Guide pratique Les remèdes et leur dosages Une des plus
Transcription
Guide pratique Les remèdes et leur dosages Une des plus
Guide pratique Les remèdes et leur dosages Une des plus grandes difficultés du traitement des volatiles, en particulier des oiseaux de taille minuscule, consiste dans le parfait dosage des remèdes qui doivent être employés avec prudence et modération si l'on ne veut pas endommager leur organisme délicat. Nous mentionnerons ci-de-suite quelques-uns des remèdes employés couramment en aviculture, en fournissant, selon le cas, le dosage pour les petits oiseaux de la taille d'un canari ou d'une perruche. Il suffira d'augmenter la dose proportionnellement pour les oiseaux plus grands. Nous parlerons en premier lieu des sulfamides et des antibiotiques. Les sulfamides sont des composés organiques synthétiques au pouvoir bactéricide élevé et dont l'action thérapeutique est double: une action directe, bactériostatique sur les microbes et une action indirecte qui tend à augmenter les processus défensifs de phagocytose de l'organisme. L'efficacité de la thérapie à base de sulfamides peut être entravée par un processus de résistance aux doses curatives normales qui se développe dans des souches microbiennes; cette résistance microbienne peut être vaincue, soit en augmentant les doses, ou par 1'association de divers sulfamides ou encore en associant la thérapie sulfamidique à une thérapie antibiotique. L'importance thérapeutique des sulfamides, découverte en 1935 par l'allemand Domagk, a été supplantée par l'utilisation à large échelle des antibiotiques; ces derniers sont des substances produites par certains êtres vivants qui ont la propriété d'empêcher le développement d'autres êtres vivants; c'est-à-dire qu'ils provoquent le phénomène "d'antibiose". Les premières études à ce sujet furent effectuées en 1887 par Pasteur et Joubert, niais les antibiotiques découverts n'eurent pas d'application pratique à cause de leur degré élevé de toxicité pour l'organisme humain et celui des animaux supérieurs. C'est Fleming qui en 1929 découvrit la pénicilline, un antibiotique à la puissante action germicide pratiquement inoffensif pour l'organisme humain et celui des animaux supérieurs. Les nombreux antibiotiques existant actuellement peuvent être subdivisés, selon leur origine, en trois catégories: les antibiotiques dérivant de la moisissure (pénicilline), des actinomycètes (streptomycine, chloromycétine, actinomycétine, etc.), des bactéries. Les sulfamides et les antibiotiques sont employés pour le traitement de nombreuses maladies, aussi bien en médecine humaine qu'en médecine vétérinaire; néanmoins il faut les utiliser avec circonspection: en effet, les sulfamides peuvent avoir des effets indésirables nocifs (intolérances hépatiques, rénales et gastriques), tandis que tous les antibiotiques (à l'exception de la pénicilline et de la streptomycine) ont un certain degré de toxicité pour l'homme et les animaux supérieurs. Les conséquences des effets négatifs d'un traitement sulfamidique ou antibiotique sur l'organisme de petits volatiles peuvent être importantes; il faudra donc les administrer avec un maximum de précautions et seulement en cas de nécessité absolue, en intégrant des vitamines au traitement. La pénicilline-procaïne est à exclure du traitement réservé aux oiseaux. Pour les volatiles minuscules, la dose moyenne de sulfamides par voie buccale est de 10-20 mg par sujet, une fois par jour. Sulfadimerazine - liquide - 10 mg par voie buccale une fois par jour; si la solution commerciale est à 33%, ajouter 7 cc de cette solution à un litre d'eau. Sulfaguanidine - en compresses à dissoudre dans un peu d'eau, 20-30 mg par voie buccale. Sulfacétamide - en poudre - applications locales, 1-2 fois par jour. La posologie par voie buccale des antibiotiques les plus courants est de 1-3 mg par sujet de taille minuscule, une, deux ou trois fois par jour. Pénicilline: 1-3 mg, une ou deux fois par jour, voie orale; liquide, 5.000/10.000 unités, injectable après dilution en sérum glucosique; en poudre, pulvérisations in loco. Streptomycine: liquide, 2-3 g par voie orale, deux ou trois fois par jour, une goutte du mélange de 0,50 g d'antibiotique et de 10 ml d'eau. Auromycine: en pommade, enduire une ou deux fois par jour. Terramycine: en poudre, 1-2mg (1g de poudre commerciale contient normalement 10 mg de produit actif); administrer par voie orale une ou deux fois par jour. Tétracycline: liquide, 2 mg par voie orale deux ou trois fois par jour. Chloromycétine: liquide, 1-2 mg par voie orale; une goutte de solution à 5% deux fois par jour; par injection, 1/10 de cc d'un mélange composé d'1 cc de solution commerciale à 5% + 4 cc d'eau distillée. Cortisoniques: le Prednisolone, en compresses de 1 à 5mg, par voie orale; dissoudre une compresse de 6 mg dans le godet ou bien dissoudre une compresse de 1 mg dans un peu d'eau et administrer quelques gouttes deux ou trois fois par jour. Laxatifs: Si On utilise le sulfate de magnésium (appelé aussi sel anglais), diluer ce dernier à raison de 1 g par litre d'eau et verser cette solution dans le godet; pour les cas légers, il suffit de dissoudre 1g dans 21 d'eau. Citrate de sodium: en cristaux, solution au 2%, trois ou quatre fois par jour en doses de 0,5 cc. Si on utilise l'huile de ricin, n'administrer pas plus de quelques gouttes par jour; l'huile de paraffine à la dose de 1 à 2 gouttes, une fois par jour et l'huile d'olive à la dose de 1 ou 2 gouttes, deux fois par jour. Bismuth: substance astringente; administrer l'équivalent d'une pointe de couteau par jour. Huile de foie de morue: reconstituant vitaminé, doit être usé avec modération (pas plus d'une ou deux gouttes par jour par sujet et pour peu de temps) car il peut être nocif pour les oiseaux, en particulier ceux de petite taille. Il faut éviter les traitements à base d'hormones; tandis que les hormones secrétées par l'organisme ne produisent pas d'antihormones. les hormones à la structure protéique introduites dans un but curatif peuvent se comporter comme des antigènes, c'est-à-dire qu'elles peuvent déterminer la formation d'anticorps spécifiques appelés 'antihormones"; ces anticorps bloquent la fonction de l'hormone correspondante, aggravant de la sorte la disfonction que l'on désire combattre. On peut faire une exception pour le méthyltestostérone qui incite au chant les mâles des espèces chanteuses et qui doit être administré à la dose de 0,65 mg par sujet et par jour, uniquement aux mâles. On répétera le traitement pendant quelques jours. Le sulfate de fer, sous forme de reconstituant, doit être dilué dans une solution aqueuse à 2% La levure de bière que l'on mélangera à la pâtée ou aux graines doit être administrée une fois par jour à la dose de 0,50 g par sujet, pendant une période qui ne doit pas dépasser 10 jours. L'urotropine est un composé organique de la série étérocyclique obtenu par synthèse de l'aldéhyde formique et de l'ammoniaque. Une fois émise dans l'organisme, l'urotropine se répand rapidement dans tous les tissus, libérant d'une part l'aldéhyde formique qui possède une action désinfectante, et d'autre part l'ammoniaque qui solubilise et neutralise les éventuels urates acides; elle facilite l'élimination de l'acide urique et son emploi est donc utile dans le traitement des maladies (arthrite, goutte) déterminées par un excès d'acide urique dans l'organisme. L'urotropine est éliminée à travers les voies urinaires et pulmonaires et à travers le foie et est donc indiquée dans le traitement des infections de ces organes. Grâce à son action générale désintoxicante elle a des effets bénéfiques dans le traitement de nombreuses maladies infectieuses. Sa toxicité étant presque nulle, elle peut être administrée même aux volatiles de petite taille. L'urotropine s'additionne à l'eau à la dose de 1g par litre. On peut également utiliser à sa place son plus important dérivé, le méthylencitrate anhydre, en pulvérisant deux compresses de 0,50g dans 1 litre d'eau. L'administration d'eau enrichie d'urotropine peut être prolongée pendant environ une semaine et être reprise par la suite selon les besoins. L'acide borique doit être dissous dans de l'eau bouillie à la dose de 30g par litre; on obtient ainsi l'eau borique qui est particulièrement indiquée pour les lavages oculaires. Elle a un pouvoir décongestionnant et désinfectant. Parmi les remèdes vendus en commerce on donnera si possible la préférence aux remèdes spécifiques pour l'aviculture et on les emploiera en se tenant strictement à la posologie. Lorsqu'on devra recourir aux remèdes destinés aux êtres humains, il faudra faire attention à leur dosage en établissant les rapports nécessaires entre le poids moyen d'un homme et celui du volatile à traiter et, selon le cas, on demandera conseil à une personne experte. Pour faciliter le dosage et l'administration des remèdes nous reportons ci-de suite un tableau des rapports quantitatifs entre les divers systèmes de mesure: 1 g (gramme) = 1 ml (millilitre) = 1 cm3 (centimètre cube) 1 cm3 = 20 gouttes 1 cuillère à café = 5 g = 5 ml 1 cuillère à soupe = 10-15 g = 10-15 ml. les antiseptique ce sont des substances qui s'opposent aux infections. La teinture d'iode est une infusion au pouvoir désinfectant et anti-inflammatoire qui est employée en aviculture pour le badigeonnage des articulations gonflées; comme désinfectant, elle est utilisée dans le traitement des blessures et sert aussi à combattre les abcès et les éruptions cutanées de certaines mycoses et de certaines maladies infectieuses (stomatite, diphtérie-variole, etc...). Les applications externes doivent être faites avec précaution, surtout celles à proximité du bec, afin d'éviter qu'une partie de la solution - qui est toxique - puisse couler dans la gorge de l'animal. Ces consignes sont valables également en cas de badigeonnage des membres inférieurs. Les oiseaux soignés seront replacés dans leur cage seulement lorsque la teinture d'iode sera sèche pour éviter qu'ils en avalent une partie en se piquant les membres avec le bec. La teinture d'iode possède un certain pouvoir cautérisant et il ne faut donc pas l'appliquer trop souvent sur la même surface cutanée à cause des risques de lésions (brûlures, gerçures). Pour réduire le pouvoir corrosif de cet antiseptique, il vaut mieux l'utiliser en association avec la glycérine: on trouve le mélange en parties égales d'iode et de glycérine en pharmacie sous le nom de glycérine iodée. Bien qu'il s'agisse d'une solution toxique, la teinture d'iode peut être utilisée, à des doses minimes en solution, pour le badigeonnage des muqueuses orales ou bien en adjonction à l'eau de boisson. Pour la désinfection des locaux, cages et accessoires, on peut utiliser la formaline ou le sulfate de cuivre en solution aqueuse à 5%. Il faut éviter l'emploi de l'acide phénique comme désinfectant, car cette substance est toxique pour les oiseaux. La créoline en solution à 10% peut servir également à la désinfection des locaux et des cages. Le créosote est un désinfectant à usage aussi bien interne qu'externe et est conseillé surtout dans le traitement des maladies des voies aériennes car il facilite l'expectoration; on l'utilise en doses homéopathiques en suivant les indications du vétérinaire ou du pharmacien. Le lysoforme, en solution à 5% peut être employé pour les bains des volatiles, et en solutions plus concentrées, pour la désinfection des cages et des locaux. On peut utiliser du savon au lysoforme pour la stérilisation des mains, ou mieux encore, de l'eau dans laquelle on aura ajouté du lysoforme. Un autre désinfectant des locaux et des accessoires est le chlorure de calcium en solution à 6%. Le nitrate d'argent se présente sous forme de cristaux blancs qui noircissent à la lumière. A cause de sa causticité élevée, le nitrate d'argent est vendu dans le commerce sous forme de bâtonnets fondus. Il est utilisé pour la destruction des tissus anormaux (verrues, etc.) ainsi que pour la cautérisation de foyers d'infection cutanés. C'est un puissant antiseptique, et comme tel, il peut être appliqué sur la peau en solution à 5%. La solution à 2% est utilisée comme collyre. Pour l'hygiène de l'œil on pourra utiliser une solution formée de 2% de nitrate d'argent, de 5% d'alcool et de 5% de glycérine. Pour le traitement des plaies diphtériques, il est conseillé d'appliquer une solution à 5% avec adjonction d'alcool dans la mesure de 5 à 10%; l'efficacité antiseptique de la solution n'en sera que remarquablement augmentée L'eau oxygénée est un désinfectant légèrement hémostatique; ce produit, dérivé de l'oxygénation de l'eau, est vendu normalement pour l'emploi antiseptique, en solutions à 10 ou 20 volumes. Produis desinfectants n aviculture, on aura soin d'utiliser pour la désinfestation des produits absolument inoffensifs pour les oiseaux; pour ne pas courir de risques inutiles, on aura recours aux produits spécifiques vendus dans les oiselleries. Il est bon de rappeler que tous les insecticides à base de pyrhèthre sont inoffensifs pour les oiseaux, tandis que ceux à base de DDT sont dangereux. Il vaut donc mieux utiliser des produits spécifiques pour l'aviculture, surtout si l'irroration n'est pas limitée aux pièces mais doit être effectuée sur le plumage des volatiles pour combattre les parasites externes. En tout cas, ne pulvérisez jamais l'insecticide dans les yeux, les narines ou le bec de l'animal, surtout si vous employez des bombes spray; en effet, les vaporisations peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et, s'il ne s'agit pas de produits spécifiques, causer des dommages irréparables. D'autres produits du commerce destinés à d'autres usages, ont des propriétés insecticides; parmi ces derniers, nous citerons la trémentine et le pétrole qui sont particulièrement efficaces pour la désinfestatjon des locaux, des cages et des accessoires. Le pétrole doit être utilisé de façon à ce que l'air ne s'en imprègne pas si les oiseaux sont dans le voisinage. Administration par voix orale L'administration des médicaments par voie orale est préférable pour le traitement des oiseaux étant donné qu'elle ne demande pas des capacités particulières de la part de l'éleveur; parmi les inconvénients qu'elle peut néanmoins présenter, il y a celui du dosage des remèdes. Sauf en cas de force majeure, il ne faut jamais administrer les médicaments par voie orale, de force, directement dans le bec, mais les additionner à la boisson de l'oiseau ou à une nourriture particulièrement appréciée, de façon à ce qu'ils soient avalés spontanément. Le système le plus simple est de les ajouter à l'eau de boisson; dans ce cas, on réduira au minimum la quantité de liquide dans le godet de l'animal, afin que celui-ci boive tout ou presque tout en ingérant la dose complète du remède, avant qu'il ne soit sali. Ce système n'est évidemment valable que lorsque le goût du remède ne conduit pas l'oiseau à refuser la boisson. Ceci est valable également lorsque le médicament est ajouté à la nourriture du volatile. Il faudra choisir des aliments dont il est particulièrement friand et qui ne se détériorent pas trop rapidement. Le meilleur moyen consiste à mélanger le remède à la pâtée, ce qui permet d'atténuer l'éventuelle saveur désagréable du médicament. Si l'on préfère répandre le remède en poudre sur le mélange de graines, il ne faut pas oublier qu'en décortiquant les graines les oiseaux avalent une quantité très variable et plutôt réduite de médicament, d'où la nécessité d'augmenter la dose prescrite. Si l'oiseau aime un fruit en particulier, on pourra répandre le remède en poudre sur la pulpe interne juteuse. Dans le cas de malades graves qui refusent la nourriture ou dans le cas de remèdes dont le dosage doit être exact, il faudra administrer les remèdes directement dans la cavité orale. Dans ce but, on peut utiliser un compte-gouttes en plastique de préférence, et il faudra faire très attention en versant le liquide dans le bec des volatiles qui peuvent facilement s'étouffer, surtout s'il s'agit de volatiles de toute petite taille; en effet, les oiseaux, à l'exception des colombes, n'ont pas la faculté de déglutir les liquides et quelques gouttes seulement suffisent à les faire suffoquer. Durant l'administration du remède, il faudra tenir le bec du volatile tendu vers le haut. Ce système n'est pas toujours sûr, puisqu'en se débattant, l'oiseau peut perdre ou rejeter une partie du remède et rendre impossible le parfait dosage de ce dernier. Il est possible de faire absorber un remède liquide aux volatiles sans leur ouvrir le bec, en posant simplement un doigt ou un pinceau que l'on aura immergé au préalable dans la solution à administrer sur les bords du bec; l'absorption se fait par capillarité, mais dans ce cas également, le dosage n'est pas précis. Injection L'administration aux volatiles de remèdes par injection est une opération délicate et même très délicate s'il s'agit de sujets minuscules cette opération est réservée aux personnes expérimentées et, en tous cas, elle peut procurer à l'oiseau un choc qui n'arrangera en rien sa santé. En règle générale, cette thérapie est à éviter. Pour l'injection aux petits volatiles, on doit utiliser une seringue à insuline d'un centimètre cube, subdivisée en quarante unités, aux aiguilles fines et taillées en biseau de 5-10 mm à 710 mm de diamètre. Comme en thérapie humaine, il faudra désinfecter l'animal au préalable, tandis que l'aiguille et la seringue devront être stérilisées par ébullition. Avant d'effectuer l'injection, on éliminera toute trace d'air dans la seringue. L'injection la moins dangereuse et la plus facile est l'injection sous-cutanée il ne faut pas oublier que la peau des oiseaux est plus fragile et plus adhérente aux tissus sous-cutanés que celle des mammifères. Les zones les plus indiquées pour pratiquer ces injections en limitant les risques et les difficultés sont les suivantes: les flancs, la base du cou, la partie postérieure de la tête à la hauteur de la membrane alaire; dans tous ces endroits, la peau est plus relâchée. L'aiguille doit être introduite parallèlement à la surface du corps. Les injections intra-musculaires sont beaucoup plus délicates, surtout sur les volatiles de petite taille, car il se peut que l'aiguille pénètre dans une veine provoquant une hémorragie parfois mortelle; sans compter le choc grave que l'on inflige au malade. Les injections intramusculaires doivent être pratiquées à la hauteur du muscle pectoral, en enfonçant l'aiguille de bas en haut, parallèlement au corps. Si en extrayant l'aiguille il se produit une hémorragie, il suffira de comprimer pendant quelques secondes le point d'injection. Les injections par voie intraveineuse et intrapéritonéale ne peuvent être pratiquées aux oiseaux vivant en cages et sont à déconseiller formellement. Traitement fumigène et aerosole Les remèdes à administrer par traitements fumigènes et par aérosols sont employés en particulier pour soigner les parasitoses des voies respiratoires. Les oiseaux malades devront être placés dans une cage infirmerie ou dans une cage ordinaire complètement enveloppée dans un sac en plastique transparent. La durée du traitement peut varier de dix minutes à une demi-heure selon le produit utilise, mais en tous cas, il faudra tenir le sujet constamment sous observation et interrompre aussitôt le traitement aux premiers signes d'intolérance. Fumigation Les fumigations consistent à exposer le malade à des vapeurs médicamenteuses (ou à la fumée dérivant de la combustion de substances médicamenteuses) pour effectuer des inhalations ou pour désinfecter; ces traitements sont utiles pour soigner la grippe, les affections des voies respiratoires en général et les troubles de l'appareil vocal. Les oiseaux subissant ce traitement doivent être tenus au dessus d'une casserole pleine d'eau bouillante à une distance qui consente une bonne inhalation de la vapeur qui se libère du liquide et de manière à ce qu'ils ne soient pas dérangés par la chaleur. Les fumigations peuvent être effectuées avec des substances variées: celles obtenues à partir d'une infusion de camomille soignent l'enrouement; les décoctions de feuilles d'eucalyptus sont bénéfiques dans le traitement de l'asthme; en versant dans un demi litre d'eau bouillante une cinquantaine de gouttes de menthol, d'eucalyptus et de gaïacol en parts égales, on obtient un liquide pour inhalations indiqué contre les congestions des voies respiratoires; on obtient le même résultat en versant dans de l'eau des pommades ou des solutions curatives spéciales (Vicks Vaporub, etc.). Les fumigations sont rendues plus efficaces en jetant dans l'eau bouillante à intervalles réguliers un peu de bicarbonate de soude, provoquant ainsi des fumées alcalines. Il faut avant tout faire attention à ce que les oiseaux soumis à ce traitement ne prennent pas froid à la fin de celui-ci. Clysterie On appelle clystère un médicament liquide introduit dans l'intestin par voie rectale ou bien l'instrument qui sert à une telle introduction. En ce qui concerne la manière d'effectuer le clystère, on se reportera au paragraphe "Constipation". Pommade Ce sont des préparations pharmacologiques, de consistance molle, constituées d'un excipient ou substance grasse (vaseline, lanoline) auquel on mélange des substances médicamenteuses. Les pommades les moins denses sont appelées onctions. Dans le traitement des oiseaux qui sont des animaux presque entièrement recouverts de plumes, les pommades sont utilisées sur les parties déplumées et sur les muqueuses. Il faut se limiter à l'emploi de substances non toxiques puisque les oiseaux atteignent chaque partie de leur corps avec leurs pattes et leur bec. Phytotherapie La phytothérapie, c'est-à-dire le traitement des états pathologiques avec des remèdes à base de plantes officinales, est une thérapie simple et naturelle recommandée pour les maladies légères des petits volatiles de cage dont l'organisme délicat peut être endommagé par certains produits pharmaceutiques. Les méthodes plus élémentaires d'extraction des principes actifs des plantes officinales sont l'infusion et la décoction. L'infusion se prépare en versant de l'eau bouillante sur le végétal frais (camomille, thé, etc.) ou séché, en laissant reposer pendant le temps nécessaire et en filtrant le tout. La décoction, au contraire, consiste à bouillir le végétal pendant un certain temps et à le filtrer ensuite. Il faut noter que l'on ne doit jamais faire une décoction à la place d'une infusion et vice-versa, car de cette manière, on peut détruire les propriétés de la plante ou les utiliser seulement en partie. De nombreux végétaux utilisés en phytothérapie peuvent être recueillis directement à la campagne ou bien être achetés séchés dans les herboristeries. Anesthesie L'anesthésie des volatiles est une opération délicate, surtout s'ils sont de petite taille. Les difficultés d'une telle opération dépendent d'une part du métabolisme particulier de l'oiseau et de la disposition anatomique des poumons qui les rendent très sensibles à l'action des anesthésiques, et d'autre part, du problème du dosage de ces anesthésiques. Nous traiterons brièvement ce sujet tout en insistant sur le fait que l'anesthésie des volatiles est réservée aux personnes expérimentées et qu'en tous cas, il ne faut pas la pratiquer sur des sujets affaiblis ou affectés de troubles pulmonaires. Pour l'anesthésie générale, on peut utiliser des anesthésiques volatiles - qui pénètrent dans l'appareil respiratoire - ou des anesthésiques injectables qui pénètrent dans le circuit sanguin. Parmi les anesthésiques volatiles il faut exclure le chloroforme (trop puissant et toxique); il vaut mieux recourir à l'éther. Le système le plus simple consiste à tenir un tampon d'ouate imbibé d'éther sous les narines du volatile jusqu'à ce qu'il perde connaissance; néanmoins, de cette façon il est impossible de doser la quantité d'éther absorbée, et étant donné que la marge de sécurité est très étroite, il vaut mieux disposer d'un appareil spécial capable de doser l'anesthésique (par exemple l'appareil de Boyle qui fournit en outre la quantité d'oxygène nécessaire: on fait écouler l'oxygène dans l'éther à la dose de 50 à 250 ml/mn et pour maintenir l'anesthésie, on fait passer l'oxygène au dessus de l'éther). Si l'on ne dispose pas d'un tel appareil - réservé d'ailleurs aux professionnels - on peut doser l'anesthésique en se servant d'un espace réduit comme par exemple une cage enveloppée dans une boite de plastique transparente, semblable à l'appareil de Graham Jones; cet appareil très simple comprend une boîte transparente pourvue d'une porte coulissante avec une entrée pour l'anesthésique et une autre entrée pour l'oxygène, et peut être éventuellement chauffée à la température désirée grâce à une résistance électrique munie d'un thermostat. Pour l'anesthésie injectable, on peut utiliser le nembutal (à déconseiller cependant à cause de sa marge de sécurité étroite), le dédax (produit américain) ou l'équithesin; ce dernier (fabriqué aux EtatsUnis par la Jensen-Salsbery de Kansas City) est le plus indiqué en ornithologie à cause de sa grande marge de sécurité; il est injectable par voie intra-musculaire dans la poitrine du volatile (le produit peut être également utilisé sans dilution) à la dose de 2,5 cm3 par kilo de poids vif (pour un canari de 15g la dose est donc de 0.0375 cm3); pour convertir cette dose en grammes, voir le tableau a la fin du paragraphe "remèdes et leur dosage". L'anesthésie obtenue avec ce produit dure de 30 à 60 minutes et est précédée d'une légère phase d'excitation accompagnée de mouvements désordonnés de la tête et des pattes et de tremblements des ailes et du corps; pendant la phase du réveil qui est plutôt longue, on observe les mêmes symptômes. Pendant les deux phases (avant et après le sommeil) l'oiseau doit être pris dans les mains. Si au cours de l'anesthésie on observe un arrêt de la respiration, il faut suspendre aussitôt l'administration de l'anesthésique et si la respiration ne reprend pas, il faut exercer une légère pression des doigts sur le thorax à la cadence de une ou deux fois par seconde. La situation est nettement améliorée si on administre en même temps de l'oxygène. L'anesthésie locale qui peut donner lieu à des effets indésirables est beaucoup plus difficile à exécuter sur les petits volatiles, On peut utiliser une solution de tetracaïne à 0,50% sans jamais dépasser la dose de 0,20 cm3. Il ne faut jamais utiliser la procaïne (novocaïne, scurocaïne) ni le thermocautère sur des oiseaux anesthésiés. En outre les oiseaux anesthésiés ne doivent être soumis au préalable à aucun régime. Intervention chirugicale Les interventions chirurgicales sur les volatiles de cage et de volière sont difficiles et aléatoires, même lorsqu'elles sont effectuées par des personnes expérimentées. Elles sont donc réservées aux personnes qui possèdent la pratique et l'habileté nécessaires (même les vétérinaires non spécialisés ne sont pas en mesure d'intervenir) et seulement en cas de nécessité absolue. Naturellement ces interventions requièrent divers instruments spéciaux (bistouris, ciseaux, pinces, pinces-ciseaux, aiguilles de suture, pince porte-aiguilles, fil, thermocautère, lentilles d'agrandissement, etc.). Avant 1 intervention, le sujet doit être laissé tranquille et isolé pendant une journée; on procédera ensuite à la contention du malade et éventuellement à son anesthésie si l'opération n'est pas superficielle. Mais étant donné que la contention d'un volatile est plutôt ardue, surtout si l'oiseau est de petite taille, l'anesthésie est en tout cas pratiquement indispensable. La partie à inciser devra être plumée avec soin et les plumes entourant l'auréole dénudée devront être badigeonnées avec de la vaseline ou mieux encore, avec une pommade à la pénicilline, de façon à ce qu'elles restent collées au corps. Ensuite, on désinfecte soigneusement l'épiderme déplumé avec de l'alcool et de la teinture d'iode. La première incision cutanée au bistouri devra être courte et effectuée avec précaution; on l'agrandira ensuite avec les ciseaux et en écartant les branches d'un forceps introduit dans la plaie; on détruira ensuite le tissu sous-cutané en effectuant une dissection. Après l'opération, il faut procéder à la suturation en coupant les fils très courts de manière à ce que l'animal ne puisse les arracher. Ensuite, on passera une pommade ou une poudre antibiotique sur la plaie. Les points de suture devront être ôtés une semaine environ après l'opération et si le malade essaie de se piquer la plaie, on lui mettra un petit collier en carton. Les oiseaux possèdent un épiderme extrêmement fin et fragile qui se lacère très facilement: en outre, une éventuelle hémorragie peut prendre bien vite une tournure grave; par exemple, chez un petit volatile comme le canari, la perte rapide de cinq ou six gouttes de sang peut causer son décès. Il faudra donc faire attention à léser le moins possible les vaisseaux sanguins et être toujours prêts à arrêter l'hémorragie au plus vite avec des coagulants ou en serrant l'extrémité des vaisseaux (qui sont fragiles et impossibles à lier) avec une petite pince spéciale que l'on fera tourner sur elle-même plusieurs fois si nécessaire. Si l'oiseau se débat pendant l'opération, la réussite de cette dernière peut être irrémédiablement compromise, d'où la nécessité, déjà évoquée, d'effectuer une anesthésie. A la fin de chaque opération chirurgicale, il convient de placer le volatile opéré sous anesthésie dans une atmosphère chaude et enrichie d'oxygène (quatre litres par minute pendant une demi-heure). Nous conclurons en répétant que les interventions chirurgicales doivent être pratiquées seulement par des personnes expérimentées et vraiment habiles. Amputation L'amputation est une opération chirurgicale particulière, qui chez les oiseaux est presque toujours pratiquée sur un membre inférieur. Parfois seule une amputation permet de sauver le malade. Elle est absolument indispensable en cas de néoplasmes. Les oiseaux de cage s'adaptent facilement au manque d'une patte et mènent une vie parfaitement normale. L'amputation d'un membre peut se rendre nécessaire à la suite d'une fracture grave que l'on ne peut réduire. Après désinfection du membre, on fixe une ligature en soie ou un catgut autour de celui-ci et au-dessus de la lésion. Si le volatile est petit. on coupe directement le membre en-dessous de la ligature avec une paire de ciseaux; s'il est plus grand, on pratique une incision circulaire des tissus jusqu'à l'os et, après avoir relevé légèrement les tissus, on incise l'os. On recouvre ensuite le moignon osseux avec Ces tissus et on suture. On appliquera ensuite une poudre ou une pommade antibiotiques sur le moignon. On peut utiliser également un bandage. La ligature devra être ôtée si possible après quelques minutes, mais étant donné la difficulté d'exécution sur des oiseaux de petite taille, il vaut mieux faire une ligature au catgut que l'on laissera sur place; on éliminera ainsi le risque d'une hémorragie fatale. Certaines personnes effectuent ces amputations seulement deux ou trois jours après avoir lié le membre à amputer. La peau tout autour du moignon peut se consumer après l'opération: il faudra y appliquer un peu de pommade ou une bande adhésive. Il est superflu d'ajouter que ces interventions requièrent l'anesthésie et la main d'une personne très habile et expérimentée. Etats pathologiques Deffinition La maladie est l'état d'altération des organismes vivants déterminé par la réaction de l'organisme aux facteurs qui altèrent l'équilibre physiologique du sujet atteint. Cette altération pathologique détermine la douleur ou du moins un état de malaise. La maladie est un état pathologique actif qui en général, évolue vers la guérison ou vers une aggravation. Le concept de maladie n'inclut donc pas les vices congénitaux ou acquis, les malformations stables, les mutilations, en bref toutes les conditions pathologiques fixes. Les maladies peuvent être aiguës (elles se résolvent soit par la guérison ou par la mort dans un laps de temps relativement bref, en quelques jours ou en quelques semaines) ou chroniques (à décours lent). Le cycle de la maladie commence par la période d'incubation -propre des maladies infectieuses - se poursuit par une période initiale normalement caractérisée par une symptomatologie encore incertaine basée sur des malaises généraux, et rejoint son acmé dans la période aiguë pendant laquelle se développent clairement tous les symptômes du mal, pour conclure avec la mort ou la phase de régression qui mène à la guérison plus ou moins complète. La guérison peut être considérée complète lorsque l'organisme retrouve les conditions de normalité connues avant l'apparition du mal, et par contre est incomplète, lorsqu'après la maladie persiste une débilité chronique de l'organisme ou un état d'incapacité totale ou partielle. Les maladies peuvent être locales ou généralisées, selon que les altérations pathologiques soient limitées à une partie du corps ou bien concernent l'organisme tout entier (une maladie localisée à l'origine peut, dans certains cas, s'étendre à tout l'organisme). Un mauvais état de santé est plus facilement décelable chez les volatiles que chez les autres animaux, étant donné qu'il freine la vivacité et la gaieté qui sont les caractéristiques particulières de la plupart des oiseaux. Chez les animaux de petite taille et par conséquent délicats, il vaut mieux prévenir la maladie que la guérir et la meilleure prévention consiste à se tenir scrupuleusement aux règles d'élevage, en utilisant des cages spacieuses placées dans des locaux appropriés, en préparant des régimes rationnels et équilibrés et en maintenant une propreté scrupuleuse dans l'élevage. L'absence de courants d'air et d'humidité, la protection contre les intempéries et les brusques variations de température, la possibilité donnée aux oiseaux d'effectuer des exercices de vol et des ablutions quotidiennes (pour les espèces, qui sont en majorité, qui apprécient ce système de propreté), constituent avec la lumière, le soleil, l'air non vicié ou pollué, la meilleure prophylaxie pour éloigner les maladies. Il faut éviter également d'abuser des oiseaux en exagérant leur reproduction. Quelles que soient les conditions de l'élevage et les soins prodigués par l'ornithologue, il peut arriver qu'un oiseau tombe malade; dans ce cas, il ne vous restera qu'à donner les soins nécessaires. A Abces Ce sont des amas de pus qui se forment dans les cavités d'un tissu externe ou interne, à la suite d'un processus inflammatoire. Les abcès sont peu fréquents chez les oiseaux. Lorsqu'ils se forment, ils sont localisés sur les écailles des pattes sous forme de pustules jaunâtres remplies de pus dense et visqueux. Chez la plupart des espèces, il peut y avoir des abcès plantaires ou callosités septiques (ces abcès ont tendance à toucher les articulations). Etiologie flore pyogène variée. Il faut intervenir aussitôt en incisant l'abcès ou en le coupant avec les précautions nécessaires et en appliquant ensuite sur le tissu de la teinture d'iode et des antibiotiques en poudre. Acariase de cire et du bec Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau. Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave, le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En tous cas, sa diffusion est très longue. Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie. Acariase des pattes Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau. Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave, le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En tous cas, sa diffusion est très longue. Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie. Acariase Deplumante Maladie causée par un acarien microscopique qui pénètre dans le tuyau de la plume en la détruisant complètement; les plumes tombées sont roses à la base. En arrachant quelques plumes au bord de la zone déplumée, on peut observer sur celles-ci, dans la zone entre le tuyau et le rachis, des lamelles blanchâtres. Les volatiles souffrent de démangeaisons sur les zones dénudées. On soigne cette maladie en aspergeant ou en badigeonnant un insecticide spécialement conçu pour l'ornithologie et en désinfestant en même temps les cages, les accessoires et les locaux. Les plumes tombées doivent être brûlées. Les oiseaux doivent faire un bain journalier dans de l'eau à laquelle on aura ajouté une cuillère de solution de lysoforme à 5%. Acariase respiratoire Cette maladie est due à l'action d'acariens microscopiques de diverses espèces qui, semble-t-il, commencent leur existence sur le corps de l'oiseau pour se déplacer ensuite dans l'appareil respiratoire de ce dernier et s'implanter finalement dans les muqueuses de la gorge. Le décours de l'acariase respiratoire peut se prolonger pendant plusieurs années. Durant le premier stade de la maladie, les symptômes ne sont guère évidents et échappent aux personnes non expérimentées, et deviennent plus évidents par la suite; on observe une respiration pénible et sifflante accompagnée de fréquents raclements de gorge, une ouverture du bec synchronisée avec la respiration, une vivacité moindre et le plumage ébouriffé. Les périodes pendant lesquelles les symptômes sont particulièrement évidents peuvent alterner avec des périodes de quasi normalité, même en ce qui concerne la vivacité, mais elles sont caractérisées cependant par une respiration toujours anormale dont le sifflement peut être perçu en approchant l'animal de l'oreille. En général, les éleveurs malhonnêtes profitent de ces périodes de regression des symptômes pour se débarrasser des oiseaux en les vendant à des ornithologues peu expérimentés; ces mauvaises moeurs ont beaucoup contribué à la propagation de cette maladie contagieuse qui est largement diffusée, surtout dans les élevages de canaris. Les sujets qui souffrent de l'acariase respiratoire dépérissent peu à peu et finissent par mourir. Si l'on intervient dès le début en appliquant un traitement approprié, il est encore possible d'obtenir la guérison du sujet alors qu'elle est improbable si l'oiseau est malade depuis longtemps. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie contagieuse, il faut isoler aussitôt les sujets atteints et les traiter avec des acaricides spécifiques. des aérosols ou des fumigations, en associant au traitement l'administration d'antibiotiques. Les pulvérisations sur la cage et sur le volatile d'une préparation à base de pyrèthre semblent efficaces. Pour le traitement fumigène, on utilise en général des petites cartes antiparasitaires utilisées en apiculture. Le traitement aérosol ou fumigène doit être appliqué dans la cage-infirmerie ou dans une cage ordinaire enveloppée dans un sachet de plastique transparent, et répété pendant plusieurs jours de suite. Chaque traitement peut durer de dix minutes à une demi-heure et doit être interrompu au moindre signe d'intolérance de la part des animaux qui doivent rester constamment sous contrôle. Il n'est pas exclu qu'un oiseau meure à la suite d'une occlusion trachéale. Tous ces traitements doivent être associés à l'administration d'antibiotiques (voir le chapitre relatif aux dosages) ajoutés à l'eau de boisson ainsi qu'à une cure vitaminée. Les sujets qui ne sont que légèrement affectés par cette maladie peuvent se reproduire régulièrement, mais si les parents élèvent leur progéniture, ils lui transmettront le mal. Les symptômes de l'acariase respiratoire peuvent être facilement confondus avec ceux de l'asthme. Après quelques jours de traitement on doit noter une légère amélioration de la condition des sujets, même si elle n'est que temporaire; en cas contraire il faut supposer qu'il s'agit d'asthme et le soigner comme tel. Les mesures prophylactiques pendant le traitement de l'acariase respiratoire sont constituées par la crémation régulière des fientes et par le nettoyage périodique des cages, des locaux ainsi que de tous les accessoires. Autre acariase du plumage Parmi les diverses espèces d'acarus qui menacent le plumage des volatiles, nous citerons l'acarus du duvet, l'acarus des barbes et l'acarus de la volaille. Ce dernier est un petit parasite noir que l'on découvre facilement en soufflant sur les plumes du cou de façon à les soulever; sa présence est révélée par le fait que les oiseaux sont agités et passent continuellement leur bec dans les plumes. L'acarus du duvet, ainsi que l'indique son nom, se localise dans le duvet ainsi que dans les barbes, entre le tuyau de la plume et le rachis; il se développe énormement, ce qui permet de le repérer facilement. L'acarus des barbes, minuscule, se niche entre les barbes des pennes, et de préférence celles des pennes rémiges et des pennes rectrices; observant très attentivement à contre-jour une penne, on découvre des points minuscules qui se déplacent très lentement sur cette dernière. Toutes ces formes d'infections à parasites doivent être traitées comme l'acariase déplumante même système de soins, crémation des plumes tombées et nettoyage dans un but prophylactique. Acarien Minuscules "arachnides" caractérisés par la fusion du céphalothorax avec l'abdomen. De nombreuses espèces, en général suceuses de sang, mènent une vie de parasites et sont porteuses de maladies. Acarus rouge C'est le parasite le plus répandu chez les oiseaux de cage. Il assaille l'oiseau pendant la nuit et lui suce le sang. Ces acarus - qui en réalité sont d'une couleur grisâtre mais apparaissent rouges parce que leur corps est gonflé du sang sucé aux oiseaux - se réfugient pendant la journée à l'intérieur des barreaux-perchoirs et dans les crevasses des cages et des murs où leur présence est révélée par une série de points minuscules gris et noirâtres; à l'époque de la couvaison on les trouve également dans les matériaux qui remplissent le nid. Une fois que l'on a constaté leur présence, il faut agir de façon énergique pour éviter le dépérissement ou pire encore la mort des oiseaux à la suite de prélèvements de sang réitérés (qui sont très dangereux pour les oisillons), étant donné que ces parasites se multiplient très rapidement. En illuminant les oiseaux dans l'obscurité à l'improviste, on aperçoit les acarus, semblables à des petits points rouges, qui courent sur les plumes et disparaissent à l'intérieur du plumage (il est plus facile de les repérer sur des sujets au plumage clair). En secouant les barreaux-perchoirs creux, on élimine facilement les acarus qui s'y sont réfugiés. Il est conseillé de répéter l'opération pendant trois jours et de brûler ou nettoyer soigneusement les perchoirs. En même temps il faudra effectuer une désinfestation énergique grâce à des insecticides spécifiques que l'on pulvérisera même sur les oiseaux. On nettoiera également l'intérieur des ressorts des portes des cages et le moindre recoin qui puisse servir de nid au parasite. Si les perchoirs ne sont pas creux, on peut constater facilement la présence des parasites en posant sur le fond de la cage. pendant la nuit, un morceau d'étoffe blanche, de manière à ce que celle-ci présente de nombreux plis; le lendemain on y trouvera une multitude de parasites. On fera également en sorte que les oiseaux puissent se baigner journellement dans de l'eau à laquelle on aura ajouté une cuillère de solution de lysoforme à 5%. Dès que les poux rouges auront disparu, on nettoiera les accessoires et les cages avec du pétrole et on obstruera les crevasses éventuelles avec du plâtre ou du stuc, de façon à détruire tous les oeufs des parasites qui auront échappés à la désinfestation. De même, on brûlera les perchoirs creux que l'on remplacera. Adenome chromophobe hypophysere C'est une maladie plutôt fréquente chez les perruches ondulées. Les symptômes de cette affection contagieuse sont la polydipsie, la polyurie et la somnolence. Les sujets atteints, généralement obèses, ont une soif ardente et consomment pendant une journée une quantité de liquide dix fois supérieure à la normale. Cette maladie a souvent des répercussions néfastes sur le système oculaire et est cause d'exophtalmie et d'autres malaises graves qui peuvent conduire à la cécité complète. On peut observer également des convulsions et un manque de coordination du mouvement déambulatoire. Il existe des possibilités de traitement très efficaces. Affection du sac aerien Cette inflammation peut toucher un ou plusieurs sacs aériens ou les séreuses du foie ou du péricarde. Due à l'action d'un microbe, cette maladie peut être unilatérale ou bilatérale et s'accompagne en principe d'affections qui concernent l'ensemble de l'appareil respiratoire. Parfois, la maladie se borne à un simple épaississement des parois du sac aérien; dans d'autres cas, on peut noter la présence d'un caséum plus ou moins dense et formé de feuilles. Il s'agit d'une affection banale dont le traitement ressemble à celui des autres affections respiratoires connues. Affection typhoide des canaris Il s'agit d'une forme de septicémie aiguë qui attaque les canaris ainsi que d'autres petites espèces d'oiseaux comme les pinsons, les moineaux, etc. C'est une maladie peu répandue dont l'étiologie est incertaine. Les oiseaux atteints d'affection typhoïde réagissent à la maladie en ébouriffant le plumage, en devenant léthargiques et somnolents; leur respiration est accélérée, tandis qu'ils ont tendance à moins manger et à boire plus que d'habitude. Les fientes sont aqueuses. Le deuxième jour, l'animal semble plus affaibli, il cesse de se nourrir et boit très peu. Ses défécations sont plus espacées et les fientes sont blanches, d'apparence calcaire. L'oiseau peut tomber de son perchoir et mourir, ou bien il agonise quelque temps sur le fond de la cage; en tout cas, le décès advient au maximum quarante-huit heures après l'apparition des symptômes. Il s'agit d'une maladie contagieuse que seule l'autopsie permet d'identifier avec certitude. Le foie des sujets décédés est environ cinq fois le volume du foie normal et présente des bandes jaunâtres de dégénération grasse. Les intestins sont également enflammés et présentent à l'examen des pointes d'hémorragie dans les tissus profonds du duodénum. Les reins également peuvent être grossis et sont plus clairs que la normale. Les essais de traitement, par ailleurs désespérés, peuvent être tentés uniquement lors de l'apparition des premiers symptômes; ils sont basés sur l'administration de perborate de sodium à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau. Ce traitement peut parfois arrêter le cours de l'infection. On peut obtenir le même résultat en ajoutant à l'eau de boisson du permanganate de calcium ou du chlorate de potassium à la dose de vingt gouttes de solution saturée pour chaque volume de cent grammes d'eau. Il ne faut pas oublier que ces substances de traitement ont un pouvoir oxydant élevé et par conséquent, administrées en doses excessives, elles peuvent causer un empoisonnement du sang. Affection des vesseau sanguin Les vaisseaux sanguins peuvent se rompre pour diverses causes: à la suite d'une blessure produite par les griffes d'un chat, par une épine, une piqûre, etc. L'entaille de la veine peut causer une hémorragie interne qui entraîne rapidement la mort de l'oiseau. Une cicatrisation spontanée n'est possible que si la lésion est très superficielle, et seulement dans ce cas, si l'oiseau est en vie douze heures après l'accident, on pourra lui administrer de la tétracycline par voie orale de façon à pallier l'infection. Des hémorragies importantes, mortelles, concernant de gros vaisseaux peuvent se vérifier au niveau du foie en cas d'hépatomégalie et avec la rupture de l'oreillette en cas d'entérite septicémique ou de coccidiose. L'apoplexie, dont nous parlerons par la suite, est due également à une hémorragie cérébrale. L'artériosclérose est un durcissement des artères et s'accompagne de troubles nerveux et d'un risque de rupture des vaisseaux. Elle a été observée chez les perroquets et parfois chez des volatiles très âgés d'autres familles. Les symptômes sont: l'instabilité, des signes de malaise suivis parfois du décès imprévu. Cette maladie n'est pratiquement pas curable. Alopecie La chute des plumes en dehors de la saison de la mue est appelée déplumation ou mue partielle. Le volatile perd en continuation des petites quantités de plumes qui se reforment au fur et à mesure. Comme conséquence de cette chute des plumes hors saison on peut observer des zones cutanées dénudées, surtout sur le col, la partie postérieure de la tête et des épaules, et dans ce cas, elle est appelée "alopécie" ou "pelade". La mue partielle, même lorsqu'elle ne présente pas de zones cutanées déplumées, se remarque facilement chez les volatiles qui muent à des périodes fixes, mais elle est moins évidente chez certaines espèces comme les perruches ondulées qui ne changent pas intégralement de plumage à une époque déterminée. De toute façon, après un certain temps, l'éleveur est capable de se rendre compte si la mue de ses oiseaux est naturelle ou non. Une perte anormale de plumes, qu'elle soit due à une mue particulièrement longue ou qu'elle détermine la formation de zones dénudées, peut être déterminée par de multiples causes: une mauvaise alimentation (à base d'aliments peu variés, moisis ou trop gras) avec des carences alimentaires en vitamines entraînant un état d'affaiblissement physique, des carences en acides aminés sulfurés, des refroidissements causés par des locaux impropres (trop humides ou trop secs ou trop chauds ou peu aérés), par des courants d'air forts, par de fréquents changements de locaux aux températures très différentes; des infestations de parasites, des disfonctions hormonales causées surtout par un prolongement excessif de la journée avec des moyens d'illumination artificiels ou par le dérangement réitéré des oiseaux aux heures nocturnes, le croisement de sujets aux caractères récessifs, le manque de soleil. On notera que des accouplements consanguins répétés et entre des sujets Anasarque En pathologie, on appelle anasarque un état oedémateux diffus avec amas de liquide dans le tissu sous-cutané ou même avec versements dans les cavités séreuses du thorax et de l'abdomen (plèvre et péritoine). Elle peut se produire au cours des néphrites et dans les états d'insuffisance cardiaque. L'anasarque se combat en soignant d'abord la maladie déterminante. Pour la thérapie des tuméfactions, se reporter au chapitre oedème. Anémie Cette maladie est caractérisée par l'appauvrissement du sang. Les causes de l'anémie sont essentiellement dues au milieu d'élevage froid, peu lumineux, à la nourriture insuffisante ou à la présence d'acariens qui saignent les oiseaux à blanc. Dans ce cas il suffit de détruire les parasites avec des produits spécifiques; pour le reste, il faudra placer les oiseaux dans des locaux spacieux, chauds et lumineux et leur administrer un reconstituant antianémique spécifique ou ajouter à l'eau de boisson quelques gouttes d'une préparation à base de vitamine B2 et de nitrate de fer. On peut également administrer en association au reconstituant du sulfate de fer dilué dans l'eau de boisson. Les aliments qui permettent en outre de combattre l'anémie sont: les petits pois frais, les épinards, une pâtée à base de jaune d'oeuf dur et de carottes râpées, des petites portions de cervelle crue ou bouillie. Aux volatiles insectivores il faut administrer chaque jour des insectes, des petits vers, des oeufs de fourmis, des fragments de viande crue maigre, etc. Nous rappelons que l'anémie peut se vérifier également à la suite de maladies infectieuses virales. Les volatiles affectés d'anémie se distinguent par leur plumage ébouriffé, leur bec et leurs pattes décolorés et leur manque de vivacité. A part l'alimentation appropriée et l'apport de vitamines et de minéraux, il est indispensable que le volatile séjourne longuement à la lumière naturelle si l'on veut vraiment obtenir une guérison complète. Ankylose Réduction partielle ou totale des mouvements d'une articulation. S'il ne s'agit pas d'une anomalie congénitale, la cause la plus courante de l'ankylose chez les oiseaux d'élevage est l'arthrite. Apoplexie Il s'agit de l'arrêt soudain des fonctions cérébrales, avec perte de conscience, de sensibilité, de mobilité, ou même la mort instantanée (coup apoplectique). L'apoplexie est due en général à une hémorragie cérébrale à la suite d'un épanchement sanguin au niveau du cerveau ou de la moelle épinière et frappe en particulier les oiseaux en proie à une grande frayeur. L'oiseau a des mouvements convulsifs et tombe au sol partiellement paralysé avec les jambes tendues et écartées; si l'oiseau ne meurt pas aussitôt, cet état peut se vérifier encore pendant deux jours pendant lesquels survient la paralysie totale et à la fin, le décès inévitable. Il faut donc éviter tout ce qui peut effrayer fortement les oiseaux. Apsit On appelle ainsi dans le langage courant une maladie qui frappe les canaris d'élevage, en particulier ceux des pays de l'Europe septentrionale. Elle se présente avec les mêmes symptômes de l'acariase respiratoire dont nous avons déjà parlé, avec en plus une rougeur de la peau du ventre. La mort de l'animal advient presque toujours deux ou trois jours après. Certains pensent que le microbe qui génère la maladie est apporté par les moustiques et est favorisé par la chaleur, mais en réalité on ne sait rien de précis, ni sur les causes du mal, ni sur la possibilité de le soigner efficacement. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie contagieuse, dès son apparition, il faudra isoler les sujets atteints. Il ne sera pas non plus superflu d'effectuer une désinfection prophylactique des locaux. Arteriosclerose Les vaisseaux sanguins peuvent se rompre pour diverses causes: à la suite d'une blessure produite par les griffes d'un chat, par une épine, une piqûre, etc. L'entaille de la veine peut causer une hémorragie interne qui entraîne rapidement la mort de l'oiseau. Une cicatrisation spontanée n'est possible que si la lésion est très superficielle, et seulement dans ce cas, si l'oiseau est en vie douze heures après l'accident, on pourra lui administrer de la tétracycline par voie orale de façon à pallier l'infection. Des hémorragies importantes, mortelles, concernant de gros vaisseaux peuvent se vérifier au niveau du foie en cas d'hépatomégalie et avec la rupture de l'oreillette en cas d'entérite septicémique ou de coccidiose. L'apoplexie, dont nous parlerons par la suite, est due également à une hémorragie cérébrale. L'artériosclérose est un durcissement des artères et s'accompagne de troubles nerveux et d'un risque de rupture des vaisseaux. Elle a été observée chez les perroquets et parfois chez des volatiles très âgés d'autres familles. Les symptômes sont: l'instabilité, des signes de malaise suivis parfois du décès imprévu. Cette maladie n'est pratiquement pas curable. Arthrite C'est l'inflammation des articulations. Les pattes et les jointures des ailes sont gonflées, durcies et enflammées; elles sont douloureuses au toucher. Le malade se meut avec difficulté. L'arthrite peut être aiguë ou chronique et peut être déterminée par des germes pathogènes spécifiques ou non. Etiologie: traumatismes, septicémie, foyer infectieux ou ulcération en proximité de l'articulation. Parmi les germes pathogènes on citera: les microcoques, les stafilocoques, les colibacilloses, etc. Un foyer arthritique peut donner origine à une septicémie souvent mortelle. L'arthrite peut apparaître à la suite de la permanence des oiseaux dans un milieu froid et humide, ce à quoi il faudra naturellement porter remède, à cause d'un traumatisme, ou bien à cause de microbes pathogènes spécifiques. Elle peut être aussi la conséquence de formes rhumatismales ou infectieuses ou d'altérations du métabolisme. L'arthrite n'est pas facilement guérissable, surtout dans sa forme chronique. Il faut frictionner légèrement les parties gonflées et douloureuses avec une onction non toxique à action révulsive (l'onction de storax composée de storax, d'alcool et d'huile d'olive), ou bien appliquer des cataplasmes tièdes ou faire des badigeonnages à base d'alcool dans lequel on aura laissé tremper pendant trois jours des poivrons rouges piquants (5 petits poivrons par décilitre d'alcool). On peut administrer par voie orale une décoction obtenue en faisant bouillir pendant une vingtaine de minutes dans 1 litre d'eau 20 g de feuilles d'artichauts, ou bien une décoction obtenue en bouillant pendant sept minutes 30 g de feuilles de frêne dans 1 litre d'eau. Pour les cas plus graves, on administrera des antibiotiques et des sulfamides ajoutés à l'eau de boisson. Des cerises, des tomates fraîches et mûres, et de l'urotropine seront très utiles. Ascaridiose C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme. Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2) une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif. La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du microscope pour les plus petits. Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration (dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique, tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous traiterons maintenant les principales helminthiases. Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers, les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant longtemps dans le terrain leur capacité germinative. Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage, dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une semaine ou même après un mois. Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias, appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité, ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple: attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et. dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue promptement dès son apparition. La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant, provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et des escargots. La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases. Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois. Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être imposée aux petits oiseaux. Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on répétera le traitement. Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois, quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de distance. Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils grattent et de l'asperger de chaux en poudre. L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite taille. La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases. Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut être infesté par de minuscules vers ronds: de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais, normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil. L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est frappé de cécité. Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil. Aspergillose C'est une maladie parasitaire due à des champignons saprophytes: généralement l'aspergillus fumigatus, moins fréquemment l'aspergillus flavus et l'aspergillus nidulans. C'est souvent l'ingestion de graines contaminées par les spores des champignons (en général il s'agit de semences moisies) qui détermine l'apparition de la maladie qui attaque surtout les mammifères, les oiseaux de basse-cour et les gros volatiles des jardins zoologiques; on a observé également des cas d'aspergillose chez les oiseaux de cage. La maladie peut faire son apparition à n'importe quel moment après l'ingestion de l'aliment contaminé, mais en général chez les petits oiseaux de cage, elle apparaît après quelques heures. Presque toutes les espèces d'oiseaux, de tous les âges, sont potentiellement susceptibles de contracter l'aspergillose, mais celle-ci frappe surtout les oisillons pendant les deux premières semaines de vie; par la suite, les oiseaux acquièrent une résistance qui augmente avec le temps. Les premiers symptômes du mal sont l'émission de catarrhe par les narines et une respiration oppressée auxquels s'ajoutent par la suite des râlements, des accès de toux, un état fébrile, de l'inappétence, une soif ardente et enfin, des fèces diarrhéiques de couleur jaune- verdâtre. L'oiseau reste sur le fond de sa cage, dort pendant la journée et peut même tenir la tête pendante entre les pattes. L'évolution de la maladie est plus ou moins longue, mais elle s'achève presque inévitablement avec la mort. Le diagnostique certain de la maladie ne peut se faire qu'avec des examens de laboratoire qui permettent de déterminer au microscope les spores, les conidies et le mycelium fongique des nodules qui ressemblent à ceux de la tuberculose et qui parfois se liquéfient à l'intérieur en assumant l'aspect d'abcès; on observe des lésions internes de la trachée, la présence de plaques, de fausses membranes blancjaunâtre rugueuses qui peuvent se joindre et recouvrir graduellement les parois internes des sacs aériens qui perdent leur élasticité. On a signalé des cas d'aspergillose localisée dans les sacs aériens qui n'étaient pas caractérisés par les symptômes habituels mais seulement par un amaigrissement progressif du volatile avant son décès. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie contagieuse, il faudra empêcher sa propagation en isolant les sujets malades et en effectuant un nettoyage énergique des cages et des locaux. Il faudra brûler journellement les fientes des malades ainsi que le corps des sujets décédés. Cette maladie étant très difficile à guérir, il vaut mieux la prévenir, et dans ce but, on placera les oiseaux dans un milieu aéré et ensoleillé, en évitant l'accumulation dans les mangeoires de substances organiques humides et en triant les semences moisies. Il faut souligner à cet égard que les semences ne peuvent être récupérées même en les bouillant puisqu'il a été constaté que les spores de ces champignons résistent même aux traitements de plusieurs heures en autoclave à plus de cent degrés de température. Cette maladie retenue incurable il y a peu de temps encore, peut se traiter avec du iodure de potassium; on ajoute une goutte d'une solution saturée de iodure de potassium à 30 ml d'eau de boisson que l'on administre pendant deux jours en augmentant ensuite la dose d'une à deux gouttes et demie et en poursuivant le traitement pendant deux semaines. Après une semaine de suspension on répète la cure pour trois semaines. Le traitement peut être prolongé pendant trois mois en observant toujours une semaine de suspension après trois semaines de traitement. Les ordonnances doivent être appliquées très soigneusement, car en cas contraire, le iodure de potassium peut provoquer le décès du volatile qui est déjà très éprouvé par la maladie. Asphyxie Arrêt de la respiration causé par l'aspiration de substances nocives gazeuses, par l'étranglement ou par la submersion. Tandis que chez les oiseaux aquatiques la capacité de prolonger la phase d'apnée (intervalle de la fonction respiratoire entre l'inspiration et l'expiration) est plutôt développée, cette faculté est presque inexistante chez la plupart des autres volatiles qui périssent à la suite d'une brève immersion: d'où la nécessité de ne jamais placer dans la volière des récipients où l'eau atteint une profondeur supérieure à la moitié de la taille de l'espèce la plus petite vivant dans la cage. Des symptômes d'asphyxie peuvent être observés chez les oiseaux qui subissent des traitements fumigènes ou des aérosols; durant ces traitements, ainsi que nous l'avons spécifié à propos de l'acariase respiratoire, il faut exercer une surveillance continue sur les oiseaux, de façon à suspendre le traitement au moindre signe de difficulté de respiration. Asthme Troubles de la respiration, difficulté à respirer pendant certaines maladies. Cette maladie est moins courante chez les oiseaux qu'on ne le pense; il s'agit en général d'une affection à évolution chronique caractérisée par des difficultés respiratoires accompagnées d'accès de dyspnée parfois intenses, au point de provoquer la mort par asphyxie. Certaines espèces, en particulier les races sélectionnées en captivité, sont particulièrement sujettes aux attaques d'asthme; en d'autres cas, il s'agit de déséquilibres neurovégétatifs et endocriniens liés à des situations particulières comme celles de la mue et la période du cycle reproductif. L'apparition de l'asthme peut être déterminée par des conditions de milieu impropres (humidité, écarts de température, refroidissements, etc.), par des réactions allergiques, des causes chimiques, bactériques ou mycotiques ou par la présence de parasites dans les voies respiratoires. L'asthme est une complication fréquente des maladies respiratoires. Une alimentation impropre ou l'eau de boisson polluée peuvent également prédisposer à la maladie. La maladie évolue par degrés avec des accès asthmatiques plus ou moins rapprochés. Dans le premier stade, la respiration est normale au repos, mais un bref vol rend la respiration du malade dyspnéique; par la suite, la respiration devient spontanément dyspnéique pendant certains moments de la journée, sans que le malade effectue des efforts particuliers. Le sujet atteint par une attaque d'asthme reste immobile, sa respiration est sibilante et malaisée et est accompagnée par l'ouverture rythmique du bec. En général, le plumage est plus ou moins ébouriffé et parfois il y a émission de glaire, tandis que dans les cas les plus graves, il y a perte de connaissance et même décès. Quand les symptômes asthmatiques sont légers et négligeables, on peut tenter de les soigner en administrant journellement une décoction obtenue en faisant bouillir pendant cinq minutes dans un quart de litre 3g de feuilles d'eucalyptus, 6g de basilic, l0g de persil, 15g de sauge. On obtient une autre décoction curative en faisant bouillir 6g de feuilles de céleri pendant cinq minutes dans un quart de litre d'eau en ajoutant ensuite un décilitre de lait frais. On peut associer à cette thérapie un traitement fumigène avec des feuilles d'eucalyptus. On ajoutera de l'urotropine à l'eau de boisson. Des traitements à base d'antibiotiques aérosols sont à conseiller de façon à prévenir d'éventuelles complications de l'appareil respiratoire. Si la phytothérapie ne donne aucun résultat, on pratiquera l'administration d'antihistaminiques. On obtient en général une nette amélioration avec des stéroïdes; à cet effet, il faut dissoudre 5 mg de prednisolone dans l'eau de boisson. Pendant une crise asthmatique, on peut avoir recours à l'adrénaline en administrant avec un compte-gouttes une ou deux gouttes d'adrénaline en solution à 1 pour dix-mille dans le bec du malade ou bien de la teinture de lobélie diluée dans un peu d'eau. Durant chaque traitement de l'asthme, il faudra placer les malades dans des locaux propres, aérés et ensoleillés dont la température ne descendra jamais en-dessous des niveaux optimales pour l'espèce en question. L'administration d'un reconstituant tonique vitaminé sera également très utile. Comme nous l'avons déjà dit, l'asthme véritable s'observe rarement chez les oiseaux. On appelle souvent asthme, un essoufflement qui peut être le symptôme de diverses maladies et qui n'a rien à voir avec l'asthme. Par exemple, ce symptôme peut être déterminé par la contraction de tissus cicatrisés après une attaque diphtérique sous forme bronchitique, ou être un des symptômes de l'aspergillose. Des infections à streptocoques ou à staphylocoques aux sinus nasaux, un état d'avitaminose, ou un simple rhume peuvent donner lieu à des symptômes asthmatiques. L'asthme peut être confondu avec l'acariase respiratoire qui est néanmoins accompagnée de raclements de gorge. Les difficultés majeures consistent à déterminer les causes de la respiration asthmatique de façon à pouvoir choisir les traitements appropriés. L'oiseau qui présente une respiration asthmatique doit être aussitôt isolé et tenu sous observation car il peut être porteur de maladies contagieuses. Lorsqu'un oiseau qui a reçu une bonne alimentation et qui a toujours vécu dans de bonnes conditions hygiéniques dans un milieu clair et ensoleillé où il a pu effectuer des exercices de vol, est soudain affecté d'une respiration asthmatique, s'il n'a pas eu de contacts avec d'autres volatiles malades, il s'agit probablement d'un simple refroidissement ou d'une légère irritation des muqueuses des voies respiratoires. Il suffira de placer l'oiseau dans la cage-infirmerie ou dans un endroit bien protégé à température constante et administrer un reconstituant à base de vitamine A. Si d'autres symptômes apparaissent (écoulement nasal, raclements de gorge avec éventuelle expectoration de catarrhe ou d'acariens, etc.) il faut déterminer en premier lieu l'état pathologique dont la respiration asthmatique est seulement un des symptômes et appliquer ensuite le traitement voulu. Avalures C'est une maladie qui atteint les serins un mois à six semaines après leur naissance. Ceux qui en sont victimes deviennent maigres, ils ont le ventre clair, très gros, dur et couvert de petites veines rouges, les boyaux sont descendus à l'extrémité du corps. Bien qu'ils soient touchés de cette infirmité, ils continuent quand même à bien manger et pourraient en mourir si l'on n'appliquait pas très rapidement les remèdes appropriés. Plusieurs causes peuvent être à son origine. La première est produite par l'ingestion d'une nourriture trop succulente qui leur a été donnée. Les sujets ont le corps brûlé intérieurement, ceci se produit plus particulièrement chez les jeunes élevés à la brochette. La deuxième cause se remarque au moment où les jeunes oiseaux absorbent en trop grande quantité la nourriture distribuée, quand cette dernière leur plaît trop. Dès que l'on s'aperçoit que les jeunes serins mangent continuellement, on retire de suite la nourriture dont ils sont si friands et on ne la remet que de temps à autre. Lorsqu'un serin est atteint de cette affection, il faut le prendre en main et souffler les plumes du ventre. Si l'on voit les boyaux très rouges il y a lieu de mettre à fondre dans son eau de boisson un petit morceau de bois de réglisse. Certains éleveurs enlèvent le soir l'eau ordinaire et la remplacent par de l'eau de Vichy. Au réveil l'oiseau ira boire et lorsqu'il se sera désaltéré plusieurs fois on lui remettra de l'eau ordinaire. Ce traitement peut être poursuivi pendant cinq à six jours. Il y a lieu également de supprimer la graine habituelle pour donner de la mie de pain trempée dans du lait bouilli, de l'alpiste bouilli en petite quantité. Cette alimentation sera donnée quatre ou cinq matinées de suite et l'après-midi elle sera remplacée par le mélange de graines ordinaires. Il est possible pour varier d'apprêter le mélange suivant prendre une pincée de millet autant de graine d'alpiste, un peu de navette, quelques grains de chènevis, les mettre dans l'eau froide, porter à l'ébullition et arrêter après un ou deux bouillons. Ensuite, bien rincer ces graines dans une eau fraîche et égoutter dans un linge. Ajouter quelques feuilles de salade et de la carotte râpée. On pourra remplacer l'eau de Vichy par de l'eau bicarbonatée dans la proportion d'une cuillerée à café rase pour un litre d'eau. Cette boisson peut être donnée plusieurs jours de suite sans inconvénient. Avitaminose Maladie produite par le manque total de vitamines. Elle a pour conséquence une diminution générale de la résistance aux maladies, la stérilité, l'amaigrissement, la perte du plumage, l'arrêt de la croissance des sujets jeunes ainsi que d'autres altérations d'entité majeure. Les sujets atteints d'avitaminose manquent de vivacité et leur plumage est ébouriffé. Chez les oiseaux de captivité, cette maladie surgit à la suite d'une alimentation erronée et peu abondante ou totalement privée de substances fraîches. Le traitement est basé sur l'administration d'aliments appropriés riches en vitamines et si nécessaire d'un reconstituant vitaminé polyvalent. B Bague encastre C'est un accident qui peut arriver - rarement par bonheur - aux petits oiseaux de cage auxquels on a enfilé une petite bague de reconnaissance inamovible. Il peut arriver qu'après le baguage le doigt postérieur du volatile reste bloqué dans l'anneau, soit par fatalité, soit parce que la mère essaie d'enlever cet objet insolite. Avec la croissance du volatile la bague ne suffit pas à contenir le doigt et la patte. Si l'éleveur s'en aperçoit à temps, il peut libérer le doigt postérieur de cette position précaire, par exemple avec l'aide d'une goutte d'huile. Mais parfois, lorsque le doigt est déjà tuméfié et que la bague ne glisse plus, cette opération est trop tardive. Lorsque l'on possède les instruments appropriés et la capacité nécessaire. la seule intervention possible consiste à couper l'anneau; cette opération peut être parfois ardue quand la bague est complètement enfoncée dans la chair gonflée du doigt. Une fois que l'on s'est assuré qu'il n'existe aucun moyen d'enlever ou de couper la bague, il ne reste qu'à envisager l'amputation du doigt qui est préférable à celle de la patte entière dont la perte sera irrémédiable si l'on ne change pas la situation. Après l'amputation du doigt (on laissera un moignon assez long) avec un instrument approprié et très effilé, on cautérisera aussitôt la blessure et on désenfilera la partie amputée de la bague; on bandera soigneusement le moignon de façon à ce que l'animal ne puisse piquer la blessure avec son bec. Les personnes qui n'ont pas l'expérience et l'habileté nécessaire s'adresseront dans ce cas à un vétérinaire. Becage des plumes Le becquetage des plumes s'observe chez les oiseaux en captivité et est généralement causé par la carence de substances déterminées dans l'alimentation (sans prendre en considération le becquetage qu'effectue la femelle pendant la période des amours sur ses compagnons de cage pour pallier le manque de matériel pour la construction du nid). Cet inconvénient n'aura pas lieu si les volatiles sont alimentés selon les règles; mais il peut dériver également d'un simple vice: en effet les oiseaux s'amusent avec les plumes de leurs compagnons. Dans le premier cas, on améliorera l'alimentation des oiseaux, tandis que dans le second, on fournira aux oiseaux des fils de chanvre avec lesquels ils pourront jouer sans créer de dommages au plumage d'autrui. En cas de récidive, on isolera le sujet pendant un certain temps. Blastomycose Les blastomycoses qui constituent un groupe artificiel de syndrômes dus à divers champignons, se déterminent par la pénétration de ces derniers dans l'organisme à travers des blessures ou même par voie pulmonaire et intestinale. Elles donnent lieu à des symptômes et des lésions très variés (vessies et ulcérations cutanées, pustules intradermiques, septicémies, tuméfactions sous-cutanées, etc.) et le diagnostic ne peut être établi que par un examen de laboratoire qui permet de déterminer le champignon. C'est une maladie mortelle, causée semble-t-il par un usage indiscriminé d'antibiotiques; il ne faut donc pas excéder dans l'emploi de ces remèdes pour soigner les oiseaux. Blepharite Elle peut avoir des causes pathologiques ou peut être déterminée par la pénétration de corps étrangers, par des courants d'air ou par une lésion due à un heurt ou à une dispute avec d'autres volatiles. Dans certaines races d'élevage au plumage bouclé autour des yeux, c'est ce plumage anormal qui peut causer une irritation de l'oeil en le frottant constamment. Le stade inflammatoire peut être suivi de larmoiements accompagnés d'un écoulement séreux, purulent, qui peut aboutir à la destruction des globes oculaires et à la cécité. Le sujet malade doit être isolé en pénombre. Dans le cas d'une inflammation bénigne, on lavera les yeux le matin avec du collyre et le soir avec de l'eau borique tiède (l'eau borique s'obtient en dissolvant 3Og d'acide borique dans un litre d'eau bouillie). Si l'inflammation est sérieuse, on appliquera un collyre aux antibiotiques. Si l'oeil est entrouvert à cause de la paupière tuméfiée, et si l'on observe dans la zone périoculaire une déplumation plus ou moins complète. on passera autour de l'oeil une pommade ophtalmique aux antibiotiques. L'inflammation de la paupière est appelée blépharite, celle de la conjonctive conjonctivite, l'inflammation de la cornée est appelée kératite, tandis que l'inflammation simultanée de la conjonctive et de la cornée est appelée conjonctivo-kératite. En général, la kératite et la blépharite sont accompagnées ou suivies de la conjonctivite. Bouton C'est une maladie fréquente que l'on croit savoir guérir aisément. Cette affection est due à l'inflammation d'une glande située au-dessus du croupion et dont la fonction est de sécréter une substance grasse qui rend les plumes imperméables à la pluie. L'oiseau, avec son bec, presse cette glande et en extrait le liquide; mais si ce geste n'est pas fréquent l'orifice se bouche. La sécrétion s'accumule et produit une inflammation très douloureuse. Pour traiter cette maladie on peut frotter la glande soit avec du beurre frais ou de l'huile d'amandes douces et déboucher l'ouverture à l'aide d'une pointe d'aiguille. Il est cependant préférable de presser souvent cette glande pour la vider et même d'arracher quelques plumes de la queue. Celles-ci en repoussant absorberont le liquide en surplus et le fonctionnement de cet organe sera ainsi redevenu normal. Branchite C'est une substance gélatineuse, jaunâtre, grise ou blanchâtre qui se forme à la suite d'une augmentation de la sécrétion des muqueuses qui se fait plus dense et qui est causée par des processus inflammatoires. Par extension, on appelle couramment catarrhe (du grec = écoulement) la maladie qui le provoque. La forme de catarrhe la plus courante intéresse les voies respiratoires et tout particulièrement les bronches. Les volatiles qui en sont affectés, se distinguent par leur plumage ébouriffé, par une respiration malaisée, sifflante et accompagnée de râlements; ils ne chantent pas et souvent, la sécrétion catarrhale s'écoule des narines et les bouches en se durcissant. Les sujets malades peuvent avoir également de la fièvre. Il faut enlever les incrustations éventuelles pour libérer les narines et y appliquer un peu de Vicks Vaporub en pommade. Les oiseaux affligés de catarrhe doivent être maintenus dans un milieu chaud à la température uniforme et l'eau de boisson doit être remplacée par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant deux minutes 5 g de bourgeons de pin ou de sapin ou 10 g de racines d'althée dans un quart de litre d'eau. On pourra dissoudre un peu de miel dans la décoction. Si l'affection catarrhale est particulièrement étendue, on aura recours aux fumigations en dissolvant de la pommade de Vicks Vaporub dans de l'eau bouillante ou en y jetant par intervalles des cuillerées de Vicks Vaporub qui provoqueront des fumées alcalines bénéfiques (dans ce cas il vaut mieux ajouter un peu de camomille). Le catarrhe des yeux, par contre, se traite en lavant les yeux matin et soir avec de l'eau borique tiède ou avec une cuillère d'eau bouillie tiède à laquelle on ajoutera deux gouttes de jus de citron. Branchite infectieuse C'est un empoisonnement dû aux toxines du microbe clostridium botulinum présent parfois dans les substances alimentaires gravement avariées (viande putréfiée, graines moisies et contaminées par les charognes de petits rongeurs, etc.). Les oiseaux qui ingèrent des aliments contaminés par ce microbe pathogène sont prostrés et ne s'alimentent plus; ils sont pris par une paralysie progressive, les ailes restent pendantes et le cou tordu; la défécation diarrhéique est abondante; la mort est inévitable. Un diagnostic certain du botulisme n'est possible qu'en laboratoire. Il n'existe aucun traitement valable, mais uniquement la prévention prophylactique basée sur le choix rigoureux des aliments et l'élimination de tous les aliments détériorés Brucellose Cette maladie frappe surtout les gallinacés jeunes et adultes. Symptômes: respiration malaisée avec émission de râlements et ouverture rythmique du bec. Elle est généralement causée par de mauvaises conditions du milieu. Il est rare qu'elle ait des conséquences mortelles chez les adultes, mais elle peut provoquer le décès des poussins si ces derniers ne sont pas placés dans des locaux assez chauds et s'ils ne sont pas alimentés selon les normes. Le traitement de la maladie consiste à administrer de l'eau à laquelle on aura ajouté de la streptomycine en raison de 1 g par litre. Si nécessaire, on améliorera les conditions du milieu et on placera les oiseaux dans des locaux secs, chauds et lumineux. Brulures Appelée également "fièvre de malte" et en pathologie bovine (avortement épizootique", la brucellose est une maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, les brucella. Elle peut frapper l'homme et presque tous les animaux domestiques (bovins, ovins, chiens, poulets etc.) et divers animaux sauvages (bouquetins, chamois, lièvres, etc.). Les symptômes sont variés: fièvre intermittente ou continue, diarrhée, léthargie, processus inflammatoires d'organes variés, etc. La maladie doit être traitée par des antibiotiques (chloramphénicol, streptomycine, tétramycine). La prophylaxie consiste à désinfecter les pâturages infectés et à éliminer les principaux vecteurs de la maladie qui sont le lait de chèvre ou de vache crus et leurs sous-produits frais. Cette maladie ne doit pas préoccuper l'ornithologue étant donné qu'elle est rare chez la volaille et rarissime chez les oiseaux d'ornement. C Cachexie Etat d'altération organique accompagné d'affaiblissement ou de la perte de diverses fonctions avec dépérissement conséquent (perte des forces, anémie, amaigrissement, etc.). L'état cachexique est symptomatique d'un équilibre organique déficitaire où la consommation des protéines et des graisses n'est pas compensée par des apports nutritifs; cette maladie constitue la phase terminale de certaines maladies infectieuses graves ou bien peut se former dans des cas de vieillesse extrême. Dans le secteur agicole en particulier, une fois atteint l'état de cachexie, les possibilités d'une intervention thérapeutique efficace sont pratiquement nulles. Candidose Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée. L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables. La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît (surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate, particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies. Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques. cannibalisme Maladie du métabolisme causée par une carence en sels ou en substances protéiques dans l'organisme. Le pica peut frapper diverses espèces d'animaux, mais en particulier les bovins qui ressentent l'impulsion de mordre, lécher et dévorer les objets les plus hétérogènes, ainsi que les oiseaux. Toutes les espèces d'oiseaux domestiques peuvent être frappées du pica appelé également cannibalisme - qui pousse ces derniers à s'arracher l'un l'autre les plumes ou à se becqueter à sang le cloaque ou un doigt, au point de le couper. Certains volatiles, surtout s'ils sont isolés, peuvent s'infliger des blessures. Pendant la période de reproduction, les oisillons peuvent être mutilés par les parents affligés de cette maladie; si la mutilation est grave au point de compromettre la vie normale de l'oiseau une fois qu'il sera devenu adulte (ce sont souvent la pointe du bec et des ailes qui sont mutilées), il faut recourir à la suppression euthanasique. A part les carences diététiques, le pica peut être dû à des facteurs toxiques liés surtout à des infestations de parasites ou bien à un simple vice acquis en général par esprit d'imitation; dans ce cas, le becquetage se limite presque toujours au plumage. S'il s'agit d'un simple vice, le pica se guérit en détournant l'attention des volatiles, soit en leur fournissant des fils de chanvre avec lesquels ils peuvent jouer, soit, si cela n'est pas suffisant, en les isolant plus ou moins longtemps selon les nécessités. Lorsqu'il s'agit par contre d'une maladie, il faut éliminer les causes qui l'ont provoquée. Il faut assurer à l'oiseau un régime alimentaire complet et équilibré. auquel on intégrera des vitamines variées et des sels minéraux. Il est conseillé d'ajouter du sel de table (si possible non raffiné) à l'eau de boisson en raison de 15 g par litre. Les sujets qui ont tendance à blesser leurs compagnons de cage doivent être naturellement isolés; à ceux qui se mutilent on peut administrer chaque jour un calmant léger (par exemple, une infusion de camomille) pour essayer de limiter les dommages au minimum, attendant que le traitement fasse son effet. La possibilité de voler dans une grande volière qui n'est pas surpeuplée est toujours bénéfique en cas de pica, aussi bien s'il est d'origine maladive que d'origine imitative. Les sujets qui ont donné des preuves de cannibalisme (terme impropre utilisé couramment pour indiquer les manifestations de pica exercées sur la chair et non sur les plumes) doivent être exclus de la reproduction, au moins jusqu'à ce que la guérison soit certaine. En tout cas, ils ne devront absolument pas nidifier au cours de l'année. Capillariose Maladie du métabolisme causée par une carence en sels ou en substances protéiques dans l'organisme. Le pica peut frapper diverses espèces d'animaux, mais en particulier les bovins qui ressentent l'impulsion de mordre, lécher et dévorer les objets les plus hétérogènes, ainsi que les oiseaux. Toutes les espèces d'oiseaux domestiques peuvent être frappées du pica appelé également cannibalisme - qui pousse ces derniers à s'arracher l'un l'autre les plumes ou à se becqueter à sang le cloaque ou un doigt, au point de le couper. Certains volatiles, surtout s'ils sont isolés, peuvent s'infliger des blessures. Pendant la période de reproduction, les oisillons peuvent être mutilés par les parents affligés de cette maladie; si la mutilation est grave au point de compromettre la vie normale de l'oiseau une fois qu'il sera devenu adulte (ce sont souvent la pointe du bec et des ailes qui sont mutilées), il faut recourir à la suppression euthanasique. A part les carences diététiques, le pica peut être dû à des facteurs toxiques liés surtout à des infestations de parasites ou bien à un simple vice acquis en général par esprit d'imitation; dans ce cas, le becquetage se limite presque toujours au plumage. S'il s'agit d'un simple vice, le pica se guérit en détournant l'attention des volatiles, soit en leur fournissant des fils de chanvre avec lesquels ils peuvent jouer, soit, si cela n'est pas suffisant, en les isolant plus ou moins longtemps selon les nécessités. Lorsqu'il s'agit par contre d'une maladie, il faut éliminer les causes qui l'ont provoquée. Il faut assurer à l'oiseau un régime alimentaire complet et équilibré. auquel on intégrera des vitamines variées et des sels minéraux. Il est conseillé d'ajouter du sel de table (si possible non raffiné) à l'eau de boisson en raison de 15 g par litre. Les sujets qui ont tendance à blesser leurs compagnons de cage doivent être naturellement isolés; à ceux qui se mutilent on peut administrer chaque jour un calmant léger (par exemple, une infusion de camomille) pour essayer de limiter les dommages au minimum, attendant que le traitement fasse son effet. La possibilité de voler dans une grande volière qui n'est pas surpeuplée est toujours bénéfique en cas de pica, aussi bien s'il est d'origine maladive que d'origine imitative. Les sujets qui ont donné des preuves de cannibalisme (terme impropre utilisé couramment pour indiquer les manifestations de pica exercées sur la chair et non sur les plumes) doivent être exclus de la reproduction, au moins jusqu'à ce que la guérison soit certaine. En tout cas, ils ne devront absolument pas nidifier au cours de l'année. Cataracte La cataracte est l'opacité plus ou moins étendue du cristallin. Les sujets frappés par ce mal (à un oeil ou aux deux yeux en même temps) ont une vue affaiblie au point de refuser tout mouvement ou au risque de se heurter contre les obstacles, et peuvent, à la longue, devenir aveugles. La cataracte peut être congénitale, elle peut être la conséquence de la vieillesse, elle peut dériver d'autres maladies des yeux ou bien elle peut être traumatique. Son apparition peut être favorisée par des accouplements consanguins excessifs et entre des volatiles aux caractères récessifs. Certains affirment qu'il s'agit d'une maladie héréditaire chez certaines races d'élevage comme par exemple le canari Norwich. Cette maladie ne peut être traitée: l'unique prophylaxie possible consiste à éviter les accouplements déconseillés. Catarrhe La cataracte est l'opacité plus ou moins étendue du cristallin. Les sujets frappés par ce mal (à un oeil ou aux deux yeux en même temps) ont une vue affaiblie au point de refuser tout mouvement ou au risque de se heurter contre les obstacles, et peuvent, à la longue, devenir aveugles. La cataracte peut être congénitale, elle peut être la conséquence de la vieillesse, elle peut dériver d'autres maladies des yeux ou bien elle peut être traumatique. Son apparition peut être favorisée par des accouplements consanguins excessifs et entre des volatiles aux caractères récessifs. Certains affirment qu'il s'agit d'une maladie héréditaire chez certaines races d'élevage comme par exemple le canari Norwich. Cette maladie ne peut être traitée: l'unique prophylaxie possible consiste à éviter les accouplements déconseillés. Cecite La perte de la vue chez les oiseaux de cage s'observe chez les sujets très vieux, parmi les races dont la sélection est très poussée (en particulier, parmi les espèces au plumage complètement blanc) ou plus rarement, à la suite d'un accident: piqûres d'insectes, coups de bec d'autres oiseaux, lésions dues à des saillies pointues ou aux ongles du sujet qui sont devenus trop longs et ont poussé de façon irrégulière; dans ce dernier cas, la cécité est limitée à un œil. Il existe aussi des cas de cécité provoqués par l'homme avec des fers rouges à des fins crynégétiques. L'aveuglement des appeaux était très employé dans le passé, et malheureusement, bien que ce procédé inhumain soit actuellement défendu par la loi, il est encore pratiqué illégalement, en particulier en Italie où la chasse aux oiseaux est très répandue. Il suffit de dire à ce propos que le seul livre où l'on enseigne entre autres à aveugler les oiseaux a été écrit par le "docteur en loi et chanoine" Giovan Pietro Olina de Novare. livre édité à Rome en 1962 "avec le privilège du Souverain Pontife" et réédité de nombreuses fois en langue italienne. Il est difficile pour l'ornithologue de juger s'il vaut mieux mettre fin aux jours des oiseaux qui ont été privés de la vue d'une façon aussi barbare. Cette décision doit être prise selon chaque cas. Si le pauvre aveugle ne s'adapte pas à l'obscurité totale qui l'entoure et continue à voleter désespérément dans la cage, il vaut mieux le libérer d'une existence aussi douloureuse en le supprimant d'une façon rapide et indolore; si, par contre, il s'est adapté à sa nouvelle condition - c'est le cas surtout des espèces reproduites en cage depuis des générations et qui ont perdu la vue par degrés et non pas à l'improviste on l'installera de façon à ce qu'il mène une vie sereine et tranquille. Les oiseaux de cage, en particulier ceux qui ne sont pas très vivaces de nature, ont un pouvoir d'adaptation à la cécité qui est très surprenant. Pour favoriser un tel processus d'adaptation, il faut installer l'oiseau aveugle dans une petite cage que l'on laissera si possible toujours dans la même position. Près du perchoir de l'oiseau (ce perchoir devra avoir deux épaisseurs différentes aux deux extrémités) on posera tout ce dont il a besoin: l'eau, les graines ou la pâtée, la salade, les biscuits, l'os de seiche, les fruits. L'oiseau apprendra rapidement à se servir de tout ce dont il a besoin, avec désinvolture et sans révéler son infirmité. Avec le temps, il s'habituera à se déplacer un peu dans la cage où il ne faudra naturellement jamais modifier la disposition des perchoirs et des accessoires. L'oiseau finira par reconnaître le bruit provoqué par l'introduction des aliments (le bruissement de la salade, par exemple, ou le grincement du biscuit qui passe à travers les barreaux) et accourrera vers la nourriture comme s'il la voyait. Deux fois par semaine il faudra lui organiser un bain; on posera l'oiseau sur le bord de la baignoire et on le reprendra après les ablutions; on peut essayer également d'installer la baignoire de façon à ce que l'oiseau y accède à partir de son perchoir. Au début, il vaut mieux que l'oiseau aveugle vive tout seul, mais une fois qu'il s'est habitué à sa cage, on peut essayer de lui donner un compagnon (si nécessaire, on installera une autre mangeoire à ce dernier); un sujet de petite taille, docile et gazouilleur lui donnera le réconfort que chaque créature vivante recherche chez ses semblables. Cholera La perte de la vue chez les oiseaux de cage s'observe chez les sujets très vieux, parmi les races dont la sélection est très poussée (en particulier, parmi les espèces au plumage complètement blanc) ou plus rarement, à la suite d'un accident: piqûres d'insectes, coups de bec d'autres oiseaux, lésions dues à des saillies pointues ou aux ongles du sujet qui sont devenus trop longs et ont poussé de façon irrégulière; dans ce dernier cas, la cécité est limitée à un œil. Il existe aussi des cas de cécité provoqués par l'homme avec des fers rouges à des fins crynégétiques. L'aveuglement des appeaux était très employé dans le passé, et malheureusement, bien que ce procédé inhumain soit actuellement défendu par la loi, il est encore pratiqué illégalement, en particulier en Italie où la chasse aux oiseaux est très répandue. Il suffit de dire à ce propos que le seul livre où l'on enseigne entre autres à aveugler les oiseaux a été écrit par le "docteur en loi et chanoine" Giovan Pietro Olina de Novare. livre édité à Rome en 1962 "avec le privilège du Souverain Pontife" et réédité de nombreuses fois en langue italienne. Il est difficile pour l'ornithologue de juger s'il vaut mieux mettre fin aux jours des oiseaux qui ont été privés de la vue d'une façon aussi barbare. Cette décision doit être prise selon chaque cas. Si le pauvre aveugle ne s'adapte pas à l'obscurité totale qui l'entoure et continue à voleter désespérément dans la cage, il vaut mieux le libérer d'une existence aussi douloureuse en le supprimant d'une façon rapide et indolore; si, par contre, il s'est adapté à sa nouvelle condition - c'est le cas surtout des espèces reproduites en cage depuis des générations et qui ont perdu la vue par degrés et non pas à l'improviste on l'installera de façon à ce qu'il mène une vie sereine et tranquille. Les oiseaux de cage, en particulier ceux qui ne sont pas très vivaces de nature, ont un pouvoir d'adaptation à la cécité qui est très surprenant. Pour favoriser un tel processus d'adaptation, il faut installer l'oiseau aveugle dans une petite cage que l'on laissera si possible toujours dans la même position. Près du perchoir de l'oiseau (ce perchoir devra avoir deux épaisseurs différentes aux deux extrémités) on posera tout ce dont il a besoin: l'eau, les graines ou la pâtée, la salade, les biscuits, l'os de seiche, les fruits. L'oiseau apprendra rapidement à se servir de tout ce dont il a besoin, avec désinvolture et sans révéler son infirmité. Avec le temps, il s'habituera à se déplacer un peu dans la cage où il ne faudra naturellement jamais modifier la disposition des perchoirs et des accessoires. L'oiseau finira par reconnaître le bruit provoqué par l'introduction des aliments (le bruissement de la salade, par exemple, ou le grincement du biscuit qui passe à travers les barreaux) et accourrera vers la nourriture comme s'il la voyait. Deux fois par semaine il faudra lui organiser un bain; on posera l'oiseau sur le bord de la baignoire et on le reprendra après les ablutions; on peut essayer également d'installer la baignoire de façon à ce que l'oiseau y accède à partir de son perchoir. Au début, il vaut mieux que l'oiseau aveugle vive tout seul, mais une fois qu'il s'est habitué à sa cage, on peut essayer de lui donner un compagnon (si nécessaire, on installera une autre mangeoire à ce dernier); un sujet de petite taille, docile et gazouilleur lui donnera le réconfort que chaque créature vivante recherche chez ses semblables. Catarrhe gastrique Il est causé par des aliments trop substantiels ou par un catarrhe bronchial non soigné. Les volatiles ont la zone de l'estomac gonflée et le ventre enflammé; les évacuations sont espacées et abondantes et les fientes sont semi-liquides et d'une couleur jaune verdâtre. On soigne la maladie en remplaçant l'eau de boisson par une décoction de laitue ou de mauve à laquelle on ajoute quelques gouttes d'huile d'olive ou par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant quelques minutes 5g de feuilles de romarin et 1g de feuilles de rue dans un quart de litre d'eau, en y ajoutant quelques gouttes de jus de citron. Cette dernière décoction doit être administrée en petites doses deux fois par jour à la place de l'eau de boisson. Aux volatiles granivores, on donnera un mélange de graines fraîches constitué de préférence de millet, d'avoine décortiquée et de pavot. Cirrhose Nom donné d'abord à une maladie du foie et qui a été étendu par la suite aux maladies d'autres organes caractérisées par une hypertrophie du tissu connectif interstitiel et une atrophie des éléments de l'organe lui-même. Des cas de cirrhose ont été signalés chez des perroquets habitués par leurs maîtres à boire des boissons alcooliques pour les inciter à parler plus que d'habitude. Coccidiose C'est une maladie à parasite déterminée par un protozoaire, le coccidium eimeria, qui envahit les cellules des muqueuses et en principe celles des muqueuses intestinales. La coccidiose peut frapper divers types d'animaux (coccidiose des lapins, des bovins et des oiseaux). La coccidiose des oiseaux frappe les volatiles domestiques (chez la volaille elle cause surtout le décès des jeunes de dix à soixante jours) et également les volatiles sauvages élevés en captivité - comme les faisans - ainsi que ceux qui vivent en liberté. Les symptômes de la maladie sont les suivants: fientes diarrhéiques blanchâtres striées de sang qui tendent à se coller aux plumes entourant l'anus au point de boucher parfois ce dernier; yeux mi-clos, plumage ébouriffé et opaque, ailes tombantes. Les malades mangent peu ou presque rien, mais par contre boivent énormément; souvent ils chancellent et émettent un pépiement sourd. La mortalité peut être très élevée, en particulier parmi les jeunes sujets; elle diminue par contre et cesse presque complètement parmi les adultes qui sont par ailleurs moins sujets à la maladie. Il faut isoler aussitôt les malades. Les fientes doivent être enlevées deux fois par jour, pendant la matinée et le soir, et doivent être brûlées avec les corps des sujets décédés. Il faudra procéder à un nettoyage à fond des locaux des cages et des accessoires. La coccidiose frappe fréquemment les élevages de gallinacés mais elle n'est pas courante parmi les volatiles ornementaux des petits élevages privés; par contre elle est diffusée chez les oiseaux qui vivent en grand nombre dans les cages des zoos. Le parasite qui s'introduit dans l'intestin avec les aliments, envahit les cellules épithéliales du duodénum et se multiplie aux frais de la cellule où il s'est fixé Lorsque cette cellule est détruite, le parasite l'abandonne pour d'autres cellules voisines; de cette façon, des zones toujours plus vastes de la muqueuse intestinale sont détruites et ce faisant, les propriétés du tube digestif sont compromises. La multiplication du parasite est très rapide (la reproduction est sexuée et asexuée) et les fientes de l'oiseau affecté sont chargées de protozoaires qui vont élargir l'infection (d'où la nécessité de les brûler au moins deux fois par jour). La maladie ne peut être diagnostiquée d'une façon certaine qu'en laboratoire grâce à l'examen des fientes. Pour le traitement on peut utiliser des sulfamides courants (à la dose de 2g dans un litre d'eau pour les gallinacés et d'1g pour les petits oiseaux) ou mieux encore, des préparations anticoccidiennes spéciales pour l'emploi en médecine vétérinaire et que l'on administrera selon la posologie. Ces produits peuvent être utilisés également dans un but prophylactique, mais uniquement aux volatiles de basse-cour. Certains soignent la coccidiose en administrant du bichlorure de mercure et du permanganate de potassium dans l'eau de boisson, le premier à la dose de 1 à 6000 et le second à la dose de 1 à 500. Colibacillose C'est une maladie infectieuse due à des schizomycètes et précisément à l'escherichia coli qui est un microbe pathogène très diffus dans la nature, dans l'eau et dans le sol. Cette affection qui non seulement frappe les oiseaux mais aussi les mammifères, y compris l'homme, se transmet par l'ingestion d'aliments ou de liquides contaminés par des sujets malades souffrant de plaies cutanées, mais parfois. l'agent pathogène de la colibacillose peut vivre en saprophyte dans l'intestin des animaux; dans ce cas, si l'organisme de l'animal dépérit (à la suite d'une mauvaise alimentation, à cause du trop grand nombre d'oiseaux dans la cage, à cause du stress déterminé par des pontes réitérées ou de longs voyages, etc.), le saprophyte devient virulent et peut pénétrer dans le circuit sanguin en provoquant l'infection. Symptômes: abattement, somnolence, manque d'appétit et soif ardente, parfois dyspnée, température plus élevée de la normale et, par la suite, diarrhée verdâtre. En général, les plumes entourant le cloaque des petits oiseaux de cage affectés de colibacillose sont incrustées de fientes. Normalement, la mort survient au bout de quatre, cinq jours. La symptomatologie de la colibacillose peut être confondue avec celle du choléra et seule l'autopsie permet un diagnostic certain. L'isolement immédiat des malades est indispensable, ainsi qu'une désinfection soigneuse des locaux, des cages et des accessoires ainsi que la crémation quotidienne des excréments et des corps des sujets décédés. Le traitement dont les probabilités de succès sont supérieures à celles du choléra est basé sur l'administration de streptomycine et de tétracycline associées à la dose de 1 ou 2 mg par jour ajoutées à l'eau de boisson pendant 3 à 5 jours. Dans les cas les plus graves, on peut faire des injections d'antibiotiques par voie intramusculaire ou intrapéritonéale. On peut appliquer également le même traitement que celui du choléra. Autre traitement encore: du phosphate de soude et du citrocarbonate mélangés en parts égales et ajoutés à l'eau de l'abreuvoir à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau. Congestion pulmonaire Les poumons présentent une accumulation de sang et en principe, à la congestion s'ajoute un œdème aigu: les bronchioles sont remplies de liquide. La maladie peut avoir une origine cardiaque. Les sujets frappés d'une congestion pulmonaire sont apathiques et leur respiration est malaisée; la mort survient en quelques heures rendant tout traitement impossible. La maladie ne présente aucun signe prémonitoire et son décours est rapide et imprévu, en particulier chez les âgés ou affaiblis. Conjonctivites Elle peut avoir des causes pathologiques ou peut être déterminée par la pénétration de corps étrangers, par des courants d'air ou par une lésion due à un heurt ou à une dispute avec d'autres volatiles. Dans certaines races d'élevage au plumage bouclé autour des yeux, c'est ce plumage anormal qui peut causer une irritation de l'oeil en le frottant constamment. Le stade inflammatoire peut être suivi de larmoiements accompagnés d'un écoulement séreux, purulent, qui peut aboutir à la destruction des globes oculaires et à la cécité. Le sujet malade doit être isolé en pénombre. Dans le cas d'une inflammation bénigne, on lavera les yeux le matin avec du collyre et le soir avec de l'eau borique tiède (l'eau borique s'obtient en dissolvant 3Og d'acide borique dans un litre d'eau bouillie). Si l'inflammation est sérieuse, on appliquera un collyre aux antibiotiques. Si l'oeil est entrouvert à cause de la paupière tuméfiée, et si l'on observe dans la zone périoculaire une déplumation plus ou moins complète. on passera autour de l'oeil une pommade ophtalmique aux antibiotiques. L'inflammation de la paupière est appelée blépharite, celle de la conjonctive conjonctivite, l'inflammation de la cornée est appelée kératite, tandis que l'inflammation simultanée de la conjonctive et de la cornée est appelée conjonctivo-kératite. En général, la kératite et la blépharite sont accompagnées ou suivies de la conjonctivite. Consomption C'est souvent provoquée par un refroidissement prolongé, un brusque abaissement de température ou un bain donné trop tard le soir, ce qui fait que l'oiseau ne peut se sécher pour la nuit. Les remèdes couramment employés sont tous inopérants, car l'oiseau refuse toute nourriture et demeure au fond de la cage, tout fiévreux et grelottant. Nous indiquerons donc le moyen suivant qui nous a souvent réussi lorsque nous avons reçu des oiseaux mouillés en cours de route par suite de maladresse ou d'insouciance de la part des employés chargés de la manipulation des cageots de transport. Un bain chaud, à la température de 38 à 40°, pendant 15 à 20 minutes, rétablit presque toujours la circulation normale. Il faut ensuite sécher rapidement le patient, l'enrouler dans un morceau de flanelle et le laisser ainsi près d'une heure auprès d'un bon feu. Le placer ensuite dans une petite cage recouverte d'une étoffe, contenant du pain au lait, et le laisser à proximité d'un foyer jusqu'à ce qu'il ait bien chaud. S'il goûte au pain au lait, il est sauvé ; dans le cas contraire, il n'y a guère d'espoir de le voir se rétablir. Constipation C'est souvent provoquée par un refroidissement prolongé, un brusque abaissement de température ou un bain donné trop tard le soir, ce qui fait que l'oiseau ne peut se sécher pour la nuit. Les remèdes couramment employés sont tous inopérants, car l'oiseau refuse toute nourriture et demeure au fond de la cage, tout fiévreux et grelottant. Nous indiquerons donc le moyen suivant qui nous a souvent réussi lorsque nous avons reçu des oiseaux mouillés en cours de route par suite de maladresse ou d'insouciance de la part des employés chargés de la manipulation des cageots de transport. Un bain chaud, à la température de 38 à 40°, pendant 15 à 20 minutes, rétablit presque toujours la circulation normale. Il faut ensuite sécher rapidement le patient, l'enrouler dans un morceau de flanelle et le laisser ainsi près d'une heure auprès d'un bon feu. Le placer ensuite dans une petite cage recouverte d'une étoffe, contenant du pain au lait, et le laisser à proximité d'un foyer jusqu'à ce qu'il ait bien chaud. S'il goûte au pain au lait, il est sauvé ; dans le cas contraire, il n'y a guère d'espoir de le voir se rétablir. Coprophagie C'est souvent provoquée par un refroidissement prolongé, un brusque abaissement de température ou un bain donné trop tard le soir, ce qui fait que l'oiseau ne peut se sécher pour la nuit. Les remèdes couramment employés sont tous inopérants, car l'oiseau refuse toute nourriture et demeure au fond de la cage, tout fiévreux et grelottant. Nous indiquerons donc le moyen suivant qui nous a souvent réussi lorsque nous avons reçu des oiseaux mouillés en cours de route par suite de maladresse ou d'insouciance de la part des employés chargés de la manipulation des cageots de transport. Un bain chaud, à la température de 38 à 40°, pendant 15 à 20 minutes, rétablit presque toujours la circulation normale. Il faut ensuite sécher rapidement le patient, l'enrouler dans un morceau de flanelle et le laisser ainsi près d'une heure auprès d'un bon feu. Le placer ensuite dans une petite cage recouverte d'une étoffe, contenant du pain au lait, et le laisser à proximité d'un foyer jusqu'à ce qu'il ait bien chaud. S'il goûte au pain au lait, il est sauvé ; dans le cas contraire, il n'y a guère d'espoir de le voir se rétablir. Coprostase Difficulté d'expulser les selles. La constipation peut dépendre de troubles de l'appareil gastrointestinal, d'anomalies congénitales, d'altérations psychiques ou plus communément, du système de vie ou du régime alimentaire impropres. La constipation cause la rétention des selles dans l'intestin pour un temps supérieur à la normale; chez certains sujets, la mauvaise élimination des déchets organiques intestinaux peut se prolonger pendant plusieurs jours sans créer de vrais troubles, tandis que chez d'autres volatiles ceci créera un malaise certain. En tout cas, la constipation doit être soignée promptement, car la rétention prolongée des masses fécales et de leurs produits de désintégration finit par créer divers inconvénients: anorexie, météorisme, coliques, congestions, hypopepsie et surtout des processus d'auto-intoxication à la suite de l'absorption de la part de l'organisme de substances putrides qui se sont développées au cours de la décomposition des selles stagnantes. Chez les oiseaux, la constipation est presque toujours déterminée par une alimentation erronée (aliments trop secs, trop durs, trop riches en graisse, trop pauvres en substances végétales fraîches ou en aliments naturels comme les insectes, la viande fraîche, etc.), par des changements brusques de régime ou de climat ou par un état de faiblesse générale dû au manque d'exercice favorisé par des cages ou des enclos exigus. Elle peut être causée également par l'ingestion de substances astringentes, par trop de sable ou par une atonie musculaire de la partie terminale du rectum. Plus rarement, elle est la conséquence de tumeurs abdominales ou, chez les femelles, de la rétention de l'œuf. Le premier symptôme de la constipation est naturellement la difficulté d'évacuation et l'émission d'une faible quantité d'excréments normalement visqueux. Les sujets affectés de constipation ont le ventre gonflé, l'ouverture rectale est congestionnée, ils apparaissent affaiblis, mangent peu et sont léthargiques et ont tendance à dormir même durant la journée. Il faut remplacer l'eau de boisson pendant quelques jours par une solution de sel anglais (un gramme dans un ou deux litres d'eau), administrer beaucoup de fruits et de légumes, et aux oiseaux insectivores, des proies vives, en choisissant de préférence celles qui sont munies d'un dermasquelette léger. A la place du sel anglais (sulfate de magnésium) on peut utiliser du sulfate de sodium, à la même dose, tandis que l'emploi de l'huile de ricin qui peut causer des troubles surtout chez les petits oiseaux, est à déconseiller. Dans les cas de constipation légère on pourra éviter l'emploi d'un purgatif et il suffira d'administrer directement dans le bec du volatile quelques gouttes d'huile d'olive, d'huile de paraffine et d'huile de vaseline. Même le lait a un effet laxatif; on pourra l'administrer en y trempant du biscuit. Une décoction de mauve (10 g de feuilles faites bouillir pendant deux minutes dans un quart de litre d'eau) ou une infusion de fleurs de mauve (5 g de fleurs dans un quart de litre d'eau bouillante pendant une dizaine de minutes) qui remplaceront l'eau de boisson pendant quelques jours seront également très bénéfiques. Lorsque l'intervention de l'éleveur n'est pas immédiate et que l'animal accuse des malaises importants à cause de la rétention de l'amas fécal, il faut libérer l'oiseau en lui pratiquant un clystère, on utilisera dans ce but une minuscule poire en caoutchouc (en vente en pharmacie) ou même une seringue hypodermique à laquelle on appliquera une cannule en caoutchouc mince et souple à la place de l'aiguille. Le clystère sera effectué avec de l'huile de vaseline ou de paraffine ou même avec la décoction ou l'infusion de mauve ou enfin, avec de l'eau tiède qui contienne un peu d'huile d'olive en émulsion. Mais on comprendra facilement qu'il n'est pas aisé de pratiquer un clystère à des volatiles de petite taille; l'opération doit être l'œuvre d'une personne experte qui agira avec le maximum de délicatesse et de prudence, sinon, il vaudra mieux y renoncer. En cas de nécessité, le clystère pourra être répété trois ou quatre fois dans une journée. Chez les femelles où la constipation