Poétique de l`installation interactive

Transcription

AB NIHILO : à la découverte du vide …
Poétique de l’installation interactive
AB NIHILO
Note d’intention sur la création d’une installation ayant pour thème le vide
Romain DEVAURE
Master II Arts et Sciences de l’Enregistrement
Décembre 2007
Romain DEVAURE Master II Arts et Sciences de l’Enregistrement
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Description
AB NIHILO est une installation tridimensionnelle visuel/sonore/interactive qui vise à
questionner le visiteur sur sa relation avec le vide. Cette installation sera constituée d’une
structure cubique et d’un dispositif interactif.
On s’intéressera dans cette œuvre à la définition dite physique du vide. Einstein dans son livre
Relativity - The Special and the General Theory, note dans sa préface « les objets physiques
ne sont pas dans l'espace, mais ces objets ont une étendue spatiale ». En d’autres termes cela
signifie que le vide peut être désigné comme un espace dans lequel on constate une absence de
matière mais la présence de mouvement.
Ainsi, l’installation aura pour but de faire ressentir aux expérimentateurs une sensation de
mouvements dans un univers vide et vertigineux.
J’ai choisi d’intituler mon œuvre AB NIHILO du latin « à partir de rien ».
Installation
Matériels

1 salle de 64m² (8m * 8m)
1 tapis sensitif (délimité en 64 zones sensibles de 1m sur 1m)
1 ordinateur avec une entrée MIDI
4 vidéos projecteurs
64 enceintes placés au plafond
1 capteur de volume sonore relié à chaque enceinte
Schéma
Fig1
Schéma de l’installation avec une vue de dessus et de dessous.
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Synopsis
Un (et un seul) expérimentateur entre dans l’installation. Il se trouve dans une pièce parfaitement
carrée. Sur les murs de la pièce est diffusée une image à l’aide de 4 vidéos projecteurs (image de
type illusion d’optique).
Si l’expérimentateur se déplace au sein de la salle et s’il entre en contact avec 10 zones sensibles
du tapis sensitif alors 10 des enceintes présentes au plafond émettent un son issu d’un fichier
audio préenregistré.
Lorsque les enceintes émettent un son, l’échelle de l’image (illusion optique) évolue en fonction
du son généré.
La relation entre l’homme et le vide au sein de l’installation est créer grâce à : :

