OCT SA 22 DI 23 - Théâtre de Cornouaille

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OCT SA 22 DI 23 - Théâtre de Cornouaille
Vera
THÉÂTRE
PETR ZELENKA / ÉLISE VIGIER / MARCIAL DI FONZO BO
Un cocktail détonnant
Directrice d’une agence de casting en vogue, Vera est une femme assoiffée de reconnaissance et prête à
tout pour réussir. À l’apogée de sa carrière, elle décide de fusionner sa société avec une importante agence
anglaise. Cette ultime conquête du pouvoir marquera pour elle le début d’une terrible descente aux enfers.
Dans le rôle-titre de cette comédie grinçante et déjantée, Karin Viard endosse les habits d’une Cruella
brillante de cynisme.
THÉÂTRE DE CORNOUAILLE // DURÉE 2H10 // € 25,50 / 33 PASS € 15 / 23
OCTSA 22 DI 23
20:00
17:00
THEATRE DE CORNOUAILLE CENTRE DE CRÉATION MUSICALE - SCÈNE NATIONALE DE QUIMPER // DIRECTION FRANCK BECKER
1 ESPLANADE FRANÇOIS MITTERRAND - CS 74033 - 29337 QUIMPER CEDEX
SAISON 2016-2017 // ACCUEIL BILLETTERIE 02 98 55 98 55 // [email protected] BILLETTERIE EN LIGNE
WWW.THEATRE-CORNOUAILLE.FR
PRESSE / COMMUNICATION
AURÉLIA ABRAMOVICI 02 98 55 98 52 // LOÏC THERSIQUEL 02 98 55 98 56 // [email protected]
Vera
PETR ZELENKA / ÉLISE VIGIER / MARCIAL DI FONZO BO THÉÂTRE Traduction Alena Sluneckova Version pour la scène de Pierre Notte Mise en scène Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo Assistés d’Alexis Lameda‐Waksmann Avec Karin Viard, Helena Noguerra, Lou Valentini, Rodolfo de Souza, Pierre Maillet, Marcial Di Fonzo Bo Scénographie Marc Lainé et Stephan Zimmerli Lumières Bruno Marsol Son Manu Léonard Costumes Anne Schotte Perruques Cécile Kretschmar Films réalisés par Nicolas Mesdom Vidéo Romain Tanguy et Quentin Vigier Chanson et musique de Vera Pierre Notte Arrangements Etienne Bonhomme Petr Zelenka est représenté par Aura‐Pont S.R.O. Prague, Czech Republic Régisseur général Patrick Le Mercier Plateau Thomas Nicolle Régisseur lumière Olivier Allemagne Habilleuse Maud Dufour Perruquière Judith Scotto Photos Tristan Jeanne‐Valès Décor construit par les ateliers de la Comédie de Caen sous la direction de Benoît Gondouin Peinture, décoration Patrick Demière Machinistes constructeurs Olivier Baudequin, Alexis Claire, Pierre‐Amaury Herzieu, Alizée Goudard, Marie Lelièpvre, David Le Mercier, Laurent Mandonnet, David Marain, Serge Tarral et l’équipe de la Comédie de Caen Moeren Tesson, Claudio Comedo, Louis Sady, Philippe Petit, Baptiste Galais, Antoinette Magny | Vera (Job interviews en version originale) a été créé le 8 mai 2014 par Jihoceské theatre à Ceské Budejovice. – Production déléguée Comédie de Caen‐
CDN de Normandie Coproduction Théâtre de la Ville, Paris / Théâtre des Célestins, Lyon / Anthéa ‐ Théâtre d’Antibes / Théâtre de Nîmes, scène conventionnée pour la danse contemporaine / Scène nationale d’Albi Avec le soutien du Centquatre‐Paris, du Théâtre national de Chaillot, de l’Avant‐Seine‐Théâtre de Colombes et du Théâtre des Lucioles. Avec le dispositif d’insertion de l’Ecole du Nord, soutenu par la Région Hauts‐de‐France et la DRAC Nord‐Pas de Calais‐Picardie + Conférence Comment réinventer le travail ? LU 06 MARS / 19h Directrice d’une agence de casting en vogue, Vera est une femme assoiffée de reconnaissance et prête à tout pour réussir. À l’apogée de sa carrière, elle décide de fusionner sa société avec une importante agence anglaise. Cette ultime conquête du pouvoir marquera pour elle le début d’une terrible descente aux enfers. Dans le rôle‐titre de cette comédie grinçante et déjantée, Karin Viard endosse les habits d’une Cruella brillante de cynisme. L’hyperactive Vera mène son agence d’une main de fer. Toujours pendue au téléphone, elle s’occupe tant bien que mal de ses comédiens « souvent dépressifs ». Aveuglée par sa réussite, prise au jeu de son ambition démesurée, elle