LASCAUX INTERNATIONAL EXHIBITION

LASCAUX INTERNATIONAL EXHIBITION
Dossier pédagogique
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Ce dossier a l’ambition de proposer une offre pédagogique complète en lien avec l’exposition Lascaux et les différents
thèmes abordés dans son parcours. Neuf thèmes sont développés dans les pages qui suivent. Pour chacun, les
informations scientifiques essentielles à transmettre ont été rassemblées et synthétisées. En fonction des publics ciblés,
nous proposons des pistes d’ateliers pédagogiques. Certains ateliers déjà testés et réalisés par les premiers musées
d’accueil de l’exposition y sont plus développés, d’autres se présentent plutôt comme des pistes de réflexion, des
suggestions pour mettre en place une activité adaptée à votre musée avec vos publics, vos médiateurs et vos propres
matériels. Notre objectif n’a pas été de concevoir un produit pédagogique prêt à l’emploi, mais bien de fournir des
éléments permettant à chaque structure d’accueil d’imaginer et de concrétiser ses propres ateliers selon ses intérêts et
sa démarche pédagogique propre.
Les 9 thèmes abordés sont : 5 permettront d’aborder la vie quotidienne des hommes et des femmes qui ont vécu à
l’époque de Lascaux. 4 abordent des domaines de recherche en Préhistoire.
Thèmes développés autour de la vie des préhistoriques :
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L’art pariétal : L’école des Cro-M’Artistes
L’éclairage au Paléolithique : Petites bougies
L’utilisation des ressources naturelles : Tout faire avec… rien ?
La chasse : Qui va à la chasse…
L’habitat paléolithique : Mon tipi-préhisto
Thèmes développés autour des recherches scientifiques :
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L’évolution humaine : Cro-Magnon c’est qui ?
La chronologie de la Préhistoire : ChronologiK !
La démarche archéologique : Le travail de l’archéologue
La formation des grottes et abris : Histoires d’eau et de roches
Enfin ce dossier pédagogique propose une présentation du parcours de l’exposition et de ses 8 zones.
Il répond aux interrogations les plus courantes du public sur la préhistoire et combat les idées reçues les plus tenaces.
Et il propose une bibliographie francophone et anglophone sur le site de Lascaux.
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1. Le B.A.BA de Lascaux
Lascaux c'est où?
En Europe, en France, plus exactement dans le Sud-Ouest de la France, dans le Périgord, sur une petite commune
appelée Montignac.
Le territoire de l’art pariétal paléolithique est essentiellement le Sud-Ouest de l’Europe, surtout le Sud de la France et la
péninsule ibérique.
Lascaux c'est quoi ?
C’est une caverne qui a été fréquentée et ornée (d’animaux et de signes) par les hommes de la Préhistoire.
Lascaux est un des sites les plus célèbres de l’art pariétal paléolithique. L’art pariétal concerne toutes les représentations
gravées, sculptées ou peintes sur les parois des grottes et des abris sous-roches.
Lascaux c'est quand ?
La grotte de Lascaux a été fréquentée et décorée au Paléolithique, il y a environ 20 000 ans...soit 200 siècles.
L’art pariétal paléolithique s’étend sur une période de 20 à 25 000 ans au moins. Les grottes profondes ont été
fréquentées du début à la fin de cette très longue période. Ces faits sont uniques dans l’histoire de l’Humanité.
Lascaux c'est qui ?
Toutes ces œuvres ont été réalisées par les hommes et les femmes de la Préhistoire, on les appelle « Cro-Magnon ».
Ce sont des hommes modernes, dits Homo sapiens, semblables à nous en tous points. Sais-tu que ces hommes
préhistoriques étaient tout à fait comme nous ?
Et Néandertal dans tout ça ?
Néandertal, c’est un cousin des Cro-Magnon. Il n’est pas tout à fait pareil, il est un peu plus petit, son crâne est plus
allongé, il n’a pas de menton comme nous. Il vivait en Europe avant Cro-Magnon. Quand Cro-Magnon est arrivé,
Néandertal a disparu, on ne sait pas pourquoi.
Y avait-il des dinosaures?
Non ! Les dinosaures ont disparus bien avant les tous premiers hommes préhistoriques, il y a 65 millions d’années. Ils ne
se sont jamais rencontrés.
A Lascaux il faisait froid?
Pendant la Préhistoire, le climat change. On alterne entre des périodes glaciaires très froides et des périodes
interglaciaires plus tempérées. A l’époque où les hommes préhistoriques ont fréquenté Lascaux, le climat était plutôt
tempéré, un peu comme aujourd’hui. Mais la période glaciaire n’était pas loin, et certains animaux de pays froids
vivaient encore dans la région, comme par exemple le renne.
Et comment s'habillaient-ils ?
Comme nous, ils avaient des vêtements et des chaussures pour se protéger du froid. Ils pouvaient les faire en fourrure
ou en cuir en utilisant la peau des animaux qu’ils avaient chassés. Certains chercheurs pensent même qu’ils avaient déjà
inventé le tissage et qu’ils pouvaient se fabriquer des vêtements en fibres végétales.
Vivaient-ils dans Lascaux?
Comme nous aujourd’hui, les hommes préhistoriques ne pouvaient pas vivre dans le noir de la grotte. Ils préféraient
vivre dehors, à la lumière du jour. Ils construisaient des tentes faites en peaux tendues sur des piquets de bois. Et quand
ils le pouvaient, ils s’abritaient à l’entrée d’une grotte ou dans un abri-sous-roche (une sorte de préau naturel), qu’ils
aménageaient sans doute avec des peaux.
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Comment s’éclairaient-ils dans Lascaux?
Deux modes d’éclairage étaient possibles : les torches et les lampes à graisse. Le feu, maîtrisé depuis plus de 500 000 ans,
ne posait pas de problème. On pouvait l’allumer à volonté soit par le frottement rapide d’une baguette sur du bois sec,
soit au moyen d’un « briquet » (silex contre pyrite).
