Exposition Parades - Mars 2005 (dossier de presse) (pdf, 3.45 Mo)

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Exposition Parades - Mars 2005 (dossier de presse) (pdf, 3.45 Mo)
((
C O U V E R T U R E
Le paradisier de victoria (ptilorus victoriae)
Parades,
ou la séduction dans le monde animal ))
Cet oiseau se livre à d'étonnantes parades nuptiales.
Le paradisier de Victoria ou paradisier de la reine
Victoria vit dans les forêts d'Australie et joue de
son plumage pour séduire sa femelle.
Du 30 mars 2005 au 16 janvier 2006
au
Muséum national d’Histoire naturelle
Grande
D O S S I E R
Galerie
D E
P R E S S E
de
l’Évolution
D E
L ’ E X P O S I T I O N
Exposition
Du 30 mars 2005 au 16 janvier 2006
Muséum national d’Histoire naturelle
Jardin des Plantes
Grande Galerie de l’Évolution
36, rue Geoffroy St-Hilaire
75005 Paris
• Du mercredi au lundi de 10h à 18h
• Fermé tous les mardis et le 1er mai
• Renseignements pour le public :
Tél. : 01 40 79 56 01
• Réservation groupes :
Tél. : 01 40 79 36 00
• Pour plus d’informations :
www.mnhn.fr/parades
• Relations presse :
Sophie Zaessinger :
Alambret communication
Mail : [email protected]
Tél. : 01 48 87 70 77
Fax : 01 48 87 70 57
• Muséum national d’Histoire naturelle :
Julia Bigot :
Mail : [email protected]
Tél. : 01 40 79 54 44
Geneviève Boulinier :
Mail : [email protected]
((
Parades,
o u l a s é d u c t i o n d a n s l e m o n d e a n i m a l ))
Les paons font la roue, les autruches dansent, les bélugas sifflent, les rouges-gorges chantent, les lucioles clignotent,
les papillons libèrent des phéromones...
À travers une multitude d’exemples “Parades, ou la séduction dans le monde animal”, explique les différents modes de
communication qui permettent aux animaux d’attirer un partenaire sexuel. L’exposition vous propose de bramer aussi fort
qu’un cerf, de déchiffrer le code lumineux des lucioles ou de décorer le berceau de l’oiseau satin...
Ces signaux, destinés à attirer un ou une partenaire, sont adaptés à l’environnement. Car le son, la vue ou l’odorat sont perçus
différemment selon que l’on est dans l’air ou dans l’eau. Il ne suffit pas d’émettre des signaux, encore faut-il que ces
signaux soient perçus...
Mais… Attention ! Attirer un partenaire n’est pas sans risques. Ce signal peut être capté par un concurrent ou pire par un
prédateur. Malheur au mâle trop bruyant de la grenouille Tungara, il n’attire pas que les femelles avec son coassement.
La chauve-souris Trachops volette au-dessus de la mare et elle a l’ouïe fine…
Après avoir décodé les mécanismes de séduction des animaux, comment échapper à cette interrogation : et nous, humains,
sommes-nous si différents ?
Haute en couleurs, étonnante, interactive, et surtout séduisante pour toute la famille, “Parades, ou la séduction dans le
monde animal” déchiffre la séduction animale. D’expérimentations en découvertes scientifiques, l’exposition propose une
mise en scène vivante et colorée avec une collection d’une centaine d’animaux spécialement naturalisés pour l’événement.
“Parades, ou la séduction dans le monde animal” est une première européenne. Pour la première fois, trois musées de
sciences naturelles européens ont conçu et co-produit scientifiquement et financièrement une exposition : le Muséum des
Sciences naturelles à Bruxelles, le Nationaal Natuurhistorisch Museum Naturalis à Leiden et le Muséum national d’Histoire
naturelle de Paris.
À chaque parcours, sa
L’exposition est divisée en trois parties distinctes.
Plus d’une centaine d’animaux naturalisés,
de moulages, de très nombreux jeux interactifs,
de dispositifs muséologiques ou de vidéos,
sont présentés dans une atmosphère
vivante et colorée.
scénographie
La rencontre, tout est bon pour séduire.
Encore faut-il que les signaux soient perçus !
Attention danger !
À travers une multitude d’exemples, le visiteur découvre les techniques de
séduction des animaux aussi surprenantes que variées : parades, chants,
sons ou ultrasons, couleurs chatoyantes ou luminescence, mais aussi
odeurs ou vibrations…
On apprend que les signaux utilisés par les animaux dépendent des
contraintes de l’environnement. Être bien vu, entendu ou senti dépend si
l’on est dans l’eau ou dans l’air. Lorsque les caractéristiques du milieu
changent, les signaux aussi.
Mais certains animaux sont capables d’imiter les signaux de séduction de
leurs proies pour mieux les attirer… D’autres sont capables de percevoir
ces signaux et localisent ainsi leurs proies ou le partenaire conquis d’un rival !
Un panneau explicatif accompagne les nombreux spécimens qui ont été
naturalisés en position de séduction. Cet ensemble est complété par une
vidéo, un dispositif sonore, ou un interactif, démontrant l’efficacité du langage
choisi par l’espèce animale présentée.
6 espaces en forme de spirales colorées délimitent cette deuxième partie.
À l’intérieur de chacune d’elles, les différents modes de propagation des
signaux dans l’air et dans l’eau sont expliqués au moyen de dispositifs
ludiques et d’expérimentations scientifiques. De grandes boîtes pivotantes
présentent sur chaque face : photos, explications, spécimens ou dispositifs.
3 spirales correspondent à la propagation des signaux chimiques, sonores
et visuels dans l’air et 3 dans l’eau.
Découvrez un paon qui fait la roue, une araignée-loup qui joue du
tam-tam, un oiseau lyre qui imite tout et n’importe quel son, un
bombyx qui émet des phéromones à 10 kilomètres, etc.
Rencontrez ces poissons dans les profondeurs des océans qui sont
bioluminescents, ce béluga qui communique sous l’eau à longue
distance par ultrasons, ou ce manakin qui danse dans les rares rayons
de lumière de la forêt tropicale…
De grandes ombres chinoises de différentes espèces animales décorent
cette troisième partie qui fait place au jeu, seul, à deux ou à trois, en famille
ou entre visiteurs. Des animations interactives et des dispositifs sonores ou
visuels vous attendent pour tester vos capacités et vos réflexes de survie.
