La traçabilité des fruits et des légumes frais Guide de mise
Transcription
La traçabilité des fruits et des légumes frais Guide de mise
La traçabilité des fruits et des légumes frais Guide de mise en œuvre Version 2.0, octobre 2006 Produce Marketing Association 1500 Casho Mill Road Newark, DE 19711 tel: +1 (302) 738-7100 fax:+1 (302) 731-2409 www.pma.com Association canadienne de la distribution de fruits et légumes 162, promenade cleopatra Ottawa, Ontario, K2G 5X2 tel: +1 (613) 226-4187 fax: +1 (613) 226-2984 www.acdfl.ca Ce document a été préparé conjointement par la Produce Marketing Association et l’Association canadienne de distribution de fruits et légumes à l’intention de leurs membres et de leurs clients. Jugée exacte, l’information qu’il contient est offerte de bonne foi, mais ses auteurs ne donnent aucune garantie quant à sa fiabilité pour des initiatives précises ou autres objectifs. La PMA et l’ACDFL, de même que leurs membres respectifs et collaborateurs, déclinent toute responsabilité pour toute perte ou dommage découlant de l'utilisation de cette information. De plus, ils ne garantissent pas la conformité des renseignements aux lois et à la réglementation en vigueur. Dans l’éventualité d’une situation conflictuelle, il est recommandé d’obtenir des conseils juridiques. Le présent document ne se veut pas exhaustif pour n'importe quel des sujets abordés. Produce Marketing Association Association canadienne de la distribution de fruits et légumes Table des matières Remerciements……………………………………………………………………….3 Sommaire……………………………………………………………………………..4 Introduction……………………………………………………………………4 Les prochaines étapes…………………………………………………………5 Qu’est-ce que la traçabilité ?.............................................................................6 Les avantages pour les entreprises……………………………………………10 Normes et traçabilité………………………………………………………….12 Au sujet des études pilotes……………………………………………………13 Résultats des études pilotes…………………………………………………...15 Éléments d’information pour assurer la traçabilité……………………………….16 Au sujet de la Norme canadienne des données pour la traçabilité alimentaire (version 2.0)…………………………………………………………………...16 Tableau : Données obligatoires et données facultatives………………………17 Données pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement (tableaux)……..19 - Le producteur primaire……………………………………………... 20 - Le transformateur …………………………………………………...21 - Le grossiste, le distributeur, le détaillant…………………………….21 - L’exploitant de commerce et de services alimentaires………………22 - Le prestataire de services de logistique tierce partie…………………22 Mise en vigueur……………………………………………………………………….23 Aperçu………………………………………………………………………….23 Création d’une équipe pour la traçabilité………………………………………24 Méthode de mise en œuvre 1 : Systèmes fondés sur les documents papier et les informations lisibles par l’utilisateur………………………………………………..25 Exigences minimales…………………………………………………………..25 Pratiques actuelles……………………………………………………………..25 Limites des documents papier…………………………………………………27 Recommandations découlant des études pilotes………………………………28 Méthode de mise en œuvre 2 : Systèmes basés sur des procédés informatisés (saisie de données automatisée au moyen de codes à barres)……………………………..30 Pratiques actuelles……………………………………………………………..30 Normes relatives aux codes à barres…………………………………………..31 Normes du commerce électronique…………………………………………....32 Recommandations découlant des études pilotes……………………………….32 Méthode de mise en œuvre 3 : Systèmes basés sur des procédés informatisés (saisie de données automatisée au moyen de l’identification par radiofréquence, la RFID)………………………………………………………………………………..34 1 Pratiques actuelles……………………………………………………………34 Limites de la RFID…………………………………………………………...34 Recommandations découlant des études pilotes……………………………...35 La traçabilité de la portion-consommateur : la dernière étape………………….36 Annexe I : Les 10 meilleures pratiques en matière de traçabilité, selon le GTT, ACDFL – PMA……………………………………………………………………...38 Annexe II : Sommaire des études pilotes et participants………………………....40 Annexe III : Outils technologiques pour la saisie des données…………………..44 Annexe IV : Rapport de l’analyse de cas Can-Trace (fruits et légumes)………..50 Annexe V : Glossaire………………………………………………………………..53 Annexe VI : Attributs des données Can-Trace pour les fruits et les légumes…..60 Les gabarits d’aide à la décision et leur mode d’emploi se trouvent sur le site Web de Can-Trace, à www.can-trace.org. 2 Remerciements L’amélioration de la traçabilité au sein de la chaîne d'approvisionnement des fruits et des légumes est une initiative de longue haleine et, assurément, de collaboration si l’on veut assurer le succès des efforts déployés. La nécessité d’améliorer la traçabilité a été nettement mise en évidence lors des travaux visant l’établissement des présentes directives ainsi que par les résultats des deux études pilotes sur lesquelles elles se basent. Le succès de tous ces efforts est attribuable au talent, au dévouement et à la coopération d’une multitude de personnes, d’équipes et d’organisations au Canada et aux États-Unis et de leurs collaborateurs partout au monde. Nous tenons à remercier particulièrement les personnes suivantes. • Les membres du Groupe de travail de l'ACDFL et de la PMA sur la traçabilité : Doug Grant, The Oppenheimer Group (co-président) Steve Junqueiro, Save-Mart (co-président) Robert Allard, Association des emballeurs de pommes du Québec Anne Fowlie, Conseil canadien de l’horticulture Dan Funk, Dole Food Company, Inc. Mark Givens, Corrin Larry Kieswetter, Les Compagnies Loblaw Mike Martin, Rio Queen Citrus Mike McGee, L & M Companies Matt McInerney, Western Growers Association Larry McIntosh, Peak of The Market Wayne McKnight, Wal-Mart Dave Murphy, Yum! Brands Michael Stuart, Florida Fruit and Vegetable Association Dariel Trottier, Sysco Food Services (Canada) Tom Wason, Sysco Food Services (É.-U.) Jane Proctor, direction du personnel de l’ACDFL Gary Fleming, direction du personnel de la PMA • Les participants aux études pilotes menées au Canada et aux États-Unis (précisés dans l’annexe II); • Agriculture et Agroalimentaire Canada, pour son généreux appui financier aux activités de Can-Trace, qui ont servi à la rédaction du présent document; • GS1 Canada, et en particulier Nigel Wood, pour la révision technique des sections consacrées aux porteurs de données, tirées du Document de présentation technique de l’ACDFL; 3 • Le Groupe de travail sur les normes de Can-Trace et le Conseil consultatif de la technologie de l’ACDFL; • L’équipe de GS1 Global pour les exigences du secteur en matière de traçabilité; • Les conseils d’administration de l’ACDFL et de la PMA ainsi que le personnel de ces associations, qui ont fourni un appui logistique et matériel à la coordination des études pilotes, à la préparation et à la publication de l’information, afin d’assurer l’établissement de solutions techniques équitables pour l’ensemble du secteur des fruits et des légumes. Nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre les efforts de collaboration et de réaliser d’autres progrès en matière de traçabilité. Dan Dempster Président, Association canadienne de la distribution de fruits et légumes Bryan Silbermann Président, Produce Marketing Association SOMMAIRE Introduction Nous vivons à l’heure de la mondialisation, dans un monde où les réalités politiques et commerciales reposent sur l'importance grandissante d’outils de l'efficience, de l'imputabilité et de la sécurité de la chaîne d’approvisionnement. La traçabilité est l’un des éléments qui permettra de réaliser des progrès dans ces trois domaines. Pour le secteur mondial des fruits et des légumes, la traçabilité au sein de la chaîne d’approvisionnement constitue, plus que jamais, une des questions de l’heure. Diverses réglementations exigeront une conformité partielle. Toutefois, les enjeux – et les véritables questions – dépassent les cadres des réglementations actuelles et à venir. L’attention accordée aux rappels s’accroît, et l'accès aux marchés devient tributaire des capacités de traçabilité. Le secteur nord-américain des fruits et des légumes tente de définir une solution équitable qui permettra d’assurer la traçabilité, une solution qui sera soutenable sur le plan financier et qui veillera à ce que la responsabilité financière à l'égard de la traçabilité soit assumée par tous les membres de la chaîne d’approvisionnement des fruits et des légumes. Ensemble, la PMA et l’ACDFL, en collaboration avec les membres du secteur et les organismes de normalisation, ont travaillé à définir des normes relatives aux éléments d’information qui permettront une transition rationnelle vers la traçabilité dans 4 l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, en Amérique du Nord et à l’échelle internationale. Cette initiative repose sur la reconnaissance qu’une véritable traçabilité (de même que les outils, l’imputabilité et la sécurité qui y sont rattachés) exige l’établissement d’un langage commun pour l’échange de données au sein de la chaîne et, éventuellement, à l’échelle mondiale. Si la technologie fournit des moyens d’atteindre l’objectif défini, elle demeure un outil et non une fin en soi. Les étapes de la transition vers l’adoption d’un langage commun doivent être graduelles et réalisables par tous les partenaires – peu importe leurs capacités techniques –, et ce, dans l’ensemble de la chaîne. Il est aussi important que ces étapes, qui favorisent la conformité et la sécurité, procurent aux membres de la chaîne d’approvisionnement des avantages commerciaux tangibles qui contribuent à améliorer leur compétitivité sur le marché mondial. Les prochaines étapes Les études pilotes, fondement de la version 1 du présent document, portaient sur les aspects opérationnels de la traçabilité à diverses étapes de la chaîne d'approvisionnement. Au moyen de simulations de rappel, il a été possible de vérifier quelles données étaient amassées et transmises, et de définir les lacunes des processus actuels de pistage (ou de traçabilité ascendante) et de repérage (traçabilité descendante) qui occasionnent des difficultés logistiques et financières. Ces simulations n’avaient pas pour but d’imposer une norme technologique, mais bien de définir une voie pour l'établissement d'une norme d’information qui peut fournir des avantages opérationnels concrets aux entreprises participantes. S’appuyant sur le travail exhaustif réalisé dans le cadre des études pilotes et des activités fondamentales du Groupe de travail de l'ACDFL et de la PMA sur la traçabilité (GTT, ACDFL – PMA) et de Can-Trace, il est recommandé que le secteur entame les démarches vers la traçabilité en normalisant d’abord les données qu'il sera nécessaire de saisir, de conserver et de transmettre au fil des maillons pour assurer la traçabilité des produits de par la totalité de la chaîne d’approvisionnement. Le GTT, ACDFL – PMA a déterminé que la Norme canadienne de données sur la traçabilité alimentaire, établie par Can-Trace, devrait être adoptée à titre de base normative pour la traçabilité des fruits et des légumes en Amérique du Nord. Cette Norme a été mise à l’essai et validée dans le cadre d’études pilotes effectuées au Canada et aux États-Unis. De plus, des « meilleures pratiques » ont été établies en vue de faciliter sa mise en vigueur. On peut s’attendre à ce que des améliorations soient apportées à toute norme ou à toutes lignes directrices destinées à une chaîne d’approvisionnement au cours des étapes finales de son élaboration et même au début de sa mise en vigueur, ou encore, si le nombre d'utilisateurs visés s’agrandit. Il en va ainsi pour le présent Guide. Depuis la parution de la version 1, des changements se sont produits à l'échelle internationale et au sein même 5 de Can-Trace. Sur la scène internationale, des experts en matière de chaîne d’approvisionnement, représentant des organismes très diversifiés, se sont réunis au sein d’une équipe chargée de définir les exigences du secteur en matière de traçabilité, sous les auspices du Global Standards Management Process, de GS1. Chargée d'établir une norme mondiale pour la traçabilité, l'équipe a publié la Norme pour la traçabilité de GS1 en février 2006. Concurremment, le Comité de la normalisation de Can-Trace a entrepris la révision de la Norme canadienne de données sur la traçabilité alimentaire afin d’y incorporer les recommandations de diverses branches du secteur. La version 2.0 de la Norme a été publiée. Les experts travaillant aux deux normes, mondiale et canadienne, sont arrivés sensiblement aux mêmes conclusions quant aux changements à apporter dans les données afin d’en arriver à la traçabilité des produits dans la totalité de la chaîne d’approvisionnement. Conséquemment, le secteur nord-américain des fruits et des légumes, sous les auspices de l’ACDFL et de la PMA, a revu la première version du Guide de mise en oeuvre afin de le mettre à jour. Il faut souligner que le présent document ne vise pas à imposer aux entreprises un choix de porteur de données pour la saisie et la transmission des données (exemple, le code à barres, l’identification par radiofréquence). Il cherche plutôt à présenter les éléments de données nécessaires à la traçabilité, selon les résultats des études pilotes et des analyses subséquentes. Il revient aux membres du secteur de choisir les outils qu’ils utiliseront pour la saisie et le codage des données, en consultation avec leurs partenaires au sein de la chaîne d'approvisionnement. Toutefois, en vue de les aider à faire ces choix, le document présente de l'information sur trois approches possibles pour la mise en œuvre de la traçabilité : données sur documents papier; saisie de données automatisée au moyen de codes à barres; saisie de données automatisée au moyen de l’identification par radiofréquence – la RFID. Qu’est-ce que la traçabilité ? La traçabilité est « la capacité à trouver l'historique, l'utilisation et la localisation d'un produit ou d'une activité au moyen d'une identification enregistrée » (ISO 9001:2000). La traçabilité globale des denrées comprend deux éléments : le pistage (aussi appelé « traçabilité ascendante » ou « en aval) et le repérage (aussi appelé « traçabilité descendante » ou « en amont »). Le pistage est l’établissement du cheminement d’une unité tout au cours de son parcours, en aval, d’un maillon à l’autre au sein de la chaîne d’approvisionnement. (Norme pour la traçabilité de GS1) Le repérage est la capacité de déterminer, au moyen des registres établis, l’origine, les attributs ou l’histoire d’une denrée en particulier qui se trouve dans la chaîne d’approvisionnement. (Norme pour la traçabilité de GS1) 6 Traçabilité segmentée Aujourd’hui, les projets de loi et les exigences en vigueur visant le secteur varient d’un pays à l’autre. Toutefois, la réglementation des États-Unis relative au bioterrorisme, la loi générale sur les aliments de l'Union européenne, CE/178/2002, la norme internationale ISO/DIS 22005, les principes directeurs relatifs à la traçabilité du Codex, et autres règlements, reposent principalement sur une approche segmentée à l’égard de la traçabilité, à savoir la responsabilité relative « à l'étape suivante et à l'étape précédente ». Produits Commerce et entreprise (services alimentaires) Produits reçus Produits Produits reçus Produits Transformateur/Emballeur Intrants Extrants Producteur primaire 7 Chaîne d’approvisionnement Grossiste/Distributeur/Détaillant Cette approche, qui réglemente chaque segment de la chaîne, implique toutefois qu'il doit exister une traçabilité des produits de par la totalité de la chaîne (traçabilité « externe ») puisque chaque intervenant doit être en mesure de déterminer l’origine du produit reçu ainsi que ses divers points de destination ultérieurs. En fait, dans la plupart des chaînes d’approvisionnement actuelles, les données requises aux fins de la traçabilité existent, mais l'absence d'une méthode efficace ou normalisée pour leur saisie et leur transmission rend les procédures de traçabilité encombrantes, lentes et, parfois, impossibles à effectuer avec certitude. Des pratiques grandement différentes pour la collecte de données – et souvent, l’usage de systèmes d’information ou d’identification privés – donnent lieu à une multitude