SAINT-VALERY-SUR
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SAINT-VALERY-SUR
80-35 SITE INSCRIT Arrêté du 26 juillet 1965. Critère : Historique et SAINT-VALERY-SUR-SOMME St-Valery-sur-Somme, le cap Hornu et leurs abords Quai du Romerel, ancien quai maritime de la ville jusqu’au xixe siècle. Silhouette de l’église et de la vieille ville fortifiée. Noyau fondateur de Saint-Valery. Hôtel balnéaire, témoin du développement des bains de mer à la fin du xixe siècle. Le quai Jeanne d’Arc. La Baie de Somme Pittoresque Typologie : Site urbain, bourg, village Motivation de protection L’intérêt pittoresque et historique de la ville ainsi que son écrin paysager insuffisamment couverts par les abords des monuments historiques ont motivé l’inscription. 263 SOMME Délimitation-superficie Le site englobe un ensemble de 140,46 ha d’espaces bâtis et naturels incluant le rivage, situé entre l’ancienne gare à l’est et les mollières du Cap Hornu à l’ouest. P ropriété Un belvédère naturel sur la baie de Somme P ublique (commune de Saint-Valerysur-Somme) et Privée Autres protections : . Saint-Valery-sur-Somme : (ancienne) abbaye SaintValery (02/01/1989) et Eglise Saint-Martin (08/02/1926), inscrits M.H., Entrepôt aux sels (01/07/1991), Porte de Nevers et (ruines) Porte Guillaume (06/07/1907) classés Monuments historiques En partie et aux abords : . Pointe du Hourdel et Cap Hornu, site classé (24 juillet 2006) . Le Littoral picard, site inscrit (20 janvier 1975) . Baie de Somme, Label Grand site de France (15 juin 2011) Saint-Valery est bâti sur une butte de craie, vestige de l’ère tertiaire, belvédère naturel dominant l’estuaire de la Somme. Le Mont de la Chapelle (43,5 m.) est le point culminant du territoire communal. Il offre une vue panoramique vers la baie. Le site inscrit protège les terres cultivées et les mollières autour du Cap Hornu qui sont autant de fenêtres ouvertes sur la baie, une partie du Bois Houdant, le Mont de la Chapelle et la ville de Saint-Valery et ses abords. Une ville haute médiévale La partie la plus ancienne de la ville est la ville haute, bâtie sur un site élevé au-dessus de la baie. Cette protection naturelle fut renforcée par la construction d´un mur d´enceinte au xive siècle et partiellement conservé. L’habitat ancien est regroupé autour de l’église Saint-Martin, fondée au xiie siècle. La majorité du bâti est en brique, parfois à colombage de bois. Silex et galets sont parfois utilisés pour créer des motifs décoratifs sur les pignons coupe-feu, en alternance avec la brique ou dans l’architecture monumentale en alternance avec la pierre (église Saint-Martin, chapelle des marins). Une identité héritée d’une longue activité maritime. La baie de Somme, lieu d’échanges entre la mer et l’arrière-pays a favorisé les implantations urbaines liées au commerce maritime. Le Crotoy et Saint-Valery étaient des ports actifs au Moyen-Age. Saint-Valery commerçait avec l’Europe et l’Amérique. Jusqu’à la création du canal reliant Saint-Valery à Abbeville, Le Crotoy accueillait les navires de plus fort tonnage. Mais, à l’apogée de l’activité maritime de l’estuaire, au xviiie siècle, c’est en revanche Saint-Valery qui fut considéré comme le principal port de la baie. Dreal de Picardie, 56, rue Jules Barni - 80040 Amiens Cedex 1, Tél. : 03 22 82 25 00 Réalisation de l’étude : Atelier Traverses, 1 rue Duméril-75 013 Paris Saint-Valery-sur-Somme 2 818 habitants (Insee RGP 2010) Fréquentation du site . site touristique très fréquenté aménagement- entretien . Document de gestion : Oui Signalétique : . Signalétique touristique Mutations : 264 SOMME . Etat du site : quelques atteintes . Principales mutations : pressions urbaines Mutations secondaires : touristique / fréquentation Enjeux : . Veiller à l’impact visuel des aménagements faits autour du site, considérer l’espace entre le site et le plateau comme faisant partie du cadre de la ville. . Signaler les différentes protections. Pour en savoir plus : . Conseil régional de Picardie, Service de l’Inventaire du patrimoine culturel Scan25® © IGN Dès le Moyen-Age pourtant, la ville s’était inquiétée des envasements de l’embouchure. Jusqu’au xixe siècle, les bateaux s’échouaient sur la grève au pied des murailles de la vieille ville. Pour limiter l’envasement du chenal et maintenir l’accès des navires de haute mer, une digue fut aménagée : le quai Jeanne d’Arc. Il devint rapidement une promenade prisée des visiteurs. Une centaine de bateaux de commerce entrait encore à Saint-Valery en 1979. Aujourd’hui, les difficultés d’accès ont transformé Le Crotoy et Saint-Valery en ports de plaisance. L’activité maritime a favorisé le développement urbain en dehors de l’enceinte médiévale de la ville haute, dans la ville basse, qui comprend les quartiers de la Ferté, du Courtgain, du Port et du Chantier. L’habitat comprend des maisons de pêcheurs souvent à RDC, notamment au Courtgain ou des maisons de notables au style classique, le long du quai Perrée. Un site balnéaire dès le milieu du xixe siècle Dès 1847, la ligne ferroviaire Paris-Boulogne offre un arrêt à Noyelles-sur-mer et rend accessible Saint-Valery. En 1854, les premiers bains de mer sont ouverts au pied de l’enceinte. En 1857, le train arrive à Saint-Valery et facilite l’engouement touristique. Au pied de l’enceinte médiévale, les terrains situés entre l’ancien quai et la nouvelle digue du chenal ont d’abord été une étendue d’eau où l’on se promenait en barque. Vers 1880, l’administration des Domaines lotit ces espaces. Les premières villas balnéaires y sont bâties au bord de la baie. Un engouement touristique croissant La ville de Saint-Valery-sur Somme suscite un engouement touristique croissant. Ses monuments historiques, ses anciens remparts, ses riches maisons d’armateurs du quai Perrée, son quartier de marins du Courtgrain aux petites maisons étroites, sa vieille ville et son ancienne ferté, et enfin les vues sur la baie constituent autant de points d’intérêt pour le visiteur. Le label Grand site de France attribué à la baie de Somme en 2011 reconnaît «la grande valeur patrimoniale du site, la qualité de son entretien et l’intérêt du projet de préservation, de gestion et de mise en valeur proposé pour l’avenir.» Dreal de Picardie, 56, rue Jules Barni - 80040 Amiens Cedex 1, Tél. : 03 22 82 25 00 Réalisation de l’étude : Atelier Traverses, 1 rue Duméril-75 013 Paris En haut à droite : le quai le long du chenal de la Somme - En bas, à droite : la rue Gaulthier, dans la ville haute