Pour une visite priante de Saint

Transcription

Pour une visite priante de Saint
La mosaïque du chœur de l’église
Jésus condamné à mort par le Sanhédrin. « Se levant au
milieu du Sanhédrin, le Grand Prêtre interrogea Jésus et
lui dit : "Tu es le Christ, le Fils du Béni ?" - "Je le suis, dit
Jésus, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la
droite de la Puissance et venant avec les nuées du ciel."
Alors le Grand Prêtre déchira ses tuniques et dit :
"Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez
entendu le blasphème ; que vous en semble ?" Tous
prononcèrent qu'il était passible de mort. » (Marc 14, 6064)
Seigneur Jésus, tu as dit à Nicodème que Dieu a tant
aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver.
Fidèle témoin de cet amour, tu acceptes la croix que
t’envoie le Père comme preuve de ta vie donnée pour
tous les hommes. Nous te demandons le courage et la
force pour accepter nous aussi de prendre chaque
jour notre croix, par amour pour toi et pour nos frères.
Le grand vitrail dans la coupole de l’église
« Vous verrez le Fils de l'homme venant avec les nuées
du ciel." Jésus au centre de la croix et, entourant le Christ,
les douze apôtres « assis sur douze trônes, pour juger les
douze tribus d'Israël. » (Matthieu, 19, 28)
Nous souvenant que juger veut dire sauver, nous
tournons notre regard vers toi, Seigneur de gloire, en
nous confiant à ta miséricorde. Et puisque tu nous as
dit que le dernier mot du jugement dépendra de ce que
nous aurons fait au plus petit d’entre les tiens, nous
voulons tourner aussi notre regard vers cette terre et
vers nos frères.
Comme Pierre se repentant, des pénitents
célèbres nous sont donnés en exemple.
Mosaïque de l’absidiole de droite.
Sainte Marie-Madeleine, la pécheresse venue pleurer ses
péchés aux pieds de Jésus (Luc 7, 38), Sainte Marie
l’Égyptienne, morte en 421, qui fit 47 ans de pénitence
après une vie dissolue, et Sainte Pélagie, courtisane
convertie, morte en 460, qui se retira au Mont des Oliviers
où, sous le nom de moine Pélage, elle fit pénitence
pendant 4 ans.
Mosaïque de l’absidiole de gauche
Saint Dismas, le bon larron, Saint Dozithée, jeune mondain
converti à Gethsémani et retiré dans un couvent près de
Gaza (VIe s.), et Saint Guillaume Ermite, duc d’Aquitaine, persécuteur de l’Église : converti par Saint Bernard, il vint à
Jérusalem passer 9 ans dans la pénitence, et mourut en Italie
le 11 février 1157.
Seigneur Jésus, Fils de David, prends pitié de moi
pécheur ! Toi qui as changé la vie de tant d’hommes et
de femmes pécheurs, tu peux aussi changer mon cœur !
Icône de l’absidiole de gauche
Profession de foi de Pierre après le discours sur le Pain de
Vie. « Beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient
plus avec lui. Jésus dit alors aux Douze : "Voulez-vous partir,
vous aussi ?" Simon-Pierre lui répondit : "Seigneur, à qui
irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous
croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu." »
(Jean 6, 66-69)
Seigneur Jésus, nous croyons nous aussi que tu as les
paroles de la vie éternelle.
Absidiole de droite : le tabernacle
Dans les églises catholiques, la Parole de Dieu, Verbe fait
chair, Pain de vie, est conservée dans un coffret appelé
tabernacle.
Tu as voulu, dans le sacrement de l’eucharistie, nous
laisser le mémorial de ta Passion ; fais que, soutenus par
le pain du ciel, nous poursuivions notre marche !
Mosaïque de droite
Lors de la dernière Cène, l’un des disciples reposait sur le sein de Jésus. Jésus a révélé à Jean qui serait le traître ;
Judas vient de quitter les lieux (ils ne sont plus que onze).
L’institution de l’eucharistie est évoquée par l’agneau pascal, immolé mais vainqueur de la mort, qui se fait notre nourriture
pour la vie éternelle.
Jean est aussi appelé Jean le théologien parce que, dans le
prologue de son évangile, il décrit le Verbe de Dieu présent
au commencement et étant à l’origine de tout ce qui existe.