Observez cette araignée qui imite la phéromone d’un papillon de nuit,
ou cette chauve-souris qui repère le chant d’amour d’une grenouille…
Pour finir, un clin d’œil :
Chez l’homme, comment cela se passe-t-il ?
Souriez et riez en regardant ce film de Frédéric Fonteyne : ces regards
séducteurs, ces sourires séduisants et les danses d’Homo sapiens…
La
rencontre,
tout est bon pour
En âge de se reproduire et de s’accoupler, mâles et femelles émettent
des signaux qui permettent d’attirer des congénères, de s’identifier
sexuellement et de “séduire” : par ces signaux, les femelles signalent
qu’elles sont prêtes à s’accoupler et les mâles font état de leurs
qualités de bons reproducteurs. Ces échanges d’informations entre
les sexes sont essentiels : c’est la parade amoureuse et sans elle,
la saison de reproduction pourrait être perdue.
En temps normal, les animaux communiquent grâce à des signaux :
chants, cris, positions, mimiques, odeurs… À la saison des amours, ces
signaux sont destinés aux partenaires sexuels : des couleurs vives ou
chatoyantes, un chant langoureux, un parfum enivrant ou encore une
mélodie attirante, une danse révérencieuse, une parade orgueilleuse.
Ces messages de séduction peuvent déjà nous surprendre, mais il y a
encore mieux : des pistes odorantes, des vibrations, des codes lumineux,
séduire
des couleurs invisibles à nos yeux, des sons inaudibles à nos oreilles.
La diversité des formes de ces messages de séduction est presque infinie !
Sonores, visuels, chimiques ou tactiles, chaque espèce animale
possède ses propres signaux de communication et la plupart des espèces
sont capables d’émettre et de recevoir plusieurs types de signaux
qu’elles combinent pour transmettre leur message.
Dans cette première partie de l’exposition, chaque histoire est
accompagnée d’un spécimen naturalisé ou d’un moulage de l’animal
en position de séduction.
En vis-à-vis, une vidéo, un dispositif sonore ou un interactif, complète
la présentation pour permettre au visiteur de bien comprendre le
mode de communication privilégié par l’animal dans son milieu.
Les signaux
chimiques et tactiles
La communication chimique et tactile, très utilisée chez les mammifères, les reptiles et les insectes, se base sur des odeurs et des goûts :
les phéromones. À cause de leur persistance, ces messagers sont particulièrement intéressants dans l’eau et dans l’air.
Cependant, la vitesse et la force du vent, ou du courant, peuvent affecter les distances parcourues ou brouiller les pistes.
La concentration du produit est une autre limite : trop dilué, il n’est plus perçu ; trop concentré, il peut être répulsif.
Les phéromones sexuelles libérées lors de communications amoureuses suscitent l’attrait sexuel. Elles fourniraient aussi des
informations sur la maturité sexuelle de celui ou celle qui les émet.
L’escargot de Bourgogne (Helix pomatia)
Le porc (Sus scrofa)
Le bombyx du mûrier (Bombyx mori)
Les escargots de Bourgogne sont hermaphrodites,
mais ils doivent être deux pour se reproduire.
Ils se rencontrent en suivant les traces de bave
odorantes, puis s’enlacent et se transpercent
d’une aiguille calcaire (cela les stimulerait).
Quand elle est réceptive – et à ce moment-là
seulement – la truie adopte rien qu’à l’odeur du
mâle, la posture d’accouplement (immobile et
oreilles dressées). En élevage, ce comportement
sert de test de réceptivité.
Chez les bombyx du mûrier (des papillons de nuit
originaires de Chine), les poils olfactifs des antennes
du mâle sont si sensibles aux phéromones
libérées par la femelle qu’il peut la retrouver
jusqu’à 10 km de distance !
À vous d’enlacer un escargot géant, presque aussi
grand que vous...
Admirez une superbe truie naturalisée en posture
d’accouplement et voyez comment cela se passe
dans un élevage.
Jouez au bombyx : retrouvez votre femelle, dans un
mûrier, rien qu’à l’odeur.
Les signaux
visuels
Les signaux
sonores
Les sons portent sur de longues distances, voyagent aux quatre vents et franchissent de nombreux obstacles. Ils sont très rapides,
surtout dans l’eau où ils progressent quatre à cinq fois plus vite que sur terre. Certains d’entre eux sont inaudibles pour
l’homme car ils sont hors de sa gamme de perception : ce sont les infrasons (des sons graves, de basse fréquence) et les ultrasons
(des sons aigus, de haute fréquence). À la saison des amours, la majorité des signaux sonores portent les messages d’animaux
en quête de partenaires. Les signaux sonores séducteurs sont très variés. Oiseaux, poissons, amphibiens et mammifères sont
capables d’en produire et d’en recevoir. Sans parler des insectes et autres arthropodes…
Les mammifères, les oiseaux, les poissons, les insectes et même certains crustacés utilisent la communication visuelle.
Mais c’est chez les oiseaux qu’elle est la plus élaborée et la plus impressionnante.
Les changements de coloration du plumage des oiseaux ou de la peau des primates sont des signaux visuels qui donnent des
informations sur le niveau de maturité, de réceptivité et d’excitation sexuelle. Mais l’utilisation de contrastes, les parades,
les danses, les jeux de lumière sont d’autres moyens visuels déployés pour attirer l’attention.
L’avantage des signaux visuels ? Leur transmission immédiate. Leur inconvénient ? Leur champ d’action limité, surtout dans l’eau.
Le poisson Porichthys (Porichthys notatus)
L’autruche (Struthio camelus)
L’oiseau satin (Ptilonorhynchus violaceus)
Le cerf (Cervus elaphus)
La pipistrelle (Pipistrellus pipistrellus)
Le moustique (Anopheles stephensi)
L’oiseau-lyre (Menura novaehollandiae)
Chez les poissons Porichthys, la femelle s’illumine
quand elle est prête à s’accoupler. Le mâle la repère,
grogne et, si elle s’approche, se met à clignoter :
de gris, il devient rose lumineux !
Lors de sa parade spectaculaire, le mâle de l’autruche
exhibe ses grandes plumes noires et blanches
ainsi que ses pattes et son cou plus rouges qu’à
l’ordinaire. Si la femelle abaisse la tête et les
ailes, c’est qu’elle accepte l’accouplement.
Chez les oiseaux satin, la femelle choisit le mâle
en fonction de ses dons d’architecte et de décorateur.
