Syndrome de dysfonctionnement temporo

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Syndrome de dysfonctionnement temporo
MISE AU POINT
Ann. Kinésithér., 1989, t. 16, n° 7-8, pp. 313-323
© Masson, Paris, 1989
Syndrome de dysfonctionnement temporo-mandibulaire :
SADAM
J.-M. HEBTING
2, rue Dubreui/,
F 34000 Montpellier.
Introduction
SURFACES ARTICULAIRES
Temporale
Il s'agit d'une pathologie qui se rencontre très
fréquemment, particulièrement
chez la jeune
femme (20-40 ans), qui est méconnue très
souvent.
Cette affection, encore appelée syndrome
DCRS, se caractérise par des Douleurs, Craquements, Ressauts, Subluxations, avec algies associées cervico-faciales ou plus diffuses.
Le trouble de l'articulé dentaire en est la cause
majeure et nécessite une réhabilitation occlus ale,
mai~ il faut noter que l'on trouve toujours un
terrain psychosomatique favorisant.
La thérapeutique curative est donc occlusodontique, mais la thérapie symptomatique qui
s'avère souvent du ressort du masseur-kinésithérapeute est non moins importante et exige de
sa part doigté et patience mais encore compréhension de ce syndrome.
L'importance accordée à l'anatomie et à la
physiologie, pour conséquente qu'elle soit, se
justifie par la méconnaissance
de la région
traitée.
Le condyle du temporal, recouvert de fibrocartilage, convexe d'avant en arrière, concave
de dedans en dehors. Il regarde en bas et en
dehors.
La cavité glénoïde, en arrière du condyle,
profonde dépression ellipsoïde, de même axe que
le condyle, limitée en avant par celui-ci, non
recouverte de fibrocartilage.
Mandibulaire
Le condyle oblong, ellipsoïde, surmonte le col
et apparaît rejeté en dedans, de même axe. que
le condyle temporal. Situé à l'angle postérosupérieur de la branche montante de la mandibule,
sa forme en dos d'âne présente deux versants:
- antérieur recouvert de fibrocartilage,
- postérieur lisse et aplati qui continue le bord
postérieur du col et correspond à la cavité
glénoïde. Il n'a pas de fibrocartilage.
L'union des deux versants forme une arête
mousse transversale. Ses extrémités présentent
un tubercule d'insertion des ligaments latéraux
internes et externes.
Anatomie
MÉNISQUE
Un bref rappel anatomique de l'articulation
temporo-maIidibulaire
ou A TM et du complexe
dentaire s'imposent au préalable.
L'articulation temporo-mandibulaire
est une
diarthrose,
à grande mobilité, de type bicond ylienne.
Tirés à part:
J.-M. HEBTING,
à l'adresse
ci-dessus.
Fibrocartilage indispensable de par la configuration des surfaces articulaires convexes dont il
assure la concordance : lentille biconcave à
grand axe en dedans et en arrière. Sa face
supérieure concave en avant répond à la face
antérieure de la cavité glénoïde.
Sa face inférieure concave dans les deux sens
se moule sur la convexité du condyle mandibulaire.
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Son bord périphérique est solidement fixé à
la face profonde de la capsule, plus épais en
arrière, il saille sur la face temporale.
Des freins méniscaux l'arriment à ses extrémités internes et externes, aux extrémité~ homologues du condyle mandibulaire.
Ce ménisque signe la spécificité de cette
articulation, soit la combinaison de mouvements
de glissement et de rotation.
- sus-méniscale,
- sous-m énisca le.
L'INNERVA nON
De l' ATM, tout comme celle de la région
condylienne, est assurée par des branches du nerf
maxillaire inférieur, sensorielle mais non sensitive. Sa richesse est due à ses récepteurs
particulièrement nombreux.
LES MOYENS D'UNION
La capsule articulaire est un manchon fibreux
LE SYSTÈME MOTEUR DE LA MANDIBULE
tronconique à grande base supérieure insérée sur
le pourtour de la zone articulaire temporale. La
Est assuré essentiellement par les muscles
petite base s'insère sur le pourtour du condyle
masticateurs qui ont une double fonction
mandibulaire. Il donne insertion en avant à des - de ligament actif,
fibres du muscle ptérygoïdien externe. Ses fibres - de moteur de la fonction de l' ATM.
courtes profondes sont interrompues
par le
ménisque, constituant en arrière le frein ménis- Les muscles masticateurs
cal postérieur qui limite la propulsion de la
Ils jouent un rôle capital dans la pathologie
mandibule.
de l' ATM; leurs insertions sur la mandibule
Ses extrémités interne et externe, rattachées
conditionnent la position de repos du condyle
au condyle mandibu1aire, font accompagner au et ses mouvements :
ménisque les mouvements en avant, en arrière
- le muscle temporaL Il est élévateur de la
et transversalement du condyle.
