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LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE N° 2015-69 SEPTEMBRE 2015 – Les cadres et leur rémunération Enquête réalisée auprès de 18 000 cadres du secteur privé –ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES– ÉDITION 2015 – LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE DE L’APEC– Observatoire du marché de l’emploi cadre, l’Apec analyse et anticipe les évolutions dans un programme annuel d’études et de veille : grandes enquêtes annuelles (recrutements, salaires, métiers et mobilité professionnelle des cadres, insertion professionnelle des jeunes diplômés…) et études spécifiques sur des thématiques clés auprès des jeunes de l’enseignement supérieur, des cadres et des entreprises. Le département Études et Recherche de l’Apec et sa quarantaine de collaborateurs animent cet observatoire. Toutes les études de l’Apec sont disponibles gratuitement sur le site www.cadres.apec.fr rubrique observatoire de l’emploi © Apec, 2015 Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901 et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC Cadres, UGICT-CGT). Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle). 02 04 –SOMMAIRE– 1 08 14 24 29 35 2 Principaux enseignements Méthodologie – LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – La rémunération des cadres en 2014 L’évolution de la rémunération des cadres non mobiles en 2014 L’évolution de la rémunération des cadres mobiles en interne en 2014 La rémunération à l’embauche des cadres recrutés en 2014 L’opinion des cadres sur leur rémunération – ANNEXES – APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 1 – PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS– – LES POINTS CLÉS – Niveaux et composantes de la rémunération des cadres En 2014, la rémunération annuelle brute médiane (fixe + variable) des cadres en poste s’élevait à 48 k€. 80 % des salaires sont compris dans une fourchette allant de 33,8 k€ à 83,2 k€. Deux critères influent fortement sur le niveau de rémunération : l’âge des cadres et, par voie de conséquence, l’expérience professionnelle ainsi que la taille de l’entreprise. La moitié des cadres en poste dispose d’une rémunération comprenant une part variable matérialisée, le plus souvent, par une prime sur objectif. Des éléments de rémunération différée peuvent compléter le salaire des cadres : l’intéressement (39 % des cadres en bénéficient) et la participation (38 %). Évolution de la rémunération des cadres en 2014 À l’instar des niveaux de rémunération, l’évolution salariale est également fortement corrélée à l’âge des cadres et à la taille de l’entreprise. Les cadres sont ainsi plus souvent augmentés lorsqu’ils sont jeunes et lorsqu’ils sont en poste dans de grandes entités (1 000 salariés et plus). Les changements intervenus ou pas dans leur situation professionnelle influent également sur l’évolution de la rémunération. En effet, les cadres restés dans leur entreprise et n’ayant connu aucune forme de mobilité interne (72 % des cadres en poste en 2014) sont les moins nombreux, en proportion, à avoir été augmentés en 2014 : 41 %, soit une part quasi identique à celle mesurée en 2013. Un statu quo est également observé concernant les aug- 2 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES mentations individuelles (31 % de cadres non mobiles concernés) et collectives (16 %). Elles sont comprises, dans 80 % des cas, dans une fourchette allant de 1 % à 8 % pour les mesures individuelles et de 0,8 % à 3,2 % pour les mesures collectives. En revanche, les cadres ayant bougé en interne (21 % des cadres en poste en 2014) ont obtenu, dans la moitié des cas, une revalorisation salariale en 2014. Cette mobilité interne recouvre toutefois des situations variées qui influent sur l’évolution de la rémunération. Ainsi, les changements de poste en interne s’accompagnent, dans 58 % des cas, d’une augmentation. C’est moins le cas pour les autres mouvements internes (les changements d’établissement, de département et/ou de service, les changements majeurs de contenu de poste) avec seulement 45 % des cadres augmentés. Le caractère volontaire ou imposé de la mobilité interne est un facteur important à considérer : lorsque le changement interne est volontaire, 56 % des cadres ont été augmentés contre seulement 36 % lorsqu’il a été imposé par l’entreprise. Quant aux cadres ayant connu une mobilité externe (7 % des cadres en poste en 2014), les conditions dans lesquelles le changement d’entreprise s’est produit influent fortement sur le salaire à l’embauche obtenu. En effet, lorsque les cadres ont intégré directement leur nouvelle entreprise, c’est-àdire sans connaître de période de chômage, ils ont, dans 63 % des cas, vu leur rémunération progresser. Il en va tout autrement lorsqu’ils ont été confrontés à un épisode de chômage. Dans ce cas de figure, seulement 35 % des cadres peuvent se prévaloir d’une augmentation salariale. En outre, plus la période de chômage se prolonge entre les deux postes et plus il semble difficile de négocier des conditions salariales avantageuses : seulement 21 % des cadres restés sans emploi depuis plus d’un an ont vu leur rémunération progresser. Les perspectives 2015 Malgré des signes de reprise économique, les cadres restent dans l’expectative quant à leurs perspectives salariales. Ainsi seulement 32 % des cadres en poste pensent obtenir une augmentation en 2015, ce qui ne peut que conforter l’appréciation plutôt négative qu’ils portent sur l’évolution de leur pouvoir d’achat. Même pour les cadres faisant preuve de volontarisme, rien n’est acquis. En effet, parmi les cadres ayant l’intention de demander une augmentation (49 % des cadres en poste), 44 % pensent réellement l’obtenir. S’agissant des perspectives de rémunération à l’horizon 3 - 5 ans, les cadres font une nouvelle fois preuve d’une prudence teintée de pessimisme : seulement 27 % jugent leurs perspectives salariales à moyen et long termes intéressantes alors qu’une large majorité de cadres semble résignée. • APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 3 – MÉTHODOLOGIE– L’étude « Évolution de la rémunération des cadres » s’appuie sur une enquête réalisée par le département études et recherche de l’Apec : l’enquête « Situation professionnelle et rémunération des cadres » administrée auprès de cadres du secteur privé. – L’ENQUÊTE « SITUATION PROFESSIONNELLE ET RÉMUNÉRATION DES CADRES » – Le questionnaire Les objectifs Cette enquête a un triple objectif : Les cadres qui sont restés dans la même entreprise tout au long de l’année 2014 sont interrogés sur leur rémunération et sur l’évolution de leur rémunération. - Déterminer les niveaux de rémunération des cadres et identifier leurs composantes, - Mesurer l’évolution de la rémunération des cadres, - Recueillir l’opinion des cadres sur leur rémunération. Les cadres recrutés en externe au cours de l’année 2014 sont interrogés spécifiquement sur leur rémunération à l’embauche et sur l’évolution de leur rémunération dans le cadre de leur recrutement. Cette enquête renseigne sur la perception qu’ont les cadres de l’évolution de leur rémunération. La perception et la réalité peuvent être légèrement différentes : des évolutions réelles mais faibles aux yeux des cadres concernés peuvent ne pas apparaître dans leurs réponses aux questions posées. Les questions d’opinion sur la rémunération sont posées à l’ensemble des cadres interrogés. Ces questions portent sur la rémunération « actuelle », c’est-à-dire sur la rémunération des cadres au cours de la période d’interrogation, soit en mars 2015. Le champ de l’enquête Il s’agit des cadres du secteur privé. Dans la mesure où cette étude a pour objectif de mesurer l’évolution de la rémunération des cadres (dans la même entreprise ou après un changement d’entreprise), les jeunes diplômés recrutés en 2014 sont exclus du champ de l’étude. Ce choix méthodologique peut expliquer des différences de résultats avec d’autres études Apec conduites auprès des cadres. Les cadres sont interrogés sur leurs caractéristiques personnelles et leur situation professionnelle à la fin de l’année 2014. Le terrain de l’enquête Un questionnaire a été envoyé par e-mailing à un échantillon de clients cadres de l’Apec. Le terrain de l’enquête a eu lieu en mars 2015. L’enquête a permis d’obtenir près de 18 000 réponses, dont 14 000 questionnaires complets et exploitables du point de vue de la rémunération. Représentativité des résultats Un redressement des résultats de cette enquête a été réalisé à partir de la répartition des cotisants actifs Agirc (articles 4 et 4 bis) par âge et par sexe. • 4 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES – LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION– –1– 08 14 24 29 35 La rémunération des cadres en 2014 L’évolution de la rémunération des cadres non mobiles en 2014 L’évolution de la rémunération des cadres mobiles en interne en 2014 La rémunération à l’embauche des cadres recrutés en 2014 L’opinion des cadres sur leur rémunération APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 5 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – LA RÉMUNÉRATION DES CADRES EN 2014– En 2014, la rémunération annuelle brute moyenne des cadres exerçant dans des entreprises du secteur privé s’élèvait à 54,8 k€ (salaire fixe + part variable), un niveau identique à celui relevé en 2013. Pour un cadre sur deux, la rémunération annuelle brute était inférieure à 48 k€. Les salaires des cadres sont dispersés : 80 % d’entre eux sont compris dans une four- chette allant de 33,8 k€ à 83,2 k€ (figure 1). Les niveaux de rémunération recouvrent des contours très hétérogènes d’un cadre à l’autre. Ils diffèrent notamment entre hommes et femmes. Si la rémunération annuelle brute médiane des cadres est de 48 k€, celle des hommes s’élève à 50 k€ contre 45 k€ pour les femmes cadres. –Figure 1– Distribution de la rémunération annuelle brute totale des cadres en 2014 (fixe + variable, en k€) 1er décile Médiane 33,8 Moyenne 48 9e décile 54,8 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres –Figure 2– Répartition des cadres selon la rémunération annuelle brute totale en 2014 (fixe + variable) 16 % 14 % 12 % 10 % 8% 6% 4% 2% 0% < = à 26 à 31 à 36 à 41 à 46 à 51 à 56 à 61 à 66 à 71 à 76 à 81 à 86 à 91 à 96 à > à 25k€ 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 100k€ Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 6 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 83,2 – LE SALAIRE EST FORTEMENT CORRÉLÉ À L’ÂGE DES CADRES – – LA TAILLE DE L’ENTREPRISE EST UN AUTRE DÉTERMINANT ESSENTIEL DU SALAIRE – L’âge et l’expérience professionnelle déterminent, pour une large part, le niveau de rémunération perçu par les cadres. En effet, les niveaux de rémunération augmentent avec l’âge. Cet accroissement est toutefois plus rapide en début de carrière et stagne autour de 40 ans (figure 3). Plus l’effectif salarié est important, plus les niveaux de rémunération sont élevés. Ainsi, le salaire médian passe de 42 k€ dans les entreprises de moins de 20 salariés à 51 k€ dans les structures de 1 000 salariés et plus (tableau 1). –Figure 3– Rémunération annuelle brute des cadres en 2014 selon leur âge (fixe + variable, en k€) 120 100 80 60 40 20 0 < 30 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 1er décile 40 à 44 ans 45 à 49 ans Médiane 50 à 54 ans 55 ans et + 9e décile Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres – Tableau 1– Rémunération annuelle brute des cadres en 2014 selon la taille de l’entreprise (fixe + variable, en k€) Salaire moyen Salaire médian 1 à 19 salariés 45,7 42 20 à 49 salariés 50,2 45 50 à 99 salariés 51,6 46 100 à 249 salariés 53,9 48 250 à 999 salariés 55,8 48 1 000 salariés et plus 59,1 51 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 7 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – Tableau 2– Cette rémunération comprend-elle une partie variable ? (en %) Avec partie variable une prime sur objectif une commission sur le chiffre d'affaires d'autres éléments de salaire variable Sans partie variable 50 38 8 7 50 Source: Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres – Tableau 3– Part des cadres en 2014 ayant une rémunération avec une partie variable selon la taille de l’entreprise (en %) 1 à 19 salariés 35 20 à 49 salariés 40 50 à 99 salariés 43 100 à 249 salariés 49 250 à 999 salariés 51 1 000 salariés et plus 58 Ensemble 50 Source: Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres – LA MOITIÉ DES CADRES DISPOSE D’UNE RÉMUNÉRATION COMPOSÉE D’UNE PART VARIABLE – Disposer d’une rémunération comprenant une part variable est un phénomène courant au sein de la population cadre. 