Suivi écologique des aménagements de l`Ile de la Chèvre

Transcription

Suivi écologique des aménagements de l`Ile de la Chèvre
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre - 2011
Rapport final
Mars 2013
Fédération du Rhône pour la pêche et la Protection du Milieu Aquatique
1, allée du Levant - 69890 La TOUR de SALVAGNY
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre - 2011
Maître d’ouvrage
Fédération du Rhône pour la Pêche
et la Protection du Milieu Aquatique
1, allée du Levant
69890 La Tour de Salvagny
Tél : 04 72 180 180 / Fax : 04 78 33 11 64
Auteur
Julien VALLI – Chargé d’études
Avec la participation de
Jean-Pierre FAURE – Chargé de Missions FRPPMA
Murielle PROST – Technicienne FRPPMA
Vincent VALLI – Bénévole FRPPMA
Personnel technique du CONIB
Henry PERSAT - LEHF (Lyon I)
Mathieu KACZMARCZYK - CNR
Rapport final – Mars 2013
Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Table des matières
Introduction ................................................................................................................................................. - 3 Contexte ..................................................................................................................................................... - 3 Périmètre de l’étude ................................................................................................................................... - 3 Objet de l’étude ......................................................................................................................................... - 3 Conditions hydrologiques et limnimétriques en 2011.............................................................................. - 5 Suivi piscicole des étangs de l’Ile de la Chèvre......................................................................................... - 7 Méthodologie du suivi ............................................................................................................................... - 7 Résultats du suivi piscicole 2011............................................................................................................... - 8 Diversité spécifique ................................................................................................................................ - 8 Abondance globale ................................................................................................................................. - 9 Composition spécifique des peuplements ............................................................................................ - 10 Analyse des structures de population ................................................................................................... - 11 Discussion des résultats du suivi piscicole 2011 ..................................................................................... - 12 Conclusions ................................................................................................................................................ - 15 Références bibliographiques .................................................................................................................... - 16 Annexes
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Introduction
Contexte
Les étangs de l’île de la Chèvre sont concédés à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et sont
loués à la commune de Tupin et Semons. Ils ont été creusés suite à l’aménagement de Péage de Roussillon
(1977), dans le but premier de se servir de ces dépressions comme zones de dépôts des remblais de dragage
du fleuve. Les alluvions (limons) extraites ont été utilisées pour le relèvement de parcelles maraichères.
Depuis, les sédiments apportés par le Rhône ont entrainé l’atterrissement partiel de ces plans d’eau.
Dans le cadre de sa politique en faveur de la restauration de la fonctionnalité écologique des milieux,
la CNR a réalisé des travaux de reconnexion de plans d'eau au Rhône sur la commune de Semons en
2008/2009. Un des objectifs a été de diversifier les habitats du cours d’eau et de constituer des zones de
refuge, de grossissement et de reproduction pour les peuplements piscicoles du Rhône, une carence en la
matière ayant été identifiée dans le Schéma de Vocation Piscicole du Rhône. Afin de vérifier l’atteinte de
ces objectifs et de suivre l’évolution des milieux restaurés, un suivi ciblé sur la reproduction de l'espèce
repère des milieux humides de grands cours d'eau, le brochet, est proposé. Cette action s’inscrit dans le
cadre de la convention de partenariat entre la CNR et la FRPPMA.
Cette étude est soutenue financièrement par la CNR et la FNPF.
Tableau 1 : Plan de financement de l'étude :
Organisme
Taux de subvention
Montant
CNR
50% TTC
2725
Fédération de pêche 69
-dont subvention FNPF
50% TTC
25%TTC
TOTAL TTC
2725
1362.5
5450
Périmètre de l’étude
Le secteur d’étude (figure 1) se situe sur le Rhône moyen, que l'on définit comme la section du
fleuve comprise entre les confluences de la Saône et de l'Isère. L’île de la Chèvre se trouve dans le
département du Rhône, elle est comprise dans un système plus vaste délimité par les lônes de l’île du Beurre
et de la Chèvre. Le périmètre d’étude reprend l’ensemble des aménagements réalisés par la CNR ainsi que
les zones de hauts fonds.