Qu'est-ce qu'ils mangeaient?
Les hommes préhistoriques sont des chasseurs-cueilleurs. Ils chassaient du renne, mais ils pouvaient aussi se nourrir de
petits animaux. Ils cueillaient des fruits, des baies ou des champignons, et ils pêchaient également des poissons.
Pourquoi dessinaient-ils dans les grottes?
Pourquoi parcourir des centaines de mètres sous terre pour aller réaliser de telles fresques que personne ne pourra pas
même regarder? Cet art témoigne-t-il de croyances ou de pratiques magiques, totémiques de type cérémonies ? Que
signifie cet art ? Depuis le 19ème siècle, les tentatives d’explication n’ont pas manqué. Mais peut-être que tu pourras
nous aider à trouver la réponse après la visite…
2. Parcours de l’exposition
L’histoire que raconte l’exposition Lascaux s’est déroulée il y a moins de 200 siècles. Une époque pas si lointaine où des
hommes, dits de Cro-Magnon, en tous points semblables à nous, excepté la culture, transformèrent une petite cavité du
sud-ouest de la France en sanctuaire de la Préhistoire.
Le parcours de l’exposition se décline en 8 zones :
o
o
o
o
o
o
o
o
Zone 1. De l’invention à l’interdiction
Zone 2. L’aventure de la copie
Zone 3. Une si petite grotte pour un si grand art
Zone 4. Lascaux comme vous ne l’avez jamais vue !
Zone 5. Voir et savoir
Zone 6. Regards
Zone 7. Nous sommes des Cro-Magnon
Zone 8. Penser Cro-Magnon !
Les zones 1 à 3 racontent le retentissement mondial de la découverte de Lascaux et les successives tentatives de
reproduction de la grotte.
La zone 4 est le cœur de l’exposition : elle propose de découvrir 5 reconstitutions grandeur nature, les Voiles de pierre,
d’une partie de la grotte jamais révélée au public : la Nef et le Puits.
Les zones 5 à 8 s’intéressent à l’homme : Cro-Magnon, que vous découvrirez en zone 8 grâce aux extraordinaires
dermoplasties d’Elisabeth Daynes. C’est également le parcours scientifique de Lascaux, les efforts scientifiques et
technologiques développés autour de cette petite grotte fabuleuse que vous découvrirez.
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Plan de l’exposition :
Zone 1 De l’invention à l’interdiction / From Discovery to Closing
Thème : Ils étaient 4 jeunes garçons en 1940, les premiers à fouler le sol de la grotte merveilleuse après des siècles de
tranquillité. Leur découverte va connaître un retentissement mondial, bouleverser la communauté scientifique et le
grand public. Mais cet engouement est tel que l’état de santé de Lascaux va se dégrader les premières années suivant
l’ouverture au public. On découvre que les peintures sont fragiles et qu’il faut limiter la présence humaine pour les
protéger.
Objectifs : Comprendre la véritable « révolution esthétique » que provoqua la découverte de Lascaux, des premières
années jusqu’à sa fermeture en 1963.
Zone 2 L’aventure de la copie / The Adventure of the Copy
Thème : En 1963 Lascaux ferme définitivement ses portes au public pour des raisons évidentes de conservation. C’est
alors que se pose la question de sa reproduction. En 1983, après plus de 20 ans d’efforts, le fac-similé Lascaux II ouvre
ses portes, à quelques mètres du site original. Le savoir-faire en matière de reproduction gagne ensuite en technicité et
en précision et c’est en Dordogne que se développe une technique révolutionnaire et unique au monde : le Voile de
pierre.
Objectifs : Découvrir le travail monumental des scientifiques et artistes pour la reproduction des œuvres de Lascaux, le
passage de l’analogique (Lascaux II) au numérique (Lascaux III). Découvrir les étapes successives de fabrication d’un Voile
de pierre.
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Zone 3 Une si petite grotte pour un si grand art / Such a Small Cave for Such Great Art
Thème : Ici c’est à la morphologie extérieure de Lascaux que le faisceau laser des ingénieurs s’est intéressé. Il nous
dévoile l’envers du décor de cette petite cavité souterraine creusée à moins de 10 mètres de profondeur seulement.
Une étroite fissure à l’entrée a pu permettre le passage de l’homme à plusieurs reprises au cours des derniers
millénaires du Paléolithique supérieur. Excepté cette entrée, la morphologie de Lascaux n’a pas changé depuis 20 000
ans et le passage des Cro-Magnon. C’est une caverne comme il y en a mille dans cette région de France, mais c’est celle
dont les parois sont les plus propices à la peinture et à la gravure.
Objectifs : Découverte en 3 dimensions de la cavité et de ses galeries à travers une maquette au 1/10ème étonnante de
précision. Elle nous renseigne sur la géologie et la minéralogie de Lascaux.
Zone 4 Lascaux comme vous ne l’avez jamais vue / Lascaux as never seen before
Thème : C’est ici que bat le cœur de l’exposition. Seules les figures de la Nef et de la Scène du Puits sont présentées à
travers des reproductions inédites exceptionnelles. On les appelle Panneau de l’Empreinte, Panneau de la Vache Noire,
Les Bisons Adossés, la Frise des Cerfs et la Scène du Puits. Elles n’ont pu voir le jour que grâce au savoir-faire unique au
monde des Ateliers des Fac-Similés du Périgord, qui ont mis au point une technique de reproduction spécifique pour
Lascaux. Ce sont des exemplaires uniques et réalisés exclusivement pour l’exposition Lascaux, vous ne les verrez nulle
part ailleurs.
Objectifs : Contempler Lascaux dans un dispositif monumental recréant au plus proche les conditions d’une caverne
(pénombre, silence, positions des panneaux les uns par rapport aux autres, échelle).
