Téléchargez le programme - anthéa, Antipolis Théâtre d`Antibes

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Téléchargez le programme - anthéa, Antipolis Théâtre d`Antibes
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SAISON 2016 17
Fabrice Luchini • françois berléand
Thierry Lhermitte • Muriel Robin
Lambert Wilson • Valérie Lemercier
Yuri Buenaventura • Patrick Timsit
Fellag • Andrés Marín • MANU KATCHÉ
helena noguerra • Niels Arestrup
Bernard Campan • Zabou Breitman
Michel jonasz • ANDRÉ DUSSOLLIER
myriam Boyer • Michel Fau • Blanca Li
Patrick Chesnais • Catherine Frot
élie Semoun • Kad Merad • Christophe
Kev Adams • manu payet • Karin Viard
Gad Elmaleh • Daniel Auteuil...
éDITO
Jean Leonetti
Député-Maire d’Antibes Juan-les-Pins
Président de la Communauté
d’Agglomération Sophia Antipolis
Doté d’une architecture de grande qualité, alliant le béton le verre et l’acier, anthéa, porté par la
Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, fait désormais partie des symboles fort de l’identité
culturelle de notre territoire.
Le succès est au rendez-vous avec 10 700 abonnés et plus de 100 000 spectateurs. Le secret de cette
réussite tient au caractère unique du lieu et à une programmation d’une exceptionnelle qualité que
Daniel Benoin nous propose chaque année.
Offrant deux salles de spectacle - dont une permet d’accueillir 1300 personnes - et un plateau capable
de recevoir tout type de spectacle, du plus grandiose au plus intimiste, anthéa n’est que modernité,
confort et plaisir, de l’accueil jusqu’au toit-terrasse qui couronne le bâtiment s’ouvrant sur le Fort Carré,
la Ville d’Antibes et la Méditerranée.
Théâtre classique ou contemporain, opéra, musique, danse, one-man-shows nous ont fait cette année
vibrer du rire aux larmes, de la comédie au drame et ont satisfait les goûts plus audacieux et les plus
classiques. anthéa est aussi un formidable outil de création. Ça va ?, Le Remplaçant, La Bohème sont
autant de spectacles créés intégralement à anthéa.
L’une des grandes réussites d’anthéa est d’avoir tissé des liens forts avec la jeunesse et les acteurs
culturels locaux en apportant un souffle nouveau aux initiatives dans ce domaine. Label Note fête la 10e
édition des Nuits Carrées sur le toit d’anthéa quand les Déantibulations investissent la façade et la
terrasse du théâtre. Des passerelles existent avec les festivals « Jazz à Juan » et Bœuf Théâtre mais
également avec le Conservatoire de musique et d’art dramatique d'Antibes Juan-les-Pins et les
médiathèques de la CASA.
Aujourd’hui, il apparaît comme une évidence qu’il fallait voir grand pour voir juste, et je tiens à remercier
tous ceux qui ont cru en ce projet et qui l’ont soutenu et toute l’équipe de Daniel Benoin qui a réussi à
transformer un théâtre tout juste sorti de terre en un espace qui s’est imposé comme un lieu
incontournable de la culture azuréenne.
Je remercie aussi les partenaires que sont le Club Carré et ses entreprises pour leur soutien sans faille,
le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes pour sa participation croissante à l’aventure d’anthéa, la
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui s’associera pour la première fois au succès de notre théâtre
communautaire lors de la saison 2016-17, ainsi que le casino JOA la Siesta, partenaire de la culture
dans notre ville depuis plusieurs années.
2
© A. Bérard
Au moment d’écrire cet éditorial
pour présenter la saison 2016-17
d’anthéa, mon regard se pose sur
un mail que l’on vient de m’apporter
concernant les nominations aux
Molières 2016. Bien que peu
sensible à ce genre de récompenses,
je constate que 13 nominations
sont décernées aux spectacles ou
Daniel Benoin
aux artistes que nous avons
Directeur d’anthéa
accueillis pendant la saison 2015antipolis théâtre d’antibes
16 et que le même nombre de
nominations sont attribuées aux spectacles ou aux artistes que nous allons accueillir en 2016 et 2017 !
Je ne pouvais trouver meilleure introduction à la saison qui arrive et qui s’inscrit – y compris au niveau
des Molières – dans la continuité de la précédente : 63 spectacles dont 13 productions ou coproductions
d’anthéa. Au-delà des chiffres, cela démontre surtout la place que notre théâtre a prise dans le paysage
régional mais aussi national.