Seigneur Jésus, Parole éternelle, Verbe fait chair, tu es
désormais notre Pâque immolée ; le véritable agneau
pascal qui nous libère de la servitude, c’est toi.
Mosaïque de gauche
Et se retournant, le Seigneur regarda Pierre. Ce
regard l’a sauvé du désespoir et conduit au repentir.
Pensons au désespoir de Judas, que Jésus à
Gethsémani avait pourtant encore appelé « mon ami » !
« Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il avait été
condamné, fut pris de remords et rapporta les trente
pièces d'argent aux grands prêtres et aux anciens : "J'ai
péché, dit-il, en livrant un sang innocent." Mais ils dirent
: "Que nous importe ? À toi de voir !" Jetant alors les
pièces dans le sanctuaire, il se retira et alla se pendre. »
(Matthieu 27, 3-5)
Seigneur Jésus, fais-moi passer du remords au
repentir ! Que se pose sur moi un regard de
miséricorde et non d’indifférence et de rejet ! Que je
ne cherche pas à me faire justice, mais que je m’en
remette à ta justice qui est pardon ! Aide-moi à
éviter de juger et condamner ceux qui pèchent, pour
éviter d’être moi-même jugé !
Pierre, prince des apôtres, vêtu comme un pape,
comme il est représenté à Saint-Pierre de Rome.
Souviens-toi, Seigneur, de l’évêque de Rome,
successeur de Pierre ! Qu’il soit le serviteur des
serviteurs de Dieu ! Qu’il affermisse ses frères dans
la foi !
Au fond de l’église
Marie, reine des martyrs, dont le titre de corédemptrice s’entend en référence à ce qu’écrit l’apôtre Paul : « En ce moment je trouve ma joie dans les
souffrances que j'endure pour vous, et je complète en
ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour
son Corps, qui est l'Église. » (Colossiens 1,24) La lance
du soldat transperça bien le côté du Sauveur, mais elle
transperça aussi l’âme de Marie. « Près de la croix de
Jésus se tenait sa mère et, tout près, le disciple qu’il aimait. » (Jean 19, 25-26).
Seigneur Jésus, donne-moi la force de rester
debout dans les épreuves ! Que je pense à la
douleur des autres plus qu’à mes propres
souffrances ! Que je contribue avec toi au salut du
monde !
L’icône de la crypte, côté gauche
Jésus pose sur Pierre un regard plein de miséricorde et de
pardon. Une petite scène nous montre Pierre assis auprès
d’un feu. Divers personnages le pointent d’un doigt accusateur, tandis qu’il affirme ne pas connaître Jésus. En
attendant le lever du jour, Jésus a été remis aux gardes ;
au moment où il va être emmené pour comparaître devant
le Sanhédrin, un coq se met à chanter. « Le Seigneur, se
retournant, fixa son regard sur Pierre. Et Pierre se
ressouvint de la parole du Seigneur, qui lui avait dit :
"Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu m'auras renié
trois fois. » (Luc 22, 61)
Qu’il en dit long, ce regard de miséricorde que tu
poses aussi sur moi, ô mon Sauveur !
L’icône au fond du chœur
Pierre « sortit dehors, en pleurant amèrement » (Luc 22,
62). Recroquevillé sur soi, « rentrant en lui-même », selon
l’expression utilisée pour l’enfant prodigue qui se repent, Pierre se remémore la parole de Jésus qui lui prédisait son
triple reniement. Mais s’il avait été prévenu, n’était-il pas
aussi déjà pardonné ? D’ailleurs, le regard que Jésus avait posé sur lui n’était pas celui du reproche. Et puis Jésus
n’avait-il pas aussi prédit son retour ?
Que le temps des larmes, le temps de la mémoire et du
repentir m’aide Seigneur à revenir humblement vers
toi, comme Pierre et comme l’enfant prodigue !
L’icône de la crypte, côté droit
Jésus ressuscité est apparu au bord du lac de Galilée à
ses apôtres partis à la pêche. Il remet la houlette de
pasteur à Pierre qui vient d’effacer son triple reniement par sa triple affirmation d’amour : « Seigneur, tu sais tout, tu
sais bien que je t’aime » (Jean 21, 15-17). Voilà la
véritable conversion de Pierre : il est passé du « moi, je »
au « toi, tu ». Il prendra soin du troupeau qui lui est confié ;
désormais, il pourra suivre Jésus jusqu’à la mort.