d’« identificateurs uniques » parmi les divers fournisseurs. Pour un distributeur faisant affaire avec des centaines de fournisseurs, possédant chacun leur propre système d’identification de lots, le défi à relever est énorme. Et si les produits des lots ou des palettes reçus ont été remballés ou divisés, l’ampleur du défi pour en assurer la traçabilité est d’autant plus grand. Prévention du bioterrorisme Aux États-Unis, la loi de 2002 sur la prévention du bioterrorisme prescrit l’approche « de l'étape suivante et de l'étape précédente » pour assurer la traçabilité à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement; cette réglementation doit être mise en vigueur par le Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN), de la FDA. La section 306 de cette loi, relative à l’administration, ainsi que la réglementation relative à la tenue de registres exigent que chaque entreprise conserve des renseignements sur l’entité qui lui fournit des produits (source précédente d'activité hors transport), sur la celle qui les a ramassés (source subséquente de transport) et sur celle à qui elle a donné (vendu) les produits (source subséquente hors transport). La réglementation relative à la tenue de registres précise les données qui doivent être conservées, sans toutefois décrire la façon, et exige que l’information puisse être retrouvée dans un délai de 24 heures. Toutefois, la conformité de base à la réglementation concernant la traçabilité sera malheureusement inefficace pour pallier les répercussions d’un acte bioterroriste ou toute autre situation d'urgence mettant en cause la salubrité d'aliments. Si le secteur des fruits et des légumes connaît un incident concernant la salubrité d’un aliment, la « traçabilité externe », immédiate et applicable, sera alors imposée. Seuls les partenaires commerciaux qui respectent une normalisation exhaustive des données (y compris l'étiquetage approprié des palettes et des caisses) seront en mesure de réagir promptement et efficacement. Ainsi s’explique le besoin d'établir un langage commun pour l'information, c’est-à-dire de normaliser des données, afin de simplifier non seulement le pistage et le repérage des 8 produits, mais aussi le contrôle des stocks, l’expédition et la réception des produits et toutes les autres procédures commerciales au sein de la chaîne d'approvisionnement. Traçabilité globale Pour en arriver à la traçabilité globale, c’est-à-dire dans l’ensemble de la chaîne, chaque produit doit être inventorié avec précision, et son cheminement dans la chaîne d'approvisionnement doit être consigné au moyen d'identificateurs chaque fois qu’il est reçu ou transformé. De plus, ces identificateurs doivent être liés entre eux si l’on veut qu’ils répondent aux besoins de la traçabilité et des affaires courantes. Consignation de l’information Une traçabilité efficace exige la normalisation des données qui doivent être consignées à chaque étape de la production alimentaire et de la chaîne de distribution. Maillage de l’information Afin d’assurer la continuité du flot des données nécessaires à la traçabilité, ou « données de traçabilité », chaque partenaire doit transmettre l'information au sujet du lot ou du groupe de produits inventorié à son partenaire commercial, à l’étape suivante de la chaîne d'approvisionnement. Il est essentiel que soient consignés les liens qui sont établis entre les lots et les unités logistiques (résultant d'une transformation des produits). Au sein d'une entreprise, grâce au maintien de tous ces liens et à la tenue rigoureuse de registres, il est possible d'établir la relation entre tous les produits reçus et tous les produits fabriqués ou expédiés. On obtiendra ainsi des données normalisées qui livreront toute l'information nécessaire à la collecte, à la conservation et à la transmission, information qui assurera une traçabilité globale efficace. Gestion de la traçabilité La gestion de la traçabilité implique l’association des données acheminées aux articles qui se trouvent dans la chaîne d'approvisionnement. Ainsi, bien que tous les partenaires commerciaux jouent des rôles différents, ils doivent tous suivent les étapes de base convenues pour assurer la traçabilité. Pour en arriver à la traçabilité globale au sein de la chaîne d’approvisionnement, tous les partenaires commerciaux doivent assurer la traçabilité interne et externes des articles. 9 Les avantages pour les entreprises Chaque entreprise devra effectuer l’évaluation du rapport coûts-avantages de la mise en œuvre des normes sectorielles pour la traçabilité externe. Ce faisant, de nombreuses entreprises pourraient alors ne tenir compte que des démarches nécessaires pour assurer leur conformité à la réglementation. Mais cette façon d’aborder la question sous-estime les répercussions commerciales d’une pleine préparation : les pressions au sein de la communauté commerçante inciteront les entreprises à se conformer aux exigences en matière de traçabilité et aux pratiques connexes. Les études pilotes de Can-Trace et du Groupe de l’ACDFL et de la PMA (GTT, ACDFLPMA) ont clairement révélé que la traçabilité n’est pas seulement une ennuyeuse exigence réglementaire qui augmente les coûts d’exploitation. Au contraire, la traçabilité offre la possibilité d’accroître la valeur des activités commerciales, et ce, dans l’ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Les meilleures pratiques en matière de traçabilité – Les avantages commerciaux 1. Avantages reliés au maintien des affaires et à la conformité à la réglementation • Appui aux lois et aux règlements connexes qui visent la chaîne d’approvisionnement des fruits et des légumes frais. • Prévention des risques de bioterrorisme ou d’altération volontaire dans la chaîne d’approvisionnement des fruits et des légumes. 2. Avantages reliés à la capacité de répondre aux exigences du marché et de la clientèle • Accroissement de la confiance des consommateurs à l’égard de la capacité du secteur de déterminer et de rappeler les produits de salubrité douteuse. • 10 Augmentation des attentes des clients grâce à une meilleure capacité à rappeler, de façon efficace et efficiente, des produits dont la salubrité suscite des préoccupations. • Capacité des entreprises de distribution de répondre aux exigences en matière de nouvelles techniques et normes. Ces dernières incluent l’EDI, le code-article international (GTIN), le code SSCC et l’identification par radiofréquence (RFID). Ainsi, les changements techniques requis pour assurer la traçabilité permettront aussi de répondre aux nouvelles demandes provenant des entreprises de vente au détail et de services alimentaires. 3. Avantages reliés aux risques et aux rappels, et à la gestion et aux coûts associés à la responsabilité civile – diminution de ces facteurs en raison de l’amélioration des systèmes de traçabilité • Amélioration des programmes de salubrité des aliments et de contrôle de la qualité en accroissant la capacité de cerner la source et la portée des préoccupations relatives à la salubrité ou à la qualité. • Réduction de la portée des rappels de produits et le temps requis pour leur réalisation. La responsabilité civile se trouve réduite dans le cas d'un rappel de produits, qui s’ajoute aux coûts mêmes des produits. Rappeler tous les produits d’une même variété ou d’une même marque, plutôt qu’un seul lot, peut avoir des répercussions financières énormes. • Possibilité pour les entreprises de prouver que leurs fruits ou leurs légumes ne sont pas concernés par un rappel en particulier lorsqu’elles assurent une ségrégation appropriée et une identification précise de leurs produits. 4. Avantages reliés à l’amélioration des procédures découlant de l’usage de la traçabilité pour accroître l’efficacité des procédures de la chaîne d'approvisionnement et la qualité des produits, ou pour réduire les coûts • Amélioration de l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement et collaboration entre les partenaires commerciaux. • Création d’une boucle de rétroaction englobant tous les intervenants, depuis les producteurs jusqu’aux détaillants et exploitants de services alimentaires, qui permet d’améliorer la qualité, l’état et la livraison des produits. Comprendre le rendement d’un produit dans diverses circonstances peut contribuer à l’amélioration du rendement de la chaîne d’approvisionnement. Par exemple, en établissant la différence de qualité des vergers du point de vue des ventes. Évaluation quantitative des avantages commerciaux Finalement, il n’est pas difficile de quantifier les avantages commerciaux associés à l'adoption des meilleures pratiques en matière de traçabilité qui dépassent les exigences de base pour la conformité à la réglementation. Can-Trace a établi un « système d’aide à la décision » qui explique : • la collecte de données 11 • • • l’analyse coûts-avantages le rapport sur les résultats l’évaluation de scénarios On peut utiliser les gabarits « d’aide à la décision », assortis d’instructions, présentés sur le site Web de Can-Trace, à www.can-trace.org. Normes et traçabilité Une norme unique pour les données du secteur représente un choix à faible risque pour les entreprises qui cherchent à coordonner l’échange d’information avec leurs partenaires commerciaux. La norme Can-Trace Can-Trace a établi un ensemble normalisé de données. Can-Trace est une initiative de collaboration qui réunit plus d'une centaine d'organisations canadiennes, associations et organismes gouvernementaux, à laquelle ont participé des représentants de tous les maillons de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Can-Trace avait pour objectif de définir et d’élaborer une norme volontaire pour les données permettant d’assurer la traçabilité des produits dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Cette norme établit des exigences pour les données de base à recueillir, à conserver et à transmettre. La norme Can-Trace définit les données nécessaires à l’établissement d’un modèle de traçabilité en aval et en amont, selon l’approche « de l'étape suivante et de l'étape précédente », applicable à l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Les exigences sont fondées sur les principes suivants : • leur application est volontaire; • elles sont basées sur des normes mondiales en vigueur – GS1 et ISO; • elles sont conformes aux recommandations présentées dans le document Les meilleures pratiques en matière de traçabilité, du GTT, ACDFL-PMA; • elles peuvent être utilisées de concert avec les systèmes existants et ne visent pas à les remplacer; • elles concernent les données et non les modalités techniques; • elles incluent des recommandations relatives à la collecte de données obligatoires et de données facultatives. L’étude pilote de Can-Trace a permis de confirmer que la Norme canadienne des données pour la traçabilité alimentaire suffisait aux besoins de la traçabilité. La version 1 de la norme Can-Trace a servi de document de référence dans l'analyse des activités de pistage interne des participants aux simulations de rappel effectuées dans le cadre de l’étude pilote du GTT, ACDFL-PMA. La version 1.0 de la Norme Can-Trace a été publiée en novembre 2004 et, bien qu’une nouvelle version devait paraître sous peu, elle constituait au moment de la réalisation des 12 études pilotes les meilleures directives pour l'évaluation de la qualité du système de traçabilité interne d'une entreprise et de son niveau de préparation à la traçabilité externe. La version 2.0 de la Norme Can-Trace et la Norme GSI pour la traçabilité précisent les besoins en matière de données et les règlements commerciaux pertinents, ce qui contribue à l’amélioration de la traçabilité. Meilleures pratiques du GTT, ACDFL-PMA Les meilleures pratiques en matière de salubrité, publiées par le GTT, sont au cœur de la traçabilité externe, c’est-à-dire la traçabilité entre les partenaires commerciaux. L'adoption de ces pratiques permettra non seulement de normaliser l'acheminement des données au sein de la chaîne d'approvisionnement, mais aussi d'améliorer l'efficacité et l'efficience des rappels de produits, que ce soit à partir d'identificateurs attribués par le producteur primaire, dans l’aire de réception d’un magasin de détail, ou par une entreprise de services alimentaires. Finalement, il convient de préciser que, si l'adoption d'une norme de données unique concourra à la traçabilité externe, Les meilleures pratiques n’établissent pas de nouvelles normes sectorielles. En effet, elles s’appuient sur des pratiques établies et courantes au sein de l'industrie alimentaire. Bien que leur mise en oeuvre soit axée sur l'utilisation du code à barres, les principes mis de l’avant peuvent s’appliquer peu importe le porteur de données. Au sujet des études pilotes Étude pilote du GTT, ACDFL-PMA Afin d’évaluer les meilleures pratiques en matière de traçabilité définies par le GTT, ACDFL – PMA, en fonction des réalités du secteur, trois entreprises du secteur des fruits et des légumes ont participé à une simulation de rappel. Les entreprises participantes étaient NewStar Fresh Foods, SYSCO et Hannaford Brothers. Firme de production-expédition, NewStar a fourni à SYSCO des oignons verts et de la laitue à Hannaford Bros. SYSCO représentait le secteur des services alimentaires et Hannaford Bros., le secteur de la vente au détail. 13 Oignons Entreprise de récolte 1 Distribution SYSCO Restaurants Laitue Iceberg Entreprise de récolte 2 Distribution Hannaford Bros. Détaillants Les trois participants utilisaient des systèmes électroniques (en ligne) pour leurs activités, et utilisaient peu de documents papier. L’étude pilote avait pour objectif principal de comparer les meilleures pratiques aux procédés actuels de chacun des participants. Les résultats de cette comparaison ont ensuite servi de base à l'analyse de l'écart destinée à mettre en relief les changements à apporter dans les pratiques actuelles du secteur afin d'établir les procédés optimaux de traçabilité. Étude pilote Can-Trace pour le secteur des fruits et des légumes Sept entreprises, représentant divers volets du secteur, ont participé à l’étude pilote CanTrace, dont les objectifs se définissaient comme suit : • Comprendre les principales procédures de manutention, d'emballage et de production des entreprises participantes et celles de certains de leurs partenaires commerciaux; • Recueillir des documents papier et évaluer leur conformité aux exigences minimales pour les données précisées par Can-Trace; • Mettre en œuvre, puis étudier, plusieurs scénarios de rappel axés sur la traçabilité. Trois simulations distinctes ont été réalisées au moyen de deux scénarios différents, afin d'évaluer le niveau de traçabilité de « l’étape suivante et de l’étape précédente », au sein de la chaîne d'approvisionnement des fruits et des légumes au Canada. • Scénario 1 : Producteur >> Emballeur-expéditeur >> Distributeur • Scénario 2 : Importateur >> Distributeur >> Détaillant/Services alimentaires 14 Une quatrième simulation a été réalisée au moyen d'un scénario dont le point de départ était un hôtel, et dont l’objet était de déterminer l’origine des produits jusqu’à un producteur local. Résultats des études pilotes Résultats de l’analyse de l’écart La constatation la plus importante qu’aura permis l’étude pilote Can-Trace pour le secteur des fruits et des légumes est la suivante : aucun identificateur commun n’est utilisé à tous les maillons de la chaîne d'approvisionnement. Les descriptions et les identificateurs de produits varient d’une entreprise à l’autre, ce qui nécessite l’usage d’identificateurs supplémentaires si l'on veut pouvoir procéder à un rappel précis. Ainsi, la principale recommandation issue du projet de Can-Trace est l’adoption, dans l'ensemble du secteur, d'un identificateur de lot de produits standard qui peut être mis en correspondance avec le code-article international (GTIN). L’analyse effectuée par le GTT, ACDFL–PMA, a aussi mis en relief le manque de correspondance entre les systèmes de traçabilité internes et externes. Les entreprises qui ont pris part à l’étude pilote du GTT sont des chefs de file en matière d'usage de la technologie et se distinguent par leur approche proactive à l'égard de la salubrité des aliments. Toutefois, les membres de la même chaîne d’approvisionnement ont adopté des approches différentes pour la collecte et l’archivage des données, et du pistage des produits à l'interne. Les produits étaient réceptionnés, puis acheminés au sein du système interne sans que soit maintenu un lien, au moyen de données, permettant de les associer au fournisseur et aux caisses ou aux palettes. Cette lacune dans la façon d’inventorier les produits a agrandi considérablement la portée du rappel. • Dans le cas d’un rappel, qu’il soit effectué à l'étape de la récolte ou à celle de la distribution, une meilleure traçabilité pourrait réduire de façon considérable le volume de produits visés. • Dans le cas d’un rappel effectué à l’étape de la vente au détail, les lacunes dans les données de traçabilité ont élargi de plusieurs jours de production la portée de la procédure, qui, dans le cadre de la simulation, aurait pu se limiter à quelques palettes. Résultats des simulations Compte tenu de la portée et des paramètres des simulations de rappel, tous les scénarios ont été exécutés avec succès. Il a été montré que les produits concernés avaient été inventoriés, qu'on pouvait en déterminer la source et, ultérieurement, qu’ils pouvaient être retirés de la chaîne de distribution. Les participants ont fait preuve d’une très grande capacité pour le repérage des produits à l’interne. 