(Ratouweb Numéro 26)
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(Ratouweb Numéro 26)
1 Chers lecteurs, Nous vous proposons un numéro de Ratouweb assez différent de d'habitude puisqu'il est quasientièrement consacré à un sujet central : le Capitaine Harlock (Albator en français) et son créateur, Leiji Matsumoto. Un choix délibéré qui pourra vous paraître curieux. Celà mérite quelques explications, d'autant que vous l'aurez peut-être remarqué en couverture, le présent numéro va couvrir les mois de février, de mars et d'avril 2006… Vous l'avez saisi, point de Ratouweb jusqu'au 7 mai… Quelle raison à cette "mascarade" ? Simplement le besoin pour nous de prendre du recul. Ratouweb est dans nos vies depuis un peu plus de deux ans maintenant et s'il nous est toujours aussi agréable d'y travailler, l'amélioration de la qualité du webzine, qui en conditionne la survie, demande de plus en plus d'efforts et de temps, au point d'en devenir très chronophage. La vie professionnelle de chacun à la Rédac' devient de plus en plus chargée. Et si réaliser Ratouweb reste un plaisir, nous sommes confrontés à de réelles difficultés de timing. Bref, un choix cornélien s'est posé, une sorte d'étape charnière. Nousavons donc réfléchi à une autre forme de webzine qui nous permette de poursuivre. Nous avons ainsi opté pour une formule trimestrielle avec la perspective de quelques hors-série dans l'année en fonction de l'actualité. Afin de poser cette transition vers une ère nouvelle, nous avons souhaité vous proposer un numéro exceptionnel. Il nous est apparu que conter la saga du Capitaine Harlock, l'un des plus grands héros de tous les temps, serait un événement à la hauteur. Nous vous souhaitons ainsi une bonne lecture à tous . Prochain numéro le 7 mai 2006. A très bientôt et un grand merci, une foisde plus, à vous, lecteurs de France, de Belgique, de Suisse et d'ailleurs dans le monde, qui nous suivez. Merci pour votre fidélité et votre soutien… Nous vous sommes tout dévoué ! Vous pouvez laisser vos réactions sur le forum. Cordialement, La Rédac'. Article général …………………………….…… Leiji Matsumoto – Eléments biographiques … Leiji et le mythe de la femme idéale ………… Harlock – Profil d'un héros …………………… Quand Leiji joue les Hitchcock ……….……… Particularités et lubies d'un mangaka .……… L'univers d'Albator en quelques DVD …….… Galaxy Express 999 …………………..………. Le coin du collectionneur ……………….……. p.3 p.5 p.6 p.7 p.8 p.8 p.9 p.12 p.14 Rubrik'en vrak …………………………………. Bande-dessinée : OKKO ……….……………. Actu : Le P2P dansla ligne de mire …………. Jeu vidéo PC : Battlefield 2 Euro Force ……. Jeu Vidéo PC : Lethal Judgment 3 …………. Cinéma : Mémoires d'une geisha ………..…. p.15 p.15 p.15 p.16 p.17 p.19 2 $ % % & ( ) + . / ( ( , -, 0 ' ( % . 111 '# 2 ( ! & & ! % ( ( Harlock dans Cosmowarrior Zero – La jeunesse d'Albator !" # !* + !. ( 4 ! + 3 4 + 0 ' ! Comme toute chose en ce bas monde, il a bien fallu que la carrière d’Harlock débute par une naissance. Pas forcément évidente à conter d’ailleurs… Tout comme il faut s’accrocher pour suivre le fil de l’univers tortueux de Matsumoto me direz-vous, univers ou la chronologie côtoie allègement l’ante-chronologie, les versions multiples d’un même événement (comme le décès de Toshiro, meilleur ami d’Harlock) ou encore les contradictions, mais nous reviendrons sur ce point plus tard. Pour parler dans un premier temps de ce qui nous préoccupe, à savoir la « venue au monde » d’Harlock, on peut dire que les traits et la personnalité du héros se sont dessinés au fil du temps, à mesure que Leiji Matsumoto a élaboré des histoires, tracé des centaines de croquis et cheminé dans sa démarche de création. Non, Harlock n’est pas né subitement d’une idée génialissime par un beau matin de printemps ! Il faut d’ailleurs remonter assez loin pour retrouver ses toutes premières molécules d’ADN… Ainsi, le premier personnage de Matsumoto titré du grade de capitaine apparaît dans une B.D de 1953 qui ne fut d’ailleurs jamais publiée : Bokenki (Journal d’Aventures), dans lequel Kingston, capitaine pirate, loue ses services à la reine d’Espagne afin de défaire la flotte britannique dans le Pacifique. Ce loup des mers à l’habillage « cape et d’épée » est bien entendu loin d’être la copie conforme de ce qui sera le personnage définitif du corsaire intersidéral. Néanmoins, la graine est en train de germer… Première pousse plus concrète : l’apparition du patronyme d’Harlock dans la B.D Pilot 262 (un mix de 2ème guerre mondiale et de fiction) avec le personnage du commandant Walter Von Harlock, pilote défenseur des cieux allemands. Défenseur de l’Allemagne pendant le 2ème G.M ditesvous ? Effectivement… Harlock aurait bien des origines teutonnes dans l’esprit de Matsumoto. En rapprochant ce manga de The Cockpit qui traite pour sa part de la défaite traumatisante des japonais pendant la seconde grande guerre, certains n’ont pas manqué de se poser la question d’un patriotisme assez douteux dans ces deux œuvres de jeunesse de Matsumoto… Mais si on considère que Leiji a vécu la défaite japonaise alors qu’il n’était encore qu’un enfant et que son père était à l’époque militaire dans l’aviation, on voit davantage dans ces mangas une sorte de thérapie, un exutoire nécessaire pour passer outre les horreurs du passé. Cela est d’autant plus flagrant que The Cockpit emporte aussi le thème de l’avènement d’une nouvelle ère. Pas étonnant après que le temps soit resté suspendu au largage de 2 bombes H sur l’archipel du soleil levant… Fermons la parenthèse. La première vraie préfiguration du pirate de l’espace, on la retrouve en 1970 dans la B.D Dai Kaizôku Harlock. Il n’a pas encore ses traits définitifs mais son tout premier vaisseau, l’Ombre de la Mort (le Death Shadow) est déjà là… 1972 est l’année de Gun Frontier, un manga western qui sera adapté en série animée en 2002. L’œuvre donne une idée plus précise de l’apparence physique finale d’Harlock (ici dénommé Franklin Harlock Jr.). Cependant, le style du personnage est largement différent de celui du capitaine de vaisseau spatial que l’on connaîtra plus tard… Assez désinvolte, rude, froid et un tantinet cru, il incarne le parfait cow-boy du grand ouest américain. 5$ 3 6" % 7 8 6 9$ télévisée : Waga Seishun No Arcadia SSX (Albator 84), dans laquelle le character design qui a très nettement évolué, contribue à renforcer la noblesse et la grandeur du personnage... Pourtant, au Japon, ce feuilleton aura moins de succès que le précédent. Cela n’empêchera pas le personnage de continuer à s’imposer comme un mythe inébranlable… Harlock… Eternellement majestueux. : ( Si Harlock, dans sa version définitive de pirate galactique, a toujours mené sa vie de combattant de la liberté à l’ombre du Jolly Roger qui flotte fièrement au bout du mât de son vaisseau, en revanche, il n’a pas toujours eu sa cicatrice ni son bandeau sur l’œil droit… Ces changements témoignent de l’évolution du personnage et de l’importance de l’élément temporel dans l’œuvre de Matsumoto. Mais s’attacher à recomposer la chronologie des événements relève du casse-tête savant et comporte un risque de calvitie précoce. Pour exemple, si Albator 78 a été la première série animée à voir le jour, en revanche, il convient davantage de la situer chronologiquement après la série dite Albator 84. Indice : Toshiro, meilleur ami et créateur du vaisseau d’Harlock, laisse sa vie dans ce dernier feuilleton (on a au passage une version différente de ce fait émouvant dans Galaxy Express 999) et il n’apparaît donc pas dans la série 78. S’il est souvent difficile de recoller les bouts, il faut bien avouer que les Harlock fera ensuite quelques apparitions dans diverses B.D et c’est en 1975 que l’univers du grand hors-laloi se façonne sérieusement. Cette année là, Matsumoto publie Uchu Senkan Death Shadow et Emeraldas (la femme pirate, pendant féminin d’Harlock)… Deux ans plus tard, Harlock, pirate de l’espace, est enfin pleinement à l’honneur dans la bandedessinée Uchu Kaizoku Captain Harlock, ouvrage composé de près de mille pages ! Le héros a enfin pris sa mesure et Matsumoto l' expose au premier plan. L’année suivante, la série animée du même nom inonde les tubes cathodiques. Chez nous, on la connaîtra sous le nom d’Albator 78. L’année 1979 voit la sortie du premier film Galaxy Express 999 (Ginga Tetsudo 999) dans lequel Harlock et son vaisseau, l' Arcadia, apparaissent certes en guest star, mais ils y signent des actes décisifs de la trame scénaristique qui confortent le caractère impérial du héros. Harlock se retrouvera à nouveau à l' honneur dans une seconde série ( traductions françaises n’ont rien facilité… Ainsi, dans certains anime, le nom de Toshiro (personnage caractérisé la plupart du temps par sa très petite taille, son poncho criblé d’impacts de balles et son énorme chapeau de cuir marron) a parfois été traduit en français par Alfred (notamment dans Albator 84). Hors, ce même prénom avait déjà été employé pour traduire celui de Yattaran, le Toshiro et le célèbre oiseau noir…. quartier-maître joufflu passionné de maquettes dans Albator 78… Assez aberrant ce jeu imposé de « qui est qui ? » ! Autre exemple : la dénomination du vaisseau d’Harlock. Originellement « Arcadia », il s’est transformé en « Atlantis » dans la version française de 78 puis… on a conservé le nom d’Arcadia dans la série 84 !On s’est alors dit que les deux navires étaient différents, alors qu’en fait, l’Arcadia de la série 78 est censé être l’évolution de du bâtiment de la série 84 (même si ce dernier, flanqué d’une énorme tête de mort à la poupe, est largement plus majestueux et plus moderne mais il a aussi été dessiné plus ;$ tard !). <" # Dissipons tous les doutes ainsi que les malentendus sur les navires spatiaux commandés par le célèbre loup des mers stellaires. Entre traductions françaises parfois fantaisistes et autres bizarreries, voici qui suffira à ne plus vous méprendre ! =+ </ >8. , . " / 8? @+ <"8 ", A" 9+ <"8 ", A" -+@ " $ 4 6" ! " % 