50 % d’entre eux sont concernés (tableau 2). Cette rémunération variable se compose le plus couramment d’une prime sur objectif (pour 38 % des cadres). Plus rarement, la part variable versée peut être une commission sur le chiffre d’affaires (8 % des cadres). Enfin, 7 % des cadres mentionnent d’autres éléments variables (primes de déplacement, indemnités d’astreintes…). À l’instar des niveaux de rémunération, la composition de la rémunération est, elle aussi, corrélée à la taille de l’entreprise. Bénéficier d’un salaire fixe associant une part variable est nettement plus fréquent au sein des grandes entreprises. En effet, seulement 35 % des cadres dans les entreprises de moins de 20 salariés perçoivent des éléments de rémunération variable. Ils sont, en revanche, 58 % à en bénéficier parmi les cadres des entreprises de 1 000 salariés et plus (tableau 3). – DÉFINITIONS – Prime sur objectif (individuel ou collectif) = Complément de rémunération accordé à un salarié lorsque l’objectif qui lui était assigné (ou à son équipe) est atteint ou dépassé. Commission sur le chiffre d’affaires = Somme variable perçue par le salarié en fonction du nombre ou du montant des affaires conclues (ventes). Le plus souvent, les commissions sont calculées à partir du chiffre d’affaires réalisé auquel est appliqué un taux. 8 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Les cadres en poste dans les grandes entreprises (1 000 salariés et plus) sont plus fréquemment concernés par une prime sur objectif (47 %) que ceux travaillant au sein de structures de plus petites tailles (18 % dans les structures de moins de 20 salariés) (tableau 4). En revanche, les commissions sur chiffre d’affaires sont proportionnellement plus fréquemment versées aux cadres en poste dans de petites entreprises : 11 % des cadres des entreprises de moins de 20 salariés ont cité cet élément de rémunération quand ils ne sont que 8 % au sein des entreprises de 1 000 salariés et plus. Cette singularité est liée à la structure des emplois des entreprises de petites tailles. Ainsi, dans les PME de moins de 50 salariés, près d’un quart des cadres occupent un poste dans la fonction commerciale contre moins de deux sur dix dans les plus grandes entités. Les cadres de cette fonction sont bien plus souvent concernés par une commission sur le chiffre d’affaires que ceux des autres fonctions. – Tableau 4– Part des cadres concernés en 2014 par les éléments variables de la rémunération selon la taille de l’entreprise (en %) Une prime sur objectif 1 à 19 salariés Une commission sur le chiffre d'affaires 18 11 D'autres éléments de salaire variable 6 20 à 49 salariés 27 11 6 50 à 99 salariés 32 6 7 100 à 249 salariés 39 8 6 250 à 999 salariés 41 7 7 1 000 salariés et plus 47 8 8 Ensemble 38 8 7 Source: Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres Pour la moitié des cadres bénéficiant d’une part variable, celle-ci est supérieure à 8 % de la rémunération annuelle brute totale et, pour 10 % d’entre eux, elle représente 22 % de leur rémunération totale (tableau 5). – Tableau 5– Part de la rémunération variable à court terme dans la rémunération annuelle brute totale en 2014 (en %) 90% des cadres perçoivent une part variable supérieure à 3 75% des cadres perçoivent une part variable supérieure à 5 50% des cadres perçoivent une part variable supérieure à 8 25% des cadres perçoivent une part variable supérieure à 14 10% des cadres perçoivent une part variable supérieure à 22 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015. Base des répondants : ensemble des cadres qui bénéficient d’une partie variable Pour 90 % des cadres bénéficiaires d’une part variable à court terme, le montant de la part variable perçue est supérieure à 3 % de la rémunération brute totale. APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 9 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – PLUS D’UN TIERS DES CADRES SONT CONCERNÉS PAR L’INTÉRESSEMENT ET/OU LA PARTICIPATION – Le versement d’éléments de rémunération différée complète fréquemment le salaire des cadres. L’intéressement et la participation sont des dispositifs permet- tant aux salariés d’être associés aux résultats financiers de l’entreprise. Ils concernent, comme l’année précédente, respectivement 39 % et 38 % des cadres (figure 4). D’autres possibilités d’épargne peuvent parfois leur être proposées comme le plan d’épargne d’entreprise, l’abondement du plan d’épargne, le plan d’épargne retraite collectif ou encore, mais beaucoup plus rarement, des stocks options. –Figure 4– Part des cadres concernés en 2014 par les éléments de rémunération différée 39 % 38 % 25 % 18 % 16 % 2% Intéressement Participation Plan d'épargne entreprise (PEE) Abondement du plan d'épargne Plan d'épargne retraite collectif (PERCO) Stock option Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres Les systèmes de rémunération au sein des grandes entreprises se composent souvent de différents éléments. Dans les petites entités, la structure de la rémunération semble moins complexe et moins étoffée. Ainsi, dans les entreprises de 1 000 salariés et plus, plus de la moitié des cadres perçoivent un intéressement et/ou une participation (tableau 6). Les autres 10 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES éléments de rémunération différée, s’ils concernent une part moins importante de cadres, restent néanmoins courants dans ces grandes structures. À l’inverse, dans les entreprises de moins de 50 salariés, les cadres percevant l’un ou l’autre de ces éléments de rémunération sont en proportion moins nombreux. – Tableau 6 – Part des cadres concernés en 2014 par les éléments de rémunération différée selon la taille de l’entreprise (en %) Intéressement Participation Plan d'épargne entreprise (PEE) Abondement du plan d'épargne Plan d'épargne retraite collectif (PERCO) Stock option 1 à 19 salariés 9 4 7 4 3 1 20 à 49 salariés 17 9 9 6 5 1 50 à 99 salariés 24 25 14 8 7 1 100 à 249 salariés 32 36 20 10 10 1 250 à 999 salariés 45 46 23 16 15 2 1 000 salariés et plus 57 55 38 30 27 4 Ensemble 39 38 25 18 16 2 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015. Base des répondants : ensemble des cadres – DÉFINITIONS – Intéressement : dispositif facultatif visant à faire bénéficier les salariés d’un complément de rémunération en fonction de la réalisation d’objectifs liés aux performances et aux résultats de l’entreprise. Participation : mesure visant à faire profiter les salariés des résultats de l’entreprise. Elle est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. Plan d’Epargne Entreprise (PEE) et abondement : le PEE est un système d’épargne collectif qui permet au salarié d’augmenter ses revenus par la constitution, avec l’aide de l’entreprise, d’un portefeuille de valeurs mobilières (SICAV, fonds communs de placement d’entreprise, actions…). Dans le cadre d’un PEE, l’entreprise peut verser pour chaque salarié en activité une somme déterminée en dehors de tout critère de performance individuelle. Cet abondement ne se substitue pas à un élément de salaire et n’est pas imposable sur le revenu. L’intéressement et la participation peuvent être également abondés par l’employeur Epargne retraite PERCO : permet au salarié de se constituer une épargne, accessible au moment de la retraite sous forme de rente ou, si l’accord collectif le prévoit, sous forme de capital. Les sommes versées peuvent provenir du salarié et/ou de l’employeur. Stock option : option d’achat ou de souscription d’actions. La société attribue des options qui permettent aux salariés qui les possèdent, de souscrire ou d’acheter des actions, généralement avec une décote au jour de l’émission de l’option. APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 11 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – 9 CADRES SUR 10 BÉNÉFICIENT D’UNE MUTUELLE PAR LEUR ENTREPRISE – De nombreux employeurs proposent à leurs salariés différents éléments que l’on peut qualifier d’avantages additionnels. La mutuelle est l’avantage le plus répandu et bénéficie à la quasi-totalité des cadres (90 % d’entre eux) (tableau 7). Les cadres, dans des proportions moindres, mentionnent d’autres avantages comme l’usage privé du téléphone, l’usage d’une voiture de fonction, ou encore la possibilité de profiter de tarifs réduits sur les produits et services de l’entreprise. – Tableau 7– Part des cadres concernés en 2014 par les avantages additionnels à la rémunération (en %) Mutuelle (assurance complémentaire sécurité sociale) / prévoyance 90 Usage privé du téléphone 36 Usage privé de la voiture de fonction 20 Tarifs préférentiels sur les produits et services de l'entreprise 19 Assurance vie 14 Possibilité de prêt de l'entreprise 9 Logement de fonction 2 Autre avantage 8 Source: Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres – GÉNÉRALISATION DE LA COUVERTURE SANTÉ – La loi du 14 juin 2013 prévoit la généralisation de la couverture santé à l’ensemble des salariés du secteur privé et instaure un délai de négociation. À partir du 1er janvier 2016, une couverture complémentaire santé collective (mutuelle d’entreprise) doit être proposée par l’employeur à tous les salariés, n’en disposant pas déjà, en complément des garanties de base d’assurance maladie de la Sécurité sociale. À défaut d’accord entre les partenaires sociaux dans les branches professionnelles, l’employeur doit négocier avec les représentants du personnel de l’entreprise. Si ces négociations n’ont pas abouti, l’employeur doit mettre en place par décision unilatérale une couverture santé collective obligatoire avant le 1er janvier 2016. D’ici le 1er janvier 2016, l’employeur doit souscrire un contrat auprès d’un organisme assureur de son choix, après mise en concurrence, et en assurer le suivi. Le contrat doit remplir les conditions suivantes : • la participation financière de l’employeur doit être au moins égale à 50 % de la cotisation (le salarié en payant le reste), • le contrat doit respecter un socle de garanties minimales (panier de soins minimum), • la couverture est prévue pour l’ensemble des salariés et leurs ayants droit, ou pour une ou plusieurs catégories d’entre eux (définies à partir de critères objectifs, généraux et impersonnels), • le contrat est obligatoire pour les salariés, sauf dans certains cas (par exemple, lorsque les salariés ont déjà une couverture santé complémentaire, ou pour certains cas de salariés en CDD, d’apprentis, ou de personnes travaillant à temps partiel). 