Ils partagent, sur les routes, leur passion des HarleyDavidson

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Ils partagent, sur les routes, leur passion des HarleyDavidson
SAINT­ETIENNE
Rédaction : 2 place Jean­Jaurès, 42000 Saint­Etienne ­ 04 77 45 10 10 ­ [email protected] ; Publicité : 04 77 91 48 69 ­ [email protected]
Ils partagent, sur les routes,
leur passion des Harley­Davidson
Passion.
Découverte
de l’Armeville Chapter,
un club qui réunit
les passionnés de la
mythique marque de moto.
« O
Pratique
n n e d i t
jamais qu’on
r o u l e à
moto… Nous, on roule en
Harley », précise d’emblée
Gérard Merle, barbe blanche
bien taillée, pantalon treillis
et blouson de cuir noir bardé
de badges et d’écussons,
témoignages des différents
pays et rassemblements qu’il
a arpentés au guidon de son
engin.
Ce fringuant sexagénaire est
le directeur de l’Armeville
Chapter, un club pour les
passionnés de Harley­David­
son, qui réunit une centaine
d e m e m b r e s ve n u s d e l a
Loire mais aussi de toute la
région. « Il existe un gros
Chapter à Lyon, mais cer­
tains habitants du Rhône
préfèrent nous rejoindre car
on est un club plus modeste
et donc plus convivial. »
Il existe des centaines de
Chapters à travers le monde,
qui dépendent tous du HOG
(Harley Owners Group).
Tous sont parrainés par une
concession Harley et sont
présidés par le gérant de cel­
l e ­ c i ( e n l ’o c c u r re n c e , à
Saint­Étienne, Régis
Amsler).
Le Chapter stéphanois a été
n
Armeville Chapter
Site Internet :
www.armeville-chapter.fr
Concession HarleyDavidson
1, rue Pierre-Loti
à Saint-Étienne.
Tél. 04 77 34 42 42.
n
Le Chapter organise régulièrement des sorties, comme ici dans l’Aveyron, en mai dernier. Photo DR
créé en 2002. Mais ce n’est
qu’à l’ouverture de la conces­
sion Harley au sein du village
moto de la Marandinière,
voici un peu plus de
deux ans, qu’il est monté en
puissance.
Des sorties
en France
et à l’étranger
La raison d’être du Chapter
est on ne peut plus simple :
fédérer tous les passionnés
de Harley et proposer des
virées, d’un jour, d’un week­
end ou de deux semaines, à
travers toute la France et
même à l’étranger. Un res­
ponsable est désigné pour
chaque escapade, chargé de
définir l’itinéraire et réserver
les hôtels. Que ce soit pour se
rendre à des rassemblements
(Morzine en France, Barcelo­
ne en Espagne, Faaker See
en Autriche…) ou pour des
découver tes touristiques
d’une région ou d’un pays
(vallée de l’Allier, Brionnais,
Écosse, Croatie, Alsace en
juillet 2016…). Quid des
États­Unis et de la mythique
Route 66, rêve ultime de tout
« biker » ? « On ne fait pas, il
y a des agences spécialisées
pour ça… »
Loin de l’image de motards
filant sur l’asphalte à toute
berzingue, les pilotes de
Harley sont des gens respon­
sables : « Quand on fait une
sortie, il y a toujours deux ou
trois personnes chargées
d’assurer la sécurité. »
Le club est aussi régulière­
ment sollicité pour parader
lors de fêtes de village ou
autres manifestations
comme le festival country de
Craponne­sur­Arzon. Sans
oublier les réunions men­
suelles, toujours suivies d’un
casse­croûte convivial.
Et parce que les « bikers » ont
du cœur, ils participent éga­
lement, toutes les années, à
l’opération « Une rose, un
espoir », à Saint­Galmier, au
profit de la Ligue contre le
cancer de la Loire. n
Loïc Todesco
« Les hommes sont très
protecteurs avec nous »
Photo Loïc Todesco
« Harley­Davidson, c’est un bruit,
un mythe, une façon de vivre »
Gérard Merle
« Aucune autre marque que Harley-Davidson n’est capable de
rassembler autant de passionnés, et ce dans le monde entier.
Harley, c’est un bruit de moteur reconnaissable entre mille, c’est
aussi un mythe et c’est surtout une façon de vivre, où les maîtres
mots sont amitié, solidarité et convivialité.
Oui, c’est vrai que quand on roule en Harley, on se “déguise” un
peu avec nos blousons en cuir noir et nos accessoires, ça fait
partie du “folklore”, mais je pense qu’en règle générale, on a
plutôt une image sympathique auprès des gens. »
« La clientèle Harley est plutôt
à l’aise financièrement »
Pierre-Alexandre Perrot, coresponsable
de la concession Harley-Davidson à Saint-Étienne
Floriane Ledot, 50 ans, Saint-Just-Saint-Rambert, membre de l’Armeville Chapter
J’avais toujours eu envie de faire de la moto mais je
me suis décidée à passer mon permis il y a une
douzaine d’années seulement. Histoire de me faire
la main, j’ai commencé par m’acheter une Honda. Et
puis un jour, voici à peu près deux ans, un ami à moi
de 65 ans, qui a toujours roulé en Harley et qui m’en
vantait les mérites, m’a convaincue : je suis venue à
la concession et j’ai craqué pour un petit modèle,
une 1200 CA. Je suis donc devenue membre du
Chapter. On est une quinzaine de femmes à rouler, il
42G
y a d’ailleurs une section féminine dédiée et on est
très bien acceptées par ces messieurs, qui se montrent même très protecteurs avec nous. De manière
générale, entre pilotes de Harley, il y a une solidarité
très forte, un esprit de famille.
Avant, quand je voyais passer des Harley, j’étais
toujours admirative mais ça me semblait un autre
monde, éloigné du mien. Aujourd’hui, j’en fais partie
et il n’est pas rare que des gens m’envoient des
signes amicaux quand ils me voient rouler.
Nous avons ouvert le magasin en mai 2013. Nous vendons chaque année une centaine de modèles neufs et environ quatre-vingts
modèles d’occasion. Nos clients sont des gens en général au-delà de la
quarantaine, plutôt à l’aise financièrement. Car Harley-Davidson, c’est l’équivalent de Porsche pour les motos. Au niveau des prix, pour du neuf, ça va de
9 700 € pour un petit modèle jusqu’à 40 000 € pour un modèle CVO de
base. Mais après, vous pouvez encore ajouter 20 ou 30 000€ si vous souhaitez accessoiriser votre engin. C’est ça l’avantage, chez Harley, c’est qu’on
peut vraiment personnaliser sa moto à son goût. Il n’y a pratiquement aucune
limite. Comme pour les accessoires : ça va du mug au peignoir, du meuble de
bar au barbecue. Et même ceux qui ne roulent pas en Harley en raffolent !
VENDREDI 24 JUILLET 2015 - LE PROGRES
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