1 CAPES EXTERNE d`ARTS PLASTIQUES EPREUVE DE
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1 CAPES EXTERNE d`ARTS PLASTIQUES EPREUVE DE
Document de travail CAPES EXTERNE d’ARTS PLASTIQUES EPREUVE DE PRATIQUE PLASTIQUE ACCOMPAGNEE D’UNE NOTE D’INTENTION Admissibilité - Durée 8 heures - Coefficient 1 (Synthèse effectuée à partir des rapports de jury, du texte officiel cadrant l’épreuve et du nouvel arrêté fixant les modalités d’organisation des concours du CAPES 2014) ► Le cadre de l’épreuve « L’épreuve prend appui sur une problématique issue des programmes du collège ou du lycée. Le candidat doit respecter les consignes d’un sujet assorti d’un dossier documentaire comprenant une sélection de documents iconiques et/ou textuels. Il réalise une production plastique bidimensionnelle impérativement de format grand aigle. Elle est accompagnée d’une note d’intention soumise à notation, de vingt à trente lignes, écrites au verso de la production. La note d’intention a pour objet, d’une part de faire justifier au candidat les choix et les modalités de sa pratique plastique en réponse au sujet, d’autre part qu’il établisse des liens entre les compétences plasticiennes visées par le sujet et celles des programmes du collège et du lycée. 15 points sont attribués à la production plastique et 5 points à la note d’intention. Durée : huit heures ; coefficient 1. » ►Un format précis, un support libre Le format Grand Aigle mesure précisément 105 x 75 cm. Il renvoie respectivement, selon qu’il est considéré dans la hauteur ou dans la longueur, aux formats académiques du portrait ou du paysage. Gardons ainsi à l’esprit que ce format n’est pas neutre. Le candidat est invité à réfléchir son travail dans la totalité de l’espace du support, il ne doit délaisser arbitrairement aucun espace. Bien sûr, il est possible de travailler certaines zones en réserve, tant que celles-ci ont un rôle réel dans l’organisation ou la composition générale du travail. Le concours interdit depuis plusieurs années l’usage « d’extensions et de rabats » qui viendraient se surajouter au support central du grand aigle afin de l’étendre. Néanmoins, si de manière stricte et rationnelle le format grand aigle mesure 105 cm sur 75 cm, d’un point de vue artistique celui-ci peut être virtuellement creusé et ouvert afin d’absorber la richesse et la variété d'univers bien plus vastes. Il revient au candidat et selon son approche du sujet, d’introduire virtuellement ces étendues : en suggérant des percées, en concevant un espace feuilleté, en multipliant les perspectives ou les points de vue, en suggérant d’autres univers hors-champ, etc. D’un point de vue de la nature du support, rien n’est précisé. Le support n’excédera pas une épaisseur totale d’1cm (intervention plastique comprise). Un seul côté du support doit être investi graphiquement (sauf dans le cas où vous utiliseriez la transparence du support). Conseil : Il n’est pas recommandé au candidat d’utiliser une simple feuille de papier dessin. Envisagez plutôt des supports rigides ou ayant une tenue et une certaine présence. Il faut garder à l’esprit que votre production doit pouvoir facilement tenir debout, par exemple appuyée contre un mur, lorsque le jury l’évaluera. 1 ► Les techniques et matériaux autorisés Conformément aux instructions, le candidat a le libre choix du support, des techniques de mise en œuvre et des outils à l’exclusion des techniques informatiques qui dans le cadre de ce sujet ne sont pas autorisées. Les matériaux à séchage lent sont à proscrire, les médiums secs (fusain, pastels, craie, etc.) sont à fixer. Tout autre document de référence que ceux fournis est interdit. Tout élément matériel formel, iconographique ou textuel doit être obligatoirement produit sur place par le candidat à partir de matériaux bruts. L’utilisation des produits fonctionnant sur réserve de gaz, volatils, inflammables ou toxiques. sèche-cheveux sont autorisés ainsi et matériels suivants est interdite : bombe aérosol et appareils appareils à production de flammes vives, acides, produits chimiques Les matériels bruyants (perceuses, scies sauteuses…) sont interdits. Les que l’usage du chevalet. Il n’est fourni qu’un branchement électrique usuel. Il revient donc au candidat de prévoir rallonge et multiprise, si cela est nécessaire. Conseil : Se méfier des cas litigieux, notamment dans exemple l’inclusion de fragments de miroir, d’adhésifs divers, etc.) la pratique du collage. (Par ► Une problématique issue des programmes du collège ou du lycée Par la pratique, on attend du candidat qu’il soit capable de traiter des questions qui se dessinent au travers du sujet. Pour opérer avec discernement et efficacité, il convient de maitriser les grandes