Celui-ci construit une tonnelle de brindilles dont il
orne les abords de divers objets bleus (comme
les reflets de son plumage).
À l’automne, saison des amours, le cerf
brame. Plus ses brames sont puissants
et fréquents, plus il a de chances de garder
son harem et d’y attirer de nouvelles biches.
Les pipistrelles utilisent les ultrasons
lors de leurs déplacements, mais aussi,
dans le cas des mâles, lors des parades
nuptiales : plus les cris sont forts et souvent
répétés, plus les femelles les apprécient.
Chez les moustiques, la femelle fait pas
mal de bruit en volant. Selon la fréquence
de ses battements d’ailes, les mâles
savent à quelle espèce elle appartient
et si elle est prête à se reproduire.
Paradez devant ce couple d’autruche mâle naturalisé
après avoir observé leur danse étonnante sur la vidéo.
Vous aussi, décorez le seuil de votre tonnelle ; si vous
choisissez les bonnes couleurs, la femelle vous récompensera.
Laissez vous séduire par ce couple d’oiseaux satin
naturalisés, dont une femelle date de 1834 !
Détectez le mâle caché dans l’exposition
grâce à un détecteur d’ultrasons sous le
regard de spécimens naturalisés de chauves-souris mâles et femelles.
Prenez vous pour un moustique mâle et
écoutez votre femelle; puis retrouvez-là, à
l’oreille, parmi d’autres.
Cet oiseau australien parade en déployant
sa superbe queue en forme de lyre audessus de sa tête et se met à chanter en
imitant à la perfection toutes sortes de
bruits, portables, alarme de voiture ou
tronçonneuse ! Le chanteur a d’autant plus
de succès que son répertoire est large.
Observez le manège d’un couple de Porichthys sur
une séquence vidéo.
Admirez ce spécimen naturalisé d’un cerf
en position de parade et rivalisez avec lui
en bramant le plus fort et le plus souvent
possible…
Écoutez cet invraisemblable imitateur,
vous n’en croirez pas vos oreilles ! Observez
la grâce de son plumage.
Encore faut-il que les
signaux
soient perçus
Produire des messages est une chose, les faire parvenir à ses partenaires
en est une autre. Selon leurs caractéristiques, les signaux subissent des
dégradations diverses en fonction du milieu dans lequel ils voyagent :
trop de bruits de fond, trop de courant, trop peu de lumière, trop de
distance entre les partenaires… Sous l’eau comme dans l’air, il y a
toujours un obstacle ou l’autre pour rendre un signal moins efficace.
Chaque espèce animale utilise des signaux adaptés à son environnement.
Cette adéquation est le fruit de la sélection naturelle.
!
Le visiteur est invité à découvrir, par des questionnements et des
expériences, les qualités et les limites de chaque signal dans chaque
milieu. Phéromones, couleurs, cris ou chants, quel signal sera le plus
efficace, dans l’air et dans l’eau ?
L’enquête se fait donc à travers un cheminement interactif et coloré,
dans 6 espaces en forme de spirale. 3 de ces “spirales” concernent
l’air, 3 autres concernent l’eau. On découvre, dans l’air comme dans
l’eau, comment les signaux chimiques et tactiles, sonores et colorés
se propagent.
Les signaux
Dans
l’eau
Efficaces dans l’eau stagnante, les phéromones se dispersent si rapidement dans les eaux agitées, qu’il est impossible
de trouver l’endroit où elles ont été produites : les courants brouillent les pistes bien avant ! Mieux vaut donc les
utiliser en eaux calmes.
L’utilisation des couleurs ne pose pas de problèmes tant qu’on reste à faible profondeur, par contre, plus on s’éloigne
de la surface, plus la lumière diminue et plus les couleurs s’estompent.
Les sons, eux, voyagent quatre à cinq fois plus vite sous l’eau que sur terre et les graves portent plus loin que les
aigus. En mer, ils doivent être émis dans le “canal acoustique” pour parcourir des distances importantes. Il s’agit d’un
tunnel qui se forme entre les eaux froides des fonds marins et les eaux chaudes du dessus. Les sons peuvent y rebondir
sur des centaines de kilomètres, voire plus.
Dans
l’eau
Sous l’eau, essayez les signaux chimiques –
goûts et odeurs.
chimiques et tactiles
Et si je vis dans des eaux agitées ?
Et si il y a des turbulences ?
Propulsez le parfum !
Particulièrement efficaces dans l’eau stagnante,
les signaux chimiques diffusent lentement et
régulièrement.
Les tritons communs et alpestres
(Triturus vulgaris, Triturus alpestris)
Les tritons se reproduisent dans des eaux stagnantes.
La femelle diffuse un parfum attractif, le mâle
remonte la piste et entame sa parade : il bat de
la queue en direction de la femelle, il lui envoie
à son tour des phéromones, et ondule de tout son
corps. Il danse ainsi jusqu’à ce qu’elle le suive…
Admirez ces couples de tritons communs et alpestres.
Dans les eaux pleines de remous, de tourbillons,
de turbulences, les signaux chimiques diffusent
trop rapidement. Impossible, dans ces conditions,
d’en retrouver l’émetteur.
Observez la diffusion d’eau colorée sucrée dans de
l’eau en turbulence.
Le homard américain (Homarus americanus)
Le homard américain vit solitaire dans un terrier
dans les fonds marins. À la saison des amours, la
femelle à la recherche d’un mâle se place à l’entrée
de son terrier et y envoie un mélange d’urine et
de phéromones. Si l’odeur satisfait le mâle, il sort et
ramène la femelle chez lui après un rituel convenu.
Étudiez la pince de ce homard femelle.
Les signaux
Dans
l’eau
Les signaux
visuels
Dans
l’eau
Sous l’eau, vous pourriez essayer les couleurs.
Et si je vis dans les profondeurs ?
Et si il n’y a pas de lumière ?
Le poisson clown (Amphiprion ocellaris)
L’eau de mer se comporte comme un filtre bleu :
plus on descend, plus les couleurs s’estompent,
même les plus vives comme le rouge, l’orange
et le jaune.
Le poisson lanterne (Ceratias holboelli)
Dans les récifs coralliens où il vit, le poissonclown n’est pas toujours visible malgré ses bandes
orange vives. Pour qu’une femelle le repère, il
doit quitter l’abri de son anémone, déployer ses
nageoires et zigzaguer verticalement.