En effet, plusieurs des créations d’anthéa de 2015-16 seront jouées à Paris (Ça va ?, Le Remplaçant) ou
en tournée dans toute la France avec les jeunes équipes qu’anthéa produit depuis la naissance de notre
théâtre : Le Collectif 8 (L’Homme qui rit, Faust et, en 2016-17, Georges Dandin) ou La Machine (Le Procès,
Don QuiXote, et Peter Pan, en 2017). Mais il y aura aussi Candide proposé par Jacques Bellay, un vieux
compagnon de théâtre toujours d’une formidable jeune inventivité comme il l’a démontré cette année
avec Cage. Nous allons aussi produire Une Vie de on, spectacle écrit par Jean-Claude Grumberg, auteur
du magnifique Ça va ? que j’ai créé en janvier 2016, et qui partagera la scène avec sa fille Olga.
Notre action passe aussi par nos coproductions comme c’est le cas avec Novecento – qui revient nous
dire au revoir cette saison – mais aussi Vera de Petr Zelenka que défendra Karin Viard, Acting, la dernière
pièce de Xavier Durringer qu’interprèteront Kad Merad et Niels Arestrup, ou Dans la solitude des champs
de coton mis en scène et joué par Charles Berling. Enfin, en ce qui me concerne, en dehors d’une courte
reprise du Souper qui part en tournée avec Patrick Chesnais et François Marthouret, je mettrai en scène
deux spectacles. L’un théâtral, adapté d’un célèbre roman de Stephen King, Misery, que j’avais monté et
interprété il y a quinze ans et que Myriam Boyer a accepté de reprendre avec Michel Boujenah. L’autre est
l’opéra le plus célèbre et le plus joué dans le monde : Carmen de Bizet. Cette production de l’Opéra de
Nice, il m’a semblé logique d’en faire profiter notre public ; elle viendra chez nous immédiatement après
les représentations niçoises. C’est aussi, bien sûr, un signe fort de collaboration entre la métropole et
Antibes.
à côté de ces productions qui représentent la majeure partie de notre activité, nous accueillerons 50
spectacles souvent marqués par la présence de grands comédiens ou metteurs en scène qui viennent à
anthéa pour la première fois : Fabrice Luchini, Thierry Lhermitte, Bernard Campan, Daniel Auteuil, Muriel
Robin, Catherine Frot, Michel Fau, Valérie Lemercier, Patrick Timsit, Robin Renucci, Fellag, Mélanie Laurent,
Zabou Breitman, Denis Podalydès, Joël Pommerat, Manu Payet, Lou de Laâge, Olivier Saladin (exDeschiens)… Cela est vrai aussi des chanteurs : Michel Jonasz avec Manu Katché, l’éternel Christophe et
son nouvel album, Lambert Wilson qui chante Yves Montand, ou les prestations de Faada Freddy et des
Niçois de Hyphen Hyphen. Avec Hofesh Shechter et ses Barbarians – grand succès du Festival d’Avignon
2015 – Maguy Marin est la seule chorégraphe invitée que nous n’ayons pas encore reçue. Ce n’est pas le
cas d’Andrés Marín, Blanca Li, d’Eric Vu-An ou Eugénie Andrin. Mais les chorégraphes ne sont pas les seuls
à revenir. Des acteurs (André Dussollier, François Berléand, élie Semoun, Isabelle Gélinas,…), des
chanteurs (Yuri Buenaventura), des auteurs (Jean-Michel Ribes, Sébastien Thiéry…), des artistes
polymorphes tels Nico and the Navigators reviennent aussi… Il y aura bien sûr et encore les découvertes
que l’on veut vous faire partager. Des créations de jeunes artistes ou de jeunes troupes : La Religieuse par
le Collectif 8 ; Vole ! d’Eva Rami ; Un paradis pour écrire, et surtout pour le reste… de Luc Girerd ; le
magnifique Nobody de Cyril Teste salué par la critique et le public partout en France ; Un petit bout de
paradis de et par José Pliya un des plus grands dramaturges français vivants. Dans le domaine du cirque,
Il n’est pas encore minuit… autre très grand succès d’Avignon 2015, Extension qui vient de triompher à
Paris. Et aussi Dark Circus par les Stereoptik, mêlant animation et performance musicale. Puis nous aurons
Vincent Dedienne un des piliers de l’humour sur Canal +, et dans le domaine de la musique ce grand
remake de The Dark Side of the Moon qui a propulsé Pink Floyd au sommet, les rockeuses Blondes et,
surtout, la révélation de Joe Bel une magnifique chanteuse de rock-folk en train de naître à la scène.
Dans cet ensemble de plus de 63 spectacles, nous avons également reconduit le programme « Immersion »
qui développe l'un des objectifs que nous nous étions donné en ouvrant ce théâtre : explorer l'avancement
de la relation entre les arts numériques et le spectacle vivant. Nous irons un peu plus loin cette année en
marquant d'un logo « immersif » les spectacles de la programmation qui participent à cette prospective.
C’est une saison très pleine que nous vous proposons à l’image des salles qui se remplissent tous les
soirs pour notre plus grande joie. Venez nombreux pour voir et écouter ceux qui vont façonner la 4e saison
de votre théâtre : anthéa.