manoeuvre pour absorber une agence anglaise concurrente. La fusion aura bien lieu. Mais c’est elle qui sera chassée de son entreprise et ne tardera pas à être dévorée par le système qui l’a propulsée. Sa chute sera spectaculaire. Petr Zelenka, talentueux auteur venu du pays de Kafka, manie brillamment le comique et le tragique, l’humour noir et le burlesque, pour raconter la déchéance de Vera. Impitoyable et drôle à la fois, le dramaturge tchèque dénonce les outrances d’un néolibéralisme destructeur, qui envahit peu à peu nos relations de travail et notre vie intime. Dans un rôle taillé à sa mesure, Karin Viard retrouve pour la troisième fois le duo de metteurs en scène Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo. Avec Helena Noguerra et Pierre Maillet entre autres, ils sont six acteurs sur le plateau, véritables transformistes, pour incarner la vingtaine de personnages de cette fable sur le monde du travail, d’une féroce actualité. Dans les bureaux de l’agence ou sur les écrans géants qui structurent le décor, cette troupe bondissante nous entraîne dans une danse macabre, dont le rythme effréné et l’énergie folle, transforment la satire en un cocktail détonant. Interview
Entretien avec Marcial Di Fonzo Bo, Elise Vigier et Pierre Notte
Vera est la dernière pièce du dramaturge et cinéaste tchèque Petr Zelenka, peu traduit et peu monté en France, à l’exception de sa pièce Petites histoires de la folie ordinaire. Comment avez‐vous découvert cet auteur ? ÉLISE VIGIER – Nous avons entendu parler de Petr par un autre auteur, Rafael Spregelburd dont nous avons monté plusieurs pièces : La Estupidez/La Connerie, La Paranoïa, La Panique et L’Entêtement (de son Heptalogie de Jérôme Bosch, à partir des Sept péchés capitaux) ainsi que Lucide, où l’on retrouvait Karin Viard pour la deuxième fois dans le rôle principal – elle avait déjà joué aux cotés de Marina Foïs, Pierre Maillet et Marcial Di Fonzo Bo dans La Estupidez/ La Connerie, pièce créée au Théâtre National de Chaillot qui a fait connaître l’écriture Spregelburd en France. Et c’est vrai qu’il y a des correspondances entre les deux auteurs, malgré leurs origines si différentes, l’un vient de Buenos Aires et l’autre de Prague ! MARCIAL DI FONZO BO – Petr m’a proposé de jouer dans son dernier film Lost in Munich et j’ai eu l’occasion de passer un mois à Prague pour le tournage, et de le voir travailler avec son équipe d’acteurs. En rentrant, je me suis mis en campagne pour faire traduire quelques‐unes de ses pièces, car il en a écrit une vingtaine déjà, qui sont régulièrement jouées en Pologne, en Allemagne, et en République Tchèque bien entendu où Petr est un réalisateur et homme de théâtre reconnu. Pour ce qui est des pièces, l’acteur est au centre de son écriture. Le travail « de plateau » comme on dit, est le point de départ au lieu d’être la phase finale de la dramaturgie. L’écriture de Petr est sans doute influencée aussi par son travail en tant que réalisateur de cinéma. Les procédés et les dispositifs mis en place dans Vera sont souvent empruntés au cinéma. ÉV – Comme l’idée de montage cinématographique, par exemple, mais cette fois‐ci appliquée au théâtre. La possibilité aussi de suivre plusieurs histoires en parallèle, qui finissent par se croiser, ou encore de pouvoir travailler sur l’ellipse, et donc sur l’accélération du temps et sa condensation. Dans Vera, « la dramaturgie du costume » dont parle Spregelburd, est au cœur de la pièce : un même acteur joue plusieurs personnages, et c’est écrit et pensé par l’auteur dès le départ. Ce qui est pour l’acteur une force incroyable. La notion de « jeu » est inscrite dans la dramaturgie même, ce qui permet le décalage, l’humour, et renforce la comédie. L’acteur «est » tel personnage mais aussi tel autre. Il est multiple. Autour de Vera, pivot