Retrouvez tous les poissons-clowns dans l’image du
fond marin (non, il y en a plus que ça !)
Faites descendre un poisson coloré vers les grandes
profondeurs et observez le résultat.
Certains animaux marins produisent de la
lumière. La femelle du Ceratias, un poisson des
profondeurs, est connue pour la “lanterne”
suspendue au-dessus de sa bouche. Elle permet
d’attirer les proies… ou le minuscule mâle.
Observez bien la femelle et cherchez le mâle
sonores
Des sons, sous l’eau ça devrait faire de l’effet !
Et si je suis loin de mon partenaire ?
Et si mon partenaire est vraiment TRÈS loin ?
Le son, c’est une vibration qui peut se propager
dans différents milieux (air, eau, béton…).
L’eau (comparée à l’air) se comprimant
difficilement, le son y est 4,5 fois plus rapide
que dans l’air.
Les sons graves voyagent plus loin que les
sons aigus.
En mer, entre 600 et 1200 m de profondeur, se
forme le canal acoustique, un “tunnel” dans
lequel les sons peuvent rebondir sur des
centaines de kilomètres, voire plus.
Comparez les sons de différentes fréquences émis de
plus en plus loin.
Comparez la propagation d’un son à différentes
profondeurs.
Écoutez la différence de vitesse d’un son dans l’eau
et dans l’air.
La demoiselle bicolore (Stegastes partitus)
Le poisson étendard (Equetus lanceolatus)
Le béluga (Delphinapterus leucas)
Le mâle, qui vit dans les récifs coralliens, attire les
femelles qui passent près de son nid en “grognant”
lors de nage en piqué. Plus le grognement est
grave, plus il a de succès.
Camouflé le jour dans les récifs de corail, le poisson
étendard s’ active la nuit : il se signale par un roulement
grave en faisant vibrer sa vessie natatoire.
Sifflements, cliquetis, claquements de dents,
ultrasons… Tous ces cris, plutôt aigus, ont valu
aux bélugas le surnom de “canaris des mers”.
Ils utiliseraient le canal acoustique pour les
messages à longue distance.
Prêtez l’oreille aux grognements du mâle.
Laissez-vous séduire par le chant du mâle.
Soyez attentifs aux différents cris du béluga sous le
regard du moulage d’un beau mâle béluga.
Les signaux
Dans
l’air
Par manque de luminosité, les couleurs peuvent s’estomper. Un feuillage dense peut empêcher la lumière de parvenir
jusqu’au sol. Ainsi, les objets verts seront très visibles sous une lumière verte, alors que les objets bleus et rouges
apparaîtront grisâtres et délavés !
Dans
l’air
chimiques et tactiles
En plein air, essayez les signaux chimiques
– goûts et odeurs.
Et si je ne produis pas d’odeur continue ?
Les substances volatiles peuvent parcourir des
kilomètres.
La mite des Caraïbes (Utetheisa ornatrix)
Le microcèbe (Microcebus murinus)
Le carpocapse des prunes (Grapholita funebrana)
À la saison des amours, le microcèbe imprègne
ses mains d’urine. Il laisse ainsi une trace odorante
partout où il les pose. En léchant ou en reniflant
ces traces, les autres savent s’ils ont affaire à
un(e) partenaire potentiel(le). Si c’est le cas, ils
n’ont plus qu’à remonter la piste.
Les papillons de nuit attirent leurs partenaires à
l’aide de phéromones. Ainsi le mâle de la mite
des Caraïbes en pulvérise sur les antennes de la
femelle. Si leur quantité et qualité lui conviennent,
elle accepte l’accouplement.
Voyez cette vidéo, il ne vous manque plus que les odeurs !
Comme dans l’eau, la portée des sons varie en fonction de leur fréquence. Les aigus voyagent donc moins loin que
les graves. La végétation absorbe en effet une grande partie des sons, raison pour laquelle des arbres sont plantés
le long des autoroutes !
Finalement, si elles sont suffisamment concentrées, ce sont peut être les phéromones qui sont les plus efficaces,
d’autant qu’elles peuvent être utilisées à n’importe quel moment du jour ou de la nuit...
Les signaux
Dans
l’air
Les signaux
visuels
En milieu terrestre ?
Essayez les couleurs !
Et si les couleurs sont faussées ?
Et s’il fait sombre ?
Un feuillage dense se comporte comme
un filtre coloré. Seul le vert, le jaune et
l’orange restent suffisamment voyants.
Dans la forêt équatoriale, l’épais
feuillage absorbe 99 % de la lumière.
Pas facile de se faire remarquer dans
ces conditions.
Le piéride damier
L’anole vert
(Anolis carolinensis)
Le manakin à gorge blanche
(Corapipo gutturalis)
La couleur est très efficace en milieu
ouvert. Comme le prouvent bien des
papillons tels que le petit coliade, le piéride
damier, le citron de Provence et l’aurore...
D’autant que pour passer inaperçus,
il leur suffit de fermer les ailes.
Chez les lézards appelés anoles verts,
les mâles ont, sous la gorge, un repli de
peau rosée qu’ils déploient quand ils
courtisent leurs belles. Chez d’autres
anoles, le fanon peut aller du rose fluo au
rouge vif en passant par le brun et le jaune.
Le manakin à gorge blanche est obligé
de parader dans les rares taches de
lumière de la forêt pour mettre en valeur
les zones plus claires de son plumage.
Essayez de distinguer les mâles des femelles
de ces différentes espèces de papillons.
Observez la parade des anoles.
Regardez ce manakin mâle et, grâce à la
vidéo, découvrez comment il utilise les
tâches de lumière pour se valoriser
Dans
l’air
sonores
Des sons. En plein air, ça devrait
bien se diffuser !
Et si mon partenaire est loin de moi ?
Et si je n’émets que des sons faibles ?
Plus le son est grave, plus il porte loin
En général, les cris des petits animaux
sont aigus et assez faibles.
Les lucioles
(Pteroptyx sp.)
Les sauterelles (Chorthippus brunneus,
biguttulus et paralletus)
Le butor étoilé
(Botaurus stellaris)
Le taupe-grillon/courtilière
(Gryllotalpa pluvialis)
Le pigeon ramier (Columba palumbus)
Les lucioles, insectes de nuit, produisent
de la lumière selon un rythme propre à
chaque espèce. C’est ainsi qu’elles se
reconnaissent et se séduisent. Mais en plus
chez les lucioles asiatiques, les mâles se
rassemblent dans un même arbre et
clignotent de manière synchrone.