Daniel Benoin
3
sommaire
ENVELOPPE 1 : Les INCONTOURNABLEs
le souper
ENVELOPPE 5 : TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
misery6-7
ENVELOPPE 2 : privilège théâtre
vera8
poésie ?
9
le bourgeois gentilhomme
10
novecento11
acting12-13
le syndrome de l'écossais
14
l'envers du décor
15
momo16
fleur de cactus
17
ENVELOPPE 3 : PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
valérie lemercier
18
patrick timsit
19
yatra20
élie sémoun
barbarians52
yuri buenaventura
53
il n'est pas encore minuit…
54
l'heure où nous en savions trop…
55
faada freddy
56
à ô làng phô
57
la face cachée de la lune
58
extension59
joe bel
60
sympho new
61
dark circus 62
les blondes
may b
63
64-65
bled runner
66
vincent dedienne
67
issue68
ballet nice méditerranée
69
immersion : sonore et visuelle
70
21
andrea chénier
22-23
HORS SCÈNES71
hyphen hyphen
24-25
PARTENAIRES CULTURELS72-73
26
SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS74
christophe27
PRATIQUE75
michel jonasz et quartet
déesses et démones
28-29
wilson chante montand
30
manu payet
31
carmen32-33
L’ÉQUIPE76
LE CARRÉ77
calendrier78-79
eNVELOPPE 4 : TOUT LE THÉÂTRE
une vie de « on »
34
le faiseur
35
par delà les marronniers
36
candide37
la compagnie des spectres
38
dans la solitude des champs de coton
39
la religieuse
40
vole !
41
un paradis pour écrire, et surtout pour…
42
georges dandin
43
le dernier testament
44
ancien malade des hôpitaux de paris
45
pinocchio46
parce que c'était lui
47
peter pan
48
nobody49
4
le neveu de rameau
50
un petit bout de paradis
51
DERNIÈRE MINUTE
Au moment de boucler cette saison
2016-17, j'ai reçu un appel répondant
positivement à l'invitation que j'avais
faite à Gad Elmaleh et Kev Adams de
présenter leur spectacle « Tout est
possible » en avant-première à anthéa.
Il y aura donc deux représentations de
ce spectacle les 17 et 18 juillet 2016 à
20h30 après plusieurs jours de
répétition chez nous (à partir du 13
juillet). Ce spectacle supplémentaire
sera réservé en priorité aux abonnés
d'anthéa. DB
ON
TI
le souper
n
l’histoire Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon,
Wellington et ses troupes sont dans Paris. La révolte gronde. Qui
va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815 au soir, les « faiseurs de
rois » Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour
décider du régime à donner à la France. Si le premier souhaite
une république, le second envisage le retour des Bourbons. Aucun
des deux ne peut agir sans l’autre. Sans céder au manichéisme ni
à l’aspect scolaire du face-à-face, Jean-Claude Brisville imagine
cette conversation décisive et met en scène la lutte pour le pouvoir
et les honneurs de deux hommes puissants qui se détestent mais
que les circonstances historiques condamnent à s’entendre sous
peine de disparaître. Deux siècles se sont écoulés et, cependant,
leur souper est toujours d’actualité tant du point de vue du
questionnement sur l’avenir de la France que de l’affrontement
politique. Toutefois les enjeux du Souper ne doivent pas être
entendus dans leur seul cadre historique mais compris comme
une extraordinaire autopsie de l’art de la négociation. La dispute
entre deux prestigieux protagonistes est aussi une figure de style
que l’écriture théâtrale, si elle est servie par un véritable auteur,
est la mieux à même de défendre.
théa
a
l’exercice du pouvoir
NOVEMBRE
samedi 19 | 20h30
théâtre
à voir avec les adolescents
mise en scène Daniel Benoin
texte Jean-Claude Brisville
avec Patrick Chesnais, François Marthouret
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
lumières Daniel Benoin
production anthéa, théâtre d’Antibes
salle Jacques Audiberti
durée 1h45
1
e n v e lo p p e 1 les incontournables
ODUC
PR
ce qu’ils en disent Les très grands succès théâtraux ont
parfois la fâcheuse conséquence de rendre très difficiles, sinon
impossibles, les nouvelles mises en scène. Ceci est d’autant
plus vrai quand il s’agit d’une pièce nouvelle qui, d’emblée, a
ainsi trouvé son « excellence ». Marqué par l’éclatante réussite,
on se résout souvent à ne plus penser à une nouvelle hypothèse.