Seigneur, il m’est arrivé à moi aussi d’être trop sûr de
moi, de dire : ‘‘même si tous les autres…, moi je…’’
Que mes chutes et mes relèvements me gardent dans
l’humilité ! Toi qui sais tout, tu sais bien que je t’aime.
Le corps de garde
Pierre et Jean y ont peut-être été emprisonnés (Actes 4, 3),
enchaînés aux anneaux taillés dans la paroi rocheuse. « Les
Apôtres, après avoir été battus de verges, quittèrent le
Sanhédrin, tout heureux d’avoir souffert pour le Nom de Jésus. » (Actes 5, 40-41)
Aie pitié Seigneur des chrétiens qui souffrent pour ton
Nom et de ceux qui les font souffrir !
La fosse profonde
Ici, plus d’autre support visuel que ces parois rocheuses
marquées à l’époque byzantine de croix peintes en rouge et en noir, ou gravées autour de l’orifice circulaire du plafond ;
sur l’une des parois de la fosse, nous pouvons voir la
silhouette d’un homme à genoux, mains tendues en forme de croix. Méditons le psaume 88 qu’il paraît évident de mettre
sur les lèvres de Jésus pendant la nuit de son arrestation :
«Seigneur mon Dieu, je gémis la nuit devant toi..., tu as
éloigné de moi mes compagnons... Je t’appelle, Seigneur, je
tends les mains vers toi. »
Sur la croix, Jésus, tu mourras assisté de ta mère, de
Jean et des saintes femmes ; ici, tu as connu la détresse
de l’abandon et de la solitude. Aie pitié de ceux qui sont
condamnés injustement, de ceux qui sont abandonnés
de tous !
La statue du Serviteur souffrant (Isaïe 40-55)
Tu as les mains liées, Seigneur Jésus, pour que les
miennes soient libérées. Tu as accepté la mort pour que,
délivré du péché et de la mort, j’entre avec toi au paradis.
Béni sois-tu !
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Deux communautés religieuses catholiques,
les Assomptionnistes (propriétaires des lieux depuis 1887) et les
Oblates de l’Assomption ont la garde et la charge de l’animation de ce site et de ce sanctuaire.
Saint-Pierre en Gallicante P.O.B. 31653 – Jérusalem 91316
Site web : http://www.stpeter-gallicantu.org
Vous trouverez au magasin des brochures illustrées présentant
Saint-Pierre en Gallicante, et aussi des produits de l’artisanat monastique. Cette vente aide à vivre plusieurs communautés
religieuses que les pèlerins n’ont pas l’occasion de visiter.
Pour une visite priante
FRANÇAIS
de Saint-Pierre en Gallicante
Tout en écoutant les explications du guide,
chaque pèlerin pourra faire siennes ces prières.
Porte en bronze de l’église
Pendant la dernière Cène, Jésus annonce le triple
reniement de Pierre.
« Pierre déclara : "Seigneur, je suis prêt à aller avec toi
et en prison et à la mort." Mais Jésus lui répondit : "Je te
le dis, Pierre, le coq ne chantera pas aujourd'hui que tu
n'aies, par trois fois, nié me connaître." (Luc 22, 33-34)
Seigneur Jésus, prends-moi en pitié, car je ne suis
pas plus assuré que Pierre de ne jamais te renier.
Linteau de la porte de l’église
Le Psaume 121, 8, chanté au cours des pèlerinages,
dit : «Le Seigneur te protège à l’aller comme au retour ». Inscrit à la porte d’une église, ce verset nous fait demander à Dieu :
Que mon entrée dans ton église soit pour moi
source de bénédiction ! Que je ne ressorte pas
comme je suis venu ! Transforme mon cœur, pour
que je retourne chez moi renouvelé !
Mosaïque sur la façade de l’église
Les outrages chez Caïphe. « Les hommes qui le
gardaient se jouaient de lui et le frappaient ; ils lui
voilaient le visage et l'interrogeaient en disant : "Fais le
prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ?" Et ils proféraient
contre lui beaucoup d'autres injures. » (Luc 22, 63-65)
Seigneur Jésus, chez Caïphe on te fait jouer au
prophète ; chez Pilate on fera de toi un roi de
comédie. Toi qui révèles l’amour de Dieu pour nous,
toi qui nous fais entrer dans ton royaume de justice
et de paix, nous t’adorons et nous te bénissons.