Zone 5 Voir et savoir / Seeing and Learning
Thème : Les compositions animales de la Nef se caractérisent par l’emploi de la gravure en plus de la peinture, les
animaux se révèlent donc moins facilement. Que représentent ces figures ? Comment ont-elles été créées ? Que
racontent-elles ? Pour répondre il faut décomposer chaque œuvre : comprendre un à un les gestes de Cro-Magnon et
ses techniques. C’est un artiste accompli que nous découvrons, maniant habilement les conventions graphiques pour
exprimer un style homogène dans l’ensemble de la grotte.
Objectifs : L’exposition propose ici une série d’outils d’explorations animés des figures des panneaux de la Nef :
Comprendre comment lire les tracés de gravures, comment les artistes exprimaient le mouvement dans leurs figures,
comment ils utilisaient les reliefs naturels des parois pour mettre en scène les animaux, quelle est la technique des
artistes de Lascaux pour réaliser un cheval, un cerf, un aurochs ou un bison.
Focus sur le Panneau de la Vache Noire grâce à une projection sur écran morphologique expliquant les techniques de
gravure et peinture (burin comme outil à graver, tamponnage-soufflage pour appliquer les pigments et pinceau pour
traits de contour et détails).
Zone 6 Regards / Views
Thème : Lascaux a suscité dès sa découverte un engouement très fort du public du monde entier, fait unique dans toute
l’histoire des grottes ornées paléolithiques. Elle a aussi marqué d’autres types de visiteurs, qui ont penché sur elle un
regard singulier. Rencontres. Le préhistorien André Glory n’a eu que peu de temps et d’espace pour étudier Lascaux. Il
nous révèle cependant une collection de relevés des gravures d’une richesse inouïe en même temps qu’une centaine
d’objets découverts dans le sol, fait rarissime pour une grotte ornée. Une trentaine de ses relevés sur calques ont été
restaurés et numérisés spécialement pour l’exposition. C’est aussi les bobines du cinéaste Mario Ruspoli que nous avons
redécouvertes après presque 30 années de disparition, elles révèlent un corpus cinématographique exceptionnel : plus
de 11 heures d’images tournées dans Lascaux, encore jamais exploitées !
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C’est ici du jamais vu que l’exposition dévoile, des archives perdues puis retrouvées, de véritables trésors archéologiques.
Lascaux révèle peut-être enfin ses plus grands secrets.
Objectifs : Découvrir à travers des manips-jeux comment relever, photographier, filmer, analyser et dater Lascaux.
Zone 7 Nous sommes des Cro-Magnon / We Are Cro-Magnon
Thème : Ici nous découvrons que Cro-Magnon était un chasseur cueilleur semi-nomade. Il n’a probablement fréquenté
Lascaux que quelques mois voire quelques saisons, puis le groupe s’est déplacé au rythme des migrations de gibier. Est-il
revenu à Lascaux ? D’autres générations ont-elle occupé le même site quelques milliers d’années plus tard ? Nous
ignorons tout de la durée du passage des hommes à Lascaux, mais c’est une multitude d’objets qu’ils ont
mystérieusement abandonnés dans le sol de la grotte. Outils de l’artiste mais aussi objets du quotidien, outils de chasse,
restes de repas...
Objectifs : Voir les objets – de Lascaux et d’ailleurs - qui font la connaissance de tout ce qui fait la spécificité de CroMagnon, son mode de vie, son organisation sociale, ses habitudes alimentaire et ses activités quotidiennes que nous
connaissons de mieux en mieux. L’exposition propose ici une sélection d’objets racontant le chasseur-cueilleur qu’était
Cro-Magnon. Car c’est bien aussi le chasseur-cueilleur qui a fréquenté Lascaux et laissé des objets, en plus de l’artiste.
Zone 8 Penser Cro-Magnon ! / Thinking about Cro-Magnon
Thème : Cro-Magnon, c’est vous, c’est moi ! Même si le terme Cro-Magnon renvoie à la découverte d’un squelette dans
le gisement dit de Cro-Magnon en 1868 en Dordogne, cet homme moderne affiche la même silhouette et le même
cerveau que nous autres, hommes modernes vivant au 21ème siècle. Hormis la culture, l’apparence vestimentaire et les
parures corporelles, nous pouvons supposer que leurs modes de pensée étaient proches de ceux des chasseurscueilleurs actuels (Inuits, Bushmans...). Des hommes et des femmes de Cro-Magnon ont quitté la grotte de Lascaux il y a
20 000 ans et nous laissent aujourd’hui un sanctuaire dont le sens nous échappe. Qu’ont-ils voulu représenter ?
Pourquoi Lascaux ?
Objectifs : Ecouter les réponses de 8 spécialistes de Lascaux venant de disciplines variées sur les significations de cet art.
Découverte des sculptures anatomiques hyper-réalistes d’un vieillard, d’une femme, d’une adolescente et d’un enfant,
grâce au travail de l’artiste plasticienne Elizabeth Daynes, spécialiste dans la représentation d’êtres humains du passé.
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3. Pistes d’ateliers pédagogiques que l’enseignant peut mettre en place pour ses élèves
Atelier 1 : L’école des Cro-M’Artistes
Lascaux et ses peintures spectaculaires… Mais comment ont-ils fait ?
Cet atelier sera l’occasion de s’intéresser de près aux techniques, aux styles et aux outils des hommes
préhistoriques qui ont peint Lascaux. D’abord en observant, puis en s’entrainant, les enfants pourront découvrir toute la
complexité et la rigueur de ces œuvres picturales.
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Tous publics, détail des notions des plus simples aux plus complexes
Savoirs
Reconnaitre les différentes caractéristiques de l’art de Lascaux :
- Animaux de profil
- Séparés/superposés
- Complets/incomplets
- Animaux déformés : gros ventres, têtes triangulaires des chevaux,
perspective semi-tordue (sabots et cornes de ¾)
- Utilisation du relief
Reconnaitre les différents thèmes :
- Animaux : bestiaire dominé par les chevaux, puis les cerfs, bouquetins,
bisons. Quelques espèces peu représentées (oiseau, rhinocéros).