C’est le cas du Souper brillamment interprété il y a vingt-cinq
ans par Claude Brasseur et Claude Rich dans une mise en
scène au cordeau de Jean-Pierre Miquel qui d’ailleurs a donné
lieu, peu de temps après, à une adaptation cinématographique
par Édouard Molinaro. Mais j’ai tout de même relevé le défi en
janvier 2015 en créant la pièce avec Niels Arestrup et Patrick
Chesnais. Je crois que nous avons donné une nouvelle vision et
une nouvelle ambition à cette œuvre. Après près de 110
représentations à Antibes puis à Paris, voici que la pièce part
en tournée avec François Marthouret – un comédien fétiche
pour moi – qui remplace Niels Arestrup. Comme avec tous les
grands textes, au-delà de comprendre que les destinées de tout
un peuple sont souvent décidées au sommet par quelques-uns,
le spectateur de 2016, deux siècles après Waterloo, trouvera
dans le spectacle un écho du contexte politique actuel. Daniel
Benoin
© Philip Ducap
ce qu’ils en pensent Un diabolique face-à-face. En
réentendant ce texte, on mesure sa grande qualité historique et
littéraire. Cet affrontement est aussi haletant que fascinant ! Le
Figaro
La nouvelle mise en scène de Daniel Benoin est d’une ironie
implacable et d’un sens fort pertinent des circonvolutions
langagières. Une savante leçon d’histoire où Daniel Benoin
donne toute sa netteté à l’écriture acérée de Jean-Claude
Brisville. Théâtral magazine
Le Souper n’a pas refroidi ! On entend bien ce texte malin,
truffé d’aphorismes et de bons mots qui dit la fièvre du pouvoir.
Cette joute machiavélique entre le royaliste par défaut et le
républicain fatigué est habilement orchestrée par Daniel
Benoin. L’urgence de ce « souper », huit clos de la dernière
chance, est ainsi soulignée. Les échos
Succès lors de sa création à Antibes
puis à Paris, Le Souper part en
tournée en France et fait escale
à anthéa. François Marthouret
prend la place de Niels Arestrup
face à Patrick Chesnais pour un
duel verbal qui confirme son éclat.
5
e n v e lo p p e 1 les incontournables
1
Daniel Benoin ose une distribution inattendue
pour un huit-clos paroxystique et cruel
entre un écrivain et sa lectrice.
misery
l’enfer, c’est les lecteurs
ON
TI
ODUC
PR
théa
6
© Yves Guibeaud
a
n
l’histoire Le personnage de Paul, tel un double de Stephen King,
est un écrivain à gros tirage. Il est à un tournant de sa vie,
souhaitant changer de registre, de style, de propos et mettre un
terme à l’interminable saga à laquelle il doit son succès. Pour cela
il vient de terminer un roman où il fait mourir son héroïne : Misery.
Mais un accident de voiture le met à la merci d’Annie, une lectrice
psychopathe qui l’admire plus que tout. Elle commence par le
sauver, le recueillir, le soigner mais bientôt elle le séquestre avec
une rare cruauté et l’oblige à réécrire son roman comme elle
l’entend.
ce qu’ils en disent Stephen King : voici un auteur qui, a
priori, ne paraît pas devoir s’inscrire dans les préoccupations
d’un théâtre public. Et cependant, Carrie, Christine, Shining, La
Ligne Verte, Dôme, pour ne citer que quelques titres d’une
impressionnante production, ont ravi ou fait trembler des
lecteurs de tout âge et de toute catégorie culturelle ou sociale.
Comment l’expliquer ? Que nous dit une telle adhésion ?
Qu’est-ce qui permet au roman populaire d’aujourd’hui, tel que
l’incarne Stephen King, d’éviter l’écueil de l’exclusion élitaire ?
La grande maîtrise narrative n’explique pas toujours tout. Car
si Stephen King choisit des sujets en prise directe avec un
problème brûlant de notre société, témoignant des relations si
complexes entre les hommes, il sait aller au-delà du réalisme
jusqu’à atteindre une dimension symbolique, sinon archétypale.
