Présidentielle : Emmanuel Macron lance son OPA sur le

Transcription

Présidentielle : Emmanuel Macron lance son OPA sur le
Le chef de la diplomatie du Bahreïn
rend hommage à Peres, “un homme de
guerre”
L’unique message de condoléance des pays du Golfe pour l’ancien président
: le ministre des Affaires étrangères à Manama a évoqué Israël avec
acceptation depuis l’estrade de l’ONU
Le ministère des Affaires étrangères
aucun lien diplomatique avec Israël,
Premier ministre Shimon Peres jeudi,
israélien comme un « homme de guerre
insaisissable. »
du Bahreïn, un pays qui n’entretient
a rendu hommage à l’ancien président et
et a décrit le regretté dirigeant
et l’homme d’une paix toujours
Alors que la plupart des pays arabe n’ont pas souhaité commenter la mort de
Peres, le Sheikh Khaled bin Ahmed Al Khalifa s’est associé aux dirigeants du
monde jeudi pour saluer l’ancien chef d’État, décédé dans la nuit de mardi à
mercredi.
« Reposez en paix, monsieur le président Shimon Peres, homme de guerre,
l’homme d’une paix toujours insaisissable au Moyen-Orient », a écrit AL
Khalifa sur son compte Twitter.
Ce tweet est la première réaction officielle à la mort de Peres des états du
golfe.
Cette courte oraison fait suite au tweet du ministre des Affaires étrangères
du Bahreïn, qui semblait citer un passage du discours d’Al Khalifa à
l’Assemblée générale des Nations unies la semaine dernière, dans lequel il
évoque Israël.
« Nous sommes en droit, et nous attendons le jour où nous verrons un état
indépendant, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l’État d’Israël »,
lit-on dans ce tweet.
En s’exprimant à New York, Al Khalifa a appelé Israël à « réagir positivement
» à l’Initiative de paix arabe, qui propose à Israël des liens diplomatiques
avec le monde arabe en échange de la création d’un état palestinien.
« Nous sommes en droit, et nous attendons le jour où nous verrons un état
indépendant, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l’État d’Israël. Je
n’ai aucun doute que les peuples de la région, arabes comme israélien, sont
impatients que ce jour arrive et attendent cette paix juste et globale »,
dit-il.
Alors que Jérusalem et Manama n’ont jamais entretenu de relations
diplomatiques, en 2005, le roi Hamad bin Isa Al Khalifa s’est vanté auprès
d’un responsable américain que son pays avait des contacts avec Israël « au
niveau de l’intelligence et de la sécurité » (c’est-à-dire, le Mossad), selon
un télégramme diplomatique américain secret publié par Wikileaks.
Le roi avait aussi indiqué sa volonté de « progresser dans d’autres domaines,
bien qu’il serait difficile pour le Bahreïn de faire le premier pas. » Le
développement « des liens commerciaux » devra attendre la mise en œuvre de la
solution à deux états, a dit le roi dans un télégramme.
D’autres documents révélés par Wikileaks montrent que des responsables des
deux pays ont eu des échanges au cours des dernières années, notamment la
rencontre de 2007 entre Tzipi Livni et le ministre des Affaires étrangères Al
Khalifa à New York.
En 2009, Al Khalifa avait indiqué qu’il était d’accord pour rencontrer
Netanyahu afin de faire progresser le processus de paix, mais a finalement
décidé de ne pas donner suite.
Source :© Le chef de la diplomatie du Bahreïn rend hommage à Peres, “un
homme de guerre” | The Times of Israël
Syrie : les bombardements d’hôpitaux
à Alep sont des « crimes de guerre »,
dit Ban Ki-moon
Après l’effondrement d’un immeuble dans la zone rebelle d’Al-Shaar à
Alep, mardi 27 septembre. KARAM AL-MASRI / AFP
« C’est pire que dans un abattoir », a déclaré le secrétaire général de
l’ONU mercredi , réagissant au bombardement de deux hôpitaux d’Alep.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réagi mercredi 28 septembre au
bombardement des deux plus grands hôpitaux dans la partie rebelle d’Alep, les
qualifiant de « crimes de guerre ». « C’est pire que dans un abattoir », a-til déclaré devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies
(ONU), évoquant « des gens avec des membres arrachés » et des « enfants qui
souffrent terriblement sans répit ».
« C’est une guerre menée contre les travailleurs de santé en Syrie », a-t-il
dit, rappelant que le droit international oblige à protéger le personnel et
les installations médicaux. « Les attaques délibérées contre les hôpitaux
sont des crimes de guerre. » Les deux plus grands hôpitaux de la partie
rebelle d’Alep ont été touchés par des bombardements qui sont, selon des ONG
et des habitants, des attaques délibérées du régime syrien et de son allié
russe pour y annihiler les infrastructures.
Dans l’un des deux hôpitaux, un générateur a été complètement détruit. Trois
employés ont été blessés dans le deuxième, dont le chauffeur d’une ambulance,
une infirmière et un comptable, selon l’ONG médicale Syrian American Medical
Society. « Il ne reste plus [à Alep est] que six hôpitaux encore en activité,
maintenant que ces deux établissements sont hors service », a précisé le
membre de l’ONG Adham Sahloul.
Lire l’analyse :
briser Alep
En Syrie, déluge de feu du régime et de la Russie pour
« Nous les avons laissés tomber »
M. Ban a rappelé que le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté en mai une
résolution sur la protection des personnels et installations de santé dans
les conflits armés mais que depuis lors, les attaques en Syrie ou au Yémen
n’avaient pas cessé. « En Syrie, le carnage continue et personne n’est
épargné », a-t-il dit. « Le monde les a laissés tomber, nous les avons
laissés tomber », a-t-il ajouté en référence aux civils syriens. « Il faut
agir et faire rendre des comptes » aux responsables.
Les armées de l’air syrienne et russe mènent depuis près d’une semaine une
intense campagne de bombardements sur les quartiers tenus par les insurgés
dans l’est de la deuxième ville du pays, réduisant en poussière de nombreux
bâtiments.
L’Organisation mondiale de la santé avait déjà averti mardi que les
installations médicales dans ce secteur étaient au bord d’« une destruction
totale ». Elle a également appelé « à l’établissement immédiat de couloirs
humanitaires pour évacuer les malades et les blessés ».
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/09/28/alep-les-attaques-contre-des-h
opitaux-sont-des-crimes-de-guerre-denonce-ban-kimoon_5004978_1618247.html#hIftXu7GK6QVLVxf.99
Source : Syrie : les bombardements d’hôpitaux à Alep sont des « crimes de
guerre », dit Ban Ki-moon
Aimé à l’étranger et controversé en
Israël, Shimon Peres était un
combattant de la paix
« De bien des manières », a écrit au sujet de Peres l’historien et
analyste Azriel Bermant en 2012, « il a réellement agi comme le successeur
de Ben Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant
toute sa carrière, même si Peres est souvent vu comme un pacifiste
idéaliste et irréaliste. »
Shimon Peres, l’un des plus grands hommes politiques d’Israël et dernier des
fondateurs de l’Etat à être encore en vie, est mort tôt mercredi matin à Tel
Aviv, deux semaines après un accident vasculaire cérébral massif. Il avait 93
ans.
Quand il a terminé son mandat de président en 2014, Peres était le chef
d’Etat le plus âgé du monde, et la seule personne à avoir été Premier
ministre et président d’Israël. Bien que sa carrière, longue et illustre, ait
été remplie de rivalités et de déceptions professionnelles, dont une manœuvre
politique qui est entrée dans l’histoire sous le nom de « coup puant », dans
ses dernières décennies, Peres était devenu le plus vieil homme d’Etat
d’Israël, respecté et admiré des dirigeants du monde entier.