Beaucoup d’insectes stridulent. Ce son aigu
ne porte pas très loin, mais, dans le cas
des sauterelles, ce n’est pas problématique
car les populations sont denses et les
femelles ne sont pas loin.
Le soir, parfaitement camouflé au milieu
des roseaux, le mâle du butor étoilé
appelle sa femelle (souvent éloignée)
avec un chant doux et très grave,
hybride de vache et de bombardon !
Il porte à plusieurs kilomètres.
Le taupe-grillon, dont le chant est grave,
arrive à se faire entendre plus loin qu’il
ne le devrait : il chante à l’entrée de son
terrier, qui fait caisse de résonance.
Dans une forêt, un chant simple, grave
et à variation lente comme celui du
pigeon ramier est moins déformé par
les obstacles (troncs d’arbres, feuillage…)
qu’un chant aigu et complexe, aux
nombreux trilles et ornementations
comme celui de l’alouette.
Et s’il fait complètement noir ?
Faites vous-même l’expérience et observez
une luciole qui clignote, puis plusieurs,
puis toutes en même temps.
Ecoutez striduler les sauterelles.
Écoutez le chant d’un butor mâle et observez
un magnifique spécimen.
Les stridulations du taupe-grillon vous
sont fournies ; à vous d’apporter la caisse
de résonance sous l’œil d’un spécimen de
l’espèce concernée !
Et si mon signal est déformé ?
L’alouette (Alauda arvensis)
Différenciez le chant de ces deux oiseaux,
en forêt et en plein champ !
Attention
!
DANGER
Attirer et séduire un partenaire sexuel n’est pas toujours sans risques.
En effet, des “espions” veillent : ils interceptent les messages et utilisent
les informations ainsi véhiculées à leur profit. Ces espions sont soit des
rivaux, qui profitent de l’énergie dépensée par un autre prétendant
pour avoir accès aux partenaires séduites, soit des prédateurs qui localisent
leur proie grâce aux messages interceptés.
Les imposteurs ne sont pas loin non plus. Insectes, araignées, poissons
et même plantes sont capables d’imiter les signaux de séduction
d’autres animaux. Et quand ils le font, ce n’est pas pour conter fleurette
à celui ou celle qui s’est fait berner…
Sous les ombres géantes des “profiteurs et des imposteurs”, des jeux
où l’on joue à plusieurs, et des jeux interactifs dont l’issue est variable
suivant le choix effectués des visiteurs.
La saison des amours est une véritable aubaine pour les prédateurs.
Il leur suffit de tendre l’oreille et d’ouvrir grand les yeux : les proies
(plutôt discrètes d’habitude) font un tel chahut ou se parent de telles
couleurs qu’il devient très facile de les repérer. Malheureusement pour
elles, elles n’ont pas d’autre choix : ce n’est pas en restant cachées
qu’on trouve des partenaires !
Pour les mâles “satellites”, la saison n’est pas mauvaise non plus. Leur
technique ? Se poster non loin de mâles plus expérimentés, attendre
qu’ils fassent tout le travail (combattre les rivaux, parader) et se faire
passer pour eux pendant ce temps. L’avantage ? Ceux qui recourent à
ce stratagème sont souvent moins costauds ou encore fort jeunes, ils ont
donc normalement peu de chances de posséder un territoire et encore
moins d’y attirer une femelle. Ils ne risquent pas de se faire blesser lors
d’un combat et ils sont en pleine forme au moment de l’accouplement !
Les profiteurs : des oreilles ennemies vous écoutent
La chauve-souris (Trachops cirrhosus)
La mouche parasite Ormia (Ormia ochracea)
Le crapaud doré (Bufo periglenes)
La grenouille tungara (Physalaemus pustulosus)
Le grillon (Gryllus lineaticeps)
Chez les grenouilles tungara, c’est avec des chants
complexes et graves que le mâle attire les femelles…et
un de ses prédateurs, la chauve-souris Trachops.
La mouche parasite Ormia utilise le mâle du grillon
comme nourrice. Elle le localise quand il appelle
une femelle, lui saute sur le dos et y dépose ses
larves. Celles-ci se développent en le mangeant
de l’intérieur.
Chez les crapauds dorés du Costa Rica, il faut être
très coloré pour plaire aux femelles : orange vif.
Les juvéniles n’ont donc aucune chance à moins
d’intercepter les femelles quand elles s’approchent
des crapauds matures.
Jouez avec d’autres visiteurs à ce jeu informatique :
vous êtes une grenouille tungara mâle, essayez donc
d’attirer une femelle avant vos concurrents sans
vous faire manger !
Faites dérouler la bande dessinée de votre choix,
celle qui se termine bien ou celle qui se termine mal ?
Assistez à une simulation de cette scène à trois.
Certains animaux sont capables de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas :
des partenaires potentiels. Se forment alors d’étranges “couples” entre
animaux de différentes espèces : abeille – coléoptère, papillon
de nuit – araignée… Le plus incroyable, c’est quand les plantes s’y mettent
aussi ! Évidemment, il ne s’agit pas de se reproduire mais plutôt,
pour ceux qui se font avoir, de servir de moyen de transport… ou de repas !
Les imposteurs : méfiez-vous des contrefaçons
Les lucioles
(Photuris versicolor - Photinus sp.)
Les poissons
(Rivulus agilae - Erythrinus erythrinus)
Les araignées
(Portia fimbriata - Euryattus sp.)
Le chevalier gambette (Tringa totanus)
Chez les lucioles, à chaque espèce son code !
Le mâle émet une série de signaux
lumineux puis attend : si la femelle
répond de la même façon, il peut approcher ;
sinon, il va voir ailleurs. Mais les femelles
d’une certaine luciole (Photuris versicolor)
imitent le code d’une autre luciole
(Photinus) : elles les attirent et les mangent !
Chez les poissons Rivulus, le mâle reconnaît
la femelle à l’ocelle de sa queue. Il se
place devant elle en lui tournant le dos
et la séduit en dansant. Mais le jeune
Erythrinus, un prédateur, a lui aussi une
telle tache. Et quand le Rivulus lui
tourne le dos, il le dévore sans autre
forme de procès !
Chez les araignées sauteuses d’Australie,
Portia imite la vibration que le mâle
d’une autre araignée, Euryattus, utilise
pour faire sortir la femelle de son nid :
une feuille enroulée suspendue à un fil.