15 Le processus a toutefois perdu en efficacité en raison d’un manque d’usage soutenu des meilleures pratiques proposées par le GTT, ACDFL-PMA (voir annexe 1). En effet, la portée des rappels s’est souvent élargie pour inclure des produits et des magasins non en cause, ce qui aurait pu être évité si on avait suivi les meilleures pratiques. Par exemple, une des simulations était un rappel « de la récolte au consommateur ». Dans ce cas, la portée du rappel, si la traçabilité avait été meilleure, aurait été de cinquante pour cent moindre. Dans le cadre de la simulation de rappel « de l’importateur au magasin de détail », l’inclusion d’un numéro de lot précis dans les données de traçabilité du système de distribution du détaillant aurait épargné cinq des six points de vente au détail de toute activité de rappel, ce qui représente une importante économie au chapitre des coûts de main-d'oeuvre. Cette situation semble prévaloir dans l’ensemble du secteur, et les entreprises les moins automatisées semblent les plus vulnérables en ce moment. Toutefois, sans même tenir compte de la technologie, l’adoption de données et de procédés de traçabilité normalisés dans l’ensemble de la chaîne d'approvisionnement des fruits et des légumes accroîtra considérablement la capacité de l'industrie de pister et de repérer les produits. Éléments d’information pour assurer la traçabilité Au sujet de la Norme canadienne des données pour la traçabilité alimentaire (version 2.0) Le GTT, ACDFL – PMA a appuyé l’adoption de la Norme canadienne des données établie par Can-Trace à titre de norme pour la traçabilité des fruits et des légumes en Amérique du Nord (ci-après appelée la « Norme Can-Trace ». Cette norme définit les exigences en matière de données sans toutefois établir les moyens pour leur mise en œuvre, c’est-à-dire les porteurs de données à utiliser. La Norme Can-Trace définit deux catégories de données : • Les données obligatoires, qui englobent les renseignements que tous les partenaires de la chaîne d’approvisionnement doivent recueillir, conserver et transmettre. • Les données facultatives sont des renseignements supplémentaires utiles, mais non essentiels. Le tableau présenté plus loin énumère les divers éléments d’information compris dans chacune de ces catégories. 16 La catégorie « données obligatoires » renferme deux types de données : les données maîtresses et les données transactionnelles. Ces deux types de données sont essentiels à la traçabilité. • Les données permanentes sont des informations qui changent rarement. Elles s’appliquent aux produits, aux intervenants et aux emplacements. Ces données incluent la description du produit, l’identificateur de l’acheteur, l’emplacement, etc. • Les données transactionnelles sont des renseignements propres à chaque transaction. Il s’agit, par exemple, de la quantité, du code de lot, de l’identificateur de l’envoi ou de la date d’expédition. L’exigence minimale pour toute entreprise est de tenir des document papier qui contiennent l’information nécessaire pour assurer la traçabilité à l'étape suivante et à l'étape précédente, c’est-à-dire qui établit une piste entre le maillon actuel, le précédent et le suivant. Données obligatoires et données facultatives Remarque importante : Il n’est pas nécessaire de dupliquer les registres existants pour les besoins de la traçabilité. Par exemple, l’identificateur de l’envoi peut servir de référence pour d’autres données, comme les identificateurs du lieu d'expédition et du lieu de destination; la date de réception, la date d’expédition, etc. Données obligatoires : requises pour la traçabilité Identificateur de l’expéditeur Code de lot Description du produit Identificateur du produit Quantité Unité de mesure Identificateur de l’envoi Identificateur du lieu d'expédition Date d'expédition Date de réception Identificateur du lieu de destination Identificateur du destinataire 17 Se référer à l’annexe VI pour la définition des données obligatoires et facultatives. Données facultatives : pour améliorer la traçabilité Date de consommation recommandée (date « Meilleur avant ») Coordonnées de la personne-ressource Pays, province ou État d’origine Identificateur du prestataire de services de logistique Date de conditionnement Nom du destinataire Nom de l’expéditeur Code de série du contenant d’expédition Identificateur du véhicule Documents papier dans les études pilotes Dans le cadre des études pilotes de Can-Trace et du GTT, ACDFL-PMA, on a examiné une vaste gamme de documents papier : connaissements, étiquettes de palettes, rapports de récolte, factures, bons de commande, fiches du transporteur et fiches de réception, connaissements aériens, avis d’expédition et bordereaux de marchandises. Pratiquement tous les éléments d’information obligatoires et facultatifs, selon Can-Trace, sont actuellement consignés dans des documents papier. Toutefois, la façon de les consigner varie parmi les partenaires commerciaux. Par exemple, dans le cadre de l’étude pilote Can-Trace, les éléments « date d’emballage », « identificateur de l’expéditeur/du vendeur/du fournisseur » et « code de lot » étaient utilisés par la majorité des participants, mais ils n’étaient pas saisis de façon systématique par tous. Pour établir la traçabilité, il faut, au minimum, utiliser les données obligatoires. L’utilisation des données facultatives peut améliorer la traçabilité, selon les exigences des partenaires commerciaux. Finalement, comme il est clairement établi dans Les meilleures pratiques du GTT, ACDFL – PMA, c’est la normalisation et la transmission de toutes ces données qui permettront d’assurer la véritable traçabilité externe. La transmission de ces données, présentées dans un format standard, permettra à tous les partenaires commerciaux de réagir à un rappel sans avoir à procéder à une interprétation supplémentaire des données fournies. En éliminant le besoin d’une interprétation supplémentaire, tous les participants bénéficieront d’avantages opérationnels dans le cadre des transactions courantes et réaliseront d’importantes économies de temps et d'argent dans les procédures de rappel. 18 Données pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement Les exigences Can-Trace en matière d’éléments d’information obligatoires sont identiques pour les secteurs d’activités suivants : • Production primaire • Transformation • Vente en gros, distribution, services alimentaires, vente au détail Toutefois, les éléments d’information qui sont obtenus d'un partenaire commercial en amont, ceux qui sont conservés, et ceux qui sont transmis à un commercial partenaire en aval sont quelque peu différents selon la place qu’on occupe au sein de la chaîne d’approvisionnement. Les tableaux suivants donnent un aperçu des éléments d’information obligatoires et facultatifs que doit recueillir, conserver et transmettre chacun des participants de la chaîne d’approvisionnement des fruits et des légumes, notamment : • le producteur primaire • le transformateur, l’emballeur, le remballeur, l’expéditeur • le grossiste, le distributeur, le revendeur • l’exploitant de services alimentaires ou d’un commerce de vente au détail • le prestataire de services de logistique tierce partie Afin d’utiliser efficacement la Norme Can-Trace, on peut suivre les étapes suivantes ainsi que les diagrammes sur les pages suivantes. Étape 1 : Repérez votre rôle et choisissez le ou les diagrammes appropriés (A à E) sur les pages suivantes. Vous êtes un producteur primaire : choisir A. Vous êtes un transformateur : choisir B. Vous êtes un grossiste, un distributeur, un revendeur : choisir C. Vous exploitez un commerce de vente au détail (point de vente) ou de services alimentaires : choisir D. Vous êtes un prestataire de services de logistique tierce partie : choisir E. Étape 2 : Reportez-vous aux modèles des pages suivantes pour connaître les données obligatoires (réparties selon le rôle des intervenants) à recueillir, à conserver et à transmettre. Les données doivent être évaluées selon trois perspectives : 1. Celles qui doivent être recueillies. 2. Celles qui doivent être conservées dans vos registres. 3. Celles qui doivent être transmises. Étape 3 : 19 Effectuez une analyse de l’écart pour vos pratiques commerciales actuelles. Il se peut que vous saisissiez déjà la plupart des données requises. Étape 4 : 20 Établissez un plan en vue d’assurer la collecte, la conservation et la transmission des données pertinentes et modifiez vos pratiques actuelles en conséquence. 21 22 MISE EN VIGUEUR Aperçu Le document du GTT, ACDFL – PMA fait la distinction entre la traçabilité interne et la traçabilité externe : « La traçabilité interne désigne les données et les procédés confidentiels ou privés utilisés par les entreprises pour le pistage d’un produit dans le cadre de leurs propres activités. » « La traçabilité externe désigne les systèmes d’échange de données et les processus de gestion utilisés par les partenaires commerciaux. » Source : Meilleures pratiques du GTT de l'ACDFL et de la PMA Lorsqu’elles établissent leurs objectifs en matière de traçabilité, les entreprises devraient suivre les étapes suivantes : • Créer une équipe de projet chargée de la traçabilité au sein de l’organisation. • Effectuer une analyse de l’écart d’après les pratiques de traçabilité existantes. • Procéder à une analyse de cas pour quantifier le taux de rendement du capital investi découlant d’une meilleure traçabilité. (On peut utiliser les gabarits d’aide à la décision, présentés à www.can-trace.org.) • Établir un plan stratégique pour l'amélioration de la traçabilité. • Élaborer un plan pour l'adoption progressive des recommandations expliquées dans le présent document. Évidemment, peu d'entreprises, s'il y en a, peuvent tout simplement supprimer leurs systèmes actuels pour adopter un tout autre ensemble d'opérations qui reflètent les dix meilleures pratiques que propose le GTT, ACDFL-PMA ainsi que les plus récents outils technologiques afin d'assurer la traçabilité externe. Les améliorations doivent se faire par étapes. Ceci dit, tout changement qui est effectué en vue d’atteindre la « conformité » doit être perçu comme une occasion d’adopter les meilleures pratiques et de modifier les activités et les procédures de l’entreprise en tenant compte des nouvelles normes et des pratiques de ses partenaires commerciaux. Entreprises dotées d'un système fondé sur les documents ou d’un système informatique « ancien » : • Ajouter de nouveaux systèmes ou apporter des améliorations importantes aux systèmes actuels : ces éléments devraient permettre le passage à la norme GS1 23 pour le codage des caisses (code-article international, le GTIN) et des palettes (le SSCC). – Se rapporter à l’annexe III, Outils technologiques pour la saisie des données. • Obtenir un préfixe d’entreprise auprès de GS1. Entreprises dotées d’un système informatique et de rigoureux procédés de traçabilité : • Tirer profit des capacités actuelles et utiliser les éléments d’information minimaux de façon soutenue dans les transactions avec ses partenaires commerciaux. Il est recommandé aux membres du secteur de travailler à des projets communs afin de rationaliser les procédés de traçabilité interentreprises. Bien que les connaissances et les normes continueront d'évoluer, la section suivante présente des recommandations pour la mise en oeuvre qui conviennent aux entreprises de toutes tailles, peu importe leurs capacités technologiques et le maillon de la chaîne d’approvisionnement auquel elles appartiennent. Les recommandations sont présentées selon trois approches : • Méthode de mise en œuvre 1 : Systèmes fondés sur les documents papier et les informations lisibles par l’utilisateur • Méthode de mise en œuvre 2 : Systèmes basés sur des procédés informatisés (saisie de données automatisée au moyen de codes à barres) et recourant à des informations lisibles par l'utilisateur • Méthode de mise en œuvre 3 : Systèmes basés sur des procédés informatisés (saisie de données automatisée au moyen de l’identification par radiofréquence, la RFID) Peu importe la méthode de mise en œuvre, chaque participant de la chaîne d'approvisionnement doit disposer d’une équipe chargée de la traçabilité, qui dirige les activités de rappel et les activités de pistage et de repérage. Création d’une équipe pour la traçabilité Les participants aux études pilotes disposaient tous de procédures écrites à mettre en oeuvre dans l'éventualité d'un rappel. Il est recommandé que toutes les entreprises établissent de telles procédures, lesquelles incluent la désignation au préalable d’une équipe pour la traçabilité. Que votre équipe comprenne ou non un responsable des relations publiques, elle doit être prête à traiter avec les médias. 24 Méthode de mise en œuvre 1 : Systèmes fondés sur les documents papier et les informations lisibles par l’utilisateur Exigences minimales L’exigence minimale pour toute entreprise est d'avoir des documents papier qui contiennent l’information nécessaire à la traçabilité pour le maillon suivant et le maillon antérieur. Les procédés d’échange de données informatisées faciliteront la traçabilité, mais il demeure possible d’utiliser un système fondé sur les documents papier pour saisir et transmettre les éléments d'information minimums requis pour assurer la traçabilité. Toutefois, il se peut que les pratiques actuelles d’une entreprise doivent être modifiées pour s’assurer que tous les éléments informations nécessaires sont consignés dans des documents papier. Les éléments d’information obligatoires Can-Trace, essentiels à la traçabilité, sont les suivants : • Identificateur de l'expéditeur • Code de lot • Description du produit • Identificateur du produit • Quantité • Identificateur de l’envoi • Unité de mesure • Identificateur du lieu d’expédition • Date d’expédition • Date de réception • Identificateur du lieu de destination • Identificateur du destinataire Pratiques actuelles Aperçu De façon générale, les entreprises dont les pratiques de traçabilité reposent sur une piste écrite examinent les reçus de livraison (des centres de distribution ou des envois livrés directement au magasin) afin d’y puiser l’information sur les produits réceptionnés pendant la période visée par un rappel. Habituellement, les registres de livraison contiennent une brève description du produit, le nombre de caisses ou de palettes, la date et l'heure de la livraison ainsi que les points d’expédition et de réception. Malheureusement, les pratiques actuelles demandent un travail considérable, entraînent des retards successifs et concernent un très large éventail de produits. Une procédure de 25 pistage additionnelle est requise pour l’élimination des produits, qui comprend la consignation de la description du produit et du problème, de son retour ou de son élimination, ou de son éventuelle remise en vente. Des renseignements indiqués sur les caisses, lisibles par l’utilisateur, pourraient servir à localiser les produits en question parmi l’inventaire de l’entrepôt du magasin et dans les registres connexes. Saisie des données et usages dans le cadre de l’étude pilote Can-Trace Comme le montre le tableau suivant, les données utilisées dans le cadre des simulations de rappel incluaient beaucoup des éléments d’information obligatoires et facultatifs définis par Can-Trace, mais pas tous. Éléments obligatoires Can-Trace utilisés Éléments obligatoires Can-Trace non utilisés Autres éléments utilisés Producteur, importateur, distributeur Description du produit (c.