Peres, qui n’a jamais gagné une élection populaire (l’élection présidentielle
se fait par un vote à bulletin secret des députés), a été l’un des hommes
politiques les plus victorieux, rusés et finalement aimés.
Homme aux multiples facettes, travailliste de longue date qui a préféré le
centre du marché libre du parti Kadima, lauréat du Nobel de la Paix qui,
selon des sources étrangères, a donné à un état effrayé et menacé l’arme
dissuasive ultime, et signataire des accords d’Oslo qui, des années
auparavant, en tant que ministre de la Défense, avait aidé à poser les
premières pierres du mouvement des implantations, il était considéré comme
beaucoup comme l’un des meilleurs atouts d’Israël, homme politique érudit qui
n’avait pas été touché par la corruption.
Sur la scène internationale, il était respecté pour ses positions
conciliantes et sa quête sans fin pour la paix ; dans la droite idéologique
d’Israël, son nom a pendant des années était synonyme de naïveté, et bien
pire.
« Les Palestiniens sont nos plus proches voisins, a-t-il souvent déclaré. Je
suis certain qu’ils peuvent devenir nos plus proches amis. »
Il a été le huitième Premier ministre du pays, entre septembre 1984 et
octobre 1986, puis à nouveau entre novembre 1995 et juin 1996. En 2007, il
est devenu le neuvième président d’Israël.
Peres a siégé à la Knesset pendant presque un demi-siècle, entre 1959 et
2007, et a été nommé à presque tous les postes ministériels importants au fil
des ans. En 1994, il a reçu le Prix Nobel de la Paix, avec le dirigeant
palestinien Yasser Arafat et son collègue et éternel rival Yitzhak Rabin.
Shimon Peres, alors Premier ministre, pendant une cérémonie de commémoration de la mort de
l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, le 23 octobre 2007. (Crédit : Orel Cohen/Flash90)
Né en 1923 sous le nom de Shimon Perski, il a grandi dans la ville polonaise
de Wołożyn (aujourd’hui Valozhyn, en Biélorussie), qui a été décimée par les
nazis pendant l’Holocauste. Peres a souvent raconté ses souvenirs de son
grand-père, le rabbin Zvi Meltzer, qui l’avait une fois emmené voir Chofetz
Chaïm, l’un des géants de la communauté juive avant la guerre, pour qu’il le
bénisse.
Peres a été élevé par son grand-père, qui l’a vu pour la dernière fois quand
il est parti pour la Palestine à 11 ans. « Je me souviens des derniers mots
et de l’ordre que j’ai entendu de sa bouche : ‘Mon garçon, reste toujours un
juif !’ », avait raconté Peres. Les nazis ont ensuite enfermé le grand-père
de Peres dans la synagogue de la ville, et l’ont brûlé vif.
« De bien des manières, Peres a réellement agi comme le successeur de Ben
Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa
carrière »
Azriel Bermant, historien
Peres est allé à l’école à Tel Aviv et Ben Shemen, puis a cofondé le kibboutz
Alumot, où il a été fermier et berger.
En 1945, Peres a épousé Sonya Gelman, qui est morte en 2011. Deux ans après
leur mariage, Peres a rejoint la Haganah, l’organisation clandestine juive
militante dirigée par David Ben Gurion. Le Premier ministre fondateur
d’Israël a été le mentor politique de Peres et est resté son modèle jusqu’à
la fin de sa carrière. « Ben Gurion était le plus grand de tous les hommes
d’Etat, il avait une vision prophétique », avait déclaré Peres.
« De bien des manières », a écrit au sujet de Peres l’historien et analyste
Azriel Bermant en 2012, « il a réellement agi comme le successeur de Ben
Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa
carrière, même si Peres est souvent vu comme un pacifiste idéaliste et
irréaliste. »
Mais bien sûr, il y avait des différences importantes entre les deux
dirigeants, a souligné Bermant dans une critique du livre de Peres sur Ben
Gurion publié en 2012. « Peres est le diplomate accompli qui a toujours
semblé se soucier des opinions internationales et israéliennes. On peut se
demander ce que Peres aurait pu réussir pendant qu’il s’efforçait de faire la
paix, s’il avait présenté un peu plus de la fermeté de Ben Gurion envers ses
rivaux nationaux. »
Shimon Peres et le pape François à Tel Aviv, septembre 2014 (Crédit : AFP)
Ces dernières années, Peres a joui du rôle d’homme d’Etat le plus âgé
d’Israël, au-delà des querelles partisanes, mais les premiers jours de sa
carrière en étaient très différents.
Dans la Haganah, Peres était responsable des ressources humaines et des
armes, puis a dirigé la Marine israélienne. Après la guerre d’Indépendance,
il a dirigé la délégation du ministère de la Défense aux Etats-Unis. En 1953,
Peres, qui avait alors 29 ans, est devenu le plus jeune directeur général
d’un ministère de l’histoire. A ce poste, il a participé à la formation
d’alliances stratégiques qui se montreraient cruciales pour la survie
d’Israël, et a mis en place le programme nucléaire du pays à Dimona.
En 1959, Peres est entré à la Knesset comme représentant du Mapaï, le
prédécesseur du parti travailliste, et a été nommé vice-ministre de la
Défense, un poste qu’il a gardé jusqu’en 1965. En 1974, Yitzhak Rabin, alors
Premier ministre, et rival éternel de Peres, a fait de lui son ministre de la
Défense.
Trois ans plus tard, Rabin a été mêlé à un scandale de devises étrangères et
a dû laisser Peres prendre la tête du Parti travailliste et agir comme
Premier ministre non officiel. Sous la direction de Peres, la gauche
israélienne a perdu le pouvoir pour la première fois de l’histoire du pays.
Menachem Begin, du Likud, est devenu Premier ministre, et Peres a dirigé
l’opposition. En 1981, le Parti travailliste a à nouveau perdu les élections.
Trois ans après, le parti a remporté le plus des sièges mais n’a pas pu
former une coalition de gauche. Peres et Yitzhak Samir, du Likud, se sont mis
d’accord un accord de rotation, dans lequel les deux dirigeants seraient
Premier ministre et ministre des Affaires étrangères l’un après l’autre. Il
est devenu Premier ministre pour la première fois le 13 septembre 1986.
Shimon Peres, à droite, et Golda Meir. (Crédit: GPO)
En 1988, le Parti travailliste a, à nouveau, perdu contre le Likud de Shamir,
bien que de peu, et Peres a été vice-Premier ministre et ministre des
Finances dans un gouvernement d’unité nationale. Mais cette alliance
improbable s’est déchirée en 1990 en raison d’un désaccord sur un projet
américain de négociations de paix avec les Palestiniens.
Peres a ensuite tenté de prendre le pouvoir en organisant une manœuvre
politique connue sous le nom de « coup puant ».
Avec l’aide du parti ultra-orthodoxe Shas, le bloc de gauche de Peres a
réussi à faire passer une motion de défiance en mars 1990, marquant la
première fois, et pour l’instant l’unique, où un gouvernement en place a été
renversé par une telle mesure. Il a été demandé à Peres de former un
gouvernement, mais il n’a pas pu le faire en raison de l’opposition de Degel
HaTorah, un parti ultra-orthodoxe. Le rabbin dirigeant de l’époque, Eliezer
Menachem Schach, avait interdit à ses partisans d’entrer dans une coalition
avec la gauche « mangeuse de porc », et un Peres humilié s’est retrouvé sans
majorité.
Rabin, qui avait essayé sans succès de déloger Peres de la tête du parti,
avait déclaré que « ce bluff et cette corruptibilité qui sont entrés dans la
vie politique israélienne dans une tentative de former un gouvernement étroit
ont échoué non seulement en termes tactiques, mais aussi en tant que concept.