- Signes géométriques : seuls/associés à des animaux. Montrer les blasons
de la Vache Noire.
- Humains : rares, non réalistes.
Découvrir les différentes techniques utilisées par les préhistoriques :
- Ajout de matière : dessin, peinture au pinceau et au soufflé.
- Enlèvement de matière : gravure.
Connaitre les outils et matières premières utilisées :
- Recettes de peintures : ocre, manganèse, liant.
- Pinceaux, silex, pochoirs
Parler des choix effectués par les artistes concernant ce qui est représenté ou non,
le fait de s’enfoncer parfois profondément sous terre pour faire les peintures loin
de leur lieu de vie.
Aborder les notions de croyances : les représentations sont des symboles
(=représentation concrète d’une idée abstraite), le support d’histoires que les
hommes préhistoriques se racontaient entre eux.
Pour les plus grands et les adultes :
- Evolution des styles au cours des périodes du Paléolithique supérieur.
- Les différentes interprétations au cours du temps (art pour l’art, magie de
la chasse, structuralisme, interprétations magico-religieuses telles que le
chamanisme).
- Importance de la réalisation par rapport à l’accessibilité/visibilité de la
représentation (exemple du Puits ou du Cabinet des Félins
particulièrement difficiles d’accès).
Savoir-être
Développer le sens de l’observation des enfants.
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Suggestion
d’atelier
Matériel
Savoir-faire
Identifier les caractéristiques sur les fac-similés, trouver des exemples appropriés.
Utiliser les matières des hommes préhistoriques.
Composer un dessin en suivant les règles définies ensemble par l’observation des
peintures préhistoriques.
Observer en détail des fac-similés en groupe. Réflexion dirigée par le médiateur sur
les différentes caractéristiques des représentations.
A l’aide d’un document papier créé pour diriger le questionnement, rechercher des
exemples de ces caractéristiques, noter leur localisation (nom du panneau), en
faire un dessin sur le document papier.
Réutiliser les techniques de représentations préhistoriques sur un fac-similé de
paroi (ou équivalent).
Document papier à distribuer à chacun des enfants synthétisant les différentes
caractéristiques de l’art pariétal.
Crayons noirs, rouges, jaunes, violets, gris clair (pour la gravure) et gommes pour
refaire les dessins sur le document papier.
Objets de démonstration/manipulation : morceaux d’ocre et de manganèse,
pinceaux préhistoriques, pochoirs en cuir.
Atelier peinture :
- Fac-similé de paroi, peintures aux pigments naturels, pinceaux, eau pour
rinçage, serviettes pour s’essuyer, tabliers.
- Grande feuille tendue à la verticale, relief créé par des boules de papier
collées, utilisation de crayons gras pour estomper les couleurs…
Exemples de parois reconstituées en grillage recouvert de plâtre.
Atelier 2 : Petites bougies
« Mais comment faisaient-ils sans lumière dans la grotte ? »
La question de l’éclairage préhistorique revient fréquemment dans les interrogations du public. Comment avoir de
la lumière, comment transporter le feu dans les profondeurs de la grotte ? Grâce à cet atelier, il sera possible de
développer les différentes techniques disponibles au Paléolithique.
Public cible et
prérequis
Tout public, détail des notions des plus simples aux plus complexes
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Objectifs
pédagogiques
Savoirs
Maitrise du feu par Homo erectus, bien avant l’émergence des premiers hommes
modernes.
Découvrir les différentes techniques d’éclairage (foyers, torches, lampes à graisse).
Comprendre les implications techniques liées à chaque type d’éclairage : foyers
fixes, lampes et torches permettant un éclairage portatif, lumière vacillante sur les
parois, besoin de prévoir de quoi réalimenter son éclairage (bois, graisse animale,
matériel pour allumer le feu…).
Pour les plus grands et les adultes : technologie des méthodes d’éclairage
- Foyers fixes pouvant servir de « relais » pour l’éclairage, également utilisés
pour la cuisson des aliments.
- Lampes plus souvent retrouvées en abris ou entrées de grottes car
nécessaires pour ressortir de la grotte. A Lascaux : un « brûloir » retrouvé
(caractère cérémoniel ?), autres lampes beaucoup plus basiques,
abandonnées dans la grotte (usage ponctuel lié au caractère fruste de ces
lampes). Mèche en genévrier (peu de fumée produite, odeur agréable).
- Torches en genévrier, 8 à 10 brandons de bois, ligaturés à intervalle
réguliers. Permettent un éclairage plus large, et notamment un meilleur
éclairage du sol. Peut se rallumer facilement tant qu’il y a une braise
rougeoyante.
Suggestion
d’atelier
Matériel
Savoir-faire
Fabrication d’une lampe à graisse (en utilisant les outils préhistoriques).
Présentation de l’éclairage sous forme de questions-réponses.
Fabrication d’une lampe à graisse selon la méthode préhistorique.
Illustrations des lampes à graisse de Lascaux et de
torches.
Film « Les gestes de la Préhistoire ».
Matériel pour fabrication d’une lampe à graisse :
graisse animale, mousse végétale séchée, plâtre
(pour simuler pierre calcaire) et grattoirs en silex
OU récipient quelconque, briquet pour allumer la
lampe.
Atelier 3 : Tout faire avec…rien ?
Pas de supermarché à la préhistoire ! Alors, la peinture, elle vient d’où ? Et la ficelle, les vêtements, les outils ?
Un atelier pour prendre le temps de se questionner sur les objets du quotidien des hommes préhistoriques (ainsi
que sur nos propres objets), et sur les chaînes opératoires plus ou moins complexes qui vont permettre d’élaborer des
objets très différents à partir des ressources naturelles.
