Guide pratique Les remèdes et leur dosages Une des plus

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Guide pratique Les remèdes et leur dosages Une des plus
Guide pratique
Les remèdes et leur dosages
Une des plus grandes difficultés du traitement des volatiles, en particulier des oiseaux de taille
minuscule, consiste dans le parfait dosage des remèdes qui doivent être employés avec
prudence et modération si l'on ne veut pas endommager leur organisme délicat. Nous
mentionnerons ci-de-suite quelques-uns des remèdes employés couramment en aviculture, en
fournissant, selon le cas, le dosage pour les petits oiseaux de la taille d'un canari ou d'une
perruche. Il suffira d'augmenter la dose proportionnellement pour les oiseaux plus grands.
Nous parlerons en premier lieu des sulfamides et des antibiotiques. Les sulfamides sont des
composés organiques synthétiques au pouvoir bactéricide élevé et dont l'action thérapeutique
est double: une action directe, bactériostatique sur les microbes et une action indirecte qui
tend à augmenter les processus défensifs de phagocytose de l'organisme. L'efficacité de la
thérapie à base de sulfamides peut être entravée par un processus de résistance aux doses
curatives normales qui se développe dans des souches microbiennes; cette résistance
microbienne peut être vaincue, soit en augmentant les doses, ou par 1'association de divers
sulfamides ou encore en associant la thérapie sulfamidique à une thérapie antibiotique.
L'importance thérapeutique des sulfamides, découverte en 1935 par l'allemand Domagk, a été
supplantée par l'utilisation à large échelle des antibiotiques; ces derniers sont des substances
produites par certains êtres vivants qui ont la propriété d'empêcher le développement d'autres
êtres vivants; c'est-à-dire qu'ils provoquent le phénomène "d'antibiose".
Les premières études à ce sujet furent effectuées en 1887 par Pasteur et Joubert, niais les
antibiotiques découverts n'eurent pas d'application pratique à cause de leur degré élevé de
toxicité pour l'organisme humain et celui des animaux supérieurs. C'est Fleming qui en 1929
découvrit la pénicilline, un antibiotique à la puissante action germicide pratiquement
inoffensif pour l'organisme humain et celui des animaux supérieurs. Les nombreux
antibiotiques existant actuellement peuvent être subdivisés, selon leur origine, en trois
catégories: les antibiotiques dérivant de la moisissure (pénicilline), des actinomycètes
(streptomycine, chloromycétine, actinomycétine, etc.), des bactéries.
Les sulfamides et les antibiotiques sont employés pour le traitement de nombreuses maladies,
aussi bien en médecine humaine qu'en médecine vétérinaire; néanmoins il faut les utiliser
avec circonspection: en effet, les sulfamides peuvent avoir des effets indésirables nocifs
(intolérances hépatiques, rénales et gastriques), tandis que tous les antibiotiques (à l'exception
de la pénicilline et de la streptomycine) ont un certain degré de toxicité pour l'homme et les
animaux supérieurs.
Les conséquences des effets négatifs d'un traitement sulfamidique ou antibiotique sur
l'organisme de petits volatiles peuvent être importantes; il faudra donc les administrer avec un
maximum de précautions et seulement en cas de nécessité absolue, en intégrant des vitamines
au traitement.
La pénicilline-procaïne est à exclure du traitement réservé aux oiseaux. Pour les volatiles
minuscules, la dose moyenne de sulfamides par voie buccale est de 10-20 mg par sujet, une
fois par jour. Sulfadimerazine - liquide - 10 mg par voie buccale une fois par jour; si la
solution commerciale est à 33%, ajouter 7 cc de cette solution à un litre d'eau. Sulfaguanidine
- en compresses à dissoudre dans un peu d'eau, 20-30 mg par voie buccale.
Sulfacétamide - en poudre - applications locales, 1-2 fois par jour. La posologie par voie
buccale des antibiotiques les plus courants est de 1-3 mg par sujet de taille minuscule, une,
deux ou trois fois par jour.
Pénicilline: 1-3 mg, une ou deux fois par jour, voie orale; liquide, 5.000/10.000 unités,
injectable après dilution en sérum glucosique; en poudre, pulvérisations in loco.
Streptomycine: liquide, 2-3 g par voie orale, deux ou trois fois par jour, une goutte du
mélange de 0,50 g d'antibiotique et de 10 ml d'eau.
Auromycine: en pommade, enduire une ou deux fois par jour.
Terramycine: en poudre, 1-2mg (1g de poudre commerciale contient normalement 10 mg de
produit actif); administrer par voie orale une ou deux fois par jour.
Tétracycline: liquide, 2 mg par voie orale deux ou trois fois par jour.
Chloromycétine: liquide, 1-2 mg par voie orale; une goutte de solution à 5% deux fois par
jour; par injection, 1/10 de cc d'un mélange composé d'1 cc de solution commerciale à 5% + 4
cc d'eau distillée.
Cortisoniques: le Prednisolone, en compresses de 1 à 5mg, par voie orale; dissoudre une
compresse de 6 mg dans le godet ou bien dissoudre une compresse de 1 mg dans un peu d'eau
et administrer quelques gouttes deux ou trois fois par jour.
Laxatifs: Si On utilise le sulfate de magnésium (appelé aussi sel anglais), diluer ce dernier à
raison de 1 g par litre d'eau et verser cette solution dans le godet; pour les cas légers, il suffit
de dissoudre 1g dans 21 d'eau.
Citrate de sodium: en cristaux, solution au 2%, trois ou quatre fois par jour en doses de 0,5 cc.
Si on utilise l'huile de ricin, n'administrer pas plus de quelques gouttes par jour; l'huile de
paraffine à la dose de 1 à 2 gouttes, une fois par jour et l'huile d'olive à la dose de 1 ou 2
gouttes, deux fois par jour.
Bismuth: substance astringente; administrer l'équivalent d'une pointe de couteau par jour.
Huile de foie de morue: reconstituant vitaminé, doit être usé avec modération (pas plus d'une
ou deux gouttes par jour par sujet et pour peu de temps) car il peut être nocif pour les oiseaux,
en particulier ceux de petite taille.
Il faut éviter les traitements à base d'hormones; tandis que les hormones secrétées par
l'organisme ne produisent pas d'antihormones. les hormones à la structure protéique
introduites dans un but curatif peuvent se comporter comme des antigènes, c'est-à-dire
qu'elles peuvent déterminer la formation d'anticorps spécifiques appelés 'antihormones"; ces
anticorps bloquent la fonction de l'hormone correspondante, aggravant de la sorte la
disfonction que l'on désire combattre. On peut faire une exception pour le méthyltestostérone
qui incite au chant les mâles des espèces chanteuses et qui doit être administré à la dose de
0,65 mg par sujet et par jour, uniquement aux mâles. On répétera le traitement pendant
quelques jours. Le sulfate de fer, sous forme de reconstituant, doit être dilué dans une solution
aqueuse à 2%
La levure de bière que l'on mélangera à la pâtée ou aux graines doit être administrée une fois
par jour à la dose de 0,50 g par sujet, pendant une période qui ne doit pas dépasser 10 jours.
L'urotropine est un composé organique de la série étérocyclique obtenu par synthèse de
l'aldéhyde formique et de l'ammoniaque. Une fois émise dans l'organisme, l'urotropine se
répand rapidement dans tous les tissus, libérant d'une part l'aldéhyde formique qui possède
une action désinfectante, et d'autre part l'ammoniaque qui solubilise et neutralise les éventuels
urates acides; elle facilite l'élimination de l'acide urique et son emploi est donc utile dans le
traitement des maladies (arthrite, goutte) déterminées par un excès d'acide urique dans
l'organisme. L'urotropine est éliminée à travers les voies urinaires et pulmonaires et à travers
le foie et est donc indiquée dans le traitement des infections de ces organes.
Grâce à son action générale désintoxicante elle a des effets bénéfiques dans le traitement de
nombreuses maladies infectieuses. Sa toxicité étant presque nulle, elle peut être administrée
même aux volatiles de petite taille. L'urotropine s'additionne à l'eau à la dose de 1g par litre.
On peut également utiliser à sa place son plus important dérivé, le méthylencitrate anhydre, en
pulvérisant deux compresses de 0,50g dans 1 litre d'eau. L'administration d'eau enrichie
d'urotropine peut être prolongée pendant environ une semaine et être reprise par la suite selon
les besoins.
L'acide borique doit être dissous dans de l'eau bouillie à la dose de 30g par litre; on obtient
ainsi l'eau borique qui est particulièrement indiquée pour les lavages oculaires. Elle a un
pouvoir décongestionnant et désinfectant.
Parmi les remèdes vendus en commerce on donnera si possible la préférence aux remèdes
spécifiques pour l'aviculture et on les emploiera en se tenant strictement à la posologie.
Lorsqu'on devra recourir aux remèdes destinés aux êtres humains, il faudra faire attention à
leur dosage en établissant les rapports nécessaires entre le poids moyen d'un homme et celui
du volatile à traiter et, selon le cas, on demandera conseil à une personne experte.
Pour faciliter le dosage et l'administration des remèdes nous reportons ci-de suite un tableau
des rapports quantitatifs entre les divers systèmes de mesure:
1 g (gramme) = 1 ml (millilitre) = 1 cm3 (centimètre cube)
1 cm3 = 20 gouttes
1 cuillère à café = 5 g = 5 ml
1 cuillère à soupe = 10-15 g = 10-15 ml.
les antiseptique
ce sont des substances qui s'opposent aux infections.
La teinture d'iode est une infusion au pouvoir désinfectant et anti-inflammatoire qui est
employée en aviculture pour le badigeonnage des articulations gonflées; comme désinfectant,
elle est utilisée dans le traitement des blessures et sert aussi à combattre les abcès et les
éruptions cutanées de certaines mycoses et de certaines maladies infectieuses (stomatite,
diphtérie-variole, etc...). Les applications externes doivent être faites avec précaution, surtout
celles à proximité du bec, afin d'éviter qu'une partie de la solution - qui est toxique - puisse
couler dans la gorge de l'animal. Ces consignes sont valables également en cas de
badigeonnage des membres inférieurs. Les oiseaux soignés seront replacés dans leur cage
seulement lorsque la teinture d'iode sera sèche pour éviter qu'ils en avalent une partie en se
piquant les membres avec le bec. La teinture d'iode possède un certain pouvoir cautérisant et
il ne faut donc pas l'appliquer trop souvent sur la même surface cutanée à cause des risques de
lésions (brûlures, gerçures). Pour réduire le pouvoir corrosif de cet antiseptique, il vaut mieux
l'utiliser en association avec la glycérine: on trouve le mélange en parties égales d'iode et de
glycérine en pharmacie sous le nom de glycérine iodée. Bien qu'il s'agisse d'une solution
toxique, la teinture d'iode peut être utilisée, à des doses minimes en solution, pour le
badigeonnage des muqueuses orales ou bien en adjonction à l'eau de boisson.
Pour la désinfection des locaux, cages et accessoires, on peut utiliser la formaline ou le sulfate
de cuivre en solution aqueuse à 5%. Il faut éviter l'emploi de l'acide phénique comme
désinfectant, car cette substance est toxique pour les oiseaux.
La créoline en solution à 10% peut servir également à la désinfection des locaux et des cages.
Le créosote est un désinfectant à usage aussi bien interne qu'externe et est conseillé surtout
dans le traitement des maladies des voies aériennes car il facilite l'expectoration; on l'utilise en
doses homéopathiques en suivant les indications du vétérinaire ou du pharmacien.
Le lysoforme, en solution à 5% peut être employé pour les bains des volatiles, et en solutions
plus concentrées, pour la désinfection des cages et des locaux. On peut utiliser du savon au
lysoforme pour la stérilisation des mains, ou mieux encore, de l'eau dans laquelle on aura
ajouté du lysoforme.
Un autre désinfectant des locaux et des accessoires est le chlorure de calcium en solution à
6%.
Le nitrate d'argent se présente sous forme de cristaux blancs qui noircissent à la lumière. A
cause de sa causticité élevée, le nitrate d'argent est vendu dans le commerce sous forme de
bâtonnets fondus. Il est utilisé pour la destruction des tissus anormaux (verrues, etc.) ainsi que
pour la cautérisation de foyers d'infection cutanés. C'est un puissant antiseptique, et comme
tel, il peut être appliqué sur la peau en solution à 5%. La solution à 2% est utilisée comme
collyre. Pour l'hygiène de l'œil on pourra utiliser une solution formée de 2% de nitrate
d'argent, de 5% d'alcool et de 5% de glycérine. Pour le traitement des plaies diphtériques, il
est conseillé d'appliquer une solution à 5% avec adjonction d'alcool dans la mesure de 5 à
10%; l'efficacité antiseptique de la solution n'en sera que remarquablement augmentée
L'eau oxygénée est un désinfectant légèrement hémostatique; ce produit, dérivé de
l'oxygénation de l'eau, est vendu normalement pour l'emploi antiseptique, en solutions à 10 ou
20 volumes.
Produis desinfectants
n aviculture, on aura soin d'utiliser pour la désinfestation des produits absolument inoffensifs
pour les oiseaux; pour ne pas courir de risques inutiles, on aura recours aux produits
spécifiques vendus dans les oiselleries. Il est bon de rappeler que tous les insecticides à base
de pyrhèthre sont inoffensifs pour les oiseaux, tandis que ceux à base de DDT sont dangereux.
Il vaut donc mieux utiliser des produits spécifiques pour l'aviculture, surtout si l'irroration
n'est pas limitée aux pièces mais doit être effectuée sur le plumage des volatiles pour
combattre les parasites externes.
En tout cas, ne pulvérisez jamais l'insecticide dans les yeux, les narines ou le bec de l'animal,
surtout si vous employez des bombes spray; en effet, les vaporisations peuvent pénétrer
profondément dans les voies respiratoires et, s'il ne s'agit pas de produits spécifiques, causer
des dommages irréparables.
D'autres produits du commerce destinés à d'autres usages, ont des propriétés insecticides;
parmi ces derniers, nous citerons la trémentine et le pétrole qui sont particulièrement efficaces
pour la désinfestatjon des locaux, des cages et des accessoires. Le pétrole doit être utilisé de
façon à ce que l'air ne s'en imprègne pas si les oiseaux sont dans le voisinage.
Administration par voix orale
L'administration des médicaments par voie orale est préférable pour le traitement des oiseaux
étant donné qu'elle ne demande pas des capacités particulières de la part de l'éleveur; parmi
les inconvénients qu'elle peut néanmoins présenter, il y a celui du dosage des remèdes. Sauf
en cas de force majeure, il ne faut jamais administrer les médicaments par voie orale, de force,
directement dans le bec, mais les additionner à la boisson de l'oiseau ou à une nourriture
particulièrement appréciée, de façon à ce qu'ils soient avalés spontanément. Le système le
plus simple est de les ajouter à l'eau de boisson; dans ce cas, on réduira au minimum la
quantité de liquide dans le godet de l'animal, afin que celui-ci boive tout ou presque tout en
ingérant la dose complète du remède, avant qu'il ne soit sali. Ce système n'est évidemment
valable que lorsque le goût du remède ne conduit pas l'oiseau à refuser la boisson.
Ceci est valable également lorsque le médicament est ajouté à la nourriture du volatile. Il
faudra choisir des aliments dont il est particulièrement friand et qui ne se détériorent pas trop
rapidement. Le meilleur moyen consiste à mélanger le remède à la pâtée, ce qui permet
d'atténuer l'éventuelle saveur désagréable du médicament. Si l'on préfère répandre le remède
en poudre sur le mélange de graines, il ne faut pas oublier qu'en décortiquant les graines les
oiseaux avalent une quantité très variable et plutôt réduite de médicament, d'où la nécessité
d'augmenter la dose prescrite. Si l'oiseau aime un fruit en particulier, on pourra répandre le
remède en poudre sur la pulpe interne juteuse.
Dans le cas de malades graves qui refusent la nourriture ou dans le cas de remèdes dont le
dosage doit être exact, il faudra administrer les remèdes directement dans la cavité orale. Dans
ce but, on peut utiliser un compte-gouttes en plastique de préférence, et il faudra faire très
attention en versant le liquide dans le bec des volatiles qui peuvent facilement s'étouffer,
surtout s'il s'agit de volatiles de toute petite taille; en effet, les oiseaux, à l'exception des
colombes, n'ont pas la faculté de déglutir les liquides et quelques gouttes seulement suffisent à
les faire suffoquer. Durant l'administration du remède, il faudra tenir le bec du volatile tendu
vers le haut. Ce système n'est pas toujours sûr, puisqu'en se débattant, l'oiseau peut perdre ou
rejeter une partie du remède et rendre impossible le parfait dosage de ce dernier.
Il est possible de faire absorber un remède liquide aux volatiles sans leur ouvrir le bec, en
posant simplement un doigt ou un pinceau que l'on aura immergé au préalable dans la solution
à administrer sur les bords du bec; l'absorption se fait par capillarité, mais dans ce cas
également, le dosage n'est pas précis.
Injection
L'administration aux volatiles de remèdes par injection est une opération délicate et même très
délicate s'il s'agit de sujets minuscules cette opération est réservée aux personnes
expérimentées et, en tous cas, elle peut procurer à l'oiseau un choc qui n'arrangera en rien sa
santé. En règle générale, cette thérapie est à éviter.
Pour l'injection aux petits volatiles, on doit utiliser une seringue à insuline d'un centimètre
cube, subdivisée en quarante unités, aux aiguilles fines et taillées en biseau de 5-10 mm à 710 mm de diamètre. Comme en thérapie humaine, il faudra désinfecter l'animal au préalable,
tandis que l'aiguille et la seringue devront être stérilisées par ébullition. Avant d'effectuer
l'injection, on éliminera toute trace d'air dans la seringue.
L'injection la moins dangereuse et la plus facile est l'injection sous-cutanée il ne faut pas
oublier que la peau des oiseaux est plus fragile et plus adhérente aux tissus sous-cutanés que
celle des mammifères. Les zones les plus indiquées pour pratiquer ces injections en limitant
les risques et les difficultés sont les suivantes: les flancs, la base du cou, la partie postérieure
de la tête à la hauteur de la membrane alaire; dans tous ces endroits, la peau est plus relâchée.
L'aiguille doit être introduite parallèlement à la surface du corps.
Les injections intra-musculaires sont beaucoup plus délicates, surtout sur les volatiles de
petite taille, car il se peut que l'aiguille pénètre dans une veine provoquant une hémorragie
parfois mortelle; sans compter le choc grave que l'on inflige au malade. Les injections intramusculaires doivent être pratiquées à la hauteur du muscle pectoral, en enfonçant l'aiguille de
bas en haut, parallèlement au corps. Si en extrayant l'aiguille il se produit une hémorragie, il
suffira de comprimer pendant quelques secondes le point d'injection.
Les injections par voie intraveineuse et intrapéritonéale ne peuvent être pratiquées aux
oiseaux vivant en cages et sont à déconseiller formellement.
Traitement fumigène et aerosole
Les remèdes à administrer par traitements fumigènes et par aérosols sont employés en
particulier pour soigner les parasitoses des voies respiratoires. Les oiseaux malades devront
être placés dans une cage infirmerie ou dans une cage ordinaire complètement enveloppée
dans un sac en plastique transparent. La durée du traitement peut varier de dix minutes à une
demi-heure selon le produit utilise, mais en tous cas, il faudra tenir le sujet constamment sous
observation et interrompre aussitôt le traitement aux premiers signes d'intolérance.
Fumigation
Les fumigations consistent à exposer le malade à des vapeurs médicamenteuses (ou à la
fumée dérivant de la combustion de substances médicamenteuses) pour effectuer des
inhalations ou pour désinfecter; ces traitements sont utiles pour soigner la grippe, les
affections des voies respiratoires en général et les troubles de l'appareil vocal.
Les oiseaux subissant ce traitement doivent être tenus au dessus d'une casserole pleine d'eau
bouillante à une distance qui consente une bonne inhalation de la vapeur qui se libère du
liquide et de manière à ce qu'ils ne soient pas dérangés par la chaleur. Les fumigations
peuvent être effectuées avec des substances variées: celles obtenues à partir d'une infusion de
camomille soignent l'enrouement; les décoctions de feuilles d'eucalyptus sont bénéfiques dans
le traitement de l'asthme; en versant dans un demi litre d'eau bouillante une cinquantaine de
gouttes de menthol, d'eucalyptus et de gaïacol en parts égales, on obtient un liquide pour
inhalations indiqué contre les congestions des voies respiratoires; on obtient le même résultat
en versant dans de l'eau des pommades ou des solutions curatives spéciales (Vicks Vaporub,
etc.). Les fumigations sont rendues plus efficaces en jetant dans l'eau bouillante à intervalles
réguliers un peu de bicarbonate de soude, provoquant ainsi des fumées alcalines.
Il faut avant tout faire attention à ce que les oiseaux soumis à ce traitement ne prennent pas
froid à la fin de celui-ci.
Clysterie
On appelle clystère un médicament liquide introduit dans l'intestin par voie rectale ou bien
l'instrument qui sert à une telle introduction.
En ce qui concerne la manière d'effectuer le clystère, on se reportera au paragraphe
"Constipation".
Pommade
Ce sont des préparations pharmacologiques, de consistance molle, constituées d'un excipient
ou substance grasse (vaseline, lanoline) auquel on mélange des substances médicamenteuses.
Les pommades les moins denses sont appelées onctions. Dans le traitement des oiseaux qui
sont des animaux presque entièrement recouverts de plumes, les pommades sont utilisées sur
les parties déplumées et sur les muqueuses. Il faut se limiter à l'emploi de substances non
toxiques puisque les oiseaux atteignent chaque partie de leur corps avec leurs pattes et leur
bec.
Phytotherapie
La phytothérapie, c'est-à-dire le traitement des états pathologiques avec des remèdes à base de
plantes officinales, est une thérapie simple et naturelle recommandée pour les maladies
légères des petits volatiles de cage dont l'organisme délicat peut être endommagé par certains
produits pharmaceutiques.
Les méthodes plus élémentaires d'extraction des principes actifs des plantes officinales sont
l'infusion et la décoction.
L'infusion se prépare en versant de l'eau bouillante sur le végétal frais (camomille, thé, etc.)
ou séché, en laissant reposer pendant le temps nécessaire et en filtrant le tout.
La décoction, au contraire, consiste à bouillir le végétal pendant un certain temps et à le filtrer
ensuite.
Il faut noter que l'on ne doit jamais faire une décoction à la place d'une infusion et vice-versa,
car de cette manière, on peut détruire les propriétés de la plante ou les utiliser seulement en
partie.
De nombreux végétaux utilisés en phytothérapie peuvent être recueillis directement à la
campagne ou bien être achetés séchés dans les herboristeries.
Anesthesie
L'anesthésie des volatiles est une opération délicate, surtout s'ils sont de petite taille. Les
difficultés d'une telle opération dépendent d'une part du métabolisme particulier de l'oiseau et
de la disposition anatomique des poumons qui les rendent très sensibles à l'action des
anesthésiques, et d'autre part, du problème du dosage de ces anesthésiques. Nous traiterons
brièvement ce sujet tout en insistant sur le fait que l'anesthésie des volatiles est réservée aux
personnes expérimentées et qu'en tous cas, il ne faut pas la pratiquer sur des sujets affaiblis ou
affectés de troubles pulmonaires.
Pour l'anesthésie générale, on peut utiliser des anesthésiques volatiles - qui pénètrent dans
l'appareil respiratoire - ou des anesthésiques injectables qui pénètrent dans le circuit sanguin.
Parmi les anesthésiques volatiles il faut exclure le chloroforme (trop puissant et toxique); il
vaut mieux recourir à l'éther. Le système le plus simple consiste à tenir un tampon d'ouate
imbibé d'éther sous les narines du volatile jusqu'à ce qu'il perde connaissance; néanmoins, de
cette façon il est impossible de doser la quantité d'éther absorbée, et étant donné que la marge
de sécurité est très étroite, il vaut mieux disposer d'un appareil spécial capable de doser
l'anesthésique (par exemple l'appareil de Boyle qui fournit en outre la quantité d'oxygène
nécessaire: on fait écouler l'oxygène dans l'éther à la dose de 50 à 250 ml/mn et pour
maintenir l'anesthésie, on fait passer l'oxygène au dessus de l'éther). Si l'on ne dispose pas
d'un tel appareil - réservé d'ailleurs aux professionnels - on peut doser l'anesthésique en se
servant d'un espace réduit comme par exemple une cage enveloppée dans une boite de
plastique transparente, semblable à l'appareil de Graham Jones; cet appareil très simple
comprend une boîte transparente pourvue d'une porte coulissante avec une entrée pour
l'anesthésique et une autre entrée pour l'oxygène, et peut être éventuellement chauffée à la
température désirée grâce à une résistance électrique munie d'un thermostat. Pour l'anesthésie
injectable, on peut utiliser le nembutal (à déconseiller cependant à cause de sa marge de
sécurité étroite), le dédax (produit américain) ou l'équithesin; ce dernier (fabriqué aux EtatsUnis par la Jensen-Salsbery de Kansas City) est le plus indiqué en ornithologie à cause de sa
grande marge de sécurité; il est injectable par voie intra-musculaire dans la poitrine du
volatile (le produit peut être également utilisé sans dilution) à la dose de 2,5 cm3 par kilo de
poids vif (pour un canari de 15g la dose est donc de 0.0375 cm3); pour convertir cette dose en
grammes, voir le tableau a la fin du paragraphe "remèdes et leur dosage". L'anesthésie
obtenue avec ce produit dure de 30 à 60 minutes et est précédée d'une légère phase
d'excitation accompagnée de mouvements désordonnés de la tête et des pattes et de
tremblements des ailes et du corps; pendant la phase du réveil qui est plutôt longue, on
observe les mêmes symptômes. Pendant les deux phases (avant et après le sommeil) l'oiseau
doit être pris dans les mains. Si au cours de l'anesthésie on observe un arrêt de la respiration, il
faut suspendre aussitôt l'administration de l'anesthésique et si la respiration ne reprend pas, il
faut exercer une légère pression des doigts sur le thorax à la cadence de une ou deux fois par
seconde. La situation est nettement améliorée si on administre en même temps de l'oxygène.
L'anesthésie locale qui peut donner lieu à des effets indésirables est beaucoup plus difficile à
exécuter sur les petits volatiles, On peut utiliser une solution de tetracaïne à 0,50% sans
jamais dépasser la dose de 0,20 cm3. Il ne faut jamais utiliser la procaïne (novocaïne,
scurocaïne) ni le thermocautère sur des oiseaux anesthésiés. En outre les oiseaux anesthésiés
ne doivent être soumis au préalable à aucun régime.
Intervention chirugicale
Les interventions chirurgicales sur les volatiles de cage et de volière sont difficiles et
aléatoires, même lorsqu'elles sont effectuées par des personnes expérimentées. Elles sont donc
réservées aux personnes qui possèdent la pratique et l'habileté nécessaires (même les
vétérinaires non spécialisés ne sont pas en mesure d'intervenir) et seulement en cas de
nécessité absolue. Naturellement ces interventions requièrent divers instruments spéciaux
(bistouris, ciseaux, pinces, pinces-ciseaux, aiguilles de suture, pince porte-aiguilles, fil,
thermocautère, lentilles d'agrandissement, etc.).
Avant 1 intervention, le sujet doit être laissé tranquille et isolé pendant une journée; on
procédera ensuite à la contention du malade et éventuellement à son anesthésie si l'opération
n'est pas superficielle. Mais étant donné que la contention d'un volatile est plutôt ardue,
surtout si l'oiseau est de petite taille, l'anesthésie est en tout cas pratiquement indispensable.
La partie à inciser devra être plumée avec soin et les plumes entourant l'auréole dénudée
devront être badigeonnées avec de la vaseline ou mieux encore, avec une pommade à la
pénicilline, de façon à ce qu'elles restent collées au corps. Ensuite, on désinfecte
soigneusement l'épiderme déplumé avec de l'alcool et de la teinture d'iode. La première
incision cutanée au bistouri devra être courte et effectuée avec précaution; on l'agrandira
ensuite avec les ciseaux et en écartant les branches d'un forceps introduit dans la plaie; on
détruira ensuite le tissu sous-cutané en effectuant une dissection. Après l'opération, il faut
procéder à la suturation en coupant les fils très courts de manière à ce que l'animal ne puisse
les arracher. Ensuite, on passera une pommade ou une poudre antibiotique sur la plaie. Les
points de suture devront être ôtés une semaine environ après l'opération et si le malade essaie
de se piquer la plaie, on lui mettra un petit collier en carton.
Les oiseaux possèdent un épiderme extrêmement fin et fragile qui se lacère très facilement: en
outre, une éventuelle hémorragie peut prendre bien vite une tournure grave; par exemple, chez
un petit volatile comme le canari, la perte rapide de cinq ou six gouttes de sang peut causer
son décès. Il faudra donc faire attention à léser le moins possible les vaisseaux sanguins et être
toujours prêts à arrêter l'hémorragie au plus vite avec des coagulants ou en serrant l'extrémité
des vaisseaux (qui sont fragiles et impossibles à lier) avec une petite pince spéciale que l'on
fera tourner sur elle-même plusieurs fois si nécessaire.
Si l'oiseau se débat pendant l'opération, la réussite de cette dernière peut être
irrémédiablement compromise, d'où la nécessité, déjà évoquée, d'effectuer une anesthésie. A
la fin de chaque opération chirurgicale, il convient de placer le volatile opéré sous anesthésie
dans une atmosphère chaude et enrichie d'oxygène (quatre litres par minute pendant une
demi-heure). Nous conclurons en répétant que les interventions chirurgicales doivent être
pratiquées seulement par des personnes expérimentées et vraiment habiles.
Amputation
L'amputation est une opération chirurgicale particulière, qui chez les oiseaux est presque
toujours pratiquée sur un membre inférieur. Parfois seule une amputation permet de sauver le
malade. Elle est absolument indispensable en cas de néoplasmes. Les oiseaux de cage
s'adaptent facilement au manque d'une patte et mènent une vie parfaitement normale.
L'amputation d'un membre peut se rendre nécessaire à la suite d'une fracture grave que l'on ne
peut réduire. Après désinfection du membre, on fixe une ligature en soie ou un catgut autour
de celui-ci et au-dessus de la lésion. Si le volatile est petit. on coupe directement le membre
en-dessous de la ligature avec une paire de ciseaux; s'il est plus grand, on pratique une
incision circulaire des tissus jusqu'à l'os et, après avoir relevé légèrement les tissus, on incise
l'os. On recouvre ensuite le moignon osseux avec Ces tissus et on suture. On appliquera
ensuite une poudre ou une pommade antibiotiques sur le moignon. On peut utiliser également
un bandage. La ligature devra être ôtée si possible après quelques minutes, mais étant donné
la difficulté d'exécution sur des oiseaux de petite taille, il vaut mieux faire une ligature au
catgut que l'on laissera sur place; on éliminera ainsi le risque d'une hémorragie fatale.
Certaines personnes effectuent ces amputations seulement deux ou trois jours après avoir lié
le membre à amputer. La peau tout autour du moignon peut se consumer après l'opération: il
faudra y appliquer un peu de pommade ou une bande adhésive. Il est superflu d'ajouter que
ces interventions requièrent l'anesthésie et la main d'une personne très habile et expérimentée.
Etats pathologiques
Deffinition
La maladie est l'état d'altération des organismes vivants déterminé par la réaction de
l'organisme aux facteurs qui altèrent l'équilibre physiologique du sujet atteint. Cette altération
pathologique détermine la douleur ou du moins un état de malaise. La maladie est un état
pathologique actif qui en général, évolue vers la guérison ou vers une aggravation. Le concept
de maladie n'inclut donc pas les vices congénitaux ou acquis, les malformations stables, les
mutilations, en bref toutes les conditions pathologiques fixes.
Les maladies peuvent être aiguës (elles se résolvent soit par la guérison ou par la mort dans un
laps de temps relativement bref, en quelques jours ou en quelques semaines) ou chroniques (à
décours lent). Le cycle de la maladie commence par la période d'incubation -propre des
maladies infectieuses - se poursuit par une période initiale normalement caractérisée par une
symptomatologie encore incertaine basée sur des malaises généraux, et rejoint son acmé dans
la période aiguë pendant laquelle se développent clairement tous les symptômes du mal, pour
conclure avec la mort ou la phase de régression qui mène à la guérison plus ou moins
complète. La guérison peut être considérée complète lorsque l'organisme retrouve les
conditions de normalité connues avant l'apparition du mal, et par contre est incomplète,
lorsqu'après la maladie persiste une débilité chronique de l'organisme ou un état d'incapacité
totale ou partielle. Les maladies peuvent être locales ou généralisées, selon que les altérations
pathologiques soient limitées à une partie du corps ou bien concernent l'organisme tout entier
(une maladie localisée à l'origine peut, dans certains cas, s'étendre à tout l'organisme). Un
mauvais état de santé est plus facilement décelable chez les volatiles que chez les autres
animaux, étant donné qu'il freine la vivacité et la gaieté qui sont les caractéristiques
particulières de la plupart des oiseaux. Chez les
animaux de petite taille et par conséquent délicats, il vaut mieux prévenir la maladie que la
guérir et la meilleure prévention consiste à se tenir scrupuleusement aux règles d'élevage, en
utilisant des cages spacieuses placées dans des locaux appropriés, en préparant des régimes
rationnels et équilibrés et en maintenant une propreté scrupuleuse dans l'élevage. L'absence de
courants d'air et d'humidité, la protection contre les intempéries et les brusques variations de
température, la possibilité donnée aux oiseaux d'effectuer des exercices de vol et des ablutions
quotidiennes (pour les espèces, qui sont en majorité, qui apprécient ce système de propreté),
constituent avec la lumière, le soleil, l'air non vicié ou pollué, la meilleure prophylaxie pour
éloigner les maladies.
Il faut éviter également d'abuser des oiseaux en exagérant leur reproduction.
Quelles que soient les conditions de l'élevage et les soins prodigués par l'ornithologue, il peut
arriver qu'un oiseau tombe malade; dans ce cas, il ne vous restera qu'à donner les soins
nécessaires.
A
Abces
Ce sont des amas de pus qui se forment dans les cavités d'un tissu externe ou interne, à la suite
d'un processus inflammatoire. Les abcès sont peu fréquents chez les oiseaux. Lorsqu'ils se
forment, ils sont localisés sur les écailles des pattes sous forme de pustules jaunâtres remplies
de pus dense et visqueux. Chez la plupart des espèces, il peut y avoir des abcès plantaires ou
callosités septiques (ces abcès ont tendance à toucher les articulations). Etiologie flore
pyogène variée. Il faut intervenir aussitôt en incisant l'abcès ou en le coupant avec les
précautions nécessaires et en appliquant ensuite sur le tissu de la teinture d'iode et des
antibiotiques en poudre.
Acariase de cire et du bec
Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces
d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que
les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige
facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des
croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre
aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du
remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent
de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut
causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau.
Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la
cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et
sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie
supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la
présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des
petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des
petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave,
le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très
difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en
incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des
oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En
tous cas, sa diffusion est très longue.
Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des
locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit
avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles
sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra
poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé
vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui
servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie.
Acariase des pattes
Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces
d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que
les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige
facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des
croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre
aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du
remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent
de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut
causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau.
Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la
cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et
sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie
supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la
présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des
petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des
petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave,
le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très
difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en
incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des
oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En
tous cas, sa diffusion est très longue.
Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des
locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit
avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles
sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra
poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé
vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui
servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie.
Acariase Deplumante
Maladie causée par un acarien microscopique qui pénètre dans le tuyau de la plume en la
détruisant complètement; les plumes tombées sont roses à la base. En arrachant quelques
plumes au bord de la zone déplumée, on peut observer sur celles-ci, dans la zone entre le
tuyau et le rachis, des lamelles blanchâtres. Les volatiles souffrent de démangeaisons sur les
zones dénudées. On soigne cette maladie en aspergeant ou en badigeonnant un insecticide
spécialement conçu pour l'ornithologie et en désinfestant en même temps les cages, les
accessoires et les locaux. Les plumes tombées doivent être brûlées. Les oiseaux doivent faire
un bain journalier dans de l'eau à laquelle on aura ajouté une cuillère de solution de lysoforme
à 5%.
Acariase respiratoire
Cette maladie est due à l'action d'acariens microscopiques de diverses espèces qui, semble-t-il,
commencent leur existence sur le corps de l'oiseau pour se déplacer ensuite dans l'appareil
respiratoire de ce dernier et s'implanter finalement dans les muqueuses de la gorge. Le
décours de l'acariase respiratoire peut se prolonger pendant plusieurs années. Durant le
premier stade de la maladie, les symptômes ne sont guère évidents et échappent aux personnes
non expérimentées, et deviennent plus évidents par la suite; on observe une respiration
pénible et sifflante accompagnée de fréquents raclements de gorge, une ouverture du bec
synchronisée avec la respiration, une vivacité moindre et le plumage ébouriffé. Les périodes
pendant lesquelles les symptômes sont particulièrement évidents peuvent alterner avec des
périodes de quasi normalité, même en ce qui concerne la vivacité, mais elles sont
caractérisées cependant par une respiration toujours anormale dont le sifflement peut être
perçu en approchant l'animal de l'oreille. En général, les éleveurs malhonnêtes profitent de ces
périodes de regression des symptômes pour se débarrasser des oiseaux en les vendant à des
ornithologues peu expérimentés; ces mauvaises moeurs ont beaucoup contribué à la
propagation de cette maladie contagieuse qui est largement diffusée, surtout dans les élevages
de canaris. Les sujets qui souffrent de l'acariase respiratoire dépérissent peu à peu et finissent
par mourir. Si l'on intervient dès le début en appliquant un traitement approprié, il est encore
possible d'obtenir la guérison du sujet alors qu'elle est improbable si l'oiseau est malade
depuis longtemps.
Etant donné qu'il s'agit d'une maladie contagieuse, il faut isoler aussitôt les sujets atteints et
les traiter avec des acaricides spécifiques. des aérosols ou des fumigations, en associant au
traitement l'administration d'antibiotiques. Les pulvérisations sur la cage et sur le volatile
d'une préparation à base de pyrèthre semblent efficaces. Pour le traitement fumigène, on
utilise en général des petites cartes antiparasitaires utilisées en apiculture. Le traitement
aérosol ou fumigène doit être appliqué dans la cage-infirmerie ou dans une cage ordinaire
enveloppée dans un sachet de plastique transparent, et répété pendant plusieurs jours de suite.
Chaque traitement peut durer de dix minutes à une demi-heure et doit être interrompu au
moindre signe d'intolérance de la part des animaux qui doivent rester constamment sous
contrôle. Il n'est pas exclu qu'un oiseau meure à la suite d'une occlusion trachéale.
Tous ces traitements doivent être associés à l'administration d'antibiotiques (voir le chapitre
relatif aux dosages) ajoutés à l'eau de boisson ainsi qu'à une cure vitaminée.
Les sujets qui ne sont que légèrement affectés par cette maladie peuvent se reproduire
régulièrement, mais si les parents élèvent leur progéniture, ils lui transmettront le mal.
Les symptômes de l'acariase respiratoire peuvent être facilement confondus avec ceux de
l'asthme. Après quelques jours de traitement on doit noter une légère amélioration de la
condition des sujets, même si elle n'est que temporaire; en cas contraire il faut supposer qu'il
s'agit d'asthme et le soigner comme tel.
Les mesures prophylactiques pendant le traitement de l'acariase respiratoire sont constituées
par la crémation régulière des fientes et par le nettoyage périodique des cages, des locaux
ainsi que de tous les accessoires.
Autre acariase du plumage
Parmi les diverses espèces d'acarus qui menacent le plumage des volatiles, nous citerons
l'acarus du duvet, l'acarus des barbes et l'acarus de la volaille. Ce dernier est un petit parasite
noir que l'on découvre facilement en soufflant sur les plumes du cou de façon à les soulever;
sa présence est révélée par le fait que les oiseaux sont agités et passent continuellement leur
bec dans les plumes. L'acarus du duvet, ainsi que l'indique son nom, se localise dans le duvet
ainsi que dans les barbes, entre le tuyau de la plume et le rachis; il se développe énormement,
ce qui permet de le repérer facilement. L'acarus des barbes, minuscule, se niche entre les
barbes des pennes, et de préférence celles des pennes rémiges et des pennes rectrices;
observant très attentivement à contre-jour une penne, on découvre des points minuscules qui
se déplacent très lentement sur cette dernière.
Toutes ces formes d'infections à parasites doivent être traitées comme l'acariase déplumante
même système de soins, crémation des plumes tombées et nettoyage dans un but
prophylactique.
Acarien
Minuscules "arachnides" caractérisés par la fusion du céphalothorax avec l'abdomen. De
nombreuses espèces, en général suceuses de sang, mènent une vie de parasites et sont
porteuses de maladies.
Acarus rouge
C'est le parasite le plus répandu chez les oiseaux de cage. Il assaille l'oiseau pendant la nuit et
lui suce le sang. Ces acarus - qui en réalité sont d'une couleur grisâtre mais apparaissent
rouges parce que leur corps est gonflé du sang sucé aux oiseaux - se réfugient pendant la
journée à l'intérieur des barreaux-perchoirs et dans les crevasses des cages et des murs où leur
présence est révélée par une série de points minuscules gris et noirâtres; à l'époque de la
couvaison on les trouve également dans les matériaux qui remplissent le nid. Une fois que l'on
a constaté leur présence, il faut agir de façon énergique pour éviter le dépérissement ou pire
encore la mort des oiseaux à la suite de prélèvements de sang réitérés (qui sont très dangereux
pour les oisillons), étant donné que ces parasites se multiplient très rapidement. En illuminant
les oiseaux dans l'obscurité à l'improviste, on aperçoit les acarus, semblables à des petits
points rouges, qui courent sur les plumes et disparaissent à l'intérieur du plumage (il est plus
facile de les repérer sur des sujets au plumage clair). En secouant les barreaux-perchoirs
creux, on élimine facilement les acarus qui s'y sont réfugiés. Il est conseillé de répéter
l'opération pendant trois jours et de brûler ou nettoyer soigneusement les perchoirs.
En même temps il faudra effectuer une désinfestation énergique grâce à des insecticides
spécifiques que l'on pulvérisera même sur les oiseaux.
On nettoiera également l'intérieur des ressorts des portes des cages et le moindre recoin qui
puisse servir de nid au parasite. Si les perchoirs ne sont pas creux, on peut constater
facilement la présence des parasites en posant sur le fond de la cage. pendant la nuit, un
morceau d'étoffe blanche, de manière à ce que celle-ci présente de nombreux plis; le
lendemain on y trouvera une multitude de parasites. On fera également en sorte que les
oiseaux puissent se baigner journellement dans de l'eau à laquelle on aura ajouté une cuillère
de solution de lysoforme à 5%.
Dès que les poux rouges auront disparu, on nettoiera les accessoires et les cages avec du
pétrole et on obstruera les crevasses éventuelles avec du plâtre ou du stuc, de façon à détruire
tous les oeufs des parasites qui auront échappés à la désinfestation. De même, on brûlera les
perchoirs creux que l'on remplacera.
Adenome chromophobe hypophysere
C'est une maladie plutôt fréquente chez les perruches ondulées. Les symptômes de cette
affection contagieuse sont la polydipsie, la polyurie et la somnolence. Les sujets atteints,
généralement obèses, ont une soif ardente et consomment pendant une journée une quantité de
liquide dix fois supérieure à la normale. Cette maladie a souvent des répercussions néfastes
sur le système oculaire et est cause d'exophtalmie et d'autres malaises graves qui peuvent
conduire à la cécité complète. On peut observer également des convulsions et un manque de
coordination du mouvement déambulatoire. Il existe des possibilités de traitement très
efficaces.
Affection du sac aerien
Cette inflammation peut toucher un ou plusieurs sacs aériens ou les séreuses du foie ou du
péricarde. Due à l'action d'un microbe, cette maladie peut être unilatérale ou bilatérale et
s'accompagne en principe d'affections qui concernent l'ensemble de l'appareil respiratoire.
Parfois, la maladie se borne à un simple épaississement des parois du sac aérien; dans d'autres
cas, on peut noter la présence d'un caséum plus ou moins dense et formé de feuilles. Il s'agit
d'une affection banale dont le traitement ressemble à celui des autres affections respiratoires
connues.
Affection typhoide des canaris
Il s'agit d'une forme de septicémie aiguë qui attaque les canaris ainsi que d'autres petites
espèces d'oiseaux comme les pinsons, les moineaux, etc. C'est une maladie peu répandue dont
l'étiologie est incertaine. Les oiseaux atteints d'affection typhoïde réagissent à la maladie en
ébouriffant le plumage, en devenant léthargiques et somnolents; leur respiration est accélérée,
tandis qu'ils ont tendance à moins manger et à boire plus que d'habitude. Les fientes sont
aqueuses. Le deuxième jour, l'animal semble plus affaibli, il cesse de se nourrir et boit très
peu. Ses défécations sont plus espacées et les fientes sont blanches, d'apparence calcaire.
L'oiseau peut tomber de son perchoir et mourir, ou bien il agonise quelque temps sur le fond
de la cage; en tout cas, le décès advient au maximum quarante-huit heures après l'apparition
des symptômes.
Il s'agit d'une maladie contagieuse que seule l'autopsie permet d'identifier avec certitude. Le
foie des sujets décédés est environ cinq fois le volume du foie normal et présente des bandes
jaunâtres de dégénération grasse.
Les intestins sont également enflammés et présentent à l'examen des pointes d'hémorragie
dans les tissus profonds du duodénum. Les reins également peuvent être grossis et sont plus
clairs que la normale.
Les essais de traitement, par ailleurs désespérés, peuvent être tentés uniquement lors de
l'apparition des premiers symptômes; ils sont basés sur l'administration de perborate de
sodium à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau. Ce traitement peut parfois arrêter le cours
de l'infection. On peut obtenir le même résultat en ajoutant à l'eau de boisson du
permanganate de calcium ou du chlorate de potassium à la dose de vingt gouttes de solution
saturée pour chaque volume de cent grammes d'eau.
Il ne faut pas oublier que ces substances de traitement ont un pouvoir oxydant élevé et par
conséquent, administrées en doses excessives, elles peuvent causer un empoisonnement du
sang.
Affection des vesseau sanguin
Les vaisseaux sanguins peuvent se rompre pour diverses causes: à la suite d'une blessure
produite par les griffes d'un chat, par une épine, une piqûre, etc. L'entaille de la veine peut
causer une hémorragie interne qui entraîne rapidement la mort de l'oiseau. Une cicatrisation
spontanée n'est possible que si la lésion est très superficielle, et seulement dans ce cas, si
l'oiseau est en vie douze heures après l'accident, on pourra lui administrer de la tétracycline
par voie orale de façon à pallier l'infection.
Des hémorragies importantes, mortelles, concernant de gros vaisseaux peuvent se vérifier au
niveau du foie en cas d'hépatomégalie et avec la rupture de l'oreillette en cas d'entérite
septicémique ou de coccidiose.
L'apoplexie, dont nous parlerons par la suite, est due également à une hémorragie cérébrale.
L'artériosclérose est un durcissement des artères et s'accompagne de troubles nerveux et d'un
risque de rupture des vaisseaux. Elle a été observée chez les perroquets et parfois chez des
volatiles très âgés d'autres familles. Les symptômes sont: l'instabilité, des signes de malaise
suivis parfois du décès imprévu. Cette maladie n'est pratiquement pas curable.
Alopecie
La chute des plumes en dehors de la saison de la mue est appelée déplumation ou mue
partielle. Le volatile perd en continuation des petites quantités de plumes qui se reforment au
fur et à mesure. Comme conséquence de cette chute des plumes hors saison on peut observer
des zones cutanées dénudées, surtout sur le col, la partie postérieure de la tête et des épaules,
et dans ce cas, elle est appelée "alopécie" ou "pelade".
La mue partielle, même lorsqu'elle ne présente pas de zones cutanées déplumées, se remarque
facilement chez les volatiles qui muent à des périodes fixes, mais elle est moins évidente chez
certaines espèces comme les perruches ondulées qui ne changent pas intégralement de
plumage à une époque déterminée. De toute façon, après un certain temps, l'éleveur est
capable de se rendre compte si la mue de ses oiseaux est naturelle ou non. Une perte anormale
de plumes, qu'elle soit due à une mue particulièrement longue ou qu'elle détermine la
formation de zones dénudées, peut être déterminée par de multiples causes: une mauvaise
alimentation (à base d'aliments peu variés, moisis ou trop gras) avec des carences alimentaires
en vitamines entraînant un état d'affaiblissement physique, des carences en acides aminés
sulfurés, des refroidissements causés par des locaux impropres (trop humides ou trop secs ou
trop chauds ou peu aérés), par des courants d'air forts, par de fréquents changements de
locaux aux températures très différentes; des infestations de parasites, des disfonctions
hormonales causées surtout par un prolongement excessif de la journée avec des moyens
d'illumination artificiels ou par le dérangement réitéré des oiseaux aux heures nocturnes, le
croisement de sujets aux caractères récessifs, le manque de soleil. On notera que des
accouplements consanguins répétés et entre des sujets
Anasarque
En pathologie, on appelle anasarque un état oedémateux diffus avec amas de liquide dans le
tissu sous-cutané ou même avec versements dans les cavités séreuses du thorax et de
l'abdomen (plèvre et péritoine). Elle peut se produire au cours des néphrites et dans les états
d'insuffisance cardiaque. L'anasarque se combat en soignant d'abord la maladie déterminante.
Pour la thérapie des tuméfactions, se reporter au chapitre oedème.
Anémie
Cette maladie est caractérisée par l'appauvrissement du sang. Les causes de l'anémie sont
essentiellement dues au milieu d'élevage froid, peu lumineux, à la nourriture insuffisante ou à
la présence d'acariens qui saignent les oiseaux à blanc. Dans ce cas il suffit de détruire les
parasites avec des produits spécifiques; pour le reste, il faudra placer les oiseaux dans des
locaux spacieux, chauds et lumineux et leur administrer un reconstituant antianémique
spécifique ou ajouter à l'eau de boisson quelques gouttes d'une préparation à base de vitamine
B2 et de nitrate de fer. On peut également administrer en association au reconstituant du
sulfate de fer dilué dans l'eau de boisson. Les aliments qui permettent en outre de combattre
l'anémie sont: les petits pois frais, les épinards, une pâtée à base de jaune d'oeuf dur et de
carottes râpées, des petites portions de cervelle crue ou bouillie. Aux volatiles insectivores il
faut administrer chaque jour des insectes, des petits vers, des oeufs de fourmis, des fragments
de viande crue maigre, etc.
Nous rappelons que l'anémie peut se vérifier également à la suite de maladies infectieuses
virales.
Les volatiles affectés d'anémie se distinguent par leur plumage ébouriffé, leur bec et leurs
pattes décolorés et leur manque de vivacité. A part l'alimentation appropriée et l'apport de
vitamines et de minéraux, il est indispensable que le volatile séjourne longuement à la lumière
naturelle si l'on veut vraiment obtenir une guérison complète.
Ankylose
Réduction partielle ou totale des mouvements d'une articulation. S'il ne s'agit pas d'une
anomalie congénitale, la cause la plus courante de l'ankylose chez les oiseaux d'élevage est
l'arthrite.
Apoplexie
Il s'agit de l'arrêt soudain des fonctions cérébrales, avec perte de conscience, de sensibilité, de
mobilité, ou même la mort instantanée (coup apoplectique). L'apoplexie est due en général à
une hémorragie cérébrale à la suite d'un épanchement sanguin au niveau du cerveau ou de la
moelle épinière et frappe en particulier les oiseaux en proie à une grande frayeur.
L'oiseau a des mouvements convulsifs et tombe au sol partiellement paralysé avec les jambes
tendues et écartées; si l'oiseau ne meurt pas aussitôt, cet état peut se vérifier encore pendant
deux jours pendant lesquels survient la paralysie totale et à la fin, le décès inévitable. Il faut
donc éviter tout ce qui peut effrayer fortement les oiseaux.
Apsit
On appelle ainsi dans le langage courant une maladie qui frappe les canaris d'élevage, en
particulier ceux des pays de l'Europe septentrionale. Elle se présente avec les mêmes
symptômes de l'acariase respiratoire dont nous avons déjà parlé, avec en plus une rougeur de
la peau du ventre. La mort de l'animal advient presque toujours deux ou trois jours après.
Certains pensent que le microbe qui génère la maladie est apporté par les moustiques et est
favorisé par la chaleur, mais en réalité on ne sait rien de précis, ni sur les causes du mal, ni sur
la possibilité de le soigner efficacement. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie contagieuse,
dès son apparition, il faudra isoler les sujets atteints. Il ne sera pas non plus superflu
d'effectuer une désinfection prophylactique des locaux.
Arteriosclerose
Les vaisseaux sanguins peuvent se rompre pour diverses causes: à la suite d'une blessure
produite par les griffes d'un chat, par une épine, une piqûre, etc. L'entaille de la veine peut
causer une hémorragie interne qui entraîne rapidement la mort de l'oiseau. Une cicatrisation
spontanée n'est possible que si la lésion est très superficielle, et seulement dans ce cas, si
l'oiseau est en vie douze heures après l'accident, on pourra lui administrer de la tétracycline
par voie orale de façon à pallier l'infection.
Des hémorragies importantes, mortelles, concernant de gros vaisseaux peuvent se vérifier au
niveau du foie en cas d'hépatomégalie et avec la rupture de l'oreillette en cas d'entérite
septicémique ou de coccidiose.
L'apoplexie, dont nous parlerons par la suite, est due également à une hémorragie cérébrale.
L'artériosclérose est un durcissement des artères et s'accompagne de troubles nerveux et d'un
risque de rupture des vaisseaux. Elle a été observée chez les perroquets et parfois chez des
volatiles très âgés d'autres familles. Les symptômes sont: l'instabilité, des signes de malaise
suivis parfois du décès imprévu. Cette maladie n'est pratiquement pas curable.
Arthrite
C'est l'inflammation des articulations. Les pattes et les jointures des ailes sont gonflées,
durcies et enflammées; elles sont douloureuses au toucher. Le malade se meut avec difficulté.
L'arthrite peut être aiguë ou chronique et peut être déterminée par des germes pathogènes
spécifiques ou non. Etiologie: traumatismes, septicémie, foyer infectieux ou ulcération en
proximité de l'articulation. Parmi les germes pathogènes on citera: les microcoques, les
stafilocoques, les colibacilloses, etc. Un foyer arthritique peut donner origine à une septicémie
souvent mortelle.
L'arthrite peut apparaître à la suite de la permanence des oiseaux dans un milieu froid et
humide, ce à quoi il faudra naturellement porter remède, à cause d'un traumatisme, ou bien à
cause de microbes pathogènes spécifiques. Elle peut être aussi la conséquence de formes
rhumatismales ou infectieuses ou d'altérations du métabolisme. L'arthrite n'est pas facilement
guérissable, surtout dans sa forme chronique. Il faut frictionner légèrement les parties
gonflées et douloureuses avec une onction non toxique à action révulsive (l'onction de storax
composée de storax, d'alcool et d'huile d'olive), ou bien appliquer des cataplasmes tièdes ou
faire des badigeonnages à base d'alcool dans lequel on aura laissé tremper pendant trois jours
des poivrons rouges piquants (5 petits poivrons par décilitre d'alcool). On peut administrer par
voie orale une décoction obtenue en faisant bouillir pendant une vingtaine de minutes dans 1
litre d'eau 20 g de feuilles d'artichauts, ou bien une décoction obtenue en bouillant pendant
sept minutes 30 g de feuilles de frêne dans 1 litre d'eau. Pour les cas plus graves, on
administrera des antibiotiques et des sulfamides ajoutés à l'eau de boisson. Des cerises, des
tomates fraîches et mûres, et de l'urotropine seront très utiles.
Ascaridiose
C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans
l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par
l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme.
Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et
elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de
grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de
poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de
contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent
gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une
action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations
des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2)
une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le
métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la
soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif.
La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans
certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de
l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met
toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets
morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen
pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du
microscope pour les plus petits.
Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration
(dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique,
tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des
vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les
tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous
traiterons maintenant les principales helminthiases.
Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand
nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un
hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de
ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les
faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers,
les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et
leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant
longtemps dans le terrain leur capacité germinative.
Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des
nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se
transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général
une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à
voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais
aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques
ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage,
dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des
difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des
symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de
l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de
faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée
importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une
semaine ou même après un mois.
Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une
infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias,
appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se
fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie
antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son
tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité,
ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont
avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes
intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve
appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle
est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte
intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers
l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les
muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le
nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane
germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui
deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes
intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui
contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se
transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un
nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux
sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui
sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On
distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de
vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à
ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la
diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers
symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant
pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux
maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils
émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de
sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire
d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple:
attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non
coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé
de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de
la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas
de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever
l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les
crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et.
dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de
péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition
d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue
promptement dès son apparition.
La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver
rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui
parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose
également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi
dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement
permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect
fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus
trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les
gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont
particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes
à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles
infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de
prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant,
provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires
causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et
surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la
prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et
des escargots.