»
Shimon Peres et le dirigeant palestinien Yasser Arafat à Ramallah, le 14 mai1997. (Crédit :
Flash90)
Deux ans après, Peres a perdu la primaire travailliste contre Rabin, qui est
ensuite devenu Premier ministre et a fait de Peres son ministre des Affaires
étrangères.
En 1993, le gouvernement Rabin a signé les accords d’Oslo avec l’Organisation
de libération de la Palestine (OLP), ce qui a valu à Rabin, Peres et Yasser
Arafat, dirigeant de l’OLP, le Prix Nobel de la Paix 1994 pour « leurs
efforts pour créer la paix au Moyen Orient. »
« Nous laissons derrière nous l’époque du bellicisme et nous dirigeons
ensemble vers la paix », avait déclaré Peres dans son discours de remise du
prix.
L’amère rivalité entre Peres et Rabin a duré près d’un demi-siècle. Elle ne
s’est pas terminée avec le succès d’Oslo ou d’un autre traité de paix
historique, signé par Israël avec la Jordanie en 1994. En effet, Peres n’a
pas apprécié que Rabin marginalise son rôle dans l’accord de paix avec Aman,
ayant le sentiment qu’il méritait la plupart du crédit pour ses nombreuses
années de tractations secrètes avec le royaume.
Shimon Peres allume la cigarette de Yitzhak Rabin, le 16 septembre 1986. (Crédit : Moshe
Shai/Flash90)
« Cette tension est totalement inutile », avait déclaré Moshe Shahal,
ministre du Travail, après l’approbation par le cabinet de l’accord de paix
avec la Jordanie. « Il y a assez de place pour eux deux dans l’histoire pour
ce qu’ils ont fait et ce qu’ils ont réussi. »
Les réussites diplomatiques d’Israël à l’époque ont été attribuées aux deux
dirigeants travaillistes travaillant ensemble, malgré leur inimitié
personnelle.
« C’est un miracle que cette combinaison existe », avait déclaré à l’époque
Matti Gola, écrivain israélien qui avait raconté la relation entre Peres et
Rabin. « Mais il est certain que sans Ravin, [les initiatives de paix]
n’auraient pas existé, et il est certain que sans Peres, elles auraient aussi
été impossibles. »
Après l’assassinat de Rabin en novembre 1995, Peres est devenu Premier
ministre par intérim, promettant de continuer le chemin de la paix. Il avait
appelé à de nouvelles élections, mais une série d’attentats terroristes
violents contre les civils israéliens juste avant l’élection avait entraîné
le peuple à choisir la sécurité sur la réconciliation, et à porter au pouvoir
le belliqueux Benjamin Netanyahu, du Likud.
Dans le gouvernement travailliste suivant, dirigé par Ehud Barak, Peres avait
été ministre de la Coopération régionale, un poste mineur. Après l’échec du
gouvernement en 2000, Peres avait concouru pour la présidentielle, mais avait
perdu contre Moshe Katsav. Il avait ensuite mis en scène son retour
politique, devenant ministre des Affaires étrangères dans un gouvernement de
coalition dirigé par Ariel Sharon, député du Likud tenant d’une ligne dure.
En 2005, il avait suivi Sharon vers le nouveau parti centriste, Kadima, où il
était resté jusqu’à sa démission de la Knesset après son élection comme
président en 2007.
Comme le veut la coutume pour ce poste essentiellement honorifique, Peres
avait abandonné la politique partisane et avait alors concentré ses discours
sur le besoin de parvenir à la paix au Moyen Orient, les dangers d’un Iran
nucléaire, et le miracle du succès des high-tech israélienne. Après une
carrière tempétueuse en politique, Peres n’a pas été moins vigoureux à son
nouveau poste apolitique, ayant un emploi du temps chargé qui comprenait des
rencontres dans tout Israël et dans le monde entier.
« Je ne sais pas d’où il tire son énergie », avait déclaré l’une des membres
de l’équipe de Peres il y a quelques années, quand son chef s’était adressé à
des dirigeants communautaires américains à 8h00 du matin, avant de se rendre
à son prochain rendez-vous. « Croyez-moi, avait-elle continué, il a plus de
80 ans et j’ai une trentaine d’années, mais il a plus d’énergie que nous
tous. »
En effet, même octogénaire, Peres, qui a reçu une distinction honorifique de
la reine d’Angleterre et une médaille présidentielle de la Liberté de Barack
Obama, était littéralement infatigable.
Au milieu des années 1990, il a été le premier Premier ministre israélien à
avoir un site internet et, vingt ans après, il était toujours à la pointe de
la technologie. En 2012, il avait publié une vidéo très tendance le montrant
en train de serrer les mains des dirigeants mondiaux et des stars d’Hollywood
et du sport, jouer sur son iPad, tout en implorant le spectateur d’être « mon
ami pour la paix. »
« Nous étions le peuple du Livre. A présent, nous sommes devenus le peuple de
Facebook, encore mieux ! », déclare Peres dans la vidéo. Pour la bande son,
Peres avait engagé Noy Alooshe, journaliste et musicien israélien devenu
célèbre pour son imitation « Zenga Zenga » se moquant de Mouammar Kadhafi.
Même le jour de son accident vasculaire cérébral, intubé et anesthésié par
ses médecins à l’hôpital Tel Hashomer, Peres avait publié une vidéo sur
Facebook appelant les Israéliens à acheter des produits fabriqués en Israël.
Shimon Peres – septembre 2014 (Crédit : Flash90)
A l’été 2012, quand le Premier ministre Netanyahu avait publiquement réfléchi
à attaquer les installations nucléaires de l’Iran malgré l’opposition de
Washington, Peres était entré dans l’arène politique une dernière fois.
Jérusalem ne peut pas « y aller seule » pour des frappes préventives, avaitil déclaré, déclenchant une forte controverse. Les dirigeants du Likud
avaient déclaré que les remarques de Peres étaient « une attaque grossière
contre la politique officielle du gouvernement élu », et un député était allé
jusqu’à suggérer de destituer Peres.
Mais Yitzhak Navon, le cinquième président d’Israël (1978 – 1983), avait
défendu Peres, qui avait été son rival pour la direction du Parti
travailliste. « Un homme comme Shimon Peres ne peut pas ne pas donner son
avis quand il sent la fatalité du moment et pense de tout son cœur qu’il
s’agit de son obligation d’exercer son influence », avait-il déclaré.
Avant les élections de 2013, politiques et experts israéliens avaient fait
pression pour que l’homme de 89 ans quitte la présidence et se lance encore
une fois dans la course pour devenir Premier ministre, mais Peres avait
refusé, disant qu’il s’était engagé à terminer son mandat présidentiel de
sept ans. Le 27 juillet 2014, il a été remplacé par Reuven Rivlin, qu’il
avait battu sept ans plus tôt. Mais même après six décennies de postes
politiques, Shimon Peres n’avait pas pris sa retraite, continuant
infatigablement son combat pour la paix et la réputation d’Israël dans le
monde.
« Nous avons un partenaire. Mais nous devons décider si nous voulons un
partenaire pour la paix, ou un partenaire pour la guerre. Je parle avec Abu
Mazen [Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne]. Il parle de
paix, il s’exprime contre le terrorisme. Il ne parle pas la langue sioniste,
mais nous n’attendons pas cela de sa part », avait-il déclaré récemment.
En décembre 2015, des rumeurs sur son décès s’étaient répandues sur les
réseaux sociaux que Peres, fidèle à lui-même, avait dissipé sur sa page
Facebook. « Je continue mes affaires quotidiennes comme d’habitude pour faire
ce que je peux pour aider l’Etat d’Israël et ses citoyens », avait-il écrit.
