisDésormais, statuts suivants : conjointa collaborateur, conjointpour l’un l’activitél'obligation professionnelle de son le conjoint l’obligation d’opter associé. des trois salarié, statutsconjoint suivants : conjoint collaborateur, conjoint salarié, conjoint associé. Ce nouveau dispositif est en entré en vigueur depuis le 1er juillet 2007. Ce nouveau dispositif est entré vigueur depuis le 1er juillet 2007. l Est considéré comme conjoint collaborateur, le conjoint (marié ou lié par un • Est considéré comme collaborateur, conjoint (mariésans ou liépercevoir par un PACS) qui PACS) qui exerceconjoint une activité régulière aulesein du cabinet de exerce une activité régulière au sein du cabinet sans percevoir de rémunération et sans avoir rémunération et sans avoir la qualité d’associé. Il ne doit pas exercer par ailleurs une supérieure à unpas mi-temps. la qualitéactivité d’associé. Il ne doit exercer par ailleurs une activité supérieure à un mi-temps. La déclaration du statut s’effectue auprès Centre desformalités formalités des des entreprises La déclaration du statut s’effectue auprès du du Centre des entreprises (CFE). (CFE). Il bénéficie des prestations en nature d’assurance maladie et maternité, Il bénéficie des prestations en nature d’assurance maladie et maternité, des des allocations allocations forfaitaires de repos maternel ou paternel et de remplacement ainsi que d' forfaitaires de repos maternel ou paternel et de remplacement ainsi que d’ un droit personnel à un droit personnel à la formation professionnelle continue. la formation professionnelle continue. l Le conjoint collaborateur cotise, selon plusieurs modalités possibles, auprès du • Le conjoint collaborateur selonduplusieurs modalités régime d'assurancecotise, vieillesse chef d'entreprise : possibles, régimes deauprès base du et régime complémentaire. d’assurance vieillesse du chef d’entreprise : régimes de base et complémentaire. Régime Régime de basede base Trois options possibles : Trois options1.possibles : sur un revenu forfaitaire actualisé chaque année (85 % du plafond de la SS) 1. sur un revenu actualisé année (85 % du plafond de la SS) 2. ou sur uneforfaitaire base de 25 ou 50 % chaque du revenu du professionnel 2. ou3.sur une base de 25 ou 50 % du revenu du professionnel ou sur une fraction fixée à 25 ou 50 % du revenu du professionnel, avec l'accord de ce dernier option, il y a partage des cotisations et des 3. ou sur une fraction fixée à; dans 25 oucette 50 % du revenu du professionnel, avec l’accord de droits pour chaque ce dernier ; dans cette option, il yconjoint. a partage des cotisations et des droits pour chaque conjoint. Régime complémentaire Régime complémentaire Deux options : Deux options 1. : soit 25 % de la cotisation due par le professionnel libéral 1. soit due par le professionnel libéral 2. 25 soit% 50de % la decotisation cette même cotisation. 2. soit 50 % de cette même cotisation. 119les 60 jours suivant l’envoi de l’avis d’affiliation Le choix doit être fait par écrit, au plus tard dans et avant tout versement de cotisation. Il est valable pour trois ans et reconduit pour trois ans, sauf demande contraire du conjoint collaborateur. Ces cotisations sont entièrement déductibles sur la déclaration 2035 du professionnel libéral. Il en est de même des rachats de cotisations d’assurance vieillesse. LE GUIDE - Édition 2011 - 87 - DIVERS 10.11 - LES CHARGES SOCIALES PERSONNELLES FACULTATIVES : LES COTISATIONS MADELIN La loi Madelin du 11 février 1994 autorise, sous certaines conditions et dans certaines