-à-d., étiquette de produit) Identificateur du vendeur/fournisseur/expédit eur (descriptif, non numérique) Identificateur de l’acheteur/du destinataire (descriptif, non numérique) Code de lot (ou de production) (étiquette de palette ou code de série) Quantité Identificateur du produit Numéro de bon de commande de l'acheteur Identificateur de l’envoi Date de récolte Unité de mesure Étiquette de carton (y compris le code du producteur) Date d’emballage Identificateur du lieu d’expédition Date d’expédition Date de réception Identificateur du lieu de destination Taille du produit Emplacement de l’entrepôt réfrigéré Poste d’emballage Numéro d’autorisation du rappel Détaillant Identificateur du produit (code de produit et code 26 d’appel de prix – « PLU ») Description du produit Identificateur de l’envoi Unité de mesure Identificateur du lieu d’expédition Date d’expédition Date de réception Identificateur du lieu de destination Identificateur vendeur/fournisseur/expédit eur (descriptif, non numérique) Identificateur de l’acheteur/du destinataire Code de lot (ou de production) Quantité Remarques au sujet de l'utilisation actuelle des données 1. Les entreprises participantes jugeaient que la date d’emballage, plus que la date de récolte, était importante pour les besoins de la traçabilité. 2. L’identificateur de l’envoi n’est pas actuellement transmis comme donnée pour les besoins d’un rappel. Le numéro du bon de commande de l’acheteur est utilisé à cette fin; toutefois, dans leur format actuel, les bons de commande ne fournissent pas le degré de précision nécessaire à la pleine traçabilité. 3. La quantité expédiée est transmise comme donnée dans le cadre d'un rappel. 4. Les données permanentes – numéros de téléphone du fournisseur, noms des responsables de la traçabilité, numéros de téléphone des clients, leurs adresses de courriel, etc. – sont utilisées dans le cadre des rappels et d'autres procédures relatives à la traçabilité. Bien que ces éléments ne soient pas précisés comme tels dans la Norme CanTrace, l’identificateur du fournisseur fournit le lien nécessaire permettant d’accéder aux données sur les personnes-ressources. Limites des documents papier En ce qui a trait à la traçabilité, les études pilotes ont permis d’établir les limites des documents papier utilisés actuellement dans les chaînes d’approvisionnement étudiées : 1. Aucun identificateur commun n'est utilisé régulièrement dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Les descriptions de produits varient d’une entreprise à l’autre, ce 27 qui nécessite l’usage d’autres identificateurs si l'on veut pouvoir procéder à un rappel précis. 2. L’absence d’un code de lot pour le pistage exige l’utilisation d'autres moyens moins efficaces pour identifier le produit à rappeler, ce qui entraîne l'élargissement de la portée des rappels. 3. La date d’emballage, telle qu’elle est saisie par les producteurs, n’est pas transmise systématiquement dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. 4. L’avis de rappel du distributeur n’inclut pas toujours l’identificateur de l’envoi ou la date d’expédition. Ces deux éléments d’information sont habituellement connus et pourraient être inclus afin de permettre l’identification précise des produits reçus, ce qui réduirait le temps requis pour localiser les produits, en particulier aux points de destination qui ne sont pas encore en mesure de se servir de l’étiquette de palette (ou code de série). 5. Le code de lot ou les codes de série ne sont pas toujours saisis comme tels. Bien qu’ils soient présents, ils sont parfois désignés comme étant des « étiquettes de palettes », ce qui peut créer une certaine confusion. 6. Bien qu’il soit présent, le code de lot du fournisseur n’est pas toujours consigné. Un nouveau code de lot peut être attribué à la prochaine étape, mais le code de lot du fournisseur devrait être consigné chaque fois qu'il est fourni. Il faudrait établir un lien entre le code de lot du fournisseur et tout nouveau code de lot créé à une prochaine étape. Recommandations découlant des études pilotes 1. Les fournisseurs ou les centres de distribution devraient inscrire sur les caisses des informations lisibles par l’utilisateur – nom du fournisseur, description du produit et code de lot. Dans le cadre des études pilotes, les participants utilisaient des codes privés pour chacun de ces éléments; en l'absence de données lisibles par l’utilisateur, il n’est pas facile de mettre les éléments en correspondance avec d’autres données. 2. Le code de lot devrait figurer sur la portion-consommateur de poids fixe comportant un identificateur de fournisseur, ce qui améliorera la traçabilité. (L’ajout d’un code de lot sur les fruits et légumes en vrac serait impraticable actuellement, en raison d'éléments logistiques, de limites d'ordre technique et de coûts supplémentaires.) 3. L’identificateur de l’envoi devrait accompagner ou remplacer le numéro de bon de commande de l’acheteur dans les communications relatives à un rappel, puisque cet identificateur est unique. Étant donné la possibilité de commandes en retard, et le fait que plusieurs produits, points de destination et dates de réception peuvent figurer sur un même bon de commande, son numéro peut ne pas être unique à un envoi. (Les pratiques de traçabilité dans d’autres secteurs ont révélé qu’il est plus efficace d’avoir recours à un identificateur d’envoi unique plutôt qu'au numéro de bon de commande pour repérer un envoi précis. Ainsi, on recommande l’utilisation de l’identificateur de l’envoi à titre de meilleure pratique.) 4. La date d’expédition, lorsqu’elle est connue, devrait toujours accompagner l’identificateur de l’envoi. Elle permet de préciser la transaction qui comprend le produit 28 visé par le rappel. Cet usage jumelé réduirait le délai requis pour un rappel puisqu'il permettrait d'identifier avec plus de précision la transaction comprenant le produit à risque. Cette solution est particulièrement importante pour les endroits qui ne sont pas encore dotés d'équipement pour la saisie de codes d’étiquettes de palettes, tels que le SSCC ou les codes de série. 5. Les codes de lots ou les codes de série devraient toujours être désignés comme tels, plutôt que par d’autres appellations (comme « étiquette de palette »), car cela peut semer la confusion. 6. Le code de lot du fournisseur devrait toujours être consigné, même si un nouveau code de lot est créé à une prochaine étape. Lorsque cela est le cas, il faut établir un lien entre le code de lot du fournisseur et tout nouveau code. 7. L'automatisation de la collecte et de la gestion des données faciliterait et accélèrerait les procédures de rappel des entreprises qui ne disposent pas actuellement de procédés automatisés. 29 Méthode de mise en œuvre 2 : Systèmes basés sur des procédés informatisés (saisie de données automatisée au moyen de codes à barres) De nos jours, de nombreuses entreprises utilisent avec succès des systèmes de codes à barres dans le cadre de leurs activités internes. La plupart utilisent des systèmes de numérotation privés. L’absence de synchronisation de leurs données avec celles de leurs partenaires commerciaux freine la mise en vigueur de la traçabilité dans la chaîne, c'est-àdire la traçabilité externe. Le document Les meilleures pratiques en matière de traçabilité du GTT, ACDFL-PMA, explique en quoi l'utilisation du code à barres et du commerce électronique à l'échelle de la chaîne d'approvisionnement contribuerait à la traçabilité externe. Il recommande l’adoption de codes à barres normalisés pour les caisses et les palettes ainsi que la synchronisation des données (produits et emplacements) et le commerce électronique (y compris les préavis d’expédition). Toutefois, à l’heure actuelle, les coûts associés au balayage du code à barres de chaque caisse (nécessaire à la traçabilité externe) soulèvent certaines préoccupations. Certaines entreprises sont en train d’étudier l’identification par radiofréquence (RFID) en vue de déterminer leur stratégie future en matière de technologie. Pratiques actuelles Aperçu L’utilisation de numéros privés pour les caisses et les palettes continuera de faire obstacle à la traçabilité externe ainsi qu’à plusieurs autres initiatives sectorielles reliées aux nouvelles technologies. Tous les codes à barres créés au moyen de systèmes privés n’ont aucune utilité pour les partenaires commerciaux en aval. Pour pouvoir les utiliser, les entreprises de vente au détail ou de services alimentaires doivent accomplir la tâche énorme (voire impossible) que constitue la synchronisation de leurs données privées avec celles de leurs fournisseurs. La traçabilité externe exige la transmission (et la synchronisation) de données normalisées entre partenaires commerciaux. Ainsi, l’adoption du système de numérotation de GS1 doit constituer la priorité du secteur des fruits et des légumes, notamment l’usage du code-article international (GTIN) et le code lieu-fonction international (GLN) pour les produits et les emplacements. Ces codes normalisés peuvent être utilisés de concert avec le code à barres et l'identification par radiofréquence (RFID). Les entreprises de vente au détail et de services alimentaires doivent disposer de procédés permettant de synchroniser les codes-articles internationaux (GTIN) et les codes lieufonction internationaux (GLN) avec les données de leurs systèmes internes. Les entreprises peuvent travailler à cette initiative en collaboration avec leurs partenaires 30 commerciaux, ou avoir recours à une tierce partie offrant des services de synchronisation des données. Le résultat principal visé est de s’assurer que les entreprises de vente au détail et de services alimentaires sont en mesure de balayer le code-article international (GTIN) et le code de lot sur une caisse de produits et de les mettre en correspondance avec la description de produit pertinente au sein de leur système interne. La traçabilité repose sur le codage des produits : il s’agit de disposer d’un moyen standard et uniforme pour identifier le produit à trois échelons de la chaîne : sur l'unité logistique, sur l’unité commerciale et sur la portion-consommateur. La dernière étape pour atteindre la traçabilité globale est la transmission ininterrompue, dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, de ces identificateurs standard dans un langage commun. Il va sans dire qu’une « transmission ininterrompue » s'accompagnera d'avantages qui contribueront à augmenter la compétitivité de tous les partenaires commerciaux : la saisie des données s’effectuera une seule fois plutôt qu’à plusieurs reprises, la rapidité et l’efficacité des opérations s’accroîtront, de même que la précision des transactions et de la traçabilité. L’objectif est d’établir, pour l’ensemble du secteur, une approche à l’égard de la saisie des données qui est compatible avec les normes mondiales. (Pour de plus amples détails, se référer à l'annexe III, Technologies pour la saisie de données.) Normes relatives aux codes à barres Code caisse Le code caisse est attribué à « tout article, ou groupement d’articles standard, destiné à faciliter les activités de manutention, d'entreposage, d'exécution des commandes, d’expédition, etc. (Source : Fresh Produce Traceability Guidelines (Lignes directrices sur la traçabilité des fruits et des légumes frais.) Le GTIN-14 est un code-article international est attribué à l’unité commerciale (carton, plateaux, bacs, etc.). Le code-article international (GTIN) peut être imprimé au moyen de deux symbologies : • Le ITF-14 (2 parmi 5 entrelacé) : symbole simple et de taille relativement grande, qui peut être imprimé à même le carton ondulé. Son usage est limité puisqu’il ne peut servir à encoder le code de lot et d'autres données nécessaires à la traçabilité. • Le GS1-128 (anciennement appelé UCC-EAN-128) : symbole beaucoup plus complexe et de taille plus réduite que le ITF-14. Il permet l’insertion d’identificateurs d’application (IA) en plus du code-article international (GTIN). Un identificateur d’application (IA) est un préfixe qui définit la signification et le format de l'information à venir, dans un champ de données. 31 Code palette (SSCC) Le numéro de série des conteneurs d’expédition est le « code palette », et est souvent appelé la « plaque d’immatriculation » de la palette. Le code palette sert à désigner de façon précise tout article de toute composition conçu pour le transport ou l’entreposage, qui doit être géré à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement. Normes du commerce électronique Échange de données informatisées (EDI) L'EDI, parfois appelée « cybercommerce », est l'échange par voie électronique, d’un ordinateur à un autre, d'une vaste gamme de transactions commerciales effectuées selon un format normalisé. L’EDI permet à tout partenaire commercial de saisir ou d’examiner (dans un format normalisé) toutes les données relatives à une transaction. Les données sous-jacentes sont transmises à un ordinateur. L’étiquette portant les données (étiquette RF ou code à barres) est la « clé », en langage abrégé, qui donne accès à la totalité de l’information emmagasinée dans l'ordinateur. Avis préalable d’expédition L’avis préalable d’expédition (APE) est un document transmis par voie électronique qui décrit en détail le contenu d'une palette; il est envoyé à l'ordinateur du récipiendaire avant l'arrivée de la palette à son point de destination. Le code SSCC apposé sur la palette est la « clé » qui donne accès à la totalité de l’information contenue sur le PE, emmagasinée dans l'ordinateur. Lorsque la palette arrive à destination, le code SSCC est balayé. Automatiquement, l’ordinateur retrouve les données du PE correspondant; les procédures de réception sont ainsi automatisées. Recommandations découlant des études pilotes 1. Comme il a été dit précédemment, les fournisseurs et les centres de distribution devraient inscrire sur les caisses des informations lisibles par l’utilisateur – nom du fournisseur, description du produit et code de lot. Cette mesure est particulièrement importante pour les participants qui utilisent actuellement des codes privés pour chacun de ces éléments. L’ajout de données lisibles par l’utilisateur est essentiel afin que l’information puisse être mise en correspondance avec d'autres données, pour les besoins de la traçabilité. 2. Les entreprises doivent envisager d’effectuer une analyse de faisabilité pour déterminer si leurs systèmes informatiques actuels peuvent accommoder le remplacement des codes privés par des codes normalisés, comme le code-article international (GTIN) et le SSCC. (Voir l’article « Pallet and Case Coding — PMA Best Practices », décembre 2002, à www.pma.com.) 3. Les entreprises devraient obtenir un préfixe d’entreprise auprès de GS1 (EAN.UCC) en vue d’adopter les normes du secteur pour le codage des caisses et des palettes. 32 4. Un identificateur numérique de produit universel (comme le code-article international – GTIN – et le code de lot) répond aux exigences de base en matière de données normalisées. Il est recommandé d’adopter le code-article international (GTIN) comme porteur de données standard, puisqu'il est reconnu et compris à l'échelle mondiale. (Il faut toutefois noter que, étant donné la situation actuelle au sein du secteur des fruits et légumes en ce qui a trait au codage, il sera seulement possible d’introduire l’usage soutenu du code-article international dans le secteur de la distribution [par exemple, en remplaçant les nombreux codes par un seul et en attribuant un nouveau code-article international]; c’est ce nouveau code qui devra être transmis au prochain partenaire commercial.) 