12 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES L’accès à certains de ces avantages varie selon la taille de l’entreprise. La mutuelle est ainsi plus répandue dans les grandes entreprises : si 95 % des cadres des entreprises de 1 000 salariés et plus disposent d’une mutuelle grâce à leur employeur, ils sont seulement 72 % dans les entreprises de moins de 20 salariés (tableau 8). L’assurance vie, les tarifs préférentiels sur les produits et services de l’entreprise ou encore l’octroi de prêt sont aussi des avantages dont bénéfi- cient plus largement les cadres travaillant dans des structures à l’effectif salarié conséquent. En revanche, on observe peu de différences selon la taille de l’entreprise pour l’usage privé de la voiture de fonction ou du téléphone. Cette relative homogénéité semble liée à la forte proportion de cadres commerciaux dans les PME. Leurs missions (déplacements extérieurs, rendezvous clients…) expliquent qu’ils bénéficient logiquement de ces deux avantages. – Tableau 8– Part des cadres concernés en 2014 par les avantages additionnels à la rémunération selon la taille de l’entreprise (en %) Mutuelle / prévoyance Assurance vie Logement de fonction Usage privé de la voiture de fonction Usage privé du téléphone Possibilité de prêt de l'entreprise Tarifs préférentiels sur les produits et services de l'entreprise 1 à 19 salariés 72 7 1 17 31 2 6 20 à 49 salariés 84 9 1 18 31 3 9 50 à 99 salariés 88 10 2 19 35 5 13 100 à 249 salariés 91 12 2 23 37 8 17 250 à 999 salariés 93 14 2 22 36 9 19 1 000 salariés et plus 95 18 2 20 40 14 28 Ensemble 90 14 2 20 36 9 19 Source: Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 13 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – L’ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES NON MOBILES EN 2014– En 2014, près des trois quarts des cadres en poste (72 %)1 n’ont connu aucune évolution de leur situation professionnelle. Ceux-ci n’ont été concernés par aucune de forme de changement tant externe (un changement d’entreprise) qu’interne (un changement de poste, d’établissement, de service et/ou de département, un changement majeur du contenu de leur poste). – 52 % DES CADRES NON MOBILES ONT VU LEUR RÉMUNÉRATION STAGNER EN 2014 – 1. Panorama des mobilités professionnelles des cadres, Apec, coll. Les études de l’emploi cadre, juin 2015. Parmi les cadres n’ayant connu aucune forme de mobilité professionnelle, 41 % ont bénéficié d’une augmentation de leur rémunération en 2014, soit une proportion identique à celle enregistrée un an auparavant. En revanche, la part des cadres ayant subi une baisse de leur rémunération s’est légèrement contractée (7 % en 2014 contre 10 % en 2013). Ce statu quo en matière d’augmentation doit être rapproché du contexte économique qui a prévalu durant ces trois dernières années (2012 – 2014) avec une croissance atone. Les entreprises ont été confrontées, durant cette période, à un climat des affaires déprécié et à une contraction de leur taux de marge. De plus l’absence de visibilité, même à court terme, les a incitées à porter une attention particulière à leurs coûts salariaux en limitant notamment la distribution d’augmentations salariales. En 2011, dernière année à ce jour, de forte croissance économique (hausse du PIB de +2,1 %), la part des cadres en poste non mobiles ayant bénéficié d’une revalorisation salariale atteignait 48 % (figure 5). –Figure 5– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles de 2011 à 2014 6% 46 % 10 % 10 % 48 % 48 % 7% 52 % A diminué Est restée stable A augmenté 48 % 42 % 42 % 41 % 2011 2012 2013 2014 Source : Apec, Enquêtes Situation professionnelle et rémunération des cadres Base des répondants : cadres non mobiles 14 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES – 39 % DES CADRES NON MOBILES ONT BÉNÉFICIÉ D’UNE HAUSSE DE LA PARTIE FIXE DE LA RÉMUNÉRATION – Les augmentations dédiées à la partie fixe de la rémunération ont concerné autant de cadres non mobiles en 2014 qu’en 2013. Avec 39 % de cadres concernés (figure 6), le recul observé depuis trois ans semble enrayé. Toutefois cela reste très en deçà du taux observé en 2011, avec à l’époque, 45 % de cadres ayant connu une hausse de leur salaire fixe. Ces augmentations de la partie fixe de la rémunération sont, avant tout, liées à des mesures individuelles. En 2014, elles ont concerné 31 % des cadres en poste n’ayant connu aucun changement soit une part équivalente à celle enregistrée un an auparavant. Quant aux augmentations collectives, ce sont 16 % des cadres non mobiles qui en ont bénéficié (figure 7). À noter que 8 % des cadres non mobiles ont obtenu simultanément les deux types d’augmentation (figure 8). –Figure 6– Évolution de la rémunération annuelle brute fixe des cadres non mobiles en 2014 39 % A augmenté 61 % Est restée stable Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 –Figure 8– Part des cadres non mobiles bénéficiaires d’une augmentation individuelle et/ou collective en 2014 –Figure 7– Part des cadres non mobiles bénéficiaires d’une augmentation individuelle ou collective 2014 2013 2012 8% 16 % 31 % 17 % 23 % 31 % 17 % 33 % 8% 20 % 2011 37 % Augmentation collective Les deux Augmentation individuelle Individuelle Collective Source : Apec, Enquêtes Situation professionnelle et rémunération des cadres Base des répondants : cadres non mobiles Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 15 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – INDIVIDUALISATION DES AUGMENTATIONS – L’individualisation des augmentations à l’œuvre depuis plusieurs années est un mouvement de fond qui semble désormais irréversible. Pour de nombreuses entreprises, elle est un levier de motivation individuelle et de performance économique. Toutefois la dimension collective de l’entreprise ne doit pas être occultée et un équilibre entre augmentations individuelles et augmentations collectives doit être trouvé. Une politique de rémunération individuelle trop poussée peut provoquer une perte du sentiment d’appartenance à un collectif de travail et obérer l’adhésion et la mobilisation des salariés pour les projets communs de l’entreprise. En 2014, les augmentations individuelles des cadres non mobiles étaient, dans 80 % des cas, comprises entre 1 % et 8 % (figure 9) soit une fourchette identique à celle observée un an auparavant. Toutefois, le niveau d’augmentation médian s’est légèrement contracté en 2014 à 2,5 % contre 3 % en 2013. Une légère baisse est également observée au niveau de l’augmentation individuelle moyenne : 3,6 % en 2014 soit -0,4 point sur un an. La distribution des augmentations collectives se caractérise logiquement par une amplitude beaucoup plus resserrée et par des niveaux bien plus faibles. En 2014, 80 % des augmentations collectives étaient ainsi comprises entre 0,8 % et 3,2 % soit une fourchette similaire à celle observée en 2013. À noter toutefois, une légère progression du niveau d’augmentation collective moyen de 1,7 % en 2013 à 2 % en 2014. –Figure 9– Distribution des augmentations des cadres non mobiles et augmentés en 2014 Distribution des augmentations individuelles 1er décile Médiane Moyenne 2,5 % 1% 3,6 % Distribution des augmentations collectives 1er décile Médiane Moyenne 0,8 % 1,5 % 2% 9e décile 3,2 % Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 et qui ont bénéficié d’une augmentation de leur rémunération fixe 16 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 9e décile 8% –Figure 10– Évolution de la partie variable de la rémunération des cadres non mobiles en 2014 – UN QUART DES CADRES NON MOBILES BÉNÉFICIE D’UNE AUGMENTATION DE LEUR PART VARIABLE – La moitié des cadres non mobiles perçoit une rémunération comprenant une part variable. L’évolution de la partie variable de la rémunération en 2014 s’inscrit dans la droite ligne de celle mesurée un an auparavant. Comme en 2013, un quart des cadres non mobiles concernés a bénéficié d’une augmentation de la part variable de leur salaire. Dans plus de la moitié des cas, la partie variable de la rémunération n’a pas évolué. Enfin, un cadre non mobile concerné sur cinq a subi une baisse de sa rémunération variable (figure 10). – LES JEUNES CADRES SONT PLUS SOUVENT BÉNÉFICIAIRES D’AUGMENTATION DE SALAIRE – En matière de rémunération, l’âge est une variable incontournable à considérer et les augmentations salariales n’échappent pas à la règle. La part des cadres non mobiles ayant bénéficié d’une augmentation est en grande partie corrélée à leur âge. Les cadres les plus jeunes, à l’orée de leur carrière professionnelle, sont les 20 % A diminué 25 % A augmenté 55 % Est restée stable Source : Apec, Enquête situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 et qui perçoivent une part variable plus nombreux en proportion à avoir été augmentés (57 % en 2014). Cette part s’érode progressivement au fil des ans et seulement 32 % des cadres âgés de 50 ans et plus ont vu leur rémunération progresser (soit 25 points d’écart avec les plus jeunes). Inversement, les cadres les plus âgés ont plus souvent subi une contraction de leur rémunération (10 %) que l’ensemble des cadres non mobiles appartenant aux autres tranches d’âge (figure 11). –Figure 11– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon l’âge 3% 40 % 5% 8% 45 % 53 % 10 % 58 % A diminué Est restée stable 57 % < 30 ans A augmenté 50 % 30 à 39 ans 39 % 40 à 49 ans 32 % 50 ans et + Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 17 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION –Figure 12– Part des cadres bénéficiaires d’une augmentation individuelle et/ou collective en 2014 selon l’âge Lorsque l’on considère les augmentations sur la partie fixe, le constat est similaire. Quelle que soit la nature des augmentations, individuelle ou collective, la part des cadres non mobiles qui en sont bénéficiaires décroit avec l’âge. L’écart est particulièrement important lorsque l’on considère les augmentations individuelles avec 28 points en faveur des cadres les plus jeunes par rapport à ceux âgés de 50 ans et plus : 50 % des cadres de moins de 30 ans ont bénéficié d’une mesure individuelle contre 22 % des cadres les plus âgés (figure 12). 