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Jeune public
Savoirs
Prendre conscience que les hommes préhistoriques, qui étaient chasseurscueilleurs, connaissaient très bien l’environnement naturel dans lequel ils vivaient.
Exploitation des ressources naturelles pour fabriquer objets du quotidien (voir : jeu
des paires à relier).
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Pour les plus grands et les adultes :
- Introduire la notion de chaîne opératoire = succession de gestes sur la
matière première aboutissant à la fabrication d’un objet.
- Certaines chaînes opératoires complexes dans la réalisation d’outils
préhistoriques sont le résultat d’abstraction, d’apprentissage et ont des
racines très éloignées dans le temps, ce qui témoigne de la transmission
des savoirs au cours des temps.
Suggestion
Observation/manipulation des objets.
d’atelier
Jeu : paires à relier.
Matériel
Matériel de démonstration à toucher/fabriquer (cuir, fourrure, os, fibres
d’orties…).
Jeu des paires à relier, crayons.
Exemple de jeu de paires à relier (possibilité de le décliner suivant plusieurs niveaux de difficultés…).
But du jeu : relie ensembles l’objet ce qui se trouve dans la nature et ce que l’on peut fabriquer avec.
Ce que je peux trouver dans la nature
Les objets que je peux fabriquer avec
Orties
o
o
Perle
Bois de
rennes
o
o
Fil à coudre
Os
o
o
Outils
Ocre
o
o
Lampes à
graisse
Silex
o
o
Cordes
Dents
animales
o
o
Peinture
Coquillage o
o
Crochet de
propulseur
o
Vêtement
Cuir
o
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Graisse
animale
o
o
Bijoux
Tendon
de rennes
o
o
Tente
Fourrure
o
o
Aiguille
(Exemples d’illustrations).
Atelier 4 : Qui va à la chasse…
L’accès à la nourriture est le besoin fondamental de tout être vivant, et pourtant les moyens de l’acquérir varient suivant
les périodes, les peuples, les cultures. Autour de cet atelier, les enfants se questionneront sur ce qu’un artiste de
Lascaux se mettait sous la dent, et comment il allait le chercher. Ce sera également l’occasion de parler des armes de
chasse et des notions de chaînes alimentaires.
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Tout public, notions détaillées du plus simple au plus complexe.
Connaissance des différents niveaux dans la chaîne alimentaire.
Capacités à interpréter les vestiges retrouvés sur les sites – comprendre la
démarche archéologique (pour les plus grands).
Savoirs
Armes de chasse :
- Sagaies : arme de jet constituée d’une hampe en bois, empennée, et d’une
pointe en bois de cervidé. A Lascaux, de nombreuses pointes de sagaies en
bois de renne ont été retrouvées. Le reste ne s’est pas conservé.
- Propulseur : objet permettant de décupler la force de projection des
sagaies en fonctionnant comme un bras de levier supplémentaire. Formé
d’un manche en bois de la longueur du bras, au bout duquel est fixé un
crochet en bois de cervidé. Montrer le crochet exposé en vitrine. Des
crochets de propulseur ont été retrouvés dans des sites proches de Lascaux
datés de la même période.
- Observer le film « Les gestes de la préhistoire » pour voir les étapes de
fabrication d’une sagaie.
Animaux chassés :
- Parler des restes osseux trouvés dans Lascaux : majorité de rennes
(presque 90%), surtout les membres inférieurs et supérieurs, bois,
mâchoires.
- Conclure de cette observation que les hommes préhistoriques mangeaient
surtout du renne. Prendre conscience qu’ils pouvaient manger d’autres
animaux, qu’ils cueillaient et qu’ils pêchaient.
Les chaînes alimentaires :
- Détritivores, herbivores, carnivores, omnivores. Parler du fait qu’on peut le
remarquer en observant les dents des animaux.
- Resituer l’espèce humaine dans cette classification des régimes
alimentaires.
- Introduire le jeu « Préhisto-Miam ».
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Comparaison entre chasse/animaux représentés :
- Remarquer le fait que l’animal le plus représenté en ossements dans la
grotte (le renne) n’est pas l’animal le plus représenté sur les parois de
Lascaux (le cheval).
Pour les plus grands et les adultes :
- Dans des sites proches de Lascaux : le cheval peut être exploité comme
ressource de nourriture. Il est généralement peu représenté (environ 10%),
mais l’animal fourni plus de viande qu’un renne.
- Des restes de bouquetins ou de mammouths peuvent être retrouvés, mais
leur exploitation semble plus liée à la fabrication d’objet à partir de
matière dure animale (ivoire, dent, corne, os…) que pour la recherche de
nourriture.
Suggestion
d’atelier
Matériel
Savoir-être
Développement des interactions avec les autres au cours du jeu.
Respect des règles établies par le médiateur.
Observation des films « Les gestes de la Préhistoire »
Réflexions, questions/réponses avec les enfants
Présentation du jeu « Préhisto-Miam » basé sur les chaînes alimentaires :
- Cartes avec les animaux de la Préhistoire, des herbivores, des carnivores,
des omnivores, et des plantes de la Préhistoire.
- But : manger les autres sans se faire manger !
- Déroulement : chaque enfant a 3 cartes dans la main. Ils abattent tous une
carte en même temps sur la table et regardent qui mange qui en fonction
de ce qui est inscrit sur les cartes.
- Une pioche permet de reprendre des cartes pour prolonger la partie.
Photos d’animaux, crochet de propulseur, silex emmanchés…
Film « Les gestes de la Préhistoire »
Jeu « Préhisto-Miam »
Atelier 5 : Cro-Magnon, qui es-tu ?
Différentes espèces humaines ont peuplé la Terre au cours des temps. Qui sont-elles ? A quoi ressemblent-elles ? Que
faisaient-elles ? Et nous, d’ailleurs, qui sommes-nous, où sommes-nous dans toute cette grande famille de l’humanité ?
L’occasion de se questionner sur ce qui fait l’humanité. La réponse est-elle biologique, inscrite dans notre squelette, ou
culturelle ?