lignes des programmes de collège et lycée en arts plastiques. Votre réalisation bidimensionnelle témoigne de votre capacité à discerner les questionnements, les notions et les enjeux qui sont sous-jacents aux documents. Néanmoins, cela n’implique pas obligatoirement une prise en compte exhaustive de toutes les pistes sémantiques et plastiques, mais plutôt d’opérer un choix. Il faut retenir, au travers du dossier (documents + sujet), un axe de réflexion pertinent et non littéral. ►La production doit être accompagnée d’une note d’intention A partir de la session 2014, la note d’intention est désormais sujette à notation. Elle apparait comme un bon indicateur rendant compte, chez le candidat, de la conscience des enjeux soulevés par son travail et de sa capacité à en communiquer la teneur (verbaliser). Au-delà d’une maitrise de la langue qui se doit d’être impeccable (orthographe, grammaire, syntaxe…) la note d’intention est révélatrice d’une capacité à penser, synthétiser et à rendre compte d’un cheminement intellectuel et plastique au travers d’un vocabulaire spécifique à la discipline. D’une certaine manière, c’est au candidat d’être capable de donner au jury les outils discursifs permettant d’apprécier à sa juste valeur le travail effectué, de lever certaines ambiguïtés, de faire ressortir toute l’intentionnalité et la richesse du propos plastique. Vous ne devez pas faire de votre travail une énigme muette. Votre travail ne doit pas être pure expression formelle ou décorative, il doit être porté par une réflexion qu’il convient d’éclaircir et de confirmer par la note d’intention. 2 La note d’intention ne doit pas être ennuyeusement bavarde, didactique ou littérale. Elle ne peut pas être non plus une simple description formelle de ce que l’on voit. Conseil : Eviter les égarements stylistiques (écriture ampoulée, emphatique, ésotérique, faussement poétique ou lyrique…). Clarté, efficacité et sobriété doivent être les maitres-mots qui guident la rédaction de la note d’intention. L’usage de références et du vocabulaire disciplinaire doit être juste et précis. ►L’Entraînement et la maîtrise plastique Être entraîné, c’est faire preuve d’une aisance gagnée par l’habitude et la fréquentation régulière. Si les textes officiels insistent sur l’entraînement, il ne s’agit pas ici d’appliquer aux sujets donnés, envers et contre tout, une formule préétablie de réponse dans l’espoir que celle-ci corresponde. Il s’agit plutôt d’un entraînement technique permettant au candidat d’étendre, au maximum, la palette de possibilités qui s’offriront à lui le jour du concours. Dans le rapport de jury de 2011, il est précisé que « le travail doit s’imposer par ses qualités plastiques, graphiques et que le candidat doit être prêt à répondre à toute forme de sollicitation technique ». ►Consignes et Critères : « répondre à un sujet à consignes précises » Si les consignes sont précises, il n’en reste pas moins des critères souvent forts généraux. Voici un exemple de critères susceptibles d’être utilisés par le jury : -Respect du cadre réglementaire de l’épreuve. -Capacité à tirer parti de l’incitation et des documents proposés (aspects formels, sémantiques, iconiques -Capacité à lier ses choix plastiques à la question à traiter. -Adéquation entre les choix plastiques et les techniques choisies, -Maîtrise des techniques choisies. -Affirmation d’un univers sensible et poétique mis en jeu dans le cadre d’une problématique plastique. -Clarté, maitrise et pertinence de la note d’intention. ►Attitudes et postures professionnelles L’obtention du concours ouvrant la voie au métier d’enseignant, il convient d’éviter tout travail ou tout univers plastiques prenant fondements sur des imageries clairement macabres, morbides, violentes, sexuelles, sexistes… et qui pourraient s’avérer ambiguës pour le jury. Évidemment, il n’est pas recommandé non plus, dans le cadre d’un concours institué par l’État de faire preuve d’un engagement politique ou de faire preuve de contestation des cadres officiels. L’engagement demandé est un investissement exclusivement artistique, au sens déconnecté du terme s’il peut l’être. Il ne s’agit donc pas de « s’engager contre… » mais de réussir par son travail à « engager le jury avec soi » à le « rallier à soi ». Votre travail doit donc faire preuve de séduction et d’argumentation. Le candidat doit fréquenter le plus possible les rapports de jury et les sujets des sessions précédentes. Ces textes enrichiront grandement sa perception de l’épreuve et des attentes du jury. Les rapports de jury sont disponibles au CRDP et en ligne sur le site de l’éducation nationale à l’adresse suivante : http://www2.educnet.education.fr/sections/arts/textesprogs/concours 3