C’est bien le cas dans Misery, brillamment adapté au cinéma
par Bob Reiner et que j’ai moi-même mis en scène et joué il y
a quinze ans dans une autre adaptation. En effet, l’auteur y
e n v e lo p p e 1 les incontournables
1
aborde un sujet qui lui est sans doute le plus personnel
puisqu’il s’agit du rapport à la création artistique, et plus
particulièrement à l’écriture. Tout se passe comme si,
symboliquement, le couple Paul-Annie représentait l’histoire
même de toute création artistique, reçue avec son cortège
d’incompréhensions et de malentendus, le fossé qui se creuse
fatalement entre le désir de l’artiste et les habitudes de son
public. C’est donc cette double recherche consistant d’une part
à vouloir percer à jour les ressorts de la narration populaire et
d’autre part à élucider le conflit entre l’artiste et son public, qui
m’a conduit, avec Myriam Boyer encore auréolée de ses
Molières de la meilleure comédienne, à relever une nouvelle
fois le défi de Misery au théâtre. Daniel Benoin
AVRIL
jeudi 27 | 20h00
vendredi 28 | 20h30
samedi 29 | 20h30
MAI
mardi 2 | 20h00
mercredi 3 | 20h30
jeudi 4 | 20h00
vendredi 5 | 20h30
mardi 9 | 20h00
mercredi 10 | 20h30
jeudi 11 | 20h00
vendredi 12 | 20h30
dimanche 14 | 15h30
théâtre
à voir avec les adolescents
d’après le roman de Stephen King
avec Michel Boujenah (sous réserve),
Myriam Boyer
mise en scène Daniel Benoin
scénographie Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
lumières Daniel Benoin
production anthéa, théâtre d’Antibes
salle Jacques Audiberti
rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de
la représentation du vendredi 28 avril
7
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
2
vera
8
jeudi 22 | 20h00
vendredi 23 | 20h30
n
théa
théâtre
de Petr Zelenka
version pour la scène de Pierre Notte
mise en scène Elise Vigier, Marcial Di Fonzo Bo
assistés d’Alexis Lameda
avec Karin Viard, Héléna Noguerra, Lou Valentini,
Rodolfo De Souza, Marcial Di Fonzo Bo,
Pierre Maillet
scénographie Marc Laine, Stephan Zimmerli
lumières Bruno Marsol
son Manu Léonard
costumes Anne Schott
perruques Cécile Kretschmar
vidéo Romain Tanguy, Quentin Vigier
films réalisés par Nicolas Mesdom
décor les ateliers de la Comédie de Caen
production déléguée Comédie de Caen-CDN de
Normandie
coproduction Théâtre de la Ville, Théâtre des
Célestins-Lyon, anthéa, théâtre d’Antibes, Théâtre de
Nîmes, Scène nationale d’Albi
avec le soutien du Centquatre-Paris, Théâtre National de Chaillot et l’Avant Seine-Théâtre de Colombes
salle Jacques Audiberti
durée 1h50
Autour de Karin Viard,
cinq comédiens se partagent
une trentaine de rôles
dont ils changent comme de chemise
dans un grand vent de folie.
© D. R.
ce qu’ils en disent La pièce traite de la manipulation, c’est
la fin des haricots d’un monde encore un peu humain, doté de
valeurs humanistes. Vera va user, abuser de tout, céder au pire,
et sombrer, très loin, très bas, jusqu’à devenir une star du net
après avoir déféqué dans un ascenseur et être tombée dans sa
crotte, filmée. C’est juste, droit, terrible, c’est tragiquement drôle.
C’est une pièce importante parce qu’elle nous renseigne sur
nous-mêmes et nos catastrophes. J’ajoute l’importance du
caractère cinématographique dans sa forme, l’écriture
fragmentée, séquences rapides, spectaculaires, écriture
d’apparence ordinaire, très efficace. L’aventure humaine,
grandeur et déchéance, avec rédemption au bout du compte très
ambiguë, en font un projet théâtral hors normes, et d’autant plus
puissant avec la présence de Karin Viard dont on pourrait croire
que le rôle est définitivement écrit pour elle. Pierre Notte
SEPTEMBRE
a
l’histoire Au sommet de sa carrière, Vera, directrice d’une
agence de casting en vogue, d’une volonté de puissance sans
égale, décide de fusionner son entreprise avec une importante
agence anglaise. À partir de là, on suit la chute libre de Vera, la
perte vertigineuse de chaque pans de sa vie. Critique du
monde du travail dans la société libérale mondialisée, la pièce
dénonce avec humour la violence du système capitaliste qui
envahit les relations de travail, familiales et intimes. Noirceur
et méchanceté, drôlerie et burlesque s’y confondent dans un
mélange de réalisme et de fantastique. Marcial Di Fonzo Bo et
Elise Vigier retrouvent Karin Viard dans le rôle-titre pour
interpréter une hilarante comédie d’une féroce actualité.
RO
OP DU
C
ION
CT
hilarante comédie d'une féroce actualité
poésie ?
luchini dans la pléiade
l’histoire « Les mots sont des planches jetées sur un abîme,
avec lesquels on traverse l’espace d’une pensée, et qui
souffrent le passage et non point la station. » Fabrice Luchini
aime citer cette phrase de Paul Valéry. Au début de son
spectacle Poésie (point d’interrogation), il cite également
Cioran pour dire que les Français préfèrent un mensonge bien
formulé tandis que les Allemands privilégient une vérité mal
dite. Et en effet, de Perceval le Gallois à Comédie française, sa
récente autobiographie, Fabrice Luchini occupe une place
singulière dans l’imaginaire national. Son nouveau spectacle,
qui se présente comme une anthologie personnelle, de Molière
à Claudel, de Labiche à Rimbaud, témoigne de sa passion pour
la langue française et ses auteurs. Pour notre plaisir, il se fait
commentateur de ses choix, ce qui le conduit à évoquer les
rencontres importantes de sa vie de comédien. Dans son
phrasé, tout devient Poésie (point d’exclamation).
