interview de john lord fonda
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interview de john lord fonda
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016 INTERVIEW DE JOHN LORD FONDA Par Anthony Beauchet | Paris Electronik | 2007 Comment étaient tes débuts dans le milieu ? Je suis originaire de Dijon et à l’époque ou j’ai commencé, il y a avait un club qui s’appellait l’An-fer, où j’ai fait mes débuts. J’ai commencé à sortir en 1992/1993 dans des soirées techno/trance et je me suis dit que j’aimerais bien faire ça. A l’époque, il fallait envoyer des maquettes et je ne savais pas trop comment faire, ce qui m’a freiné : je me suis remis sérieusement mis à la production à partir de 2003. Premier contact justement avec le label Citizen records ? Dima aka Vitalic, c’est un ami : on se connait depuis 1995. Je le connaissais avant même qu’il fasse de la musique et je l’ai vu évoluer de ce point de vue. Un jour, il m’a dit « si tu montes un label ou si ça te dit de faire un truc sur mon label, ben vas-y ». Dans Libération, on a pu lire « John Lord Fonda, une claque » : qu’est ce qui te fout une claque à toi ? En ce moment, musicalement, il y a des trucs très disparates. J’apprécie James Holden : je découvre et apprécie de plus en plus la minimale allemande. Coté parisien, il y a aussi Justice : je n’aime pas tout mais il y a des morceaux qui sont vraiment très bons. Mais de là à parler d’une claque musicale… J’ai écouté beaucoup de trucs en électro, même rock, et ça fait longtemps que je m’en suis pas pris une ! La pochette de ton album : un délire de te présenter la tête dans les cuvettes d’un WC ? Franchement, on a fait une série de photo en une heure avec 90% qui était à jeter, comme c’est souvent le cas. Y’en avait quelques-unes qui étaient pas mal : c’est le graphiste Ben qui s’en est occupé. Pascal (Vitalic) a vu celle-là et il a dit « elle était vraiment mortel ! ». Inconsciemment, c’est surtout l’idée de retour de soirée qu’on a voulu donner, surtout avec un manager qui pousse ses artistes à la consommation d’alcool (rires). Pourquoi as-tu choisi de remixer Depeche Mode ? Sur l’album « Violator » dont est extrait « personal Jesus », je trouvais qu’ils n’étaient pas allés assez loin sur le coté électro dancefloor. Je sais aussi que François Kevorkian a fait une version dub de ce morceau. Alors quand j’ai commencé à faire du live en 2004, je me suis dit qu’il me fallait un sample connu. Comme j’avais pas fait de tubes personnellement, il me fallait quelque chose de connu. Au départ, j’avais en tête ce morceau et un autre de Metalica : le fait que Depeche Mode soit plus électro a facilité mon choix. J’ai fait une première version live qu’on retrouve sur la compilation d’Epileptik mixée par Daisy « Deuteuronome ». J’ai ensuite retravaillé le morceau pour la sortie de l’album.