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בס"ד Edité par le Beth ‘Habad Francophone du Goush Katif exilé à Nétivot Parachat Roch Hachana 5769 Direction ‘Haï et Louna Chemla Tel: 08 993 02 86 E mail : Lovna @ bezeqint . net Site internet. www. hassidout . org Editorial : « Siman Tov » Nous avons l’habitude de célébrer Roch Hachana en multipliant les bons signes- Siman Tov סימן טוב- pour la nouvelle année סימנא מילתא הוא. Ainsi les lettres de la nouvelle année 5769 תשס"טsont les initiales de « que ce soit une année de bon signe תהא שנת סימן טוב. Lors du Kiddouch Lévana, sanctification de la nouvelle lune, nous répétons à 3 reprises : Siman Tov ou Mazal Tov Yéhé Lanou ou le Kol Israël Amen. Ainsi le Mazal Tov (une bonne chance) est le dévoilement de la bénédiction matérielle pour un homme concernant ses enfants, sa vie et sa subsistance (éléments qui ne dépendent pas de mérite mais du Mazal), le Siman Tov ou bon signe est le dévoilement de Divinité du niveau de Makif, (expression qui désigne une lumière qui entoure l’objet sans le pénétrer intérieurement). Les « bons signes » sont les dévoilements de la lumière de Sovev, celle qui entoure les mondes, à travers des évènements que D. provoque. Un « bon signe » est une « bonne raison » qui va amener par un effet de la Providence Divine un évènement à se réaliser. Or le Peuple soumis à la Providence est expert en circonstances et « bons présages » et sait voir dans chaque chose la Volonté Divine à travers Sa Providence. Dans les enseignements de Nos Sages et dans les livres de Kabala, nous apprenons ce qui est une beau signe ou un bon signe pour l’homme (comme par exemple celui qui éternue durant sa Tefila ou qui pleure durant les « Jours redoutables, de Roch Hachana à Kippour). Le point commun à tous ces signes est leur caractère spontané. C'est-à-dire que le dévoilement Divin à travers le « bon signe » va s’exprimer dans l’âme par une connaissance naturelle des voies du Service de D. Rabbi Tsadok Hacohen de Lublin explique le propos de nos Sages qui désignent le « Mont Sinaï » comme la « Montagne du bon signe »; en effet, tous les dévoilements des « bons signes »dépendent du sentiment de petitesse de l’âme. Or le Mont Sinaï fut choisi parce qu’il était la plus basse de toutes les montagnes ; c’est pour cela qu’il a mérité que D. s’y dévoile et y donne Sa Tora. Un véritable « bon signe » est un dévoilement de la Divinité dans l’âme qui est perçu par une connaissance naturelle ; et le moyen d’y parvenir est la véritable humilité et la faculté de rattacher tout bien existant à sa véritable cause : la Providence Divine ! Dans l’âme humaine, le niveau du Mazal- מזלest celui de ‘Haya ;חיהce niveau est désigné sous le nom de Makif proche d’où s’écoulent נוזלותles lumières de la connaissance intime. Le niveau spirituel du Siman- du signe est en rapport avec celui de Yé’hida יחידהde l’âme, désigné par le Makif éloigné qui est au dessus de toute approche intellectuelle. Or la valeur numérique de notre nouvelle année 5769 est précisément celle de Yé’hida : ( ! תשס"ט=יחידה שבנפשLes mêmes lettres peuvent former les mots : יש חידה בנפשque l’on peut traduire par « il y a un signe caché dans l’âme » source de tous les « bon signes » ! En fait, le niveau de Ye’hida de l’âme est la source de la nature propre d’un Juif. Si le « Makif proche » dévoile lumière et vitalité sur l’âme (essentiellement par des bénédictions matérielles), le « Makif éloigné » (correspondant au dévoilement Divin) se dévoile dans des phénomènes naturels limités (l’Infini se dévoile dans le fini) : c’est la force du peuple Juif de dévoiler la Divinité dans un contexte limité et connu. Le mot Siman – signe- סמן, n’est mentionné qu’une seule fois dans tout le Tanakh: « Et l’orge fut placé aux endroits désignés, » ושעורה נסמן. Cette mention unique figure dans un contexte de limite et symbolise l’intériorité des vases (Kelim- )כליםdont la source spirituelle est au niveau de Ye’hida de l’âme alors que les lumières qui s’y habillent