central qui, dans notre version, sera interprétée par Karin, huit acteurs se distribuent plus d’une trentaine de personnages. Et on retrouvera Pierre et Marcial, notamment. Pourquoi avez‐vous eu envie de travailler sur lui ? Et sur ce texte en particulier ? MDFB – Petr Zelenka fait une peinture démesurée d’une époque, une fresque de notre monde actuel et de son néo‐libéralisme sans frein. On veut affirmer, en arrivant à la direction de la Comédie de Caen, la continuité de notre travail sur les écritures contemporaines et le lien avec les auteurs. Contemporaines, dans le sens où elles parlent du monde d’aujourd’hui. De nombreux auteurs seront présents – aussi physiquement – tout au long de cette première saison. Quelques‐uns sont encore méconnus du public français, c’est le cas de Zelenka. C’est une chance de pouvoir développer cette démarche. ÉV – Ce texte fait aussi penser à certains films de Fassbinder, Le secret de Véronica Voss par exemple, un monde exposé, brillant, celui des stars, qui cache le plus sombre, le plus pourri, derrière la fine pellicule de l’image. C’est comme un scénario, une matière à situation, pour les acteurs. MDFB – La trame est assez simple : Vera est directrice d’une agence de casting pour acteurs de cinéma et de télévision. Au sommet de sa carrière, Vera décide de faire fusionner son agence avec une importante agence anglaise, dans un but de développement lucratif évidemment, mais aussi par un incontrôlable désir de puissance. À partir de ce moment, on suivra la chute libre de Vera, la perte vertigineuse de chaque partie de sa vie, professionnelle, familiale, intime. Avec un « effet zoom » sur ce personnage, Petr dévoile le « hors champ » qui n’est autre que l’image de notre société individualiste. ÉV – On est dans une réalité exagérée, un monde clos qui s’autodétruit, qui s’étouffe lui‐même. Par l’exagération qu’il donne aux situations, l’omniprésence de la mort ou le comique de chaque scène, Zelenka donne une dimension onirique au récit. Nous sommes dans une fable, et on sait dès le début que quelque chose va dérailler, s’écrouler. L’assurance de Vera, sa totale autosatisfaction, son sentiment de puissance et de maîtrise absolue nous laissent présager une catastrophe à venir. La comédie laisse des morts derrière elle. Il y a d’ailleurs dans la pièce et en République Tchèque une prairie à côté des cimetières où l’on disperse les cendres des défunts, c’est à cet endroit qu’à la fin de la pièce viendra dormir Vera, devenue sans domicile fixe. Par le biais de la comédie, cette pièce raconte la fin d’un système arrivé à son point culminant et qui ne pourra pas aller plus loin, qui ne pourra que chuter pour ensuite, pourquoi pas, se transformer et renaître de ses cendres. Vous voyez donc une certaine continuité thématique entre Dans la République du Bonheur que vous reprenez en ouverture de saison et Vera ? Les deux pièces sont pourtant assez différentes du point de vue formel. Avez‐vous déjà imaginé la manière dont vous souhaitez travailler ce nouveau spectacle ? ÉV – Les deux textes ont certaines correspondances dans les thèmes traités, il s’agit de deux œuvres d’auteurs qui écrivent sur notre siècle, sur notre monde occidental et notre actualité. Mais dans la forme les deux textes n’ont rien à voir. Là où Martin Crimp expérimente la forme‐même de l’écriture, où il explose la notion de personnage et de distribution, Zelenka utilise au contraire une forme plus classique : le récit est continu, il y a un déroulé, les personnages sont très forts, ils sont « presque réels». La réalité des personnages de Vera est proche de personnages de cinéma, ils ont une existence charnelle très forte, ils ont quasiment un CV, une biographie. MDFB – Il y a dans les deux spectacles la question des générations, l’anéantissement de la vieillesse. Chez