Source : Aimé à l’étranger et controversé en Israël, Shimon Peres était un
combattant de la paix | The Times of Israël
AVIS DE DÉCÈS DE SHIMON PERES
(Z »al »)! Hommage au Dernier Père
Fondateur de l’État d’Israël!
AVIS DE DÉCÈS DE SHIMON PERES (Z »al »)!
Dernier Père Fondateur de l’État d’Israël!
La Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël vient d’apprendre avec
une immense tristesse le décès de Shimon Perès, dernier des Pères Fondateurs
de l’État Israël.
Shimon Peres, l’un des plus grands hommes politiques d’Israël et dernier des
fondateurs de l’État à être encore en vie, est mort tôt mercredi matin à Tel
Aviv, deux semaines après un accident vasculaire cérébral massif. Il avait 93
ans.
Homme aux multiples facettes, travailliste de longue date qui a préféré le
centre du marché libre du parti Kadima, lauréat du Nobel de la Paix qui,
selon des sources étrangères, a donné à un état effrayé et menacé l’arme
dissuasive ultime, et signataire des accords d’Oslo qui, des années
auparavant, en tant que ministre de la Défense, avait aidé à poser les
premières pierres du mouvement des implantations, il était considéré comme
beaucoup comme l’un des meilleurs atouts d’Israël, homme politique érudit qui
n’avait pas été touché par la corruption.
Sur la scène internationale, il était respecté pour ses positions
conciliantes et sa quête sans fin pour la paix ; dans la droite idéologique
d’Israël, son nom a pendant des années était synonyme de naïveté, et bien
pire.
« Les Palestiniens sont nos plus proches voisins, a-t-il souvent déclaré. Je
suis certain qu’ils peuvent devenir nos plus proches amis. »
Il a été le huitième Premier ministre du pays, entre septembre 1984 et
octobre 1986, puis à nouveau entre novembre 1995 et juin 1996.
En 2007, il est devenu le neuvième président d’Israël. Peres a siégé à la
Knesset pendant presque un demi-siècle, entre 1959 et 2007, et a été nommé à
presque tous les postes ministériels importants au fil des ans.
En 1994, il a reçu le Prix Nobel de la Paix, avec le dirigeant palestinien
Yasser Arafat et son collègue et éternel rival Yitzhak Rabin.
« De bien des manières », a écrit au sujet de Peres l’historien et analyste
Azriel Bermant en 2012, « il a réellement agi comme le successeur de Ben
Gurion, combinant pragmatisme à long terme et bellicisme pendant toute sa
carrière, même si Peres est souvent vu comme un pacifiste idéaliste et
irréaliste. »
Il a été un véritable ami de la France avec laquelle il a su établir des
liens économiques, culturels, scientifiques, politiques et militaires
particulièrement étroites. C’est notamment, en grande partie, grâce à lui que
la France a établi une collaboration dans le domaine nucléaire.
Au-delà, de son parcours politique, il a eu le talent des grands visionnaires
d’Israël puisqu’il a été un des grands penseurs de l’orientation
technologique d’Israël.
Il a également un visionnaire d’avenir. Que l’on soit un de ses admirateurs
ou un de ses détracteurs du point de vue politique, il a pensé l’avenir avec
l’amour d’Israël.
Et on ne peut pas évoquer la Mémoire de Shimon Perès sans évoquer son
magnifique projet de la Vallée de la Paix !
Aussi le plus bel hommage que l’on puisse lui faire c’est de passer ce petit
clip, vision d’avenir et de réalisation pour ce magnifique projet !
La France et les Juifs de France perdent ce jour un Rabbin qui a toujours été
au service de la République et de notre communauté.
Le Bureau de la Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël présente à
son épouse, à ses enfants ainsi qu’à ses petits enfants toutes nos sincères
et fraternelles condoléances, et l’expression de notre entière et totale
sympathie .
Richard C. ABITBOL
Président
Shimon Pérès, l’ancien président et
premier ministre israélien, est mort
L’état du Prix Nobel de la paix s’était aggravé mardi, deux semaines après
un accident vasculaire cérébral. Il avait 93 ans.
De tous les responsables de son pays, il était à la fois le plus ancien et le
moins israélien. Longtemps mal-aimé parmi les siens, toujours prêts à moquer
son inaptitude persistante au suffrage universel, et
meilleur commis voyageur d’Israël. Cultivé, épris de
visionnaire, et en même temps sinueux, âpre avec ses
ses alliés, et comme incapable surtout de résister à
pourtant sans conteste
littérature, parfois
adversaires comme avec
l’attrait du pouvoir.
De par ses choix et sa vie, Shimon Pérès, mort le mercredi 28 septembre à 93
ans, dix-huit fois ministre ou premier ministre, campait à l’opposé des
canons du héros israélien. Il demeurait une sorte d’animal politique hybride
– façonné entre shtetl, le foyer juif d’Europe centrale, et Yichouv, la
destination des premières alyas, en Palestine mandataire –, et donc bien
éloigné de ses contemporains, qu’il s’agisse de Yitzhak Rabin ou d’Ariel
Sharon.
Car au commencement, Shimon Persky n’est pas un sabra. Fils d’un négociant en
bois, il est né le 2 août 1923 à Vichneva, en Pologne (Biélorussie actuelle).
Un millier d’habitants juifs, des isbas en bois disséminées le long de la
route, pas d’électricité.
Le grand-père maternel, très religieux, est le chef de la communauté. Le
futur président racontera, dans un livre d’entretiens avec Robert Littell
(Conversations avec Shimon Pérès, Denoël, 1997), qu’il respirait longuement
les papiers emballant les oranges, arrivées en provenance d’Israël, cette
terre inconnue mais si proche, fantasmée.
C’est en 1934, à l’âge de 11 ans, que Shimon Pérès arrive en Palestine, sous
mandat britannique. Il vit dans un kibboutz de Galilée, intègre une école
d’agriculture où se forme sa conscience politique. Il décide aussi de changer
de nom, abandonnant Persky pour Pérès (aigle). Un nom qui lui vaudra des
décennies plus tard l’ironie facile de commentateurs à propos de rapaces en
voie d’extinction.
Lire : Où va Israël ?, par Shimon Pérès
Etroits contacts avec la France
Converti au socialisme des pionniers juifs, il grimpe dans la hiérarchie des
mouvements de jeunesse à une vitesse stupéfiante. Lorsqu’éclate la guerre
en 1948, après la proclamation de l’Etat d’Israël, il est déjà responsable
des effectifs au sein de l’armée tenue longtemps clandestine, la Haganah.
Pendant qu’un autre jeune pionnier prometteur, Yitzhak Rabin, se fait un nom
au sein du Palmach, le corps d’élite, Shimon Pérès, lui, est chargé des
achats d’armes des Forces israéliennes de défense, appelées désormais
« Tsahal ». Une œuvre capitale, mais une tâche de l’ombre, là où se
produisent les faux documents et les fausses pièces d’identité.
En 1949, avec son épouse Sonia et leur fille, Shimon Pérès s’installe aux
Etats-Unis. Il passe quelques mois à Harvard. En même temps, il travaille
pour la mission du ministère de la défense, avec comme priorité l’acquisition
d’armes pour le jeune Etat hébreu.
image:
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En 1950 à Paris STUDIO HARCOURT/ AFP
A son retour, David Ben Gourion le nomme directeur général adjoint, puis
rapidement directeur général, du ministère de la défense. Il joue un rôle
majeur dans les contrats à l’étranger, notamment en Europe de l’Est, sous la
coupe de l’Union soviétique (URSS), en dépit de l’embargo officiel des
Nations unies (ONU). Il est à l’origine de la création de la première
entreprise de matériel militaire aérien.