est la conséquence de la rétention de l'œuf, il faudra naturellement procéder à l'enlèvement de cet encombrement. Le traitement de la constipation doit être complété par un système d'exploitation adéquat, c'est-à-dire que les volatiles devront être logés dans des cages hygiéniques et spacieuses et qu'il faudra leur assurer un bon régime alimentaire. Les possibilités d'exercice et un régime riche en substances fraîches compléteront efficacement les soins et constitueront une prévention tout aussi efficace contre cette maladie. Coryza C'est l'inflammation des muqueuses de l'appareil respiratoire appelée en pathologie humaine "rhinite" ou "rhume". La dénomination coryza (du grec = écoulement nasal) est par contre couramment utilisée en médecine vétérinaire pour désigner divers états pathologiques souvent graves (coryza contagieux des poulets, des porcs, coriza gangréneux des bovins, coryza infectieux et malin des lapins). Le coryza contagieux frappe en général la volaille des élevages intensifs et moins souvent les gallinacés d'ornement; il ne représente qu'un danger très lointain pour les autres volatiles d'agrément. Cette maladie contagieuse - déterminée par un microbe, l'haemophilus gallinarum - provoque une inflammation des muqueuses des premières voies respiratoires et des voies conjonctivales. Les symptômes sont représentés par l'écoulement nasal - qui peut être suivi par une sécrétion catarrhale avec occlusion des narines - et l'enflure des yeux, suivie d'un écoulement purulent qui souvent colle les paupières; on observe également des éternuements et une respiration à bec ouvert. Par manque d'expérience on peut souvent confondre les symptômes du coryza avec ceux de la diphtérie-variole (mais l'absence de plaques et de pustules indique clairement qu'il s'agit de la première maladie). S'il n'est pas combattu énergiquement. le coryza se diffuse rapidement en causant de nombreuses pertes. La meilleure prophylaxie consiste à nettoyer scrupuleusement les locaux d'élevage, étant donné que cette maladie n'apparaît que rarement dans les milieux où une certaine hygiène est observée. Des systèmes d'élevage erronés et peu rationnels peuvent favoriser l'apparition de la maladie. Dès que l'on observe les premiers symptômes, il faut isoler les malades et désinfecter à fond les locaux et les accessoires. Les sujets malades doivent être placés dans un milieu sec, sans courants d'air et à la température constante. On lavera les narines bouchées et les yeux gonflés avec de l'eau borique tiède et on enlèvera avec soin et délicatement les sécrétions plus ou moins durcies autour des yeux. On soignera les malades avec des injections intramusculaires (dans la zone sous-cutanée du thorax) de streptomycine à la dose de un à quatre dixièmes de gramme par sujet (selon la taille du volatile). Un régime substantiel et riche en vitamines complétera les soins. croissance exessive des ongles et du bec Les volatiles qui vivent en cage n'ont pas souvent l'occasion d'utiliser leur bec comme leurs compagnons libres; un tel manque d'exercice peut déterminer un développement anormal du bec. La présence dans la cage d'un os de seiche, d'un bloc de sels minéraux et. pour les perroquets d'un morceau de bois tendre, assurent en général aux volatiles cet exercice de rongement nécessaire pour éliminer les pointes du bec trop développées. Mais parfois, même ces petits trucs sont inutiles. Les autres facteurs qui peuvent favoriser un développement excessif du bec sont: l'âge avancé, les facteurs héréditaires, les traumatismes, la carence en calcium ou en vitamine d'ou une infestation parasitaire (voir à ce propos le chapitre "gale"). Si la croissance du bec est anormale, la mandibule supérieure se développe de manière excessive et se recourbe vers la poitrine; le bec peut être tordu, les deux mandibules peuvent être croisées et tordues dans un sens ou dans l'autre. Souvent la corne est molle, fragile, pulvérulente et parfois elle est parsemée d'excroissances. La déformation progressive du bec empêche l'animal de s'alimenter normalement, au point de mourir parfois de faim. La tâche de l'éleveur sera donc de limer le bec de l'oiseau de façon à ce qu'il ne soit plus gêné et qu'il ne constitue plus un danger pour les autres volatiles. Couper un bec trop développé est une opération très simple: on prendra une paire de ciseaux affilés et en bonnes conditions (ne jamais utiliser de ciseaux dont la vis centrale est desserrée, ce qui donne trop de jeu entre les deux lames) ou mieux encore un coupe-ongles aux lames qui se joignent et ne se croisent pas; avec délicatesse, on coupera la pointe du bec à la hauteur où il devrait arriver normalement, en tenant les ciseaux de façon à faire une coupe latérale et non pas au-dessus et en-dessous du bec. Si les deux mandibules doivent être raccourcies, on les coupera l'une après l'autre et non pas en même temps. Parfois, en taillant un bec qui s'est développé d'une façon vraiment excessive, il peut y avoir des hémorragies sur les excroissances situées sur la commissure du bec ou sur le bord des mandibules. Dans ce cas, on utilisera un thermocautère et on appliquera ensuite une poudre antiseptique. Si le bec présente des fissures, il faudra le bloquer avec un fil d'argent. Pour chaque cas de croissance excessive du bec, il faut pourvoir à une alimentation équilibrée, particulièrement riche en protéines, en minéraux et en vitamines. Les oiseaux devront toujours avoir à leur portée des substances à ronger. Si la malformation est déterminée par la présence d'acariens, il faut naturellement combattre les parasites comme il a été indiqué dans le chapitre relatif à ce sujet. Les ongles aussi peuvent croître de façon exubérante par manque d'usure, à cause d'une tare héréditaire, d'une arthrite, d'une parésie, de l'ankylose, d'une inflammation des tendons ou de la présence des acariens (voir "gale"). Les ongles trop longs peuvent être recourbés dans tous les sens ou tordus. Il faut éliminer ou combattre la cause de leur déformation et couper la partie excédente de façon à ce qu'ils retrouvent leurs proportions normales; dans ce cas également, on utilisera des ciseaux bien affilés ou un coupe-ongles spécial, et on fera bien attention à ne pas couper la partie vascularisée de l'ongle que l'on reconnaîtra par la présence d'un vaisseau sanguin bien visible par transparence. Il faut noter également que chez certaines races d'élevage sélectionnées, comme par exemple le canari parisien, les ongles retors en forme de tire-bouchons sont une caractéristique particulière de l'animal et non une anomalie. D Decoloration La perte d'intensité de la coloration des muqueuses et des parties non emplumées peut être un signe d'anémie, mais si ce phénomène n'est accompagné d'aucun symptôme d'affaiblissement physique, cette décoloration peut être due aux mêmes causes qui provoquent assez souvent la "décoloration" du plumage chez les volatiles en captivité. Voir les chapitres relatifs à ce sujet. Decoloration du plumage Chez certains volatiles, l'encagement peut provoquer une perte ou une atténuation des couleurs naturelles qui se manifeste en principe lors de la première mue des plumes en captivité. Ce phénomène est dû au manque de certaines substances particulières dont ils se nourrissent en liberté et que l'éleveur ne peut leur fournir; d'autres causes collatérales ne sont pas à exclure. Naturellement, la décoloration du plumage diminue la valeur esthétique du volatile, mais elle n'est pas nécessairement liée aux conditions de santé de ce dernier, puisque de nombreuses espèces dont le plumage se décolore en captivité, vivent néanmoins longuement et en parfaite santé. Degeneration amyloide du foie C'est une affection dans laquelle le foie assume un aspect pâle appelé aussi "lait" des poissons. Cette maladie que l'on peut observer en effectuant l'autopsie de certains vieux perroquets est généralement associée à l'obésité. Elle peut être évitée en assurant aux oiseaux une alimentation appropriée et en les logeant dans des cages spacieuses où ils ont la possibilité de voler. Degeneration grasse du foie Elle s'observe surtout chez les perruches ondulées et tout particulièrement chez les femelles. Elle est due à une alimentation excessive et impropre du point de vue qualitatif, associée à la réclusion dans des cages qui ne laissent pas assez de liberté de mouvement, favorisant ainsi l'obésité qui est liée à la dégénération grasse du foie. Des troubles endocriniens peuvent également favoriser l'apparition de cette maladie. Les sujets malades, avec la progression de la maladie, sont caractérisés par un abdomen tendu, par la difficulté ou l'incapacité de voler, l'apathie, une respiration souvent dyspnoïque accompagnée parfois de râlements. Ils peuvent décéder très rapidement. Le foie examiné en laboratoire apparaît généralement fortement grossi et de couleur jaunâtre et son tissu est surchargé de graisse et très fragile. Même le cœur et l'intestin sont en général entourés de graisse. A la suite de la compression exercée par les organes anormalement engraissés, on peut observer des troubles circulatoires, presque toujours accompagnés d'une congestion pulmonaire et rénale. Les cas les plus graves ne peuvent être traités, tandis que si la dégénération grasse du foie n'est pas trop avancée, on peut tenter avec de bonnes possibilités de succès une thérapie basée sur un régime alimentaire réduit, riche en vitamines, associé à des exercices de vol dans une volière spacieuse. Certains conseillent également l'administration d'extraits de thyroïde. En tous les cas, il s'agit d'un état pathologique plus facile à prévenir qu'à guérir. La prévention est basée sur une alimentation saine et variée et sur l'emploi de cages spacieuses en locaux aérés. Deplumation La chute des plumes en dehors de la saison de la mue est appelée déplumation ou mue partielle. Le volatile perd en continuation des petites quantités de plumes qui se reforment au fur et à mesure. Comme conséquence de cette chute des plumes hors saison on peut observer des zones cutanées dénudées, surtout sur le col, la partie postérieure de la tête et des épaules, et dans ce cas, elle est appelée "alopécie" ou "pelade". La mue partielle, même lorsqu'elle ne présente pas de zones cutanées déplumées, se remarque facilement chez les volatiles qui muent à des périodes fixes, mais elle est moins évidente chez certaines espèces comme les perruches ondulées qui ne changent pas intégralement de plumage à une époque déterminée. De toute façon, après un certain temps, l'éleveur est capable de se rendre compte si la mue de ses oiseaux est naturelle ou non. Une perte anormale de plumes, qu'elle soit due à une mue particulièrement longue ou qu'elle détermine la formation de zones dénudées, peut être déterminée par de multiples causes: une mauvaise alimentation (à base d'aliments peu variés, moisis ou trop gras) avec des carences alimentaires en vitamines entraînant un état d'affaiblissement physique, des carences en acides aminés sulfurés, des refroidissements causés par des locaux impropres (trop humides ou trop secs ou trop chauds ou peu aérés), par des courants d'air forts, par de fréquents changements de locaux aux températures très différentes; des infestations de parasites, des disfonctions hormonales causées surtout par un prolongement excessif de la journée avec des moyens d'illumination artificiels ou par le dérangement réitéré des oiseaux aux heures nocturnes, le croisement de sujets aux caractères récessifs, le manque de soleil. On notera que des accouplements consanguins répétés et entre des sujets ayant le même type de plumage "intense" produiront des individus au plumage peu abondant et prédisposés à la déplumation. Les sujets frappés de mue partielle doivent être placés dans des volières ou des grandes cages où ils peuvent voler librement, dans des locaux hygiéniques aérés et ensoleillés, bien protégés du froid et de la chaleur excessifs, et doivent être alimentés rationnellement selon un régime bien équilibré. Ce régime devra comprendre des végétaux frais (fruits, baies, carottes crues, légumes et surtout des feuilles de choux riches en soufre) et complément de minéraux. L'administration d'une pâtée à l'oeuf (composée d'un jaune d'oeuf dur et d'une carotte râpée à laquelle on ajoutera un peu de biscuit en poudre et du jus de pomme) et d'un reconstituant spécifique à base de vitamines du groupe B sera également très bénéfique. Si la perte des plumes est due à l'action d'acariens - on pourra le constater en observant les plumes tombées - on utilisera un produit désinfectant spécial (voir " acariase déplumante ", " acariases variées du plumage ", " favus "). La perruche ondulée peut être sujette à un type de déplumation pathologique très particulier: voir à ce propos le chapitre relatif à la " mue française ". Pour finir, nous devons nous rappeler qu'une perte de plumage peut être due à l'oiseau lui-même: voir " becquetage des plumes ". Deshydratation En pathologie, on appelle déshydratation un manque d'eau dans les tissus, causé par une élimination anormale de sels ou une altération de la composition chimique et électrolytique des liquides organiques, ou par l'insuffisance ou le manque de boisson. Lorsqu'un volatile est privé d'eau pendant longtemps, il est frappé de déshydratation et si cette forme d'abstinence se prolonge trop longtemps il en arrive au point de ne plus être capable d'avaler une seule goutte d'eau. Les causes les plus courantes qui peuvent réduire un oiseau de cage dans cet état sont l'inattention de l'éleveur, la rupture d'un abreuvoir passée inaperçue, la chute du nid (s'il s'agit d'un oisillon) et surtout, lorsque les oiseaux sont envoyés loin, le manque d'eau durant le voyage. Un volatile déshydraté et dans un état de prostration tel qu'il n'est plus en mesure de boire tout seul devrait être considéré perdu, mais l'ornithologue finlandais E. Heiman suggère dans ce cas un système de traitement très efficace paraît-il. Le sujet déshydraté doit être placé dans une cage infirmerie à la température de 40° centigrades. On injecte ensuite dans l'anus du volatile grâce à une petite seringue, pourvue d'une canule terminale en caoutchouc arrondi, une solution d'eau distillée et de sucre à 5% dans une quantité égale à un cinquantième du poids de l'animal, à la température de 36~37° centigrades. 2-3 heures après, on pratique un second clystère d'eau distillée dans laquelle on aura dissous 0,8% de sel de cuisine et 0,1% de chlorure de potassium. On répétera les clystères par intervalles brefs jusqu'à ce que l'oiseau donne quelques signes de reprise et commence à boire tout seul. Dilatation cystiaue de l oviducte Inflammation de l'oviducte; elle peut avoir lieu en cas de rétention de l'oeuf, dans les maladies infectieuses, dans les lithiases et dans le cas de formations d'oeufs de forme anormale. Dans les cas les plus graves, l'inflammation de l'oviducte peut être purulente. Les symptômes, à part ceux de l'éventuelle maladie collatérale, sont d'abord peu évidents, et se limitent à influer sur les conditions générales du sujet. Par la suite, on observe un gonflement de l'abdomen, de l'épuisement, une respiration oppressée, un stationnement sur les perchoirs et sur le fond de la cage, souvent dans une position anormale. Avec l'amplification de la maladie, on observe la chute des plumes au niveau de l'abdomen et, ensuite, le décès. On ne peut tenter aucune cure efficace, à part le traitement relatif à la maladie collatérale. La laparatomie pour l'amputation est une intervention réservée aux vétérinaires experts et elle est d'autant plus désespérée que la taille du sujet est minuscule. L'unique précaution qui soit à la portée de l'éleveur est celle qui consiste à placer l'oiseau dans un milieu tranquille et uniformément chaud. On observe les mêmes symptômes de la salpingite dans les cas de dilatation cystique de l'oviducte qui se conclut également par le décès du volatile. Il n'existe aucune possibilité de traitement dans les cas graves, tandis que dans les cas légers, le placement dans un milieu tranquille uniformément chauffé et l'administration d'un régime léger et rafraîchissant peuvent avoir de bons résultats. Diphterie-variole La diphtérie et la variole peuvent être considérées en aviculture comme une seule maladie contagieuse déterminée par des virus filtrables. On distingue des virus qui attaquent les fringillidés, d'autres qui infectent les pigeons et certaines espèces de gallinacés, d'autres encore qui frappent les anatidés, les faisans et les poulets et enfin un autre type de virus qui est pathogène pour les dindons et les poulets. Les virus des fringillidés se transmettent aux diverses espèces de la même famille, mais pas aux poulets, aux pigeons, aux faisans, aux dindons et vice-versa, C'est-à-dire que les infections sont spécifiques selon les types d'oiseaux. La diphtérie-variole des oiseaux n'est pas transmissible à l'homme et n'a jamais été observée chez les perroquets. Cette maladie frappe un grand nombre d'espèces sauvages du monde entier, sous tous les climats et sous toutes les latitudes ainsi que les volatiles domestiques, qu'ils soient de basse-cour ou d'agrément. La maladie se propage soit par contact direct d'oiseau à oiseau, soit par une piqûre d'insectes (moustiques par exemple). Les fientes également sont un véhicule de contagion. Naturellement, dans les élevages, la diffusion de la maladie est favorisée par les mangeoires et les abreuvoirs communs. Certains facteurs peuvent prédisposer à la maladie dans n'importe quelle période de l'année, mais c'est l'automne qui est particulièrement favorable à la virulence de la diphtérie-variole qui se manifeste après une période d'incubation de quatre à vingt jours. Cette maladie infectieuse étant extrêmement contagieuse, tous les sujets d'un élevage en sont frappés, mais les taux de mortalité sont plus ou moins élevés selon la forme pathogène du mal. La diphtérie-variole présente trois formes cliniques différentes hyperaiguë ou foudroyante, aiguë ou diphtérique ou pulmonaire, chronique ou varioleuse. Dans la forme hyperaiguë, le sujet meurt à l'improviste sans que le décès ne soit précédé d'aucun signe prémonitoire, à part une très brève période de léthargie où l'on observe le plumage du sujet tout ébouriffé. Même l'autopsie ne révèle aucune lésion caractéristique, à part quelquefois des pointes d'hémorragie sur les poumons et au cœur. Dans la forme aiguë ou diphtérique, on observe d'abord une certaine apathie et le plumage ébouriffé; ensuite apparaissent la respiration haletante et sibilante et 1e manque d'appétit; il peut y avoir émission de salive baveuse du bec et de sérum des narines, ainsi qu'une inflammation des yeux: dans certains cas, on peut noter la présence d'un œdème sur le bord petits des paupières, une blépharite qui peu à peu ferme complètement les yeux. Ce n'est qu'à la fin de l'évolution de la maladie qu'on a pu observer certaines petites lésions varioleuses sous forme de pustules blanchâtres placées dans la cavité orale à la commissure du bec. Au bout de deux à trois jours, la mort survient presque inévitablement; rares sont les sujets qui réussissent a survivre. L'autopsie révèle des poumons congestionnes ou sont disséminés des foyers inflammatoires plus ou moins étendus, un foie grossi et une rate grossie et congestionnée. Lorsque les lésions inflammatoires assument une forme diphtérique, on peut observer des plaques blanchâtres sur les muqueuses orales et sur celles du larynx. La forme chronique et varioleuse est caractérisée dès le début de l'infection par la chute des petites plumes entourant les yeux. Les paupières s'épaississent et il y a formation d'une blépharite avec un exsudat séreux-purulent qui peut finir par fermer complètement l'oeil. En même temps, on observe une prolifération de lésions épithéliales qui sont typiques de cette maladie: des pustules localisées en général sur les paupières, sur l'orifice auditif, à la base du bec, autour des ouvertures nasales, sur les tarses et entre les doigts. Ces petits nodules rougeâtres, ou gris jaunâtre, remplis d'un liquide séreux-purulent, souvent recouverts de fausses membranes caséeuses qui se transforment en croûtes, peuvent avec le temps augmenter énormément de volume et atteindre des dimensions remarquables. Des lésions de type varioleux peuvent être exceptionnellement présentes dans la cavité orale et sur le pharynx où elles assument l'aspect de fausses membranes gris rougeâtre. Sur les paupières peuvent apparaître parfois des vésicules aqueuses contenant un liquide hémorragique, qui en se rompant, se transforment en pustules rouge foncé munies d'une croûte. La forme chronique ou varioleuse est la forme de diphtérie-variole la moins grave; au bout de trois ou quatre semaines, la maladie se résout par la chute des pustules (qui ne laissent pas de cicatrices) et par la guérison finale. Les sujets ayant survécu ont acquis une immunité durable. Néanmoins, on peut observer d'importants taux de mortalité, surtout chez les sujets jeunes. Parfois les pustules et autres lésions spécifiques sur les pattes déterminent des défauts d'irrigation sanguine qui peuvent provoquer un processus de nécrose avec perte des doigts et même de toute la patte. Dans la forme hyperaiguë, il est impossible de formuler un diagnostic, et même pour la forme aiguë, cela représente un problème ardu. Dans les deux cas, seuls les examens de laboratoire permettent d'établir la maladie avec certitude. Le diagnostic est plus facile dans la forme chronique, à cause de l'apparition des pustules typiques, mais même dans ce cas il est nécessaire de recourir aux examens de laboratoire. Quelle que soit la forme assumée par la diphtérie-variole, il faut avant tout prendre des mesures prophylactiques en isolant les malades, en effectuant un nettoyage à fond des locaux, des cages et des accessoires et en les désinfectant. Les excréments et les animaux décédés doivent être brûlés chaque jour et tous les nettoyages et toutes les désinfections devront être renouvelés jusqu'à la disparition de la maladie. Aucun traitement n'est possible pour soigner les cas de forme hyperaiguë ou aiguë. Dans la forme chronique, la réussite éventuelle du traitement est étroitement liée à la promptitude du diagnostic. On commencera par enlever les pustules - après adoucissement avec de la vaseline, de l'huile ou tout autre substance émolliente - en désinfectant les blessures avec un mélange d'iode et de glycérine en parties égales (il faudra faire bien attention en badigeonnant les blessures éventuelles autour du bec de ne pas faire couler du liquide dans la gorge du volatile, car la teinture d'iode est un poison) ou bien une solution de sulfate de cuivre à 5%. On peut employer également une solution de mercure au chrome à 3% en alcool à 7O° en y ajoutant une trace d'acétone, que l'on appliquera deux fois par jour sur les muqueuses et sur les lésions cutanées; en cas de dyspnée, on administrera deux gouttes de la solution par voie buccale. Pour éviter l'action de microbes secondaires, il vaut mieux ajouter de la terramycine dans l'eau de boisson. Certains conseillent une thérapie basée sur l'administration de sulfate de sodium effervescent (ou de n'importe quel autre sel effervescent utilisé par l'homme) que l'on ajoutera à l'eau de boisson à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau; on choisira de préférence un mélange effervescent qui contienne de l'acide citrique. Le jus d'agrumes frais est également curatif et on pourra l'administrer aux oiseaux pendant une demi-journée à la place de l'eau de boisson, tandis que pendant la deuxième partie de la journée, on donnera du sulfate de fer à la dose de 5g par litre d'eau de boisson. Dans la forme diphtérique, il vaut mieux supprimer les malades les plus graves et brûler leur corps; on lavera les yeux enflammés avec de l'eau borique tiède. Les espoirs de guérison sont néanmoins très limités. Le meilleur système pour défendre les oiseaux contre la diphtérie-variole est de prévenir la maladie en les vaccinant (on trouvera des vaccins spéciaux dans le commerce). La vaccination doit être effectuée en été; sur tous les volatiles de basse-cour et sur les autres volatiles d'une certaine taille, la vaccination se pratiquera très facilement sur une cuisse, après avoir dénudé une petite zone sur laquelle on frottera le vaccin avec un pinceau en soie, de façon qu'il pénètre dans les follicules des plumes arrachées. Le vaccin peut être également inoculé avec un stylet spécial à deux pointes. Chez les volatiles de cage plus petits, la vaccination se fera de préférence sur l'aile. En tous cas, l'éleveur inexpérimenté qui en est à ses premières armes, s adressera à un vétérinaire. Une semaine environ après l'inoculation, si le vaccin est positif, on observera l'apparition de petits nodules sur la zone traitée. Pour la désinfection des locaux, des cages et des accessoires, on utilisera une solution d'acide acétique à 1% ou une solution de permanganate de potassium à 2%. Une autre mesure de prévention importante contre l'apparition de cette maladie consiste à mettre en quarantaine tous les sujets récemment achetés. Dysentrie Cette maladie qui a diverses causes, se manifeste par la diarrhée. Les symptômes de la dysenterie chez les oiseaux sont les suivants: Croupion et anus enflammés, fientes semi-liquides de couleur jaune-verdâtre. Elle peut être causée par un refroidissement, par des aliments gâtés, des légumes mouillés, des locaux d'élevage sales et mal aérés. Il faut avant tout éliminer les causes de l'indisposition intestinale, soigner l'hygiène du milieu où vivent les animaux et soumettre ces derniers à un régime rationnel et riche en vitamines. Pendant le traitement on éliminera tous les légumes; on donnera du riz bouilli (mélangé éventuellement à du biscuit réduit en poudre) ou bien, pour les oiseaux qui ne l'apprécient pas, on remplacera l'eau de boisson par l'eau de cuisson du riz. On administrera, selon la saison. des pommes, du raisin et des kakis bien mûrs à volonté. On ajoutera des graines de pavot au mélange de grains donné aux granivores. Une augmentation de la température ambiante sera également bénéfique. Si les fientes sont sanguinolentes, on remplacera l'eau de boisson par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant dix minutes 5g de pelure de grenade dans un demi-litre d'eau. Si l'on ne dispose pas de ces pelures, on pourra les remplacer par la même quantité de racines de petit houx (cuscus aculeatus). Si l'eau de riz ou les autres remèdes n'ont pas d'effet immédiat, il faudra administrer une préparation du commerce spécifique pour l'emploi avicole, ou bien une substance à action astringente comme par exemple le magistère de bismuth (une pointe de couteau mélangée à la pâtée ou à un autre aliment). Si malgré tout cela la diarrhée ne cesse pas au bout de quelques jours, on aura recours à une préparation spécifique à base de sulfamides et d'antibiotiques pour usage vétérinaire, en suivant la posologie particulière et en associant au traitement une cure a base de vitamines. Une fois que la guérison sera obtenue, on prendra l'habitude d'ajouter chaque jour quelques gouttes de citron à l'eau de boisson. Dysorexie Terme médical (du grec = mauvais, appétit) indiquant l'inappétence. La dysorexie est un état pathologique grave chez les oiseaux (ces animaux en conditions normales et dans la plupart des cas sont très peu résistants à l'inanition car il leur faut dans le cours de la journée des apports alimentaires fréquents et même continuatifs) dont il faut rechercher la cause immédiatement en évaluant également les autres symptômes, pour tenter d'y porter remède aussitôt. En l'absence d'autres symptômes qui puissent dénoncer une maladie précise, on essaiera de faire manger l'oiseau en lui offrant des aliments dont il est particulièrement friand et, si nécessaire, on le déplacera dans une cage plus spacieuse et plus confortable éventuellement garnie de feuillage (ce procédé sera utile pour les sujets qui craignent encore l'homme). Si tout cela ne donne aucun résultat on peut essayer d'inciter l'oiseau à boire et à manger en lui mettant un peu de poivre en poudre dans le bec, en faisant attention à ne pas toucher les narines ou les yeux. Nous citerons pour finir le cas de volatiles fraîchement capturés (appartenant à des espèces qui en général s'adaptent assez bien à la captivité) qui ne veulent pas se résigner à la perte de la liberté et refusent de s'alimenter; dans ce cas, le refus de nourriture n'est qu'une façon d'échapper à l'emprisonnement par la mort et l'unique solution possible est de rendre immédiatement la liberté à ces oiseaux en les lâchant si possible à la campagne ou dans un jardin public ou mieux encore dans un jardin zoologique où ils trouveront plus facilement de la nourriture dans un milieu plein de verdure. Dyspepsie Terme générique avec lequel on indique tout trouble hétérogène de l'appareil digestif. La dyspepsie (du grec = mauvais, cuire) des volatiles en captivité est causée par une alimentation impropre, par des graines ou des pâtées gâtées ou par un début d'empoisonnement (généralement dû à des légumes parsemés d'anticryptogamiques et qui n'ont pas été lavés). Les oiseaux sont léthargiques, leur plumage est ébouriffé, ils mangent peu et maigrissent rapidement. Les rares excréments sont plutôt secs. Le premier jour, il faut administrer une bouillie de biscuits et de lait que l'on remplacera les jours suivants par une alimentation saine et vitaminée; on donnera peu de légumes et on réduira ou éliminera les aliments difficiles à digérer. On donnera une fois par jour un morceau de biscuit trempé dans du Marsala à l'oeuf et si cet aliment n'est pas apprécié, on ajoutera quelques gouttes de vin fort à l'eau de boisson (on ajoutera le vin dans le godet qui dépasse de l'abreuvoir à siphon de façon qu'il se mélange à une petite quantité d'eau). La dyspepsie se soigne également en remplaçant pendant un ou plusieurs jours l'eau de boisson par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant une minute cinq grammes de feuilles de menthe dans un quart de litre d'eau. On peut également remplacer l'eau par une infusion obtenue en versant un quart de litre d'eau bouillante sur 15g de feuilles de romarin et 8g de feuilles de sauge et en laissant reposer pendant un quart d'heure avant de filtrer. Dysplasie de la theroide Cette maladie a été observée chez les perruches qui contrairement aux autres oiseaux granivores présentent souvent des affections à la glande thyroïde. La cause du mal n'est pas encore bien connue mais on suppose qu'elle doit être attribuée à une carence d'iode à laquelle la perruche est particulièrement sensible, On suppose également que les grains ingérés par l'oiseau contiennent un facteur qui bloque l'utilisation de l'iode. Le défaut de production de thyroxine se répercute sur tout l'organisme de l'animal créant un état de malaise accompagné de symptômes que l'on observe surtout chez les sujets âgés de cinq à six ans parfois, sur la partie supérieure de la poitrine apparaît une tuméfaction de grandeur variable déterminée par le grossissement de la thyroïde. Le volatile maigrit progressivement et accuse des troubles respiratoires en émettant à chaque respiration une sorte de petit cri aigu; on observe également de la dyspnées, une perte de la voix et des éternuements. La glande tuméfiée peut exercer une forte pression sur le jabot de l'animal et l'oblige à rejeter les aliments ingérés. On peut noter également un état d'excitabilité et l'émission de fientes diarrhéiques. Les conditions d'élevage influent sur l'apparition de cette maladie puisqu'elle frappe plus facilement les sujets vivant dans des cages étroites et non pas ceux qui sont logés dans des volières. Le traitement est basé sur l'utilisation de cages spacieuses et sur l'administration d'aliments et de remèdes riches en iode. L'administration d'huile de foie de morue ajouté aux aliments à la dose de 4% est également très opportune. Dyspnee Difficulté de respiration accompagnée de modifications de l'intensité et du rythme des mouvements respiratoires. La dyspnée (du grec mauvais, respirer) est le symptôme des divers états pathologiques que l'on décèlera en se basant sur la symptomatologie collatérale. Pour obtenir une décoction qui soigne la dyspnée, on fera bouillir pendant quatre minutes quatre grammes de violettes (viola odorata) et deux grammes de pimprenelle (pimpinella saxifraga) dans un demi-litre d'eau; ces plantes officinales peuvent être achetées dans une herboristerie. Cette décoction devra remplacer l'eau de boisson pendant deux semaines environ. E Ecaillure des pattes Chez les volatiles âgés, mais aussi chez les volatiles mal soignés, on observe souvent que les écailles des pattes ont tendance à augmenter de volume et à épaissir en se durcissant. Cet inconvénient est appelé hyperkératose. Durant la période de la mue souvent, ces écailles ne sont pas éliminées et restent attachées aux pattes en recouvrant les nouvelles écailles et en se courbant parfois de façon excessive, au point de comprimer les tissus qu'elles recouvrent et de causer des douleurs. Les pattes affectées d'hyperkératose doivent être enduites d'une pommade adoucissante pour usage ornithologique, ou bien avec de l'huile de table tiède, ceci pendant quelques jours de suite; après quoi, on peut procéder, en s'aidant d'une pince à épiler, à l'enlèvement des vieilles écailles adoucies par le traitement. Pour ceux qui veulent enlever tout de suite les écailles, on peut les adoucir avec des bains d'eau savonneuse tiède, à condition que les oiseaux soient assez familiers pour supporter une prise en main prolongée, nécessaire pour effectuer ce traitement. Durant cette opération, il faut faire attention à ne pas endommager les nouveaux tissus délicats qui se sont à peine formés. Après l'enlèvement des écailles, on enduira les pattes avec une pommade spéciale. Emphyseme C'est un renflement des tissus de l'organisme causé par une présence anormale de gaz ou par d'autres facteurs. On distingue deux formes principales d'emphysème: l'emphysème pulmonaire (dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires à cause d'une perte d'élasticité de leurs parois, consécutive à une maladie infectieuse et chronique comme la bronchite, ou due à une faiblesse constitutionnelle ou à la vieillesse) et l'emphysème souscutané (dû à la présence de gaz dans les interstices du tissu connectif sous-cutané, ce gaz étant généralement de l'air qui a pénétré pour des raisons traumatiques, mais qui peut également se développer sur place grâce à des microbes spéciaux, ainsi qu'il en est le cas dans certaines inflammations septiques graves ). L'emphysème sous-cutané, qui en principe n'est pas dangereux et se résorbe peu à peu à travers les vaisseaux sanguins, est une maladie plutôt rare chez les oiseaux; lorsqu'elle se présente, elle est due à des blessures cutanées ou à des ruptures internes souvent relatives aux sacs aériens. Si le sujet affecté d'un emphysème sous-cutané ne semble pas souffrir du renflement et si ses conditions physiques semblent bonnes, on laissera au temps faire son oeuvre de guérison, ou bien on piquera la bulle d'air avec une aiguille hypodermique stérilisée, en répétant l'opération si la bulle d'air se reforme périodiquement. Naturellement la guérison de l'emphysème sous-cutane, que l'on pique ou non la bulle, est subordonnée à la suppression de la cause qui l'a déterminé et qui sera l'oeuvre de la nature. Normalement les oiseaux ne souffrent pas excessivement de ce malaise; ils présentent tout au plus une respiration dyspnoïque. Empoisonement En pathologie, on appelle empoisonnement ou intoxication l'état dû à l'ingestion de substances toxiques ou à l'accumulation de substances qui deviennent toxiques lorsqu'elles sont en excès dans l'organisme. Le diagnostic d'un empoisonnement est très difficile à établir, à moins que l'on ait le moyen de découvrir l'agent responsable. En cas contraire, on se base sur des soupçons et on agit en conséquence. L'intoxication est exogène quand elle est due à l'action de substances qui proviennent de l'extérieur, elle est endogène lorsque la substance nocive se forme dans l'organisme à la suite d'un défaut d'élimination des scories dans le métabolisme normal ou à cause d'autres troubles métaboliques. Si on introduit brusquement dans l'organisme une quantité nocive de substances toxiques on a une intoxication aiguë, tandis que si l'intoxication est due à une accumulation de substances toxiques introduites plusieurs fois à petites doses, on est en présence d'une intoxication chronique. Les cas d'empoisonnement les plus communs chez les oiseaux sont dus à l'ingestion d'aliments gâtés ou révélant des traces de substances anti-parasitaires. à l'emploi d'insecticides impropres ou à l'administration excessive de remèdes. L'ingestion de substances avariées provoque une infection accompagnée d'une entérite aiguë suivie du décès dans la plupart des cas. On peut tenter un traitement qui consiste à éliminer les mets solides pendant une demi-journée et à appliquer un régime léger et dépuratif jusqu'à la guérison. La meilleure prévention consiste à bien choisir les aliments avant de les acheter: les graines ne doivent pas être vieilles, pourries ou moisies, les pâtées composées et équilibrées ne doivent pas être gâtées ou rances, les fruits et les légumes ne doivent avoir aucune trace de pourriture et ainsi de suite. Parmi les autres substances causes d'intoxications, nous citerons le mouron rouge, le persil (toxique pour les psittacidés) et un excès de sel de table. Les oiseaux sont très sensibles à l'intoxication due au chlorure de sodium qui génère de l'inappétence, la faiblesse, un équilibre instable, la diarrhée et la mort finale par gastroentérite aiguë et congestion rénale. On peut tenter un traitement à base d'une décoction de feuilles de mauve à laquelle on ajoutera, dans les cas graves, quelques gouttes d'une solution camphrée. Les poisons pour rats peuvent être également mortels pour les volatiles et on évitera donc de les mettre à leur portée. Parmi les empoisonnements les plus graves par excès de remèdes, on a observé ceux déterminés par les sulfamides qui peuvent donner lieu à des hémorragies, et causer la néphrite, l'anémie et la paralysie. Il faut bien entendu suspendre aussitôt l'administration de sulfamides et soigner le volatile avec un remède spécifique polyvitaminé riche surtout en vitamines du groupe B et en vitamines K. Les intoxications par insecticides à base de phosphore organique ou de DDT ou d'autres substances nocives aux oiseaux sont très graves et en général incurables. L'empoisonnement par le plomb - ou saturnisme - qui cause une soif ardente, de l'inappétence, des diarrhées hémorragiques, des vomissements et de l'instabilité, est toujours mortel; la mort survient en deux ou trois jours. La cause la plus fréquente du saturnisme chez les oiseaux est l'emploi de mangeoires ou d'autres accessoires en plomb et en étain et l'utilisation de vernis à base de plomb comme par exemple le minium. D'autres vernis peuvent être vénéneux pour les oiseaux; il ne faut utiliser pour les cages et les accessoires que de la cémentite ou du vernis d'aluminium et ne placer les oiseaux dans la cage que lorsque le vernis est tout à fait sec. Si on doit peindre les locaux où sont placées les cages, on peut utiliser n'importe quel type de peinture, à condition d'éloigner les oiseaux jusqu'à ce que l'on ne sente plus aucune odeur de peinture, car les oiseaux peuvent être intoxiqués par des éléments volatiles de la peinture employée. L'administration de légumes aspergés d'insecticides à l'arséniate de plomb est également cause de saturnisme. Les oiseaux sont aussi très sensibles au gaz; les canaris, par exemple, étaient utilisés autrefois dans les minières comme signal d'alarme contre le grisou; en effet, les oiseaux, grâce à leur sensibilité au gaz, tombaient sans connaissance, bien avant que les hommes sentent sa présence. Il ne faut donc pas placer les oiseaux dans une cuisine ou il y a des traces d'odeur de gaz, et en règle générale, il vaut mieux ne jamais les installer dans la cuisine. L'air pollué des grandes villes est plus nocif aux oiseaux qu'aux hommes; l'oxyde de carbone en particulier, cause des intoxications caractérisées par des difficultés respiratoires, de la faiblesse, un manque de coordination des mouvements et la mort par convulsions. Une forme d'intoxication particulièrement grave est le "botulisme". Encephalomyelite Cette maladie due à un ultravirus a un décours généralement chronique, rarement aigu ou subaigu. Après une incubation de durée variable (environ dix-quinze jours) les oiseaux manifestent des difficultés de déambulation suivies de difficultés à maintenir l'équilibre et de phénomènes de paralysie touchant un ou plusieurs membres. Par intermittence on observe des tremblements de tête, du cou et de la queue qui s'accentuent si l'animal est pris dans la main ou effrayé par des bruits imprévus. Souvent le volatile tient le cou plié de façon à effleurer le sol avec la tête en tenant la gorge tournée vers le haut. Dans la forme aiguë, la maladie aboutit assez rapidement au décès du sujet; les formes subaiguës ou chroniques sont plus faciles à guérir. En tout cas, les sujets qui surmontent la maladie guérissent parfaitement sans qu'il y ait de traces, sauf parfois une certaine gêne dans les mouvements. L'encéphalomyélite qui frappe en général les gallinacés et en particulier les poulets durant leur première période de vie (plus rarement les autres volatiles) se manifeste presque toujours au printemps ou en automne et est transmise surtout à travers l'oeuf (elle peut causer avant l'éclosion une mortalité des embryons qui s'élève à 80%) ou à travers l'appareil digestif. Pour individualiser la maladie avec certitude, il faut procéder à un examen de laboratoire qui permettra de déceler dans le système nerveux central une encéphalomyélite avec dégénération cellulaire ainsi que d'autres lésions éventuelles de certains organes viscéraux, la présence de follicules lymphatiques dans les muscles cardiaques et parfois, des cataractes aux yeux. Les sujets frappés par cette maladie, en général ne perdent pas l'appétit, mais ils peuvent maigrir tout de même à la suite des difficultés d'alimentation. L'encéphalomyélite doit être prévenue par la vaccination et grâce à une désinfection soigneuse des cages et des accessoires, y compris les couveuses. Enterite Il s'agit d'une inflammation de l'intestin due à des causes thermiques, toxiques, infectieuses, parasitaires, chimiques, etc., au décours aigu ou chronique. Les volatiles affectés d'entérite sont peu vivaces et sont somnolents, leur ventre est gonflé et rouge, ils boivent fréquemment et mangent peu; les fientes sont diarrhéiques mais espacées, l'évacuation est accompagnée de coups de queue répétés; les excréments sont pointillés de blanc et de noir ou bien sont verdâtres et jaunâtres; parfois ils sont sanguinolents. Dans certains cas le cloaque peut être bouché par les excréments, dans d'autres cas, les efforts d'évacuation donnent lieu à un prolapsus du rectum. Dans les cas les plus graves, on observe un amaigrissement rapide accompagné d'une forte dysenterie qui se conclut par la mort au bout de quelques jours. Chez les vieux perroquets il peut y avoir une entérite suraiguë qui porte au décès en peu d'heures. Si l'entérite assume un caractère chronique, les symptômes se manifestent plus lentement, mais en l'absence de soins appropriés la mort est presque toujours inévitable. Les sujets malades doivent être placés dans un milieu à la température constante et plus élevée que la normale et doivent être soumis à un régime léger: on éliminera les graines les plus huileuses et la pâtée à base d'oeuf, on réduira les légumes au minimum (ils devront être parfaitement lavés et essuyés), et on remplacera l'eau de boisson par une solution obtenue en ajoutant 2Og de sulfate de fer à un demi-litre d'eau. Il sera opportun d'augmenter la ration de graines de pavot et d'administrer du riz bouilli aux volatiles qui l'apprécient. On donnera du raisin à volonté dans la bonne saison; l'administration de plantain et de chicorée aura des effets bénéfiques. Si l'évacuation des malades est encore difficile, on pourra les purger avec quelques gouttes d'huile de ricin additionnées à un aliment apprécié ou administrées directement dans le bec avec un comptegouttes. Autre traitement possible: administrer du sulfate de magnésium (1 g dans 30 cm3 d'eau) pendant un seul jour, en faisant suivre quelques heures de jeûne. Une infusion de thé fort est également bénéfique. Ces traitements sont indiqués en cas d'entérite légère; dans les cas graves, on aura recours à des antibiotiques spécifiques à large spectre (chloramphénicol et tétracycline) et à des sulfamides (sulfamidérazine): lOg par jour pendant trois jours, répéter après deux jours d'intervalle; ou bien sulfaquinoxaline: une goutte par jour, directement dans le bec, d'une solution à 4% ou dans l'eau du godet en solution à 1:4.000). L'administration d'antibiotiques et de sulfamides doit être associée à des composés vitaminés (en particulier vitamine A). Enterites des oisillons Dénomination impropre mais d'usage courant d'une inflammation intestinale particulière qui frappe surtout les oisillons des canaris et qui peut être causée par un coup de froid ou par une alimentation excessivement riche en graisse et réchauffante, ou bien par des aliments avariés, chargés de microbes ou de champignons. La mère apparaît toute mouillée sur le ventre, étant donné qu'elle est souillée par un exsudat visqueux qui émane des petits; le croupion de ces derniers est souillé d'excréments aqueux que les parents ne réussissent donc pas à expulser hors du nid comme ils ont l'habitude de le faire pendant les premiers jours de l'élevage. La sueur, appelée plus précisément "entérite des oisillons" provoque une mortalité élevée en un ou deux jours; par conséquent, l'espoir de sauver la nichée n'est pas très grand. Il faut laver avant tout les plumes de la mère avec de l'eau borique tiède et la sécher soigneusement avant qu'elle retourne dans la cage avec les petits; ceux-ci devront être également nettoyés avec un tampon d'ouate imbibé d'eau borique tiède et séchés avec de l'ouate avant de les replacer dans un nid propre où l'on aura saupoudré un peu de talc. L'opération devra être répétée tous les jours jusqu'à la disparition des symptômes. On éliminera les graines réchauffantes du régime de la nourrice et on lui donnera une alimentation nourrissante et légère à la fois. La pratique a démontré que l'administration, une fois par jour, d'un morceau de biscuit trempé dans du lait, puis, quelque temps après, d'un biscuit trempé dans du Marsala est très bénéfique. L'administration de charbon finement écrasé et éventuellement amalgamé à des apports minéraux ou à du terreau, est également utile. Il faut essayer aussi d'augmenter beaucoup la température ambiante. On remplacera l'eau de boisson pendant quelques jours par une infusion de tilleul obtenue en mettant une cuillère de fleurs de tilleul séché dans une tasse d'eau bouillante. L'administration de sulfamides et de substances chimiques dans l'eau de boisson est nécessaire si la maladie est causée par des microbes ou des champignons. Enterite hemoragique Appelée aussi "entérite ulcérative nécrotique", cette maladie dont l'étiologie est incertaine frappe surtout les espèces sauvages. Parmi les volatiles qui se maintiennent en captivité, les plus prédisposés sont les faisans, les perdrix, les perdrix grises et les tétras. La transmission de la maladie se fait le plus souvent à travers les aliments souillés d'excréments d'animaux malades. L'alimentation impropre et le surpeuplement des volières favorisent l'apparition de l'entérite hémorragique dont le décours est presque toujours mortel. Les autres symptômes, outre l'entérite, sont l'état fébrile et la diarrhée presque toujours hémorragique. Pour éviter cette maladie grave, il faut soigner la propreté des locaux, ne pas surpeupler les volières et préparer un régime approprié composé d'aliments vitaminés et de sels minéraux. Dès l'apparition de la maladie, on doit isoler les malades et supprimer les plus faibles, faire une désinfection rigoureuse et brûler les excréments et les corps des oiseaux décédés. Le traitement est basé sur l'administration de streptomycine, de calcium et de chlorure par voie orale à la dose de 5 g pour quatre litres d'eau le premier jour et d' 1 g pour quatre litres pendant trois jours consécutifs. Entomiase Dermatose causée par des insectes parasites dont l'infestation se combat comme celle des acariens en faisant recours à un insecticide spécifique inoffensif pour les oiseaux et en nettoyant soigneusement les cages et les locaux d'élevage. Enrouement Cet inconvénient, lorsqu'il ne constitue pas le symptôme d'une maladie plus grave, est nocif uniquement pour les mâles des espèces chanteuses. Les causes qui le génèrent sont: écarts de température, courants d'air, eau de boisson trop froide, assiduité excessive du chant. Les symptômes sont évidemment constitués par la suspension du chant ou par des gazouillis rauques, parfois accompagnés de raclements de gorge et de petits accès de toux. L'enrouement peut être temporaire ou chronique; l'enrouement chronique est en général incurable. Les chanteurs affectés d'enrouement doivent être isolés dans une cage confortable, placée dans un milieu dont la température est constante et en pénombre. L'eau de boisson sera remplacée pendant quelques jours par une décoction d'orge ou de camomille dans laquelle on ajoutera un peu de miel. On administrera des pommes a volonté. La camomille peut servir également à des fumigations; on fera bien attention que l'oiseau ne prenne pas froid durant le traitement et aussitôt après. Une autre décoction curative s'obtient en faisant bouillir pendant une demi-heure vingt grammes de dattes et vingt grammes de figues sèches dans un quart de litre d'eau, ajoutant ensuite un peu de miel. Epilepsie C'est une maladie cérébrale chronique qui se manifeste par des accès périodiques avec perte de connaissance et des mouvements convulsifs des muscles. On l'appelle aussi "mal caduque" ou "maladie comitiale". Elle est probablement due à une anomalie souvent congénitale des centres nerveux. Des frayeurs imprévues ne peuvent pas en soi déterminer l'épilepsie, mais elles la déclenchent simplement chez l'oiseau déjà affligé de ce mal. A part les frayeurs imprévues, d'autres facteurs peuvent causer l'attaque d'épilepsie, comme par exemple une alimentation trop substantielle, une chaleur étouffante, une constitution faible ou des lésions cérébrales. Les possibilités de traitement sont réduites, même pour les êtres humains, ce qui n'empêche pas au sujet affecté de vivre longtemps. L'épilepsie peut dans certains cas être mortelle. Le sujet épileptique qui ne doit absolument pas être touché durant sa crise, doit vivre dans un milieu spacieux et aéré, si possible dans une pièce baignée par le soleil dans le courant de la journée, mais sans que la température ambiante n'augmente trop. Le malade doit conduire une vie tranquille et la cohabitation avec d'autres oiseaux qui pourraient l'inciter à mener une vie trop active, est à déconseiller. Le régime devra être léger et nourrissant: aux granivores, on éliminera les grains trop huileux et on donnera des fruits et des légumes frais en abondance; aux insectivores on administrera des insectes vivants ou au moins des fragments de viande crue maigre et éventuellement du poisson sans arêtes ou des tellines et des moules, et de temps en temps, de la moelle ou de la cervelle. Si les crises se répètent avec certaine fréquence, il faudra recourir à l'administration périodique d'un sédatif, non pas dans le but de soigner le mal mais pour mitiger les accès et les rendre moins fréquents. Une bonne décoction pour les sujets épileptiques s'obtient en faisant bouillir pendant deux minutes 20 g de fleurs de camomille dans un demi-litre d'eau; lorsque le liquide est tiède on ajoute 10 g de bromure de potassium. La potion ainsi obtenue peut remplacer de temps en temps l'eau de boisson, ou bien si les malades ne la boivent pas, on pourra l'ajouter à une pâtée appétissante. Dans le cas d'épilepsie déterminée par l'action de parasites (otite parasitaire, parasites intestinaux etc.), l'action thérapeutique doit naturellement tendre à l'élimination des parasites grâce à l'emploi de vermifuges et de produits anti-parasitaires spéciaux. Excroissances corneennes ou verruqueuses Chez certains oiseaux, surtout chez les oiseaux d'élevage, on observe parfois la formation d'excroissances d'aspect cornéen ou verruqueux autour des narines, du bec, près des yeux, sur la tête, sous la gorge, sur les pattes. Il s'agit en général de formations kératineuses stratifiées contenant du matériel sébacé qu'il faudra si possible inciser en contrôlant l'hémorragie provoquée, grâce à l'application d'une substance hémostatique. Dans les cas moins fréquents où la formation des excroissances est due à l'action de parasites, il faudra éliminer ces derniers avec des produits spéciaux. F Faim canine Cette appellation générique désigne un état pathologique dans lequel les oiseaux, tout en mangeant beaucoup, maigrissent très rapidement. La faim canine peut être due à un taenia ou à la présence d'acariens qui les saignent à blanc; dans les deux cas il faut éliminer les parasites et administrer un reconstituant à base de fer (du sulfate de fer ajouté à l'eau de boisson de façon à obtenir une solution à 2%). Cette maladie peut être également due à une alimentation impropre ou pas assez complète et équilibrée; dans ce cas, la région ventrale des volatiles peut être rougie et parfois les fientes sont plus foncées que la normale. Le traitement est basé sur l'observation stricte des règles d'alimentation, sur l'administration de substances végétales fraîches associées à un reconstituant spécifique. Favus Appelée aussi "teigne faveuse", cette maladie parasitaire est due à l'action d'un champignon, l'achorion gallinae. nommé ainsi parce qu'il a été observé pour la première fois sur des poules, mais qui peut frapper d'autres volatiles de basse-cour et de cage, diverses espèces de mammifères domestiques et sauvages et même l'homme. Le favus se manifeste chez les oiseaux par la présence de petits points blancs et ronds localisés surtout autour des yeux et à la base du bec; ces petits points, en s'étendant, finissent par former une pellicule blanc-argenté sèche et écailleuse qui adhère fortement à la peau et la rend enflammée, douloureuse et la prive de la couche épidermique. La maladie se propage ensuite à la zone recouverte de plumes et celles-ci deviennent sèches et friables, se décolorent et se hérissent et finissent par tomber. La peau ainsi dénudée semble devenue plus épaisse et est recouverte de croûtes écaillées (qui adhèrent tout autour de la base des plumes) et le tuyau des plumes tombées présente une coloration jaunâtre particulière. Des oiseaux frappés de cette maladie émanent une caractéristique odeur de moisi et maigrissent beaucoup, tandis que leurs fientes sont souvent diarrhéiques. Le favus peut s'étendre à diverses parties du corps ou bien il peut rester limité à une zone. En tout cas, si l'on n'intervient pas en appliquant une thérapie appropriée, les sujets dépérissent et finissent en général par mourir. Etant donné la contagiosité élevée du favus, les volatiles qui en sont frappés doivent être isolés, tandis que les locaux, les cages et les accessoires doivent être désinfectés soigneusement et les plumes tombées doivent être brûlées. Les malades seront soignés par des badigeonnages journaliers de glycérine iodique que l'on évitera de faire couler à l'intérieur du bec, des narines ou des yeux, ou avec des badigeonnages d'une solution aqueuse de formaline à 5%. On pourra utiliser également une solution à 2% de sels quaternaires d'ammonium. S'ils sont soignés à temps, les oiseaux frappés de favus guériront parfaitement en peu de temps et l'on évitera une épidémie dans la volière en isolant immédiatement les sujets qui présentent les premiers symptômes de la maladie. La diffusion rapide de la contagion est due à la propagation immédiate des spores fongiques par simple contact. Fievre C'est une élévation de la température corporelle d'origine endogène et qui n'est ni fugace ni permanente. La fièvre est le symptôme de nombreuses maladies et dénonce la lutte engagée par l'organisme contre les agents pathogènes. La mesure de la température qui est très pratiquée sur les mammifères, n'est normalement pas utilisée pour les oiseaux, surtout pour les oiseaux de petite taille, pour des raisons pratiques d'abord, mais aussi parce que d'autres symptômes variés révèlent clairement à première vue la présence d'un état pathologique. Fractures Cette appellation générique désigne un état pathologique dans lequel les oiseaux, tout en mangeant beaucoup, maigrissent très rapidement. La faim canine peut être due à un taenia ou à la présence d'acariens qui les saignent à blanc; dans les deux cas il faut éliminer les parasites et administrer un reconstituant à base de fer (du sulfate de fer ajouté à l'eau de boisson de façon à obtenir une solution à 2%). Cette maladie peut être également due à une alimentation impropre ou pas assez complète et équilibrée; dans ce cas, la région ventrale des volatiles peut être rougie et parfois les fientes sont plus foncées que la normale. Le traitement est basé sur l'observation stricte des règles d'alimentation, sur l'administration de substances végétales fraîches associées à un reconstituant spécifique. G Gale Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau. Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave, le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En tous cas, sa diffusion est très longue. Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie. Gale de la cire et du bec Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau. Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave, le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En tous cas, sa diffusion est très longue. Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie. Gale des pattes Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau. Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave, le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En tous cas, sa diffusion est très longue. Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie. Gangrène sèche C'est une maladie rare qui peut frapper les petits volatiles de cage, en général les canaris, qui ont souffert d'infections mycotiques généralisées. Elle est due à la cessation de la circulation sanguine dans un membre inférieur. Elle commence par la nécrose d'un doigt qui est d'une couleur foncée; la momification des tissus s'étend généralement à toute la patte. L'amputation du doigt où se manifestent les premiers symptômes de la gangrène sèche ne provoque pas l'arrêt de la maladie, même si elle est effectuée sur le tissu sain; néanmoins, dans certains cas, elle peut déterminer la perte d'un seul doigt (le volatile, après l'élimination spontanée du doigt, continue à vivre normalement); par contre, si la maladie s'est étendue à la patte entière, le décès est inévitable. Jusqu'à présent, on n'a pas observé de cas d'apparition simultanée de la maladie sur les deux membres inférieurs. Bien que l'animal éprouve visiblement une certaine douleur à la patte malade, tant que la gangrène sèche n'est pas très étendue, il mène une vie régulière avec toutes les fonctions vitales; avec la progression de la maladie, on observe un dépérissement général qui normalement aboutit à la mort en moins d'un mois. Le décès est probablement dû au dépérissement organique qui a suivi l'amputation. La genèse du processus de nécrose étant inconnue, on ne peut qu'avancer des hypothèses: elle peut être la conséquence d'une manifestation mycotique due à une réaction allergique ou toxique à la présence d'un champignon dans l'organisme, ou bien elle est la conséquence d'une infection variolique. Aujourd'hui encore, il n'existe aucun traitement contre la gangrène sèche. Gastrites et gstro-enterites La gastrite est l'inflammation des muqueuses de l'estomac accompagnée souvent d'entérite (gastro-entérite signifie donc inflammation simultanée des muqueuses de l'estomac et de l'intestin); elle peut être causée par une indigestion due à une surcharge alimentaire ou à des aliments impropres et gâtés, par la présence d'un corps étranger, par une inflammation générale du tube digestif ou beaucoup plus rarement, par la peste aviaire. Pour les cas les plus courants, les soins sont les mêmes que ceux indiqués au chapitre relatif au "catarrhe gastrique". Par contre, lorsque l'estomac est encombré d'aliments mais aussi de matériel étranger qui forme une masse compacte que l'oiseau n'arrive pas à vomir, celui-ci meurt avec des convulsions. Parfois, un corps étranger peut aussi causer la perforation de l'estomac. Si l'on soupçonne la présence de corps étrangers dans l'estomac - chose d'ailleurs plus qu'improbable -on peut tenter de purger l'animal avec une ou deux gouttes d'huile de ricin, et le soumettre pendant quelques jours à un régime semi-liquide, et ensuite, à un régime normal, léger et substantiel en même temps. Goutte C'est une maladie du métabolisme, une complication de la néphrite, caractérisée par un dépôt d'acide urique dans divers points de l'organisme; lorsqu'elle siège dans les articulations on a la goutte articu1aire et lorsqu'elle siège dans les viscères, on a la goutte viscérale. L'organisme présente un excès d'acide urique, dû semble-t-il, à une oxydation insuffisante des aliments au cours du processus métabolique ainsi qu'à une mauvaise élimination des déchets. Les causes principales sont l'alimentation trop riche en protides, les carences de vitamines et le manque d'exercice dans des cages trop exiguës. Des tares héréditaires peuvent aussi favoriser l'apparition du mal. La goutte viscérale ne présente pas de symptômes particuliers: le malade est abattu, il mange peu et boit souvent. Dans la goutte articulaire, l'articulation concernée est gonflée, douloureuse, chaude et souvent de couleur violacée; l'animal est souvent claudicant; on peut observer également la présence de minuscules nodules souscutanés souvent remplis d'une masse solide d'urates ou d'une matière blanchâtre fluide. Le traitement est basé sur un régime pauvre en substances protéiques et riche en fruits et légumes frais; on pourra ajouter une pointe de bicarbonate de sodium à l'eau de boisson et administrer une préparation vitaminée, riche surtout en vitamines du groupe B. Sur les articulations. on passera deux fois par semaine, pendant un mois, de la teinture d'iode que l'on laissera bien sécher avant de remettre les oiseaux dans leur cage, afin qu'ils ne puissent en ingérer en se piquant les pattes avec le bec. En cas de gonflement important, une personne experte pourra vider l'articulation en pratiquant une incision et en cautérisant ensuite la plaie avec une solution de nitrate d'argent à 1%. On administrera également pendant quelques jours de l'urotropine à la dose de 0,10 g dissous dans 20 cm3 d'eau. Si nécessaire, on répétera le traitement après quelque temps. L'administration d'une eau minérale riche en lithium à la place de l'eau normale sera également très bénéfique. Parmi les substances qui empêchent la formation de l'acide urique et que l'on peut administrer dans l'eau de boisson en solution à 1%, nous citerons le salicylate et le carbonate de lithium. Grippe C'est une maladie infectieuse qui se manifeste par de la fièvre accompagnée d'inappétence, d'une perte de vitalité et d'un plumage ébouriffé. Ces symptômes peuvent être suivis par un gonflement des paupières, des yeux larmoyants, et même par la présence d'une inflammation de la gorge, de catarrhe bronchial et de rhume avec des sécrétions de mucus des narines; celles-ci peuvent rester bouchées et empêchent l'animal de respirer normalement; il éternue, secoue la tête et maintient le bec entrouvert, cessant de chanter. Le malade doit être isolé dans un milieu à la température uniforme; les yeux enflammés doivent être lavés avec de l'eau borique tiède, ainsi que les narines éventuellement bouchées par du mucus séché. Pour faciliter la respiration de l'oiseau, on mettra un peu de Vicks Vaporub en pommade sur ses narines. La même pommade servira à faire des fumigations. On suspendra les bains et on ajoutera deux gouttes de teinture de chine à l'eau de boisson. Si la gorge est enflammée on administrera un peu de miel dissous dans l'eau de boisson H Helminthiase C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme. Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2) une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif. La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du microscope pour les plus petits. Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration (dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique, tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous traiterons maintenant les principales helminthiases. Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers, les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant longtemps dans le terrain leur capacité germinative. Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage, dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une semaine ou même après un mois. Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias, appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité, ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple: attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et. dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue promptement dès son apparition. La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant, provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et des escargots. La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases. Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois. Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être imposée aux petits oiseaux. Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on répétera le traitement. Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois, quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de distance. Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils grattent et de l'asperger de chaux en poudre. L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite taille. La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases. Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut être infesté par de minuscules vers ronds: de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais, normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil. L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est frappé de cécité. Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil. Hemoproteose Cette maladie des colombins est déterminée par l'action d'un protozoaire, l'haemoproteus columbae qui se localise dans les globules rouges. Après une incubation d'un mois environ, on observe un état d'anémie accompagné en général d'une augmentation de la température corporelle. En général, les malades guérissent et les cas de mortalité sont rares. Le traitement devrait être basé sur l'administration des mêmes remèdes que ceux utilisés en thérapie humaine pour soigner la malaria, mais ces médicaments sont très toxiques pour les oiseaux. Il vaut donc mieux prévenir cette maladie par des traitements insecticides contre les mouches de la famille des hippoboscidae qui transmettent cette maladie. Hemorragie Les vaisseaux sanguins peuvent se rompre pour diverses causes: à la suite d'une blessure produite par les griffes d'un chat, par une épine, une piqûre, etc. L'entaille de la veine peut causer une hémorragie interne qui entraîne rapidement la mort de l'oiseau. Une cicatrisation spontanée n'est possible que si la lésion est très superficielle, et seulement dans ce cas, si l'oiseau est en vie douze heures après l'accident, on pourra lui administrer de la tétracycline par voie orale de façon à pallier l'infection. Des hémorragies importantes, mortelles, concernant de gros vaisseaux peuvent se vérifier au niveau du foie en cas d'hépatomégalie et avec la rupture de l'oreillette en cas d'entérite septicémique ou de coccidiose. L'apoplexie, dont nous parlerons par la suite, est due également à une hémorragie cérébrale. L'artériosclérose est un durcissement des artères et s'accompagne de troubles nerveux et d'un risque de rupture des vaisseaux. Elle a été observée chez les perroquets et parfois chez des volatiles très âgés d'autres familles. Les symptômes sont: l'instabilité, des signes de malaise suivis parfois du décès imprévu. Cette maladie n'est pratiquement pas curable. Hepatite C'est un processus inflammatoire du foie dû à diverses causes. une alimentation impropre, le manque d'exercice, l'obésité, le manque d'acides aminés, les intoxications, les maladies infectieuses. Le diagnostic est difficile à établir étant donné que l'on n'observe rien d'anormal jusqu'à ce que l'animal devienne apathique et manque d'appétit (mais dans certains cas, en revanche, l'animal dévore la nourriture avec avidité). En soulevant les plumes de l'abdomen on peut remarquer parfois à la limite du sternum le lobe hépatique droit hypertrophié, parfois violacé. Chez les petits oiseaux on peut observer également un ictère qui détermine en général l'apparition de taches jaunâtres ou brunes sur la peau. Seul un examen de laboratoire effectué sur des sujets décédés permet de confirmer l'hépatite. Si on néglige la maladie il peut y avoir des hémorragies qui sont presque toujours létales. Des soins opportuns aboutissent par contre à la guérison: une alimentation saine et légère, riche en fruits et en légumes, et une pâtée à l'oeuf avec beaucoup de carottes râpées. L'eau de boisson normale doit être remplacée par de l'eau minérale qui agit sur le foie: à ce liquide on pourra ajouter un jour sur deux une pointe de couteau de bicarbonate de soude et quelques gouttes de rhubarbe. Autres remèdes possibles: quelques gouttes de méthionine ajoutées à l'eau de boisson et du citrate de soude en solution à 2% ou bien quelques gouttes d'une solution aqueuse de deux granulés de noix vomique à administrer deux fois par jour. On a signalé également quelques cas d'hépatite due à un virus, mais cette maladie est encore mal connue. Hyperkeratose Chez les volatiles âgés, mais aussi chez les volatiles mal soignés, on observe souvent que les écailles des pattes ont tendance à augmenter de volume et à épaissir en se durcissant. Cet inconvénient est appelé hyperkératose. Durant la période de la mue souvent, ces écailles ne sont pas éliminées et restent attachées aux pattes en recouvrant les nouvelles écailles et en se courbant parfois de façon excessive, au point de comprimer les tissus qu'elles recouvrent et de causer des douleurs. Les pattes affectées d'hyperkératose doivent être enduites d'une pommade adoucissante pour usage ornithologique, ou bien avec de l'huile de table tiède, ceci pendant quelques jours de suite; après quoi, on peut procéder, en s'aidant d'une pince à épiler, à l'enlèvement des vieilles écailles adoucies par le traitement. Pour ceux qui veulent enlever tout de suite les écailles, on peut les adoucir avec des bains d'eau savonneuse tiède, à condition que les oiseaux soient assez familiers pour supporter une prise en main prolongée, nécessaire pour effectuer ce traitement. Durant cette opération, il faut faire attention à ne pas endommager les nouveaux tissus délicats qui se sont à peine formés. Après l'enlèvement des écailles, on enduira les pattes avec une pommade spéciale. Hypernutrition C'est une alimentation supérieure à la normale, tant au point de vue de la quantité que de la qualité. En général, les oiseaux de cage savent très bien se régler quant à la quantité de nourriture qu'ils doivent manger et l'éleveur n'a donc aucun problème de ce côté-là; par contre il doit savoir équilibrer le régime du point de vue qualitatif et éviter aux oiseaux l'ingérence de substances trop nutritives. Hyperrostose Il s'agit de la déformation d'un os à la suite de l'épaississement excessif d'une de ses parties. Parmi les causes les plus courantes de cette maladie, on peut citer les tares héréditaires ou une mauvaise alimentation; cette malformation peut intéresser n'importe quelle partie du squelette, mais on l'observe surtout au crâne, aux vertèbres, au sternum, au sacrum et, dans ce dernier cas, elle peut donner lieu à une paralysie à la suite d'une compression des nerfs sciatiques. Ce sont surtout les perruches et essentiellement les femelles qui sont frappées par cette maladie, d'où la supposition qu'un excès d'oestrogènes soit à l'origine de la maladie. L'unique système valable pour prévenir ces malformations osseuses, que l'on constate en effectuant l'autopsie, consiste à donner aux oiseaux un régime alimentaire équilibré, varié et riche en substances végétales fraîches. Hypertrophie C'est l'augmentation pathologique du volume d'un organe, d'un tissu ou de tout un système anatomique (osseux, musculaire, etc.) à la suite du grossissement des cellules. Lorsque l'augmentation de volume n'est pas due au grossissement de chaque cellule mais à l'augmentation de leur nombre à la suite d'un processus de multiplication anormal, il se vérifie dans ce cas une hyperplasie. L'hypertropbie et l'hyperplasie sont des phénomènes qui ont les mêmes causes et portent aux mêmes conséquences, c'est-à-dire à un accroissement exagéré de la partie concernée. Hypertrophie de la cire C'est une maladie propre aux perruches ondulées. Sur la superficie molle de la cire, on observe la formation progressive d'un épaississement kératineux brun qui finit par entourer les narines, formant une sorte de petit coussin. La maladie peut passer inobservée, surtout au début, et chez les femelles en particulier dont la cire est brune par nature. Il faut souligner qu'aucune présence d'agents pathogènes n'a été observée dans cet épaississement kératineux de la cire. Si les narines sont plus ou moins obstruées, il faut les libérer en grattant délicatement la couche épaisse qui s'est formée tout autour. Le traitement est basé sur l'application d'une pommade aux antibiotiques, mais les rechutes sont souvent inévitables. Hypervitaminose Ces dysfonctions sont dues à une introduction excessive de vitamines dans un organisme. L'inconvénient est provoqué par l'administration erronée de composés vitaminés, puisqu'une alimentation correcte à base d'aliments naturels et frais, qui garantissent un régime équilibré apportant toutes les substances dont l'organisme a besoin, ne peut en aucun cas causer cette maladie. Hypoalgesie Il s'agit d'une sensibilité à la douleur physique inférieure à la norme ou complètement absente. Hypoesthesie Carence de sensibilité, générale ou d'un seul organe. K Keratite Elle peut avoir des causes pathologiques ou peut être déterminée par la pénétration de corps étrangers, par des courants d'air ou par une lésion due à un heurt ou à une dispute avec d'autres volatiles. Dans certaines races d'élevage au plumage bouclé autour des yeux, c'est ce plumage anormal qui peut causer une irritation de l'oeil en le frottant constamment. Le stade inflammatoire peut être suivi de larmoiements accompagnés d'un écoulement séreux, purulent, qui peut aboutir à la destruction des globes oculaires et à la cécité. Le sujet malade doit être isolé en pénombre. Dans le cas d'une inflammation bénigne, on lavera les yeux le matin avec du collyre et le soir avec de l'eau borique tiède (l'eau borique s'obtient en dissolvant 3Og d'acide borique dans un litre d'eau bouillie). Si l'inflammation est sérieuse, on appliquera un collyre aux antibiotiques. Si l'oeil est entrouvert à cause de la paupière tuméfiée, et si l'on observe dans la zone périoculaire une déplumation plus ou moins complète. on passera autour de l'oeil une pommade ophtalmique aux antibiotiques. L'inflammation de la paupière est appelée blépharite, celle de la conjonctive conjonctivite, l'inflammation de la cornée est appelée kératite, tandis que l'inflammation simultanée de la conjonctive et de la cornée est appelée conjonctivo-kératite. En général, la kératite et la blépharite sont accompagnées ou suivies de la conjonctivite. Kyste En pathologie, on appelle kyste toute formation creuse localisée dans des tissus ou des organes animaux et dont le contenu est fluide ou moelleux. Les kystes peuvent être congénitaux (épithéliaux, sébacés, séreux, dermoïdes) et acquis (causés par exemple par des parasites). On ne connaît pas encore bien les causes de nombreux kystes, ni les remèdes applicables. Si le sujet affecté d'un kyste ne semble pas en souffrir, on peut se limiter à appliquer des badigeonnages de glycérine iodée, mais si les kystes ont tendance à grossir ou à faire dépérir le sujet, il faudra opérer, ce qui demande une main experte et il est certain que l'opération sera d'autant plus difficile et aléatoire que la taille du volatile sera petite. Kyste du plumage Les kystes du plumage sont appelés communément selon le terme anglais lumps (= grumeaux). C'est une maladie qui frappe presque uniquement le canari et surtout les sujets de la race Norwich, au moment des premières mues ou tout de suite après. Les kystes du plumage - favorisés et aggravés par l'accouplement entre sujets au plumage grisonnant étaient autrefois très diffusés dans les élevages des canaris Norwich, mais ils le sont moins aujourd'hui, grâce à la sélection de sujets immunisés par l'apport de sang de races rustiques. Les lumps des canaris sont héréditaires et peuvent apparaître soudainement, même après quelques générations. Ces kystes se présentent sous la forme de gonflements sous-cutanés, localisés surtout au niveau du dos et des ailes; un sujet peut avoir jusqu'à douze kystes. Sur les gros kystes, il peut y avoir un pédoncule sébacé à l'odeur pénétrante. Parfois, les lésions peuvent confluer en s'élargissant. Le kyste est provoqué par la production avortée d'une plume dont le follicule s'enracine de plus en plus, tandis que la plume continue à se développer à l'intérieur du kyste en se roulant sur elle-même. Lorsque plusieurs kystes voisins se soudent, on a la formation d'une cavité remplie de plumes avortées, de kératine et de cellules écailleuses ainsi que d'une matière grasse caractéristique. Cette maladie défigure le volatile, entre autres, parce que d'autres plumes se développent mal en poussant trop longues, fines et tordues. Les sujets affectés de ce mal semblent mal à l'aise et se becquent fréquemment le kyste en le faisant éclater et en le vidant partiellement de son contenu. On peut tenter un traitement en effectuant des badigeonnages de teinture d'iode, mais pour les éliminer vraiment il faut recourir à une ablation chirurgicale: après avoir anesthésié l'animal, on effectue une ligature de la base du kyste, on incise ensuite la partie supérieure en serrant progressivement la ligature de façon à énucléer complètement le contenu, et on cautérise ensuite l'intérieur de la lésion; cette opération doit être effectuée par une personne experte. En tout cas, il faut administrer des extraits de thyroïde additionnés à l'eau de boisson. Etant donné que le seul inconvénient des kystes plumaires est d'ordre esthétique, l'intervention chirurgicale n'est pas obligatoire. Néanmoins, on évitera d'utiliser les sujets atteints pour la reproduction car ils transmettraient cette tare à la descendance. L Lacerations du jabot Cet inconvénient, heureusement très rare, peut provoquer une hémorragie avec la formation d'un œdème ainsi que l'apparition d'une infection qui peut avoir une issue fatale. L'unique solution possible est l'opération chirurgicale: on procède d'abord à une incision cutanée qui permet de suturer la lacération du jabot (dont les parois sont d'une extrême fragilité); après quoi, on effectue la suturation de l'épiderme en désinfectant ensuite la plaie avec une pommade ou une poudre aux antibiotiques. En général, il est conseillé de ne pas donner de nourriture ni de boisson pendant les douze heures qui suivent cette opération; mais étant donné qu'un jeûne prolongé affaiblit gravement ces espèces d'oiseaux qui ont l'habitude de s'alimenter tout le long de la journée, il vaut mieux effectuer l'opération vers le soir, de façon que le jeûne coïncide avec le repos nocturne. Il est superflu d'ajouter qu'une telle intervention ne peut être effectuée que par des personnes expertes avec l'aide des instruments nécessaires. Laryngo-tracheite Cette maladie contagieuse, due à un virus filtrable, produit une forte inflammation du larynx et de la trachée. Les symptômes les plus évidents sont: respiration laborieuse, avec râlements et bec ouvert, accompagnée de toux, perte de vivacité et d'appétit, inflammation conjonctivale. Dans la forme aiguë ou très aiguë, pratiquement tous les sujets atteints meurent au bout de deux ou trois jours. Dans la forme chronique, les cas de mortalité sont par contre très limités. Les sujets qui guérissent sont immunisés de façon durable. Les poulets et les gallinacés en général sont particulièrement sujets à la laryngo-trachéite. La contagion entre les divers sujets de l'élevage se diffuse très rapidement par contact direct, à travers les excréments et le catarrhe ou la salive émis avec les accès de toux. Une fois que l'on a constaté la maladie (seuls des examens de laboratoire le permettent), il faut éliminer aussitôt les sujets malades, brûler les excréments et effectuer une désinfection totale et rigoureuse. Il n'existe aujourd'hui encore aucun traitement spécifique de cette maladie, mais elle peut être prévenue grâce à la vaccination (qu'il ne faut pas effectuer en cours de maladie) dont on trouve des préparations spéciales dans le commerce. Même chez les petits oiseaux de cage on a pu observer des cas de laryngo-trachéite dus à l'action d'un virus semblable à celui qui attaque les gallinacés. Les symptômes sont: inflammation des muqueuses du larynx et de la trachée avec un exsudat muqueux et fibrineux, parfois hémorragique, manque d'appétit et de vivacité, respiration sifflante avec râlements et bec entrouvert, accès de toux et écoulement d'un mucus purulent ou hémorragique. Souvent on note également une sinusite infra-orbitaire compliquée d'une conjonctivite unilatérale ou bilatérale. Cette maladie qui n'est pas courante chez les petits oiseaux de cage, frappe plus facilement les jeunes canaris. La laryngo-trachéite des petits oiseaux d'agrément est en général moins grave que celle qui frappe les gallinacés et peut avoir un décours bénin, même si on enregistre parfois des cas de mortalité assez nombreux. L'isolement des malades, la crémation journalière des excréments et des désinfections rigoureuses, sont les précautions prophylactiques qu'il faut absolument adopter. Même pour la laryngo-trachéite des petits oiseaux il n'y a aucun traitement spécifique: en tous cas, rappelons que Sparapani conseille des badigeonnages de glycérine iodée, (20 parts de glycérine et i de teinture d'iode) deux fois par jour, sur les muqueuses laryngo-trachéennes. On peut également recourir à des fumigations de la durée d'un quart d'heure environ qu'il faudra effectuer deux fois par jour dans un milieu clos (une cage enveloppée d'une feuille de plastique transparent par exemple), en versant 50 gouttes d'un mélange en parties égales de menthol, d'eucalyptus et de gaïacol dans un demi litre d'eau bouillante. Rappelons enfin que la laryngo-trachéite peut être transmise aux volatiles sains par toute personne qui a manipulé des sujets malades; l'éleveur devra donc prendre les précautions nécessaires. Leucemie En pathologie, on appelle leucoses diverses formes de maladies qui causent des altérations du système cellulaire des tissus ayant pour fonction de produire les globules blancs et les globules rouges; cette altération à pour conséquence une prolifération anormale des cellules sanguines. La leucémie, ou cancer du sang, ou leucose est due à une prolifération des leucocytes et de leurs précurseurs et semble avoir une origine virale; elle cause un amaigrissement et un affaiblissement progressifs, de l'anémie, de l'anorexie et enfin de la diarrhée. Après un long décours, la mort survient inexorablement et de façon inévitable puisqu'il n'y a pas de traitement possible. Chez les oiseaux, comme du reste chez les mammifères, on observe diverses formes de leucoses infectieuses: Lymphomatose (viscérale, qui est la plus diffuse, musculaire, nerveuse, oculaire, ostéodystrophique); elle frappe surtout les gallinacés et en particulier la volaille; la maladie se transmet normalement d'animal à animal, directement ou indirectement à travers du matériel infecté, mais elle est également congénitale lorsque les oeufs sont infectés. Aux symptômes indiqués pour la leucémie nous pouvons ajouter: le grossissement des os qui sont chauds et durs au toucher, dans la forme ostéodystrophique, la paralysie progressive des membres supérieurs et inférieurs dans la forme nerveuse, des inflammations des yeux accompagnées d'une dépigmentation, des lésions à forme d'anneau ou enfin la cécité dans la forme oculaire; Erythroblastose: forme leucémique typique qui frappe les cellules du sang de la série rouge; incubation inconnue; se transmet également aux gallinacés et à la volaille avec les mêmes symptômes et les mêmes modes de transmission que les autres formes; Myélocytomatose: forme très rare qui frappe de préférence les oiseaux jeunes, donnant lieu à la formation de tumeurs dans les organes abdominaux; Granuloblastose: très semblable à l'érythroblastose, à part le fait que les lésions aux cellules sanguines et à la moelle osseuse ont une couleur plus pâle. Ces maladies ne sont pas encore complètement connues et n'ont pas de thérapie spécifique; certains conseillent l'administration d'antibiotiques pour combattre les complications qui se vérifient souvent dans les maladies virales. Dès que l'on a constaté la présence d'une forme de leucose infectieuse, il faut éliminer les malades et effectuer une désinfection et un nettoyage soigneux pour des raisons prophylactiques. La crémation des excréments et des corps des sujets décédés est indispensable. Leucitozoose Maladie causée par un protozoaire parasite des globules rouges. Normalement, elle a un décours chronique et bénin; dans ce cas, il n'y a pas de décès ni de symptômes externes relevables. Plus rarement, la maladie assume une forme aiguë - surtout chez les sujets jeunes et elle est alors caractérisée par de l'inappétence, de la diarrhée, de la fièvre, par le plumage ébouriffé, des titubations, une parésie. Si la mort ne survient pas au bout de deux ou trois jours, les malades guérissent lentement. Les pourcentages de mortalité ne dépassent pas 40% normalement, dans les cas les plus graves. La leucitozoose est transmise par des acariens qui saignent les oiseaux. par des moustiques et d'autres parasites qui doivent donc être combattus par voie prophylactique. La maladie se soigne par l'administration de quinine (à la dose de 0,10 mg par hectogramme de poids vif), associée à une thérapie tonico-reconstituante. Cette maladie qui frappe les gallinacés et les colombins, a été signalée également chez les passereaux et chez d'autres types d'oiseaux. Leucose En pathologie, on appelle leucoses diverses formes de maladies qui causent des altérations du système cellulaire des tissus ayant pour fonction de produire les globules blancs et les globules rouges; cette altération à pour conséquence une prolifération anormale des cellules sanguines. La leucémie, ou cancer du sang, ou leucose est due à une prolifération des leucocytes et de leurs précurseurs et semble avoir une origine virale; elle cause un amaigrissement et un affaiblissement progressifs, de l'anémie, de l'anorexie et enfin de la diarrhée. Après un long décours, la mort survient inexorablement et de façon inévitable puisqu'il n'y a pas de traitement possible. Chez les oiseaux, comme du reste chez les mammifères, on observe diverses formes de leucoses infectieuses: Lymphomatose (viscérale, qui est la plus diffuse, musculaire, nerveuse, oculaire, ostéodystrophique); elle frappe surtout les gallinacés et en particulier la volaille; la maladie se transmet normalement d'animal à animal, directement ou indirectement à travers du matériel infecté, mais elle est également congénitale lorsque les oeufs sont infectés. Aux symptômes indiqués pour la leucémie nous pouvons ajouter: le grossissement des os qui sont chauds et durs au toucher, dans la forme ostéodystrophique, la paralysie progressive des membres supérieurs et inférieurs dans la forme nerveuse, des inflammations des yeux accompagnées d'une dépigmentation, des lésions à forme d'anneau ou enfin la cécité dans la forme oculaire; Erythroblastose: forme leucémique typique qui frappe les cellules du sang de la série rouge; incubation inconnue; se transmet également aux gallinacés et à la volaille avec les mêmes symptômes et les mêmes modes de transmission que les autres formes; Myélocytomatose: forme très rare qui frappe de préférence les oiseaux jeunes, donnant lieu à la formation de tumeurs dans les organes abdominaux; Granuloblastose: très semblable à l'érythroblastose, à part le fait que les lésions aux cellules sanguines et à la moelle osseuse ont une couleur plus pâle. Ces maladies ne sont pas encore complètement connues et n'ont pas de thérapie spécifique; certains conseillent l'administration d'antibiotiques pour combattre les complications qui se vérifient souvent dans les maladies virales. Dès que l'on a constaté la présence d'une forme de leucose infectieuse, il faut éliminer les malades et effectuer une désinfection et un nettoyage soigneux pour des raisons prophylactiques. La crémation des excréments et des corps des sujets décédés est indispensable. Listeriose Appelée également "listériase", cette maladie est causée par un microbe dénommé listeria monocytogenes qui s'attaque surtout aux bovins, ovins, équins, aux porcs et à d'autres mammifères, mais elle est aussi assez fréquente parmi les oiseaux; elle menace surtout les gallinacés et les palmipèdes ainsi que certains petits oiseaux de cage comme les canaris, jeunes de préférence. C'est une maladie infectieuse contagieuse qui peut être transmise à l'homme également. La listériose, dont on ne connaît pas encore bien le mode de diffusion de son agent pathogène (on suppose l'intervention d'insectes qui jouent le rôle de vecteurs), se caractérise par la formation de lésions au système nerveux ou au sang. Chez 1es gros volatiles, souvent les symptômes du mal ne sont pas évidents, et dans de nombreux cas. la mort survient soudainement; dans d'autres cas, elle est précédée d'inappétence et d'un dépérissement progressif. Chez les canaris, les symptômes de la listériose sont en général plus évidents: abattement, inappétence, diarrhée, tachycardie, suivis en peu de temps par le décès; parfois on observe aussi un manque de coordination des mouvements déambulatoires. une paralysie plus ou moins partielle des ailes et des jambes, des lésions oculaires, une déviation latérale de la tête. Pour tous les cas, seuls des examens de laboratoire peuvent établir un diagnostic certain de la listériose. Le taux de mortalité est très élevé si la maladie n'est pas traitée aussitôt. Il faut isoler les sujets malades, désinfecter soigneusement les cages et les locaux, brûler les excréments et les sujets décédés et administrer des antibiotiques ou des sulfamides (tetracycline, auromycine, streptomycine, etc.). Aux canaris, on peut administrer de la streptomycine à raison de 1 - 3 mg par sujet, une ou deux fois par jour. Le traitement doit être complété par l'administration de vitamines aux oiseaux malades. Lumps Les kystes du plumage sont appelés communément selon le terme anglais lumps (= grumeaux). C'est une maladie qui frappe presque uniquement le canari et surtout les sujets de la race Norwich, au moment des premières mues ou tout de suite après. Les kystes du plumage - favorisés et aggravés par l'accouplement entre sujets au plumage grisonnant étaient autrefois très diffusés dans les élevages des canaris Norwich, mais ils le sont moins aujourd'hui, grâce à la sélection de sujets immunisés par l'apport de sang de races rustiques. Les lumps des canaris sont héréditaires et peuvent apparaître soudainement, même après quelques générations. Ces kystes se présentent sous la forme de gonflements sous-cutanés, localisés surtout au niveau du dos et des ailes; un sujet peut avoir jusqu'à douze kystes. Sur les gros kystes, il peut y avoir un pédoncule sébacé à l'odeur pénétrante. Parfois, les lésions peuvent confluer en s'élargissant. Le kyste est provoqué par la production avortée d'une plume dont le follicule s'enracine de plus en plus, tandis que la plume continue à se développer à l'intérieur du kyste en se roulant sur elle-même. Lorsque plusieurs kystes voisins se soudent, on a la formation d'une cavité remplie de plumes avortées, de kératine et de cellules écailleuses ainsi que d'une matière grasse caractéristique. Cette maladie défigure le volatile, entre autres, parce que d'autres plumes se développent mal en poussant trop longues, fines et tordues. Les sujets affectés de ce mal semblent mal à l'aise et se becquent fréquemment le kyste en le faisant éclater et en le vidant partiellement de son contenu. On peut tenter un traitement en effectuant des badigeonnages de teinture d'iode, mais pour les éliminer vraiment il faut recourir à une ablation chirurgicale: après avoir anesthésié l'animal, on effectue une ligature de la base du kyste, on incise ensuite la partie supérieure en serrant progressivement la ligature de façon à énucléer complètement le contenu, et on cautérise ensuite l'intérieur de la lésion; cette opération doit être effectuée par une personne experte. En tout cas, il faut administrer des extraits de thyroïde additionnés à l'eau de boisson. Etant donné que le seul inconvénient des kystes plumaires est d'ordre esthétique, l'intervention chirurgicale n'est pas obligatoire. Néanmoins, on évitera d'utiliser les sujets atteints pour la reproduction car ils transmettraient cette tare à la descendance. Luxations et ditorsions La luxation ou déboîtement est le déplacement anormal d'une articulation suivi d'une séparation des extrémités osseuses qui n'ont plus de contacts articulaires normaux entre elles. Si les deux superficies articulaires perdent complètement le contact entre elles, on est en présence d'une "luxation complète", si la perte de contact est seulement partielle, on a une "luxation incomplète". Chez les oiseaux, les luxations concernent généralement les pattes et les ailes, mais chez certains volatiles, surtout chez les perroquets, on observe aussi des luxations des mandibules. La cause la plus fréquente des luxations chez les volatiles de cage est due au fait qu'ils coincent leurs ongles dans quelque chose, surtout dans les mailles du grillage de la volière. Elles peuvent être causées également au moment de la prise en main de la part de personnes inexpérimentées et, dans ce cas, ce sont les ailes qui sont touchées. Ceci, ainsi que d'autres causes, comme les vols effrénés des sujets qui ne sont pas familiers, des disputes, etc., peut causer des "luxations traumatiques" qui sont les plus fréquentes; on observe aussi des (luxations congénitales" dues à des altérations déjà présentes au moment de la naissance, et des "luxations pathologiques" dues à des états inflammatoires ou à des tumeurs qui provoquent la destruction d'une articulation. On a également les (luxations spontanées" qui se produisent sans le concours d'aucune cause externe anormale et qui sont dues à une structure articulaire imparfaite. Les luxations congénitales et pathologiques sont rares chez les oiseaux et ne se traitent pas. Les luxations traumatiques et spontanées doivent être avant tout réduites, c'est-à-dire qu'il faut remettre les os déplacés en place, ce qui demande une certaine habileté et délicatesse manuelle; une fois la réduction effectuée, il faut appliquer un bandage adhésif sur la partie concernée (sauf s'il s'agit du bec) et isoler ensuite les volatiles infortunés dans un milieu tranquille, en pénombre. Les luxations spontanées peuvent facilement récidiver. Si une luxation n'est pas réduite, l'articulation déplacée se stabilise dans son nouveau siège, et après un certain temps, il est impossible de recomposer l'articulation normale: on a ainsi une "luxation invétérée". Les luxations traumatiques très graves peuvent provoquer la lacération des tissus cutanés et la sortie d'une articulation; ces luxations sont "ouvertes" et guérissent une fois que l'on a bien pansé les tissus lacérés. Lorsque le traumatisme de l'articulation cause seulement un étirement anormal des ligaments et des parties molles, sans déterminer un déplacement des os, on est en présence d'une distorsion ou foulure qui est beaucoup moins grave que la luxation et qui généralement guérit d'elle-même en peu de temps. Néanmoins, il est toujours conseillé d'isoler le volatile infortuné, surtout lorsque la distorsion a provoqué une ecchymose ou des tuméfactions. M Maladie chronique respiratoire On ne connaît pas encore bien les causes de cette maladie infectieuse. Certains pensent qu'elle est transmise par un microbe semblable à celui du coryza, d'autres identifient l'agent étiologique en d'autres micro-organismes. Les symptômes ne sont pas très différents de ceux du coryza, même si le dénouement de la maladie est normalement plus grave. La maladie chronique respiratoire frappe en général les poulets, les dindons, les canards, etc., et moins souvent les volatiles de cage qui sont sujets à d'autres affections respiratoires que l'on ne doit pas confondre avec la maladie en question. Après une période d'incubation qui peut varier de une à quatre semaines, cette maladie peut se présenter sous une forme aiguë avec une respiration difficile et des râlements accompagnés d'accès de toux, d'écoulements nasaux de consistance muqueuse ou séreuse, d'une inflammation des yeux et d'une sinusite. Chez les sujets plus jeunes, on observe un décours aigu qui se conclut en quelques jours par la guérison ou par le décès (dans les cas les plus graves, la maladie peut conduire à la perte du quatre cinquième des malades). Chez les adultes, la maladie est moins fréquente et assume en général un décours chronique; dans ce cas, les syndromes respiratoires - moins évidents que dans la forme aiguë - sont accompagnés d'inappétence, et d'un dépérissement organique; la maladie peut durer longtemps, mais les cas de mortalité sont en général limités. Après la guérison, certains sujets peuvent rester stériles. La maladie ne peut être diagnostiquée avec certitude qu'au moyen d'examens de laboratoire qui mettent en évidence des lésions caractéristiques de la trachée et des sacs aériens, lésions qui sont absentes dans les autres maladies respiratoires: les membranes des sacs aériens sont grossies et recouvertes de granulations blanches et jaunâtres que l'on observe également sur la trachée; d'autres lésions sont présentes sur le larynx, ainsi que sur les bronches et les poumons qui sont enflammés et infiltrés par un exsudat caséeux, muqueux et purulent; la même infiltration apparaît dans de nombreux cas sur le foie, le péritoine, le péricarde et le myocarde. La maladie chronique respiratoire est contagieuse; elle se transmet par contact direct et il semble qu'elle soit transmissible héréditairement à travers l'oeuf fécondé et l'embryon, qui une fois qu'il s'est développé et qu'il est sorti de l'oeuf devient un diffuseur de la maladie. A part les mauvaises conditions hygiéniques, la maladie peut être favorisée par des refroidissements brusques, des affaiblissements dus à d'autres états pathologiques ou des réactions anormales conséquentes à une vaccination. Etant donné que cette maladie a une étiologie encore incertaine, on ne connaît aujourd'hui encore aucun traitement valable. Divers auteurs déclarent avoir obtenu de bons résultats grâce à l'administration d'antibiotiques associés à des reconstituants vitaminés. Parmi les nombreux traitements proposés, citons celui de Carson qui consiste à administrer à chaque poulet une dose unique de 50 g de terramycine avec une injection sous-cutanée (pour les volatiles ayant un autre gabarit, la dose de médicament sera proportionnelle à leur poids). Pour éviter la transmission de la maladie à travers l'embryon, il est conseillé de stériliser les oeufs en les immergeant pendant un quart d'heure dans une solution d'erythromycine à 0,08%. Maladie de Pacheco Appelée également "maladie des perroquets du Brésil", elle fut découverte par Pacheco en 1924 sur des perroquets amazoniens et prend le nom de son découvreur. Elle frappe uniquement les psittacidés et a les mêmes symptômes que la psittacose, bien qu'elle soit due à un virus différent qui n'est pas transmissible à l'homme. Voir "ornithose-psittacose". Malaria Appelée également "malaria des oiseaux" , cette maladie est causée, comme pour l'homme, par les piqûres des moustiques qui transmettent aux oiseaux le plasmodium gallinaceum, un parasite des globules rouges. Après une période d'incubation de durée variée, la maladie se manifeste par de la fièvre et un état anémique suivi d'une décoloration des muqueuses. On observe aussi une perte de vivacité, de l'inappétence, le plumage ébouriffé, de la somnolence et parfois même un amaigrissement, de la diarrhée et des difficultés respiratoires. Les oiseaux guérissent normalement au bout d'une ou deux semaines, les cas de mortalité étant plutôt rares chez les adultes et plus fréquents chez les jeunes. Les examens de laboratoire qui mettent en évidence un grossissement du foie et de la rate, permettent d'établir un diagnostic certain. La plasmodiose est commune dans les régions tropicales et subtropicales, elle est donc plus fréquente chez les oiseaux exotiques d'importation - chez lesquels le parasite est un hôte habituel - mais elle peut se manifester également chez nos oiseaux sauvages, comme les passereaux par exemple, ou chez les oiseaux d'agrément et de basse-cour. La prévention de la maladie est basée sur la lutte contre les insectes (les moustiques en particulier) qui transmettent la maladie. Pour le traitement on peut administrer de la plasmoquine à 1% ou de l'atébrine (1 mg par sujet et par jour) pendant six jours, en respectant ensuite trois jours d'intervalle et ensuite trois jours de traitement et ainsi de suite pendant un mois. Certains emploient l'atébrine associée à du nitrofurazone et à de la sulfodiazine. Dans les cas légers, il suffit d'administrer une décoction de feuilles d'eucalyptus (10 g de feuilles bouillies pendant un quart d'heure dans un demi-litre d'eau) ou bien une décoction obtenue en faisant bouillir pendant dix minutes cent grammes de feuilles d'artichaut dans un demi-litre d'eau. L'administration de ces décoctions doit être prolongée pendant plusieurs jours afin d'éviter les dangers de rechute. Malformation C'est la modification d'un organe, d'une partie d'un organe ou d'un organisme entier qui ne se présentent plus sous leur aspect normal. Ces modifications - qui ont des limites de variabilité selon l'espèce ou la race - peuvent concerner la dimension, le nombre et la dislocation des organes et des organismes. Les malformations sont congénitales et évidentes dès la naissance lorsqu'elles sont dues à des anomalies du développement de l'embryon. La malformation ne doit pas être confondue avec la "déformation"; les déformations sont des altérations anatomiques causées par un traumatisme ou une maladie et non pas par un vice de formation de l'embryon. En général ces déformations adviennent après la naissance, mais dans certains cas, la maladie a une action déformante sur l'embryon: dans ce cas on a des "déformations congénitales" qui, comme les malformations, mais pour des causes différentes, se forment durant la phase prénatale. Lorsque la malformation est particulièrement grave, au point de conférer à l'être vivant un aspect tellement différent de la norme et une apparence répugnante ou du moins étonnante, on est devant un cas de "monstruosité". Les sujets malformés ne doivent en aucun cas être utilisés dans la reproduction et lorsque les malformations sont poussées au point de compromettre la vie normale de l'animal, il vaut mieux recourir à la suppression euthanasique. Mal rouge C'est une maladie infectieuse contagieuse dont l'agent pathogène est l'erysipelotrix rhusiopathiae qui infecte les porcs aussi bien que les oiseaux, et parmi ces derniers, les dindons tout particulièrement (en fait, cette maladie a été appelée également "Ma1 rouge des dindons") et les colombes; elle est moins fréquente chez les autres volatiles. Le Mal rouge, après une période d'incubation qui n'est pas très bien connue, peut se présenter sous une forme aiguë, subaiguë ou chronique. Dans la forme aiguë, les sujets atteints ont une forte fièvre, des muqueuses cyanotiques, une respiration difficile et une diarrhée diffuse; normalement, la mort survient au bout de quatre ou cinq jours, mais dans les cas les plus graves, il peut y avoir décès dans un laps de temps qui varie de quelques heures à un jour. La forme subaiguë a un décours plus lent, mais le même tableau symptomatologique. Dans la forme chronique, on observe un rougissement de l'épiderme, une perte totale ou partielle de l'appétit, une diarrhée intermittente et un amaigrissement progressif qui se conclut par un décès dans une période de temps qui varie de deux à cinq semaines. Le diagnostic n'étant pas facile à établir, il faut recourir à des examens de laboratoire. L'examen nécroscopique révèle un processus hémorragique diffus chez les sujets décédés à la suite d'une forme aiguë, tandis que dans les autres formes, les lésions sont localisées à l'oesophage, à l'intestin, aux reins et au foie. Dans l'intestin on peut noter une entérite ulcérative nécrotique. dans l'oesophage, un exsudat fibrineux; le foie et les reins sont enflammés, le premier présentant des petits nodules, les autres étant hypertrophiés. L'infection se diffuse surtout à travers les aliments et elle est particulièrement courante parmi les volatiles qui vivent dans les zones où le Rouget des porcs est endémique. Les sujets atteints doivent être isolés et soignés avec des antibiotiques; en général il est conseillé d'utiliser la pénicilline G en huile à la dose de 20.000 U.I. par sujet, par voie intra-musculaire. Le traitement doit être accompagne de désinfections soigneuses. Comme prévention, à part les normes hygiéniques, on peut recourir au sérum, mais l'immunité qu'il donne est brève, ou bien au vaccin spécifique qui garantit une immunité durable. Metasalmonellose Sous la dénomination de métasalmonellose ou de typhose, on indique deux maladies dues à des microbes proches de ceux de la salmonellose, mais du type immobile: la typhose (ou typhose aviaire) causée par la salmonella gallinarum, et la pullorose, dont l'agent est la salmonella pullorum. La typhose est une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les oiseaux domestiques adultes et menace les volatiles de basse-cour, les faisans et certains oiseaux de cage. Elle peut se présenter sous une forme aiguë, très aiguë et chronique. Les symptômes généraux de la maladie sont: plumage ébouriffé et ailes pendantes, inappétence, répugnance pour tout mouvement, diarrhée verdâtre fétide qui souille les plumes entourant l'anus. Dans la forme aiguë, la mort survient en général après une semaine, et est précédée parfois par des phénomènes de parésie, et dans la forme très aiguë, rare, on observe des décès imprévus en quelques heures. Dans la forme chronique, il y a également un processus d'anémie progressive et la mort survient après une période plus ou moins longue. On ne peut diagnostiquer la typhose avec certitude que par des examens de laboratoire. La pullorose est également une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les volatiles de basse-cour et les faisans; en général, elle présente un danger pour les volatiles domestiques soumis à un élevage intensif, mais elle peut frapper, plus rarement cependant, les oiseaux de cage et sauvages. Les symptômes ont un décours différent selon qu'ils frappent des sujets jeunes ou adultes et pour cela, on distingue une "pullorose des poussins( et une "pullorose des adultes". La "pullorose des poussins", appelée également "diarrhée bacillaire", transmise par la mère porteuse du germe, commence dans l'oeuf. Souvent la mortalité advient dans l'oeuf lui-même et on enregistre alors des pourcentages de naissance très bas. Chez les sujets nés infectés par la maladie on observe en général un décours aigu; on note un état fébrile, de la somnolence, des yeux mi-clos, une diarrhée blanche et jaunâtre qui salit les plumes de l'anus et provoque souvent son occlusion. Le décours de la maladie peut se conclure par la mort (qui survient au bout de deux jours ou au bout d'une à deux semaines) dans un pourcentage qui varie de 50% à la presque totalité des malades. Parfois, la maladie apparaît après la première semaine de vie en présentant un décours lent et des taux de mortalité bas. En tout cas, le sujets ayant survécu restent porteurs et diffuseurs de la maladie pour toute leur vie. La pullorose des adultes se présente par contre, presque toujours, sous une forme latente et se localise dans l'appareil génital. En général, on ne note aucun symptôme évident de la maladie et les volatiles semblent parfaitement sains (sauf dans certains cas où les femelles ont un abdomen gonflé et se déplacent avec des mouvements déambulatoires qui ressemblent à ceux des pingouins). On peut soupçonner la présence de la maladie en se basant sur le bas pourcentage d'éclosion des oeufs et sur la mortalité des poussins pendant les premiers jours après leur naissance; la gravité de la maladie consiste justement dans la transmission des microbes à la descendance. Le diagnostic de la pullorose n'est possible qu'en laboratoire. La typhose et la pullorose, ou métasalmonellose, se transmettent par contact direct d'oiseau à oiseau, à travers la nourriture et l'eau et par contact avec les fientes. Il faut donc procéder à un nettoyage et à une désinfection très soigneuse des locaux d'élevage et des accessoires et il faut brûler les fientes et les corps des sujets décédés. Il faut éliminer également les sujets malades et porteurs de la maladie. Il faut noter que l'ingestion de la chair des volatiles infestés peut provoquer chez l'homme et chez les mammifères en général des intoxications alimentaires très graves. Le traitement est basé sur l'emploi de sulfamides et d'antibiotiques, cependant - nous le répétons les sujets guéris peuvent rester porteurs du mal. Parmi les diverses thérapies de la typhose on conseille surtout l'emploi de la chloromycétine (chloramphénicol) à administrer à la dose de 20 mg par volatile de la taille d'un poulet; pour les oiseaux plus grands ou plus petits, on préparera des doses proportionnellement augmentées ou réduites. Le traitement est plus efficace si on lui associe le bactéricide pomixine B que l'on mélangera à la nourriture pendant trois jours consécutifs à la dose de 2-4 g par kilogramme. L'administration de sulfamides a donné également d'assez bons résultats. La pullorose des poussins peut être traitée en administrant pendant huit jours de l'eau de boisson à laquelle on ajoutera 0,2% de sulfamides à base de pyrimidine. On peut administrer également d'autres antibiotiques comme la chloromycétine, l'auromycétine, la tétracycline. Il faut cependant noter que les microbes peuvent acquérir une résistance aux antibiotiques au point de ne pas être endommagés. Si le traitement des poussins affectés de pullorose n'est pas toujours efficace mais peut être néanmoins tenté, celui des sujets adultes est à déconseiller. Selon Zettl, le traitement par injecnons intra-musculaires à la dose de 300-1200 mg par sujet (pour les volatiles de basse-cour) assurerait en certains cas la stérilisation bactériologique. Pour traiter les métasalmonelloses des petits volatiles de cage, on administre en général des antibiotiques (chloromycétine, tétracycline, streptomycine, terramycine) additionnés à l'eau de boisson à la dose de 1-2 mg pendant une semaine environ. Meteorisme C'est une accumulation anormale de gaz dans l'intestin ou dans l'estomac. Le météorisme gastrique peut être dû à de l'aérophagie (déglutition d'air) ou à une atonie des parois de l'estomac et peut être également causé par des phénomènes de fermentation et de putréfaction qui sont la conséquence d'une élimination imparfaite des déchets. Le météorisme, fréquent chez les bovins, les équins et les ovins, est rare chez les oiseaux. En tout cas, si nécessaire, il peut être traité avec une infusion obtenue en mettant 5 g de grains d'anis dans un quart de litre d'eau bouillante pendant cinq minutes. L'administration d'oranges et l'adjonction de charbon végétal aux éléments minéraux est également bénéfique. Mixome C'est une forme de tumeur bénigne formée de tissus connectifs de consistance muqueuse. Le traitement est uniquement chirurgical, mais en général il est superflu, étant donné que ces tumeurs ne sont pas nocives pour l'organisme. Moniliase Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée. L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables. La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît (surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate, particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies. Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques. Monocytose aviaire Maladie à virus qui provoque des altérations des cellules sanguines. Elle frappe les poulets en provoquant des cyanoses de la crête et des caroncules (d'où la dénomination de "maladie de la crête bleue") et une diarrhée aqueuse; normalement, la maladie se résout en trois-quatre semaines avec des taux de mortalité qui atteignent environ 25%. On enregistre rarement des décès plus rapides. Chez les poules, on observe une diminution ou une suspension totale de la ponte des oeufs. Il semble que le virus de la monocytose aviaire soit normalement présent chez les oiseaux d'un élevage et que la maladie apparaisse, surtout chez les sujets moins robustes, à la suite de circonstances qui lui sont favorables, c'est-à-dire à la suite de variations de température, des modes d'exploitation impropres. des locaux surpeuplés, etc. Le diagnostic certain de la maladie requiert un examen nécroscopique. La monocytose se combat par voie prophylactique, en observant strictement les normes d'exploitation et en administrant éventuellement pendant une semaine de suite environ de la néomycine, en raison de 1 g par litre d'eau de boisson. Les sujets malades doivent être traités avec de l'auromycine (5 g par litre) ou d'autres antibiotiques. Il faut en outre effectuer des désinfections rigoureuses et administrer des vitamines. Mort de l embryon Les causes qui peuvent déterminer la mort d'un embryon dans sa coquille sont variées: alimentation pauvre, impropre. ne favorisant pas la vitalité de l'embryon lui-même; température ou trop chaude ou trop froide ou variant brusquement; manque d'un taux d'humidité suffisant; secousses violentes imparties au nid ou à la cage; bruits forts (tonnerre, grondement d'avions supersoniques. etc.); nid mal fait qui permet une diffusion excessive de la chaleur ou, s'il est construit avec des matériaux impropres, qui ne laisse pas circuler l'air; infections héréditaires; mauvaise incubation de la part de la femelle, déterminée par le manque d'expérience (sujets jeunes à leur première couvée) ou par la présence de parasites (qui tourmentent la couveuse et l'obligent à sortir trop souvent du nid) ou, bien, très rarement par une inaptitude de la femelle (dans ce cas aucun remède ne permet de récupérer l'animal aux fins de la reproduction), par un non retournement des oeufs, ceci parce qu'ils étaient enfoncés trop profondément dans le nid ou à cause d'une inaptitude de la couveuse; des accouplements entre deux sujets aux caractères dominants ou dont la sélection consanguine est trop poussée; la non éclosion par carence d'humidité; la présence de deux embryons dans la même coquille. La plupart des causes de mortalité durant la phase embryonnaire peuvent être évitées en observant attentivement les règles qui conditionnent la reproduction des diverses races ou espèces que l'on peut élever en captivité. A part la mort de l'embryon à la suite d'une des causes citées plus haut ou à la suite d'un manque de fécondation, la non éclosion des oeufs peut être due à la perte des facultés génératives causée par une mauvaise conservation des oeufs avant de les confier à la couveuse, ou par une fêlure de la coquille ou parce que les oeufs ont été mis en incubation trop longtemps après la ponte. Moustiques Les piqûres de ces insectes bien connus et fastidieux peuvent causer des maladies aux oiseaux - comme par exemple la plasmodiose -ou des petites blessures (que l'animal peut rendre chroniques en les becquetant constamment), ou même des petits abcès purulents qui chez les oiseaux de taille minuscule et délicats peuvent conduire à une issue fatale. Les abcès qui se développent autour des yeux sont particulièrement dangereux puisqu'ils peuvent provoquer des lésions irréparables au globe oculaire, tandis que les abcès aux pattes causent parfois la perte d'un doigt. La zone atteinte doit être enduite d'une pommade à la pénicilline; on évitera de presser l'éventuel abcès que l'on laissera mûrir, après quoi il s'ouvrira spontanément en créant une croûte de sang qui se séchera et disparaîtra complètement. Ce sont surtout les petits oiseaux de cage qui souffrent des piqûres de moustique; de nombreux éleveurs, surtout d'Europe septentrionale essaient de les protéger en frottant un jour sur deux un demi-oignon cru sur les grillages métalliques qui ferment les fenêtres des locaux où vivent les oiseaux, ainsi que les cages elles-mêmes. Bien que ce système semble efficace, il vaut mieux poser sur les fenêtres des locaux d'élevage des moustiquaires spéciales et vaporiser un insecticide spécial dans les pièces et sur les murs. Mue Francaise Maladie typique des perruches ondulées (on l'observe parfois également chez d'autres espèces de psittacidés objets d'un élevage domestique) qui frappe les petits dès qu'ils commencent à se couvrir de plumes, c'est-à-dire lorsqu'ils sont encore dans le nid ou dès qu'ils commencent à en sortir. En général c'est le plumage des ailes et de la queue qui est touché, tandis que le reste du corps reste intact ; très rarement et dans les cas les plus avancés, le corps entier du volatile peut être intéressé par ce phénomène. Les rémiges et les rectrices poussent mal et moins que d'habitude, elles se cassent et tombent et ne sont pas remplacées convenablement. Même les autres pennes des ailes et de la queue sont faibles, frisées, et manquent de naturel. Parfois, le phénomène intéresse quelques pennes seulement; dans d'autres cas, il est plus ou moins étendu. Les sujets atteints de mue française volent péniblement et lorsque la maladie leur fait perdre les rémiges, ils ne peuvent évidemment plus voler; dans ce dernier cas on les surnomme "coureurs" car lorsqu'ils sont effrayés, ne pouvant plus s'échapper en s'envolant, ils courent rapidement en se dressant parfois non pas sur les pieds mais sur les métatarses. La maladie est nommée "mue française" car elle a eu origine en France dans les grands élevages qui y existaient dans le passé et qui alimentaient une bonne partie du commerce européen. Aujourd'hui encore, les causes de ce mal sont peu connues. Certains pensent qu'il est l'oeuvre d'un parasite. d'autres pensent qu'il est dû à une mauvaise alimentation de la part des parents et d'autres encore imputent la maladie aux reproductions excessives imposées aux parents ou à l'immaturité sexuelle de ces derniers; certains soutiennent enfin qu'elle est la conséquence d'une tare héréditaire. Des études récentes semblent démontrer que la maladie est due à l'incapacité des parents à produire du bon "lait de perruche", cette incapacité dérivant d'une alimentation incomplète et de capacités, physiques réduites, à la suite d'un excès de fatigue en tant que reproducteurs, ou bien à l'incapacité des petits à assimiler convenablement ce "lait". Mais en fait, nous le répétons, rien de précis n'a été établi à ce sujet. Plus qu'une maladie en soi, la mue française peut être considérée comme une déficience du plumage. Les perruches qui en sont affectées volent mal ou ne peuvent pas voler à cause du manque de pennes, mais quant au reste, elles sont souvent tout à fait normales (parfois à cet inconvénient s'ajoute la taille réduite de l'oisillon). Dans de nombreux cas, lorsque les volatiles sont bien nourris et logés, cette maladie finit par se résoudre avec 1e temps et les pennes commencent à pousser normalement. Etant donné que l'affection a tendance à assumer un caractère héréditaire, les sujets frappés de mue française ne doivent pas être employés pour la reproduction. Les causes de la maladie n'étant pas connues, on ne peut prescrire aucun traitement précis. Les sujets malades doivent être alimentés avec une nourriture riche et saine et doivent être logés dans des cages spacieuses régulièrement nettoyées. En admettant que la théorie selon laquelle la maladie serait due à l'action d'un acarien soit fondée, on peut effectuer des irrorations périodiques d'un insecticide spécifique sous forme de fumigations ou d'aérosols, ou bien on peur badigeonner les zones privées de pennes avec un antiseptique léger, par exemple une solution d'ammonium quaternaire à 2%. Une chose est certaine: une alimentation riche en vitamines comme celles contenues dans les végétaux frais, et une excellente exploitation de la part de l'éleveur (en évitant entre autres un excès de couvaisons et le surpeuplement des volières qui devront être spacieuses et hygiéniquement aérées et ensoleillées), empêchent l'apparition de la mue française qui. bien qu'elle ne soit pas une maladie mortelle, dénote néanmoins une situation négative et clairement antiesthétique. Mue partielle La chute des plumes en dehors de la saison de la mue est appelée déplumation ou mue partielle. Le volatile perd en continuation des petites quantités de plumes qui se reforment au fur et à mesure. Comme conséquence de cette chute des plumes hors saison on peut observer des zones cutanées dénudées, surtout sur le col, la partie postérieure de la tête et des épaules, et dans ce cas, elle est appelée "alopécie" ou "pelade". La mue partielle, même lorsqu'elle ne présente pas de zones cutanées déplumées, se remarque facilement chez les volatiles qui muent à des périodes fixes, mais elle est moins évidente chez certaines espèces comme les perruches ondulées qui ne changent pas intégralement de plumage à une époque déterminée. De toute façon, après un certain temps, l'éleveur est capable de se rendre compte si la mue de ses oiseaux est naturelle ou non. Une perte anormale de plumes, qu'elle soit due à une mue particulièrement longue ou qu'elle détermine la formation de zones dénudées, peut être déterminée par de multiples causes: une mauvaise alimentation (à base d'aliments peu variés, moisis ou trop gras) avec des carences alimentaires en vitamines entraînant un état d'affaiblissement physique, des carences en acides aminés sulfurés, des refroidissements causés par des locaux impropres (trop humides ou trop secs ou trop chauds ou peu aérés), par des courants d'air forts, par de fréquents changements de locaux aux températures très différentes; des infestations de parasites, des disfonctions hormonales causées surtout par un prolongement excessif de la journée avec des moyens d'illumination artificiels ou par le dérangement réitéré des oiseaux aux heures nocturnes, le croisement de sujets aux caractères récessifs, le manque de soleil. On notera que des accouplements consanguins répétés et entre des sujets ayant le même type de plumage "intense" produiront des individus au plumage peu abondant et prédisposés à la déplumation. Les sujets frappés de mue partielle doivent être placés dans des volières ou des grandes cages où ils peuvent voler librement, dans des locaux hygiéniques aérés et ensoleillés, bien protégés du froid et de la chaleur excessifs, et doivent être alimentés rationnellement selon un régime bien équilibré. Ce régime devra comprendre des végétaux frais (fruits, baies, carottes crues, légumes et surtout des feuilles de choux riches en soufre) et complément de minéraux. L'administration d'une pâtée à l'oeuf (composée d'un jaune d'oeuf dur et d'une carotte râpée à laquelle on ajoutera un peu de biscuit en poudre et du jus de pomme) et d'un reconstituant spécifique à base de vitamines du groupe B sera également très bénéfique. Si la perte des plumes est due à l'action d'acariens - on pourra le constater en observant les plumes tombées - on utilisera un produit désinfectant spécial (voir " acariase déplumante ", " acariases variées du plumage ", " favus "). La perruche ondulée peut être sujette à un type de déplumation pathologique très particulier: voir à ce propos le chapitre relatif à la " mue française ". Pour finir, nous devons nous rappeler qu'une perte de plumage peut être due à l'oiseau lui-même: voir " becquetage des plumes ". Muguet Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée. L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables. La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît (surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate, particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies. Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques. N Necrose En pathologie cellulaire, on appelle nécrose la mort d'un groupe de cellules. La nécrose qui peut se vérifier aussi bien dans les tissus animaux que végétaux, dérive d'une profonde altération de la structure chimico-physique du protoplasme cellulaire, accompagnée d'une perte des capacités fonctionnelles. Les phénomènes nécrotiques peuvent être de mesure et de degrés variés; parfois on les constate en un clin d'oeil, parfois au contraire, seul l'examen microscopique permet de les identifier. On distingue divers types de nécroses: par coagulation (coagulation des protéines protoplasmatiques à la suite de phénomènes toxiques), caséeuse (transformation du protoplasme en une masse caséeuse blanchâtre sèche et friable), granulaire et par colliquation (disparition complète de la structure cellulaire à la suite de la dissolution du protoplasme en un déchet mince à cause de troubles circulatoires ou à cause d'une substance à action protéolytique), par dessèchement ou gangrène sèche (amas noirâtres durs et friables qui se forment en surface lorsque l'arrêt de la circulation bloque l'apport de liquides tandis que les liquides en place sont éliminés par évaporation), gangrène gazeuse (décomposition des matériaux protéiques accompagnée de la liquéfaction des tissus et de la libération des gaz putrides à la suite de l'action des microbes de la putréfaction). Necrose infectieuse C'est une maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, diffuse parmi les volatiles de basse-cour, mais qui peut frapper également les oiseaux de cage, surtout les canaris, les oiseaux sauvages ainsi que d'autres animaux. L'agent pathogène est un bacille qui pénètre dans les organes internes à travers les voies respiratoires ou digestives en se multipliant très rapidement. Souvent ce sont les rats qui sont les vecteurs de cette grave septicémie. C'est une maladie très contagieuse qui se transmet principalement à travers les aliments contaminés par les excréments des sujets malades. La pseudotuberculose ou rodentiose ou fièvre du canari ou nécrose infectieuse du foie et de la rate, ou paracholéra, peut avoir un décours très aigu (les sujets meurent au bout de un ou deux jours), aigu, (le décès advient en une semaine), chronique (la mort survient au bout de deux semaines). Les sujets frappés présentent d'abord un plumage ébouriffé et un aspect léthargique, ils ne s'intéressent ni aux aliments ni aux boissons, leur respiration est oppressée; on observe ensuite des tremblements, une diarrhée liquide jaune verdâtre et une forme de paralysie qui se conclut par la mort. Seules des analyses de laboratoire permettent d'établir un diagnostic certain de la maladie: elles mettent en évidence un foie et une rate hypertrophiés présentant de nombreux nodules blancs et jaunâtres, nodules présents également sur les poumons et l'intestin, et une entérite catarrhale. Un traitement peut être tenté mais uniquement sur des sujets qui sont au premier stade de la maladie, en sachant néanmoins que les possibilités de succès sont minces; on administrera des sulfamides par voie orale à la dose de 10-20 mg par jour et par sujet de la taille d'un canari, ou des antibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour, ceci pour des oiseaux minuscules. Pour les volatiles de basse-cour on conseille l'auromycine par voie souscutanée à la dose de 30-50 mg par sujet, un jour sur deux, pendant une semaine environ, c'està-dire trois ou quatre administrations en tout. D'autres, enfin, conseillent d'administrer du sulfate de sodium dans l'eau de boisson (en raison de 12 cg pour 30 g d'eau) en ajoutant également dans le godet une petite dose de permanganate de potassium; juste ce qu'il faut pour teinter légèrement l'eau. Les sujets sains qui sont entrés en contact avec les malades doivent être mis en quarantaine. Les sujets gravement malades seront supprimés et leurs corps devront être brûlés soigneusement puisque cette maladie, bien que rarement, peut être transmise à l'homme et peut même être mortelle. On brûlera journellement les excréments et on désinfectera soigneusement les accessoires, les cages, les locaux ainsi que les mains et les habits de tous ceux qui ont accès à l'élevage. Les sujets guéris ne doivent pas être employés dans la reproduction. Nephrites En pathologie, il s'agit d'une affection de nature inflammatoire qui frappe les reins. La néphrite n'est pas rare chez les volatiles de cage, en particulier ceux qui vivent dans des cages exiguës et qui sont assujettis à des régimes alimentaires erronés. Parmi les causes les plus courantes qui déterminent l'apparition du mal, on peut citer les régimes trop riches en protéines ou déséquilibrés pour d'autres motifs, l'administration excessive de sulfamides, des maladies infectieuses variées comme la lithiase, les kystes rénaux ou les tumeurs, ou bien l'état de faiblesse dû à l'âge avancé. La néphrite peut être aiguë, subaiguë ou chronique. Dans tous les cas, les lobes rénaux apparaissent gonflés et proéminents, mais tandis que dans le premier cas ils sont congestionnés et jaunâtres, dans la forme chronique ils sont pâles. Les uretères sont chargés d'urates. Dans la néphrite aiguë, on observe presque toujours un décès immédiat. Les oiseaux atteints de néphrite apparaissent privés de vivacité et d'appétit, ils sont faibles, leur plumage est ébouriffé et parfois les membres sont couverts d'oedémes. Il n'est pas facile de diagnostiquer une néphrite avec certitude; lorsque l'on est sûr de l'avoir diagnostiquée, on peut tenter de la traiter par un régime alimentaire léger et rafraîchissant, riche en substances vitaminées fraîches et pauvre en protéines et en graisses. Pour combattre une éventuelle néphrite infectieuse, on administre à chaque sujet malade, deux ou trois fois par jour, une goutte d'une solution de chloramphénicol à 5%. Souvent la néphrite accompagne la goutte dont nous avons parlé dans le chapitre relatif à cette maladie. O Obesite C'est une accumulation anormale de graisse dans l'organisme, accompagnée de disfonctions très variées. L'obésité - appelée également adiposité, embonpoint et polysarcie - se manifeste surtout chez les volatiles qui vivent dans des cages trop exiguës qui ne leur donnent aucune liberté de mouvement et chez les oiseaux assujettis à un régime alimentaire trop substantiel. Certaines espèces de volatiles, surtout certaines races domestiques dont la sélection est poussée, peuvent être plus sujettes que d'autres à l'obésité. Les volatiles trop gras, à part une couche excessive de graisse, sont en général caractérisés par une vivacité moindre et une respiration essoufflée et sifflante au moindre effort. Parfois, les excréments de ces volatiles sont plus secs que la normale. Le traitement, très simple, consiste à placer les oiseaux obèses dans une volière spacieuse, ou du moins dans une cage bien grande où ils peuvent voler librement, et à réduire ou éliminer complètement les aliments trop gras, en administrant par contre des fruits et des légumes frais à volonté. Les volatiles devront pouvoir effectuer une ou plusieurs ablutions journalières. Il est particulièrement conseillé d'administrer du raisin et des cerises ainsi que des tomates fraîches et mûres. La possibilité de voler, les bains journaliers et un régime sain sont plus que suffisants pour éliminer l'embonpoint des oiseaux. Dans certains cas particuliers, on peut faire recours à une décoction (que l'on donnera à la place de l'eau pendant une partie de la journée) obtenue en faisant bouillir pendant quatre minutes 12 g environ de feuilles tendres de mauve dans un quart de litre d'eau. Il est conseillé également d'administrer régulièrement pendant trois ou quatre semaines une goutte par jour d'une solution saturée de iodure de potassium dans 30 ml d'eau de boisson. Il existe également des cas d'obésité dus à une activité réduite de la thyroïde et le traitement consiste alors à administrer un extrait de thyroïde mélangé à du sucre dans la proportion de 1 à 1.000 et pulvérisé dans des aliments légers, de façon à ce que l'oiseau ne puisse en ingérer dans une journée une quantité supérieure à 8 mg. Le traitement doit être prolongé pendant longtemps et n'a pas toujours des résultats positifs. Il ne faut pas oublier que l'obésité dérivant d'une disfonction thyroïdienne peut être transmise à la descendance ou du moins a une partie de la progéniture; pour cela, les sujets qui présentent cet inconvénient lie devront pas être utilisés pour la reproduction, même les sujets affectés d'une simple obésité non pathologique, ceci dans l'intérêt des reproducteurs. Les sujets affectés d'une obésité simple pourront bien sûr se reproduire une fois qu'ils auront maigri. En conclusion, nous pouvons dire que la cause principale de cette maladie est le type d'alimentation qui doit être équilibrée dans tous ses composants. Obstruction du larynxe et de la trachee Il peut arriver parfois que du mucus ou un exsudat séché - plus rarement de la nourriture obstruent le larynx ou l'extrémité supérieure de la trachée. Le volatile tousse et tente de vomir et n'y réussissant pas, il tente de se libérer de ce qui l'encombre en toussant continuellement. Un oedème pulmonaire peut se former, suivi de la rupture d'un vaisseau sanguin et d'une asphyxie. Le traitement consiste a extraire ce qui encombre l'animal en utilisant un forceps très fin; cette opération est d'autant plus délicate que la taille du volatile est petite et seule une personne très experte peut l'effectuer. Avant une telle intervention, on peut tenter d'enlever l'obstacle de la façon suivante: on prend l'oiseau délicatement mais solidement en main avec le bec tourné dans le sens des doigts et on fait tourner très vite le bras en espérant que la force centrifuge transmise par le mouvement suffise à libérer l'oiseau. Obstruction gastrique Des corps étrangers peuvent atteindre l'estomac des oiseaux et donner lieu à une inflammation qui provoque la contraction spasmodique de la valve pylorique. Une indigestion aiguë se développe et l'oiseau succombe en quelques heures ou au maximum au bout de deux ou trois jours. Parfois, l'obstruction peut être enlevée en administrant de l'huile d'olive dans le bec de l'animal. En général. c'est la glume des graines qui provoque ces obstructions ou même des graines que l'oiseau avale entièrement sans les avoir épluchées auparavant; cet inconvénient peut se produire chez les sujets très jeunes qui ont été séparés trop tôt de leurs parents. Oedeme C'est une tuméfaction d'une partie du corps (plus fréquente dans les zones sous-cutanées) causée par une infiltration de sérum sanguin dans les tissus. Lorsque l'oedème est un des symptômes d'une maladie déterminée, on le soignera en traitant la maladie identifiée. S'il n'est pas accompagné d'autres manifestations qui permettent d'effectuer un diagnostic précis, on suivra un traitement basé sur la diminution des apports de boissons et d'aliments riches en eau et on favorisera en même temps l'élimination des liquides de l'organisme en administrant des substances diurétiques et diaphorétiques. L'évidement chirurgical des cavités séreuses peut être également opportun, mais il devra être naturellement effectué par un vétérinaire ou une personne expérimentée. Pour le traitement des oedèmes on peut remplacer l'eau de boisson pendant une demi-journée et pendant plusieurs jours de suite par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant cinq minutes 5 g de racines d'ononis repens dans un quart de litre d'eau ou bien une infusion de muguet (convallaria majalis), obtenue en versant un quart d'eau bouillante sur un gramme de plante séchée que l'on administrera en ajoutant un peu de sucre. Les oedèmes peuvent être également soignés avec des compresses de feuilles fraîches pilées de tussilage (tussilago farfara), mais ces applications ne sont pas faciles à exécuter. Oeufs hardes Certaines femelles pondent parfois des oeufs sans coquille. Si le fait est occasionnel, il est possible d'y remédier en fournissant des coquilles d'huîtres ou de la seiche pilées qui procurent la chaux nécessaire à la formation de la coquille. Les incorporer au besoin aux pâtées pour être certain que les oiseaux en absorbent. En cas de récidive après avoir fourni les matières ci-dessus, il n'est guère permis d'espérer une amélioration, car il s'agit alors d'une cause plus profonde qui touche aux organes intéressés. Oligoemie Diminution de la masse sanguine par hémorragie. L'emploi du terme "oligoémie" pour indiquer l'appauvrissement du sang en globules rouges, c'est-à-dire l'oligocitémie (réduction pathologique du nombre des globules rouges dans le sang; voir "anémie") est impropre. Les volatiles sont en général peu ou très peu résistants aux hémorragies. Dans le cas de petits oiseaux de cage de la taille des canaris, la perte d'une demi-douzaine de gouttes de sang équivaut à 10% de la masse sanguine, ce qui suffit en général à causer la mort de l'oiseau. Des pertes de sang supérieures peuvent être supportées en cas d'hémorragie lente. En tout cas, l'hémorragie doit être arrêtée au plus vite. On peut essayer avec un tampon d'ouate imbibé d'eau oxygénée à dix ou douze volumes, pour usage antiseptique, ou avec de l'alun; autrement, il faut recourir à des coagulants plus efficaces: le chlorure de fer à 5%, l'acétate de plomb à 2,5%, l'acide tannique 2%, ou bien à une éponge de fibrine que l'on imbibe au moment de l'emploi avec une solution de trombine et que l'on applique sur la partie saignante de façon à déterminer une hémostase immédiate; ce système est le plus efficace et le plus pratique en ornithologie. Opacite du cristallin La cataracte est l'opacité plus ou moins étendue du cristallin. Les sujets frappés par ce mal (à un oeil ou aux deux yeux en même temps) ont une vue affaiblie au point de refuser tout mouvement ou au risque de se heurter contre les obstacles, et peuvent, à la longue, devenir aveugles. La cataracte peut être congénitale, elle peut être la conséquence de la vieillesse, elle peut dériver d'autres maladies des yeux ou bien elle peut être traumatique. Son apparition peut être favorisée par des accouplements consanguins excessifs et entre des volatiles aux caractères récessifs. Certains affirment qu'il s'agit d'une maladie héréditaire chez certaines races d'élevage comme par exemple le canari Norwich. Cette maladie ne peut être traitée: l'unique prophylaxie possible consiste à éviter les accouplements déconseillés. Ornithose-psittacose C'est une maladie infectieuse grave, due à un virus filtrable qui frappe surtout les perroquets mais que l'on observe également chez d'autres volatiles de cage et de basse-cour, chez les rats et chez d'autres mammifères comme les lapins, les bovins et les ovins, les chiens et les chats, les singes, etc. Elle est également transmissible à l'homme et elle était très redoutée dans le passé lorsque les antibiotiques n'existaient pas encore. Aujourd'hui encore on se demande s'il faut considérer l'ornithose et la psittacose comme deux maladies différentes ou comme deux aspects différents d'une seule entité pathologique. Même l'autopsie ne permet pas de trancher la question. Ce n'est que par des expériences de laboratoire effectuées sur des cobayes que l'on peut distinguer quelques différences dans l'action pathogène, selon le système d'inoculation. En fait, les agents responsables de l'ornithose et de la psittacose sont extrêmement voisins; il s'agit de virus peu connus appelés miyagawanella ornithosis et miyagawanella psittaci. Ils produisent tous deux la même infection. Selon la délibération de la commission OMS-FAO qui a eu lieu à Stockholm en 1958, cette maladie est "une infection généralisée de l'homme et des psittacidés déterminée par un organisme du groupe psittacose-lymphogranulomastose". En fait, le terme (ornitbose" désigne l'infection qui frappe tous les volatiles qui ne font pas partie des psittacidés, tandis que la "psittacose" est l'infection des perroquets. Comme nous l'avons déjà dit, la maladie est transmissible à l'homme et à ce propos il faut noter que l'ornithose cause généralement à l'espèce humaine des troubles moins graves que la psittacose; en d'autres mots, il est plus dangereux pour l'homme d'être contaminé par un perroquet que par n'importe quelle autre espèce d'oiseaux ou de mammifères. C'est surtout chez les perroquets que cette maladie peut se manifester; lorsqu'au début des années trente on apprit que ces oiseaux pouvaient être infectés, il y eut une tendance générale visant à éviter l'élevage des psittacidés et dans de nombreux pays l'importation des sujets sauvages fut interdite. Par la suite, quand on découvrit le fait que la maladie pouvait se présenter également chez d'autres oiseaux et quand on constata qu'elle ne menaçait pas les sujets nés en captivité, tandis que pour ceux provenant de l'étranger il suffisait d'observer des périodes de quarantaine au moment de l'importation, les craintes cessèrent et les perroquets furent à nouveau demandés comme oiseaux d'agrément. En effet, le danger de la psittacose est pratiquement inexistant pour les petits perroquets nés en captivité et pour ceux achetés chez un importateur consciencieux. L'ornithose-psittacose est une maladie qui peut rester cachée (dans ce cas naît le danger des porteurs occultes) ou bien elle peut se développer sous une forme sporadique ou plus ou moins épidémique. La contagion est directe, surtout à travers les voies respiratoires et l'appareil digestif. Les excréments, les écoulements oculaires et nasaux, ainsi que les divers organes et le sang des malades constituent des véhicules de contagion. Parmi les causes qui favorisent la manifestation de la maladie latente on peut citer les fatigues dues à un long voyage, les diminutions excessives de la température, les cages mal tenues et surpeuplées, un régime alimentaire pauvre. Les sujets jeunes, jusqu'à huit mois d'âge. sont en général plus sensibles à la contagion. L'ornithose se manifeste normalement avec une symptomatologie surtout nerveuse; après une incubation qui varie de trois jours à deux semaines. les malades apparaissent somnolents, ils manquent d'appétit, ils présentent des troubles de l'équilibre et une défécation diarrhéique précédée en général d'une soif intense. La psittacose se manifeste sous une forme aiguë ou subaiguë. Dans le premier cas, les symptômes sont les suivants: inappétence, température supérieure à la normale, plumage ébouriffé, soif, diarrhée, somnolence, faiblesse et incapacité de rester sur le perchoir. frissons, écoulement nasal et souvent oculaire de consistance séreuse et muqueuse. et enfin, vomissements, convulsions et paralysie qui préludent à la mort qui survient au bout d'une semaine et même moins, plus rarement après une quinzaine de jours. Dans la forme subaiguë. parfois il n'y a pas de signes cliniques ou bien on observe des troubles respiratoires: respiration essoufflée, toux, éternuements et écoulement nasal et oculaire. Si l'on soupçonne une infection d'omnithose-psittacose, il faut recourir aussitôt à un laboratoire spécialisé pour établir un diagnostic expérimental. Il faudra expédier un sujet décédé au laboratoire en renfermant l'oiseau dans un sachet de plastique fermé hermétiquement; par précautions, on immergera le cadavre de l'oiseau dans une solution de lysol à 5% avant de le mettre dans le sachet. Il vaut mieux ne pas traiter les sujets malades, car même en cas de guérison, l'élevage produirait des porteurs de la maladie. Il vaut mieux supprimer les malades et brûler leur corps en effectuant en même temps une désinfection rigoureuse des locaux, des cages et des accessoires. Il est superflu d'ajouter qu'il faut user du maximum de précautions, surtout en manipulant les sujets morts, puisque la maladie se transmet à l'homme. Les sujets ayant une valeur particulière peuvent être traités par des administrations d'auromycine ou de terramycine. De bons résultats ont été obtenus avec le traitement suivant pendant les douze premiers jours du traitement on effectue des injections intra-musculaires de terramycine huileuse à la dose (pour des oiseaux de la taille des perruches ondulées; pour les sujets plus grands, augmenter en proportion) de 12,50 mg une fois par jour; puis, jusqu'au trentième jour du traitement, on administre de la terramycine en poudre à la dose de 10 mg pour 100 g d'aliments. Tout le traitement doit être accompagné d'une alimentation bien équilibrée et riche en vitamines. Il vaut mieux essayer de prévenir la maladie en soignant l'exploitation de l'élevage et en mettant en quarantaine les sujets à peine achetés et ceux qui retournent d'un long voyage. Certains conseillent l'administration de graines d'avoine décortiquée imprégnées de tétracycline, afin de prévenir la maladie. La vaccination est tout a fait à déconseiller, puisqu'elle peut créer des sujets porteurs du mal. L'homme peut contracter cette maladie sous une forme mortelle; il faut cependant ajouter que l'usage des antibiotiques ne la rend plus aussi grave qu'autrefois. Les statistiques nous informent que dans les Etats-Unis d'Amérique où l'élevage des perroquets et des oiseaux en général trouve un grand nombre d'amateurs -, on n'a pas enregistré de cas de décès durant les dernières années, tandis que pendant le lustre qui a précédé les années soixante, les cas de décès par rapport aux cas d'infections étaient inférieurs à 1%. En pratique, les cas d'ornithose-psittacose mortels pour l'homme se sont réduits de plus en plus jusqu'à disparaître totalement dans les pays qui bénéficient d'un service sanitaire efficient. L'infection ne se transmet pas seulement à travers les animaux mais aussi d'homme à homme. Il semble que la contagion soit plus fréquente entre les hommes ayant entre trente et cinquante ans et que le personnel chargé de l'élevage acquiert une sorte d'immunité avec le temps. L'incubation de la maladie chez l'homme dure une ou deux semaines et peut passer inobservée; la maladie se manifeste à l'improviste ou progressivement avec les symptômes suivants: fièvre, phénomènes nerveux, frissons et malaise général. insomnies, photophobie, céphalée. La maladie peut rester dans ces limites ou bien s'aggraver avec de la fièvre très forte, de la diarrhée, des hémorragies nasales, de la constipation et dans les cas les plus graves, de la bronchite, de la broncho-pneumonie, une pleurésie corticale et du délire. Chez l'homme aussi, le traitement est basé sur les antibiotiques, spécialement l'auromycine et la terramycine et en général il est couronné de succès. La convalescence est en tout cas très longue; les rechutes sont très rares. Osteo-arthrite infectieuse C'est une maladie contagieuse due à un staphylocoque que les oiseaux - en particulier les canaris - peuvent contracter par l'ingestion de substances polluées ou même à travers de petites blessures. Les malades perdent leur vivacité et leur appétit et présentent de la fièvre et de la diarrhée; on peut observer ensuite une conjonctivite catarrhale et les articulations supérieures ou inférieures deviennent gonflées et douloureuses. Lorsque l'aile est touchée, l'oiseau la laisse traîner; lorsque les membres inférieurs sont touchés, les malades ont du mal à rester sur les perchoirs et souvent les abandonnent pour se mettre sur le fond de la cage avec les pattes allongées. Vers la fin, la respiration peut devenir essoufflée. La maladie peut avoir un décours aigu ou chronique; dans le premier cas, la mort survient en peu de temps, dans le second cas, le décès se vérifie au bout de deux ou trois semaines. Des guérisons sont possibles mais elles ne restituent pas aux volatiles l'efficience physique complète qu'ils avaient auparavant. Il faut isoler les malades, désinfecter et brûler les excréments et les sujets décédés. On peut tenter un traitement, sans grands espoirs, en badigeonnant deux fois par jour les articulations avec un mélange de glycérine et de teinture d'iode alcoolique en parts égales et en effectuant des injections intramusculaires d'anatoxines staphylocoques. Osteomalacie C'est une ostéopathie déterminée par une carence de phosphore. c'est-à-dire par un mauvais rapport entre Ca et Ph. Dans ces conditions, l'os se rompt facilement au moindre heurt Parmi les causes principales de l'ostéomalacie, on peut citer les carences dérivant d'une mauvaise nutrition, causes auxquelles il faudra remédier. Le traitement est basé sur l'administration de phosphore bicalcique ou de gluconate de calcium et de vitamine D3 par voie orale. Le régime devra comprendre des aliments riches en phosphore et la pâtée devra être composée de farine de poisson (ou du poisson pour les volatiles qui l'apprécient) et de farine d'os. Osteoporose C'est la raréfaction du tissu osseux à la suite d'une diminution du contenu minéral. L'ostéoporose qui est une anomalie commune a divers états pathologiques, est en général causée par une hypovitamninose et par des disfonctions endocriniennes. Outre le traitement spécifique de la maladie primaire, on administrera un régime complet, riche en substances végétales, fraîches, en n'oubliant pas l'apport de vitamines et de minéraux. Ovarite Inflammation des ovaires. L'ovarite, surtout lorsqu'elle est chronique, peut favoriser la transmission des germes pathogènes à l'oeuf. Les femelles frappées de cette maladie ne semblent pas être en bonne santé et ne présentent pas les caractéristiques optimales demandées aux reproductrices. L'éleveur sage évitera de les employer en tant que reproductrices, sans pourtant être sûr de la nature de la maladie que l'on ne peut constater qu'avec l'autopsie. L'ovarite peut être innée ou conséquente à des maladies infectieuses ou à des processus inflammatoires des autres organes de l'appareil génital. Elle se traite par l'administration d'antibiotiques et de remèdes chimiques associes a un complexe vitaminé polyvalent. Oviductite Inflammation de l'oviducte; elle peut avoir lieu en cas de rétention de l'oeuf, dans les maladies infectieuses, dans les lithiases et dans le cas de formations d'oeufs de forme anormale. Dans les cas les plus graves, l'inflammation de l'oviducte peut être purulente. Les symptômes, à part ceux de l'éventuelle maladie collatérale, sont d'abord peu évidents, et se limitent à influer sur les conditions générales du sujet. Par la suite, on observe un gonflement de l'abdomen, de l'épuisement, une respiration oppressée, un stationnement sur les perchoirs et sur le fond de la cage, souvent dans une position anormale. Avec l'amplification de la maladie, on observe la chute des plumes au niveau de l'abdomen et, ensuite, le décès. On ne peut tenter aucune cure efficace, à part le traitement relatif à la maladie collatérale. La laparatomie pour l'amputation est une intervention réservée aux vétérinaires experts et elle est d'autant plus désespérée que la taille du sujet est minuscule. L'unique précaution qui soit à la portée de l'éleveur est celle qui consiste à placer l'oiseau dans un milieu tranquille et uniformément chaud. On observe les mêmes symptômes de la salpingite dans les cas de dilatation cystique de l'oviducte qui se conclut également par le décès du volatile. Il n'existe aucune possibilité de traitement dans les cas graves, tandis que dans les cas légers, le placement dans un milieu tranquille uniformément chauffé et l'administration d'un régime léger et rafraîchissant peuvent avoir de bons résultats. P Panaris Cette maladie ne doit pas être confondue avec l'acariase des pattes, dont nous avons parlé au chapitre "gale". Lorsqu'elle n'est pas un symptôme d'arthrite, de rhumatisme ou de goutte, l'inflammation des pattes est due en général à des incrustations de saleté qu'il faudra éliminer après avoir lavé les pattes dans de l'eau tiède; on passe ensuite une pommade spéciale (du même type que celle utilisée pour soigner l'acariase des pattes) et pour éviter toute nouvelle incrustation de saleté, on aura soin d'effectuer des nettoyages périodiques. Sur les pattes des oiseaux peuvent se former également des panaris (inflammation des extrémités des doigts, près des ongles) dus à une infection, tout comme la ténosynovite ou grossissement des doigts. La patte malade que les volatiles tiennent toujours soulevée est douloureuse; elle est rougie, chaude et présente des croûtes jaunâtres ou brunâtres ainsi qu'une tuméfaction du coussinet plantaire avec un contenu séreux. Avec la progression de la maladie on observe une croissance anormale des ongles, une déformation et même une perte de la patte qui précède le décès du volatile. Dans les cas bénins, il suffit de procéder à des applications de pommade antibiotique et à des badigeonnages de glycérine iodée. Dans les cas graves avec une tuméfaction importante, l'application de la pommade antibiotique peut être insuffisante, il faudra alors aspirer du sérum avec une seringue et inoculer ensuite une solution antibiotique dans la cavité vidée; cette opération délicate devra être effectuée uniquement par une personne experte. Le traitement devra être en tout cas complété par une alimentation saine et vitaminée (riche en vitamine A) et par une stricte observance des normes hygiéniques, surtout en ce qui concerne les accessoires (perchoirs, mangeoires, etc.) sur lesquels les animaux reposent normalement, ainsi que le fond de la cage. Paralysie C'est la perte partielle ou totale de la sensibilité et des fonctions musculaires causée par une altération des centres nerveux. La maladie peut intéresser des zones plus ou moins étendues du corps. La maladie peut se manifester chez les volatiles d'agrément principalement à la suite de traumatismes, de tumeurs rénales, de maladies infectieuses et de carences en vitamines du groupe B, en particulier de la vitamine B1. Les sujets malades peuvent présenter une paralysie d'un ou de plusieurs membres. Dans les cas les moins graves. bien qu'ils soient incapables de voler ou d'utiliser une patte, leur condition générale semble bonne, dans les cas graves, l'oiseau est incapable de se maintenir sur les perchoirs et de se déplacer, et les espoirs de guérison sont minces. Lorsque le malade n'est pas complètement paralysé, on peut le soigner avec d'assez bonnes possibilités de succès en lui administrant de la vitamine B1, si possible par injection (à la dose de 0,10 mg à 1 mg par jour selon la taille de l'animal), sinon par voie orale. Il est également opportun d'enrichir le régime alimentaire journalier en administrant des proies vives aux insectivores et du jaune d'oeuf aux granivores. Il est en outre conseillé d'ajouter une fois par jour une pointe de couteau de levure de bière à la pâtée ou au mélange de graines. Dans les cas désespérés certains conseillent l'emploi de la strychnine à la dose de 2 millièmes de mg. Il vaut mieux prévenir les cas de paralysie en assurant aux volatiles des cages appropriées et un régime alimentaire équilibré, varié et riche en vitamines. Les deux cas de paralysie particuliers qui peuvent frapper les petits volatiles de cage (presque toujours certaines races de canaris) sont le "slip-claw" et le "stiff hind-claw". Le slip-claw (littéralement = patte glissante) est un terme anglais qui indique l'inconvénient où le doigt postérieur de la patte pend inerte ou est plié sous le pied. Avec la dénomination stiff hind-claw (littéralement = patte postérieure rigide) on indique par contre un inconvénient analogue, c'est-à-dire lorsque le doigt postérieur reste enraidi en perdant sa fonctionnalité. Dans les deux cas, la patte ne peut être utilisée pour s'accrocher au perchoir, l'oiseau peut seulement la poser dessus. Ce type particulier de paralysie, très diffus en Grande Bretagne, frappe normalement les jeunes canaris, surtout ceux qui sont à peine sevrés, et en particulier les races Border et Yorkshire. Au début, l'inconvénient ne semble pas déranger énormément les oiseaux et très souvent d'ailleurs, les éleveurs le négligent. Lorsque un ou deux doigts se recourbent sous la patte, le canari peut se trouver dans l'impossibilité de reposer sur le perchoir. A la longue et si l'on n'intervient pas tempestivement ou bien si l'intervention n'a pas de résultats positifs, l'inconvénient peut créer des complications qui intéressent toute la patte. Il s'agit d'une maladie qui se manifeste plus fréquemment dans les pays au climat froid et humide - elle est donc peu diffusée en Italie - et parmi les oiseaux victimes d'un affaiblissement organique causé par une alimentation impropre, pauvre en substances basilaires et en vitamines. Elle peut être également déterminée par des efforts excessifs imposés aux oisillons lors de la becquetée donnée par les parents (c'est-à-dire que les oisillons soumettent leurs pattes à des efforts excessifs en se soulevant fréquemment pour tenter d'obtenir leur ration de nourriture nécessaire et vitale). Les causes de ce type de paralysie sont à rechercher, semble-t-il, dans le fait que les canaris - surtout les races d'élevage - sont entraînés trop jeunes pour les expositions et soumis par conséquent à des fatigues excessives; ces paralysies peuvent en outre être la conséquence d'une manière non naturelle d'utiliser la patte, à la suite d'abrasions qui procurent des douleurs à l'oiseau Lorsqu'il tente d'utiliser sa patte correctement. Dans le cas d'un raidissement du doigt, le traitement consiste à obliger le canari à travailler pour récupérer son doigt. On enlève les perchoirs normaux de la cage et on les remplace par des perchoirs plus minces, comme par exemple les petits joncs utilisés par les jardiniers pour soutenir les plantes dans les pots. En principe, peu de temps après on note déjà une amélioration progressive des conditions de la patte, jusqu'à obtenir finalement l'élimination complète de l'inconvénient. Dans le cas d'un déplacement anormal du doigt, il faut essayer de le remettre en place en effectuant un bandage que l'on maintiendra pendant deux semaines au moins, de façon à bloquer le doigt postérieur en le fixant au tarse-métatarse qui joue ainsi le rôle d'une attelle de blocage. On peut utiliser dans ce cas un sparadrap, un ruban chattertonné, une gaze, ou n'importe quel morceau d'étoffe souple; la ligature devra être faite de façon à ce que le doigt ne puisse se déplacer, tout en lui laissant cependant un peu de jeu; en d'autres mots, il faut que le doigt soit maintenu dans une certaine position sans qu'il soit immobilisé de façon rigide. Les bandages devront être effectués le soir de façon à ce que les volatiles aient toute la nuit à disposition pour s'y habituer et parce qu'ils sont alors dans l'impossibilité de se les enlever. Au bout de deux semaines au moins, on enlèvera le bandage pour constater les résultats du traitement. Si les choses sont allées pour le mieux, le doigt aura repris une position fixe selon la structure anatomique naturelle; en cas contraire, on refera le bandage et on le maintiendra pendant encore deux ou plusieurs semaines. Après la période de bandage, on pratiquera un massage quotidien du doigt enraidi et de celui qui a retrouvé sa position normale, ceci pendant une douzaine de jours, avec une pommade à base de substances révulsives non toxiques aptes à redonner du tonus à la patte. Le diamètre des perchoirs devra être adéquat aux possibilités de prise du volatile, c'est-à-dire qu'il devra être proportionné à la longueur de ses doigts. Il est même conseillé d'installer des perchoirs de diamètres différents. Le traitement du slip-claw et du stiff-hindclaw doit être complété par l'administration de vitamines B1 par voie orale sous forme d'hydrosol polyvitaminé (par injection, seulement dans les cas les plus graves, à la dose indiquée au début du chapitre, en parlant de paralysie en général); il est bon également d'administrer de la levure de bière qui est riche en vitamines du groupe B: une pointe de couteau éparpillée chaque jour sur la pâtée ou sur le mélange de graines. Le régime alimentaire devra comprendre également du jaune d'oeuf dur. Le choux et les dattes feront également très bien l'affaire dans ce cas. Enfin, la pâtée peut être enrichie avec des germes de grains. Les cas de paralysie peuvent être prévenus en leur assurant l'espace nécessaire A la vie en volière et un régime alimentaire adéquat. Parasites de la cavite orale et nasale Des petites sangsues peuvent se nicher dans la cavité orale et nasale des volatiles aquatiques (et parfois même dans leurs yeux, l'oesophage, le larynx et la trachée); pour les enlever, il suffira d'irriguer ces cavites avec une solution de chlorure de sodium à 3%. Un acarien du genre rhinonyssus envahit les cavités nasales de diverses espèces d'oiseaux, surtout les poulets et les pigeons, provoquant le coryza et donnant lieu à des écoulements aqueux des narines. Il se combat grâce à un acaricide fumogène ou aérosol spécial ou bien avec des instillations nasales d'un composé à base d'huile d'aiguilles de pin, de camphre, de menthol-eucalyptus, d'éphrédine, de salycilate de méthyle mélangés dans un excipient approprié. Parasitose tracheale C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme. Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2) une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif. La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du microscope pour les plus petits. Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration (dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique, tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous traiterons maintenant les principales helminthiases. Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers, les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant longtemps dans le terrain leur capacité germinative. Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage, dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une semaine ou même après un mois. Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias, appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité, ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple: attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et. dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue promptement dès son apparition. La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant, provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et des escargots. La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases. Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois. Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être imposée aux petits oiseaux. Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on répétera le traitement. Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois, quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de distance. Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils grattent et de l'asperger de chaux en poudre. L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite taille. La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases. Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut être infesté par de minuscules vers ronds: de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais, normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil. L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est frappé de cécité. Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil. Pasteurellose Par cette dénomination, certains auteurs indiquent les maladies dues à des schizomycètes du genre pasteurella. La pasteurellose indique également la maladie due au germe pasteurella multocida, maladie rare qui se manifeste en général par une septicémie hémorragique mortelle. A la septicémie peut suivre une localisation de la maladie aux poumons, et plus fréquemment, à l'appareil digestif. Parfois, on observe aussi des formes d'arthritisme ou des abcès cutanes. La maladie se soigne en administrant des sulfamides par voie orale à la dose de 10-20 mg par jour et par sujet, pour des oiseaux de la taille d'un canari, ou des antibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour, ceci également pour des oiseaux minuscules. Aux volatiles de basse-cour, on donnera de l'auromycine à la dose de 30-50 mg par sujet un jour sur deux, pendant une semaine environ, c'est-à-dire trois ou quatre administrations en tout. On supprimera les malades graves et on brûlera leur corps, étant donné que cette maladie est transmissible à l'homme. On procédera aussi à la crémation journalière des excréments et à la désinfection rigoureuse des accessoires, des cages et des locaux pour compléter. Pepie En ornithologie, il s'agit d'une maladie constituée par l'épaississement de la pointe de la langue qui devient plus dure de la normale; on observe un sèchement de la langue dû au fait que l'animal respire avec le bec entrouvert. Cette maladie courante chez les poulets peut se présenter aussi chez les volatiles de cage. La pépie, selon un usage courant, se traite par l'incision de la pointe desséchée de la langue; en réalité, elle n'est que le symptôme de troubles intestinaux qui peuvent dépendre d'une alimentation erronée ou d'une helminthiase ou d'une coccidiose. En enlevant la pointe de la langue on ne fait que procurer une blessure au volatile sans pour autant faire du bien à sa santé qu'il faut par contre protéger avec un régime approprié, si la cause de la maladie est due à une mauvaise alimentation, ou bien avec l'administration de vermifuges, en cas d'helminthiase, ou de préparations spéciales en cas de coccidiose. Pericardite Inflammation du péricarde, c'est-à-dire du sac fibreux et membraneux qui entoure le coeur. La péricardite qui peut être une complication de toutes les maladies infectieuses, frappe en particulier les perroquets. L'inflammation s'étend au foie et même les viscères semblent congestionnés. La maladie est incurable et la mort survient normalement en quelques jours. L'examen microscopique révèle la présence d'un exsudat gélatineux et fibreux sur le péricarde et autour du foie. Peritonite Inflammation du péritoine, c'est-à-dire de la membrane séreuse qui revêt la superficie interne de la cavité abdominale et pelvienne et qui entoure les organes qui y sont contenus. La péritonite est déterminée en général par la présence d'un corps étranger qui a perforé l'estomac ou l'intestin ou par des maladies infectieuses (normalement des infections à colibacilles ou à staphylocoques). Le volatile semble très abattu, comme abêti, et il meurt en peu de temps. En aviculture, cette maladie peut être considérée comme incurable dans les rares cas où l'on réussit à la diagnostiquer, on peut tenter aussitôt un traitement qui consiste à administrer un antibiotique par voie orale et à pratiquer pendant trois jours, deux fois par jour, une injection de 1-2 mg de chloramphénicol. Perose Ostéopathie déterminée par une carence en calcium unie à un excès de protéines. La pérose se manifeste par un défaut d'ossification de la gouttière inférieure du tibia qui comporte la sortie du tendon d'Achille; la partie inférieure du membre ne pouvant être redressée, il s'ensuit une flexion permanente de la jambe. Le traitement est basé sur une alimentation riche en fruits, en légumes frais et en protéines et pauvre en sucre et en graisses. Peste aviaire Maladie infectieuse contagieuse due à un virus filtrable qui frappe les volatiles de basse-cour en général et les poulets en particulier et qui s'observe même chez les oiseaux d'agrément. La peste aviaire qui frappe presque exclusivement les oiseaux adultes après une période d'incubation de quelques jours, a un décours aigu: les sujets apparaissent très abattus, ils ne mangent pas, respirent avec difficulté, ils ont le plumage ébouriffé, les yeux gonflés et larmoyants, ils ont tendance à dormir durant la journée. ils émettent du mucus écumeux des narines et du bec, les excréments sont diarrhéiques et parfois striés de sang. La mort survient au bout de quelques jours et est précédée parfois de symptômes de paralysie et de convulsions. La maladie peut avoir aussi un décours foudroyant et dans ce cas, la mort survient à l'improviste sans être précédée d'aucun symptôme prémonitoire. Un diagnostic certain de la maladie n'est possible qu'en laboratoire. Les normes qui permettent de circonscrire cette maladie heureusement presque disparue depuis quelques années de nos élevages sont simples: isolement des malades, suppression des malades graves et crémation régulière des corps et des excréments. désinfections régulières des locaux et des accessoires. En tout cas le traitement est le même que celui appliqué dans les cas de "pseudopeste" dont nous parlerons au chapitre relatif. Pica Maladie du métabolisme causée par une carence en sels ou en substances protéiques dans l'organisme. Le pica peut frapper diverses espèces d'animaux, mais en particulier les bovins qui ressentent l'impulsion de mordre, lécher et dévorer les objets les plus hétérogènes, ainsi que les oiseaux. Toutes les espèces d'oiseaux domestiques peuvent être frappées du pica appelé également cannibalisme - qui pousse ces derniers à s'arracher l'un l'autre les plumes ou à se becqueter à sang le cloaque ou un doigt, au point de le couper. Certains volatiles, surtout s'ils sont isolés, peuvent s'infliger des blessures. Pendant la période de reproduction, les oisillons peuvent être mutilés par les parents affligés de cette maladie; si la mutilation est grave au point de compromettre la vie normale de l'oiseau une fois qu'il sera devenu adulte (ce sont souvent la pointe du bec et des ailes qui sont mutilées), il faut recourir à la suppression euthanasique. A part les carences diététiques, le pica peut être dû à des facteurs toxiques liés surtout à des infestations de parasites ou bien à un simple vice acquis en général par esprit d'imitation; dans ce cas, le becquetage se limite presque toujours au plumage. S'il s'agit d'un simple vice, le pica se guérit en détournant l'attention des volatiles, soit en leur fournissant des fils de chanvre avec lesquels ils peuvent jouer, soit, si cela n'est pas suffisant, en les isolant plus ou moins longtemps selon les nécessités. Lorsqu'il s'agit par contre d'une maladie, il faut éliminer les causes qui l'ont provoquée. Il faut assurer à l'oiseau un régime alimentaire complet et équilibré. auquel on intégrera des vitamines variées et des sels minéraux. Il est conseillé d'ajouter du sel de table (si possible non raffiné) à l'eau de boisson en raison de 15 g par litre. Les sujets qui ont tendance à blesser leurs compagnons de cage doivent être naturellement isolés; à ceux qui se mutilent on peut administrer chaque jour un calmant léger (par exemple, une infusion de camomille) pour essayer de limiter les dommages au minimum, attendant que le traitement fasse son effet. La possibilité de voler dans une grande volière qui n'est pas surpeuplée est toujours bénéfique en cas de pica, aussi bien s'il est d'origine maladive que d'origine imitative. Les sujets qui ont donné des preuves de cannibalisme (terme impropre utilisé couramment pour indiquer les manifestations de pica exercées sur la chair et non sur les plumes) doivent être exclus de la reproduction, au moins jusqu'à ce que la guérison soit certaine. En tout cas, ils ne devront absolument pas nidifier au cours de l'année. Piqures des sacs aerien Une arête, les griffes des chats ou des objets pointus variés peuvent provoquer le percement des sacs aériens des oiseaux. Si la blessure se ferme après que des germes pathogènes soient pénétrés dans le sac aérien, un processus infectieux peut se déclencher et donner lieu à une inflammation chronique avec formation d'un exsudat. Un traitement peut être tenté pour les sujets d'un certain gabarit: après anesthésie, on pratique une incision qui élimine le contenu séreux du sac aérien. On passe ensuite une pommade antibiotique. Nous rappelons à ce propos que l'introduction accidentelle de n'importe quel liquide dans un sac aérien, même d'un liquide médicamenteux, (par exemple dans le cas d'une injection mal effectuée), provoque la mort du volatile par choc ou une inflammation pulmonaire. Piqures d insectes Normalement, les oiseaux ne sont pas piqués par les abeilles ou les guêpes, mais cela peut arriver parfois, surtout à des sujets qui présentent des zones déplumées, naturelles ou momentanées. Dans ce cas, il faut rappeler que les piqûres d'abeilles sont acides et qu'il faut donc les traiter, après avoir enlevé le dard, avec de l'eau oxygénée ou une solution tiède de bicarbonate de sodium, tandis que les piqûres de guêpes qui sont alcalines (en principe le dard ne reste pas planté dans la chair) devront être soignées avec du vinaigre. Les oiseaux sont plus facilement piqués par les moustiques: voir à ce propos ce qui est dit dans le chapitre "moustiques". Plasmodiose Appelée également "malaria des oiseaux" , cette maladie est causée, comme pour l'homme, par les piqûres des moustiques qui transmettent aux oiseaux le plasmodium gallinaceum, un parasite des globules rouges. Après une période d'incubation de durée variée, la maladie se manifeste par de la fièvre et un état anémique suivi d'une décoloration des muqueuses. On observe aussi une perte de vivacité, de l'inappétence, le plumage ébouriffé, de la somnolence et parfois même un amaigrissement, de la diarrhée et des difficultés respiratoires. Les oiseaux guérissent normalement au bout d'une ou deux semaines, les cas de mortalité étant plutôt rares chez les adultes et plus fréquents chez les jeunes. Les examens de laboratoire qui mettent en évidence un grossissement du foie et de la rate, permettent d'établir un diagnostic certain. La plasmodiose est commune dans les régions tropicales et subtropicales, elle est donc plus fréquente chez les oiseaux exotiques d'importation - chez lesquels le parasite est un hôte habituel - mais elle peut se manifester également chez nos oiseaux sauvages, comme les passereaux par exemple, ou chez les oiseaux d'agrément et de basse-cour. La prévention de la maladie est basée sur la lutte contre les insectes (les moustiques en particulier) qui transmettent la maladie. Pour le traitement on peut administrer de la plasmoquine à 1% ou de l'atébrine (1 mg par sujet et par jour) pendant six jours, en respectant ensuite trois jours d'intervalle et ensuite trois jours de traitement et ainsi de suite pendant un mois. Certains emploient l'atébrine associée à du nitrofurazone et à de la sulfodiazine. Dans les cas légers, il suffit d'administrer une décoction de feuilles d'eucalyptus (10 g de feuilles bouillies pendant un quart d'heure dans un demi-litre d'eau) ou bien une décoction obtenue en faisant bouillir pendant dix minutes cent grammes de feuilles d'artichaut dans un demi-litre d'eau. L'administration de ces décoctions doit être prolongée pendant plusieurs jours afin d'éviter les dangers de rechute. Pleuresie Inflammation aiguë des poumons. La pneumonie peut dériver d'une congestion pulmonaire ou d'un trouble cardiaque. Les symptômes sont: respiration malaisée (accompagnée éventuellement de râlements et d'accès de toux), plumage ébouriffé, ailes détachées du corps, battement arythmique de la queue. Il faut noter que la respiration, bien qu'elle soit malaisée, est basse et rapide et n'est jamais oppressée ou effectuée avec le bec ouvert. En général, l'oiseau malade évite de tourner la tête en arrière et a tendance à maintenir une position plus droite de la normale; parfois le bec assume une couleur presque violacée. Avec l'aggravation du mal, l'oiseau reste sur le fond de la cage et si l'on n'intervient pas au plus vite avec une thérapie appropriée, la mort survient en principe au bout de un ou deux jours. Le diagnostic rapide de la maladie est une des principales difficultés. Le traitement est basé sur l'administration d'antibiotiques à large spectre que l'on emploie, pour les volatiles de la taille d'un canari, à la dose de 100 mg dissous dans 50 cm3 d'eau de boisson. Ou bien. on peut en ajouter 1-2 mg à une petite quantité de pâtée qui sera consommée entièrement en quelques heures; dans ce cas, il faudra répéter l'administration trois ou quatre fois par jour. Le traitement sera poursuivi pendant quatre jours de suite. Pour les volatiles plus grands, on augmentera la dose proportionnellement et dans les cas les plus graves, on administrera les antibiotiques par injection. Pour soigner les difficultés de respiration de l'animal affecté de pneumonie, il faut le soumettre plusieurs fois par jour à des bains de vapeur, après chaque traitement on enveloppe l'oiseau dans un morceau d'étoffe souple en laine jusqu'à ce qu'il soit complètement sec, puis on le place dans un milieu chaud à température constante, si possible dans la cage-infirmerie. La pleurésie, c'est-à-dire l'inflammation de la membrane séreuse (plèvre) qui entoure les poumons et qui tapisse le thorax, est très rare chez les oiseaux; à la suite de cette inflammation, la cavité entre les deux feuilles de la plèvre se remplit d'une sécrétion liquide; une autre forme de pleurésie est la pleurésie sèche qui détermine la formation d'un revêtement fibreux qui fait adhérer la plèvre au poumon. Le diagnostic de la pleurésie est très difficile à établir car les symptômes peuvent faire penser à une infection septicémique d'organes variés. En général les malades souffrent d'inappétence et ont tendance à ne pas boire. Le traitement est basé sur des fumigations prolongées d'eau chaude additionnée à un peu de menthol ou d'huile d'eucalyptus. Il faut poser la cage au dessus de l'eau chaude de façon à prolonger le traitement pendant quelques heures; l'animal sera tenu sous observation afin de pouvoir enregistrer le moindre signe d'intolérance imposant la suspension du traitement ou la régulation de la température et de l'intensité de la fumigation. Pneumodermes C'est un renflement des tissus de l'organisme causé par une présence anormale de gaz ou par d'autres facteurs. On distingue deux formes principales d'emphysème: l'emphysème pulmonaire (dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires à cause d'une perte d'élasticité de leurs parois, consécutive à une maladie infectieuse et chronique comme la bronchite, ou due à une faiblesse constitutionnelle ou à la vieillesse) et l'emphysème souscutané (dû à la présence de gaz dans les interstices du tissu connectif sous-cutané, ce gaz étant généralement de l'air qui a pénétré pour des raisons traumatiques, mais qui peut également se développer sur place grâce à des microbes spéciaux, ainsi qu'il en est le cas dans certaines inflammations septiques graves ). L'emphysème sous-cutané, qui en principe n'est pas dangereux et se résorbe peu à peu à travers les vaisseaux sanguins, est une maladie plutôt rare chez les oiseaux; lorsqu'elle se présente, elle est due à des blessures cutanées ou à des ruptures internes souvent relatives aux sacs aériens. Si le sujet affecté d'un emphysème sous-cutané ne semble pas souffrir du renflement et si ses conditions physiques semblent bonnes, on laissera au temps faire son oeuvre de guérison, ou bien on piquera la bulle d'air avec une aiguille hypodermique stérilisée, en répétant l'opération si la bulle d'air se reforme périodiquement. Naturellement la guérison de l'emphysème sous-cutane, que l'on pique ou non la bulle, est subordonnée à la suppression de la cause qui l'a déterminé et qui sera l'oeuvre de la nature. Normalement les oiseaux ne souffrent pas excessivement de ce malaise; ils présentent tout au plus une respiration dyspnoïque. Pneumonie Inflammation aiguë des poumons. Lapneumonie peut dériver d'une congestion pulmonaire ou d'un troublecardiaque. Les symptômes sont: respiration malaisée (accompagnéeéventuellement de râlements et d'accès de toux), plumage ébouriffé,ailes détachées du corps, battement arythmique de la queue. Il fautnoter que la respiration, bien qu'elle soit malaisée, est basse etrapide et n'est jamais oppressée ou effectuée avec le bec ouvert. Engénéral, l'oiseau malade évite de tourner la tête en arrière et atendance à maintenir une position plus droite de la normale; parfois lebec assume une couleur presque violacée. Avec l'aggravation du mal,l'oiseau reste sur le fond de la cage et si l'on n'intervient pas auplus vite avec une thérapie appropriée, la mort survient en principe aubout de un ou deux jours. Le diagnostic rapide de la maladie est unedes principales difficultés. Le traitement est basé surl'administration d'antibiotiques à large spectre que l'on emploie, pourles volatiles de la taille d'un canari, à la dose de 100 mg dissousdans 50 cm3 d'eau de boisson. Ou bien. on peut en ajouter 1-2 mg à unepetite quantité de pâtée qui sera consommée entièrement en quelquesheures; dans ce cas, il faudra répéter l'administration trois ou quatrefois par jour. Le traitement sera poursuivi pendant quatre jours desuite. Pour les volatiles plus grands, on augmentera la doseproportionnellement et dans les cas les plus graves, on administrerales antibiotiques par injection. Pour soigner les difficultés derespiration de l'animal affecté de pneumonie, il faut le soumettreplusieurs fois par jour à des bains de vapeur, après chaque traitementon enveloppe l'oiseau dans un morceau d'étoffe souple en laine jusqu'àce qu'il soit complètement sec, puis on le place dans un milieu chaud àtempérature constante, si possible dans la cage-infirmerie. Lapleurésie, c'est-à-dire l'inflammation de la membrane séreuse (plèvre)qui entoure les poumons et qui tapisse le thorax, est très rare chezles oiseaux; à la suite de cette inflammation, la cavité entre les deuxfeuilles de la plèvre se remplit d'une sécrétion liquide; une autreforme de pleurésie est la pleurésie sèche qui détermine la formationd'un revêtement fibreux qui fait adhérer la plèvre au poumon. Lediagnostic de la pleurésie est très difficile à établir car lessymptômes peuvent faire penser à une infection septicémique d'organesvariés. En général les malades souffrent d'inappétence et ont tendanceà ne pas boire. Le traitement est basé sur des fumigations prolongéesd'eau chaude additionnée à un peu de menthol ou d'huile d'eucalyptus.Il faut poser la cage au dessus de l'eau chaude de façon à prolonger letraitement pendant quelques heures; l'animal sera tenu sous observationafin de pouvoir enregistrer le moindre signe d'intolérance imposant lasuspension du traitement ou la régulation de la température et del'intensité de la fumigation. Poliomyelite Ce n'est pas unemaladie dont les oiseaux peuvent être victimes ou vecteurs, bien qu'ily ait eu un seul signalement d'une contagion due à la morsure d'unpsittacidé. Aujourd'hui encore on connaît bien mal le sujet, mais lesstatistiques permettent d'affirmer que les dangers aussi bien dans ledomaine ornithologique que dans les rapports avec l'homme sontpratiquement nuls. Ponte intra-abdominale Il s'agit de lachute de l'oeuf dans la cavité abdominale. Des mouvementsrétropéristaltiques de la trompe de Falloppe peuvent pousser l'oeufdans le sens contraire à la normale en provoquant la rupture del'oviducte et la pénétration de l'oeuf dans la cavité abdominale. Laponte intraabdominale peut être aussi la conséquence d'une rétention.Les femelles qui en sont frappées sont caractérisées par un abdomengonflé et congestionné avec une masse molle sur la partie inférieure.On observe un état de prostration générale progressif qui se conclutinévitablement avec la mort au bout de un à trois jours. Aucuntraitement n'est possible. Ponte laborieuse et retention de l oeufe Sion a la précaution de limiter la reproduction aux sujets domestiquesbien acclimatés et en parfaite santé, en général. les femelles pondentleurs oeufs sans difficultés. Parfois cependant. on peut observer despontes laborieuses ou défectueuses. Il n'est pas rare, surtout chezles femelles qui en sont à leur première expérience reproductive, detrouver l'animal un après-midi tout ébouriffé avec les yeux mi-clos,haletant sur le fond de la cage ou de la volière; très probablement onle retrouvera le lendemain matin pleine forme avec son premier oeufdans le nid. Cependant, il se peut très bien que le lendemain lemalaise ne soit pas disparu; on concluera que la femelle a desdifficultés naturelles à déposer l'oeuf et il faudra que l'éleveurintervienne promptement. On passera de l'huile tiède sur le cloaqueque l'on exposera quelques minutes à la vapeur d'eau en ébullition enévitant soigneusement que l'animal ne se brûle; on le mettra ensuitedans une cage-infirmerie à une bonne température, supérieure à latempérature ambiante (à 28~34° environ). La chaleur favorise ladilatation de l'oviducte. Si l'on ne dispose pas d'une cageinfirmerie,on fera attention à ce que la femelle ne prenne pas froid après le bainde vapeur en la plaçant dans un milieu le plus protégé et le plus chaudpossible. L'application d'une pommade antibiotique sur la surface ducloaque permet d'éviter l'apparition d'une infection. Dans le casd'une rétention obstinée de l'oeuf, après avoir procédé à l'anesthésiegénérale et après avoir appliqué de la pommade antibiotique sur lecloaque, on introduira un petit forceps dont on élargira les branchesde façon à voir l'ouverture de l'oviducte; on enfilera délicatementdans celui-ci une sonde spumeuse que l'on poussera délicatement versl'oeuf, en effectuant des mouvements circulaires de façon à élargir lepassage au fur et à mesure. Après avoir introduit un peu de pommadeantibiotique, il suffit d'exercer une légère pression pour libérerl'oeuf. Il s'agit évidemment d'un procédé d'autant plus difficile quela taille du volatile est petite, qu'il ne faut exécuter qu'en cas denécessité absolue et qui est réservé uniquement aux personnesexpérimentées. Sinon, après avoir tenté les remèdes indiquésprécédemment, on aura recours à un vétérinaire. La ponte difficileet la rétention de l'oeuf s'observent fréquemment chez les oiseaux decage et en particulier chez les canaris. Parmi les causesprédisposantes: déséquilibres alimentaires, carences en vitamines,obésité, écarts de température, déséquilibres hormonaux, frayeurs,kystes des ovaires, un nombre excessif de reproductions saisonnières,vieillesse, affaiblissement général comportant une perte de tonus del'oviducte avec un arrêt des contractions normales, volume excessif del'oeuf, spasme des fibres des muscles lisses de l'oviducte qui bloquentl'oeuf immature, cloacite due à une blessure provoquée par le passaged'un oeuf trop gros ou à la coquille irrégulière, présence dansl'oviducte d'un oeuf à la coquille anormale, molle. Une ponte difficilepeut être congénitale et dans ce cas les femelles peuvent hériter cedéfaut de leur mère. Les femelles présentant une rétention de l'oeufont un abdomen grossi et congestionné; le cloaque lui aussi s'enflammeprovoquant une cloacite. En palpant doucement l'abdomen, on peut sentirla présence de l'oeuf qu'il ne faut pas confondre avec l'estomac.L'oiseau a le plumage ébouriffé, les ailes pendantes, il est prostré;il reste dans un angle de la cage, les yeux mi-clos, d'abord sur unperchoir, puis sur le fond. Il soulève fréquemment la queue en faisantdes efforts pour expulser l'oeuf. Il ne mange pas et sa respiration estoppressée. Parfois, on observe le prolapsus de l'oviducte. Après unejournée, si ce trouble n'est pas passé spontanément. il faut intervenircar l'animal risque de mourir en quelques heures ou - pour les espècesles plus robustes - au maximum au bout de quelques jours. Prolapsus C'estle relâchement ou l'abaissement d'un organe à la suite d'un manqued'élasticité musculaire ou des ligaments. En pathologie, on indique parle terme prolapsus (du latin = tombé, glissé) la sortie partielle oucomplète d'un viscère à travers une ouverture naturelle. Les causes duprolapsus sont dues à un manque de tension congénital des moyens desuspension, ou résultent d'un état pathologique. Prolapsus de la membrane nictitante Lesoiseaux, comme d'autres animaux, possèdent à part les deux paupièresnormales une troisième paupière appelée communément membranenictitante. Le prolapsus de cette membrane très fine et translucidepeut se vérifier parfois chez les volatiles domestiques; il s'agit d'uninconvénient très rare qui a été observé surtout chez les perroquetsamazoniens. Lorsque la membrane ne se met plus en place et s'enflamme,certains conseillent de la couper partiellement; il s'agit d'uneopération extrêmement délicate (il y a risque d'une hémorragie grave)qui ne peut être exécutée que par une personne experte en la matière etseulement en cas de réelle nécessite. Prolapsus de l oviducte Lasortie de l'oviducte est un inconvénient, heureusement rare, qui peutse manifester chez les volatiles de sexe féminin pendant la période dela ponte des oeufs. Ce sont le manque de tonus des parois de l'oviducteet les efforts prolongés de l'animal en cas de rétention qui peuventêtre à l'origine de ce fait. Si l'on n intervient pas promptement,l'oiseau meurt. Si l'on aperçoit l'oeuf que la femelle n'a pas réussi àexpulser, à travers l'ouverture circulaire, il faut évacuer celuiciavec délicatesse; on lave ensuite l'organe sorti avec de l'eau boriquetiède puis avec de l'eau végéto-minérale tiède au léger pouvoirastringent, et on essaye ensuite de le réintroduire. En cas d'échec, ilfaudra recourir à de l'alun de roche qui exerce une actionconstrictrice pius forte sur les vaisseaux sanguins ou, mieux encore, àl'un de ces produits à base de sels de cuivre utilisés pour lesirrigations vaginales et pour les lavages antiseptiques. Une foisl'organe rentré, on isole le volatile dans une cage placée dans unmilieu réchauffé ou dans la cage-infirmerie. Aux espèces granivores ondonnera des pommes à volonté et des légumes en adjonction aux graines;aux insectivores, on administrera des aliments vifs. On purgera enfinl'animal pendant deux jours de façon à éviter un nouveau prolapsuscausé par les efforts durant la défécation. Prolapsus rectal Lasortie du rectum s'observe très rarement chez les oiseaux. Elle peutnéanmoins avoir lieu à la suite d'une entérite, d'une constipation oudes difficultés d'évacuation. On enduira la partie évacuée avec unepommade à l'oxyde de zinc et on la remettra délicatement en place ens'aidant d'un objet fin arrondi et huilé. En cas de rechute, répéterl'opération et administrer quelques gouttes d'huile de paraffine parvoie orale. Proventriculite Inflammation du proventricule quipeut être causée par la présence d'un corps étranger, par uneindigestion due à une surcharge alimentaire ou par une inflammationgénérale du tube digestif. Cette maladie, heureusement très rare, nepeut être diagnostiquée que par l'autopsie et n'est pas guérissable. Pseudomoniase Infectiondéterminée par un germe, le pseudomonas aeruginosa, qui est contractégénéralement avec l'ingestion d'aliments contamines. Les symptômes decette maladie sont: faiblesse extrême, anémie, diarrhée blanchâtre,conjonctivite et coryza. Le décours est presque toujours mortel et lediagnostic certain ne peut s'obtenir qu'en laboratoire. On peut tenter,sans grands espoirs, le traitement de la pseudomoniase en administrantde la tétracycline et d'autres antibiotiques (aux volatiles de lataille d'un canari, la tétracycline doit être administrée en raison de1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour; pour les oiseaux plusgrands on augmentera la dose proportionnellement). Pseudopeste aviaire Onl'appelle aussi "maladie de Newcastle" puisqu'il s'agit d'une maladieoriginaire d'Asie qui se manifesta en Europe pour la première fois enGrande Bretagne. La pseudopeste est une maladie virale très grave enraison de sa contagiosité élevée et de la rapidité de sa diffusion. Lessujets qui en sont frappés sont gravement déprimés, respirent avecdifficultés, souffrent de diarrhée et d'une soif intense, refusenttoute nourriture et chancèlent ou présentent des formes de paralysieaux membres et aux muscles de la poitrine et du cou, au point de devoirse traîner sur le sol avec des mouvements convulsifs. Ensuite survientle décès, précédé en général d'un assombrissement de la crête, descaroncules et de la chair. Seuls les examens de laboratoire permettentde diagnostiquer la maladie. Les taux de mortalité sont en général trèsélevés et dépassent souvent 90%. Les malades peuvent décéder au bout dequelques jours ou après une semaine ou plus. La transmission de lapseudopeste advient à travers les oeufs, les excréments, par l'actiond'arthropodes hématophages ou par contact avec d'autres animaux maladesou des objets contaminés. Ce sont surtout les volatiles de basse-courqui souffrent de cette maladie, mais elle peut frapperoccasionnellement les oiseaux de cage. Le meilleur moyen d'éviter lapseudopeste est de vacciner les oiseaux de basse-cour. Il existe dansle commerce divers types de vaccins facilement administrables par voieorale par des instillations nasales ou oculaires, ou avec desinjections sous-cutanées, selon la posologie. En cas de maladie,aucun traitement efficace ne peut être appliqué. Le taux de mortalitéest plus ou moins élevé et certains sujets peuvent guérir spontanément.Certains conseillent l'administration de sulfate de cuivre additionné àl'eau de boisson en raison de 2 g par litre, ou de sulfamides (un demicomprimé de streptosil par sujet et par jour pendant quelques jours desuite) mais on ne doit se faire aucune illusion quant au résultat. Ilfaut absolument isoler le poulailler frappé de ce mal, supprimer lesmalades graves et brûler leur corps, et effectuer des désinfectionsrigoureuses avec des irrorations d'hypochlorite de calcium en solution1 :3 ou avec des préparations d'ammoniaque quaternaire comme lastéramine, à la dose de 5 cc par litre. Mais, nous le répétons,l'unique moyen efficace pour protéger les volatiles de basse-cour decette maladie très grave est la vaccination préventive, tandis que pourles oiseaux d'agrément, il faut éviter tout contact avec la volaille. Pseudotuberculose C'estune maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, diffuse parmiles volatiles de basse-cour, mais qui peut frapper également lesoiseaux de cage, surtout les canaris, les oiseaux sauvages ainsi qued'autres animaux. L'agent pathogène est un bacille qui pénètre dans lesorganes internes à travers les voies respiratoires ou digestives en semultipliant très rapidement. Souvent ce sont les rats qui sont lesvecteurs de cette grave septicémie. C'est une maladie très contagieusequi se transmet principalement à travers les aliments contaminés parles excréments des sujets malades. La pseudotuberculose ou rodentioseou fièvre du canari ou nécrose infectieuse du foie et de la rate, ouparacholéra, peut avoir un décours très aigu (les sujets meurent aubout de un ou deux jours), aigu, (le décès advient en une semaine),chronique (la mort survient au bout de deux semaines). Les sujetsfrappés présentent d'abord un plumage ébouriffé et un aspectléthargique, ils ne s'intéressent ni aux aliments ni aux boissons, leurrespiration est oppressée; on observe ensuite des tremblements, unediarrhée liquide jaune verdâtre et une forme de paralysie qui seconclut par la mort. Seules des analyses de laboratoire permettentd'établir un diagnostic certain de la maladie: elles mettent enévidence un foie et une rate hypertrophiés présentant de nombreuxnodules blancs et jaunâtres, nodules présents également sur les poumonset l'intestin, et une entérite catarrhale. Un traitement peut êtretenté mais uniquement sur des sujets qui sont au premier stade de lamaladie, en sachant néanmoins que les possibilités de succès sontminces; on administrera des sulfamides par voie orale à la dose de10-20 mg par jour et par sujet de la taille d'un canari, ou desantibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour,ceci pour des oiseaux minuscules. Pour les volatiles de basse-cour onconseille l'auromycine par voie souscutanée à la dose de 30-50 mg parsujet, un jour sur deux, pendant une semaine environ, c'est- à-diretrois ou quatre administrations en tout. D'autres, enfin, conseillentd'administrer du sulfate de sodium dans l'eau de boisson (en raison de12 cg pour 30 g d'eau) en ajoutant également dans le godet une petitedose de permanganate de potassium; juste ce qu'il faut pour teinterlégèrement l'eau. Les sujets sains qui sont entrés en contact avecles malades doivent être mis en quarantaine. Les sujets gravementmalades seront supprimés et leurs corps devront être brûléssoigneusement puisque cette maladie, bien que rarement, peut êtretransmise à l'homme et peut même être mortelle. On brûlerajournellement les excréments et on désinfectera soigneusement lesaccessoires, les cages, les locaux ainsi que les mains et les habits detous ceux qui ont accès à l'élevage. Les sujets guéris ne doivent pas être employés dans la reproduction. Psittacose C'estune maladie infectieuse grave, due à un virus filtrable qui frappesurtout les perroquets mais que l'on observe également chez d'autresvolatiles de cage et de basse-cour, chez les rats et chez d'autresmammifères comme les lapins, les bovins et les ovins, les chiens et leschats, les singes, etc. Elle est également transmissible à l'homme etelle était très redoutée dans le passé lorsque les antibiotiquesn'existaient pas encore. Aujourd'hui encore on se demande s'il fautconsidérer l'ornithose et la psittacose comme deux maladies différentesou comme deux aspects différents d'une seule entité pathologique. Mêmel'autopsie ne permet pas de trancher la question. Ce n'est que par desexpériences de laboratoire effectuées sur des cobayes que l'on peutdistinguer quelques différences dans l'action pathogène, selon lesystème d'inoculation. En fait, les agents responsables de l'ornithoseet de la psittacose sont extrêmement voisins; il s'agit de virus peuconnus appelés miyagawanella ornithosis et miyagawanella psittaci. Ilsproduisent tous deux la même infection. Selon la délibération de lacommission OMS-FAO qui a eu lieu à Stockholm en 1958, cette maladie est"une infection généralisée de l'homme et des psittacidés déterminée parun organisme du groupe psittacose-lymphogranulomastose". En fait, leterme (ornitbose" désigne l'infection qui frappe tous les volatiles quine font pas partie des psittacidés, tandis que la "psittacose" estl'infection des perroquets. Comme nous l'avons déjà dit, la maladie esttransmissible à l'homme et à ce propos il faut noter que l'ornithosecause généralement à l'espèce humaine des troubles moins graves que lapsittacose; en d'autres mots, il est plus dangereux pour l'homme d'êtrecontaminé par un perroquet que par n'importe quelle autre espèced'oiseaux ou de mammifères. C'est surtout chez les perroquets que cettemaladie peut se manifester; lorsqu'au début des années trente on appritque ces oiseaux pouvaient être infectés, il y eut une tendance généralevisant à éviter l'élevage des psittacidés et dans de nombreux paysl'importation des sujets sauvages fut interdite. Par la suite, quand ondécouvrit le fait que la maladie pouvait se présenter également chezd'autres oiseaux et quand on constata qu'elle ne menaçait pas lessujets nés en captivité, tandis que pour ceux provenant de l'étrangeril suffisait d'observer des périodes de quarantaine au moment del'importation, les craintes cessèrent et les perroquets furent ànouveau demandés comme oiseaux d'agrément. En effet, le danger de lapsittacose est pratiquement inexistant pour les petits perroquets nésen captivité et pour ceux achetés chez un importateur consciencieux. L'ornithose-psittacoseest une maladie qui peut rester cachée (dans ce cas naît le danger desporteurs occultes) ou bien elle peut se développer sous une formesporadique ou plus ou moins épidémique. La contagion est directe,surtout à travers les voies respiratoires et l'appareil digestif. Lesexcréments, les écoulements oculaires et nasaux, ainsi que les diversorganes et le sang des malades constituent des véhicules de contagion. Parmiles causes qui favorisent la manifestation de la maladie latente onpeut citer les fatigues dues à un long voyage, les diminutionsexcessives de la température, les cages mal tenues et surpeuplées, unrégime alimentaire pauvre. Les sujets jeunes, jusqu'à huit mois d'âge.sont en général plus sensibles à la contagion. L'ornithose semanifeste normalement avec une symptomatologie surtout nerveuse; aprèsune incubation qui varie de trois jours à deux semaines. les maladesapparaissent somnolents, ils manquent d'appétit, ils présentent destroubles de l'équilibre et une défécation diarrhéique précédée engénéral d'une soif intense. La psittacose se manifeste sous une formeaiguë ou subaiguë. Dans le premier cas, les symptômes sont lessuivants: inappétence, température supérieure à la normale, plumageébouriffé, soif, diarrhée, somnolence, faiblesse et incapacité derester sur le perchoir. frissons, écoulement nasal et souvent oculairede consistance séreuse et muqueuse. et enfin, vomissements, convulsionset paralysie qui préludent à la mort qui survient au bout d'une semaineet même moins, plus rarement après une quinzaine de jours. Dans laforme subaiguë. parfois il n'y a pas de signes cliniques ou bien onobserve des troubles respiratoires: respiration essoufflée, toux,éternuements et écoulement nasal et oculaire. Si l'on soupçonne uneinfection d'omnithose-psittacose, il faut recourir aussitôt à unlaboratoire spécialisé pour établir un diagnostic expérimental. Ilfaudra expédier un sujet décédé au laboratoire en renfermant l'oiseaudans un sachet de plastique fermé hermétiquement; par précautions, onimmergera le cadavre de l'oiseau dans une solution de lysol à 5% avantde le mettre dans le sachet. Il vaut mieux ne pas traiter les sujetsmalades, car même en cas de guérison, l'élevage produirait des porteursde la maladie. Il vaut mieux supprimer les malades et brûler leur corpsen effectuant en même temps une désinfection rigoureuse des locaux, descages et des accessoires. Il est superflu d'ajouter qu'il faut user dumaximum de précautions, surtout en manipulant les sujets morts, puisquela maladie se transmet à l'homme. Les sujets ayant une valeurparticulière peuvent être traités par des administrations d'auromycineou de terramycine. De bons résultats ont été obtenus avec le traitementsuivant pendant les douze premiers jours du traitement on effectue desinjections intra-musculaires de terramycine huileuse à la dose (pourdes oiseaux de la taille des perruches ondulées; pour les sujets plusgrands, augmenter en proportion) de 12,50 mg une fois par jour; puis,jusqu'au trentième jour du traitement, on administre de la terramycineen poudre à la dose de 10 mg pour 100 g d'aliments. Tout le traitementdoit être accompagné d'une alimentation bien équilibrée et riche envitamines. Il vaut mieux essayer de prévenir la maladie en soignantl'exploitation de l'élevage et en mettant en quarantaine les sujets àpeine achetés et ceux qui retournent d'un long voyage. Certainsconseillent l'administration de graines d'avoine décortiquée imprégnéesde tétracycline, afin de prévenir la maladie. La vaccination est tout afait à déconseiller, puisqu'elle peut créer des sujets porteurs du mal.L'homme peut contracter cette maladie sous une forme mortelle; il fautcependant ajouter que l'usage des antibiotiques ne la rend plus aussigrave qu'autrefois. Les statistiques nous informent que dans lesEtats-Unis d'Amérique où l'élevage des perroquets et des oiseaux engénéral trouve un grand nombre d'amateurs -, on n'a pas enregistré decas de décès durant les dernières années, tandis que pendant le lustrequi a précédé les années soixante, les cas de décès par rapport aux casd'infections étaient inférieurs à 1%. En pratique, les casd'ornithose-psittacose mortels pour l'homme se sont réduits de plus enplus jusqu'à disparaître totalement dans les pays qui bénéficient d'unservice sanitaire efficient. L'infection ne se transmet pas seulement àtravers les animaux mais aussi d'homme à homme. Il semble que lacontagion soit plus fréquente entre les hommes ayant entre trente etcinquante ans et que le personnel chargé de l'élevage acquiert unesorte d'immunité avec le temps. L'incubation de la maladie chez l'hommedure une ou deux semaines et peut passer inobservée; la maladie semanifeste à l'improviste ou progressivement avec les symptômessuivants: fièvre, phénomènes nerveux, frissons et malaise général.insomnies, photophobie, céphalée. La maladie peut rester dans ceslimites ou bien s'aggraver avec de la fièvre très forte, de ladiarrhée, des hémorragies nasales, de la constipation et dans les casles plus graves, de la bronchite, de la broncho-pneumonie, unepleurésie corticale et du délire. Chez l'homme aussi, le traitement estbasé sur les antibiotiques, spécialement l'auromycine et la terramycineet en général il est couronné de succès. La convalescence est en tout cas très longue; les rechutes sont très rares. Ptose En médecine, on indique avec le terme "ptôse" (du grec = chute) l'abaissement d'un organe par rapport à son siège normal. Laptôse abdominale peut avoir lieu à la suite d'une dégénérescence dumuscle abdominal, d'une dilatation de l'intestin due à une accumulationd'excréments, d'une dilatation de l'oviducte, d'une rétention de l'oeufou d'une ponte intra-abdominale, d'une tumeur, de kystes variés, d'unepéritonite, d'une cirrhose ou à la suite d'un traumatisme. Le sujetaffecté de cette maladie a l'abdomen saillant et globuleux qui peutmême frotter contre le sol, ce qui cause une perte du plumage parfrottement. Dans le cas d'une dégénération grasse de la paroiintestinale, les tissus prennent une teinte jaunâtre et s'épaississenten devenant fragiles. Les volatiles apparaissent abattus, apathiques.Cette maladie qui frappe plus souvent les femelles que les mâles,heureusement n'est pas courante; son apparition est favorisée par desconditions d'élevage impropres, c'est-à-dire par un régime alimentairepauvre et des cages non hygiéniques. La ptôse abdominale peut secompliquer par la rupture de la paroi abdominale et l'hernie; dans cecas, les viscères sont maintenus uniquement par la peau et le point derupture peut parfois être becqueté par l'oiseau. L'unique traitementpossible est l'opération chirurgicale qu'il ne faut tenter que sur lesvolatiles de gros gabarit. La ptôse du jabot entraîne uneimpossibilité ou des difficultés dans l'ingestion des aliments et desvomissements. Elle peut dériver de traumatismes, de causes physiques,chimiques ou infectieuses qui devront être éliminées, soit par uneintervention chirurgicale (voir ptôse abdominale) soit, dans les casinfectieux, par l'administration d'antibiotiques et de vitamines. Puces Nomcommun par lequel on indique les insectes de l'ordre des aphanidiensqui est subdivisé en dix familles comprenant un bon nombre de genres etd'espèces. Il s'agit d'animaux minuscules sans ailes et à pattespostérieures sauteuses qui vivent en parasites sur les animauxvertébrés (surtout les mammifères, mais certaines espèces viventégalement sur les oiseaux). Ils sont hématophages et sont munis d'unappareil piqueur et suceur avec lequel ils sucent le sang. A part lesirritations causées par les piqûres et les dommages dérivant desprélèvements de sang, les puces constituent un danger, car elles sontsouvent le véhicule de maladies infectieuses dangereuses. Le nettoyagedes locaux d'élevage et les désinfestations périodiques sont lesméthodes à adopter pour prévenir ou combattre la présence de cesparasites. Pour la désinfestation des locaux on peut utiliser de lacréoline à 3% tandis que pour les irrorations directes sur les oiseaux,il faut employer des produits spécifiques pour l'ornithologieinoffensifs pour les oiseaux. Pullorose Sous la dénominationde métasalmonellose ou de typhose, on indique deux maladies dues à desmicrobes proches de ceux de la salmonellose, mais du type immobile: latyphose (ou typhose aviaire) causée par la salmonella gallinarum, et lapullorose, dont l'agent est la salmonella pullorum. La typhose estune maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les oiseauxdomestiques adultes et menace les volatiles de basse-cour, les faisanset certains oiseaux de cage. Elle peut se présenter sous une formeaiguë, très aiguë et chronique. Les symptômes généraux de la maladiesont: plumage ébouriffé et ailes pendantes, inappétence, répugnancepour tout mouvement, diarrhée verdâtre fétide qui souille les plumesentourant l'anus. Dans la forme aiguë, la mort survient en généralaprès une semaine, et est précédée parfois par des phénomènes deparésie, et dans la forme très aiguë, rare, on observe des décèsimprévus en quelques heures. Dans la forme chronique, il y a égalementun processus d'anémie progressive et la mort survient après une périodeplus ou moins longue. On ne peut diagnostiquer la typhose aveccertitude que par des examens de laboratoire. La pullorose estégalement une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtoutles volatiles de bassecour et les faisans; en général, elle présenteun danger pour les volatiles domestiques soumis à un élevage intensif,mais elle peut frapper, plus rarement cependant, les oiseaux de cage etsauvages. Les symptômes ont un décours différent selon qu'ils frappentdes sujets jeunes ou adultes et pour cela, on distingue une "pullorosedes poussins( et une "pullorose des adultes". La "pullorose despoussins", appelée également "diarrhée bacillaire", transmise par lamère porteuse du germe, commence dans l'oeuf. Souvent la mortalitéadvient dans l'oeuf lui-même et on enregistre alors des pourcentages denaissance très bas. Chez les sujets nés infectés par la maladie onobserve en général un décours aigu; on note un état fébrile, de lasomnolence, des yeux mi-clos, une diarrhée blanche et jaunâtre quisalit les plumes de l'anus et provoque souvent son occlusion. Ledécours de la maladie peut se conclure par la mort (qui survient aubout de deux jours ou au bout d'une à deux semaines) dans unpourcentage qui varie de 50% à la presque totalité des malades.Parfois, la maladie apparaît après la première semaine de vie enprésentant un décours lent et des taux de mortalité bas. En tout cas,le sujets ayant survécu restent porteurs et diffuseurs de la maladiepour toute leur vie. La pullorose des adultes se présente parcontre, presque toujours, sous une forme latente et se localise dansl'appareil génital. En général, on ne note aucun symptôme évident dela maladie et les volatiles semblent parfaitement sains (sauf danscertains cas où les femelles ont un abdomen gonflé et se déplacent avecdes mouvements déambulatoires qui ressemblent à ceux des pingouins). Onpeut soupçonner la présence de la maladie en se basant sur le baspourcentage d'éclosion des oeufs et sur la mortalité des poussinspendant les premiers jours après leur naissance; la gravité de lamaladie consiste justement dans la transmission des microbes à ladescendance. Le diagnostic de la pullorose n'est possible qu'enlaboratoire. La typhose et la pullorose, ou métasalmonellose, setransmettent par contact direct d'oiseau à oiseau, à travers lanourriture et l'eau et par contact avec les fientes. Il faut doncprocéder à un nettoyage et à une désinfection très soigneuse des locauxd'élevage et des accessoires et il faut brûler les fientes et les corpsdes sujets décédés. Il faut éliminer également les sujets malades etporteurs de la maladie. Il faut noter que l'ingestion de la chair desvolatiles infestés peut provoquer chez l'homme et chez les mammifèresen général des intoxications alimentaires très graves. Le traitementest basé sur l'emploi de sulfamides et d'antibiotiques, cependant -nous le répétons - les sujets guéris peuvent rester porteurs du mal. Parmiles diverses thérapies de la typhose on conseille surtout l'emploi dela chloromycétine (chloramphénicol) à administrer à la dose de 20 mgpar volatile de la taille d'un poulet; pour les oiseaux plus grands ouplus petits, on préparera des doses proportionnellement augmentées ouréduites. Le traitement est plus efficace si on lui associe lebactéricide pomixine B que l'on mélangera à la nourriture pendant troisjours consécutifs à la dose de 2-4 g par kilogramme. L'administrationde sulfamides a donné également d'assez bons résultats. La pullorosedes poussins peut être traitée en administrant pendant huit jours del'eau de boisson à laquelle on ajoutera 0,2% de sulfamides à base depyrimidine. On peut administrer également d'autres antibiotiques commela chloromycétine, l'auromycétine, la tétracycline. Il faut cependantnoter que les microbes peuvent acquérir une résistance auxantibiotiques au point de ne pas être endommagés. Si le traitement despoussins affectés de pullorose n'est pas toujours efficace mais peutêtre néanmoins tenté, celui des sujets adultes est à déconseiller.Selon Zettl, le traitement par injecnons intra-musculaires à la dose de300-1200 mg par sujet (pour les volatiles de basse-cour) assurerait encertains cas la stérilisation bactériologique. Pour traiter lesmétasalmonelloses des petits volatiles de cage, on administre engénéral des antibiotiques (chloromycétine, tétracycline, streptomycine,terramycine) additionnés à l'eau de boisson à la dose de 1-2 mg pendantune semaine environ. Pyroplasmose Maladie parasitaire desglobules rouges déterminée par un protozoaire qui frappe les gallinacéset les anatidés de provenance asiatique ou africaine. La pyroplasmosepeut se présenter sous une forme aiguë ou chronique. Après une périoded'incubation d'une dizaine de jours les symptômes se manifestent sousforme de fièvre, diarrhée, anémie et dépérissement progressif quiterminent toujours par la mort dans le cas d'une forme aiguë, tandisque dans la forme chronique, il peut y avoir quelques rares cas deguérison, mais seulement après une longue période de convalescence. Lamaladie est transmise par les tiques (surtout celles de l'espèce argaspersicus); par conséquent, pour empêcher la diffusion de lapyroplasmose, il faut avant tout lutter directement contre cesparasites grâce à des désinfestations et tenir en quarantaine lessujets de provenance étrangère. Pour le traitement des sujets malades,il est conseillé d'utiliser le Salvarsan ou autres produits semblablesqui doivent être prescrits par le vétérinaire en raison de leurtoxicité élevée. R Rachitisme C'est une ostéopathie qui se manifeste aussi bien chez les hommes que chez les animaux durant la phase d'accroissement, à la suite de carences nutritives, en particulier de carences en vitamines D et en calcium. Le rachitisme (du grec = épine dorsale) se manifeste par des déformations du squelette, à la suite d'une maladie de l'ossification et par des anomalies générales du développement organique. Chez les oiseaux, le rachitisme se développe surtout chez les sujets qui naissent en captivité de reproducteurs dont la sélection a été trop poussée, chez les petits élevés sur des rameaux, et même chez des sujets de capture mal alimentés. Les oisillons affectés de rachitisme devront être supprimés. Le rachitisme doit être combattu préventivement par une alimentation adéquate, avec des apports de minéraux et éventuellement avec l'administration (utile ou même nécessaire aux oisillons de race à la sélection poussée) d'huile de foie de morue ou de préparations vitaminées spécifiques. Les volatiles rachitiques arrivés à maturité présentent des membres courts, déformés, inaptes à soutenir le poids de l'animal pendant la déambulation et le vol; le plumage est mal développé et les os se brisent souvent au niveau de l'apophyse. Ramollissement du bec Lorsque le bec perd sa dureté et sa rigidité naturelles, l'inconvénient est presque toujours déterminé par une alimentation impropre, pauvre en vitamines. Pour éviter que le bec ne se fracture, il faut pendant un certain temps éviter l'administration d'aliments durs et fournir des préparations vitaminées polyvalentes, en particulier de la vitamine A, et un régime riche en aminoacides sulfurés. Retention de l' oeuf Si on a la précaution de limiter la reproduction aux sujets domestiques bien acclimatés et en parfaite santé, en général. les femelles pondent leurs oeufs sans difficultés. Parfois cependant. on peut observer des pontes laborieuses ou défectueuses. Il n'est pas rare, surtout chez les femelles qui en sont à leur première expérience reproductive, de trouver l'animal un après-midi tout ébouriffé avec les yeux mi-clos, haletant sur le fond de la cage ou de la volière; très probablement on le retrouvera le lendemain matin pleine forme avec son premier oeuf dans le nid. Cependant, il se peut très bien que le lendemain le malaise ne soit pas disparu; on concluera que la femelle a des difficultés naturelles à déposer l'oeuf et il faudra que l'éleveur intervienne promptement. On passera de l'huile tiède sur le cloaque que l'on exposera quelques minutes à la vapeur d'eau en ébullition en évitant soigneusement que l'animal ne se brûle; on le mettra ensuite dans une cage-infirmerie à une bonne température, supérieure à la température ambiante (à 28~34° environ). La chaleur favorise la dilatation de l'oviducte. Si l'on ne dispose pas d'une cageinfirmerie, on fera attention à ce que la femelle ne prenne pas froid après le bain de vapeur en la plaçant dans un milieu le plus protégé et le plus chaud possible. L'application d'une pommade antibiotique sur la surface du cloaque permet d'éviter l'apparition d'une infection. Dans le cas d'une rétention obstinée de l'oeuf, après avoir procédé à l'anesthésie générale et après avoir appliqué de la pommade antibiotique sur le cloaque, on introduira un petit forceps dont on élargira les branches de façon à voir l'ouverture de l'oviducte; on enfilera délicatement dans celui-ci une sonde spumeuse que l'on poussera délicatement vers l'oeuf, en effectuant des mouvements circulaires de façon à élargir le passage au fur et à mesure. Après avoir introduit un peu de pommade antibiotique, il suffit d'exercer une légère pression pour libérer l'oeuf. Il s'agit évidemment d'un procédé d'autant plus difficile que la taille du volatile est petite, qu'il ne faut exécuter qu'en cas de nécessité absolue et qui est réservé uniquement aux personnes expérimentées. Sinon, après avoir tenté les remèdes indiqués précédemment, on aura recours à un vétérinaire. La ponte difficile et la rétention de l'oeuf s'observent fréquemment chez les oiseaux de cage et en particulier chez les canaris. Parmi les causes prédisposantes: déséquilibres alimentaires, carences en vitamines, obésité, écarts de température, déséquilibres hormonaux, frayeurs, kystes des ovaires, un nombre excessif de reproductions saisonnières, vieillesse, affaiblissement général comportant une perte de tonus de l'oviducte avec un arrêt des contractions normales, volume excessif de l'oeuf, spasme des fibres des muscles lisses de l'oviducte qui bloquent l'oeuf immature, cloacite due à une blessure provoquée par le passage d'un oeuf trop gros ou à la coquille irrégulière, présence dans l'oviducte d'un oeuf à la coquille anormale, molle. Une ponte difficile peut être congénitale et dans ce cas les femelles peuvent hériter ce défaut de leur mère. Les femelles présentant une rétention de l'oeuf ont un abdomen grossi et congestionné; le cloaque lui aussi s'enflamme provoquant une cloacite. En palpant doucement l'abdomen, on peut sentir la présence de l'oeuf qu'il ne faut pas confondre avec l'estomac. L'oiseau a le plumage ébouriffé, les ailes pendantes, il est prostré; il reste dans un angle de la cage, les yeux mi-clos, d'abord sur un perchoir, puis sur le fond. Il soulève fréquemment la queue en faisant des efforts pour expulser l'oeuf. Il ne mange pas et sa respiration est oppressée. Parfois, on observe le prolapsus de l'oviducte. Après une journée, si ce trouble n'est pas passé spontanément. il faut intervenir car l'animal risque de mourir en quelques heures ou - pour les espèces les plus robustes - au maximum au bout de quelques jours. Rhinosporidiose Cette maladie est une mycose du groupe des coccidiomycoses, due au Rhinosporidium seeberi, parasite originaire d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du sud. La rhinosporidiose est caractérisée par la formation de tumeurs polypeuses molles vascularisées sur la muqueuse nasale, conjonctivale ou du pharynx-larynx ou même sur la muqueuse de l'appareil urétral et vaginal. La maladie peut être contractée par les oiseaux; elle a été constatée pour la première fois au début du siècle sur une perruche ondulée, mais elle n'est pas courante et ne constitue pas une menace pour les ornithologues. Pour un traitement éventuel, on utilisera un des antimycotiques du commerce à usage vétérinaire, en s'attenant strictement à la posologie spécifique. Rhumatisme En pathologie, ce terme générique s'applique à des affections chroniques des organes de l'appareil locomoteur, c'est-à-dire des muscles, des articulations, des os, etc. Le rhumatisme se manifeste par des douleurs non pas fixes mais discontinues et éparpillées que l'on indique par le nom de "rhumatisme" (du grec fluxion). On a désormais vérifié que le rhumatisme est une maladie infectieuse non contagieuse dont il faut encore individualiser l'agent pathogène. Dans le passé on avança l'hypothèse d'un virus rhumatismal spécifique, mais par la suite on constata que les divers germes retenus responsables de la maladie n'étaient pas spécifiques. La théorie étiopathogénique qui enlève aujourd'hui tous les suffrages est celle qui s'attache à des variétés de streptocoques hémolitiques. La maladie rhumatismale ne provoque pas d'immunité mais plutôt une sensibilisation de l'individu à l'action des toxines bactériennes; par conséquent, chaque nouvelle phase d'attaque bactérienne renouvelle inévitablement les symptômes douloureux. Les facteurs climatiques et surtout le froid humide, en particulier lorsqu'ils sont accompagnes d'efforts articulaires, ont une grande influence dans l'apparition de la maladie. Même les oiseaux sont victimes de rhumatismes, d'où la nécessité de les protéger du froid et de l'humidité. Les oiseaux affectés de cette maladie ont les articulations des pattes douloureuses au toucher et parfois même rougies et durcies. Le traitement est le même que celui indiqué pour l'arthrite. Les symptômes rhumatismaux chez les oiseaux peuvent être associés à des néphrites chroniques et à des cas chroniques de septicémies bactériennes. Rickettsiose C'est un groupe de maladies infectieuses comprenant un certain nombre de formes communes à la pathologie humaine et animale. Les agents de ces maladies contagieuses sont des microorganismes à bâtonnets considérés par de nombreux savants comme des formes intermédiaires entre les virus et les microbes. On connaît de nombreuses espèces de ces micro-organismes pathogènes appartenant au genre rickettsia et qui vivent de préférence dans l'intestin des ectoparasites des animaux supérieurs, c'est-à-dire les puces, les tiques, les poux, etc., grâce auxquels ils sont transmis aux hommes et aux animaux, qui peuvent ensuite se les transmettre entre eux. Les symptômes de la maladie sont ceux de la grippe et, dans les cas les plus graves, de la pneumonie. Dans certains cas le décours est bénin, et la maladie peut se résoudre spontanément en une semaine ou un peu plus; dans d'autres