Objet de l’étude
Cette étude a pour objet de connaître le rôle et l’intérêt du site au regard de la faune piscicole du
Rhône, et d’étudier le rôle potentiel de frayère à brochet de l'aménagement.
Dans son rapport de 2010, BARRY a fait la synthèse de plusieurs études et a analysé le potentiel
d’accueil et de reproduction du site pour la faune piscicole (profondeurs d’eau, végétation aquatique, qualité
d’eau). Il a également analysé les conditions de connexion avec le Rhône. Le présent rapport s’appuie sur
ces analyses, et complète le suivi piscicole sur l’année 2011.
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écologique
aménagements
de la(source
Chèvre: –IGN
2011
Figure 1 :Suivi
Localisation
desdes
étangs
de l’île dede
la l’Ile
Chèvre
scan 25) :
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Conditions hydrologiques et limnimétriques en 2011
L’analyse des conditions hydrologiques de l’année 2011 permet d’évaluer les périodes de connexion
entre le site et le Rhône, ainsi que le maintien en eau des zones de frayère potentielles pour le brochet. Elle
s’appuie sur les données limnimétriques du Rhône au niveau du barrage de Vaugris et du pont de Condrieu
(données CNR). En considérant que la ligne d’eau est progressive entre ces deux points, la cote du Rhône au
niveau du site est ainsi retrouvée sur la période du 01/01 au 16/10 (figure 2 en page suivante).
Le Rhône a connu une élévation de niveau marquée entre le 10/01 et le 18/01, atteignant la cote
d’environ 144.2mNGF. Le reste de l’année, aucune variation saisonnière n’est relevée, le niveau est resté
aux alentours de 144.4mNGF. Les fluctuations journalières de niveau sont liées aux éclusées
hydroélectriques, et sont en moyenne de 41cm entre fin janvier et fin avril. Ces fluctuations ont été plus
faibles entre fin avril et début juin, en moyenne de 16cm du 29/04 au 05/06.
En 2011, la côte suffisante pour permettre le déplacement des poissons sur le secteur (évaluée à
143,3mNGF) est atteinte tous les jours sur la période de suivi, même si les fluctuations journalières de
niveau empêchent le déplacement des individus pendant quelques heures par jour. Ainsi les géniteurs ont pu
sans difficulté atteindre les plans d’eau et rejoindre les zones de frayères.
Les pontes de brochets, généralement déposées début mars dans la végétation dressée inondée, n’ont
par contre pas bénéficié cette année de crue favorable. Les œufs ont bien pu être déposés dans des zones
propices, mais ont par contre pu subir l’effet du marnage journalier et se retrouver hors d’eau. En effet
pendant la période d’incubation des œufs et de résorption de la ventouse puis de la vésicule les alevins
(jusqu’à mi-avril), les frayères ont été quotidiennement exondées en partie. Les fluctuations limnimétriques
ont donc pu s’avérer défavorables cette année pour la reproduction du brochet.
De nombreux poissons se reproduisent au printemps et en début d’été (tanche, carpe, brème, gardon,
perche…). La conservation d’une ligne d’eau sans marnage au sein du plan d’eau entre mai et fin juin
pourrait favoriser le développement des œufs et des larves de ces espèces. En 2011, le niveau d’eau a connu
pendant cette période une certaine stabilité, les fluctuations journalières de niveau ayant été plus faibles de
fin avril à début juin. Cette particularité est liée à une gestion différenciée des barrages hydroélectriques lors
d’épisodes hydrologiques très faibles. Ainsi les conditions limnimétriques se sont avérées plus favorables à
la fraie de ces espèces cette année. Des reproductions précoces ont toutefois été observées cette année, et ont
pu être impactées avant fin avril.
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Figure 2 : Cotes du Rhône en 2011, cotes de connexion du site et d’exondation des frayères potentielles à brochet :
144,5
Cote du Rhône
Cote de connexion
Début d'exondation
144,0
Cote (mNGF)
Exondation totale
143,5
143,0
142,5
janv.-11
févr.-11
mars-11
avr.-11
mai-11
juin-11
juil.-11
août-11
sept.-11
oct.-11
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Suivi piscicole des étangs de l’Ile de la Chèvre
Méthodologie du suivi
Les pêches électriques ont été réalisées selon la méthode d’Echantillonnages Ponctuels d’Abondance
(EPA) (NELVA A. et al, 1979). Les prospections sont faites à l’aide d’un groupe électrogène type EFKO
FEG 5000 monté sur une embarcation à rame, à l’exception des zones peu profondes prospectées à pieds.