Au ministère de la défense, Shimon Pérès établit d’étroits contacts avec la
France qui se concluent par la signature des premiers contrats, en 1955. Il
s’agit du prélude à l’expédition conjointe de Suez, menée avec les
Britanniques un an plus tard, qui s’achève par un fiasco retentissant. Les
liens avec Paris ne sont pourtant pas coupés, loin de là. C’est au contraire
grâce à l’aide de la France que naît le programme nucléaire militaire
israélien, dont l’existence est officiellement ni infirmée ni confirmée
jusqu’à aujourd’hui.
Au cœur du dispositif militaire israélien
En 1963, l’embargo américain est levé. Shimon Pérès, devenu entre-temps
député à la Knesset, négocie avec Washington un accord portant sur la
fourniture de missiles. Un an plus tard, suivent les chars Patton et les
chasseurs Skyhawk. L’offensive éclair de 1967, lors de la guerre de Six
jours, porte au pinacle Yitzhak Rabin, chef d’état-major depuis le début des
années 1960. Mais son succès doit beaucoup à l’opiniâtreté de Shimon Pérès
qui a permis à l’armée israélienne de disposer de matériels performants.
D’une guerre à l’autre, il reste au cœur du dispositif militaire israélien,
tout en s’aventurant en politique sur les traces de son mentor, David Ben
Gourion. Ce dernier est alors au crépuscule de sa carrière. Il a rompu avec
le puissant parti Mapaï, entraînant son fidèle second. Pas pour longtemps.
En 1968, Shimon Pérès rebondit et devient le nouveau secrétaire général de la
formation travailliste, rebaptisée Avoda. Mais il se heurte durablement à
Golda Meir, qui facilite l’ascension du rival Rabin jusqu’à son retrait,
après la guerre de 1973. Il doit donc se contenter de portefeuilles
ministériels subalternes.
Au début des années 1970, selon une terminologie qui n’est pas encore en
vigueur, Shimon Pérès compte parmi les « faucons » de son camp. Il est le
plus déterminé lors de l’opération audacieuse menée par l’armée israélienne
en Ouganda, à Entebbe, pour libérer les otages de pirates de l’air
palestiniens.
« Comploteur infatigable »
Et il se garde bien de contrarier les plans du Goush Emounim, le Bloc de la
foi, qui se lance dans la colonisation des territoires palestiniens conquis
quelques années auparavant.
Après le retrait inattendu de Yitzhak Rabin avant les élections de 1977, à la
suite d’une controverse liée à la possession par la femme de ce dernier d’un
compte bancaire aux Etats-Unis, il assiste en vaincu au triomphe de la droite
nationaliste de Menahem Begin et à la première alternance politique d’Israël.
Il croit l’emporter dans les urnes en 1981. La télévision publique annonce
même brièvement sa victoire, mais en pure perte. Shimon Pérès se contente de
diriger l’opposition. Il accède bien au pouvoir brièvement de 1984 à 1986
mais selon les termes d’un accord avec la droite qui prévoit une rotation au
poste de premier ministre.
Alors premier ministre , Shimon Peres et le ministre de la défense Yitzhak
Rabin assistent à des manoeuvres militaires en 1985. NATI HARNIK / GPO /
REUTERS
Au bout de ses deux années, son bilan n’est pas négligeable : il a dompté une
inflation à trois chiffres qui menaçait le pays et retiré la majorité des
troupes israéliennes du Liban où elles étaient embourbées depuis l’opération
« Paix en Galilée » lancée par Ariel Sharon en 1982. Mais en 1988, les
électeurs israéliens lui préfèrent une nouvelle fois la droite, avec laquelle
il doit encore composer.
Quatre ans plus tard, son rival de toujours, Yitzhzak Rabin, qui le
qualifiera de « comploteur infatigable » dans ses Mémoires, l’emporte sur lui
au cours des primaires travaillistes. Puis l’ancien chef d’état-major conduit
son camp à la victoire électorale. Une nouvelle page politique s’ouvre dans
la vie de Shimon Pérès, sans doute la plus importante.
Prix Nobel de la paix décerné en 1994
La cohabitation à la tête de l’exécutif des deux frères ennemis travaillistes
s’annonce périlleuse. Il n’en sera rien. Les différends et les rancunes vont
être transcendés par un projet de paix avec les Palestiniens, cette paix que
Yitzhak Rabin a promis dès son élection. Shimon Pérès en est le maître
d’œuvre. Il a réussi à convaincre le premier ministre de lui laisser les
coudées franches puis il a pris contact discrètement avec la partie
palestinienne.
Le 13 septembre 1993, les accords d’Oslo sont signés sur la pelouse de la
Maison Blanche. La poignée de main entre le premier ministre israélien et
Yasser Arafat est immortalisée, mais Shimon Pérès est honoré conjointement
avec les deux responsables par un prix Nobel de la paix décerné en 1994. Ce
prix couronne une évolution politique commencée plus d’une décennie
auparavant. Il est à présent la « colombe » la plus célèbre d’Israël. Pour le
meilleur comme pour le pire.
Shimon Pres paraphant les accords d’Oslo devant Yitzak Rabin , le président
américain Bill Clinton et celui de l’OLP Yasser Arafat à Washington le 13
septembre 1993. J. DAVID AKE / AFP
Le pire, justement, ne tarde pas. Le 4 novembre 1995, Rabin est assassiné à
Tel-Aviv par un extrémiste israélien. Shimon Pérès accède une nouvelle fois
au poste de premier ministre par défaut. Son mandat ne vaut que jusqu’aux
élections fixées en mai de l’année suivante et qu’il refuse d’avancer, ce
dont le prie pourtant la veuve de son ancien rival, Léa Rabin.
En février, une vague d’attentats palestiniens consécutive à l’assassinat par
Israël d’un cadre militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a
tôt fait de briser le rêve d’Oslo qui avait poussé le responsable
travailliste à imaginer, lyrique, un « Nouveau Proche-Orient » débarrassé des
carcans du passé et converti à la globalisation.
Une nouvelle fois, Shimon Pérès est proclamé vainqueur par excès de
précipitation, avant d’être déclaré battu par Benyamin Nétanyahou. Il
retourne donc dans l’opposition.
Sa carrière semble désormais achevée. Il a plus de 70 ans et les
travaillistes s’en remettent désormais au militaire le plus décoré de toute
l’histoire d’Israël, Ehoud Barak, entré sur le tard en politique et sur
lequel ils comptent pour sauver un processus de paix en perdition.
De fait, M. Barak, élu triomphalement en 1999 sur la promesse de la paix
décide de pousser M. Pérès vers la sortie. Ce dernier n’est gratifié que d’un
ministère de la coopération qui signifie une préretraite. Camouflet suprême,
un membre discret du Likoud, Moshé Katsav, l’emporte face à lui lors de
l’élection au poste honorifique de président de l’Etat. L’échec des
négociations de Camp David, en juillet 2000, signe pourtant celui de M.
Barak, défait dans les urnes par Ariel Sharon en février 2001.
Une forme de défaite
Frappés à la tête, les travaillistes se tournent vers Shimon Pérès qui
s’efforce de négocier au mieux leurs intérêts dans le gouvernement d’union
nationale que les Israéliens appellent de leurs vœux. Lui redevient ministre
des affaires étrangères et s’efforce d’éviter l’effondrement d’Oslo avec ses
anciens partenaires palestiniens, Ahmed Qoreï et Mahmoud Abbas, jurant n’être
mû que par convictions et réalisme.
L’Etat palestinien est désormais une nécessité pour Israël, assure-t-il tout
en se gardant d’en tracer trop précisément les frontières. Son influence sur
Ariel Sharon est pourtant limitée. Il est donc accusé par ses détracteurs de
se contenter de « vendre » à l’étranger la politique exclusivement basée sur
la force du nouveau premier ministre, auquel il semble pourtant uni par une
complicité de vétérans sur le retour.