La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un
traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et
digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le
domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines
substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou
moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases.
Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on
administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le
traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration
d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille
d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois.
Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du
commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui
remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux
d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être
à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque
volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent
également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par
kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures
pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être
imposée aux petits oiseaux.
Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un
traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate
antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades
doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à
des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste
suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on
répétera le traitement.
Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la
dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois,
quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de
distance.
Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de
boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque
helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des
excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le
cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils
grattent et de l'asperger de chaux en poudre.
L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les
possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très
attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et
auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite
taille.
La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations
périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de
vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases.
Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut
être infesté par de minuscules vers ronds:
de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais,
normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il
s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est
difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à
l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil.
L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un
liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le
processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est
frappé de cécité.
Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil
avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou
de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser
une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte
d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile
ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers
lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les
tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil.
Aspergillose
C'est une maladie parasitaire due à des champignons saprophytes:
généralement l'aspergillus fumigatus, moins fréquemment l'aspergillus flavus et l'aspergillus
nidulans. C'est souvent l'ingestion de graines contaminées par les spores des champignons (en
général il s'agit de semences moisies) qui détermine l'apparition de la maladie qui attaque
surtout les mammifères, les oiseaux de basse-cour et les gros volatiles des jardins
zoologiques; on a observé également des cas d'aspergillose chez les oiseaux de cage. La
maladie peut faire son apparition à n'importe quel moment après l'ingestion de l'aliment
contaminé, mais en général chez les petits oiseaux de cage, elle apparaît après quelques
heures. Presque toutes les espèces d'oiseaux, de tous les âges, sont potentiellement
susceptibles de contracter l'aspergillose, mais celle-ci frappe surtout les oisillons pendant les
deux premières semaines de vie; par la suite, les oiseaux acquièrent une résistance qui
augmente avec le temps.
Les premiers symptômes du mal sont l'émission de catarrhe par les narines et une respiration
oppressée auxquels s'ajoutent par la suite des râlements, des accès de toux, un état fébrile, de
l'inappétence, une soif ardente et enfin, des fèces diarrhéiques de couleur jaune- verdâtre.
L'oiseau reste sur le fond de sa cage, dort pendant la journée et peut même tenir la tête
pendante entre les pattes. L'évolution de la maladie est plus ou moins longue, mais elle
s'achève presque inévitablement avec la mort. Le diagnostique certain de la maladie ne peut
se faire qu'avec des examens de laboratoire qui permettent de déterminer au microscope les
spores, les conidies et le mycelium fongique des nodules qui ressemblent à ceux de la
tuberculose et qui parfois se liquéfient à l'intérieur en assumant l'aspect d'abcès; on observe
des lésions internes de la trachée, la présence de plaques, de fausses membranes blancjaunâtre rugueuses qui peuvent se joindre et recouvrir graduellement les parois internes des
sacs aériens qui perdent leur élasticité. On a signalé des cas d'aspergillose localisée dans les
sacs aériens qui n'étaient pas caractérisés par les symptômes habituels mais seulement par un
amaigrissement progressif du volatile avant son décès.
Etant donné qu'il s'agit d'une maladie contagieuse, il faudra empêcher sa propagation en
isolant les sujets malades et en effectuant un nettoyage énergique des cages et des locaux. Il
faudra brûler journellement les fientes des malades ainsi que le corps des sujets décédés.
Cette maladie étant très difficile à guérir, il vaut mieux la prévenir, et dans ce but, on placera
les oiseaux dans un milieu aéré et ensoleillé, en évitant l'accumulation dans les mangeoires de
substances organiques humides et en triant les semences moisies. Il faut souligner à cet égard
que les semences ne peuvent être récupérées même en les bouillant puisqu'il a été constaté
que les spores de ces champignons résistent même aux traitements de plusieurs heures en
autoclave à plus de cent degrés de température.
Cette maladie retenue incurable il y a peu de temps encore, peut se traiter avec du iodure de
potassium; on ajoute une goutte d'une solution saturée de iodure de potassium à 30 ml d'eau
de boisson que l'on administre pendant deux jours en augmentant ensuite la dose d'une à deux
gouttes et demie et en poursuivant le traitement pendant deux semaines. Après une semaine de
suspension on répète la cure pour trois semaines. Le traitement peut être prolongé pendant
trois mois en observant toujours une semaine de suspension après trois semaines de
traitement. Les ordonnances doivent être appliquées très soigneusement, car en cas contraire,
le iodure de potassium peut provoquer le décès du volatile qui est déjà très éprouvé par la
maladie.
Asphyxie
Arrêt de la respiration causé par l'aspiration de substances nocives gazeuses, par
l'étranglement ou par la submersion. Tandis que chez les oiseaux aquatiques la capacité de
prolonger la phase d'apnée (intervalle de la fonction respiratoire entre l'inspiration et
l'expiration) est plutôt développée, cette faculté est presque inexistante chez la plupart des
autres volatiles qui périssent à la suite d'une brève immersion: d'où la nécessité de ne jamais
placer dans la volière des récipients où l'eau atteint une profondeur supérieure à la moitié de la
taille de l'espèce la plus petite vivant dans la cage.
Des symptômes d'asphyxie peuvent être observés chez les oiseaux qui subissent des
traitements fumigènes ou des aérosols; durant ces traitements, ainsi que nous l'avons spécifié
à propos de l'acariase respiratoire, il faut exercer une surveillance continue sur les oiseaux, de
façon à suspendre le traitement au moindre signe de difficulté de respiration.
Asthme
Troubles de la respiration, difficulté à respirer pendant certaines maladies. Cette maladie est
moins courante chez les oiseaux qu'on ne le pense; il s'agit en général d'une affection à
évolution chronique caractérisée par des difficultés respiratoires accompagnées d'accès de
dyspnée parfois intenses, au point de provoquer la mort par asphyxie. Certaines espèces, en
particulier les races sélectionnées en captivité, sont particulièrement sujettes aux attaques
d'asthme; en d'autres cas, il s'agit de déséquilibres neurovégétatifs et endocriniens liés à des
situations particulières comme celles de la mue et la période du cycle reproductif. L'apparition
de l'asthme peut être déterminée par des conditions de milieu impropres (humidité, écarts de
température, refroidissements, etc.), par des réactions allergiques, des causes chimiques,
bactériques ou mycotiques ou par la présence de parasites dans les voies respiratoires.
L'asthme est une complication fréquente des maladies respiratoires. Une alimentation
impropre ou l'eau de boisson polluée peuvent également prédisposer à la maladie.
La maladie évolue par degrés avec des accès asthmatiques plus ou moins rapprochés. Dans le
premier stade, la respiration est normale au repos, mais un bref vol rend la respiration du
malade dyspnéique; par la suite, la respiration devient spontanément dyspnéique pendant
certains moments de la journée, sans que le malade effectue des efforts particuliers. Le sujet
atteint par une attaque d'asthme reste immobile, sa respiration est sibilante et malaisée et est
accompagnée par l'ouverture rythmique du bec. En général, le plumage est plus ou moins
ébouriffé et parfois il y a émission de glaire, tandis que dans les cas les plus graves, il y a
perte de connaissance et même décès.
Quand les symptômes asthmatiques sont légers et négligeables, on peut tenter de les soigner
en administrant journellement une décoction obtenue en faisant bouillir pendant cinq minutes
dans un quart de litre 3g de feuilles d'eucalyptus, 6g de basilic, l0g de persil, 15g de sauge. On
obtient une autre décoction curative en faisant bouillir 6g de feuilles de céleri pendant cinq
minutes dans un quart de litre d'eau en ajoutant ensuite un décilitre de lait frais. On peut
associer à cette thérapie un traitement fumigène avec des feuilles d'eucalyptus. On ajoutera de
l'urotropine à l'eau de boisson. Des traitements à base d'antibiotiques aérosols sont à conseiller
de façon à prévenir d'éventuelles complications de l'appareil respiratoire. Si la phytothérapie
ne donne aucun résultat, on pratiquera l'administration d'antihistaminiques. On obtient en
général une nette amélioration avec des stéroïdes; à cet effet, il faut dissoudre 5 mg de
prednisolone dans l'eau de boisson. Pendant une crise asthmatique, on peut avoir recours à
l'adrénaline en administrant avec un compte-gouttes une ou deux gouttes d'adrénaline en
solution à 1 pour dix-mille dans le bec du malade ou bien de la teinture de lobélie diluée dans
un peu d'eau.
Durant chaque traitement de l'asthme, il faudra placer les malades dans des locaux propres,
aérés et ensoleillés dont la température ne descendra jamais en-dessous des niveaux optimales
pour l'espèce en question. L'administration d'un reconstituant tonique vitaminé sera également
très utile. Comme nous l'avons déjà dit, l'asthme véritable s'observe rarement chez les
oiseaux. On appelle souvent asthme, un essoufflement qui peut être le symptôme de diverses
maladies et qui n'a rien à voir avec l'asthme. Par exemple, ce symptôme peut être déterminé
par la contraction de tissus cicatrisés après une attaque diphtérique sous forme bronchitique,
ou être un des symptômes de l'aspergillose. Des infections à streptocoques ou à
staphylocoques aux sinus nasaux, un état d'avitaminose, ou un simple rhume peuvent donner
lieu à des symptômes asthmatiques. L'asthme peut être confondu avec l'acariase respiratoire
qui est néanmoins accompagnée de raclements de gorge. Les difficultés majeures consistent à
déterminer les causes de la respiration asthmatique de façon à pouvoir choisir les traitements
appropriés. L'oiseau qui présente une respiration asthmatique doit être aussitôt isolé et tenu
sous observation car il peut être porteur de maladies contagieuses. Lorsqu'un oiseau qui a reçu
une bonne alimentation et qui a toujours vécu dans de bonnes conditions hygiéniques dans un
milieu clair et ensoleillé où il a pu effectuer des exercices de vol, est soudain affecté d'une
respiration asthmatique, s'il n'a pas eu de contacts avec d'autres volatiles malades, il s'agit
probablement d'un simple refroidissement ou d'une légère irritation des muqueuses des voies
respiratoires. Il suffira de placer l'oiseau dans la cage-infirmerie ou dans un endroit bien
protégé à température constante et administrer un reconstituant à base de vitamine A. Si
d'autres symptômes apparaissent (écoulement nasal, raclements de gorge avec éventuelle
expectoration de catarrhe ou d'acariens, etc.) il faut déterminer en premier lieu l'état
pathologique dont la respiration asthmatique est seulement un des symptômes et appliquer
ensuite le traitement voulu.
Avalures
C'est une maladie qui atteint les serins un mois à six semaines après leur naissance. Ceux qui
en sont victimes deviennent maigres, ils ont le ventre clair, très gros, dur et couvert de petites
veines rouges, les boyaux sont descendus à l'extrémité du corps.
Bien qu'ils soient touchés de cette infirmité, ils continuent quand même à bien manger et
pourraient en mourir si l'on n'appliquait pas très rapidement les remèdes appropriés.
Plusieurs causes peuvent être à son origine. La première est produite par l'ingestion d'une
nourriture trop succulente qui leur a été donnée. Les sujets ont le corps brûlé intérieurement,
ceci se produit plus particulièrement chez les jeunes élevés à la brochette. La deuxième cause
se remarque au moment où les jeunes oiseaux absorbent en trop grande quantité la nourriture
distribuée, quand cette dernière leur plaît trop. Dès que l'on s'aperçoit que les jeunes serins
mangent continuellement, on retire de suite la nourriture dont ils sont si friands et on ne la
remet que de temps à autre.
Lorsqu'un serin est atteint de cette affection, il faut le prendre en main et souffler les plumes
du ventre. Si l'on voit les boyaux très rouges il y a lieu de mettre à fondre dans son eau de
boisson un petit morceau de bois de réglisse.
Certains éleveurs enlèvent le soir l'eau ordinaire et la remplacent par de l'eau de Vichy. Au
réveil l'oiseau ira boire et lorsqu'il se sera désaltéré plusieurs fois on lui remettra de l'eau
ordinaire. Ce traitement peut être poursuivi pendant cinq à six jours.
Il y a lieu également de supprimer la graine habituelle pour donner de la mie de pain trempée
dans du lait bouilli, de l'alpiste bouilli en petite quantité.
Cette alimentation sera donnée quatre ou cinq matinées de suite et l'après-midi elle sera
remplacée par le mélange de graines ordinaires. Il est possible pour varier d'apprêter le
mélange suivant prendre une pincée de millet autant de graine d'alpiste, un peu de navette,
quelques grains de chènevis, les mettre dans l'eau froide, porter à l'ébullition et arrêter après
un ou deux bouillons. Ensuite, bien rincer ces graines dans une eau fraîche et égoutter dans un
linge. Ajouter quelques feuilles de salade et de la carotte râpée.
On pourra remplacer l'eau de Vichy par de l'eau bicarbonatée dans la proportion d'une
cuillerée à café rase pour un litre d'eau. Cette boisson peut être donnée plusieurs jours de suite
sans inconvénient.
Avitaminose
Maladie produite par le manque total de vitamines. Elle a pour conséquence une diminution
générale de la résistance aux maladies, la stérilité, l'amaigrissement, la perte du plumage,
l'arrêt de la croissance des sujets jeunes ainsi que d'autres altérations d'entité majeure. Les
sujets atteints d'avitaminose manquent de vivacité et leur plumage est ébouriffé. Chez les
oiseaux de captivité, cette maladie surgit à la suite d'une alimentation erronée et peu
abondante ou totalement privée de substances fraîches. Le traitement est basé sur
l'administration d'aliments appropriés riches en vitamines et si nécessaire d'un reconstituant
vitaminé polyvalent.
B
Bague encastre
C'est un accident qui peut arriver - rarement par bonheur - aux petits oiseaux de cage auxquels
on a enfilé une petite bague de reconnaissance inamovible. Il peut arriver qu'après le baguage
le doigt postérieur du volatile reste bloqué dans l'anneau, soit par fatalité, soit parce que la
mère essaie d'enlever cet objet insolite. Avec la croissance du volatile la bague ne suffit pas à
contenir le doigt et la patte. Si l'éleveur s'en aperçoit à temps, il peut libérer le doigt postérieur
de cette position précaire, par exemple avec l'aide d'une goutte d'huile. Mais parfois, lorsque
le doigt est déjà tuméfié et que la bague ne glisse plus, cette opération est trop tardive.
Lorsque l'on possède les instruments appropriés et la capacité nécessaire. la seule intervention
possible consiste à couper l'anneau; cette opération peut être parfois ardue quand la bague est
complètement enfoncée dans la chair gonflée du doigt. Une fois que l'on s'est assuré qu'il
n'existe aucun moyen d'enlever ou de couper la bague, il ne reste qu'à envisager l'amputation
du doigt qui est préférable à celle de la patte entière dont la perte sera irrémédiable si l'on ne
change pas la situation. Après l'amputation du doigt (on laissera un moignon assez long) avec
un instrument approprié et très effilé, on cautérisera aussitôt la blessure et on désenfilera la
partie amputée de la bague; on bandera soigneusement le moignon de façon à ce que l'animal
ne puisse piquer la blessure avec son bec. Les personnes qui n'ont pas l'expérience et l'habileté
nécessaire s'adresseront dans ce cas à un vétérinaire.
Becage des plumes
Le becquetage des plumes s'observe chez les oiseaux en captivité et est généralement causé
par la carence de substances déterminées dans l'alimentation (sans prendre en considération le
becquetage qu'effectue la femelle pendant la période des amours sur ses compagnons de cage
pour pallier le manque de matériel pour la construction du nid). Cet inconvénient n'aura pas
lieu si les volatiles sont alimentés selon les règles; mais il peut dériver également d'un simple
vice: en effet les oiseaux s'amusent avec les plumes de leurs compagnons. Dans le premier
cas, on améliorera l'alimentation des oiseaux, tandis que dans le second, on fournira aux
oiseaux des fils de chanvre avec lesquels ils pourront jouer sans créer de dommages au
plumage d'autrui.
En cas de récidive, on isolera le sujet pendant un certain temps.
Blastomycose
Les blastomycoses qui constituent un groupe artificiel de syndrômes dus à divers
champignons, se déterminent par la pénétration de ces derniers dans l'organisme à travers des
blessures ou même par voie pulmonaire et intestinale. Elles donnent lieu à des symptômes et
des lésions très variés (vessies et ulcérations cutanées, pustules intradermiques, septicémies,
tuméfactions sous-cutanées, etc.) et le diagnostic ne peut être établi que par un examen de
laboratoire qui permet de déterminer le champignon. C'est une maladie mortelle, causée
semble-t-il par un usage indiscriminé d'antibiotiques; il ne faut donc pas excéder dans l'emploi
de ces remèdes pour soigner les oiseaux.
Blepharite
Elle peut avoir des causes pathologiques ou peut être déterminée par la pénétration de corps
étrangers, par des courants d'air ou par une lésion due à un heurt ou à une dispute avec
d'autres volatiles. Dans certaines races d'élevage au plumage bouclé autour des yeux, c'est ce
plumage anormal qui peut causer une irritation de l'oeil en le frottant constamment. Le stade
inflammatoire peut être suivi de larmoiements accompagnés d'un écoulement séreux,
purulent, qui peut aboutir à la destruction des globes oculaires et à la cécité. Le sujet malade
doit être isolé en pénombre. Dans le cas d'une inflammation bénigne, on lavera les yeux le
matin avec du collyre et le soir avec de l'eau borique tiède (l'eau borique s'obtient en
dissolvant 3Og d'acide borique dans un litre d'eau bouillie). Si l'inflammation est sérieuse, on
appliquera un collyre aux antibiotiques. Si l'oeil est entrouvert à cause de la paupière
tuméfiée, et si l'on observe dans la zone périoculaire une déplumation plus ou moins
complète. on passera autour de l'oeil une pommade ophtalmique aux antibiotiques.
L'inflammation de la paupière est appelée blépharite, celle de la conjonctive conjonctivite,
l'inflammation de la cornée est appelée kératite, tandis que l'inflammation simultanée de la
conjonctive et de la cornée est appelée conjonctivo-kératite. En général, la kératite et la
blépharite sont accompagnées ou suivies de la conjonctivite.
Bouton
C'est une maladie fréquente que l'on croit savoir guérir aisément. Cette affection est due à
l'inflammation d'une glande située au-dessus du croupion et dont la fonction est de sécréter
une substance grasse qui rend les plumes imperméables à la pluie. L'oiseau, avec son bec,
presse cette glande et en extrait le liquide; mais si ce geste n'est pas fréquent l'orifice se
bouche. La sécrétion s'accumule et produit une inflammation très douloureuse. Pour traiter
cette maladie on peut frotter la glande soit avec du beurre frais ou de l'huile d'amandes douces
et déboucher l'ouverture à l'aide d'une pointe d'aiguille.
Il est cependant préférable de presser souvent cette glande pour la vider et même d'arracher
quelques plumes de la queue. Celles-ci en repoussant absorberont le liquide en surplus et le
fonctionnement de cet organe sera ainsi redevenu normal.
Branchite
C'est une substance gélatineuse, jaunâtre, grise ou blanchâtre qui se forme à la suite d'une
augmentation de la sécrétion des muqueuses qui se fait plus dense et qui est causée par des
processus inflammatoires. Par extension, on appelle couramment catarrhe (du grec =
écoulement) la maladie qui le provoque.
La forme de catarrhe la plus courante intéresse les voies respiratoires et tout particulièrement
les bronches. Les volatiles qui en sont affectés, se distinguent par leur plumage ébouriffé, par
une respiration malaisée, sifflante et accompagnée de râlements; ils ne chantent pas et
souvent, la sécrétion catarrhale s'écoule des narines et les bouches en se durcissant. Les sujets
malades peuvent avoir également de la fièvre. Il faut enlever les incrustations éventuelles pour
libérer les narines et y appliquer un peu de Vicks Vaporub en pommade. Les oiseaux affligés
de catarrhe doivent être maintenus dans un milieu chaud à la température uniforme et l'eau de
boisson doit être remplacée par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant deux
minutes 5 g de bourgeons de pin ou de sapin ou 10 g de racines d'althée dans un quart de litre
d'eau. On pourra dissoudre un peu de miel dans la décoction. Si l'affection catarrhale est
particulièrement étendue, on aura recours aux fumigations en dissolvant de la pommade de
Vicks Vaporub dans de l'eau bouillante ou en y jetant par intervalles des cuillerées de Vicks
Vaporub qui provoqueront des fumées alcalines bénéfiques (dans ce cas il vaut mieux ajouter
un peu de camomille).
Le catarrhe des yeux, par contre, se traite en lavant les yeux matin et soir avec de l'eau
borique tiède ou avec une cuillère d'eau bouillie tiède à laquelle on ajoutera deux gouttes de
jus de citron.
Branchite infectieuse
C'est un empoisonnement dû aux toxines du microbe clostridium botulinum présent parfois
dans les substances alimentaires gravement avariées (viande putréfiée, graines moisies et
contaminées par les charognes de petits rongeurs, etc.). Les oiseaux qui ingèrent des aliments
contaminés par ce microbe pathogène sont prostrés et ne s'alimentent plus; ils sont pris par
une paralysie progressive, les ailes restent pendantes et le cou tordu; la défécation diarrhéique
est abondante; la mort est inévitable. Un diagnostic certain du botulisme n'est possible qu'en
laboratoire. Il n'existe aucun traitement valable, mais uniquement la prévention
prophylactique basée sur le choix rigoureux des aliments et l'élimination de tous les aliments
détériorés
Brucellose
Cette maladie frappe surtout les gallinacés jeunes et adultes. Symptômes: respiration malaisée
avec émission de râlements et ouverture rythmique du bec. Elle est généralement causée par
de mauvaises conditions du milieu. Il est rare qu'elle ait des conséquences mortelles chez les
adultes, mais elle peut provoquer le décès des poussins si ces derniers ne sont pas placés dans
des locaux assez chauds et s'ils ne sont pas alimentés selon les normes.
Le traitement de la maladie consiste à administrer de l'eau à laquelle on aura ajouté de la
streptomycine en raison de 1 g par litre. Si nécessaire, on améliorera les conditions du milieu
et on placera les oiseaux dans des locaux secs, chauds et lumineux.
Brulures
Appelée également "fièvre de malte" et en pathologie bovine (avortement épizootique", la
brucellose est une maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, les brucella. Elle
peut frapper l'homme et presque tous les animaux domestiques (bovins, ovins, chiens, poulets
etc.) et divers animaux sauvages (bouquetins, chamois, lièvres, etc.).
Les symptômes sont variés: fièvre intermittente ou continue, diarrhée, léthargie, processus
inflammatoires d'organes variés, etc. La maladie doit être traitée par des antibiotiques
(chloramphénicol, streptomycine, tétramycine).
La prophylaxie consiste à désinfecter les pâturages infectés et à éliminer les principaux
vecteurs de la maladie qui sont le lait de chèvre ou de vache crus et leurs sous-produits frais.
Cette maladie ne doit pas préoccuper l'ornithologue étant donné qu'elle est rare chez la
volaille et rarissime chez les oiseaux d'ornement.
C
Cachexie
Etat d'altération organique accompagné d'affaiblissement ou de la perte de diverses fonctions
avec dépérissement conséquent (perte des forces, anémie, amaigrissement, etc.). L'état
cachexique est symptomatique d'un équilibre organique déficitaire où la consommation des
protéines et des graisses n'est pas compensée par des apports nutritifs; cette maladie constitue
la phase terminale de certaines maladies infectieuses graves ou bien peut se former dans des
cas de vieillesse extrême. Dans le secteur agicole en particulier, une fois atteint l'état de
cachexie, les possibilités d'une intervention thérapeutique efficace sont pratiquement nulles.
Candidose
Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une
infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est
localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent
recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques
sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant
forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée.
L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique
même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut
également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et
de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose
perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur
le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière
désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur
respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de
nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant
rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables.
La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du
champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les
oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît
(surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré
dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection
mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate,
particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à
badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de
glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g
de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut
mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien
entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies.
Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent
d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits
oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de
formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera
légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en
principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un
ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement
est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques.
cannibalisme
Maladie du métabolisme causée par une carence en sels ou en substances protéiques dans
l'organisme. Le pica peut frapper diverses espèces d'animaux, mais en particulier les bovins
qui ressentent l'impulsion de mordre, lécher et dévorer les objets les plus hétérogènes, ainsi
que les oiseaux. Toutes les espèces d'oiseaux domestiques peuvent être frappées du pica appelé également cannibalisme - qui pousse ces derniers à s'arracher l'un l'autre les plumes ou
à se becqueter à sang le cloaque ou un doigt, au point de le couper. Certains volatiles, surtout
s'ils sont isolés, peuvent s'infliger des blessures. Pendant la période de reproduction, les
oisillons peuvent être mutilés par les parents affligés de cette maladie; si la mutilation est
grave au point de compromettre la vie normale de l'oiseau une fois qu'il sera devenu adulte (ce
sont souvent la pointe du bec et des ailes qui sont mutilées), il faut recourir à la suppression
euthanasique. A part les carences diététiques, le pica peut être dû à des facteurs toxiques liés
surtout à des infestations de parasites ou bien à un simple vice acquis en général par esprit
d'imitation; dans ce cas, le becquetage se limite presque toujours au plumage.
S'il s'agit d'un simple vice, le pica se guérit en détournant l'attention des volatiles, soit en leur
fournissant des fils de chanvre avec lesquels ils peuvent jouer, soit, si cela n'est pas suffisant,
en les isolant plus ou moins longtemps selon les nécessités. Lorsqu'il s'agit par contre d'une
maladie, il faut éliminer les causes qui l'ont provoquée. Il faut assurer à l'oiseau un régime
alimentaire complet et équilibré. auquel on intégrera des vitamines variées et des sels
minéraux. Il est conseillé d'ajouter du sel de table (si possible non raffiné) à l'eau de boisson
en raison de 15 g par litre.
Les sujets qui ont tendance à blesser leurs compagnons de cage doivent être naturellement
isolés; à ceux qui se mutilent on peut administrer chaque jour un calmant léger (par exemple,
une infusion de camomille) pour essayer de limiter les dommages au minimum, attendant que
le traitement fasse son effet. La possibilité de voler dans une grande volière qui n'est pas
surpeuplée est toujours bénéfique en cas de pica, aussi bien s'il est d'origine maladive que
d'origine imitative. Les sujets qui ont donné des preuves de cannibalisme (terme impropre
utilisé couramment pour indiquer les manifestations de pica exercées sur la chair et non sur
les plumes) doivent être exclus de la reproduction, au moins jusqu'à ce que la guérison soit
certaine. En tout cas, ils ne devront absolument pas nidifier au cours de l'année.
Capillariose
Maladie du métabolisme causée par une carence en sels ou en substances protéiques dans
l'organisme. Le pica peut frapper diverses espèces d'animaux, mais en particulier les bovins
qui ressentent l'impulsion de mordre, lécher et dévorer les objets les plus hétérogènes, ainsi
que les oiseaux. Toutes les espèces d'oiseaux domestiques peuvent être frappées du pica appelé également cannibalisme - qui pousse ces derniers à s'arracher l'un l'autre les plumes ou
à se becqueter à sang le cloaque ou un doigt, au point de le couper. Certains volatiles, surtout
s'ils sont isolés, peuvent s'infliger des blessures. Pendant la période de reproduction, les
oisillons peuvent être mutilés par les parents affligés de cette maladie; si la mutilation est
grave au point de compromettre la vie normale de l'oiseau une fois qu'il sera devenu adulte (ce
sont souvent la pointe du bec et des ailes qui sont mutilées), il faut recourir à la suppression
euthanasique. A part les carences diététiques, le pica peut être dû à des facteurs toxiques liés
surtout à des infestations de parasites ou bien à un simple vice acquis en général par esprit
d'imitation; dans ce cas, le becquetage se limite presque toujours au plumage.
S'il s'agit d'un simple vice, le pica se guérit en détournant l'attention des volatiles, soit en leur
fournissant des fils de chanvre avec lesquels ils peuvent jouer, soit, si cela n'est pas suffisant,
en les isolant plus ou moins longtemps selon les nécessités. Lorsqu'il s'agit par contre d'une
maladie, il faut éliminer les causes qui l'ont provoquée. Il faut assurer à l'oiseau un régime
alimentaire complet et équilibré. auquel on intégrera des vitamines variées et des sels
minéraux. Il est conseillé d'ajouter du sel de table (si possible non raffiné) à l'eau de boisson
en raison de 15 g par litre.
Les sujets qui ont tendance à blesser leurs compagnons de cage doivent être naturellement
isolés; à ceux qui se mutilent on peut administrer chaque jour un calmant léger (par exemple,
une infusion de camomille) pour essayer de limiter les dommages au minimum, attendant que
le traitement fasse son effet. La possibilité de voler dans une grande volière qui n'est pas
surpeuplée est toujours bénéfique en cas de pica, aussi bien s'il est d'origine maladive que
d'origine imitative. Les sujets qui ont donné des preuves de cannibalisme (terme impropre
utilisé couramment pour indiquer les manifestations de pica exercées sur la chair et non sur
les plumes) doivent être exclus de la reproduction, au moins jusqu'à ce que la guérison soit
certaine. En tout cas, ils ne devront absolument pas nidifier au cours de l'année.
Cataracte
La cataracte est l'opacité plus ou moins étendue du cristallin. Les sujets frappés par ce mal (à
un oeil ou aux deux yeux en même temps) ont une vue affaiblie au point de refuser tout
mouvement ou au risque de se heurter contre les obstacles, et peuvent, à la longue, devenir
aveugles. La cataracte peut être congénitale, elle peut être la conséquence de la vieillesse, elle
peut dériver d'autres maladies des yeux ou bien elle peut être traumatique. Son apparition peut
être favorisée par des accouplements consanguins excessifs et entre des volatiles aux
caractères récessifs. Certains affirment qu'il s'agit d'une maladie héréditaire chez certaines
races d'élevage comme par exemple le canari Norwich. Cette maladie ne peut être traitée:
l'unique prophylaxie possible consiste à éviter les accouplements déconseillés.
Catarrhe
La cataracte est l'opacité plus ou moins étendue du cristallin. Les sujets frappés par ce mal (à
un oeil ou aux deux yeux en même temps) ont une vue affaiblie au point de refuser tout
mouvement ou au risque de se heurter contre les obstacles, et peuvent, à la longue, devenir
aveugles. La cataracte peut être congénitale, elle peut être la conséquence de la vieillesse, elle
peut dériver d'autres maladies des yeux ou bien elle peut être traumatique. Son apparition peut
être favorisée par des accouplements consanguins excessifs et entre des volatiles aux
caractères récessifs. Certains affirment qu'il s'agit d'une maladie héréditaire chez certaines
races d'élevage comme par exemple le canari Norwich. Cette maladie ne peut être traitée:
l'unique prophylaxie possible consiste à éviter les accouplements déconseillés.
Cecite
La perte de la vue chez les oiseaux de cage s'observe chez les sujets très vieux, parmi les races
dont la sélection est très poussée (en particulier, parmi les espèces au plumage complètement
blanc) ou plus rarement, à la suite d'un accident: piqûres d'insectes, coups de bec d'autres
oiseaux, lésions dues à des saillies pointues ou aux ongles du sujet qui sont devenus trop
longs et ont poussé de façon irrégulière; dans ce dernier cas, la cécité est limitée à un œil.
Il existe aussi des cas de cécité provoqués par l'homme avec des fers rouges à des fins
crynégétiques. L'aveuglement des appeaux était très employé dans le passé, et
malheureusement, bien que ce procédé inhumain soit actuellement défendu par la loi, il est
encore pratiqué illégalement, en particulier en Italie où la chasse aux oiseaux est très
répandue. Il suffit de dire à ce propos que le seul livre où l'on enseigne entre autres à aveugler
les oiseaux a été écrit par le "docteur en loi et chanoine" Giovan Pietro Olina de Novare. livre
édité à Rome en 1962 "avec le privilège du Souverain Pontife" et réédité de nombreuses fois
en langue italienne.
Il est difficile pour l'ornithologue de juger s'il vaut mieux mettre fin aux jours des oiseaux qui
ont été privés de la vue d'une façon aussi barbare. Cette décision doit être prise selon chaque
cas. Si le pauvre aveugle ne s'adapte pas à l'obscurité totale qui l'entoure et continue à voleter
désespérément dans la cage, il vaut mieux le libérer d'une existence aussi douloureuse en le
supprimant d'une façon rapide et indolore; si, par contre, il s'est adapté à sa nouvelle condition
- c'est le cas surtout des espèces reproduites en cage depuis des générations et qui ont perdu la
vue par degrés et non pas à l'improviste on l'installera de façon à ce qu'il mène une vie sereine
et tranquille. Les oiseaux de cage, en particulier ceux qui ne sont pas très vivaces de nature,
ont un pouvoir d'adaptation à la cécité qui est très surprenant. Pour favoriser un tel processus
d'adaptation, il faut installer l'oiseau aveugle dans une petite cage que l'on laissera si possible
toujours dans la même position. Près du perchoir de l'oiseau (ce perchoir devra avoir deux
épaisseurs différentes aux deux extrémités) on posera tout ce dont il a besoin: l'eau, les
graines ou la pâtée, la salade, les biscuits, l'os de seiche, les fruits. L'oiseau apprendra
rapidement à se servir de tout ce dont il a besoin, avec désinvolture et sans révéler son
infirmité. Avec le temps, il s'habituera à se déplacer un peu dans la cage où il ne faudra
naturellement jamais modifier la disposition des perchoirs et des accessoires. L'oiseau finira
par reconnaître le bruit provoqué par l'introduction des aliments (le bruissement de la salade,
par exemple, ou le grincement du biscuit qui passe à travers les barreaux) et accourrera vers la
nourriture comme s'il la voyait. Deux fois par semaine il faudra lui organiser un bain; on
posera l'oiseau sur le bord de la baignoire et on le reprendra après les ablutions; on peut
essayer également d'installer la baignoire de façon à ce que l'oiseau y accède à partir de son
perchoir.
Au début, il vaut mieux que l'oiseau aveugle vive tout seul, mais une fois qu'il s'est habitué à
sa cage, on peut essayer de lui donner un compagnon (si nécessaire, on installera une autre
mangeoire à ce dernier); un sujet de petite taille, docile et gazouilleur lui donnera le réconfort
que chaque créature vivante recherche chez ses semblables.
Cholera
La perte de la vue chez les oiseaux de cage s'observe chez les sujets très vieux, parmi les races
dont la sélection est très poussée (en particulier, parmi les espèces au plumage complètement
blanc) ou plus rarement, à la suite d'un accident: piqûres d'insectes, coups de bec d'autres
oiseaux, lésions dues à des saillies pointues ou aux ongles du sujet qui sont devenus trop
longs et ont poussé de façon irrégulière; dans ce dernier cas, la cécité est limitée à un œil.
Il existe aussi des cas de cécité provoqués par l'homme avec des fers rouges à des fins
crynégétiques. L'aveuglement des appeaux était très employé dans le passé, et
malheureusement, bien que ce procédé inhumain soit actuellement défendu par la loi, il est
encore pratiqué illégalement, en particulier en Italie où la chasse aux oiseaux est très
répandue. Il suffit de dire à ce propos que le seul livre où l'on enseigne entre autres à aveugler
les oiseaux a été écrit par le "docteur en loi et chanoine" Giovan Pietro Olina de Novare. livre
édité à Rome en 1962 "avec le privilège du Souverain Pontife" et réédité de nombreuses fois
en langue italienne.
Il est difficile pour l'ornithologue de juger s'il vaut mieux mettre fin aux jours des oiseaux qui
ont été privés de la vue d'une façon aussi barbare. Cette décision doit être prise selon chaque
cas. Si le pauvre aveugle ne s'adapte pas à l'obscurité totale qui l'entoure et continue à voleter
désespérément dans la cage, il vaut mieux le libérer d'une existence aussi douloureuse en le
supprimant d'une façon rapide et indolore; si, par contre, il s'est adapté à sa nouvelle condition
- c'est le cas surtout des espèces reproduites en cage depuis des générations et qui ont perdu la
vue par degrés et non pas à l'improviste on l'installera de façon à ce qu'il mène une vie sereine
et tranquille. Les oiseaux de cage, en particulier ceux qui ne sont pas très vivaces de nature,
ont un pouvoir d'adaptation à la cécité qui est très surprenant. Pour favoriser un tel processus
d'adaptation, il faut installer l'oiseau aveugle dans une petite cage que l'on laissera si possible
toujours dans la même position. Près du perchoir de l'oiseau (ce perchoir devra avoir deux
épaisseurs différentes aux deux extrémités) on posera tout ce dont il a besoin: l'eau, les
graines ou la pâtée, la salade, les biscuits, l'os de seiche, les fruits. L'oiseau apprendra
rapidement à se servir de tout ce dont il a besoin, avec désinvolture et sans révéler son
infirmité. Avec le temps, il s'habituera à se déplacer un peu dans la cage où il ne faudra
naturellement jamais modifier la disposition des perchoirs et des accessoires. L'oiseau finira
par reconnaître le bruit provoqué par l'introduction des aliments (le bruissement de la salade,
par exemple, ou le grincement du biscuit qui passe à travers les barreaux) et accourrera vers la
nourriture comme s'il la voyait. Deux fois par semaine il faudra lui organiser un bain; on
posera l'oiseau sur le bord de la baignoire et on le reprendra après les ablutions; on peut
essayer également d'installer la baignoire de façon à ce que l'oiseau y accède à partir de son
perchoir.
Au début, il vaut mieux que l'oiseau aveugle vive tout seul, mais une fois qu'il s'est habitué à
sa cage, on peut essayer de lui donner un compagnon (si nécessaire, on installera une autre
mangeoire à ce dernier); un sujet de petite taille, docile et gazouilleur lui donnera le réconfort
que chaque créature vivante recherche chez ses semblables.
Catarrhe gastrique
Il est causé par des aliments trop substantiels ou par un catarrhe bronchial non soigné. Les
volatiles ont la zone de l'estomac gonflée et le ventre enflammé; les évacuations sont espacées
et abondantes et les fientes sont semi-liquides et d'une couleur jaune verdâtre. On soigne la
maladie en remplaçant l'eau de boisson par une décoction de laitue ou de mauve à laquelle on
ajoute quelques gouttes d'huile d'olive ou par une décoction obtenue en faisant bouillir
pendant quelques minutes 5g de feuilles de romarin et 1g de feuilles de rue dans un quart de
litre d'eau, en y ajoutant quelques gouttes de jus de citron. Cette dernière décoction doit être
administrée en petites doses deux fois par jour à la place de l'eau de boisson. Aux volatiles
granivores, on donnera un mélange de graines fraîches constitué de préférence de millet,
d'avoine décortiquée et de pavot.
Cirrhose
Nom donné d'abord à une maladie du foie et qui a été étendu par la suite aux maladies d'autres
organes caractérisées par une hypertrophie du tissu connectif interstitiel et une atrophie des
éléments de l'organe lui-même. Des cas de cirrhose ont été signalés chez des perroquets
habitués par leurs maîtres à boire des boissons alcooliques pour les inciter à parler plus que
d'habitude.
Coccidiose
C'est une maladie à parasite déterminée par un protozoaire, le coccidium eimeria, qui envahit
les cellules des muqueuses et en principe celles des muqueuses intestinales. La coccidiose
peut frapper divers types d'animaux (coccidiose des lapins, des bovins et des oiseaux).
La coccidiose des oiseaux frappe les volatiles domestiques (chez la volaille elle cause surtout
le décès des jeunes de dix à soixante jours) et également les volatiles sauvages élevés en
captivité - comme les faisans - ainsi que ceux qui vivent en liberté.
Les symptômes de la maladie sont les suivants: fientes diarrhéiques blanchâtres striées de
sang qui tendent à se coller aux plumes entourant l'anus au point de boucher parfois ce
dernier; yeux mi-clos, plumage ébouriffé et opaque, ailes tombantes. Les malades mangent
peu ou presque rien, mais par contre boivent énormément; souvent ils chancellent et émettent
un pépiement sourd. La mortalité peut être très élevée, en particulier parmi les jeunes sujets;
elle diminue par contre et cesse presque complètement parmi les adultes qui sont par ailleurs
moins sujets à la maladie.
Il faut isoler aussitôt les malades. Les fientes doivent être enlevées deux fois par jour, pendant
la matinée et le soir, et doivent être brûlées avec les corps des sujets décédés. Il faudra
procéder à un nettoyage à fond des locaux des cages et des accessoires.
La coccidiose frappe fréquemment les élevages de gallinacés mais elle n'est pas courante
parmi les volatiles ornementaux des petits élevages privés; par contre elle est diffusée chez les
oiseaux qui vivent en grand nombre dans les cages des zoos. Le parasite qui s'introduit dans
l'intestin avec les aliments, envahit les cellules épithéliales du duodénum et se multiplie aux
frais de la cellule où il s'est fixé Lorsque cette cellule est détruite, le parasite l'abandonne pour
d'autres cellules voisines; de cette façon, des zones toujours plus vastes de la muqueuse
intestinale sont détruites et ce faisant, les propriétés du tube digestif sont compromises. La
multiplication du parasite est très rapide (la reproduction est sexuée et asexuée) et les fientes
de l'oiseau affecté sont chargées de protozoaires qui vont élargir l'infection (d'où la nécessité
de les brûler au moins deux fois par jour). La maladie ne peut être diagnostiquée d'une façon
certaine qu'en laboratoire grâce à l'examen des fientes.
Pour le traitement on peut utiliser des sulfamides courants (à la dose de 2g dans un litre d'eau
pour les gallinacés et d'1g pour les petits oiseaux) ou mieux encore, des préparations
anticoccidiennes spéciales pour l'emploi en médecine vétérinaire et que l'on administrera
selon la posologie. Ces produits peuvent être utilisés également dans un but prophylactique,
mais uniquement aux volatiles de basse-cour. Certains soignent la coccidiose en administrant
du bichlorure de mercure et du permanganate de potassium dans l'eau de boisson, le premier à
la dose de 1 à 6000 et le second à la dose de 1 à 500.
Colibacillose
C'est une maladie infectieuse due à des schizomycètes et précisément à l'escherichia coli qui
est un microbe pathogène très diffus dans la nature, dans l'eau et dans le sol. Cette affection
qui non seulement frappe les oiseaux mais aussi les mammifères, y compris l'homme, se
transmet par l'ingestion d'aliments ou de liquides contaminés par des sujets malades souffrant
de plaies cutanées, mais parfois. l'agent pathogène de la colibacillose peut vivre en saprophyte
dans l'intestin des animaux; dans ce cas, si l'organisme de l'animal dépérit (à la suite d'une
mauvaise alimentation, à cause du trop grand nombre d'oiseaux dans la cage, à cause du stress
déterminé par des pontes réitérées ou de longs voyages, etc.), le saprophyte devient virulent et
peut pénétrer dans le circuit sanguin en provoquant l'infection.
Symptômes: abattement, somnolence, manque d'appétit et soif ardente, parfois dyspnée,
température plus élevée de la normale et, par la suite, diarrhée verdâtre. En général, les
plumes entourant le cloaque des petits oiseaux de cage affectés de colibacillose sont
incrustées de fientes.
Normalement, la mort survient au bout de quatre, cinq jours. La symptomatologie de la
colibacillose peut être confondue avec celle du choléra et seule l'autopsie permet un
diagnostic certain.
L'isolement immédiat des malades est indispensable, ainsi qu'une désinfection soigneuse des
locaux, des cages et des accessoires ainsi que la crémation quotidienne des excréments et des
corps des sujets décédés. Le traitement dont les probabilités de succès sont supérieures à
celles du choléra est basé sur l'administration de streptomycine et de tétracycline associées à
la dose de 1 ou 2 mg par jour ajoutées à l'eau de boisson pendant 3 à 5 jours. Dans les cas les
plus graves, on peut faire des injections d'antibiotiques par voie intramusculaire ou
intrapéritonéale. On peut appliquer également le même traitement que celui du choléra. Autre
traitement encore: du phosphate de soude et du citrocarbonate mélangés en parts égales et
ajoutés à l'eau de l'abreuvoir à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau.
Congestion pulmonaire
Les poumons présentent une accumulation de sang et en principe, à la congestion s'ajoute un
œdème aigu: les bronchioles sont remplies de liquide. La maladie peut avoir une origine
cardiaque. Les sujets frappés d'une congestion pulmonaire sont apathiques et leur respiration
est malaisée; la mort survient en quelques heures rendant tout traitement impossible. La
maladie ne présente aucun signe prémonitoire et son décours est rapide et imprévu, en
particulier chez les âgés ou affaiblis.
Conjonctivites
Elle peut avoir des causes pathologiques ou peut être déterminée par la pénétration de corps
étrangers, par des courants d'air ou par une lésion due à un heurt ou à une dispute avec
d'autres volatiles. Dans certaines races d'élevage au plumage bouclé autour des yeux, c'est ce
plumage anormal qui peut causer une irritation de l'oeil en le frottant constamment. Le stade
inflammatoire peut être suivi de larmoiements accompagnés d'un écoulement séreux,
purulent, qui peut aboutir à la destruction des globes oculaires et à la cécité. Le sujet malade
doit être isolé en pénombre. Dans le cas d'une inflammation bénigne, on lavera les yeux le
matin avec du collyre et le soir avec de l'eau borique tiède (l'eau borique s'obtient en
dissolvant 3Og d'acide borique dans un litre d'eau bouillie). Si l'inflammation est sérieuse, on
appliquera un collyre aux antibiotiques. Si l'oeil est entrouvert à cause de la paupière
tuméfiée, et si l'on observe dans la zone périoculaire une déplumation plus ou moins
complète. on passera autour de l'oeil une pommade ophtalmique aux antibiotiques.
L'inflammation de la paupière est appelée blépharite, celle de la conjonctive conjonctivite,
l'inflammation de la cornée est appelée kératite, tandis que l'inflammation simultanée de la
conjonctive et de la cornée est appelée conjonctivo-kératite. En général, la kératite et la
blépharite sont accompagnées ou suivies de la conjonctivite.
Consomption
C'est souvent provoquée par un refroidissement prolongé, un brusque abaissement de
température ou un bain donné trop tard le soir, ce qui fait que l'oiseau ne peut se sécher pour
la nuit.
Les remèdes couramment employés sont tous inopérants, car l'oiseau refuse toute nourriture et
demeure au fond de la cage, tout fiévreux et grelottant. Nous indiquerons donc le moyen
suivant qui nous a souvent réussi lorsque nous avons reçu des oiseaux mouillés en cours de
route par suite de maladresse ou d'insouciance de la part des employés chargés de la
manipulation des cageots de transport.
Un bain chaud, à la température de 38 à 40°, pendant 15 à 20 minutes, rétablit presque
toujours la circulation normale. Il faut ensuite sécher rapidement le patient, l'enrouler dans un
morceau de flanelle et le laisser ainsi près d'une heure auprès d'un bon feu. Le placer ensuite
dans une petite cage recouverte d'une étoffe, contenant du pain au lait, et le laisser à proximité
d'un foyer jusqu'à ce qu'il ait bien chaud. S'il goûte au pain au lait, il est sauvé ; dans le cas
contraire, il n'y a guère d'espoir de le voir se rétablir.
Constipation
C'est souvent provoquée par un refroidissement prolongé, un brusque abaissement de
température ou un bain donné trop tard le soir, ce qui fait que l'oiseau ne peut se sécher pour
la nuit.
Les remèdes couramment employés sont tous inopérants, car l'oiseau refuse toute nourriture et
demeure au fond de la cage, tout fiévreux et grelottant. Nous indiquerons donc le moyen
suivant qui nous a souvent réussi lorsque nous avons reçu des oiseaux mouillés en cours de
route par suite de maladresse ou d'insouciance de la part des employés chargés de la
manipulation des cageots de transport.
Un bain chaud, à la température de 38 à 40°, pendant 15 à 20 minutes, rétablit presque
toujours la circulation normale. Il faut ensuite sécher rapidement le patient, l'enrouler dans un
morceau de flanelle et le laisser ainsi près d'une heure auprès d'un bon feu. Le placer ensuite
dans une petite cage recouverte d'une étoffe, contenant du pain au lait, et le laisser à proximité
d'un foyer jusqu'à ce qu'il ait bien chaud. S'il goûte au pain au lait, il est sauvé ; dans le cas
contraire, il n'y a guère d'espoir de le voir se rétablir.
Coprophagie
C'est souvent provoquée par un refroidissement prolongé, un brusque abaissement de
température ou un bain donné trop tard le soir, ce qui fait que l'oiseau ne peut se sécher pour
la nuit.
Les remèdes couramment employés sont tous inopérants, car l'oiseau refuse toute nourriture et
demeure au fond de la cage, tout fiévreux et grelottant. Nous indiquerons donc le moyen
suivant qui nous a souvent réussi lorsque nous avons reçu des oiseaux mouillés en cours de
route par suite de maladresse ou d'insouciance de la part des employés chargés de la
manipulation des cageots de transport.
Un bain chaud, à la température de 38 à 40°, pendant 15 à 20 minutes, rétablit presque
toujours la circulation normale. Il faut ensuite sécher rapidement le patient, l'enrouler dans un
morceau de flanelle et le laisser ainsi près d'une heure auprès d'un bon feu. Le placer ensuite
dans une petite cage recouverte d'une étoffe, contenant du pain au lait, et le laisser à proximité
d'un foyer jusqu'à ce qu'il ait bien chaud. S'il goûte au pain au lait, il est sauvé ; dans le cas
contraire, il n'y a guère d'espoir de le voir se rétablir.
Coprostase
Difficulté d'expulser les selles. La constipation peut dépendre de troubles de l'appareil gastrointestinal, d'anomalies congénitales, d'altérations psychiques ou plus communément, du
système de vie ou du régime alimentaire impropres. La constipation cause la rétention des
selles dans l'intestin pour un temps supérieur à la normale; chez certains sujets, la mauvaise
élimination des déchets organiques intestinaux peut se prolonger pendant plusieurs jours sans
créer de vrais troubles, tandis que chez d'autres volatiles ceci créera un malaise certain. En
tout cas, la constipation doit être soignée promptement, car la rétention prolongée des masses
fécales et de leurs produits de désintégration finit par créer divers inconvénients: anorexie,
météorisme, coliques, congestions, hypopepsie et surtout des processus d'auto-intoxication à
la suite de l'absorption de la part de l'organisme de substances putrides qui se sont
développées au cours de la décomposition des selles stagnantes.
Chez les oiseaux, la constipation est presque toujours déterminée par une alimentation erronée
(aliments trop secs, trop durs, trop riches en graisse, trop pauvres en substances végétales
fraîches ou en aliments naturels comme les insectes, la viande fraîche, etc.), par des
changements brusques de régime ou de climat ou par un état de faiblesse générale dû au
manque d'exercice favorisé par des cages ou des enclos exigus. Elle peut être causée
également par l'ingestion de substances astringentes, par trop de sable ou par une atonie
musculaire de la partie terminale du rectum. Plus rarement, elle est la conséquence de tumeurs
abdominales ou, chez les femelles, de la rétention de l'œuf.
Le premier symptôme de la constipation est naturellement la difficulté d'évacuation et
l'émission d'une faible quantité d'excréments normalement visqueux. Les sujets affectés de
constipation ont le ventre gonflé, l'ouverture rectale est congestionnée, ils apparaissent
affaiblis, mangent peu et sont léthargiques et ont tendance à dormir même durant la journée.
Il faut remplacer l'eau de boisson pendant quelques jours par une solution de sel anglais (un
gramme dans un ou deux litres d'eau), administrer beaucoup de fruits et de légumes, et aux
oiseaux insectivores, des proies vives, en choisissant de préférence celles qui sont munies d'un
dermasquelette léger. A la place du sel anglais (sulfate de magnésium) on peut utiliser du
sulfate de sodium, à la même dose, tandis que l'emploi de l'huile de ricin qui peut causer des
troubles surtout chez les petits oiseaux, est à déconseiller.
Dans les cas de constipation légère on pourra éviter l'emploi d'un purgatif et il suffira
d'administrer directement dans le bec du volatile quelques gouttes d'huile d'olive, d'huile de
paraffine et d'huile de vaseline. Même le lait a un effet laxatif; on pourra l'administrer en y
trempant du biscuit. Une décoction de mauve (10 g de feuilles faites bouillir pendant deux
minutes dans un quart de litre d'eau) ou une infusion de fleurs de mauve (5 g de fleurs dans un
quart de litre d'eau bouillante pendant une dizaine de minutes) qui remplaceront l'eau de
boisson pendant quelques jours seront également très bénéfiques.
Lorsque l'intervention de l'éleveur n'est pas immédiate et que l'animal accuse des malaises
importants à cause de la rétention de l'amas fécal, il faut libérer l'oiseau en lui pratiquant un
clystère, on utilisera dans ce but une minuscule poire en caoutchouc (en vente en pharmacie)
ou même une seringue hypodermique à laquelle on appliquera une cannule en caoutchouc
mince et souple à la place de l'aiguille. Le clystère sera effectué avec de l'huile de vaseline ou
de paraffine ou même avec la décoction ou l'infusion de mauve ou enfin, avec de l'eau tiède
qui contienne un peu d'huile d'olive en émulsion. Mais on comprendra facilement qu'il n'est
pas aisé de pratiquer un clystère à des volatiles de petite taille; l'opération doit être l'œuvre
d'une personne experte qui agira avec le maximum de délicatesse et de prudence, sinon, il
vaudra mieux y renoncer. En cas de nécessité, le clystère pourra être répété trois ou quatre
fois dans une journée. Chez les femelles où la constipation est la conséquence de la rétention
de l'œuf, il faudra naturellement procéder à l'enlèvement de cet encombrement. Le traitement
de la constipation doit être complété par un système d'exploitation adéquat, c'est-à-dire que les
volatiles devront être logés dans des cages hygiéniques et spacieuses et qu'il faudra leur
assurer un bon régime alimentaire. Les possibilités d'exercice et un régime riche en substances
fraîches compléteront efficacement les soins et constitueront une prévention tout aussi
efficace contre cette maladie.
Coryza
C'est l'inflammation des muqueuses de l'appareil respiratoire appelée en pathologie humaine
"rhinite" ou "rhume". La dénomination coryza (du grec = écoulement nasal) est par contre
couramment utilisée en médecine vétérinaire pour désigner divers états pathologiques souvent
graves (coryza contagieux des poulets, des porcs, coriza gangréneux des bovins, coryza
infectieux et malin des lapins).
Le coryza contagieux frappe en général la volaille des élevages intensifs et moins souvent les
gallinacés d'ornement; il ne représente qu'un danger très lointain pour les autres volatiles
d'agrément. Cette maladie contagieuse - déterminée par un microbe, l'haemophilus gallinarum
- provoque une inflammation des muqueuses des premières voies respiratoires et des voies
conjonctivales. Les symptômes sont représentés par l'écoulement nasal - qui peut être suivi
par une sécrétion catarrhale avec occlusion des narines - et l'enflure des yeux, suivie d'un
écoulement purulent qui souvent colle les paupières; on observe également des éternuements
et une respiration à bec ouvert. Par manque d'expérience on peut souvent confondre les
symptômes du coryza avec ceux de la diphtérie-variole (mais l'absence de plaques et de
pustules indique clairement qu'il s'agit de la première maladie). S'il n'est pas combattu
énergiquement. le coryza se diffuse rapidement en causant de nombreuses pertes. La
meilleure prophylaxie consiste à nettoyer scrupuleusement les locaux d'élevage, étant donné
que cette maladie n'apparaît que rarement dans les milieux où une certaine hygiène est
observée. Des systèmes d'élevage erronés et peu rationnels peuvent favoriser l'apparition de la
maladie. Dès que l'on observe les premiers symptômes, il faut isoler les malades et désinfecter
à fond les locaux et les accessoires. Les sujets malades doivent être placés dans un milieu sec,
sans courants d'air et à la température constante. On lavera les narines bouchées et les yeux
gonflés avec de l'eau borique tiède et on enlèvera avec soin et délicatement les sécrétions plus
ou moins durcies autour des yeux. On soignera les malades avec des injections
intramusculaires (dans la zone sous-cutanée du thorax) de streptomycine à la dose de un à
quatre dixièmes de gramme par sujet (selon la taille du volatile). Un régime substantiel et
riche en vitamines complétera les soins.
croissance exessive des ongles et du bec
Les volatiles qui vivent en cage n'ont pas souvent l'occasion d'utiliser leur bec comme leurs
compagnons libres; un tel manque d'exercice peut déterminer un développement anormal du
bec. La présence dans la cage d'un os de seiche, d'un bloc de sels minéraux et. pour les
perroquets d'un morceau de bois tendre, assurent en général aux volatiles cet exercice de
rongement nécessaire pour éliminer les pointes du bec trop développées. Mais parfois, même
ces petits trucs sont inutiles. Les autres facteurs qui peuvent favoriser un développement
excessif du bec sont: l'âge avancé, les facteurs héréditaires, les traumatismes, la carence en
calcium ou en vitamine d'ou une infestation parasitaire (voir à ce propos le chapitre "gale").