Crimp c’est un monde futur qui serait proche de la science‐fiction ou du Meilleur des mondes de Huxley. Chez Zelenka c’est l’actualité, c’est la loi du marché. Une société vorace et carnivore. Chez Crimp, la question du langage est très présente, alors que chez Zelenka, c’est plutôt la situation qui compte, l’action, ce qui se passe entre les personnages. En tout cas, l’engagement politique des deux auteurs est indéniable, leurs pièces sont des outils pour la pensée, des critiques sociales du monde d’aujourd’hui. C’est intéressant de replacer les deux pièces dans leur contexte, L’Angleterre et la République Tchèque. ÉV – Nous ne travaillerons surement pas de la même manière car autant Dans la République du Bonheur la deuxième partie était totalement à inventer, et la question chorale et collective était omniprésente, autant Vera est construite sous forme de tableaux, les situations des scènes sont très écrites. La mise en scène devra se concentrer sur le jeu des acteurs et les enjeux des situations. Il nous faudra aussi trouver le rythme, l’enchaînement d’une scène à l’autre, la manière d’amener l’humour, mais aussi le suspense et l’inquiétude. Pierre Notte, comment définiriez‐vous ce texte? PIERRE NOTTE – Vera est une pièce, crue, dure, c’est une épopée, une crise contemporaine, familiale, sociale, professionnelle. Une aventure tragique et drôle, féroce. Une femme, «mauvaise», cynique, sale femme, et sa longue descente aux enfers, sans pardon, ni rémission, dans un monde cynique et froid (la mode, le fric, la télévision, la prostitution,...) La pièce traite de la manipulation, c’est la fin des haricots d’un monde encore un peu humain, doté de valeurs humanistes. Vera va user, abuser de tout, céder au pire, et sombrer, très loin, très bas, jusqu’à devenir une star du net après avoir déféqué dans un ascenseur et être tombée dans sa crotte, filmée. C’est juste, droit, terrible, c’est tragiquement drôle. C’est une pièce importante parce qu’elle nous renseigne sur nous‐mêmes et nos catastrophes. J’ajoute l’importance du caractère cinématographique dans sa forme, l’écriture fragmentée, séquences rapides, spectaculaires, écriture d’apparence ordinaire, très efficace. L’aventure humaine, grandeur et déchéance, avec rédemption au bout du compte très ambiguë, en font un projet théâtral hors normes, et d’autant plus puissant avec la présence de Karin Viard dont on pourrait croire que le rôle est définitivement écrit pour elle. réalisé par Guillermo Pisani Petr Zelenka Petr Zelenka est un dramaturge, scénariste et réalisateur tchèque né en 1967 à Prague. Il étudie la dramaturgie et l’écriture scénaristique à la Faculté de Cinéma et l’Ecole des arts du spectacle de Prague (FAMU). Il réalise son premier film en 1996, Mnaga dont il signe aussi le scénario, puis Knoflíkári en 1997. En 2000 il co‐écrit Samotári, puis écrit et réalise Rok d’ábla (2002). En 2008, son film Karamazovi est sélectionné aux Oscars dans la catégorie meilleur film étranger. En 2015 il écrit et réalise Lost in Munich. Au théâtre, il signe plusieurs traductions des pièces de l’auteur britannique Michael Frayn avant de connaître le succès en 2001 avec Petites histoires de la folie ordinaire qu’il écrit et met en scène pour les acteurs du théâtre Dejvické Divadlo à Prague. La pièce est traduite et jouée dans plusieurs pays européens (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Allemagne). La pièce est aussi traduite en russe et en anglais. En 2007 le théâtre Narodowy Stary de Cracovie en Pologne lui commande un texte, Nettoyage. En 2011, sa pièce Espèces en voie de disparition est présentée au Théâtre National à Prague. Sa troisième pièce Dabing Street est créée de nouveau au théâtre Dejvické divadlo à Prague en 2012. Job Interviews (aka) Vera est une commande du théâtre Jihoceské