mandibule et rétropulseur,
et ses faisceaux
Ses insertions sur le pourtour du ménisque
postérieurs contribuent à ramener le condyle en
délimitent une articulation sus et sous-ménisarrière après abaissement de la mandibule;
cale:
• - les ligaments latéraux : renforts de la - le muscle masseter se divie en trois faisceaux:
capsule;
a) superficiel,
- le ligament latéral externe est un faisceau
b) moyen,
fibreux épais, il va du bord supérieur du zygoma
c) profond qui est élévateur de la mandibule
à la face postéro-externe du col, moyen d'union
et ramène le condyle en arrière lorsque la bouche
principal très résistant.
est en ouverture maximale;
Au repos: permet des mouvements amples de - le muscle ptérygoidien interne: il est élévateur
la mâchoire.
de la mandibule et ramène le condyle en haut
En tension : il limite la propulsion.
et en arrière;
La tension de ses fibres obliques antérieures
- le muscle ptérygoidien externe: épais, s'insère
limite la rétropulsion.
par deux chefs. Leur. contraction unilatérale les
...::.Le ligament latéral interne part du bord·· rend diducteurs. Leur contraction simultanée les
interne de la cavité glénoïde à la partie
rend propulseurs et désenclaveurs du condyle.
postéro~interne du coL
Les muscles abaisseurs
. :..-Les ligaments extrinsèques ont des rapports
moins directs avec cette articulation.
Ils sont sous et sus-hyoïdiens.
LA SYNOVIALE
Elle se subdivise en deux espaces
configuration de l'articulation:
- sus-hyoidiens :
par la
a) génio-hyoïdien,
est fixe;
abaisseur, si l'os hyoïdien
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b) mylo-hyoïdien, abaisseur, lorsque l'os
hyoïde est fixe;
c) digastrique, il est abaisseur de la mandibule
ou élévateur de l'os hyoïde;
d) stylo-hyoïdien;
315
Physiologie articulaire de l'ATM
Il s'agit d'une double articulation aux mouvements indissociables.
La direction des axes de ces deux articulations
- sous-hyoïdiens :
implique nécessairement dans les mouvements
d'abaissement et d'élévation un glissement qui
a) sterno-thyroïdien, abaisse le larynx, fixe n'est possible que grâce à :
l'insertion inférieure des sus-hyoïdiens;
- la présence du ménisque,
b) thyro-hyoïdien, abaisse l'os hyoïde et se- - la laxité de la capsule,
condairement la mandibule;
- la faible résistance des ligaments latéraux dans
c) sterno-cléide hyoïdien, abaisse l'os hyoïde ce mouvement.
et donc secondairement la mandibule;
Mais ces trois éléments sont par contre des
d) omo-hyoïdien, abaisse l'os hyoïde et se- facteurs favorisants à la subluxation, voire la
condairement la mandibule.
luxation, ainsi qu'aux symptomatologies étudiées ci-après.
L'ablation du ménisque entraîne une suppresLes dents et leurs tissus de soutien
sion du mouvement de propulsion de la mandibule, conservée par contre lors de la résection
La dent comporte émail, dentine, pulpe et condylienne. L'étude de la physiologie méniscale
tissus de soutien. Les tissus de soutien ou est donc primordiale dans l'approche du
parodonte se composent de cément, du ligament SADAM.
Au repos, les muscles sont inactifs, le ménisque
alvéolodentaire, du procès alvéolaire, de la
gencive qui est recouverte par plusieurs couches reste moulé dans la cavité.
A l'ouverture, la contraction du chef méni~cal
d'épithélium kératinisé et pavimenteux, de couleur rosée.
du ptérygoïdien externe tend et désenclave le
Le parodonte retient la dent dans son alvéole, ménisque. La contraction de deux chefs de ce
procure la proprioception, et sert d'organe muscle étire le ménisque qui glisse sous le
sensoriel, outre des fonctions métaboliques et condyle, l'attirant en avant et désenclavant le
nutritives.
condyle, qui reste sous le condyle temporal.
. A l'ouverture maximale, le condyle mandibuLorsqu'une dent a été avulsée, les dents
restantes sont influencées par le ligament cir- laire dépasse le condyle temporal, se positionne
culaire et migrent le plus souvent jusqu'à obtenir en avant de lui avec une faible ascension. Une
un contact proximal. Dans tous les cas, il faut rotation du condyle autour de son axe acun équilibre parfait entre les différentes forces compagne ce mouvement.
occlusales.
A la fermeture, le chef intérieur du ptérygoïdien
externe se relâche. La contraction du chef
La position de contact, point de départ et
d'arrivée des mouvements de glissement, est la supérieur entraîne le recul du condyle.