Cette méthode consiste à pêcher différents points sur une station, répartis de manière homogène. L’anode est
lancée sur le point d’échantillonnage avant l’arrivée du bateau pour limiter la fuite du poisson. Le point
d’échantillonnage est fixe, le champ d’action correspond ainsi au champ d’attraction électrique de l’anode.
En chaque point de pêche, les poissons sont identifiés, mesurés, dénombrés et les principaux paramètres de
l’habitat sont enregistrés (profondeur, substrat, présence d’abris, etc.). La mesure de poids n’est pas réalisée.
La distance choisie entre les points de pêches doit garantir l’absence d’interactions entre eux. En milieu
ouvert et sans abris, il convient d’utiliser une distance minimale de 15 à 20 m. D’autre part, l’organisation de
l’équipe de pêche et du matériel sur le bateau, une approche discrète et l’emploi d’anode et d’épuisette à
long manche permettent de minimiser les perturbations sur le contenu des échantillons.
Il faut cependant rappeler les difficultés inhérentes à la pêche électrique telle que l’inaccessibilité des
zones profondes.
La période de pêche varie selon le but de celle-ci, les échantillonnages effectués au printemps (fin
avril, mai, juin) visent à observer d’éventuelles reproductions de brochet et ceux réalisés en septembre
permettent plutôt de cibler le rôle du site pour les cyprinidés en général. Les campagnes de pêches
antérieures (avril 1998 et septembre 2006) réalisées par Henri Persat ont été reprises comme historique dans
le rapport de suivi 2010 (BARRY, 2011). Elles ont permis de juger de l’évolution des peuplements
piscicoles depuis les travaux de reconnexion.
La première campagne de pêche s’est déroulée le 09/05, et se compose de 65 EPA effectuées dans les
étangs principaux et 20 EPA dans les étangs secondaires et lônes. La seconde campagne a eu lieu le 11/10,
et se compose de 35 EPA réalisées dans les étangs principaux et de 30 EPA dans les étangs secondaires et
lônes.
Figure 3 : Mesure des individus capturés :
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Résultats du suivi piscicole 2011
Diversité spécifique
Les opérations réalisées en 2011 ont permis de capturer au total 20 espèces piscicoles sur le site, ainsi
que l’écrevisse américaine et quelques alevins de cyprinidés non déterminés. La diversité totale augmente
donc depuis 2010, puisque 17 espèces piscicoles avaient alors été capturées au total. Retrouvées en 2010, la
brème bordelière et l’ide mélanote ne sont pas contactés en 2011. A l’inverse, le black-bass, le chabot, la
grémille, la loche franche et le sandre sont capturés en 2011. Cette diversité se trouve à un niveau bien
supérieur à celui constaté en 1998 et 2006, respectivement 6 et 11 espèces (in BARRY, 2010), cette
augmentation étant relevée aussi bien dans les étangs principaux que secondaires.
Sur l’ensemble du site en 2011, la diversité est légèrement plus élevée en octobre qu’en mai (16
espèces contre 15 en mai). Elle diminue toutefois faiblement sur les étangs principaux tandis qu’elle
augmente fortement sur les étangs secondaires et lônes. Comme les années précédentes, la diversité reste
plus élevée dans les étangs principaux que dans les étangs secondaires et lônes, l’écart étant particulièrement
important au mois de mai.