Du coup, quand celle-ci sort, elle se fait
manger !
La poule d’eau (Gallinula chloropus)
Vous êtes une luciole Photinus mâle,
essayez de séduire une femelle de votre
espèce… Mais attention, il y a des complications
et des pièges.
Après avoir visionné la vidéo, à vous de
choisir la fin de l’histoire. Elle se termine
bien ou mal...
Visualisez le début de la vidéo, puis
choisissez la fin de l’histoire
Le merle (Turdus merula)
Il existe des appeaux qui reproduisent le
chant d’oiseaux. Les ornithologues les
utilisent parfois, les chasseurs aussi…
Admirez des spécimens naturalisés de ces
trois oiseaux. Ecoutez-en un chanter et
essayez de reproduire son chant.
humains ?
Et les
Le film
Le thème
La réalisation
Après avoir décodé les mécanismes de séduction
des animaux, comment échapper à une troublante
interrogation : nous-mêmes humains, sommes-nous
si différents ?
La réponse – en forme de clin d’œil complice – sort
d’un film original tourné pour l’exposition par le
réalisateur Frédéric Fonteyne. Il rapproche à l’écran
les regards sensuels, les sourires séducteurs et les
pas de danse de l’Homo sapiens, des couleurs,
des sons et des parades du monde animal.
Le film, de 4 minutes 30, met en scène de façon
délicate et esthétique le répertoire des attitudes
non-verbales que déploie Homo sapiens pour
séduire. Chaque attitude est saisie par une
caméra attentive et nous détaille l’évolution du
jeu de séduction : le regard, le sourire, les gestes
et la danse. Ces images sont si intenses qu’elle
reflètent parfaitement les impressions de couleurs,
de sons, de gestes, d’odeurs qui construisent le
jeu de la séduction... Cette réalisation est mélangée
de façon subtile à des éléments de parade
amoureuse chez les animaux, créant ainsi des
rapprochements particulièrement révélateurs de
notre fondement animal...
Frédéric Fonteyne a invité 14 comédiens et 20
figurants à participer à ce projet. Pour rendre
l’idée d’espèce Homo sapiens, il a habillé chaque
sexe, les hommes et les femmes, de la même façon.
Les comédiens se sont vus proposer de travailler
librement sur la base d’une liste scientifique de
comportements amoureux que l’on retrouve dans
toutes les cultures. Ils ont joué entre eux et avec
la caméra qui devient ainsi complice de leur
séduction. C’est donc au départ d’improvisations,
de combinaisons spontanées, de regards, de rires,
de danses et de refus que le film a été réalisé.
Le montage, souligné et secondé par la musique
originale de Christophe Busson, recrée les avances
et les refus, les histoires entre les couples.
INTERVIEW
de Marc THERY
Chargé de recherche au CNRS
Département d’Ecologie et gestion de la biodiversité
du Muséum national d’Histoire naturelle
Unité scientifique du Muséum
“Fonctionnement, évolution et mécanismes régulateurs
des écosystèmes forestiers tropicaux” à Brunoy
Vous êtes chercheur en écologie, vous étudiez le comportement animal,
pourquoi s’intéresser plus particulièrement à la séduction animale ?
Les petites histoires reprises dans cette exposition découlent d’observations
scientifiques. L’étude des “stratégies sexuelles” des animaux est l’un des grands
thèmes de recherche en éthologie depuis les années 1970.
Cette démarche rigoureuse de l’étude du comportement animal –observer,
classer, modéliser, formuler des hypothèses comportementales- est un travail de
longue haleine. Les observations s’accumulent, des hypothèses sont formulées,
mais elles sont difficiles à valider.
Étudier les stratégies de séduction dans le règne animal c’est essayer de mieux
comprendre le rôle de ces stratégies sexuelles dans la sélection naturelle.
C’est Charles Darwin qui a été le pionnier dans ce domaine.
Pourquoi dépenser tant d’énergie à “séduire” ?
Choisir le bon partenaire c’est s’assurer au mieux de sa descendance. Par la
reproduction, les animaux assurent la pérennité de leur espèce et la transmission
de leurs propres gènes. C’est pourquoi, comme le montre l’exposition, les animaux
dépensent beaucoup d’énergie et rivalisent de savoir-faire pour obtenir les
faveurs de leurs belles et montrer leurs capacités à chanter le mieux, avoir les
plus belles couleurs, effectuer les plus belles danses… Pour se reproduire, il faut
séduire et pour séduire, il faut émettre les signaux les plus attractifs et les mieux
adaptés au milieu.
En somme, ces manifestations seraient le signe d’une belle vigueur génétique ?
Par les artifices qu’exhibent le paon en faisant la roue par exemple, ou l’autruche,
en exécutant sa danse, le mâle expose sa bonne santé, sa capacité à s’adapter,
sa résistance aux parasites, il transmet un message de bonne santé, de robustesse
et d’expérience, etc. Le temps et l’énergie requise pour atteindre un tel degré
de sophistication est impossible à atteindre pour un mâle en mauvaise santé,
malade ou chétif. Les moins “séduisants” ne se reproduiront pas ou peu car ils
n’auront pas accès aux femelles. De leur côté les plus “séduisants” auront l’occasion
de s’accoupler plusieurs fois et de s’assurer ainsi une descendance plus nombreuse.
C’est une “sélection sexuelle” ?
La “sélection naturelle” est un mécanisme qui tend à favoriser les individus qui,
au sein d’une population, développent une caractéristique ou un comportement
qui leur permettent d’être plus adaptés à l’environnement et de leur assurer un
meilleur succès reproducteur. Ainsi, certains possèdent une meilleure capacité à
résister aux maladies, à se défendre, à trouver de la nourriture ou un territoire
pour vivre, à communiquer avec leurs partenaires. Ce sont autant d’atouts qui
augmentent leurs chances d’atteindre l’âge adulte et de se reproduire.
À l’âge de la reproduction se surajoute la “sélection sexuelle” : seuls les plus
aptes à attirer des partenaires se reproduiront et auront une descendance.
Ces atouts seront alors transmis à leur progéniture pour peu qu’ils soient régis
de manière génétique. Au fil des générations, ces atouts apparaîtront de plus en
plus fréquemment dans la population.
Parader, s’exhiber, développer et entretenir des atouts de séduction…
c’est une affaire de mâle ?