divadlo à Ceské Budejovice, créée en mai 2014. Marcial Di Fonzo Bo Né à Buenos Aires, il s’installe à Paris en 1987. De 1991 à 1994, il suit la formation d’art dramatique de l’École du Théâtre National de Bretagne. En 1994, il crée, avec les élèves de sa promotion, Le Théâtre des Lucioles, collectif d’acteurs. Au sein de cette compagnie, il met en scène de nombreuses pièces, s’attachant à des auteurs contemporains tels Copi, Leslie Kaplan, Rodrigo García, Rafael Spregelburd ou Philippe Minyana. Comme comédien, il est dirigé par de nombreux metteurs en scène, entre autres, Claude Régy, Matthias Langhoff, Rodrigo García, Olivier Py, Jean‐ Baptiste Sastre, Luc Bondy ou Christophe Honoré. En 1995, il reçoit le prix de la révélation théâtrale du Syndicat de la critique pour son interprétation du rôle titre de Richard III mis en scène par Matthias Langhoff. En 2004, le même Syndicat de la critique lui décerne le prix du meilleur acteur pour Muñequita ou jurons de mourir avec gloire de Alejandro Tantanian mise en scène par Matthias Langhoff. Il met en scène – en collaboration avec Élise Vigier – plusieurs pièces de Copi. En 2008, il entame une collaboration de longue haleine avec l’auteur argentin Rafael Spregelburd. Il met en scène avec Élise Vigier : La Estupidez – La Connerie (2007), La Paranoïa (2009) et L’Entêtement (2011) et avec Pierre Maillet et les étudiants comédiens du Théâtre des Teinturerie à Lausanne La Panique (2009) et Bizarra (2012). En 2010, il coécrit avec la chanteuse Claire Diterzi Rosa la Rouge. En 2012, il met en scène Lucide au Théâtre Marigny à Paris avec, entre autres, Karin Viard et Micha Lescot. En 2014 il réalise son premier film de fiction d’après la pièce de Lars Norén Démons. En 2015, il met en scène au théâtre du Rond‐Point cette même pièce avec Anaïs Demoustier, Romain Duris, Marina Foïs et Gaspard Ulliel. En mars 2016, il présente une version italienne de Démons au Teatro Stabile de Genova. En avril 2016, il crée à la Comédie de Caen une pièce inédite de l’auteur tchèque Petr Zelenka, Vera, avec Karin Viard, Helena Noguerra, Lou Valentini, Rodolfo de Souza, Marcial Di Fonzo Bo et Pierre Maillet. Il dirige la Comédie de Caen‐Centre Dramatique National de Normandie depuis le 1er janvier 2015, avec Élise Vigier, artiste associée à la direction et Jacques Peigné, directeur délégué. Élise Vigier Comédienne et metteur en scène. Elle suit la formation d’art dramatique de l’École du Théâtre National de Bretagne et fonde avec les élèves de sa promotion Le Théâtre des Lucioles en 1994. De 2007 à 2011, elle met en scène avec Marcial Di Fonzo Bo trois textes de Rafael Spregelburd : L’Entêtement (2011), La Paranoïa (2009) et La Estupidez – La Connerie (2007). Elle co‐signe également avec lui la mise en scène de trois textes de Copi : Loretta Strong, Le Frigo et Les Poulets n’ont pas de chaises (2006). Elle met en scène L’Inondation de Evgueni Zamiatine (2001) et participe à la création de : Copi, un portrait avec Marcial Di Fonzo Bo et Pierre Maillet (1998) et La Tour de la Défense de Copi avec Marcial Di Fonzo Bo (2005). De 2001 à 2011, elle co‐met en scène avec Frédérique Loliée plusieurs textes de Leslie Kaplan : Louise, elle est folle (2011), Duetto 5 ‐ Toute ma vie j’ai été une femme (2008), Duetto1, Duetto2, Duetto3, Duetto4 (2001‐2007 / spectacle évolutif associant l’écriture de Leslie Kaplan à celle de Rodrigo Garcia). Elle joue principalement dans des mises en scène de Marcial Di Fonzo Bo, Pierre Maillet et Bruno Geslin. En novembre 2013, elle crée avec Frédérique Loliée le texte inédit de Leslie Kaplan, Déplace le ciel. En juin 2014 elle monte avec Marcial Di Fonzo Bo aux Subsistances à Lyon, Dans la République du Bonheur de Martin Crimp. En février 2015, elle joue dans Esmarate ! (fais de ton mieux !) de Roser Montllò