limites, la déductibilité des versements effectués, à titre facultatif, au titre des contrats d’assurance de groupe, ayant pour objet de garantir les risques maladie, décès, invalidité, et le versement d’une retraite complémentaire. • Condition de déductibilité Une condition est nécessaire et indispensable pour pouvoir déduire les cotisations versées dans le cadre de la loi Madelin : vous devez être à jour de vos cotisations dues au titre des régimes obligatoires (Urssaf, Rsi et retraite obligatoire). Les cotisations versées pour le conjoint et les enfants sont déductibles également à condition qu’ils figurent en qualité d’ayant droit sur la carte d’assuré social. • Imposition En contrepartie de cet avantage, sont imposables : - les prestations servies au titre des régimes facultatifs Madelin sous forme de revenus de remplacement (indemnités journalières versées en cas d’arrêt de travail consécutif à une maladie ou à une maternité) à déclarer en ‘Gains divers’ sur la déclaration 2035, et ce même si les cotisations n’ont pas été déduites en frais professionnels, - les rentes d’invalidité qui sont à porter sur la 2042 dans la catégorie des ‘Pensions et Rentes’. En revanche, les prestations en nature (remboursements de soins, de médicaments...) sont exonérées, de même que les versements en capital effectués en cas d’invalidité. • Les limites de déductions Le tableau ci-après fait apparaître pour chaque catégorie de cotisations facultatives : -les limites minimales (planchers de déductions) déterminées en pourcentage du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS), - et les plafonds de déductions fixés en pourcentage du bénéfice qui sont eux mêmes également plafonnés. Exemple : Soit 70 000 € de recettes et 30 000 € de dépenses (dont 7 500 € Retraite facultative et 2 000 € prévoyance facultative) d’où un bénéfice de 40 000 €. Rappelons que le plafond de déduction est proportionnel au bénéfice fiscal avant déduction des cotisations en cause. Ainsi, le plafond de déductibilité applicable pour les contrats RETRAITE souscrits après le 25/09/2003 se détermine comme suit : Limite retraite 2011 : (Bénéfice + charges sociales facultatives) x 10 % + [(Bénéfice + charges sociales facultatives – 35 352 €) x 15 %] Soit (40 000 + 9 500) X 10% + ((40 000+9 500-35 352) X 15%) = 7 072 € La part non déductible est de : 7 500 € –7 072 € = 428 € LE GUIDE - Édition 2011 - 88 - charges sociales facultatives) – 35 352 €) x 15%] DIVERS Soit (40 000 + 9 500) X 10% + ((40 000+9 500-35 352) X 15%) = 7 072 € La part non déductible est de : 7 500 € –7 072 € = 428 € Type de régime Planchers de déduction des cotisations versées Assurance Vieillesse 10% du PASS Prévoyance 7% du PASS Perte emploi (ou chômage) 2,5% du PASS (*) Montant pour 2011 3 535 € 2 475 € 884 € Plafonds de déduction des cotisations versées 10% du bénéfice imposable dans la limite (*) de 8 fois le PASS + 15% sur la fraction de ce bénéfice comprise entre une et huit fois le PASS 3,75% du bénéfice imposable + plancher, sans que le total ne puisse excéder 3% de huit fois le PASS 1,875% du bénéfice imposable dans la limite de 8 fois le PASS Montant pour 2011 65 401 € 8 484 € 5 303 € (*)(*) PASS : Plafond annuel de la sécurité sociale (qui est revalorisé chaque année) PASS : Plafond annuel de la sécurité sociale (qui est revalorisé chaque année) PASS 2011 = 35 352 € ; soit 8 fois ce plafond = 282 816 €. PASS 2011 = 35 352 € ; soit 8 fois ce plafond = 282 816 €. En cessation cas de cessation d’activité en d’année, cours d’année, les planchers et plafonds de En cas de d’activité en cours les planchers et plafonds de déduction déduction doivent en êtreconséquence. «proratisés» en conséquence. doivent être «proratisés» 10.12 - LE CONTROLE FISCAL F Retour au sommaire Le système fiscal français repose sur le système déclaratif. C’est à vous de déclarer vos revenus et l’administration fiscale chiffre à partir de ces données les impôts que vous devez payer. La contrepartie logique d’un tel système est donc121 de subir des contrôles quant à la véracité des déclarations établies par vous-même. h L’EXISTENCE DES DOCUMENTS COMPTABLES OBLIGATOIRES Lors d’un contrôle fiscal, le vérificateur va consulter vos documents comptables. Il est donc impératif que ces documents existent et soient correctement tenus. Les documents obligatoires sont le livre journal des recettes et des dépenses et le registre des immobilisations et des amortissements. Tenus manuellement, les livres doivent être complétés à l’encre, sans rature ni surcharge. Les totaux doivent être exacts. Le total des colonnes Banque et Caisse doit être égal à la somme des comptes de ventilation. Si vous tenez votre comptabilité sur un logiciel, pensez à effectuer régulièrement des sauvegardes. Le nom des patients doit figurer sur le livre des recettes. Si vous enregistrez les remises de chèques par bordereau, vous pouvez n’indiquer que le numéro du bordereau sur le livre des recettes, le double du bordereau que vous aurez conservé faisant par ailleurs état du nom des patients. h LA JUSTIFICATION DES ECRITURES COMPTABLES Votre comptabilité doit non seulement être le strict reflet de votre déclaration fiscale mais également être appuyée de toutes les pièces comptables qui justifient les écritures. Ainsi, chaque écriture doit être accompagnée d’une facture. Vos relevés bancaires doivent également être le reflet de tous les mouvements ayant eu lieu dans le compte Banque de votre comptabilité. Ainsi, en prévision d’un éventuel contrôle fiscal, il est indispensable d’avoir tous ces documents en votre possession, dûment triés et classés. h LE CONTROLE DE LA DEDUCTIBILITE DES DEPENSES Il est important de ne déduire que les charges déductibles. Par conséquent, il n’est pas question de déduire des frais de tailleur ou de costume, des dépenses de coiffeur, des procès verbaux pour excès de vitesse ou de stationnement. Les cotisations déduites dans le cadre de la loi Madelin sont limitées. Assurez-vous que les sommes déduites à ce titre respectent les limites de déduction fiscale. LE GUIDE - Édition 2011 - 89 - DIVERS Lors d’un contrôle fiscal, les frais de véhicules font de manière systématique l’objet d’un contrôle approfondi. Ainsi, que vous soyez aux frais réels ou que vous ayez opté pour une déduction forfaitaire, vous devez être en mesure de justifier du nombre de kilomètres parcourus à titre professionnel. Il est donc indispensable de tenir un carnet précis et détaillé indiquant la nature, la destination du déplacement et la distance parcourue chaque jour. Enfin, vous avez la possibilité de déduire de manière forfaitaire les frais de blanchissage du linge professionnel. Il s’agit par exemple des blouses blanches et des essuie-mains lavés à domicile. Vous pouvez déduire ces frais par référence au tarif pratiqué par les blanchisseurs. Seulement, cette déduction ne sera acceptée que si vous pouvez justifier des calculs effectués par une mention mensuelle dans le livre journal (x blouses à x €). h LE DEROULEMENT DU CONTROLE FISCAL • La réception de l’avis de vérification Le contrôle fiscal débute par la réception d’un avis de vérification. Cet avis mentionne les années soumises à contrôle et doit être accompagné de la Charte du contribuable. Il doit être indiqué que vous avez la possibilité de vous faire assister par un conseil. • La vérification de la comptabilité Le vérificateur va ensuite procéder à la vérification de votre comptabilité. Un débat contradictoire doit avoir lieu avec le vérificateur. Il doit débattre avec vous des points conflictuels. En pratique, il faut réussir à instaurer un dialogue calme et serein avec le vérificateur. De bons rapports ne peuvent que jouer en votre faveur. • La proposition de rectification Suite à cette vérification, il est possible qu’il n’y ait aucun redressement. En pratique, il vous est plus généralement adressé une notification de redressement, appelée « Proposition de rectification ». Cette proposition doit mentionner votre droit à l’assistance d’un conseil de votre choix, le nom, le grade et la signature de l’agent vérificateur ainsi que la motivation des redressements. La proposition doit également vous informer des conséquences financières de la vérification. Le non respect de ces obligations entraînerait une irrégularité de procédure. Cependant, pour que l’ensemble de la procédure soit vicié, il faudra attendre que l’administration ne soit plus en mesure de revenir sur les irrégularités par une nouvelle proposition de rectification. • La réponse à la proposition de rectification Vous disposez de 30 jours pour répondre à la proposition de rectification. Vous pouvez demander un délai de 30 jours supplémentaires. Si vos observations sont fondées, totalement ou en partie, l’administration abandonne ou modifie son redressement. • Le rejet des observations à la proposition de rectification Si le désaccord subsiste, vous pouvez saisir le supérieur hiérarchique du vérificateur ou la commission départementale de conciliation. La commission ne tranche pas les questions de droit mais uniquement les questions de fait. Sa décision ne s’impose pas à l’administration mais sa saisine reste utile. En effet, si elle vous est favorable, la décision de la commission aboutit souvent à l’abandon du redressement ou à défaut, pourra être un appui lors d’une procédure contentieuse. A l’issue de la procédure de redressement, les impositions supplémentaires sont mises en recouvrement. S’il existe des raisons légitimes, une demande de remise ou un étalement des impositions dues peut être sollicité auprès de l’agent chargé du recouvrement. Pour pouvoir saisir le tribunal administratif et entamer une procédure contentieuse, vous devez adresser préalablement une réclamation à l’administration fiscale. Si l’administration rejette votre réclamation ou n’a pas répondu dans un délai de 6 mois, vous disposez alors de 2 mois pour saisir la juridiction compétente. Cette réclamation et la procédure contentieuse n’interrompent pas le recouvrement. Un sursis en paiement peut être demandé mais est vivement déconseillé. En effet, la procédure contentieuse est longue et en cas de condamnation postérieure, la somme initialement due sera majorée des intérêts de retard fixés à 0.4% par mois. LE GUIDE - Édition 2011 - 90 - Index Le Guide 2010 A Abattements spécifiques (médecins) 9.07 Abondement (épargne salariale) 10.09 Achats 2.11 Acquisition d’immobilisation 3.09 et 4.03 Actes et contentieux (frais d’) 2.29 Actif professionnel 4.01 et 4.02 Affectation d’un bien à l’actif 4.01 et 4.02 Allocations familiales 2.26 et 10.10 Amortissements 4.01 à 4.07 Amortissements bien mixte 4.04 Amortissements exceptionnels 4.06 Amortissements véhicule 4.07 Apports personnels 3.06 Assurances (primes d’) 2.24 Assurance-vie 2.24 Autres frais de déplacements 2.25 Autres recettes 2.08 Avantages Association Agréée 1.01 à 1.05 B Balance de trésorerie Barème kilométrique (BIC) Barème kilométrique (BNC) Base amortissable Biens conservés en privé Biens de faible valeur Blanchissage (forfait) 3.12 et 3.13 6.03 6.02 4.04 2.10 4.03 2.19 Changement de mode d’activité 9.10 Charges locatives 2.17 Charges de propriété 2.10, 2.17 et 6.01 Ch. sociales praticien 2.26 et 10.10 Ch. sociales facultatives 2.26 et 10.11 Charges sociales sur salaire 2.12 Chauffage, eau, gaz, EDF 2.22 Chèque sans provision 3.07 Clinique 2.18 et 9.06 Classement des documents 10.01 Collaborateur libéral 9.05 Collaboration (redevance) 2.18 Comptabilité de caisse 2.01 Comptabilité d’engagement 2.01 Comptabilité de trésorerie 3.03 Compta Expert 3.15 à 3.17 Compte bancaire 10.07 Compte courant d’associé 9.03 Congrès 2.27 Conjoint collaborateur 10.10 Conservation des documents 10.02 Contravention 2.15 Contrôle fiscal 10.12 Contrats d’assurance groupe 10.11 Contrat d’exercice en commun 9.01 Contrat à frais partagés 9.01 Correction d’une erreur 3.10 et 3.16 Cotisations facultatives 2.26 et 10.11 Cotisations professionnelles 2.30 Coût acquisition 4.04 Crédit bail 2.18 Crédit d’impôt formation 10.04 CSG et CRDS 2.16 et 10.10 D C Cabinet secondaire 3.07 Cadeaux professionnels 2.27 Caisse 3.14 Carte grise 2.15 et 6.01 Caution 2.17 Centre formalités entreprise (CFE 10.05 Cessation d’activité 9.10 Cession de cabinet 9.10 Cession d’immobilisations 5.02 CESU 2.12, 7.01 et 10.08 CET : CFE – CVAE 2.14 et 10.06 LE GUIDE - Édition 2011 - 91 - DADS1 10.06 DAS2 10.06 Dates de comptabilisation 3.06 et 3.08 Déclarations à souscrire 10.06 Déclaration contrôlée (régime de la) 2.02 Déclaration unique d’embauche 10.06 Débours 2.04 Décès 9.10 Déficit 2.01 Dégressif (amortissement) 4.07 Déménagement 2.17 DOM (transfert) 9.10 Dépenses mixtes 2.10 et 3.08 Dépenses mixtes (Compta expert) 3.16 Déplacements 2.25 Dépôt d’espèces 3.09 Divers à déduire 7.02 Divers à réintégrer 7.01 Documentation 2.28 Dommages intérêts 2.07 Dons 2.31 Double résidence 2.17 Droits d’enregistrement 4.08 et 4.09 Droits de mutation 4.08 et 4.09 E Ecriture ventilée Emploi d’un salarié Emprunt Enseignement (TVA) Entreprise nouvelle (ZRR) Entretien et réparation Epargne salariale Etalement de la plus-value Espèces (dépôt d’) Exercice en clinique Exercice professionnel Exonération de plus-value Exonérations de TVA Exonérations ZFU Exonérations ZRR 3.16 10.08 3.09 8.01 7.02 et 9.09 2.19 10.09 5.08 3.09 9.06 9.01 5.10 à 5.13 8.01 9.08 9.09 F Facturation 10.03 Faible valeur (biens de) 4.03 Forfait blanchissage 2.19 Forfait carburant BIC 6.03 Forfait kilométrique BNC 6.02 Formation continue 8.01 et 10.04 Fournitures de bureau 2.28 Frais d’acquisition d’immo. 4.08 et 4.09 Frais d’actes et de contentieux 2.29 Frais de comptabilité (réduction d’impôt) 1.02 et 7.01 Frais divers de gestion 2.31 Frais d’établissement 2.34 Frais financiers 2.32 Frais mixtes 2.10 et 3.08 Frais de personnel 2.12 Frais de réception, de représentation et de congrès 2.27 Frais de repas 2.25 LE GUIDE - Édition 2011 - 92 - Frais véhicule 2.25, 6.01 et 6.02 Frais véhicule (société) 9.03 Franchise en base (TVA) 8.04 et 8.05 G Gains divers Groupement d’exercice Groupement de moyens H Honoraires Honoraires ne constituant pas des rétrocessions Honoraires rétrocédés I Immobilisations Impayés Imposition des plus-values Impôts et taxes Indemnités Indemnités journalières Indus Intérêts moratoires Intérimaire (personnel) Internet (site) J Justification (dépenses) Journal (livre) Journal des achats Journal des opérations diverses K 2.07 9.01 9.01 2.03 2.23 2.05 4.01 et 4.02 3.07 5.08 et 5.09 2.15 2.07 2.07 3.07 2.06 2.20 4.06 2.10 3.01 8.07 3.16 Kilomètres 2.25 Kilométrique (forfait/barème) 6.02 et 6.03 L Leasing ou crédit bail véhicule Linéaire (amortissement) Livre journal Local professionnel 2.17 et Location matériel mobilier Logiciel Loyers et charges locatives 6.01 4.05 3.01 4.02 2.18 4.06 2.17 M Madelin (cotisations loi) 2.26 et 10.11 Maintenance informatique 2.19 Maladie - maternité (cotisations) 10.10 Médecin conventionné 9.07 Médecin remplaçant 9.07 Méthodologie comptable 3.01 à 3.05 Micro BNC (régime) 2.02 Mise au rebut 5.02 Mission réception 2.27 Mixtes (frais, dépenses) 2.10 et 3.08 Modalités d’amortissement 4.05 Mode linéaire 4.05 Mode dégressif 4.05 Moins-value 5.08 et 5.09 Moto, scooter, vélomoteur 6.02 N 3 Nomenclature comptable O Opérations diverses (journal des) Option barème kilométrique Ostéopathie Outillage P Patrimoine professionnel Péages Pénalités Permanence des soins Personnel (frais de) 3.16 6.02 8.01 2.21 5.01 2.25 et 6.02 2.15 7.02 2.12 Personnel intérimaire 2.20 Pertes diverses 2.33 Perte d’exploitation (primes) 2.24 Petit outillage 2.21 Plan Epargne Entreprise (PEE) 10.09 Plus-value 5.06 Pointage des écritures 3.12 et 3.16 Prélèvement personnel 3.09 Prévoyance complémentaire 2.26 et 10.11 Primes d’assurance 2.24 Prix de cession 5.03 Produits financiers 2.06 Proposition de rectification 10.12 Prorata temporis 4.05 PTT 2.28 Q Quote-part privée/ professionnelle Quote-part SCM R 2.10 et 3.08 3.09 et 3.16 Rachat de cotisation, de points 2.26 Récapitulatif annuel (tableau) 3.11 Recettes professionnelles 2.03 Recettes cabinet secondaire 3.07 Redevable partiel (TVA) 8.09 Redevance clinique 2.18 Redevance de collaboration 2.18 et 9.05 Redressement 10.12 Réduction d’impôt (frais de compta.) 1.02 et 7.01 Régime de la déclaration contrôlée 2.02 Régime micro BNC 2.02 Régime réel (TVA) 8.10 Régime réel simplifié 8.10 Registre des immobilisations 3.02 Remboursement de frais 2.08 Remboursement d’indus 3.07 Remplacement 9.04 Réparation 2.19 et 4.03 Repas (frais de) 2.25 Repas d’affaires 2.27 Restaurant (frais de) 2.27 Responsabilité civile 2.24 Résultat intermédiaire 9.03 Retraite (départ à la) 5.12 Retraite obligatoire 2.26 et 10.10 Retraite complémentaire 2.26 et 10.11 LE GUIDE - Édition 2011 - 93 - S Salaire net 2.12 Salaire versé au conjoint 1.03 et 2.12 Services Angak 1.05 et 1.06 Sinistre (plus value) 5.14 Société civile de moyens (SCM) 9.02 Société civile professionnelle (SCP) 9.03 Société de fait 9.01 Solde comptable 3.13 Subvention 2.07 T Tableau d’amortissement 3.02 Tableau récapitulatif 3.11 Taux d’amortissement 4.06 Taxe foncière 2.15 et 2.17 Taxe d’habitation 2.15 Taxi 2.25 Territoire d’outre mer (TOM) 9.10 Tese 10.08 Tiers divers 3.07 et 3.09 Transfert (dans le patrimoine privé) 5.03 Transfert d’activité 9.10 et 10.05 Transports et déplacements 2.25 TVA 8.01 à 8.11 U URSSAF Usage mixte (biens à) V Valeur vénale Véhicule (amortissement) Véhicule (frais réel) Véhicule (frais forfaitaire) Véhicule utilitaire Versement SCM Virements internes Voiture sans permis Vol d’espèces 2.26 et 10.10 4.04 4.04 4.07 6.01 6.02 4.07 et 6.02 3.09 et 9.02 3.09 et 3.16 6.02 2.33 LE GUIDE - Édition 2011 - 94 - Z Zone franche urbaine (ZFU) 9.08 Zone de revitalisation rurale (ZRR) 9.09A et 9.09B LE GUIDE - Édition 2011 - 95 -