7 ! # $ 8 6 %& Akira Matsumoto naît en 1938 au Japon et passe son enfance sur l’île de Kyushu (au sud-ouest de Honshu). Il décroche sa première publication en participant à un concours de B.D à l’âge de 15 ans. Le magazine Manga Shônen accueille ainsi dans ses pages Mitstubachi no bôken (Les aventures d’une abeille). En 1957, Matsumoto gagne Tokyo. Il entame une « vraie » carrière au milieu des années 60 en travaillant sur des histoires pour des shôjo manga, magazines destinés aux jeunes filles… En 1968, Akira, devenu Leiji (un dérivé de Reiji qui signifie « guerrier zéro » en japonais), publie sa première B.D de science-fiction au tempérament plus adulte : Sexaroid, dont l’héroïne longiligne préfigure l’image de femme idéale que Matsumoto n’aura de cesse de développer dans ses œuvres ultérieures, notamment au travers du personnage de Maetel. C’est en 1974 que Leiji finit par mettre un pied dans le monde de l’animation en réalisant sa première série intitulée Uchu Senkan Yamato (Yamato le cuirassé de l’espace), qui remporte un grand succès. En 1978 Matsumoto enfante la légende : le capitaine Harlock (traduit par Albator en France), avec la série Uchu Kaizoku Captain Harlock (Albator 78). Le héros à l’aura démesurée va devenir l' emblème de l’œuvre de Matsumoto. Dans le même temps, Leiji « le prolifique » dévoile l’une de ses œuvres les plus épiques : la série TV Ginga Tetsudo 999 (Galaxy Express 999) de 113 épisodes ! Suivront 3 films (1979, 1981 et 1998) dans lesquels Harlock et Emeraldas, son alter-ego féminin, feront des apparitions remarquées. Matsumoto va d' ailleurs très vite se plaire à jouer de l’apparition de ses personnages principaux dans diverses histoires (pour exemple, Harlock serait à ce jour apparu dans une vingtaine de productions). Si la science-fiction demeure un genre prisé et privilégié pour Leiji (Harlock connaîtra une deuxième série TV Wagaseishun No Arcadia SSX, labellisée chez nous Albator 84), il se penche aussi sur l’univers du western (Gun Frontier qui matérialise la 1ère rencontre entre Harlock et son futur meilleur ami Toshiro) et de la 2ème guerre mondiale (notamment avec The Cockpit). Au fil du temps, Matsumoto s’est peu à peu dégagé d’une implication directe dans la réalisation d’anime (prononcer « animé »), pour se consacrer davantage à la supervision, encore qu’il ne cesse de dessiner et d’être créatif ! Son dernier « gros chantier » direct a été mené avec le groupe électro français DaftPunk, pour lequel il a réalisé les clips de l’album Discovery. La collaboration sera même poussée plus avant puisqu’elle donnera naissance au long-métrage animé musical Interstella 5555. Si les œuvres de Leiji Matsumoto peuvent paraître relativement « kitsch » comparées aux mangas actuels, on note qu' il a grandement participé à l’explosion de la japanimation des années 80. Son style singulier reconnaissable entre mille empli de personnages légendaires lui ont permis de s’imposer comme un incontournable. Plus simples que nombre de mangas « modernes » aux scénarii philosophicopsychologiques, les anime de Matsumoto bénéficient toujours d’un double degré de lecture dans lequel on peut aller puiser bien davantage qu’il ne peut paraître, surtout au plan idéologique. Dans tous les cas, les piliers de ces contes hors du temps, Harlock, Emeraldas ou Toshiro, demeureront sûrement à jamais des êtres ineffaçables des mémoires. Leurs histoires vivront toujours quelque part… 5$ Remonter l’histoire du célèbre pirate des mers célestes est ainsi loin d’être une évidence, d’autant que les diverses productions (TV, OAV, films) ne se sont pas succédées dans un ordre très logique… Qui plus est, même en rapiéçant l’histoire de la manière la plus cohérente qui soit, on trouvera toujours quelques incohérences et zones d’ombre… Qu’a donc fait notre ami Harlock dans sa jeunesse ? Pour en avoir un aperçu, il faut se reporter à la série Cosmowarrior Zero, dans laquelle notre paria possède toujours ses deux globes oculaires intacts. Pour connaître le fin mot de la perte de l’œil droit du capitaine, il faut s' intéresser au film Arcadia of my youth (Arcadia de ma jeunesse) de 1982. Harlock est alors commandant du vaisseau Ombre de la Mort (appellation qui sera parfois utilisée également dans les v.f pour désigner l’Arcadia alors que ces deux vaisseaux là sont fondamentalement différents, voyez comme c’est simple !). Il crashe volontairement l’appareil afin qu’il ne tombe aux mains des humanoïdes qui ont envahi la Terre. Dans ce manga animé, Harlock subit une double perte : son œil ainsi que l’unique amour de sa vie, Maja. S’il faut considérer qu’un film pose les fondements de l’histoire et de l’univers du corsaire, c’est bien celui-ci. C’est d’ailleurs à ce moment précis qu’Harlock va devenir capitaine de l’Arcadia, propriété de son ami Toshiro, afin de défendre une planète contre les envahisseurs humanoïdes. Il faut aussi signaler que ce film narre la rencontre entre Toshiro et Emeraldas, la femme pirate, dont l’union donnera naissance à la petite Stellie (la jeune fille placée en orphelinat dans Albator 78 !). On réalise donc que si on se plaît souvent à présenter Gun Frontier comme la première rencontre entre Harlock et son ami Toshiro, c’est au demeurant vrai, mais il ne s’agit là que de sceller le destin de deux personnages en dehors de toute chronologie à proprement parler avec les aventures Harlock-Toshiro qui se dérouleront plus tard dans l' espace. Pour autant, Matsumoto n’aura de cesse de rendre hommage à cette « première rencontre » à la moindre occasion. Ainsi, les villes du far-west bordées d’étendues désertiques feront-elles régulièrement partie des décors foulés par ses divers héros (voir les séries ou OAV Albator 84, Queen Emeraldas, Captain Herlock Endless Odyssey outside legend etc…). Dans Galaxy Express 999, le nom de Gun Frontier va même jusqu’à réapparaître textuellement pour désigner une montagne sur une planète vivant à l’âge de la conquête de l’Ouest. On constate donc que l’univers de Matsumoto est animé d’un mouvement perpétuel. Ainsi, l' auteur n' a point hésité à narrer certains événements sous des formes différentes. Un peu comme si Matsumoto s’était fixé la quête d’une existence parfaite pour ses protagonistes principaux (essentiellement Harlock et Toshiro), nécessitant sans cesse de petits réajustements ou compléments qui imposent la révision de l’histoire. Par contre, le fonds reste stable et il est même un élément de lien fondamental. Les quêtes utopiques constituent ainsi un trait identitaire de background dans l’univers d’Harlock et de ses compagnons d’aventure, de Toshiro, en passant par Emeraldas ou encore Tetsuro, le jeune héros de Galaxy Express 999. Le nom du vaisseau d’Harlock, l’Arcadia, est évocateur sur ce plan, puisqu’il fait référence à l’Arcadie, région de la Grèce dépeinte dans la poésie antique comme un lieu idyllique où régnait un « Age d’Or » fait de bonheur et concorde. Le navire pirate a toujours été présenté par son maître-à-bord comme une terre d’accueil et d’exil pour les honnêtes et courageux désirant s’affranchir d’une société humaine en pleine déliquescence gouvernée par des autorités fantoches et dépravés, et les êtres souhaitant combattre pour un idéal de paix et de justice, sans distinction d’âge, de race ou de sexe. 5 % Simunora (Gun Frontier), Kei Yuki (la « Nausicaa » d’Albator 78 et de Endless Odyssey) et Maetel, trois héroïnes de l’univers de Matsumoto chez lesquelles on ne manquera pas de relever des points communs évidents : silhouette filiforme, longue chevelure blonde et traits de visage affinés. On remarque également leur taille, qui les place généralement au-dessus de la majorité des autres personnages, comme pour mieux les élever et en faire des êtres tout ce qu’il y a de plus exceptionnel. Autant de similitudes ne doit rien au hasard. L’auteur cultive là un idéal de beauté féminine, qui s’exprime tout spécialement au travers de Maetel (Galaxy Express 999, Maetel Legend et Space Symphonic Maetel). Il faut soulever le fait que Matsumoto a toujours joué la carte d’un charme discret et noble. Tout au plus s’est-il « risqué » à un érotisme doux et feutré, suggéré plus que déballé, si l’on excepte Gun Frontier qui affiche davantage d’éléments explicites. Cela-dit, le monde de la conquête de l’Ouest était loin d’être un univers de poètes versés dans la prose bucolique… Mais en tout état de cause, point de sentaï* chez Matsumoto ! Qui dit idéal de beauté dirait-il aussi incarnation de l’inaccessible, notamment pour l’auteur ? Si ce n’est pas une certitude, en revanche, des éléments peuvent le laisser penser. Certains voient par exemple dans le personnage de Toshiro, plutôt ingrat, une projection que Matsumoto aurait en partie faite de lui-même. Hors, le génial petit ingénieur connaîtra une union avec l’une des plus belles femmes de la galaxie : Emeraldas, la femme pirate. Cette hypothèse ferait de Leiji un petit revanchard ! En tous cas, il est bien évident que dans l’ensemble, les hommes du « monde Matsumoto » n’ont jamais bénéficié d’un design très gratifiant. Beaucoup évoquent même les nains hideux de Sexaroid, B.D publiée par l’auteur en 1968, dans laquelle on trouvait déjà une belle héroïne à la chevelure d’or interminable… Au final, c’est bien le personnage de Maetel, gracieux, d’une élégance sobre et d’une beauté tout aussi discrète qui est pour Matsumoto, la représentation de la femme idéale dans toutes ses dimensions. Toshiro et Emeraldas… Couple improbable et pourtant… Maetel, image de l'idéal féminin selon Leiji Matsumoto. Kei Yuki (Nausicaa) dans Endless Odyssey. Elle apparaît nettement plus femme que dans Albator 78. . * Note – "Sentaï" : manga pour adulte (X) , -, B Edité par Dybex, l' OAV Queen Emeraldas (1998) a été la première série à mettre en scène l' impitoyable femme pirate en lui offrant le premier rôle. Les 2 épisodes qui composent l' œuvre sont regroupés sur un seul DVD (proposé au prix public généralement constaté de 25,00 €). Le design est de qualité et l' aventure, qui se déroule en grande partie sur une planète western , lie action, intrigue et humour de fort belle manière. Evidemment, point d' Emeraldas sans Harlock et Toshiro qui seront donc de la partie. Le DVD (support DVD 5) est commercialisé dans un packaging le plus simple qui soit. L' édition Zone 2 a le bon goût de faire figurer la piste japonaise. On s' en félicite même si le doublage français est ici correct. Pour les amateurs, vous pourrez profiter de sous-titres en néerlandais (en plus du français !)si ça vous chante ! Enfin, le codage sonore est en Dolby Digital 2.0. En résumé, un bon investissement pas très cher. 6 $ ' !