De l`antiquité au IXe s

Transcription

De l`antiquité au IXe s
De l’antiquité au IXe s.
Du IXe s. à la fin du XVIIe s.
XVIIIe s. et XIXe s.
XXe s. et notre époque
Art, créations, cultures
Art, espace, temps
Arts, états et pouvoir
Arts, mythes et religions
Arts, techniques, expressions
Art, rupture, continuité
Eugène Delacroix (1798 – 1863)
La liberté guidant le peuple (ou Scènes de barricades) – 1830 – Peinture d’histoire – Huile sur toile – 260 cm X 325 cm –
Louvre-Lens.
Arts et espace
Arts du langage
Arts du quotidien
Arts du son
Arts du spectacle vivant
Arts du visuel
BREVE BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR :
Ferdinand-Victor-Eugène Delacroix, né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice (Seine), mort le 13 août
1863 à Paris, est un peintre majeur du romantisme en peinture, apparu au début du XIXème siècle, en France.
Elève à l'Ecole des Beaux-arts, Delacroix se montre très tôt hostile à l'académisme et s'enthousiasme pour la
nouvelle impulsion donnée par Géricault : en 1822, Le Dante et Virgile le révèle au public. Admirations
enthousiastes et déchaînement de critiques injustes se succèdent. Deux ans plus tard, il expose au Salon Les
Massacres de Scio, qui le propulse chef de file (malgré lui) de la nouvelle école romantique, ce que confirme en
1827 La Mort de Sardanapale , véritable apogée brillante et sanglante du romantisme pictural. L'art de Delacroix
est toujours animé d'un souffle épique, qu'il soit issu de la littérature et aborde les tourments de l'homme
face à la mort et à la nature ou directement politique. Son voyage au Maroc en 1832 marque cependant un
tournant décisif de son œuvre : l'Orient rêvé se concrétise dans ses carnets de croquis, plus tard utilisés pour des
compositions sensuelles ou étincelantes de fougue. De retour en France, l'artiste reçoit d'importantes
commandes, qui l'occupent en grande partie jusqu'à la fin de ses jours en 1863.
CONTEXTE (HISTORIQUE, SOCIAL, ARTISTIQUE…)
Révolution des Trois Glorieuses en 1830
Romantisme : rejet de l'idéal classique et des canons de l'art académique de l’époque.
ANALYSE DE L’ŒUVRE :
La Liberté guidant le peuple ou Scènes de barricades selon le nom donné lors de sa première exhibition le 28
juillet est une huile sur toile d'Eugène Delacroix réalisée en 1830, inspirée de la révolution des Trois
Glorieuses. Présentée au public au Salon de Paris de 1831, l'œuvre est transférée du musée du Luxembourg
(où elle était exposée depuis 1863) au musée du Louvre en 1874 où elle fut l'une des œuvres les plus
fréquentées. Par son aspect allégorique et sa portée politique, elle a été fréquemment choisie comme
symbole de la République française ou de la démocratie. L'œuvre est exposée au musée du Louvre-Lens
depuis décembre 2012.
Le tableau assez imposant (325 cm × 260 cm) fut réalisé entre les mois d'octobre et de décembre 1830. La scène
se passe à Paris, comme l'indiquent les tours de la cathédrale Notre-Dame qui émergent des fumées du dernier
plan. Une foule d'émeutiers franchit une barricade. Au premier plan, associés aux matériaux–- pavés et
poutres – que forment cette barricade, les corps de soldats morts apparaissent tordus et comme désarticulés.
L'un gît nu. Un ouvrier ou un paysan blessé, foulard noué sur la tête, émerge des décombres, le corps et le
regard tendus vers une femme du peuple, coiffée d'un bonnet phrygien dont s'échappent des boucles. Celle-ci
est représentée en pied et occupe de fait la place principale. Elle brandit par la hampe un drapeau tricolore qui
occupe l'axe médian de la toile. Sa poitrine est en partie découverte. On distingue quatre autres personnages aux
abords de la barricade : deux enfants des rues – l'un coiffé d'un béret brandissant des pistolets de cavalerie, la
bouche ouverte sur un cri, l'autre coiffé d'un bonnet de police s'agrippant au pavé – un homme coiffé d'un hautde-forme (qui laisse penser que c'est un bourgeois) mais portant le pantalon et la ceinture des ouvriers, les
genoux sur la barricade, et un ouvrier portant béret, un sabre briquet à la main et sa banderole sur l'épaule. Les
principaux protagonistes s'inscrivent dans un triangle dont le sommet est le drapeau. Les couleurs
dominantes sont les bleu, blanc et rouge qui émergent des teintes grises et marron. La lumière semble provenir
de l'arrière-plan et la femme s'avance vers nous en contre-jour. Les couleurs chaudes dominent les corps des
émeutiers.
Le peintre a fait connaître sa toile comme une allégorie inspirée par l'actualité la plus brûlante. Elle a pour
cadre les trois journées du soulèvement populaire parisien contre Charles X, les 27, 28 et 29 juillet 1830,
connues sous le nom des Trois Glorieuses.
La scène a probablement inspiré à Victor Hugo sa barricade dans Les Misérables et plus particulièrement son
personnage de Gavroche.
ŒUVRES LIEES, REFERENCES, ETC.
Arts du langage : « Les Misérables », Victor Hugo (1862). Arts du visuel : « La liberté même se bat dans leurs
rangs », John Heartfield (1936).

Documents pareils