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Photo A. Madoun
1er Salon “Cuisine et Tendances”
La gastronomie algérienne à
l'honneur
Le premier salon dédié à la gastronomie algérienne, intitulé “cuisine et tendances” a ouvert ses portes cette année à
Riad El Feth, à Alger du 22 au 26 juin 2009. Cette première initiative du genre, organisée par la société de communication “Praxis communication”, sous le haut patronage du Ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du
Territoire et du Tourisme tend à mettre en valeur le génie populaire algérien en matière d'art culinaire.
e premier rendez-vous qui a réuni
les amateurs et les professionnels de
la gastronomie algérienne a connu
la participation d'une quinzaine d'exposants
représentant des restaurants, des fabricants
de matériel et de mobilier de cuisine, des
producteurs de produits culinaires (huiles,
aromates, produis de conserves, bouillonscubes, boissons, fromages, etc.), des écoles
de formation à l'instar de l'École Nationale
supérieure de Tourisme, de l'Institut
National des Techniques Hôtelières et
Touristiques de Tizi-Ouzou et le Centre de
Formation en Tourisme et Hôtellerie de
Boussaâda, des associations, des éditeurs de
livre de cuisine et une représentation de
l'Office national de Tourisme.
C
L'exposition a été grandement favorisée par
l'organisation d'un grand concours culinaire national (voir page 08) et la présence
de la célèbre chef de cuisine marocaine "
Choumicha ". Plusieurs activités étaient
organisées en marge de ce salon : une conférence de presse donnée par l'organisatrice
du salon, Mme Sebaoune Rabéa accompagné de M. Mohamed Haffad, Directeur
général de l'École National Supérieure du
Tourisme et président de l'Office de
Valorisation du Patrimoine Culinaire, M.
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Belkacem Babaci, commissaire du salon et
fervent militant pour la sauvegarde du
patrimoine national, M. Mohamed
Medjahed, chercheur et consultant dans le
domaine de la gastronomie, et Mme.
Choumicha chef cuisinière et présentatrice
d'émissions culinaires au Maroc.
Par ailleurs un défilé de Mode de la styliste
marocaine Kawthar Seqqat Kadiri a été
organisé le 23 juin à la salle Ibn Zaïdoune
dans lequel elle a présenté une série de
tenues marocaines de la collection
“Choumicha”. La célèbre cuisinière a également fait des séances de dédicaces pendant
toute la durée du salon.
L'impression générale est que l'idée de faire
un salon dédié à la cuisine algérienne vient
à point nommé pour revaloriser l'art culinaire traditionnel, qui tend peu à peu à être
négligé face au développement massif des
“fast foods”. Et même si, pour un salon de la
cuisine, on reste un peu sur notre faim en
matière d'animation, et d'exposition, l'initiative est grandement à saluer. Il s'en doit
de féliciter les organisateurs en leur souhaitant une meilleure organisation pour l'année prochaine. Il va de soi.
M.B.
Mme Sebaoune
Rabéa,
Organisatrice du
Salon
Le Salon “Cuisine et
Tendances” constitue
le premier événement
organisé par notre
société. L'idée de faire un salon dédié à l'art
culinaire du terroir vient des multiples
contacts avec des passionnés et des professionnels de la gastronomie. Nous avons
constaté que beaucoup de personnes s'intéressaient à ce domaine, faisaient l'objet d'articles dans les journaux, d'émissions à la
radio ou à la télévision ou même, en faisaient
leur carrière. Alors, on s'est dit : pourquoi ne
pas faire un salon sur cette thématique pour
revaloriser tous ces plats du terroir qui sont
en voie de disparition. Le salon est intitulé
“Cuisine est Tendances” parce qu'il faut garder tout ce qui est patrimoine culinaire et
pourquoi pas apporter des touches créatives
dans l'esprit d'une ouverture sur les autres
cultures culinaires. On estime que le but du
salon a été atteint. Certes, les lacunes relatives à la première expérience ont été relevées,
mais nous ne pouvons qu'en tirer que des
enseignements pour une meilleure préparation l'année prochaine …
Belkacem Babaci
- Commissaire
du Salon
Pour une première édition, l'organisation est
passable. Il faut tout de
même savoir que faire connaître l'art culinaire algérien nécessite la mobilisation de
beaucoup d'acteurs et de professionnels.
L'initiative est très appréciable, mais c'est
quelque peu navrant que les grandes figures de la cuisine algérienne qui ont été
sollicitées n'ont pas toutes répondu à l'appel pour des raisons ou d'autres.
Toutefois, la présence de la célèbre idole
de la télévision marocaine “Choumicha”
a attiré beaucoup de monde. Quant à l'objectif noble du salon, on sent qu'il a été
touché. Pour l'avenir, il n'y a plus de
doute, l'art culinaire algérien, riche et
varié reprendra progressivement la place
qu'il mérite sur la scène du tourisme
algérien.