Public cible et
Pré-adolescents, adolescents.
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prérequis
Objectifs
pédagogiques
Notions d’évolution des espèces.
Savoirs
Evolution de l’espèce humaine :
- L’homme ne descend pas du singe ! Ancêtre commun qui ressemblait à la
fois aux ancêtres des singes et à nos ancêtres.
- Trois grands jalons de l’évolution humaine : les pré-australopithèques
(Toumaï, Orrorin, Ardipithecus), entre 7 et 4 millions d’années, les
Australopithèques entre 4 et 1 millions d’années, et le genre Homo à partir
de 2,5 millions d’années.
- Evolution buissonnante : les différentes espèces humaines qui ne
descendent pas toutes les unes des autres. Certaines espèces ont disparues
sans laisser de descendance. Racines du genre Homo parmi les
australopithèques.
- Genre Homo décomposé en plusieurs espèces présentes à différentes
périodes en différents endroit du monde : habilis, erectus, néandertal,
sapiens.1
Savoir que les caractères osseux permettent de reconnaitre les espèces humaines :
- Caractères majeurs considérés dans l’évolution humaine : taille du crâne,
taille des dents, inclinaison de la face, bipédie.
- Reconnaître les caractères d’Homo sapiens : crâne rond, pas de bourrelet
au-dessus des yeux, menton, canines de la même taille que les autres
dents, bassin en corbeille… Ils ne sont pas plus petits que nous ! Grandes
variations de tailles entre les individus selon les périodes et les régions.
Les hommes en Europe :
- Plusieurs espèces en Europe à partir de 1 million d’années, mais les plus
anciennes sont mal connues.
- Néandertal : entre 300 000 ans et 35 000 ans avant aujourd’hui,
uniquement en Europe. Ailleurs dans le monde vivent déjà des Homo
sapiens (= Cro-Magnon = homme moderne).
- A partir de 44 000 ans avant aujourd’hui : premiers hommes modernes en
Europe. Néandertal disparait progressivement.
Evolution culturelle :
- L’Homme est un primate particulier qui a développé une culture très
élaborée. Nous savons parler, fabriquer des objets, modifier notre
environnement… Nous pouvons concevoir des choses qui se passent
ailleurs que dans notre environnement direct en fonction de nos
connaissances, et agir en conséquence. Nous pouvons imaginer des choses
qui n’existent pas, et malgré tout y croire… Tous ces éléments culturels
sont apparus progressivement dans l’évolution.
- Savoir que les premiers outils ont été fabriqués par les derniers
australopithèques, le feu maîtrisé par Homo erectus il y a 500 000 ans,
Néandertal aussi enterre ses morts il y a 100 000 ans alors que Homo
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Une étude sortie en octobre 2013 remet en question l’existence de ces différentes espèces au sein du genre Homo
(Lordkipadze et al. 2013) : entre autres, habilis et erectus feraient partie de la même espèce.
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sapiens est le seul à faire de l’art.
Savoir-faire
Repérer les caractères importants définis de manière théorique.
Faire un schéma complet et clair des crânes observés et de leurs caractères.
Prise de notes succinctes sur les informations liées à chacune des espèces
présentées.
Suggestion
d’atelier
Matériel
Savoir-être
Echanger avec les autres sur les difficultés liées à la reconnaissance des caractères.
Argumenter pour ou contre une hypothèse en s’appuyant sur des preuves.
Définir ce qui fait l’homme (biologie et culture). Jeu de questions-réponses avec les
jeunes.
Observation des différents crânes, classement selon les critères osseux.
Dessiner les crânes et noter leurs caractéristiques.
Jeu pour les pré-ado : A quoi ressemble ton crâne ?
- A partir d’une ébauche de dessin d’un enfant de profil sur un calque,
proposer aux enfants de dessiner l’un de leur camarade.
- Comparer ensuite avec les dessins des crânes des différentes espèces
humaines, et remarquer que ce dessin se superpose bien avec le crâne des
sapiens.
Images et/ou crânes des espèces humaines présentées.
Fiches récapitulatives des différentes espèces humaines (caractères osseux et
culturels, répartition dans le temps et sur le globe terrestre).
Papiers, crayons, gommes pour le dessin.
Support de dessin du profil d’enfant sur calque.
Atelier 6 : ChronologiK ! (un atelier Cap Sciences, Bordeaux)
Des centaines, des milliers, des millions d’années… Pas facile de se repérer dans le temps, quand tout se passe il y a
longtemps. Il est temps, justement, de remettre un peu d’ordre dans tous ces évènements d’avant ! Ici, les enfants
pourront prendre conscience de la succession des évènements grâce à une chronologie simplifiée
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Pré-ado, ado, adultes.
Notions du temps à l’échelle de la Préhistoire, voire à l’échelle géologique.
Connaissance de bases en histoire et en Préhistoire.
Savoirs
Notion de frise chronologique avant/après.
Situer les grandes étapes de la Préhistoire et de l’Histoire (dates BP : avant
aujourd’hui ; dates BC : avant Jésus-Christ) :
- 65 millions d’années : disparition des dinosaures.
- 10 millions d’années : creusement de la grotte.
- 7 millions d’années : Toumaï, plus vieil ancêtre de l’humanité.
- 3 millions d’années : Lucy l’australopithèque.
- 2,5 millions d’années : premiers outils en pierre.
- 1,7 millions d’années : premiers bifaces.
- 500 000 ans : premiers foyers.
- 300 000 ans : premiers hommes de Néandertal.
- 200 000 ans : premiers hommes modernes (= Homo sapiens).
- 100 000 ans : premières sépultures.
- 80 000 ans : premières parures.
15
-
Suggestion
d’atelier
Matériel
44 000 ans BP : arrivée des premiers Homo sapiens en Europe. Début du
Paléolithique supérieur.