ce qu’ils en disent C’est en découvrant un texte de Paul
Valéry sur le langage et la poésie que j’ai eu envie de me
confronter de nouveau à des textes de pure poésie, des textes de
pure littérature, de pur théâtre… Dans ce texte Paul Valéry
s’étonne de la nonchalance avec laquelle les enseignants
communiquent l’art de la parole. Cet enseignement était
totalement négligé en faveur de celle de la connaissance
livresque des poètes. Après une année passée aux côtés de
Laurent Terzieff et en souvenir des dîners qui prolongeaient nos
représentations, j’ai eu envie d’entrer dans son sillage, lui qui
disait : « être un poète, c’est une manière de sentir ». Fabrice
Luchini
OCTOBRE
mercredi 5 | 20h30
jeudi 6 | 20h00
vendredi 7 | 20h30
samedi 8 | 20h30
théâtre
de Paul Valéry, Arthur Rimbaud, Molière,
Louis-Ferdinand Céline et Gustave Flaubert
conception et interprétation Fabrice Luchini
salle Jacques Audiberti
durée 2h
tarif opéra-événements
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
2
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
© Christophe Brachet
ce qu’ils en pensent Réciter, ce n’est pas le mot. Pendant
près de deux heures, Luchini s’emballe et s’émeut, décortique et
digresse, susurre et rugit. En un mot, il partage. Le Parisien
C’est cela que l’on aime et que l’on vient chercher : le
commentaire luchinien après la récitation luchinienne. Un mot
ou une phrase que le maître des lieux répète et décortique
pendant plusieurs minutes ! Gilles Costaz, Le Point
La poésie, est-ce qu’on la lit ? Est-ce qu’on la dit ?
Est-ce qu’on la joue ? Qui, mieux que Fabrice Luchini
pouvait répondre à ces questions ?
9
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
2
le bourgeois
gentilhomme
une comédie française
l’histoire M. Jourdain est un riche bourgeois qui rêve de
devenir noble. Il s’efforce d’acquérir les manières et la culture
nécessaires et multiplie les leçons particulières qui sont autant
de scènes parodiques. Quoique marié, il convoite une marquise
qui se joue de lui avec la complicité de son amant. La fille de
M. Jourdain, Lucile, aime Cléonte mais le père s’oppose à leur
mariage parce qu’il n’est pas noble. Les jeunes gens vont
imaginer une mystification pour obtenir son accord…
Denis Podalydès renoue brillamment avec la comédie-ballet
telle que l’a voulue Molière et confie la musique au gambiste
Christophe Coin et l’Ensemble La Révérence.
ce qu’ils en pensent C’est un Bourgeois d’une finesse,
d’une légèreté et d’une profondeur comme on n’en a pas vu
depuis longtemps. En revenant au contexte de création de la
pièce, ou plutôt de la comédie-ballet, Denis Podalydès fait
éclater toute sa modernité et son actualité, sa force comique
intacte et irrésistible. Fabienne Darge, Le Monde
Coloré, vivant, classique et moderne, drôle et triste à la fois,
joué, chanté et dansé finement… Denis Podalydès a fait de la
comédie-ballet de Molière un grand spectacle intelligent.
Philippe Chevilley, Les échos
Denis Podalydès signe une mise en scène éblouissante de la
comédie-ballet de Molière et Lully. Le spectacle joue sur
l’opposition entre une musique baroque, magnifiquement
dirigée par Christophe Coin, et le côté potache et cocasse du
jeu des comédiens. C’est intelligent et joyeux. Télérama
On croirait entendre Molière lui-même
applaudir à ce Bourgeois Gentilhomme de
Denis Podalydès, tant il est dans l’esprit de folie
de son immortel concepteur.