A la constriction des mâchoires, la contraction
position intercuspidienne, mettant en rapport les
molaires, c'est la neutre occlusion. Dans ce cas, du chef supérieur limite l'ascension du condyle,
chaque dent s'intrique avec deux dents du d'où risque de lésion au fond de la cavité. Le
maxillaire opposé, sauf les incisives centrales contrôle de ce jeu articulaire se fait sous
inférieures et la troisième molaire supérieure. La l'influence d'un réflexe monosynaptique propriosomme des faces occlusales et incisives dont les ceptif dont les récepteurs sont:
- les corpuscules de Golgi des tendons;
contacts aident à guider la mâchoire s'appelle
- les fuseaux neuromusculaires.
la surface occlusale.
L'occlusion neutre est un idéal fonctionnel et
A l'ouverture buccale, il faut noter trois
esthétique sans signer toujours une fonction temps:
- les muscles abaisseurs provoquent un léger
parfaite.
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abaissement mandibulaire
avec rotation du
condyle autour de son axe transversal, vite
limitée par la tension du ligament latéral externe.
Cela provoque et correspond au passage de la
position d'occlusion centrée à la position de
repos et de désenclavement du condyle;
- le condyle, poursuivant sa rotation, glisse
contre le plan temporal qui le propulse en bas
et en avant sur environ 12 mm;
- en position d'ouverture maxima, le condyle
est en avant du condyle temporal.
L'élévation
de la mandibule mène à la
fermeture de la bouche, à partir de l'ouverture
maximale, sous l'action des muscles élévateurs
et des fibres antérieures et moyennes du temporal qui font glisser le bloc condyle méniscal
contre le plan oblique du condyle temporal. En
fin de mouvement, les fibres postérieures du
temporal tirent le condyle horizontalement,
s'opposant à une pression excessive. La fin du
mouvement est l'occlusion dentaire.
LES MOUVEMENTSANTÉROPOSTÉRIEURS
Propulsion ou projection en avant du menton,
impossible à partir de l'occlusion centrée, elle
nécessite un certain degré d'ouverture préalable.
Sous l'action des ptérygoïdiens
externes et
internes, ce mouvement se fait au niveau de
l'articulation ménisco-temporale. L'arrêt est régi
par la tension du frein méniscal postérieur
essentiellement.
Rétropulsion
qui amène au
recul du menton, seulement possible après
dés engrènement des molaires, donc faible ouverture buccale, limitée par la tension du ligament
latéral externe et la butée en arrière du condyle
dans la cavité glénoïde. Il est réalisé par le
muscle temporal.
LES MOUVEMENTS LATÉRAUX 'ou diductions
consistant à porter le menton à droite et à
gauche, ne sont possibles qu'avec un certain
degré d'ouverture.
Il s'agit de mouvements
complexes; l'amplitude se mesure par le déplacement latéral du point interincisif inférieur. Ils
sont limités par la tension ligamentaire et
musculaire.
Du côté travaillant, côté du mouvement, mise
en jeu du temporal moyen et postérieur, du
digastrique, rotation simple du condyle mandibulaire selon un axe vertical.
Du côté non travaillant, côté opposé au
mouvement, mise en jeu du muscle temporal
antérieur, ptérygoïdien externe et interne avec
déplacement en avant, en bas et en dedans du
condyle.
Physiologie de l'appareil manducateur
et occlusion
L'OCCLUSIONest une relation dento-dentairequi
peut être définie comme tous les états de contacts
possibles entre les dents du m.axillaire supérieur
et de la mandibule. Il s'agit d'une notion statique
regroupant un grand nombre d'occlusions.
LA RELATION CENTRÉE est la position la plus
reculée de la mandibule. Les condyles sont dans
leur position la plus postérieure, mais non forcée.
C'est une position à partir de laquelle on peut
effectuer un mouvement latéral, il s'agit d'un
mouvement de rotation pure.
Elle est stable au point de vue condylien.
Elle est instable au point de vue dentaire.
Elle est obtenue volontairement par contraction des rétracteurs.
Elle peut être' obtenue par un examinateur.
L'OCCLUSIONEN RELATIONCENTRÉEs'obtient,
les condyles étant le plus haut et le plus en
arrière, donc sans qu'il n'existe de rétrusion,
laissant possible de légers mouvements
de
diduction.
L'OCCLUSIONCENTRÉEest une occlusion idéale,
supposant une parfaite harmonie entre les
systèmes dentaires osseux et neuromusculaires.
L'OCCLUSION DE CONVENANCE représente la
position d'intercuspidation
maximale obtenue
par faible glissement en avant de la mandibule
depuis l'occlusion en relation centrée.
LA POSITION DE REPOS MANDIBULAIRE est
consécutive à un équilibre de tonus entre les
muscles antagonistes sans contact dento-den-
Ii
Ann. Kinésithér.,
taire : position de relaxation, indépendante des
notions d'occlusion.
Fonctions
et dysfonction .
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317
LA MASTICATION
C'est une fonction acquise, consistant à broyer
les aliments pour les préparer à la déglutition;
la force déployée sur chaque dent étant relativement faible. Il s'agit dans cette fonction,
d'association de mouvements verticaux (incision
et écrasement) et de glissement (trituration).
L'étude de la fonction de l'ATM passe par
une approche de l'équilibre occluso-masticatoire, étudiée par Posselt, inscrivant dans un LA DÉGLUTITION
plan sagittal médian les déplacements du point
inter-incisif médian mandibulaire des mouveC'est un réflexe inné, qui consiste à porter lés
ments limités et de tous les autres mouvements. aliments et la salive de la bouche vers l'œsàPoint 1 : relation centrée, le condyle le plus phage, par trois phases : buccale-pharyngée
reculé, médian et haut, contraction des œsophagienne, dont la première est volontaire.
élévateurs.
Elle s'opère par recul contre la paroi du
De 1 à 2 : glissement des cuspides contre les pharynx de la langue avec élévafÏon du voile du
plans inclinés des dents antagonistes, avec palais. L'os hyoïde et le larynx sont soulevés par
glissement du condyle sous la face inférieure du les sus-hyoïdiens qui tireraient la mandibule en
ménisque.
bas, SI elle n'était pas stabilisée.
Point 2 : renforcement de la contraction des
élévateurs, c'est la position d'intercuspidation
LA PHONATION
maximale.
De 2 à 3 : abaissement de la mandibule. Les
Ne met en jeu les mouvements de la mandicuspides quittent les fosses, avec glissement en bule que dans l'intérieur des limites de l'articulaavant et en· bas du condyle, sous l'action des tion, sans qu'il n'y ait contact entre les dents.
élévateurs et des ptérygoïdiens externes.
Point 3, 4, 5 : tracé de pro glissement jusqu'à la
position la plus avancée avec glissement en avant LES DYSFONCTIONS
et rotation des condyles, grâce aux propulseurs
La fonction normale signe des composants
et élévateurs.
anatomiques
intégrés, conditionnant la réalisaDe 1 à 6 : première partie de l'ouverture en
tion
de
mouvements
physiologiquement norrotation pure, sur 3 mm, grâce aux ptérygoïdiens
maux.
Un
déficit
d'une
articulation ou d'une de
externes, digastriques, hyoïdiens.
De 6 à 7 : amène à l'ouverture maximale avec ses constituantes rejaillit à distance, sur l'articulation et son fonctionnement.
rotation, abaissement et pro glissement du
Il en va ainsi de l'articulation temporocondyle grâce aux abaisseurs et ptérygoïdiens
mandibulaire ou temporo-maxillo-dentaire, et
externes.
De 5 à 7 : extrême ouverture en proglissement une dysfonction peut être la conséquence de
avec contact des condyles mandibulaire et déficit de la denture, spasme ou altération du
jeu musculaire, ou d'atteinte ou malformation
temporal.
L'occlusion résulte donc de la contraction osseuse ou articulaire, étudiées dans le VIII
synergique des différents muscles masticatoires. concernant l'étiologie du SADAM.
Le système neuromusculaire est la composante
essentielle, les ATM et la denture n'étant
qu'éléments passifs. Les arcades dentaires en- Symptomatologie du SAD AM
trent en contact 1 500 fois par jour, pour
L'ancienne appellation du SADAM, syn10 000 mouvements quotidiens des ATM,
concernant
: mastication,
déglutition
et drome D.C.R.S., porte en elle la clinique avec
phonation.
ses différents signes les plus connus :
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7-8
Douleurs articulaires et péri-articulaires, liées à
l'altération des structures articulaires. Elles
dominent le tableau et amènent le plus souvent
à consulter. Elles sont, soit bien localisées d'où
la visite chez le dentiste ou le stomatologiste,
soit plus diffuses, entràÎnant le patient souvent
dans un processus de consultations successives
auprès du médecin généraliste, rhumatologue,
ORL. Elles sont en général diurnes.
Localisées aux régions des ATM, elles sont
sourdes et profondes, augmentant au froid ou
à l'effort, et à la palpation, et sont souvent
unilatérales.
Les douleurs musculaires sont déce1ables chez
la plupart des patients, exacerbées à la palpation
du masséter, temporal et ptérygoïdien.
Les algies à distance sont souvent présentes, mais
la plupart du temps associées à une douleur en
regard de l' ATM.
Cervicales, d'où la recherche en premier lieu de
cervicarthroses, diagnostic qui sera éliminé
devant l'âge (20-40 ans), le sexe (0) du sujet et
l'absence de signe radiologique d'atteinte
cervicale.
Céphalées et douleurs en casque.
Faciales, plus particulièrement temporales, sous-
orbitaires, occipitales, sous-maxillaires, mastoïdiennes, ou présentant un tableau de névralgie
faciale, ou à irradiations diffuses : tête, cou, face.
Mais dans la plupart des cas se retrouvent un
certain nombre de points douloureux :
- sous-mandibulaire (sous l'angle) en regard de
l'insertion du masséter;
- sous-orbitaire;
- sous-auriculaire-rétromandibulaire;
- avec association de points douloureux occipitaux, points de Héring.
Ressaut
Donne une sensation de décrochement de la
mâchoire et le praticien le perçoit nettement à
la palpation. Son importance signe en général
le degré de gravité de ce syndrome avec un
pronostic assez défavorable sur le plan de
l'efficacité de la kinésithérapie.
Subluxation
Se fait en général au début du côté sain en
conséquence du blocage du condyle mandibulaire dans sa glène du côté lésé.
En conséquence, l'ouverture ne sera donc pas
par
sagittale
mais avec latérodéviation
compensation.
Sur le plan mécanique, le .condyle lésé reste
logé dans la glène, le côté sain compense par
translation exagérée, et la latérodéviation s'effectue donc du côté lésé.
Limitation
d'ouverture buccale
Est le signe objectif et mesurable que l'on
retrouve aussi fréquemment que D.C.R.S. Ce
signe se manifeste le plus souvent le matin au
réveil. Gêne majeure pour des soins dentaires,
elle amène celui-ci fréquemment à des investigations plus poussées voire à demander l'intervention du stomatologiste.
Troubles moins fréquents
Mais répertoriés par Hosxe, comme faisant
partie des 7 troubles majeurs du SADAM.
Latérodéviation
mandibulaire
A l'ouverture et à la fermeture on observe une
ouverture non plus sagittale, mais sinusoïde ou
selon une simple latérodéviation.
Phénomène de blocage
Craquements
Il s'agit de signes auditifs d'intensité variable,
objectifs, puisque perceptibles.
Ils peuvent prendre une importance telle,
qu'ils sont perceptibles par l'entourage, voire
incommodant pour lui.
Ils diminuent ou disparaissent à la pression
digitale des ATM mais existent tant à l'ouverture qu'à la fermeture buccale.
Qui sont plus fréquents bouche fermée donc
différents de la luxation (suite à bâillement) qui
s'observent en ouverture buccale maximale. Ils
peuvent survenir spontanément ou après mastication d'aliments durs ou colants.
Signes secondaires ou associés
Otalgies
Avec un examen ORL normal.
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Bourdonnements,
vertiges
vrais,
sensations
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Toute malposition mérite d'être relevée.
d'oreilles bouchées.
- Extraction
Oculaires
Rhinopharyngés
Glossodynies
Troubles salivaires
Il faut noter l'association de ces divers signes
en association variable et en nombre variable,
les 4 premiers se retrouvant de loin le plus
fréquemment, très souvent avec une limitation
d'ouverture. Dans tous les cas, des signes
articulaires se retrouvent toujours dans le tableau
clinique.
dentaire non compensée
L'avulsion d'une dent peut rompre l'équilibre
occlusal et cette malocculsion secondaire amène
à l'accumulation de débris alimentaires, accentuant encore la malocclusion et la mauvaise
harmonie entre les cuspides.
La non-compensation de la dent avulsée
amène à terme un mouvement des dents distales
essentiellement, et une fermeture de l'hiatus
ainsi créé qui rompt donc l'équilibre d'imbrication entre les 2 arcades dentaires ..
- Prothèses défectueuses
Leur présence demande toujours à ce que soit
vérifiée précisément la qualité de l'harmonie
occlusale recréée.
Diagnostic et étiologie
- Examen de l'articulé dentaire à l'aide de
l'articulateur
a une importance capitale :
savoir si le sujet a suivi un traitement
orthodontique,
- quant à la date de début des signes ou de la
gêne fonctionnelle,
- de l'importance de la douleur et de ses
conséquences.
Palpation qui permet de mettre en évidence :
L'articulateur adaptable permet de monter les
moulages des deux arcades et de reproduire ainsi
les relations dentaires existantes et de les évaluer.
Il permet d'analyser de cette façon les contacts
entre dents opposées et les relations cuspidiennes.
Pour cela, son articulation reproduit les
mouvements, tels que les réalisent les ATM,
dans les 3 plans de l'espace. Il est un élément
d'investigation, partant de diagnostic et de mise
au point du plan de traitement dentaire et
occlusal primordial.
L'interrogatoire
- à.
Craquement
Ressaut : Immobilité d'un
condyle lors de
l'ouverture, fermeture, par rapport à l'autre
condyle. Contracture d'une ptérygoïdien en
palpation intrabuccale.
- Étiologie dentaire
Radiologique
:
- recherche du pincement
de l'interligne
articulaire,
- contrôle de l'intégrité articulaire,
- existence d'anomalies des surfaces osseuses,
- bouche ouverte peut signer la luxation exagérée d'un condyle par rapport à l'autre (qui reste
bloqué dans sa glêne).
Examen
Mise donc en évidence à l'examen de la
denture et l'examen de l'articulé dentaire.
Un déficit entraîne au niveau des ATM, de
par l'extrême richesse des propriocepteurs de la
synoviale, capsule, ligaments, muscles, un dysfonctionnement par voie réflexe: réflexe proprioceptif à point de départ dentaire par adaptation
des muscles masticatoires, cela essentiellement
lorsque l'adaptation n'est pas satisfaisante.
occlusal et dentaire
- Malpositions dentaires
La malposition d'une dent peut entraîner
une dysharmonie dento-maxillaire complexe.
- Étiologie musculaire
1) L'incoordination, les spasmes, peuvent être
cause de SADAM par surcharge d'activité
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neuromusculaire et affectation fonctionnelle du
muscle.
2) Le bruxisme : contraction ou grincement
de dents en dehors d'activité masticatoire: Il est
le trouble fonctionnelle plus fréquent; il s'agit
de contractions isométriques fatigantes et rarement en position d'articulé satisfaisant, provoquant des conditions non physiologiques d'activité pour les muscles concernés.
3) La mastication unilatérale, qui entraîne
une surcharge de travail musculaire de ce côté.
- Etiologie articulaire : A TM
Notamment au niveau du ménisque : par
lésion méniscale primaire ou par dysfonction du
ménisque, lorsque le ptérygoïdien externe qui s'y
insère en contrarie la course normale.
avancée mandibulaire avec
mise en articulé dentaire ou ostéotomie du
maxillaire supérieur.
- Asymétrie faciale: déplacement mandibulaire
par clivage, avec mise en articulé dentaire.
- Ménisectomie donne une amélioration sur le
plan des douleurs mais entrave la propulsion,
et une de ses séquelles peut être la raideur
articulaire.
- Capsulotomie, laisse les surfaces articulaires
dans leur intégrité.
- Résection du condyle mandibulaire,
avec
sédation de la douleur voire amélioration de la
mobilité des ATM.
- Résection du condyle temporal qui ne modifie
pas l'occlusion.
- Butée précondylienne qui empêche subluxation ou luxation.
- Rétromandibulie:
La réhabilitation
occlusale
- Étiologie morphologique et osseuse
1) Prognathisme : mandibule hyper développée
2) Rétromandibulie : recul de la mandibule
ou mIcro,
3) Asymétrie mandibulaire.
- Étiologie traumatique
Dans certains cas de séquelles post-traumatiques, peut se faire jour un SADAM, particulièrement lorsqu'il s'est agi de fracture condylienne.
En ce cas, la rééducation qui fait suite à cette
fracture est le premier traitement du SADAM,
puisqu'elle vise à un retour à la normale du jeu
articulaire, savoir : diductions symétriques,
propulsion sagittale pure, ouverture et fermeture
normales (signant le désenclavement condylien)
et ce, rectiligne et dans un plan sagittal.
Traitement chirurgical et réhabilitation
occlusale
Elle accompagne toujours la: .chirurgie des
ATM, mais est de loin le plus souvent le seul
traitement du SADAM.
Il s'agit déjà d'un traitement prophylactique:
- de par le soin apporté à la reconstitution
prothétique;
- en limitant les extractions des molaires et
prémolaires;
- en évitant les traumatismes des ATM dans
toutes les interventions sur la mandibule.
Quant au traitement curatif :
Statique
En rétablissant une hauteur correcte de l'étage
inférieur de la face :
- en remodelant les couronnes dentaires;
- en pratiquant une coronoplastie, meulages
sélectifs dentaires, visant un contact en articulé
dentaire satisfaisant;
- par prothèse en compensation des édentations ;
- en traitement orthodontique chez l'adolescent, à visée de mise en articulé correct.
Le traitement chirurgical
Va de soi lorsqu'il s'agit d'une dysfonction à
point de départ morphologique.
- Prognatisme : recul maridibulaire et mise en
articulé dentaire.
Dynamique
:
- par prise de conscience des mouvements
anormaux et partant de la normalité de ces
mêmes mouvements.
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321
Kinésithérapie
long et sous celle-ci, de la symphyse à l'angle,
débordant vers le cou.
Comme indiqué en introduction, le traitement
kinésithérapique est un traitement sympt8matique. Il n'en est pas moins important.
- Friction de la région temporale
Le massage
Il faut distinguer le traitement des algies à
distance, troubles mineurs associés, du massage
loco-régional donc facial.
Concernant ces douleurs associées :
- cervicales nécessitant un massage doux, re-
laxant, sédatif de la nuque, sous forme;
- d'effleurage de la nuque, de la région occipitale à la région scapulaire dans un premier
temps, allant dans le sens des fibres, manœuvres
à traits longs et à pression minimale, puis
pression glissées exécutées avec les 2 mains qui
effectuent ce mouvement de l'occiput vers les
aisselles, toujours suivant les fibres musculaires
(trapèze essentiellement); associés à des pétrissages lents et doux de ces mêmes muscles, suivies
de vibrations des points de Arnold et Hering et
manœuvres d'élongation du trapèze à visée
d'assouplissement;
- céphalées, requérant un massage du cuir
chevelu, manœuvres de décollement, friction,
consistant à mobiliser le cuir chevelu en frictions
lentes, après décollement obtenu grâce à la prise
en peigne de mèches de cheveux, s'effectue en
prise symétrique, permettant, en resserrant les
doigts et les soulevant, de mobiliser et décoller
ce cuir chevelu. Cette manœuvre s'opère de
proche en proche de l'arrière vers l'avant afin
de mobiliser le cuir chevelu dans sa totalité.
Et les algies faciales nécessitant :
- effleurage de la face :
- front allant de la base du nez aux tempes;
- région sous-palpébrale, joues, du nez vers les
oreilles ;
- région péribuccale, menton, du centre vers
l'angle de la mandibule.
- Pressions glissées
Suivant ce même schéma, les manœuvres vont
du centre vers la région mandibulaire puis le
A visée de lutter contre les spasmes musculaires, s'opérant avec mesure. Elle s'opère avec
la pulpe des doigts, lentement afin d'obtenir un
relâchement maximal du temporal.
-
Pétrissage du ptérygoïdien
Qui demande une prise intrabuccale (majeur)
en regard du muscle contracturé et contre prise
jugale (pouce) à laquelle fait opposition l'autre
main du thérapeute. De cette manière, le
ptérygoïdien peut être aisément pétri.
- Pétrissage du masséter
En prise en pince de celui-ci (pouce-index) en
prise externe jugale, les deux pinces placées l'une
au-dessus de l'autre, ce pétrissage lent s'opérant
si possible de proche en proche le long du
muscle.
- Friction intrabuccale jugale, s'opérant à l'aide
du majeur du vestibule supérieur au vestibule
inférieur, à visée décontracturante des muscles
élévateurs, en complément des manœuvres
externes. Afin d'éviter l'irritation lors de ces
manœuvres, un gel buccal (type Pansoral)
pourra, outre son effet médicamenteux, être le
bienvenu en tant que facteur de glissement. Le
but recherché dans ce massage facial est
d'obtenir :
- un relâchement psychotonique,
- une action antalgique,
- un effet décontracturant,
- une prise de conscience des muscles sollicités
ultérieuremen t.
La thermothérapie, agréablement ressentie par
le patient, utilisée à but déconstracturant et
sédatif.
Elle oblige à une mise en garde quant à l'usage
des infrarouges dont l'usage spécifique sur une
région aussi restreinte est difficile à dominer. La
parafango en application temporo-jugale voire
sous mandibulaire est d'un usage plus sûr et plus
précis et peut être complété par l'adjonction de
tampons humides chauds tapissant l'intérieur
322 Ann. Kinésith ér., 1989, t. 16, n° 7-8
des joues. Cette parafango peut être remplacée particulièrement un déficit d'allongement des
muscles masticateurs. En aucun cas cette élecpar des applications locales de chaleur humide.
La physiothérapie nécessite quelques remarque trothérapie ne constitue un seul traitement mais
elle entre dans la plupart des cas dans le schéma
en préambule, à savoir que l'usage d'ultrasons
thérapeutique
complet tel qu'il devrait être
ou d'ondes pulsées peuvent se révéler dangereux
en application faciale par risque de lésion pratiqué.
Son usage demande une surveillance et des
oculaire, du nerf optique, ou auditif. Ce pourquoi la thérapeutique de choix est indéniable- précautions : à savoir choix et propreté des
ment l'électrothérapie.
électrodes (3 X 4 cm), attention à l'intégrité
Concernant celle-ci, l'ionophorèse est a priori cutanée de la zone d'application par suite de
la plus indiquée. D' Arsonval l'a décrite comme risques de brûlures, intensité faible mais
le médicatment par excellence de la douleur et suffisante.
elle a son application tant dans les lésions aiguës
Les champs magnétiques, quelle qu'en soit la
que chroniques.
forme,
peuvent, par effet relaxant, trouver un
Son action est double : antalgique, elle vise
terrain
d'application intéressant, quoiqu'en auà corriger les troubles circulatoires.
Anti-inflammatoire,
elle lutte contre l'hyper- cun cas ils ne dispensent de la rééducation que
tonie, entre autres. Il s'agit de l'utilisation d'un nécessite cette affection.
courant unidirectionnel qui peut faire pénétrer
La rééducation
à l'intérieur de l'organisme sans effraction des
Le bilan qui consiste à évaluer le tonus
tissus, les ions actifs d'un produit chimique en
musculaire, les mouvements défectueux, effectué
solution aqueuse choisis. Il s'opère une migration d'ions entre les 2 électrodes, la pénétration judicieusement, définit le traitement.
La prise de conscience s'effectue le mieux
se faisant par les glandes sudoripares ou
devant
la glace, le patient ayant rarement une
sébacées, s'ensuit une diffusion dans le derme.
connaissance exacte du défect et la correction
L'intensité choisie reste constante pendant la
durée d'application et celle-ci est longue, de celui-ci ne pouvant être obtenue dans l'idéal
que sous contrôle visuel.
20 minutes.
La solution aqueuse choisie doit toujours être
La mobilisation passive a son indication :
très diluée et les produits choisis être de polarité
- à visée de désenclavement condylien,
opposée, le produit étant appliqué sur l'électrode
- afin de guider un mouvement défectueux.
concernée.
Deux possibilités d'application sont possibles:
·longitudinale : un pôle sur la fosse temporale
l'autre à l'angle de la mandibule
transversale : la plus adaptée, plaçant les
électrodes de part et d'autre de la région à traiter
par ex. : ATM G pathologique, l'électrode sur
l'ATM G, électrode + sur l'ATM D.
En tous les cas les électrodes sont placées sur
peau saine et propre et l'effet de l'électrothérapie
est retardé, cumulatif et persistant.
Les solutions les plus satisfaisantes concernant
le SADAM sont Pôle + CaCI 2 ou Mg CI 2.
Pôle - Profénid R ou Thiomucase R, mais il
faut noter que l'emploi du Flaxédil-amphotère
est recommandé par son effet anticontracturant
et antispasmodique, lorsqu'il y a une lésion et
La mobilisation forcée semble à proscrire en
tous les cas, le SADAM étant en quelque sorte
une réaction de défense ou d'adaptation sur
terrain pathologique dentaire, articulaire ou
musculaire. Elle ne peut avoir comme conséquence qu'une exacerbation de la réponse
proprioceptive avec majoration des symptômes.
La rééducation aidée instrumentale (ouvrebouche de Ginestet) n'a pas lieu d'être pour ces
mêmes raisons.
La rééducation active a pour but :
- de récupérer une amplitude normale de tous
les mouvements de l' ATM,
- de corriger le mouvement défectueux,
- de rétablir l'équilibre des muscles à action
synerglque,
Ann. Kin ésithér. , 1989, t. 16, n° 7-8 323
- de retrouver l'harmonie entre muscles
antagonistes.
Elle ne peut être pratiquée idéalement que
devant une glace, sous contrôle du thérapeute
qui guide et corrige les mouvements et leur
amplitude.
Elle doit être lente pour une meilleure
intégration.
Le contrôle de l'ouverture dans un plan
sagittal (le déficit se manifestant par une
ouverture sinusoïde) se fera au mieux: un repère
(allumette) fixé dans l'espace interincisif supérieur et inférieur, en cherchant à obtenir un
chemin de fermeture rectiligne, donc en suivant
un trait vertical sur la glace.
Quant à la diduction, le patient fera monter
à G et à D un petit cylindre (8 mm de diamètre)
serré entre les incisives. Il cherchera à lui faire
effectuer un déplacement symétrique, cela afin
de contrôler ce mouvement. La mise au repos,
lors de craquement à l'ouverture, peut être
obtenue partiellement en apprenant au patient
à chercher à rentrer le menton, lors de
l'ouverture, entravant ainsi la projection de la
mandibule. Il limite ainsi ce craquement.
Conclusion
Le traitement kinési d'un SADAM consiste
donc en un traitement symptomatique qui entre
dans un plan thérapeutique établi en accord avec
dentiste ou stomatologiste. Il en constitue le
complément.
L'importance du tableau algique est toujours
important, voire primordial, et la prise en
compte du contexte psychologique de celui-ci
est importante. La composante du terrain
favorisant est indéniable : fatigabilité - stress problèmes personnels ou familiaux, d'où l'importance de la part accordée dans le traitement
au rôle sédatif et calmant du massage qui ne doit
cependant passer sous silence l'action corrective
à plus long terme de la rééducation. Cette
pathologie trop méconnue parfois mérite toute
notre attention eu égard au rôle à jouer et aux
« miracles » à réaliser. Sa connaissance permet
aussi d'éviter, devant le tableau clinique, de
traiter une cervicalgie qui peut n'être qu'une des
composantes
d'un SAp AM non encore
diagnostiqué.