Après la nouvelle défaite travailliste aux élections de 2003, il redevient
d’ailleurs le pape de transition à la tête d’un parti en déshérence, qui voit
Ariel Sharon appliquer à sa manière une partie de son programme en prônant le
retrait de la bande de Gaza.
En novembre 2005, ce retrait effectué, Shimon Pérès rompt avec les
travaillistes pour rejoindre Kadima, la formation centriste lancée par Ariel
Sharon qui a de son côté fait sécession du Likoud. Un pari judicieux qui lui
permet d’accéder à la présidence de l’Etat en 2007, à 84 ans, l’âge d’un sage
devenu respecté et populaire. L’heure des hommages est venue, même s’il lui
arrive encore de croiser le fer, comme au Forum de Davos, en 2009, avec le
premier ministre turc de l’époque, Recep Tayyip Erdogan.
En juillet 2014, Shimon Pérès a quitté, après sept ans de présidence, sa
résidence officielle de Jérusalem, pour retrouver son appartement à Tel-Aviv.
Son successeur, Réouven Rivlin, homme cultivé et défenseur infatigable des
droits des minorités, est néanmoins opposé à l’idée d’un Etat palestinien.
Une forme de défaite pour Shimon Pérès, impuissant à conjurer, comme toute sa
génération, le pessimisme qui a gagné la société israélienne.
L’ancien président avait connu plusieurs alertes médicales, ces dernières
années. Infatigable avocat d’Israël, toujours prêt à professer que
l’éducation valait plus que le pourcentage de terre contrôlée, à rebours de
la nouvelle doxa nationaliste et religieuse israélienne, Shimon Pérès
semblait devenu presque immortel.
Shimon Pérès en douze dates
2 août 1923 Naissance à Vichneva, en Pologne (actuelle Biélorussie)
1934 Arrive en Palestine, alors sous mandat britannique
1959 Elu à la Knesset
1959-1965 Vice-ministre de la défense
1968 Secrétaire général de la formation travailliste, rebaptisée Avoda
1984-1986 Premier ministre
13 septembre 1993 Signature des accords d’Oslo, il est alors ministre des
affaires étrangères
1994 Prix Nobel de la paix avec Yasser Arafat et Yitzhak Rabin
4 novembre 1995 Assassinat d’Yitzhak Rabin
4 novembre 1995-18 juin 1996 Premier ministre
2007-2014 Président
28 septembre 2016 Mort à Ramat Gan, près de Tel-Aviv
A Sderot, Israel en juillet 2014. TSAFIR ABATOV / AP
Gilles Paris
Journaliste au Monde
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/09/28/shimon-peres-l-ancienpresident-et-premier-ministre-israelien-estmort_5004495_3218.html#dMElPfQr7WYTmTKP.99
Source : © Shimon Pérès, l’ancien président et premier ministre israélien,
est mort
Calamity Anne, le fléau capital
Anne Hidalgo, la maire de Paris – Crédits photo : Pauletto Francois/ABACA
LA CHRONIQUE DE NATACHA POLONY – La maire de Paris, Anne Hidalgo,
multiplie les mesures imposées contre les évidences et le bien commun.
Il y a ces politiciens ringards qui persistent, à rebours du sens de
l’Histoire, à être des mâles blancs hétérosexuels ; qui croient encore utile
de s’adresser à des classes moyennes en voie de paupérisation, sous prétexte
qu’elles étaient le pilier de la démocratie… Et puis il y a Anne. Elle porte
sa féminité comme une promesse de renouveau. Elle fait de sa naissance
espagnole une preuve intrinsèque de son «ouverture » (un mot qui n’a plus
besoin de complément). On en viendrait à plaindre ceux qui n’ont pas eu la
chance de naître prédestinés au Bien.
L’avantage d’être toujours déjà du bon côté, c’est que cela vous évite la
fastidieuse tâche de convaincre. Mme la maire de Paris (oui, quand on est du
bon côté, on féminise, on s’adresse aux «Parisiennes et aux Parisiens », à
ses «administré-e-s » avec tiret) n’a que faire des commissions d’enquête
publique et autres outils démocratiques, elle est la démocratie. Quand elle
décide de «piétonniser» les voies sur berges, ces autoroutes coincées entre
un mur et un fleuve grisâtre, elle n’a pas besoin qu’on lui démontre que cela
va ruiner les commerçants des quais au-dessus, et reporter la pollution dans
les autres quartiers, où se déporteront les voitures des banlieusards qui ont
le mauvais goût de ne pas pouvoir s’offrir les loyers parisiens. Ces
critiques, dit-elle, «résonnent comme un déni complet du réchauffement
climatique». Le réel n’existe pas. Les embouteillages dans tout Paris non
plus. Anne lutte contre le réchauffement climatique.
De même, quand Mme la maire de Paris décide de centraliser toutes les
cantines scolaires de la capitale, c’est pour que tous les petits Parisiens
puissent avoir 50 % de produits bio dans leur assiette. Qu’importe si ce
service unique de restauration aboutit en fait à une industrie stalinienne
(140.000 repas chaque jour, 20 camions de 15 tonnes pour livrer les repas
tous les matins, 80 tonnes de plastiques par an) qui tombera inévitablement
dans les mains d’une des trois multinationales du secteur. Qu’importe si les
petits producteurs locaux qu’on prétend défendre sont évidemment exclus des
appels d’offres, eux qui ne pourront pas produire en telle quantité.
Qu’importe si, à l’heure où l’on parle d’éduquer les enfants au goût, on
abandonne les cuisiniers pour assurer la livraison en liaison froide de
plateaux-repas conformes aux dogmes hygiénistes les plus éculés. Le réel
n’existe pas. Anne défend le bio pour les enfants.
C’est le propre des politiques qui n’ont pas émergé par leur talent et
leur charisme que de multiplier les mesures autocratiques
Enfin, quand Mme la maire décide d’ouvrir un camp de migrants dans Paris,
c’est pour rappeler à ses camarades du gouvernement qu’elle, elle est de
gauche. Et pas n’importe quelle gauche. Celle qui a du cœur. Parce que être
de gauche, c’est ouvrir un camp dans un quartier déjà sinistré, où la
patience et la générosité des habitants ont été admirables. Être de gauche,
c’est considérer que l’on peut donner des leçons au ministre de l’Intérieur
sans se préoccuper de la suite, quand les 600 places seront prises et que le
flux remplissant les campements illégaux reprendra de plus belle.
Mme la maire est aussi de gauche quand elle se réjouit que les actionnaires
qatariens du PSG soutiennent des choses qui lui «tiennent à cœur» comme le
football féminin ou la lutte contre l’homophobie dans les stades. Elle est de
gauche quand elle célèbre avec le maire de Londres les «villes-mondes»,
métropoles détachées de cet arrière-pays sans intérêt peuplé des ouvriers,
employés et classes moyennes chassés par la gentrification (des gens qui de
toute façon votent mal et ont raté l’entrée dans la modernité). La
désindustrialisation, la destruction des commerces de proximité, ce n’est pas
le problème d’un maire de «ville-monde». Et si les derniers marchés couverts
de Paris ferment, faute de soutien, ce n’est pas grave, on a des supérettes
et on vendra les halles Baltard pour faire un Applestore… Elle est de gauche
aussi quand elle rêve d’un Paris de «villages» fait d’esplanades en dalles
grises avec concerts nocturnes et skatepark, alors que des rues entières
– mais c’est dans les quartiers pauvres, ça ne se voit pas – sont livrées à
une insalubrité nauséabonde et aux rats qui l’accompagnent.