Tableau 2 : Espèces présentes et diversité lors des inventaires piscicoles
de 2010 et 2011 sur l'Ile de la Chèvre :
2010
2011
mai
oct
mai
X
X
X
B OU
X
X
X
BRB
X
X
BRE
X
X
BRO
X
X
ABL
2010
oct
mai
Etangs principaux
2011
oct
mai
mai
oct
X
X
oct
X
X
X
X
X
X
X
X
X
CAG
X
X
X
CCO
X
X
X
X
X
CHA
X
X
X
X
X
C YP
GA M
X
X
X
X
CAA
GA R
mai
2010
X
BBG
CHE
2011
oct
15
Ensemble du site
X
X
X
I
n
v
e
n
t
a
i
r
e
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
10
5
0
X
X
X
Nombre d'espèces
E s pè c e s
pré s e nt e s
Etangs secondaires et lônes
X
X
avril
sept
1998
2006
mai
oct
mai
2010
oct
2011
15
Etangs secondaires et lônes
Nombre d'espèces
Etangs principaux
Figure 4 : Evolution de la diversité d'espèces sur
l'Ile de la Chèvre :
10
5
0
GOU
n
o
n
GR E
X
H OT
X
X
X
X
avril
sept
1998
2006
mai
oct
mai
2010
oct
2011
H YB
X
X
X
X
P ER
X
X
P ES
X
X
X
X
P SR
X
X
X
X
X
X
X
R OT
Ensemble du site
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
SA N
X
S IL
TAN
X
X
X
X
X
X
X
14
13
3
4
11
13
X
X
15
16
Nombre d'espèces
LO F
P CH
20
e
f
f
e
c
t
u
é
X
ID E
15
10
5
0
avril
sept
1998
2006
mai
oct
mai
2010
VA N
Diversité
13
14
-
Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
oct
2011
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Abondance globale
Rapportée au nombre d’EPA, les captures sur l’ensemble du site au printemps sont plus importantes
en 2011 (9.7ind./EPA) qu’en 2010 (3.5ind./EPA). Cependant la comparaison est impossible en automne
puisque les étangs secondaires n’ont pas fait l’objet du suivi en 2010. Sur les étangs principaux uniquement,
l’abondance observée en octobre 2010 est la plus importante de toute la période de suivi (23.1ind./EPA),
plus de 3 fois supérieure à celle d’octobre 2011 (7.4ind./EPA). L’augmentation d’abondance constatée sur
les étangs principaux en 2010 par rapport aux inventaires de 1998 et 2006 (respectivement 2.2 et
3.4ind./EPA) se confirme donc cette année. A période comparable, le taux d’EPA vides reste sensiblement
le même entre 2010 et 2011 sur l’ensemble du site. Par contre ce taux est légèrement plus élevé en 2011 sur
les étangs principaux. Sur les étangs secondaires et lônes, les taux d’EPA vides printaniers sont du même
ordre de grandeurs sur les deux années (83 et 85%), par contre il est bien plus faible en octobre 2011 que sur
les inventaires printaniers (30% seulement).
Les captures sont systématiquement plus nombreuses dans les étangs principaux que dans les étangs
secondaires et lônes. Dans ces derniers, il est toutefois intéressant de souligner la nette augmentation de
densité entre mai et octobre 2011 (d’un facteur 10). De la même manière, le pourcentage de points vides est
généralement plus faible dans les étangs principaux que dans les étangs secondaires, sauf en en octobre 2011
où ce taux passe bien en dessous du niveau des étangs principaux.
Tableau 3 : Résultats de captures des inventaires réalisés en 2010 et 2011 sur
l’Ile de la Chèvre :
2010
oct
mai
oct
mai
mai
oct
mai
mai
oct
21
59
10
25
26
65
16
35
25
30
17
20
9
30
46
89
43
85
25
65
% vides
36%
40%
40%
46%
83%
85%
30%
52%
51%
38%
ABL
17
36
184
1
17
184
19
1
20
1
17
16
6
7
108
28
19
1
20
1
108
1
5
30
10
1
1
72
10
155
7
8
14
BRB
BRE
BRO
5
2
352
CAA
CAG
CCO
29
4
CHA
CHE
9
1
1
71
10
128
7
14
2
7
49
438
8
4
1
C YP
1
5
GA M
GA R
3
GOU
H YB
7
ID E
97
P ER
P ES
P SR
31
31
R OT
2
11
9
14
3
3
23
20
20
SA N
15
7
20
43
12
1
S IL
TAN
6
1
27
30
4
1
4
2
52
352
1
1
20
1
3
10
5
0
3
2
7
2
31
31
23
20
20
9
1
18
7
22
50
14
1
4
1
2
3
7
8
7
8
VA N
Total
307
577
815
260
6
6
83
313
821
343
Nbre d'individus /
EPA
5,2
23,1
12,5
7,4
0,2
0,3
2,8
3,5
9,7
5,3
Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
avril
sept
1998
2006
mai
oct
mai
2010
oct
2011
5
1
97
Etangs principaux
15
Etangs secondaires et lônes
0
1
e
f
f
e
c
t
u
é
LO F
P CH
1
n
o
n
GR E
H OT
I
n
v
e
n
t
a
i
r
e
oct
2011
mai
B OU
oct
2010
Vides
Total
BBG
Captures
2011
Nbre d'individus / EPA
Nbre
d'EPA
2011
25
Ensemble du site
Nbre d'individus / EPA
2010
Etangs secondaires et lônes
avril
sept
1998
2006
mai
oct
mai
2010
oct
2011
15
Ensemble du site
Nbre d'individus / EPA
Etangs principaux
Figure 5 : Evolution des abondances
d’individus sur l’Ile de la Chèvre :
10
5
0
avril
sept
1998
2006
mai
oct
mai
2010
oct
2011
-9-
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Composition spécifique des peuplements
La composition spécifique des peuplements piscicoles de l’Ile de la Chèvre est variable selon l’année
et la saison.