JANVIER
vendredi 20 | 20h30
samedi 21 | 20h30
théâtre
à voir en famille à partir de 10 ans
comédie-ballet de Molière
avec la musique de Lully
mise en scène Denis Podalydès,
Sociétaire de la Comédie-Française
direction musicale Christophe Coin
collaboration artistique Emmanuel Bourdieu
scénographie Éric Ruf
lumières Stéphanie Daniel
costumes Christian Lacroix
chorégraphie Kaori Ito
maquillages et coiffures
Véronique Soulier-Nguyen
assistant mise en scène Laurent Podalydès
assistante scénographie Delphine Sainte-Marie
assistant costumes Jean-Philippe Pons
construction des décors Ateliers des Théâtres de
la Ville de Luxembourg, art&Oh - Benoît Probst
confection des costumes
Ateliers du Théâtre de la Place, Liège
avec, en alternance
comédiens Emeline Bayart, Jean-Noël Brouté,
Julien Campani, Isabelle Candelier,
Manon Combes, Bénédicte Guilbert,
Elodie Huber, Manuel Le Lièvre, Francis Leplay,
Hermann Marchand, Leslie Menu, Nicolas Orlando,
Laurent Podalydès, Pascal Rénéric, Léo Reynaud,
Alexandre Steiger, Thibault Vinçon
danseuses Windy Antognelli, Flavie Hennion,
Artemis Stavridis
chanteurs Geoffroy Buffière, Anicet Castel,
Romain Champion, Cécile Granger, Marc
Labonnette, Francisco Mañalich, Thilo Hirch
avec l’Ensemble la Révérence : Christophe Coin
violoncelle et direction, Maria Tecla Andreotti flûte,
Vincent Robin et Patrick Beaugiraud hautbois,
Jérôme Akoka et Emmanuel Resche violons,
Yvan Garcia, François Guerrier clavecin
production C.I.C.T. - Théâtre des Bouffes du
Nord
coproduction Les Nuits de Fourvière Département du Rhône, Les Théâtres de
la Ville de Luxembourg, Théâtre de Liège,
Théâtre de Caen, Opéra Royal - Château de
Versailles Spectacles, Ensemble Baroque de
Limoges - Fondation Laborie, Maison de la
Culture d’Amiens, Châteauvallon CNCDC,
Printemps des Comédiens
avec la participation artistique
de l’ENSAD de Montpellier
Languedoc Roussillon, de
l’ENSATT et du JTN. Trompette
marine, luthier Jean-Claude
Condi, Mirecourt.
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© Pascal Victor
salle Jacques Audiberti
durée 3h avec entracte
ION
CT
théa
a
n
dussollier, piano solo
FÉVRIER
mercredi 1 | 20h30
er
adaptation théâtrale et musicale
adaptation théâtrale et musicale
texte Alessandro Baricco
avec André Dussollier
adaptation française André Dussollier
et Gérald Sibleyras
avec la collaboration de Stéphane de Groodt
mise en scène André Dussollier
scénographie et co-mise en scène
Pierre-François Limbosch
lumières Laurent Castaingt
images Christophe Grelié
assistante artistique Catherine D’At
création et direction musicales
Christophe Cravero
piano Elio di Tanna
trompette Sylvain Gontard ou Gilles Relisieux
batterie et percussions Michel Bocchi
contrebasse Olivier Andrès
costumes Catherine Bouchard
peinture Alexandre Obolensky
régie générale et régie plateau
Patrick Flahaux
régie son Stéphane Cretin
régie lumière Thomas Giubergia
poursuite Mike Roussel
l’histoire Novecento a été abandonné à sa naissance sur
un bateau de croisière, dans une boîte en carton posée sur
un piano. Avant de quitter le Virginian, ses parents ont dû se
dire « Peut-être qu’un gars des premières l’adoptera et qu’il
deviendra riche et heureux ». Riche il ne le sera pas, mais
deviendra pianiste. Le plus grand des pianistes. Il ne mettra
jamais pied à terre. Sur son bateau, il voit défiler le monde.
Chaque jour, une carte immense dessine ses contours dans
sa tête. Novecento n’est pas freiné par les hiérarchies, il
absorbe et retranscrit librement sur son piano tout ce qu’il
entend à bord : tsiganes des troisième classes, chants des
émigrés, mélodies de l’orchestre. Et la mer et le vent, le
rythme des machines, la rumeur des ports. Sa réputation
franchit les océans. L’inventeur du jazz vient le défier dans
un duel. Il pourrait conquérir le monde… s’il consentait à
descendre du bateau. Mais ce Mowgli des mers ne se sent
pas d’affronter la jungle de la ville. Un jour il fait les premiers
pas puis s’arrête. « Ce n’est pas ce que j’ai vu qui m’a arrêté,
mais ce qu’on ne voyait pas. »
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
novecento
RO
OP DU
C
2
ce qu’ils en disent C’est une histoire immortelle qui se
répète de port en port, métaphore de tous les désirs
éclatants qui émergent sous le soleil de l’imagination, une
musique océane aux horizons lointains. Un conte sorti de
nos mille et une nuits, une voix intérieure invitant au voyage
qui s’élève des touches d’un piano ou de la plume d’un
écrivain, venues dessiner nos villes invisibles. […]
L’immensité des trésors que l’on cherche souvent ailleurs
qu’au fond de soi, nos envies, nos rêves, nos peurs, nos
désirs, tout ce que raconte cette histoire, j’avais envie d’en
faire entendre les épisodes colorés, aussi bien avec les mots
d’Alessandro Baricco, qu’en musique et avec la présence,
sur scène, des musiciens de jazz. André Dussollier
ce qu’ils en pensent C’est justement en musique, avec
production Les Visiteurs du Soir
coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy,
anthéa, théâtre d’Antibes,
CDDB-Théâtre de Lorient, Centre Dramatique
National,
Célestins,Théâtre de Lyon,
Théâtre du Gymnase Marseille,
Théâtre de Namur – Centre Dramatique,
Le Théâtre du Rond Point, Paris,
Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau,
Théâtre Liberté de Toulon,
Théâtres Sorano/Jules Julien –Toulouse,
Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul.