Guberna et Brigitte Seth. Elle est également dirigée par Pierre Maillet en mars 2015 pour la création Little Joe : Hollywood 72 présentée au 104 à Paris. En compagnie de Leslie Kaplan et Frédérique Loliée, elle est associée au projet artistique du Théâtre du Nord dirigé Christophe Rauck. En juin 2015, elles y présentent le dernier texte de Leslie Kaplan Mathias et la Révolution avec les élèves de l’école du Théâtre de Nord pour leur spectacle de sortie. À partir des textes Déplace le ciel et Louise, elle est folle de Leslie Kaplan, elle écrit avec Frédérique Loliée et Lucia Sanchez, Let’s Go, un film réalisé par Lucia Sanchez, auquel participent des habitants d’Hérouville Saint‐Clair. Ce film sera diffusé par France télévision en décembre 2016. Élise Vigier créera à l’automne 2017 Harlem Quartet d’après le roman de l’auteur américain James Baldwin. Depuis janvier 2015, elle est artiste associée à la direction de la Comédie de Caen‐Centre Dramatique National de Normandie. Karin Viard Après deux ans de Conservatoire à Rouen, Karin Viard monte à Paris où elle suit les cours de comédie de Vera Gregh et de Blanche Salant, avant de tourner dans des courts métrages et quelques téléfilms. Dans les années 90 c’est avec trois comédies, d’Etienne Chatilliez, de Jean‐ Pierre Jeunet et de Cédric Klapisch, que Karin Viard fait ses premiers pas au cinéma. Ensuite vient La Nage Indienne de Xavier Durringer, qui marque une évolution dans son parcours de comédienne. En 1999, elle tourne La Nouvelle Eve de Catherine Corsini, et dans Haut les coeurs ! de Solveig Anspach, un rôle qui lui vaut le César de la Meilleure actrice en 2000. Elle obtient un second César en 2003 dans la catégorie Meilleur second rôle pour son interprétation dans le film de Michel Blanc Embrassez qui vous voudrez. Karin Viard enchaîne les rôles avec des metteurs en scène aussi différents que Tony Marshall, Danis Tanovic, Carine Tardieu, Christian Vincent, Michel Spinoza… Elle passe d’un genre à l’autre: Paris de Cédric Klapisch, Les Randonneurs à Saint‐Tropez de Philippe Harel, Les Derniers Jours du monde aux cotés de Mathieu Almalric des frères Arnaud et Jean‐Marie Larrieu. Karin Viard joue également dans Potiche de François Ozon avec Fabrice Luchini, qu’elle retrouve juste après dans Les Invités de mon père d’Anne Le Ny. En 2011 elle joue dans le film de Dany Boon, Rien à déclarer ainsi qu’en 2014 dans l’énorme succès La Famille Bélier d’Eric Lartigau. En 2015 on la retrouve à l’affiche de 21 nuits avec Pattie d’Arnaud et Jean‐Marie Larrieu, de Lolo de Julie Delpy et du film d’Alexandra Leclère pour Le Grand Partage. En parallèle Karin Viard monte aussi sur les planches. En 1988 dans Nina, c’est autre chose de Michel Vinaver et en 1989 dans La Famille de Lodewijk de Boer, toutes deux mises en scène par Jean‐Christian Grinevald. En 2008, on la retrouve dans La Estupidez (La Connerie) de Rafael Spregelburd, mise en scène par Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier au Théâtre national de Chaillot, au Théâtre national de Bretagne et au Théâtre des Célestins. Elle participe en 2011 à L’Amour, la mort, les fringues de Nora et Delia Ephron, mise en scène par Danièle Thompson au Théâtre Marigny. En 2012 elle joue avec Micha Lescot dans Lucide de Rafael Spregelburd, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo au Théâtre Marigny. Héléna Noguerra Née à Bruxelles, Héléna Noguerra est une artiste au talent pluridisciplinaire. Commençant sa carrière dans la musique et le mannequinat, elle enregistre divers albums dont son premier 45 tours Lunettes noires en 1989 et défile pour des maisons de coutures telles que Lolita Lempicka ou encore Jean‐Paul Gautier. Elle tente également l’aventure littéraire, c’est en 2002 et en 2004 qu’elle s’est plongée dans l’écriture de deux romans, L’Ennemi