# & * # . '& $ 0 ( ( ( ! !! ! $ 2 ! ) % *+ $ $ , ' ! !# ( / $ 1 ' Salut. Moi, c’est Takehiko. J’ai été timonier sur l’Arcadia. Attention ! Timonier au sens de la marine de guerre, chargé de hisser le pavillon noir sur la mât d’artimon et de superviser les éclairages du navire. Et l’Arcadia, faut bien dire qu’c’est un bien beau bâtiment avec de l’allure ! Ah ça oui ! Autant d’allure que son Capitaine… Harlock… Un sacré pacha (au sens de la marine bien sûr), fier comme Artaban mais attention, loyal, honnête, droit et juste. J’ai sillonné les mers d’étoiles, traversé les nébuleuses, combattu des menaces de bâbord à tribord, tout ça sous notre fier étendard flanqué de la tête de mort. « Le pavillon de la liberté » comme il disait le Capitaine… C’lui-là qui fait tant peur. Ah c’est vrai, on nous en a collé sur le dos des mauvaises intentions et pourtant. On n’a jamais zigouillé personne sur les navires qu’on a pu arraisonner pour se ravitailler à moins que ce soient des humains véreux au courage mal placé qui leur fait faire des gestes inconsidérés ou des humanoïdes. Et on s’en est jamais pris aux pauvres bougres. Toujours aux armateurs maqués avec le triste pouvoir terrien lobotomisé ou les envahisseurs. Le drapeau noir, c’était avant tout l’insoumission. L’emblème de la résistance. Ne jamais baisser la garde face au dictat des imbéciles et des malhonnêtes, ne jamais céder au désespoir ou à l’indifférence envers autrui. Voilà ce que c’était Harlock, un défenseur de la justice et un humaniste. Et il a toujours été chevaleresque avec ça ! Une sorte de Robin des Bois, vous savez, le personnage d’une vieille histoire, un truc qu’un autre matelot m’a conté un soir qu’on croisait au large de Pluton. P’is l’Capitaine, y nous z’a fait rêver… Un personnage particulièrement complexe, vrai, mais attachant au possible ! Toujours à courir après un idéal perdu quelque part dans le noir infini de cette vaste galaxie. Et nous avec, partageant le même rêve, le même espoir de trouver une nouvelle terre où s’établir, loin de la stupidité qui a rendue l’humanité aveugle et sourde, loin des planètes-décharges et des corrompus sans morale… Nous, les pirates de l’Arcadia, on était catalogués méchants et nos têtes mises à prix. Pauvres fous, ils n’avaient rien compris. Moi, j’avais choisi mon camp. L’existence sous un pavillon libre avec comme chef Harlock, l’idéaliste insoumis… Faut dire qu’il a jamais eu du mal à embarquer un équipage. Ceux qui l’ont compris l’ont aimé de suite. Malgré sa froideur apparente, il cachait un regard de braise sous sa longue tignasse qui lui tombait devant le nez. Et puis quelle prestance, quelle assurance non d’une cambuse vide (bon ça c’est une expression bien à moi) ! Drapé dans sa cape dans son . + costume tout noir avec le crâne et les os croisés sur le devant, il avait l’allure qui impose le respect et il a flanqué la frousse à plus d’un malhonnête ! Ouaip, parce que ceux-là, ils en avaient des bonnes raisons de se faire du souci, crénom foutu d’un mauvais vent de noroît ! Fallait pas que le patron leur tombe sur le paletot ! Chemin faisant, on en a exploré des mondes, on en a fait des escales sur des planètes, des curieuses, des froides et rocailleuses, des mal famées farcies de gugus au six-coups qui démange et qui se trimballent en canasson… Une vraie épopée dans des mondes tellement variés ! Et on en a croisé d’autres navires. Des beaux, des moches, des vieilleries aussi qui cachaient bien leur jeu comme le Galaxy Express 999, cette locomotive à vapeur qu’on croirait rabidochée et qui marche comme un foutu bon navire à réacteurs. On l’a même raccompagnée un petit bout de chemin celle-là, après avoir canardé cette maudite planète Andromède où les sans espoir allaient se faire mécaniser ! Pouah ! C’que les hommes sont devenus timbrés. Nous à bord de l’Arcadia, on était beaucoup à pas avoir eu une vie rose. Tous un peu marqués par le destin, qu’on était ! Et la mélancolie nous a souvent bercé comme une seconde mère. Le Capitaine déjà pour commencer. Un œil en moins, ça en dit bien plus long que les plus grands discours ! Harlock a pour nous tous, considérés comme la lie du peuple, incarné l’espoir. Un chef charismatique qui en toutes circonstances sait vous mobiliser comme pas deux ! Des comme lui, par les temps qui courent, y’en a pas des wagons, des types prêts à combattre la bêtise et à se sacrifier pour les causes nobles et justes. Tiens, seulement ça : malgré des politiciens sans cervelle et incapables, il n’a jamais pu se résoudre à laisser la Terre qu’il avait fuie à la merci des mauvaises gens. Honnête et droit que je disais ! Ca c’était mon capitaine, avant que toujours aussi libre qu’à mon embarquement à ses côtés, il me laisse repartir quand j’ai eu trouvé mon endroit. Là, dans cette ville de baraques en bois sur cette planète poussiéreuse… Gun Frontier… Un endroit avec des tas types pas commodes pour deux sous… Pour l’heure, ça me convient bien. Et même si j’ai pas eu de nouvelles depuis bien longtemps, si l’ombre de l’Arcadia battant pavillon noir n’a pas plané au-dessus de ce sol depuis des lustres, je sais qu’Harlock tient encore la barre tout làhaut. Parce que lui est immortel. Parce qu’un jour, s’il disparaissait, il serait de toute façon toujours dans nos cœurs, grand homme qu’il est. Une légende, ça meurt jamais… Non, jamais… 3 ' 4 # ! ! 5 4 #* ! 7 D E C # ! B Faire un parallèle entre le créateur de mangas et le précurseur du thriller peut sembler assez original. Et pourtant ! Précisons qu’il ne s’agit pas de croiser la teneur de leurs œuvres respectives ! Mais rappelez-vous… Alfred Hitchcock s’est toujours arrangé afin d’apparaître plus ou moins discrètement dans ses films et de diverses manières : silhouette en contre-jour dans Complot de famille, portrait apposé sur une publicité de cure amaigrissante dans Lifeboat, sortant d’un magasin d’animaux en tenant en laisse deux fox-terriers dans Les oiseaux… Le réalisateur a subtilement soumis ses spectateurs à un petit jeu de « trouvez-moi si vous le pouvez » ! Matsumoto aurait-il donc usé d’un procédé semblable ? Oh que oui, et ça n’aura pas échappé aux fans invétérés du mangaka ! Voyez la comparaison cidessous entre le Leiji en chair et en os et son double animé… ! A vous de mettre vos talents de détective à l’épreuve pour dénicher les autres petits Matsumoto ! Leiji Matsumoto, comme tout bon artiste qui se respecte, a des petites manières qui le caractérisent et qui se traduisent par la récurrence de certains éléments dans ses oeuvres. Les chiffres tout d’abord. Leiji cultive allègrement le 0 et le 9, très présents dans les titres de divers films ou séries. Exemple pour le neuf : Galaxy Express « triple 9 », DNA Sight 999.9, Submarine Super 99… En étant observateur, on retrouve également le 9 par-ci parlà comme sur le col de veste d’Harlock dans Arcadia of my youth (Arcadia de ma jeunesse) (Cf. photographie ci-dessus). Ensuite, Matsumoto se plaît à user d’anachronisme dans ses univers high-tech. Ainsi, certaines planètes vivent encore à l’âge des westerners, se déplaçant à cheval, élevant du bétail, et buvant du whisky dans des saloons enfumés. Les moyens de locomotion n’échappent pas à la règle puisque les navires spatiaux modernes et rutilants qui croisent dans les nébuleuses y côtoient des machines au design plus rustique comme le fameux train Galaxy Express 999 et sa locomotive-vapeur ou le transporteur vu dans Captain Herlock Endless Odyssey, qui a tout bonnement le carrossage d’un bon vieux poids-lourd. Enfin, on citera le vaisseau pirate d’Emeraldas et sa forme de dirigeable superposée à Ci-dessus, le vrai Leiji. une coque de vieux gréement faite de bois. Et ci-contre, son Matsumoto parvient ainsi à entretenir un caractère apparition dans Captain épique très puissant au sein de ses œuvres, en Herlock Endless Odyssey empruntant des éléments à des genres aventuriers (image tirée des artwork du DVD bonus de l'édition qu’il affectionne particulièrement (le style « cape et collector 5 DVD). d’épée », le western, les films de guerre et les grandes fresques spatiales…) et en les réunissant dans un ensemble d’une fantaisie riche et incroyable, véritable source d’émerveillement perpétuel. Parmi les autres éléments récurrents, on citera le chat… Le plus célèbre demeure sans doute le « Miaou » (Mi-Kun dans la v.o) de Docteur Zero (médecin de bord de l’Arcadia dans 78 et Captain Herlock Endless Odyssey). Un épisode entier d’Albator 78 assez émouvant (« Le chat perdu ») a même été consacré à la découverte du petit chat par le toubib. Ces félidés, de toutes formes, de toutes tailles et de toutes couleurs, parfois délirants, semblent faire partie intégrante de l’univers de Matsumoto, un peu à l’image du chien (et plus précisément la race basset-hound) chez un autre as de l’animation et du film-live japonais : Mamoru Oshii (Ghost in The Shell, Jin-Roh…) (Cf. Ratouweb n°15 – février 2005 – p.3 : Mamoru Oshii : l’homme au chien). $ , > I5$ ? 8 $ F "% . $ < B , G HI$ ? 