50 % 40 % 29 % 20 % 22 % 20 % 16 % – LES HOMMES SONT PLUS SOUVENT AUGMENTÉS QUE LES FEMMES – 12 % < 30 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans Augmentation individuelle 50 ans et + Quel que soit l’âge considéré, les cadres masculins non mobiles ont plus souvent obtenu une augmentation de salaire que leurs homologues féminins. L’écart entre hommes et femmes est particulièrement prononcé en début de carrière : 60 % des hommes cadres de moins de 30 ans ont été augmentés contre 54 % pour les jeunes femmes cadres. Cet écart s’atténue progressivement au fil des ans. À l’autre bout de la pyramide des âges, l’écart est moins prégnant (2 points) mais toujours en faveur des hommes (tableau 9). Augmentation collective Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 – Tableau 9– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon le sexe et l’âge (en %) < 30 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 ans et + Ensemble A augmenté 60 51 40 33 42 Est restée stable 38 44 52 58 51 Hommes A diminué Total 2 5 8 9 7 100 100 100 100 100 < 30 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 ans et + Ensemble A augmenté 54 49 37 31 40 Est restée stable 43 46 54 59 52 3 5 9 10 8 100 100 100 100 100 Femmes A diminué Total Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 18 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES – L’ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION RIME AVEC TAILLE D’ENTREPRISE – La taille de l’entreprise est une variable clef à considérer. Elle influe sur le niveau et les composantes de la rémunération. Son influence ne se limite pas à cela et joue également sur l’évolution des salaires. En effet, plus les entreprises sont de grande taille et plus la part des cadres ayant bénéficié d’une augmentation est importante. Ainsi en 2014, 46 % des cadres non mobiles en poste dans une entité de 1 000 salariés et plus ont été augmentés. Ceux travaillant dans des petites structures (moins de 20 salariés) sont moins bien lotis : moins d’un tiers d’entre eux ont pu se prévaloir d’une revalorisation salariale en 2014 (figure 13). Ce constat prévaut quelle que soit la nature des augmentations considérées, individuelle ou collective. On peut toutefois noter que la différence entre petites et grandes entreprises est particulièrement prononcée pour les augmentations individuelles : 37 % des cadres non mobiles travaillant dans une grande structure ont bénéficié d’une augmentation à titre individuel en 2014 contre 21 % chez ceux en poste dans les entreprises de moins de 20 salariés (soit 16 points d’écarts). S’agissant des augmentations collectives l’écart est moins marqué avec 18 % de cadres bénéficiaires dans les plus grandes structures contre 12 % dans les plus petites (tableau 10). –Figure 13– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon la taille de l’entreprise 11 % 58 % 7% 6% 8% 6% 7% 57 % 55 % 50 % 51 % 47 % A diminué Est restée stable 31 % 36 % 1 à 19 salariés 20 à 49 salariés 42 % 39 % 50 à 99 salariés 46 % 43 % 100 à 249 250 à 999 salariés salariés A augmenté 1 000 salariés et plus Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 – Tableau 10– Part des cadres non mobiles bénéficiaires d’une augmentation individuelle et/ou collective sur la partie fixe en 2014 selon la taille de l’entreprise (en %) Augmentation individuelle Augmentation collective 1 à 19 salariés 21 12 20 à 49 salariés 24 12 50 à 99 salariés 29 14 100 à 249 salariés 31 18 250 à 999 salariés 33 18 1 000 salariés et plus 37 18 Ensemble 32 16 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 19 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – LES CADRES NON MOBILES SONT PLUS SOUVENT AUGMENTÉS DANS L’INDUSTRIE – L’évolution de la rémunération des cadres non mobiles varie fortement selon les secteurs d’activité considérés. Les cadres de l’industrie sont les plus nombreux, en proportion, à avoir bénéficié d’une augmentation en 2014 (52 %) (figure 14). À l’inverse, dans les autres secteurs, la part des cadres non mobiles ayant été augmentés est nettement plus faible. Elle oscille de 38 % dans le commerce à 34 % dans la construction, en passant par 37 % dans les services. Ces disparités sectorielles tiennent en grande partie à la taille des entreprises. En effet, l’industrie se caractérise par une proportion plus importante de grandes entreprises plus enclines à distribuer des augmentations à leurs cadres. Toutefois, les cadres en poste dans les différentes activités industrielles ne sont pas tous logés à la même enseigne. Seulement 45 % des cadres non mobiles de l’agro-alimentaire peuvent se prévaloir d’une augmentation salariale en 2014. Dans le même temps, cette part est de 59 % dans le secteur de l’automobile, l’aéronautique et les autres matériels de transport. Enfin, dans l’industrie pharmaceutique, ce sont plus des deux tiers des cadres non mobiles qui ont été augmentés. L’évolution de la rémunération des cadres non mobiles en poste dans le secteur des services varie aussi fortement d’une activité à l’autre. La proportion de cadres augmentés est particulièrement faible dans le domaine de la santé et de l’action sociale (28 %) et surtout dans celui de la formation initiale et continue avec seulement deux cadres non mobiles sur dix concernés par une revalorisation salariale en 2014, soit la plus faible part tous secteurs d’activité confondus. A contrario, les secteurs de la banque et de l’assurance (44 % de cadres augmentés), des activités juridiques et de conseil (46 %) et de conseil et de gestion des entreprises (52 %) affichent des proportions de cadres ayant obtenu une augmentation supérieures à celle enregistrée dans l’ensemble des services (37 %). Si, comme évoqué précédemment, la taille de l’entreprise a un impact déterminant sur l’évolution de la rémunération, le contexte économique conjoncturel n’est pas neutre. Ainsi, les cadres non mobiles en poste dans le secteur de la construction ont été pénalisés par un climat des affaires dégradé en 2014. –Figure 14– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon le secteur d’activité 5% 10 % 12 % 56 % 50 % 7% 43 % 56 % A diminué Est restée stable A augmenté 52 % 38 % 37 % Commerce Services 34 % Industrie Construction Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 20 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Les augmentations concernant la partie fixe de la rémunération sont, en toute logique, plus souvent l’apanage de l’industrie. Ce constat prévaut quelle que soit la nature de l’augmentation, individuelle ou collective. Ainsi 41 % des cadres non mobiles en poste dans une entreprise industrielle ont obtenu une augmentation individuelle contre moins de trois cadres sur dix dans les autres secteurs. S’agissant des augmentations collectives, 21 % des cadres de l’industrie en ont bénéficié en 2014 contre 14 % dans la construction et les services (figure 15). –Figure 15– Part des cadres non mobiles bénéficiaires d’une augmentation individuelle et/ou collective en 2014 selon le secteur d’activité 41 % 28 % 28 % 27 % 21 % 15 % 14 % Industrie Construction Commerce Augmentation individuelle 14 % Services Augmentation collective Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 – LES FONCTIONS TECHNIQUES SONT UN TREMPLIN POUR LES AUGMENTATIONS – Les cadres non mobiles en poste dans une fonction technique ont plus souvent bénéficié d’une augmentation en 2014. La première place du palmarès revient à la fonction études, recherche et développement avec 50 % de cadres augmentés, devant les services tech- niques (45 %) et la production industrielle (43 %). Ces trois domaines fonctionnels ont en commun de compter une forte proportion de cadres travaillant au sein d’entreprises industrielles. À l’opposé, les cadres non mobiles de la fonction santé, social, culture restent comme les années précédentes, ceux qui sont le moins fréquemment augmentés : 18 % en 2014, soit 23 points de moins par rapport à l’ensemble des cadres non mobiles (tableau 11). APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 21 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – Tableau 11– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon la fonction (en %) A augmenté Est restée stable A diminué Total Commercial, marketing 38 50 12 100 Communication, création 40 54 6 100 Direction d'entreprise 35 57 8 100 Études, R&D 50 46 4 100 Gestion, finance, administration 42 52 6 100 Informatique 38 55 7 100 Production industrielle 43 50 7 100 Ressources humaines 41 51 8 100 Santé, social, culture 18 76 6 100 Services techniques* 45 49 6 100 Ensemble 41 52 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 * Achats, logistique, maintenance, sécurité, qualité. – LA DIMENSION DU POSTE N’EST PAS ANODINE – Les caractéristiques du poste peuvent avoir un impact certain sur l’évolution de la rémunération des cadres non mobiles. La plus notable concerne la dimension internationale ou pas du poste occupé. Ainsi 38 % des cadres non mobiles et ayant un périmètre de missions exclusivement hexagonal ont bénéficié d’une revalorisation salariale en 2014. Cette proportion s’établit à 48 % pour les cadres non mobiles occupant un poste comportant des activités à l’international. Cette part s’accroit pour les cadres devant effectuer des déplacements à l’étranger : dans 50 % des cas, ils ont bénéficié d’une augmentation en 2014 (tableau 12). – Tableau 12– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon la dimension internationale du poste (en %) A augmenté Dimension internationale A diminué Total 48 46 6 100 Déplacements à l'étranger 50 44 6 100 Lien avec des filiales /des clients / des fournisseurs 49 45 6 100 Autres activités à dimension internationale 48 44 8 100 Sans dimension internationale 35 57 8 100 Ensemble 41 52 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres en poste en France métropolitaine et non mobiles en 2014 22 Est restée stable APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES L’animation d’une équipe (de façon pérenne ou ponctuelle) avec ou sans responsabilité hiérarchique ne semble pas avoir d’incidences flagrantes sur l’évolution de la rémunération. Ainsi, un peu plus de quatre cadres non mobiles sur dix ont été augmentés quel que soit le cas de figure considéré. Toutefois la proportion de cadres augmentés varie avec la taille de l’équipe ma- nagée et notamment lorsque cette équipe comporte des cadres. Ainsi, les cadres hiérarchiques responsables d’équipe comprenant sept cadres et plus ont plus souvent bénéficié d’une augmentation en 2014 (46 %) que ceux en charge d’équipe ne comprenant qu’un seul cadre (40 %) (tableau 13). – Tableau 13– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon le niveau de responsabilité hiérarchique (en %) A augmenté Est restée stable A diminué Total Avec responsabilité hiérarchique 41 52 7 100 d'une équipe ne comprenant pas de cadre 38 54 8 100 d'une équipe comprenant 1 cadre 40 55 5 100 d'une équipe comprenant entre 2 et 6 cadres 42 52 6 100 d'une équipe comprenant 7 cadres et plus 46 46 8 100 Avec animation d'équipe, sans responsabilité hiérarchique 42 51 7 100 Avec animation d'équipe, dans le cadre de projets limités dans le temps 41 52 7 100 Sans responsabilité hiérarchique ni animation d'équipe 42 50 8 100 Ensemble 41 52 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres non mobiles en 2014 Les cadres non mobiles n’ont, par définition, connu aucun changement professionnel majeur tant externe qu’interne. S’ils occupent toujours le même poste dans la même entreprise, cela ne signifie pas que leur périmètre de missions et d’activité n’a pas évolué sous la forme, par exemple, d’un nouveau projet à gérer ou d’une équipe à manager plus étoffée. Si dans la majorité des cas, les cadres non mobiles déclarent que leur périmètre d’activité est demeuré inchangé, 38 % estiment qu’il s’est élargi et 13 % qu’il s’est contracté. Cette modification du contour des missions n’est pas sans conséquence sur l’évolution de la rémunération. Ainsi les cadres non mobiles ayant le sentiment que leur périmètre d’activité s’est étoffé sont les plus nombreux en proportion à avoir bénéficié d’une augmentation de salaire (47 %). En revanche, lorsqu’ils jugent que leur périmètre d’activité s’est contracté, ils ne sont que 27 % à se prévaloir d’une augmentation de salaire (soit 20 points d’écart) (tableau 14). APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 23 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – Tableau 14– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon l’évolution de leur périmètre d’activités (en %) A augmenté Est restée stable A diminué Total Périmètre de responsabilité élargi 47 46 7 100 Périmètre de responsabilité constant 41 53 6 100 Périmètre de responsabilité réduit 27 58 15 100 Ensemble 41 52 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres en poste en France métropolitaine et non mobiles en 2014 Les cadres non mobiles peuvent être confrontés, d’une année à l’autre, à des variations plus ou moins conséquentes de leur charge de travail. Ainsi, en 2014, plus de la moitié des cadres non mobiles estiment que leur charge de travail a augmenté. Pour quatre cadres sur dix, elle est restée inchangée. Seule une minorité (8 %) considère qu’elle a diminué. Pour ces