est à l’intérieur (2002) et Et je me suis mise à table (2004), publiés tous deux chez Denoël. Un nouveau roman est prévu pour 2016 chez Flamarion. Sa carrière dans le 7e art et le théâtre, démarre dans les années 2000. Au théâtre, elle co‐écrit avec Barbara d’Alessandri une pièce s’intitulant Et après (2006), mélangeant folie et questionnement, elle est jouée à la Gaieté Montparnasse. Entre 2007 et 2009, elle joue dans une adaptation du film de John Cassavettes, Faces, ainsi que dans la pièce Le roman d’un trader, toutes deux mises en scène par Daniel Benoin et aussi dans Une femme mise en scène par Marcial Di Fonzo Bo. Au cinéma, elle tourne dans quelques courts métrages, avant de faire ses premiers pas sur le grand écran, dans Ah ! si j’étais riche (2002) avec Jean‐ Pierre Darroussin ou encore La boîte noire (2005) de Richard Berry. Se faisant une place dans le paysage cinématographique français, l’actrice tourne dans de nombreux projets à succès ; L’Arnacoeur (2010) au côté de Romain Duris et Vanessa Paradis et La Marque des anges – Misere (2013) avec Gérard Depardieu et Joey Starr. Dans les années 2010, on la retrouve dans des premiers rôles à la fois au cinéma et à la télévision. Elle se retrouve en tête d’affiche dans la comédie Hotel Normandy (2012) où elle forme un trio avec les acteurs français Eric Elmosnino et Ary Abittan, et participe à la première réalisation de Christian Clavier dans On ne choisit pas sa famille (2011) où Jean Réno et Muriel Robin (sa compagne dans le film) les rejoignent au casting. Elle tourne également dans des films d’auteurs, La Clinique de l’amour d’Artus de Penguern, La Vie domestique, d’Isabelle Czajka (aux côtés de Emmanuelle Devos) ou Alleluia, de Fabrice du Welz. À la télévision, en 2010 elle rejoint le casting de la série Mafiosa (Canal Plus), Au bas de l’échelle (TF1) ou Valparaiso (Arte 2012). Elle réalise aussi un documentaire en 2010 : Striptease burlesque ou la philosophie du corset. Elle est aussi chanteuse, et compte à son actif six albums qu’elle écrit et compose aux côtés d’autres auteurs compositeurs tels que Katerine, Federico Pellegrini, Serge Rezvani... Aujourd’hui on la retrouve dans une adaptation du polar de Mary Higgings Clark, Ce que vivent les roses (2016). Lou Valentini A 18 ans, elle entre au Conservatoire Régional de Rouen sous la direction de Maurice Attias. Elle y travaille notamment avec David Bobée, Thomas Jolly, Pierre Notte, Thomas Germaine, Yves Beaunesne et Catherine Delattres. En septembre 2010, elle participe à une étape de création du spectacle Henry VI sous la direction de Thomas Jolly pour le festival Printemps de Rouen. C’est en 2012 qu’elle intègre la quatrième promotion de l’Ecole du Nord de Lille sous les directions successives de Stuart Seide et de Christophe Rauck. Durant trois ans elle joue notamment pour Lucie Berelowitsch, Jacques Vincey, Laurent Hatat, Cyril Teste et elle achève alors sa formation avec le spectacle Mathias et la Révolution de Leslie Kaplan mis en scène par Élise Vigier et Frédérique Loliée. A sa sortie d’école en 2015, elle devient membre de la compagnie rouennaise Hominem Te Esse. Quelques semaines plus tard, elle rejoint les distributions de Vera de Petr Zelenka mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier et de Fées de Ronan Chéneau mis en scène par David Bobée. Pierre Maillet Membre fondateur du Théâtre des Lucioles, compagnie conventionnée à Rennes, Pierre Maillet est acteur et metteur en scène. Il est artiste associé à la Comédie de Caen depuis janvier 2015. Il met en scène Fassbinder, (Preparadise sorry now, Du sang sur le cou du chat, Les Ordures, La Ville et la mort, Anarchie en Bavière), Peter Handke (Le Poids du monde – un journal, La Chevauchée sur le lac de Constance), Philippe Minyana (La Maison des morts), Copi (Copi, un