8 - J +" ' J ( < % % & <4 % ( & % 4 E Simunora '% Gun Frontier… Ses canyons, son soleil brûlant, ses diligences, ses saloons poussiéreux et ses hommes de loi corrompus… C’est dans cet environnement garni de brutes sans foi ni loi à la gâchette facile qui ne connaissent que la pendaison sommaire comme ultime repenti, qu’un samouraï, Toshirô, part à la recherche de son peuple, une communauté japonaise installée dans la ville de Samouraï Creek. Dans sa quête, il est accompagné par un homme, un certain Franklin Harlock Junior. Ce cow-bow à l’âme de solitaire s’est juré de protéger le petit samouraï a qui il doit la vie. Un quiproquo va très vite amener les deux compères à être rejoints dans leur entreprise par une jolie jeune femme répondant au doux prénom de Simunora… !! Gun Frontier est une adaptation animée qui a été réalisée en 2002 à partir de la B.D du même nom publiée par Leiji Matsumoto en 1972. Véritable western dans lequel l’auteur expose sa passion pour le genre dit « spaghetti » à la Sergio Leone, l' oeuvre est somme toute assez originale par rapport aux aventures futuristes des deux personnages principaux (Harlock et Toshirô). Duels, bagarres et fusillades garantissent une ambiance à la hauteur tandis que les exploits de Toshiro au katana apportent leur touche exotique. On retrouve abordés ici les thèmes philosophiques chers à Matsumoto, traités avec toute la sensibilité et le questionnement qui s’impose. L’humour ambiant est efficace, jouant même la carte de passages relativement explicites sur le plan sexuel (dialogues crus, scènes de nu…) sachant que cette époque rude laissait plus de place aux mœurs légères qu’au romantisme exagéré : Cela-dit, tout cela demeure bien soft, dans la plus pure tradition du manga japonais standard. Et Simunora aura beau user de tous ses charmes pour tenter de convaincre ses deux camarades de libérer leurs instincts de mâles, rien n’y fera. Harlock et Toshirô privilégient déjà leur amitié et leur quête d’idéal aux plaisirs « primaires » (là où nous-mêmes tendrions à nous dire qu’après tout, les deux sont conciliables). On retrouve donc dans ce manga animé une préfiguration des héros dans leurs versions science-fiction, qui cultivent des valeurs et principes forts d’honneur, de loyauté, d’amitié absolue et d’indépendance. Sous des airs plus bourrus et désinvoltes, Franklin Harlock Jr. possède dans cette aventure nombre de DVD : Gun Frontier / éd. Kaze Animation / 2002 traits que l’on retrouve dans le Harlock pirate de l’espace. - Edition Intégrale coffret collector (presentation boîte – digipack 4DVD + 3 planches Une bien belle œuvre, humoristique et dépaysante qui plus d’autocollants et 2 cartes postales) – prix indicatif : 80,00 € est, mais à réserver davantage à un public averti qu’aux - Edition 4DVD hard-box - – prix généralement constaté : 45,00 € bambins à l’âge de l’humour Disney ! - Volumes au détail (DVD Zone1 uniquement !) – prix indicatif : 30,00 € le DVD '% L’humanité est en perdition. Après avoir perdu la grande guerre spatiale, les hommes sont sous la domination des humanoïdes. Le Capitaine Harlock a quitté la terre pour sillonner l’espace à bord de son vaisseau et mener le combat contre l’envahisseur. Irrité par cette opposition couronnée d’un succès insolent, le gouvernement charge le commandant Warius Zero (alias « Cosmowarrior Zero ») de poursuivre et d’éliminer le célèbre pirate de l’espace… Harlock a toujours ses deux yeux… !! Cette série lève le voile sur une partie de la jeunesse du Capitaine Harlock. C’est aussi l’une des réalisations les plus récentes mettant en scène le célèbre corsaire. Elle affiche ainsi une belle esthétique générale. On notera pour lever toute ambiguïté que si les épisodes sont bâtis sur les destins croisés d’Harlock et de Warius Zero, c’est ce dernier qui occupe le rôle principal du feuilleton. L’ensemble est de très belle facture et le scénario ne manque pas de faire une place de choix à certains thèmes profonds liés à l’existence et la remise ne cause de soi. Il est cependant fort dommage que seule la piste audio française soit de la partie. De même, on relève, une fois n’est pas coutume, une erreur flagrante dans la traduction française : l’Arcadia, vaisseau d’Albator, est ici traduit par Ombre de la Mort, ce qui est une pure hérésie puisque ces deux bâtiments sont totalement différents l’un de l’autre (cf. notre article principal « Life under the Jolly Roger ») ! Hormis ces petits détails, c’est là un incontournable pour tout bon fan qui se respecte. DVD : Cosmowarrior Zero – la jeunesse d’Albator / éd. Kaze Animation / 2003 - Edition Collector (presentation boîte – 4 DVD) – prix infdicatif : 80,00 € - Edition 4DVD hard-box - – prix indicatif : 45,00 € - Volumes au détail (DVD Zone1 uniquement !) – prix indicatif : 30,00 € le DVD Toshiro, en mauvaise posture… 9 '% Le professeur Valente semble être la seule personne consciente de la terrible menace qui est en train de peser sur la Terre. Alors qu’une énorme sphère noire finit par s’écraser sur la planète bleue, les autorités terriennes incompétentes et léthargiques banalisent la situation. Le Pr. Valente, seul homme sur le qui-vive est assassiné par une femme mystérieuse drappée de noir. Son fils unique, Ramis, va être recueilli par Albator, pirate qui sillonne l’espace avec ses compagnons à bord de son vaisseau, l’Atlantis. Traqué par les autorités terriennes, ce dernier sait qu’il va lui falloir mener un combat contre de redoutables envahisseurs, les Sylvidres, des êtres végétaux à l’apparence féminine qui ont éliminé le Pr. Valente et qui ont planifié l’anéantissement de la Terre. Mais Albator a aussi pris un autre engagement auprès d’un vieil ami : s’occuper de sa petite fille, Stellie, placée dans un orphelinat sur Terre et ce au mépris du danger qu’il encourt d’être capturé chaque fois qu’il lui rend visite… !! Cette série a été diffusée en France en 1979 sur Antenne 2 (l’actuelle chaîne France 2 pour ceux qui n’ont pas connu l’époque !). Elle sera ensuite rediffusée par M6 en 1987. Cet anime a incontestablement marqué les mémoires et malgré des productions plus récentes et donc plus abouties, elle reste emblématique puisqu’elle a permis au monde entier de découvrir Albator, l’un des héros les plus charismatiques de tous les temps. L’univers particulier du pirate a séduit par sa personnalité très singulière et ses personnages pittoresques : Alfred l’ingénieur chef de pont passionné de modèles réduits, Masu la cuisinière que l’on retrouve régulièrement en train de poursuivre les voleurs de victuailles que sont le corbeau du capitaine et le chat du Docteur Zero, Nausicaa la douce et charmante navigatrice ou encore Ramis Valente, jeune effronté qui va suivre un véritable parcours initiatique aux côtés de l’équipage de l’Atlantis. Le succès colossal du dessin animé va faire d’Albator un héros mythique. Si les dessins et l’animation par superposition de celluloïds de l’époque ont il faut bien le dire, pris un sacré coup de vieux, Albator 78 se pose toujours comme une œuvre culte. Sachez que vous trouverez l’intégrale dans un coffret cartonné dit « édition limitée », que l’on trouve depuis pas mal d’années maintenant dans la plupart des magasins. C’est même devenu un classique des rayons de la grande distribution ! Attention, les DVD comportent uniquement la piste son française et le son mono d’origine ! Toute une époque on vous dit ! DVD : Albator 78 (Albator le corsaire de l’espace) / éd. AK Vidéo Edition « dite limitée ! » (prése ntation boîte – 6 DVD soit 42 épisodes) - prix indicatif : de 45 à 60,00 € (faites le tour des détaillants !). '% La capitaine Harlock et son équipage (dont Toshiro, son ami de toujours) a délaissé la Terre réduite en esclavage par les humanoïdes, pour errer dans l’espace en quête d’une planète idéale. Mais les humanoïdes n’entendent laisser ni le navire pirate ni son capitaine impunis pour l’affront permanent qu’il fait à leur autorité. La chasse est lancée… !! Historiquement produite après Albator 78 mais se déroulant avant les événement qui y sont narrés, la série Albator 84 se démarque de sa grande sœur par sa réalisation nettement meilleure. Encore aujourd’hui, le character design, l’animation et l’esthétique générale sont loin d’être dépassés. C’est ici que Toshiro, atteint du mal de l’espace, va transférer son esprit dans l’ordinateur de bord de l’Arcadia… L’un des plus moments les plus marquants dans les aventures d’Harlock. On note que le feuilleton ne comporte que 22 épisodes, soit quasiment moitié moins que la série 78. Dernière précision : l’édition Zone 2 comporte uniquement la piste audio en français. DVD : Albator 84 / éd. Fravidis / réédition 2005 - Edition intégrale (hard-box 5 DVD soit 22 épisodes) – prix indicatif : 40,00 € - Volumes au détail – prix indicatif : 13,00 € le DVD & Outre les DVD, vous pourrez vous procurer en chinant de préférence dans les magasins spécialisés qui touchent de l' "import", les b.o de la plupart des œuvres mettant en scène l'illustre Albator. Bien sûr, il vous sera assez facile de trouver les CD audio avec les génériques français des séries 78 et 84 (rappelons que c'est Eric Charden qui a composé ces derniers !), mais le plus intéressant se trouve dans les produits arrivés direct du Japon. L'un des plus remarquables est un magnifique box 2 CD Space Pirate Captain Harlock My Youth in Arcadia Ultimate Railway SSX. Le premier disque comporte les musiques orchestrées de la série tandis que le second compile les passages plus synthétiques qui s'orientent davantage vers de la "musique expérimentale" si l'on peut dire. Un vrai bijou. Nous vous recommandons ensuite la b.o aux accents "Wagneriens" de Captain Herlock Endless Odyssey, composée par Takayuki Hattori et dont le thème principal ne saurait laisser indifférent. Enfin, vous aurez le loisirs de trouver pas mal d'autres b.o très valables comme celle de l série Galaxy Express 999 (cf. image à droite) ou de Queen Emeraldas. Chez les bons revendeurs ! 