Par ici les sorties

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VENDREDI 23 MAI 2014
WWW.SUDOUEST.FR
« C’est ma
tournée la
plus aboutie »
BAYONNE Christophe Maé est au milieu de sa tournée
marathon « Je veux du bonheur », qui passera par les
arènes de Bayonne le 16 juillet. Il dévoile sa vie sur la route
L
a décontraction même.
Christophe Maé, simple et
sympa, nous reçoit dans sa
loge du Zénith de Pau – c’était dimanche dernier – une heure avant
le show. Guitare en main, le chanteur dévoilera, pendant une demiheure, les petits secrets de sa vie
sur les routes de France. Une tournée marathon de 200 dates, débutée en octobre et qui passera par
les arènes de Bayonne le 16 juillet.
Un retour après l’ouverture triomphale des Fêtes de la ville en juillet
2010.
« Sud Ouest ». Vous êtes à michemin de votre tournée « Je veux
du bonheur », pas trop fatigué ?
Christophe Maé. Ah non (sourire),
au contraire, j’ai une pêche d’enfer ! Nous en sommes à 90 dates,
un peu plus qu’à mi-chemin de la
tournée qui dure jusqu’à la fin de
l’année, et tout se passe super bien.
Le spectacle est rodé et nous prenons beaucoup de plaisir à jouer
devant des salles pleines. Je n’en reviens toujours pas de l’accueil du
public, c’est super agréable de se
sentir en osmose avec ses fans
(sourire)…
Comment s’organise votre
rythme de concerts ?
Nous avons entre trois et cinq concerts par semaine, dans des très
grandes salles type Zénith avant
d’enchaîner, cet été, avec les festivals, où le rythme sera tout aussi
intense. Nous sommes donc tout
le temps sur la route. Nous nous
accordons quand même des
temps de repos, comme après Pau.
Je prends l’avion lundi matin pour
Marseille et je serai chez moi avec
ma famille vers Aix-en-Provence
avant midi. Trois jours de pause auprès de ma femme et mes deux
jeunes enfants avant de repartir
gonflé à bloc, dans l’Est de la
France puis dans l’Ouest !
Pensez-vous que c’est votre
meilleur show ?
C’est ma troisième « grosse » tournée et j’ai le sentiment que c’est la
plus aboutie. J’ai écrit cet album,
« Je veux du bonheur », après être
tombé sous le charme de la Nouvelle-Orléans. Là-bas, sur la route
du blues, j’ai été épaté par la chaleur des gens, leur amour de la
musique. Ils chantent et dansent
tout le temps, dans les rues, dans
les bars, chez eux ! J’avais envie de
reproduire cette joie de vivre pour
ce spectacle.
Nous sommes onze sur scène, je
suis accompagné d’un marching
band avec des instruments du
bayou, comme le zydeco, l’accordéon louisianais, et un éclairage
tamisé qui rappelle les salles de la
New Orleans. Il y a ensuite une partie acoustique puis une troisième
ambiance, dans un décor de cirque, où je reprends mes plus
grands tubes, réorchestrés.
Vous allez aussi plusieurs fois
dans la salle avec vos musiciens,
pourquoi ?
J’en ressentais le besoin. J’ai toujours été très proche de mon public sur scène. Je parle beaucoup
avec lui, je l’interpelle, je le fais danser, chanter. Et là, j’avais envie d’aller à son contact. C’est très plaisant
et les gens, je crois, sont ravis. Vous
savez, je suis quelqu’un de simple,
je sais d’où je viens et je n’ai pas
pris la grosse tête malgré le succès.
« J’adore jouer dans
des arènes en plein air,
à Bayonne, à Nîmes
aussi, le public est
vraiment chaud, il est
là pour faire la fête »
Quel est votre credo sur scène ?
Donner du bonheur aux gens,
sans jeu de mots. J’ai une musique
rythmée, ensoleillée, avec des influences afro-caribéennes, sur laquelle les gens aiment se lâcher.
J’ai besoin de cette fluidité, je raconte des histoires simples, qui
touchent le public, auxquelles ils
peuvent s’identifier. J’ai été très influencé, plus jeune, par Francis Cabrel, et je m’inspire beaucoup de
cet artiste qui fait passer l’émotion
avant tout dans sa musique et ses
concerts.
Avez-vous un rituel avant
de monter sur scène ?
Oui, j’ai ma guitare à la main, dans
ma loge, comme en ce moment. Je
compose toujours ainsi, en guitare-voix. Je reste relax. J’essaye de
trouver des mélodies, je les enregistre sur mon dictaphone si elles
me plaisent. Et, en même temps,
cela me permet de me chauffer la
voix. Après, je fais le point avec
mon équipe, mes musiciens, on
s’habille et on y va !
Suivez-vous un entraînement
pour tenir le rythme de 2 h 30
de concert ?
Pas vraiment, je fais un peu de cardio, et je me suis mis au yoga récemment, j’ai une coach qui me
suit. Après, c’est une question,
d’autodiscipline, je fais attention
à ce que je mange, ce que je bois.
Ce n’est que de la musique… Pendant deux heures trente, je me
donne à 100 % et j’emmène les
gens dans mon délire. Un concert,
c’est mieux qu’une séance de fitness (rire) !
Vous avez changé de musiciens
par rapport à la précédente
tournée, l’alchimie s’est faite
rapidement ?
Oui, ce sont de bons lascars, des déconneurs ! J’en ai rencontré plusieurs aux États-Unis, le guitariste
à La Nouvelle-Orléans et même un
(le saxophoniste) à New York.
Nous formons une grande famille.
Quels souvenirs gardez-vous
de votre concert à Bayonne ?
C’était il y a quatre ans et figurezvous que je m’en souviens très
bien. Un rugbyman m’avait offert
un casque dès le début du concert ! Il y avait eu une ambiance de
feu pour l’ouverture des Fêtes, tout
le public était habillé en rouge et
blanc et avait repris l’hymne (de la
Peña Baiona, NDLR). J’adore jouer
dans des arènes circulaires, en
plein air, à Bayonne, à Nîmes aussi, le public est vraiment là pour
faire la fête.
Les Fêtes de Bayonne, vous
connaissiez ?
Sincèrement, non, j’ai été à celles
de Nîmes et Arles plus jeune, pas
loin de chez moi (il est natif de Carpentras, NDLR), mais pas dans le
Sud-Ouest. L’été, je suis en tournée
ou je me repose. Mais j’aime beaucoup le Pays basque : l’océan, la
montagne, la bonne bouffe, la
douceur de vivre, la gentillesse des
gens, ça me parle… Nous sommes
toujours très bien accueillis ici. J’espère qu’il en sera de même le
16 juillet et que le public sera
chaud bouillant. J’ai hâte d’y être !
Recueilli par Christophe
Berliocchi
Christophe Maé, dimanche
dernier au Zénith de Pau,
a livré un show de 2 h 30.
Sans temps mort.
PHOTO JEAN-JACQUES SENTUCQ
Pratique
Christophe Maé revient en concert dans
le département aux arènes de Bayonne
le mercredi 16 juillet à 21 heures.
Billetterie aux endroits habituels et sur
www.box.fr Contact Euterpe promotions
au 05 64 11 09 59.
La veille, mardi 15 juillet, c’est Tal qui
investira les arènes, toujours à 21 heures.
La chanteuse franco-israélienne est elle
aussi en tournée avec « A l’infini tour » et
cartonne dans tous les Zéniths de France
auprès d’un public plus jeune.