- 40 000 ans BP : diversification des outils (invention de la sagaie en matière
dure animale et des lames de silex).
- 35 000 ans BP : premières manifestations artistiques en Europe (flûtes,
peintures de la grotte Chauvet).
- 18 000 ans BP : peintures de Lascaux.
- 12 000 ans BP : premières traces d’agricultures au Moyen-Orient.
- 8 000 ans BP : fin de la glaciation en Europe, fermeture de la grotte de
Lascaux par un éboulis. Début du Néolithique.
- 3 500 BC : invention de la roue.
- 3 300 BC : invention de l’écriture. Fin de la Préhistoire.
- 1 700 BC : disparition des derniers mammouths en Sibérie.
- 1847 : début de l’archéologie préhistorique.
- 1902 : reconnaissance de l’art paléolithique (« Mea culpa d’un sceptique »
d’Emile Cartailhac).
- 12 septembre 1940 : découverte de Lascaux.
- Octobre 1940 : premières visites à Lascaux.
- 1948 : ouverture de la grotte au public après aménagements de l’entrée.
- 17 avril 1963 : fermeture de Lascaux à cause des maladies.
- 1983 : ouverture de Lascaux 2.
- 2013 : début de la tournée internationale de Lascaux 3.
Jeu constitué d’autant de cartes que de dates.
But : en groupe, replacer les cartes dans l’ordre chronologique.
Jeu « ChronologiK ! »
Atelier 7 : Le travail de l’archéologue
Par définition, pas d’écriture à la Préhistoire, mais pourtant les connaissances s’accumulent grâce aux avancées de
l’archéologie. Cette science nouvelle présente un inconvénient majeur : celui de détruire progressivement son objet
d’étude. A Lascaux, malheureusement, des aménagements trop rapides ont détruits la plupart des sols archéologiques
avant même qu’on ait conscience de leur intérêt. Dans cet atelier, on propose de sensibiliser les enfants aux enjeux de
l’archéologie : détruire, certes, mais en gardant le maximum d’informations. Comme un jeu de vases communicants, où
le but serait de remplir le plus possible le « vase des connaissances » pendant que l’on détruit irrémédiablement le
« vase du site ».
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Pré-adolescents, adolescents, adultes.
Connaissances en Préhistoire (visite de l’exposition).
Capacités de réflexion autour d’un sujet abstrait, à savoir les gestes humains à
retrouver derrière les vestiges archéologiques.
Savoirs
Préhistoire = évolution de l’Homme avant l’invention de l’écriture. L’archéologie
est donc la seule source d’informations sur les hommes préhistoriques.
Déroulement des fouilles archéologiques :
- Mise en place d’un carroyage (quadrillage du site décomposé en mètres
carrés) pour repérer la localisation des vestiges.
- Décapage = fouilles planes. Mise en évidence du sol archéologique, de la
stratigraphie (=succession des couches archéologiques). Tamisage des
sédiments pour récupérer les plus petits objets.
16
-
Relevés millimétrés = dessin précis de l’emplacement des vestiges sur le
site. Peut-être couplé à des relevés photos, des prises de notes, des
mesures sur le terrain… Tout ce qui sera nécessaire à la sauvegarde d’un
maximum d’informations permettant la bonne compréhension du site.
- Prélèvement des vestiges, et du sédiment.
- Analyses du sédiment en laboratoire : carpologie (étude des graines),
anthracologie (étude des charbons), palynologie (étude des pollens),
géomorphologie (étude de la structure du sédiment), datations…
- Analyses des vestiges en laboratoire par différents spécialistes : lithicien
(outils en silex), archéozoologue (os animaux), anthropologue (os
humains), paléogénéticien (ADN ancien), relations spatiales entre les
vestiges à partir des relevés…
Importance d’enregistrement des données.
Travail interdisciplinaire = mise en commun des informations issues du travail de
tous les spécialistes pour avoir une compréhension globale du site.
Comparaison avec d’autres sites permet de définir des cultures à l’échelle d’une
région plus ou moins étendue.
Introduire la notion de taphonomie = succession d’évènements pré ou postdépositionnels qui vont induire une perte d’information (par exemple : objets
utilisés ne sont pas laissés sur le lieu de fabrication ; animaux fouisseurs peuvent
perturber l’organisation d’un site).
Savoir-faire
Observation des données de bases, prise de connaissance des informations à
recueillir et des moyens mis à disposition pour y arriver.
Obtenir des résultats à partir des données et de leur étude.
Interpréter ces résultats par rapport aux activités humaines.
Se répartir le travail au sein d’une équipe et communiquer clairement ses résultats
et interprétations.
Argumenter son point de vue en s’appuyant sur des preuves.
Suggestion
d’atelier
Matériel
Savoir-être
Développer la recherche d’informations précises.
Communiquer ses idées, écouter celles des autres et en débattre.
Questions-réponses avec les jeunes.
A partir de divers documents issus de fouilles archéologiques (vestiges, relevés,…)
établir une liste des « Objets retrouvés », et en tirer des interprétations lors d’une
discussion avec les jeunes. Possibilité de proposer différentes listes, correspondant
à différents types de sites :
- Halte de chasse : peu de vestiges, petit foyer, petite surface de fouilles,
restes d’une partie des animaux (les membres étant par exemple ramenés
sur le campement)…
- Campement saisonnier : foyers importants, traces de tentes au sol (lignes
de galets, trous de poteau…), nombreux vestiges, zones d’activités
structurées…
- Grotte ornée (exemple de Lascaux) : peu de vestiges, quelques foyers,
restes de repas, lampes à graisse, godets à peinture, morceaux de
pigments, charbons…
- …
A la fin de l’activité : mise en commun des interprétations faites par chacun des
groupes sur leur site.
Activité à mener en petits groupes d’« archéologues ».