10 '% Le Professeur Daïba, seul rescapé d’une mission d’exploration spatiale aux confins de l’univers, mène depuis son retour d’étranges travaux afin de déchiffrer les caractères gravés sur une tablette de pierre ramenée de cette expédition… Alors que ces recherches occupent la majeure partie de son existence, le professeur est froidement tué par quatre entités spectrales qui ne sont autres que les formes éthérées de ses anciens compagnons d’infortune qui ont péri lors de leur dramatique expédition. Alors que Tadashi, le fils du défunt professeur manque lui aussi de se faire tuer par ces êtres mystérieux, il est sauvé par Herlock, le capitaine corsaire, qui va l’embarquer sur son vaisseau. L’humanité doit faire face à la plus grande menace qu’elle ait eu à connaître. Herlock décide alors de rassembler son équipage d’antan sous la bannière noire de l’Arcadia pour engager le combat et aider Tadashi à venger son père… !! Endless Odyssey est sans nul doute l’histoire la plus mûre et la plus sombre dans laquelle Matsumoto ait embarqué son héros. Cet OAV, mélange de S.F et de fantastique repose de plus sur un scénario aux bases très philosophiques dans la mouvance des grands mangas actuels. En effet, le mal (Noo) qui s’est réveillé dans les profondeurs obscures de l’espace et qui menace l’humanité, n’est autre que la peur elle-même. Ceci-étant, la série conserve un potentiel divertissant hors-normes grâce à une réalisation exceptionnelle et un graphisme sûrement le meilleur dont Harlock ait jamais bénéficié. Signalons que Captain Herlock Endless Odyssey - outside legend n’est autre qu’un remake de la fameuse série Uchu Kaizoku Captain Harlock (Albator 78). On retrouve ainsi quelques similitudes malgré le fait que l’ennemi soit différent (le sinistre Noo au lieu des Sylvidres) et que le fonds de l’histoire soit plus tortueux. La commercialisation de cette belle œuvre a été soignée puisqu’on retrouve en Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 les pistes françaises et japonaises. La piste française offre elle-même un double choix entre la version « Herlock » ou la version « Albator ». La première, la plus pertinente ça va de soi, contient les vrais noms japonais des personnages : Pr. Daïba, Tadashi, Kei Yuki, Mimay, Yattaran qui sont respectivement devenus dans la v.f le Pr. Valente, Ramis, Nausicaa, Clio et Alfred, pour ne citer qu’eux. Dernier petit détail : le dernier épisode se termine sur un moment d’intensité dramatique rare dont le dénouement… n’est pas dévoilé ! Il aime les choses simples l’ami Matsumoto, n’est-il point ? Mais notre ultime conclusion sera d’affirmer que cette série est un vrai chef d’œuvre ! A posséder absolument donc ! DVD : Captain Herlock Endless Odyssey - outside legend / éd. Dybex / 2005 - Edition collector numérotée (présentation boîte – digipack 4 DVD + 1 DVD bonus + 10 lithographies + 1 art-book de 132 pages) - prix indicatif : 70,00 € - Edition digipack 4 DVD - prix indicatif : 40,00 € 6 +7 8 9 9+ : ;<<= > 11 & ! ( ( 2 0 ) ? & . & ! & !( % & ! J 4 J =1H1 ( ! ! +" % 111 + ( % & 4 ! E , -, E : & ! ( # + ! 2 Le jeune Tetsuro Hoshino n’a plus qu’un seul but dans sa vie : rejoindre Andromède, planète du bout de l’univers où il pourra faire mécaniser son corps gratuitement. Sa motivation : tuer l’assassin de sa mère, le Comte Mécanique, qui chasse les humains comme un vulgaire gibier pour les exposer dans son Château du Temps. Cependant, il existe un seul et unique moyen de gagner la lointaine Andromède : payer très cher un billet pour embarquer sur le train intergalactique Galaxy Express 999. Tetsuro, entouré de ses petits camarades de rue décide alors de subtiliser une carte d’embarquement au terminal. Il est immédiatement pris en chasse par la police cybernétique… C’est alors qu’une jeune femme, Maetel, va lui fournir une aide providentielle : non seulement elle l’arrache aux griffes de ses poursuivants, mais en sus, elle lui offre un billet pour le « triple 9 »… A la seule condition que Tetsuro la laisse l’accompagner tout au long du voyage. Le périple peut ainsi commencer. Il va être rythmé par de multiples rencontres sur des planètes plus étranges les unes que les autres, au gré des arrêts du Galaxy Express… , > +, 4 ! A l’origine, Galaxy Express 999 est une B.D de Leiji de Matsumoto publiée sous le titre original Ginga Tetsudo 999 (traduisez par Le chemin de fer de la galaxie « triple 9 » - en anglais le 999 du titre étant énoncé « three nine » ndlr -). La B.D traduite en français est éditée par Kana et sort par tomes brochés (le volume 9 étant le dernier paru courant janvier 2006). Pour GE 999, Matsumoto s’est lui même inspiré du livre Un train de nuit dans la voie lactée (Ginga tetsudo no yoru) du mythique écrivain japonais Kenji Miyazawa (qui était pour la petite histoire à l’origine ingénieur agricole !). Parmi les trois nouvelles contenues dans l’ouvrage, on trouve l’histoire du jeune Giovanni qui embarque un soir à bord d’un train en compagnie de son meilleur ami. Cette décision signe le départ pour un voyage étrange et magique ponctué de haltes qui leur permettront de découvrir quantité de lieux insolites. Ce principe de base a été repris par Matsumoto dans GE 999. Le protagoniste principal est aussi un jeune garçon, Tetsuro Hoshino, désireux de venger la mort de sa mère abattue lors d’une partie de chasse à l’homme par le sombre Comte Mécanique. Il sera également accompagné dans son voyage, non par un ami, mais par une jeune femme maternelle et protectrice à son égard : la douce et énigmatique Maetel… Enfin, Mastumoto a repris le concept de la découverte et de l’exploration d’univers originaux au travers des arrêts du Galaxy Express sur différentes planètes. Avant de devenir un premier film qui en appellera deux autres, Ginga Tetsudo 999 trouvera sa première adaptation animée avec une série télévisée composée de pas moins de 113 épisodes d’une vingtaine de minutes chacun ! Diffusé à partir de 1977 au Japon, ce colosse ne débarquera en France qu’en 1988 pour un passage d’ailleurs incomplet sur feu-La Cinq. Il faut signaler qu’une quarantaine d’épisodes seulement =9$ ont été traduits dans notre langue. 0 . 111 2 : % K? La mère de Tetsuro. Elle vient d'être abattue par le Comte Mécanique et ses sbires qui se livrent à la chasse à l'homme. Le Comte mécanique… 12 G 0 " 0 . . 111 6 111 2 B Tetsuro rêve de gagner l'espace à bord du "triple 9" pour se rendre sur Andromède et faire mécaniser son corps afin de venger sa mère défunte. La rencontre avec la mère de Toshiro est le premier moment essentiel du film… … Une rencontre providentielle en quelque sorte… Cette dernière lui remet un pistolet de guerre puissant dans la perspective de sa vengeance. =9$ Ils seront rendus disponibles en coffret VHS que l’on trouve toujours aujourd’hui oublié dans des recoins de boutiques, sachant que pour l’instant, ils n’ont pas connu de pressage DVD. C’est en 1979 que Matsumoto livre le premier long-métrage animé de Galaxy Express (128 minutes) qui sera produit par la grande Toei Company. C’est ce même film qui a enfin été récemment réédité en DVD par Declic Images. Il faut signaler que si ce premier anime reprend la trame de l’histoire dans sa version « série », il s’en détache aussi pour en faire une œuvre originale. Ainsi, si Tetsuro satisfait sa soif de vengeance assez tôt dans le feuilleton T.V animé, il faut attendre le dernier quart du long-métrage pour que l’événement ait lieu. Le désir de vengeance est ainsi exploité dans cette dernière œuvre comme fil conducteur du scénario. Mastumoto va poursuivre assidûment le travail sur la saga Galaxy Express à la fois sur les versants dessinés et animés. Ainsi les publications B.D s’enchaînent et un deuxième long-métrage voit le jour en 1987 : Sayonara Galaxy Express 999 (Adieu Galaxy Express 999). Un troisième et ultime film animé sortira en 1998 : Galaxy Express Eternal Fantasy. Pour l’heure, ces deux dernières productions n’ont pas fait l’objet d’home-editions. On attend ce jour avec impatience ! ( Comment expliquer le succès massif de GE 999 ? La raison principale que l’on peut invoquer est au fonds assez simple : il s’agit de la dimension épique de l’œuvre qui porte en elle tous les aspects d’une grande saga. Pour entrer un peu plus dans le détail, on peut commencer par soulever le fait que le scénario est entièrement basé sur des histoires personnelles et des émotions assez fortes : la mère du jeune héros Tetsuro, assassinée dans des circonstances dramatiques, le désir de vengeance qui en découle etc… La force des émotions constitue l’un des moteurs essentiels de GE 999. Cette force se décuple d’ailleurs progressivement lorsque les parcours de vies de certains protagonistes se croisent et s’imbriquent, chacune de ces existences étant empreinte d’une forte intensité émotionnelle. Ainsi, lorsque Tetsuro croise la mère de Toshiro, cette dernière lui fait part de son désespoir de n’avoir plus aucune nouvelle de son fils depuis très longtemps et dans le même temps, elle accomplit un acte très symbolique : elle remet au jeune garçon le revolver le son fils ainsi qu’un chapeau et un poncho en tous points semblables à l’accoutrement de Toshiro. Lorsqu’enfin Testuro parviendra jusqu’à ce dernier qui est atteint du mal de l’espace, ce sera pour lui permettre de rejoindre le cœur électronique de l’Arcadia, vaisseau d’Harlock, en quittant son enveloppe charnelle. Chaque instant-clé se vit dans un intense remueménage émotionnel. La tragédie au sens propre est au cœur de GE 999 mais néanmoins, elle porte toujours la perpspective d’un nouvel espoir. Ensuite, le parcours initiatique de Tetsuro que l’on vit « en temps réel » est animé par des changements et des évolutions profonds. Le garçon, outre le fait de franchir progressivement les étapes vers son but, va gagner en maturité pour être devenu au final à son retour sur Terre, un autre, quasiment un homme à en juger par le baiser que lui donne Maetel avant de repartir à bord du Galaxy Express. Le scénario est ainsi mis en mouvement au travers de l’évolution intérieure de Tetsuro et pas seulement au travers d’un simple enchaînement d’événements ou d’action. L’histoire gagne tout