5. L’usage courant du système GS1 (et ses attributs de données normalisés) pour l’identification des caisses et des palettes de produits emballés assurerait l’uniformité des éléments d’information et faciliterait le rappel et le retrait des marchandises. 6. Il a été prouvé que toute amélioration dans la collecte automatisée de données entraîne une réduction des erreurs et facilite et accélère les procédés de rappel; la portée de ces avantages s’accroît si les améliorations apportées visent aussi l'adoption d'un langage commun en vue d'assurer la traçabilité dans l'ensemble de la chaîne. 7. Il est recommandé d'utiliser le commerce électronique, notamment la synchronisation des données et les données transactionnelles, lorsqu’il permet d’améliorer la traçabilité. Par exemple, les bons de commande, les préavis d’expédition et les factures électroniques constituent des mines de renseignements utiles à la traçabilité externe. Pour assurer la traçabilité dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement basée sur les codes à barres, tous les partenaires commerciaux, y compris les distributeurs (entreprises de vente au détail et de services alimentaires) doivent saisir les données comprises dans les codes caisses et les codes palettes. 33 Méthode de mise en œuvre 3 : Systèmes basés sur des procédés informatisés (saisie de données automatisée au moyen de l’identification par radiofréquence, la RFID) L'identification par radiofréquence, la RFID, présente de nombreux avantages; toutefois, sa mise en œuvre s’effectuera graduellement, au rythme de son évolution et de la réduction des coûts y afférents. On peut affirmer que le code à barres demeurera une technologie viable pour quelques années encore, technologie qui sera utilisée conjointement avec la RFID au fil de son adoption graduelle. Le code de série que contient le code de produit électronique (CPE) présente de grands avantages, notamment pour les besoins de la traçabilité. Il est à noter que le GS1-128 peut lui aussi fournir la même information, mais divers facteurs et avantages favoriseront l’adoption de la RFID. Pratiques actuelles De nombreuses grandes entreprises, dont Wal-Mart, Metro-AG, Tesco et Albertsons, ont pris les devants et utilisent les plus récents outils technologiques. Quelques-unes ont déjà franchi l'étape de la mise à l'essai et commencent à exiger que certains de leurs fournisseurs adoptent la RFID. Aperçu La RFID pourrait grandement augmenter l’efficience de la chaîne d'approvisionnement et, à long terme, réduire ses coûts. La traçabilité des produits et la transparence dans l’ensemble de la chaîne s’en trouveront mille fois améliorées. Les données multiples saisies au moyen de la RFDI pourront alimenter d’autres initiatives technologiques et commerciales relatives notamment au réapprovisionnement, à la gestion par catégorie, au commerce électronique et à la traçabilité. Bien que la RFID existe depuis des décennies, ce n'est que récemment que cette technologie est perçue comme une solution viable pour les besoins de la chaîne d'approvisionnement en denrée alimentaires. Toutefois, en raison de divers facteurs complexes uniques à notre secteur, notamment sa facette « volume élevé, marge réduite », il faudra compter, pour de nombreuses entreprises, des mois, voire des années, avant de pouvoir obtenir un taux de rendement du capital investi raisonnable. Limites de la RFID Les entreprises de fruits et de légumes frais qui participent actuellement à des initiatives relatives à la RFID jugent cette technologie coûteuse et lui trouvent de nombreuses difficultés. En effet, les normes sont multiples, leurs systèmes informatiques ne sont pas compatibles avec la RFID et divers problèmes de procédure restent à résoudre. Les entreprises ont donc axé leurs efforts sur les besoins immédiats du secteur de vente au détail plutôt que d’explorer les avantages que pourraient apporter la RFID dans leurs activités internes. 34 D’autres entreprises ont adopté une approche prudente à l’égard de la RFID. Elles cherchent à tirer profit des projets pilote en cours et attendent que cette technologie « fasse ses preuves » et qu'elle devienne rentable. Si cette approche prudente réduit les risques à court terme, elle pourrait néanmoins leur nuire à moyen terme puisque d'autres entreprises, ayant pris la voie de cette nouvelle technologie, disposent d'outils plus perfectionnés qu'elles. La situation de la RFID continuera d’évoluer. Tandis que s’accroîtra la demande pour cette technologie, les coûts y afférents iront en diminuant. Les résultats favorables qu'obtiendront les grandes entreprises de vente au détail au chapitre de la RFID forceront les autres détaillants à accélérer la mise en œuvre de leurs propres plans pour la RFID, ce qui incitera davantage les fournisseurs à faire de même, et ce, plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu. Recommandations découlant des études pilotes 1. Il est recommandé d’adopter le système de numérotation du GS1 et des codes standard pour les produits et les emplacements (code-article international – GTIN – et code lieufonction international – GLN). 2. Il est recommandé de mettre en œuvre des procédures pour la synchronisation des données entre les partenaires commerciaux. 3. Certaines entreprises devront participer à des initiatives relatives à la RFID de concert avec leurs partenaires commerciaux. D'autres devraient établir une équipe chargée de la RFID afin d'examiner la technologie et d'établir une stratégie commerciale pour leur entreprise. 35 La traçabilité de la portion-consommateur : la dernière étape Les efforts du GTT, ACDFL-PMA visant à définir des éléments d’information standard et à améliorer la traçabilité au sein de la chaîne d'approvisionnement ne concernent pas, pour le moment, tous les fruits et légumes vendus au consommateur, c’est-à-dire les portions-consommateurs. À l’heure actuelle, il subsiste d’importants obstacles économiques et logistiques à la pleine adoption de normes et de procédés communs pour la traçabilité des portionsconsommateurs. En général, le consommateur ne s’aperçoit pas de la contamination d’un produit ou des symptômes d’une maladie d’origine alimentaire que plusieurs jours ou semaines après son achat. Le plus souvent, il n’est alors plus possible d’obtenir l’emballage (la pellicule rétrécissable, les sacs et autres) et les numéros du produit en cause. Compte tenu du temps écoulé entre l’achat et la consommation, la totalité du lot de produits contaminés a souvent déjà franchi la dernière étape de la chaîne d’approvisionnement. De plus, une contamination croisée peut s’être produite à tout maillon de la chaîne ou pendant la manipulation ou de la préparation du produit. L’ajout d’un code de lot améliorerait la traçabilité des portions-consommateurs. Il est toutefois impossible de l’ajouter aux fruits et aux légumes en vrac pour des raisons logistiques, techniques et financières (des frais importants inhérents s’ajouteraient à la chaîne d’approvisionnement). Des démarches en cours visent à examiner l’usage du RSS14 pour améliorer la traçabilité de ces produits, mais il n’a pas été envisagé d’y inclure le code de lot. (Voir l’annexe III pour un complément d’information sur ce code à barres.) Le codage des caisses limite le nombre de produits visés par un rappel et fournit les renseignements nécessaires pour en assurer la traçabilité. Malheureusement, après que l’étalage du magasin de détail a été rempli, les boîtes en carton sont habituellement écrasées et envoyées au recyclage. Quant aux contenants réutilisables en plastique, ils sont retournés peu après avoir été vidés. Les produits encore entreposés à l’arrière du magasin ou placés dans les étalages à même leur boîte n’ont peut-être aucun lien logistique avec les produits (ni d’ailleurs les mêmes code de lots) qui ont déjà été vendus. La situation est similaire pour les entreprises de services alimentaires. Les caisses sont détruites une fois que les produits ont été placés dans les contenants d'entreposage ou transférés dans les contenants qui sont ensuite envoyés dans les différentes cuisines des établissements. Changer les pratiques au sein du secteur de la vente au détail n’est pas chose facile. Pour la mise en vigueur d’une solution globale, il faudrait que toutes les entreprises de vente au détail et de services alimentaires soient équipées de la technologie de balayage des codes à barres requise et des systèmes électroniques connexes. Compte tenu de l’investissement nécessaire, le balayage des codes à barres des caisses dans les magasins de vente au détail et les services alimentaires ne représente pas une solution possible dans 36 un avenir rapproché. Actuellement, les pratiques relatives à la traçabilité reposent sur la piste écrite (documents) qui est créée tout au cours du cheminement des produits dans la chaîne d’approvisionnement. C'est pourquoi toute mesure qui est prise en vue de mettre en œuvre les meilleures pratiques ailleurs dans la chaîne d'approvisionnement rapprochera notre secteur de la « masse critique » nécessaire à l'amélioration de la traçabilité à l’échelon du consommateur. 37 Annexes ANNEXE I : Les 10 meilleures pratiques en matière de traçabilité, selon le GTT, ACDFL – PMA Magasin de détail et entreprise de services alimentaires 1. Ajouter le code de lot sur la portion-consommateur de poids fixe comportant un code fournisseur (p. ex., sac de laitue). 2. Les fournisseurs devraient inscrire sur les caisses des informations lisibles par l’utilisateur – nom du fournisseur, description du produit et code de lot. Centre de distribution 3. Encoder le code-article international (GTIN) et le code de lot au moyen du code à barres GS1-128. 4. Utiliser des informations lisibles par l’utilisateur pour le nom du fournisseur, la description du produit et le code de lot. 5. Pendant la répartition (lorsque sont formées de nouvelles palettes mixtes à redistribuer), balayer le code des caisses du fournisseur et relier les données au code de palette interne (ou à l'identificateur de l’emplacement du commerce). 6. À l’étape de la réception, utiliser les étiquettes des palettes des fournisseurs : préfixe de l’entreprise et code de série encodés au moyen du code à barres GS1-128. 7. Demander un préavis d’expédition (PE) transmis par voie électronique (EDI). 8. Balayer les données des palettes des fournisseurs sur réception de la marchandise et les mettre en correspondance avec celles du préavis d’expédition électronique (EDI). Dans les installations du fournisseur 9. Utiliser le code caisse du fournisseur en encodant le code-article international (GTIN) et le code de lot au moyen du code à barres GS1-128, et fournir le nom du fournisseur, la description du produit et le code de lot en caractères lisibles par l’utilisateur. 10. Utiliser les étiquettes des palettes des fournisseurs : préfixe de l’entreprise et code de série encodés au moyen du code à barres GS1-128. L’adoption de ces 10 meilleures pratiques permettra d'améliorer la traçabilité des produits, depuis leur départ de l’exploitation agricole jusqu'à leur réception dans l'entreprise de vente au détail ou de services alimentaires. 38 On peut obtenir la version intégrale du document Les meilleures pratiques en matière de traçabilité, du Groupe de travail sur la traçabilité de l’ACDFL et de la PMA, sur le site Web de la PMA, à www.pma.com, ou sur le site Web de l’ACDFL, à www.acdfl.ca. Le rapport présente en détail chacune des pratiques suggérées ainsi que leur raison d'être. Les meilleures pratiques sont volontaires : les entreprises sont libres de les utiliser ou non et de les adapter selon leurs besoins en vue d’améliorer la transmission des données à leurs partenaires de la chaîne d’approvisionnement. 39 ANNEXE II : Sommaire des études pilotes et participants Sommaire de l’étude pilote Can-Trace sur les fruits et légumes RCM Technologies Canada a été chargé de contribuer à l’élaboration de normes pour le secteur des fruits et des légumes dans le cadre de l'initiative de Can-Trace relative à la traçabilité et les normes. La présente analyse examine les capacités actuelles de pistage et de repérage (traçabilité ascendante et descendante) dans le secteur canadien des fruits et des légumes au moyen d’une étude pilote faisant appel à la participation volontaire d’entreprises. L’étude pilote avait trois objectifs principaux, reliés aux normes de traçabilité : • Comprendre les principales procédures de manutention, d'emballage et de production des entreprises participantes et de certains de leurs partenaires commerciaux au sein de la chaîne d'approvisionnement (fournisseurs, transporteurs, clients); • Recueillir des échantillons de documents papier et d’étiquettes de produits en vue d’établir leur conformité aux normes de données minimales proposées par Can-Trace pour la traçabilité; • Mettre en œuvre des simulations de rappel basées sur divers scénarios en vue d’étudier les procédés utilisés et les résultats obtenus. Les données pour l’étude pilote ont été recueillies lors de visites dans les entreprises participantes et de téléconférences, ce qui a permis d’obtenir les données traçabilité consignées sur des documents papier et de mettre en œuvre les simulations. Des questionnaires ont permis d’amasser des données supplémentaires pour les besoins de l’étude pilote et de l'analyse de rentabilisation. Les résultats de l’étude pilote ont pu servir de base à l'élaboration de normes de traçabilité valides et raisonnables. La constatation la plus importante qu’aura permis l’étude pilote est la suivante : aucun identificateur commun n'est utilisé dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. Les descriptions et les identificateurs de produits varient d’une entreprise à l’autre, ce qui nécessite l’usage d’autres identificateurs pour assurer un rappel précis. Ainsi, nous recommandons l’adoption, dans l'ensemble du secteur, d'un identificateur de lot ou de série de produits uniforme qui peut être mis en correspondance avec le code-article international (GTIN). À l’échelon du producteur, il est recommandé que la « date d’emballage » remplace la « date de récolte », norme proposée par Can-Trace. Diverses activités de « composition » et d’emballage sont effectuées après la récolte; les lots peuvent donc inclure des produits portant des dates de récolte différentes. Il doit être noté que notre recommandation 40 pourrait limiter la portée des rappels dans certaines circonstances (dommages survenus dans les champs, etc.). Plusieurs changements apportés au début de l’échelon de la distribution pourraient simplifier la coordination des rappels : • L’avis de rappel n’inclut pas l’identificateur de l’envoi ni la date d’expédition. Ces deux éléments d’information sont habituellement connus et pourraient être inclus afin de permettre l’identification précise des produits, ce qui réduirait le temps requis pour les localiser, en particulier aux points de destination qui ne sont pas encore en mesure de se servir de l’étiquette de palette (SSCC ou code de série). • Le code de lot ou les codes de série ne sont pas toujours identifiés comme tels. Bien qu’ils soient présents, ils sont parfois désignés comme « étiquettes de palettes », ce qui peut créer une certaine confusion. • Bien qu’il soit présent, le code de lot du fournisseur n’est pas toujours consigné. Un nouveau code de lot peut être attribué à la prochaine étape, mais le code de lot du fournisseur devrait être consigné chaque fois qu'il est fourni. Les simulations de rappel pour vérifier la traçabilité des produits ont été exécutées avec succès, les sources et les destinations des produits ayant été déterminées avec précision. Étant donné que les simulations de rappel ne comportaient pas le retour véritable des produits ni la notification aux clients finaux, on n'a pu établir le délai nécessaire pour compléter le rappel ni la précision avec laquelle le produit pouvait être localisé par des entreprises autres que les firmes participantes. Entreprises participantes Type d’entreprise Rôle de l’entreprise dans la chaîne d’approvisionnement Nom de l’entreprise Hôtel Services alimentaires Exploitant de services alimentaires Producteur, importateur, distributeur Distributeur Détaillant no 1 Détaillant no 2 Producteur Distribution Hôtels et centres de villégiatures Fairmont Neptune