derniers, la contraction de la charge de travail semble avoir un impact négatif sur l’obtention d’une augmentation. Moins d’un tiers d’entre eux a bénéficié d’une revalorisation salariale en 2014 contre 42 % des cadres non mobiles déclarant un renforcement de leur charge de travail (soit 10 points d’écart) (tableau 15). – Tableau 15– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en 2014 selon la perception de l’évolution de leur charge de travail (en %) A augmenté A diminué Total Augmentation de la charge de travail 42 50 8 100 Stabilité de la charge de travail 43 51 6 100 Diminution de la charge de travail 32 57 11 100 Ensemble 41 52 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres en poste en France métropolitaine et non mobiles en 2014 24 Est restée stable APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES – L’ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES MOBILES EN INTERNE EN 2014– En 2014, 21 % des cadres ont effectué une mobilité interne. Pour 10 % des cadres, il s’agit d’un changement de poste stricto sensu tandis que 11 % des cadres ont déclaré un autre type de changement interne : un changement de service ou de département, un changement d’établissement ou encore un changement majeur de contenu de poste2. – LE CHANGEMENT DE POSTE EST LE MOUVEMENT INTERNE LE PLUS FAVORABLE AU CADRE – Effectuer une mobilité interne est un facteur d’augmentation de la rémunération. En effet, si 41 % des cadres non mobiles ont été augmentés au cours de l’année 2014, cette part grimpe à 50 % lorsqu’il s’agit des cadres ayant évolué au sein de leur entreprise (figure 16) (une proportion identique à celle enregistrée un an auparavant). La mobilité interne recouvre 2. Panorama des mobilités professionnelles des cadres, Apec, coll. Les études de l’emploi cadre, juin 2015. toutefois des changements professionnels variés et la part de cadres augmentés dépend de la nature de cette évolution interne. Ainsi, les cadres ayant changé de poste sont, en proportion, les plus nombreux à avoir bénéficié d’une augmentation (58 %) quand les autres changements internes sont plus souvent synonymes de stabilité de la rémunération. Rappelons que ces autres mouvements internes (changement de service ou de département, changement d’établissement, changement majeur de contenu de poste) font suite, dans près de six cas sur dix2, à une restructuration ou une réorganisation de l’entreprise. APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 25 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION –Figure 16– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres mobiles en interne en 2014 Changement de poste 7% Autres changements internes 9% 58 % 35 % 45 % 46 % A augmenté Est restée stable A diminué Ensemble des mobilités internes 8% 42 % 50 % Source : Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres ayant effectué une mobilité interne en 2014 Le niveau d’augmentation individuelle médian est plus élevé lors d’un changement de poste (4 %) que pour les autres types de changements internes (3 %). Par ailleurs, l’amplitude des augmentations versées diffère selon le type de changement interne opéré. Les cadres bénéficiant de la situation la plus favorable sont, aussi, ceux ayant changé de poste. En effet, leur fourchette 26 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES d’augmentation individuelle est nettement plus étendue que celle des cadres ayant connu un autre type de changement. 80 % des augmentations individuelles, lors d’un changement de poste, sont comprises entre 1 % et 15 % contre 1 % à 10 % lors d’un autre type de changement interne (figure 17). –Figure 17– Distribution des augmentations individuelles des cadres mobiles en interne et augmentés en 2014 Ensemble des cadres mobiles en interne 1er décile 1% Médiane 9e décile 3% 11 % Cadres ayant change de poste en interne 1er décile Médiane 9e décile 4% 1% 15 % Cadres ayant connu un autre changement en interne 1er décile 1% Médiane 9e décile 3% 10 % Source : Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres ayant effectué une mobilité interne en 2014 et ayant bénéficié d’une augmentation de salaire – MOBILITÉ VOLONTAIRE VERSUS MOBILITÉ IMPOSÉE – 56 % d’entre eux ont été augmentés (figure 18). De la même manière, les mobilités imposées ont été suivies d’une baisse de rémunération dans 13 % des cas, soit deux fois plus que lors de mobilités volontaires. Les conditions dans lesquelles la mobilité interne s’est déroulée peuvent être répertoriées en deux grandes catégories. Le changement interne peut être soit volontaire et souhaité par le cadre, soit imposé par l’employeur3. Les évolutions de la rémunération observées diffèrent fortement selon ces deux formes de changement interne : les cadres dont la mobilité est imposée sont nettement moins nombreux, en proportion, à avoir bénéficié d’une hausse de leur rémunération (36 %). A contrario, lorsque la mobilité est volontaire, À noter, la mobilité interne volontaire peut être un projet initié au départ par le cadre (celui-ci fait part de son souhait d’évolution à son entreprise) ou bien, à l’inverse, par son employeur, ce dernier lui proposant une évolution de carrière considérée au final par le cadre comme une opportunité et non comme une contrainte. Quel que soit l’initiateur de la mobilité, lorsqu’elle est souhaitée par le cadre, l’évolution de la rémunération est similaire avec 56 % de cadres augmentés. 3. 39 % des mobilités internes ont été imposées par l’entreprise selon l’étude Panorama des mobilités professionnelles des cadres, Apec, coll. Les études de l’emploi cadre, juin 2015. APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 27 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION –Figure 18– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) en 2014 selon les circonstances de la mobilité interne Mobilités volontaires Mobilités imposées 6% A diminué 13 % A diminué 56 % A augmenté 36 % A augmenté 38 % Est restée stable 51 % Est restée stable Source : Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres ayant effectué une mobilité interne en 2014 Le caractère contraint ou volontaire de la mobilité a, en outre, un impact sur les niveaux d’augmentation. Si 80 % des augmentations individuelles s’étendent de 1,2 % à 12 % dans le cas des mobilités volontaires, cette amplitude est beaucoup plus restreinte lorsqu’il s’agit des mobilités imposées (1 % à 6 %) (figure 19). –Figure 19– Distribution des augmentations individuelles des cadres mobiles en interne et augmentés en 2014 Mobilités volontaires 1er décile 9e décile 3,5 % 1,2 % Mobilités imposées 1er décile Médiane 1% Médiane 2% 12 % 9e décile 6% Source : Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres ayant effectué une mobilité interne en 2014 et ayant bénéficié d’une augmentation de salaire 28 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES – L’ÉVOLUTION DU PÉRIMÈTRE DE RESPONSABILITÉS LORS DE LA MOBILITÉ FAVORISE LES AUGMENTATIONS DE SALAIRE, EN PARTICULIER LORS DE MOBILITÉS VOLONTAIRES – Les cadres peuvent voir leur périmètre de responsabilités se modifier suite à une mobilité interne. Certains ont effectué une mobilité interne dite « ascendante ou verticale » c’est-à-dire un changement de poste associé à une promotion hiérarchique. D’autres, sans promotion hiérarchique, ont vu néanmoins leur périmètre de responsabilités s’accroître, qu’il s’agisse d’une mobilité volontaire ou imposée. Les cadres dont l’évolution interne s’est accompagnée d’une promotion hiérarchique sont, les plus nombreux, en proportion, à avoir été augmentés. Cette part est, toutefois, nettement plus faible lorsqu’il s’agit de mobilités imposées. Ainsi 78 % de cadres promus ont été augmentés lors d’une mobilité volontaire. Ils ne sont plus que 51 % à avoir été augmentés lorsque cette promotion hiérarchique fait suite à une mobilité imposée (tableau 16 et tableau 17). L’écart entre mobilités imposées et volontaires est également prégnant pour les cadres dont le périmètre de responsabilités s’est élargi. 52 % d’entre eux ont été augmentés lors d’une mobilité souhaitée contre 41 % dans le cas d’une mobilité subie. – Tableau 16– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres mobiles en interne en 2014 selon le périmètre de responsabilités suite à un changement volontaire (en %) A augmenté Est restée stable A diminué Total Mobilité avec promotion hiérarchique 78 20 2 100 Mobilité avec périmètre de responsabilité élargi 52 44 4 100 Mobilité avec périmètre de responsabilité constant 47 45 8 100 Mobilité avec périmètre de responsabilité réduit 32 49 19 100 Ensemble 56 38 6 100 Source : Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres ayant effectué une mobilité interne en 2014 – Tableau 17– Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres mobiles en interne en 2014 selon le périmètre de responsabilités suite à un changement imposé (en %) A augmenté Mobilité avec promotion hiérarchique 51 Est restée stable A diminué 35 14 Total 100 Mobilité avec périmètre de responsabilité élargi 41 49 10 100 Mobilité avec périmètre de responsabilité constant 35 58 7 100 Mobilité avec périmètre de responsabilité réduit 31 52 17 100 Ensemble 36 51 13 100 Source : Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres ayant effectué une mobilité interne en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 29 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – LA RÉMUNÉRATION À L’EMBAUCHE DES CADRES RECRUTÉS À L’EXTERNE EN 2014– 4. Panorama des mobilités professionnelles des cadres, Apec, coll. Les études de l’emploi cadre, juin 2015. En 2014, 7 % des cadres en poste ont changé d’entreprise4. Dans près de six cas sur dix, les cadres sont passés directement d’une entreprise à une autre sans période de chômage. Pour 41 % des cadres, en revanche, ce changement externe s’est accompagné d’une période de chômage plus ou moins longue. Les circonstances du changement influencent fortement l’évolution de la rémunération des cadres mobiles en externe. – LA RÉMUNÉRATION DES CADRES RECRUTÉS À L’EXTERNE AUGMENTE PLUS SOUVENT LORS D’UN CHANGEMENT DIRECT – Les conditions du changement d’entreprise ont une forte influence sur la rémunération des cadres. 