M. Tazrout.
D.E.S au
MATET
Je pense que pour une
première expérience,
le salon est une réussite. Cela démontre une réelle implication
du secteur privé dans la valorisation du
patrimoine et dans un sens plus large,
dans la promotion du Tourisme. On
constate un certain engouement des visiteurs pour cette manifestation et particulièrement la gent féminine. En tout cas,
l'initiative est à saluer, mais il faudrait
qu'il y ait une continuité, que ce salon
devienne une tradition annuelle avec une
dimension plus importante, cela ne ferait
que valoriser et faire découvrir encore
plus la richesse et la diversité de la gastronomie algérienne, d'abord aux Algériens
des différentes régions par le contact et
par l'échange, ensuite aux étrangers à
travers sa médiatisation.
M. Messous
Karim Diététicien
C'est une journée très
active. Il y a beaucoup
de visiteurs qui veulent
s'informer. Nous avons un stand consacré
à la diététique et à l'équilibre alimentaire
chapeauté par la maison des diabétiques
de “Ruisseau”. Sous le slogan “prévention
et guérison”, nous travaillons à communiquer qu'une bonne prévention grâce à un
régime alimentaire équilibré permet d'éviter beaucoup de maladies comme l'obésité,
le diabète de type 2, la hausse de cholestérol ou de triglycéride, et guérison parce
qu'il existe quelques traitements qui nécessitent d'être accompagné d'un régime alimentaire strict. Nous sommes là pour
expliquer aux gens les notions d'équilibre
alimentaire du diabétique. Généralement
le diabétique se sent marginalisé d'un point
de vue gastronomique, or il a le régime le
plus équilibré. On présente aussi les produits “light”, en expliquant ce concept qui
n'est pas très connu par tous.
Mohammed Haffad DG ENST
Notre objectif premier est de contribuer à promouvoir l'art culinaire algérien. Nous participons à cette manifestation pour marquer définitivement que
nous allons prendre en charge l'art culinaire algérien sur
le plan didactique et pédagogique. D'abord, commencer
par répertorier le patrimoine culinaire à travers le territoire national, le codifier, étudier ses origines, son histoire
et ses aspects culturels.
Le but recherché est de prendre pour base la cuisine algérienne, la professionnaliser en lui introduisant des notions
techniques et scientifiques de manière à ce qu'elle
réponde aux standards universels en la matière, qu'elle
soit commercialisée dans les grands restaurants en tant
que gastronomie reconnue. Nous allons enseigner la cuisine algérienne dans toutes nos écoles, qu'elles soient
publiques ou privés. La volonté politique existe puisque
l'idée émane du Ministre Sectoriel lui-même, M. Cherif
Rahmani n'hésite pas à mettre le paquet, et tous les
moyens nécessaires au service de la gastronomie algérienne, pour l'élever au niveau où elle doit être.
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Photos Praxis Communication
Une animation qui ne manque pas d’originalité
Grand Concours National de la
Gastronomie Algérienne
En marge du premier salon de la gastronomie algérienne “Cuisine et Tendances 2009”, un grand concours de
cuisine était organisé pour récompenser le plat le plus original inspiré de la cuisine du terroir. Six finalistes se
sont disputés le trophée “Cuitend 2009” en offrant aux spectateurs venus visiter le salon un spectacle qui ne
manque pas d'originalité.
travers ce concours, nous voulions donner la chance à des
cuisiners en herbe qui défendent jalousement les plats algériens d'apporter leur touche créative et revaloriser ce
patrimoine à travers la compétition” déclarait Mme. Sebaoune Rabéa, l'organisatrice
du salon.
“À
Le grand concours lancé via le site web du
salon était ouvert à tous les amis de la cuisine, amateurs et passionnés, femmes et
hommes, ainsi qu'aux élèves cuisiniers. Il a
connu la participation d'une soixantaine
d'individus dont furent sélectionné six
finalistes pour réaliser leurs recettes en
publique et devant un jury présidé par M.
Belkacem Babaci, commissaire du Salon et
composé de M. Medjahed Mohamed Alias
“Momo”, de MM. Lahlou et Lazri et de
Mme Zerrouki, représentante du sponsor
du concours.
Plusieurs critères étaient pris en considération
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Les finalistes en compagnie de Mme. Choumicha
pour la sélection des trois gagnant :
l'authenticité et l'originalité du plat, l'association des ingrédients, les modes de préparation, la présentation et bien sure le
goût. Les candidats devaient exécuter leurs
recettes sans assistance et les paniers utilisés avaient pratiquement la même valeur.
C'est finalement Mme. Keraguene Sabrina
qui a remporté le premier prix du concours
grâce à sont plat de “Chekhchouka”, suivie
de Mme. Rabéa Nedjar et se Couscous au
pourpier et au poisson, aux saveurs du
Chenoua. Le troisième prix est revenu à
Mme Boukerdous et sa “Rechta” aux trois
couleurs naturelles. Les prix leurs étaient
décernés par Mme. Choumicha.
BOUDALI Mohammed