la case créole e
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la case créole e
Habiter créole hier et aujourd'hui la case créole e n dépit de la transformation des paysages, l’habitat traditionnel des Antilles, de la Réunion et de la Guyane a réussi à sauvegarder la case, habitat traditionnel de ces départements, fortement liée à l’esclavage pendant la colonisation. M. S. Bock, 1998 Cellule de base de l’architecture domestique tant dans sa version rurale qu’urbaine, elle est un abri remarquablement adapté aux conditions climatiques de ces espaces tropicaux et au milieu naturel dont elle extrait encore en partie les matériaux de sa construction. Case créole traditionnelle, Saint-Denis, Réunion Carbet, ajoupa, case-paillotte J. B. Vaultier, 1998 En Guyane, la maison rurale des Amérindiens et des Noirs-Marrons se nomme le carbet. C’est un espace bâti ouvert, au sol ou sur pilotis, en bois imputrescible, de plan rectangulaire ou arrondi et au toit fait de feuilles assemblées en une superstructure parfaitement étanche. Carbet sur les bords du fleuve Sinnamary, Guyane Le premier type de construction à la Réunion fut celui de la maison rurale, nommée ajoupa*. La “ case-paillote ”, lui succédant, est un habitat fiché en terre couvert d’un toit à double pente entièrement construit de végétaux (vétiver, “ paille ” de canne) ou de bois. Les murs sont de “ calumets ” (tressage de brins de bois), de végétaux (vacoa) ou bien recouverts de torchis (mélange d’herbe et de terre). Elles ont presque totalement disparu du paysage réunionnais, à part sur certains îlets des cirques de Mafate, Cilaos et Salazie. “ Deux-pièces case ” , “ case une porte, deux fenêtres ” Le “ deux-pièces case ” aux Antilles ou la “ case une porte, deux fenêtres ” à la Réunion sont les formes les plus courantes souvent agrémentées d’une galerie, prolongement de la partie habitable, située sur le devant. La case évolue en fonction des moyens du propriétaire et de l’accroissement de la famille : construction d’un auvent, ébauche d’une future véranda ou varangue, ajouts d’appentis et de pièces ; c’est alors la “ case aménagée ”. Case en gaulette à Marie-Galante, Guadeloupe Ajoupa : mot d’origine brésilienne, très utilisé au XVIIIe siècle à la Réunion et également aux Antilles, désignant des abris provisoires en branchages et en feuilles, sortes de huttes construites par les esclaves marrons. Case (kaz) : terme utilisé à la Réunion comme aux Antilles pour désigner la maison individuelle sans distinction quant au type d’habitat ou à la condition sociale de l’occupant. Habitat rural à l’origine, dont l’élément de base est composé d’une habitation basse de 3 m sur 3, elle évolue au fil des siècles et des milieux d’implantation. M. S. Bock, 1999 Quel que soit le département considéré, les types de cases varient selon les régions : maisons en gaulettes* de Marie-Galante, cases colorées des pêcheurs en Martinique, cases en “ bois sous tôle ” ou cases peintes de la Réunion, carbets de Guyane… D. Benjamin, 1999 La case créole, de conception ancienne, est évolutive, mobile et relativement solide. Habitat rural à l’origine, délimitée par des poteaux reposant sur un plancher surélevé par des roches, elle est construite selon les techniques des charpentiers de marine. Les murs sont en planches, en gaulettes*, en tôle ondulée, en essentes* ou bardeaux*. Le toit, pendant longtemps en chaume naturel (canne ou vétiver) ou en bois est actuellement le plus souvent en tôle. Case traditionnelle à Anses d’Arlets, Martinique Gaulette (golèt) : branchage tressé constitué de pièces longues de section ronde en général en bambou, ti-baume ou campêche. Essente ou bardeau (bardo) : deux termes ayant la même signification. Le premier est principalement utilisé aux Antilles (petite planche de bois taillée comme une ardoise servant à protéger les murs et le toit des maisons) ; le deuxième est plus courant à la Réunion (planchette mince, d’une longueur de 30 cm en moyenne, utilisée pour le revêtement des façades et du toit d’une maison).