autant en profondeur et en intensité. Ce sont aussi les histoire de chacun des personnages rencontrés au fil du périple qui rajoutent de la matière vivante à GE 999, à l’image de la tragédie vécue par Shadow, la gardienne du cimetière des glace de Pluton. Elle s’est faite mécaniser, séduite par l’idée de l’immortalité tout en sachant qu’elle ne pourrait accepter un visage de cyborg. Du Au gré de ses pérégrinations, Tetsuro va coup, elle a préféré un faciès dépourvu de toute identité… D’où son nom : Shadow, finir par trouver le fameux Toshiro. Ce pour « ombre » en français. dernier, malade, lui demandera Cela permet d’assurer une transition idéale avec un autre ingrédient qui compte dans d'accomplir un acte courageux qui va fixer l’accroche de GE 999 : le thème principal de l’immortalité. La mécanisation du corps son destin à jamais à l'Arcadia, vaisseau de son ami, Albator. humain est devenue une pratique courante afin d’accéder à la vie éternelle. Devenir un cyborg, c’est aussi le vœu le plus cher de Tetsuro. Plutôt que de s’engouffrer dans une approche du sujet exagérément intellectualisée, Matsumoto a pris le parti de traiter les questions philosophie et d' éthique soulevées par ce thème au travers des émotions (nous avons déjà évoqué l’importance de ce point plus avant) et de l’enchaînement des événements dans le scénario. Le sujet devient ainsi limpide pour tout un chacun sans éluder le fonds de la problématique : vaut-il mieux choisir cette immortalité gage de l’absence de souffrance et de douleur mais confinant à un état d’insensibilité, ou opter pour une existence naturelle fragile mais remplie d’émotions ? La question ne reste pas sans réponse : nombre de mécanisés travaillent désormais dûr pour racheter leur corps d’origine conservé dans les glaces de Pluton, à l’image de Claire, serveuse à bord du Galaxy Express. Quant à Testuro, après avoir été confronté à ces destins brisés, il prend lui-même la décision de reconsidérer son projet de mécanisation pour envisager la =5$ destruction d’Andromède. 13 G 0 . 0 " "LF .LC8 . Titre Original : Année : Réalisateur : Scénario Prducteur : Editeur DVD : Nb. de disques : Standard : Durée : Son : Langues : Sous-titres : Zone : 111 6 =5$ Enfin, Matsumoto a renforcé la brillance du scénario grâce à des guest-stars exceptionnelles : Toshiro et surtout, Emeraldas et Harlock. Certes les deux pirates demeurent avant toute chose des figurants, même s’ils sont de choix. Par contre, leurs interventions sont toujours synonymes de grands moments, soit en terme d’émotion (encore !), soit pour accomplir des actes décisifs à la mesure de leur réputation (exemple de leur participation à la destruction de la planète mécanique Andromède). Pour terminer, Matsumoto a posé un certain mystère au travers du personnage de Maetel, second rôle de GE999. Quelle raison profonde pousse cette dernière à aider un jeune garçon inconnu dans sa quête ? A ce doute qui plane sur le fonds de l’histoire, une réponse est apportée à la fin du film. Par contre, le mystère est à l' époque resté entier quant à la troublante relation que l' héroïne entretient avec Emeraldas qu' elle semble plus que très bien connaître. Il faudra attendre Space Symphony Maetel (récemment sorti en DVD), qui en véritable prélude à Galaxy Express 999, viendra désépaissir ce secret. Par la même occasion, on apprend dans cette série la raison pour laquelle Maetel vit en voyageant éternellement à bord du train intergalactique "triple 9". Pour une meilleure approche de GE999, nous vous conseillons tout simplement de visionner Space Symphony Maetel préalablement. Le voyage est beau et grand… Galaxy Express 999 fait indubitablement partie de ces mangas à côté desquels on ne saurait être passé dans une vie en jouant l' indifférence. A voir absolument. 111 6 . , -, Ginga Tetsudo 999 1979 Rintaro Leiji Matsumoto Toeï Animation Company Declic Image 2 (1 film + 1 DVD bonus) PAL 128 min. Mono d'origine Français / Japonais Français Zone 2 Dossier Harlock préparé et réalisé par Jeff. Pour compléter : Night on the Galactic Railroad Si Ginga tetsudo no yoru, le roman de Kenji Miyazawa, a inspiré Leiji Matsumoto pour Galaxy Express 999, il a aussi fait l'objet d'une adaptation avec des personnages animaliers dans le dessin animé Night on the Galactic Railroad signé Gisaburo Sugi. Ce DVD est disponible uniquement en édition US toutes zones avec une bande son en anglais et japonais. Approvisionnement en import uniquement, ça va de soi ! 9 + 6 99 + ' $ * / 0& 4 #* ( . & '( >? ( 3 @ !! ' (, $ # / & . '( & / & & ( 7 ! # >8 ( ' / $ ( Ci-contre à gauche : Un vrai must pour tout bon collectionneur qui se respecte : l’édition série limitée de Galaxy Express 999 en VHS (le 1er film de 1979 tout récemment réédité en DVD par Declic Image). Le boîtier cartonné édité par Kazé Animation contenait en bonus un t-shirt noir taille XL flanqué de la tête de mort et un jeu de cartes. Ce coffret a été édité à 1000 ème exemplaires, pas un de plus, numérotés de 0 à… 999 ! Chez Ratouweb, nous possédons le 601 , acheté dans une boutique spécialisée à Poitiers il y a 8 ans grâce, déjà à l’époque, à un tuyau de l’ami Xi Lei qui en possède un lui aussi. Quels veinards ! Attention, objet introuvable ! Si vous en croisez un par hasard, kidnappez-le ! Ci-contre à droite Splendide résine Harlock en édition limitée à 3000 unités numérotées. Fabriqué en France s’il vous plait, sous licence. Même topo mais avec Emeraldas cette fois-ci ! Ci-dessous Ci-contre à droite B.O de Wagaseishun No Arcadia SSX (Albator 84). Edition japonaise 2 CD Captain Harlock – My Youth in Arcadia Ultimate Railway SSX en box cartonné. Superbe pour les yeux. Ravissant pour les oreilles. Difficile à trouver ! Ci-contre à droite Indispensable : la réplique exacte en métal de l’Arcadia. Un objet superbement réalisé et très détaillé. Des lumières éclairent le poste de commandement, les baies vitrées de la dunette et les sorties des réacteurs. 14 A 8 @ Le magnifique film français, La marche de l’empereur, réalisé par Luc Jacquet, a remporté dimanche 5 mars l’Oscar du meilleur documentaire. Une belle histoire pour cette production à petit budget qui en version américaine, est commentée en voix-off par le grand Morgan Freeman. Les aventures du manchot empereur trouvent là une reconnaissance méritée. Pendant ce temps, l’espèce fait partie des plus menacées en raison de la fonte de la banquise. Et après ça, chez nous vous voyez, il faudrait délibérément tuer le loup dans les Alpes, puis l’ours dans Pyrénées aussi tant qu’on y est… Sans commentaire. BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB CC * ( $ & , & / ! & ! , ' !! ! *? 0 0 D! 8* & % > Une nuit paisible dans l’empire du Pajan… C’est à la faveur de l’obscurité qu’une armada de pirates attaque violemment une petite cité lacustre, massacrant les guerriers et se saisissant de toutes les geishas présentes dans le lieu malgré l’intervention de Noburo, le puissant guerrier. Petite Carpe, sœur du jeune Tikku est enlevée. Le garçon supplie alors Okko, samouraï rônin chasseur de démons à peine rentré d’une « livraison », de venir en aide à la jeune femme. Il lui offre son allégeance en guise de rétribution. Les trois hommes accompagnés de Noshin le moine, embarquent alors dans le dernier sampan qui a résisté à l’assaut de la nuit précédente… Dessinée par Hub et publiée par les éditions Delcourt dans la fameuse collection Terres de Légendes qu’on ne présente plus, cette B.D fort immersive propose une quête teintée d’étrange et de fantastique dans les entrailles d’un monde purement imaginaire (le Pajan, tout de même anagramme de "Japan" !) bâti autour d’éléments directement emprunté au Japon féodal. Le graphisme et la colorisation subjuguent. On reste notamment pantois face aux ambiances puissantes créées grâce à une exploitation subtile du jeu des ombres et des lumières. De plus, la dimension médiévale-fantastique de l’histoire possède un charme profondément envoûtant. Le scénario bien bâti entretient les braises d’un mystère diabolique et savoureux en distillant son piquant à la manière de petites pointes de wazabi bien dosées. Sont actuellement disponibles les deux premiers tomes qui constituent le « premier cycle » de l’histoire (Le Cycle de l’Eau – Tome I et II). OKKO est un immanquable pour peu que vous aimiez les parfums venus d’ailleurs aux volutes de magie et de fantaisie. (Jeff.) Razorback 2.0. Ca vous parle peut-être puisqu’il s’agit du plus gros serveur de peer-to-peer bien connu des utilisateurs du logiciel E-mule. Si l’info reste très discrète, il apparaîtrait que la police judiciaire belge ait procédé à la saisie des serveurs de l’association Razorback le 21 février dernier. Rappelons pour la petite histoire que Razorback avait déjà rejailli de ses cendres une première fois, passant en « version » 2.0. Emblématique du système P2P, l’organisation au nom de sanglier sauvage (cf. le film fantastique de Russell Mulcahy de 1984 !) semble avoir fait l’objet d’une action conduite à titre d' exemple. Razorback parviendra-t-il à jouer les phénix une seconde fois… La question est posée. On se souvient qu' à la rentrée dernière, MetaMachine, éditeur du logiciel de partage eDonkey, avait déjà jeté l' éponge face aux menaces de procès brandies à son encontre. Affaire à suivre. « OKKO – Le Cycle de l’Eau » – T. I & II par Hub / éd. Delcourt – collection Terres de Légendes Prix indicatif : 12,90€ le tome. ; $ ! BBBBBBBBBBBBBBBBBBBB Chers internautes, prenez bonne note : le fameux projet de loi dit DADVSI visant à renforcer la protection des droits d'auteurs semble avoir définitivement tiré un trait sur tout compromis. Echanger en P2P, ce sera tout simplement être délinquant. Les parlementaires ont voté. Pas tous d' accord d' ailleurs, puisque les divergences sur le sujet existent même au sein de la majorité. Mais le fait est là : le projet DADVSI (consistant à adapter dans notre droit la Directive Européenne 2001/29/CE sur l' harmonisation du droit d' auteur et des droits voisins dans la société de l' information) a définitivement posé la menace de sanction pénale sur le P2P : amendes de 38 € pour le téléchargement et de 150 € pour la mise à disposition d' œuvres phonographiques ou cinématographiques. Certes, il paraissait incontournable de s' attaquer au problème bien réel de la rémunération des droits d' auteurs posant la question d' un manque à gagner. Mais on persiste à penser que d' autres solutions existaient, comme l' alternative d' une licence globale optionnelle pour les internautes, projet soutenu par l' alliance public-artistes (www.lallliance.org). Plutôt que de réfléchir à un système permettant de conjuguer les pratiques de l' internet moderne avec l' aspect commercial du problème dans une logique de complémentarité, les parlementaires s' en sont tenus à une logique d' opposition pure et simple entre pratiques légales et illégales. C' est un choix. Maintenant, on se demande jusqu' où ce système du "tout répressif" parviendra à afficher de la cohérence, comme par exemple avec la taxe sur les supports vierges (CD et DVD-rom). Cette dernière était sensée participer à la rémunération du fameux manque à gagner. Mais dès lors que le téléchargement par P2P devient délictueux, y a-t-il une bonne raison que cette taxe subsiste ? (Jeff.) 15 E + ? * BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB $ , ( G & & .