63 % des cadres ayant intégré une nouvelle entreprise en 2014 suite à un changement direct ont vu leur rémuné- ration progresser (figure 20), soit une proportion en légère hausse par rapport à celle enregistrée un an auparavant (tableau 18). Dans le même temps, 15 % d’entre eux ont subi une diminution de salaire à l’occasion de leur changement d’entreprise, contre 17 % en 2013. Les cadres recrutés en 2014 suite à une période de chômage ne sont en revanche qu’une minorité à avoir bénéficié d’une progression de leur rémunération : 35 %, soit une proportion quasi-identique à celle de 2013. En revanche, dans quatre cas sur dix, la rémunération a diminué après une période de chômage. –Figure 20– Évolution de la rémunération des cadres recrutés à l’externe en 2014 Suite à un changement direct 15 % A diminué 63 % A augmenté Suite à une période de chômage 39 % A diminué 35 % A augmenté 22 % Est restée stable 26 % Est restée stable Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : Ensemble des cadres recrutés en externe en 2014 30 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES – Tableau 18– Évolution de la rémunération des cadres recrutés à l’externe (en %) 2011 Suite à un changement direct 2012 Suite à une période de chômage Suite à un changement direct 2013 Suite à une période de chômage Suite à un changement direct 2014 Suite à une période de chômage Suite à un changement direct Suite à une période de chômage A augmenté 63 33 62 36 61 36 63 35 Est restée stable 22 27 21 22 22 24 22 26 A diminué 15 40 17 42 17 40 15 39 100 100 100 100 100 100 100 100 Total Source : Apec, Enquêtes Situation professionnelle et rémunération des cadres Base des répondants : Ensemble des cadres recrutés en externe Les circonstances de départ de l’entreprise ont également un effet sur l’évolution de la rémunération des cadres. Les départs liés à un licenciement, qu’il soit économique ou pas, sont souvent suivis d’une période de chômage et ne favorisent pas une augmentation de salaire (tableau 19). A contrario, lorsque les départs sont à l’initiative des cadres, comme dans le cas des démissions, la part de cadres ayant bénéficié d’une augmentation de salaire est nettement plus importante. Notons que parmi les cadres ayant démissionné, neuf cadres sur dix ont été recrutés suite à un changement direct et qu’il s’agit en majorité de cadres de moins de 40 ans. Quant aux fins de contrats à durée déterminée qui concernent plus souvent des cadres de moins de 35 ans, elles s’accompagnent pour 43 % d’entre elles d’une augmentation de la rémunération. Ces jeunes cadres mettent à profit ces contrats pour construire leur expérience professionnelle et peuvent être en mesure de négocier avantageusement leur salaire à l’embauche lorsqu’ils changent d’entreprise. – Tableau 19– Évolution de la rémunération des cadres recrutés à l’externe en 2014 selon les circonstances de départ du poste précédent (en %) Fin de CDD Licenciement économique Licenciement autre qu'économique Démission Rupture de période d'essai Rupture conventionnelle A augmenté 43 35 27 69 37 41 Est restée stable 30 24 27 18 30 25 A diminué 27 41 46 13 33 34 100 100 100 100 100 100 Total Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : Ensemble des cadres recrutés en externe en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 31 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION La fourchette des augmentations diffère légèrement selon les circonstances du départ : 80 % des augmentations individuelles sont comprises entre 3 % et 30 % pour les cadres recrutés suite à un changement direct et entre 2 % et 33 % pour les cadres ayant connu une période de chômage (figure 21). Si l’amplitude des hausses de salaire est plus étendue pour les cadres recrutés suite à une période de chômage que pour ceux passés directement d’une entreprise à une autre, l’augmentation médiane est identique quelles que soient les circonstances de la mobilité externe (10 %). –Figure 21– Distribution des augmentations individuelles pour les cadres recrutés à l’externe en 2014 Suite à un changement direct 1er décile 3% Suite à une période de chômage 1er décile 2% Médiane 10 % 9e décile 30 % Médiane 9e décile 10 % 33 % Source : Apec, Enquête Situation Professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres recrutés en 2014 dont la rémunération a augmenté – LA DURÉE DU CHÔMAGE A UNE INFLUENCE SUR L’ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION – Comme cela a été vu précédemment, la négociation de la rémunération est plus délicate pour les cadres ayant connu une période de chômage les positionnant dans un rapport de force qui ne leur est pas favorable. Cette difficulté s’accentue avec le prolongement de cette pé- 32 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES riode. Si 42 % des cadres recrutés en 2014 suite à une période de chômage de moins de 3 mois ont pu voir leur rémunération augmenter, cette proportion recule fortement lorsqu’ils ont passé plus d’un an sans activité professionnelle : seulement 21 % d’entre eux ont vu leur rémunération progresser (figure 22). D’une année à l’autre, leur pouvoir de négociation s’est fortement érodé. En 2013, 29 % des cadres ayant subi une période de chômage d’un an et plus avaient vu leur rémunération augmenter. –Figure 22– Évolution de la rémunération des cadres recrutés à l’externe en 2014 selon la durée de chômage Moins de 3 mois 31 % De 3 à 6 mois 42 % 27 % 33 % 35 % 32 % A augmenté Est restée stable A diminué De 6 à 12 mois 40 % 1 an et plus 37 % 57 % 21 % 22 % 23 % Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : Ensemble des cadres recrutés en externe en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 33 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – L’ÂGE DES CADRES RESTE UN CRITÈRE INFLUENÇANT L’ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION – Si les conditions du changement d’entreprise ont un effet prépondérant sur la rémunération à l’embauche, l’âge des cadres joue également un rôle signifiant. Les cadres les plus jeunes sont les plus nombreux en proportion à obtenir une augmentation de leur rémunération à l’embauche. Ce constat prévaut quelles que soient les circonstances de la mobilité externe, directe ou suite à une période de chômage. Pour autant, les jeunes cadres ayant changé directement d’entreprise ont la position la plus favorable : dans près de 80 % des cas, ils ont vu leur rémunération progresser contre 61 % des cadres de moins de 30 ans ayant subi une période de chômage (figure 23). Passé le cap des 40 ans, la part des cadres ayant bénéficié d’une augmentation à l’embauche diminue fortement et ce quelle que soit la nature du changement. Toutefois, la situation est particulièrement délicate pour ceux ayant connu une période de chômage et notamment pour les cadres de 50 ans et plus. Seulement 19 % d’entre eux déclarent que leur rémunération a augmenté. Pour une moitié, elle a même diminué. Rappelons que les cadres seniors sont plus fréquemment confrontés à un chômage de longue durée et que lorsqu’ils retrouvent un poste, ils sont contraints à devoir faire des concessions, notamment salariales. –Figure 23– Évolution de la rémunération des cadres recrutés à l’externe en 2014 selon l’âge Suite à un changement direct 8% 14 % 12 % 18 % 16 % Suite à une période de chômage 26 % A diminué 32 % 78 % < 30 ans 70 % 30 à 39 ans 19 % 24 % 58 % 40 à 49 ans APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 44 % 50 ans et + 41 % 52 % 22 % Est restée stable 27 % A augmenté Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : Ensemble des cadres recrutés en externe en 2014 34 20 % 24 % 61 % 29 % 54 % 32 % < 30 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 19 % 50 ans et + – LA PROMOTION HIÉRARCHIQUE FAVORISE L’AUGMENTATION DE LA RÉMUNÉRATION – 47 % des cadres ayant changé directement d’entreprise ont le sentiment que ce changement peut être perçu comme une promotion hiérarchique. Dans le cas où le changement a été précédé d’une période de chômage, ils ne sont que 33 % à l’affirmer. En toute logique et ce quelles que soient les circonstances du changement, une large majorité de cadres mobiles en externe ayant le sentiment d’avoir vécu une promotion déclare que leur rémunération a progressé : 77 % dans le cas d’un changement direct et 60 % dans le cas d’un changement suite à une période de chômage. En revanche, quand ils n’ont pas connu de promotion hiérarchique, la différence est marquée et ce particulièrement dans le cas d’un changement suite à une période de chômage : 50 % ont vu leur rémunération diminuer et seuls 22 % l’ont vu augmenter. L’expérience du chômage agit donc véritablement en défaveur des cadres quant au salaire (figure 24). –Figure 24– Évolution de la rémunération des cadres recrutés à l’externe en 2014 selon qu’ils aient bénéficié ou pas d’une promotion hiérarchique Suite à un changement direct Suite à une période de chômage 6% 17 % 17 % 22 % 23 % 28 % 50 % A diminué Est restée stable 77 % A augmenté 50 % 60 % 28 % 22 % Avec promotion hiérarchique Sans promotion hiérarchique Avec promotion hiérarchique Sans promotion hiérarchique Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : Ensemble des cadres recrutés en externe en 2014 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 35 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION – L’OPINION DES CADRES SUR LEUR RÉMUNÉRATION– Si les cadres déclarent être satisfaits, dans une majorité de cas, des différents aspects de leur poste et de leur rémunération, il existe des différences selon leur profil, leur parcours, leur situation professionnelle et les caractéristiques de leur entreprise. Ils appréhendent également différemment l’évolution de leur pouvoir d’achat et leurs perspectives d’augmentation selon leur situation. –Figure 25– Part des cadres satisfaits sur les différents aspects de leur poste en 2015 65 % 54 % 73 % 72 % 67 % La satisfaction des cadres concernant différents aspects de leur poste a peu évolué par rapport à l’année précédente. Comme l’année passée, 57 % des cadres se disent satisfaits de leur rémunération (figure 25). Toutefois, la rémunération n’arrive pas en tête des premiers critères de satisfaction des cadres à l’égard de leur poste. Ce constat se répète d’une année sur l’autre. 57 % 37 % Perspectives de carrière dans l'entreprise Climat Rémunération Équilibre Relations dans avec le vie privée/ l'entreprise supérieur vie professionnelle hiérarchique Intérêt du poste Conditions matérielles de travail Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres –Figure 26– Part des cadres satisfaits de leur rémunération selon l’âge et le sexe en 2015 61 % 57 % 57 % 59 % 57 % 59 % 52 % 56 % 56 % 58 % 37 % < 30 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans Femmes 50 ans et + Ensemble Hommes Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 5. Les écarts de salaires hommes-femmes édition 2015, Apec, coll. Les études de l’emploi cadre, n°2015-31, 11 p., mars 2015 36 – LA RÉMUNÉRATION EST SOURCE DE SATISFACTION POUR PLUS DE LA MOITIÉ DES CADRES – APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Les jeunes femmes sont particulièrement satisfaites de leur rémunération Quel que soit l’aspect de leur emploi sur lequel ils sont interrogés (climat dans l’entreprise, intérêt du poste, équilibre entre vie privée et vie professionnelle…), les cadres de moins de 30 ans sont toujours les plus satisfaits. En revanche, la satisfaction sur l’ensemble des critères baisse avec l’âge. Ce constat s’applique également à la rémunération. Les cadres âgés de 50 ans et plus sont les moins nombreux, en proportion, à se déclarer satisfaits de leur rémunération : 55 % contre 59 % pour les cadres de moins de 30 ans. Les hommes sont plus satisfaits de leur rémunération que les femmes, à l’exception des cadres de moins de 30 ans. Il s’agit de la seule tranche d’âge parmi laquelle les femmes affichent une plus forte satisfaction : 61 % contre 57 % des hommes (figure 26). Plus globalement, les différences de niveau de satisfaction concernant la rémunération sont corrélées aux écarts de salaires mesurés selon le genre et l’âge. En effet, l’écart moyen de salaire à caractéristiques égales selon le sexe augmente avec l’âge : il est de 4,2 % en faveur des hommes parmi les moins de 30 ans, et atteint 12,5 % parmi les plus de 50 ans5, toujours à l’avantage des hommes. De plus, en 2014, les cadres masculins ont plus souvent obtenu une augmentation que leurs homologues féminins. Les cadres des grandes entreprises et de l’industrie sont plus satisfaits de leur rémunération La taille de l’entreprise, comme évoquée précédemment, influence en partie le niveau et l’évolution de la rémunération. Les cadres exerçant dans de grandes entreprises ont des salaires plus élevés et sont plus souvent augmentés. Cela n’est pas sans impact sur leur niveau de satisfaction. Plus la taille de l’entreprise décroît, plus le niveau de satisfaction des cadres lié à leur rémunération baisse : 55 % de cadres satisfaits dans les PME de moins de 50 salariés contre 58 % dans les plus grandes entreprises (figure 27). De même, plus l’effectif de l’entreprise est important, plus les cadres sont satisfaits de leurs conditions matérielles de travail : 75 % dans les entreprises de 1 000 salariés et plus, contre 69 % dans les entreprises de moins de 50 salariés. En revanche, les cadres en poste dans des entreprises de moins de 50 salariés se déclarent plus satisfaits du climat au sein de leur entreprise que les cadres en poste dans des structures plus importantes : 56 % contre 53 % dans les entreprises de 1 000 salariés et plus. La satisfaction concernant la rémunération est aussi corrélée au secteur d’activité de l’entreprise. Les cadres des entreprises de l’industrie sont nettement plus nombreux, en proportion, à se déclarer satisfaits de leur rémunération (figure 28). Il est important de préciser que les grandes entreprises sont souvent issues du secteur de l’industrie. À l’inverse, les secteurs des services et du commerce, composés majoritairement de PME, se caractérisent par des taux de satisfaction nettement inférieurs. –Figure 27– Part des cadres satisfaits de leur rémunération selon la taille de l’entreprise en 2015 55 % Moins de 50 salariés 57 % 50 à 249 salariés 250 à 999 salariés 58 % 1 000 salariés et plus 58 % Ensemble 57 % Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres –Figure 28– Part des cadres satisfaits de leur rémunération selon le secteur d’activité de l’entreprise en 2015 63 % Industrie 58 % Construction 53 % Commerce 53 % Services 57 % Ensemble Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 37 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION L’augmentation de la rémunération et la mobilité professionnelle favorisent la satisfaction La satisfaction apparaît, en toute logique, fortement liée à l’évolution de la rémunération au cours de l’année. En effet, les cadres dont la rémunération a augmenté en 2014 sont, de loin, les plus satisfaits. Quant à ceux ayant vu leur rémunération diminuer, ils affichent un niveau de satisfaction bien plus faible (tableau 20). – Tableau 20– Part des cadres satisfaits de leur rémunération selon l’évolution de la rémunération annuelle brute totale en 2014 (en %) Augmentation de la rémunération 71 Stabilité de la rémunération 49 Diminution de la rémunération 34 Le jugement porté par les cadres sur leur rémunération varie selon l’évolution de leur situation professionnelle. Ainsi, les cadres ayant changé d’entreprise en 2014 sont les plus satisfaits de leur rémunération. Comme on a pu le voir précédemment, ils ont souvent mis à profit ce changement pour obtenir de meilleures conditions salariales. Pour autant, les circonstances de cette mobilité externe ne sont pas anodines. Les cadres, qui ont été confrontés à une période de chômage, affichent un moindre satisfecit que ceux ayant changé directement d’entreprise, ces derniers ayant plus souvent obtenu une meilleure rémunération. Le constat est similaire pour les cadres ayant bougé en interne. Le taux de satisfaction varie en fonction du caractère volontaire ou imposé du changement interne. Dans ce dernier cas de figure, les cadres sont, en proportion, moins nombreux à être concernés par une augmentation et le taux de satisfaction s’en ressent (figure 29). Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres –Figure 29– Part des cadres satisfaits de leur rémunération selon leur situation professionnelle en 2014 Mobilité interne Mobilité externe 75 % 54 % Aucun changement 60 % 58 % 51 % Mobilité interne volontaire Mobilité interne imposée par l'entreprise Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 38 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Changement d'entreprise direct Changement d'entreprise avec une période de chômage – LE SENTIMENT D’UNE DÉGRADATION DU POUVOIR D’ACHAT DIMINUE – –Figure 30– Perception de l’évolution du pouvoir d’achat par les cadres L’opinion selon laquelle le pouvoir d’achat s’est dégradé est fortement exprimée par les cadres, bien que, d’une année sur l’autre, ce sentiment s’atténue (43 % des cadres en 2014 contre 49 % en 2013). Seuls 21 % estiment que leur pouvoir d’achat s’est amélioré, une proportion relativement stable depuis plusieurs années. Enfin, le sentiment d’un statu quo du pouvoir d’achat concerne une part plus importante de cadres (+ 4 points entre 2013 et 2014) (figure 30). Les jeunes hommes ont une perception plus positive de l’évolution de leur pouvoir d’achat La part des cadres ayant le sentiment que le pouvoir d’achat s’est amélioré diminue avec l’âge. Les cadres de moins de 30 ans sont les plus nombreux, en proportion, à considérer que leur pouvoir d’achat s’est amélioré en 2014 (figure 31). Comme nous l’avons déjà évoqué, les jeunes cadres sont bien plus nombreux, en proportion, à avoir obtenu une augmentation salariale en 2014 comparés aux cadres plus âgés. 49 % 47 % 49 % 49 % 43 % 33 % 33 % 33 % 32 % 36 % 18 % 20 % 18 % 19 % 21 % 2010 2011 2012 2013 2014 Amélioration Sans changement Dégradation Source : Apec, Enquêtes Situation professionnelle et rémunération des cadres Base des répondants : ensemble des cadres Quel que soit l’âge considéré, les femmes cadres ont moins le sentiment que leur pouvoir d’achat s’est amélioré que les hommes. Toutefois à partir de 50 ans, plus de la moitié des femmes cadres déclarent que leur pouvoir d’achat n’a pas évolué, alors que les hommes déclarent, à une large majorité, qu’il s’est dégradé (figure 31). –Figure 31– Perception de l’évolution du pouvoir d’achat vu par les cadres selon le sexe et l’âge 24 % 36 % 50 % 35 % 21 % 33 % 48 % 56 % 37 % 42 % 43 % 35 % 34 % 42 % 34 % < 30 ans 38 % 55 % 21 % 15 % 10 % 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 ans et + < 30 ans Femmes Amélioration 29 % 18 % 30 à 39 ans 40 à 49 ans 31 % 13 % 50 ans et + Hommes Sans changement Dégradation Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 39 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION L’augmentation de la rémunération rime avec perception positive de l’évolution du pouvoir d’achat 2014. Les cadres déclarant que leur pourvoir d’achat s’est amélioré ont plus souvent bénéficié d’une augmentation. Inversement, les cadres estimant que leur pouvoir d’achat s’est dégradé ont plus souvent vu leur rémunération diminuer (tableau 21). L’opinion des cadres sur le pouvoir d’achat apparaît logiquement liée à l’évolution de leur rémunération en – Tableau 21– Perception de l’évolution du pouvoir d’achat par les cadres selon l’évolution de la rémunération annuelle brute totale en 2014 (en %) Cadres estimant que leur pouvoir d’achat… S'est amélioré Augmenter Cadres ayant vu leur rémunération Est resté inchangé S'est dégradé Total 36 38 26 100 Rester stable 8 38 54 100 Diminuer 5 19 76 100 Ensemble 21 36 43 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 36 % des cadres ayant vu leur rémunération augmenter estiment que leur pouvoir d’achat s’est amélioré cadres n’ayant connu aucun changement en 2014 déclarent que leur pouvoir d’achat s’est amélioré (figure 32). Ainsi, les cadres ayant connu une mobilité externe, qui sont également ceux qui ont été le plus fréquemment augmentés, ont davantage le sentiment que leur pouvoir d’achat s’est amélioré. À l’inverse, seuls 14 % des –Figure 32– Perception de l’évolution du pouvoir d’achat par les cadres selon la situation professionnelle en 2014 Mobilité interne 39 % 47 % Mobilité externe 26 % 45 % 40 % 32 % 33 % 39 % 28 % 14 % Aucun changement Mobilité interne volontaire Amélioration 42 % 20 % Mobilité interne imposée par l'entreprise APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Changement d'entreprise direct Sans changement Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 40 30 % 35 % 30 % Changement d'entreprise avec une période de chômage Dégradation – PLUS LES CADRES SONT DANS DES ENVIRONNEMENTS OÙ LES AUGMENTATIONS SONT FRÉQUEMMENT ACCORDÉES, PLUS ILS EN RÉCLAMENT – –Figure 33– Part des cadres qui vont demander une augmentation en 2015 selon l’âge et le sexe 64 % 57 % 52 % 50 % 46 % 48 % 49 % des cadres ont l’intention de demander une augmentation de salaire en 2015, soit une proportion quasiidentique à celles enregistrées en 2013 et en 2014 (48 % pour ces deux années). Les jeunes hommes et les cadres des grandes entreprises envisagent davantage de demander une augmentation Les hommes ont davantage l’intention de demander une augmentation. Bien que les femmes se déclarent moins satisfaites de leur rémunération, elles sont moins nombreuses en proportion à solliciter une revalorisation salariale. Toutefois, la volonté de demander une augmentation semble fortement corrélée à l’âge des cadres. Plus ils sont jeunes, plus la proportion de cadres (hommes ou femmes) ayant l’intention de demander une augmentation est importante. Cette part s’érode au fil des ans (figure 33). En plus des caractéristiques individuelles des cadres, l’intention de demander une augmentation varie selon la taille de l’entreprise. Plus l’effectif de l’entreprise est important, plus la part de cadres ayant l’intention de demander une augmentation en 2015 progresse : 10 points séparent les cadres en poste dans les entreprises de moins de 50 salariés et ceux travaillant dans des entités de 1 000 salariés et plus (figure 34). Rappelons que les cadres ayant obtenu une revalorisation salariale en 2014 sont plus souvent en poste dans de grandes structures. < 30 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans Femmes 47 % 41 % 40 % 50 ans et + 50 % 37 % Ensemble Hommes Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres –Figure 34– Part des cadres qui vont demander une augmentation en 2015 selon la taille de l’entreprise 42 % Moins de 50 salariés 47 % 50 à 249 salariés 48 % 250 à 999 salariés 1 000 salariés et plus 52 % Ensemble 49 % Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 41 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION Près d’un tiers des cadres pensent être augmentés en 2015 32 % des cadres pensent qu’ils obtiendront une augmentation en 2015. Cette proportion est proche de celle mesurée un an auparavant (34 %). Dans le même –Figure 35– Perspectives d’augmentation individuelle en 2015 selon les cadres 9% Ne sait pas 32 % Oui temps, près de six cadres sur dix estiment qu’ils ne seront pas concernés par une revalorisation salariale (figure 35). Le fait de demander une augmentation ne garantit pas le fait de l’obtenir. En effet, parmi ceux ayant l’intention de demander une revalorisation salariale, seulement 44 % pensent l’obtenir. Il n’en demeure pas moins que les perspectives d’augmentation sont fortement liées aux démarches entreprises pour : parmi les cadres pensant être augmentés en 2015, 68 % vont demander une augmentation. Les cadres les plus jeunes sont les plus optimistes Les cadres les plus âgés pensent moins souvent pouvoir obtenir une augmentation individuelle en 2015 que les plus jeunes. L’optimisme quant aux perspectives d’augmentation baisse à mesure que l’âge avance. Les écarts entre les différentes tranches d’âge sont plus importants chez les hommes. Quelle que soit la tranche considérée, les femmes sont plus pessimistes que les hommes quant à leurs perspectives d’augmentation en 2015. L’écart entre femmes et hommes se réduit tout de même, passant de 12 points, avant 30 ans, à 5 points, au-delà de 40 ans (figure 36). 