Mme la maire de Paris est de gauche et cela lui donne des idées pour 2022.
Elle se souvient sans doute qu’à l’image de Jean Tiberi succédant à Jacques
Chirac, elle fut cooptée par celui qui l’avait faite. Même si le suffrage
universel l’a par la suite validée, il lui faut se rattraper. C’est le propre
des politiques qui n’ont pas émergé par leur talent et leur charisme que de
multiplier les mesures autocratiques, celles que l’on impose contre les
évidences et contre le bien commun. Ça vous confère une sorte d’autorité,
l’aura de ceux qui ne doutent pas. Et puisqu’il faudra bien un leader à cette
gauche qui eut son heure de gloire à la fin des années 1990, avant le
21 avril 2002, pourquoi pas elle?
Par Natacha Polony
Source : Le Figaro Premium – Calamity Anne, le fléau capital
Où est la vérité ?
Alors que les médias français diffusent largement un « pseudo sondage » (
non conforme aux contraintes officielles) de CNN basé sur un échantillon de
521 personnes, ils ne parlent pas des « pseudo sondages » de Slate ou CNBC (
peu enclins de sympathie pour Trump) ou de celui de Fox , tous trois basés
sur l’expression de 500.000 personnes . Vous comprendrez très vite pourquoi!
Celui de CNN donne Clinton vainqueur à 60% contre 40%, les trois autres
donnent Trump vainqueur avec des cores entre 55% et 61%, contre Clinton à
35
à 39% avec quelques % qui ne trouvent aucun vainqueur (voir ci-dessous)!!!!
La question ici n’est pas de savoir ou de prendre position pour tel ou tel
candidat mais de s’interroger sur l’impartialité des médias ou même sur la
possibilité de manipulation de ces médias sur les autres sujets qui nous
concernent!
Ceci est très inquiétant car les médias s’écartent de leur devoir
d’information pour plonger dans le risque d’intoxication idéologique !
A méditer sur le risque que cela fait peser sur notre démocratie !
L’Année 2017 Annonceelle Déjà ce que
Sera le 21ème Siècle ?
L’ANNÉE 2017 ANNONCE-T-ELLE DÉJÀ CE
QUE SERA LE 21ÈME SIÈCLE ?
Par Albert Soued, écrivain et journaliste,
http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com
Le 27 septembre 2016
Avec 2 guerres mondiales sanglantes et une série de
conflits régionaux ou locaux, le 20ème siècle ne peut
pas être considéré comme paisible.
Pourtant dans la 2ème partie du siècle, une ou 2
générations a vécu les années, appelées
« glorieuses », époque de paix relative et de faste,
que l’humanité n’a sans doute jamais connu
auparavant. Qu’en est-il aujourd’hui, une ou 2
générations plus tard ?
La science progresse à grande allure, avec les
avancées en matière de connaissance et de diffusion
de l’information, dans pratiquement tous les
domaines. Vulgarisation, démocratisation,
transparence, tolérance, libération sont les maîtres
mots qui envahissent le langage occidental. Les
produits facilitant la vie de tous les jours, les
moyens de transport et de communication aisés et
rapides, les remèdes contre de nombreuses maladies
sont à la portée d’au moins une partie de la
planète.
QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?
Il y a un contraste saisissant entre les prouesses
technologiques d’un certain nombre de start-up,
centres de recherches et de « silicon valleys » ou
les performances sportives ou culturelles de
certains individus et une situation socio-politique
mondiale devenue chaotique.
On ne peut nier qu’un malaise général s’empare des
populations aussi bien en Occident qu’ailleurs. Les
pouvoirs établis, élus ou non, n’arrivent plus à
contenir des excès qui dégénèrent en désordres et
conflits (1).
Sur le plan démographique, la relative aisance en
matière alimentaire, médicale et hygiène a entraîné
LA MULTIPLICATION PAR 5 de la population mondiale en
un siècle. Celle-ci atteint 7,35 milliards d’âmes,
qu’il faudra nourrir, élever, éduquer, former,
abriter et leur trouver une occupation utile à la
société.
Sur le plan social la libération de la femme,
l’évolution des moeurs et la transparence dans les
relations entre individus a entraîné la dislocation
de la famille traditionnelle et la mise à jour et
l’acceptation de liaisons et paternités/maternités
diverses et diversifiées.
Sur le plan économique, les lois capitalistes se
sont imposées comme étant les moins nocives et
nuisibles, tout en gardant leurs défauts et leurs
limites, l’absence de véritable concurrence, la
conglomération des entités créatrices de biens et
services, la mondialisation et la diminution des
centres de décision. Les classes moyennes
s’appauvrissent au profit d’une élite et la
productivité diminue du fait de la disparition des
générations laborieuses.
Sur le plan politique, dans les pays dits libres,
les populations excédées ou mal à l’aise, ou ayant
simplement pris l’habitude de « zapper », élisent
n’importe qui pourvu qu’il soit charismatique et
promette « monts et merveilles ». Dans les autres
pays, une oligarchie de droit divin ou qui a réussi
à s’imposer par l’argent ou les armes ou par
l’idéologie, choisit le chef qui lui semble convenir
pour perpétuer le régime. Le nombre d’états faillis
ne cesse d’augmenter et celui des nations réellement
démocratiques ne cesse de diminuer.
On ne trouve plus de dirigeant d’état raisonnable
mû par le désir de servir et d’apporter une valeur
ajoutée à sa nation (2). Il n’y a plus comme
motivation que la recherche du pouvoir et de
l’enrichissement personnel.
Malgré les énormes progrès matériels réalisés dans
la société moderne qui ont permis de soulager les
malheurs de l’humanité, il est difficile aujourd’hui
de mesurer les conséquences dues aux excès (3).
Est-ce la nature de l’homme de s’assagir quelque
temps après un horrible conflit meurtrier, de
retomber ensuite dans les excès naturels pour
satisfaire la soif de pouvoir et de provoquer ainsi
de nouveaux conflits ? Parviendra-t-il un jour à
retrouver son destin spirituel qui pourra équilibrer
son besoin effréné de consommer et de « zapper » et
l’amener à ne pas trop s’écarter de la voie du
milieu ?
EXCELLENTE ANNÉE 5777
(voir aussi http://symbole.chez.com/monde.htm
http://symbole.chez.com/qabalah.htm )
et
Notes
(1) Parmi les périls actuels importants non
naturels, on peut recenser
– accident nucléaire, bombe atomique, bombe sale…
– réchauffement et pollution de la planète
– résistance des bacilles et bactéries aux
antibiotiques connus
– islam radicalisé
(2) Parmi les calamités qu’un dirigeant politique
sérieux peut et doit résoudre
– famine
– chômage provoqué par la création d’automates de
remplacement ou le manque d’imagination ou de
recherche créatrice d’emplois
– insécurité et terreur
(3) Parmi les excès qui ont contribué à la
détérioration de la situation
– l’excès de laïcité et le manque de spiritualité
entraînent un vide rempli par un retour vers de
nouveaux paganismes ou par une islamisation rampante
– l’excès de transparence et de la masse
d’informations disponibles ont entraîné la pensée
unique et le politiquement correct
– l’excès de liberté et l’éclatement de la famille
entraînent la solitude et le refuge dans le virtuel
– l’excès de tolérance entraîne des invasions
humaines non désirées…
Tous vos emails en 1 clic avec l’application SFR Mail sur iPhone et Android –
En savoir plus.
AVIS DE DÉCÈS DU RAV JOSEPH HAÏM
SITRUK !
AVIS DE DÉCÈS DU RAV JOSEPH
HAÏM SITRUK !
La Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël vient d’apprendre avec
une immense tristesse le décès du Rav Joseph Haïm Sitruk, ce jour à Paris.