En mai 2011, le peuplement est dominé par la brème. L’ablette, la bouvière et le chevesne
représentent également une part importante du peuplement. Les 11 autres espèces sont largement
minoritaires puisqu’elles n’occupent que 11% du peuplement au total. En 2010 à la même période, le
peuplement était bien plus équilibré puisque sur les 13 espèces, seulement 5 d’entre elles représentaient
moins de 5% du peuplement.
En octobre, les brèmes ne sont pas retrouvées. Par contre ce sont les carassins argentés qui prennent
la dominance, en représentant près de la moitié des effectifs. Le pseudorasbora est également bien présent et
compte 15% des effectifs. Par ailleurs, le reste du peuplement est assez équilibré puisque 10 espèces se
partagent 37% de la répartition, tandis que les 3% restant sont partagés entre 5 espèces. Les gardons qui
représentaient en 2010 les ¾ du peuplement sont très peu nombreux cette année (4%).
Espèce repère sur le site, le brochet est comme en 2010 peu présent en 2011. Un individu est capturé
dans les étangs secondaires en mai, l’espèce n’est pas contactée en octobre.
Figure 6 : Composition spécifiques des peuplements piscicoles de l'Ile de la Chèvre en 2010 et 2011 :
mai-10
PER 2%
oct.-10
TAN 3%
PES 2%
PSR 2%
PCH 0%
IDE 1%
ABL 5%
PSR 10%
ABL 6%
HOT 1%
BOU 6%
ROT 1%
BOU 3%
BRB 3%
BRE 1%
BRB 0%
BRO 1%
CHE 1%
BRE 6%
BRO 0%
PES 10%
CAG 10%
CCO 1%
PCH 31%
GAR 17%
CHE 1%
GAR 76%
PSR 2%
mai-11
PCH 0%
HOT 0%
GAR 1%
PES 3%
ROT 2%
TAN 1%
TAN 2%
oct.-11
SAN 0%
ROT
4%
CYP 1%
ABL 0%
BBG 1%
BOU 9%
ABL 22%
CHA 0%
CHE 9%
PSR 15%
CCO 0%
CAG 1%
BRO 0%
PES 6%
BOU 13%
PER 2%
PCH 5%
LOF 0%
BRE 43%
GRE 0%
CAG 45%
GAR
4%
CHE 3%
CCO 2%
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- 10 -
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Analyse des structures de population
L’analyse des structures de population met en évidence un niveau de recrutement assez médiocre en
2011. En effet, la proportion de juvéniles 0+ (dont les limites de taille sont basées sur les travaux de Poizat
1993 et de Chappaz 1986 en annexe 2) est assez faible cette année : 22% des individus au total en 2011
contre 72% en 2010. Il convient toutefois de souligner que le très bon niveau constaté en 2010 est
étroitement lié à un recrutement exceptionnel du gardon. Sans cette espèce, le taux d’abondance de juvéniles
tombe à 27% en 2010, contre 21% en 2011.