Si la croissance du bec est anormale, la mandibule supérieure se développe de manière
excessive et se recourbe vers la poitrine; le bec peut être tordu, les deux mandibules peuvent
être croisées et tordues dans un sens ou dans l'autre. Souvent la corne est molle, fragile,
pulvérulente et parfois elle est parsemée d'excroissances. La déformation progressive du bec
empêche l'animal de s'alimenter normalement, au point de mourir parfois de faim. La tâche de
l'éleveur sera donc de limer le bec de l'oiseau de façon à ce qu'il ne soit plus gêné et qu'il ne
constitue plus un danger pour les autres volatiles.
Couper un bec trop développé est une opération très simple: on prendra une paire de ciseaux
affilés et en bonnes conditions (ne jamais utiliser de ciseaux dont la vis centrale est desserrée,
ce qui donne trop de jeu entre les deux lames) ou mieux encore un coupe-ongles aux lames
qui se joignent et ne se croisent pas; avec délicatesse, on coupera la pointe du bec à la hauteur
où il devrait arriver normalement, en tenant les ciseaux de façon à faire une coupe latérale et
non pas au-dessus et en-dessous du bec. Si les deux mandibules doivent être raccourcies, on
les coupera l'une après l'autre et non pas en même temps. Parfois, en taillant un bec qui s'est
développé d'une façon vraiment excessive, il peut y avoir des hémorragies sur les
excroissances situées sur la commissure du bec ou sur le bord des mandibules. Dans ce cas,
on utilisera un thermocautère et on appliquera ensuite une poudre antiseptique. Si le bec
présente des fissures, il faudra le bloquer avec un fil d'argent.
Pour chaque cas de croissance excessive du bec, il faut pourvoir à une alimentation équilibrée,
particulièrement riche en protéines, en minéraux et en vitamines. Les oiseaux devront toujours
avoir à leur portée des substances à ronger.
Si la malformation est déterminée par la présence d'acariens, il faut naturellement combattre
les parasites comme il a été indiqué dans le chapitre relatif à ce sujet.
Les ongles aussi peuvent croître de façon exubérante par manque d'usure, à cause d'une tare
héréditaire, d'une arthrite, d'une parésie, de l'ankylose, d'une inflammation des tendons ou de
la présence des acariens (voir "gale").
Les ongles trop longs peuvent être recourbés dans tous les sens ou tordus. Il faut éliminer ou
combattre la cause de leur déformation et couper la partie excédente de façon à ce qu'ils
retrouvent leurs proportions normales; dans ce cas également, on utilisera des ciseaux bien
affilés ou un coupe-ongles spécial, et on fera bien attention à ne pas couper la partie
vascularisée de l'ongle que l'on reconnaîtra par la présence d'un vaisseau sanguin bien visible
par transparence.
Il faut noter également que chez certaines races d'élevage sélectionnées, comme par exemple
le canari parisien, les ongles retors en forme de tire-bouchons sont une caractéristique
particulière de l'animal et non une anomalie.
D
Decoloration
La perte d'intensité de la coloration des muqueuses et des parties non emplumées peut être un
signe d'anémie, mais si ce phénomène n'est accompagné d'aucun symptôme d'affaiblissement
physique, cette décoloration peut être due aux mêmes causes qui provoquent assez souvent la
"décoloration" du plumage chez les volatiles en captivité. Voir les chapitres relatifs à ce sujet.
Decoloration du plumage
Chez certains volatiles, l'encagement peut provoquer une perte ou une atténuation des
couleurs naturelles qui se manifeste en principe lors de la première mue des plumes en
captivité. Ce phénomène est dû au manque de certaines substances particulières dont ils se
nourrissent en liberté et que l'éleveur ne peut leur fournir; d'autres causes collatérales ne sont
pas à exclure. Naturellement, la décoloration du plumage diminue la valeur esthétique du
volatile, mais elle n'est pas nécessairement liée aux conditions de santé de ce dernier, puisque
de nombreuses espèces dont le plumage se décolore en captivité, vivent néanmoins
longuement et en parfaite santé.
Degeneration amyloide du foie
C'est une affection dans laquelle le foie assume un aspect pâle appelé aussi "lait" des
poissons. Cette maladie que l'on peut observer en effectuant l'autopsie de certains vieux
perroquets est généralement associée à l'obésité. Elle peut être évitée en assurant aux oiseaux
une alimentation appropriée et en les logeant dans des cages spacieuses où ils ont la
possibilité de voler.
Degeneration grasse du foie
Elle s'observe surtout chez les perruches ondulées et tout particulièrement chez les femelles.
Elle est due à une alimentation excessive et impropre du point de vue qualitatif, associée à la
réclusion dans des cages qui ne laissent pas assez de liberté de mouvement, favorisant ainsi
l'obésité qui est liée à la dégénération grasse du foie. Des troubles endocriniens peuvent
également favoriser l'apparition de cette maladie. Les sujets malades, avec la progression de
la maladie, sont caractérisés par un abdomen tendu, par la difficulté ou l'incapacité de voler,
l'apathie, une respiration souvent dyspnoïque accompagnée parfois de râlements. Ils peuvent
décéder très rapidement. Le foie examiné en laboratoire apparaît généralement fortement
grossi et de couleur jaunâtre et son tissu est surchargé de graisse et très fragile. Même le cœur
et l'intestin sont en général entourés de graisse. A la suite de la compression exercée par les
organes anormalement engraissés, on peut observer des troubles circulatoires, presque
toujours accompagnés d'une congestion pulmonaire et rénale.
Les cas les plus graves ne peuvent être traités, tandis que si la dégénération grasse du foie
n'est pas trop avancée, on peut tenter avec de bonnes possibilités de succès une thérapie basée
sur un régime alimentaire réduit, riche en vitamines, associé à des exercices de vol dans une
volière spacieuse. Certains conseillent également l'administration d'extraits de thyroïde.
En tous les cas, il s'agit d'un état pathologique plus facile à prévenir qu'à guérir. La prévention
est basée sur une alimentation saine et variée et sur l'emploi de cages spacieuses en locaux
aérés.
Deplumation
La chute des plumes en dehors de la saison de la mue est appelée déplumation ou mue
partielle. Le volatile perd en continuation des petites quantités de plumes qui se reforment au
fur et à mesure. Comme conséquence de cette chute des plumes hors saison on peut observer
des zones cutanées dénudées, surtout sur le col, la partie postérieure de la tête et des épaules,
et dans ce cas, elle est appelée "alopécie" ou "pelade".
La mue partielle, même lorsqu'elle ne présente pas de zones cutanées déplumées, se remarque
facilement chez les volatiles qui muent à des périodes fixes, mais elle est moins évidente chez
certaines espèces comme les perruches ondulées qui ne changent pas intégralement de
plumage à une époque déterminée. De toute façon, après un certain temps, l'éleveur est
capable de se rendre compte si la mue de ses oiseaux est naturelle ou non. Une perte anormale
de plumes, qu'elle soit due à une mue particulièrement longue ou qu'elle détermine la
formation de zones dénudées, peut être déterminée par de multiples causes: une mauvaise
alimentation (à base d'aliments peu variés, moisis ou trop gras) avec des carences alimentaires
en vitamines entraînant un état d'affaiblissement physique, des carences en acides aminés
sulfurés, des refroidissements causés par des locaux impropres (trop humides ou trop secs ou
trop chauds ou peu aérés), par des courants d'air forts, par de fréquents changements de
locaux aux températures très différentes; des infestations de parasites, des disfonctions
hormonales causées surtout par un prolongement excessif de la journée avec des moyens
d'illumination artificiels ou par le dérangement réitéré des oiseaux aux heures nocturnes, le
croisement de sujets aux caractères récessifs, le manque de soleil. On notera que des
accouplements consanguins répétés et entre des sujets ayant le même type de plumage
"intense" produiront des individus au plumage peu abondant et prédisposés à la déplumation.
Les sujets frappés de mue partielle doivent être placés dans des volières ou des grandes cages
où ils peuvent voler librement, dans des locaux hygiéniques aérés et ensoleillés, bien protégés
du froid et de la chaleur excessifs, et doivent être alimentés rationnellement selon un régime
bien équilibré.
Ce régime devra comprendre des végétaux frais (fruits, baies, carottes crues, légumes et
surtout des feuilles de choux riches en soufre) et complément de minéraux. L'administration
d'une pâtée à l'oeuf (composée d'un jaune d'oeuf dur et d'une carotte râpée à laquelle on
ajoutera un peu de biscuit en poudre et du jus de pomme) et d'un reconstituant spécifique à
base de vitamines du groupe B sera également très bénéfique.
Si la perte des plumes est due à l'action d'acariens - on pourra le constater en observant les
plumes tombées - on utilisera un produit désinfectant spécial (voir " acariase déplumante ", "
acariases variées du plumage ", " favus ").
La perruche ondulée peut être sujette à un type de déplumation pathologique très particulier:
voir à ce propos le chapitre relatif à la " mue française ". Pour finir, nous devons nous
rappeler qu'une perte de plumage peut être due à l'oiseau lui-même: voir " becquetage des
plumes ".
Deshydratation
En pathologie, on appelle déshydratation un manque d'eau dans les tissus, causé par une
élimination anormale de sels ou une altération de la composition chimique et électrolytique
des liquides organiques, ou par l'insuffisance ou le manque de boisson. Lorsqu'un volatile est
privé d'eau pendant longtemps, il est frappé de déshydratation et si cette forme d'abstinence se
prolonge trop longtemps il en arrive au point de ne plus être capable d'avaler une seule goutte
d'eau. Les causes les plus courantes qui peuvent réduire un oiseau de cage dans cet état sont
l'inattention de l'éleveur, la rupture d'un abreuvoir passée inaperçue, la chute du nid (s'il s'agit
d'un oisillon) et surtout, lorsque les oiseaux sont envoyés loin, le manque d'eau durant le
voyage. Un volatile déshydraté et dans un état de prostration tel qu'il n'est plus en mesure de
boire tout seul devrait être considéré perdu, mais l'ornithologue finlandais E. Heiman suggère
dans ce cas un système de traitement très efficace paraît-il.
Le sujet déshydraté doit être placé dans une cage infirmerie à la température de 40°
centigrades. On injecte ensuite dans l'anus du volatile grâce à une petite seringue, pourvue
d'une canule terminale en caoutchouc arrondi, une solution d'eau distillée et de sucre à 5%
dans une quantité égale à un cinquantième du poids de l'animal, à la température de 36~37°
centigrades. 2-3 heures après, on pratique un second clystère d'eau distillée dans laquelle on
aura dissous 0,8% de sel de cuisine et 0,1% de chlorure de potassium. On répétera les
clystères par intervalles brefs jusqu'à ce que l'oiseau donne quelques signes de reprise et
commence à boire tout seul.
Dilatation cystiaue de l oviducte
Inflammation de l'oviducte; elle peut avoir lieu en cas de rétention de l'oeuf, dans les maladies
infectieuses, dans les lithiases et dans le cas de formations d'oeufs de forme anormale. Dans
les cas les plus graves, l'inflammation de l'oviducte peut être purulente. Les symptômes, à part
ceux de l'éventuelle maladie collatérale, sont d'abord peu évidents, et se limitent à influer sur
les conditions générales du sujet. Par la suite, on observe un gonflement de l'abdomen, de
l'épuisement, une respiration oppressée, un stationnement sur les perchoirs et sur le fond de la
cage, souvent dans une position anormale. Avec l'amplification de la maladie, on observe la
chute des plumes au niveau de l'abdomen et, ensuite, le décès. On ne peut tenter aucune cure
efficace, à part le traitement relatif à la maladie collatérale. La laparatomie pour l'amputation
est une intervention réservée aux vétérinaires experts et elle est d'autant plus désespérée que la
taille du sujet est minuscule. L'unique précaution qui soit à la portée de l'éleveur est celle qui
consiste à placer l'oiseau dans un milieu tranquille et uniformément chaud.
On observe les mêmes symptômes de la salpingite dans les cas de dilatation cystique de
l'oviducte qui se conclut également par le décès du volatile. Il n'existe aucune possibilité de
traitement dans les cas graves, tandis que dans les cas légers, le placement dans un milieu
tranquille uniformément chauffé et l'administration d'un régime léger et rafraîchissant peuvent
avoir de bons résultats.
Diphterie-variole
La diphtérie et la variole peuvent être considérées en aviculture comme une seule maladie
contagieuse déterminée par des virus filtrables. On distingue des virus qui attaquent les
fringillidés, d'autres qui infectent les pigeons et certaines espèces de gallinacés, d'autres
encore qui frappent les anatidés, les faisans et les poulets et enfin un autre type de virus qui
est pathogène pour les dindons et les poulets. Les virus des fringillidés se transmettent aux
diverses espèces de la même famille, mais pas aux poulets, aux pigeons, aux faisans, aux
dindons et vice-versa, C'est-à-dire que les infections sont spécifiques selon les types
d'oiseaux. La diphtérie-variole des oiseaux n'est pas transmissible à l'homme et n'a jamais été
observée chez les perroquets. Cette maladie frappe un grand nombre d'espèces sauvages du
monde entier, sous tous les climats et sous toutes les latitudes ainsi que les volatiles
domestiques, qu'ils soient de basse-cour ou d'agrément.
La maladie se propage soit par contact direct d'oiseau à oiseau, soit par une piqûre d'insectes
(moustiques par exemple). Les fientes également sont un véhicule de contagion.
Naturellement, dans les élevages, la diffusion de la maladie est favorisée par les mangeoires et
les abreuvoirs communs.
Certains facteurs peuvent prédisposer à la maladie dans n'importe quelle période de l'année,
mais c'est l'automne qui est particulièrement favorable à la virulence de la diphtérie-variole
qui se manifeste après une période d'incubation de quatre à vingt jours. Cette maladie
infectieuse étant extrêmement contagieuse, tous les sujets d'un élevage en sont frappés, mais
les taux de mortalité sont plus ou moins élevés selon la forme pathogène du mal.
La diphtérie-variole présente trois formes cliniques différentes hyperaiguë ou foudroyante,
aiguë ou diphtérique ou pulmonaire, chronique ou varioleuse.
Dans la forme hyperaiguë, le sujet meurt à l'improviste sans que le décès ne soit précédé
d'aucun signe prémonitoire, à part une très brève période de léthargie où l'on observe le
plumage du sujet tout ébouriffé. Même l'autopsie ne révèle aucune lésion caractéristique, à
part quelquefois des pointes d'hémorragie sur les poumons et au cœur.
Dans la forme aiguë ou diphtérique, on observe d'abord une certaine apathie et le plumage
ébouriffé; ensuite apparaissent la respiration haletante et sibilante et 1e manque d'appétit; il
peut y avoir émission de salive baveuse du bec et de sérum des narines, ainsi qu'une
inflammation des yeux: dans certains cas, on peut noter la présence d'un œdème sur le bord
petits des paupières, une blépharite qui peu à peu ferme complètement les yeux. Ce n'est qu'à
la fin de l'évolution de la maladie qu'on a pu observer certaines petites lésions varioleuses
sous forme de pustules blanchâtres placées dans la cavité orale à la commissure du bec. Au
bout de deux à trois jours, la mort survient presque inévitablement; rares sont les sujets qui
réussissent a survivre. L'autopsie révèle des poumons congestionnes ou sont disséminés des
foyers inflammatoires plus ou moins étendus, un foie grossi et une rate grossie et
congestionnée. Lorsque les lésions inflammatoires assument une forme diphtérique, on peut
observer des plaques blanchâtres sur les muqueuses orales et sur celles du larynx.
La forme chronique et varioleuse est caractérisée dès le début de l'infection par la chute des
petites plumes entourant les yeux. Les paupières s'épaississent et il y a formation d'une
blépharite avec un exsudat séreux-purulent qui peut finir par fermer complètement l'oeil. En
même temps, on observe une prolifération de lésions épithéliales qui sont typiques de cette
maladie: des pustules localisées en général sur les paupières, sur l'orifice auditif, à la base du
bec, autour des ouvertures nasales, sur les tarses et entre les doigts. Ces petits nodules
rougeâtres, ou gris jaunâtre, remplis d'un liquide séreux-purulent, souvent recouverts de
fausses membranes caséeuses qui se transforment en croûtes, peuvent avec le temps
augmenter énormément de volume et atteindre des dimensions remarquables. Des lésions de
type varioleux peuvent être exceptionnellement présentes dans la cavité orale et sur le
pharynx où elles assument l'aspect de fausses membranes gris rougeâtre. Sur les paupières
peuvent apparaître parfois des vésicules aqueuses contenant un liquide hémorragique, qui en
se rompant, se transforment en pustules rouge foncé munies d'une croûte. La forme chronique
ou varioleuse est la forme de diphtérie-variole la moins grave; au bout de trois ou quatre
semaines, la maladie se résout par la chute des pustules (qui ne laissent pas de cicatrices) et
par la guérison finale. Les sujets ayant survécu ont acquis une immunité durable. Néanmoins,
on peut observer d'importants taux de mortalité, surtout chez les sujets jeunes. Parfois les
pustules et autres lésions spécifiques sur les pattes déterminent des défauts d'irrigation
sanguine qui peuvent provoquer un processus de nécrose avec perte des doigts et même de
toute la patte.
Dans la forme hyperaiguë, il est impossible de formuler un diagnostic, et même pour la forme
aiguë, cela représente un problème ardu. Dans les deux cas, seuls les examens de laboratoire
permettent d'établir la maladie avec certitude. Le diagnostic est plus facile dans la forme
chronique, à cause de l'apparition des pustules typiques, mais même dans ce cas il est
nécessaire de recourir aux examens de laboratoire. Quelle que soit la forme assumée par la
diphtérie-variole, il faut avant tout prendre des mesures prophylactiques en isolant les
malades, en effectuant un nettoyage à fond des locaux, des cages et des accessoires et en les
désinfectant. Les excréments et les animaux décédés doivent être brûlés chaque jour et tous
les nettoyages et toutes les désinfections devront être renouvelés jusqu'à la disparition de la
maladie.
Aucun traitement n'est possible pour soigner les cas de forme hyperaiguë ou aiguë. Dans la
forme chronique, la réussite éventuelle du traitement est étroitement liée à la promptitude du
diagnostic. On commencera par enlever les pustules - après adoucissement avec de la
vaseline, de l'huile ou tout autre substance émolliente - en désinfectant les blessures avec un
mélange d'iode et de glycérine en parties égales (il faudra faire bien attention en badigeonnant
les blessures éventuelles autour du bec de ne pas faire couler du liquide dans la gorge du
volatile, car la teinture d'iode est un poison) ou bien une solution de sulfate de cuivre à 5%.
On peut employer également une solution de mercure au chrome à 3% en alcool à 7O° en y
ajoutant une trace d'acétone, que l'on appliquera deux fois par jour sur les muqueuses et sur
les lésions cutanées; en cas de dyspnée, on administrera deux gouttes de la solution par voie
buccale. Pour éviter l'action de microbes secondaires, il vaut mieux ajouter de la terramycine
dans l'eau de boisson. Certains conseillent une thérapie basée sur l'administration de sulfate de
sodium effervescent (ou de n'importe quel autre sel effervescent utilisé par l'homme) que l'on
ajoutera à l'eau de boisson à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau; on choisira de
préférence un mélange effervescent qui contienne de l'acide citrique. Le jus d'agrumes frais
est également curatif et on pourra l'administrer aux oiseaux pendant une demi-journée à la
place de l'eau de boisson, tandis que pendant la deuxième partie de la journée, on donnera du
sulfate de fer à la dose de 5g par litre d'eau de boisson.
Dans la forme diphtérique, il vaut mieux supprimer les malades les plus graves et brûler leur
corps; on lavera les yeux enflammés avec de l'eau borique tiède. Les espoirs de guérison sont
néanmoins très limités.
Le meilleur système pour défendre les oiseaux contre la diphtérie-variole est de prévenir la
maladie en les vaccinant (on trouvera des vaccins spéciaux dans le commerce). La vaccination
doit être effectuée en été; sur tous les volatiles de basse-cour et sur les autres volatiles d'une
certaine taille, la vaccination se pratiquera très facilement sur une cuisse, après avoir dénudé
une petite zone sur laquelle on frottera le vaccin avec un pinceau en soie, de façon qu'il
pénètre dans les follicules des plumes arrachées. Le vaccin peut être également inoculé avec
un stylet spécial à deux pointes. Chez les volatiles de cage plus petits, la vaccination se fera de
préférence sur l'aile. En tous cas, l'éleveur inexpérimenté qui en est à ses premières armes, s
adressera à un vétérinaire. Une semaine environ après l'inoculation, si le vaccin est positif, on
observera l'apparition de petits nodules sur la zone traitée.
Pour la désinfection des locaux, des cages et des accessoires, on utilisera une solution d'acide
acétique à 1% ou une solution de permanganate de potassium à 2%. Une autre mesure de
prévention importante contre l'apparition de cette maladie consiste à mettre en quarantaine
tous les sujets récemment achetés.
Dysentrie
Cette maladie qui a diverses causes, se manifeste par la diarrhée. Les symptômes de la
dysenterie chez les oiseaux sont les suivants:
Croupion et anus enflammés, fientes semi-liquides de couleur jaune-verdâtre. Elle peut être
causée par un refroidissement, par des aliments gâtés, des légumes mouillés, des locaux
d'élevage sales et mal aérés. Il faut avant tout éliminer les causes de l'indisposition intestinale,
soigner l'hygiène du milieu où vivent les animaux et soumettre ces derniers à un régime
rationnel et riche en vitamines. Pendant le traitement on éliminera tous les légumes; on
donnera du riz bouilli (mélangé éventuellement à du biscuit réduit en poudre) ou bien, pour
les oiseaux qui ne l'apprécient pas, on remplacera l'eau de boisson par l'eau de cuisson du riz.
On administrera, selon la saison. des pommes, du raisin et des kakis bien mûrs à volonté.
On ajoutera des graines de pavot au mélange de grains donné aux granivores.
Une augmentation de la température ambiante sera également bénéfique.
Si les fientes sont sanguinolentes, on remplacera l'eau de boisson par une décoction obtenue
en faisant bouillir pendant dix minutes 5g de pelure de grenade dans un demi-litre d'eau. Si
l'on ne dispose pas de ces pelures, on pourra les remplacer par la même quantité de racines de
petit houx (cuscus aculeatus). Si l'eau de riz ou les autres remèdes n'ont pas d'effet immédiat,
il faudra administrer une préparation du commerce spécifique pour l'emploi avicole, ou bien
une substance à action astringente comme par exemple le magistère de bismuth (une pointe de
couteau mélangée à la pâtée ou à un autre aliment). Si malgré tout cela la diarrhée ne cesse
pas au bout de quelques jours, on aura recours à une préparation spécifique à base de
sulfamides et d'antibiotiques pour usage vétérinaire, en suivant la posologie particulière et en
associant au traitement une cure a base de vitamines.
Une fois que la guérison sera obtenue, on prendra l'habitude d'ajouter chaque jour quelques
gouttes de citron à l'eau de boisson.
Dysorexie
Terme médical (du grec = mauvais, appétit) indiquant l'inappétence. La dysorexie est un état
pathologique grave chez les oiseaux (ces animaux en conditions normales et dans la plupart
des cas sont très peu résistants à l'inanition car il leur faut dans le cours de la journée des
apports alimentaires fréquents et même continuatifs) dont il faut rechercher la cause
immédiatement en évaluant également les autres symptômes, pour tenter d'y porter remède
aussitôt. En l'absence d'autres symptômes qui puissent dénoncer une maladie précise, on
essaiera de faire manger l'oiseau en lui offrant des aliments dont il est particulièrement friand
et, si nécessaire, on le déplacera dans une cage plus spacieuse et plus confortable
éventuellement garnie de feuillage (ce procédé sera utile pour les sujets qui craignent encore
l'homme). Si tout cela ne donne aucun résultat on peut essayer d'inciter l'oiseau à boire et à
manger en lui mettant un peu de poivre en poudre dans le bec, en faisant attention à ne pas
toucher les narines ou les yeux.
Nous citerons pour finir le cas de volatiles fraîchement capturés (appartenant à des espèces
qui en général s'adaptent assez bien à la captivité) qui ne veulent pas se résigner à la perte de
la liberté et refusent de s'alimenter; dans ce cas, le refus de nourriture n'est qu'une façon
d'échapper à l'emprisonnement par la mort et l'unique solution possible est de rendre
immédiatement la liberté à ces oiseaux en les lâchant si possible à la campagne ou dans un
jardin public ou mieux encore dans un jardin zoologique où ils trouveront plus facilement de
la nourriture dans un milieu plein de verdure.
Dyspepsie
Terme générique avec lequel on indique tout trouble hétérogène de l'appareil digestif. La
dyspepsie (du grec = mauvais, cuire) des volatiles en captivité est causée par une alimentation
impropre, par des graines ou des pâtées gâtées ou par un début d'empoisonnement
(généralement dû à des légumes parsemés d'anticryptogamiques et qui n'ont pas été lavés).
Les oiseaux sont léthargiques, leur plumage est ébouriffé, ils mangent peu et maigrissent
rapidement. Les rares excréments sont plutôt secs.
Le premier jour, il faut administrer une bouillie de biscuits et de lait que l'on remplacera les
jours suivants par une alimentation saine et vitaminée; on donnera peu de légumes et on
réduira ou éliminera les aliments difficiles à digérer. On donnera une fois par jour un morceau
de biscuit trempé dans du Marsala à l'oeuf et si cet aliment n'est pas apprécié, on ajoutera
quelques gouttes de vin fort à l'eau de boisson (on ajoutera le vin dans le godet qui dépasse de
l'abreuvoir à siphon de façon qu'il se mélange à une petite quantité d'eau). La dyspepsie se
soigne également en remplaçant pendant un ou plusieurs jours l'eau de boisson par une
décoction obtenue en faisant bouillir pendant une minute cinq grammes de feuilles de menthe
dans un quart de litre d'eau.
On peut également remplacer l'eau par une infusion obtenue en versant un quart de litre d'eau
bouillante sur 15g de feuilles de romarin et 8g de feuilles de sauge et en laissant reposer
pendant un quart d'heure avant de filtrer.
Dysplasie de la theroide
Cette maladie a été observée chez les perruches qui contrairement aux autres oiseaux
granivores présentent souvent des affections à la glande thyroïde. La cause du mal n'est pas
encore bien connue mais on suppose qu'elle doit être attribuée à une carence d'iode à laquelle
la perruche est particulièrement sensible, On suppose également que les grains ingérés par
l'oiseau contiennent un facteur qui bloque l'utilisation de l'iode.
Le défaut de production de thyroxine se répercute sur tout l'organisme de l'animal créant un
état de malaise accompagné de symptômes que l'on observe surtout chez les sujets âgés de
cinq à six ans parfois, sur la partie supérieure de la poitrine apparaît une tuméfaction de
grandeur variable déterminée par le grossissement de la thyroïde. Le volatile maigrit
progressivement et accuse des troubles respiratoires en émettant à chaque respiration une
sorte de petit cri aigu; on observe également de la dyspnées, une perte de la voix et des
éternuements. La glande tuméfiée peut exercer une forte pression sur le jabot de l'animal et
l'oblige à rejeter les aliments ingérés. On peut noter également un état d'excitabilité et
l'émission de fientes diarrhéiques. Les conditions d'élevage influent sur l'apparition de cette
maladie puisqu'elle frappe plus facilement les sujets vivant dans des cages étroites et non pas
ceux qui sont logés dans des volières. Le traitement est basé sur l'utilisation de cages
spacieuses et sur l'administration d'aliments et de remèdes riches en iode. L'administration
d'huile de foie de morue ajouté aux aliments à la dose de 4% est également très opportune.
Dyspnee
Difficulté de respiration accompagnée de modifications de l'intensité et du rythme des
mouvements respiratoires. La dyspnée (du grec mauvais, respirer) est le symptôme des divers
états pathologiques que l'on décèlera en se basant sur la symptomatologie collatérale.
Pour obtenir une décoction qui soigne la dyspnée, on fera bouillir pendant quatre minutes
quatre grammes de violettes (viola odorata) et deux grammes de pimprenelle (pimpinella
saxifraga) dans un demi-litre d'eau; ces plantes officinales peuvent être achetées dans une
herboristerie. Cette décoction devra remplacer l'eau de boisson pendant deux semaines
environ.
E
Ecaillure des pattes
Chez les volatiles âgés, mais aussi chez les volatiles mal soignés, on observe souvent que les
écailles des pattes ont tendance à augmenter de volume et à épaissir en se durcissant. Cet
inconvénient est appelé hyperkératose. Durant la période de la mue souvent, ces écailles ne
sont pas éliminées et restent attachées aux pattes en recouvrant les nouvelles écailles et en se
courbant parfois de façon excessive, au point de comprimer les tissus qu'elles recouvrent et de
causer des douleurs. Les pattes affectées d'hyperkératose doivent être enduites d'une
pommade adoucissante pour usage ornithologique, ou bien avec de l'huile de table tiède, ceci
pendant quelques jours de suite; après quoi, on peut procéder, en s'aidant d'une pince à épiler,
à l'enlèvement des vieilles écailles adoucies par le traitement. Pour ceux qui veulent enlever
tout de suite les écailles, on peut les adoucir avec des bains d'eau savonneuse tiède, à
condition que les oiseaux soient assez familiers pour supporter une prise en main prolongée,
nécessaire pour effectuer ce traitement. Durant cette opération, il faut faire attention à ne pas
endommager les nouveaux tissus délicats qui se sont à peine formés. Après l'enlèvement des
écailles, on enduira les pattes avec une pommade spéciale.
Emphyseme
C'est un renflement des tissus de l'organisme causé par une présence anormale de gaz ou par
d'autres facteurs. On distingue deux formes principales d'emphysème: l'emphysème
pulmonaire (dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires à cause d'une perte
d'élasticité de leurs parois, consécutive à une maladie infectieuse et chronique comme la
bronchite, ou due à une faiblesse constitutionnelle ou à la vieillesse) et l'emphysème souscutané (dû à la présence de gaz dans les interstices du tissu connectif sous-cutané, ce gaz étant
généralement de l'air qui a pénétré pour des raisons traumatiques, mais qui peut également se
développer sur place grâce à des microbes spéciaux, ainsi qu'il en est le cas dans certaines
inflammations septiques graves ).
L'emphysème sous-cutané, qui en principe n'est pas dangereux et se résorbe peu à peu à
travers les vaisseaux sanguins, est une maladie plutôt rare chez les oiseaux; lorsqu'elle se
présente, elle est due à des blessures cutanées ou à des ruptures internes souvent relatives aux
sacs aériens. Si le sujet affecté d'un emphysème sous-cutané ne semble pas souffrir du
renflement et si ses conditions physiques semblent bonnes, on laissera au temps faire son
oeuvre de guérison, ou bien on piquera la bulle d'air avec une aiguille hypodermique
stérilisée, en répétant l'opération si la bulle d'air se reforme périodiquement. Naturellement la
guérison de l'emphysème sous-cutane, que l'on pique ou non la bulle, est subordonnée à la
suppression de la cause qui l'a déterminé et qui sera l'oeuvre de la nature.
Normalement les oiseaux ne souffrent pas excessivement de ce malaise; ils présentent tout au
plus une respiration dyspnoïque.
Empoisonement
En pathologie, on appelle empoisonnement ou intoxication l'état dû à l'ingestion de substances
toxiques ou à l'accumulation de substances qui deviennent toxiques lorsqu'elles sont en excès
dans l'organisme. Le diagnostic d'un empoisonnement est très difficile à établir, à moins que
l'on ait le moyen de découvrir l'agent responsable. En cas contraire, on se base sur des
soupçons et on agit en conséquence.
L'intoxication est exogène quand elle est due à l'action de substances qui proviennent de
l'extérieur, elle est endogène lorsque la substance nocive se forme dans l'organisme à la suite
d'un défaut d'élimination des scories dans le métabolisme normal ou à cause d'autres troubles
métaboliques. Si on introduit brusquement dans l'organisme une quantité nocive de substances
toxiques on a une intoxication aiguë, tandis que si l'intoxication est due à une accumulation de
substances toxiques introduites plusieurs fois à petites doses, on est en présence d'une
intoxication chronique.
Les cas d'empoisonnement les plus communs chez les oiseaux sont dus à l'ingestion
d'aliments gâtés ou révélant des traces de substances anti-parasitaires. à l'emploi d'insecticides
impropres ou à l'administration excessive de remèdes.
L'ingestion de substances avariées provoque une infection accompagnée d'une entérite aiguë
suivie du décès dans la plupart des cas. On peut tenter un traitement qui consiste à éliminer les
mets solides pendant une demi-journée et à appliquer un régime léger et dépuratif jusqu'à la
guérison. La meilleure prévention consiste à bien choisir les aliments avant de les acheter: les
graines ne doivent pas être vieilles, pourries ou moisies, les pâtées composées et équilibrées
ne doivent pas être gâtées ou rances, les fruits et les légumes ne doivent avoir aucune trace de
pourriture et ainsi de suite.
Parmi les autres substances causes d'intoxications, nous citerons le mouron rouge, le persil
(toxique pour les psittacidés) et un excès de sel de table. Les oiseaux sont très sensibles à
l'intoxication due au chlorure de sodium qui génère de l'inappétence, la faiblesse, un équilibre
instable, la diarrhée et la mort finale par gastroentérite aiguë et congestion rénale. On peut
tenter un traitement à base d'une décoction de feuilles de mauve à laquelle on ajoutera, dans
les cas graves, quelques gouttes d'une solution camphrée. Les poisons pour rats peuvent être
également mortels pour les volatiles et on évitera donc de les mettre à leur portée.
Parmi les empoisonnements les plus graves par excès de remèdes, on a observé ceux
déterminés par les sulfamides qui peuvent donner lieu à des hémorragies, et causer la
néphrite, l'anémie et la paralysie.
Il faut bien entendu suspendre aussitôt l'administration de sulfamides et soigner le volatile
avec un remède spécifique polyvitaminé riche surtout en vitamines du groupe B et en
vitamines K.
Les intoxications par insecticides à base de phosphore organique ou de DDT ou d'autres
substances nocives aux oiseaux sont très graves et en général incurables.
L'empoisonnement par le plomb - ou saturnisme - qui cause une soif ardente, de l'inappétence,
des diarrhées hémorragiques, des vomissements et de l'instabilité, est toujours mortel; la mort
survient en deux ou trois jours. La cause la plus fréquente du saturnisme chez les oiseaux est
l'emploi de mangeoires ou d'autres accessoires en plomb et en étain et l'utilisation de vernis à
base de plomb comme par exemple le minium. D'autres vernis peuvent être vénéneux pour les
oiseaux; il ne faut utiliser pour les cages et les accessoires que de la cémentite ou du vernis
d'aluminium et ne placer les oiseaux dans la cage que lorsque le vernis est tout à fait sec.
Si on doit peindre les locaux où sont placées les cages, on peut utiliser n'importe quel type de
peinture, à condition d'éloigner les oiseaux jusqu'à ce que l'on ne sente plus aucune odeur de
peinture, car les oiseaux peuvent être intoxiqués par des éléments volatiles de la peinture
employée. L'administration de légumes aspergés d'insecticides à l'arséniate de plomb est
également cause de saturnisme. Les oiseaux sont aussi très sensibles au gaz; les canaris, par
exemple, étaient utilisés autrefois dans les minières comme signal d'alarme contre le grisou;
en effet, les oiseaux, grâce à leur sensibilité au gaz, tombaient sans connaissance, bien avant
que les hommes sentent sa présence. Il ne faut donc pas placer les oiseaux dans une cuisine ou
il y a des traces d'odeur de gaz, et en règle générale, il vaut mieux ne jamais les installer dans
la cuisine.
L'air pollué des grandes villes est plus nocif aux oiseaux qu'aux hommes; l'oxyde de carbone
en particulier, cause des intoxications caractérisées par des difficultés respiratoires, de la
faiblesse, un manque de coordination des mouvements et la mort par convulsions.
Une forme d'intoxication particulièrement grave est le "botulisme".
Encephalomyelite
Cette maladie due à un ultravirus a un décours généralement chronique, rarement aigu ou
subaigu. Après une incubation de durée variable (environ dix-quinze jours) les oiseaux
manifestent des difficultés de déambulation suivies de difficultés à maintenir l'équilibre et de
phénomènes de paralysie touchant un ou plusieurs membres. Par intermittence on observe des
tremblements de tête, du cou et de la queue qui s'accentuent si l'animal est pris dans la main
ou effrayé par des bruits imprévus. Souvent le volatile tient le cou plié de façon à effleurer le
sol avec la tête en tenant la gorge tournée vers le haut. Dans la forme aiguë, la maladie aboutit
assez rapidement au décès du sujet; les formes subaiguës ou chroniques sont plus faciles à
guérir. En tout cas, les sujets qui surmontent la maladie guérissent parfaitement sans qu'il y ait
de traces, sauf parfois une certaine gêne dans les mouvements.
L'encéphalomyélite qui frappe en général les gallinacés et en particulier les poulets durant
leur première période de vie (plus rarement les autres volatiles) se manifeste presque toujours
au printemps ou en automne et est transmise surtout à travers l'oeuf (elle peut causer avant
l'éclosion une mortalité des embryons qui s'élève à 80%) ou à travers l'appareil digestif. Pour
individualiser la maladie avec certitude, il faut procéder à un examen de laboratoire qui
permettra de déceler dans le système nerveux central une encéphalomyélite avec dégénération
cellulaire ainsi que d'autres lésions éventuelles de certains organes viscéraux, la présence de
follicules lymphatiques dans les muscles cardiaques et parfois, des cataractes aux yeux.
Les sujets frappés par cette maladie, en général ne perdent pas l'appétit, mais ils peuvent
maigrir tout de même à la suite des difficultés d'alimentation. L'encéphalomyélite doit être
prévenue par la vaccination et grâce à une désinfection soigneuse des cages et des accessoires,
y compris les couveuses.
Enterite
Il s'agit d'une inflammation de l'intestin due à des causes thermiques, toxiques, infectieuses,
parasitaires, chimiques, etc., au décours aigu ou chronique. Les volatiles affectés d'entérite
sont peu vivaces et sont somnolents, leur ventre est gonflé et rouge, ils boivent fréquemment
et mangent peu; les fientes sont diarrhéiques mais espacées, l'évacuation est accompagnée de
coups de queue répétés; les excréments sont pointillés de blanc et de noir ou bien sont
verdâtres et jaunâtres; parfois ils sont sanguinolents. Dans certains cas le cloaque peut être
bouché par les excréments, dans d'autres cas, les efforts d'évacuation donnent lieu à un
prolapsus du rectum. Dans les cas les plus graves, on observe un amaigrissement rapide
accompagné d'une forte dysenterie qui se conclut par la mort au bout de quelques jours. Chez
les vieux perroquets il peut y avoir une entérite suraiguë qui porte au décès en peu d'heures.
Si l'entérite assume un caractère chronique, les symptômes se manifestent plus lentement,
mais en l'absence de soins appropriés la mort est presque toujours inévitable.
Les sujets malades doivent être placés dans un milieu à la température constante et plus élevée
que la normale et doivent être soumis à un régime léger: on éliminera les graines les plus
huileuses et la pâtée à base d'oeuf, on réduira les légumes au minimum (ils devront être
parfaitement lavés et essuyés), et on remplacera l'eau de boisson par une solution obtenue en
ajoutant 2Og de sulfate de fer à un demi-litre d'eau.
Il sera opportun d'augmenter la ration de graines de pavot et d'administrer du riz bouilli aux
volatiles qui l'apprécient. On donnera du raisin à volonté dans la bonne saison;
l'administration de plantain et de chicorée aura des effets bénéfiques. Si l'évacuation des
malades est encore difficile, on pourra les purger avec quelques gouttes d'huile de ricin
additionnées à un aliment apprécié ou administrées directement dans le bec avec un comptegouttes. Autre traitement possible: administrer du sulfate de magnésium (1 g dans 30 cm3
d'eau) pendant un seul jour, en faisant suivre quelques heures de jeûne. Une infusion de thé
fort est également bénéfique. Ces traitements sont indiqués en cas d'entérite légère; dans les
cas graves, on aura recours à des antibiotiques spécifiques à large spectre (chloramphénicol et
tétracycline) et à des sulfamides (sulfamidérazine): lOg par jour pendant trois jours, répéter
après deux jours d'intervalle; ou bien sulfaquinoxaline: une goutte par jour, directement dans
le bec, d'une solution à 4% ou dans l'eau du godet en solution à 1:4.000). L'administration
d'antibiotiques et de sulfamides doit être associée à des composés vitaminés (en particulier
vitamine A).
Enterites des oisillons
Dénomination impropre mais d'usage courant d'une inflammation intestinale particulière qui
frappe surtout les oisillons des canaris et qui peut être causée par un coup de froid ou par une
alimentation excessivement riche en graisse et réchauffante, ou bien par des aliments avariés,
chargés de microbes ou de champignons. La mère apparaît toute mouillée sur le ventre, étant
donné qu'elle est souillée par un exsudat visqueux qui émane des petits; le croupion de ces
derniers est souillé d'excréments aqueux que les parents ne réussissent donc pas à expulser
hors du nid comme ils ont l'habitude de le faire pendant les premiers jours de l'élevage.
La sueur, appelée plus précisément "entérite des oisillons" provoque une mortalité élevée en
un ou deux jours; par conséquent, l'espoir de sauver la nichée n'est pas très grand. Il faut laver
avant tout les plumes de la mère avec de l'eau borique tiède et la sécher soigneusement avant
qu'elle retourne dans la cage avec les petits; ceux-ci devront être également nettoyés avec un
tampon d'ouate imbibé d'eau borique tiède et séchés avec de l'ouate avant de les replacer dans
un nid propre où l'on aura saupoudré un peu de talc.
L'opération devra être répétée tous les jours jusqu'à la disparition des symptômes.
On éliminera les graines réchauffantes du régime de la nourrice et on lui donnera une
alimentation nourrissante et légère à la fois. La pratique a démontré que l'administration, une
fois par jour, d'un morceau de biscuit trempé dans du lait, puis, quelque temps après, d'un
biscuit trempé dans du Marsala est très bénéfique. L'administration de charbon finement
écrasé et éventuellement amalgamé à des apports minéraux ou à du terreau, est également
utile. Il faut essayer aussi d'augmenter beaucoup la température ambiante. On remplacera l'eau
de boisson pendant quelques jours par une infusion de tilleul obtenue en mettant une cuillère
de fleurs de tilleul séché dans une tasse d'eau bouillante. L'administration de sulfamides et de
substances chimiques dans l'eau de boisson est nécessaire si la maladie est causée par des
microbes ou des champignons.
Enterite hemoragique
Appelée aussi "entérite ulcérative nécrotique", cette maladie dont l'étiologie est incertaine
frappe surtout les espèces sauvages. Parmi les volatiles qui se maintiennent en captivité, les
plus prédisposés sont les faisans, les perdrix, les perdrix grises et les tétras. La transmission de
la maladie se fait le plus souvent à travers les aliments souillés d'excréments d'animaux
malades. L'alimentation impropre et le surpeuplement des volières favorisent l'apparition de
l'entérite hémorragique dont le décours est presque toujours mortel. Les autres symptômes,
outre l'entérite, sont l'état fébrile et la diarrhée presque toujours hémorragique.
Pour éviter cette maladie grave, il faut soigner la propreté des locaux, ne pas surpeupler les
volières et préparer un régime approprié composé d'aliments vitaminés et de sels minéraux.
Dès l'apparition de la maladie, on doit isoler les malades et supprimer les plus faibles, faire
une désinfection rigoureuse et brûler les excréments et les corps des oiseaux décédés. Le
traitement est basé sur l'administration de streptomycine, de calcium et de chlorure par voie
orale à la dose de 5 g pour quatre litres d'eau le premier jour et d' 1 g pour quatre litres
pendant trois jours consécutifs.
Entomiase
Dermatose causée par des insectes parasites dont l'infestation se combat comme celle des
acariens en faisant recours à un insecticide spécifique inoffensif pour les oiseaux et en
nettoyant soigneusement les cages et les locaux d'élevage.
Enrouement
Cet inconvénient, lorsqu'il ne constitue pas le symptôme d'une maladie plus grave, est nocif
uniquement pour les mâles des espèces chanteuses. Les causes qui le génèrent sont: écarts de
température, courants d'air, eau de boisson trop froide, assiduité excessive du chant. Les
symptômes sont évidemment constitués par la suspension du chant ou par des gazouillis
rauques, parfois accompagnés de raclements de gorge et de petits accès de toux. L'enrouement
peut être temporaire ou chronique; l'enrouement chronique est en général incurable.
Les chanteurs affectés d'enrouement doivent être isolés dans une cage confortable, placée
dans un milieu dont la température est constante et en pénombre. L'eau de boisson sera
remplacée pendant quelques jours par une décoction d'orge ou de camomille dans laquelle on
ajoutera un peu de miel. On administrera des pommes a volonté. La camomille peut servir
également à des fumigations; on fera bien attention que l'oiseau ne prenne pas froid durant le
traitement et aussitôt après. Une autre décoction curative s'obtient en faisant bouillir pendant
une demi-heure vingt grammes de dattes et vingt grammes de figues sèches dans un quart de
litre d'eau, ajoutant ensuite un peu de miel.
Epilepsie
C'est une maladie cérébrale chronique qui se manifeste par des accès périodiques avec perte
de connaissance et des mouvements convulsifs des muscles. On l'appelle aussi "mal caduque"
ou "maladie comitiale". Elle est probablement due à une anomalie souvent congénitale des
centres nerveux. Des frayeurs imprévues ne peuvent pas en soi déterminer l'épilepsie, mais
elles la déclenchent simplement chez l'oiseau déjà affligé de ce mal. A part les frayeurs
imprévues, d'autres facteurs peuvent causer l'attaque d'épilepsie, comme par exemple une
alimentation trop substantielle, une chaleur étouffante, une constitution faible ou des lésions
cérébrales.
Les possibilités de traitement sont réduites, même pour les êtres humains, ce qui n'empêche
pas au sujet affecté de vivre longtemps. L'épilepsie peut dans certains cas être mortelle. Le
sujet épileptique qui ne doit absolument pas être touché durant sa crise, doit vivre dans un
milieu spacieux et aéré, si possible dans une pièce baignée par le soleil dans le courant de la
journée, mais sans que la température ambiante n'augmente trop. Le malade doit conduire une
vie tranquille et la cohabitation avec d'autres oiseaux qui pourraient l'inciter à mener une vie
trop active, est à déconseiller. Le régime devra être léger et nourrissant: aux granivores, on
éliminera les grains trop huileux et on donnera des fruits et des légumes frais en abondance;
aux insectivores on administrera des insectes vivants ou au moins des fragments de viande
crue maigre et éventuellement du poisson sans arêtes ou des tellines et des moules, et de
temps en temps, de la moelle ou de la cervelle. Si les crises se répètent avec certaine
fréquence, il faudra recourir à l'administration périodique d'un sédatif, non pas dans le but de
soigner le mal mais pour mitiger les accès et les rendre moins fréquents. Une bonne décoction
pour les sujets épileptiques s'obtient en faisant bouillir pendant deux minutes 20 g de fleurs de
camomille dans un demi-litre d'eau; lorsque le liquide est tiède on ajoute 10 g de bromure de
potassium. La potion ainsi obtenue peut remplacer de temps en temps l'eau de boisson, ou
bien si les malades ne la boivent pas, on pourra l'ajouter à une pâtée appétissante. Dans le cas
d'épilepsie déterminée par l'action de parasites (otite parasitaire, parasites intestinaux etc.),
l'action thérapeutique doit naturellement tendre à l'élimination des parasites grâce à l'emploi
de vermifuges et de produits anti-parasitaires spéciaux.
Excroissances corneennes ou verruqueuses
Chez certains oiseaux, surtout chez les oiseaux d'élevage, on observe parfois la formation
d'excroissances d'aspect cornéen ou verruqueux autour des narines, du bec, près des yeux, sur
la tête, sous la gorge, sur les pattes. Il s'agit en général de formations kératineuses stratifiées
contenant du matériel sébacé qu'il faudra si possible inciser en contrôlant l'hémorragie
provoquée, grâce à l'application d'une substance hémostatique. Dans les cas moins fréquents
où la formation des excroissances est due à l'action de parasites, il faudra éliminer ces derniers
avec des produits spéciaux.
F
Faim canine
Cette appellation générique désigne un état pathologique dans lequel les oiseaux, tout en
mangeant beaucoup, maigrissent très rapidement. La faim canine peut être due à un taenia ou
à la présence d'acariens qui les saignent à blanc; dans les deux cas il faut éliminer les parasites
et administrer un reconstituant à base de fer (du sulfate de fer ajouté à l'eau de boisson de
façon à obtenir une solution à 2%). Cette maladie peut être également due à une alimentation
impropre ou pas assez complète et équilibrée; dans ce cas, la région ventrale des volatiles peut
être rougie et parfois les fientes sont plus foncées que la normale. Le traitement est basé sur
l'observation stricte des règles d'alimentation, sur l'administration de substances végétales
fraîches associées à un reconstituant spécifique.
Favus
Appelée aussi "teigne faveuse", cette maladie parasitaire est due à l'action d'un champignon,
l'achorion gallinae. nommé ainsi parce qu'il a été observé pour la première fois sur des poules,
mais qui peut frapper d'autres volatiles de basse-cour et de cage, diverses espèces de
mammifères domestiques et sauvages et même l'homme. Le favus se manifeste chez les
oiseaux par la présence de petits points blancs et ronds localisés surtout autour des yeux et à la
base du bec; ces petits points, en s'étendant, finissent par former une pellicule blanc-argenté
sèche et écailleuse qui adhère fortement à la peau et la rend enflammée, douloureuse et la
prive de la couche épidermique. La maladie se propage ensuite à la zone recouverte de plumes
et celles-ci deviennent sèches et friables, se décolorent et se hérissent et finissent par tomber.
La peau ainsi dénudée semble devenue plus épaisse et est recouverte de croûtes écaillées (qui
adhèrent tout autour de la base des plumes) et le tuyau des plumes tombées présente une
coloration jaunâtre particulière.
Des oiseaux frappés de cette maladie émanent une caractéristique odeur de moisi et
maigrissent beaucoup, tandis que leurs fientes sont souvent diarrhéiques. Le favus peut
s'étendre à diverses parties du corps ou bien il peut rester limité à une zone. En tout cas, si l'on
n'intervient pas en appliquant une thérapie appropriée, les sujets dépérissent et finissent en
général par mourir. Etant donné la contagiosité élevée du favus, les volatiles qui en sont
frappés doivent être isolés, tandis que les locaux, les cages et les accessoires doivent être
désinfectés soigneusement et les plumes tombées doivent être brûlées. Les malades seront
soignés par des badigeonnages journaliers de glycérine iodique que l'on évitera de faire couler
à l'intérieur du bec, des narines ou des yeux, ou avec des badigeonnages d'une solution
aqueuse de formaline à 5%. On pourra utiliser également une solution à 2% de sels
quaternaires d'ammonium. S'ils sont soignés à temps, les oiseaux frappés de favus guériront
parfaitement en peu de temps et l'on évitera une épidémie dans la volière en isolant
immédiatement les sujets qui présentent les premiers symptômes de la maladie. La diffusion
rapide de la contagion est due à la propagation immédiate des spores fongiques par simple
contact.
Fievre
C'est une élévation de la température corporelle d'origine endogène et qui n'est ni fugace ni
permanente. La fièvre est le symptôme de nombreuses maladies et dénonce la lutte engagée
par l'organisme contre les agents pathogènes. La mesure de la température qui est très
pratiquée sur les mammifères, n'est normalement pas utilisée pour les oiseaux, surtout pour
les oiseaux de petite taille, pour des raisons pratiques d'abord, mais aussi parce que d'autres
symptômes variés révèlent clairement à première vue la présence d'un état pathologique.
Fractures
Cette appellation générique désigne un état pathologique dans lequel les oiseaux, tout en
mangeant beaucoup, maigrissent très rapidement. La faim canine peut être due à un taenia ou
à la présence d'acariens qui les saignent à blanc; dans les deux cas il faut éliminer les parasites
et administrer un reconstituant à base de fer (du sulfate de fer ajouté à l'eau de boisson de
façon à obtenir une solution à 2%). Cette maladie peut être également due à une alimentation
impropre ou pas assez complète et équilibrée; dans ce cas, la région ventrale des volatiles peut
être rougie et parfois les fientes sont plus foncées que la normale. Le traitement est basé sur
l'observation stricte des règles d'alimentation, sur l'administration de substances végétales
fraîches associées à un reconstituant spécifique.
G
Gale
Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces
d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que
les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige
facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des
croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre
aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du
remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent
de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut
causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau.
Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la
cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et
sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie
supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la
présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des
petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des
petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave,
le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très
difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en
incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des
oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En
tous cas, sa diffusion est très longue.
Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des
locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit
avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles
sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra
poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé
vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui
servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie.
Gale de la cire et du bec
Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces
d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que
les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige
facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des
croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre
aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du
remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent
de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut
causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau.
Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la
cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et
sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie
supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la
présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des
petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des
petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave,
le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très
difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en
incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des
oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En
tous cas, sa diffusion est très longue.
Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des
locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit
avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles
sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra
poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé
vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui
servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie.
Gale des pattes
Le terme de gale ou rogne indique une dermatose parasitaire due à certaines espèces
d'acariens qui se localisent dans la couche cornéenne de la peau. C'est surtout aux pattes que
les oiseaux de cage sont frappés de gale. La gale des pattes ou acariase des pattes, afflige
facilement les volatiles des élevages mal tenus. L'action de ces parasites crée peu à peu des
croûtes rugueuses grisâtres, alvéolées à l'intérieur. Si elle est négligée, la gale peut s'étendre
aux tarses (en provoquant le redressement et l'épaississement des écailles à la suite du
remplissement d'une matière gris jaunâtre) puis aux cuisses qui se déplument et se recouvrent
de croûtes, pour s'étendre jusqu'à la zone anale et des ailes. Si elle n'est pas traitée, elle peut
causer la déformation des pattes et la mort de l'oiseau.
Les mêmes parasites ou des parasites du même genre peuvent causer la gale du bec et de la
cire. L'infestation, qui frappe surtout les perruches ondulées, se développe à la base du bec et
sur la cire et, si elle n'est pas aussitôt combattue, elle s'étend peu à peu jusqu'à la partie
supérieure de la tête, à la zone périoculaire et à tout le bec. Sur la zone infestée on note la
présence d'une matière blanc-grisâtre ou jaunâtre, granuleuse ou spongieuse formant des
petites croûtes pulvérulentes qui peuvent envahir toute la tête. Le bec et la cire présentent des
petites alvéoles qui finissent par rendre poreuse cette partie du corps. Si la maladie s'aggrave,
le bec peut se tordre et croître de façon anormale, ce qui rend la prise des aliments très
difficile pour l'oiseau. Normalement, les oiseaux n'ont pas de prurit. La maladie peut rester en
incubation pendant longtemps et se manifester seulement lorsque l'état d'affaiblissement des
oiseaux, conséquent à des fatigues ou a une exploitation impropre, en favorise l'apparition. En
tous cas, sa diffusion est très longue.
Le meilleur système pour prévenir la gale, consiste à soigner la propreté des cages et des
locaux. Le traitement peut être pratiqué, soit avec l'application d'une pommade spéciale, soit
avec de l'huile de paraffine pure. Après quelques jours d'application, les croûtes éventuelles
sont assouplies et peuvent être détachées avec délicatesse. Le traitement qu'il faudra
poursuivre jusqu'à guérison complète, doit être accompagné de l'administration d'un composé
vitaminé riche surtout en vitamine A, et par une désinfestation énergique de l'élevage qui
servira à bloquer une propagation ultérieure de la maladie.
Gangrène sèche
C'est une maladie rare qui peut frapper les petits volatiles de cage, en général les canaris, qui
ont souffert d'infections mycotiques généralisées. Elle est due à la cessation de la circulation
sanguine dans un membre inférieur. Elle commence par la nécrose d'un doigt qui est d'une
couleur foncée; la momification des tissus s'étend généralement à toute la patte. L'amputation
du doigt où se manifestent les premiers symptômes de la gangrène sèche ne provoque pas
l'arrêt de la maladie, même si elle est effectuée sur le tissu sain; néanmoins, dans certains cas,
elle peut déterminer la perte d'un seul doigt (le volatile, après l'élimination spontanée du doigt,
continue à vivre normalement); par contre, si la maladie s'est étendue à la patte entière, le
décès est inévitable. Jusqu'à présent, on n'a pas observé de cas d'apparition simultanée de la
maladie sur les deux membres inférieurs. Bien que l'animal éprouve visiblement une certaine
douleur à la patte malade, tant que la gangrène sèche n'est pas très étendue, il mène une vie
régulière avec toutes les fonctions vitales; avec la progression de la maladie, on observe un
dépérissement général qui normalement aboutit à la mort en moins d'un mois. Le décès est
probablement dû au dépérissement organique qui a suivi l'amputation. La genèse du processus
de nécrose étant inconnue, on ne peut qu'avancer des hypothèses: elle peut être la
conséquence d'une manifestation mycotique due à une réaction allergique ou toxique à la
présence d'un champignon dans l'organisme, ou bien elle est la conséquence d'une infection
variolique. Aujourd'hui encore, il n'existe aucun traitement contre la gangrène sèche.