Né Joseph Sitruk à Tunis en Tunisie, le 16 octobre 1944, il fût le grand
rabbin de France de juin 1987 à décembre 2008. Conformément à une tradition
juive, le prénom Haïm (signifiant « vie ») a été ajouté à son nom en 2001
dans l’espoir d’une guérison après l’attaque cérébrale dont il est victime..
Rabbin diplômé depuis 1970 après ses études en école rabbinique, il est nommé
rabbin de Strasbourg et aumônier de la jeunesse, avant de devenir l’adjoint
du grand rabbin Max Warchawski.
En 1975, le rabbin Joseph Sitruk succède à Israël Salzer au poste de grand
rabbin de Marseille. Il est élu en 1987 pour occuper la charge de Grand-
rabbin de France. Il est ensuite réélu pour deux autres mandats de 7 ans
chacun. Il est notamment à l’initiative des différents Yom Hatorah (au
Bourget et au Parc Floral de Paris), évènements qui ont réuni des milliers de
personnes.
Dans les années 1990, il crée à Neuilly-sur-Seine, hors le Consistoire
central, le centre Aleph, centre communautaire strict quant à la halakha qui
correspond mieux à sa conception du judaïsme que la synagogue consistoriale
de Neuilly. Ce centre est en 2009 dirigé par le rabbin Ariel Gay, gendre du
grand rabbin Sitruk.
Le 16 mars 2007, il reçoit la distinction de Commandeur de la Légion
d’honneur.
Il était marié et père de neuf enfants : Rebecca, Yacov, Hanel, Elie, Sarah,
Ephraim, Esther, Isaac et Myriam.
Ce dimanche, la communauté juive de France dans sa quasi-entièreté est en
deuil.
La personnalité du Rav Joseph Haïm Sitruk a marqué à jamais l’histoire de
cette communauté.
Nous perdons ce jour un homme de qualité et de clairvoyance, à l’analyse
pertinente et humaniste, qui faisait du Rav Joseph Haïm Sitruk un homme utile
à la compréhension de la société française et de la communauté juive de
France.
La France et ls Juifs de France perdent ce jour un Rabbin qui a toujours été
au service de la République et de notre communauté.
Le Bureau de la Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël présente à
son épouse, à ses enfants ainsi qu’à ses petits enfants toutes nos sincères
et fraternelles condoléances, et l’expression de notre entière et totale
sympathie .
Richard C. ABITBOL
Président
L’Année 2017 Annonceelle Déjà ce que
Sera le 21ème Siècle ?
L’ANNÉE 2017 ANNONCE-T-ELLE DÉJÀ CE
QUE SERA LE 21ÈME SIÈCLE ?
Par Albert Soued, écrivain et journaliste,
http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com
Le 25 septembre 2016
Avec 2 guerres mondiales sanglantes et une série de
conflits régionaux ou locaux, le 20ème siècle ne peut
pas être considéré comme paisible.
Pourtant dans la 2ème partie du siècle, une ou 2
générations a vécu les années, appelées
« glorieuses », époque de paix relative et de faste,
que l’humanité n’a sans doute jamais connu
auparavant. Qu’en est-il aujourd’hui, une ou 2
générations plus tard ?
La science progresse à grande allure, avec les
avancées en matière de connaissance et de diffusion
de l’information, dans pratiquement tous les
domaines. Vulgarisation, démocratisation,
transparence, tolérance, libération sont les maîtres
mots qui envahissent le langage occidental. Les
produits facilitant la vie de tous les jours, les
moyens de transport et de communication aisés et
rapides, les remèdes contre de nombreuses maladies
sont à la portée d’au moins une partie de la
planète.
QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI ?
Il y a un contraste saisissant entre les prouesses
technologiques d’un certain nombre de start-up,
centres de recherches et de « silicon valleys » ou
les performances sportives ou culturelles de
certains individus et une situation socio-politique
mondiale devenue chaotique.
On ne peut nier qu’un malaise général s’empare des
populations aussi bien en Occident qu’ailleurs. Les
pouvoirs établis, élus ou non, n’arrivent plus à
contenir des excès qui dégénèrent en désordres et
conflits (1).
Sur le plan démographique, la relative aisance en
matière alimentaire, médicale et hygiène a entraîné
LA MULTIPLICATION PAR 5 de la population mondiale en
un siècle. Celle-ci atteint 7,35 milliards d’âmes,
qu’il faudra nourrir, élever, éduquer, former,
abriter et leur trouver une occupation utile à la
société.
Sur le plan social la libération de la femme,
l’évolution des moeurs et la transparence dans les
relations entre individus a entraîné la dislocation
de la famille traditionnelle et la mise à jour et
l’acceptation de liaisons et paternités/maternités
diverses et diversifiées.
Sur le plan économique, les lois capitalistes se
sont imposées comme étant les moins nocives et
nuisibles, tout en gardant leurs défauts et leurs
limites, l’absence de véritable concurrence, la
conglomération des entités créatrices de biens et
services, la mondialisation et la diminution des
centres de décision. Les classes moyennes
s’appauvrissent au profit d’une élite et la
productivité diminue du fait de la disparition des
générations laborieuses.
Sur le plan politique, dans les
les populations excédées ou mal
simplement pris l’habitude de «
n’importe qui pourvu qu’il soit
pays dits libres,
à l’aise, ou ayant
zapper », élisent
charismatique et
promette « monts et merveilles ». Dans les autres
pays, une oligarchie de droit divin ou qui a réussi
à s’imposer par l’argent ou les armes ou par
l’idéologie, choisit le chef qui lui semble convenir
pour perpétuer le régime. Le nombre d’états faillis
ne cesse d’augmenter et celui des nations réellement
démocratiques ne cesse de diminuer.
On ne trouve plus de dirigeant d’état raisonnable
mû par le désir de servir et d’apporter une valeur
ajoutée à sa nation (2). Il n’y a plus comme
motivation que la recherche du pouvoir et de
l’enrichissement personnel.
Malgré les énormes progrès matériels réalisés dans
la société moderne qui ont permis de soulager les
malheurs de l’humanité, il est difficile aujourd’hui
de mesurer les conséquences dues aux excès (3).
Est-ce la nature de l’homme de s’assagir quelque
temps après un horrible conflit meurtrier, de
retomber ensuite dans les excès naturels pour
satisfaire la soif de pouvoir et de provoquer ainsi
de nouveaux conflits ? Parviendra-t-il un jour à
retrouver son destin spirituel qui pourra équilibrer
son besoin effréné de consommer et de « zapper » et
l’amener à ne pas trop s’écarter de la voie du
milieu ?
EXCELLENTE ANNÉE 5777
(voir aussi http://symbole.chez.com/monde.htm
http://symbole.chez.com/qabalah.htm )
et
Notes
(1) Parmi les périls actuels importants non
naturels, on peut recenser
– accident nucléaire, bombe atomique, bombe sale…
– réchauffement et pollution de la planète
– résistance des bacilles et bactéries aux
antibiotiques connus
– islam radicalisé
(2) Parmi les calamités qu’un dirigeant politique
sérieux peut et doit résoudre
– famine
– chômage provoqué par la création d’automates de
remplacement ou le manque d’imagination ou de
recherche créatrice d’emplois
– insécurité et terreur
(3) Parmi les excès qui ont contribué à la
détérioration de la situation
– l’excès de laïcité et le manque de spiritualité
entraînent un vide rempli par un retour vers de
nouveaux paganismes ou par une islamisation rampante
– l’excès de transparence et de la masse
d’informations disponibles ont entraîné la pensée
unique et le politiquement correct
– l’excès de liberté et l’éclatement de la famille
entraînent la solitude et le refuge dans le virtuel
– l’excès de tolérance entraîne des invasions
humaines non désirées…
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