Food Service 41 Production, importation, emballage-expédition, distribution The Oppenheimer Group Distribution Distribution, vente au détail Vente au détail Production au Canada, expéditiondistribution Pro Organics Sobeys Thrifty Foods All Season Mushrooms Sommaire de l’étude pilote du GTT, ACDFL-PMA De récents événements concernant la salubrité survenus au sein du secteur des fruits et des légumes ont mis en relief l'importance de systèmes de traçabilité dans les chaînes d'approvisionnement qui permettent de répondent avec rapidité et précision en cas de rappels. Les services de la firme RCM Technologies (RCMT) ont été retenus pour mener à terme le étude pilote du GTT, ACDFL – PMA visant à comparer les pratiques actuelles aux meilleures pratiques proposées dans le document du GTT, Les meilleures pratiques en matière de traçabilité. Les meilleures pratiques s’appuient sur la normalisation des données qui doivent être transmises d’un maillon à l’autre des chaînes d’approvisionnement. Nombre de ces meilleures pratiques favorisent l’usage de normes de numérotation existantes, telles que le code-article international – le GTIN – et le code palette – le SSCC –, ainsi que des formats normalisés lisibles par machine, comme le code à barres GS1-128. Les entreprises qui ont pris part à l’étude pilote du GTT sont des chefs de file en matière d'usage de la technologie et se distinguent par leur approche proactive à l'égard de la salubrité des aliments. Toutefois, l’étude pilote a révélé que les membres d’une même chaîne d’approvisionnement avaient adopté des approches différentes à l'égard de la collecte et de la conservation des données, et du pistage des données à l'interne. Ces différences ont occasionné la perte de l'identité du produit dans certaines situations; on a dû élargir la portée des rappels afin d’assurer la localisation de tous les produits visés. L’expérience d’une des entreprises participantes, SYSCO, a révélé qu’en incitant ses partenaires commerciaux à se conformer à un système de traçabilité interne en particulier, il était possible d’en arriver à la traçabilité dans l'ensemble d’une chaîne d'approvisionnement. SYSCO a de fait créé et mis en œuvre la traçabilité dans l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement : le cheminement des produits, depuis le producteur jusqu'au client final, est consigné au moyen d'un code de produit et d'un code de lot attribué par SYSCO. Il est ainsi possible d’effectuer le pistage et le repérage de tous les produits. Bien que cette approche fonctionne avec un partenaire commercial à la fois, elle ne conviendrait pas pour l’ensemble de la chaîne puisque toute transaction avec une entreprise dotée d'un système interne différent présente de nouvelles difficultés d'intégration. Le projet a mis en relief le manque de correspondance entre les divers systèmes, lacune considérable puisqu’elle accroît les coûts et la complexité des échanges commerciaux et diminue le niveau de certitude dans le cadre des rappels. La modification des systèmes actuels en fonction des meilleures pratiques proposées par le GTT, ACDFLPMA, constituera, à long terme, la façon la plus économique et la plus efficace d’assurer la traçabilité au sein de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement. L’étude effectuée par le GTT, ACDFL–PMA a permis de mettre en relief le manque de correspondance entre les systèmes de traçabilité internes et externes. Les produits étaient réceptionnés, puis acheminés au sein du système interne sans que soit maintenu un lien, au moyen de données, les reliant au fournisseur et à des caisses précises ou à des palettes. Cette lacune dans la façon de répertorier les produits a agrandi considérablement la 42 portée du rappel. Dans le cas d’un rappel, qu’il soit effectué à l'étape de la récolte ou à celle de la distribution, une meilleure traçabilité pourrait grandement réduire le volume de produits visés. En outre, étant donné les lacunes en matière de données de traçabilité, dans le cas d’un rappel initié à l’échelon de la vente au détail, les recherches en aval et en amont pourraient englober plusieurs jours de production au lieu de quelques palettes seulement. La mise en œuvre des meilleures pratiques du GTT pourrait améliorer la collecte des données ainsi que la communication au sein des chaînes d’approvisionnement des fruits et des légumes. Certes, leur mise en œuvre ne se fera pas sans difficulté et elle entraînera des coûts additionnels, mais la traçabilité dans l'ensemble de la chaîne présente d'importants avantages : amélioration de la précision et des délais des rappels, accroissement de l'efficacité des opérations, éventuelles nouvelles sources de revenus et renforcement de la confiance des clients et des consommateurs à l'égard des fruits et des légumes vendus en Amérique du Nord. Entreprises ayant participé à l’étude pilote Nom de l’entreprise Rôle de l’entreprise dans la chaîne d’approvisionnement NewStar Fresh Foods www.newstarfresh.com Production, importation, emballageexpédition, distribution SYSCO (Baugh Supply Chain Cooperative and Foodservice of San Francisco) www.sysco.com Importation, emballage-expédition, distribution Hannaford Brothers www.hannaford.com Distribution, vente au détail 43 ANNEXE III : Outils technologiques pour la saisie des données Code-article international – GTIN : la base des outils de l’efficience Le code-article international (aussi désigné par l'abréviation GTIN, qui signifie « Global Trade Item Number ») est en fait un terme générique. Le code UCC-12 ou le CUP-A (code à barres CUP), terme autrefois utilisé en Amérique du Nord, est un type de codearticle international. Ce que le reste du monde désignait autrefois EAN-13 (code à barres) est également un code-article international. Le SCC-14 (code caisse) est, lui aussi, un code-article international, de même que le RSS-14, dont on entend beaucoup parler actuellement. Le SGTIN est le plus récent des codes-articles internationaux. Selon le GTIN Implementation Guide du GS1, « le code-article international, ou GTIN, sert, au sein du système EAN.UCC, à l'identification précise des produits dans le cadre du commerce mondial. Le code-article international présente une structure de données à 14 caractères, bien qu’il puisse en contenir seulement 12 (le CUP), 13 (le EAN-13) ou 8 (le EAN-8). Le codearticle international est défini comme un numéro à 14 chiffres afin d'accommoder les différentes structures de données. » Le codage des caisses et des palettes Si l'utilisation de codes pour les produits destinés au consommateur est répandue, notamment grâce aux CUP génériques et aux codes PLU, le secteur des fruits et des légumes frais s'est révélé plutôt lent à adopter le codage des caisses et des palettes. Et contrairement au codage des portions-consommateurs, l’usage des codes pour les caisses et les palettes est conforme aux directives de GS1. Divers éléments – exigences relatives à la traçabilité, synchronisation des données et catalogues de données, etc. – incitent le secteur à adopter ces méthodes de codage. (Il faut souligner que la technologie de l’identification par radiofréquence (RFID) fait beaucoup parler d’elle au sein du secteur, notamment à titre de méthode d'identification des caisses et des palettes. Peu importe le porteur de données utilisé, le code-article international fera partie de l’identificateur. L’identification par radiofréquence sera traitée plus loin dans le document.) Code caisse (GTIN-14) Le GTIN-14, code-article international autrefois appelé SCC-14, est un code à 14 chiffres apposé sur les conteneurs d’expédition à contenu fixe, qui peut être imprimé sous deux formes : • Le ITF-14 (autrefois appelé « 2 parmi 5 entrelacé ») : code à barres, aussi appelé ITF ou I 2/5; • Le GS1-128. 44 • Le ITF-14 est un symbole simple, de taille relativement grande, qui comprend le code-article international « enchâssé » dans d’épais traits noirs. (Sa taille permet de le balayer lorsqu’il est imprimé sur des boîtes de carton ondulé; ce support ne permet pas la même précision dans l'adhérence de l'encre et, ainsi, le code utilisé doit être formé de lignes simples pour en faciliter le balayage.) Le ITF présente l’avantage de pouvoir être imprimé à même le carton ondulé, mais son usage est limité puisqu’il ne contient que le préfixe d’entreprise et le code article. En effet, il ne permet pas l'encodage du code de lot ou d'autres données nécessaires à la traçabilité. Comme l’information qu’il contient est relativement statique, ce code convient aux besoins d'impression et d'inventaire des caisses dans le contexte de champs faisant l'objet de marchés à terme ou d'un poste d'emballage. Le ITF-14 • Le GS1-128, symbole beaucoup plus complexe et de taille plus réduite que le 2 parmi 5 entrelacé, permet l’insertion de données additionnelles grâce à l'ajout d’identificateurs d’application (IA) au code-article international. Un identificateur d’application (IA) est un préfixe qui définit la signification et le format de l'information à venir, dans un champ de données. Dans l’exemple suivant, l'identificateur d’application (01) indique que le nombre qui suit est le code caisse (ou code-article international d'une caisse). Le GS1-128 UCC/EAN-128 symbol : Le code caisse est généralement utilisé pour toute unité commerciale qui se définit de la façon suivante, selon les Fresh Produce Traceability Guidelines (Directives sur la traçabilité des fruits et des légumes frais) : « Tout article, ou groupement d’articles standard, destiné à faciliter les activités de manutention, d'entreposage, d'exécution des 45 commandes, d’expédition, etc. » Une unité commerciale peut donc être une boîte, une caisse, un contenant de vrac ou même, dans certains cas, une palette. Le GS1-128 n’est pas destiné à l'usage des points de vente. Code palette (SSCC) • Le code de série pour les conteneurs d’expédition ou SSCC (Serial shipping Container Code), est le « code palette » et est souvent appelé la « plaque d’immatriculation » de la palette. Le code palette est généralement utilisé sur les unités logistiques, que les Fresh Produce Traceability Guidelines définissent comme suit : « Article de toute composition conçu pour le transport ou l’entreposage, qui doit être géré de par la chaîne d’approvisionnement. » Les unités logistiques requièrent un code d'identification unique. SSCC Aperçu des nouveaux outils technologiques et leurs répercussions sur le code à barres La section qui suit traite de divers aspects de deux nouveaux outils pour la saisie des données, outils qui pourraient changer le paysage du codage des fruits et des légumes vendus au consommateur : • le RSS-14 (code à barres de taille réduite à 14 caractères), • la RFID (identification par radiofréquence) et le CPE (code de produit électronique). La section donne aussi aperçu de l’avenir du code à barres, notamment en ce qui a trait à l’identification des caisses. Nous remercions l'ACDFL et la PMA de nous avoir permis de reprendre certains éléments de leur document Technologie et outils de l'efficience, publié en novembre 2004, pour les besoins de cette section. RSS-14 Le RSS-14 (Reduced Space Symbology) est un code à barres de taille réduite à 14 caractères. Les codes à barres RSS se présentent sous diverses formes. Le secteur des fruits et des légumes s’intéresse surtout au RSS-14, code étagé à lecture omnidirective, en vue d’améliorer le système de codes PLU, qui sert actuellement à identifier les articles et à saisir les données pour les fruits et les légumes en vrac. 46 Ce code est un porteur de données de taille réduite formé de 14 caractères, des lignes et des espaces disposés « en étages ». Il peut être balayé dans toutes les directions aux points de vente. RSS-14 (01) est l’identificateur d’application d’un code UCC.EAN-14 pour une unité commerciale. (01)00611414100012 RSS-14 ou code PLU ? En 1999, l’UCC a créé un groupe de travail pour évaluer le potentiel du RSS-14 comme outil pouvant accroître l'efficacité de la saisie des données pour les fruits et légumes vendus en vrac et de poids variable. L'utilisation du code générique PLU comporte certaines limites. Bien que ce code permette d’identifier avec précision les denrées, et souvent la variété, il s’agit d’une donnée lisible par l’utilisateur seulement. De plus, il ne permet pas de saisir automatiquement le fournisseur ni la marque, des informations nécessaires si l’on veut améliorer la gestion par catégorie et autres pratiques pour accroître l’efficience. Les 4 ou 5 chiffres du code PLU, indiquant la denrée ou la variété, sont entrés manuellement au point de vente par le caissier, mais le nom de l'entreprise du fournisseur et la marque n’y sont jamais saisis. Les erreurs humaines dans la saisie du code peuvent entraîner des pertes importantes. En quoi le RSS-14 comble-t-il les lacunes du code PLU ? • Comme il s’agit d’un code à barres, le RSS-14 peut être balayé par un système informatique au point de vente, éliminant ainsi les pertes considérables attribuables aux erreurs humaines. • Et comme le RSS-14 est un code-article international, il identifie le fournisseur et l'article, renseignements qui sont entrés dans le système du commerce de détail. Questions au sujet du RSS-14 • Pourra-t-il être balayé à travers les sacs de plastique distribués dans les rayons de produits frais ? • Quel est le coût de mise en oeuvre du RSS-14 ? • Comme il s’agit d'un code-article international, le secteur adoptera-t-il les normes du système GS1 pour l’identification des articles (c’est-à-dire, l’attribution par chaque entreprise des numéros pour cette partie du codearticle international), ou choisira-t-il les codes PLU, gérés par le secteur, pour la partie du RSS-14 servant à l’identification de l’article ? 47 Au printemps 2006, le secteur nord-américain a entrepris une étude pilote afin d’établir la possibilité d'utiliser le RSS-14 pour les fruits et les légumes. Les résultats de l’étude, qui devraient être compilés à l’automne 2006, seront communiqués à l’ensemble du secteur. RFID et CPE Peu de sujet relatif à la technologie a suscité autant de discussion récemment au sein du secteur des fruits et des légumes que l'identification par radiofréquence (identification RF) et le code de produit électronique (CPE). Demander à un détaillant qui est en train de mettre à l’essai cette nouvelle technologie et il vous dira qu’il ne s’agit plus de discuter de sa nature, mais bien de sa date de mise en oeuvre. En quoi consiste l'identification RF ? L’identification par radiofréquence, ou identification RF ou RFID, est un terme générique qui désigne l’ensemble des techniques qui font appel à des ondes radioélectriques pour automatiquement identifier des articles particuliers. On peut voir l'identification RF comme le support physique des données, qui prend la forme du code de produit électronique (CPE). Il existe plusieurs autres méthodes pour identifier les objets au moyen de la radiofréquence, mais la plus commune est l'emmagasinage d'un numéro de série identifiant un produit (et d'autres données, tel le CPE) sur une puce qui est rattachée à une antenne. (La puce et l’antenne forment le transpondeur, aussi appelé l’étiquette d’identification RF.) L’antenne permet à la puce de transmettre les données d’identification à un lecteur. Le lecteur convertit les ondes radioélectriques provenant de l’étiquette d’identification RF de façon à ce que l'information puisse être utilisée par un système informatique. (Source : RFID Journal. Traduction.) Qu'est-ce que le CPE ? Le code de produit électronique (CPE) est une structure numérique qui identifie de façon précise tous les produits et qui fait partie d’un réseau, EPCGlobal. Essentiellement, chaque CPE sur un article comporte l’information au sujet de ce dernier qui existe dans le réseau EPCGlobal. Dans chaque pays, une division de EPCGlobal gèrera le système de CPE et les données transmises par le CPE et l'identification RF. Il existe diverses normes relatives à l’encodage d’étiquettes de CPE selon l’usage auquel celui-ci est destiné. Pour l’identification d’articles, la norme de CPE est le SGTIN. Comme le code à barres, le CPE comporte des chiffres qui identifient l'entreprise et l'article; il comprend aussi un numéro de série qui identifie un article en particulier. Il est ainsi un code-article international « sérialisé » (SGTIN). Quel est le rôle d’EPCGlobal ? Comme le souligne le GS1, en vertu des modalités de l’entente conclue avec l’Auto-ID Center, EPCGlobal veillera à l’établissement de normes mondiales ouvertes pour le EPC Network, afin d’en faciliter l’adoption, à l'échelle mondiale, par les différents secteurs d'activité. Le format de base du CPE (code-article international avec numéro de série) 48 • En-tête – Chiffre qui identifie la longueur, le type, la structure, la version et la génération du CPE. • Chiffre du gestionnaire du CPE – Suite identifiant l’entreprise ou une entité d’entreprise (comme le préfixe d'entreprise, dans le code à barres traditionnel). • Catégorie d’objets – Suite identifiant une catégorie d’objets, semblable à la portion du code article du code à barres traditionnel ou à une UGS. • Numéro de série – Suite qui rend chaque article et chaque CPE uniques (dans le cas d'un sac de carottes de 5 lb, ce numéro de série se rapporte à ce sac en particulier par rapport à tous les autres sacs de carottes de 5 lb au monde). • 01. En-tête 203D2A9. 