ont une source moins élevée: celle de ‘Haya de l’âme. L’exemple le plus frappant de l’inifini qui s’habille dans le fini est celui du Tsadik. Rabbi Chiméon Bar Yo’haï se décrit luimême comme « un signe pour le monde," אנא סימנא בעלמא. Et il est évident qu’un Tsadik est bon ()אמרו צדיק כי טוב. Le Tsadik se dévoile en personne et sert de repère (ou signe) pour tout le peuple Juif, démontrant comment faire résider l’infini au sein d’un homme limité. C’est ce qu’enseigne Rabbi Chiméon Bar Yo’haï dans le Zohar: « Qui représente la Face Divine? C’est Rabbi Chiméon Bar Yohaï! » ! De même qu’un « bon signe » est le dévoilement accessible à la connaissance naturelle dont la source est au niveau de Ye’hida de l’âme (ce qui est le niveau naturel d’un Juif), la plénitude du dévoilement du « bon signe » pour tout le peuple Juif sera le dévoilement de Moshia’h qui représente le niveau de Yé’hida de tout le peuple d’Israël. C’est pour cela que dans le Kiddoush Lévana, la sanctification de la lune, nous disons « Siman Tov » juste après avoir cité David Hamélekh : « David Mélekh Israël ‘Haï Vékayam, דוד מלך ישראל חי וקיםDavid le roi d’Israël est vivant et se maintient » ; puis nous ajoutons : « Siman Tov Ou Mazal Tov, » סמן טוב ומזל טוב יהא לנו ולכל ישראל אמן. Entre ces 2 phrases nous nous souhaitons mutuellement « Chalom Alekhem –Alekhem Chalom » comme signe d’Ahavat Israël spontané. Rabbi Na’haman de Breslav écrit dans le Séfer Hamidot que « la paix- Chalom, est un bon Siman pour les enfants. On peut expliquer que la paix-Chalom et l’unité naturelle sont un bon signe pour 2 fils que tout Israël espère : « Moshia’h ben Yossef et Moshia’h ben David, » משיח בן יוסף ומשיח בן דודces 2 noms ont la même guématria que « סמן טוב ומזל טוב יהא לנו ולכל »! ישראל. Nos Sages nous enseignent que la Galout- l’exil est survenu lorsque l’on a méprisé 3 concepts : 1) La Royauté du Ciel- מלכות 2 )שמיםLa Royauté de la lignée de David- מלכות בית דודet 3) Le Beth Hamikdash- בית המקדש. Et l’on ne verra aucun Siman Tov, aucun bon signe avant que l’on se mette à espérer ces 3 choses ! Le passouk où l’on apprend le lien entre ces 3 choses est le suivant: « לוקהים ואת דויד-אחר ישובו בני ישראל ובקשו את ד" א מלכם ופחדו אל ד" ואל טובו באחרית הימים- et ce sera après que les Bené Israël soient revenus, et qu’ils recherchent D. et le roi David et qu’ils aient la crainte de D. à la fin des temps ». En réponse, nous demandons à la fin de la sanctification de la lune : « Et que s’accomplisse pour nous le verset où il est écrit : Et vous rechercherez l’E-ternel votre D. ainsi que votre roi David, Amen ». Notre maître le Baal Chem Tov enseigne que la demande de la royauté de David s’apparente à la recherche de la Hachga’ha Pratit, Providence Divine s’attachant à chaque détail. Et la recherche de la Providence dans chaque détail s’apparente à découvrir un « bon Siman ». Et découvrir un bon signe dans chaque détail, revient à découvrir la Divinité dans toute la création ! Le désir d’obtenir la Royaute Divine, celle du roi David ainsi que l’aspiration de voir le Beth Hamikdash reconstruit, associé à l’humilité véritable et à la prise de conscience de la nécessité de la Délivrance, réveille chez Israël le dévoilement d’un bon Siman. C’est à dire offre la possibilité d’un Service de D. basé sur la connaissance naturelle et l’identification avec le fait que « Le roi David est vivant et se maintient ». Que l’année à venir soit celle de « Siman Tov (dans le Service de D. et le Dévoilement de la Divinité) ou Mazal Tov (dans toutes les bénédictions matérielles : enfants, vie et subsistance) Vé Lanou Ou Le Kol Israël Amen ». Que nous nous renforcions dans notre aspiration à obtenir la Royauté Céleste, celle du roi David et le Beth Hamikdash jusqu’au dévoilement du vrai « bon Siman », celui de Moshiah ben David ()אנא סימנא בעלמא. Avec la bénédiction d’être inscrit et signé pour une bonne et douce année matériellement et spirituellement tous ensemble! (D’après un texte de Rav Its’hak Ginzbourg).