Découvrir le surf: Effets de différentes conceptions de planches de
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Découvrir le surf: Effets de différentes conceptions de planches de surf sur leurs performances Maxence Dauphinais 19 mai 2015 Table des matières 1 Résumé 1 2 Introduction 1 3 Méthodologie 2 3.1Question de recherche 2 3.2Variables à mesurer 2 3.3Matériel 3 3.4Construction de la première planche 3 3.5Construction de la deuxième planche 4 3.6Construction du bassin de volume 5 4 Résultats 6 5 Discussion 7 6 Conclusion 9 7 Bibliographie 10 I Première partie Résumé Depuis l’apparition du surf au 18ième siècle, les adeptes de ce sport recherchent la performance. C’est pourquoi plusieurs ingénieurs sont engagés chaque année afin de créer de nouvelles planches surpassant la précédente. Les paramètres techniques tels la longueur des planches, la largeur, l’épaisseur, le volume, le poids et la hauteur du rocker ont un impact direct sur la performance de la planche en eau. Lors de ce projet personnel réalisé sur la côte est américaine, 2 planches de surfs seront construire et ensuite comparées avec une troisième déjà en main. La première planche sera en bois de balsa et la seconde en bois de cèdre blanc. La vitesse maximale de chacune des planches ainsi que l’angle maximal des cutbacks seront comparés afin de déterminer quel est l’impact de différentes conceptions de planche sur leurs performances. Des capteurs GPS seront utilisés afin d’enregistrer ces paramètres. Les planches les plus rapides sont celle possédant une construction de rail droit et les plus légères. Les planches les plus manoeuvrables sont celles ayant le plus petit volume et des rails arrondis. Deuxième partie Introduction L’art de la construction de planches de surfs existe depuis la fin du 18ième siècle, lors de la découverte des iles d’Hawaii par le capitaine James Cook. À cette époque, ce sport était réservé aux personnes de sangs royaux. Avec les années, celui-ci fut accessible à tous et partagé au travers du monde. Rapidement, la frénésie de cette nouvelle activité poussa les adeptes à chercher la performance. De nombreuses personnes ont donc commencé la profession de shaper. Depuis ce temps, plusieurs ingénieurs sont engagés chaque année dans de grandes compagnies telles NSP, afin de pousser la science du surf à de nouvelles limites. Ceux-ci conçoivent des planches pour satisfaire les besoins de tous. Par conséquent, ils vont modifier certains paramètres techniques afin de donner une vocation précise à la planche. Par exemple : une planche longue afin de surfer des vagues plus petites. Les principaux paramètres modifiés sont : la longueur de la planche, la largeur de la planche, l’épaisseur de la planche, le volume, le poids et l’angle du rocker (relèvement du nez). Lors de ce projet personnel, deux planches seront construites pour ensuite être comparées avec une troisième déjà en main. La première sera construire en bois de balsa avec l’aide d’un ébéniste du Québec et la deuxième sera construire en bois de cèdre dans une industrie aux États-Unis. Celle-ci se nomme GrainSurfboards et est située à York au Maine. Par la suite, les paramètres techniques des trois planches seront comparés ainsi que leurs performances le long de la 1 côte est américaine. Une puce GPS sera installée sur les planches et enregistra la vitesse maximale ainsi que l’angle de rotation maximal (cutback). Ces données permettront de répondre à la question de recherche suivante : quel est l’impact de différentes constructions de planches de surf sur leurs performances ? Selon certaines lois de la physique moderne, il est possible de prévoir le comportement de certaines planches en fonction de leur fiche technique. En raison de la résistance de l’eau, les planches les plus longues pourront surfer de plus petites vagues, mais ne seront pas très manoeuvrables. Cependant, les planches les plus courtes ne pourront prendre de petites vagues, mais seront très manoeuvrables. Finalement, les plus légères atteindront les vitesses les plus grandes. Troisième partie Méthodologie 3.1 Question de recherche Quel est l’impact de différentes constructions de planches de surf sur leurs performances ? En d’autres mots, quelle est l’influence de différents matériaux, formes, longueurs et volumes sur le comportement de la planche en eau ? ? Lors de ce projet personnel, deux planches de surf seront construites pour ensuite les comparer avec une autre planche déjà en main. Ce projet aura lieu le long de la côte est américaine afin de surfer les plus belles vagues des États-Unis. 3.2 Variables à mesurer Lors de ce projet personnel, deux types de données seront mesurés. En premier lieu, des mesures prises dans l’eau (à l’aide de la puce TraceUp et de la montre RipCurl). En deuxième lieu, des mesures des dimensions des planches. Dans l’eau : • Vitesse maximale des planches sur des vagues de même hauteur. Cette mesure sera en kilomètre par heure (km/h). • Angle maximal des cutbacks (angle de changement de direction sur la vague). Cette mesure sera en degré. 