16E8B8. 719BAE03C Chiffre du gestionnaire de CPE Catégorie d’objets No de série Questions au sujet de la RFID et du CPE Les difficultés à régler sont nombreuses, mais la lacune la plus importante à combler est peut-être la synchronisation des données que s'échangent les partenaires commerciaux. Sans une telle synchronisation, il a été dit que l'identification RF ne servira qu'à améliorer l'efficacité de la transmission et de la collecte de données inutiles. Comme pour toute nouvelle technologie, certaines entreprises adopteront l’identification RF sans délai, et d’autres attendront; le legs de l'identification par RF sera sans doute l’identification précise des articles au moyen du CPE. Cela, en soi, constitue une révolution pour l’identification de la caisse et de l’unité commerciale (et la portionconsommateur). Bien que le SSCC contienne un numéro de série unique à chaque palette ou unité logistique, cela n'est pas le cas lorsque les articles portent une étiquette d'identification RF. Quelle est l'importance de cet élément ? Ses répercussions sur la traçabilité et sur les considérations logistiques de la chaîne d'approvisionnement, entre autres, contribueront à définir la réponse du secteur. Il est toutefois clair pour certaines entreprises, telles que Wal-Mart, Métro AG, Tesco, Albertson's et autres, que les économies réalisées grâce à la mise en oeuvre de l'identification RF assureront une place à cette technologie dans diverses chaînes d'approvisionnement. Pour un complément d’information : www.epcglobalinc.org www.epcglobalcanada.org www.epcglobalus.org 49 ANNEXE IV : Rapport de l’analyse de cas Can-Trace (fruits et légumes) (tel que présenté au Comité directeur de Can-Trace par RCM Technologies) Étude pilote pour les fruits et les légumes Contexte L’étude pilote pour le secteur des fruits et des légumes a fait appel à la participation d'entreprises de production, de vente au détail et de services alimentaires. L'ACDFL avait déterminé que la traçabilité était une question importante pour les membres du secteur. D’après une enquête réalisée par l’ACDFL en 2001, moins de 30 % des fournisseurs apposent des codes à barres sur les palettes de caisses qu’ils expédient. Et ceux qui en apposent utilisent un système privé, dont le format varie, qui ne comporte aucun code fournisseur. Le faible taux d'intervenants qui disposent d'outils de traçabilité et l'absence de norme commune pour les données réduiraient grandement l’habilité des parties prenantes à réagir dans l’éventualité d’un rappel d’aliments dont la salubrité est mise en cause. La question de la traçabilité des fruits et des légumes gagne en importance en raison des changements que connaît l’industrie. La concentration, tant dans le secteur de la vente au détail que dans celui de la distribution, signifie qu’un plus grand volume de produits est acheminé vers un nombre limité d'emplacements logistiques, pour être ensuite distribué à de nombreux points de vente au détail. Cette situation multiplie les répercussions d’un rappel de produits non localisables. L'expansion croissante dans le mouvement des fruits et des légumes (tant de culture canadienne qu'importés) augmente la complexité de la chaîne d'approvisionnement ainsi que l'importance de la traçabilité. En outre, de nouvelles occasions, découlant notamment des produits biologiques, rendent nécessaires l’établissement de systèmes de traçabilité qui permettent d’assurer aux consommateurs qu’ils reçoivent des produits qui ont, de fait, été cultivés selon des normes pour les produits biologiques. Du point de vue des entreprises de fruits et de légumes, l’établissement de normes sectorielles réduit les risques associés aux investissements dans des systèmes de traçabilité. Ainsi, lorsque des entreprises investissent dans de tels systèmes, elles sont assurées que le leur sera en mesure de saisir, de conserver et de transmettre les données pertinentes aux partenaires de la chaîne d'approvisionnement. Pour aider Can-Trace à établir des normes et à vérifier leur pertinence, on a demandé à RCM Technologies de mettre en œuvre et d’analyser deux scénarios au sein d'au moins deux chaînes d'approvisionnement de fruits et de légumes afin de vérifier les capacités de pistage (traçabilité ascendante) et de repérage (traçabilité descendante) pour le maillon suivant de la chaîne. Ces chaînes étaient jugées représentatives des chaînes d’approvisionnement de fruits et de légumes au Canada. Les deux scénarios mettaient en scène les intervenants suivants : • Scénario 1 : Producteur > Emballeur-Expéditeur > Distributeur 50 • Scénario 2 : Importateur > Distributeur > Détaillant/Services alimentaires Les participants à l’analyse représentaient adéquatement ces chaînes d’approvisionnement. La chaîne du scénario 2 a fait l'objet d'une analyse plus approfondie qu'il avait été prévu au départ, car deux simulations de traçabilité ont été effectuées. Ainsi, trois simulations distinctes ont été effectuées selon deux scénarios. Une quatrième simulation a été réalisée au moyen d'un scénario dont le point de départ était un hôtel, et dont l’objet était de repérer les produits jusqu’à un producteur local. Préservation de l’identité au sein de la chaîne d'approvisionnement Il y a deux points au sein de la chaîne d’approvisionnement de fruits et de légumes où l’identité d’un produit peut être perdue. Dans le cas où le produit n'est pas emballé à la ferme et qu'il est entreposé ou qu'il fait l’objet d’un triage avant son emballage, les pistes assurant le repérage de la date de culture et de son champ d’origine peuvent se perdre. Lorsque le produit est retiré de sa caisse et utilisé par une entreprise de services alimentaires ou mis en étalage avec des unités d'origines multiples, il est généralement assorti à d'autres produits; son identité unique peut alors se perdre. De plus, dans de telles situations, le respect du principe « premier entré, premier sorti » ne peut être assuré; une fois de plus, l’identité du produit peut se perdre. Avantages perçus par les participants Les participants ont reconnu que la mise en œuvre de systèmes de traçabilité améliorés peut limiter la portée d’un rappel. Les coûts associés aux rappels peuvent ainsi être réduits, non seulement pour un seul participant, mais au sein de l'ensemble de la chaîne d’approvisionnement. L’automatisation de certains procédés commerciaux entraînera des coûts, mais l'ensemble des avantages attribués à l'automatisation (en particulier la rapidité et la précision dans la collecte et la gestion des données) devraient les contrebalancer. Les coûts relatifs au rappel ne sont pas nécessairement assumés par l’échelon qui enregistre les coûts. Les coûts tendaient à se répercuter en aval de la chaîne, et il y a de nombreux pourparlers au sujet des coûts et de qui doit les assumer. Ainsi, toute réduction de la portée d’un rappel peut entraîner une réduction des activités associées au rappel et des activités de gestion financière connexes. Parmi les avantages clé de la traçabilité figurait une meilleure possibilité d’intervention à l'égard des préoccupations relatives à la salubrité des aliments. Voici d’autres avantages perçus par les entreprises participantes : • meilleure réactivité aux changements dans la demande de la clientèle; • amélioration de la réputation de l’entreprise ou, pour le moindre, réduction des répercussions négatives; • amélioration de la qualité des produits grâce à un meilleur accès à des données de qualité; • réduction de la responsabilité; 51 • Meilleur soutien du client et du gouvernement pour les besoins de la vérification; • diminution des pertes de ventes grâce à la réduction de la portée des rappels. Coûts associés à l'ajout d'outils pour la traçabilité Plusieurs des entreprises ayant participé à l’étude pilote disposaient déjà du matériel technologique nécessaire à la traçabilité. Aussi les coûts et les obstacles relatifs à la technologie seront-ils moins importants que ne le perçoit l’ensemble du secteur. Les participants ont exprimé certaines préoccupations à l'égard d'une éventuelle hausse des coûts de main-d'oeuvre pour la collecte des données pour la traçabilité. Les systèmes automatisés peuvent réduire les coûts associés à la collecte et à la gestion des données et diminuer, voire éliminer, les erreurs dans l'information. Certains des avantages que procure la traçabilité ne sont possibles que lorsque la totalité d’une chaîne d’approvisionnement assure une traçabilité adéquate. Il faudra donc un haut niveau de collaboration et de planification au sein du secteur afin que l’ensemble des entreprises de la chaîne puisse en bénéficier. La question de la répartition des coûtsavantages et de l'équilibre se posera alors, notamment lorsque, pour certains maillons de la chaîne, les coûts excéderont les avantages obtenus ou, au contraire, les avantages seront supérieurs aux coûts. Validation du gabarit de l’analyse de cas au moyen de l’étude pilote sur les fruits et les légumes Nous avons appliqué le modèle proposé en utilisant les données d’une des entreprises participantes. Nous avons également illustré comment procéder à la prochaine étape d’analyse au moyen du 3D Visible Enterprise (pour d'autres renseignements au sujet du Gabarit d'aide à la décision, visiter le www.can-trace.org). Bien que les résultats aient été quelque peu généraux – certaines données relatives aux coûts n'étant pas connues – il semble que les avantages découlant de la traçabilité soient considérables. Il est de plus évident que la prochaine étape de modélisation fournira un examen plus complet et plus approfondi des répercussions de la traçabilité dans l'ensemble de la chaîne ainsi qu'un plan de mise en oeuvre détaillé. 52 ANNEXE V : GLOSSAIRE Application : Ensemble de programmes informatiques qui aident l’utilisateur à faire un certain travail (p. ex., grand livre général, entrée de commandes, inventaire, contrôle de la qualité). Attribut de fruit ou de légume : Caractéristique d’un produit qui contribue à son identification. Dans le contexte du présent document, les divers attributs sont ceux qui sont définis dans le document Produce Attributes, de la PMA. Avis préalable d’expédition (APE) : Transaction EDI par laquelle l’expéditeur avise le destinataire de l’arrivée d’un chargement. Cet avis ou manifeste, ou document informatisé 856 ou 857, permet au destinataire ou au détaillant de prendre connaissance des envois à venir et de planifier efficacement leur réception en entrepôt. Bon de commande : Document qui matérialise l'achat de biens ou de services et qui en précise les conditions. Bonnes pratiques agricoles (BPA) : Lignes directrices visant à assurer un milieu de travail propre et sécuritaire pour tous les employés et à éliminer les risques de contamination des denrées alimentaires. Un programme fondé sur les BPA couvre les divers aspects de la production : choix de l’emplacement, utilisation des terrains adjacents, usage de fertilisants, sources d’eau et utilisation, lutte contre les ravageurs et usage réduit des pesticides, installations de refroidissement des produits et méthodes de récolte (y compris l’hygiène personnelle des travailleurs, les installations d’emballage et d’entreposage, les aires sanitaires dans les champs et le transport des produits). Des procédures d’opération normalisées (PON) sont élaborées et incorporées dans les BPA afin de fournir des principes directeurs dans l’établissement des points de contamination possibles et des mesures correctives et de prévention en vue de réduire les répercussions négatives. Bordereau de marchandises : Liste détaillée des produits indiquant les marques et les numéros, mais qui n’indique aucun coût. CD : Centre de distribution. Certificat phytosanitaire : Document délivré par Agriculture Canada pour satisfaire à la réglementation d'autres pays relative aux importations et qui indique que l’envoi a été inspecté et qu’il est exempt d’ennemis et de maladies nuisibles aux végétaux. Chiffre de contrôle : Chiffre placé à la fin du CUP, du code-article international (GTIN) et du SSCC qui sert à vérifier que tous les nombres qui le précèdent sont justes. Le chiffre de contrôle est considéré comme un élément du code et doit être enregistré comme les autres chiffres qui le précèdent. 53 Code à barres linéaire : Code à barres unidimensionnel qui se compose de traits alignés et qui est lisible de gauche à droite, ou de droite à gauche. Code à barres multidimensionnel : Code à barres non linéaire qui contient beaucoup plus d’information que le code à barres linéaire. Code à barres : Code constitué d'une succession de traits et d'espaces parallèles représentant des données, distribués selon une configuration déterminée sur un document ou un objet, et permettant, une fois balayé, le traitement automatique de l'information qu'il représente. Il est notamment formé de blancs, de caractères de début et de fin, de données et de caractères de contrôle. Code article : Désigne les cinq chiffres des codes CUP-12, du EAN-13 et du GS1-14 qui forment le numéro unique d’un produit et qui est assorti au préfixe d’entreprise. Le code article est une clé de base de données associée à la description d’un produit. Code-article international (GTIN) : Numéro général de GS1 désignant plusieurs types de codes articles. En anglais, « GTIN » signifie « Global Trade Item Number ». Ce codearticle international peut utiliser les structures de données de divers codes : le GTIN-8, le GTIN-12, le GTIN-13 ou le GTIN-14. Ce code-article est composé de 14 chiffres formant quatre éléments : 1) un indicateur; 2) le préfixe d’entreprise; 3) un numéro unique à cette entreprise; 4) un chiffre de contrôle. Il a gagné en popularité sur le marché, et son usage est très répandu à titre de norme reconnue dans le secteur des produits emballés. Le présent document recommande l’utilisation du code-article international et la structure de données du GTIN-14 pour les caisses. Code de lot (ou code de production) : Un des divers identificateurs d'application (IA) qui peut être utilisé avec le code à barres GS1-128. Code de produit : Numéro attribué par le fournisseur pour ses besoins internes afin de distinguer les produits. Utilisé seul, le code de produit n’a d’utilité que pour le fournisseur. Code fournisseur : Code fournisseur est attribué par un organisme membre de GS1, dont GS1 Canada et GS1 US, en Amérique du Nord. Le code fournisseur est aussi appelé « préfixe d'entreprise ». Code lieu-fonction international (GLN) : Numéro composé de 13 chiffres servant à déterminer un lieu (semblable au numéro de Dun & Bradstreet). Le GLN comprend deux parties : un préfixe d’entreprise et un numéro à quatre chiffres représentant le lieu, attribué par le propriétaire du code-lieu international. Code universel de produit (CUP) : Code à barres normalisé utilisé au Canada et aux États-Unis sur les emballages de produits dans le secteur de la vente au détail. 