& @ & & $ ( 0 $ # !! ! H ( # H ( ! H / F 8 & ! . I.II J & éviter les galères de téléchargement"). Mais concentrons-nous ici sur le contenu du pack. Voici un petit moment qu' Electronic Arts nous titillait avec l' arrivée prochaine d' un booster-pack pour son excellent Battlefield 2, le meilleur champ de guerre virtuel online. L' affaire n' est pas allée sans mal une fois encore, puisque l' éditeur se devait tout d' abord d' apporter quelques corrections au soft principal avant tout enrichissement. Cependant, voila : E.A a annoncé le 20 février dernier que le correctif 1.2, disponible depuis le 16 du même mois sur le site du jeu, générait d’autres problèmes en même temps qu’il en éliminait certains ! La mésaventure du précédent patch n’aura pas rendu les développeurs plus vigilants ! Ceci étant, l’affaire a été moins dramatique puisque cette fois personne n' a été obligé de désinstaller le soft pour repartir de zéro… E.A et Dice ont donc travaillé d' arrache-pied pour confectionner un correctif de correctif : le patch 1.21 (disponible en Incremental de 13Mo ou en MàJ complète de 360Mo). Bref, ceci étant réglé, Euro Force a pu pointer le bout de son nez. A 9,99 €, on est forcément tenté de franchir le pas de l' achat, sachant qu' allonger une fois de plus la durée de vie de Battlefield 2 ne semble pas être un crime, bien au contraire tant le soft est excellent. Petite précision : ne vous ruez pas chez votre détaillant habituel puisqu' Euro Force n' est disponible qu' en téléchargement chez E.A ! C' est d' ailleurs au passage ce qui peut poser problème techniquement parlant (cf. notre article suivant sur "Comment % 3 nouvelles maps, 7 nouvelles armes et quelques véhicules complémentaires. Voici ce que propose Euro Force, qui comme son nom l' indique, porte sur l' arrivée d' une nouvelle faction : l' armée européenne, qui est opposée sur 2 cartes, à la Coalition MoyenOrientale et sur une autre, aux forces chinoises. Parmi les nouvelles armes, on signalera notamment la présence du FAMAS français (dispo dans les kits médecins) et d' une version du fusil automatique LR45 britannique dotée d' un lance-grenades pour la classe assaut. En sus, les armes débloquées en progressant dans les grades des autres jeux (BF2 original et Special Forces) pourront être utilisées. Du côté des engins mécanisés, vous pourrez vous installer aux commandes du chasseur Eurofighter ou encore de l' hélicoptère de combat franco-allemand Tigre. Bref, le pack adapte logiquement le contenu habituel au contexte d' une armée européenne. Au bout du compte, ce sont les maps qui permettront de vous prononcer sur l' intérêt de la chose. En la matière, on constate globalement qu' elles font ici la part belle aux véhicules, laissant moins d' espace d' expression aux fantassins. Taraba Quarri et Smoke Screen (Euro Force contre C.M.O) se composent de vaste plaines désertiques avec quelques groupes de bâtiments. Autant dire qu' il est hasardeux de s' y aventurer à ; # H ! ! / . # - ? * @ # K * découvert. Les snipers seront à l' aise dans un pareil contexte. Great Wall est quant à elle une carte mieux équilibrée dont l' architecture intéressante permet les coups fourbes. C' est d' ailleurs la plus réussie du pack. Que ce soit en blindé ou à la force des mollets, les soldats virtuels y trouveront leur compte. En plus, ce sera le moyen pour tout un chacun de savoir ce que c' est "qu' être un homme" au sens des chinois, puisque vous pourrez poser vos pieds sur la Grande Muraille de Chine ! En clair, globalement, ça tient la route. On regrette juste que les maps ne soient dans leur ensemble pas plus équilibrées entre action terrestre, aérienne et "à pinces". Ceci dit, vu le prix, on ne va pas faire les difficiles et puis il est toujours agréable de renouveler un tant soit peu l' intérêt du soft énorme et énergique qu' est BF2. Bref, Euro Force propose un nouveau volet sur lequel vous pourrez sévir afin d' incrémenter vos stats. Enfin, à condition de ne pas devenir chèvre lors de la procédure d' achat en ligne. Pour vous éviter une crise d' apoplexie, lisez-donc l' article qui suit ! En attendant, BF2 confirme une fois de plus sa couronne. (Jeff.) Nom : Euro Force Editeur : Electronic Arts Développeur : Dice Plateforme : P.C Support : Téléchargement only ! Genre : FPS de guerre en ligne Multijoueur : Oui (Lan & Internet) Prix indicatif : 9,99 € Graphisme : Bande son : Jouabilité : Durée de vie : Intérêt global : MOYENNE = 17/20 16/20 19/20 19/20 15/20 17,2/20 16 !! $ , ' ( % $ ! )! %& L !, & 0 % ! $ ' ! ( . * . ( > $ & # @D . ( ( 0 ! & $ ! % & * ! D! - ( . !# ' M $ '0 ! ! 2* ? !! ( ( ! ! & > ) * F D ( N $ , / ; 0@ / - 9 * # 1 $ * '( D Rappelons brièvement que si vous désirez acquérir l’extension Euroforce pour BF2, vous n’avez qu’une seule alternative : l’achat en ligne sur le site d’EA. Suivez le guide car derrière la simplicité supposée d’un tel acte, un souci fort irritant est susceptible de se poser : Commencez par vous connecter sur le site E.A France (www.electronicarts.fr). Recherchez le jeu Euro Force (actuellement, une publicité se trouve directement en bas à droite de la page d’accueil) et suivez les étapes proposées pour procéder à l’achat (notamment l’incontournable création d’un compte-client si vous n’en n’avez pas, qui inclut la saisie des coordonnées bancaires). On vous propose ensuite de récupérer l’application E.A Téléchargements qui est à Electronic Arts ce que Steam est à Valve (en clair, un logiciel « client » permettant de se connecter à une plateforme de download). Cette opération terminée, installez le downloader E.A sur votre P.C en double-cliquant le fichier .exe obtenu. Parfait, nous y sommes ! En gros, vous venez de payer Euroforce (9,99 €), vous êtes pourvu de l’application de téléchargement… Il ne vous reste plus qu’à récupérer votre bien. Lancez E.A Téléchargements et… C’est là que le cauchemar peut survenir… « Pas de blagues » hein, peut-on lire en présentation d’E.A Téléchargements sur le site de l’éditeur… Dommage, c’est raté. E.A Téléchargements. Quelle merveille ! On n’a pas vu une calamité pareille depuis des lustres ! La preuve lors de son lancement, lorsque vous voyez apparaître l’erreur suivante : « Les paramètres de sécurité actuels ne vous permettent pas d’exécuter les contrôles ActiveX de cette page. En conséquence, cette page ne sera peut-être pas affichée normalement ». Et là, effectivement, le mini frame de l’application affiche un somptueux écran noir ! Impossible donc de télécharger votre jeu… Et votre paiement est d’ores et déjà enregistré ! Un comble. Se sortir de là devient donc une vraie nécessité, mais cela défie la logique commune si l’on peut dire. Jugez par vous-même, en espérant si vous êtes confronté au problème, qu’il se résolve en suivant les étapes ci-dessous : 1. Vérifiez qu’Internet Explorer est bien configuré pour être votre navigateur web par défaut. 2. Cliquez ensuite sur Démarrer > Paramètres > Panneau de configuration > puis l’icône « Options internet » 3. Cliquez l’onglet « Sécurité » dans la fenêtre qui vient de s’ouvrir 4. Cliquez maintenant l’icône « Sites sensibles », c’est à dire le panneau sens interdit ( !!! oui, ce qu’on n’a jamais besoin de faire. C’est bien original et insolite, on peut le dire !!!) 