portrait, Les 4 jumelles), Laurent Javaloyes (Igor etc.), Lars Noren (Automne et hiver, La Veillée), Jean Genet (Les Bonnes), Rafaël Spregelburd (La Panique, Bizarra). En 2014/2015, il écrit et met en scène Little Joe, d’après la trilogie de Paul Morrissey Flesh/Trash/Heat. Il est également comédien, sous la direction de Marcial Di Fonzo Bo : Eva Peron et La Tour de la défense de Copi, OEdipe/Sang de Sophocle et Lars Norén, et avec le tandem Marcial Di Fonzo Bo‐Élise Vigier dans La Estupidez, La Paranoïa, L’Entêtement de Rafaël Spregelburd, Dans la République du Bonheur de Martin Crimp… Il joue également sous la direction de Mélanie Leray, Bruno Geslin (Mes jambes si vous saviez quelle fumée, d’après l’oeuvre de Pierre Molinier), Christian Colin, Patricia Allio, Hauke Lanz (Les Névroses sexuelles de nos parents de Lukas Bärfuss), Zouzou Leyens (Il vint une année très fâcheuse), Marc Lainé (Break your leg !), Jean‐François Auguste (La Tragédie du vengeur), Matthieu Cruciani (Faust de Goethe, Rapport sur moi de Grégoire Bouillier, Non réconciliés de François Bégaudeau) et Guillaume Béguin (La Ville, de Martin Crimp, Le Baiser et la morsure, Le Théâtre sauvage). Rodolfo de Souza Rodolfo de Souza est né en 1951 à Buenos Aires (Argentine). Il se forme au Conservatoire de Buenos Aires et obtient le premier prix. Puis il travaille pour la Troupe Nationale ainsi que pour le cinéma et la télévision. Pour le théâtre : La Vie est un songe, Calderon, mise en scène Stuart Seide ; Le Deuil sied à Electre (E. O’neill), mise en scène Stuart Seide ; Le Songe d’une nuit d’été (Shakespeare), mise en scène Stuart Seide ; Hamlet (Shakespeare) mise en scène François Marthouret, L’Hôtel de l’homme sauvage (J. P. Fargueau), mise en scène Stuart Seide, Famille d’artistes (K. Kotzer), mise en scène Alfredo Arias, Eva Peron (Copi), mise en scène Marcial Di Fonzo Bo, Le Château de Wetterstein (Wedekind), mise en scène Christine Letailleur, ... Pour le cinéma Mortelle randonnée Claude Miller ; La Vengeance du serpent à plumes Gérard Oury ; Mon homme Bertrand Blier ; Le Poulpe Guillaume Nicloux ; Jet Set Fabien Onteniente ; Carnages Delphine Gleizes ; Le Rôle de sa vie Francois Favrat ... Pour la télévision : Les Malheurs de Malou Jeanne Barbillon ; Espionne et tais toi Claude Boissol ; Médecins de nuit E. Fonlladosa ; Série noire Joël Seria ; Léon Blum à l’échelle humaine Jacques Rutman ... Dans la presse
Karin Viard incarne, "Vera", une directrice d'agence de casting sans pitié qui ne tarde pas être dévorée par le système qui l'a propulsée. Une pièce "tragiquement drôle" d'un auteur tchèque dénonçant les outrances du néolibéralisme. Vera « est un personnage tragique, cynique, terrible, qui essaie d'être au maximum dans le système dont elle a compris les rouages. Elle porte les valeurs d'un néolibéralisme poussé jusqu'à son horreur, qui détruit les individus », résume Karin Viard. L'actrice déploie tous ses talents passant de la tête haute au bord du précipice, à la déchéance, sans perdre en crédibilité. Le public, en grande partie debout, a longuement applaudi le spectacle. L’EXPRESS La pièce dénonce avec humour la violence du système capitaliste qui envahit nos relations de travail, familiales et intimes. Noirceur et méchanceté, drôlerie et burlesque s’y confondent dans un mélange de réalisme et de fantastique. Cinq acteurs – pour plus d’une vingtaine de rôles – sont aux côtés de Karin Viard pour interpréter cette hilarante comédie d’une féroce actualité. FRANCE CULTURE ‐ PING PONG Karin Viard est éclatante au milieu de ses partenaires qui multiplient les rôles. Helena Noguerra, Lou Valentini, Rodolfo De Zouza, Pierre Maillet et Marcial Di Fonzo Bo passent leur temps à changer de personnage et de perruques. SCENE WEB 

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