Gastrites et gstro-enterites
La gastrite est l'inflammation des muqueuses de l'estomac accompagnée souvent d'entérite
(gastro-entérite signifie donc inflammation simultanée des muqueuses de l'estomac et de
l'intestin); elle peut être causée par une indigestion due à une surcharge alimentaire ou à des
aliments impropres et gâtés, par la présence d'un corps étranger, par une inflammation
générale du tube digestif ou beaucoup plus rarement, par la peste aviaire. Pour les cas les plus
courants, les soins sont les mêmes que ceux indiqués au chapitre relatif au "catarrhe
gastrique". Par contre, lorsque l'estomac est encombré d'aliments mais aussi de matériel
étranger qui forme une masse compacte que l'oiseau n'arrive pas à vomir, celui-ci meurt avec
des convulsions. Parfois, un corps étranger peut aussi causer la perforation de l'estomac. Si
l'on soupçonne la présence de corps étrangers dans l'estomac - chose d'ailleurs plus
qu'improbable -on peut tenter de purger l'animal avec une ou deux gouttes d'huile de ricin, et
le soumettre pendant quelques jours à un régime semi-liquide, et ensuite, à un régime normal,
léger et substantiel en même temps.
Goutte
C'est une maladie du métabolisme, une complication de la néphrite, caractérisée par un dépôt
d'acide urique dans divers points de l'organisme; lorsqu'elle siège dans les articulations on a la
goutte articu1aire et lorsqu'elle siège dans les viscères, on a la goutte viscérale.
L'organisme présente un excès d'acide urique, dû semble-t-il, à une oxydation insuffisante des
aliments au cours du processus métabolique ainsi qu'à une mauvaise élimination des déchets.
Les causes principales sont l'alimentation trop riche en protides, les carences de vitamines et
le manque d'exercice dans des cages trop exiguës. Des tares héréditaires peuvent aussi
favoriser l'apparition du mal. La goutte viscérale ne présente pas de symptômes particuliers: le
malade est abattu, il mange peu et boit souvent. Dans la goutte articulaire, l'articulation
concernée est gonflée, douloureuse, chaude et souvent de couleur violacée; l'animal est
souvent claudicant; on peut observer également la présence de minuscules nodules souscutanés souvent remplis d'une masse solide d'urates ou d'une matière blanchâtre fluide.
Le traitement est basé sur un régime pauvre en substances protéiques et riche en fruits et
légumes frais; on pourra ajouter une pointe de bicarbonate de sodium à l'eau de boisson et
administrer une préparation vitaminée, riche surtout en vitamines du groupe B. Sur les
articulations. on passera deux fois par semaine, pendant un mois, de la teinture d'iode que l'on
laissera bien sécher avant de remettre les oiseaux dans leur cage, afin qu'ils ne puissent en
ingérer en se piquant les pattes avec le bec.
En cas de gonflement important, une personne experte pourra vider l'articulation en pratiquant
une incision et en cautérisant ensuite la plaie avec une solution de nitrate d'argent à 1%. On
administrera également pendant quelques jours de l'urotropine à la dose de 0,10 g dissous
dans 20 cm3 d'eau. Si nécessaire, on répétera le traitement après quelque temps.
L'administration d'une eau minérale riche en lithium à la place de l'eau normale sera
également très bénéfique. Parmi les substances qui empêchent la formation de l'acide urique
et que l'on peut administrer dans l'eau de boisson en solution à 1%, nous citerons le salicylate
et le carbonate de lithium.
Grippe
C'est une maladie infectieuse qui se manifeste par de la fièvre accompagnée d'inappétence,
d'une perte de vitalité et d'un plumage ébouriffé. Ces symptômes peuvent être suivis par un
gonflement des paupières, des yeux larmoyants, et même par la présence d'une inflammation
de la gorge, de catarrhe bronchial et de rhume avec des sécrétions de mucus des narines;
celles-ci peuvent rester bouchées et empêchent l'animal de respirer normalement; il éternue,
secoue la tête et maintient le bec entrouvert, cessant de chanter. Le malade doit être isolé dans
un milieu à la température uniforme; les yeux enflammés doivent être lavés avec de l'eau
borique tiède, ainsi que les narines éventuellement bouchées par du mucus séché. Pour
faciliter la respiration de l'oiseau, on mettra un peu de Vicks Vaporub en pommade sur ses
narines. La même pommade servira à faire des fumigations. On suspendra les bains et on
ajoutera deux gouttes de teinture de chine à l'eau de boisson. Si la gorge est enflammée on
administrera un peu de miel dissous dans l'eau de boisson
H
Helminthiase
C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans
l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par
l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme.
Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et
elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de
grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de
poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de
contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent
gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une
action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations
des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2)
une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le
métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la
soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif.
La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans
certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de
l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met
toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets
morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen
pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du
microscope pour les plus petits.
Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration
(dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique,
tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des
vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les
tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous
traiterons maintenant les principales helminthiases.
Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand
nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un
hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de
ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les
faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers,
les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et
leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant
longtemps dans le terrain leur capacité germinative.
Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des
nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se
transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général
une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à
voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais
aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques
ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage,
dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des
difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des
symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de
l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de
faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée
importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une
semaine ou même après un mois.
Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une
infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias,
appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se
fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie
antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son
tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité,
ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont
avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes
intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve
appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle
est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte
intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers
l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les
muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le
nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane
germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui
deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes
intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui
contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se
transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un
nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux
sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui
sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On
distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de
vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à
ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la
diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers
symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant
pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux
maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils
émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de
sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire
d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple:
attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non
coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé
de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de
la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas
de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever
l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les
crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et.
dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de
péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition
d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue
promptement dès son apparition.
La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver
rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui
parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose
également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi
dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement
permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect
fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus
trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les
gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont
particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes
à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles
infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de
prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant,
provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires
causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et
surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la
prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et
des escargots.
La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un
traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et
digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le
domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines
substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou
moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases.
Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on
administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le
traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration
d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille
d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois.
Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du
commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui
remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux
d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être
à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque
volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent
également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par
kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures
pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être
imposée aux petits oiseaux.
Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un
traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate
antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades
doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à
des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste
suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on
répétera le traitement.
Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la
dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois,
quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de
distance.
Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de
boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque
helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des
excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le
cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils
grattent et de l'asperger de chaux en poudre.
L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les
possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très
attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et
auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite
taille.
La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations
périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de
vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases.
Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut
être infesté par de minuscules vers ronds:
de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais,
normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il
s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est
difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à
l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil.
L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un
liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le
processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est
frappé de cécité.
Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil
avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou
de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser
une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte
d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile
ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers
lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les
tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil.
Hemoproteose
Cette maladie des colombins est déterminée par l'action d'un protozoaire, l'haemoproteus
columbae qui se localise dans les globules rouges. Après une incubation d'un mois environ, on
observe un état d'anémie accompagné en général d'une augmentation de la température
corporelle. En général, les malades guérissent et les cas de mortalité sont rares. Le traitement
devrait être basé sur l'administration des mêmes remèdes que ceux utilisés en thérapie
humaine pour soigner la malaria, mais ces médicaments sont très toxiques pour les oiseaux. Il
vaut donc mieux prévenir cette maladie par des traitements insecticides contre les mouches de
la famille des hippoboscidae qui transmettent cette maladie.
Hemorragie
Les vaisseaux sanguins peuvent se rompre pour diverses causes: à la suite d'une blessure
produite par les griffes d'un chat, par une épine, une piqûre, etc. L'entaille de la veine peut
causer une hémorragie interne qui entraîne rapidement la mort de l'oiseau. Une cicatrisation
spontanée n'est possible que si la lésion est très superficielle, et seulement dans ce cas, si
l'oiseau est en vie douze heures après l'accident, on pourra lui administrer de la tétracycline
par voie orale de façon à pallier l'infection.
Des hémorragies importantes, mortelles, concernant de gros vaisseaux peuvent se vérifier au
niveau du foie en cas d'hépatomégalie et avec la rupture de l'oreillette en cas d'entérite
septicémique ou de coccidiose.
L'apoplexie, dont nous parlerons par la suite, est due également à une hémorragie cérébrale.
L'artériosclérose est un durcissement des artères et s'accompagne de troubles nerveux et d'un
risque de rupture des vaisseaux. Elle a été observée chez les perroquets et parfois chez des
volatiles très âgés d'autres familles. Les symptômes sont: l'instabilité, des signes de malaise
suivis parfois du décès imprévu. Cette maladie n'est pratiquement pas curable.
Hepatite
C'est un processus inflammatoire du foie dû à diverses causes. une alimentation impropre, le
manque d'exercice, l'obésité, le manque d'acides aminés, les intoxications, les maladies
infectieuses. Le diagnostic est difficile à établir étant donné que l'on n'observe rien d'anormal
jusqu'à ce que l'animal devienne apathique et manque d'appétit (mais dans certains cas, en
revanche, l'animal dévore la nourriture avec avidité). En soulevant les plumes de l'abdomen
on peut remarquer parfois à la limite du sternum le lobe hépatique droit hypertrophié, parfois
violacé. Chez les petits oiseaux on peut observer également un ictère qui détermine en général
l'apparition de taches jaunâtres ou brunes sur la peau. Seul un examen de laboratoire effectué
sur des sujets décédés permet de confirmer l'hépatite. Si on néglige la maladie il peut y avoir
des hémorragies qui sont presque toujours létales. Des soins opportuns aboutissent par contre
à la guérison: une alimentation saine et légère, riche en fruits et en légumes, et une pâtée à
l'oeuf avec beaucoup de carottes râpées. L'eau de boisson normale doit être remplacée par de
l'eau minérale qui agit sur le foie: à ce liquide on pourra ajouter un jour sur deux une pointe
de couteau de bicarbonate de soude et quelques gouttes de rhubarbe. Autres remèdes
possibles: quelques gouttes de méthionine ajoutées à l'eau de boisson et du citrate de soude en
solution à 2% ou bien quelques gouttes d'une solution aqueuse de deux granulés de noix
vomique à administrer deux fois par jour.
On a signalé également quelques cas d'hépatite due à un virus, mais cette maladie est encore
mal connue.
Hyperkeratose
Chez les volatiles âgés, mais aussi chez les volatiles mal soignés, on observe souvent que les
écailles des pattes ont tendance à augmenter de volume et à épaissir en se durcissant. Cet
inconvénient est appelé hyperkératose. Durant la période de la mue souvent, ces écailles ne
sont pas éliminées et restent attachées aux pattes en recouvrant les nouvelles écailles et en se
courbant parfois de façon excessive, au point de comprimer les tissus qu'elles recouvrent et de
causer des douleurs. Les pattes affectées d'hyperkératose doivent être enduites d'une
pommade adoucissante pour usage ornithologique, ou bien avec de l'huile de table tiède, ceci
pendant quelques jours de suite; après quoi, on peut procéder, en s'aidant d'une pince à épiler,
à l'enlèvement des vieilles écailles adoucies par le traitement. Pour ceux qui veulent enlever
tout de suite les écailles, on peut les adoucir avec des bains d'eau savonneuse tiède, à
condition que les oiseaux soient assez familiers pour supporter une prise en main prolongée,
nécessaire pour effectuer ce traitement. Durant cette opération, il faut faire attention à ne pas
endommager les nouveaux tissus délicats qui se sont à peine formés. Après l'enlèvement des
écailles, on enduira les pattes avec une pommade spéciale.
Hypernutrition
C'est une alimentation supérieure à la normale, tant au point de vue de la quantité que de la
qualité. En général, les oiseaux de cage savent très bien se régler quant à la quantité de
nourriture qu'ils doivent manger et l'éleveur n'a donc aucun problème de ce côté-là; par contre
il doit savoir équilibrer le régime du point de vue qualitatif et éviter aux oiseaux l'ingérence de
substances trop nutritives.
Hyperrostose
Il s'agit de la déformation d'un os à la suite de l'épaississement excessif d'une de ses parties.
Parmi les causes les plus courantes de cette maladie, on peut citer les tares héréditaires ou une
mauvaise alimentation; cette malformation peut intéresser n'importe quelle partie du squelette,
mais on l'observe surtout au crâne, aux vertèbres, au sternum, au sacrum et, dans ce dernier
cas, elle peut donner lieu à une paralysie à la suite d'une compression des nerfs sciatiques. Ce
sont surtout les perruches et essentiellement les femelles qui sont frappées par cette maladie,
d'où la supposition qu'un excès d'oestrogènes soit à l'origine de la maladie. L'unique système
valable pour prévenir ces malformations osseuses, que l'on constate en effectuant l'autopsie,
consiste à donner aux oiseaux un régime alimentaire équilibré, varié et riche en substances
végétales fraîches.
Hypertrophie
C'est l'augmentation pathologique du volume d'un organe, d'un tissu ou de tout un système
anatomique (osseux, musculaire, etc.) à la suite du grossissement des cellules. Lorsque
l'augmentation de volume n'est pas due au grossissement de chaque cellule mais à
l'augmentation de leur nombre à la suite d'un processus de multiplication anormal, il se vérifie
dans ce cas une hyperplasie. L'hypertropbie et l'hyperplasie sont des phénomènes qui ont les
mêmes causes et portent aux mêmes conséquences, c'est-à-dire à un accroissement exagéré de
la partie concernée.
Hypertrophie de la cire
C'est une maladie propre aux perruches ondulées. Sur la superficie molle de la cire, on
observe la formation progressive d'un épaississement kératineux brun qui finit par entourer les
narines, formant une sorte de petit coussin. La maladie peut passer inobservée, surtout au
début, et chez les femelles en particulier dont la cire est brune par nature. Il faut souligner
qu'aucune présence d'agents pathogènes n'a été observée dans cet épaississement kératineux
de la cire. Si les narines sont plus ou moins obstruées, il faut les libérer en grattant
délicatement la couche épaisse qui s'est formée tout autour. Le traitement est basé sur
l'application d'une pommade aux antibiotiques, mais les rechutes sont souvent inévitables.
Hypervitaminose
Ces dysfonctions sont dues à une introduction excessive de vitamines dans un organisme.
L'inconvénient est provoqué par l'administration erronée de composés vitaminés, puisqu'une
alimentation correcte à base d'aliments naturels et frais, qui garantissent un régime équilibré
apportant toutes les substances dont l'organisme a besoin, ne peut en aucun cas causer cette
maladie.
Hypoalgesie
Il s'agit d'une sensibilité à la douleur physique inférieure à la norme ou complètement absente.
Hypoesthesie
Carence de sensibilité, générale ou d'un seul organe.
K
Keratite
Elle peut avoir des causes pathologiques ou peut être déterminée par la pénétration de corps
étrangers, par des courants d'air ou par une lésion due à un heurt ou à une dispute avec
d'autres volatiles. Dans certaines races d'élevage au plumage bouclé autour des yeux, c'est ce
plumage anormal qui peut causer une irritation de l'oeil en le frottant constamment. Le stade
inflammatoire peut être suivi de larmoiements accompagnés d'un écoulement séreux,
purulent, qui peut aboutir à la destruction des globes oculaires et à la cécité. Le sujet malade
doit être isolé en pénombre. Dans le cas d'une inflammation bénigne, on lavera les yeux le
matin avec du collyre et le soir avec de l'eau borique tiède (l'eau borique s'obtient en
dissolvant 3Og d'acide borique dans un litre d'eau bouillie). Si l'inflammation est sérieuse, on
appliquera un collyre aux antibiotiques. Si l'oeil est entrouvert à cause de la paupière
tuméfiée, et si l'on observe dans la zone périoculaire une déplumation plus ou moins
complète. on passera autour de l'oeil une pommade ophtalmique aux antibiotiques.
L'inflammation de la paupière est appelée blépharite, celle de la conjonctive conjonctivite,
l'inflammation de la cornée est appelée kératite, tandis que l'inflammation simultanée de la
conjonctive et de la cornée est appelée conjonctivo-kératite. En général, la kératite et la
blépharite sont accompagnées ou suivies de la conjonctivite.
Kyste
En pathologie, on appelle kyste toute formation creuse localisée dans des tissus ou des
organes animaux et dont le contenu est fluide ou moelleux. Les kystes peuvent être
congénitaux (épithéliaux, sébacés, séreux, dermoïdes) et acquis (causés par exemple par des
parasites). On ne connaît pas encore bien les causes de nombreux kystes, ni les remèdes
applicables.
Si le sujet affecté d'un kyste ne semble pas en souffrir, on peut se limiter à appliquer des
badigeonnages de glycérine iodée, mais si les kystes ont tendance à grossir ou à faire dépérir
le sujet, il faudra opérer, ce qui demande une main experte et il est certain que l'opération sera
d'autant plus difficile et aléatoire que la taille du volatile sera petite.
Kyste du plumage
Les kystes du plumage sont appelés communément selon le terme anglais lumps (=
grumeaux). C'est une maladie qui frappe presque uniquement le canari et surtout les sujets de
la race Norwich, au moment des premières mues ou tout de suite après. Les kystes du
plumage - favorisés et aggravés par l'accouplement entre sujets au plumage grisonnant étaient autrefois très diffusés dans les élevages des canaris Norwich, mais ils le sont moins
aujourd'hui, grâce à la sélection de sujets immunisés par l'apport de sang de races rustiques.
Les lumps des canaris sont héréditaires et peuvent apparaître soudainement, même après
quelques générations. Ces kystes se présentent sous la forme de gonflements sous-cutanés,
localisés surtout au niveau du dos et des ailes; un sujet peut avoir jusqu'à douze kystes. Sur les
gros kystes, il peut y avoir un pédoncule sébacé à l'odeur pénétrante. Parfois, les lésions
peuvent confluer en s'élargissant. Le kyste est provoqué par la production avortée d'une plume
dont le follicule s'enracine de plus en plus, tandis que la plume continue à se développer à
l'intérieur du kyste en se roulant sur elle-même. Lorsque plusieurs kystes voisins se soudent,
on a la formation d'une cavité remplie de plumes avortées, de kératine et de cellules
écailleuses ainsi que d'une matière grasse caractéristique. Cette maladie défigure le volatile,
entre autres, parce que d'autres plumes se développent mal en poussant trop longues, fines et
tordues. Les sujets affectés de ce mal semblent mal à l'aise et se becquent fréquemment le
kyste en le faisant éclater et en le vidant partiellement de son contenu. On peut tenter un
traitement en effectuant des badigeonnages de teinture d'iode, mais pour les éliminer vraiment
il faut recourir à une ablation chirurgicale: après avoir anesthésié l'animal, on effectue une
ligature de la base du kyste, on incise ensuite la partie supérieure en serrant progressivement
la ligature de façon à énucléer complètement le contenu, et on cautérise ensuite l'intérieur de
la lésion; cette opération doit être effectuée par une personne experte. En tout cas, il faut
administrer des extraits de thyroïde additionnés à l'eau de boisson. Etant donné que le seul
inconvénient des kystes plumaires est d'ordre esthétique, l'intervention chirurgicale n'est pas
obligatoire. Néanmoins, on évitera d'utiliser les sujets atteints pour la reproduction car ils
transmettraient cette tare à la descendance.
L
Lacerations du jabot
Cet inconvénient, heureusement très rare, peut provoquer une hémorragie avec la formation
d'un œdème ainsi que l'apparition d'une infection qui peut avoir une issue fatale. L'unique
solution possible est l'opération chirurgicale: on procède d'abord à une incision cutanée qui
permet de suturer la lacération du jabot (dont les parois sont d'une extrême fragilité); après
quoi, on effectue la suturation de l'épiderme en désinfectant ensuite la plaie avec une
pommade ou une poudre aux antibiotiques. En général, il est conseillé de ne pas donner de
nourriture ni de boisson pendant les douze heures qui suivent cette opération; mais étant
donné qu'un jeûne prolongé affaiblit gravement ces espèces d'oiseaux qui ont l'habitude de
s'alimenter tout le long de la journée, il vaut mieux effectuer l'opération vers le soir, de façon
que le jeûne coïncide avec le repos nocturne. Il est superflu d'ajouter qu'une telle intervention
ne peut être effectuée que par des personnes expertes avec l'aide des instruments nécessaires.
Laryngo-tracheite
Cette maladie contagieuse, due à un virus filtrable, produit une forte inflammation du larynx
et de la trachée. Les symptômes les plus évidents sont: respiration laborieuse, avec râlements
et bec ouvert, accompagnée de toux, perte de vivacité et d'appétit, inflammation
conjonctivale. Dans la forme aiguë ou très aiguë, pratiquement tous les sujets atteints meurent
au bout de deux ou trois jours. Dans la forme chronique, les cas de mortalité sont par contre
très limités. Les sujets qui guérissent sont immunisés de façon durable. Les poulets et les
gallinacés en général sont particulièrement sujets à la laryngo-trachéite.
La contagion entre les divers sujets de l'élevage se diffuse très rapidement par contact direct, à
travers les excréments et le catarrhe ou la salive émis avec les accès de toux. Une fois que l'on
a constaté la maladie (seuls des examens de laboratoire le permettent), il faut éliminer aussitôt
les sujets malades, brûler les excréments et effectuer une désinfection totale et rigoureuse. Il
n'existe aujourd'hui encore aucun traitement spécifique de cette maladie, mais elle peut être
prévenue grâce à la vaccination (qu'il ne faut pas effectuer en cours de maladie) dont on
trouve des préparations spéciales dans le commerce.
Même chez les petits oiseaux de cage on a pu observer des cas de laryngo-trachéite dus à
l'action d'un virus semblable à celui qui attaque les gallinacés. Les symptômes sont:
inflammation des muqueuses du larynx et de la trachée avec un exsudat muqueux et fibrineux,
parfois hémorragique, manque d'appétit et de vivacité, respiration sifflante avec râlements et
bec entrouvert, accès de toux et écoulement d'un mucus purulent ou hémorragique.
Souvent on note également une sinusite infra-orbitaire compliquée d'une conjonctivite
unilatérale ou bilatérale. Cette maladie qui n'est pas courante chez les petits oiseaux de cage,
frappe plus facilement les jeunes canaris. La laryngo-trachéite des petits oiseaux d'agrément
est en général moins grave que celle qui frappe les gallinacés et peut avoir un décours bénin,
même si on enregistre parfois des cas de mortalité assez nombreux. L'isolement des malades,
la crémation journalière des excréments et des désinfections rigoureuses, sont les précautions
prophylactiques qu'il faut absolument adopter. Même pour la laryngo-trachéite des petits
oiseaux il n'y a aucun traitement spécifique: en tous cas, rappelons que Sparapani conseille
des badigeonnages de glycérine iodée, (20 parts de glycérine et i de teinture d'iode) deux fois
par jour, sur les muqueuses laryngo-trachéennes. On peut également recourir à des
fumigations de la durée d'un quart d'heure environ qu'il faudra effectuer deux fois par jour
dans un milieu clos (une cage enveloppée d'une feuille de plastique transparent par exemple),
en versant 50 gouttes d'un mélange en parties égales de menthol, d'eucalyptus et de gaïacol
dans un demi litre d'eau bouillante.
Rappelons enfin que la laryngo-trachéite peut être transmise aux volatiles sains par toute
personne qui a manipulé des sujets malades; l'éleveur devra donc prendre les précautions
nécessaires.
Leucemie
En pathologie, on appelle leucoses diverses formes de maladies qui causent des altérations du
système cellulaire des tissus ayant pour fonction de produire les globules blancs et les
globules rouges; cette altération à pour conséquence une prolifération anormale des cellules
sanguines.
La leucémie, ou cancer du sang, ou leucose est due à une prolifération des leucocytes et de
leurs précurseurs et semble avoir une origine virale; elle cause un amaigrissement et un
affaiblissement progressifs, de l'anémie, de l'anorexie et enfin de la diarrhée. Après un long
décours, la mort survient inexorablement et de façon inévitable puisqu'il n'y a pas de
traitement possible.
Chez les oiseaux, comme du reste chez les mammifères, on observe diverses formes de
leucoses infectieuses:
Lymphomatose (viscérale, qui est la plus diffuse, musculaire, nerveuse, oculaire,
ostéodystrophique); elle frappe surtout les gallinacés et en particulier la volaille; la maladie se
transmet normalement d'animal à animal, directement ou indirectement à travers du matériel
infecté, mais elle est également congénitale lorsque les oeufs sont infectés. Aux symptômes
indiqués pour la leucémie nous pouvons ajouter: le grossissement des os qui sont chauds et
durs au toucher, dans la forme ostéodystrophique, la paralysie progressive des membres
supérieurs et inférieurs dans la forme nerveuse, des inflammations des yeux accompagnées
d'une dépigmentation, des lésions à forme d'anneau ou enfin la cécité dans la forme oculaire;
Erythroblastose: forme leucémique typique qui frappe les cellules du sang de la série rouge;
incubation inconnue; se transmet également aux gallinacés et à la volaille avec les mêmes
symptômes et les mêmes modes de transmission que les autres formes;
Myélocytomatose: forme très rare qui frappe de préférence les oiseaux jeunes, donnant lieu à
la formation de tumeurs dans les organes abdominaux; Granuloblastose: très semblable à
l'érythroblastose, à part le fait que les lésions aux cellules sanguines et à la moelle osseuse ont
une couleur plus pâle.
Ces maladies ne sont pas encore complètement connues et n'ont pas de thérapie spécifique;
certains conseillent l'administration d'antibiotiques pour combattre les complications qui se
vérifient souvent dans les maladies virales.
Dès que l'on a constaté la présence d'une forme de leucose infectieuse, il faut éliminer les
malades et effectuer une désinfection et un nettoyage soigneux pour des raisons
prophylactiques. La crémation des excréments et des corps des sujets décédés est
indispensable.
Leucitozoose
Maladie causée par un protozoaire parasite des globules rouges. Normalement, elle a un
décours chronique et bénin; dans ce cas, il n'y a pas de décès ni de symptômes externes
relevables. Plus rarement, la maladie assume une forme aiguë - surtout chez les sujets jeunes et elle est alors caractérisée par de l'inappétence, de la diarrhée, de la fièvre, par le plumage
ébouriffé, des titubations, une parésie. Si la mort ne survient pas au bout de deux ou trois
jours, les malades guérissent lentement. Les pourcentages de mortalité ne dépassent pas 40%
normalement, dans les cas les plus graves. La leucitozoose est transmise par des acariens qui
saignent les oiseaux. par des moustiques et d'autres parasites qui doivent donc être combattus
par voie prophylactique. La maladie se soigne par l'administration de quinine (à la dose de
0,10 mg par hectogramme de poids vif), associée à une thérapie tonico-reconstituante. Cette
maladie qui frappe les gallinacés et les colombins, a été signalée également chez les
passereaux et chez d'autres types d'oiseaux.
Leucose
En pathologie, on appelle leucoses diverses formes de maladies qui causent des altérations du
système cellulaire des tissus ayant pour fonction de produire les globules blancs et les
globules rouges; cette altération à pour conséquence une prolifération anormale des cellules
sanguines.
La leucémie, ou cancer du sang, ou leucose est due à une prolifération des leucocytes et de
leurs précurseurs et semble avoir une origine virale; elle cause un amaigrissement et un
affaiblissement progressifs, de l'anémie, de l'anorexie et enfin de la diarrhée. Après un long
décours, la mort survient inexorablement et de façon inévitable puisqu'il n'y a pas de
traitement possible.
Chez les oiseaux, comme du reste chez les mammifères, on observe diverses formes de
leucoses infectieuses:
Lymphomatose (viscérale, qui est la plus diffuse, musculaire, nerveuse, oculaire,
ostéodystrophique); elle frappe surtout les gallinacés et en particulier la volaille; la maladie se
transmet normalement d'animal à animal, directement ou indirectement à travers du matériel
infecté, mais elle est également congénitale lorsque les oeufs sont infectés. Aux symptômes
indiqués pour la leucémie nous pouvons ajouter: le grossissement des os qui sont chauds et
durs au toucher, dans la forme ostéodystrophique, la paralysie progressive des membres
supérieurs et inférieurs dans la forme nerveuse, des inflammations des yeux accompagnées
d'une dépigmentation, des lésions à forme d'anneau ou enfin la cécité dans la forme oculaire;
Erythroblastose: forme leucémique typique qui frappe les cellules du sang de la série rouge;
incubation inconnue; se transmet également aux gallinacés et à la volaille avec les mêmes
symptômes et les mêmes modes de transmission que les autres formes;
Myélocytomatose: forme très rare qui frappe de préférence les oiseaux jeunes, donnant lieu à
la formation de tumeurs dans les organes abdominaux; Granuloblastose: très semblable à
l'érythroblastose, à part le fait que les lésions aux cellules sanguines et à la moelle osseuse ont
une couleur plus pâle.
Ces maladies ne sont pas encore complètement connues et n'ont pas de thérapie spécifique;
certains conseillent l'administration d'antibiotiques pour combattre les complications qui se
vérifient souvent dans les maladies virales.
Dès que l'on a constaté la présence d'une forme de leucose infectieuse, il faut éliminer les
malades et effectuer une désinfection et un nettoyage soigneux pour des raisons
prophylactiques. La crémation des excréments et des corps des sujets décédés est
indispensable.
Listeriose
Appelée également "listériase", cette maladie est causée par un microbe dénommé listeria
monocytogenes qui s'attaque surtout aux bovins, ovins, équins, aux porcs et à d'autres
mammifères, mais elle est aussi assez fréquente parmi les oiseaux; elle menace surtout les
gallinacés et les palmipèdes ainsi que certains petits oiseaux de cage comme les canaris,
jeunes de préférence. C'est une maladie infectieuse contagieuse qui peut être transmise à
l'homme également. La listériose, dont on ne connaît pas encore bien le mode de diffusion de
son agent pathogène (on suppose l'intervention d'insectes qui jouent le rôle de vecteurs), se
caractérise par la formation de lésions au système nerveux ou au sang. Chez 1es gros
volatiles, souvent les symptômes du mal ne sont pas évidents, et dans de nombreux cas. la
mort survient soudainement; dans d'autres cas, elle est précédée d'inappétence et d'un
dépérissement progressif. Chez les canaris, les symptômes de la listériose sont en général plus
évidents: abattement, inappétence, diarrhée, tachycardie, suivis en peu de temps par le décès;
parfois on observe aussi un manque de coordination des mouvements déambulatoires. une
paralysie plus ou moins partielle des ailes et des jambes, des lésions oculaires, une déviation
latérale de la tête.
Pour tous les cas, seuls des examens de laboratoire peuvent établir un diagnostic certain de la
listériose. Le taux de mortalité est très élevé si la maladie n'est pas traitée aussitôt. Il faut
isoler les sujets malades, désinfecter soigneusement les cages et les locaux, brûler les
excréments et les sujets décédés et administrer des antibiotiques ou des sulfamides
(tetracycline, auromycine, streptomycine, etc.). Aux canaris, on peut administrer de la
streptomycine à raison de 1 - 3 mg par sujet, une ou deux fois par jour. Le traitement doit être
complété par l'administration de vitamines aux oiseaux malades.
Lumps
Les kystes du plumage sont appelés communément selon le terme anglais lumps (=
grumeaux). C'est une maladie qui frappe presque uniquement le canari et surtout les sujets de
la race Norwich, au moment des premières mues ou tout de suite après. Les kystes du
plumage - favorisés et aggravés par l'accouplement entre sujets au plumage grisonnant étaient autrefois très diffusés dans les élevages des canaris Norwich, mais ils le sont moins
aujourd'hui, grâce à la sélection de sujets immunisés par l'apport de sang de races rustiques.
Les lumps des canaris sont héréditaires et peuvent apparaître soudainement, même après
quelques générations. Ces kystes se présentent sous la forme de gonflements sous-cutanés,
localisés surtout au niveau du dos et des ailes; un sujet peut avoir jusqu'à douze kystes. Sur les
gros kystes, il peut y avoir un pédoncule sébacé à l'odeur pénétrante. Parfois, les lésions
peuvent confluer en s'élargissant. Le kyste est provoqué par la production avortée d'une plume
dont le follicule s'enracine de plus en plus, tandis que la plume continue à se développer à
l'intérieur du kyste en se roulant sur elle-même. Lorsque plusieurs kystes voisins se soudent,
on a la formation d'une cavité remplie de plumes avortées, de kératine et de cellules
écailleuses ainsi que d'une matière grasse caractéristique. Cette maladie défigure le volatile,
entre autres, parce que d'autres plumes se développent mal en poussant trop longues, fines et
tordues. Les sujets affectés de ce mal semblent mal à l'aise et se becquent fréquemment le
kyste en le faisant éclater et en le vidant partiellement de son contenu. On peut tenter un
traitement en effectuant des badigeonnages de teinture d'iode, mais pour les éliminer vraiment
il faut recourir à une ablation chirurgicale: après avoir anesthésié l'animal, on effectue une
ligature de la base du kyste, on incise ensuite la partie supérieure en serrant progressivement
la ligature de façon à énucléer complètement le contenu, et on cautérise ensuite l'intérieur de
la lésion; cette opération doit être effectuée par une personne experte. En tout cas, il faut
administrer des extraits de thyroïde additionnés à l'eau de boisson. Etant donné que le seul
inconvénient des kystes plumaires est d'ordre esthétique, l'intervention chirurgicale n'est pas
obligatoire. Néanmoins, on évitera d'utiliser les sujets atteints pour la reproduction car ils
transmettraient cette tare à la descendance.
Luxations et ditorsions
La luxation ou déboîtement est le déplacement anormal d'une articulation suivi d'une
séparation des extrémités osseuses qui n'ont plus de contacts articulaires normaux entre elles.
Si les deux superficies articulaires perdent complètement le contact entre elles, on est en
présence d'une "luxation complète", si la perte de contact est seulement partielle, on a une
"luxation incomplète". Chez les oiseaux, les luxations concernent généralement les pattes et
les ailes, mais chez certains volatiles, surtout chez les perroquets, on observe aussi des
luxations des mandibules. La cause la plus fréquente des luxations chez les volatiles de cage
est due au fait qu'ils coincent leurs ongles dans quelque chose, surtout dans les mailles du
grillage de la volière. Elles peuvent être causées également au moment de la prise en main de
la part de personnes inexpérimentées et, dans ce cas, ce sont les ailes qui sont touchées. Ceci,
ainsi que d'autres causes, comme les vols effrénés des sujets qui ne sont pas familiers, des
disputes, etc., peut causer des "luxations traumatiques" qui sont les plus fréquentes; on
observe aussi des (luxations congénitales" dues à des altérations déjà présentes au moment de
la naissance, et des "luxations pathologiques" dues à des états inflammatoires ou à des
tumeurs qui provoquent la destruction d'une articulation. On a également les (luxations
spontanées" qui se produisent sans le concours d'aucune cause externe anormale et qui sont
dues à une structure articulaire imparfaite.
Les luxations congénitales et pathologiques sont rares chez les oiseaux et ne se traitent pas.
Les luxations traumatiques et spontanées doivent être avant tout réduites, c'est-à-dire qu'il faut
remettre les os déplacés en place, ce qui demande une certaine habileté et délicatesse
manuelle; une fois la réduction effectuée, il faut appliquer un bandage adhésif sur la partie
concernée (sauf s'il s'agit du bec) et isoler ensuite les volatiles infortunés dans un milieu
tranquille, en pénombre. Les luxations spontanées peuvent facilement récidiver. Si une
luxation n'est pas réduite, l'articulation déplacée se stabilise dans son nouveau siège, et après
un certain temps, il est impossible de recomposer l'articulation normale: on a ainsi une
"luxation invétérée".
Les luxations traumatiques très graves peuvent provoquer la lacération des tissus cutanés et la
sortie d'une articulation; ces luxations sont "ouvertes" et guérissent une fois que l'on a bien
pansé les tissus lacérés. Lorsque le traumatisme de l'articulation cause seulement un étirement
anormal des ligaments et des parties molles, sans déterminer un déplacement des os, on est en
présence d'une distorsion ou foulure qui est beaucoup moins grave que la luxation et qui
généralement guérit d'elle-même en peu de temps. Néanmoins, il est toujours conseillé d'isoler
le volatile infortuné, surtout lorsque la distorsion a provoqué une ecchymose ou des
tuméfactions.
M
Maladie chronique respiratoire
On ne connaît pas encore bien les causes de cette maladie infectieuse. Certains pensent qu'elle
est transmise par un microbe semblable à celui du coryza, d'autres identifient l'agent
étiologique en d'autres micro-organismes.
Les symptômes ne sont pas très différents de ceux du coryza, même si le dénouement de la
maladie est normalement plus grave. La maladie chronique respiratoire frappe en général les
poulets, les dindons, les canards, etc., et moins souvent les volatiles de cage qui sont sujets à
d'autres affections respiratoires que l'on ne doit pas confondre avec la maladie en question.
Après une période d'incubation qui peut varier de une à quatre semaines, cette maladie peut se
présenter sous une forme aiguë avec une respiration difficile et des râlements accompagnés
d'accès de toux, d'écoulements nasaux de consistance muqueuse ou séreuse, d'une
inflammation des yeux et d'une sinusite. Chez les sujets plus jeunes, on observe un décours
aigu qui se conclut en quelques jours par la guérison ou par le décès (dans les cas les plus
graves, la maladie peut conduire à la perte du quatre cinquième des malades). Chez les
adultes, la maladie est moins fréquente et assume en général un décours chronique; dans ce
cas, les syndromes respiratoires - moins évidents que dans la forme aiguë - sont accompagnés
d'inappétence, et d'un dépérissement organique; la maladie peut durer longtemps, mais les cas
de mortalité sont en général limités. Après la guérison, certains sujets peuvent rester stériles.
La maladie ne peut être diagnostiquée avec certitude qu'au moyen d'examens de laboratoire
qui mettent en évidence des lésions caractéristiques de la trachée et des sacs aériens, lésions
qui sont absentes dans les autres maladies respiratoires: les membranes des sacs aériens sont
grossies et recouvertes de granulations blanches et jaunâtres que l'on observe également sur la
trachée; d'autres lésions sont présentes sur le larynx, ainsi que sur les bronches et les poumons
qui sont enflammés et infiltrés par un exsudat caséeux, muqueux et purulent; la même
infiltration apparaît dans de nombreux cas sur le foie, le péritoine, le péricarde et le myocarde.
La maladie chronique respiratoire est contagieuse; elle se transmet par contact direct et il
semble qu'elle soit transmissible héréditairement à travers l'oeuf fécondé et l'embryon, qui une
fois qu'il s'est développé et qu'il est sorti de l'oeuf devient un diffuseur de la maladie. A part
les mauvaises conditions hygiéniques, la maladie peut être favorisée par des refroidissements
brusques, des affaiblissements dus à d'autres états pathologiques ou des réactions anormales
conséquentes à une vaccination.
Etant donné que cette maladie a une étiologie encore incertaine, on ne connaît aujourd'hui
encore aucun traitement valable. Divers auteurs déclarent avoir obtenu de bons résultats grâce
à l'administration d'antibiotiques associés à des reconstituants vitaminés. Parmi les nombreux
traitements proposés, citons celui de Carson qui consiste à administrer à chaque poulet une
dose unique de 50 g de terramycine avec une injection sous-cutanée (pour les volatiles ayant
un autre gabarit, la dose de médicament sera proportionnelle à leur poids). Pour éviter la
transmission de la maladie à travers l'embryon, il est conseillé de stériliser les oeufs en les
immergeant pendant un quart d'heure dans une solution d'erythromycine à 0,08%.
Maladie de Pacheco
Appelée également "maladie des perroquets du Brésil", elle fut découverte par Pacheco en
1924 sur des perroquets amazoniens et prend le nom de son découvreur. Elle frappe
uniquement les psittacidés et a les mêmes symptômes que la psittacose, bien qu'elle soit due à
un virus différent qui n'est pas transmissible à l'homme. Voir "ornithose-psittacose".
Malaria
Appelée également "malaria des oiseaux" , cette maladie est causée, comme pour l'homme,
par les piqûres des moustiques qui transmettent aux oiseaux le plasmodium gallinaceum, un
parasite des globules rouges. Après une période d'incubation de durée variée, la maladie se
manifeste par de la fièvre et un état anémique suivi d'une décoloration des muqueuses. On
observe aussi une perte de vivacité, de l'inappétence, le plumage ébouriffé, de la somnolence
et parfois même un amaigrissement, de la diarrhée et des difficultés respiratoires. Les oiseaux
guérissent normalement au bout d'une ou deux semaines, les cas de mortalité étant plutôt rares
chez les adultes et plus fréquents chez les jeunes. Les examens de laboratoire qui mettent en
évidence un grossissement du foie et de la rate, permettent d'établir un diagnostic certain. La
plasmodiose est commune dans les régions tropicales et subtropicales, elle est donc plus
fréquente chez les oiseaux exotiques d'importation - chez lesquels le parasite est un hôte
habituel - mais elle peut se manifester également chez nos oiseaux sauvages, comme les
passereaux par exemple, ou chez les oiseaux d'agrément et de basse-cour. La prévention de la
maladie est basée sur la lutte contre les insectes (les moustiques en particulier) qui
transmettent la maladie. Pour le traitement on peut administrer de la plasmoquine à 1% ou de
l'atébrine (1 mg par sujet et par jour) pendant six jours, en respectant ensuite trois jours
d'intervalle et ensuite trois jours de traitement et ainsi de suite pendant un mois. Certains
emploient l'atébrine associée à du nitrofurazone et à de la sulfodiazine. Dans les cas légers, il
suffit d'administrer une décoction de feuilles d'eucalyptus (10 g de feuilles bouillies pendant
un quart d'heure dans un demi-litre d'eau) ou bien une décoction obtenue en faisant bouillir
pendant dix minutes cent grammes de feuilles d'artichaut dans un demi-litre d'eau.
L'administration de ces décoctions doit être prolongée pendant plusieurs jours afin d'éviter les
dangers de rechute.
Malformation
C'est la modification d'un organe, d'une partie d'un organe ou d'un organisme entier qui ne se
présentent plus sous leur aspect normal. Ces modifications - qui ont des limites de variabilité
selon l'espèce ou la race - peuvent concerner la dimension, le nombre et la dislocation des
organes et des organismes. Les malformations sont congénitales et évidentes dès la naissance
lorsqu'elles sont dues à des anomalies du développement de l'embryon. La malformation ne
doit pas être confondue avec la "déformation"; les déformations sont des altérations
anatomiques causées par un traumatisme ou une maladie et non pas par un vice de formation
de l'embryon. En général ces déformations adviennent après la naissance, mais dans certains
cas, la maladie a une action déformante sur l'embryon: dans ce cas on a des "déformations
congénitales" qui, comme les malformations, mais pour des causes différentes, se forment
durant la phase prénatale.
Lorsque la malformation est particulièrement grave, au point de conférer à l'être vivant un
aspect tellement différent de la norme et une apparence répugnante ou du moins étonnante, on
est devant un cas de "monstruosité". Les sujets malformés ne doivent en aucun cas être
utilisés dans la reproduction et lorsque les malformations sont poussées au point de
compromettre la vie normale de l'animal, il vaut mieux recourir à la suppression euthanasique.
Mal rouge
C'est une maladie infectieuse contagieuse dont l'agent pathogène est l'erysipelotrix
rhusiopathiae qui infecte les porcs aussi bien que les oiseaux, et parmi ces derniers, les
dindons tout particulièrement (en fait, cette maladie a été appelée également "Ma1 rouge des
dindons") et les colombes; elle est moins fréquente chez les autres volatiles.
Le Mal rouge, après une période d'incubation qui n'est pas très bien connue, peut se présenter
sous une forme aiguë, subaiguë ou chronique. Dans la forme aiguë, les sujets atteints ont une
forte fièvre, des muqueuses cyanotiques, une respiration difficile et une diarrhée diffuse;
normalement, la mort survient au bout de quatre ou cinq jours, mais dans les cas les plus
graves, il peut y avoir décès dans un laps de temps qui varie de quelques heures à un jour. La
forme subaiguë a un décours plus lent, mais le même tableau symptomatologique. Dans la
forme chronique, on observe un rougissement de l'épiderme, une perte totale ou partielle de
l'appétit, une diarrhée intermittente et un amaigrissement progressif qui se conclut par un
décès dans une période de temps qui varie de deux à cinq semaines. Le diagnostic n'étant pas
facile à établir, il faut recourir à des examens de laboratoire. L'examen nécroscopique révèle
un processus hémorragique diffus chez les sujets décédés à la suite d'une forme aiguë, tandis
que dans les autres formes, les lésions sont localisées à l'oesophage, à l'intestin, aux reins et au
foie. Dans l'intestin on peut noter une entérite ulcérative nécrotique. dans l'oesophage, un
exsudat fibrineux; le foie et les reins sont enflammés, le premier présentant des petits nodules,
les autres étant hypertrophiés.
L'infection se diffuse surtout à travers les aliments et elle est particulièrement courante parmi
les volatiles qui vivent dans les zones où le Rouget des porcs est endémique. Les sujets
atteints doivent être isolés et soignés avec des antibiotiques; en général il est conseillé
d'utiliser la pénicilline G en huile à la dose de 20.000 U.I. par sujet, par voie intra-musculaire.
Le traitement doit être accompagne de désinfections soigneuses. Comme prévention, à part les
normes hygiéniques, on peut recourir au sérum, mais l'immunité qu'il donne est brève, ou bien
au vaccin spécifique qui garantit une immunité durable.
Metasalmonellose
Sous la dénomination de métasalmonellose ou de typhose, on indique deux maladies dues à
des microbes proches de ceux de la salmonellose, mais du type immobile: la typhose (ou
typhose aviaire) causée par la salmonella gallinarum, et la pullorose, dont l'agent est la
salmonella pullorum.
La typhose est une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les oiseaux
domestiques adultes et menace les volatiles de basse-cour, les faisans et certains oiseaux de
cage. Elle peut se présenter sous une forme aiguë, très aiguë et chronique. Les symptômes
généraux de la maladie sont: plumage ébouriffé et ailes pendantes, inappétence, répugnance
pour tout mouvement, diarrhée verdâtre fétide qui souille les plumes entourant l'anus. Dans la
forme aiguë, la mort survient en général après une semaine, et est précédée parfois par des
phénomènes de parésie, et dans la forme très aiguë, rare, on observe des décès imprévus en
quelques heures. Dans la forme chronique, il y a également un processus d'anémie progressive
et la mort survient après une période plus ou moins longue. On ne peut diagnostiquer la
typhose avec certitude que par des examens de laboratoire. La pullorose est également une
maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les volatiles de basse-cour et les
faisans; en général, elle présente un danger pour les volatiles domestiques soumis à un
élevage intensif, mais elle peut frapper, plus rarement cependant, les oiseaux de cage et
sauvages. Les symptômes ont un décours différent selon qu'ils frappent des sujets jeunes ou
adultes et pour cela, on distingue une "pullorose des poussins( et une "pullorose des adultes".
La "pullorose des poussins", appelée également "diarrhée bacillaire", transmise par la mère
porteuse du germe, commence dans l'oeuf. Souvent la mortalité advient dans l'oeuf lui-même
et on enregistre alors des pourcentages de naissance très bas. Chez les sujets nés infectés par
la maladie on observe en général un décours aigu; on note un état fébrile, de la somnolence,
des yeux mi-clos, une diarrhée blanche et jaunâtre qui salit les plumes de l'anus et provoque
souvent son occlusion. Le décours de la maladie peut se conclure par la mort (qui survient au
bout de deux jours ou au bout d'une à deux semaines) dans un pourcentage qui varie de 50% à
la presque totalité des malades. Parfois, la maladie apparaît après la première semaine de vie
en présentant un décours lent et des taux de mortalité bas. En tout cas, le sujets ayant survécu
restent porteurs et diffuseurs de la maladie pour toute leur vie.
La pullorose des adultes se présente par contre, presque toujours, sous une forme latente et se
localise dans l'appareil génital.
En général, on ne note aucun symptôme évident de la maladie et les volatiles semblent
parfaitement sains (sauf dans certains cas où les femelles ont un abdomen gonflé et se
déplacent avec des mouvements déambulatoires qui ressemblent à ceux des pingouins). On
peut soupçonner la présence de la maladie en se basant sur le bas pourcentage d'éclosion des
oeufs et sur la mortalité des poussins pendant les premiers jours après leur naissance; la
gravité de la maladie consiste justement dans la transmission des microbes à la descendance.
Le diagnostic de la pullorose n'est possible qu'en laboratoire. La typhose et la pullorose, ou
métasalmonellose, se transmettent par contact direct d'oiseau à oiseau, à travers la nourriture
et l'eau et par contact avec les fientes. Il faut donc procéder à un nettoyage et à une
désinfection très soigneuse des locaux d'élevage et des accessoires et il faut brûler les fientes
et les corps des sujets décédés. Il faut éliminer également les sujets malades et porteurs de la
maladie. Il faut noter que l'ingestion de la chair des volatiles infestés peut provoquer chez
l'homme et chez les mammifères en général des intoxications alimentaires très graves. Le
traitement est basé sur l'emploi de sulfamides et d'antibiotiques, cependant - nous le répétons les sujets guéris peuvent rester porteurs du mal.
Parmi les diverses thérapies de la typhose on conseille surtout l'emploi de la chloromycétine
(chloramphénicol) à administrer à la dose de 20 mg par volatile de la taille d'un poulet; pour
les oiseaux plus grands ou plus petits, on préparera des doses proportionnellement augmentées
ou réduites. Le traitement est plus efficace si on lui associe le bactéricide pomixine B que l'on
mélangera à la nourriture pendant trois jours consécutifs à la dose de 2-4 g par kilogramme.
L'administration de sulfamides a donné également d'assez bons résultats.
La pullorose des poussins peut être traitée en administrant pendant huit jours de l'eau de
boisson à laquelle on ajoutera 0,2% de sulfamides à base de pyrimidine. On peut administrer
également d'autres antibiotiques comme la chloromycétine, l'auromycétine, la tétracycline. Il
faut cependant noter que les microbes peuvent acquérir une résistance aux antibiotiques au
point de ne pas être endommagés. Si le traitement des poussins affectés de pullorose n'est pas
toujours efficace mais peut être néanmoins tenté, celui des sujets adultes est à déconseiller.
Selon Zettl, le traitement par injecnons intra-musculaires à la dose de 300-1200 mg par sujet
(pour les volatiles de basse-cour) assurerait en certains cas la stérilisation bactériologique.
Pour traiter les métasalmonelloses des petits volatiles de cage, on administre en général des
antibiotiques (chloromycétine, tétracycline, streptomycine, terramycine) additionnés à l'eau de
boisson à la dose de 1-2 mg pendant une semaine environ.
Meteorisme
C'est une accumulation anormale de gaz dans l'intestin ou dans l'estomac. Le météorisme
gastrique peut être dû à de l'aérophagie (déglutition d'air) ou à une atonie des parois de
l'estomac et peut être également causé par des phénomènes de fermentation et de putréfaction
qui sont la conséquence d'une élimination imparfaite des déchets. Le météorisme, fréquent
chez les bovins, les équins et les ovins, est rare chez les oiseaux. En tout cas, si nécessaire, il
peut être traité avec une infusion obtenue en mettant 5 g de grains d'anis dans un quart de litre
d'eau bouillante pendant cinq minutes. L'administration d'oranges et l'adjonction de charbon
végétal aux éléments minéraux est également bénéfique.
Mixome
C'est une forme de tumeur bénigne formée de tissus connectifs de consistance muqueuse. Le
traitement est uniquement chirurgical, mais en général il est superflu, étant donné que ces
tumeurs ne sont pas nocives pour l'organisme.
Moniliase
Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une
infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est
localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent
recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques
sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant
forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée.
L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique
même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut
également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et
de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose
perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur
le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière
désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur
respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de
nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant
rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables.
La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du
champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les
oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît
(surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré
dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection
mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate,
particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à
badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de
glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g
de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut
mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien
entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies.
Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent
d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits
oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de
formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera
légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en
principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un
ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement
est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques.
Monocytose aviaire
Maladie à virus qui provoque des altérations des cellules sanguines. Elle frappe les poulets en
provoquant des cyanoses de la crête et des caroncules (d'où la dénomination de "maladie de la
crête bleue") et une diarrhée aqueuse; normalement, la maladie se résout en trois-quatre
semaines avec des taux de mortalité qui atteignent environ 25%. On enregistre rarement des
décès plus rapides. Chez les poules, on observe une diminution ou une suspension totale de la
ponte des oeufs. Il semble que le virus de la monocytose aviaire soit normalement présent
chez les oiseaux d'un élevage et que la maladie apparaisse, surtout chez les sujets moins
robustes, à la suite de circonstances qui lui sont favorables, c'est-à-dire à la suite de variations
de température, des modes d'exploitation impropres. des locaux surpeuplés, etc. Le diagnostic
certain de la maladie requiert un examen nécroscopique.
La monocytose se combat par voie prophylactique, en observant strictement les normes
d'exploitation et en administrant éventuellement pendant une semaine de suite environ de la
néomycine, en raison de 1 g par litre d'eau de boisson. Les sujets malades doivent être traités
avec de l'auromycine (5 g par litre) ou d'autres antibiotiques.
Il faut en outre effectuer des désinfections rigoureuses et administrer des vitamines.
Mort de l embryon
Les causes qui peuvent déterminer la mort d'un embryon dans sa coquille sont variées:
alimentation pauvre, impropre. ne favorisant pas la vitalité de l'embryon lui-même;
température ou trop chaude ou trop froide ou variant brusquement; manque d'un taux
d'humidité suffisant; secousses violentes imparties au nid ou à la cage; bruits forts (tonnerre,
grondement d'avions supersoniques. etc.); nid mal fait qui permet une diffusion excessive de
la chaleur ou, s'il est construit avec des matériaux impropres, qui ne laisse pas circuler l'air;
infections héréditaires; mauvaise incubation de la part de la femelle, déterminée par le
manque d'expérience (sujets jeunes à leur première couvée) ou par la présence de parasites
(qui tourmentent la couveuse et l'obligent à sortir trop souvent du nid) ou, bien, très rarement
par une inaptitude de la femelle (dans ce cas aucun remède ne permet de récupérer l'animal
aux fins de la reproduction), par un non retournement des oeufs, ceci parce qu'ils étaient
enfoncés trop profondément dans le nid ou à cause d'une inaptitude de la couveuse; des
accouplements entre deux sujets aux caractères dominants ou dont la sélection consanguine
est trop poussée; la non éclosion par carence d'humidité; la présence de deux embryons dans
la même coquille. La plupart des causes de mortalité durant la phase embryonnaire peuvent
être évitées en observant attentivement les règles qui conditionnent la reproduction des
diverses races ou espèces que l'on peut élever en captivité.
A part la mort de l'embryon à la suite d'une des causes citées plus haut ou à la suite d'un
manque de fécondation, la non éclosion des oeufs peut être due à la perte des facultés
génératives causée par une mauvaise conservation des oeufs avant de les confier à la
couveuse, ou par une fêlure de la coquille ou parce que les oeufs ont été mis en incubation
trop longtemps après la ponte.
Moustiques
Les piqûres de ces insectes bien connus et fastidieux peuvent causer des maladies aux oiseaux
- comme par exemple la plasmodiose -ou des petites blessures (que l'animal peut rendre
chroniques en les becquetant constamment), ou même des petits abcès purulents qui chez les
oiseaux de taille minuscule et délicats peuvent conduire à une issue fatale. Les abcès qui se
développent autour des yeux sont particulièrement dangereux puisqu'ils peuvent provoquer
des lésions irréparables au globe oculaire, tandis que les abcès aux pattes causent parfois la
perte d'un doigt. La zone atteinte doit être enduite d'une pommade à la pénicilline; on évitera
de presser l'éventuel abcès que l'on laissera mûrir, après quoi il s'ouvrira spontanément en
créant une croûte de sang qui se séchera et disparaîtra complètement. Ce sont surtout les petits
oiseaux de cage qui souffrent des piqûres de moustique; de nombreux éleveurs, surtout
d'Europe septentrionale essaient de les protéger en frottant un jour sur deux un demi-oignon
cru sur les grillages métalliques qui ferment les fenêtres des locaux où vivent les oiseaux,
ainsi que les cages elles-mêmes. Bien que ce système semble efficace, il vaut mieux poser sur
les fenêtres des locaux d'élevage des moustiquaires spéciales et vaporiser un insecticide
spécial dans les pièces et sur les murs.
Mue Francaise
Maladie typique des perruches ondulées (on l'observe parfois également chez d'autres espèces
de psittacidés objets d'un élevage domestique) qui frappe les petits dès qu'ils commencent à se
couvrir de plumes, c'est-à-dire lorsqu'ils sont encore dans le nid ou dès qu'ils commencent à
en sortir. En général c'est le plumage des ailes et de la queue qui est touché, tandis que le reste
du corps reste intact ; très rarement et dans les cas les plus avancés, le corps entier du volatile
peut être intéressé par ce phénomène. Les rémiges et les rectrices poussent mal et moins que
d'habitude, elles se cassent et tombent et ne sont pas remplacées convenablement. Même les
autres pennes des ailes et de la queue sont faibles, frisées, et manquent de naturel. Parfois, le
phénomène intéresse quelques pennes seulement; dans d'autres cas, il est plus ou moins
étendu. Les sujets atteints de mue française volent péniblement et lorsque la maladie leur fait
perdre les rémiges, ils ne peuvent évidemment plus voler; dans ce dernier cas on les
surnomme "coureurs" car lorsqu'ils sont effrayés, ne pouvant plus s'échapper en s'envolant, ils
courent rapidement en se dressant parfois non pas sur les pieds mais sur les métatarses.