2 Afin de récolter ces données, l’appareil GPS est mis en marche une fois rendue dans l’eau. Lorsque celui-ci a terminé de faire la localisation, l’enregistrement des données commence. Une fois la session de surf terminé, arrêter l’enregistrement et transférer les données sur un appareil mobile via bluetooth et l’application de l’appareil. Mesures des planches : • Longueur de la planche en pied et pouce (ex : 9’2”) • Épaisseur de la planche en pouce (ex : 3”) • Largeur de la planche en pouce (ex : 37”) • Volume de la planche en mètre cube (m3) par méthode de déplacement d’eau dans un bassin • Poids de la planche en livres (Lb) • Hauteur du rocker en pouces (ex. : 4”) 3.3 Matériel Pour les collectes de données, le matériel suivant sera nécesaire (incluant planches de surf) : • Puce de collecte de données GPS TraceUp + un ordinateur • Montre GPS RipCurl • Ruban à mesurer • Balance • Morceaux de bois + outils (construction du bassin) 3.4 Construction de la première planche La première planche construire mesure 9’2” et est construite en bois de balsa. Il s’agit d’une réplique d’une planche en styromousse de marque NSP. Cependant, la méthode de construction n’est pas une simple injection dans une coquille rigide (NSP). Il s’agit de la méthode à chambre. Des trous ont été percés dans de longs morceaux de balsa qui sont ensuite collés ensemble. Une fois cette grosse planche de balsa construire, du matériel a été retiré afin de lentement obtenir la forme du surf. Des rabots électriques ainsi que des sableuses sont principalement utilisés pour cette tâche. La construction de cette planche a duré 3 mois (travail les vendredis soir). Voir figure 1 pour un exemple. 3 Figure 1 – Méthode de construction à chambre 3.5 Construction de la deuxième planche La deuxième planche construire mesure 8’ et a été réalisée chez GrainSurfboard. Il s’agit d’une industrie du Maine se spécialisant dans la construction de planche de surf en bois de cèdre blanc. La construction de cette planche a duré 2 semaines. La méthode utilisée se nomme : hollow (vide). Quatre morceaux sont nécessaires à la réalisation de celle-ci. Une planche de dessous, un support en bois, des baguettes de bois pour les côtés (rails) et une planche de dessus. Ces morceaux se collent ensemble dans l’ordre énuméré. Une fois assemblé, un sablage est nécessaire afin d’arrondir les rails et de rendre la planche lisse. Voir figure 2 pour un exemple. 4 Figure 2 – Méthode de construction hollow 3.6 Construction du bassin de volume Afin de trouver le volume des planches, la méthode de déplacement d’eau a été utilisée. Un bassin de 10’ de long par 34’ de large a été construit en bois. Une bâche a été étendue à l’intérieur afin de ne pas perdre l’eau. 18’ d’eau ont ensuite été ajoutés dans le bassin. Ensuite, les planches ont été submergées sous l’eau et le nouveau niveau d’eau a été mesuré. Puisque le bassin était sous la forme d’un prisme rectangulaire, il était possible de calculer le volume en effectuant la formule : base x longueurs x hauteurs. Alors, le volume initial a été soustrait au volume final. Le volume de la planche égalait la différence. Voir figure 3 pour un exemple. 5 Figure 3 – Bassin de mesure du volume avec planche en balsa à l’intérieur Quatrième partie Résultats Les données recueillies dans l’eau sont compilées dans le tableau 1. Chaque ligne représente la même journée, donc la même grosseur de vagues. Les données des dimensions des planches sont recueillies dans le tableau 2. Tableau 1 : Mesures de performances des planches dans des conditions de vagues de 2 à 4 pieds 6 Tableau 2 : Mesures des dimensions des planches Cinquième partie Discussion Chaque planche a été testée dans les mêmes conditions. C’est-à-dire que chaque planche a été testée lors de chaque session de surf. Une rotation avait lieu à chaque cinq vagues et/ou chaque 30 minutes. Il n’était as toujours possible de pouvoir prendre cinq vagues dans une période de 30 minutes en raison des conditions. Lors des tests en eau, les vagues mesuraient entre deux et quatre pieds. Ceci a donc permis d’obtenir des résultats variés. Étrangement, chaque planche conservait son rang de vitesse maximale, peu importe la grosseur des vagues. Par conséquent, il est possible d’affirmer que la vitesse maximale d’une planche dépend uniquement de sa construction. En effet, ce paramètre dépend du type de rail (côté de la planche). Un rail avec un angle prononcé (ex. : carre d’un ski) permettra d’obtenir d’importante vitesse, mais peu de manoeuvrabilité. Un rail avec un angle faible (rond) permettra une grande manoeuvrabilité, mais peu de vitesse. La planche NSP et la planche de balsa on des rails prononcé tandis que la planche de Grain à des rails arrondi. Les deux planches en bois ont donc obtenu les vitesses les plus grandes. La planche NSP a obtenu une vitesse maximale de 15,3 km/h, la planche en balsa une vitesse maximale de 13,4 km/h et la planche de Grain une vitesse maximale de 12,6 km/h. Malgré le même type de construction de rails, la planche NSP a été plus rapide en raison de son poids plus petit. En effet, celle-ci avait une plus grande accélération et enfonçait moins dans