cas, il peut y avoir des taux de mortalité variant de vingt à soixante pour cent. Les rickettsioses ne constituent pas une menace grave pour les oiseaux, puisque cette maladie n'apparaît que très rarement dans les élevages. Les perroquets peuvent contracter cette maladie plus facilement que d'autres oiseaux, maladie d'ailleurs guérissable par l'administration d'antibiotiques. Rouget Au jardin zoologique de Budapest en 1920, on eut pour la première fois le cas d'un perroquet infesté par un germe appelé Erysipelothrix insidiosae; le volatile présentait un état général de prostration, des muqueuses cyanotiques, de la diarrhée et de la dyspnée. Cette maladie qui fut appelée "Rouget" se vérifia une seconde fois en France et cette fois-là, ce fut un canari qui en fut frappé; il présentait des phénomènes de nécrose ascendante sur les pattes, mais il fut impossible d'établir si la présence d'un microbe était antérieure ou non à l'apparition de la nécrose. Il s'agit d'une maladie qu'il faut inclure parmi les antropozoonoses puisqu'elle est potentiellement transmissible à l'homme; mais en pratique elle ne constitue pas une véritable menace, d'une part parce qu'elle est très rare, d'autre part parce qu'elle est curable, grâce à l'administration d'antibiotiques comme lauromycine et la pénicilline. Rupture de l oreillette Une dilatation excessive du coeur engagé dans un effort suprême peut causer la rupture de l'oreillette; ceci peut arriver aux volatiles en proie à une terreur paroxysmique, surtout lorsqu'ils sont épuisés par des vols affolés dans la cage où ils sont enfermés. La rupture de l'oreillette qui évidemment cause une mort immédiate, peut se vérifier également dans un muscle cardiaque dégénéré à cause d'une infiltration grasse. S Salmonellose Maladie infectieuse due à des schizomycètes, particulièrement dangereuse pour les nouveaux nés dont elle peut causer la mort dès les deux premiers jours de vie si l'infection était déjà présente dans les oeufs, ou bien après le quatrième jour après la naissance, si l'infection est contractée après l'éclosion. La salmonellose ou "paratyphose" peut se manifester sous une forme foudroyante (dans ce cas les volatiles meurent sans signes prémonitoires) ou aiguë, ou chronique. Nombreux sont les oiseaux affectés de ce mal à l'état latent, donc non dangereux, chez lesquels la maladie se manifeste sous une forme virulente sous l'influence de circonstances favorables, comme les mauvaises conditions climatiques, les carences alimentaires (et en vitamines), la fatigue des oiseaux à la suite de voyages prolongés, des écarts de température, etc. La contagion se fait normalement à travers les aliments et les boissons souillés par les excréments des sujets malades, et peut être transmise également à la progéniture à travers l'oeuf. Tous les oiseaux peuvent être frappés de cette maladie, mais en principe, ce sont les petits oiseaux de cage de l'ordre des passereaux qui la contractent plus facilement, surtout les canaris, tandis que les psittacidés semblent moins facilement infectables. Les symptômes varient selon la forme assumée par la maladie; résumé, on observe un plumage décomposé et un manque de vivacité, un amaigrissement rapide, un manque d'intérêt pour la nourriture auquel s'oppose parfois une soif ardente, des excréments diarrhéiques, un ventre gonflé, une respiration souvent oppressée. Chez les oisillons, le cloaque peut être infesté de fientes blanchâtres et crayeuses. Mortelle pour les petits, la salmonellose peut ne pas l'être pour les adultes qui restent cependant porteurs de la maladie, même s'ils guérissent. On soigne la maladie aux antibiotiques que l'on administre deux ou trois fois par jour à la dose de 1-3 mg par sujet de taille minuscule; pour les volatiles plus gros on augmentera la dose proportionnellement. Il faut procéder également à l'isolement des malades et à des désinfestations énergiques des cages, des accessoires, et des locaux. Le traitement devra être accompagné d'une alimentation riche en vitamines. La crémation des fientes et des sujets décédés est nécessaire. Dans les cas légers, et si la taille du volatile le consent, on peut pratiquer la vaccination qui a donné de bons résultats dans quelques cas. Le vaccin s'injecte dans la poitrine par voie hypodermique à la dose de 0,2-0,3 cm3 tous les trois jours, pour un total de quatre injections; ceci à tous les sujets de l'élevage, qu'ils soient sains ou malades. Cependant, il ne faut pas oublier qu'avec la vaccination, on court le risque de créer des volatiles porteurs du mal. Pour individualiser la maladie avec certitude, il faut recourir à des examens de laboratoire qui certifient la présence des salmonelles et des lésions internes variées (hypertrophie de la rate qui peut quintupler son volume, congestion hépatique, cardiaque, pulmonaire et rénale, sang plus foncé et plus dense que la normale, ulcères éventuels et hémorragies, épaississement des muqueuses intestinales). La salmonellose est une antropozoonose mais les possibilités de transmission à l'homme sont minimes et tout à fait négligeables. Salpingite Inflammation de l'oviducte; elle peut avoir lieu en cas de rétention de l'oeuf, dans les maladies infectieuses, dans les lithiases et dans le cas de formations d'oeufs de forme anormale. Dans les cas les plus graves, l'inflammation de l'oviducte peut être purulente. Les symptômes, à part ceux de l'éventuelle maladie collatérale, sont d'abord peu évidents, et se limitent à influer sur les conditions générales du sujet. Par la suite, on observe un gonflement de l'abdomen, de l'épuisement, une respiration oppressée, un stationnement sur les perchoirs et sur le fond de la cage, souvent dans une position anormale. Avec l'amplification de la maladie, on observe la chute des plumes au niveau de l'abdomen et, ensuite, le décès. On ne peut tenter aucune cure efficace, à part le traitement relatif à la maladie collatérale. La laparatomie pour l'amputation est une intervention réservée aux vétérinaires experts et elle est d'autant plus désespérée que la taille du sujet est minuscule. L'unique précaution qui soit à la portée de l'éleveur est celle qui consiste à placer l'oiseau dans un milieu tranquille et uniformément chaud. On observe les mêmes symptômes de la salpingite dans les cas de dilatation cystique de l'oviducte qui se conclut également par le décès du volatile. Il n'existe aucune possibilité de traitement dans les cas graves, tandis que dans les cas légers, le placement dans un milieu tranquille uniformément chauffé et l'administration d'un régime léger et rafraîchissant peuvent avoir de bons résultats. Saturnisme En pathologie, on appelle empoisonnement ou intoxication l'état dû à l'ingestion de substances toxiques ou à l'accumulation de substances qui deviennent toxiques lorsqu'elles sont en excès dans l'organisme. Le diagnostic d'un empoisonnement est très difficile à établir, à moins que l'on ait le moyen de découvrir l'agent responsable. En cas contraire, on se base sur des soupçons et on agit en conséquence. L'intoxication est exogène quand elle est due à l'action de substances qui proviennent de l'extérieur, elle est endogène lorsque la substance nocive se forme dans l'organisme à la suite d'un défaut d'élimination des scories dans le métabolisme normal ou à cause d'autres troubles métaboliques. Si on introduit brusquement dans l'organisme une quantité nocive de substances toxiques on a une intoxication aiguë, tandis que si l'intoxication est due à une accumulation de substances toxiques introduites plusieurs fois à petites doses, on est en présence d'une intoxication chronique. Les cas d'empoisonnement les plus communs chez les oiseaux sont dus à l'ingestion d'aliments gâtés ou révélant des traces de substances anti-parasitaires. à l'emploi d'insecticides impropres ou à l'administration excessive de remèdes. L'ingestion de substances avariées provoque une infection accompagnée d'une entérite aiguë suivie du décès dans la plupart des cas. On peut tenter un traitement qui consiste à éliminer les mets solides pendant une demi-journée et à appliquer un régime léger et dépuratif jusqu'à la guérison. La meilleure prévention consiste à bien choisir les aliments avant de les acheter: les graines ne doivent pas être vieilles, pourries ou moisies, les pâtées composées et équilibrées ne doivent pas être gâtées ou rances, les fruits et les légumes ne doivent avoir aucune trace de pourriture et ainsi de suite. Parmi les autres substances causes d'intoxications, nous citerons le mouron rouge, le persil (toxique pour les psittacidés) et un excès de sel de table. Les oiseaux sont très sensibles à l'intoxication due au chlorure de sodium qui génère de l'inappétence, la faiblesse, un équilibre instable, la diarrhée et la mort finale par gastroentérite aiguë et congestion rénale. On peut tenter un traitement à base d'une décoction de feuilles de mauve à laquelle on ajoutera, dans les cas graves, quelques gouttes d'une solution camphrée. Les poisons pour rats peuvent être également mortels pour les volatiles et on évitera donc de les mettre à leur portée. Parmi les empoisonnements les plus graves par excès de remèdes, on a observé ceux déterminés par les sulfamides qui peuvent donner lieu à des hémorragies, et causer la néphrite, l'anémie et la paralysie. Il faut bien entendu suspendre aussitôt l'administration de sulfamides et soigner le volatile avec un remède spécifique polyvitaminé riche surtout en vitamines du groupe B et en vitamines K. Les intoxications par insecticides à base de phosphore organique ou de DDT ou d'autres substances nocives aux oiseaux sont très graves et en général incurables. L'empoisonnement par le plomb - ou saturnisme - qui cause une soif ardente, de l'inappétence, des diarrhées hémorragiques, des vomissements et de l'instabilité, est toujours mortel; la mort survient en deux ou trois jours. La cause la plus fréquente du saturnisme chez les oiseaux est l'emploi de mangeoires ou d'autres accessoires en plomb et en étain et l'utilisation de vernis à base de plomb comme par exemple le minium. D'autres vernis peuvent être vénéneux pour les oiseaux; il ne faut utiliser pour les cages et les accessoires que de la cémentite ou du vernis d'aluminium et ne placer les oiseaux dans la cage que lorsque le vernis est tout à fait sec. Si on doit peindre les locaux où sont placées les cages, on peut utiliser n'importe quel type de peinture, à condition d'éloigner les oiseaux jusqu'à ce que l'on ne sente plus aucune odeur de peinture, car les oiseaux peuvent être intoxiqués par des éléments volatiles de la peinture employée. L'administration de légumes aspergés d'insecticides à l'arséniate de plomb est également cause de saturnisme. Les oiseaux sont aussi très sensibles au gaz; les canaris, par exemple, étaient utilisés autrefois dans les minières comme signal d'alarme contre le grisou; en effet, les oiseaux, grâce à leur sensibilité au gaz, tombaient sans connaissance, bien avant que les hommes sentent sa présence. Il ne faut donc pas placer les oiseaux dans une cuisine ou il y a des traces d'odeur de gaz, et en règle générale, il vaut mieux ne jamais les installer dans la cuisine. L'air pollué des grandes villes est plus nocif aux oiseaux qu'aux hommes; l'oxyde de carbone en particulier, cause des intoxications caractérisées par des difficultés respiratoires, de la faiblesse, un manque de coordination des mouvements et la mort par convulsions. Une forme d'intoxication particulièrement grave est le "botulisme". Shock Terme anglais qui signifie secousse, "heurt violent" utilisé couramment pour indiquer une très forte altération nerveuse chez un être vivant soumis à une sollicitation physique ou psychique tout à fait anormale. Les volatiles peuvent être en proie à un choc au moment de la capture ou du premier encagement, surtout s'il s'agit d'une espèce très timorée et si la capture et l'encagement ne sont pas effectués avec les précautions nécessaires, ou bien lorsqu'ils sont effrayés par une présence insolite (étrangers, un chat ou d'autres prédateurs), ou lorsqu'après avoir été tenus isolés pendant longtemps dans des petites cages, on les déplace brusquement dans une grande cage peuplée d'autres oiseaux. Après les vols frénétiques dans toute la cage, l'état de choc se manifeste chez les oiseaux par des tremblements nerveux qui, dans les cas les plus graves, peuvent préluder au décès. Les sujets frappés de choc doivent être aussitôt isolés; on leur pratiquera ensuite une légère saignée en coupant un ongle de façon à toucher à peine l'extrémité d'un vaisseau sanguin visible en transparence; ceci provoquera l'écoulement de quelques gouttes de sang; si l'hémorragie continue, il faudra l'arrêter avec un hémostatique ou en effectuant une cautérisation. Le volatile frappé de choc doit être placé dans un endroit tranquille et peu illuminé et on lui donnera pendant quelques jours une alimentation légère. L'administration d'une infusion de camomille mélangée à la pâtée ou donnée à la place ou avec le liquide de boisson sera très utile, surtout si l'animal continue à manifester une certaine agitation. Mais naturellement l'état de choc chez les oiseaux doit être surtout prévenu en observant strictement les diverses normes relatives à leurs soins durant chaque phase de leur vie domestique. Sinusite Inflammation des sinus faciaux, c'est-à-dire des cavités internes accessoires au nez qui sont revêtues de muqueuses. Parmi les oiseaux, surtout chez les petites espèces de cage, la sinusite infraorbitale est une affection fréquente de l'appareil respiratoire qui peut apparaître à la suite d'un refroidissement, de l'humidité, de l'inhalation de poussière, d'un état d'affaiblissement général, d'une avitaminose, de traumatismes, de germes, de virus, de champignons, de parasites. Les sujets malades éternuent fréquemment, tandis que des cavités nasales et oculaires sort un écoulement purulent qui se fait de plus en plus dense. La peau sous les yeux se gonfle rapidement en déplaçant de plus en plus le bulbe oculaire, ceci à la suite d'une récolte de pus qui s'est formée dans le ou les sinus infraorbitaux. La peau de cette zone est tendue et violacée. L'oeil peut être rejoint, attaqué et même perforé par le pus. On observe également des difficultés de prise et de déglutition des aliments et une respiration qui devient petit à petit plus oppressée. Souvent, la maladie se conclut par la mort du volatile. Le traitement de la sinusite infraorbitale est basé sur le lavage des yeux grâce à un tampon d'ouate imbibé d'eau borique tiède, suivi. lorsque la partie est sèche, de l'application bijournalière d'une pommade à l'auromycine. A l'eau de boisson on ajoutera de la streptomycine ou de la terramycine (1-3 mg par jour et pour un sujet de la taille d'un canari). Un régime vitaminé sera également très utile. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie très contagieuse, il faut désinfecter soigneusement, chaque jour, les cages, les accessoires et les locaux. Certains conseillent de vider les sinus par une piqûre, si le contenu purulent est liquide, ou en pratiquant une petite incision, si ce contenu est très dense (on utilisera une aiguille ou une lame de rasoir parfaitement stérilisés). Provoquer l'écoulement du pus est certainement une mesure opportune, surtout s'il est possible de faire pénétrer dans la cavité, à travers l'incision épidermique, une solution de lavage antibiotique; cependant, il s'agit d'une intervention délicate en soi, qui, si elle est pratiquée sur des sujets affaiblis par la maladie, peut provoquer un état de choc assez grave qui souvent se conclut par le décès, surtout si le volatile est de toute petite taille et s'il n'est pas parfaitement apprivoisé. Par conséquent ce genre d'intervention ne doit être pratiqué que sur des volatiles d'une certaine taille et très dociles, et uniquement par une personne vraiment experte. La sinusite infraorbitale peut parfois être la complication du coryza, c'est-à-dire d'une inflammation de la muqueuse nasale. Slip-claw C'est la perte partielle ou totale de la sensibilité et des fonctions musculaires causée par une altération des centres nerveux. La maladie peut intéresser des zones plus ou moins étendues du corps. La maladie peut se manifester chez les volatiles d'agrément principalement à la suite de traumatismes, de tumeurs rénales, de maladies infectieuses et de carences en vitamines du groupe B, en particulier de la vitamine B1. Les sujets malades peuvent présenter une paralysie d'un ou de plusieurs membres. Dans les cas les moins graves. bien qu'ils soient incapables de voler ou d'utiliser une patte, leur condition générale semble bonne, dans les cas graves, l'oiseau est incapable de se maintenir sur les perchoirs et de se déplacer, et les espoirs de guérison sont minces. Lorsque le malade n'est pas complètement paralysé, on peut le soigner avec d'assez bonnes possibilités de succès en lui administrant de la vitamine B1, si possible par injection (à la dose de 0,10 mg à 1 mg par jour selon la taille de l'animal), sinon par voie orale. Il est également opportun d'enrichir le régime alimentaire journalier en administrant des proies vives aux insectivores et du jaune d'oeuf aux granivores. Il est en outre conseillé d'ajouter une fois par jour une pointe de couteau de levure de bière à la pâtée ou au mélange de graines. Dans les cas désespérés certains conseillent l'emploi de la strychnine à la dose de 2 millièmes de mg. Il vaut mieux prévenir les cas de paralysie en assurant aux volatiles des cages appropriées et un régime alimentaire équilibré, varié et riche en vitamines. Les deux cas de paralysie particuliers qui peuvent frapper les petits volatiles de cage (presque toujours certaines races de canaris) sont le "slip-claw" et le "stiff hind-claw". Le slip-claw (littéralement = patte glissante) est un terme anglais qui indique l'inconvénient où le doigt postérieur de la patte pend inerte ou est plié sous le pied. Avec la dénomination stiff hind-claw (littéralement = patte postérieure rigide) on indique par contre un inconvénient analogue, c'est-à-dire lorsque le doigt postérieur reste enraidi en perdant sa fonctionnalité. Dans les deux cas, la patte ne peut être utilisée pour s'accrocher au perchoir, l'oiseau peut seulement la poser dessus. Ce type particulier de paralysie, très diffus en Grande Bretagne, frappe normalement les jeunes canaris, surtout ceux qui sont à peine sevrés, et en particulier les races Border et Yorkshire. Au début, l'inconvénient ne semble pas déranger énormément les oiseaux et très souvent d'ailleurs, les éleveurs le négligent. Lorsque un ou deux doigts se recourbent sous la patte, le canari peut se trouver dans l'impossibilité de reposer sur le perchoir. A la longue et si l'on n'intervient pas tempestivement ou bien si l'intervention n'a pas de résultats positifs, l'inconvénient peut créer des complications qui intéressent toute la patte. Il s'agit d'une maladie qui se manifeste plus fréquemment dans les pays au climat froid et humide - elle est donc peu diffusée en Italie - et parmi les oiseaux victimes d'un affaiblissement organique causé par une alimentation impropre, pauvre en substances basilaires et en vitamines. Elle peut être également déterminée par des efforts excessifs imposés aux oisillons lors de la becquetée donnée par les parents (c'est-à-dire que les oisillons soumettent leurs pattes à des efforts excessifs en se soulevant fréquemment pour tenter d'obtenir leur ration de nourriture nécessaire et vitale). Les causes de ce type de paralysie sont à rechercher, semble-t-il, dans le fait que les canaris - surtout les races d'élevage - sont entraînés trop jeunes pour les expositions et soumis par conséquent à des fatigues excessives; ces paralysies peuvent en outre être la conséquence d'une manière non naturelle d'utiliser la patte, à la suite d'abrasions qui procurent des douleurs à l'oiseau Lorsqu'il tente d'utiliser sa patte correctement. Dans le cas d'un raidissement du doigt, le traitement consiste à obliger le canari à travailler pour récupérer son doigt. On enlève les perchoirs normaux de la cage et on les remplace par des perchoirs plus minces, comme par exemple les petits joncs utilisés par les jardiniers pour soutenir les plantes dans les pots. En principe, peu de temps après on note déjà une amélioration progressive des conditions de la patte, jusqu'à obtenir finalement l'élimination complète de l'inconvénient. Dans le cas d'un déplacement anormal du doigt, il faut essayer de le remettre en place en effectuant un bandage que l'on maintiendra pendant deux semaines au moins, de façon à bloquer le doigt postérieur en le fixant au tarse-métatarse qui joue ainsi le rôle d'une attelle de blocage. On peut utiliser dans ce cas un sparadrap, un ruban chattertonné, une gaze, ou n'importe quel morceau d'étoffe souple; la ligature devra être faite de façon à ce que le doigt ne puisse se déplacer, tout en lui laissant cependant un peu de jeu; en d'autres mots, il faut que le doigt soit maintenu dans une certaine position sans qu'il soit immobilisé de façon rigide. Les bandages devront être effectués le soir de façon à ce que les volatiles aient toute la nuit à disposition pour s'y habituer et parce qu'ils sont alors dans l'impossibilité de se les enlever. Au bout de deux semaines au moins, on enlèvera le bandage pour constater les résultats du traitement. Si les choses sont allées pour le mieux, le doigt aura repris une position fixe selon la structure anatomique naturelle; en cas contraire, on refera le bandage et on le maintiendra pendant encore deux ou plusieurs semaines. Après la période de bandage, on pratiquera un massage quotidien du doigt enraidi et de celui qui a retrouvé sa position normale, ceci pendant une douzaine de jours, avec une pommade à base de substances révulsives non toxiques aptes à redonner du tonus à la patte. Le diamètre des perchoirs devra être adéquat aux possibilités de prise du volatile, c'est-à-dire qu'il devra être proportionné à la longueur de ses doigts. Il est même conseillé d'installer des perchoirs de diamètres différents. Le traitement du slip-claw et du stiff-hindclaw doit être complété par l'administration de vitamines B1 par voie orale sous forme d'hydrosol polyvitaminé (par injection, seulement dans les cas les plus graves, à la dose indiquée au début du chapitre, en parlant de paralysie en général); il est bon également d'administrer de la levure de bière qui est riche en vitamines du groupe B: une pointe de couteau éparpillée chaque jour sur la pâtée ou sur le mélange de graines. Le régime alimentaire devra comprendre également du jaune d'oeuf dur. Le choux et les dattes feront également très bien l'affaire dans ce cas. Enfin, la pâtée peut être enrichie avec des germes de grains. Les cas de paralysie peuvent être prévenus en leur assurant l'espace nécessaire A la vie en volière et un régime alimentaire adéquat. Spirochetose Chez l'homme, les spirochètes sont la cause de la syphilis, chez les oiseaux, ils causent une maladie septicémique très grave, la "spirochétose avicole", qui est transmise par la piqûre d'un acarien de la volaille. Les sujets malades présentent un plumage ébouriffé, une fièvre élevée et de la diarrhée. On distingue trois formes de spirochétose: hyperaiguë, aiguë et chronique. Dans la forme hyperaiguë le volatile qui le soir paraissait en parfaite santé, est déjà mort le lendemain. Dans la forme aiguë, on observe durant le décours de la maladie une forte destruction de globules rouges du sang et souvent, quatre ou cinq jours après l'apparition des premiers symptômes, les oiseaux meurent en convulsion. La forme chronique se manifeste en principe par des symptômes de paralysie: la tête est tournée en arrière, ou bien ce sont les ailes et les jambes qui sont touchées. Il y a un dépérissement important et l'oiseau meurt en général entre le onzième et le quinzième jour. La spirochétose se traite avec le Salvarsan, un poison dont les oiseaux tolèrent au maximum 150 mg par kilo de poids vif; la dose pour un petit volatile de la taille d'un canari est de 2-3 mg. Le médicament doit être injecté par voie intra-musculaire et son action est subite, parfois même si l'animal se trouve déjà dans un stade avancé de la maladie ou même en coma. Une fois guéris, les oiseaux traités avec le Salvarsan acquièrent une immunité qui persiste pendant une longue période de temps. Spiropterose Cette maladie est due à la présence dans l'appareil intestinal de parasites microscopiques nématodes appartenant au genre "spiroptères"; ces parasites vivent fixés aux muqueuses de l'estomac et de l'intestin où ils provoquent des gastrites chroniques qui finissent par déterminer un état anémique. Cette maladie s'observe chez divers oiseaux sauvages, chez les volatiles de basse-cour et même chez les oiseaux de cage. Les sujets malades présentent une défécation diarrhéique et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort dans un état cachexique si l'on n'intervient pas avec les soins nécessaires. Etant donné que ces nématodes se reproduisent par des oeufs qui sont expulsés ensuite avec les excréments des animaux infestés, le diagnostic de la maladie requiert l'examen microscopique des excréments ou des muqueuses de l'appareil digestif des sujets morts. Les spiroptères se développent dans le corps des mouches qui se sont nourries des excréments émis par les oiseaux malades; ainsi, les oiseaux sains qui mangent les mouches contractent à leur tour la maladie. La prophylaxie de la spiroptérose est basée sur l'irroration d'insecticides dans le but de détruire les mouches. Les sujets malades doivent être isolés et soignés avec des remèdes spécifiques ou bien en ajoutant pendant deux semaines du sulfate de cuivre à l'eau de boisson à la dose d'un pour mille. Le traitement devra être complété par la crémation journalière des excréments et des éventuels oiseaux décédés et par la désinfestation rigoureuse des cages, des locaux et des accessoires. La désinfection des mains et des habits de tous ceux qui ont accès aux cages est indispensable. Staphilococcie Maladie infectieuse contagieuse déterminée par des microbes du genre staphylocoque et qui peut frapper tous les oiseaux, en particulier les sujets jeunes. L'infection peut être contractée par contact avec des animaux infectés ou avec leurs excréments. La staphylococcie qui peut avoir un caractère épizootique ou sporadique, se présente sous une forme aiguë ou subaiguë chronique. Après une incubation de brève durée, la maladie dans la forme aiguë se présente par de l'inappétence, de la fièvre, de la diarrhée, une pâleur des muqueuses; ensuite survient l'état comateux et l'animal meurt après quelques heures de prostration. Dans la forme subaiguë chronique, les symptômes sont normalement localisés aux articulations qui sont gonflées, tandis que les oiseaux restent sur le fond de la cage avec les ailes pendantes et les pattes étendues, ils dépérissent progressivement et la mort survient au bout de dix-quinze jours. Les cas de guérison sont peu fréquents et en général, ils laissent des traces d'arthrite, de conjonctivite et de rhinite. L'examen nécroscopique permet de relever des hémorragies diffusées à tous les organes internes, tandis que le foie et la rate sont grossis et l'intestin enflammé. Il faut procéder à l'isolement des malades et à la crémation journalière des excréments et des volatiles morts ainsi qu'à des désinfections rigoureuses. Le traitement est basé sur l'administration d'antibiotiques par voie orale et intra-musculaire. On peut effectuer des badigeonnages de glycérine iodée sur les articulations gonflées. Stiff hind-claw C'est la perte partielle ou totale de la sensibilité et des fonctions musculaires causée par une altération des centres nerveux. La maladie peut intéresser des zones plus ou moins étendues du corps. La maladie peut se manifester chez les volatiles d'agrément principalement à la suite de traumatismes, de tumeurs rénales, de maladies infectieuses et de carences en vitamines du groupe B, en particulier de la vitamine B1. Les sujets malades peuvent présenter une paralysie d'un ou de plusieurs membres. Dans les cas les moins graves. bien qu'ils soient incapables de voler ou d'utiliser une patte, leur condition générale semble bonne, dans les cas graves, l'oiseau est incapable de se maintenir sur les perchoirs et de se déplacer, et les espoirs de guérison sont minces. Lorsque le malade n'est pas complètement paralysé, on peut le soigner avec d'assez bonnes possibilités de succès en lui administrant de la vitamine B1, si possible par injection (à la dose de 0,10 mg à 1 mg par jour selon la taille de l'animal), sinon par voie orale. Il est également opportun d'enrichir le régime alimentaire journalier en administrant des proies vives aux insectivores et du jaune d'oeuf aux granivores. Il est en outre conseillé d'ajouter une fois par jour une pointe de couteau de levure de bière à la pâtée ou au mélange de graines. Dans les cas désespérés certains conseillent l'emploi de la strychnine à la dose de 2 millièmes de mg. Il vaut mieux prévenir les cas de paralysie en assurant aux volatiles des cages appropriées et un régime alimentaire équilibré, varié et riche en vitamines. Les deux cas de paralysie particuliers qui peuvent frapper les petits volatiles de cage (presque toujours certaines races de canaris) sont le "slip-claw" et le "stiff hind-claw". Le slip-claw (littéralement = patte glissante) est un terme anglais qui indique l'inconvénient où le doigt postérieur de la patte pend inerte ou est plié sous le pied. Avec la dénomination stiff hind-claw (littéralement = patte postérieure rigide) on indique par contre un inconvénient analogue, c'est-à-dire lorsque le doigt postérieur reste enraidi en perdant sa fonctionnalité. Dans les deux cas, la patte ne peut être utilisée pour s'accrocher au perchoir, l'oiseau peut seulement la poser dessus. Ce type particulier de paralysie, très diffus en Grande Bretagne, frappe normalement les jeunes canaris, surtout ceux qui sont à peine sevrés, et en particulier les races Border et Yorkshire. Au début, l'inconvénient ne semble pas déranger énormément les oiseaux et très souvent d'ailleurs, les éleveurs le négligent. Lorsque un ou deux doigts se recourbent sous la patte, le canari peut se trouver dans l'impossibilité de reposer sur le perchoir. A la longue et si l'on n'intervient pas tempestivement ou bien si l'intervention n'a pas de résultats positifs, l'inconvénient peut créer des complications qui intéressent toute la patte. Il s'agit d'une maladie qui se manifeste plus fréquemment dans les pays au climat froid et humide - elle est donc peu diffusée en Italie - et parmi les oiseaux victimes d'un affaiblissement organique causé par une alimentation impropre, pauvre en substances basilaires et en vitamines. Elle peut être également déterminée par des efforts excessifs imposés aux oisillons lors de la becquetée donnée par les parents (c'est-à-dire que les oisillons soumettent leurs pattes à des efforts excessifs en se soulevant fréquemment pour tenter d'obtenir leur ration de nourriture nécessaire et vitale). Les causes de ce type de paralysie sont à rechercher, semble-t-il, dans le fait que les canaris - surtout les races d'élevage - sont entraînés trop jeunes pour les expositions et soumis par conséquent à des fatigues excessives; ces paralysies peuvent en outre être la conséquence d'une manière non naturelle d'utiliser la patte, à la suite d'abrasions qui procurent des douleurs à l'oiseau Lorsqu'il tente d'utiliser sa patte correctement. Dans le cas d'un raidissement du doigt, le traitement consiste à obliger le canari à travailler pour récupérer son doigt. On enlève les perchoirs normaux de la cage et on les remplace par des perchoirs plus minces, comme par exemple les petits joncs utilisés par les jardiniers pour soutenir les plantes dans les pots. En principe, peu de temps après on note déjà une amélioration progressive des conditions de la patte, jusqu'à obtenir finalement l'élimination complète de l'inconvénient. Dans le cas d'un déplacement anormal du doigt, il faut essayer de le remettre en place en effectuant un bandage que l'on maintiendra pendant deux semaines au moins, de façon à bloquer le doigt postérieur en le fixant au tarse-métatarse qui joue ainsi le rôle d'une attelle de blocage. On peut utiliser dans ce cas un sparadrap, un ruban chattertonné, une gaze, ou n'importe quel morceau d'étoffe souple; la ligature devra être faite de façon à ce que le doigt ne puisse se déplacer, tout en lui laissant cependant un peu de jeu; en d'autres mots, il faut que le doigt soit maintenu dans une certaine position sans qu'il soit immobilisé de façon rigide. Les bandages devront être effectués le soir de façon à ce que les volatiles aient toute la nuit à disposition pour s'y habituer et parce qu'ils sont alors dans l'impossibilité de se les enlever. Au bout de deux semaines au moins, on enlèvera le bandage pour constater les résultats du traitement. Si les choses sont allées pour le mieux, le doigt aura repris une position fixe selon la structure anatomique naturelle; en cas contraire, on refera le bandage et on le maintiendra pendant encore deux ou plusieurs semaines. Après la période de bandage, on pratiquera un massage quotidien du doigt enraidi et de celui qui a retrouvé sa position normale, ceci pendant une douzaine de jours, avec une pommade à base de substances révulsives non toxiques aptes à redonner du tonus à la patte. Le diamètre des perchoirs devra être adéquat aux possibilités de prise du volatile, c'est-à-dire qu'il devra être proportionné à la longueur de ses doigts. Il est même conseillé d'installer des perchoirs de diamètres différents. Le traitement du slip-claw et du stiff-hindclaw doit être complété par l'administration de vitamines B1 par voie orale sous forme d'hydrosol polyvitaminé (par injection, seulement dans les cas les plus graves, à la dose indiquée au début du chapitre, en parlant de paralysie en général); il est bon également d'administrer de la levure de bière qui est riche en vitamines du groupe B: une pointe de couteau éparpillée chaque jour sur la pâtée ou sur le mélange de graines. Le régime alimentaire devra comprendre également du jaune d'oeuf dur. Le choux et les dattes feront également très bien l'affaire dans ce cas. Enfin, la pâtée peut être enrichie avec des germes de grains. Les cas de paralysie peuvent être prévenus en leur assurant l'espace nécessaire A la vie en volière et un régime alimentaire adéquat. Stomatite Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée. L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables. La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît (surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate, particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies. Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques. Streptococcie Maladie infectieuse due à l'action d'un streptocoque hémolitique. Elle peut être contractée soit par l'ingestion de substances polluées par les excréments des sujets malades, soit par le contact du matériel pollué avec les lésions cutanées des sujets sains. La maladie peut être également transmise par les piqûres de parasites externes suceurs de sang comme le pou rouge. Les symptômes de la streptococcie sont constitués par de la léthargie, de l'anorexie et de la soif, une diarrhée jaunâtre fétide qui souvent souille le cloaque, un amaigrissement rapide, de la fièvre, une respiration oppressée à bec entrouvert accompagnée de l'abaissement rythmique des ailes et de la queue et de l'émission d'un exsudat séreux qui s'incruste sur les paupières et sur les côtés du bec. La mort survient presque toujours au bout de quelques jours. Le diagnostic de la maladie ne peut être établi qu'en laboratoire; l'examen nécroscopique met en évidence un foie grossi d'un jaune brunâtre, une rate enflée elle aussi de couleur noire, ainsi qu'un exsudat séreux sanguinolent dans la cavité abdominale et des petites plaques hémorragiques sur la peau. Malgré les minces probabilités de succès, on peut tenter le traitement de cette maladie par des administrations d'antibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet de la taille d'un canari, une ou deux fois par jour, ou bien des administrations de sulfamides (10-20 mg par voie orale, une fois par jour pour des volatiles minuscules); le traitement sera complété par l'administration d'un composé vitaminé. La streptococcie peut se présenter également sous une forme aiguë foudroyante qui rend toute intervention impossible et qui se conclut par le décès de l'animal au bout de vingt-quatre heures. Dans certains cas, on enregistre des taux de mortalité très élevés de l'ordre de 90%. On suppose que le mal peut se transmettre également à travers les oeufs, d'où l'intérêt de ne pas employer les sujets éventuellement guéris pour la reproduction. Etant donné qu'il s'agit d'une affection contagieuse, il est indispensable de désinfecter soigneusement les locaux et accessoires et de brûler chaque jour les excréments et les corps des sujets décédés. Streptotrichose Avec le nom de streptotrichose ou d'actinomycose on indique des affections déterminées par des micro-organismes filamenteux et ramifiés appelés normalement actinomyces ( = champignons rayonnés) qui sont un genre de schizomycètes vivant comme saprophytes dans l'eau ou dans le sol; le nom d'actinomyces indique également un genre de deuteromycètes ou champignons imparfaits. Certaines espèces de ces microbes provoquent des maladies, comme la streptotrichose, qui peuvent se manifester chez l'homme et chez les animaux. Une espèce d'actinomyces est pathogène pour l'homme, une autre frappe les bovins, les porcs, les ovins, les chiens, les chats et d'autres mammifères. La streptotrichose qui frappe les oiseaux est une maladie signalée par Gray dans les années trente, due à l'agent pathogène Nocardia dassonvillei, un champignon qui se développe surtout chez les perroquets et chez les toucans. Les malades accusent un état de faiblesse parce que l'anorexie dont ils souffrent provoque un amaigrissement et de l'anémie. L'examen nécroscopique permet de relever la présence d'une couche gris-jaunâtre plus ou moins épaisse adhérente aux viscères et aux séreuses. On peut tenter de combattre la maladie le traitement, plutôt aléatoire, est basé sur l'administration bijournalière de quelques gouttes (sujets de taille moyenne) d'une solution aqueuse de iodure de potassium à 10%. De nombreux éleveurs conseillent cependant de supprimer les sujets malades. En tout cas, leur isolement est nécessaire, ainsi que des désinfections rigoureuses et la crémation des excréments et des corps des sujets décédés. Le traitement éventuel sera complété par l'administration d'un composé vitaminé polyvalent et en particulier de vitamine A. Stress Terme anglais par lequel on indique un stimulus ou un agent nocif qui agit sur l'organisme en provoquant des réactions. La parole stress (littéralement = poussée) est devenue d'usage courant et indique chez les hommes et chez les animaux un état de tension intense accompagné d'une rupture de l'équilibre psycho-physique. Multiples sont les causes qui peuvent générer un état de stress chez les oiseaux en captivité, surtout chez les espèces plus délicates et moins familières qui ne sont pas complètement adaptées à la vie en captivité. Nous rappellerons brièvement les causes les plus communes: le placement dans des cages trop exiguës ou surpeuplées, des mauvaises conditions hygiéniques et des conditions de vie impropres (température trop haute ou trop basse, air étouffant ou vicié, lumière trop intense ou trop faible, variations brusques ou excessives de la température dans l'arc d'une journée, variations brusques de l'intensité lumineuse, humidité des locaux excessive ou carente, etc.), déséquilibres et déficiences alimentaires, brusques variations du régime alimentaire, usage d'aliments avariés ou d'eau polluée, emploi irrationnel de médicaments, carence ou excès de vitamines, ingestion de substances toxiques, présence de parasites externes ou internes et toutes les maladies en général, usage abusif pour la reproduction, nids et perchoirs insuffisants ou irrationnels, litière mal tenue, frayeurs très grandes (provoquées par des orages, des vents impétueux, des tremblements de terre, des bruits soudains et imprévus. des animaux prédateurs, etc.), des tourments causés par des dérangements continuels (bruits, passage de personnes, vibrations etc.), des maniements de la part de l'éleveur, surtout lorsqu'ils sont pratiqués sans l'expérience nécessaire ou s'ils sont accompagnes d'interventions sur les animaux (vaccinations, injections, médicaments, coupe du bec et des ongles, castration, déplumage du cloaque, etc.), cohabitation avec d'autres oiseaux agressifs, déplacement brusque d'un milieu petit et tranquille à un milieu vaste et peuplé, incommodités conséquentes à des voyages prolongés ou à la participation à des expositions, inadaptation à la vie en captivité, même si les conditions de vie sont bonnes. Cette liste d'exemples met en évidence que de nombreuses causes de stress sont tout à fait prévisibles par l'éleveur qui peut donc en éviter l'apparition en s'attenant aux normes d'exploitation, dont nous avons amplement parlé au cours des chapitres précédents. Cependant, certaines causes de stress ne peuvent être prévenues, et dans ce cas, il ne reste qu'à soigner les sujets chez lesquels une altération psycho-physique s'est vérifiée. Le stress ne comporte pas nécessairement l'apparition d'une maladie, mais en tout cas, la réaction organique à l'état de stress provoque un affaiblissement immunitaire de l'organisme face à toute agression pathologique. Par conséquent, le stress non seulement influe directement et de façon négative sur l'état de santé des oiseaux, mais les rend aussi plus sujets à des maladies de tout genre. Le premier stade du système complexe de défense organique contre le stress est représenté par la "réaction d'alarme", caractérisée par quelques variations de la sécrétion hormonale et de la biochimie des tissus pendant le deuxième stade, dénommé "d'adaptation", les divers mécanismes métaboliques s'habituent à la nouvelle situation, mettant fin à l'état de stress par un retour de l'organisme à la normalité. Mais si l'état de stress est grave, prolongé ou répété, l'organisme animal, au lieu d'entrer dans le stade d'adaptation, entre dans celui de "dépression", stade dans lequel les défenses naturelles cèdent de façon plus ou moins grave, créant des disfonctions de niveaux varies, réversibles ou irréversibles, qui dans certains cas, peuvent provoquer le décès de l'animal. Les sujets frappés de stress présentent les symptômes courants qui indiquent un état d'indisposition chez les oiseaux (plumage ébouriffé, manque ou excès d'appétit, dyspnée, etc.), accompagnés d'une éventuelle nervosité ou d'un état de choc, ainsi que des symptômes typiques déterminés par la cause particulière ayant généré le stress. L'éleveur qui n'a pas réussi à prévenir l'état de stress doit au moins intervenir promptement, avant tout en éliminant les causes de ce stress, ensuite en plaçant les malades dans un milieu adéquat et tranquille où ils ne peuvent être dérangés par d'autres oiseaux ou par le passage de personnes, ou par des rumeurs variées, en leur fournissant un régime alimentaire léger, substantiel et vitaminé. Le traitement peut être complété par l'administration de préparations spéciales "antistress" vendues dans le commerce; si par contre le stress est dû à une administration excessive de remèdes, le traitement devra exclure toute préparation pharmaceutique et devra être basé uniquement sur l'amélioration des conditions hygiéniques, sur la tranquillité et sur un régime alimentaire complet et naturel. Il faut se rappeler que ces conditions particulières exposent les oiseaux qui sont déjà affaiblis et souffrants à d'autres maladies. Suee On remarque parfois qu'une femelle qui a des petits, a la suée, c'est-à-dire que les plumes du ventre et de l'estomac sont mouillées, ce qui est un grave inconvénient pour la nichée. Les jeunes maintenus dans une humidité permanente, ont leur duvet tout collé et risquent d'étouffer. Pour soigner la mère nourrice, on jettera une pincée de sel dans un demi-verre d'eau fraîche et quand le sel sera fondu on lavera le ventre de la femelle avec cette solution. Ensuite on la rincera à l'eau pure tiède. Après cette opération bien la sécher dans une flanelle chaude, puis la mettre au soleil ou de préférence devant le feu afin qu'elle fasse sa toilette et dès qu'elle sera sèche on la rendra à ses petits. On peut remplacer ce traitement par des frictions d'os de seiche réduit en poudre, qui seront faites trois fois par jour. L'avantage de cette formule est de ne pas éloigner la mère de ses petits trop longtemps et d'écarter ainsi les risques d'abandon toujours possibles. Surcharge du jabot On est en présence d'une surcharge du jabot lorsque dans celui-ci se forme une accumulation de matières alimentaires ou autres (crins, fibres végétales, etc.) qui se compriment en séchant et qui peuvent fermenter en développant du gaz. Les causes de ce phénomène peuvent être variées dans le cas d'une accumulation de substances alimentaires, il peut s'agir d'une atonie du jabot conséquente à des insuffisances musculaires dues à un état de faiblesse général, ou bien d'un processus inflammatoire de l'appareil digestif ou de la présence de parasites internes ou d'un corps étranger qui provoque des douleurs à l'appareil musculaire. La surcharge due à la présence de substances étrangères peut être due à une simple ingestion accidentelle ou à des troubles organiques généraux qui provoquent chez les volatiles une perversion du goût. Les symptômes de cette surcharge sont relevables en observant le jabot tendu et à travers lequel on aperçoit les aliments ingérés; le malade s'efforce de rejeter le contenu du jabot, en y réussissant parfois (surtout les perroquets). On peut observer également de la diarrhée. Si l'encombrement du jabot n'est pas éliminé, la mort survient en quelques jours. Chez les volatiles de grosse taille, on peut éliminer l'encombrement, surtout s'il est constitué de matières fibreuses, en l'extrayant, en s'aidant d'un forceps minuscule; en tout cas, il s'agit d'une opération très délicate qui nécessite une grande expérience ainsi que les instruments appropriés. Il vaut mieux recourir à l'administration par voie orale d'un peu d'huile d'olive pour adoucir et lubrifier les résidus, en pratiquant ensuite sur le jabot un massage léger et délicat, de façon à faciliter l'expulsion de l'encombrement. Une fois que la surcharge du jabot a été vomie, il faut assurer au volatile un régime nourrissant, facilement digestible, composé de fruits et de légumes frais en abondance et d'une pâtée à base d'oeuf pour les granivores et de proies vives pour les insectivores. Il sera opportun d'administrer un composé vitaminé riche en vitamine A. Syngamose C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme. Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2) une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif. La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du microscope pour les plus petits. Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration (dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique, tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous traiterons maintenant les principales helminthiases. Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers, les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant longtemps dans le terrain leur capacité germinative. Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage, dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une semaine ou même après un mois. Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias, appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité, ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple: attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et. dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue promptement dès son apparition. La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant, provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et des escargots. La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases. Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois. Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être imposée aux petits oiseaux. Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on répétera le traitement. Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois, quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de distance. Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils grattent et de l'asperger de chaux en poudre. L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite taille. La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases. Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut être infesté par de minuscules vers ronds: de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais, normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil. L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est frappé de cécité. Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil. T Taeniasis C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme. Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2) une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif. La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du microscope pour les plus petits. Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration (dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique, tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous traiterons maintenant les principales helminthiases. Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers, les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant longtemps dans le terrain leur capacité germinative. Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage, dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une semaine ou même après un mois. Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias, appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité, ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple: attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et. dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue promptement dès son apparition. La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant, provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et des escargots. La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases. Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois. Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être imposée aux petits oiseaux. Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on répétera le traitement. Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois, quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de distance. Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils grattent et de l'asperger de chaux en poudre. L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite taille. La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases. Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut être infesté par de minuscules vers ronds: de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais, normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil. L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est frappé de cécité. Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil. Teigne faveuse Appelée aussi "teigne faveuse", cette maladie parasitaire est due à l'action d'un champignon, l'achorion gallinae. nommé ainsi parce qu'il a été observé pour la première fois sur des poules, mais qui peut frapper d'autres volatiles de basse-cour et de cage, diverses espèces de mammifères domestiques et sauvages et même l'homme. Le favus se manifeste chez les oiseaux par la présence de petits points blancs et ronds localisés surtout autour des yeux et à la base du bec; ces petits points, en s'étendant, finissent par former une pellicule blanc-argenté sèche et écailleuse qui adhère fortement à la peau et la rend enflammée, douloureuse et la prive de la couche épidermique. La maladie se propage ensuite à la zone recouverte de plumes et celles-ci deviennent sèches et friables, se décolorent et se hérissent et finissent par tomber. La peau ainsi dénudée semble devenue plus épaisse et est recouverte de croûtes écaillées (qui adhèrent tout autour de la base des plumes) et le tuyau des plumes tombées présente une coloration jaunâtre particulière. Des oiseaux frappés de cette maladie émanent une caractéristique odeur de moisi et maigrissent beaucoup, tandis que leurs fientes sont souvent diarrhéiques. Le favus peut s'étendre à diverses parties du corps ou bien il peut rester limité à une zone. En tout cas, si l'on n'intervient pas en appliquant une thérapie appropriée, les sujets dépérissent et finissent en général par mourir. Etant donné la contagiosité élevée du favus, les volatiles qui en sont frappés doivent être isolés, tandis que les locaux, les cages et les accessoires doivent être désinfectés soigneusement et les plumes tombées doivent être brûlées. Les malades seront soignés par des badigeonnages journaliers de glycérine iodique que l'on évitera de faire couler à l'intérieur du bec, des narines ou des yeux, ou avec des badigeonnages d'une solution aqueuse de formaline à 5%. On pourra utiliser également une solution à 2% de sels quaternaires d'ammonium. S'ils sont soignés à temps, les oiseaux frappés de favus guériront parfaitement en peu de temps et l'on évitera une épidémie dans la volière en isolant immédiatement les sujets qui présentent les premiers symptômes de la maladie. La diffusion rapide de la contagion est due à la propagation immédiate des spores fongiques par simple contact. Tenosynovite Cette maladie ne doit pas être confondue avec l'acariase des pattes, dont nous avons parlé au chapitre "gale". Lorsqu'elle n'est pas un symptôme d'arthrite, de rhumatisme ou de goutte, l'inflammation des pattes est due en général à des incrustations de saleté qu'il faudra éliminer après avoir lavé les pattes dans de l'eau tiède; on passe ensuite une pommade spéciale (du même type que celle utilisée pour soigner l'acariase des pattes) et pour éviter toute nouvelle incrustation de saleté, on aura soin d'effectuer des nettoyages périodiques. Sur les pattes des oiseaux peuvent se former également des panaris (inflammation des extrémités des doigts, près des ongles) dus à une infection, tout comme la ténosynovite ou grossissement des doigts. La patte malade que les volatiles tiennent toujours soulevée est douloureuse; elle est rougie, chaude et présente des croûtes jaunâtres ou brunâtres ainsi qu'une tuméfaction du coussinet plantaire avec un contenu séreux. Avec la progression de la maladie on observe une croissance anormale des ongles, une déformation et même une perte de la patte qui précède le décès du volatile. Dans les cas bénins, il suffit de procéder à des applications de pommade antibiotique et à des badigeonnages de glycérine iodée. Dans les cas graves avec une tuméfaction importante, l'application de la pommade antibiotique peut être insuffisante, il faudra alors aspirer du sérum avec une seringue et inoculer ensuite une solution antibiotique dans la cavité vidée; cette opération délicate devra être effectuée uniquement par une personne experte. Le traitement devra être en tout cas complété par une alimentation saine et vitaminée (riche en vitamine A) et par une stricte observance des normes hygiéniques, surtout en ce qui concerne les accessoires (perchoirs, mangeoires, etc.) sur lesquels les animaux reposent normalement, ainsi que le fond de la cage. Tic de canaris C'est un accident curieux signalé par divers éleveurs. L'oiseau pris en main émet un crissement accompagné souvent de l'écoulement d'une bave sanguinolente hors de la cavité orale. Il vaut mieux aussitôt porter l'animal, qui en général reste comme paralysé, dans une cage isolée, dans un lieu tranquille et retiré, en pénombre, en plaçant les mangeoires sur le fond et en remplaçant l'eau de boisson par une infusion de camomille légère. Si le malade surmonte les premières heures de crise, il retrouve en général un bon état de santé, le tic se manifeste chez les canaris, surtout lorsqu'on les saisit sans avoir pris auparavant les précautions nécessaires. On n'a aucune donnée étiologique précise concernant cet inconvénient, mais on peut affirmer qu'il est sans aucun doute favorisé par une faiblesse constitutionnelle du système nerveux, en particulier chez les canaris consanguins et qui ont souffert de la vie en cage. Tiques Ce sont des acariens de la famille des ixodes qui parasitent surtout les mammifères mais qui peuvent infester aussi les oiseaux, en particulier les poulets et d'autres volatiles de basse-cour. Les tiques se fixent à la peau de l'individu parasité et ne se détachent que lorsqu'elles sont remplies de sang; elles peuvent transmettre des infections graves aussi bien aux animaux qu'à l'homme. Une fois que l'on a remarqué leur présence, il faut éviter de les détacher du sujet car leur bec pourrait rester enfoncé dans la peau et provoquer des infections. En laissant tomber sur le parasite quelques gouttes de trémentine, il meurt et se détache de lui-même. On conseille couramment de vaporiser sur les animaux un mélange composé d'une pointe de chloroforme et de quatre parts d'huile végétale, tandis que pour la désinfection des locaux, on utilisera de la créoline à 8% ou l'un des nombreux insecticides en commerce. Torticolis L'inflammation des canaux auditifs peut être due à une infection ou à une irritation provoquée par la présence de parasites. Elle est facilement remarquable étant donné que le volatile lorsqu'il est pris de malaise - penche la tête de côté sur le cou, au point que le bec est parfois perpendiculaire au flanc. Cette inflammation se traite par l'instillation d'une goutte de collyre aux antibiotiques ou de glycérine iodée dans l'oreille, ou même de glycérine phénique. Toxoplasmose Maladie causée par diverses espèces de protozoaires à la forme caractéristique en demi-lune appartenant au genre toxoplasma qui menace les poulets, les colombes ainsi que les oiseaux d'agrément vivant en cage. La voie de pénétration de la maladie n'est pas très bien connue mais divers invertébrés comme les mouches et les tiques en sont probablement les vecteurs. Les sujets malades apparaissent somnolents, fébriles; on observe en outre une atténuation des capacités sensorielles et de la diarrhée. Normalement, le décès survient au bout d'une semaine. Les cas de guérison sont rares. Pour individualiser la toxoplasmose d'une façon certaine, il faut recourir à des examens de laboratoire qui révèlent, entre autres, un foie grossi comportant des foyers nécrotiques, des reins congestionnes, une récolte d'exsudat dans le péritoine et un intestin enflammé avec des sécrétions muqueuses, catarrhales et hémorragiques. Aucun traitement n'est possible. Il faut supprimer les malades, brûler les corps et les résidus et effectuer des désinfections très soigneuses. Tracheo-branchite Etat inflammatoire de la trachée et des bronches, dû en général à un coryza prolongé, mais qui peut également s'associer à une maladie infectieuse. Les volatiles frappés de trachéo-bronchite émettent des quintes de toux rauque et sèche ainsi qu'un râlement perceptible au niveau de la gorge; ils sont souvent obligés de respirer en tenant le bec ouvert. Ils sont nerveux et leur plumage est ébouriffé. Le traitement est basé sur l'administration d'antibiotiques à large spectre additionnés à l'eau de boisson. Il est conseillé aussi d'administrer un cardiotonique, par exemple une solution de camphre dont on pourra ajouter quelques gouttes à l'eau de boisson. On pourra utiliser également du bromoforme en administrant une goutte par sujet trois fois par jour. Les fumigations à base d'eucalyptus ou de benjoin, ou de menthol ou de camphre seront sans aucun doute utiles; la substance médicamenteuse devra être ajoutée à l'eau bouillante et le traitement devra durer de cinq à dix minutes et devra être répété deux ou trois fois par jour. Les sujets affectés de trachéo-bronchite devront être placés dans un milieu chaud et devront être nourris avec des aliments substantiels et fortifiants comme par exemple le jaune d'oeuf ou, pour les insectivores, les proies vives. Il n'est pas nécessaire d'isoler les malades, au contraire, car cela pourrait les rendre tristes. Il faudra cependant les séparer des sujets sains à cause de l'administration des remèdes dans l'eau de boisson; dans ce cas, si le malade est unique, on le mettra dans une cage où il puisse être vu des autres oiseaux. Transpiration Dénomination impropre mais d'usage courant d'une inflammation intestinale particulière qui frappe surtout les oisillons des canaris et qui peut être causée par un coup de froid ou par une alimentation excessivement riche en graisse et réchauffante, ou bien par des aliments avariés, chargés de microbes ou de champignons. La mère apparaît toute mouillée sur le ventre, étant donné qu'elle est souillée par un exsudat visqueux qui émane des petits; le croupion de ces derniers est souillé d'excréments aqueux que les parents ne réussissent donc pas à expulser hors du nid comme ils ont l'habitude de le faire pendant les premiers jours de l'élevage. La sueur, appelée plus précisément "entérite des oisillons" provoque une mortalité élevée en un ou deux jours; par conséquent, l'espoir de sauver la nichée n'est pas très grand. Il faut laver avant tout les plumes de la mère avec de l'eau borique tiède et la sécher soigneusement avant qu'elle retourne dans la cage avec les petits; ceux-ci devront être également nettoyés avec un tampon d'ouate imbibé d'eau borique tiède et séchés avec de l'ouate avant de les replacer dans un nid propre où l'on aura saupoudré un peu de talc. L'opération devra être répétée tous les jours jusqu'à la disparition des symptômes. On éliminera les graines réchauffantes du régime de la nourrice et on lui donnera une alimentation nourrissante et légère à la fois. La pratique a démontré que l'administration, une fois par jour, d'un morceau de biscuit trempé dans du lait, puis, quelque temps après, d'un biscuit trempé dans du Marsala est très bénéfique. L'administration de charbon finement écrasé et éventuellement amalgamé à des apports minéraux ou à du terreau, est également utile. Il faut essayer aussi d'augmenter beaucoup la température ambiante. On remplacera l'eau de boisson pendant quelques jours par une infusion de tilleul obtenue en mettant une cuillère de fleurs de tilleul séché dans une tasse d'eau bouillante. L'administration de sulfamides et de substances chimiques dans l'eau de boisson est nécessaire si la maladie est causée par des microbes ou des champignons. Traumatisme cranien En général, le traumatisme cranien chez les oiseaux est provoque par un heurt contre un obstacle ou par les coups reçus pendant un accrochage avec un autre oiseau. Les cas de traumatisme cranien plus courants chez les oiseaux se vérifient lorsque l'animal en proie à une panique aveugle se heurte violemment contre n'importe quel obstacle, ou bien, à la suite d'un réveil nocturne brusque dont la cause inspire de la terreur à l'animal. Souvent, la mort des oiseaux en captivité est justement due à un traumatisme cranien étant donné que la paroi osseuse cranienne est très fragile. Indépendamment des causes accidentelles, il y a également une cause prédisposante d'origine alimentaire qui favorise la fragilité osseuse. Ces causes dérivent d'une porosité des os due à une déficience de protéines, à du rachitisme et à une ostéomalacie déterminés par des carences en phosphore, par une ostéofibrose générée par contre par un excès de phosphore, ou par un rachitisme et une ostéomalacie qui ont été provoqués par un excès de lipides qui a freiné l'absorption intestinale des sels de calcium et de phosphore. En écartant le plumage de la tête, on peut noter à travers l'épiderme transparent une tache noirâtre ou rouge placée sous la boîte cranienne et qui est une tache hémorragique de forme et de dimensions variables selon les cas. Le traumatisme cranien qui peut être plus ou moins violent produit souvent une hémorragie cérébrale ou même un défoncement de la paroi osseuse qui sont presque toujours mortels. L'animal frappé d'un traumatisme reste étourdi, ne bouge pas, tient la tête dans une position anormale et tout son comportement est irrégulier et limité dans les mouvements. On observe de l'ataxie, de la cécité et de la surdité. Une hémiplégie peut apparaître, ensuite l'oiseau entre en coma, il est secoué de frissons; il meurt normalement en peu de temps, mais, dans certains cas, le décès peut survenir deux ou trois jours après l'accident. Il n'y a pas de traitements efficaces contre le traumatisme cranien, mais on peut adopter des mesures préventives valables qui consistent à placer les oiseaux dans un milieu approprié où les possibilités de frayeurs soudaines soient reduites au minimum et où il n'existe pas de cohabitation dangereuse. Trichomonas Parasitose déterminée par des protozoaires flagellés du genre tricomonas. Elle peut frapper aussi bien les hommes que les animaux. En aviculture, la trichomonase frappe surtout la volaille et les pigeons mais on l'a signalée également chez d'autres espèces d'oiseaux aussi bien domestiques que sauvages. Elle peut se présenter sous une forme aiguë ou chronique; dans le premier cas, on observe une perte d'appétit avec des difficultés de déglutition, une respiration difficile et la formation de petites granulations et de fausses membranes sur la muqueuse de la cavité orale, formations qui déterminent un tableau de pseudo-diphtérite; on observe également des excréments diarrhéiques verdâtres et un état général de malaise accompagné du plumage ébouriffé et d'un dépérissement progressif Après une dizaine de jours le décours de la forme aiguë culmine avec la mort, ou bien il y a un processus de guérison plutôt long puisque les lésions guérissent très lentement. Dans la forme chronique, le symptôme le plus évident au début est représenté par l'écoulement de la bouche d'un matériel séreux qui dérive des lésions qui se sont formées dans la cavité orale; cet écoulement a par la suite la tendance à devenir caséeux et les difficultés de déglutition provoquent chez l'animal un dépérissement progressif qui le conduit à la mort dans un état de cachexie grave. Pour le diagnostic de la maladie, il faut recourir à l'examen microscopique qui décèle la présence des tricomonas. Il faut intervenir promptement en isolant les sujets malades et en effectuant des désinfections radicales des cages, des accessoires et des locaux, en brûlant les excréments et les sujets décédés. La maladie se transmet surtout à travers les excréments des malades et à travers les aliments et les boissons contaminées par les oiseaux affectés. Le traitement le plus courant est basé sur l'administration de sulfate de cuivre additionné à l'eau de boisson dans un rapport de 0,5%. On a utilisé également avec succès l'Enheptin de la Cyanamid additionné à l'eau de boisson dans un rapport de 0,5%,. Il existe en outre dans le commerce des antibiotiques spéciaux (tricomycine et paramomycine) à usage humain que l'on peut employer également en médecine vétérinaire. En intervenant promptement, au bout d'une semaine la symptomatologie de la maladie disparaît. Trouble du chants Chez les oiseaux de cage chanteurs, les canaris en particulier, on peut noter des troubles du chant qui ne sont pas déterminés par une maladie, mais par une simple paresse. Dans ce cas, on peut recourir au méthyl-testostérone que l'on administrera à la dose de 0,65 mg par sujet en le mélangeant à un peu de jaune d'oeuf dur ou à un autre aliment apprécié et en répétant l'administration pendant quelques jours. Normalement, le traitement a un effet immédiat sur les volatiles qui ne chantent pas par simple paresse. Naturellement, avant de recourir à ce traitement, il faut s'assurer à tout prix que le manque d'envie de chanter ne dépend pas de causes pathologiques ou d'erreurs d'exploitation de la part de l'éleveur en ce qui concerne l'alimentation, le logement des oiseaux et les normes hygiéniques. Il faudra faire bien attention à ce que le méthyl-testostérone ne soit administré qu'aux mâles; si une femelle employée dans la reproduction en avale, elle ne pourra pas pondre ses oeufs et en tout cas cela ne lui sera d'aucun profit. Tuberculose C'est une maladie infectieuse qui, chez les oiseaux, peut être due à un bacille spécifique ou bien au bacille propre à l'homme; l'infection se transmet donc soit de volatile à volatile, soit de l'homme aux volatiles. Cette maladie propre à toutes les espèces animales supérieures n'est heureusement pas très courante chez les oiseaux, surtout chez les petits oiseaux d'agrément. Les perroquets, qui contractent surtout la TBC humaine, sont, semble-t-il, plus facilement frappés par cette maladie. Les volatiles de basse-cour, les faisans, les pigeons et même les cygnes y sont sujets: les autres oiseaux par contre plus rarement. La tuberculose peut rester en incubation pendant des années et apparaître seulement à la suite de mauvaises conditions hygiéniques. Dans la forme aiguë, on observe comme symptômes, un amaigrissement progressif et parfois une respiration oppressée et de la diarrhée; l'examen nécroscopique permet de constater la présence de lésions de type nodulaire surtout au foie et à la rate, et parfois même des petites ulcérations intestinales. Chez les oiseaux, la tuberculose a presque toujours un décours chronique accompagné de symptômes peu clairs; les sujets malades perdent leur vivacité et ont tendance à somnoler; le plumage est sec et opaque; normalement on n'observe aucune perte d'appétit, même si des difficultés de prise et de déglutition des aliments sont parfois observées. En regardant attentivement la cavité orale, on remarque des petites tumeurs sur la langue, sur le pharynx et sur le palais qui donnent souvent origine à des lésions ulcérées. Sur la conjonctive on peut noter des déformations verruqueuses d'aspect cornéen, accompagnées d'une irritation du globe oculaire et naturellement d'une conjonctivite. Chez les perroquets surtout, mais également chez la volaille, la tuberculose est caractérisée par des lésions épidermiques comportant des petits nodules verruqueux, recouverts de croûtes, de forme arrondie ou oblongue, isolés ou amassés, mobiles sous la peau et situés dans plusieurs parties du corps. de la tête au thorax, sur les ailes, sur l'anus. Parfois, ces verrues prennent l'aspect de petites cornes dressées sur le sommet de la tête capables de perforer la voûte cranienne. On peut observer également des formes ostéoarticulaires caractérisées par des troubles de la locomotion et l'impossibilité de voler. Les lésions osseuses sont normalement présentes sur le sternum, sur les côtes et en général sur les os longs; elles sont souvent visibles et en tout cas facilement repérables au toucher. Les lésions musculaires sont plus rares et en principe localisées à la région pectorale. Il peut y avoir également des altérations sanguines, aussi bien aux globules rouges qu'aux globules blancs. Les lésions osseuses frappent la moelle par un processus d'ostéomyélite et les articulations. D'autres lésions peuvent s'observer dans presque tous les organes internes. La progression de l'anémie s'accompagne d'une diarrhée incurable; le décès advient au bout de quelques semaines dans un état de dépérissement grave. L'unique moyen de diagnostiquer la tuberculose avec certitude consiste à effectuer des examens de laboratoire. La contagion peut s'établir par l'ingestion de substances alimentaires infectées, à travers les excréments et les voies respiratoires. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie mortelle et incurable, de surcroît dangereuse pour les hommes, il faut supprimer les sujets frappés de ce mal et brûler leurs corps et les excréments. La stérilisation rigoureuse ou la crémation de tous les accessoires, ainsi qu'une désinfection générale des cages et des locaux sont indispensables. Tularemie C'est une maladie infectieuse très répandue chez certains rongeurs comme les lapins, les lièvres, les écureuils, etc., mais que l'on rencontre également chez le chat, chez les porcs et chez les ovins. Elle est caractérisée par un état fébrile, des tuméfactions glandulaires et des ulcérations cutanées. Cette pasteurellose déterminée par le Bacterium tularensis, transmissible même à l'homme, peut frapper parfois les oiseaux sauvages ou domestiques. Il faut cependant souligner que la maladie chez les oiseaux n'assume jamais la gravité que l'on observe chez les mammifères. En tout cas, elle peut être soignée comme la pseudotuberculose. Tumeures En pathologie, on appelle tumeur un processus de néoformation cellulaire aux caractères particuliers. Les tumeurs sont des néoformations locales atypiques par rapport au tissu d'origine; elles sont dans l'impossibilité d'arriver à une forme de développement évoluée, mais elles sont par contre capables de s'accroître progressivement de façon autonome et sans finalité aucune, indépendamment de l'organisme qui les loge et avec lequel elles n'ont aucune corrélation définie. On distingue des tumeurs bénignes et des tumeurs malignes. Le diagnostic d'une tumeur n'est possible qu'en laboratoire. Après avoir clarifié le fait que la qualification de "bénin" n'exclut aucunement qu'il s'agisse d'une tumeur grave, surtout si elle frappe des volatiles de petite taille, nous préciserons que les tumeurs bénignes sont celles dont la croissance est longue, expansive, qui ne s'infiltre pas et qu'une fois enlevées chirurgicalement, elles ne se reproduisent plus. Les tumeurs malignes, par contre, ont une croissance rapide, elles s'infiltrent dans les tissus environnants, montrent une tendance à l'ulcération et à la nécrose et, une fois opérées, peuvent se reproduire à la même place ou plus loin. On suppose que la reproduction des tumeurs malignes dans des organes éloignés du siège primitif soit due à des groupes de cellules néoplastiques qui se sont détachées de la tumeur primitive et ont circulé pour se transplanter et reprendre leur multiplication dans une autre partie de l'organisme. Nous mentionnerons brièvement ci-dessous les principales tumeurs que l'on rencontre chez les oiseaux. Parmi les tumeurs bénignes citons le lipome qui est la plus courante et que l'on distingue parfois difficilement des dépôts de masses adipeuses; chez certaines espèces d'oiseaux, en particulier chez les perruches ondulées, les lipomes ont tendance à se nécrotiser; la partie centrale se transforme en un magma crémeux formé de parties de fibrine nécrotisée et de petits amas sanguins; à la fin reste une mince coquille lipomateuse que l'on peut confondre avec un abcès. On observe en même temps une infiltration adipeuse dans les divers viscères qui provoque un appesantissement de l'oiseau au point de l'empêcher de s'envoler. La cause principale des lipomes semble être le manque d'exercice allié à une alimentation trop uniforme et trop riche en acides gras insaturables. On peut obtenir une régression de ces tumeurs en changeant le régime alimentaire (en diminuant le taux d'acides gras insaturables) et en plaçant les oiseaux dans des cages spacieuses où ils peuvent voler librement. Dans certains cas, les lipomes peuvent être opérés. Comme autres tumeurs bénignes on peut citer l'adénome (tumeur qui reproduit exactement la glande dont elle provient), le condrome (au tissu cartilagineux, se forme surtout sur le tarse des perroquets), le fibrome (tumeur du tissu connectif qui se localise sur la tête, le bec, les ailes), le myxome (tumeur du tissu connectif observée au niveau du jabot), le papillome (tumeur épithéliale ou verrue observable parfois sur la commissure du bec, sur l'aile ou sur la conjonctive), etc. Ainsi que nous l'avons déjà dit, dans certains cas il est possible de procéder à l'ablation chirurgicale des tumeurs bénignes; cette opération qui doit être effectuée par une personne vraiment experte. a de bonnes probabilités de succès chez les oiseaux d'un certain gabarit et en bonnes conditions générales. Ces interventions sont par contre presque toujours déconseillées sur les oiseaux minuscules ou dont les conditions physiques ne sont pas bonnes. Les tumeurs malignes qui peuvent se former sur n'importe quel tissu ou sur chaque organe sont également nombreuses. Citons: le carcinome (dérivé du tissu épithélial, observable sur l'épiderme, le tissu sous-cutané, les reins, le bec, les poumons, la thyroïde, la glande uropygienne, etc.), l'adénome (sur les reins et d'autres organes), l'adénocarcinome (reins, foie, poumons etc.), l'épithéliome (sur la peau et sur la thyroïde), l'ostéosarcome (du tissu osseux, à ne pas confondre avec un cal osseux conséquent à une fracture qui s'est cicatrisée), le neurosarcome (du système nerveux), le sarcome (ovaires, reins, peau, tissu sous-cutané, rate, etc.), les digerminomes et les arrhénoblastomes (ovaires), le fibrosarcome (peau, tissu souscutané, rate, etc.), l'émangiome (peau, tissu sous-cutané), le lymphosarcome (foie, rate, etc.), le myxosarcome (poumons), etc. Rappelons que l'ablation chirurgicale n'est pas possible dans le cas de tumeurs malignes. Pour certaines tumeurs on peut faire appel à une thérapie médicale qui sera établie après avoir fait les prélèvements nécessaires sur les divers sujets. Les sujets malades ainsi que ceux qui dérivent de la même souche ne devront pas être employés pour la reproduction. Typhose Sous la dénomination de métasalmonellose ou de typhose, on indique deux maladies dues à des microbes proches de ceux de la salmonellose, mais du type immobile: la typhose (ou typhose aviaire) causée par la salmonella gallinarum, et la pullorose, dont l'agent est la salmonella pullorum. La typhose est une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les oiseaux domestiques adultes et menace les volatiles de basse-cour, les faisans et certains oiseaux de cage. Elle peut se présenter sous une forme aiguë, très aiguë et chronique. Les symptômes généraux de la maladie sont: plumage ébouriffé et ailes pendantes, inappétence, répugnance pour tout mouvement, diarrhée verdâtre fétide qui souille les plumes entourant l'anus. Dans la forme aiguë, la mort survient en général après une semaine, et est précédée parfois par des phénomènes de parésie, et dans la forme très aiguë, rare, on observe des décès imprévus en quelques heures. Dans la forme chronique, il y a également un processus d'anémie progressive et la mort survient après une période plus ou moins longue. On ne peut diagnostiquer la typhose avec certitude que par des examens de laboratoire. La pullorose est également une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les volatiles de basse-cour et les faisans; en général, elle présente un danger pour les volatiles domestiques soumis à un élevage intensif, mais elle peut frapper, plus rarement cependant, les oiseaux de cage et sauvages. Les symptômes ont un décours différent selon qu'ils frappent des sujets jeunes ou adultes et pour cela, on distingue une "pullorose des poussins( et une "pullorose des adultes". La "pullorose des poussins", appelée également "diarrhée bacillaire", transmise par la mère porteuse du germe, commence dans l'oeuf. Souvent la mortalité advient dans l'oeuf lui-même et on enregistre alors des pourcentages de naissance très bas. Chez les sujets nés infectés par la maladie on observe en général un décours aigu; on note un état fébrile, de la somnolence, des yeux mi-clos, une diarrhée blanche et jaunâtre qui salit les plumes de l'anus et provoque souvent son occlusion. Le décours de la maladie peut se conclure par la mort (qui survient au bout de deux jours ou au bout d'une à deux semaines) dans un pourcentage qui varie de 50% à la presque totalité des malades. Parfois, la maladie apparaît après la première semaine de vie en présentant un décours lent et des taux de mortalité bas. En tout cas, le sujets ayant survécu restent porteurs et diffuseurs de la maladie pour toute leur vie. La pullorose des adultes se présente par contre, presque toujours, sous une forme latente et se localise dans l'appareil génital. En général, on ne note aucun symptôme évident de la maladie et les volatiles semblent parfaitement sains (sauf dans certains cas où les femelles ont un abdomen gonflé et se déplacent avec des mouvements déambulatoires qui ressemblent à ceux des pingouins). On peut soupçonner la présence de la maladie en se basant sur le bas pourcentage d'éclosion des oeufs et sur la mortalité des poussins pendant les premiers jours après leur naissance; la gravité de la maladie consiste justement dans la transmission des microbes à la descendance. Le diagnostic de la pullorose n'est possible qu'en laboratoire. La typhose et la pullorose, ou métasalmonellose, se transmettent par contact direct d'oiseau à oiseau, à travers la nourriture et l'eau et par contact avec les fientes. Il faut donc procéder à un nettoyage et à une désinfection très soigneuse des locaux d'élevage et des accessoires et il faut brûler les fientes et les corps des sujets décédés. Il faut éliminer également les sujets malades et porteurs de la maladie. Il faut noter que l'ingestion de la chair des volatiles infestés peut provoquer chez l'homme et chez les mammifères en général des intoxications alimentaires très graves. Le traitement est basé sur l'emploi de sulfamides et d'antibiotiques, cependant - nous le répétons les sujets guéris peuvent rester porteurs du mal. Parmi les diverses thérapies de la typhose on conseille surtout l'emploi de la chloromycétine (chloramphénicol) à administrer à la dose de 20 mg par volatile de la taille d'un poulet; pour les oiseaux plus grands ou plus petits, on préparera des doses proportionnellement augmentées ou réduites. Le traitement est plus efficace si on lui associe le bactéricide pomixine B que l'on mélangera à la nourriture pendant trois jours consécutifs à la dose de 2-4 g par kilogramme. L'administration de sulfamides a donné également d'assez bons résultats. La pullorose des poussins peut être traitée en administrant pendant huit jours de l'eau de boisson à laquelle on ajoutera 0,2% de sulfamides à base de pyrimidine. On peut administrer également d'autres antibiotiques comme la chloromycétine, l'auromycétine, la tétracycline. Il faut cependant noter que les microbes peuvent acquérir une résistance aux antibiotiques au point de ne pas être endommagés. Si le traitement des poussins affectés de pullorose n'est pas toujours efficace mais peut être néanmoins tenté, celui des sujets adultes est à déconseiller. Selon Zettl, le traitement par injecnons intra-musculaires à la dose de 300-1200 mg par sujet (pour les volatiles de basse-cour) assurerait en certains cas la stérilisation bactériologique. Pour traiter les métasalmonelloses des petits volatiles de cage, on administre en général des antibiotiques (chloromycétine, tétracycline, streptomycine, terramycine) additionnés à l'eau de boisson à la dose de 1-2 mg pendant une semaine environ. U Ulcerations Les ulcérations, chez les oiseaux, s'observent surtout sur les pieds et en particulier sur ceux des canaris. La base des ongles et les articulations se gonflent, il y a formation d'un abcès, et ensuite la peau s'ulcère. Une partie des doigts ou les doigts entiers peuvent tomber. Les causes sont à rechercher dans une mauvaise alimentation, des carences en vitamines et aussi des blessures. La patte blessée devra être baignée dans de l'eau salée pas trop chaude ; on enlèvera avec délicatesse l'éventuel exsudat interne et, si nécessaire, on facilitera son écoulement en effectuant une incision. La plaie nettoyée devra être désinfectée journellement avec une pommade antibiotique. Une alimentation riche en substances végétales fraîches, composée d'une pâtée au jaune d'oeuf et aux carottes râpées ou d'insectes pour les insectivores, sera le complément indispensable du traitement. On administrera éventuellement un composé vitamine. Uremie Intoxication du sang due à une insuffisance ou une absence des fonctions rénales. Les produits urinaires restent dans le circuit sanguin et y exercent une action vénéneuse sur tous les tissus, en particulier les tissus nerveux. L'urémie des volatiles est presque toujours déterminée par un refroidissement (exposition aux courants d'air, plumage mouillé pendant des journées froides, etc.). On distingue deux formes d'urémie aiguë. Dans la première forme, l'oiseau en parfaite santé, après avoir pris froid se roule en boule avec le plumage ébouriffé et devient léthargique; il mange et boit peu ou rien. Il finit par stationner sur le fond de la cage et au fur et à mesure que l'attaque progresse, la respiration devient plus fréquente et basse, sans pourtant que l'oiseau soit obligé de respirer le bec ouvert. La mort survient dans un laps de temps qui varie de deux à vingt-quatre heures. Durant cette période on n'observe aucune évacuation. Dans la deuxième forme, l'oiseau qui a pris froid brusquement souffre de crampes musculaires. On note des contractions convulsives des muscles d'une partie du corps qui se relâchent ensuite, tandis que les contractions prennent l'autre partie du corps. Il n'y a pas d'émission d'excréments et si l'oiseau n'est pas soigné, il meurt au bout de six heures au maximum. Les oiseaux frappés d'urémie ne montrent aucun intérêt pour les aliments ou les boissons. Si l'on intervient promptement dès l'apparition d'une attaque aiguë d'urémie, le volatile peut être sauvé. Il faut placer tout de suite le malade dans une cage-infirmerie à la température plutôt élevée. Faute de cage-infirmerie, on placera l'oiseau près d'une ampoule de 40 Watt recouverte éventuellement d'un morceau d'étoffe; dans ce cas, il faut contrôler que l'oiseau ne se réchauffe pas trop, ce qui serait délétère. En général, l'oiseau souffrant se place lui-même sous l'ampoule en élargissant le plumage au maximum afin que la chaleur pénètre à fond et réchauffe les reins. Parfois la chaleur est suffisante à guérir l'oiseau en très peu de temps; après une seule heure, l'oiseau se meut à nouveau et s'alimente régulièrement. Lorsque le volatile est frappé par la seconde forme d'urémie, celle qui est caractérisée par les crampes musculaires, il est incapable d'aller se placer sous la source de chaleur et de prendre une initiative quelconque; il ne peut rien faire. Il faut donc l'envelopper dans un morceau d'étoffe et le placer dans un endroit chaud, pas trop cependant, car le tissu sert déjà à maintenir la chaleur corporelle. Il faudra lui faire un clystère avec de l'eau tiède à laquelle on aura ajouté un peu de sulfate de soude, de façon à ce qu'il se reprenne de l'attaque. L'administration d'une solution purgative légère, directement dans le bec (l'animal ne mange et ne boit pas), pourra être également utile. On administrera aux volatiles qui ont surmonté l'accès urémique quelques gouttes d'une solution d'eau et de iodure de potassium (10 g dans un demi-litre). ceci pendant quelques jours. sans oublier un purgatif salin léger (par exemple 1 g de sel anglais dans un litre d'eau). Uricemie C'est une maladie du métabolisme, une complication de la néphrite, caractérisée par un dépôt d'acide urique dans divers points de l'organisme; lorsqu'elle siège dans les articulations on a la goutte articu1aire et lorsqu'elle siège dans les viscères, on a la goutte viscérale. L'organisme présente un excès d'acide urique, dû semble-t-il, à une oxydation insuffisante des aliments au cours du processus métabolique ainsi qu'à une mauvaise élimination des déchets. Les causes principales sont l'alimentation trop riche en protides, les carences de vitamines et le manque d'exercice dans des cages trop exiguës. Des tares héréditaires peuvent aussi favoriser l'apparition du mal. La goutte viscérale ne présente pas de symptômes particuliers: le malade est abattu, il mange peu et boit souvent. Dans la goutte articulaire, l'articulation concernée est gonflée, douloureuse, chaude et souvent de couleur violacée; l'animal est souvent claudicant; on peut observer également la présence de minuscules nodules souscutanés souvent remplis d'une masse solide d'urates ou d'une matière blanchâtre fluide. Le traitement est basé sur un régime pauvre en substances protéiques et riche en fruits et légumes frais; on pourra ajouter une pointe de bicarbonate de sodium à l'eau de boisson et administrer une préparation vitaminée, riche surtout en vitamines du groupe B. Sur les articulations. on passera deux fois par semaine, pendant un mois, de la teinture d'iode que l'on laissera bien sécher avant de remettre les oiseaux dans leur cage, afin qu'ils ne puissent en ingérer en se piquant les pattes avec le bec. En cas de gonflement important, une personne experte pourra vider l'articulation en pratiquant une incision et en cautérisant ensuite la plaie avec une solution de nitrate d'argent à 1%. On administrera également pendant quelques jours de l'urotropine à la dose de 0,10 g dissous dans 20 cm3 d'eau. Si nécessaire, on répétera le traitement après quelque temps. L'administration d'une eau minérale riche en lithium à la place de l'eau normale sera également très bénéfique. Parmi les substances qui empêchent la formation de l'acide urique et que l'on peut administrer dans l'eau de boisson en solution à 1%, nous citerons le salicylate et le carbonate de lithium. Uropygite Inflammation de la glande sébacée, ou glande uropigienne, qui est l'unique formation glandulaire présente dans la peau des oiseaux et qui secrète une matière grasse et huileuse semblable à du suif, que l'animal prélève avec son bec - en pressant la glande - pour la passer sur le plumage de façon à le rendre imperméable. L'uropygite, appelée également maladie du bouton, est peu fréquente. Lorsque la glande sébacée est enflammée, il faut l'enduire d'huile tiède si elle est durcie; si elle suppure, il faut la presser délicatement en s'aidant d'une plume ou d'un bâtonnet et la désinfecter ensuite avec une pommade à la pénicilline. Ce n'est que dans les cas les plus rebelles que l'on fera recours à l'incision et à la cautérisation avec du nitrate d'argent. Cette intervention doit être cependant exceptionnelle, c'est-à-dire qu'elle ne doit être effectuée que si l'infection est incurable, chose plutôt rare. Etant donné que le sébum émis par cette glande (sébum dont la coloration peut varier légèrement du brunâtre au crémeux et au grisâtre) a une consistance qui le rend plutôt semblable au pus, des personnes inexpertes pourront conclure que la glande est infectée, alors que cela n'est pas le cas, et soumettront ainsi le volatile à un stress curatif inutile ou nuisible. Si la glande uropigienne ne se présente pas enflammée et durcie et si le volatile ne donne aucun signe manifeste de malaise, on ne procédera à aucun traitement curatif. Si l'inflammation et le durcissement ne sont pas importants, on se limitera à badigeonner la partie avec de la glycérine iodée et à administrer pendant quelques jours un régime rafraîchissant. Si le volatile semble apathique, abattu, on ajoutera quelques gouttes de sulfate de fer à l'eau de boisson. L'uropygite est en général la conséquence du mauvais état général d'un volatile. Lorsqu'un oiseau est en proie à une indisposition, il peut cesser de lisser son plumage et par conséquent, il ne prélève plus le sébum contenu dans la glande. Ceci détermine un grossissement de la glande et, petit à petit, l'engorgement de son canal qui déclenche le processus inflammatoire. Ce qui compte avant tout, c'est de guérir le volatile de son indisposition; une fois qu'il se sera remis, il utilisera à nouveau le sébum pour lisser son plumage et sa glande reprendra ses fonctions normales. Ustions Appelée également "fièvre de malte" et en pathologie bovine (avortement épizootique", la brucellose est une maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, les brucella. Elle peut frapper l'homme et presque tous les animaux domestiques (bovins, ovins, chiens, poulets etc.) et divers animaux sauvages (bouquetins, chamois, lièvres, etc.). Les symptômes sont variés: fièvre intermittente ou continue, diarrhée, léthargie, processus inflammatoires d'organes variés, etc. La maladie doit être traitée par des antibiotiques (chloramphénicol, streptomycine, tétramycine). La prophylaxie consiste à désinfecter les pâturages infectés et à éliminer les principaux vecteurs de la maladie qui sont le lait de chèvre ou de vache crus et leurs sous-produits frais. Cette maladie ne doit pas préoccuper l'ornithologue étant donné qu'elle est rare chez la volaille et rarissime chez les oiseaux d'ornement. V Vertiges C'est le symptôme d'un état pathologique très peu fréquent chez les volatiles vivant en cage. Le sujet titube comme s'il était ivre en tenant la tête de travers et en tournant sur lui-même. Le vertige peut être causé par un commencement de claustrophobie provoqué par une cage trop petite et presque toujours ronde (le malaise disparaîtra dès que l'on changera la cage contre une autre plus spacieuse), par une lésion cérébrale (dans ce cas, il n'y a rien à faire), ou bien par un nettoyage trop énergique à base de pétrole dont les vapeurs ont l'effet de "souler" les volatiles pendant quelques minutes. Dans ce dernier cas, l'ornithologue devra utiliser l'insecticide avec plus de précautions en tenant compte de la petite taille des volatiles qui réagissent immédiatement à tout changement du milieu où ils vivent. Variole La diphtérie et la variole peuvent être considérées en aviculture comme une seule maladie contagieuse déterminée par des virus filtrables. On distingue des virus qui attaquent les fringillidés, d'autres qui infectent les pigeons et certaines espèces de gallinacés, d'autres encore qui frappent les anatidés, les faisans et les poulets et enfin un autre type de virus qui est pathogène pour les dindons et les poulets. Les virus des fringillidés se transmettent aux diverses espèces de la même famille, mais pas aux poulets, aux pigeons, aux faisans, aux dindons et vice-versa, C'est-à-dire que les infections sont spécifiques selon les types d'oiseaux. La diphtérie-variole des oiseaux n'est pas transmissible à l'homme et n'a jamais été observée chez les perroquets. Cette maladie frappe un grand nombre d'espèces sauvages du monde entier, sous tous les climats et sous toutes les latitudes ainsi que les volatiles domestiques, qu'ils soient de basse-cour ou d'agrément. La maladie se propage soit par contact direct d'oiseau à oiseau, soit par une piqûre d'insectes (moustiques par exemple). Les fientes également sont un véhicule de contagion. Naturellement, dans les élevages, la diffusion de la maladie est favorisée par les mangeoires et les abreuvoirs communs. Certains facteurs peuvent prédisposer à la maladie dans n'importe quelle période de l'année, mais c'est l'automne qui est particulièrement favorable à la virulence de la diphtérie-variole qui se manifeste après une période d'incubation de quatre à vingt jours. Cette maladie infectieuse étant extrêmement contagieuse, tous les sujets d'un élevage en sont frappés, mais les taux de mortalité sont plus ou moins élevés selon la forme pathogène du mal. La diphtérie-variole présente trois formes cliniques différentes hyperaiguë ou foudroyante, aiguë ou diphtérique ou pulmonaire, chronique ou varioleuse. Dans la forme hyperaiguë, le sujet meurt à l'improviste sans que le décès ne soit précédé d'aucun signe prémonitoire, à part une très brève période de léthargie où l'on observe le plumage du sujet tout ébouriffé. Même l'autopsie ne révèle aucune lésion caractéristique, à part quelquefois des pointes d'hémorragie sur les poumons et au cœur. Dans la forme aiguë ou diphtérique, on observe d'abord une certaine apathie et le plumage ébouriffé; ensuite apparaissent la respiration haletante et sibilante et 1e manque d'appétit; il peut y avoir émission de salive baveuse du bec et de sérum des narines, ainsi qu'une inflammation des yeux: dans certains cas, on peut noter la présence d'un œdème sur le bord petits des paupières, une blépharite qui peu à peu ferme complètement les yeux. Ce n'est qu'à la fin de l'évolution de la maladie qu'on a pu observer certaines petites lésions varioleuses sous forme de pustules blanchâtres placées dans la cavité orale à la commissure du bec. Au bout de deux à trois jours, la mort survient presque inévitablement; rares sont les sujets qui réussissent a survivre. L'autopsie révèle des poumons congestionnes ou sont disséminés des foyers inflammatoires plus ou moins étendus, un foie grossi et une rate grossie et congestionnée. Lorsque les lésions inflammatoires assument une forme diphtérique, on peut observer des plaques blanchâtres sur les muqueuses orales et sur celles du larynx. La forme chronique et varioleuse est caractérisée dès le début de l'infection par la chute des petites plumes entourant les yeux. Les paupières s'épaississent et il y a formation d'une blépharite avec un exsudat séreux-purulent qui peut finir par fermer complètement l'oeil. En même temps, on observe une prolifération de lésions épithéliales qui sont typiques de cette maladie: des pustules localisées en général sur les paupières, sur l'orifice auditif, à la base du bec, autour des ouvertures nasales, sur les tarses et entre les doigts. Ces petits nodules rougeâtres, ou gris jaunâtre, remplis d'un liquide séreux-purulent, souvent recouverts de fausses membranes caséeuses qui se transforment en croûtes, peuvent avec le temps augmenter énormément de volume et atteindre des dimensions remarquables. Des lésions de type varioleux peuvent être exceptionnellement présentes dans la cavité orale et sur le pharynx où elles assument l'aspect de fausses membranes gris rougeâtre. Sur les paupières peuvent apparaître parfois des vésicules aqueuses contenant un liquide hémorragique, qui en se rompant, se transforment en pustules rouge foncé munies d'une croûte. La forme chronique ou varioleuse est la forme de diphtérie-variole la moins grave; au bout de trois ou quatre semaines, la maladie se résout par la chute des pustules (qui ne laissent pas de cicatrices) et par la guérison finale. Les sujets ayant survécu ont acquis une immunité durable. Néanmoins, on peut observer d'importants taux de mortalité, surtout chez les sujets jeunes. Parfois les pustules et autres lésions spécifiques sur les pattes déterminent des défauts d'irrigation sanguine qui peuvent provoquer un processus de nécrose avec perte des doigts et même de toute la patte. Dans la forme hyperaiguë, il est impossible de formuler un diagnostic, et même pour la forme aiguë, cela représente un problème ardu. Dans les deux cas, seuls les examens de laboratoire permettent d'établir la maladie avec certitude. Le diagnostic est plus facile dans la forme chronique, à cause de l'apparition des pustules typiques, mais même dans ce cas il est nécessaire de recourir aux examens de laboratoire. Quelle que soit la forme assumée par la diphtérie-variole, il faut avant tout prendre des mesures prophylactiques en isolant les malades, en effectuant un nettoyage à fond des locaux, des cages et des accessoires et en les désinfectant. Les excréments et les animaux décédés doivent être brûlés chaque jour et tous les nettoyages et toutes les désinfections devront être renouvelés jusqu'à la disparition de la maladie. Aucun traitement n'est possible pour soigner les cas de forme hyperaiguë ou aiguë. Dans la forme chronique, la réussite éventuelle du traitement est étroitement liée à la promptitude du diagnostic. On commencera par enlever les pustules - après adoucissement avec de la vaseline, de l'huile ou tout autre substance émolliente - en désinfectant les blessures avec un mélange d'iode et de glycérine en parties égales (il faudra faire bien attention en badigeonnant les blessures éventuelles autour du bec de ne pas faire couler du liquide dans la gorge du volatile, car la teinture d'iode est un poison) ou bien une solution de sulfate de cuivre à 5%. On peut employer également une solution de mercure au chrome à 3% en alcool à 7O° en y ajoutant une trace d'acétone, que l'on appliquera deux fois par jour sur les muqueuses et sur les lésions cutanées; en cas de dyspnée, on administrera deux gouttes de la solution par voie buccale. Pour éviter l'action de microbes secondaires, il vaut mieux ajouter de la terramycine dans l'eau de boisson. Certains conseillent une thérapie basée sur l'administration de sulfate de sodium effervescent (ou de n'importe quel autre sel effervescent utilisé par l'homme) que l'on ajoutera à l'eau de boisson à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau; on choisira de préférence un mélange effervescent qui contienne de l'acide citrique. Le jus d'agrumes frais est également curatif et on pourra l'administrer aux oiseaux pendant une demi-journée à la place de l'eau de boisson, tandis que pendant la deuxième partie de la journée, on donnera du sulfate de fer à la dose de 5g par litre d'eau de boisson. Dans la forme diphtérique, il vaut mieux supprimer les malades les plus graves et brûler leur corps; on lavera les yeux enflammés avec de l'eau borique tiède. Les espoirs de guérison sont néanmoins très limités. Le meilleur système pour défendre les oiseaux contre la diphtérie-variole est de prévenir la maladie en les vaccinant (on trouvera des vaccins spéciaux dans le commerce). La vaccination doit être effectuée en été; sur tous les volatiles de basse-cour et sur les autres volatiles d'une certaine taille, la vaccination se pratiquera très facilement sur une cuisse, après avoir dénudé une petite zone sur laquelle on frottera le vaccin avec un pinceau en soie, de façon qu'il pénètre dans les follicules des plumes arrachées. Le vaccin peut être également inoculé avec un stylet spécial à deux pointes. Chez les volatiles de cage plus petits, la vaccination se fera de préférence sur l'aile. En tous cas, l'éleveur inexpérimenté qui en est à ses premières armes, s adressera à un vétérinaire. Une semaine environ après l'inoculation, si le vaccin est positif, on observera l'apparition de petits nodules sur la zone traitée. Pour la désinfection des locaux, des cages et des accessoires, on utilisera une solution d'acide acétique à 1% ou une solution de permanganate de potassium à 2%. Une autre mesure de prévention importante contre l'apparition de cette maladie consiste à mettre en quarantaine tous les sujets récemment achetés. Vomissement Le vomissement des matières contenues dans le jabot est un processus naturel chez la plupart des oiseaux. De nombreuses espèces nourrissent leur progéniture ou s'embecquant réciproquement avec des aliments vomis et il peut même arriver, par exemple chez certaines espèces de perroquets, qu'un sujet apprivoisé démontre ainsi toute son affection pour son maître. A part ces vomissements naturels dont la finalité est précise, le vomissement est, surtout chez les perruches ondulées, la manifestation d'une maladie déterminée par une inflammation gastro-entérique de la muqueuse du jabot. Les causes dérivent d'une alimentation impropre carente en vitamines, de l'ingestion de substances avariées ou contenant des substances chimiques irritantes, du manque prolongé d'eau de boisson, d'une surcharge du jabot ou d'infections bactériennes ou mycotiques. Dans quelques rares cas, le vomissement peut être déterminé par une compression due à une hyperplasie thyroïdienne. Les sujets frappés tendent le cou et font des efforts répétés pour essayer de se soulager et vomissent un liquide plus ou moins visqueux généralement acide et laiteux. Dans certains cas on observe également de la diarrhée. On peut redouter que ce liquide visqueux, au lieu d'être Vomi, finit par être inspiré. Il a été observe que chez les sujets isolés dans une cage dans laquelle a été placé un miroir en guise de compagnie, en cas de vomissement, la vision de la propre image reflétée excite le stimulus émétique et il faut par conséquent enlever le miroir. L'éleveur doit intervenir aussitôt et pratiquer avec le maximum de délicatesse un massage au jabot en essayant ensuite de le vider; cette opération doit cependant être évitée si l'on ne possède pas l'habileté et la souplesse nécessaires. Le traitement est basé sur l'administration de terramycine (50 mg dans 30 cm3 d'eau) ou d'un autre antibiotique à large spectre, additionné à l'eau de boisson. Si l'animal ne boit pas, on lui administrera directement dans le bec, toutes les quatre heures, un demi-centimètre cube d'eau (dose pour une perruche) contenant 2 mg d'antibiotique. On suspendra l'administration d'aliments solides pendant une demi-journée en ne donnant que des aliments fluides (un nectar fluide ou même de la pulpe de fruits aqueuse comme celle du raisin) et en ajoutant à l'eau de boisson du citrate de sodium en solution à deux pour mille. Après quelques heures, on pourra à nouveau administrer de la nourriture en appliquant un régime composé de jaune d'oeuf dur et d'autres substances très nourrissantes. La Prophylaxie C'est l'ensemble des règles et des pratiques qui permettent de prévenir l'apparition et la diffusion des maladies infectieuses. A part la stricte observance des normes d'hygiène, la prophylaxie se réalise grâce à la désinfection, à la destruction des animaux nuisibles et à l'administration de sérums et de vaccins adéquats. Elle consiste en une série d'opérations qui ont pour but de détruire les êtres unicellulaires qui transmettent les maladies infectieuses. La propreté, le soleil, la lumière, la rationalisation des systèmes d'élevage sont les meilleures méthodes de prévention contre les maladies infectieuses qui peuvent toutefois sévir même dans les élevages les plus fonctionnels. Lorsque l'on remarque l'apparition des premiers symptômes d'une maladie infectieuse chez un sujet d'élevage, il faut en premier lieu procéder à l'isolement des volatiles contaminés et effectuer une désinfection rigoureuse du milieu où ils vivent, des cages et des accessoires. Dans ce but, on peut utiliser les diverses substances chimiques vendues dans le commerce que l'on trouve sous le nom de désinfectants et antiseptiques. La désinfection -effectuée naturellement en plus des soins nécessaires pour combattre la maladie diagnostiquée - doit être complétée par l'enlèvement journalier des excréments (que l'on brûlera) dans les cages où sont isolés les malades, ainsi que par un nettoyage à fond et continu du milieu où ils vivent et par la stérilisation des accessoires qui supportent un tel procédé. La désinfection s'effectue également directement sur les volatiles dans le cas de lésions cutanées de tout genre. Il s'agit d'un traitement basé sur l'inoculation du sérum sanguin d'un animal immunisé contre la maladie infectieuse que l'on désire combattre. La sérothérapie peut être "spécifique" ou "aspécifique". Elle est spécifique lorsqu'on emploie du sérum contenant des substances actives sur une seule toxine ou sur les germes d'une seule espèce microbienne; elle est par contre aspécifique lorsqu'on utilise des sérums normaux qui agissent en stimulant d'une façon générique les défenses organiques, mais dans ce cas précis. il convient de parler de "proteinothérapie". En physiologie, on appelle sérum la partie qui reste fluide après la coagulation d'un liquide organique. Le sérum du sang qui est un liquide limpide de couleur jaunâtre, pressé pendant la coagulation du plasma sanguin, contient à part le fibrinogène, tous les autres composants organiques et inorganiques du plasma, y compris les anticorps; par conséquent, le sérum sanguin d'animaux immunisés peut être utilisé dans le traitement des maladies infectieuses. L'inoculation d'un tel sérum à un autre animal ou à un homme malades apporte les substances défensives ou les hormones manquantes a l'organisme affaibli et attaqué par la maladie infectieuse. La sérothérapie représente une immunisation passive, étant donné qu'elle est basée sur l'introduction de substances défensives ou d'hormones, sans qu'il y ait participation active de la part de l'organisme soumis au traitement. L'action curative de la sérothérapie est transitoire: elle prend fin lorsque les principes défensifs qu'elle véhicule sont détruits. La sérothérapie peut être également utilisée dans un but prophylactique: le sérum est inoculé à un organisme sain afin de le rendre plus résistant, pour un certain temps, à une maladie infectieuse déterminée dont on a enregistré ou dont on redoute l'apparition. La sérothérapie est malgré tout peu utilisée en aviculture. C'est le traitement des maladies par des vaccinations effectuées principalement dans un but préventif. Etant donné que les réactions immunitaires spécifiques déclenchées dans l'organisme par la vaccination n'apparaissent pas avant quelques semaines, dans le cas dune maladie infectieuse en cours, il vaut mieux utiliser la sérothérapie. Parfois, on utilise également la séro-vaccination qui consiste à inoculer presque en même temps sérum et vaccin afin d'obtenir une plus grande résistance au mal. On appelle vaccins des préparations spéciales de matériels bactéricides élaborés de manière opportune pour la vaccination. Il y a: 1. Les vaccins à germes vifs virulents (peu utilisés car ils peuvent provoquer des infections graves, parfois mortelles, aux animaux traités, et peuvent transformer ces derniers en diffuseurs de la maladie contre laquelle on voulait obtenir l'immunisation). 2. Les vaccins à germes vifs mais atténués (ce sont les plus courants, ceux qui donnent les meilleurs résultats). 3. Les vaccins à germes morts (peu utilisés en raison de leur pouvoir immunisant peu élevé). 4. Les anavaccins (ils s'obtiennent en traitant avec de la formaline des cultures microbiennes qui produisent sous l'action de cette substance des toxines très actives, utilisables pour les vaccinations). Les vaccins sont monovalents quand ils proviennent d'une seule souche microbienne, polyvalents quand ils proviennent de plusieurs souches, mixtes quand ils sont issus de diverses espèces microbiennes. Sont appelés autovaccins les vaccins préparés à partir de microbes isolés de l'organisme malade et responsables de la maladie. Les vaccins déterminent une infection atténuée dans l'organisme auquel ils sont inoculés, et par conséquent, leur emploi devra être précédé d'un contrôle des conditions physiques des animaux à traiter. Pour être efficace et non pas nuisible, un vaccin doit contenir une certaine quantité de virus infectant, quantité qui ne doit pas dépasser une certaine limite. Il existe dans le commerce divers vaccins spécifiques pour l'emploi en ornithologie. La vaccination est un procédé d'immunothérapie spécifique, c'est-à-dire qu'elle est apte à immuniser activement et de manière spécifique les organismes contre les diverses maladies. En 1796 Jenner tenta d'obtenir une immunité spécifique contre la variole en greffant le contenu d'une pustule de vache sur un sujet immunisé; le terme de vaccination s'est ensuite généralisé indiquant toutes les pratiques qui visent à obtenir des immunités acquises contre les diverses maladies infectieuses. L'inoculation du vaccin provoque dans l'organisme des réactions allergico-immunitaires qui portent à la formation d'anticorps spécifiques; c'est ainsi que l'on obtient à travers une infection atténuée les moyens de défense naturels de l'organisme qui le protégeront des infections les plus graves. La vaccination est, pour les oiseaux, le meilleur système de défense contre certaines maladies infectieuses; elle est généralement utilisée pour les volatiles de basse-cour mais elle peut être également pratiquée sur les petits volatiles de cage. Les éleveurs qui ne possèdent pas l'expérience nécessaire pour inoculer le vaccin feront appel à un vétérinaire. La durée de l'immunité garantie par la vaccination varie selon le traitement utilisé, mais en règle générale, elle est de plusieurs mois; une fois cette période écoulée, il est conseillé et même nécessaire de renouveler la vaccination. Chez les volatiles de gros gabarit l'inoculation est effectuée généralement dans une cuisse, tandis que chez les petits volatiles, mieux vaut la faire sur l'aile. II