La maladie est nommée "mue française" car elle a eu origine en France dans les grands
élevages qui y existaient dans le passé et qui alimentaient une bonne partie du commerce
européen. Aujourd'hui encore, les causes de ce mal sont peu connues. Certains pensent qu'il
est l'oeuvre d'un parasite. d'autres pensent qu'il est dû à une mauvaise alimentation de la part
des parents et d'autres encore imputent la maladie aux reproductions excessives imposées aux
parents ou à l'immaturité sexuelle de ces derniers; certains soutiennent enfin qu'elle est la
conséquence d'une tare héréditaire.
Des études récentes semblent démontrer que la maladie est due à l'incapacité des parents à
produire du bon "lait de perruche", cette incapacité dérivant d'une alimentation incomplète et
de capacités, physiques réduites, à la suite d'un excès de fatigue en tant que reproducteurs, ou
bien à l'incapacité des petits à assimiler convenablement ce "lait". Mais en fait, nous le
répétons, rien de précis n'a été établi à ce sujet. Plus qu'une maladie en soi, la mue française
peut être considérée comme une déficience du plumage.
Les perruches qui en sont affectées volent mal ou ne peuvent pas voler à cause du manque de
pennes, mais quant au reste, elles sont souvent tout à fait normales (parfois à cet inconvénient
s'ajoute la taille réduite de l'oisillon). Dans de nombreux cas, lorsque les volatiles sont bien
nourris et logés, cette maladie finit par se résoudre avec 1e temps et les pennes commencent à
pousser normalement. Etant donné que l'affection a tendance à assumer un caractère
héréditaire, les sujets frappés de mue française ne doivent pas être employés pour la
reproduction. Les causes de la maladie n'étant pas connues, on ne peut prescrire aucun
traitement précis. Les sujets malades doivent être alimentés avec une nourriture riche et saine
et doivent être logés dans des cages spacieuses régulièrement nettoyées. En admettant que la
théorie selon laquelle la maladie serait due à l'action d'un acarien soit fondée, on peut
effectuer des irrorations périodiques d'un insecticide spécifique sous forme de fumigations ou
d'aérosols, ou bien on peur badigeonner les zones privées de pennes avec un antiseptique
léger, par exemple une solution d'ammonium quaternaire à 2%. Une chose est certaine: une
alimentation riche en vitamines comme celles contenues dans les végétaux frais, et une
excellente exploitation de la part de l'éleveur (en évitant entre autres un excès de couvaisons
et le surpeuplement des volières qui devront être spacieuses et hygiéniquement aérées et
ensoleillées), empêchent l'apparition de la mue française qui. bien qu'elle ne soit pas une
maladie mortelle, dénote néanmoins une situation négative et clairement antiesthétique.
Mue partielle
La chute des plumes en dehors de la saison de la mue est appelée déplumation ou mue
partielle. Le volatile perd en continuation des petites quantités de plumes qui se reforment au
fur et à mesure. Comme conséquence de cette chute des plumes hors saison on peut observer
des zones cutanées dénudées, surtout sur le col, la partie postérieure de la tête et des épaules,
et dans ce cas, elle est appelée "alopécie" ou "pelade".
La mue partielle, même lorsqu'elle ne présente pas de zones cutanées déplumées, se remarque
facilement chez les volatiles qui muent à des périodes fixes, mais elle est moins évidente chez
certaines espèces comme les perruches ondulées qui ne changent pas intégralement de
plumage à une époque déterminée. De toute façon, après un certain temps, l'éleveur est
capable de se rendre compte si la mue de ses oiseaux est naturelle ou non. Une perte anormale
de plumes, qu'elle soit due à une mue particulièrement longue ou qu'elle détermine la
formation de zones dénudées, peut être déterminée par de multiples causes: une mauvaise
alimentation (à base d'aliments peu variés, moisis ou trop gras) avec des carences alimentaires
en vitamines entraînant un état d'affaiblissement physique, des carences en acides aminés
sulfurés, des refroidissements causés par des locaux impropres (trop humides ou trop secs ou
trop chauds ou peu aérés), par des courants d'air forts, par de fréquents changements de
locaux aux températures très différentes; des infestations de parasites, des disfonctions
hormonales causées surtout par un prolongement excessif de la journée avec des moyens
d'illumination artificiels ou par le dérangement réitéré des oiseaux aux heures nocturnes, le
croisement de sujets aux caractères récessifs, le manque de soleil. On notera que des
accouplements consanguins répétés et entre des sujets ayant le même type de plumage
"intense" produiront des individus au plumage peu abondant et prédisposés à la déplumation.
Les sujets frappés de mue partielle doivent être placés dans des volières ou des grandes cages
où ils peuvent voler librement, dans des locaux hygiéniques aérés et ensoleillés, bien protégés
du froid et de la chaleur excessifs, et doivent être alimentés rationnellement selon un régime
bien équilibré.
Ce régime devra comprendre des végétaux frais (fruits, baies, carottes crues, légumes et
surtout des feuilles de choux riches en soufre) et complément de minéraux. L'administration
d'une pâtée à l'oeuf (composée d'un jaune d'oeuf dur et d'une carotte râpée à laquelle on
ajoutera un peu de biscuit en poudre et du jus de pomme) et d'un reconstituant spécifique à
base de vitamines du groupe B sera également très bénéfique.
Si la perte des plumes est due à l'action d'acariens - on pourra le constater en observant les
plumes tombées - on utilisera un produit désinfectant spécial (voir " acariase déplumante ", "
acariases variées du plumage ", " favus ").
La perruche ondulée peut être sujette à un type de déplumation pathologique très particulier:
voir à ce propos le chapitre relatif à la " mue française ". Pour finir, nous devons nous
rappeler qu'une perte de plumage peut être due à l'oiseau lui-même: voir " becquetage des
plumes ".
Muguet
Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une
infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est
localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent
recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques
sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant
forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée.
L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique
même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut
également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et
de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose
perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur
le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière
désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur
respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de
nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant
rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables.
La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du
champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les
oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît
(surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré
dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection
mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate,
particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à
badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de
glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g
de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut
mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien
entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies.
Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent
d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits
oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de
formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera
légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en
principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un
ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement
est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques.
N
Necrose
En pathologie cellulaire, on appelle nécrose la mort d'un groupe de cellules. La nécrose qui
peut se vérifier aussi bien dans les tissus animaux que végétaux, dérive d'une profonde
altération de la structure chimico-physique du protoplasme cellulaire, accompagnée d'une
perte des capacités fonctionnelles. Les phénomènes nécrotiques peuvent être de mesure et de
degrés variés; parfois on les constate en un clin d'oeil, parfois au contraire, seul l'examen
microscopique permet de les identifier. On distingue divers types de nécroses: par coagulation
(coagulation des protéines protoplasmatiques à la suite de phénomènes toxiques), caséeuse
(transformation du protoplasme en une masse caséeuse blanchâtre sèche et friable), granulaire
et par colliquation (disparition complète de la structure cellulaire à la suite de la dissolution du
protoplasme en un déchet mince à cause de troubles circulatoires ou à cause d'une substance à
action protéolytique), par dessèchement ou gangrène sèche (amas noirâtres durs et friables qui
se forment en surface lorsque l'arrêt de la circulation bloque l'apport de liquides tandis que les
liquides en place sont éliminés par évaporation), gangrène gazeuse (décomposition des
matériaux protéiques accompagnée de la liquéfaction des tissus et de la libération des gaz
putrides à la suite de l'action des microbes de la putréfaction).
Necrose infectieuse
C'est une maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, diffuse parmi les volatiles de
basse-cour, mais qui peut frapper également les oiseaux de cage, surtout les canaris, les
oiseaux sauvages ainsi que d'autres animaux. L'agent pathogène est un bacille qui pénètre
dans les organes internes à travers les voies respiratoires ou digestives en se multipliant très
rapidement. Souvent ce sont les rats qui sont les vecteurs de cette grave septicémie. C'est une
maladie très contagieuse qui se transmet principalement à travers les aliments contaminés par
les excréments des sujets malades. La pseudotuberculose ou rodentiose ou fièvre du canari ou
nécrose infectieuse du foie et de la rate, ou paracholéra, peut avoir un décours très aigu (les
sujets meurent au bout de un ou deux jours), aigu, (le décès advient en une semaine),
chronique (la mort survient au bout de deux semaines). Les sujets frappés présentent d'abord
un plumage ébouriffé et un aspect léthargique, ils ne s'intéressent ni aux aliments ni aux
boissons, leur respiration est oppressée; on observe ensuite des tremblements, une diarrhée
liquide jaune verdâtre et une forme de paralysie qui se conclut par la mort. Seules des
analyses de laboratoire permettent d'établir un diagnostic certain de la maladie:
elles mettent en évidence un foie et une rate hypertrophiés présentant de nombreux nodules
blancs et jaunâtres, nodules présents également sur les poumons et l'intestin, et une entérite
catarrhale.
Un traitement peut être tenté mais uniquement sur des sujets qui sont au premier stade de la
maladie, en sachant néanmoins que les possibilités de succès sont minces; on administrera des
sulfamides par voie orale à la dose de 10-20 mg par jour et par sujet de la taille d'un canari, ou
des antibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour, ceci pour des
oiseaux minuscules. Pour les volatiles de basse-cour on conseille l'auromycine par voie souscutanée à la dose de 30-50 mg par sujet, un jour sur deux, pendant une semaine environ, c'està-dire trois ou quatre administrations en tout. D'autres, enfin, conseillent d'administrer du
sulfate de sodium dans l'eau de boisson (en raison de 12 cg pour 30 g d'eau) en ajoutant
également dans le godet une petite dose de permanganate de potassium; juste ce qu'il faut
pour teinter légèrement l'eau.
Les sujets sains qui sont entrés en contact avec les malades doivent être mis en quarantaine.
Les sujets gravement malades seront supprimés et leurs corps devront être brûlés
soigneusement puisque cette maladie, bien que rarement, peut être transmise à l'homme et
peut même être mortelle. On brûlera journellement les excréments et on désinfectera
soigneusement les accessoires, les cages, les locaux ainsi que les mains et les habits de tous
ceux qui ont accès à l'élevage.
Les sujets guéris ne doivent pas être employés dans la reproduction.
Nephrites
En pathologie, il s'agit d'une affection de nature inflammatoire qui frappe les reins. La
néphrite n'est pas rare chez les volatiles de cage, en particulier ceux qui vivent dans des cages
exiguës et qui sont assujettis à des régimes alimentaires erronés. Parmi les causes les plus
courantes qui déterminent l'apparition du mal, on peut citer les régimes trop riches en
protéines ou déséquilibrés pour d'autres motifs, l'administration excessive de sulfamides, des
maladies infectieuses variées comme la lithiase, les kystes rénaux ou les tumeurs, ou bien
l'état de faiblesse dû à l'âge avancé. La néphrite peut être aiguë, subaiguë ou chronique. Dans
tous les cas, les lobes rénaux apparaissent gonflés et proéminents, mais tandis que dans le
premier cas ils sont congestionnés et jaunâtres, dans la forme chronique ils sont pâles. Les
uretères sont chargés d'urates. Dans la néphrite aiguë, on observe presque toujours un décès
immédiat.
Les oiseaux atteints de néphrite apparaissent privés de vivacité et d'appétit, ils sont faibles,
leur plumage est ébouriffé et parfois les membres sont couverts d'oedémes. Il n'est pas facile
de diagnostiquer une néphrite avec certitude; lorsque l'on est sûr de l'avoir diagnostiquée, on
peut tenter de la traiter par un régime alimentaire léger et rafraîchissant, riche en substances
vitaminées fraîches et pauvre en protéines et en graisses. Pour combattre une éventuelle
néphrite infectieuse, on administre à chaque sujet malade, deux ou trois fois par jour, une
goutte d'une solution de chloramphénicol à 5%. Souvent la néphrite accompagne la goutte
dont nous avons parlé dans le chapitre relatif à cette maladie.
O
Obesite
C'est une accumulation anormale de graisse dans l'organisme, accompagnée de disfonctions
très variées. L'obésité - appelée également adiposité, embonpoint et polysarcie - se manifeste
surtout chez les volatiles qui vivent dans des cages trop exiguës qui ne leur donnent aucune
liberté de mouvement et chez les oiseaux assujettis à un régime alimentaire trop substantiel.
Certaines espèces de volatiles, surtout certaines races domestiques dont la sélection est
poussée, peuvent être plus sujettes que d'autres à l'obésité. Les volatiles trop gras, à part une
couche excessive de graisse, sont en général caractérisés par une vivacité moindre et une
respiration essoufflée et sifflante au moindre effort. Parfois, les excréments de ces volatiles
sont plus secs que la normale. Le traitement, très simple, consiste à placer les oiseaux obèses
dans une volière spacieuse, ou du moins dans une cage bien grande où ils peuvent voler
librement, et à réduire ou éliminer complètement les aliments trop gras, en administrant par
contre des fruits et des légumes frais à volonté. Les volatiles devront pouvoir effectuer une ou
plusieurs ablutions journalières. Il est particulièrement conseillé d'administrer du raisin et des
cerises ainsi que des tomates fraîches et mûres. La possibilité de voler, les bains journaliers et
un régime sain sont plus que suffisants pour éliminer l'embonpoint des oiseaux. Dans certains
cas particuliers, on peut faire recours à une décoction (que l'on donnera à la place de l'eau
pendant une partie de la journée) obtenue en faisant bouillir pendant quatre minutes 12 g
environ de feuilles tendres de mauve dans un quart de litre d'eau. Il est conseillé également
d'administrer régulièrement pendant trois ou quatre semaines une goutte par jour d'une
solution saturée de iodure de potassium dans 30 ml d'eau de boisson. Il existe également des
cas d'obésité dus à une activité réduite de la thyroïde et le traitement consiste alors à
administrer un extrait de thyroïde mélangé à du sucre dans la proportion de 1 à 1.000 et
pulvérisé dans des aliments légers, de façon à ce que l'oiseau ne puisse en ingérer dans une
journée une quantité supérieure à 8 mg.
Le traitement doit être prolongé pendant longtemps et n'a pas toujours des résultats positifs.
Il ne faut pas oublier que l'obésité dérivant d'une disfonction thyroïdienne peut être transmise
à la descendance ou du moins a une partie de la progéniture; pour cela, les sujets qui
présentent cet inconvénient lie devront pas être utilisés pour la reproduction, même les sujets
affectés d'une simple obésité non pathologique, ceci dans l'intérêt des reproducteurs. Les
sujets affectés d'une obésité simple pourront bien sûr se reproduire une fois qu'ils auront
maigri. En conclusion, nous pouvons dire que la cause principale de cette maladie est le type
d'alimentation qui doit être équilibrée dans tous ses composants.
Obstruction du larynxe et de la trachee
Il peut arriver parfois que du mucus ou un exsudat séché - plus rarement de la nourriture obstruent le larynx ou l'extrémité supérieure de la trachée. Le volatile tousse et tente de vomir
et n'y réussissant pas, il tente de se libérer de ce qui l'encombre en toussant continuellement.
Un oedème pulmonaire peut se former, suivi de la rupture d'un vaisseau sanguin et d'une
asphyxie. Le traitement consiste a extraire ce qui encombre l'animal en utilisant un forceps
très fin; cette opération est d'autant plus délicate que la taille du volatile est petite et seule une
personne très experte peut l'effectuer. Avant une telle intervention, on peut tenter d'enlever
l'obstacle de la façon suivante: on prend l'oiseau délicatement mais solidement en main avec
le bec tourné dans le sens des doigts et on fait tourner très vite le bras en espérant que la force
centrifuge transmise par le mouvement suffise à libérer l'oiseau.
Obstruction gastrique
Des corps étrangers peuvent atteindre l'estomac des oiseaux et donner lieu à une inflammation
qui provoque la contraction spasmodique de la valve pylorique. Une indigestion aiguë se
développe et l'oiseau succombe en quelques heures ou au maximum au bout de deux ou trois
jours. Parfois, l'obstruction peut être enlevée en administrant de l'huile d'olive dans le bec de
l'animal. En général. c'est la glume des graines qui provoque ces obstructions ou même des
graines que l'oiseau avale entièrement sans les avoir épluchées auparavant; cet inconvénient
peut se produire chez les sujets très jeunes qui ont été séparés trop tôt de leurs parents.
Oedeme
C'est une tuméfaction d'une partie du corps (plus fréquente dans les zones sous-cutanées)
causée par une infiltration de sérum sanguin dans les tissus. Lorsque l'oedème est un des
symptômes d'une maladie déterminée, on le soignera en traitant la maladie identifiée. S'il n'est
pas accompagné d'autres manifestations qui permettent d'effectuer un diagnostic précis, on
suivra un traitement basé sur la diminution des apports de boissons et d'aliments riches en eau
et on favorisera en même temps l'élimination des liquides de l'organisme en administrant des
substances diurétiques et diaphorétiques. L'évidement chirurgical des cavités séreuses peut
être également opportun, mais il devra être naturellement effectué par un vétérinaire ou une
personne expérimentée.
Pour le traitement des oedèmes on peut remplacer l'eau de boisson pendant une demi-journée
et pendant plusieurs jours de suite par une décoction obtenue en faisant bouillir pendant cinq
minutes 5 g de racines d'ononis repens dans un quart de litre d'eau ou bien une infusion de
muguet (convallaria majalis), obtenue en versant un quart d'eau bouillante sur un gramme de
plante séchée que l'on administrera en ajoutant un peu de sucre. Les oedèmes peuvent être
également soignés avec des compresses de feuilles fraîches pilées de tussilage (tussilago
farfara), mais ces applications ne sont pas faciles à exécuter.
Oeufs hardes
Certaines femelles pondent parfois des oeufs sans coquille. Si le fait est occasionnel, il est
possible d'y remédier en fournissant des coquilles d'huîtres ou de la seiche pilées qui
procurent la chaux nécessaire à la formation de la coquille. Les incorporer au besoin aux
pâtées pour être certain que les oiseaux en absorbent.
En cas de récidive après avoir fourni les matières ci-dessus, il n'est guère permis d'espérer une
amélioration, car il s'agit alors d'une cause plus profonde qui touche aux organes intéressés.
Oligoemie
Diminution de la masse sanguine par hémorragie. L'emploi du terme "oligoémie" pour
indiquer l'appauvrissement du sang en globules rouges, c'est-à-dire l'oligocitémie (réduction
pathologique du nombre des globules rouges dans le sang; voir "anémie") est impropre.
Les volatiles sont en général peu ou très peu résistants aux hémorragies. Dans le cas de petits
oiseaux de cage de la taille des canaris, la perte d'une demi-douzaine de gouttes de sang
équivaut à 10% de la masse sanguine, ce qui suffit en général à causer la mort de l'oiseau. Des
pertes de sang supérieures peuvent être supportées en cas d'hémorragie lente. En tout cas,
l'hémorragie doit être arrêtée au plus vite. On peut essayer avec un tampon d'ouate imbibé
d'eau oxygénée à dix ou douze volumes, pour usage antiseptique, ou avec de l'alun;
autrement, il faut recourir à des coagulants plus efficaces: le chlorure de fer à 5%, l'acétate de
plomb à 2,5%, l'acide tannique 2%, ou bien à une éponge de fibrine que l'on imbibe au
moment de l'emploi avec une solution de trombine et que l'on applique sur la partie saignante
de façon à déterminer une hémostase immédiate; ce système est le plus efficace et le plus
pratique en ornithologie.
Opacite du cristallin
La cataracte est l'opacité plus ou moins étendue du cristallin. Les sujets frappés par ce mal (à
un oeil ou aux deux yeux en même temps) ont une vue affaiblie au point de refuser tout
mouvement ou au risque de se heurter contre les obstacles, et peuvent, à la longue, devenir
aveugles. La cataracte peut être congénitale, elle peut être la conséquence de la vieillesse, elle
peut dériver d'autres maladies des yeux ou bien elle peut être traumatique. Son apparition peut
être favorisée par des accouplements consanguins excessifs et entre des volatiles aux
caractères récessifs. Certains affirment qu'il s'agit d'une maladie héréditaire chez certaines
races d'élevage comme par exemple le canari Norwich. Cette maladie ne peut être traitée:
l'unique prophylaxie possible consiste à éviter les accouplements déconseillés.
Ornithose-psittacose
C'est une maladie infectieuse grave, due à un virus filtrable qui frappe surtout les perroquets
mais que l'on observe également chez d'autres volatiles de cage et de basse-cour, chez les rats
et chez d'autres mammifères comme les lapins, les bovins et les ovins, les chiens et les chats,
les singes, etc. Elle est également transmissible à l'homme et elle était très redoutée dans le
passé lorsque les antibiotiques n'existaient pas encore. Aujourd'hui encore on se demande s'il
faut considérer l'ornithose et la psittacose comme deux maladies différentes ou comme deux
aspects différents d'une seule entité pathologique. Même l'autopsie ne permet pas de trancher
la question. Ce n'est que par des expériences de laboratoire effectuées sur des cobayes que l'on
peut distinguer quelques différences dans l'action pathogène, selon le système d'inoculation.
En fait, les agents responsables de l'ornithose et de la psittacose sont extrêmement voisins; il
s'agit de virus peu connus appelés miyagawanella ornithosis et miyagawanella psittaci. Ils
produisent tous deux la même infection. Selon la délibération de la commission OMS-FAO
qui a eu lieu à Stockholm en 1958, cette maladie est "une infection généralisée de l'homme et
des psittacidés déterminée par un organisme du groupe psittacose-lymphogranulomastose".
En fait, le terme (ornitbose" désigne l'infection qui frappe tous les volatiles qui ne font pas
partie des psittacidés, tandis que la "psittacose" est l'infection des perroquets. Comme nous
l'avons déjà dit, la maladie est transmissible à l'homme et à ce propos il faut noter que
l'ornithose cause généralement à l'espèce humaine des troubles moins graves que la psittacose;
en d'autres mots, il est plus dangereux pour l'homme d'être contaminé par un perroquet que
par n'importe quelle autre espèce d'oiseaux ou de mammifères. C'est surtout chez les
perroquets que cette maladie peut se manifester; lorsqu'au début des années trente on apprit
que ces oiseaux pouvaient être infectés, il y eut une tendance générale visant à éviter l'élevage
des psittacidés et dans de nombreux pays l'importation des sujets sauvages fut interdite. Par la
suite, quand on découvrit le fait que la maladie pouvait se présenter également chez d'autres
oiseaux et quand on constata qu'elle ne menaçait pas les sujets nés en captivité, tandis que
pour ceux provenant de l'étranger il suffisait d'observer des périodes de quarantaine au
moment de l'importation, les craintes cessèrent et les perroquets furent à nouveau demandés
comme oiseaux d'agrément. En effet, le danger de la psittacose est pratiquement inexistant
pour les petits perroquets nés en captivité et pour ceux achetés chez un importateur
consciencieux.
L'ornithose-psittacose est une maladie qui peut rester cachée (dans ce cas naît le danger des
porteurs occultes) ou bien elle peut se développer sous une forme sporadique ou plus ou
moins épidémique. La contagion est directe, surtout à travers les voies respiratoires et
l'appareil digestif. Les excréments, les écoulements oculaires et nasaux, ainsi que les divers
organes et le sang des malades constituent des véhicules de contagion.
Parmi les causes qui favorisent la manifestation de la maladie latente on peut citer les fatigues
dues à un long voyage, les diminutions excessives de la température, les cages mal tenues et
surpeuplées, un régime alimentaire pauvre. Les sujets jeunes, jusqu'à huit mois d'âge. sont en
général plus sensibles à la contagion.
L'ornithose se manifeste normalement avec une symptomatologie surtout nerveuse; après une
incubation qui varie de trois jours à deux semaines. les malades apparaissent somnolents, ils
manquent d'appétit, ils présentent des troubles de l'équilibre et une défécation diarrhéique
précédée en général d'une soif intense. La psittacose se manifeste sous une forme aiguë ou
subaiguë. Dans le premier cas, les symptômes sont les suivants: inappétence, température
supérieure à la normale, plumage ébouriffé, soif, diarrhée, somnolence, faiblesse et incapacité
de rester sur le perchoir. frissons, écoulement nasal et souvent oculaire de consistance séreuse
et muqueuse. et enfin, vomissements, convulsions et paralysie qui préludent à la mort qui
survient au bout d'une semaine et même moins, plus rarement après une quinzaine de jours.
Dans la forme subaiguë. parfois il n'y a pas de signes cliniques ou bien on observe des
troubles respiratoires: respiration essoufflée, toux, éternuements et écoulement nasal et
oculaire.
Si l'on soupçonne une infection d'omnithose-psittacose, il faut recourir aussitôt à un
laboratoire spécialisé pour établir un diagnostic expérimental. Il faudra expédier un sujet
décédé au laboratoire en renfermant l'oiseau dans un sachet de plastique fermé
hermétiquement; par précautions, on immergera le cadavre de l'oiseau dans une solution de
lysol à 5% avant de le mettre dans le sachet. Il vaut mieux ne pas traiter les sujets malades, car
même en cas de guérison, l'élevage produirait des porteurs de la maladie. Il vaut mieux
supprimer les malades et brûler leur corps en effectuant en même temps une désinfection
rigoureuse des locaux, des cages et des accessoires. Il est superflu d'ajouter qu'il faut user du
maximum de précautions, surtout en manipulant les sujets morts, puisque la maladie se
transmet à l'homme. Les sujets ayant une valeur particulière peuvent être traités par des
administrations d'auromycine ou de terramycine. De bons résultats ont été obtenus avec le
traitement suivant pendant les douze premiers jours du traitement on effectue des injections
intra-musculaires de terramycine huileuse à la dose (pour des oiseaux de la taille des
perruches ondulées; pour les sujets plus grands, augmenter en proportion) de 12,50 mg une
fois par jour; puis, jusqu'au trentième jour du traitement, on administre de la terramycine en
poudre à la dose de 10 mg pour 100 g d'aliments. Tout le traitement doit être accompagné
d'une alimentation bien équilibrée et riche en vitamines.
Il vaut mieux essayer de prévenir la maladie en soignant l'exploitation de l'élevage et en
mettant en quarantaine les sujets à peine achetés et ceux qui retournent d'un long voyage.
Certains conseillent l'administration de graines d'avoine décortiquée imprégnées de
tétracycline, afin de prévenir la maladie. La vaccination est tout a fait à déconseiller,
puisqu'elle peut créer des sujets porteurs du mal. L'homme peut contracter cette maladie sous
une forme mortelle; il faut cependant ajouter que l'usage des antibiotiques ne la rend plus
aussi grave qu'autrefois. Les statistiques nous informent que dans les Etats-Unis d'Amérique où l'élevage des perroquets et des oiseaux en général trouve un grand nombre d'amateurs -, on
n'a pas enregistré de cas de décès durant les dernières années, tandis que pendant le lustre qui
a précédé les années soixante, les cas de décès par rapport aux cas d'infections étaient
inférieurs à 1%. En pratique, les cas d'ornithose-psittacose mortels pour l'homme se sont
réduits de plus en plus jusqu'à disparaître totalement dans les pays qui bénéficient d'un service
sanitaire efficient. L'infection ne se transmet pas seulement à travers les animaux mais aussi
d'homme à homme. Il semble que la contagion soit plus fréquente entre les hommes ayant
entre trente et cinquante ans et que le personnel chargé de l'élevage acquiert une sorte
d'immunité avec le temps. L'incubation de la maladie chez l'homme dure une ou deux
semaines et peut passer inobservée; la maladie se manifeste à l'improviste ou progressivement
avec les symptômes suivants: fièvre, phénomènes nerveux, frissons et malaise général.
insomnies, photophobie, céphalée. La maladie peut rester dans ces limites ou bien s'aggraver
avec de la fièvre très forte, de la diarrhée, des hémorragies nasales, de la constipation et dans
les cas les plus graves, de la bronchite, de la broncho-pneumonie, une pleurésie corticale et du
délire. Chez l'homme aussi, le traitement est basé sur les antibiotiques, spécialement
l'auromycine et la terramycine et en général il est couronné de succès.
La convalescence est en tout cas très longue; les rechutes sont très rares.
Osteo-arthrite infectieuse
C'est une maladie contagieuse due à un staphylocoque que les oiseaux - en particulier les
canaris - peuvent contracter par l'ingestion de substances polluées ou même à travers de
petites blessures. Les malades perdent leur vivacité et leur appétit et présentent de la fièvre et
de la diarrhée; on peut observer ensuite une conjonctivite catarrhale et les articulations
supérieures ou inférieures deviennent gonflées et douloureuses. Lorsque l'aile est touchée,
l'oiseau la laisse traîner; lorsque les membres inférieurs sont touchés, les malades ont du mal à
rester sur les perchoirs et souvent les abandonnent pour se mettre sur le fond de la cage avec
les pattes allongées. Vers la fin, la respiration peut devenir essoufflée. La maladie peut avoir
un décours aigu ou chronique; dans le premier cas, la mort survient en peu de temps, dans le
second cas, le décès se vérifie au bout de deux ou trois semaines. Des guérisons sont possibles
mais elles ne restituent pas aux volatiles l'efficience physique complète qu'ils avaient
auparavant. Il faut isoler les malades, désinfecter et brûler les excréments et les sujets
décédés. On peut tenter un traitement, sans grands espoirs, en badigeonnant deux fois par jour
les articulations avec un mélange de glycérine et de teinture d'iode alcoolique en parts égales
et en effectuant des injections intramusculaires d'anatoxines staphylocoques.
Osteomalacie
C'est une ostéopathie déterminée par une carence de phosphore. c'est-à-dire par un mauvais
rapport entre Ca et Ph. Dans ces conditions, l'os se rompt facilement au moindre heurt Parmi
les causes principales de l'ostéomalacie, on peut citer les carences dérivant d'une mauvaise
nutrition, causes auxquelles il faudra remédier. Le traitement est basé sur l'administration de
phosphore bicalcique ou de gluconate de calcium et de vitamine D3 par voie orale. Le régime
devra comprendre des aliments riches en phosphore et la pâtée devra être composée de farine
de poisson (ou du poisson pour les volatiles qui l'apprécient) et de farine d'os.
Osteoporose
C'est la raréfaction du tissu osseux à la suite d'une diminution du contenu minéral.
L'ostéoporose qui est une anomalie commune a divers états pathologiques, est en général
causée par une hypovitamninose et par des disfonctions endocriniennes. Outre le traitement
spécifique de la maladie primaire, on administrera un régime complet, riche en substances
végétales, fraîches, en n'oubliant pas l'apport de vitamines et de minéraux.
Ovarite
Inflammation des ovaires. L'ovarite, surtout lorsqu'elle est chronique, peut favoriser la
transmission des germes pathogènes à l'oeuf. Les femelles frappées de cette maladie ne
semblent pas être en bonne santé et ne présentent pas les caractéristiques optimales
demandées aux reproductrices. L'éleveur sage évitera de les employer en tant que
reproductrices, sans pourtant être sûr de la nature de la maladie que l'on ne peut constater
qu'avec l'autopsie. L'ovarite peut être innée ou conséquente à des maladies infectieuses ou à
des processus inflammatoires des autres organes de l'appareil génital. Elle se traite par
l'administration d'antibiotiques et de remèdes chimiques associes a un complexe vitaminé
polyvalent.
Oviductite
Inflammation de l'oviducte; elle peut avoir lieu en cas de rétention de l'oeuf, dans les maladies
infectieuses, dans les lithiases et dans le cas de formations d'oeufs de forme anormale. Dans
les cas les plus graves, l'inflammation de l'oviducte peut être purulente. Les symptômes, à part
ceux de l'éventuelle maladie collatérale, sont d'abord peu évidents, et se limitent à influer sur
les conditions générales du sujet. Par la suite, on observe un gonflement de l'abdomen, de
l'épuisement, une respiration oppressée, un stationnement sur les perchoirs et sur le fond de la
cage, souvent dans une position anormale. Avec l'amplification de la maladie, on observe la
chute des plumes au niveau de l'abdomen et, ensuite, le décès. On ne peut tenter aucune cure
efficace, à part le traitement relatif à la maladie collatérale. La laparatomie pour l'amputation
est une intervention réservée aux vétérinaires experts et elle est d'autant plus désespérée que la
taille du sujet est minuscule. L'unique précaution qui soit à la portée de l'éleveur est celle qui
consiste à placer l'oiseau dans un milieu tranquille et uniformément chaud.
On observe les mêmes symptômes de la salpingite dans les cas de dilatation cystique de
l'oviducte qui se conclut également par le décès du volatile. Il n'existe aucune possibilité de
traitement dans les cas graves, tandis que dans les cas légers, le placement dans un milieu
tranquille uniformément chauffé et l'administration d'un régime léger et rafraîchissant peuvent
avoir de bons résultats.
P
Panaris
Cette maladie ne doit pas être confondue avec l'acariase des pattes, dont nous avons parlé au
chapitre "gale". Lorsqu'elle n'est pas un symptôme d'arthrite, de rhumatisme ou de goutte,
l'inflammation des pattes est due en général à des incrustations de saleté qu'il faudra éliminer
après avoir lavé les pattes dans de l'eau tiède; on passe ensuite une pommade spéciale (du
même type que celle utilisée pour soigner l'acariase des pattes) et pour éviter toute nouvelle
incrustation de saleté, on aura soin d'effectuer des nettoyages périodiques. Sur les pattes des
oiseaux peuvent se former également des panaris (inflammation des extrémités des doigts,
près des ongles) dus à une infection, tout comme la ténosynovite ou grossissement des doigts.
La patte malade que les volatiles tiennent toujours soulevée est douloureuse; elle est rougie,
chaude et présente des croûtes jaunâtres ou brunâtres ainsi qu'une tuméfaction du coussinet
plantaire avec un contenu séreux. Avec la progression de la maladie on observe une
croissance anormale des ongles, une déformation et même une perte de la patte qui précède le
décès du volatile.
Dans les cas bénins, il suffit de procéder à des applications de pommade antibiotique et à des
badigeonnages de glycérine iodée. Dans les cas graves avec une tuméfaction importante,
l'application de la pommade antibiotique peut être insuffisante, il faudra alors aspirer du
sérum avec une seringue et inoculer ensuite une solution antibiotique dans la cavité vidée;
cette opération délicate devra être effectuée uniquement par une personne experte. Le
traitement devra être en tout cas complété par une alimentation saine et vitaminée (riche en
vitamine A) et par une stricte observance des normes hygiéniques, surtout en ce qui concerne
les accessoires (perchoirs, mangeoires, etc.) sur lesquels les animaux reposent normalement,
ainsi que le fond de la cage.
Paralysie
C'est la perte partielle ou totale de la sensibilité et des fonctions musculaires causée par une
altération des centres nerveux. La maladie peut intéresser des zones plus ou moins étendues
du corps. La maladie peut se manifester chez les volatiles d'agrément principalement à la suite
de traumatismes, de tumeurs rénales, de maladies infectieuses et de carences en vitamines du
groupe B, en particulier de la vitamine B1. Les sujets malades peuvent présenter une paralysie
d'un ou de plusieurs membres. Dans les cas les moins graves. bien qu'ils soient incapables de
voler ou d'utiliser une patte, leur condition générale semble bonne, dans les cas graves,
l'oiseau est incapable de se maintenir sur les perchoirs et de se déplacer, et les espoirs de
guérison sont minces. Lorsque le malade n'est pas complètement paralysé, on peut le soigner
avec d'assez bonnes possibilités de succès en lui administrant de la vitamine B1, si possible
par injection (à la dose de 0,10 mg à 1 mg par jour selon la taille de l'animal), sinon par voie
orale. Il est également opportun d'enrichir le régime alimentaire journalier en administrant des
proies vives aux insectivores et du jaune d'oeuf aux granivores. Il est en outre conseillé
d'ajouter une fois par jour une pointe de couteau de levure de bière à la pâtée ou au mélange
de graines. Dans les cas désespérés certains conseillent l'emploi de la strychnine à la dose de 2
millièmes de mg.
Il vaut mieux prévenir les cas de paralysie en assurant aux volatiles des cages appropriées et
un régime alimentaire équilibré, varié et riche en vitamines.
Les deux cas de paralysie particuliers qui peuvent frapper les petits volatiles de cage (presque
toujours certaines races de canaris) sont le "slip-claw" et le "stiff hind-claw".
Le slip-claw (littéralement = patte glissante) est un terme anglais qui indique l'inconvénient
où le doigt postérieur de la patte pend inerte ou est plié sous le pied. Avec la dénomination
stiff hind-claw (littéralement = patte postérieure rigide) on indique par contre un inconvénient
analogue, c'est-à-dire lorsque le doigt postérieur reste enraidi en perdant sa fonctionnalité.
Dans les deux cas, la patte ne peut être utilisée pour s'accrocher au perchoir, l'oiseau peut
seulement la poser dessus. Ce type particulier de paralysie, très diffus en Grande Bretagne,
frappe normalement les jeunes canaris, surtout ceux qui sont à peine sevrés, et en particulier
les races Border et Yorkshire. Au début, l'inconvénient ne semble pas déranger énormément
les oiseaux et très souvent d'ailleurs, les éleveurs le négligent. Lorsque un ou deux doigts se
recourbent sous la patte, le canari peut se trouver dans l'impossibilité de reposer sur le
perchoir. A la longue et si l'on n'intervient pas tempestivement ou bien si l'intervention n'a pas
de résultats positifs, l'inconvénient peut créer des complications qui intéressent toute la patte.
Il s'agit d'une maladie qui se manifeste plus fréquemment dans les pays au climat froid et
humide - elle est donc peu diffusée en Italie - et parmi les oiseaux victimes d'un
affaiblissement organique causé par une alimentation impropre, pauvre en substances
basilaires et en vitamines. Elle peut être également déterminée par des efforts excessifs
imposés aux oisillons lors de la becquetée donnée par les parents (c'est-à-dire que les oisillons
soumettent leurs pattes à des efforts excessifs en se soulevant fréquemment pour tenter
d'obtenir leur ration de nourriture nécessaire et vitale). Les causes de ce type de paralysie sont
à rechercher, semble-t-il, dans le fait que les canaris - surtout les races d'élevage - sont
entraînés trop jeunes pour les expositions et soumis par conséquent à des fatigues excessives;
ces paralysies peuvent en outre être la conséquence d'une manière non naturelle d'utiliser la
patte, à la suite d'abrasions qui procurent des douleurs à l'oiseau Lorsqu'il tente d'utiliser sa
patte correctement.
Dans le cas d'un raidissement du doigt, le traitement consiste à obliger le canari à travailler
pour récupérer son doigt. On enlève les perchoirs normaux de la cage et on les remplace par
des perchoirs plus minces, comme par exemple les petits joncs utilisés par les jardiniers pour
soutenir les plantes dans les pots. En principe, peu de temps après on note déjà une
amélioration progressive des conditions de la patte, jusqu'à obtenir finalement l'élimination
complète de l'inconvénient.
Dans le cas d'un déplacement anormal du doigt, il faut essayer de le remettre en place en
effectuant un bandage que l'on maintiendra pendant deux semaines au moins, de façon à
bloquer le doigt postérieur en le fixant au tarse-métatarse qui joue ainsi le rôle d'une attelle de
blocage. On peut utiliser dans ce cas un sparadrap, un ruban chattertonné, une gaze, ou
n'importe quel morceau d'étoffe souple; la ligature devra être faite de façon à ce que le doigt
ne puisse se déplacer, tout en lui laissant cependant un peu de jeu; en d'autres mots, il faut que
le doigt soit maintenu dans une certaine position sans qu'il soit immobilisé de façon rigide.
Les bandages devront être effectués le soir de façon à ce que les volatiles aient toute la nuit à
disposition pour s'y habituer et parce qu'ils sont alors dans l'impossibilité de se les enlever. Au
bout de deux semaines au moins, on enlèvera le bandage pour constater les résultats du
traitement. Si les choses sont allées pour le mieux, le doigt aura repris une position fixe selon
la structure anatomique naturelle; en cas contraire, on refera le bandage et on le maintiendra
pendant encore deux ou plusieurs semaines. Après la période de bandage, on pratiquera un
massage quotidien du doigt enraidi et de celui qui a retrouvé sa position normale, ceci pendant
une douzaine de jours, avec une pommade à base de substances révulsives non toxiques aptes
à redonner du tonus à la patte.
Le diamètre des perchoirs devra être adéquat aux possibilités de prise du volatile, c'est-à-dire
qu'il devra être proportionné à la longueur de ses doigts. Il est même conseillé d'installer des
perchoirs de diamètres différents. Le traitement du slip-claw et du stiff-hindclaw doit être
complété par l'administration de vitamines B1 par voie orale sous forme d'hydrosol
polyvitaminé (par injection, seulement dans les cas les plus graves, à la dose indiquée au
début du chapitre, en parlant de paralysie en général); il est bon également d'administrer de la
levure de bière qui est riche en vitamines du groupe B: une pointe de couteau éparpillée
chaque jour sur la pâtée ou sur le mélange de graines. Le régime alimentaire devra
comprendre également du jaune d'oeuf dur. Le choux et les dattes feront également très bien
l'affaire dans ce cas. Enfin, la pâtée peut être enrichie avec des germes de grains.
Les cas de paralysie peuvent être prévenus en leur assurant l'espace nécessaire A la vie en
volière et un régime alimentaire adéquat.
Parasites de la cavite orale et nasale
Des petites sangsues peuvent se nicher dans la cavité orale et nasale des volatiles aquatiques
(et parfois même dans leurs yeux, l'oesophage, le larynx et la trachée); pour les enlever, il
suffira d'irriguer ces cavites avec une solution de chlorure de sodium à 3%.
Un acarien du genre rhinonyssus envahit les cavités nasales de diverses espèces d'oiseaux,
surtout les poulets et les pigeons, provoquant le coryza et donnant lieu à des écoulements
aqueux des narines. Il se combat grâce à un acaricide fumogène ou aérosol spécial ou bien
avec des instillations nasales d'un composé à base d'huile d'aiguilles de pin, de camphre, de
menthol-eucalyptus, d'éphrédine, de salycilate de méthyle mélangés dans un excipient
approprié.
Parasitose tracheale
C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans
l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par
l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme.
Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et
elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de
grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de
poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de
contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent
gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une
action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations
des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2)
une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le
métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la
soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif.
La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans
certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de
l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met
toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets
morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen
pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du
microscope pour les plus petits.
Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration
(dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique,
tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des
vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les
tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous
traiterons maintenant les principales helminthiases.
Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand
nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un
hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de
ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les
faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers,
les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et
leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant
longtemps dans le terrain leur capacité germinative.
Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des
nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se
transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général
une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à
voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais
aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques
ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage,
dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des
difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des
symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de
l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de
faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée
importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une
semaine ou même après un mois.
Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une
infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias,
appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se
fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie
antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son
tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité,
ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont
avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes
intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve
appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle
est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte
intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers
l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les
muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le
nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane
germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui
deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes
intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui
contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se
transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un
nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux
sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui
sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On
distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de
vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à
ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la
diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers
symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant
pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux
maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils
émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de
sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire
d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple:
attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non
coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé
de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de
la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas
de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever
l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les
crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et.
dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de
péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition
d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue
promptement dès son apparition.
La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver
rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui
parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose
également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi
dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement
permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect
fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus
trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les
gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont
particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes
à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles
infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de
prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant,
provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires
causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et
surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la
prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et
des escargots.
La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un
traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et
digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le
domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines
substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou
moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases.
Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on
administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le
traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration
d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille
d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois.
Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du
commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui
remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux
d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être
à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque
volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent
également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par
kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures
pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être
imposée aux petits oiseaux.
Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un
traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate
antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades
doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à
des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste
suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on
répétera le traitement.
Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la
dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois,
quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de
distance.
Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de
boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque
helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des
excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le
cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils
grattent et de l'asperger de chaux en poudre.
L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les
possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très
attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et
auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite
taille.
La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations
périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de
vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases.
Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut
être infesté par de minuscules vers ronds:
de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais,
normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il
s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est
difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à
l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil.
L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un
liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le
processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est
frappé de cécité.
Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil
avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou
de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser
une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte
d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile
ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers
lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les
tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil.
Pasteurellose
Par cette dénomination, certains auteurs indiquent les maladies dues à des schizomycètes du
genre pasteurella. La pasteurellose indique également la maladie due au germe pasteurella
multocida, maladie rare qui se manifeste en général par une septicémie hémorragique
mortelle. A la septicémie peut suivre une localisation de la maladie aux poumons, et plus
fréquemment, à l'appareil digestif. Parfois, on observe aussi des formes d'arthritisme ou des
abcès cutanes. La maladie se soigne en administrant des sulfamides par voie orale à la dose de
10-20 mg par jour et par sujet, pour des oiseaux de la taille d'un canari, ou des antibiotiques à
la dose de 1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour, ceci également pour des oiseaux
minuscules.
Aux volatiles de basse-cour, on donnera de l'auromycine à la dose de 30-50 mg par sujet un
jour sur deux, pendant une semaine environ, c'est-à-dire trois ou quatre administrations en
tout. On supprimera les malades graves et on brûlera leur corps, étant donné que cette maladie
est transmissible à l'homme. On procédera aussi à la crémation journalière des excréments et à
la désinfection rigoureuse des accessoires, des cages et des locaux pour compléter.
Pepie
En ornithologie, il s'agit d'une maladie constituée par l'épaississement de la pointe de la
langue qui devient plus dure de la normale; on observe un sèchement de la langue dû au fait
que l'animal respire avec le bec entrouvert. Cette maladie courante chez les poulets peut se
présenter aussi chez les volatiles de cage. La pépie, selon un usage courant, se traite par
l'incision de la pointe desséchée de la langue; en réalité, elle n'est que le symptôme de
troubles intestinaux qui peuvent dépendre d'une alimentation erronée ou d'une helminthiase
ou d'une coccidiose. En enlevant la pointe de la langue on ne fait que procurer une blessure au
volatile sans pour autant faire du bien à sa santé qu'il faut par contre protéger avec un régime
approprié, si la cause de la maladie est due à une mauvaise alimentation, ou bien avec
l'administration de vermifuges, en cas d'helminthiase, ou de préparations spéciales en cas de
coccidiose.
Pericardite
Inflammation du péricarde, c'est-à-dire du sac fibreux et membraneux qui entoure le coeur. La
péricardite qui peut être une complication de toutes les maladies infectieuses, frappe en
particulier les perroquets. L'inflammation s'étend au foie et même les viscères semblent
congestionnés. La maladie est incurable et la mort survient normalement en quelques jours.
L'examen microscopique révèle la présence d'un exsudat gélatineux et fibreux sur le péricarde
et autour du foie.
Peritonite
Inflammation du péritoine, c'est-à-dire de la membrane séreuse qui revêt la superficie interne
de la cavité abdominale et pelvienne et qui entoure les organes qui y sont contenus. La
péritonite est déterminée en général par la présence d'un corps étranger qui a perforé l'estomac
ou l'intestin ou par des maladies infectieuses (normalement des infections à colibacilles ou à
staphylocoques). Le volatile semble très abattu, comme abêti, et il meurt en peu de temps. En
aviculture, cette maladie peut être considérée comme incurable dans les rares cas où l'on
réussit à la diagnostiquer, on peut tenter aussitôt un traitement qui consiste à administrer un
antibiotique par voie orale et à pratiquer pendant trois jours, deux fois par jour, une injection
de 1-2 mg de chloramphénicol.
Perose
Ostéopathie déterminée par une carence en calcium unie à un excès de protéines. La pérose se
manifeste par un défaut d'ossification de la gouttière inférieure du tibia qui comporte la sortie
du tendon d'Achille; la partie inférieure du membre ne pouvant être redressée, il s'ensuit une
flexion permanente de la jambe. Le traitement est basé sur une alimentation riche en fruits, en
légumes frais et en protéines et pauvre en sucre et en graisses.
Peste aviaire
Maladie infectieuse contagieuse due à un virus filtrable qui frappe les volatiles de basse-cour
en général et les poulets en particulier et qui s'observe même chez les oiseaux d'agrément. La
peste aviaire qui frappe presque exclusivement les oiseaux adultes après une période
d'incubation de quelques jours, a un décours aigu: les sujets apparaissent très abattus, ils ne
mangent pas, respirent avec difficulté, ils ont le plumage ébouriffé, les yeux gonflés et
larmoyants, ils ont tendance à dormir durant la journée. ils émettent du mucus écumeux des
narines et du bec, les excréments sont diarrhéiques et parfois striés de sang. La mort survient
au bout de quelques jours et est précédée parfois de symptômes de paralysie et de
convulsions.
La maladie peut avoir aussi un décours foudroyant et dans ce cas, la mort survient à
l'improviste sans être précédée d'aucun symptôme prémonitoire. Un diagnostic certain de la
maladie n'est possible qu'en laboratoire. Les normes qui permettent de circonscrire cette
maladie heureusement presque disparue depuis quelques années de nos élevages sont simples:
isolement des malades, suppression des malades graves et crémation régulière des corps et des
excréments. désinfections régulières des locaux et des accessoires. En tout cas le traitement
est le même que celui appliqué dans les cas de "pseudopeste" dont nous parlerons au chapitre
relatif.
Pica
Maladie du métabolisme causée par une carence en sels ou en substances protéiques dans
l'organisme. Le pica peut frapper diverses espèces d'animaux, mais en particulier les bovins
qui ressentent l'impulsion de mordre, lécher et dévorer les objets les plus hétérogènes, ainsi
que les oiseaux. Toutes les espèces d'oiseaux domestiques peuvent être frappées du pica appelé également cannibalisme - qui pousse ces derniers à s'arracher l'un l'autre les plumes ou
à se becqueter à sang le cloaque ou un doigt, au point de le couper. Certains volatiles, surtout
s'ils sont isolés, peuvent s'infliger des blessures. Pendant la période de reproduction, les
oisillons peuvent être mutilés par les parents affligés de cette maladie; si la mutilation est
grave au point de compromettre la vie normale de l'oiseau une fois qu'il sera devenu adulte (ce
sont souvent la pointe du bec et des ailes qui sont mutilées), il faut recourir à la suppression
euthanasique. A part les carences diététiques, le pica peut être dû à des facteurs toxiques liés
surtout à des infestations de parasites ou bien à un simple vice acquis en général par esprit
d'imitation; dans ce cas, le becquetage se limite presque toujours au plumage.
S'il s'agit d'un simple vice, le pica se guérit en détournant l'attention des volatiles, soit en leur
fournissant des fils de chanvre avec lesquels ils peuvent jouer, soit, si cela n'est pas suffisant,
en les isolant plus ou moins longtemps selon les nécessités. Lorsqu'il s'agit par contre d'une
maladie, il faut éliminer les causes qui l'ont provoquée. Il faut assurer à l'oiseau un régime
alimentaire complet et équilibré. auquel on intégrera des vitamines variées et des sels
minéraux. Il est conseillé d'ajouter du sel de table (si possible non raffiné) à l'eau de boisson
en raison de 15 g par litre.
Les sujets qui ont tendance à blesser leurs compagnons de cage doivent être naturellement
isolés; à ceux qui se mutilent on peut administrer chaque jour un calmant léger (par exemple,
une infusion de camomille) pour essayer de limiter les dommages au minimum, attendant que
le traitement fasse son effet. La possibilité de voler dans une grande volière qui n'est pas
surpeuplée est toujours bénéfique en cas de pica, aussi bien s'il est d'origine maladive que
d'origine imitative. Les sujets qui ont donné des preuves de cannibalisme (terme impropre
utilisé couramment pour indiquer les manifestations de pica exercées sur la chair et non sur
les plumes) doivent être exclus de la reproduction, au moins jusqu'à ce que la guérison soit
certaine. En tout cas, ils ne devront absolument pas nidifier au cours de l'année.
Piqures des sacs aerien
Une arête, les griffes des chats ou des objets pointus variés peuvent provoquer le percement
des sacs aériens des oiseaux. Si la blessure se ferme après que des germes pathogènes soient
pénétrés dans le sac aérien, un processus infectieux peut se déclencher et donner lieu à une
inflammation chronique avec formation d'un exsudat. Un traitement peut être tenté pour les
sujets d'un certain gabarit: après anesthésie, on pratique une incision qui élimine le contenu
séreux du sac aérien. On passe ensuite une pommade antibiotique. Nous rappelons à ce propos
que l'introduction accidentelle de n'importe quel liquide dans un sac aérien, même d'un liquide
médicamenteux, (par exemple dans le cas d'une injection mal effectuée), provoque la mort du
volatile par choc ou une inflammation pulmonaire.
Piqures d insectes
Normalement, les oiseaux ne sont pas piqués par les abeilles ou les guêpes, mais cela peut
arriver parfois, surtout à des sujets qui présentent des zones déplumées, naturelles ou
momentanées. Dans ce cas, il faut rappeler que les piqûres d'abeilles sont acides et qu'il faut
donc les traiter, après avoir enlevé le dard, avec de l'eau oxygénée ou une solution tiède de
bicarbonate de sodium, tandis que les piqûres de guêpes qui sont alcalines (en principe le dard
ne reste pas planté dans la chair) devront être soignées avec du vinaigre.
Les oiseaux sont plus facilement piqués par les moustiques: voir à ce propos ce qui est dit
dans le chapitre "moustiques".
Plasmodiose
Appelée également "malaria des oiseaux" , cette maladie est causée, comme pour l'homme,
par les piqûres des moustiques qui transmettent aux oiseaux le plasmodium gallinaceum, un
parasite des globules rouges. Après une période d'incubation de durée variée, la maladie se
manifeste par de la fièvre et un état anémique suivi d'une décoloration des muqueuses. On
observe aussi une perte de vivacité, de l'inappétence, le plumage ébouriffé, de la somnolence
et parfois même un amaigrissement, de la diarrhée et des difficultés respiratoires. Les oiseaux
guérissent normalement au bout d'une ou deux semaines, les cas de mortalité étant plutôt rares
chez les adultes et plus fréquents chez les jeunes. Les examens de laboratoire qui mettent en
évidence un grossissement du foie et de la rate, permettent d'établir un diagnostic certain. La
plasmodiose est commune dans les régions tropicales et subtropicales, elle est donc plus
fréquente chez les oiseaux exotiques d'importation - chez lesquels le parasite est un hôte
habituel - mais elle peut se manifester également chez nos oiseaux sauvages, comme les
passereaux par exemple, ou chez les oiseaux d'agrément et de basse-cour. La prévention de la
maladie est basée sur la lutte contre les insectes (les moustiques en particulier) qui
transmettent la maladie. Pour le traitement on peut administrer de la plasmoquine à 1% ou de
l'atébrine (1 mg par sujet et par jour) pendant six jours, en respectant ensuite trois jours
d'intervalle et ensuite trois jours de traitement et ainsi de suite pendant un mois. Certains
emploient l'atébrine associée à du nitrofurazone et à de la sulfodiazine. Dans les cas légers, il
suffit d'administrer une décoction de feuilles d'eucalyptus (10 g de feuilles bouillies pendant
un quart d'heure dans un demi-litre d'eau) ou bien une décoction obtenue en faisant bouillir
pendant dix minutes cent grammes de feuilles d'artichaut dans un demi-litre d'eau.
L'administration de ces décoctions doit être prolongée pendant plusieurs jours afin d'éviter les
dangers de rechute.
Pleuresie
Inflammation aiguë des poumons. La pneumonie peut dériver d'une congestion pulmonaire ou
d'un trouble cardiaque. Les symptômes sont: respiration malaisée (accompagnée
éventuellement de râlements et d'accès de toux), plumage ébouriffé, ailes détachées du corps,
battement arythmique de la queue. Il faut noter que la respiration, bien qu'elle soit malaisée,
est basse et rapide et n'est jamais oppressée ou effectuée avec le bec ouvert. En général,
l'oiseau malade évite de tourner la tête en arrière et a tendance à maintenir une position plus
droite de la normale; parfois le bec assume une couleur presque violacée. Avec l'aggravation
du mal, l'oiseau reste sur le fond de la cage et si l'on n'intervient pas au plus vite avec une
thérapie appropriée, la mort survient en principe au bout de un ou deux jours. Le diagnostic
rapide de la maladie est une des principales difficultés.