Une des hypothèses actuelle est que les mâles produisant beaucoup de sperme
peuvent se permettre de le gaspiller en fécondant le maximum de femelles.
Il s’assurerait par conséquent de nombreux descendants. Il dépenserait beaucoup
d’énergie à séduire les femelles dans les parades amoureuses.
De son côté, la femelle dépense beaucoup d’énergie à produire des petits. Elle
les veut en bonne santé. C’est pourquoi elle se montre exigeante dans le choix
de son partenaire sexuel. Elle le sélectionnera sur la base des qualités des caractères
qu’il est susceptible de transmettre à sa descendance. C’est ainsi qu’au cours de
l’évolution, les femelles auraient développé la capacité d’estimer le patrimoine
génétique de mâles avec des critères comme l’apparence, la force, la complexité
d’un chant et tous les signaux exhibés au cours de la parade amoureuse et des
démonstrations de la séduction.
Qu’est-ce que le concept de “handicap” ?
A la manière des sportifs le “handicap” est une épreuve qui permettrait aux
mâles de faire valoir leur capacité exceptionnelle, même si par leur extravagance,
il peut être considéré en termes d’évolution comme un critère handicapant.
La traîne du paon, pour en revenir à lui, est d’autant plus séduisante pour la
femelle qu’elle est longue, symétrique et chatoyante. Mais d’un autre côté, elle
rend le paon vulnérable face à un prédateur.
AUTOUR DE L’EXPOSITION
QUIZZ
2) À quel type de signal la truie réagit-elle ?
a) à l’odeur du mâle
b) à la vue du mâle
c) au cri du mâle
3) À quoi une femelle de perruche ondulée
reconnaît-elle un mâle de son espèce ?
a) à la zone colorée au-dessus de son bec
b) à des taches de couleurs sur les joues et la tête que l’homme ne perçoit pas
c) à la couleur de ses pattes ?
4) Les mandrills mâles se parent de rouge et de bleu sur le nez
pour séduire leurs femelles. Et sur quelle(s) autre(s) partie(s) du corps ?
a) le ventre
b) la poitrine
c) les organes génitaux
5) Le mâle du bombyx du mûrier peut capter les phéromones
de la femelle à combien de kilomètres à la ronde ?
a) 1 km
b) 5 kms
c) 10 kms
6) Comment la femelle du homard américain signale au mâle sa présence ?
a) en lui posant une pince sur la tête
b) en paradant devant son terrier
c) en libérant un flux d’urine dans son terrier
7) De quelle couleur l’oiseau satin mâle pare-t-il sa construction ?
a) de blanc comme son bec
b) d’orange comme ses pattes
c) de bleu comme son plumage
8) Que se passe-t-il dans l’eau ?
a) les sons voyagent plus vite que dans l’air
b) les sons voyagent moins vite que dans l’air
c) les phéromones sont plus efficaces quand il y a du courant
Editions
Pour les adultes
Des livres :
Visite guidée d’1 heure à 76 €.
Réservation obligatoire pour les groupes au 01 40 79 36 00.
“Amours et Stratégies”
de Paul Galand
ARTIS-Historia • 19,70 €
“Des amours et des bêtes”
de Charlotte Degueldre
ARTIS-Historia, collection ARTISCOOL • 7,50 €
“Les stratégies sexuelles des animaux”
de Anne Teyssèdre
Nathan, collection science et nature 1995
“La communication animale”
in Pour la Science dossier n° 34, Janvier 2002
9) Pourquoi les femelles du paon préfèrent-elles un paon
à la traîne longue, symétrique et chatoyante ?
a) le mâle transmet un message de bonne santé
et de robustesse, preuve de ses qualités génétiques
b) de la longueur et de la couleur de ses plumes dépend la chaleur du nid
c) plus la roue est grande et belle et plus son ramage se rapporte à son plumage
10) À la Renaissance, que faisaient les Vénitiennes
pour augmenter leur pouvoir de séduction ?
a) elles se mettaient quelques gouttes de belladone dans les yeux
pour provoquer la dilatation de leurs pupilles
b) elles baissaient pudiquement leurs paupières
c) elles jetaient de timides regards en coin
Réponses : 1=b, 2=a, 3=b, 4=c, 5=c, 6=c, 7=c, 8=a, 9=a, 10=a
1) La communication chimique, très utilisée chez les mammifères,
les reptiles et les insectes est possible grâce à des substances invisibles :
a) les olfactomes
b) les phéromones
c) les phlébotomes
www.mnhn.fr/parades
“Attirance animale”
in National Géographic France, Juillet 2003
Animations
Cycles de conférences :
Dans le cadre des cycles de conférences “Nature et Savoirs”
qui se tiennent dans le Grand Amphithéâtre du Muséum,
Le cycle illustrant l'exposition "Parades" se déroulera les jeudis à 18h30 les :
3, 10, 17, 24 novembre 2005 et 1er, 8, 15 décembre 2005.
Ouvertes à tous, ces conférences sont l’occasion d’explorer la science autrement,
en toute liberté et de manière simple avec des intervenants de renom.
Dans le cadre des cycles de conférences “T’Aime nature”
Projection de films et débat le 8 avril 2005.
Pour le public familial
Visites guidées du samedi : « Parades ».
16 avril, 28 mai et 18 juin 2005 à 15h00.
Renseignements et inscriptions : 01 40 79 54 79 / 56 01.
Inscription sur place dans la limite des places disponibles.
Durée : 1 heure, tarif : 3 € en plus du droit d’entrée.
Animation pour les enfants pendant les vacances scolaires :
Vacances de Pâques :
Du 23 avril au 8 mai 2005 sauf le mardi et le 1er mai
Atelier : « Parades animales »
Chanter tout en haut d'un arbre, faire la roue,
émettre des odeurs, danser, faire de la lumière dans la nuit…
Chaque animal a sa façon de se faire remarquer au moment des amours.
Renseignements et inscriptions : 01 40 79 54 79 / 56 01.
Retrait des tickets 30 minutes avant l'animation.
Pour les 5-8 ans à 14h30 et les 8-12 ans à 15h45.
Atelier accessible aux enfants porteurs d’un handicap mental.
Pour les groupes scolaires et les centres de loisirs
« Parades », atelier d’une heure en classe entière
Réservation obligatoire pour les groupes au 01 40 79 36 00.
Cycle 2 • Tarif 76,50 € (2 conférenciers).
Cycle 3 • Tarif 53,50 € (1 conférencier).