l’eau, créant moins de résistance. Malheureusement, aucun résultat de cutback n’a été enregistré. Il est impossible de faire un changement de direction abrupte avec des planches aussi massives. En effet, chacune des planches mesure 8’ et plus et ont un volume minimal de 54L. Une force très imposante est nécessaire pour arriver à faire ce changement de direction qui serait plutôt lent. Par contre, il est possible de faire tourner la planche dans une direction grâce à un changement de poids. Cependant, cha- 7 cune des planches réagissait de façon différente. La planche Grain était celle la plus manoeuvrable grâce a ses rails arrondi. Une simple pression des orteils était nécessaire afin de la faire tourner. Ceci est également provoqué par l’arrière de la planche pointu (arrière des deux autres planches carré). La deuxième planche la plus manoeuvrable était celle en balsa. Puisque celle-ci atteignait des vitesses inférieures à la NSP, le temps de réaction était plus rapide. En d’autres mots, elle tournait avec une pression inférieure. Finalement, la planche la moins manoeuvrable était la NSP. Cette planche est conçue pour aller vite. Lors de chacune des sessions de surf, les planches les plus longues et les plus volumineuses étaient celle pouvant prendre les plus petites vagues. C’est-à-dire qu’elles peuvent prendre des vagues plus tôt et moins formées. Par conséquent, le temps passé sur la vague est accru. Plus les dimensions de la planche sont grandes, plus le volume est important. Alors, le niveau de flottaison augmente considérablement. Une vitesse initiale moindre est donc requise afin de se faire propulser par la vague. La planche de balsa était donc donc l’idéal dans des conditions de petites vagues grâce à son volume de 82,4L, suivi de la NSP à 78L et de la Grain à 54,2L. plusieurs facteurs on fait en sorte de ralentir cette étude. Premièrement, les prévisions météo et celles des vagues n’étaient pas bonnes durant l’ensemble du séjour aux États-Unis. En effet, les vagues étaient majoritairement inexistantes et le vent soufflait dans une mauvaise direction. La collecte de données a donc été basée sur quelques sessions. De plus, le capteur GPS Trace à briser au Cape Hatteras. Le bouton pressoir pour retiré l"appareil de son socle a arraché permettant à l’eau de s’infiltrer à l’intérieur. L’achat d’un autre appareil (montre Rip Curl) a donc été nécessaire. Heureusement, les données de cette montre étaient plus précises. Certains facteurs techniques ont pu avoir biaisé les résultats. En effet, la montre était parfois mise en marche sur la plage et non dans l’eau. Par conséquent, le GPS était réglé plus haut que le niveau de la mer. Ceci a donc pu affecter la hauteur des vagues captées et par conséquent, la vitesse maximale. De plus, à certains spots tel au Cape Hatteras, le réseau cellulaire et GPS entrait de façon intermittente. Par conséquent, la montre avait de la difficulté à enregistrer des données en permanence. 8 Sixième partie Conclusion La réalisation de cette expérience a été un succès. Les données de vitesses et d’angle de cutback ainsi que les dimensions des planches ont permis de partiellement affirmer l’hypothèse émise antérieurement. Il est vrai que les planches les plus longues et volumineuse sont en mesure de prendre des vagues plus petites (balsa 82,4L et NSP 78L). Ceci permet donc de surfer sur une plus longue distance. Les planches plus petites, telles la Grain 8’ (volume de 54,2L) doivent attendre que la vague soit plus formée avant de pouvoir se faire propulser. Cependant, il est faux que les planches les plus légères atteignent des vitesses les plus grandes puisque la planche en balsa était pratiquement aussi rapide que la NSP. La planche en balsa pèse plus que le double que la NSP (26Lb par rapport à 11Lb). De plus, elle était plus rapide que celle de Grain qui pèse 15Lb. En effet, la planche NSP a atteint une vitesse maximale de 15,3 km/h tandis que celle en balsa a atteint une vitesse de 13,3 km/h et celle de Grain 12,6 km/h. Ceci est dû aux types de rails construit sur la planche. Les rails droit permettent des vitesses grandes tandis que les rails arrondi permettent plus de manoeuvrabilité. Finalement, la manoeuvrabilité de planches n’a pu être testée de façon scientifique. Les planches étaient trop longues et volumineuses afin d’effectuer des cutbacks. Par conséquent, elles ont été analysées de façon qualitative. Les planches les plus courtes, les moins volumineuses et avec des rails arrondis sont les plus maniables. Il faudrait effectuer une autre étude avec des planches entre 5 et 7 pieds afin de pouvoir correctement analyser ce facteur. Cependant, un niveau avancé de surf est requis puisque effectuer un cutback est difficile. 9 Septième partie Bibliographie • Young, Nat, and Craig McGregor. The History of Surfing. Rev. ed. Angourie, NSW, Australia : Palm Beach, 1994. Print. • Marcus, Ben. The Surfboard : Art, Style, Stoke. St. Paul, MN : MBI Pub., 2007. Print. • Butt, Tony, and Paul Russell. Surf Science : An Introduction to Waves for Surfing. [U.S.] ed. Honolulu : U of Hawaii ;, 2004. Print. 10