Le traitement est basé sur l'administration d'antibiotiques à large spectre que l'on emploie,
pour les volatiles de la taille d'un canari, à la dose de 100 mg dissous dans 50 cm3 d'eau de
boisson. Ou bien. on peut en ajouter 1-2 mg à une petite quantité de pâtée qui sera
consommée entièrement en quelques heures; dans ce cas, il faudra répéter l'administration
trois ou quatre fois par jour. Le traitement sera poursuivi pendant quatre jours de suite. Pour
les volatiles plus grands, on augmentera la dose proportionnellement et dans les cas les plus
graves, on administrera les antibiotiques par injection. Pour soigner les difficultés de
respiration de l'animal affecté de pneumonie, il faut le soumettre plusieurs fois par jour à des
bains de vapeur, après chaque traitement on enveloppe l'oiseau dans un morceau d'étoffe
souple en laine jusqu'à ce qu'il soit complètement sec, puis on le place dans un milieu chaud à
température constante, si possible dans la cage-infirmerie.
La pleurésie, c'est-à-dire l'inflammation de la membrane séreuse (plèvre) qui entoure les
poumons et qui tapisse le thorax, est très rare chez les oiseaux; à la suite de cette
inflammation, la cavité entre les deux feuilles de la plèvre se remplit d'une sécrétion liquide;
une autre forme de pleurésie est la pleurésie sèche qui détermine la formation d'un revêtement
fibreux qui fait adhérer la plèvre au poumon. Le diagnostic de la pleurésie est très difficile à
établir car les symptômes peuvent faire penser à une infection septicémique d'organes variés.
En général les malades souffrent d'inappétence et ont tendance à ne pas boire. Le traitement
est basé sur des fumigations prolongées d'eau chaude additionnée à un peu de menthol ou
d'huile d'eucalyptus. Il faut poser la cage au dessus de l'eau chaude de façon à prolonger le
traitement pendant quelques heures; l'animal sera tenu sous observation afin de pouvoir
enregistrer le moindre signe d'intolérance imposant la suspension du traitement ou la
régulation de la température et de l'intensité de la fumigation.
Pneumodermes
C'est un renflement des tissus de l'organisme causé par une présence anormale de gaz ou par
d'autres facteurs. On distingue deux formes principales d'emphysème: l'emphysème
pulmonaire (dilatation anormale et permanente des alvéoles pulmonaires à cause d'une perte
d'élasticité de leurs parois, consécutive à une maladie infectieuse et chronique comme la
bronchite, ou due à une faiblesse constitutionnelle ou à la vieillesse) et l'emphysème souscutané (dû à la présence de gaz dans les interstices du tissu connectif sous-cutané, ce gaz étant
généralement de l'air qui a pénétré pour des raisons traumatiques, mais qui peut également se
développer sur place grâce à des microbes spéciaux, ainsi qu'il en est le cas dans certaines
inflammations septiques graves ).
L'emphysème sous-cutané, qui en principe n'est pas dangereux et se résorbe peu à peu à
travers les vaisseaux sanguins, est une maladie plutôt rare chez les oiseaux; lorsqu'elle se
présente, elle est due à des blessures cutanées ou à des ruptures internes souvent relatives aux
sacs aériens. Si le sujet affecté d'un emphysème sous-cutané ne semble pas souffrir du
renflement et si ses conditions physiques semblent bonnes, on laissera au temps faire son
oeuvre de guérison, ou bien on piquera la bulle d'air avec une aiguille hypodermique
stérilisée, en répétant l'opération si la bulle d'air se reforme périodiquement. Naturellement la
guérison de l'emphysème sous-cutane, que l'on pique ou non la bulle, est subordonnée à la
suppression de la cause qui l'a déterminé et qui sera l'oeuvre de la nature.
Normalement les oiseaux ne souffrent pas excessivement de ce malaise; ils présentent tout au
plus une respiration dyspnoïque.
Pneumonie
Inflammation aiguë des poumons. Lapneumonie peut dériver d'une congestion pulmonaire ou
d'un troublecardiaque. Les symptômes sont: respiration malaisée
(accompagnéeéventuellement de râlements et d'accès de toux), plumage ébouriffé,ailes
détachées du corps, battement arythmique de la queue. Il fautnoter que la respiration, bien
qu'elle soit malaisée, est basse etrapide et n'est jamais oppressée ou effectuée avec le bec
ouvert. Engénéral, l'oiseau malade évite de tourner la tête en arrière et atendance à maintenir
une position plus droite de la normale; parfois lebec assume une couleur presque violacée.
Avec l'aggravation du mal,l'oiseau reste sur le fond de la cage et si l'on n'intervient pas auplus
vite avec une thérapie appropriée, la mort survient en principe aubout de un ou deux jours. Le
diagnostic rapide de la maladie est unedes principales difficultés.
Le traitement est basé surl'administration d'antibiotiques à large spectre que l'on emploie,
pourles volatiles de la taille d'un canari, à la dose de 100 mg dissousdans 50 cm3 d'eau de
boisson. Ou bien. on peut en ajouter 1-2 mg à unepetite quantité de pâtée qui sera consommée
entièrement en quelquesheures; dans ce cas, il faudra répéter l'administration trois ou
quatrefois par jour. Le traitement sera poursuivi pendant quatre jours desuite. Pour les
volatiles plus grands, on augmentera la doseproportionnellement et dans les cas les plus
graves, on administrerales antibiotiques par injection. Pour soigner les difficultés
derespiration de l'animal affecté de pneumonie, il faut le soumettreplusieurs fois par jour à des
bains de vapeur, après chaque traitementon enveloppe l'oiseau dans un morceau d'étoffe
souple en laine jusqu'àce qu'il soit complètement sec, puis on le place dans un milieu chaud
àtempérature constante, si possible dans la cage-infirmerie.
Lapleurésie, c'est-à-dire l'inflammation de la membrane séreuse (plèvre)qui entoure les
poumons et qui tapisse le thorax, est très rare chezles oiseaux; à la suite de cette
inflammation, la cavité entre les deuxfeuilles de la plèvre se remplit d'une sécrétion liquide;
une autreforme de pleurésie est la pleurésie sèche qui détermine la formationd'un revêtement
fibreux qui fait adhérer la plèvre au poumon. Lediagnostic de la pleurésie est très difficile à
établir car lessymptômes peuvent faire penser à une infection septicémique d'organesvariés.
En général les malades souffrent d'inappétence et ont tendanceà ne pas boire. Le traitement
est basé sur des fumigations prolongéesd'eau chaude additionnée à un peu de menthol ou
d'huile d'eucalyptus.Il faut poser la cage au dessus de l'eau chaude de façon à prolonger
letraitement pendant quelques heures; l'animal sera tenu sous observationafin de pouvoir
enregistrer le moindre signe d'intolérance imposant lasuspension du traitement ou la
régulation de la température et del'intensité de la fumigation.
Poliomyelite
Ce n'est pas unemaladie dont les oiseaux peuvent être victimes ou vecteurs, bien qu'ily ait eu
un seul signalement d'une contagion due à la morsure d'unpsittacidé. Aujourd'hui encore on
connaît bien mal le sujet, mais lesstatistiques permettent d'affirmer que les dangers aussi bien
dans ledomaine ornithologique que dans les rapports avec l'homme sontpratiquement nuls.
Ponte intra-abdominale
Il s'agit de lachute de l'oeuf dans la cavité abdominale. Des mouvementsrétropéristaltiques de
la trompe de Falloppe peuvent pousser l'oeufdans le sens contraire à la normale en provoquant
la rupture del'oviducte et la pénétration de l'oeuf dans la cavité abdominale. Laponte intraabdominale peut être aussi la conséquence d'une rétention.Les femelles qui en sont frappées
sont caractérisées par un abdomengonflé et congestionné avec une masse molle sur la partie
inférieure.On observe un état de prostration générale progressif qui se conclutinévitablement
avec la mort au bout de un à trois jours. Aucuntraitement n'est possible.
Ponte laborieuse et retention de l oeufe
Sion a la précaution de limiter la reproduction aux sujets domestiquesbien acclimatés et en
parfaite santé, en général. les femelles pondentleurs oeufs sans difficultés. Parfois cependant.
on peut observer despontes laborieuses ou défectueuses.
Il n'est pas rare, surtout chezles femelles qui en sont à leur première expérience reproductive,
detrouver l'animal un après-midi tout ébouriffé avec les yeux mi-clos,haletant sur le fond de la
cage ou de la volière; très probablement onle retrouvera le lendemain matin pleine forme avec
son premier oeufdans le nid. Cependant, il se peut très bien que le lendemain lemalaise ne soit
pas disparu; on concluera que la femelle a desdifficultés naturelles à déposer l'oeuf et il faudra
que l'éleveurintervienne promptement.
On passera de l'huile tiède sur le cloaqueque l'on exposera quelques minutes à la vapeur d'eau
en ébullition enévitant soigneusement que l'animal ne se brûle; on le mettra ensuitedans une
cage-infirmerie à une bonne température, supérieure à latempérature ambiante (à 28~34°
environ). La chaleur favorise ladilatation de l'oviducte. Si l'on ne dispose pas d'une cageinfirmerie,on fera attention à ce que la femelle ne prenne pas froid après le bainde vapeur en
la plaçant dans un milieu le plus protégé et le plus chaudpossible. L'application d'une
pommade antibiotique sur la surface ducloaque permet d'éviter l'apparition d'une infection.
Dans le casd'une rétention obstinée de l'oeuf, après avoir procédé à l'anesthésiegénérale et
après avoir appliqué de la pommade antibiotique sur lecloaque, on introduira un petit forceps
dont on élargira les branchesde façon à voir l'ouverture de l'oviducte; on enfilera
délicatementdans celui-ci une sonde spumeuse que l'on poussera délicatement versl'oeuf, en
effectuant des mouvements circulaires de façon à élargir lepassage au fur et à mesure. Après
avoir introduit un peu de pommadeantibiotique, il suffit d'exercer une légère pression pour
libérerl'oeuf. Il s'agit évidemment d'un procédé d'autant plus difficile quela taille du volatile
est petite, qu'il ne faut exécuter qu'en cas denécessité absolue et qui est réservé uniquement
aux personnesexpérimentées. Sinon, après avoir tenté les remèdes indiquésprécédemment, on
aura recours à un vétérinaire.
La ponte difficileet la rétention de l'oeuf s'observent fréquemment chez les oiseaux decage et
en particulier chez les canaris. Parmi les causesprédisposantes: déséquilibres alimentaires,
carences en vitamines,obésité, écarts de température, déséquilibres hormonaux,
frayeurs,kystes des ovaires, un nombre excessif de reproductions saisonnières,vieillesse,
affaiblissement général comportant une perte de tonus del'oviducte avec un arrêt des
contractions normales, volume excessif del'oeuf, spasme des fibres des muscles lisses de
l'oviducte qui bloquentl'oeuf immature, cloacite due à une blessure provoquée par le
passaged'un oeuf trop gros ou à la coquille irrégulière, présence dansl'oviducte d'un oeuf à la
coquille anormale, molle. Une ponte difficilepeut être congénitale et dans ce cas les femelles
peuvent hériter cedéfaut de leur mère.
Les femelles présentant une rétention de l'oeufont un abdomen grossi et congestionné; le
cloaque lui aussi s'enflammeprovoquant une cloacite. En palpant doucement l'abdomen, on
peut sentirla présence de l'oeuf qu'il ne faut pas confondre avec l'estomac.L'oiseau a le
plumage ébouriffé, les ailes pendantes, il est prostré;il reste dans un angle de la cage, les yeux
mi-clos, d'abord sur unperchoir, puis sur le fond. Il soulève fréquemment la queue en
faisantdes efforts pour expulser l'oeuf. Il ne mange pas et sa respiration estoppressée. Parfois,
on observe le prolapsus de l'oviducte. Après unejournée, si ce trouble n'est pas passé
spontanément. il faut intervenircar l'animal risque de mourir en quelques heures ou - pour les
espècesles plus robustes - au maximum au bout de quelques jours.
Prolapsus
C'estle relâchement ou l'abaissement d'un organe à la suite d'un manqued'élasticité musculaire
ou des ligaments. En pathologie, on indique parle terme prolapsus (du latin = tombé, glissé) la
sortie partielle oucomplète d'un viscère à travers une ouverture naturelle. Les causes
duprolapsus sont dues à un manque de tension congénital des moyens desuspension, ou
résultent d'un état pathologique.
Prolapsus de la membrane nictitante
Lesoiseaux, comme d'autres animaux, possèdent à part les deux paupièresnormales une
troisième paupière appelée communément membranenictitante. Le prolapsus de cette
membrane très fine et translucidepeut se vérifier parfois chez les volatiles domestiques; il
s'agit d'uninconvénient très rare qui a été observé surtout chez les perroquetsamazoniens.
Lorsque la membrane ne se met plus en place et s'enflamme,certains conseillent de la couper
partiellement; il s'agit d'uneopération extrêmement délicate (il y a risque d'une hémorragie
grave)qui ne peut être exécutée que par une personne experte en la matière etseulement en cas
de réelle nécessite.
Prolapsus de l oviducte
Lasortie de l'oviducte est un inconvénient, heureusement rare, qui peutse manifester chez les
volatiles de sexe féminin pendant la période dela ponte des oeufs. Ce sont le manque de tonus
des parois de l'oviducteet les efforts prolongés de l'animal en cas de rétention qui peuventêtre
à l'origine de ce fait. Si l'on n intervient pas promptement,l'oiseau meurt. Si l'on aperçoit l'oeuf
que la femelle n'a pas réussi àexpulser, à travers l'ouverture circulaire, il faut évacuer celuiciavec délicatesse; on lave ensuite l'organe sorti avec de l'eau boriquetiède puis avec de l'eau
végéto-minérale tiède au léger pouvoirastringent, et on essaye ensuite de le réintroduire. En
cas d'échec, ilfaudra recourir à de l'alun de roche qui exerce une actionconstrictrice pius forte
sur les vaisseaux sanguins ou, mieux encore, àl'un de ces produits à base de sels de cuivre
utilisés pour lesirrigations vaginales et pour les lavages antiseptiques. Une foisl'organe rentré,
on isole le volatile dans une cage placée dans unmilieu réchauffé ou dans la cage-infirmerie.
Aux espèces granivores ondonnera des pommes à volonté et des légumes en adjonction aux
graines;aux insectivores, on administrera des aliments vifs. On purgera enfinl'animal pendant
deux jours de façon à éviter un nouveau prolapsuscausé par les efforts durant la défécation.
Prolapsus rectal
Lasortie du rectum s'observe très rarement chez les oiseaux. Elle peutnéanmoins avoir lieu à
la suite d'une entérite, d'une constipation oudes difficultés d'évacuation. On enduira la partie
évacuée avec unepommade à l'oxyde de zinc et on la remettra délicatement en place ens'aidant
d'un objet fin arrondi et huilé. En cas de rechute, répéterl'opération et administrer quelques
gouttes d'huile de paraffine parvoie orale.
Proventriculite
Inflammation du proventricule quipeut être causée par la présence d'un corps étranger, par
uneindigestion due à une surcharge alimentaire ou par une inflammationgénérale du tube
digestif. Cette maladie, heureusement très rare, nepeut être diagnostiquée que par l'autopsie et
n'est pas guérissable.
Pseudomoniase
Infectiondéterminée par un germe, le pseudomonas aeruginosa, qui est contractégénéralement
avec l'ingestion d'aliments contamines. Les symptômes decette maladie sont: faiblesse
extrême, anémie, diarrhée blanchâtre,conjonctivite et coryza. Le décours est presque toujours
mortel et lediagnostic certain ne peut s'obtenir qu'en laboratoire. On peut tenter,sans grands
espoirs, le traitement de la pseudomoniase en administrantde la tétracycline et d'autres
antibiotiques (aux volatiles de lataille d'un canari, la tétracycline doit être administrée en
raison de1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour; pour les oiseaux plusgrands on
augmentera la dose proportionnellement).
Pseudopeste aviaire
Onl'appelle aussi "maladie de Newcastle" puisqu'il s'agit d'une maladieoriginaire d'Asie qui se
manifesta en Europe pour la première fois enGrande Bretagne. La pseudopeste est une
maladie virale très grave enraison de sa contagiosité élevée et de la rapidité de sa diffusion.
Lessujets qui en sont frappés sont gravement déprimés, respirent avecdifficultés, souffrent de
diarrhée et d'une soif intense, refusenttoute nourriture et chancèlent ou présentent des formes
de paralysieaux membres et aux muscles de la poitrine et du cou, au point de devoirse traîner
sur le sol avec des mouvements convulsifs. Ensuite survientle décès, précédé en général d'un
assombrissement de la crête, descaroncules et de la chair. Seuls les examens de laboratoire
permettentde diagnostiquer la maladie. Les taux de mortalité sont en général trèsélevés et
dépassent souvent 90%. Les malades peuvent décéder au bout dequelques jours ou après une
semaine ou plus. La transmission de lapseudopeste advient à travers les oeufs, les excréments,
par l'actiond'arthropodes hématophages ou par contact avec d'autres animaux maladesou des
objets contaminés. Ce sont surtout les volatiles de basse-courqui souffrent de cette maladie,
mais elle peut frapperoccasionnellement les oiseaux de cage. Le meilleur moyen d'éviter
lapseudopeste est de vacciner les oiseaux de basse-cour. Il existe dansle commerce divers
types de vaccins facilement administrables par voieorale par des instillations nasales ou
oculaires, ou avec desinjections sous-cutanées, selon la posologie.
En cas de maladie,aucun traitement efficace ne peut être appliqué. Le taux de mortalitéest
plus ou moins élevé et certains sujets peuvent guérir spontanément.Certains conseillent
l'administration de sulfate de cuivre additionné àl'eau de boisson en raison de 2 g par litre, ou
de sulfamides (un demicomprimé de streptosil par sujet et par jour pendant quelques jours
desuite) mais on ne doit se faire aucune illusion quant au résultat. Ilfaut absolument isoler le
poulailler frappé de ce mal, supprimer lesmalades graves et brûler leur corps, et effectuer des
désinfectionsrigoureuses avec des irrorations d'hypochlorite de calcium en solution1 :3 ou
avec des préparations d'ammoniaque quaternaire comme lastéramine, à la dose de 5 cc par
litre. Mais, nous le répétons,l'unique moyen efficace pour protéger les volatiles de basse-cour
decette maladie très grave est la vaccination préventive, tandis que pourles oiseaux
d'agrément, il faut éviter tout contact avec la volaille.
Pseudotuberculose
C'estune maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, diffuse parmiles volatiles de
basse-cour, mais qui peut frapper également lesoiseaux de cage, surtout les canaris, les
oiseaux sauvages ainsi qued'autres animaux. L'agent pathogène est un bacille qui pénètre dans
lesorganes internes à travers les voies respiratoires ou digestives en semultipliant très
rapidement. Souvent ce sont les rats qui sont lesvecteurs de cette grave septicémie. C'est une
maladie très contagieusequi se transmet principalement à travers les aliments contaminés
parles excréments des sujets malades. La pseudotuberculose ou rodentioseou fièvre du canari
ou nécrose infectieuse du foie et de la rate, ouparacholéra, peut avoir un décours très aigu (les
sujets meurent aubout de un ou deux jours), aigu, (le décès advient en une semaine),chronique
(la mort survient au bout de deux semaines). Les sujetsfrappés présentent d'abord un plumage
ébouriffé et un aspectléthargique, ils ne s'intéressent ni aux aliments ni aux boissons,
leurrespiration est oppressée; on observe ensuite des tremblements, unediarrhée liquide jaune
verdâtre et une forme de paralysie qui seconclut par la mort. Seules des analyses de
laboratoire permettentd'établir un diagnostic certain de la maladie:
elles mettent enévidence un foie et une rate hypertrophiés présentant de nombreuxnodules
blancs et jaunâtres, nodules présents également sur les poumonset l'intestin, et une entérite
catarrhale.
Un traitement peut êtretenté mais uniquement sur des sujets qui sont au premier stade de
lamaladie, en sachant néanmoins que les possibilités de succès sontminces; on administrera
des sulfamides par voie orale à la dose de10-20 mg par jour et par sujet de la taille d'un canari,
ou desantibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet, une ou deux fois par jour,ceci pour des
oiseaux minuscules. Pour les volatiles de basse-cour onconseille l'auromycine par voie souscutanée à la dose de 30-50 mg parsujet, un jour sur deux, pendant une semaine environ, c'est-
à-diretrois ou quatre administrations en tout. D'autres, enfin, conseillentd'administrer du
sulfate de sodium dans l'eau de boisson (en raison de12 cg pour 30 g d'eau) en ajoutant
également dans le godet une petitedose de permanganate de potassium; juste ce qu'il faut pour
teinterlégèrement l'eau.
Les sujets sains qui sont entrés en contact avecles malades doivent être mis en quarantaine.
Les sujets gravementmalades seront supprimés et leurs corps devront être
brûléssoigneusement puisque cette maladie, bien que rarement, peut êtretransmise à l'homme
et peut même être mortelle. On brûlerajournellement les excréments et on désinfectera
soigneusement lesaccessoires, les cages, les locaux ainsi que les mains et les habits detous
ceux qui ont accès à l'élevage.
Les sujets guéris ne doivent pas être employés dans la reproduction.
Psittacose
C'estune maladie infectieuse grave, due à un virus filtrable qui frappesurtout les perroquets
mais que l'on observe également chez d'autresvolatiles de cage et de basse-cour, chez les rats
et chez d'autresmammifères comme les lapins, les bovins et les ovins, les chiens et leschats,
les singes, etc. Elle est également transmissible à l'homme etelle était très redoutée dans le
passé lorsque les antibiotiquesn'existaient pas encore. Aujourd'hui encore on se demande s'il
fautconsidérer l'ornithose et la psittacose comme deux maladies différentesou comme deux
aspects différents d'une seule entité pathologique. Mêmel'autopsie ne permet pas de trancher
la question. Ce n'est que par desexpériences de laboratoire effectuées sur des cobayes que l'on
peutdistinguer quelques différences dans l'action pathogène, selon lesystème d'inoculation. En
fait, les agents responsables de l'ornithoseet de la psittacose sont extrêmement voisins; il s'agit
de virus peuconnus appelés miyagawanella ornithosis et miyagawanella psittaci. Ilsproduisent
tous deux la même infection. Selon la délibération de lacommission OMS-FAO qui a eu lieu à
Stockholm en 1958, cette maladie est"une infection généralisée de l'homme et des psittacidés
déterminée parun organisme du groupe psittacose-lymphogranulomastose". En fait, leterme
(ornitbose" désigne l'infection qui frappe tous les volatiles quine font pas partie des
psittacidés, tandis que la "psittacose" estl'infection des perroquets. Comme nous l'avons déjà
dit, la maladie esttransmissible à l'homme et à ce propos il faut noter que l'ornithosecause
généralement à l'espèce humaine des troubles moins graves que lapsittacose; en d'autres mots,
il est plus dangereux pour l'homme d'êtrecontaminé par un perroquet que par n'importe quelle
autre espèced'oiseaux ou de mammifères. C'est surtout chez les perroquets que cettemaladie
peut se manifester; lorsqu'au début des années trente on appritque ces oiseaux pouvaient être
infectés, il y eut une tendance généralevisant à éviter l'élevage des psittacidés et dans de
nombreux paysl'importation des sujets sauvages fut interdite. Par la suite, quand ondécouvrit
le fait que la maladie pouvait se présenter également chezd'autres oiseaux et quand on
constata qu'elle ne menaçait pas lessujets nés en captivité, tandis que pour ceux provenant de
l'étrangeril suffisait d'observer des périodes de quarantaine au moment del'importation, les
craintes cessèrent et les perroquets furent ànouveau demandés comme oiseaux d'agrément. En
effet, le danger de lapsittacose est pratiquement inexistant pour les petits perroquets nésen
captivité et pour ceux achetés chez un importateur consciencieux.
L'ornithose-psittacoseest une maladie qui peut rester cachée (dans ce cas naît le danger
desporteurs occultes) ou bien elle peut se développer sous une formesporadique ou plus ou
moins épidémique. La contagion est directe,surtout à travers les voies respiratoires et
l'appareil digestif. Lesexcréments, les écoulements oculaires et nasaux, ainsi que les
diversorganes et le sang des malades constituent des véhicules de contagion.
Parmiles causes qui favorisent la manifestation de la maladie latente onpeut citer les fatigues
dues à un long voyage, les diminutionsexcessives de la température, les cages mal tenues et
surpeuplées, unrégime alimentaire pauvre. Les sujets jeunes, jusqu'à huit mois d'âge.sont en
général plus sensibles à la contagion.
L'ornithose semanifeste normalement avec une symptomatologie surtout nerveuse; aprèsune
incubation qui varie de trois jours à deux semaines. les maladesapparaissent somnolents, ils
manquent d'appétit, ils présentent destroubles de l'équilibre et une défécation diarrhéique
précédée engénéral d'une soif intense. La psittacose se manifeste sous une formeaiguë ou
subaiguë. Dans le premier cas, les symptômes sont lessuivants: inappétence, température
supérieure à la normale, plumageébouriffé, soif, diarrhée, somnolence, faiblesse et incapacité
derester sur le perchoir. frissons, écoulement nasal et souvent oculairede consistance séreuse
et muqueuse. et enfin, vomissements, convulsionset paralysie qui préludent à la mort qui
survient au bout d'une semaineet même moins, plus rarement après une quinzaine de jours.
Dans laforme subaiguë. parfois il n'y a pas de signes cliniques ou bien onobserve des troubles
respiratoires: respiration essoufflée, toux,éternuements et écoulement nasal et oculaire.
Si l'on soupçonne uneinfection d'omnithose-psittacose, il faut recourir aussitôt à unlaboratoire
spécialisé pour établir un diagnostic expérimental. Ilfaudra expédier un sujet décédé au
laboratoire en renfermant l'oiseaudans un sachet de plastique fermé hermétiquement; par
précautions, onimmergera le cadavre de l'oiseau dans une solution de lysol à 5% avantde le
mettre dans le sachet. Il vaut mieux ne pas traiter les sujetsmalades, car même en cas de
guérison, l'élevage produirait des porteursde la maladie. Il vaut mieux supprimer les malades
et brûler leur corpsen effectuant en même temps une désinfection rigoureuse des locaux,
descages et des accessoires. Il est superflu d'ajouter qu'il faut user dumaximum de
précautions, surtout en manipulant les sujets morts, puisquela maladie se transmet à l'homme.
Les sujets ayant une valeurparticulière peuvent être traités par des administrations
d'auromycineou de terramycine. De bons résultats ont été obtenus avec le traitementsuivant
pendant les douze premiers jours du traitement on effectue desinjections intra-musculaires de
terramycine huileuse à la dose (pourdes oiseaux de la taille des perruches ondulées; pour les
sujets plusgrands, augmenter en proportion) de 12,50 mg une fois par jour; puis,jusqu'au
trentième jour du traitement, on administre de la terramycineen poudre à la dose de 10 mg
pour 100 g d'aliments. Tout le traitementdoit être accompagné d'une alimentation bien
équilibrée et riche envitamines.
Il vaut mieux essayer de prévenir la maladie en soignantl'exploitation de l'élevage et en
mettant en quarantaine les sujets àpeine achetés et ceux qui retournent d'un long voyage.
Certainsconseillent l'administration de graines d'avoine décortiquée imprégnéesde
tétracycline, afin de prévenir la maladie. La vaccination est tout afait à déconseiller,
puisqu'elle peut créer des sujets porteurs du mal.L'homme peut contracter cette maladie sous
une forme mortelle; il fautcependant ajouter que l'usage des antibiotiques ne la rend plus
aussigrave qu'autrefois. Les statistiques nous informent que dans lesEtats-Unis d'Amérique où l'élevage des perroquets et des oiseaux engénéral trouve un grand nombre d'amateurs -, on
n'a pas enregistré decas de décès durant les dernières années, tandis que pendant le lustrequi a
précédé les années soixante, les cas de décès par rapport aux casd'infections étaient inférieurs
à 1%. En pratique, les casd'ornithose-psittacose mortels pour l'homme se sont réduits de plus
enplus jusqu'à disparaître totalement dans les pays qui bénéficient d'unservice sanitaire
efficient. L'infection ne se transmet pas seulement àtravers les animaux mais aussi d'homme à
homme. Il semble que lacontagion soit plus fréquente entre les hommes ayant entre trente
etcinquante ans et que le personnel chargé de l'élevage acquiert unesorte d'immunité avec le
temps. L'incubation de la maladie chez l'hommedure une ou deux semaines et peut passer
inobservée; la maladie semanifeste à l'improviste ou progressivement avec les
symptômessuivants: fièvre, phénomènes nerveux, frissons et malaise général.insomnies,
photophobie, céphalée. La maladie peut rester dans ceslimites ou bien s'aggraver avec de la
fièvre très forte, de ladiarrhée, des hémorragies nasales, de la constipation et dans les casles
plus graves, de la bronchite, de la broncho-pneumonie, unepleurésie corticale et du délire.
Chez l'homme aussi, le traitement estbasé sur les antibiotiques, spécialement l'auromycine et
la terramycineet en général il est couronné de succès.
La convalescence est en tout cas très longue; les rechutes sont très rares.
Ptose
En médecine, on indique avec le terme "ptôse" (du grec = chute) l'abaissement d'un organe
par rapport à son siège normal.
Laptôse abdominale peut avoir lieu à la suite d'une dégénérescence dumuscle abdominal,
d'une dilatation de l'intestin due à une accumulationd'excréments, d'une dilatation de
l'oviducte, d'une rétention de l'oeufou d'une ponte intra-abdominale, d'une tumeur, de kystes
variés, d'unepéritonite, d'une cirrhose ou à la suite d'un traumatisme. Le sujetaffecté de cette
maladie a l'abdomen saillant et globuleux qui peutmême frotter contre le sol, ce qui cause une
perte du plumage parfrottement. Dans le cas d'une dégénération grasse de la paroiintestinale,
les tissus prennent une teinte jaunâtre et s'épaississenten devenant fragiles. Les volatiles
apparaissent abattus, apathiques.Cette maladie qui frappe plus souvent les femelles que les
mâles,heureusement n'est pas courante; son apparition est favorisée par desconditions
d'élevage impropres, c'est-à-dire par un régime alimentairepauvre et des cages non
hygiéniques. La ptôse abdominale peut secompliquer par la rupture de la paroi abdominale et
l'hernie; dans cecas, les viscères sont maintenus uniquement par la peau et le point derupture
peut parfois être becqueté par l'oiseau. L'unique traitementpossible est l'opération chirurgicale
qu'il ne faut tenter que sur lesvolatiles de gros gabarit.
La ptôse du jabot entraîne uneimpossibilité ou des difficultés dans l'ingestion des aliments et
desvomissements. Elle peut dériver de traumatismes, de causes physiques,chimiques ou
infectieuses qui devront être éliminées, soit par uneintervention chirurgicale (voir ptôse
abdominale) soit, dans les casinfectieux, par l'administration d'antibiotiques et de vitamines.
Puces
Nomcommun par lequel on indique les insectes de l'ordre des aphanidiensqui est subdivisé en
dix familles comprenant un bon nombre de genres etd'espèces. Il s'agit d'animaux minuscules
sans ailes et à pattespostérieures sauteuses qui vivent en parasites sur les animauxvertébrés
(surtout les mammifères, mais certaines espèces viventégalement sur les oiseaux). Ils sont
hématophages et sont munis d'unappareil piqueur et suceur avec lequel ils sucent le sang. A
part lesirritations causées par les piqûres et les dommages dérivant desprélèvements de sang,
les puces constituent un danger, car elles sontsouvent le véhicule de maladies infectieuses
dangereuses. Le nettoyagedes locaux d'élevage et les désinfestations périodiques sont
lesméthodes à adopter pour prévenir ou combattre la présence de cesparasites. Pour la
désinfestation des locaux on peut utiliser de lacréoline à 3% tandis que pour les irrorations
directes sur les oiseaux,il faut employer des produits spécifiques pour l'ornithologieinoffensifs
pour les oiseaux.
Pullorose
Sous la dénominationde métasalmonellose ou de typhose, on indique deux maladies dues à
desmicrobes proches de ceux de la salmonellose, mais du type immobile: latyphose (ou
typhose aviaire) causée par la salmonella gallinarum, et lapullorose, dont l'agent est la
salmonella pullorum.
La typhose estune maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les
oiseauxdomestiques adultes et menace les volatiles de basse-cour, les faisanset certains
oiseaux de cage. Elle peut se présenter sous une formeaiguë, très aiguë et chronique. Les
symptômes généraux de la maladiesont: plumage ébouriffé et ailes pendantes, inappétence,
répugnancepour tout mouvement, diarrhée verdâtre fétide qui souille les plumesentourant
l'anus. Dans la forme aiguë, la mort survient en généralaprès une semaine, et est précédée
parfois par des phénomènes deparésie, et dans la forme très aiguë, rare, on observe des
décèsimprévus en quelques heures. Dans la forme chronique, il y a égalementun processus
d'anémie progressive et la mort survient après une périodeplus ou moins longue. On ne peut
diagnostiquer la typhose aveccertitude que par des examens de laboratoire. La pullorose
estégalement une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtoutles volatiles de bassecour et les faisans; en général, elle présenteun danger pour les volatiles domestiques soumis à
un élevage intensif,mais elle peut frapper, plus rarement cependant, les oiseaux de cage
etsauvages. Les symptômes ont un décours différent selon qu'ils frappentdes sujets jeunes ou
adultes et pour cela, on distingue une "pullorosedes poussins( et une "pullorose des adultes".
La "pullorose despoussins", appelée également "diarrhée bacillaire", transmise par lamère
porteuse du germe, commence dans l'oeuf. Souvent la mortalitéadvient dans l'oeuf lui-même
et on enregistre alors des pourcentages denaissance très bas. Chez les sujets nés infectés par la
maladie onobserve en général un décours aigu; on note un état fébrile, de lasomnolence, des
yeux mi-clos, une diarrhée blanche et jaunâtre quisalit les plumes de l'anus et provoque
souvent son occlusion. Ledécours de la maladie peut se conclure par la mort (qui survient
aubout de deux jours ou au bout d'une à deux semaines) dans unpourcentage qui varie de 50%
à la presque totalité des malades.Parfois, la maladie apparaît après la première semaine de vie
enprésentant un décours lent et des taux de mortalité bas. En tout cas,le sujets ayant survécu
restent porteurs et diffuseurs de la maladiepour toute leur vie.
La pullorose des adultes se présente parcontre, presque toujours, sous une forme latente et se
localise dansl'appareil génital.
En général, on ne note aucun symptôme évident dela maladie et les volatiles semblent
parfaitement sains (sauf danscertains cas où les femelles ont un abdomen gonflé et se
déplacent avecdes mouvements déambulatoires qui ressemblent à ceux des pingouins).
Onpeut soupçonner la présence de la maladie en se basant sur le baspourcentage d'éclosion
des oeufs et sur la mortalité des poussinspendant les premiers jours après leur naissance; la
gravité de lamaladie consiste justement dans la transmission des microbes à ladescendance.
Le diagnostic de la pullorose n'est possible qu'enlaboratoire. La typhose et la pullorose, ou
métasalmonellose, setransmettent par contact direct d'oiseau à oiseau, à travers lanourriture et
l'eau et par contact avec les fientes. Il faut doncprocéder à un nettoyage et à une désinfection
très soigneuse des locauxd'élevage et des accessoires et il faut brûler les fientes et les corpsdes
sujets décédés. Il faut éliminer également les sujets malades etporteurs de la maladie. Il faut
noter que l'ingestion de la chair desvolatiles infestés peut provoquer chez l'homme et chez les
mammifèresen général des intoxications alimentaires très graves. Le traitementest basé sur
l'emploi de sulfamides et d'antibiotiques, cependant -nous le répétons - les sujets guéris
peuvent rester porteurs du mal.
Parmiles diverses thérapies de la typhose on conseille surtout l'emploi dela chloromycétine
(chloramphénicol) à administrer à la dose de 20 mgpar volatile de la taille d'un poulet; pour
les oiseaux plus grands ouplus petits, on préparera des doses proportionnellement augmentées
ouréduites. Le traitement est plus efficace si on lui associe lebactéricide pomixine B que l'on
mélangera à la nourriture pendant troisjours consécutifs à la dose de 2-4 g par kilogramme.
L'administrationde sulfamides a donné également d'assez bons résultats.
La pullorosedes poussins peut être traitée en administrant pendant huit jours del'eau de
boisson à laquelle on ajoutera 0,2% de sulfamides à base depyrimidine. On peut administrer
également d'autres antibiotiques commela chloromycétine, l'auromycétine, la tétracycline. Il
faut cependantnoter que les microbes peuvent acquérir une résistance auxantibiotiques au
point de ne pas être endommagés. Si le traitement despoussins affectés de pullorose n'est pas
toujours efficace mais peutêtre néanmoins tenté, celui des sujets adultes est à
déconseiller.Selon Zettl, le traitement par injecnons intra-musculaires à la dose de300-1200
mg par sujet (pour les volatiles de basse-cour) assurerait encertains cas la stérilisation
bactériologique. Pour traiter lesmétasalmonelloses des petits volatiles de cage, on administre
engénéral des antibiotiques (chloromycétine, tétracycline, streptomycine,terramycine)
additionnés à l'eau de boisson à la dose de 1-2 mg pendantune semaine environ.
Pyroplasmose
Maladie parasitaire desglobules rouges déterminée par un protozoaire qui frappe les
gallinacéset les anatidés de provenance asiatique ou africaine. La pyroplasmosepeut se
présenter sous une forme aiguë ou chronique. Après une périoded'incubation d'une dizaine de
jours les symptômes se manifestent sousforme de fièvre, diarrhée, anémie et dépérissement
progressif quiterminent toujours par la mort dans le cas d'une forme aiguë, tandisque dans la
forme chronique, il peut y avoir quelques rares cas deguérison, mais seulement après une
longue période de convalescence. Lamaladie est transmise par les tiques (surtout celles de
l'espèce argaspersicus); par conséquent, pour empêcher la diffusion de lapyroplasmose, il faut
avant tout lutter directement contre cesparasites grâce à des désinfestations et tenir en
quarantaine lessujets de provenance étrangère. Pour le traitement des sujets malades,il est
conseillé d'utiliser le Salvarsan ou autres produits semblablesqui doivent être prescrits par le
vétérinaire en raison de leurtoxicité élevée.
R
Rachitisme
C'est une ostéopathie qui se manifeste aussi bien chez les hommes que chez les animaux
durant la phase d'accroissement, à la suite de carences nutritives, en particulier de carences en
vitamines D et en calcium. Le rachitisme (du grec = épine dorsale) se manifeste par des
déformations du squelette, à la suite d'une maladie de l'ossification et par des anomalies
générales du développement organique. Chez les oiseaux, le rachitisme se développe surtout
chez les sujets qui naissent en captivité de reproducteurs dont la sélection a été trop poussée,
chez les petits élevés sur des rameaux, et même chez des sujets de capture mal alimentés. Les
oisillons affectés de rachitisme devront être supprimés. Le rachitisme doit être combattu
préventivement par une alimentation adéquate, avec des apports de minéraux et
éventuellement avec l'administration (utile ou même nécessaire aux oisillons de race à la
sélection poussée) d'huile de foie de morue ou de préparations vitaminées spécifiques. Les
volatiles rachitiques arrivés à maturité présentent des membres courts, déformés, inaptes à
soutenir le poids de l'animal pendant la déambulation et le vol; le plumage est mal développé
et les os se brisent souvent au niveau de l'apophyse.
Ramollissement du bec
Lorsque le bec perd sa dureté et sa rigidité naturelles, l'inconvénient est presque toujours
déterminé par une alimentation impropre, pauvre en vitamines. Pour éviter que le bec ne se
fracture, il faut pendant un certain temps éviter l'administration d'aliments durs et fournir des
préparations vitaminées polyvalentes, en particulier de la vitamine A, et un régime riche en
aminoacides sulfurés.
Retention de l' oeuf
Si on a la précaution de limiter la reproduction aux sujets domestiques bien acclimatés et en
parfaite santé, en général. les femelles pondent leurs oeufs sans difficultés. Parfois cependant.
on peut observer des pontes laborieuses ou défectueuses.
Il n'est pas rare, surtout chez les femelles qui en sont à leur première expérience reproductive,
de trouver l'animal un après-midi tout ébouriffé avec les yeux mi-clos, haletant sur le fond de
la cage ou de la volière; très probablement on le retrouvera le lendemain matin pleine forme
avec son premier oeuf dans le nid. Cependant, il se peut très bien que le lendemain le malaise
ne soit pas disparu; on concluera que la femelle a des difficultés naturelles à déposer l'oeuf et
il faudra que l'éleveur intervienne promptement.
On passera de l'huile tiède sur le cloaque que l'on exposera quelques minutes à la vapeur d'eau
en ébullition en évitant soigneusement que l'animal ne se brûle; on le mettra ensuite dans une
cage-infirmerie à une bonne température, supérieure à la température ambiante (à 28~34°
environ). La chaleur favorise la dilatation de l'oviducte. Si l'on ne dispose pas d'une cageinfirmerie, on fera attention à ce que la femelle ne prenne pas froid après le bain de vapeur en
la plaçant dans un milieu le plus protégé et le plus chaud possible. L'application d'une
pommade antibiotique sur la surface du cloaque permet d'éviter l'apparition d'une infection.
Dans le cas d'une rétention obstinée de l'oeuf, après avoir procédé à l'anesthésie générale et
après avoir appliqué de la pommade antibiotique sur le cloaque, on introduira un petit forceps
dont on élargira les branches de façon à voir l'ouverture de l'oviducte; on enfilera délicatement
dans celui-ci une sonde spumeuse que l'on poussera délicatement vers l'oeuf, en effectuant des
mouvements circulaires de façon à élargir le passage au fur et à mesure. Après avoir introduit
un peu de pommade antibiotique, il suffit d'exercer une légère pression pour libérer l'oeuf. Il
s'agit évidemment d'un procédé d'autant plus difficile que la taille du volatile est petite, qu'il
ne faut exécuter qu'en cas de nécessité absolue et qui est réservé uniquement aux personnes
expérimentées. Sinon, après avoir tenté les remèdes indiqués précédemment, on aura recours à
un vétérinaire.
La ponte difficile et la rétention de l'oeuf s'observent fréquemment chez les oiseaux de cage et
en particulier chez les canaris. Parmi les causes prédisposantes: déséquilibres alimentaires,
carences en vitamines, obésité, écarts de température, déséquilibres hormonaux, frayeurs,
kystes des ovaires, un nombre excessif de reproductions saisonnières, vieillesse,
affaiblissement général comportant une perte de tonus de l'oviducte avec un arrêt des
contractions normales, volume excessif de l'oeuf, spasme des fibres des muscles lisses de
l'oviducte qui bloquent l'oeuf immature, cloacite due à une blessure provoquée par le passage
d'un oeuf trop gros ou à la coquille irrégulière, présence dans l'oviducte d'un oeuf à la coquille
anormale, molle. Une ponte difficile peut être congénitale et dans ce cas les femelles peuvent
hériter ce défaut de leur mère.
Les femelles présentant une rétention de l'oeuf ont un abdomen grossi et congestionné; le
cloaque lui aussi s'enflamme provoquant une cloacite. En palpant doucement l'abdomen, on
peut sentir la présence de l'oeuf qu'il ne faut pas confondre avec l'estomac. L'oiseau a le
plumage ébouriffé, les ailes pendantes, il est prostré; il reste dans un angle de la cage, les yeux
mi-clos, d'abord sur un perchoir, puis sur le fond. Il soulève fréquemment la queue en faisant
des efforts pour expulser l'oeuf. Il ne mange pas et sa respiration est oppressée. Parfois, on
observe le prolapsus de l'oviducte. Après une journée, si ce trouble n'est pas passé
spontanément. il faut intervenir car l'animal risque de mourir en quelques heures ou - pour les
espèces les plus robustes - au maximum au bout de quelques jours.
Rhinosporidiose
Cette maladie est une mycose du groupe des coccidiomycoses, due au Rhinosporidium
seeberi, parasite originaire d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du sud. La rhinosporidiose est
caractérisée par la formation de tumeurs polypeuses molles vascularisées sur la muqueuse
nasale, conjonctivale ou du pharynx-larynx ou même sur la muqueuse de l'appareil urétral et
vaginal. La maladie peut être contractée par les oiseaux; elle a été constatée pour la première
fois au début du siècle sur une perruche ondulée, mais elle n'est pas courante et ne constitue
pas une menace pour les ornithologues. Pour un traitement éventuel, on utilisera un des
antimycotiques du commerce à usage vétérinaire, en s'attenant strictement à la posologie
spécifique.
Rhumatisme
En pathologie, ce terme générique s'applique à des affections chroniques des organes de
l'appareil locomoteur, c'est-à-dire des muscles, des articulations, des os, etc. Le rhumatisme se
manifeste par des douleurs non pas fixes mais discontinues et éparpillées que l'on indique par
le nom de "rhumatisme" (du grec fluxion). On a désormais vérifié que le rhumatisme est une
maladie infectieuse non contagieuse dont il faut encore individualiser l'agent pathogène. Dans
le passé on avança l'hypothèse d'un virus rhumatismal spécifique, mais par la suite on constata
que les divers germes retenus responsables de la maladie n'étaient pas spécifiques. La théorie
étiopathogénique qui enlève aujourd'hui tous les suffrages est celle qui s'attache à des variétés
de streptocoques hémolitiques. La maladie rhumatismale ne provoque pas d'immunité mais
plutôt une sensibilisation de l'individu à l'action des toxines bactériennes; par conséquent,
chaque nouvelle phase d'attaque bactérienne renouvelle inévitablement les symptômes
douloureux. Les facteurs climatiques et surtout le froid humide, en particulier lorsqu'ils sont
accompagnes d'efforts articulaires, ont une grande influence dans l'apparition de la maladie.
Même les oiseaux sont victimes de rhumatismes, d'où la nécessité de les protéger du froid et
de l'humidité. Les oiseaux affectés de cette maladie ont les articulations des pattes
douloureuses au toucher et parfois même rougies et durcies. Le traitement est le même que
celui indiqué pour l'arthrite. Les symptômes rhumatismaux chez les oiseaux peuvent être
associés à des néphrites chroniques et à des cas chroniques de septicémies bactériennes.
Rickettsiose
C'est un groupe de maladies infectieuses comprenant un certain nombre de formes communes
à la pathologie humaine et animale. Les agents de ces maladies contagieuses sont des microorganismes à bâtonnets considérés par de nombreux savants comme des formes intermédiaires
entre les virus et les microbes. On connaît de nombreuses espèces de ces micro-organismes
pathogènes appartenant au genre rickettsia et qui vivent de préférence dans l'intestin des
ectoparasites des animaux supérieurs, c'est-à-dire les puces, les tiques, les poux, etc., grâce
auxquels ils sont transmis aux hommes et aux animaux, qui peuvent ensuite se les transmettre
entre eux. Les symptômes de la maladie sont ceux de la grippe et, dans les cas les plus graves,
de la pneumonie. Dans certains cas le décours est bénin, et la maladie peut se résoudre
spontanément en une semaine ou un peu plus; dans d'autres cas, il peut y avoir des taux de
mortalité variant de vingt à soixante pour cent. Les rickettsioses ne constituent pas une
menace grave pour les oiseaux, puisque cette maladie n'apparaît que très rarement dans les
élevages. Les perroquets peuvent contracter cette maladie plus facilement que d'autres
oiseaux, maladie d'ailleurs guérissable par l'administration d'antibiotiques.
Rouget
Au jardin zoologique de Budapest en 1920, on eut pour la première fois le cas d'un perroquet
infesté par un germe appelé Erysipelothrix insidiosae; le volatile présentait un état général de
prostration, des muqueuses cyanotiques, de la diarrhée et de la dyspnée. Cette maladie qui fut
appelée "Rouget" se vérifia une seconde fois en France et cette fois-là, ce fut un canari qui en
fut frappé; il présentait des phénomènes de nécrose ascendante sur les pattes, mais il fut
impossible d'établir si la présence d'un microbe était antérieure ou non à l'apparition de la
nécrose. Il s'agit d'une maladie qu'il faut inclure parmi les antropozoonoses puisqu'elle est
potentiellement transmissible à l'homme; mais en pratique elle ne constitue pas une véritable
menace, d'une part parce qu'elle est très rare, d'autre part parce qu'elle est curable, grâce à
l'administration d'antibiotiques comme lauromycine et la pénicilline.
Rupture de l oreillette
Une dilatation excessive du coeur engagé dans un effort suprême peut causer la rupture de
l'oreillette; ceci peut arriver aux volatiles en proie à une terreur paroxysmique, surtout
lorsqu'ils sont épuisés par des vols affolés dans la cage où ils sont enfermés. La rupture de
l'oreillette qui évidemment cause une mort immédiate, peut se vérifier également dans un
muscle cardiaque dégénéré à cause d'une infiltration grasse.
S
Salmonellose
Maladie infectieuse due à des schizomycètes, particulièrement dangereuse pour les nouveaux
nés dont elle peut causer la mort dès les deux premiers jours de vie si l'infection était déjà
présente dans les oeufs, ou bien après le quatrième jour après la naissance, si l'infection est
contractée après l'éclosion. La salmonellose ou "paratyphose" peut se manifester sous une
forme foudroyante (dans ce cas les volatiles meurent sans signes prémonitoires) ou aiguë, ou
chronique. Nombreux sont les oiseaux affectés de ce mal à l'état latent, donc non dangereux,
chez lesquels la maladie se manifeste sous une forme virulente sous l'influence de
circonstances favorables, comme les mauvaises conditions climatiques, les carences
alimentaires (et en vitamines), la fatigue des oiseaux à la suite de voyages prolongés, des
écarts de température, etc. La contagion se fait normalement à travers les aliments et les
boissons souillés par les excréments des sujets malades, et peut être transmise également à la
progéniture à travers l'oeuf. Tous les oiseaux peuvent être frappés de cette maladie, mais en
principe, ce sont les petits oiseaux de cage de l'ordre des passereaux qui la contractent plus
facilement, surtout les canaris, tandis que les psittacidés semblent moins facilement
infectables. Les symptômes varient selon la forme assumée par la maladie; résumé, on
observe un plumage décomposé et un manque de vivacité, un amaigrissement rapide, un
manque d'intérêt pour la nourriture auquel s'oppose parfois une soif ardente, des excréments
diarrhéiques, un ventre gonflé, une respiration souvent oppressée. Chez les oisillons, le
cloaque peut être infesté de fientes blanchâtres et crayeuses. Mortelle pour les petits, la
salmonellose peut ne pas l'être pour les adultes qui restent cependant porteurs de la maladie,
même s'ils guérissent. On soigne la maladie aux antibiotiques que l'on administre deux ou
trois fois par jour à la dose de 1-3 mg par sujet de taille minuscule; pour les volatiles plus gros
on augmentera la dose proportionnellement. Il faut procéder également à l'isolement des
malades et à des désinfestations énergiques des cages, des accessoires, et des locaux. Le
traitement devra être accompagné d'une alimentation riche en vitamines. La crémation des
fientes et des sujets décédés est nécessaire. Dans les cas légers, et si la taille du volatile le
consent, on peut pratiquer la vaccination qui a donné de bons résultats dans quelques cas. Le
vaccin s'injecte dans la poitrine par voie hypodermique à la dose de 0,2-0,3 cm3 tous les trois
jours, pour un total de quatre injections; ceci à tous les sujets de l'élevage, qu'ils soient sains
ou malades. Cependant, il ne faut pas oublier qu'avec la vaccination, on court le risque de
créer des volatiles porteurs du mal.
Pour individualiser la maladie avec certitude, il faut recourir à des examens de laboratoire qui
certifient la présence des salmonelles et des lésions internes variées (hypertrophie de la rate
qui peut quintupler son volume, congestion hépatique, cardiaque, pulmonaire et rénale, sang
plus foncé et plus dense que la normale, ulcères éventuels et hémorragies, épaississement des
muqueuses intestinales).
La salmonellose est une antropozoonose mais les possibilités de transmission à l'homme sont
minimes et tout à fait négligeables.
Salpingite
Inflammation de l'oviducte; elle peut avoir lieu en cas de rétention de l'oeuf, dans les maladies
infectieuses, dans les lithiases et dans le cas de formations d'oeufs de forme anormale. Dans
les cas les plus graves, l'inflammation de l'oviducte peut être purulente. Les symptômes, à part
ceux de l'éventuelle maladie collatérale, sont d'abord peu évidents, et se limitent à influer sur
les conditions générales du sujet. Par la suite, on observe un gonflement de l'abdomen, de
l'épuisement, une respiration oppressée, un stationnement sur les perchoirs et sur le fond de la
cage, souvent dans une position anormale. Avec l'amplification de la maladie, on observe la
chute des plumes au niveau de l'abdomen et, ensuite, le décès. On ne peut tenter aucune cure
efficace, à part le traitement relatif à la maladie collatérale. La laparatomie pour l'amputation
est une intervention réservée aux vétérinaires experts et elle est d'autant plus désespérée que la
taille du sujet est minuscule. L'unique précaution qui soit à la portée de l'éleveur est celle qui
consiste à placer l'oiseau dans un milieu tranquille et uniformément chaud.
On observe les mêmes symptômes de la salpingite dans les cas de dilatation cystique de
l'oviducte qui se conclut également par le décès du volatile. Il n'existe aucune possibilité de
traitement dans les cas graves, tandis que dans les cas légers, le placement dans un milieu
tranquille uniformément chauffé et l'administration d'un régime léger et rafraîchissant peuvent
avoir de bons résultats.
Saturnisme
En pathologie, on appelle empoisonnement ou intoxication l'état dû à l'ingestion de substances
toxiques ou à l'accumulation de substances qui deviennent toxiques lorsqu'elles sont en excès
dans l'organisme. Le diagnostic d'un empoisonnement est très difficile à établir, à moins que
l'on ait le moyen de découvrir l'agent responsable. En cas contraire, on se base sur des
soupçons et on agit en conséquence.
L'intoxication est exogène quand elle est due à l'action de substances qui proviennent de
l'extérieur, elle est endogène lorsque la substance nocive se forme dans l'organisme à la suite
d'un défaut d'élimination des scories dans le métabolisme normal ou à cause d'autres troubles
métaboliques. Si on introduit brusquement dans l'organisme une quantité nocive de substances
toxiques on a une intoxication aiguë, tandis que si l'intoxication est due à une accumulation de
substances toxiques introduites plusieurs fois à petites doses, on est en présence d'une
intoxication chronique.
Les cas d'empoisonnement les plus communs chez les oiseaux sont dus à l'ingestion
d'aliments gâtés ou révélant des traces de substances anti-parasitaires. à l'emploi d'insecticides
impropres ou à l'administration excessive de remèdes.
L'ingestion de substances avariées provoque une infection accompagnée d'une entérite aiguë
suivie du décès dans la plupart des cas. On peut tenter un traitement qui consiste à éliminer les
mets solides pendant une demi-journée et à appliquer un régime léger et dépuratif jusqu'à la
guérison. La meilleure prévention consiste à bien choisir les aliments avant de les acheter: les
graines ne doivent pas être vieilles, pourries ou moisies, les pâtées composées et équilibrées
ne doivent pas être gâtées ou rances, les fruits et les légumes ne doivent avoir aucune trace de
pourriture et ainsi de suite.
Parmi les autres substances causes d'intoxications, nous citerons le mouron rouge, le persil
(toxique pour les psittacidés) et un excès de sel de table. Les oiseaux sont très sensibles à
l'intoxication due au chlorure de sodium qui génère de l'inappétence, la faiblesse, un équilibre
instable, la diarrhée et la mort finale par gastroentérite aiguë et congestion rénale. On peut
tenter un traitement à base d'une décoction de feuilles de mauve à laquelle on ajoutera, dans
les cas graves, quelques gouttes d'une solution camphrée. Les poisons pour rats peuvent être
également mortels pour les volatiles et on évitera donc de les mettre à leur portée.
Parmi les empoisonnements les plus graves par excès de remèdes, on a observé ceux
déterminés par les sulfamides qui peuvent donner lieu à des hémorragies, et causer la
néphrite, l'anémie et la paralysie.
Il faut bien entendu suspendre aussitôt l'administration de sulfamides et soigner le volatile
avec un remède spécifique polyvitaminé riche surtout en vitamines du groupe B et en
vitamines K.
Les intoxications par insecticides à base de phosphore organique ou de DDT ou d'autres
substances nocives aux oiseaux sont très graves et en général incurables.
L'empoisonnement par le plomb - ou saturnisme - qui cause une soif ardente, de l'inappétence,
des diarrhées hémorragiques, des vomissements et de l'instabilité, est toujours mortel; la mort
survient en deux ou trois jours. La cause la plus fréquente du saturnisme chez les oiseaux est
l'emploi de mangeoires ou d'autres accessoires en plomb et en étain et l'utilisation de vernis à
base de plomb comme par exemple le minium. D'autres vernis peuvent être vénéneux pour les
oiseaux; il ne faut utiliser pour les cages et les accessoires que de la cémentite ou du vernis
d'aluminium et ne placer les oiseaux dans la cage que lorsque le vernis est tout à fait sec.
Si on doit peindre les locaux où sont placées les cages, on peut utiliser n'importe quel type de
peinture, à condition d'éloigner les oiseaux jusqu'à ce que l'on ne sente plus aucune odeur de
peinture, car les oiseaux peuvent être intoxiqués par des éléments volatiles de la peinture
employée. L'administration de légumes aspergés d'insecticides à l'arséniate de plomb est
également cause de saturnisme. Les oiseaux sont aussi très sensibles au gaz; les canaris, par
exemple, étaient utilisés autrefois dans les minières comme signal d'alarme contre le grisou;
en effet, les oiseaux, grâce à leur sensibilité au gaz, tombaient sans connaissance, bien avant
que les hommes sentent sa présence. Il ne faut donc pas placer les oiseaux dans une cuisine ou
il y a des traces d'odeur de gaz, et en règle générale, il vaut mieux ne jamais les installer dans
la cuisine.