59 % Non Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres –Figure 36– Perspectives d’augmentation individuelle en 2015 selon l’âge et le sexe des cadres 10 % 9% 53 % 60 % 37 % < 30 ans 10 % 64 % 10 % 42 % 50 % 49 % 31 % 26 % 20 % 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 ans et + 8% 8% 61 % 67 % 31 % 25 % < 30 ans 40 à 49 ans 50 ans et + 41 % 30 à 39 ans Hommes Oui Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 9% 70 % Femmes 42 9% Non Ne sait pas Les cadres des grandes entreprises tablent plus souvent sur l’augmentation de leur rémunération Les perspectives d’augmentation individuelle varient selon la taille de l’entreprise, avec, dans les grandes entités, une part plus importante de cadres qui anticipe une progression de leur rémunération en 2015 (figure 37). À long terme, les perspectives d’évolution de la rémunération ne paraissent pas intéressantes pour une majorité de cadre Une très large majorité de cadres (63 %) considèrent que les perspectives d’évolution de leur rémunération à l’horizon 3-5 ans ne sont pas intéressantes. Seulement 27 % font preuve d’optimisme (figure 38). Cet état d’esprit traduit, malgré la multiplication des signes de reprise, une confiance très limitée quant à une amélioration franche et pérenne du climat des affaires. Interrogés en décembre 2014, les cadres étaient les plus nombreux depuis 5 ans à ne percevoir ni amélioration ni dégradation de la situation économique dans leur entreprise (44 %)6. –Figure 37– Perspective d’augmentation individuelle en 2015 selon les cadres et la taille de l’entreprise 24 % Moins de 50 salariés 50 à 249 salariés 31 % 250 à 999 salariés 31 % 1 000 salariés et plus 35 % Ensemble 32 % Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 6. Conjoncture et stratégies professionnelles des cadres, Apec, coll. les études de l’emploi cadre, février 2015. –Figure 38– Perspectives d’évolution de la rémunération à l’horizon 3-5 ans selon les cadres 10 % Ne sait pas 27 % Intéressantes 63 % Pas intéressantes Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 43 –1– LES CADRES ET LEUR RÉMUNÉRATION Les femmes cadres sont moins optimistes que les hommes cadres concernant l’évolution de leur rémunération dans les années à venir. Elles sont proportionnellement plus nombreuses à juger leurs perspectives inintéressantes. Cette tendance se confirme à tous les âges. Là encore, les plus jeunes restent les plus optimistes. Plus on avance dans l’âge et plus le sentiment que les perspectives d’évolution de la rémunération ne sont pas intéressantes augmente (figure 39). –Figure 39– Perspectives d’évolution de la rémunération à l’horizon 3-5 ans selon le sexe et l’âge des cadres 9% 9% 13 % 16 % 40 % 46 % 63 % 45 % < 30 ans 7% 68 % 30 à 39 ans 19 % 12 % 40 à 49 ans 50 ans et + < 30 ans Femmes Intéressantes Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : ensemble des cadres 44 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 9% 53 % 64 % 72 % 53 % 28 % 9% 38 % 27 % 30 à 39 ans 40 à 49 ans Hommes Pas intéressantes Ne sait pas 12 % 71 % 17 % 50 ans et + – ANNEXES– –2– APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 45 –2– ANNEXES Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en externe en 2014 selon la fonction (en %) A augmenté Commercial, marketing 40 48 A diminué 12 Total 100 Communication, création 39 54 7 100 Direction d'entreprise 38 54 8 100 Etudes, R&D 52 44 4 100 Gestion, finance, administration 45 49 6 100 Informatique 41 52 7 100 Production industrielle 45 47 8 100 Ressources humaines 42 50 8 100 Santé, social, culture 23 70 7 100 Services techniques* 49 46 5 100 Ensemble 44 49 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres restés dans la même entreprise en 2014 (non mobiles et mobiles en interne) * Achats, logistique, maintenance, sécurité, qualité. 46 Est restée stable APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en externe en 2014 selon la fonction détaillée (en %) SERVICES TECHNIQUES RESSOURCES HUMAINES PRODUCTION INFORMATIQUE GESTION, FINANCE, ADMINISTRATION ÉTUDES, R&D DIRECTION COMMUNICATION COMMERCIAL, MARKETING A augmenté Est restée stable A diminué Total Administration des ventes et SAV 40 46 14 100 Chargé d’affaires, technico-commercial 40 47 13 100 Commercial 38 46 16 100 Commerce international 47 42 11 100 Direction commerciale et marketing 38 55 7 100 Direction régionale et d’agence 36 51 13 100 Marketing 46 47 7 100 Ventes en magasin 28 51 21 100 Communication 42 51 7 100 Création ns ns ns ns Documentation, rédaction technique ns ns ns ns Journalisme, édition ns ns ns ns Adjoint, conseil de direction 39 53 8 100 Direction générale 36 55 9 100 Conception, recherche 51 45 4 100 Direction recherche et développement 52 42 6 100 Études socioéconomiques ns ns ns ns Projets scientifiques et techniques 50 45 5 100 Test, essai, validation, expertise 57 40 3 100 Administration, gestion, organisation, assistanat de direction 37 57 6 100 Comptabilité 48 48 4 100 Contrôle de gestion, audit 54 40 6 100 Direction gestion, finance 38 55 7 100 Droit, fiscalité 56 36 8 100 Finance, trésorerie 46 45 9 100 Direction informatique 42 51 7 100 Exploitation, maintenance informatique ns ns ns ns Informatique de gestion 38 52 10 100 Informatique industrielle 52 45 3 100 Informatique web, sites et portails Internet, multimedia 43 52 5 100 Maîtrise d'ouvrage et fonctionnel 42 51 7 100 Système, réseaux, données 41 56 3 100 Cadres de chantiers 39 53 8 100 Cadres de production industrielle 49 45 6 100 Direction d'unité industrielle 46 43 11 100 Administration des ressources humaines 50 43 7 100 Développement des ressources humaines 41 51 8 100 Direction des ressources humaines ns ns ns ns Formation initiale et continue 27 63 10 100 Activités sanitaires, sociales et culturelles 23 71 6 100 Achats 46 50 4 100 Direction des services techniques ns ns ns ns Logistique 47 47 6 100 Maintenance, sécurité 50 43 7 100 Process, méthodes 51 44 5 100 Qualité 52 44 4 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres restés dans la même entreprise en 2014 (non mobiles et mobiles en interne) ns : non significatif APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 47 –2– ANNEXES Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en externe en 2014 selon le secteur d’activité (en %) A augmenté Industrie 54 41 A diminué 5 Total 100 Agroalimentaire 48 46 6 100 Automobile, aéronautique et autres matériels de transport 61 35 4 100 Bois, papier, imprimerie 35 57 8 100 Chimie, caoutchouc, plastique 57 38 5 100 Energies, eau 49 43 8 100 Equipements électriques et électroniques 56 40 4 100 Gestion des déchets 53 41 6 100 Industrie pharmaceutique 63 33 4 100 Mécanique, métallurgie 52 43 5 100 Meuble, textile et autres industries manufacturières 51 44 5 100 Construction 36 53 11 100 Commerce 39 49 12 100 Commerce interentreprises 39 47 14 100 Distribution généraliste et spécialisée 39 49 12 100 Services 39 53 8 100 Activités informatiques 39 54 7 100 Activités juridiques et comptables 50 44 6 100 Activités des organisations associatives 38 60 2 100 Banque et assurances 44 47 9 100 Communication et médias 34 57 9 100 Conseil et gestion des entreprises 52 39 9 100 Formation initiale et continue 24 64 12 100 Hôtellerie, restauration, loisirs 35 59 6 100 Immobilier 39 50 11 100 Ingénierie et R&D 45 48 7 100 Intermédiaires du recrutement ns ns ns ns Santé, action sociale 31 64 5 100 Services divers aux entreprises 40 51 9 100 Télécommunications 46 48 6 100 Transport et logistique 44 49 7 100 Ensemble 44 49 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres restés dans la même entreprise en 2014 (non mobiles et mobiles en interne) ns : non significatif 48 Est restée stable APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES Part des cadres non mobiles en externe et bénéficiaires d’une augmentation individuelle et collective en 2014 selon le secteur d’activité (en %) Augmentation individuelle Augmentation collective Industrie 45 21 Agroalimentaire 36 18 Automobile, aéronautique et autres matériels de transport 52 20 Bois, papier, imprimerie ns ns Chimie, caoutchouc, plastique 47 23 Energies, eau 40 22 Equipements électriques et électroniques 46 22 Gestion des déchets ns ns Industrie pharmaceutique 57 24 Mécanique, métallurgie 43 21 Meuble, textile et autres industries manufacturières ns ns Construction 29 14 Commerce 30 14 Commerce interentreprises 30 13 Distribution généraliste et spécialisée 31 15 Services 31 14 Activités informatiques 32 10 Activités juridiques et comptables ns ns Activités des organisations associatives ns ns Banque et assurances 33 19 Communication et médias 26 8 Conseil et gestion des entreprises 40 17 Formation initiale et continue ns ns Hôtellerie, restauration, loisirs ns ns Immobilier ns ns Ingénierie et R&D 39 14 Intermédiaires du recrutement ns ns Santé, action sociale 22 14 Services divers aux entreprises 30 14 Télécommunications ns ns Transport et logistique 34 20 Ensemble 35 16 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres restés dans la même entreprise en 2014 (non mobiles et mobiles en interne) ns : non significatif APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 49 –2– ANNEXES Évolution de la rémunération annuelle brute (fixe + variable) des cadres non mobiles en externe en 2014 selon la région (en %) A augmenté A diminué Total Alsace 40 53 7 100 Aquitaine 40 49 11 100 Auvergne 39 51 10 100 Basse-Normandie 35 57 8 100 Bourgogne 39 55 6 100 Bretagne 42 53 5 100 Centre 41 51 8 100 Champagne 43 44 13 100 Franche-Comté 46 46 8 100 Haute-Normandie 37 52 11 100 Ile-de-France 46 46 8 100 Languedoc-Roussillon 37 57 6 100 Limousin ns ns ns ns Lorraine 39 50 11 100 Midi-Pyrénées 43 51 6 100 Nord-Pas de Calais 41 50 9 100 Pays de la Loire 42 51 7 100 Picardie 46 48 6 100 Poitou-Charentes 34 58 8 100 Provences-Alpes Côte d’Azur et Corse 39 52 9 100 Rhône-Alpes 48 45 7 100 Dom-Tom ns ns ns ns Etranger, Union Européenne 53 44 3 100 Etranger, hors Union Européenne 53 42 5 100 Ensemble 44 49 7 100 Source : Apec, Enquête Situation professionnelle et rémunération des cadres 2015 Base des répondants : cadres restés dans la même entreprise en 2014 (non mobiles et mobiles en interne) ns : non significatif 50 Est restée stable APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES 51 52 APEC – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES N° 2015-69 SEPTEMBRE 2015 Les cadres sont dans l’expectative quant à leurs possibilités d’augmentation pour 2015 : moins d’un tiers d’entre eux pensent pouvoir bénéficier d’une revalorisation salariale. En matière de rémunération, l’année 2014, caractérisée comme ses devancières par un contexte économique morose, n’a pas apporté de bouleversements tant sur la part des cadres augmentés que sur les niveaux d’augmentation. Ainsi, les cadres ayant bougé tant en externe qu’en interne ont plus souvent bénéficié d’augmentation que ceux n’ayant connu aucun changement professionnel. Ce constat se doit toutefois d’être nuancé selon les conditions qui ont présidé à ces mouvements. En effet, le caractère volontaire ou imposé de la mobilité interne influe fortement sur la part de cadres augmentés. De la même façon, les cadres ayant changé directement d’entreprise sont mieux lotis que ceux ayant connu une période de chômage entre les deux postes. www.apec.fr ISSN 2110-4956 SEPTEMBRE 2015 L’étude a été réalisée par le département Études et Recherche de l’Apec : Pilotage de l’étude : Christophe Lenzi. Analyse et rédaction : Clémence Balmette, Pierre Poirier, Cristina Turlueanu, Célia Yvon, Jocelyne Cazin. Maquette : Daniel Le Henry. Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier. Direction du département : Pierre Lamblin. ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES 51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14 CENTRE DE RELATIONS CLIENTS 0810 805 805* DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H *prix d’un appel local EDOBSA0078–09.15 – ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES–