Dossier de presse

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 Una Chanza Más Un documentaire de Battiste Fenwick AUTOUR DU FILM Réalisateur/Producteur : Battiste Fenwick Producteur Exécutif : Kevin Fenwick Direction de la Photographie : Battiste Fenwick, Esther Shubinski Montage : Esther Shubinski Son : Battiste Fenwick, Michael Simpson Musique : Simon Wilkinson, Wax Tailor, Frankie Valli and the Four Seasons (EMI), Madcon (Cosmos Music), SPM (Dope House Records/Mary Jane Publishing), Mathias Duplessy (Aamir Khan) Sociétés de Production : Abellio Films, Studio CFG Sous-­‐titres: anglais et français Voix-­‐off : anglais Coproduction : France, USA 2012 Langues (dialogues): anglais, espagnol et français Durée : 52 min Couleur Site internet : http://www.unachanzamas-­‐lefilm.fr LOS ANGELES, LE GHETTO, LES GANGS – TROP TARD POUR REVER ? Membre d’un gang de Los Angeles, Pedro Mata a deux crimes violents à son casier judiciaire. S’il en commet un troisième, il écopera de perpétuité. Mais Pedro rêve d’une vie meilleure : il s’engage dans un programme d’entraînement pour devenir pompier. Parviendra-­‐t-­‐il à se réinventer ? Mots clés : Jeunesse, Social / Politique / Droits de l’Homme / Actualités, Documentaire de Création France, USA, Latino, Biographie, Drame, Vie Urbaine “Una Chanza Más has an unusual narrative structure and form which pushes the documentary forward. The story focuses on injustice and activism, but it is nevertheless a film for and about young people." – Battiste Fenwick, réalisateur QUESTIONS-­‐REPONSES AVEC LE REALISATEUR Pourquoi avez-­‐vous choisi cette histoire ? Les gens peuvent-­‐ils réellement changer ? Devenir quelqu'un d'autre, est-­‐ce possible ? Si oui, comment ce changement s'opère-­‐t-­‐il ? C'est une problématique qui m'obsède un peu... Alors quand j'ai lu un article de presse sur un programme de réinsertion qui offre aux membres de gangs une formation de pompier, j'ai tout de suite eu envie de faire un film à ce sujet ! Il incarnait parfaitement cette problématique du changement : un criminel endurci peut-­‐il devenir un citoyen exemplaire ? Comment s'est passée la première rencontre avec Pedro ? J'ai filmé près de 200h de rushes au total et la toute première image que j'ai tournée est un gros plan de Pedro, avant même qu'on ne se connaisse ! Cette première rencontre s'est merveilleusement bien passée ! Après avoir lu l'article de presse, je suis allé à la rencontre de ces jeunes. Il y avait plus de 100 personnes ce jour-­‐là et ma caméra s'est instinctivement posée sur Pedro. Je l'ai un peu filmé puis je me suis présenté. Il m'a demandé si je savais qu'ils étaient tous membres de gang. Il y avait dans sa voix un mélange improbable de fierté et de honte. Je lui ai répondu que je savais, puis je lui ai demandé s'il était prêt à devenir pompier. Il m'a répondu : « J'espère. Mais tu sais, on est ce qu'on est. » Quelle honnêteté ! Quelle richesse d'émotions ! Et puis quelle complexité en si peu de mots ! Voilà un homme qui veut changer, mais qui n'est pas sûr de pouvoir. Ou peut-­‐être un homme qui peut changer mais n'est pas sûr de vouloir. Ou bien encore un homme qui sent qu'il doit changer mais ne peut pas... ou ne veut pas ? Toutes ces idées fusaient dans ma tête et j'ai immédiatement su que je voulais focaliser mon attention sur Pedro. Comment avez-­‐vous rencontré la famille de Pedro et pourquoi a-­‐t-­‐elle accepté à participer au projet ? J'ai d'abord filmé Pedro exclusivement durant ses entraînements de pompier, c'est-­‐à-­‐dire les soirs et les week-­‐ends. Après une dizaine de jours, je lui ai dit que j'aimerais beaucoup filmer les autres aspects de sa vie et également sa famille. Pedro a accepté sans hésiter. Il vivait chez son père à l'époque, avec sa belle-­‐mère et ses frères et sœurs. J'étais anxieux à l'idée d'imposer ma présence à la famille de Pedro mais à ma grande surprise, ils m'ont chaleureusement accueilli. Dès la première visite, le père de Pedro m'a dit que sa maison m'était toujours ouverte. J'ai donc commencé à régulièrement aller filmer Pedro dans sa famille. Après quelques semaines, son père m'a dit qu'il était très content que je fasse ce film, qu'avec ma caméra, je forçais Pedro à réfléchir, à mesurer ses paroles et ses actions. Je ne m'attendais pas du tout à entendre cela ! C'était à la fois un compliment et un problème potentiel. Je voulais filmer la vie de Pedro telle qu'elle est mais voilà que ma présence changeait cette vie ! Ce sont là les limites de l’exercice. Cette conversation avec le père de Pedro m'a fait prendre conscience du fait qu'il ne servait à rien d'essayer d'être un réalisateur invisible, une sorte de caméra autonome. J'ai accepté la donne et je suis peu à peu devenu un personnage de mon propre tournage. Où le film a-­‐t-­‐il été tourné ? Les gens aisés vivent au nord et à l'ouest de la ville, tandis que les populations défavorisées – c'est-­‐à-­‐
dire principalement les noirs et les latinos – vivent dans les quartiers au sud et à l'est de la ville. C'est principalement dans ces quartiers-­‐là que s'est déroulé le tournage. C'est à peine exagérer que de dire que Los Angeles est une ville qui souffre de la ségrégation. Pedro et moi vivons dans la même ville, mais son quartier et le mien n'ont rien en commun : les gens ne mangent pas la même chose, ils n'écoutent pas la même musique et ils ne parlent pas la même langue non plus ! Pendant le tournage, il m'est arrivé à plusieurs reprises de passer une journée entière à déambuler avec Pedro dans les quartiers latinos de la ville sans jamais entendre le moindre mot d'anglais ! Faire ce documentaire, c'était aussi l'occasion de traverser cette barrière invisible qui sépare ces deux mondes. Durant les 18 mois de tournage, entre les différents endroits où Pedro a vécu et a travaillé, j'ai tourné dans la plupart des quartiers pauvres de Los Angeles. Battiste Fenwick – Réalisateur Abellio Films – USA Jeune cinéaste franco-­‐américain, Battiste est né et a grandi dans la région parisienne. A l'âge de 19 ans, il réalise son premier documentaire : L’Odeur des Chiens, portrait déchirant d’un jeune sans-­‐abri mystique qui lutte contre l’emprise de la drogue. Battiste intègre en 2006 l'école de cinéma de UCLA à Los Angeles en Californie. Détenteur d’une carte de presse américaine, il travaille aussi pour les médias français sur la côte Ouest des Etats-­‐Unis, ainsi qu'au Mexique et au Canada. Battiste réside toujours à Los Angeles. En juillet 2012, il achève son premier long-­‐métrage documentaire : Una Chanza Más, dans lequel il suit un jeune délinquant latino qui tente d’échapper à la violence des gangs. « Il en parle… » June 2, 2012 Dear Esther and Battiste, I was very happy to see Una Chanza Más last night on the big screen. It's a terrific film in so many ways. The film has heart, humanity and honesty. It held my attention throughout. The camerawork and editing was clear, strong, and impactful story-­‐telling. Best of all is your ability to relate empathically to people and make your subjects comfortable with the camera. Also, your dedication to the project over the long period of production was very impressive. Congratulations to you both – and thank you for making the film. I feel I learned a lot in a moving and enjoyable way. Again, great work! Best, Terry (Terry
Sanders - Oscar du meilleur film documentaire 1995)
QUESTIONS-­‐REPONSES AVEC LE REALISATEUR Battiste, comment avez-­‐vous rencontré Pedro ? J’ai lu un article de presse sur des membres de gangs à Los Angeles qui se reconvertissent en pompiers. J’ai tout de suite senti qu’il y avait là une aventure humaine unique. Cette histoire me paraissait à la fois admirable et improbable, donc riche en émotions. Je suis allé à la rencontre de ces jeunes et Pedro a retenu mon attention. Il avait tout du gangster – le crâne rasé, les tatouages et l’argot – mais j’ai senti dans son regard une vulnérabilité troublante. Pedro était le candidat idéal pour confronter le spectateur à la problématique centrale du film : un criminel endurci peut-­‐il devenir un citoyen exemplaire ? Qu'est-­‐ce qui vous a décidé à vous inclure dans le film, à y inclure votre relation à Pedro ? Le contraste entre Pedro et moi est extrême. Pedro est né dans les ghettos de Los Angeles. Il a grandi dans un milieu précaire et violent. Il a passé plus de la moitié de sa vie en prison. Je suis né et j’ai grandi en France, dans un village de 800 habitants. Je n’ai jamais manqué de rien. Ce film, c’est aussi la rencontre entre deux personnes d’univers différents. Mon point de vue est subjectif et je l’assume. Il était important de m’inclure dans le film pour que le spectateur comprenne que le regard que je pose sur Pedro n’est pas critique mais curieux et empathique. Peut-­‐on voir dans ce film des thèmes universels ? Comment Pedro en est-­‐il arrivé-­‐là ? Est-­‐il le produit de son environnement ou est-­‐il seul responsable de ses actions ? Et à présent qu’il veut changer : Pedro va-­‐t-­‐il enfin devenir maître de son destin ou est-­‐il voué à subir le coup du sort ? C’est une problématique universelle qui me passionne depuis longtemps et sur laquelle je veux continuer à travailler. CONTACT VENTES FRANCE CFG Consultants -­‐ Kevin Fenwick 63, avenue des Champs-­‐Elysées 75008 Paris, France Tél. : +33 (0)1 39 04 00 61 ou [email protected] INTERVIEW WITH THE DIRECTOR Battiste, how did you meet Pedro? I saw a newspaper article about Los Angeles gang members who were trying to go straight by becoming wild-­‐land fire-­‐fighters. Right away I knew there was a unique kind of human adventure at work, here. Their story seemed to be admirable, yet improbable, hence rich in human drama. I got to meet them, which is when I first met Pedro. He was the perfect gangster: shaved head, tattoos and “the talk” – but also vulnerable…almost haunted. Pedro was the ideal person to bring audiences face to face with the film’s central theme: “Can a hardened criminal ever hope to become a model citizen?” Why did you decide to include yourself in the film, to include your relationship with Pedro? The contrast between Pedro and me was striking; Pedro was born in the L.A. ghettos. He grew up in a shaky and often violent world. He had spent over half his life in prison. I came from France, from a rural village of 800 inhabitants. I never wanted for anything. This film, One More Chance, is also a coming together of two diametrically opposed universes. My point of view is subjective and I accept that. That’s why it was important for me to be included, because that way the audience understands why I’m not critical of Pedro, but instead curious, even empathic. What universal themes do you see in your film? How did Pedro end up the way he is? Is he the product of his environment? Or is he alone responsible for his actions? And what happens when he wants to change? Will Pedro finally become the master of his fate? Or is he doomed to always succumb to his destiny? That question fascinates me – is even an obsession. And it is at the heart of my passion for filmmaking. 

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