Pour les personnes en situation de handicap
Informations :
Catherine Coulon-Chevalier, chargée de l’accessibilité : 01 40 79 54 18 - [email protected]
GÉNÉRIQUE
Comité des directeurs :
Patrick Blandin (MNHN), Daniel Cahen (IRSNB),
Philippe Pénicault (MNHN),
Wim Van der Weiden (Naturalis).
Gestion du projet :
Michèle Antoine (IRSNB).
Conception :
…sur une idée de
Michèle Antoine (IRSNB), Sophie Grisolia (MNHN),
Camille Pisani (MNHN), Hugo Vandendries (IRSNB),
avec l’aide de Fabienne Galangau-Quérat (MNHN)
& Manon Laterveer (Naturalis).
Suivi scientifique :
Cécile Gerin (IRSNB) avec l’aide de Jean-Luc Ottinger,
Marc Théry, Jean Wallenborn.
Comité exécutif :
Gérard Cobut (IRSNB), Erik Jan Elderman (Naturalis),
Sophie Grisolia (MNHN), Peter Koomen (Naturalis),
Camille Pisani (MNHN), Hugo Vandendries (IRSNB).
Scénographie et design :
Rémi Dumas-Primbault et Véronique Massenet
Associés (Paris) en collaboration avec Christophe
Thélisson, Paul Viala, Sandra Reid & Diane Chollet.
« Parades, ou la séduction animale » est une coproduction :
Institut royal des Sciences naturelles de Belgique à Bruxelles (IRSNB)
Muséum national d’Histoire naturelle à Paris (MNHN)
Nationaal Natuurhistorisch Museum Naturalis à Leiden (Naturalis)
Graphisme :
C-Album (Paris).
Jeux informatiques :
R2a (Paris).
Textes :
Gérard Cobut (IRSNB), John Goodridge (Bruxelles),
Peter Koomen (Naturalis).
Construction :
Séquoia (Nanterre), Bruns BV (Westerhoven).
Production graphique :
Edi-prim (Dunkerque), APP Photolab (Bruxelles),
SP Production (Bruxelles).
Coordination collections :
Sophie Rottiers (IRSNB).
Recherche des spécimens :
Willem Beekhuizen (Naturalis), Didier Drugman (IRSNB),
Pierre-Yves Gagnier (MNHN), Georges Lenglet (IRSNB),
Jacques Maigret (MNHN).
Taxidermie, moulages, mise en résine :
Franz Jullien (MNHN), Christophe Gottini (MNHN),
Claire Goovaerts (IRSNB), Karine Maurice (IRSNB),
Jack Thiney (MNHN), Yves Gaumetou (Lille), Pierre
Giraudon (Chilly Mazarin), Louis de Torhout (Paris),
Zephyr (Wellen), Van Dashorst & Partners (Ter Appel).
Film “Fatal Attraction” :
Illustrations :
Claude Desmedt (IRSNB), Geneviève Yannart (IRSNB),
Catherine Ursin (Paris), Philippe Mignon (Paris).
Réalisateur :
Frédéric Fonteyne.
Recherche photographique :
Juliette Barjon (Paris).
Photos originales :
Thierry Hubin (IRSNB), Carmen Arisa (Paris).
Films d’animation :
Greet Boey (IRSNB), Giovanni Cascone (Bruxelles),
Thierry Debusschere (IRSNB), Victoria Delfosse (Bruxelles),
Stijn Pardon (IRSNB), Stéphane Van Israël (IRSNB).
Montage vidéo :
Virginie Messian pour Need Productions chez Alea Jacta
(Bruxelles).
Montage son :
Fabien De Schrijver, Irvic D’Olivier.
Production :
IRSNB & Artemis Productions (Bruxelles).
Avec :
Karim Barras, Younouss Diallo, Maryse Dinsert, Lise de Henau, Jan Hammenecker, Hughes Hausman,
Delphine Hertogs, Guilia Palermo, Aurélien Ringelheim, Barbara Roland, Ludivine Spellanzon, Anne Cécile
Vandalen, Sébatien Waroquier, Mourade Zeguendi.
Chef opérateur : Antoine Bellem.
Musique :
Christophe Busson - Directeur de production : David Verlant.
Sources vidéos :
“Le monde secret des nasiques” de Stéphane Choppard, © Zeaux Productions.
“Le microcèbe : odeurs et communication” de Alain R. Devez, © CNRS Images.
“Le manakin à gorge blanche” de Alain R. Devez, © CNRS Images.
“Life of Birds” de David Attenborough, © BBC.
“Trials of Life” de David Attenborough, © BBC.
“Super Sense” de David Attenborough, © BBC.
“Strausse, Sprinter in der Kalahari” de Telse Meyer und Dirk Blumberg, © Fernseh Allianz NDR.
“Microcosmos” de Claude Nuridsany et Marie Pérennou, © Galatée Films.
“Fous d’animaux 3 : les paons d’Asie” de Jeanne Mascolo de Filippis, © Europe Images International.
“Pages natures” de Jean-Philippe Macchioni, © Aster.
Merci à
Copyright
Dr. C. Andrew
M. Marc Beddegenoodts
Prof. Johan Billen
Dr. Jaime Bosch
Dr Catherine Bourgouin
M. Luc Bussière
Prof. Marc Coosemans
Mme Anne Corewijn
Dr. Frank Fiers
Dr A. Fouassin
Dr. Feyereysen
Dr. Boudewijn Goddeeris
Prof. D. Gwynne
Prof. John Hafernik
M. Ali D. Kanji
M. Luc Lefevre
M. Pol Limbourg
Dr. Yang Chang Man
Dr Koen Martens
Pr. Andrew Moiseff
Dr. Arthur A. Myrberg
Jr. M. Claude Nuridsany
M. Jean-Luc Ottinger
Mme Marie Pérennou
Dr G. Rapoport
Dr. Jean-François Rees
Dr. Anne Teyssèdre
Dr. Marc Théry
Dr. Joop Van Lenteren
Pr. Jean-Claude Verhaeghe
Dr. Jean Wallenborn
Porc © Bernard Faye MNHN
Autruche © Bernard Faye MNHN
Cerf © Bernard Faye MNHN
Paon © Bernard Faye MNHN
Hippotrague © Bernard Faye MNHN
Microcèbe © MNHN
Et merci à tous nos collègues du
Muséum national d’Histoire naturelle
qui ont apporté leur contribution à cette exposition.