5. Cliquez le bouton « Personnaliser le niveau » (en bas à gauche de la fenêtre) 6. Dans la liste des paramètres qui apparaît alors, filez jusqu’à la ligne « Contrôles ActiveX et plugins » 7. Cochez « Activer » pour tous les items de cette rubrique (sauf pour « Demander confirmation pour les contrôles ActiveX »), sans chercher à comprendre 8. Dans la même fenêtre, rendez-vous à la ligne Script 9. Cliquez « Activer » pour tous les items de cette rubrique sans chercher non plus à comprendre 10. Cliquez sur « OK », la fenêtre se ferme. Cliquez en suite sur « Appliquer » puis « OK » (la fenêtre des « Options internet » se ferme à son tour) Enfin, à l’issue de cette manipulation, vous devriez pouvoir lancer E.A Téléchargements sans souci et récupérer enfin le soft acheté (Euroforce dans le cas présent) ! Quelle pitié n’est-ce pas ? Attention ! Pensez bien à réinitialiser vos paramètres Internet Explorer une fois le téléchargement et l’installation d’Euroforce complétés, surtout si I.E est votre browser usuel. Pour ce faire, reprenez les étapes 2 à 4 décrites plus haut puis cliquez le bouton « Niveau par défaut » (les paramètres de la zone « Sites sensibles » se réinitialisent au niveau maxi) puis sur « Appliquer » et enfin « OK ». En résumé, dans le genre achat/téléchargement en ligne, on parvient sans peine à trouver des systèmes plus simples et surtout moins vicelards ! Obliger les clients à trafiquer les paramètres de sécurité « Sites sensible » pour downloader un jeu vidéo, là c’est du jamais vu ! On se doute déjà que l’assistance téléphonique d’E.A a du recevoir nombre d’appels et à 0,15 € la minute, voilà qui a dû mettre du beurre dans les épinards ! C’est un vrai coup de gueule oui, car une embrouille pareille pour un achat en ligne, c’est tout simplement intolérable. Ca l’est d’autant plus qu’une fois le logiciel acheté, avant même que vous le téléchargiez, si vous vous connectez sur votre compte-client E.A, on vous précise que vous ne pouvez exercer votre droit de rétractation pour l’achat du produit ! N’importe quoi, bravo et merci ! Aux toutes dernières nouvelles, E.A tenterait de remédier aux problèmes rencontrés. Reste que BF2 demeure vraiment un excellent jeu. Pour le reste, y’a vraiment des progrès à faire… (Jeff.) 17 ' & ( % # !! ( .! E $! O / ' 0 D! > ( ! ( . ' & 4 ( ! !! ** % 8@P ! > B-Games, s’il est utile de le rappeler, ce sont avant tout des passionnés de jeu vidéo qui sur leur temps libre, développent des softwares dans la plus pure tradition arcade qui a fait vibrer les générations gamers qui passent aujourd’hui pour des pionniers. Parmi ces créations maison, Lethal Judgment est véritablement emblématique. Jusqu’à présent, l’équipe de développeurs a démontré ses capacités à capitaliser de l’expérience et à faire évoluer ses productions et Lethal Judgment 3 (LG3) le confirme brillamment ! Le principe de shoot’em up demeure identique aux versions antérieures : vous dirigez un vaisseau au travers de divers tableaux remplis d’astéroïdes et de nuées d’aliens peu commodes dont il faudra vous jouer à chaque instant. Pour vous aider dans cette rude tâche, vous collectez des améliorations d’armement qui ne seront jamais de trop, tant le jeu se présente comme un véritable challenge. Car oui, ne nous y trompons pas : ce n’est pas parce qu’on parle d’arcade que forcément on peut jouer en dilettante les doigts dans le nez en se grattant le pied. C’est même tout à fait le contraire : la difficulté est assez corsée pour un jeu du genre ! Sûrement le plus difficile de la série, ce qui en rehausse d’ailleurs l’intérêt. Les ennemis sont belliqueux à souhait et nombreux. Ils vous laissent peu de répit tant ils se meuvent avec célérité. Quant aux boss de fin de niveau, ils réclament du doigté et de la persévérance afin d’être envoyés au tapis. Configuration minimale requise : - Microsoft Windows XP - Pentium ou AMD à 1ghz - 256Mo Ram - Carte graphique 64Mo compatible DirectX9 - Carte son compatible DirectX9 Ajoutons que sur le plan technique, LG3 est un pur régal. La fluidité est au rendez-vous (merci le Lethal Engine 2.1) jusque dans les scrollings d’arrière-plans en parallaxe horizontal qui défilent sans aucun à-coup. Les backgrounds sont, dit au passage, incontestablement les plus beaux de la série. Ils sont également plus variés que précédemment puisque vous irez tâter, en plus du vide interstellaire, d’environnements verdoyants qui, s’ils égayent le paysage, ne sont pas plus hospitaliers pour autant, tenez-le vous pour dit ! Les effets en tous genres ont fait l’objet de tout autant d’attention : admirez donc la détonation de la mégabombe (touche Ctrl gauche) qui inonde la totalité de l’écran d’un halo éblouissant ! Remarquable ! Côté sonore, la BGM remplit dignement son office en rythmant l’action comme il se doit. Les divers bruitages sont eux aussi de bonne facture. Que trouver à redire sur LG3 ? Pas grand chose puisque l’installation et la désinstallation du soft se passent sans problème, que l’on peut paramétrer certaines options de configuration au lancement du jeu (mode 16 ou 32 bits, niveau de détails, densité des particules…) et que les quelques bugs mineurs repérés ont été immédiatement corrigés par un patch 1.1. Bref, LG3 nous plonge dans une ambiance Amiga revival grâce à une production bien actuelle et très soignée. Ce jeu est une petite merveille et comble du comble, B-Games le tient à la disposition des internautes en freeware (traduction pour les néophytes : le jeu est entièrement gratuit !). Un gratuiciel de cet acabit, on ne voit pas ça tous les jours et rien que ça, ça vaut de l’or ! Jetez-vous donc sur votre souris et rendez-vous sur le www.bgames.org sans plus attendre ! Vous auriez extrêmement tort de vous en priver. (Jeff.) Détails de téléchargement : Site internet : www.bgames.org Téléchargement Lethal Judgment 3 – End Game : rubrique Freewares B-Games – taille du fichier : 73Mo Téléchargement patch 1.1 : rubrique patch et add-on – taille du fichier : 689Ko Tous les téléchargements sont gratuits ! Bon download et bon jeu ! Et un grand merci à B-Games ! ! ' ( ) " #$ % # * &" $ + / / (* ( ) ,( .' 18 ! BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB ! ' $ % + ! ! ' ' / # '( * % . % & % * ' > # ' ' ! # % & ( P ! .& . . *G @ ' & % & 6 ! . & & / !# ! * ( .& E ' ! & ! ( ! . ' A l’aube de la deuxième guerre mondiale, la petite Chiyo (Suzuka Ohgo) est enlevée à sa famille pauvre pour aller travailler dans une okiya, une maison de geishas. Elle servira jusqu’à ce que la « mère » du lieu décide d’investir sur elle pour en faire à son tour l’une de ces créatures de rêve, véritables oeuvres d’art vivantes. Tenaillée d’avoir perdu définitivement la trace de sa sœur, Chiyo se morfond et peine à accepter son destin. Consolée dans la rue par un homme d' une extrême gentillesse qui se fait appeler « président » (Ken Watanabe), la fillette n’aura dès lors qu’un seul but : persévérer dans ses efforts pour devenir geisha, afin d’accéder à un rang social qui lui permettra peut-être de retrouver un jour ce mystérieux inconnu. C’est sans compter sur la haine que lui voue Hatsumomo (Gong Li) l’une des geishas vedettes de l’okiya qui voit en elle une paysanne qu’elle se plaît à ridiculiser… Jusqu’à ce que Chiyo, ayant grandie et appris, devienne enfin à son tour une splendide geisha répondant au nom de Sayuri (Ziyi Zhang)… Petite précision afin de lever tout malentendu : Mémoires d’une geisha, le film, est bien l’adaptation du roman d’Arthur Golden intitulé Geisha, et non de l’ouvrage biographique écrit par Yuki Inoue qui porte lui, le titre Mémoires d’une geisha ! Le premier, qui nous intéresse ici davantage, a beau avoir été écrit par un auteur diplômé de Harvard en histoire japonaise, il n’en demeure pas moins un roman en tant que tel, une fiction. Ainsi, n’espérez point au travers du film, suivre pas à pas le long et parfois douloureux parcours initiatique de la geisha. Cet aspect des choses est rapidement survolé pour laisser place au scénario qui ceci étant dit, sait laisser transparaître certains us et coutumes liés à l' univers des okiya et des geishas. Il est cependant assez dommage et même frustrant que l' angle romancé du scénario ait autant gommé la partie de formation de ces femmes-artistes si singulières, apprentissage fait de rudesse et de douleur pour atteindre une forme de perfection. Un focus sur cet aspect des choses aurait permis de conférer un relief mille fois plus puissant au personnage principal en lui accordant toute la dimension méritoire qu' on ne peut ici que lui supposer. Tout ce qu’on en sait, c’est qu’une geisha doit connaître les bonne manières, pratiquer l’art de la conversation, la danse et exceller au shamishen (instrument traditionnel). Regrettable donc, que le fonds pourtant assez essentiel ainsi été mis de côté, d’autant que le scénario est pour sa part assez prévisible. Remarquez, ne perdons pas de vue que cette super-production mise en boîte sur des droits d’adaptation acquis par Steven Spielberg himself en 1998 est du 100% bouquin/cinéma outre-atlantique. On devine sans peine que le cinéma asiatique aurait davantage misé sur le livre de Yuki Inoue ! Toutefois, ne vous méprenez point ! Loin de nous la volonté de dénigrer le long-métrage, au contraire. Il affiche une esthétique des plus puissantes. La photographie est splendide. Les décors sont soignés et l’ambiance du Japon d’avant-guerre bénéficie d’une restitution qui ravit l’œil du spectateur et garantit l’immersion dès les premiers tours de bobine. Les comédiens remplissent largement leur office grâce à des interprétations qui sonnent juste. Le casting rassemble Ken Watanabe (Le dernier Samouraï, Batman Begins) qui campe un président d' entreprise d' une classe discrète et impériale, la sublime Gong Li (Epouses et concubines) qui interprète à merveille la venimeuse Hatsumomo, l' ancienne miss Malaisie Michèle Yeoh (Tai Chi master, Tigre et dragon, Demain ne meurt jamais) dans le rôle de Mameha, "mère" bienveillante à l' égard de l' héroïne et enfin Ziyi Zhang (Tigre et dragon, Rush hour 2), la reine du film, la geisha dont on suit l' ascension. Mémoires d' une geisha soigne plus la forme que le fonds ce qui lui vaut de se positionner dans un style de film à la Légendes d' automne, ce qui est certes déjà pas mal me direz-vous. Il lui manque quand même ce petit plus qui en aurait réellement fait un chef d' œuvre du 7ème art, en l' occurrence une mise en évidence plus poussée des éléments culturels qui ne servent ici que d' enveloppe à un scénario mêlant dramatique et sentiments. L' œuvre reste cependant de qualité grâce à un environnement beau, crédible et des acteurs aux performances convaincantes. Quoi qu' il arrive, il y a peu de chances que vous regrettiez d' avoir payé votre place de cinéma, car le film vous offre de passer un moment agréable et dépaysant. (Jeff.) 6 +7 8 9 9+ : ;<<= > Staff Ratou-Web : Mascotte en chef : Mr. Jingle Ratou / Rédac’Chef : Jeff / Rédaction : Jérôme "J.B" Bruneau (webmaster – maintenicien informatique) - Cyril "Xi Lei " Ebersweiler - Adun / Mascotte d’honneur : Mr. Chuck Ratou. Merci à B-GAMES (tout spécialement Polux & Yukin). Jeff remercie Nath, sa compagne, pour son soutien et sa patience ! 19