54 Commerce électronique : Opérations de communication et de gestion commerciales au moyen de voies électroniques, telles que l’EDI, le télécopieur, Internet, le courrier électronique et les systèmes de collecte automatisée. Connaissement : Document décrivant les modalités d’un contrat entre un expéditeur et une entreprise de transport. Il fait office de titre de propriété, de contrat de transport et de récépissé des marchandises. Dimensions Ti-Hi : Indication du nombre de caisses sur une couche de palette (Ti) et du nombre de couches sur une palette (Hi). EAN FPT (Fresh Produce Traceability) : Principes directeurs qui fournissent une approche commune à l’égard des méthodes visant la traçabilité en aval et en amont (pistage et repérage) des fruits et des légumes frais au moyen d’un système de numérotation et de codes à barres reconnu à l’échelle internationale. – le système GS1. Voir http://www.ean-int.org/Doc/TRA_0402.pdf. Échange de données informatisées (EDI) : Échange par voie électronique d’information structurée entre des lieux au moyen d’un réseau de télécommunication. Renvoie habituellement à des transactions commerciales effectuées à partir d’une application sur ordinateur à une autre. Il s’agit d’une norme publique volontaire. Élément d’information : Renseignement contenu dans un document EDI (par exemple, l’adresse de l’entreprise, la quantité, le prix de vente). Équivaut au champ de données dans un fichier informatique. Entrepôt réfrigéré : Endroit où l’on entrepose les produits à des températures froides pour en assurer la conservation. Facture commerciale : Relevé complet des marchandises vendues dans le cadre d'une transaction effectuée entre un exportateur et un importateur. La facture commerciale présente aussi le contenu de l’envoi et sert de document de base pour tout autre document le concernant. FDA (U.S. Food and Drug Administration) : Agence du gouvernement des États-Unis qui a établi des bonnes pratiques agricoles volontaires visant à réduire les risques de contamination microbienne des fruits et des légumes. GS1 - Organisme international de normalisation qui compte des organisations membres dans plus de 100 pays, dont GS1 Canada et GS1 US. GS1 dirige la conception et la mise en œuvre de normes internationales visant à améliorer la chaîne de l’offre et la demande. Identificateur d'application (IA) : Nombres prédéfinis, mis entre parenthèses, qui sont incorporés dans le code à barres GS1-128 pour définir de l’information additionnelle au sujet d’un article. 55 Indicateur : Premier chiffre du code-article international (GTIN) indiquant la relation entre le code figurant sur l'extérieur de la caisse et le code figurant sur les articles dans la caisse. IPD – Base de données des produits du secteur : Initiative en cours au sein du secteur des fruits et légumes visant l’identification des divers produits. Il sera ainsi possible d’établir un lien entre l’UGS du détaillant et le code de produit utilisé par le fournisseur (le code-article international ou autre code). L’objectif est de faciliter la synchronisation des données des partenaires commerciaux. À consulter, le livre blanc de la PMA sur l’IPD. Voir www.pma.com/IPDFactSheet. ISO 9000 (International Standards Organization) : Huit principes de gestion de la qualité que peuvent adopter les entreprises en vue d’améliorer leur rendement. Ces principes s’énoncent comme suit : l’orientation client; le leadership; la participation du personnel; l’approche processus; la gestion par l’approche système; l’amélioration continue; l’approche factuelle pour la prise de décisions; les relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs. ITF-14 (2 parmi 5 entrelacés) : Code à barres, aussi appelé I 2/5. Ce numéro composé de 14 chiffres est souvent utilisé pour encoder un code-article international (GTIN) apposé directement sur du carton ondulé. Langage XML (de balisage extensible) : Type de langage informatique utilisé dans le cadre d’échanges de données. L’usage de ce langage s’apparente à celui de l’EDI. Lecteur optique (scanneur) : Appareil électronique servant à balayer les codes à barres et à les convertir en signaux numériques reconnaissables par un ordinateur. MA : Ministère de l’Agriculture. Au Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Mappage (ou mise en correspondance) : Travail requis pour associer des données informatisées appartenant à un partenaire commercial aux données correspondantes du système d’un deuxième partenaire. Le renvoi d’un code article à un autre nécessite une mise en correspondance qui est enregistrée pour un usage ultérieur. Marchandises sèches : Envoi qui n’est pas à l'état liquide et qui, habituellement, ne nécessite pas une régulation de la température. MT : Ministère du Transport. Au Canada, Transport Canada. NA : numéro d’assignation. NF : Numéro de facture. 56 Norme d’identification de produits : Attribution de codes précis aux articles selon certaines règles et modalités. Dans le présent document, la norme adoptée pour l’identification des produits est conforme au système GS1. Numéro de série : Numéro qui renvoie aux attributs des fruits et des légumes, définis par le fournisseur. La combinaison du code fournisseur et du numéro de série identifie de façon unique une palette à l’échelle mondiale. Numéro séquentiel de colis (numéro SLOC) : Code indiquant le lieu où a été effectué le tri des produits. Palette : Support plat, avec ou sans rebord, destiné à rassembler des colis ou des unités et facilitant ainsi leur manutention, notamment au moyen d'un chariot élévateur. Partenaire commercial : Entreprise qui échange avec une autre des documents électroniques dans le cadre d’une relation commerciale prédéfinie. Pistage (traçabilité en aval ou ascendante) : Le pistage consiste à établir des « repères » tout au cours du cheminement d’une unité ou d’un lot de produits le long de la chaîne d’approvisionnement, donc à établir sa « piste » d’une entreprise à l’autre, jusqu’au point de vente ou de service final. On effectue le pistage de routine des produits pour retirer ceux qui sont inadéquats ainsi que pour les besoins de la gestion et de la logistique. Le présent document vise en particulier le pistage des produits depuis le producteur jusqu’au point de vente au détail. Point de vente : Établissement de détail pouvant être doté d’un système de balayage des codes GS1 apposés sur les articles destinés au consommateur (portions-consommateurs). Préavis d’expédition : Document transmis à un acheteur régional ou étranger l’avisant qu’un envoi a été expédié et donnant les détails relatifs à l'emballage, l'acheminement. Une copie de la facture est souvent jointe à l'avis d’expédition et, parfois, une copie du connaissement. Préfixe d’entreprise de GS1 : Numéro attribué à une entreprise par un organisme membre de GS1, tel que GS1 Canada ou GS1 US. Repérage (traçabilité en amont ou traçabilité descendante) : Détermination du point d’origine d’une unité précise ou d’un lot de produits au moyen de registres établis au fil de sa progression dans la chaîne d’approvisionnement. Le repérage des produits est ainsi effectué en cas de rappel ou d’enquête découlant d’une plainte. Le présent document vise en particulier le repérage des produits depuis le commerce de vente au détail jusqu'au producteur. RSS (symbole de taille réduite) : Cette famille de codes à barres en comprend un qui permet de réunir 14 caractères d’information. Le RSS élargi, quant à lui, peut contenir 74 caractères d’information, mais il présente, de ce fait, de plus grandes dimensions. La 57 nouvelle symbologie du RSS permet la création de codes semblables au CUP, mais dans un format de beaucoup plus petit. SSCC (Serial Shipping Container Code) : Code à barres à 18 caractères servant de numéro de série pour les conteneurs d’expédition. Ses 18 caractères se définissent comme suit : • 1 pour l’indicateur du type d’emballage; • 2 pour les caractères système; • 5 pour le code fabricant; • 9 pour le code de série unique servant à identifier l’envoi; • 1 chiffre de contrôle. Ce numéro (souvent illustré au moyen d’un code à barres) est en quelque sorte la « plaque d’immatriculation » apposée sur divers genres de contenants, les palettes et les chargements. Symbologie : Méthode définie de représentation de caractères numériques ou alphabétiques au moyen de figures formées de barres et d’espaces pouvant être lues par les systèmes informatiques. Synchronisation des données : Mise en correspondance des données envoyées par l’expéditeur et de celles qui sont emmagasinées dans le système réceptionnaire. Système GS1 : Ensemble des normes d’envergure internationale visant l’identification de services et de produits adoptées par les organismes membres de GS1, y compris GS1 Canada et GS1 US, en Amérique du Nord. Système HACCP – Analyse des risques et maîtrise des points critiques : Programme de gestion de la salubrité des aliments, depuis le produit brut jusqu’au produit fini, visant à repérer les dangers associés à la production des aliments, au moyen de mesures de contrôle basées sur des données scientifiques. Le système comprend les éléments suivants : l’analyse des dangers; la détermination des points de contrôle critiques; la définition de mesures de prévention et de limites à chaque point de contrôle critique; l’établissement de procédures de surveillance aux points de contrôle critiques; la définition des mesures correctives à prendre en cas d’écart par rapport aux limites critiques; la définition de procédures permettant de vérifier le bon fonctionnement du système; la mise en place d'une tenue rigoureuse de dossiers sur les divers volets du système HACCP. Traçabilité des fruits et légumes : La capacité de suivre le cheminement des produits. Elle repose principalement sur la tenue de registres précis et la minutie des données consignées au sujet des produits. Un fabricant s’en sert, entre autres, pour déterminer les causes d’un défaut de qualité : en amont, si l’incident s’est produit au sein des installations d’un fournisseur; en aval, si l’incident s’est produit pendant, par exemple, le transport. 58 Type d’emballage : Le premier chiffre du SSCC, qui indique le genre de contenant utilisé pour les palettes. UCN (Unique Component Identification Number) : Numéro d’identification unique d’un élément. Unité commerciale : La plus petite unité, habituellement destinée à la vente au détail. Aussi appelé article ou emballage (il s’agit du produit à l’intérieur d’une boîte ou d’une caisse). 59 ANNEXE VI : Attributs des données Can-Trace pour les fruits et les légumes Abréviations ATQ : Agri-traçabilité Québec GLN : Code lieu-fonction international de GS1 GTIN : Code-article international de GS1 ISO : International Standard Organization (Organisation internationale de normalisation) SCAC : Standard Carrier Alpha Code (en usage aux É.-U) SSCC : Numéro de série GS1 pour les conteneurs d’expédition Les pages suivantes présentent de nouveaux tableaux incluant les attributs des données obligatoires et des données facultatives. Données obligatoires 1 2 3 60 Nom de l’attribut des données Code de lot Secteurs Définition Exemples Tous - Code ou numéro de lot - Code de production - Date de péremption - Date d’emballage Description du produit Tous Identificateur du produit Tous Numéro ou code désignant un seul lot ou groupe d'intrants, de produits ou d'extrants. Il est habituellement attribué par l’entreprise ou l'individu ayant créé le bien. Description du produit sans format prédéfini. Numéro ou code unique qui désigne un article commercial. Meilleure pratique Remarques Autres produits : GTIN du GS1 La traçabilité des produits à poids variable ou en vrac vendus au - Sac de carottes de 3 lb - 12 boîtes de conserve de 6 oz de maïs Canada Fantaisie Produits primaires : GTIN du GS1, ATQ consommateur peut ne pas être possible. Produit hors ferme : GTIN Produit du GS1, code primaire : l’identificateur de produit privé du produit désigne uniquement les unités de production, ex., la caisse. Produits transformés ou finis : l’identificateur du produit désigne l’article vendu au détail ou non (la caisse ou le conteneur d’expédition). 10, 20 Nombre d’unités, poids ou volume net des produits (unités commerciales) désignés. 4 Quantité Tous 5 Date de réception Tous Date à laquelle l’envoi est reçu au point de destination. 24 sept. 2004, exprimé par 20040924 6 Identificateur du destinataire Tous - GLN de GS1 - Numéro privé - Numéro Dun & Bradstreet 7 Identificateur Tous Numéro, code ou descripteur unique qui désigne la partie qui achète le produit. Numéro, code 61 Pour la traçabilité des produits transformés ou finis, l'identificateur du produit doit être combiné à un numéro de série ou de lot afin de pouvoir être associé à une unité commerciale précise. - GLN de GS1 La quantité doit être accompagnée d’une unité de mesure. Format SSAAMMJJ. La date peut être accompagnée de l'heure, au besoin. GLN de GS1 S : siècle A : année M : mois J : jour de l’expéditeur ou descripteur unique qui désigne la partie qui vend le produit. - Numéro privé - Numéro Dun & Bradstreet 8 Date d’expédition Tous Date à laquelle les produits ont été expédiés. 24 sept 2004 exprimé par 20040924 9 Identificateur du point d'expédition Tous - GLN de GS1 - Numéro Dun & Bradstreet + Numéro privé 10 Identificateur du point de destination Tous 11 Identificateur de l’envoi Tous Numéro, code ou descripteur unique qui désigne le point d’origine d’un envoi. Il peut s'agir d'installations ou de l’emplacement précis d’une entreprise, p. ex., d’une usine de fabrication. Numéro, code ou descripteur unique qui désigne la destination d’un envoi. Il peut s'agir d'installations ou de l’emplacement précis d’une entreprise. Numéro, code ou descripteur qui désigne un chargement de 62 - GLN de GS1 - Numéro Dun & Bradstreet + Numéro privé - No de connaissement - No de facture (unique) Format SSAAMMJJ. La date peut être accompagnée de l'heure, au besoin. - GLN de Les GS1 producteurs primaires utiliseront des identificateurs définis pour leur secteur, lorsqu'il en existe. GLN de GS1 Les producteurs primaires utiliseront des identificateurs définis pour leur secteur, lorsqu'il en existe. produits. 12 Unité de mesure Tous Définition de l’unité de mesure par laquelle est exprimée la quantité. - No de bon de commande Connaissement Kilo, livre, litre, caisse, contenant. L'unité de mesure doit accompagner la quantité. Remarque : Quand il s’agit d’exprimer le poids, le volume ou le nombre, une valeur nette est indiquée, c’est-à-dire qui s’applique au produit sans le contenant. (Consulter le site de CanTrace pour les codes des unités de mesure courantes.) Données facultatives Secteurs Définition Nom de l’attribut des données Tous Date jusqu'à 13 Date de laquelle le consommation produit, non recommandée ouvert, (date gardera sa « Meilleur qualité avant ») optimale. . 63 Exemples Meilleure pratique Remarques 24 sept. 2004, exprimé par 20040924 Format SSAAMMJJ. La date peut être accompagnée de l'heure, au besoin. Format SSAAMMJJ (S : siècle; A : année; M : mois; J : jour). OU : AA (abréviation du mois en anglais et en français) et JJ 14 Coordonnées de la personneressource Tous 15 Pays, province Tous ou État d’origine 16 Date de récolte ou d’emballage Tous 17 Identificateur du fournisseur de services de logistique Tous 18 Nom du destinataire Tous 19 Numéro de série du Tous 64 Coordonnées - Compagnie ABC - No de téléphone de l'entreprise - No de télécopieur - Adresse électronique Pays où les biens ont été emballés, transformés ou fabriqués. Au besoin, il est accompagné du nom de la province ou de l’État Date à laquelle le produit a été récolté ou emballé. Codes ISO Codes ISO : Pays d’origine = Canada : CA. Pays d’origine + Province d’origine : ex, CA-AB. Numéro, code ou descripteur unique qui désigne le transporteur, ou autre prestataire de services de logistique tierce partie. Le nom de la partie qui achète le produit. Numéro attribué par - GLN de GS1 - Numéro Dun & Bradstreet - Code privé - SCAC Date d’emballage 24 sept 2004, exprimé par 20040924 Format SSAAMMJJ. La date peut être accompagnée de l'heure, au besoin. GLN de GS1 Nom de l’entreprise - SSCC du GS1 - Numéro privé SSCC du GS1 contenant d’expédition 20 Identificateur du véhicule 65 Tous le vendeur qui désigne une seule unité logistique (p. ex., une caisse ou une palette) Numéro, code ou descripteur désignant un seul véhicule ou bâtiment utilisé pour le transport des produits - No de camion - No de remorque - No de conteneur - No de bâtiment