Au total, 73 juvéniles 0+ de 12 espèces différentes ont été capturés en octobre 2011 (histogramme de
taille des différentes espèces en annexe 3). On notera l’absence de juvéniles 0+ chez la perche et le blackbass, absence déjà constatée chez la perche en 2010. D’autres espèces très peu abondantes ne présentent
également pas de juvéniles (grémille, loche franche). La présence d’un jeune sandre est également
remarquable. En comparant les espèces suffisamment abondantes les deux années, on constate en 2011 un
niveau de recrutement meilleur chez le chevesne et le pseudorasbora, et moins bon chez la perche-soleil et
bien sûr chez le gardon. En 2011, les très nombreux carassins capturés ont le plus souvent un ou deux ans,
les juvéniles de l’année ne représentent que 12%.
Il convient d’ajouter à ce constat dressé lors de la campagne d’octobre 2011 la présence d’un juvénile
de brochet capturé au mois de mai dans les étangs secondaires, qui atteste de la reproduction de l’espèce sur
le site. Toutefois, l’abondance d’alevins reste très faible pour la période, et met en évidence un problème de
survie des juvéniles.
Tableau 4 : Nombre et proportion de juvéniles 0+ en octobre 2010 et 2011 :
(limites de taille des juvéniles basées sur les travaux de Poizat 1993 et Chappaz 1986)
2010
Espèce
ABL
BBG
BOU
BRB
BRE
BRO
CAG
CCO
CHE
GAR
GRE
HOT
IDE
LOF
PCH
PER
PES
PSR
ROT
SAN
TAN
Abondance
brute de 0+
8
Abondance
brute totale
36
6
5
3
17
16
6
7
2011
% de 0+
22%
35%
31%
50%
0%
Abondance
brute de 0+
1
12
19
3
4
4
Abondance
brute totale
1
5
30
% de 0+
100%
0%
40%
154
7
9
14
1
12%
43%
44%
29%
0%
1
19
6
1
1
1
18
7
22
43
14
1
8
0%
11%
0%
5%
44%
43%
100%
13%
1
377
7
438
14%
86%
1
4
7
25%
0%
1
8
1
3
2
11
9
14
3
50%
0%
89%
7%
100%
Total
414
577
72%
73
335
22%
Total sans
GAR
37
139
27%
69
321
21%
Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
2
- 11 -
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Discussion des résultats du suivi piscicole 2011
L’objectif principal de l’aménagement était de restaurer la fonctionnalité des annexes fluviales dans
une plaine alluviale privée de ce type de milieu à la suite de l’endiguement et de l’aménagement
hydroélectrique du fleuve. Dans un système naturel, ces annexes participent au fonctionnement écologique
du fleuve en ajoutant des fonctionnalités complémentaires de celles du chenal actif. Dans le cas des
poissons, les caractéristiques de l’habitat physique (peu de contraintes hydrauliques, granulométrie du
substrat, diversification des habitats, présence de végétation aquatique et nature des végétaux...,) confèrent à
ces milieux des capacités d’accueil pour la reproduction et le grossissement des juvéniles différentes de
celles du chenal principal.
Le site des étangs et lônes de l’Ile de la Chèvre proposent effectivement ce type de milieu annexe,
avec entre autre des substrats de pontes variés et favorables (substrats minéraux, végétation aquatique
immergée et dressée, amas de bois morts) dans des conditions hydrauliques calmes. La connexion avec le
Rhône est fonctionnelle toute l’année en l’état actuel, ce qui permet aux géniteurs d’accéder aux zones de
frai au moment propice.
Le suivi piscicole met en évidence une augmentation marquée de la diversité et de l’abondance
depuis les travaux de reconnexion qui indique le retour d’espèces venues du Rhône et une meilleure
fonctionnalité en tant qu’annexe du fleuve. Lieu de vie et de reproduction offrant un plus grand potentiel
d’accueil, les étangs principaux révèlent une abondance et une diversité généralement supérieures que dans
les étangs secondaires et lônes qui sont plus des zones de circulation. Toutefois en automne 2011, les étangs
principaux semblent « se vider » (diminution marquée de diversité et d’abondance), tandis que les individus
et les espèces sont bien plus nombreux dans les lônes et étangs secondaires. Les inventaires piscicoles
attestent bien de la reproduction sur ce site, confirmant et complétant ainsi les observations de 2010. Les
juvéniles de 13 espèces différentes sont retrouvées, auxquelles on peut ajouter 2 espèces présentes en 2010
mais pas en 2011 (brèmes bordelière et commune). La reproduction du brochet est bien effective sur le site,
un fingerling ayant été capturé en mai. Toutefois les abondances de juvéniles, et particulièrement pour le
brochet, restent faibles.