L'air pollué des grandes villes est plus nocif aux oiseaux qu'aux hommes; l'oxyde de carbone
en particulier, cause des intoxications caractérisées par des difficultés respiratoires, de la
faiblesse, un manque de coordination des mouvements et la mort par convulsions.
Une forme d'intoxication particulièrement grave est le "botulisme".
Shock
Terme anglais qui signifie secousse, "heurt violent" utilisé couramment pour indiquer une très
forte altération nerveuse chez un être vivant soumis à une sollicitation physique ou psychique
tout à fait anormale. Les volatiles peuvent être en proie à un choc au moment de la capture ou
du premier encagement, surtout s'il s'agit d'une espèce très timorée et si la capture et
l'encagement ne sont pas effectués avec les précautions nécessaires, ou bien lorsqu'ils sont
effrayés par une présence insolite (étrangers, un chat ou d'autres prédateurs), ou lorsqu'après
avoir été tenus isolés pendant longtemps dans des petites cages, on les déplace brusquement
dans une grande cage peuplée d'autres oiseaux. Après les vols frénétiques dans toute la cage,
l'état de choc se manifeste chez les oiseaux par des tremblements nerveux qui, dans les cas les
plus graves, peuvent préluder au décès. Les sujets frappés de choc doivent être aussitôt isolés;
on leur pratiquera ensuite une légère saignée en coupant un ongle de façon à toucher à peine
l'extrémité d'un vaisseau sanguin visible en transparence; ceci provoquera l'écoulement de
quelques gouttes de sang; si l'hémorragie continue, il faudra l'arrêter avec un hémostatique ou
en effectuant une cautérisation. Le volatile frappé de choc doit être placé dans un endroit
tranquille et peu illuminé et on lui donnera pendant quelques jours une alimentation légère.
L'administration d'une infusion de camomille mélangée à la pâtée ou donnée à la place ou
avec le liquide de boisson sera très utile, surtout si l'animal continue à manifester une certaine
agitation. Mais naturellement l'état de choc chez les oiseaux doit être surtout prévenu en
observant strictement les diverses normes relatives à leurs soins durant chaque phase de leur
vie domestique.
Sinusite
Inflammation des sinus faciaux, c'est-à-dire des cavités internes accessoires au nez qui sont
revêtues de muqueuses. Parmi les oiseaux, surtout chez les petites espèces de cage, la sinusite
infraorbitale est une affection fréquente de l'appareil respiratoire qui peut apparaître à la suite
d'un refroidissement, de l'humidité, de l'inhalation de poussière, d'un état d'affaiblissement
général, d'une avitaminose, de traumatismes, de germes, de virus, de champignons, de
parasites. Les sujets malades éternuent fréquemment, tandis que des cavités nasales et
oculaires sort un écoulement purulent qui se fait de plus en plus dense. La peau sous les yeux
se gonfle rapidement en déplaçant de plus en plus le bulbe oculaire, ceci à la suite d'une
récolte de pus qui s'est formée dans le ou les sinus infraorbitaux. La peau de cette zone est
tendue et violacée. L'oeil peut être rejoint, attaqué et même perforé par le pus. On observe
également des difficultés de prise et de déglutition des aliments et une respiration qui devient
petit à petit plus oppressée. Souvent, la maladie se conclut par la mort du volatile.
Le traitement de la sinusite infraorbitale est basé sur le lavage des yeux grâce à un tampon
d'ouate imbibé d'eau borique tiède, suivi. lorsque la partie est sèche, de l'application
bijournalière d'une pommade à l'auromycine. A l'eau de boisson on ajoutera de la
streptomycine ou de la terramycine (1-3 mg par jour et pour un sujet de la taille d'un canari).
Un régime vitaminé sera également très utile. Etant donné qu'il s'agit d'une maladie très
contagieuse, il faut désinfecter soigneusement, chaque jour, les cages, les accessoires et les
locaux. Certains conseillent de vider les sinus par une piqûre, si le contenu purulent est
liquide, ou en pratiquant une petite incision, si ce contenu est très dense (on utilisera une
aiguille ou une lame de rasoir parfaitement stérilisés). Provoquer l'écoulement du pus est
certainement une mesure opportune, surtout s'il est possible de faire pénétrer dans la cavité, à
travers l'incision épidermique, une solution de lavage antibiotique; cependant, il s'agit d'une
intervention délicate en soi, qui, si elle est pratiquée sur des sujets affaiblis par la maladie,
peut provoquer un état de choc assez grave qui souvent se conclut par le décès, surtout si le
volatile est de toute petite taille et s'il n'est pas parfaitement apprivoisé. Par conséquent ce
genre d'intervention ne doit être pratiqué que sur des volatiles d'une certaine taille et très
dociles, et uniquement par une personne vraiment experte.
La sinusite infraorbitale peut parfois être la complication du coryza, c'est-à-dire d'une
inflammation de la muqueuse nasale.
Slip-claw
C'est la perte partielle ou totale de la sensibilité et des fonctions musculaires causée par une
altération des centres nerveux. La maladie peut intéresser des zones plus ou moins étendues
du corps. La maladie peut se manifester chez les volatiles d'agrément principalement à la suite
de traumatismes, de tumeurs rénales, de maladies infectieuses et de carences en vitamines du
groupe B, en particulier de la vitamine B1. Les sujets malades peuvent présenter une paralysie
d'un ou de plusieurs membres. Dans les cas les moins graves. bien qu'ils soient incapables de
voler ou d'utiliser une patte, leur condition générale semble bonne, dans les cas graves,
l'oiseau est incapable de se maintenir sur les perchoirs et de se déplacer, et les espoirs de
guérison sont minces. Lorsque le malade n'est pas complètement paralysé, on peut le soigner
avec d'assez bonnes possibilités de succès en lui administrant de la vitamine B1, si possible
par injection (à la dose de 0,10 mg à 1 mg par jour selon la taille de l'animal), sinon par voie
orale. Il est également opportun d'enrichir le régime alimentaire journalier en administrant des
proies vives aux insectivores et du jaune d'oeuf aux granivores. Il est en outre conseillé
d'ajouter une fois par jour une pointe de couteau de levure de bière à la pâtée ou au mélange
de graines. Dans les cas désespérés certains conseillent l'emploi de la strychnine à la dose de 2
millièmes de mg.
Il vaut mieux prévenir les cas de paralysie en assurant aux volatiles des cages appropriées et
un régime alimentaire équilibré, varié et riche en vitamines.
Les deux cas de paralysie particuliers qui peuvent frapper les petits volatiles de cage (presque
toujours certaines races de canaris) sont le "slip-claw" et le "stiff hind-claw".
Le slip-claw (littéralement = patte glissante) est un terme anglais qui indique l'inconvénient
où le doigt postérieur de la patte pend inerte ou est plié sous le pied. Avec la dénomination
stiff hind-claw (littéralement = patte postérieure rigide) on indique par contre un inconvénient
analogue, c'est-à-dire lorsque le doigt postérieur reste enraidi en perdant sa fonctionnalité.
Dans les deux cas, la patte ne peut être utilisée pour s'accrocher au perchoir, l'oiseau peut
seulement la poser dessus. Ce type particulier de paralysie, très diffus en Grande Bretagne,
frappe normalement les jeunes canaris, surtout ceux qui sont à peine sevrés, et en particulier
les races Border et Yorkshire. Au début, l'inconvénient ne semble pas déranger énormément
les oiseaux et très souvent d'ailleurs, les éleveurs le négligent. Lorsque un ou deux doigts se
recourbent sous la patte, le canari peut se trouver dans l'impossibilité de reposer sur le
perchoir. A la longue et si l'on n'intervient pas tempestivement ou bien si l'intervention n'a pas
de résultats positifs, l'inconvénient peut créer des complications qui intéressent toute la patte.
Il s'agit d'une maladie qui se manifeste plus fréquemment dans les pays au climat froid et
humide - elle est donc peu diffusée en Italie - et parmi les oiseaux victimes d'un
affaiblissement organique causé par une alimentation impropre, pauvre en substances
basilaires et en vitamines. Elle peut être également déterminée par des efforts excessifs
imposés aux oisillons lors de la becquetée donnée par les parents (c'est-à-dire que les oisillons
soumettent leurs pattes à des efforts excessifs en se soulevant fréquemment pour tenter
d'obtenir leur ration de nourriture nécessaire et vitale). Les causes de ce type de paralysie sont
à rechercher, semble-t-il, dans le fait que les canaris - surtout les races d'élevage - sont
entraînés trop jeunes pour les expositions et soumis par conséquent à des fatigues excessives;
ces paralysies peuvent en outre être la conséquence d'une manière non naturelle d'utiliser la
patte, à la suite d'abrasions qui procurent des douleurs à l'oiseau Lorsqu'il tente d'utiliser sa
patte correctement.
Dans le cas d'un raidissement du doigt, le traitement consiste à obliger le canari à travailler
pour récupérer son doigt. On enlève les perchoirs normaux de la cage et on les remplace par
des perchoirs plus minces, comme par exemple les petits joncs utilisés par les jardiniers pour
soutenir les plantes dans les pots. En principe, peu de temps après on note déjà une
amélioration progressive des conditions de la patte, jusqu'à obtenir finalement l'élimination
complète de l'inconvénient.
Dans le cas d'un déplacement anormal du doigt, il faut essayer de le remettre en place en
effectuant un bandage que l'on maintiendra pendant deux semaines au moins, de façon à
bloquer le doigt postérieur en le fixant au tarse-métatarse qui joue ainsi le rôle d'une attelle de
blocage. On peut utiliser dans ce cas un sparadrap, un ruban chattertonné, une gaze, ou
n'importe quel morceau d'étoffe souple; la ligature devra être faite de façon à ce que le doigt
ne puisse se déplacer, tout en lui laissant cependant un peu de jeu; en d'autres mots, il faut que
le doigt soit maintenu dans une certaine position sans qu'il soit immobilisé de façon rigide.
Les bandages devront être effectués le soir de façon à ce que les volatiles aient toute la nuit à
disposition pour s'y habituer et parce qu'ils sont alors dans l'impossibilité de se les enlever. Au
bout de deux semaines au moins, on enlèvera le bandage pour constater les résultats du
traitement. Si les choses sont allées pour le mieux, le doigt aura repris une position fixe selon
la structure anatomique naturelle; en cas contraire, on refera le bandage et on le maintiendra
pendant encore deux ou plusieurs semaines. Après la période de bandage, on pratiquera un
massage quotidien du doigt enraidi et de celui qui a retrouvé sa position normale, ceci pendant
une douzaine de jours, avec une pommade à base de substances révulsives non toxiques aptes
à redonner du tonus à la patte.
Le diamètre des perchoirs devra être adéquat aux possibilités de prise du volatile, c'est-à-dire
qu'il devra être proportionné à la longueur de ses doigts. Il est même conseillé d'installer des
perchoirs de diamètres différents. Le traitement du slip-claw et du stiff-hindclaw doit être
complété par l'administration de vitamines B1 par voie orale sous forme d'hydrosol
polyvitaminé (par injection, seulement dans les cas les plus graves, à la dose indiquée au
début du chapitre, en parlant de paralysie en général); il est bon également d'administrer de la
levure de bière qui est riche en vitamines du groupe B: une pointe de couteau éparpillée
chaque jour sur la pâtée ou sur le mélange de graines. Le régime alimentaire devra
comprendre également du jaune d'oeuf dur. Le choux et les dattes feront également très bien
l'affaire dans ce cas. Enfin, la pâtée peut être enrichie avec des germes de grains.
Les cas de paralysie peuvent être prévenus en leur assurant l'espace nécessaire A la vie en
volière et un régime alimentaire adéquat.
Spirochetose
Chez l'homme, les spirochètes sont la cause de la syphilis, chez les oiseaux, ils causent une
maladie septicémique très grave, la "spirochétose avicole", qui est transmise par la piqûre d'un
acarien de la volaille.
Les sujets malades présentent un plumage ébouriffé, une fièvre élevée et de la diarrhée. On
distingue trois formes de spirochétose:
hyperaiguë, aiguë et chronique. Dans la forme hyperaiguë le volatile qui le soir paraissait en
parfaite santé, est déjà mort le lendemain. Dans la forme aiguë, on observe durant le décours
de la maladie une forte destruction de globules rouges du sang et souvent, quatre ou cinq jours
après l'apparition des premiers symptômes, les oiseaux meurent en convulsion. La forme
chronique se manifeste en principe par des symptômes de paralysie: la tête est tournée en
arrière, ou bien ce sont les ailes et les jambes qui sont touchées. Il y a un dépérissement
important et l'oiseau meurt en général entre le onzième et le quinzième jour.
La spirochétose se traite avec le Salvarsan, un poison dont les oiseaux tolèrent au maximum
150 mg par kilo de poids vif; la dose pour un petit volatile de la taille d'un canari est de 2-3
mg. Le médicament doit être injecté par voie intra-musculaire et son action est subite, parfois
même si l'animal se trouve déjà dans un stade avancé de la maladie ou même en coma. Une
fois guéris, les oiseaux traités avec le Salvarsan acquièrent une immunité qui persiste pendant
une longue période de temps.
Spiropterose
Cette maladie est due à la présence dans l'appareil intestinal de parasites microscopiques
nématodes appartenant au genre "spiroptères"; ces parasites vivent fixés aux muqueuses de
l'estomac et de l'intestin où ils provoquent des gastrites chroniques qui finissent par
déterminer un état anémique. Cette maladie s'observe chez divers oiseaux sauvages, chez les
volatiles de basse-cour et même chez les oiseaux de cage. Les sujets malades présentent une
défécation diarrhéique et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort dans un état
cachexique si l'on n'intervient pas avec les soins nécessaires. Etant donné que ces nématodes
se reproduisent par des oeufs qui sont expulsés ensuite avec les excréments des animaux
infestés, le diagnostic de la maladie requiert l'examen microscopique des excréments ou des
muqueuses de l'appareil digestif des sujets morts. Les spiroptères se développent dans le corps
des mouches qui se sont nourries des excréments émis par les oiseaux malades; ainsi, les
oiseaux sains qui mangent les mouches contractent à leur tour la maladie. La prophylaxie de
la spiroptérose est basée sur l'irroration d'insecticides dans le but de détruire les mouches. Les
sujets malades doivent être isolés et soignés avec des remèdes spécifiques ou bien en ajoutant
pendant deux semaines du sulfate de cuivre à l'eau de boisson à la dose d'un pour mille. Le
traitement devra être complété par la crémation journalière des excréments et des éventuels
oiseaux décédés et par la désinfestation rigoureuse des cages, des locaux et des accessoires.
La désinfection des mains et des habits de tous ceux qui ont accès aux cages est indispensable.
Staphilococcie
Maladie infectieuse contagieuse déterminée par des microbes du genre staphylocoque et qui
peut frapper tous les oiseaux, en particulier les sujets jeunes. L'infection peut être contractée
par contact avec des animaux infectés ou avec leurs excréments. La staphylococcie qui peut
avoir un caractère épizootique ou sporadique, se présente sous une forme aiguë ou subaiguë
chronique. Après une incubation de brève durée, la maladie dans la forme aiguë se présente
par de l'inappétence, de la fièvre, de la diarrhée, une pâleur des muqueuses; ensuite survient
l'état comateux et l'animal meurt après quelques heures de prostration. Dans la forme subaiguë
chronique, les symptômes sont normalement localisés aux articulations qui sont gonflées,
tandis que les oiseaux restent sur le fond de la cage avec les ailes pendantes et les pattes
étendues, ils dépérissent progressivement et la mort survient au bout de dix-quinze jours. Les
cas de guérison sont peu fréquents et en général, ils laissent des traces d'arthrite, de
conjonctivite et de rhinite. L'examen nécroscopique permet de relever des hémorragies
diffusées à tous les organes internes, tandis que le foie et la rate sont grossis et l'intestin
enflammé. Il faut procéder à l'isolement des malades et à la crémation journalière des
excréments et des volatiles morts ainsi qu'à des désinfections rigoureuses. Le traitement est
basé sur l'administration d'antibiotiques par voie orale et intra-musculaire. On peut effectuer
des badigeonnages de glycérine iodée sur les articulations gonflées.
Stiff hind-claw
C'est la perte partielle ou totale de la sensibilité et des fonctions musculaires causée par une
altération des centres nerveux. La maladie peut intéresser des zones plus ou moins étendues
du corps. La maladie peut se manifester chez les volatiles d'agrément principalement à la suite
de traumatismes, de tumeurs rénales, de maladies infectieuses et de carences en vitamines du
groupe B, en particulier de la vitamine B1. Les sujets malades peuvent présenter une paralysie
d'un ou de plusieurs membres. Dans les cas les moins graves. bien qu'ils soient incapables de
voler ou d'utiliser une patte, leur condition générale semble bonne, dans les cas graves,
l'oiseau est incapable de se maintenir sur les perchoirs et de se déplacer, et les espoirs de
guérison sont minces. Lorsque le malade n'est pas complètement paralysé, on peut le soigner
avec d'assez bonnes possibilités de succès en lui administrant de la vitamine B1, si possible
par injection (à la dose de 0,10 mg à 1 mg par jour selon la taille de l'animal), sinon par voie
orale. Il est également opportun d'enrichir le régime alimentaire journalier en administrant des
proies vives aux insectivores et du jaune d'oeuf aux granivores. Il est en outre conseillé
d'ajouter une fois par jour une pointe de couteau de levure de bière à la pâtée ou au mélange
de graines. Dans les cas désespérés certains conseillent l'emploi de la strychnine à la dose de 2
millièmes de mg.
Il vaut mieux prévenir les cas de paralysie en assurant aux volatiles des cages appropriées et
un régime alimentaire équilibré, varié et riche en vitamines.
Les deux cas de paralysie particuliers qui peuvent frapper les petits volatiles de cage (presque
toujours certaines races de canaris) sont le "slip-claw" et le "stiff hind-claw".
Le slip-claw (littéralement = patte glissante) est un terme anglais qui indique l'inconvénient
où le doigt postérieur de la patte pend inerte ou est plié sous le pied. Avec la dénomination
stiff hind-claw (littéralement = patte postérieure rigide) on indique par contre un inconvénient
analogue, c'est-à-dire lorsque le doigt postérieur reste enraidi en perdant sa fonctionnalité.
Dans les deux cas, la patte ne peut être utilisée pour s'accrocher au perchoir, l'oiseau peut
seulement la poser dessus. Ce type particulier de paralysie, très diffus en Grande Bretagne,
frappe normalement les jeunes canaris, surtout ceux qui sont à peine sevrés, et en particulier
les races Border et Yorkshire. Au début, l'inconvénient ne semble pas déranger énormément
les oiseaux et très souvent d'ailleurs, les éleveurs le négligent. Lorsque un ou deux doigts se
recourbent sous la patte, le canari peut se trouver dans l'impossibilité de reposer sur le
perchoir. A la longue et si l'on n'intervient pas tempestivement ou bien si l'intervention n'a pas
de résultats positifs, l'inconvénient peut créer des complications qui intéressent toute la patte.
Il s'agit d'une maladie qui se manifeste plus fréquemment dans les pays au climat froid et
humide - elle est donc peu diffusée en Italie - et parmi les oiseaux victimes d'un
affaiblissement organique causé par une alimentation impropre, pauvre en substances
basilaires et en vitamines. Elle peut être également déterminée par des efforts excessifs
imposés aux oisillons lors de la becquetée donnée par les parents (c'est-à-dire que les oisillons
soumettent leurs pattes à des efforts excessifs en se soulevant fréquemment pour tenter
d'obtenir leur ration de nourriture nécessaire et vitale). Les causes de ce type de paralysie sont
à rechercher, semble-t-il, dans le fait que les canaris - surtout les races d'élevage - sont
entraînés trop jeunes pour les expositions et soumis par conséquent à des fatigues excessives;
ces paralysies peuvent en outre être la conséquence d'une manière non naturelle d'utiliser la
patte, à la suite d'abrasions qui procurent des douleurs à l'oiseau Lorsqu'il tente d'utiliser sa
patte correctement.
Dans le cas d'un raidissement du doigt, le traitement consiste à obliger le canari à travailler
pour récupérer son doigt. On enlève les perchoirs normaux de la cage et on les remplace par
des perchoirs plus minces, comme par exemple les petits joncs utilisés par les jardiniers pour
soutenir les plantes dans les pots. En principe, peu de temps après on note déjà une
amélioration progressive des conditions de la patte, jusqu'à obtenir finalement l'élimination
complète de l'inconvénient.
Dans le cas d'un déplacement anormal du doigt, il faut essayer de le remettre en place en
effectuant un bandage que l'on maintiendra pendant deux semaines au moins, de façon à
bloquer le doigt postérieur en le fixant au tarse-métatarse qui joue ainsi le rôle d'une attelle de
blocage. On peut utiliser dans ce cas un sparadrap, un ruban chattertonné, une gaze, ou
n'importe quel morceau d'étoffe souple; la ligature devra être faite de façon à ce que le doigt
ne puisse se déplacer, tout en lui laissant cependant un peu de jeu; en d'autres mots, il faut que
le doigt soit maintenu dans une certaine position sans qu'il soit immobilisé de façon rigide.
Les bandages devront être effectués le soir de façon à ce que les volatiles aient toute la nuit à
disposition pour s'y habituer et parce qu'ils sont alors dans l'impossibilité de se les enlever. Au
bout de deux semaines au moins, on enlèvera le bandage pour constater les résultats du
traitement. Si les choses sont allées pour le mieux, le doigt aura repris une position fixe selon
la structure anatomique naturelle; en cas contraire, on refera le bandage et on le maintiendra
pendant encore deux ou plusieurs semaines. Après la période de bandage, on pratiquera un
massage quotidien du doigt enraidi et de celui qui a retrouvé sa position normale, ceci pendant
une douzaine de jours, avec une pommade à base de substances révulsives non toxiques aptes
à redonner du tonus à la patte.
Le diamètre des perchoirs devra être adéquat aux possibilités de prise du volatile, c'est-à-dire
qu'il devra être proportionné à la longueur de ses doigts. Il est même conseillé d'installer des
perchoirs de diamètres différents. Le traitement du slip-claw et du stiff-hindclaw doit être
complété par l'administration de vitamines B1 par voie orale sous forme d'hydrosol
polyvitaminé (par injection, seulement dans les cas les plus graves, à la dose indiquée au
début du chapitre, en parlant de paralysie en général); il est bon également d'administrer de la
levure de bière qui est riche en vitamines du groupe B: une pointe de couteau éparpillée
chaque jour sur la pâtée ou sur le mélange de graines. Le régime alimentaire devra
comprendre également du jaune d'oeuf dur. Le choux et les dattes feront également très bien
l'affaire dans ce cas. Enfin, la pâtée peut être enrichie avec des germes de grains.
Les cas de paralysie peuvent être prévenus en leur assurant l'espace nécessaire A la vie en
volière et un régime alimentaire adéquat.
Stomatite
Appelée également oïdiomycose, stomatite crémeuse, muguet, moniliase, la candidose est une
infection due à un champignon microscopique (candida albicans ou oïdium albicans), qui est
localisé sur les muqueuses de la cavité orale et de l'oesophage; ces dernières apparaissent
recouvertes de petites plaques blanches et jaunâtres ou même verdâtres (parfois ces plaques
sont présentes sur les poumons, sur les sacs aériens et même sur l'intestin) qui en s'étendant
forment une membrane de matière visqueuse facilement détachable de la muqueuse ellemême qui ne semble pas endommagée.
L'agent pathogène de la candidose est un champignon diffus qui vit d'une façon saprophytique
même sur les végétaux, en particulier sur les grains en décomposition. Cette maladie peut
également frapper l'homme et est fréquente chez les mammifères qui se nourrissent d'herbe et
de grains (bovins, équins, singes, etc.) et chez les oiseaux, aussi bien les volatiles de bassecour telles que les colombes et les petits oiseaux de cage. Les oiseaux frappés de candidose
perdent leur vivacité, mangent peu et déglutissent difficilement. Ils restent roulés en boule sur
le fond de la cage ou sur le terrain, les yeux mi-clos, secouent souvent la tête d'une manière
désordonnée en émettant une salive muqueuse, maigrissent rapidement, et, souvent, leur
respiration est difficile et ils ont la diarrhée. Si la maladie s'accroît, on peut observer de
nombreux cas de décès par asphyxie, intoxication ou inanition, mais en intervenant
rapidement, les probabilités de guérison sont remarquables.
La candidose peut être contractée par l'ingestion d'aliments contenant les spores du
champignon; celles-ci peuvent être inspirées avec l'air et il faut par conséquent isoler les
oiseaux malades et brûler journalièrement leurs excréments. Parfois, la maladie apparaît
(surtout chez les colombes) parce qu'un grain de maïs ou d'une autre semence s'est encastré
dans la partie postérieure de la gorge où il s'est décomposé en donnant origine à l'infection
mycotique. Le traitement consiste à enlever les plaques - opération très délicate,
particulier sur les petits oiseaux de cage, qui doit être effectuée avec l'aide d'une pincette - et à
badigeonner deux fois par jour les muqueuses orales avec un mélange de vingt parts de
glycérine et une part de teinture d'iode, ou bien avec une solution obtenue en mélangeant 15g
de glycérine et 2g d'hydrate de chloral. Si la maladie n'est pas combattue dès le début, il vaut
mieux remplacer l'eau de boisson par une solution de sublimé corrosif à un pour mille. Bien
entendu, il faudra toujours effectuer des désinfections approfondies.
Au cas où l'on se trouve dans l'impossibilité d'enlever les plaques, certains conseillent
d'administrer pendant quelques jours de suite une cuillère (ou quelques gouttes pour les petits
oiseaux) d'huile d'olive en badigeonnant la partie externe qui correspond à la zone de
formation des plaques avec de la glycérine iodée; quelques jours après, on massera
légèrement les parties atteintes. Si la maladie n'est pas trop généralisée, elle doit guérir en
principe après une semaine, après quoi on administrera une purge aux volatiles en ajoutant un
ou deux grammes de sel anglais par litre d'eau de boisson. Néanmoins, le meilleur traitement
est celui qui consiste à enlever les proliférations fongiques.
Streptococcie
Maladie infectieuse due à l'action d'un streptocoque hémolitique. Elle peut être contractée soit
par l'ingestion de substances polluées par les excréments des sujets malades, soit par le
contact du matériel pollué avec les lésions cutanées des sujets sains. La maladie peut être
également transmise par les piqûres de parasites externes suceurs de sang comme le pou
rouge. Les symptômes de la streptococcie sont constitués par de la léthargie, de l'anorexie et
de la soif, une diarrhée jaunâtre fétide qui souvent souille le cloaque, un amaigrissement
rapide, de la fièvre, une respiration oppressée à bec entrouvert accompagnée de l'abaissement
rythmique des ailes et de la queue et de l'émission d'un exsudat séreux qui s'incruste sur les
paupières et sur les côtés du bec. La mort survient presque toujours au bout de quelques jours.
Le diagnostic de la maladie ne peut être établi qu'en laboratoire; l'examen nécroscopique met
en évidence un foie grossi d'un jaune brunâtre, une rate enflée elle aussi de couleur noire,
ainsi qu'un exsudat séreux sanguinolent dans la cavité abdominale et des petites plaques
hémorragiques sur la peau.
Malgré les minces probabilités de succès, on peut tenter le traitement de cette maladie par des
administrations d'antibiotiques à la dose de 1-3 mg par sujet de la taille d'un canari, une ou
deux fois par jour, ou bien des administrations de sulfamides (10-20 mg par voie orale, une
fois par jour pour des volatiles minuscules); le traitement sera complété par l'administration
d'un composé vitaminé. La streptococcie peut se présenter également sous une forme aiguë
foudroyante qui rend toute intervention impossible et qui se conclut par le décès de l'animal
au bout de vingt-quatre heures. Dans certains cas, on enregistre des taux de mortalité très
élevés de l'ordre de 90%. On suppose que le mal peut se transmettre également à travers les
oeufs, d'où l'intérêt de ne pas employer les sujets éventuellement guéris pour la reproduction.
Etant donné qu'il s'agit d'une affection contagieuse, il est indispensable de désinfecter
soigneusement les locaux et accessoires et de brûler chaque jour les excréments et les corps
des sujets décédés.
Streptotrichose
Avec le nom de streptotrichose ou d'actinomycose on indique des affections déterminées par
des micro-organismes filamenteux et ramifiés appelés normalement actinomyces ( =
champignons rayonnés) qui sont un genre de schizomycètes vivant comme saprophytes dans
l'eau ou dans le sol; le nom d'actinomyces indique également un genre de deuteromycètes ou
champignons imparfaits. Certaines espèces de ces microbes provoquent des maladies, comme
la streptotrichose, qui peuvent se manifester chez l'homme et chez les animaux. Une espèce
d'actinomyces est pathogène pour l'homme, une autre frappe les bovins, les porcs, les ovins,
les chiens, les chats et d'autres mammifères. La streptotrichose qui frappe les oiseaux est une
maladie signalée par Gray dans les années trente, due à l'agent pathogène Nocardia
dassonvillei, un champignon qui se développe surtout chez les perroquets et chez les toucans.
Les malades accusent un état de faiblesse parce que l'anorexie dont ils souffrent provoque un
amaigrissement et de l'anémie. L'examen nécroscopique permet de relever la présence d'une
couche gris-jaunâtre plus ou moins épaisse adhérente aux viscères et aux séreuses. On peut
tenter de combattre la maladie le traitement, plutôt aléatoire, est basé sur l'administration bijournalière de quelques gouttes (sujets de taille moyenne) d'une solution aqueuse de iodure de
potassium à 10%. De nombreux éleveurs conseillent cependant de supprimer les sujets
malades. En tout cas, leur isolement est nécessaire, ainsi que des désinfections rigoureuses et
la crémation des excréments et des corps des sujets décédés. Le traitement éventuel sera
complété par l'administration d'un composé vitaminé polyvalent et en particulier de vitamine
A.
Stress
Terme anglais par lequel on indique un stimulus ou un agent nocif qui agit sur l'organisme en
provoquant des réactions. La parole stress (littéralement = poussée) est devenue d'usage
courant et indique chez les hommes et chez les animaux un état de tension intense
accompagné d'une rupture de l'équilibre psycho-physique.
Multiples sont les causes qui peuvent générer un état de stress chez les oiseaux en captivité,
surtout chez les espèces plus délicates et moins familières qui ne sont pas complètement
adaptées à la vie en captivité. Nous rappellerons brièvement les causes les plus communes: le
placement dans des cages trop exiguës ou surpeuplées, des mauvaises conditions hygiéniques
et des conditions de vie impropres (température trop haute ou trop basse, air étouffant ou
vicié, lumière trop intense ou trop faible, variations brusques ou excessives de la température
dans l'arc d'une journée, variations brusques de l'intensité lumineuse, humidité des locaux
excessive ou carente, etc.), déséquilibres et déficiences alimentaires, brusques variations du
régime alimentaire, usage d'aliments avariés ou d'eau polluée, emploi irrationnel de
médicaments, carence ou excès de vitamines, ingestion de substances toxiques, présence de
parasites externes ou internes et toutes les maladies en général, usage abusif pour la
reproduction, nids et perchoirs insuffisants ou irrationnels, litière mal tenue, frayeurs très
grandes (provoquées par des orages, des vents impétueux, des tremblements de terre, des
bruits soudains et imprévus. des animaux prédateurs, etc.), des tourments causés par des
dérangements continuels (bruits, passage de personnes, vibrations etc.), des maniements de la
part de l'éleveur, surtout lorsqu'ils sont pratiqués sans l'expérience nécessaire ou s'ils sont
accompagnes d'interventions sur les animaux (vaccinations, injections, médicaments, coupe
du bec et des ongles, castration, déplumage du cloaque, etc.), cohabitation avec d'autres
oiseaux agressifs, déplacement brusque d'un milieu petit et tranquille à un milieu vaste et
peuplé, incommodités conséquentes à des voyages prolongés ou à la participation à des
expositions, inadaptation à la vie en captivité, même si les conditions de vie sont bonnes.
Cette liste d'exemples met en évidence que de nombreuses causes de stress sont tout à fait
prévisibles par l'éleveur qui peut donc en éviter l'apparition en s'attenant aux normes
d'exploitation, dont nous avons amplement parlé au cours des chapitres précédents.
Cependant, certaines causes de stress ne peuvent être prévenues, et dans ce cas, il ne reste qu'à
soigner les sujets chez lesquels une altération psycho-physique s'est vérifiée. Le stress ne
comporte pas nécessairement l'apparition d'une maladie, mais en tout cas, la réaction
organique à l'état de stress provoque un affaiblissement immunitaire de l'organisme face à
toute agression pathologique. Par conséquent, le stress non seulement influe directement et de
façon négative sur l'état de santé des oiseaux, mais les rend aussi plus sujets à des maladies de
tout genre.
Le premier stade du système complexe de défense organique contre le stress est représenté par
la "réaction d'alarme", caractérisée par quelques variations de la sécrétion hormonale et de la
biochimie des tissus pendant le deuxième stade, dénommé "d'adaptation", les divers
mécanismes métaboliques s'habituent à la nouvelle situation, mettant fin à l'état de stress par
un retour de l'organisme à la normalité. Mais si l'état de stress est grave, prolongé ou répété,
l'organisme animal, au lieu d'entrer dans le stade d'adaptation, entre dans celui de
"dépression", stade dans lequel les défenses naturelles cèdent de façon plus ou moins grave,
créant des disfonctions de niveaux varies, réversibles ou irréversibles, qui dans certains cas,
peuvent provoquer le décès de l'animal.
Les sujets frappés de stress présentent les symptômes courants qui indiquent un état
d'indisposition chez les oiseaux (plumage ébouriffé, manque ou excès d'appétit, dyspnée,
etc.), accompagnés d'une éventuelle nervosité ou d'un état de choc, ainsi que des symptômes
typiques déterminés par la cause particulière ayant généré le stress. L'éleveur qui n'a pas
réussi à prévenir l'état de stress doit au moins intervenir promptement, avant tout en éliminant
les causes de ce stress, ensuite en plaçant les malades dans un milieu adéquat et tranquille où
ils ne peuvent être dérangés par d'autres oiseaux ou par le passage de personnes, ou par des
rumeurs variées, en leur fournissant un régime alimentaire léger, substantiel et vitaminé. Le
traitement peut être complété par l'administration de préparations spéciales "antistress"
vendues dans le commerce; si par contre le stress est dû à une administration excessive de
remèdes, le traitement devra exclure toute préparation pharmaceutique et devra être basé
uniquement sur l'amélioration des conditions hygiéniques, sur la tranquillité et sur un régime
alimentaire complet et naturel.
Il faut se rappeler que ces conditions particulières exposent les oiseaux qui sont déjà affaiblis
et souffrants à d'autres maladies.
Suee
On remarque parfois qu'une femelle qui a des petits, a la suée, c'est-à-dire que les plumes du
ventre et de l'estomac sont mouillées, ce qui est un grave inconvénient pour la nichée. Les
jeunes maintenus dans une humidité permanente, ont leur duvet tout collé et risquent
d'étouffer.
Pour soigner la mère nourrice, on jettera une pincée de sel dans un demi-verre d'eau fraîche et
quand le sel sera fondu on lavera le ventre de la femelle avec cette solution. Ensuite on la
rincera à l'eau pure tiède. Après cette opération bien la sécher dans une flanelle chaude, puis
la mettre au soleil ou de préférence devant le feu afin qu'elle fasse sa toilette et dès qu'elle sera
sèche on la rendra à ses petits.
On peut remplacer ce traitement par des frictions d'os de seiche réduit en poudre, qui seront
faites trois fois par jour. L'avantage de cette formule est de ne pas éloigner la mère de ses
petits trop longtemps et d'écarter ainsi les risques d'abandon toujours possibles.
Surcharge du jabot
On est en présence d'une surcharge du jabot lorsque dans celui-ci se forme une accumulation
de matières alimentaires ou autres (crins, fibres végétales, etc.) qui se compriment en séchant
et qui peuvent fermenter en développant du gaz. Les causes de ce phénomène peuvent être
variées dans le cas d'une accumulation de substances alimentaires, il peut s'agir d'une atonie
du jabot conséquente à des insuffisances musculaires dues à un état de faiblesse général, ou
bien d'un processus inflammatoire de l'appareil digestif ou de la présence de parasites internes
ou d'un corps étranger qui provoque des douleurs à l'appareil musculaire. La surcharge due à
la présence de substances étrangères peut être due à une simple ingestion accidentelle ou à des
troubles organiques généraux qui provoquent chez les volatiles une perversion du goût. Les
symptômes de cette surcharge sont relevables en observant le jabot tendu et à travers lequel
on aperçoit les aliments ingérés; le malade s'efforce de rejeter le contenu du jabot, en y
réussissant parfois (surtout les perroquets). On peut observer également de la diarrhée.
Si l'encombrement du jabot n'est pas éliminé, la mort survient en quelques jours.
Chez les volatiles de grosse taille, on peut éliminer l'encombrement, surtout s'il est constitué
de matières fibreuses, en l'extrayant, en s'aidant d'un forceps minuscule; en tout cas, il s'agit
d'une opération très délicate qui nécessite une grande expérience ainsi que les instruments
appropriés. Il vaut mieux recourir à l'administration par voie orale d'un peu d'huile d'olive
pour adoucir et lubrifier les résidus, en pratiquant ensuite sur le jabot un massage léger et
délicat, de façon à faciliter l'expulsion de l'encombrement. Une fois que la surcharge du jabot
a été vomie, il faut assurer au volatile un régime nourrissant, facilement digestible, composé
de fruits et de légumes frais en abondance et d'une pâtée à base d'oeuf pour les granivores et
de proies vives pour les insectivores. Il sera opportun d'administrer un composé vitaminé
riche en vitamine A.
Syngamose
C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans
l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par
l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme.
Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et
elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de
grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de
poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de
contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent
gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une
action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations
des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2)
une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le
métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la
soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif.
La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans
certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de
l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met
toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets
morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen
pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du
microscope pour les plus petits.
Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration
(dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique,
tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des
vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les
tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous
traiterons maintenant les principales helminthiases.
Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand
nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un
hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de
ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les
faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers,
les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et
leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant
longtemps dans le terrain leur capacité germinative.
Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des
nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se
transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général
une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à
voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais
aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques
ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage,
dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des
difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des
symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de
l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de
faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée
importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une
semaine ou même après un mois.
Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une
infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias,
appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se
fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie
antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son
tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité,
ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont
avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes
intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve
appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle
est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte
intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers
l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les
muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le
nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane
germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui
deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes
intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui
contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se
transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un
nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux
sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui
sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On
distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de
vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à
ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la
diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers
symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant
pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux
maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils
émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de
sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire
d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple:
attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non
coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé
de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de
la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas
de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever
l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les
crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et.
dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de
péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition
d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue
promptement dès son apparition.
La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver
rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui
parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose
également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi
dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement
permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect
fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus
trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les
gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont
particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes
à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles
infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de
prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant,
provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires
causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et
surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la
prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et
des escargots.
La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un
traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et
digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le
domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines
substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou
moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases.
Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on
administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le
traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration
d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille
d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois.
Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du
commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui
remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux
d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être
à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque
volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent
également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par
kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures
pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être
imposée aux petits oiseaux.
Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un
traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate
antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades
doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à
des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste
suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on
répétera le traitement.
Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la
dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois,
quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de
distance.
Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de
boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque
helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des
excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le
cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils
grattent et de l'asperger de chaux en poudre.
L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les
possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très
attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et
auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite
taille.
La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations
périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de
vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases.
Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut
être infesté par de minuscules vers ronds:
de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais,
normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il
s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est
difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à
l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil.
L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un
liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le
processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est
frappé de cécité.
Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil
avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou
de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser
une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte
d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile
ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers
lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les
tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil.
T
Taeniasis
C'est une maladie déterminée par la présence de vers dans l'organisme animal, en général dans
l'appareil respiratoire et surtout dans l'appareil digestif. Les helminthiases sont provoquées par
l'ingestion de larves ou d'oeufs de vers qui se développent ensuite à l'intérieur de l'organisme.
Les possibilités qu'une helminthiase se développe chez les oiseaux de cage sont minimes, et
elles ne sont pas fréquentes non plus chez les volatiles de basse-cour qui vivent dans de
grands enclos. Elles sont par contre fréquentes dans les élevages, surtout les élevages de
poulets, où les animaux vivent très nombreux dans un espace réduit. La possibilité de
contracter des infestations de vers sont également plus grandes chez les volatiles qui peuvent
gratter dans des terrains humides. L'état pathogène des helminthiases est déterminé par: 1) une
action mécanique aux dépens des muqueuses internes où peuvent se vérifier des ulcérations
des hémorragies, des perforations et même des obstructions causées par l'amas des vers; 2)
une action toxique provoquée par la circulation de toxines qui ont été libérées avec le
métabolisme des parasites; 3) une action d'appauvrissement de l'organisme déterminée par la
soustraction directe de nombreuses substances qui passent a travers le canal digestif.
La constatation de l'apparition d'une helminthiase ne présente pas de difficultés: si dans
certains cas la présence des vers peut être déterminée par le simple examen visuel de
l'intérieur de la cavité orale, ou des excréments, l'examen du matériel fécal au microscope met
toujours en évidence la présence des larves ou des oeufs de ces parasites. Dans le cas de sujets
morts, la plupart des fois les parasites sont présents lorsqu'on coupe l'intestin, cet examen
pouvant être visuel pour les volatiles de grande taille comme les poulets, ou fait à l'aide du
microscope pour les plus petits.
Les symptômes des helminthiases sont: respiration avec le bec ouvert, toux et expectoration
(dans le cas d'helminthiases de l'appareil respiratoire), entérite catarrhale ou hémorragique,
tandis que l'affaiblissement et l'anémie sont la conséquence de l'action d'appauvrissement des
vers. L'action toxique des parasites peut porter a des troubles de caractère nerveux, comme les
tremblements, l'incoordination des mouvements, la paralysie articulaire, la cécité, etc. Nous
traiterons maintenant les principales helminthiases.
Les ascaridioses sont déterminées par des vers ronds de la classe des nématodes; grand
nombre de ces vers n'ont pas besoin d'un hôte intermédiaire, étant donné que l'infestation d'un
hôte définitif à l'autre advient facilement et avec rapidité. Les espèces les plus courantes de
ces vers infestent surtout les volatiles de basse-cour comme les poulets, les pintades, les
faisans, les anatidés, les pigeons et, plus rarement, les oiseaux d'agrément (parmi ces derniers,
les plus sujets sont les perroquets). Les ascaridiens se localisent dans l'appareil intestinal et
leurs oeufs, qui sont éliminés avec les excréments des animaux parasités, conservent pendant
longtemps dans le terrain leur capacité germinative.
Les capillarioses sont déterminées par des vers filiformes appartenant eux aussi à la classe des
nématodes et qui peuvent avoir un hôte intermédiaire (en général le lombric) ou bien qui se
transmettent d'un animal à l'autre sans aucun hôte intermédiaire. Ces vers. qui ont en général
une longueur de quelques millimètres ou d'un centimètre au maximum, sont très difficiles à
voir à l'oeil nu et infestent non seulement les volatiles de basse-cour et les colombes mais
aussi les oiseaux d'agrément comme les perroquets, les canaris et d'autres espèces exotiques
ou de nos contrées. Les espèces les plus courantes de ces vers se localisent dans l'oesophage,
dans 1e jabot et dans l'intestin grêle. Dans le premier cas les oiseaux malades accusent des
difficultés ou même une impossibilité à déglutir ainsi qu'un affaiblissement général, des
symptômes de parésie aux ailes et un amaigrissement progressif qui se conclut par la mort de
l'animal infesté au bout d'une semaine environ. Dans le cas de l'infestation intestinale, l'état de
faiblesse générale et d'inappétence s'accompagne d'une soif intense et d'une diarrhée
importante au caractère catarrhal et hémorragique; le décès peut survenir en moins d'une
semaine ou même après un mois.
Diverses espèces de vers en forme de ruban peuvent infester les oiseaux. La taeniasis est une
infestation de vers plats du genre taenia. On distingue de nombreuses espèces de ténias,
appelés également vers solitaires, qui au stade adulte parasitent l'homme et les animaux en se
fixant aux parois de l'intestin avec les crochets et les ventouses dont est munie la partie
antérieure de leur corps (appelée scolex), partie suivie d'un morceau non segmenté suivi à son
tour d'une série d'anneaux ou "proglottis"; lorsque les organes sexuels sont arrivés à maturité,
ces anneaux se détachent et sortent de l'anus de l'animal infesté. Les oeufs de ces vers sont
avalés par de petits animaux (insectes, gastéropodes, crustacés, etc.) qui sont les hôtes
intermédiaires dans le processus de reproduction des ténias. Les oeufs contiennent une larve
appelée "oncosphère". Dans le premier stade du développement de l'embryon des ténias, elle
est entourée d'une membrane appelée "embryophore"; les sucs digestifs de l'hôte
intermédiaire dissolvent la coquille de l'oeuf du ténia et libèrent la larve qui, à travers
l'épithélium intestinal et en empruntant la voie sanguine ou lymphatique, va se loger dans les
muscles ou dans les organes internes (foie, péritoine, etc.)où elle s'établit (elle prend alors le
nom de cysticerque) en formant une vésicule remplie d'un liquide dont la membrane
germinative donnera origine au futur scolex. Les oiseaux et les autres animaux supérieurs, qui
deviennent les hôtes définitifs du ténia, contractent l'infestation en avalant les chairs des hôtes
intermédiaires (coléoptères, fourmis, lombrics, moches, escargots, petits crustacés, etc.) qui
contiennent le cysticerque qui se développera ensuite dans l'intestin de l'hôte définitif en se
transformant en ténia adulte capable de produire des oeufs et de donner le départ à un
nouveau cycle reproductif. La taeniasis est assez fréquente, aussi bien chez les oiseaux
sauvages que domestiques; parmi ces derniers, ce sont surtout les volatiles de basse-cour qui
sont infestés, mais ces infestations s'observent aussi chez les petits oiseaux de cage. On
distingue diverses espèces de ténias dont la longueur varie d'un demi-centimètre à plus de
vingt-cinq centimètres et qui infestent diverses espèces de volatiles. Lorsque l'infestation est à
ses débuts, les oiseaux parasités ne donnent souvent aucun signe de malaise, mais avec la
diffusion de la maladie, lorsque plusieurs ténias logent dans l'intestin de l'oiseau, divers
symptômes se manifestent: réduction de la vivacité, plumage ébouriffé, suspension du chant
pour les espèces chanteuses, soif ardente, somnolence, plumage opaque. Les oiseaux
maigrissent tout en conservant un bon appétit ou en mangeant plus que d'habitude; ils
émettent des excréments diarrhéiques comportant des mucosités jaunâtres souvent striées de
sang; avec la progression de la maladie, l'action toxique exercée par les ténias peut produire
d'autres symptômes capables d'induire en erreur quant au diagnostic, comme par exemple:
attaques épileptiques, paralysies localisées, tremblements. anémie, mouvements non
coordonnés, cécité d'un ou des deux yeux. Si l'infestation n'est pas combattue, le nombre élevé
de parasites peut provoquer une occlusion intestinale et les oiseaux qui perdent le stimulus de
la nutrition, meurent dans un état cachexique Le diagnostic réel de la taeniasis ne présente pas
de difficultés puisqu'il suffit d'examiner les excréments au microscope pour relever
l'éventuelle présence des oeufs et des segments des parasites. Les lésions produites par les
crochets de ces vers aux muqueuses intestinales peuvent provoquer une entérite catarrhale et.
dans certains cas, des ulcérations provoquant des perforations intestinales suivies de
péritonite, sans compter que les lésions produites par les crochets peuvent faciliter l'apparition
d'infections bactériennes. On peut comprendre facilement que la taeniasis doit être combattue
promptement dès son apparition.
La syngamose, une autre forme particulière d'helminthiase, est une infestation due au "ver
rouge( ou "ver fourchu", un nématode du genre syngamus qui comprend des espèces qui
parasitent les oiseaux se logeant dans la trachée et dans les bronches (on appelle la syngamose
également helminthiase trachéale). Les syngamus (du grec = ensemble, noces) sont ainsi
dénommés parce que le mâle vit constamment fixé au corps de la femelle. L'accouplement
permanent entre mâle et femelle, cette dernière étant beaucoup plus grande. donne un aspect
fourchu à ces vers, en forme de Y. L'espèce type est le syngamus trachea, ou syngamus
trachealis, qui n'atteint pas deux centimètres de longueur. La syngamose frappe surtout les
gallinacés, et parmi les oiseaux sauvages, ce sont surtout les phasianidés qui sont
particulièrement réceptifs à l'infestation. Les oiseaux jeunes sont plus sensibles que les adultes
à l'action de cet agent pathogène localisé dans la trachée et dans les bronches. Les volatiles
infestés apparaissent abattus, ils toussent, et avec la progression de la maladie, leur état de
prostration s'accentue et s'accompagne de symptômes de suffocation qui, en s'aggravant,
provoquent la mort du sujet par asphyxie à la suite de l'obstruction des voies respiratoires
causée par la multiplication des vers. Les oiseaux s'infestent en mangeant des escargots et
surtout les lombrics qui sont les principaux porteurs de ces vers. Il est bien évident que la
prophylaxie contre la syngamose consiste à éviter que les oiseaux mangent des lombrics et
des escargots.
La mort des sujets frappés d'helminthiase peut être évitée en intervenant aussitôt avec un
traitement efficace. Les remèdes aptes à éliminer les vers parasites de l'appareil respiratoire et
digestif sont les vermifuges; il existe dans le commerce des vermifuges spéciaux pour le
domaine vétérinaire et avicole que l'on utilisera selon la posologie spécifique. Certaines
substances végétales comme la sarriette, l'huile de ricin, l'ail et l'oignon ont une action plus ou
moins légèrement vermifuge contre toutes les formes d'helminthiases.
Les ascaridioses peuvent être combattues efficacement avec la phénotiazine que l'on
administrera à la dose de 5 cg pour cent grammes de poids vif de l'animal soigné. Le
traitement naturel de l'ascaridiose, pratiqué surtout sur les poulets, est basé sur l'administration
d'ail pilé et mélangé à de l'huile d'olive à la dose d'une cuillère à café par volatile de la taille
d'un poulet, ceci deux fois par semaine pendant un mois.
Pour le traitement de la taeniasis et de la capillariose, à part les produits spécifiques du
commerce, on peut utiliser une solution aqueuse à un pour mille de sulfate de cuivre qui
remplacera l'eau de boisson pendant deux semaines environ. Ceci, pour les petits oiseaux
d'agrément. Pour les oiseaux de basse-cour, la solution aqueuse de sulfate de cuivre peut être
à 20%, (20 g dans un litre d'eau); on administrera trois ou quatre cuillères pour chaque
volatile de la taille d'une poule pendant cinq ou six jours de suite. Certains auteurs conseillent
également une solution de bromhydrate d'arécoline a 0,5% à administrer en raison de 1 cc par
kilo de poids vif de 1'animal; ce remède ne devra être utilisé que pour les animaux de bassecour, car étant donné que son administration doit être précédée d'un jeûne (de douze heures
pour les sujets jeunes et de vingt-quatre heures pour les adultes), elle ne peut donc être
imposée aux petits oiseaux.
Les volatiles infestés de syngamose guérissent bien s'ils sont soumis promptement à un
traitement adéquat basé sur des vermifuges spéciaux ou bien sur l'inhalation de tartrate
antimonial de baryum qui est la thérapie la plus courante pour ces helminthiases. Les malades
doivent être placés dans une cage enveloppée dans un sac en plastique transparent et soumis à
des vaporisations de poudre fine de tartrate antimonial de baryum; cette poudre reste
suspendue dans l'air pendant un certain temps et est respirée par les volatiles. Si nécessaire, on
répétera le traitement.
Pour le traitement des diverses formes d'helminthiase, on pourra utiliser la pipérazine à la
dose de 3 cg pour cent grammes de poids de l'animal traité, en l'administrant pendant trois,
quatre ou cinq jours de suite et en répétant le traitement une seconde fois à une semaine de
distance.
Pour bloquer l'apparition des helminthiases en général, il est conseillé de maintenir l'eau de
boisson bien propre et d'y ajouter un peu de sulfate de fer. Le traitement de chaque
helminthiase doit être accompagné d'un nettoyage soigneux, de la crémation journalière des
excréments et de la désinfestation des cages, des accessoires, des locaux et des enclos. Dans le
cas des volatiles de basse-cour. il est opportun de retourner profondément le terrain qu'ils
grattent et de l'asperger de chaux en poudre.
L'isolement des sujets frappés d'helminthiase permet de réduire ou même éliminer les
possibilités de contagion. Le dosage et l'emploi des vermifuges doit être effectué très
attentivement car il s'agit souvent de substances qui possèdent une certaine toxicité et
auxquelles il faut faire attention, surtout lorsqu'elles sont administrées à des volatiles de petite
taille.
La stricte observation des normes hygiéniques et l'habitude de pratiquer des désinfestations
périodiques, dans le but d'éliminer la présence des invertébrés éventuellement porteurs de
vers, constituent la meilleure prophylaxie contre le danger des helminthiases.
Nous concluerons nos propos en parlant de l'helminthiase oculaire. L'oeil des oiseaux peut
être infesté par de minuscules vers ronds:
de nombreuses espèces de ces vers ont été repérées dans les yeux des oiseaux sauvages mais,
normalement, une seule espèce, l'oxyspirura mansoni parasite les volatiles domestiques. Il
s'agit d'un vers très fin, blanchâtre qui dépasse à peine un centimètre de longueur et qui est
difficilement visible à l'oeil nu. Dans certains cas, ce petit vers ne cause aucun inconvénient à
l'oiseau parasité, dans d'autres cas, il peut déterminer la destruction de l'oeil.
L'oiseau malade s'efforce constamment de se frotter l'oeil qui s'enflamme et secrète d'abord un
liquide aqueux, et par la suite, lorsque les tissus qui entourent l'oeil sont concernés par le
processus inflammatoire, un exsudat blanc et dense. Si l'on n'intervient pas aussitôt, l'oeil est
frappé de cécité.
Le traitement de l'helminthiase oculaire ne présente pas de difficultés : on peut laver l'oeil
avec une forte solution de perborate de sodium, ou bien avec une solution saturée de borax ou
de bicarbonate de sodium ou enfin avec une solution de créoline à 2%. Si l'on préfère utiliser
une pommade, on peut utiliser de l'oxyde jaune de mercure à 2%. L'introduction d'une goutte
d'huile d'olive dans l'oeil malade est également efficace. En effet, n'importe quel type d'huile
ou de graisse est mortel pour de nombreux vers car ceux-ci obturent les ouvertures à travers
lesquelles ils respirent. Certains vers ne respirent pas et dans ce cas, la goutte d'huile ne les
tue pas, mais en général cela suffit à les expulser hors de l'oeil.
Teigne faveuse
Appelée aussi "teigne faveuse", cette maladie parasitaire est due à l'action d'un champignon,
l'achorion gallinae. nommé ainsi parce qu'il a été observé pour la première fois sur des poules,
mais qui peut frapper d'autres volatiles de basse-cour et de cage, diverses espèces de
mammifères domestiques et sauvages et même l'homme. Le favus se manifeste chez les
oiseaux par la présence de petits points blancs et ronds localisés surtout autour des yeux et à la
base du bec; ces petits points, en s'étendant, finissent par former une pellicule blanc-argenté
sèche et écailleuse qui adhère fortement à la peau et la rend enflammée, douloureuse et la
prive de la couche épidermique. La maladie se propage ensuite à la zone recouverte de plumes
et celles-ci deviennent sèches et friables, se décolorent et se hérissent et finissent par tomber.
La peau ainsi dénudée semble devenue plus épaisse et est recouverte de croûtes écaillées (qui
adhèrent tout autour de la base des plumes) et le tuyau des plumes tombées présente une
coloration jaunâtre particulière.
Des oiseaux frappés de cette maladie émanent une caractéristique odeur de moisi et
maigrissent beaucoup, tandis que leurs fientes sont souvent diarrhéiques. Le favus peut
s'étendre à diverses parties du corps ou bien il peut rester limité à une zone. En tout cas, si l'on
n'intervient pas en appliquant une thérapie appropriée, les sujets dépérissent et finissent en
général par mourir. Etant donné la contagiosité élevée du favus, les volatiles qui en sont
frappés doivent être isolés, tandis que les locaux, les cages et les accessoires doivent être
désinfectés soigneusement et les plumes tombées doivent être brûlées. Les malades seront
soignés par des badigeonnages journaliers de glycérine iodique que l'on évitera de faire couler
à l'intérieur du bec, des narines ou des yeux, ou avec des badigeonnages d'une solution
aqueuse de formaline à 5%. On pourra utiliser également une solution à 2% de sels
quaternaires d'ammonium. S'ils sont soignés à temps, les oiseaux frappés de favus guériront
parfaitement en peu de temps et l'on évitera une épidémie dans la volière en isolant
immédiatement les sujets qui présentent les premiers symptômes de la maladie. La diffusion
rapide de la contagion est due à la propagation immédiate des spores fongiques par simple
contact.