la confrontation entre le spectateur et l’illusion d’optique (sensation de vertige).
la diffusion d’un son avec écho.
le ressenti des mouvements de l’expérimentateur au sein de l’installation.
La confrontation entre le spectateur et l’illusion d’optique
L’illusion d’optique est issue d’un travail de Akiyoshi Kitaoka. Elle représente des cercles
statiques qui se mettent en mouvement lorsqu’on les visualise rapidement. Ainsi, cette image qui
sera diffusée sur les murs de l’installation permet de ressentir un mouvement qui n’existe pas dans
le réel puisqu’ il est obtenu par une erreur d’interprétation de notre cerveau.
Par ailleurs, le fait d’associer l’illusion d’optique sur les 4 mûrs de la pièce va provoquer une
sensation de vertige. Or la notion de vertige est fréquemment associée à celle du vide.
Fig2
Illusion d’optique créée
par Akiyoshi Kitaoka
qui sera projetée sur les
mûrs de l’installation.
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La diffusion d’un son avec écho
Un son suivit de son écho est associé par notre cerveau à une image d’espace infinie ou de vide.
Fig3
Vous pouvez écouter le son sur le CDROM fournit avec le rapport dans
contenu/son/son.wav
Le ressenti des mouvements de l’expérimentateur au sein de l’installation
Le principe de fonctionnement de l’installation n’est qu’une représentation du mouvement de
l’expérimentateur au sein du dispositif.
Modification échelle Image = f (son) et son =f (mouvement expérimentateur)
Cependant ce processus va permettre de faire évoluer l’installation et c’est cette même évolution
qui va permettre aux expérimentateurs de RESSENTIR les mouvements.
En effet, s’il reste statique dans la pièce, l’installation n’évoluera pas, seul les illusions d’optique
seront présentes, cependant s’il décide de courir au sein du dispositif, alors l’installation va
s’emballer à travers les sons émis et le changement d’échelle des illusions d’optique.
Ainsi c’est le changement de rythme au sein du dispositif qui va permettre de ressentir le
mouvement.
En effet, l’expérimentateur va associer sa dynamique de mouvement à un changement de rythme
au sein de l’installation.
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Association sol /plafond
Fig4
Schématisation de l’organisation matricielle du sol et du plafond
Le schéma ci-dessus présente l’organisation matricielle du plafond et du sol. Comme je l’ai
évoqué plus haut, le tapis sensitif est divisé en 64 zones sensibles de taille identique (1m*1m) et le
plafond contient 64 enceintes.
Que se soient les zones sensibles ou les enceintes leur placement au sein de l’installation est
précise. En effet, pour une zone sensible on associera une enceinte.
Ainsi, si l’expérimentateur marche sur la zone sensible A8 par exemple alors l’enceinte A8 sera
activée. Ainsi lorsque 10 zones sensibles seront activées on obtiendra une matrice de 10
coordonnées comme par exemple [A1, A2, B3, B2, C2, D3, D4, E5, F6, G7]. De ce fait le son
sera diffusé uniquement à partir des 10 enceintes qui correspondent à ces 10 coordonnées.
Ceci permettra de garder une cohérence dans la représentation du mouvement de
l’expérimentateur au sein de l’installation. On n’oubliera pas que le mouvement est également
sonore.
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Algorithme
Fig5
Algorithme du processus de fonctionnement de l’installation
(1) Dans un premier temps l’expérimentateur se déplace au sein de l’installation.
(2) Dés qu’il marche sur une zone sensible du tapis alors l’ordinateur stock dans une matrice les
coordonnées de cette dernière et incrémente une variable de +1.
(3) Lorsque cette variable arrive à 10, dans un premier temps l’ordinateur récupère le tableau des
10 coordonnées (soient les 10 zones sensibles activées) et il réinitialise la variable i à 0.
(4) L’ordinateur active les 10 enceintes correspondantes aux 10 zones sensibles activés grâce au
tableau de coordonnées qu’il a récupéré et réinitialise ce même tableau.
(5) Les 10 enceintes activées émettent le son préenregistré
(6) Le capteur raccordé aux enceintes détecte une vibration et envoie à l’ordinateur une variable j
avec comme valeur « true » pour lui indiquer de modifier la valeur de l’échelle des images diffusé
sur les murs.
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Modification de l’échelle des images
Lorsqu’un son est diffusé au sein de l’installation l’échelle des images projetée sur les mûrs est
modifiée durant une période T = durée du son diffusée, avant de revenir à leur état initial.
Ce procédé permet de représenter métaphoriquement une sensation vertigineuse au sein du
dispositif et de créer une représentation du mouvement de l’expérimentateur au sein de
l’installation.
Afin de vous représenter l’effet, je vous invite à
visionner la vidéo présente dans le CDROM fournie avec le rapport dans
contenu/video/effet.avi
ou faire l’expérience vous-même en utilisant le programme que j’ai crée dans
contenu/programme/effet.swf
Fig6
Programme crée sous Flash9
pour représenter le changement de
scale de l’illusion d’optique
projeté sur les mûrs
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Création du sol
Pour mon installation je me suis basé sur le tapis 64 zones vendu sur http://www.interface-z.com
Fig7
Plan général du système de capteur pour le tapis sensitif
Le tapis sensitif est composé d’une carte principale qui est reliée aux cartes périphériques par un
câble en nappe 16 fils.
Chaque carte périphérique gère 8 zones sensibles liées chacune à un fil du câble en nappe 10
points. Chaque groupe de 8 zones est associé à une dalle commune qui est reliée aux 2 fils restant
du câble 10 fils.
C’est la carte principale qui envoie des informations au protocole MIDI vers l’ordinateur à
chaque fois qu’un expérimentateur active une zone sensible.
Dés que les connectiques et les fixations seront effectuées, alors on dissimulera le tapis sous une
moquette blanche afin de donner une esthétique à l’installation.
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Création du plafond
Pour mon installation je me suis basé sur le capteur volume sonore
http://www.interface-z.com
vendu sur
Fig8
Plan général du système de capteur pour les enceintes
Le plafond sera composé d’un système de 64 enceintes [A1 … H8] reliées entre elles via des
cartes d’adaptation pour Wise Box et d’une rallonge. Cette même rallonge sera connectée sur une
interface « signal analogique vers midi » présente sur le capteur de volume sonore.
Ce capteur est basé sur un microphone à électret. Il est sensible au son et envoie un signal
proportionnel au volume vers l’ordinateur.
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Connectique de l’ordinateur
Fig9
Plan général du système de connexion de l’ordinateur au sein de l’installation
On branche sur la sortie vidéo de l’ordinateur un répartiteur vidéo afin de pouvoir diffuser sur 4
vidéos projecteurs l’illusion d’optique.
Sur la sortie audio on branche le système d’enceinte.
Sur l’entrée midi 1 on branche à l’aide d’un câble midi la carte principale du tapis sensitif, et sur
l’entrée midi2, toujours avec un câble midi, on branche le capteur de volume sonore.
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