Avec une connexion permettant l’arrivée des géniteurs et des substrats de ponte favorables sur le site,
il semble donc que le marnage journalier reste le principal élément perturbateur. Le marnage relevé pendant
le mois de mai peut toujours s’avérer limitant pour la reproduction des cyprinidés. En effet avec une valeur
moyenne de 18cm, les baisses du niveau d’eau sont susceptibles de mettre en assec les pontes effectuées sur
les bordures (pontes observées à plusieurs reprises sur le site) et réduire l’efficacité de la frai de plusieurs
espèces.
Les propositions de gestion du barrage émises (BARRY, 2011) ont pour objectif de limiter l’impact
du marnage journalier sur les pontes. Pour rappel, les cotes proposées sont de :
- 143.8mNGF de février à début mai, maintenant en eau des frayères favorables au brochet ;
- 143.6mNGF de mai à juin, afin de limiter le marnage lors de la fraie des autres espèces ;
- 143.4mNGF sur le reste de la période, limitant les effets du marnage mais mettant les frayères de
bordure en assec afin que la végétation dressée se développe.
-
La comparaison de ces cotes avec les niveaux d’eau du Rhône enregistrés en 2011 met en évidence :
que les cotes proposées entre février et avril puis en mai et juin protègent les zones de frayère de la
mise à sec et limitent efficacement les effets du batillage ;
que la cote appliquée le reste de l’année réduit l’effet du batillage d’un facteur 3 environ, et permet
une certaine stabilité hydraulique sur le site ;
que l’arrivée des géniteurs est compromise pour le brochet en février puisque le Rhône n’a pas connu
de crue à cette période en 2011 permettant aux individus de franchir le seuil ;
que l’arrivée des géniteurs est compromise pour les autres espèces sur la période précédant la
reproduction (entre mars et mai), la cote du seuil n’étant jamais dépassée à cette période.
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- 12 -
Figure 7 : Cote du Rhône au droit de l'Ile de la Chèvre en 2011 et cote du seuil proposée :
144,5
Cote du Rhône
Cote seuil proposée
Cote (mNGF)
144,0
143,5
143,0
142,5
janv.-11
févr.-11
mars-11
avr.-11
mai-11
juin-11
juil.-11
août-11
sept.-11
oct.-11
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Toutefois, il convient de tenir compte du caractère exceptionnel de l’hydrologie en 2011. En effet les
débits du Rhône relevés à Ternay (source : Banque Hydro) ont été en début d’année particulièrement
faibles : ils ont en effet été systématiquement inférieurs à la médiane à partir de fin janvier, passant même
parfois sous les débits quinquennaux secs, tandis qu’ils ont été systématiquement inférieurs à ces derniers à
partir de mi-avril. En moyenne mensuelle, le débit du mois d’avril (429m3/s) est inférieur au QMNA2
(470m3/s), tandis que celui du mois de mai (263m3/s) équivaut au QMNA50 (261m3/s). Les débits sont
ensuite remontés au mois de juin, mais sont encore restés inférieurs aux médianes jusqu’à mi-juillet.
Il convient donc de relativiser le manque de connexion du site avec le Rhône qu’auraient induit les
cotes proposées par Barry. Dans ces conditions hydrologiques exceptionnelles, aucune proposition ne peut
être émise afin d’affiner le calage du niveau du seuil. Une analyse interannuelle des débits est nécessaire
pour préciser les conséquences des propositions de calage du seuil.
Figure 8 : Débits du Rhône à Ternay en 2011 :
(source : Banque Hydro)
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- 14 -
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Conclusions
Le suivi piscicole entrepris en 2010 et poursuivi en 2011 a montré les effets bénéfiques de la
reconnexion avec le Rhône effectuée en 2008-2009. La diversité et l’abondance du peuplement piscicole a
connu depuis une augmentation significative autant dans les étangs principaux que dans les étangs
secondaires et lônes. Des fluctuations sont néanmoins constatées entre 2010 et 2011.