Tenosynovite
Cette maladie ne doit pas être confondue avec l'acariase des pattes, dont nous avons parlé au
chapitre "gale". Lorsqu'elle n'est pas un symptôme d'arthrite, de rhumatisme ou de goutte,
l'inflammation des pattes est due en général à des incrustations de saleté qu'il faudra éliminer
après avoir lavé les pattes dans de l'eau tiède; on passe ensuite une pommade spéciale (du
même type que celle utilisée pour soigner l'acariase des pattes) et pour éviter toute nouvelle
incrustation de saleté, on aura soin d'effectuer des nettoyages périodiques. Sur les pattes des
oiseaux peuvent se former également des panaris (inflammation des extrémités des doigts,
près des ongles) dus à une infection, tout comme la ténosynovite ou grossissement des doigts.
La patte malade que les volatiles tiennent toujours soulevée est douloureuse; elle est rougie,
chaude et présente des croûtes jaunâtres ou brunâtres ainsi qu'une tuméfaction du coussinet
plantaire avec un contenu séreux. Avec la progression de la maladie on observe une
croissance anormale des ongles, une déformation et même une perte de la patte qui précède le
décès du volatile.
Dans les cas bénins, il suffit de procéder à des applications de pommade antibiotique et à des
badigeonnages de glycérine iodée. Dans les cas graves avec une tuméfaction importante,
l'application de la pommade antibiotique peut être insuffisante, il faudra alors aspirer du
sérum avec une seringue et inoculer ensuite une solution antibiotique dans la cavité vidée;
cette opération délicate devra être effectuée uniquement par une personne experte. Le
traitement devra être en tout cas complété par une alimentation saine et vitaminée (riche en
vitamine A) et par une stricte observance des normes hygiéniques, surtout en ce qui concerne
les accessoires (perchoirs, mangeoires, etc.) sur lesquels les animaux reposent normalement,
ainsi que le fond de la cage.
Tic de canaris
C'est un accident curieux signalé par divers éleveurs. L'oiseau pris en main émet un
crissement accompagné souvent de l'écoulement d'une bave sanguinolente hors de la cavité
orale. Il vaut mieux aussitôt porter l'animal, qui en général reste comme paralysé, dans une
cage isolée, dans un lieu tranquille et retiré, en pénombre, en plaçant les mangeoires sur le
fond et en remplaçant l'eau de boisson par une infusion de camomille légère. Si le malade
surmonte les premières heures de crise, il retrouve en général un bon état de santé, le tic se
manifeste chez les canaris, surtout lorsqu'on les saisit sans avoir pris auparavant les
précautions nécessaires. On n'a aucune donnée étiologique précise concernant cet
inconvénient, mais on peut affirmer qu'il est sans aucun doute favorisé par une faiblesse
constitutionnelle du système nerveux, en particulier chez les canaris consanguins et qui ont
souffert de la vie en cage.
Tiques
Ce sont des acariens de la famille des ixodes qui parasitent surtout les mammifères mais qui
peuvent infester aussi les oiseaux, en particulier les poulets et d'autres volatiles de basse-cour.
Les tiques se fixent à la peau de l'individu parasité et ne se détachent que lorsqu'elles sont
remplies de sang; elles peuvent transmettre des infections graves aussi bien aux animaux qu'à
l'homme. Une fois que l'on a remarqué leur présence, il faut éviter de les détacher du sujet car
leur bec pourrait rester enfoncé dans la peau et provoquer des infections. En laissant tomber
sur le parasite quelques gouttes de trémentine, il meurt et se détache de lui-même. On
conseille couramment de vaporiser sur les animaux un mélange composé d'une pointe de
chloroforme et de quatre parts d'huile végétale, tandis que pour la désinfection des locaux, on
utilisera de la créoline à 8% ou l'un des nombreux insecticides en commerce.
Torticolis
L'inflammation des canaux auditifs peut être due à une infection ou à une irritation provoquée
par la présence de parasites. Elle est facilement remarquable étant donné que le volatile lorsqu'il est pris de malaise - penche la tête de côté sur le cou, au point que le bec est parfois
perpendiculaire au flanc. Cette inflammation se traite par l'instillation d'une goutte de collyre
aux antibiotiques ou de glycérine iodée dans l'oreille, ou même de glycérine phénique.
Toxoplasmose
Maladie causée par diverses espèces de protozoaires à la forme caractéristique en demi-lune
appartenant au genre toxoplasma qui menace les poulets, les colombes ainsi que les oiseaux
d'agrément vivant en cage. La voie de pénétration de la maladie n'est pas très bien connue
mais divers invertébrés comme les mouches et les tiques en sont probablement les vecteurs.
Les sujets malades apparaissent somnolents, fébriles; on observe en outre une atténuation des
capacités sensorielles et de la diarrhée. Normalement, le décès survient au bout d'une semaine.
Les cas de guérison sont rares. Pour individualiser la toxoplasmose d'une façon certaine, il
faut recourir à des examens de laboratoire qui révèlent, entre autres, un foie grossi comportant
des foyers nécrotiques, des reins congestionnes, une récolte d'exsudat dans le péritoine et un
intestin enflammé avec des sécrétions muqueuses, catarrhales et hémorragiques. Aucun
traitement n'est possible. Il faut supprimer les malades, brûler les corps et les résidus et
effectuer des désinfections très soigneuses.
Tracheo-branchite
Etat inflammatoire de la trachée et des bronches, dû en général à un coryza prolongé, mais qui
peut également s'associer à une maladie infectieuse. Les volatiles frappés de trachéo-bronchite
émettent des quintes de toux rauque et sèche ainsi qu'un râlement perceptible au niveau de la
gorge; ils sont souvent obligés de respirer en tenant le bec ouvert. Ils sont nerveux et leur
plumage est ébouriffé. Le traitement est basé sur l'administration d'antibiotiques à large
spectre additionnés à l'eau de boisson. Il est conseillé aussi d'administrer un cardiotonique, par
exemple une solution de camphre dont on pourra ajouter quelques gouttes à l'eau de boisson.
On pourra utiliser également du bromoforme en administrant une goutte par sujet trois fois
par jour. Les fumigations à base d'eucalyptus ou de benjoin, ou de menthol ou de camphre
seront sans aucun doute utiles; la substance médicamenteuse devra être ajoutée à l'eau
bouillante et le traitement devra durer de cinq à dix minutes et devra être répété deux ou trois
fois par jour.
Les sujets affectés de trachéo-bronchite devront être placés dans un milieu chaud et devront
être nourris avec des aliments substantiels et fortifiants comme par exemple le jaune d'oeuf
ou, pour les insectivores, les proies vives. Il n'est pas nécessaire d'isoler les malades, au
contraire, car cela pourrait les rendre tristes. Il faudra cependant les séparer des sujets sains à
cause de l'administration des remèdes dans l'eau de boisson; dans ce cas, si le malade est
unique, on le mettra dans une cage où il puisse être vu des autres oiseaux.
Transpiration
Dénomination impropre mais d'usage courant d'une inflammation intestinale particulière qui
frappe surtout les oisillons des canaris et qui peut être causée par un coup de froid ou par une
alimentation excessivement riche en graisse et réchauffante, ou bien par des aliments avariés,
chargés de microbes ou de champignons. La mère apparaît toute mouillée sur le ventre, étant
donné qu'elle est souillée par un exsudat visqueux qui émane des petits; le croupion de ces
derniers est souillé d'excréments aqueux que les parents ne réussissent donc pas à expulser
hors du nid comme ils ont l'habitude de le faire pendant les premiers jours de l'élevage.
La sueur, appelée plus précisément "entérite des oisillons" provoque une mortalité élevée en
un ou deux jours; par conséquent, l'espoir de sauver la nichée n'est pas très grand. Il faut laver
avant tout les plumes de la mère avec de l'eau borique tiède et la sécher soigneusement avant
qu'elle retourne dans la cage avec les petits; ceux-ci devront être également nettoyés avec un
tampon d'ouate imbibé d'eau borique tiède et séchés avec de l'ouate avant de les replacer dans
un nid propre où l'on aura saupoudré un peu de talc.
L'opération devra être répétée tous les jours jusqu'à la disparition des symptômes.
On éliminera les graines réchauffantes du régime de la nourrice et on lui donnera une
alimentation nourrissante et légère à la fois. La pratique a démontré que l'administration, une
fois par jour, d'un morceau de biscuit trempé dans du lait, puis, quelque temps après, d'un
biscuit trempé dans du Marsala est très bénéfique. L'administration de charbon finement
écrasé et éventuellement amalgamé à des apports minéraux ou à du terreau, est également
utile. Il faut essayer aussi d'augmenter beaucoup la température ambiante. On remplacera l'eau
de boisson pendant quelques jours par une infusion de tilleul obtenue en mettant une cuillère
de fleurs de tilleul séché dans une tasse d'eau bouillante. L'administration de sulfamides et de
substances chimiques dans l'eau de boisson est nécessaire si la maladie est causée par des
microbes ou des champignons.
Traumatisme cranien
En général, le traumatisme cranien chez les oiseaux est provoque par un heurt contre un
obstacle ou par les coups reçus pendant un accrochage avec un autre oiseau. Les cas de
traumatisme cranien plus courants chez les oiseaux se vérifient lorsque l'animal en proie à une
panique aveugle se heurte violemment contre n'importe quel obstacle, ou bien, à la suite d'un
réveil nocturne brusque dont la cause inspire de la terreur à l'animal. Souvent, la mort des
oiseaux en captivité est justement due à un traumatisme cranien étant donné que la paroi
osseuse cranienne est très fragile.
Indépendamment des causes accidentelles, il y a également une cause prédisposante d'origine
alimentaire qui favorise la fragilité osseuse. Ces causes dérivent d'une porosité des os due à
une déficience de protéines, à du rachitisme et à une ostéomalacie déterminés par des carences
en phosphore, par une ostéofibrose générée par contre par un excès de phosphore, ou par un
rachitisme et une ostéomalacie qui ont été provoqués par un excès de lipides qui a freiné
l'absorption intestinale des sels de calcium et de phosphore. En écartant le plumage de la tête,
on peut noter à travers l'épiderme transparent une tache noirâtre ou rouge placée sous la boîte
cranienne et qui est une tache hémorragique de forme et de dimensions variables selon les cas.
Le traumatisme cranien qui peut être plus ou moins violent produit souvent une hémorragie
cérébrale ou même un défoncement de la paroi osseuse qui sont presque toujours mortels.
L'animal frappé d'un traumatisme reste étourdi, ne bouge pas, tient la tête dans une position
anormale et tout son comportement est irrégulier et limité dans les mouvements. On observe
de l'ataxie, de la cécité et de la surdité. Une hémiplégie peut apparaître, ensuite l'oiseau entre
en coma, il est secoué de frissons; il meurt normalement en peu de temps, mais, dans certains
cas, le décès peut survenir deux ou trois jours après l'accident.
Il n'y a pas de traitements efficaces contre le traumatisme cranien, mais on peut adopter des
mesures préventives valables qui consistent à placer les oiseaux dans un milieu approprié où
les possibilités de frayeurs soudaines soient reduites au minimum et où il n'existe pas de
cohabitation dangereuse.
Trichomonas
Parasitose déterminée par des protozoaires flagellés du genre tricomonas. Elle peut frapper
aussi bien les hommes que les animaux. En aviculture, la trichomonase frappe surtout la
volaille et les pigeons mais on l'a signalée également chez d'autres espèces d'oiseaux aussi
bien domestiques que sauvages. Elle peut se présenter sous une forme aiguë ou chronique;
dans le premier cas, on observe une perte d'appétit avec des difficultés de déglutition, une
respiration difficile et la formation de petites granulations et de fausses membranes sur la
muqueuse de la cavité orale, formations qui déterminent un tableau de pseudo-diphtérite; on
observe également des excréments diarrhéiques verdâtres et un état général de malaise
accompagné du plumage ébouriffé et d'un dépérissement progressif Après une dizaine de
jours le décours de la forme aiguë culmine avec la mort, ou bien il y a un processus de
guérison plutôt long puisque les lésions guérissent très lentement. Dans la forme chronique, le
symptôme le plus évident au début est représenté par l'écoulement de la bouche d'un matériel
séreux qui dérive des lésions qui se sont formées dans la cavité orale; cet écoulement a par la
suite la tendance à devenir caséeux et les difficultés de déglutition provoquent chez l'animal
un dépérissement progressif qui le conduit à la mort dans un état de cachexie grave. Pour le
diagnostic de la maladie, il faut recourir à l'examen microscopique qui décèle la présence des
tricomonas.
Il faut intervenir promptement en isolant les sujets malades et en effectuant des désinfections
radicales des cages, des accessoires et des locaux, en brûlant les excréments et les sujets
décédés. La maladie se transmet surtout à travers les excréments des malades et à travers les
aliments et les boissons contaminées par les oiseaux affectés. Le traitement le plus courant est
basé sur l'administration de sulfate de cuivre additionné à l'eau de boisson dans un rapport de
0,5%. On a utilisé également avec succès l'Enheptin de la Cyanamid additionné à l'eau de
boisson dans un rapport de 0,5%,. Il existe en outre dans le commerce des antibiotiques
spéciaux (tricomycine et paramomycine) à usage humain que l'on peut employer également en
médecine vétérinaire. En intervenant promptement, au bout d'une semaine la
symptomatologie de la maladie disparaît.
Trouble du chants
Chez les oiseaux de cage chanteurs, les canaris en particulier, on peut noter des troubles du
chant qui ne sont pas déterminés par une maladie, mais par une simple paresse. Dans ce cas,
on peut recourir au méthyl-testostérone que l'on administrera à la dose de 0,65 mg par sujet en
le mélangeant à un peu de jaune d'oeuf dur ou à un autre aliment apprécié et en répétant
l'administration pendant quelques jours. Normalement, le traitement a un effet immédiat sur
les volatiles qui ne chantent pas par simple paresse. Naturellement, avant de recourir à ce
traitement, il faut s'assurer à tout prix que le manque d'envie de chanter ne dépend pas de
causes pathologiques ou d'erreurs d'exploitation de la part de l'éleveur en ce qui concerne
l'alimentation, le logement des oiseaux et les normes hygiéniques. Il faudra faire bien
attention à ce que le méthyl-testostérone ne soit administré qu'aux mâles; si une femelle
employée dans la reproduction en avale, elle ne pourra pas pondre ses oeufs et en tout cas cela
ne lui sera d'aucun profit.
Tuberculose
C'est une maladie infectieuse qui, chez les oiseaux, peut être due à un bacille spécifique ou
bien au bacille propre à l'homme; l'infection se transmet donc soit de volatile à volatile, soit
de l'homme aux volatiles.
Cette maladie propre à toutes les espèces animales supérieures n'est heureusement pas très
courante chez les oiseaux, surtout chez les petits oiseaux d'agrément. Les perroquets, qui
contractent surtout la TBC humaine, sont, semble-t-il, plus facilement frappés par cette
maladie. Les volatiles de basse-cour, les faisans, les pigeons et même les cygnes y sont sujets:
les autres oiseaux par contre plus rarement. La tuberculose peut rester en incubation pendant
des années et apparaître seulement à la suite de mauvaises conditions hygiéniques. Dans la
forme aiguë, on observe comme symptômes, un amaigrissement progressif et parfois une
respiration oppressée et de la diarrhée; l'examen nécroscopique permet de constater la
présence de lésions de type nodulaire surtout au foie et à la rate, et parfois même des petites
ulcérations intestinales. Chez les oiseaux, la tuberculose a presque toujours un décours
chronique accompagné de symptômes peu clairs; les sujets malades perdent leur vivacité et
ont tendance à somnoler; le plumage est sec et opaque; normalement on n'observe aucune
perte d'appétit, même si des difficultés de prise et de déglutition des aliments sont parfois
observées. En regardant attentivement la cavité orale, on remarque des petites tumeurs sur la
langue, sur le pharynx et sur le palais qui donnent souvent origine à des lésions ulcérées. Sur
la conjonctive on peut noter des déformations verruqueuses d'aspect cornéen, accompagnées
d'une irritation du globe oculaire et naturellement d'une conjonctivite. Chez les perroquets
surtout, mais également chez la volaille, la tuberculose est caractérisée par des lésions
épidermiques comportant des petits nodules verruqueux, recouverts de croûtes, de forme
arrondie ou oblongue, isolés ou amassés, mobiles sous la peau et situés dans plusieurs parties
du corps. de la tête au thorax, sur les ailes, sur l'anus. Parfois, ces verrues prennent l'aspect de
petites cornes dressées sur le sommet de la tête capables de perforer la voûte cranienne. On
peut observer également des formes ostéoarticulaires caractérisées par des troubles de la
locomotion et l'impossibilité de voler. Les lésions osseuses sont normalement présentes sur le
sternum, sur les côtes et en général sur les os longs; elles sont souvent visibles et en tout cas
facilement repérables au toucher. Les lésions musculaires sont plus rares et en principe
localisées à la région pectorale. Il peut y avoir également des altérations sanguines, aussi bien
aux globules rouges qu'aux globules blancs. Les lésions osseuses frappent la moelle par un
processus d'ostéomyélite et les articulations. D'autres lésions peuvent s'observer dans presque
tous les organes internes. La progression de l'anémie s'accompagne d'une diarrhée incurable;
le décès advient au bout de quelques semaines dans un état de dépérissement grave.
L'unique moyen de diagnostiquer la tuberculose avec certitude consiste à effectuer des
examens de laboratoire. La contagion peut s'établir par l'ingestion de substances alimentaires
infectées, à travers les excréments et les voies respiratoires. Etant donné qu'il s'agit d'une
maladie mortelle et incurable, de surcroît dangereuse pour les hommes, il faut supprimer les
sujets frappés de ce mal et brûler leurs corps et les excréments. La stérilisation rigoureuse ou
la crémation de tous les accessoires, ainsi qu'une désinfection générale des cages et des locaux
sont indispensables.
Tularemie
C'est une maladie infectieuse très répandue chez certains rongeurs comme les lapins, les
lièvres, les écureuils, etc., mais que l'on rencontre également chez le chat, chez les porcs et
chez les ovins. Elle est caractérisée par un état fébrile, des tuméfactions glandulaires et des
ulcérations cutanées. Cette pasteurellose déterminée par le Bacterium tularensis, transmissible
même à l'homme, peut frapper parfois les oiseaux sauvages ou domestiques. Il faut cependant
souligner que la maladie chez les oiseaux n'assume jamais la gravité que l'on observe chez les
mammifères. En tout cas, elle peut être soignée comme la pseudotuberculose.
Tumeures
En pathologie, on appelle tumeur un processus de néoformation cellulaire aux caractères
particuliers. Les tumeurs sont des néoformations locales atypiques par rapport au tissu
d'origine; elles sont dans l'impossibilité d'arriver à une forme de développement évoluée, mais
elles sont par contre capables de s'accroître progressivement de façon autonome et sans
finalité aucune, indépendamment de l'organisme qui les loge et avec lequel elles n'ont aucune
corrélation définie. On distingue des tumeurs bénignes et des tumeurs malignes. Le diagnostic
d'une tumeur n'est possible qu'en laboratoire. Après avoir clarifié le fait que la qualification de
"bénin" n'exclut aucunement qu'il s'agisse d'une tumeur grave, surtout si elle frappe des
volatiles de petite taille, nous préciserons que les tumeurs bénignes sont celles dont la
croissance est longue, expansive, qui ne s'infiltre pas et qu'une fois enlevées chirurgicalement,
elles ne se reproduisent plus.
Les tumeurs malignes, par contre, ont une croissance rapide, elles s'infiltrent dans les tissus
environnants, montrent une tendance à l'ulcération et à la nécrose et, une fois opérées, peuvent
se reproduire à la même place ou plus loin. On suppose que la reproduction des tumeurs
malignes dans des organes éloignés du siège primitif soit due à des groupes de cellules
néoplastiques qui se sont détachées de la tumeur primitive et ont circulé pour se transplanter
et reprendre leur multiplication dans une autre partie de l'organisme. Nous mentionnerons
brièvement ci-dessous les principales tumeurs que l'on rencontre chez les oiseaux.
Parmi les tumeurs bénignes citons le lipome qui est la plus courante et que l'on distingue
parfois difficilement des dépôts de masses adipeuses; chez certaines espèces d'oiseaux, en
particulier chez les perruches ondulées, les lipomes ont tendance à se nécrotiser; la partie
centrale se transforme en un magma crémeux formé de parties de fibrine nécrotisée et de
petits amas sanguins; à la fin reste une mince coquille lipomateuse que l'on peut confondre
avec un abcès. On observe en même temps une infiltration adipeuse dans les divers viscères
qui provoque un appesantissement de l'oiseau au point de l'empêcher de s'envoler. La cause
principale des lipomes semble être le manque d'exercice allié à une alimentation trop
uniforme et trop riche en acides gras insaturables. On peut obtenir une régression de ces
tumeurs en changeant le régime alimentaire (en diminuant le taux d'acides gras insaturables)
et en plaçant les oiseaux dans des cages spacieuses où ils peuvent voler librement. Dans
certains cas, les lipomes peuvent être opérés. Comme autres tumeurs bénignes on peut citer
l'adénome (tumeur qui reproduit exactement la glande dont elle provient), le condrome (au
tissu cartilagineux, se forme surtout sur le tarse des perroquets), le fibrome (tumeur du tissu
connectif qui se localise sur la tête, le bec, les ailes), le myxome (tumeur du tissu connectif
observée au niveau du jabot), le papillome (tumeur épithéliale ou verrue observable parfois
sur la commissure du bec, sur l'aile ou sur la conjonctive), etc.
Ainsi que nous l'avons déjà dit, dans certains cas il est possible de procéder à l'ablation
chirurgicale des tumeurs bénignes; cette opération qui doit être effectuée par une personne
vraiment experte. a de bonnes probabilités de succès chez les oiseaux d'un certain gabarit et
en bonnes conditions générales. Ces interventions sont par contre presque toujours
déconseillées sur les oiseaux minuscules ou dont les conditions physiques ne sont pas bonnes.
Les tumeurs malignes qui peuvent se former sur n'importe quel tissu ou sur chaque organe
sont également nombreuses. Citons: le carcinome (dérivé du tissu épithélial, observable sur
l'épiderme, le tissu sous-cutané, les reins, le bec, les poumons, la thyroïde, la glande
uropygienne, etc.), l'adénome (sur les reins et d'autres organes), l'adénocarcinome (reins, foie,
poumons etc.), l'épithéliome (sur la peau et sur la thyroïde), l'ostéosarcome (du tissu osseux, à
ne pas confondre avec un cal osseux conséquent à une fracture qui s'est cicatrisée), le
neurosarcome (du système nerveux), le sarcome (ovaires, reins, peau, tissu sous-cutané, rate,
etc.), les digerminomes et les arrhénoblastomes (ovaires), le fibrosarcome (peau, tissu souscutané, rate, etc.), l'émangiome (peau, tissu sous-cutané), le lymphosarcome (foie, rate, etc.),
le myxosarcome (poumons), etc.
Rappelons que l'ablation chirurgicale n'est pas possible dans le cas de tumeurs malignes.
Pour certaines tumeurs on peut faire appel à une thérapie médicale qui sera établie après avoir
fait les prélèvements nécessaires sur les divers sujets. Les sujets malades ainsi que ceux qui
dérivent de la même souche ne devront pas être employés pour la reproduction.
Typhose
Sous la dénomination de métasalmonellose ou de typhose, on indique deux maladies dues à
des microbes proches de ceux de la salmonellose, mais du type immobile: la typhose (ou
typhose aviaire) causée par la salmonella gallinarum, et la pullorose, dont l'agent est la
salmonella pullorum.
La typhose est une maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les oiseaux
domestiques adultes et menace les volatiles de basse-cour, les faisans et certains oiseaux de
cage. Elle peut se présenter sous une forme aiguë, très aiguë et chronique. Les symptômes
généraux de la maladie sont: plumage ébouriffé et ailes pendantes, inappétence, répugnance
pour tout mouvement, diarrhée verdâtre fétide qui souille les plumes entourant l'anus. Dans la
forme aiguë, la mort survient en général après une semaine, et est précédée parfois par des
phénomènes de parésie, et dans la forme très aiguë, rare, on observe des décès imprévus en
quelques heures. Dans la forme chronique, il y a également un processus d'anémie progressive
et la mort survient après une période plus ou moins longue. On ne peut diagnostiquer la
typhose avec certitude que par des examens de laboratoire. La pullorose est également une
maladie infectieuse très contagieuse qui frappe surtout les volatiles de basse-cour et les
faisans; en général, elle présente un danger pour les volatiles domestiques soumis à un
élevage intensif, mais elle peut frapper, plus rarement cependant, les oiseaux de cage et
sauvages. Les symptômes ont un décours différent selon qu'ils frappent des sujets jeunes ou
adultes et pour cela, on distingue une "pullorose des poussins( et une "pullorose des adultes".
La "pullorose des poussins", appelée également "diarrhée bacillaire", transmise par la mère
porteuse du germe, commence dans l'oeuf. Souvent la mortalité advient dans l'oeuf lui-même
et on enregistre alors des pourcentages de naissance très bas. Chez les sujets nés infectés par
la maladie on observe en général un décours aigu; on note un état fébrile, de la somnolence,
des yeux mi-clos, une diarrhée blanche et jaunâtre qui salit les plumes de l'anus et provoque
souvent son occlusion. Le décours de la maladie peut se conclure par la mort (qui survient au
bout de deux jours ou au bout d'une à deux semaines) dans un pourcentage qui varie de 50% à
la presque totalité des malades. Parfois, la maladie apparaît après la première semaine de vie
en présentant un décours lent et des taux de mortalité bas. En tout cas, le sujets ayant survécu
restent porteurs et diffuseurs de la maladie pour toute leur vie.
La pullorose des adultes se présente par contre, presque toujours, sous une forme latente et se
localise dans l'appareil génital.
En général, on ne note aucun symptôme évident de la maladie et les volatiles semblent
parfaitement sains (sauf dans certains cas où les femelles ont un abdomen gonflé et se
déplacent avec des mouvements déambulatoires qui ressemblent à ceux des pingouins). On
peut soupçonner la présence de la maladie en se basant sur le bas pourcentage d'éclosion des
oeufs et sur la mortalité des poussins pendant les premiers jours après leur naissance; la
gravité de la maladie consiste justement dans la transmission des microbes à la descendance.
Le diagnostic de la pullorose n'est possible qu'en laboratoire. La typhose et la pullorose, ou
métasalmonellose, se transmettent par contact direct d'oiseau à oiseau, à travers la nourriture
et l'eau et par contact avec les fientes. Il faut donc procéder à un nettoyage et à une
désinfection très soigneuse des locaux d'élevage et des accessoires et il faut brûler les fientes
et les corps des sujets décédés. Il faut éliminer également les sujets malades et porteurs de la
maladie. Il faut noter que l'ingestion de la chair des volatiles infestés peut provoquer chez
l'homme et chez les mammifères en général des intoxications alimentaires très graves. Le
traitement est basé sur l'emploi de sulfamides et d'antibiotiques, cependant - nous le répétons les sujets guéris peuvent rester porteurs du mal.
Parmi les diverses thérapies de la typhose on conseille surtout l'emploi de la chloromycétine
(chloramphénicol) à administrer à la dose de 20 mg par volatile de la taille d'un poulet; pour
les oiseaux plus grands ou plus petits, on préparera des doses proportionnellement augmentées
ou réduites. Le traitement est plus efficace si on lui associe le bactéricide pomixine B que l'on
mélangera à la nourriture pendant trois jours consécutifs à la dose de 2-4 g par kilogramme.
L'administration de sulfamides a donné également d'assez bons résultats.
La pullorose des poussins peut être traitée en administrant pendant huit jours de l'eau de
boisson à laquelle on ajoutera 0,2% de sulfamides à base de pyrimidine. On peut administrer
également d'autres antibiotiques comme la chloromycétine, l'auromycétine, la tétracycline. Il
faut cependant noter que les microbes peuvent acquérir une résistance aux antibiotiques au
point de ne pas être endommagés. Si le traitement des poussins affectés de pullorose n'est pas
toujours efficace mais peut être néanmoins tenté, celui des sujets adultes est à déconseiller.
Selon Zettl, le traitement par injecnons intra-musculaires à la dose de 300-1200 mg par sujet
(pour les volatiles de basse-cour) assurerait en certains cas la stérilisation bactériologique.
Pour traiter les métasalmonelloses des petits volatiles de cage, on administre en général des
antibiotiques (chloromycétine, tétracycline, streptomycine, terramycine) additionnés à l'eau de
boisson à la dose de 1-2 mg pendant une semaine environ.
U
Ulcerations
Les ulcérations, chez les oiseaux, s'observent surtout sur les pieds et en particulier sur ceux
des canaris. La base des ongles et les articulations se gonflent, il y a formation d'un abcès, et
ensuite la peau s'ulcère.
Une partie des doigts ou les doigts entiers peuvent tomber. Les causes sont à rechercher dans
une mauvaise alimentation, des carences en vitamines et aussi des blessures. La patte blessée
devra être baignée dans de l'eau salée pas trop chaude ; on enlèvera avec délicatesse l'éventuel
exsudat interne et, si nécessaire, on facilitera son écoulement en effectuant une incision. La
plaie nettoyée devra être désinfectée journellement avec une pommade antibiotique. Une
alimentation riche en substances végétales fraîches, composée d'une pâtée au jaune d'oeuf et
aux carottes râpées ou d'insectes pour les insectivores, sera le complément indispensable du
traitement. On administrera éventuellement un composé vitamine.
Uremie
Intoxication du sang due à une insuffisance ou une absence des fonctions rénales. Les produits
urinaires restent dans le circuit sanguin et y exercent une action vénéneuse sur tous les tissus,
en particulier les tissus nerveux.
L'urémie des volatiles est presque toujours déterminée par un refroidissement (exposition aux
courants d'air, plumage mouillé pendant des journées froides, etc.).
On distingue deux formes d'urémie aiguë. Dans la première forme, l'oiseau en parfaite santé,
après avoir pris froid se roule en boule avec le plumage ébouriffé et devient léthargique; il
mange et boit peu ou rien. Il finit par stationner sur le fond de la cage et au fur et à mesure que
l'attaque progresse, la respiration devient plus fréquente et basse, sans pourtant que l'oiseau
soit obligé de respirer le bec ouvert. La mort survient dans un laps de temps qui varie de deux
à vingt-quatre heures. Durant cette période on n'observe aucune évacuation.
Dans la deuxième forme, l'oiseau qui a pris froid brusquement souffre de crampes
musculaires. On note des contractions convulsives des muscles d'une partie du corps qui se
relâchent ensuite, tandis que les contractions prennent l'autre partie du corps. Il n'y a pas
d'émission d'excréments et si l'oiseau n'est pas soigné, il meurt au bout de six heures au
maximum. Les oiseaux frappés d'urémie ne montrent aucun intérêt pour les aliments ou les
boissons. Si l'on intervient promptement dès l'apparition d'une attaque aiguë d'urémie, le
volatile peut être sauvé. Il faut placer tout de suite le malade dans une cage-infirmerie à la
température plutôt élevée. Faute de cage-infirmerie, on placera l'oiseau près d'une ampoule de
40 Watt recouverte éventuellement d'un morceau d'étoffe; dans ce cas, il faut contrôler que
l'oiseau ne se réchauffe pas trop, ce qui serait délétère. En général, l'oiseau souffrant se place
lui-même sous l'ampoule en élargissant le plumage au maximum afin que la chaleur pénètre à
fond et réchauffe les reins. Parfois la chaleur est suffisante à guérir l'oiseau en très peu de
temps; après une seule heure, l'oiseau se meut à nouveau et s'alimente régulièrement.
Lorsque le volatile est frappé par la seconde forme d'urémie, celle qui est caractérisée par les
crampes musculaires, il est incapable d'aller se placer sous la source de chaleur et de prendre
une initiative quelconque; il ne peut rien faire. Il faut donc l'envelopper dans un morceau
d'étoffe et le placer dans un endroit chaud, pas trop cependant, car le tissu sert déjà à
maintenir la chaleur corporelle. Il faudra lui faire un clystère avec de l'eau tiède à laquelle on
aura ajouté un peu de sulfate de soude, de façon à ce qu'il se reprenne de l'attaque.
L'administration d'une solution purgative légère, directement dans le bec (l'animal ne mange
et ne boit pas), pourra être également utile.
On administrera aux volatiles qui ont surmonté l'accès urémique quelques gouttes d'une
solution d'eau et de iodure de potassium (10 g dans un demi-litre). ceci pendant quelques
jours. sans oublier un purgatif salin léger (par exemple 1 g de sel anglais dans un litre d'eau).
Uricemie
C'est une maladie du métabolisme, une complication de la néphrite, caractérisée par un dépôt
d'acide urique dans divers points de l'organisme; lorsqu'elle siège dans les articulations on a la
goutte articu1aire et lorsqu'elle siège dans les viscères, on a la goutte viscérale.
L'organisme présente un excès d'acide urique, dû semble-t-il, à une oxydation insuffisante des
aliments au cours du processus métabolique ainsi qu'à une mauvaise élimination des déchets.
Les causes principales sont l'alimentation trop riche en protides, les carences de vitamines et
le manque d'exercice dans des cages trop exiguës. Des tares héréditaires peuvent aussi
favoriser l'apparition du mal. La goutte viscérale ne présente pas de symptômes particuliers: le
malade est abattu, il mange peu et boit souvent. Dans la goutte articulaire, l'articulation
concernée est gonflée, douloureuse, chaude et souvent de couleur violacée; l'animal est
souvent claudicant; on peut observer également la présence de minuscules nodules souscutanés souvent remplis d'une masse solide d'urates ou d'une matière blanchâtre fluide.
Le traitement est basé sur un régime pauvre en substances protéiques et riche en fruits et
légumes frais; on pourra ajouter une pointe de bicarbonate de sodium à l'eau de boisson et
administrer une préparation vitaminée, riche surtout en vitamines du groupe B. Sur les
articulations. on passera deux fois par semaine, pendant un mois, de la teinture d'iode que l'on
laissera bien sécher avant de remettre les oiseaux dans leur cage, afin qu'ils ne puissent en
ingérer en se piquant les pattes avec le bec.
En cas de gonflement important, une personne experte pourra vider l'articulation en pratiquant
une incision et en cautérisant ensuite la plaie avec une solution de nitrate d'argent à 1%. On
administrera également pendant quelques jours de l'urotropine à la dose de 0,10 g dissous
dans 20 cm3 d'eau. Si nécessaire, on répétera le traitement après quelque temps.
L'administration d'une eau minérale riche en lithium à la place de l'eau normale sera
également très bénéfique. Parmi les substances qui empêchent la formation de l'acide urique
et que l'on peut administrer dans l'eau de boisson en solution à 1%, nous citerons le salicylate
et le carbonate de lithium.
Uropygite
Inflammation de la glande sébacée, ou glande uropigienne, qui est l'unique formation
glandulaire présente dans la peau des oiseaux et qui secrète une matière grasse et huileuse
semblable à du suif, que l'animal prélève avec son bec - en pressant la glande - pour la passer
sur le plumage de façon à le rendre imperméable. L'uropygite, appelée également maladie du
bouton, est peu fréquente. Lorsque la glande sébacée est enflammée, il faut l'enduire d'huile
tiède si elle est durcie; si elle suppure, il faut la presser délicatement en s'aidant d'une plume
ou d'un bâtonnet et la désinfecter ensuite avec une pommade à la pénicilline. Ce n'est que
dans les cas les plus rebelles que l'on fera recours à l'incision et à la cautérisation avec du
nitrate d'argent. Cette intervention doit être cependant exceptionnelle, c'est-à-dire qu'elle ne
doit être effectuée que si l'infection est incurable, chose plutôt rare. Etant donné que le sébum
émis par cette glande (sébum dont la coloration peut varier légèrement du brunâtre au
crémeux et au grisâtre) a une consistance qui le rend plutôt semblable au pus, des personnes
inexpertes pourront conclure que la glande est infectée, alors que cela n'est pas le cas, et
soumettront ainsi le volatile à un stress curatif inutile ou nuisible. Si la glande uropigienne ne
se présente pas enflammée et durcie et si le volatile ne donne aucun signe manifeste de
malaise, on ne procédera à aucun traitement curatif. Si l'inflammation et le durcissement ne
sont pas importants, on se limitera à badigeonner la partie avec de la glycérine iodée et à
administrer pendant quelques jours un régime rafraîchissant. Si le volatile semble apathique,
abattu, on ajoutera quelques gouttes de sulfate de fer à l'eau de boisson.
L'uropygite est en général la conséquence du mauvais état général d'un volatile. Lorsqu'un
oiseau est en proie à une indisposition, il peut cesser de lisser son plumage et par conséquent,
il ne prélève plus le sébum contenu dans la glande. Ceci détermine un grossissement de la
glande et, petit à petit, l'engorgement de son canal qui déclenche le processus inflammatoire.
Ce qui compte avant tout, c'est de guérir le volatile de son indisposition; une fois qu'il se sera
remis, il utilisera à nouveau le sébum pour lisser son plumage et sa glande reprendra ses
fonctions normales.
Ustions
Appelée également "fièvre de malte" et en pathologie bovine (avortement épizootique", la
brucellose est une maladie infectieuse déterminée par des schizomycètes, les brucella. Elle
peut frapper l'homme et presque tous les animaux domestiques (bovins, ovins, chiens, poulets
etc.) et divers animaux sauvages (bouquetins, chamois, lièvres, etc.).
Les symptômes sont variés: fièvre intermittente ou continue, diarrhée, léthargie, processus
inflammatoires d'organes variés, etc. La maladie doit être traitée par des antibiotiques
(chloramphénicol, streptomycine, tétramycine).
La prophylaxie consiste à désinfecter les pâturages infectés et à éliminer les principaux
vecteurs de la maladie qui sont le lait de chèvre ou de vache crus et leurs sous-produits frais.
Cette maladie ne doit pas préoccuper l'ornithologue étant donné qu'elle est rare chez la
volaille et rarissime chez les oiseaux d'ornement.
V
Vertiges
C'est le symptôme d'un état pathologique très peu fréquent chez les volatiles vivant en cage.
Le sujet titube comme s'il était ivre en tenant la tête de travers et en tournant sur lui-même. Le
vertige peut être causé par un commencement de claustrophobie provoqué par une cage trop
petite et presque toujours ronde (le malaise disparaîtra dès que l'on changera la cage contre
une autre plus spacieuse), par une lésion cérébrale (dans ce cas, il n'y a rien à faire), ou bien
par un nettoyage trop énergique à base de pétrole dont les vapeurs ont l'effet de "souler" les
volatiles pendant quelques minutes. Dans ce dernier cas, l'ornithologue devra utiliser
l'insecticide avec plus de précautions en tenant compte de la petite taille des volatiles qui
réagissent immédiatement à tout changement du milieu où ils vivent.
Variole
La diphtérie et la variole peuvent être considérées en aviculture comme une seule maladie
contagieuse déterminée par des virus filtrables. On distingue des virus qui attaquent les
fringillidés, d'autres qui infectent les pigeons et certaines espèces de gallinacés, d'autres
encore qui frappent les anatidés, les faisans et les poulets et enfin un autre type de virus qui
est pathogène pour les dindons et les poulets. Les virus des fringillidés se transmettent aux
diverses espèces de la même famille, mais pas aux poulets, aux pigeons, aux faisans, aux
dindons et vice-versa, C'est-à-dire que les infections sont spécifiques selon les types
d'oiseaux. La diphtérie-variole des oiseaux n'est pas transmissible à l'homme et n'a jamais été
observée chez les perroquets. Cette maladie frappe un grand nombre d'espèces sauvages du
monde entier, sous tous les climats et sous toutes les latitudes ainsi que les volatiles
domestiques, qu'ils soient de basse-cour ou d'agrément.
La maladie se propage soit par contact direct d'oiseau à oiseau, soit par une piqûre d'insectes
(moustiques par exemple). Les fientes également sont un véhicule de contagion.
Naturellement, dans les élevages, la diffusion de la maladie est favorisée par les mangeoires et
les abreuvoirs communs.
Certains facteurs peuvent prédisposer à la maladie dans n'importe quelle période de l'année,
mais c'est l'automne qui est particulièrement favorable à la virulence de la diphtérie-variole
qui se manifeste après une période d'incubation de quatre à vingt jours. Cette maladie
infectieuse étant extrêmement contagieuse, tous les sujets d'un élevage en sont frappés, mais
les taux de mortalité sont plus ou moins élevés selon la forme pathogène du mal.
La diphtérie-variole présente trois formes cliniques différentes hyperaiguë ou foudroyante,
aiguë ou diphtérique ou pulmonaire, chronique ou varioleuse.
Dans la forme hyperaiguë, le sujet meurt à l'improviste sans que le décès ne soit précédé
d'aucun signe prémonitoire, à part une très brève période de léthargie où l'on observe le
plumage du sujet tout ébouriffé. Même l'autopsie ne révèle aucune lésion caractéristique, à
part quelquefois des pointes d'hémorragie sur les poumons et au cœur.
Dans la forme aiguë ou diphtérique, on observe d'abord une certaine apathie et le plumage
ébouriffé; ensuite apparaissent la respiration haletante et sibilante et 1e manque d'appétit; il
peut y avoir émission de salive baveuse du bec et de sérum des narines, ainsi qu'une
inflammation des yeux: dans certains cas, on peut noter la présence d'un œdème sur le bord
petits des paupières, une blépharite qui peu à peu ferme complètement les yeux. Ce n'est qu'à
la fin de l'évolution de la maladie qu'on a pu observer certaines petites lésions varioleuses
sous forme de pustules blanchâtres placées dans la cavité orale à la commissure du bec. Au
bout de deux à trois jours, la mort survient presque inévitablement; rares sont les sujets qui
réussissent a survivre. L'autopsie révèle des poumons congestionnes ou sont disséminés des
foyers inflammatoires plus ou moins étendus, un foie grossi et une rate grossie et
congestionnée. Lorsque les lésions inflammatoires assument une forme diphtérique, on peut
observer des plaques blanchâtres sur les muqueuses orales et sur celles du larynx.
La forme chronique et varioleuse est caractérisée dès le début de l'infection par la chute des
petites plumes entourant les yeux. Les paupières s'épaississent et il y a formation d'une
blépharite avec un exsudat séreux-purulent qui peut finir par fermer complètement l'oeil. En
même temps, on observe une prolifération de lésions épithéliales qui sont typiques de cette
maladie: des pustules localisées en général sur les paupières, sur l'orifice auditif, à la base du
bec, autour des ouvertures nasales, sur les tarses et entre les doigts. Ces petits nodules
rougeâtres, ou gris jaunâtre, remplis d'un liquide séreux-purulent, souvent recouverts de
fausses membranes caséeuses qui se transforment en croûtes, peuvent avec le temps
augmenter énormément de volume et atteindre des dimensions remarquables. Des lésions de
type varioleux peuvent être exceptionnellement présentes dans la cavité orale et sur le
pharynx où elles assument l'aspect de fausses membranes gris rougeâtre. Sur les paupières
peuvent apparaître parfois des vésicules aqueuses contenant un liquide hémorragique, qui en
se rompant, se transforment en pustules rouge foncé munies d'une croûte. La forme chronique
ou varioleuse est la forme de diphtérie-variole la moins grave; au bout de trois ou quatre
semaines, la maladie se résout par la chute des pustules (qui ne laissent pas de cicatrices) et
par la guérison finale. Les sujets ayant survécu ont acquis une immunité durable. Néanmoins,
on peut observer d'importants taux de mortalité, surtout chez les sujets jeunes. Parfois les
pustules et autres lésions spécifiques sur les pattes déterminent des défauts d'irrigation
sanguine qui peuvent provoquer un processus de nécrose avec perte des doigts et même de
toute la patte.
Dans la forme hyperaiguë, il est impossible de formuler un diagnostic, et même pour la forme
aiguë, cela représente un problème ardu. Dans les deux cas, seuls les examens de laboratoire
permettent d'établir la maladie avec certitude. Le diagnostic est plus facile dans la forme
chronique, à cause de l'apparition des pustules typiques, mais même dans ce cas il est
nécessaire de recourir aux examens de laboratoire. Quelle que soit la forme assumée par la
diphtérie-variole, il faut avant tout prendre des mesures prophylactiques en isolant les
malades, en effectuant un nettoyage à fond des locaux, des cages et des accessoires et en les
désinfectant. Les excréments et les animaux décédés doivent être brûlés chaque jour et tous
les nettoyages et toutes les désinfections devront être renouvelés jusqu'à la disparition de la
maladie.
Aucun traitement n'est possible pour soigner les cas de forme hyperaiguë ou aiguë. Dans la
forme chronique, la réussite éventuelle du traitement est étroitement liée à la promptitude du
diagnostic. On commencera par enlever les pustules - après adoucissement avec de la
vaseline, de l'huile ou tout autre substance émolliente - en désinfectant les blessures avec un
mélange d'iode et de glycérine en parties égales (il faudra faire bien attention en badigeonnant
les blessures éventuelles autour du bec de ne pas faire couler du liquide dans la gorge du
volatile, car la teinture d'iode est un poison) ou bien une solution de sulfate de cuivre à 5%.
On peut employer également une solution de mercure au chrome à 3% en alcool à 7O° en y
ajoutant une trace d'acétone, que l'on appliquera deux fois par jour sur les muqueuses et sur
les lésions cutanées; en cas de dyspnée, on administrera deux gouttes de la solution par voie
buccale. Pour éviter l'action de microbes secondaires, il vaut mieux ajouter de la terramycine
dans l'eau de boisson. Certains conseillent une thérapie basée sur l'administration de sulfate de
sodium effervescent (ou de n'importe quel autre sel effervescent utilisé par l'homme) que l'on
ajoutera à l'eau de boisson à la dose d'une cuillère à café par litre d'eau; on choisira de
préférence un mélange effervescent qui contienne de l'acide citrique. Le jus d'agrumes frais
est également curatif et on pourra l'administrer aux oiseaux pendant une demi-journée à la
place de l'eau de boisson, tandis que pendant la deuxième partie de la journée, on donnera du
sulfate de fer à la dose de 5g par litre d'eau de boisson.
Dans la forme diphtérique, il vaut mieux supprimer les malades les plus graves et brûler leur
corps; on lavera les yeux enflammés avec de l'eau borique tiède. Les espoirs de guérison sont
néanmoins très limités.
Le meilleur système pour défendre les oiseaux contre la diphtérie-variole est de prévenir la
maladie en les vaccinant (on trouvera des vaccins spéciaux dans le commerce). La vaccination
doit être effectuée en été; sur tous les volatiles de basse-cour et sur les autres volatiles d'une
certaine taille, la vaccination se pratiquera très facilement sur une cuisse, après avoir dénudé
une petite zone sur laquelle on frottera le vaccin avec un pinceau en soie, de façon qu'il
pénètre dans les follicules des plumes arrachées. Le vaccin peut être également inoculé avec
un stylet spécial à deux pointes. Chez les volatiles de cage plus petits, la vaccination se fera de
préférence sur l'aile. En tous cas, l'éleveur inexpérimenté qui en est à ses premières armes, s
adressera à un vétérinaire. Une semaine environ après l'inoculation, si le vaccin est positif, on
observera l'apparition de petits nodules sur la zone traitée.
Pour la désinfection des locaux, des cages et des accessoires, on utilisera une solution d'acide
acétique à 1% ou une solution de permanganate de potassium à 2%. Une autre mesure de
prévention importante contre l'apparition de cette maladie consiste à mettre en quarantaine
tous les sujets récemment achetés.
Vomissement
Le vomissement des matières contenues dans le jabot est un processus naturel chez la plupart
des oiseaux. De nombreuses espèces nourrissent leur progéniture ou s'embecquant
réciproquement avec des aliments vomis et il peut même arriver, par exemple chez certaines
espèces de perroquets, qu'un sujet apprivoisé démontre ainsi toute son affection pour son
maître. A part ces vomissements naturels dont la finalité est précise, le vomissement est,
surtout chez les perruches ondulées, la manifestation d'une maladie déterminée par une
inflammation gastro-entérique de la muqueuse du jabot. Les causes dérivent d'une
alimentation impropre carente en vitamines, de l'ingestion de substances avariées ou
contenant des substances chimiques irritantes, du manque prolongé d'eau de boisson, d'une
surcharge du jabot ou d'infections bactériennes ou mycotiques. Dans quelques rares cas, le
vomissement peut être déterminé par une compression due à une hyperplasie thyroïdienne.
Les sujets frappés tendent le cou et font des efforts répétés pour essayer de se soulager et
vomissent un liquide plus ou moins visqueux généralement acide et laiteux. Dans certains cas
on observe également de la diarrhée. On peut redouter que ce liquide visqueux, au lieu d'être
Vomi, finit par être inspiré. Il a été observe que chez les sujets isolés dans une cage dans
laquelle a été placé un miroir en guise de compagnie, en cas de vomissement, la vision de la
propre image reflétée excite le stimulus émétique et il faut par conséquent enlever le miroir.
L'éleveur doit intervenir aussitôt et pratiquer avec le maximum de délicatesse un massage au
jabot en essayant ensuite de le vider; cette opération doit cependant être évitée si l'on ne
possède pas l'habileté et la souplesse nécessaires. Le traitement est basé sur l'administration de
terramycine (50 mg dans 30 cm3 d'eau) ou d'un autre antibiotique à large spectre, additionné à
l'eau de boisson. Si l'animal ne boit pas, on lui administrera directement dans le bec, toutes les
quatre heures, un demi-centimètre cube d'eau (dose pour une perruche) contenant 2 mg
d'antibiotique.
On suspendra l'administration d'aliments solides pendant une demi-journée en ne donnant que
des aliments fluides (un nectar fluide ou même de la pulpe de fruits aqueuse comme celle du
raisin) et en ajoutant à l'eau de boisson du citrate de sodium en solution à deux pour mille.
Après quelques heures, on pourra à nouveau administrer de la nourriture en appliquant un
régime composé de jaune d'oeuf dur et d'autres substances très nourrissantes.
La Prophylaxie
C'est l'ensemble des règles et des pratiques qui permettent de prévenir l'apparition et la
diffusion des maladies infectieuses. A part la stricte observance des normes d'hygiène, la
prophylaxie se réalise grâce à la désinfection, à la destruction des animaux nuisibles et à
l'administration de sérums et de vaccins adéquats.
Elle consiste en une série d'opérations qui ont pour but de détruire les êtres unicellulaires qui
transmettent les maladies infectieuses. La propreté, le soleil, la lumière, la rationalisation des
systèmes d'élevage sont les meilleures méthodes de prévention contre les maladies
infectieuses qui peuvent toutefois sévir même dans les élevages les plus fonctionnels. Lorsque
l'on remarque l'apparition des premiers symptômes d'une maladie infectieuse chez un sujet
d'élevage, il faut en premier lieu procéder à l'isolement des volatiles contaminés et effectuer
une désinfection rigoureuse du milieu où ils vivent, des cages et des accessoires. Dans ce but,
on peut utiliser les diverses substances chimiques vendues dans le commerce que l'on trouve
sous le nom de désinfectants et antiseptiques. La désinfection -effectuée naturellement en plus
des soins nécessaires pour combattre la maladie diagnostiquée - doit être complétée par
l'enlèvement journalier des excréments (que l'on brûlera) dans les cages où sont isolés les
malades, ainsi que par un nettoyage à fond et continu du milieu où ils vivent et par la
stérilisation des accessoires qui supportent un tel procédé.
La désinfection s'effectue également directement sur les volatiles dans le cas de lésions
cutanées de tout genre.
Il s'agit d'un traitement basé sur l'inoculation du sérum sanguin d'un animal immunisé contre
la maladie infectieuse que l'on désire combattre. La sérothérapie peut être "spécifique" ou
"aspécifique". Elle est spécifique lorsqu'on emploie du sérum contenant des substances
actives sur une seule toxine ou sur les germes d'une seule espèce microbienne; elle est par
contre aspécifique lorsqu'on utilise des sérums normaux qui agissent en stimulant d'une façon
générique les défenses organiques, mais dans ce cas précis. il convient de parler de
"proteinothérapie".
En physiologie, on appelle sérum la partie qui reste fluide après la coagulation d'un liquide
organique. Le sérum du sang qui est un liquide limpide de couleur jaunâtre, pressé pendant la
coagulation du plasma sanguin, contient à part le fibrinogène, tous les autres composants
organiques et inorganiques du plasma, y compris les anticorps; par conséquent, le sérum
sanguin d'animaux immunisés peut être utilisé dans le traitement des maladies infectieuses.
L'inoculation d'un tel sérum à un autre animal ou à un homme malades apporte les substances
défensives ou les hormones manquantes a l'organisme affaibli et attaqué par la maladie
infectieuse. La sérothérapie représente une immunisation passive, étant donné qu'elle est
basée sur l'introduction de substances défensives ou d'hormones, sans qu'il y ait participation
active de la part de l'organisme soumis au traitement. L'action curative de la sérothérapie est
transitoire:
elle prend fin lorsque les principes défensifs qu'elle véhicule sont détruits. La sérothérapie
peut être également utilisée dans un but prophylactique: le sérum est inoculé à un organisme
sain afin de le rendre plus résistant, pour un certain temps, à une maladie infectieuse
déterminée dont on a enregistré ou dont on redoute l'apparition. La sérothérapie est malgré
tout peu utilisée en aviculture.
C'est le traitement des maladies par des vaccinations effectuées principalement dans un but
préventif. Etant donné que les réactions immunitaires spécifiques déclenchées dans
l'organisme par la vaccination n'apparaissent pas avant quelques semaines, dans le cas dune
maladie infectieuse en cours, il vaut mieux utiliser la sérothérapie. Parfois, on utilise
également la séro-vaccination qui consiste à inoculer presque en même temps sérum et vaccin
afin d'obtenir une plus grande résistance au mal.
On appelle vaccins des préparations spéciales de matériels bactéricides élaborés de manière
opportune pour la vaccination. Il y a:
1. Les vaccins à germes vifs virulents (peu utilisés car ils peuvent provoquer des infections
graves, parfois mortelles, aux animaux traités, et peuvent transformer ces derniers en
diffuseurs de la maladie contre laquelle on voulait obtenir l'immunisation).
2. Les vaccins à germes vifs mais atténués (ce sont les plus courants, ceux qui donnent les
meilleurs résultats).
3. Les vaccins à germes morts (peu utilisés en raison de leur pouvoir immunisant peu
élevé).
4. Les anavaccins (ils s'obtiennent en traitant avec de la formaline des cultures
microbiennes qui produisent sous l'action de cette substance des toxines très actives,
utilisables pour les vaccinations).
Les vaccins sont monovalents quand ils proviennent d'une seule souche microbienne,
polyvalents quand ils proviennent de plusieurs souches, mixtes quand ils sont issus de
diverses espèces microbiennes. Sont appelés autovaccins les vaccins préparés à partir de
microbes isolés de l'organisme malade et responsables de la maladie. Les vaccins déterminent
une infection atténuée dans l'organisme auquel ils sont inoculés, et par conséquent, leur
emploi devra être précédé d'un contrôle des conditions physiques des animaux à traiter. Pour
être efficace et non pas nuisible, un vaccin doit contenir une certaine quantité de virus
infectant, quantité qui ne doit pas dépasser une certaine limite. Il existe dans le commerce
divers vaccins spécifiques pour l'emploi en ornithologie.
La vaccination est un procédé d'immunothérapie spécifique, c'est-à-dire qu'elle est apte à
immuniser activement et de manière spécifique les organismes contre les diverses maladies.
En 1796 Jenner tenta d'obtenir une immunité spécifique contre la variole en greffant le
contenu d'une pustule de vache sur un sujet immunisé; le terme de vaccination s'est ensuite
généralisé indiquant toutes les pratiques qui visent à obtenir des immunités acquises contre les
diverses maladies infectieuses. L'inoculation du vaccin provoque dans l'organisme des
réactions allergico-immunitaires qui portent à la formation d'anticorps spécifiques; c'est ainsi
que l'on obtient à travers une infection atténuée les moyens de défense naturels de l'organisme
qui le protégeront des infections les plus graves. La vaccination est, pour les oiseaux, le
meilleur système de défense contre certaines maladies infectieuses; elle est généralement
utilisée pour les volatiles de basse-cour mais elle peut être également pratiquée sur les petits
volatiles de cage. Les éleveurs qui ne possèdent pas l'expérience nécessaire pour inoculer le
vaccin feront appel à un vétérinaire. La durée de l'immunité garantie par la vaccination varie
selon le traitement utilisé, mais en règle générale, elle est de plusieurs mois; une fois cette
période écoulée, il est conseillé et même nécessaire de renouveler la vaccination. Chez les
volatiles de gros gabarit l'inoculation est effectuée généralement dans une cuisse, tandis que
chez les petits volatiles, mieux vaut la faire sur l'aile.
II

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