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-
Documents de fouilles (relevés, vestiges, carnets de fouilles…)
Documents d’aide pour l’analyse
Questionnaires dirigés pour mener la recherche d’informations
Atelier 8 : Mon tipi-préhisto
Pas question de vivre dehors, ni pour nous, ni pour les préhistoriques ! Pas question de vivre dans le noir de la grotte
non plus, alors… Où donc ?
Réflexion sur les lieux d’habitats des préhistoriques, les entrées de grottes, les abris-sous-roche et bien sur les
campements de plein air et les tentes.
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Suggestion
d’atelier
Matériel
Tout public.
Savoirs
Comprendre pourquoi les préhistoriques ne vivaient pas dans les grottes (obscurité
totale, accès plus ou moins difficile, parfois occupées par des prédateurs)
Expliquer ce que l’on sait de l’habitat préhistorique :
- Habitats en entrées de grottes (parfois) et abris-sous-roche, ou sur des
sites de plein air.
- Fabrication de tentes généralement circulaires, formées de piquets de bois
sur lesquels sont tendues des peaux maintenues au sol par des pierres. En
Europe de l’Est : structures en os de mammouths.
- Ils ne construisent pas de maisons en dur car ce sont des peuples nomades,
qui ont besoin de se déplacer régulièrement et facilement.
Pour les plus grands et les adultes :
- Habitats structurés, avec différentes zones d’activités.
- Occupations de durées variables, du campement saisonnier à la halte de
chasse de quelques nuits.
- Structuration du territoire : espace local exploité quotidiennement (par
exemple pour la cueillette), espace voisin exploité épisodiquement (par
exemple pour la chasse de gros gibiers), espace éloigné.
Questions-réponses et réflexion avec les enfants sur l’habitat.
Observation du film « Les gestes de la Préhistoire ».
Observation de tentes préhistoriques reconstituées à partir des données
archéologiques, ou de peuples nomades subactuels.
Illustrations.
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Exemples de tentes paléolithiques reconstituées au Parc Pyrénéen de l’Art
Préhistorique.
Atelier 9 : Histoires d’eau et de roches
Comment se forment les grottes ? Autour de la maquette de Lascaux Intégrale, une réflexion sera menée sur cette
question pour comprendre les processus géologiques qui mènent au creusement des cavités souterraines, à leur
modification, leur remplissage, leur fermeture…
Public cible et
prérequis
Objectifs
pédagogiques
Suggestion
d’atelier
Matériel
Tout public
Connaissance des roches
Savoirs
Pour les plus jeunes :
- Roche calcaire = roche qui se dissout au contact de l’eau (comme de l’eau
sur un sucre).
- L’eau qui fait des trous : infiltration de l’eau de pluie, dissolution du
calcaire, formation progressive de rivières souterraines qui creusent des
cavités plus ou moins grandes.
- L’eau qui fait des bosses : formation des stalactites et des stalagmites en
calcite, suite à une réaction chimique entre l’eau d’infiltration et la roche
calcaire.
- Initier la notion d’échelle des temps géologiques : toutes ces formations
sont extrêmement longues.
Pour les plus grands et les adultes :
- Calcaire : roche sédimentaire. A Lascaux, les étages géologiques
correspondent au Coniacien supérieur et au Santonien inférieur (autour de
85 millions d’années).
- Formation des grottes et abris-sous-roche issue de deux phénomènes
géologiques différents. Grottes : formées par dissolution du calcaire par les
eaux d’infiltration. Abris : phénomène de cryoclastie liée aux alternances
gel/dégel qui conduisent à fragiliser la roche calcaire poreuse gorgée d’eau
et entraînent sont délitement progressif.
Questions-réponses et réflexion autour de la maquette.
Illustrations, schémas.
Réactions chimiques de la formation des concrétions.
Réactions physiques liées au phénomène de cryoclastie.
Remarques :
Ces ateliers sont des pistes de travail pour les enseignants. Ils ne sont pas mis en place par les organisateurs de
l’exposition.
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4. Sélection bibliographique
-> francophone :
Lascaux, le geste, l’espace et le temps
Norbert Aujoulat, 2013
Seuil
Dictionnaire de Lascaux
Brigitte et Gilles Delluc
Editions Sud-Ouest, 2008
Les métamorphoses de Lascaux
Pedro Lima
Editions Synops, 2012
Lascaux
Jean-Michel Geneste
Gallimard, Hors-Série Découvertes, 2012
Le secret des bois de Lascaux
Félix et Bigotto
Editions Dolmen, 1990
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Noune, l’enfant de la préhistoire
Textes Michel Vaidis, illustrations Gemma Sales
MSM, 2006
Histoire illustrée pour enfant à partir de 3-4 ans.
Mahava
Christophe Vigerie
Editions Errance, 2013
Coédition Pôle International de la Préhistoire
Roman de la préhistoire pour les jeunes, livre conçu
comme une réponse aux questions que se posent les
jeunes d’aujourd’hui sur la vie des hommes préhistoriques.
-> anglophone :
The Many Metamorphoses of Lascaux
Pedro Lima
Editions Synops, 2012
Lascaux: Movement, Space, And Time
Norbert Aujoulat
Seuil, 2013
Discovering Lascaux
Brigitte and Gilles Delluc
Editions Sud-Ouest, 2008
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Noune, child of Prehistory
MSM Editions
 sites web :




Le site web de l’exposition à Genève : http://www.lascaux-expo.ch
Le site web de l’exposition : http://www.lascaux-expo.fr/fr/
Le site web official de la grotte de Lascaux : http://www.lascaux.culture.fr
La Préhistoire avec Ticayou, l’enfant Cro-Magnon : http://ticayou.canalblog.com
© SPL-Lascaux
Rédaction Johanne Violleau, Nathalie Grenet
Traduction anglaise Venetia Bell Valin ; Mise en page Kate Houben
Merci à Cap Sciences qui a développé les jeux ChronologiK ! et Préhisto-Miam, et au Parc Pyrénéen de l’Art Préhistorique
pour leurs illustrations (droits réservés).