Le site offre des frayères potentielles aux espèces présentes par le développement de végétation
aquatique dressée et immergée, d’amas de branchages et de substrats minéraux variés. Les juvéniles sont
capturés pour 13 espèces différentes (15 au total si l’on ajoute deux espèces présentes en 2010 et absentes en
2011). Toutefois le succès du recrutement semble limité, les juvéniles étant souvent peu nombreux. C’est
particulièrement le cas pour le brochet, espèce pour laquelle un seul juvénile de l’année a été retrouvé depuis
2010.
Le marnage journalier reste l’élément perturbateur principal sur ce site. En période hydrologique
normale, les variations journalières de débit sont en moyenne de l’ordre de 40cm. Ceci est largement
suffisant pour mettre à sec les pontes et les alevins encore peu mobiles. Cette année ce marnage a été réduit
durant le mois de mai du fait d’une hydrologie exceptionnellement faible. De l’ordre de 18cm, ces variations
journalières de niveau ont semble-t-il également eu un impact négatif sur le recrutement de plusieurs espèces
piscicoles, les juvéniles étant toujours peu nombreux.
Dans son rapport de 2011, BARRY a proposé des cotes à maintenir sur le site qui permettent l’entrée
des géniteurs et l’annulation ou la limitation des effets du marnage sur les pontes. La comparaison avec les
niveaux d’eau de 2011 montrent en effet que ces cotes limitent efficacement les effets du marnage et
maintiennent les zones de frai en eau. Il apparait cependant que sur une année de faible hydrologie, les
géniteurs sont dans l’incapacité de pénétrer sur le site et rejoindre les zones favorables, tant en février pour
le brochet que de mars à mai pour les autres espèces. Cette année exceptionnelle ne peut toutefois pas servir
de référence pour affiner le calage de la cote du seuil.
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Références bibliographiques
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Milieu Aquatique.
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Persat H, 2000: Etude de l'ichtyofaune rhodanienne au niveau du Centre d'Observation de la Nature de l'Ile
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Persat H, 2002: Etude de l'ichtyofaune rhodanienne au niveau du Centre d'Observation de la N ature de l'Ile
du Beurre. Rapport au Centre d'Observation de la Nature de l'Ile du Beurre, Université Lyon 1.
Persat H, 2003: Etude de l'ichtyofaune rhodanienne au niveau du Centre d'Observation de la Nature de l'Ile
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Persat H, 2004: Etude de l'ichtyofaune rhodanienne au niveau du Centre d'Observation de la Nature de l'Ile
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Persat H, 2005: Etude de l'ichtyofaune rhodanienne au niveau du Centre d'Observation de la Nature de l'Ile
du Beurre. Rapport au Centre d'Observation de la Nature de l'Ile du Beurre, Université Lyon 1.
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Annexe 1 : Cycle de vie du Brochet en rivière :
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Annexe 2 : Limites de taille des juvéniles de l’année (J) et individus âgés (A) suivant l’espèce et le mois de l’année
(sept à gauche, mai à droite) :
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Annexe 3 : Histogrammes de taille des différentes espèces inventoriées en 2011 sur l’Ile de la Chèvre :
Histogramme de tailles de la population d'ablettes
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de black-bass
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de bouvières
Effectif
10
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de carassins argentés
35
30
Effectif
25
20
15
10
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de carpes communes
Effectif
5
0
Taille (mm)
Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Histogramme de tailles de la population de chevesnes
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de gardons
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de grémilles
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de loches franches
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de poissons-chat
Effectif
5
0
Taille (mm)
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Histogramme de tailles de la population de perches communes
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de perches-soleil
Effectif
10
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de pseudorasboras
15
Effectif
10
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de rotengles
Effectif
5
0
Taille (mm)
Histogramme de tailles de la population de sandres
Effectif
5
0
Taille (mm)
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Suivi écologique des aménagements de l’Ile de la Chèvre – 2011
Histogramme de tailles de la population de tanches
Effectif
5
0
Taille (mm)
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