© Christian Ganet
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
quatre épatants jazzmen, qu’André Dussollier a choisi de comettre en scène (avec Pierre François Limbosch) en majesté,
et d’interpréter lui-même, cette fable joyeuse et mystique à
la fois sur la création. Fabienne Pascaud, Télérama
De sa voix chaude, grave, à la résonance qui envoûte, André
Dussollier fait partager la jubilation d'un texte plein de
légèreté, de finesse, d'humour. Il déploie sur scène une
formidable énergie, chantant, dansant, bondissant, courant
d'un bout à l'autre du plateau. Et il communique son
enthousiasme pour ce monologue. Jacques Vallet, Le
Canard enchaîné
Écrite en 1994 pour la scène, cette fable poétique se
distingue des romans d’Alessandro Baricco par sa forme,
mais les rejoint par la jubilation des mots, l’humour et un
désespoir souriant face à l’impossibilité d’échapper à son
destin. Corinne Renou-Nativel, La Croix
Pour ceux qui l’avaient manqué en janvier 2015 à anthéa,
André Dussollier entouré d’un quatuor de jazz offre
un bis à son public avec cette Odyssée musicale.
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Pour faire venir Kad Merad au théâtre il fallait que le jeu en vaille
la chandelle ; quant à Niels Arestrup, il nous manquait déjà
depuis Le Souper de Daniel Benoin.
© D. R.
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
2
théa
a
n
ION
CT
RO
OP DU
C
acting
la rencontre au théâtre
de niels et kad
février
vendredi 3 | 20h30
samedi 4 | 20h30
création
théâtre
pièce de Xavier Durringer
mise en scène Xavier Durringer
avec Niels Arestrup, Kad Merad, Patrick Bosso
décors éric Durringer
lumières Orazio Trotta
costumes Nathalie Bérard-Benoin
production Arts Live Entertainment
coproduction anthéa, théâtre d’Antibes
Théâtre Gymnase - Bernardines Marseille
salle Jacques Audiberti
durée 1h40
l’histoire Dans une cellule de prison, Robert, un
acteur et metteur en scène condamné pour meurtre,
rejoint Gepetto, un escroc au petit pied et Horace,
son mystérieux codétenu, un tueur muet et
insomniaque. Gepetto se rapproche de Robert car il
a toujours rêvé d’être acteur. Mais il n’en a pas la
première qualité et ne croit qu’au star system.
Robert qui ne jure que par le grand répertoire est
alors tenté par un pari fou : il décide d’enseigner à
Gepetto l’art du jeu et de faire de lui le plus grand
acteur que la terre ait porté. Entre le maître et
l’élève l’accouchement ne sera pas sans douleurs.
Pour gagner ce pari et nourrir l’illusion théâtrale, le
cinéaste et dramaturge Xavier Durringer a eu l’idée
de réunir ce casting hors norme : Arestrup/Merad.
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
2
ce qu’ils en disent
Niels : Moi ce que j’aime
c’est Molière, Corneille,
Racine, Tchekhov, Shakespeare, Brecht, Stanislavski, Orson Welles,
Laurence Olivier.
Kad : Waouh ! C’est qui ça ?
C’est que des gens morts !
Non moi ce que j’aime,
c’est la télé, les séries
américaines, Sex and the
City, Plus belle la vie, les
documentaires animaliers
ou alors Bruce Lee, Rocky,
tu vois, ce genre de trucs. J’ai toujours rêvé d’être un
acteur.
Niels : Le problème c’est que t’as pas les qualités
pour ça, t’as pas le physique, tu sais pas chanter, ni
danser, ni respirer, ni raconter une histoire, ni même
être drôle. T’as rien pour toi.
Kad : Ben, apprends-moi !
Niels : Quoi ?
Kad : Apprends-moi à être acteur.
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2
le syndrome
de l’écossais
lhermitte et campan passent à table
ce qu’ils en disent Il y a toujours un canapé dans un
salon. De l’alcool aussi : tous deux permettent de prendre ses
aises. Dans ce cadre confortable il n’y est jamais question de
l’anniversaire, mais uniquement de la vie. Comme toujours
dans les salons. La vie derrière soi, celle qu’on tire ou qui
nous pousse, mais aussi la vie devant soi, celle à venir et qui
se fait attendre, vie nouvelle que l’on veut renaissante,
génératrice... On rit évidemment dans le salon, mais on peut
s’y battre aussi, s’effondrer et pleurer... Il arrive même que
l’on se perde entre ses murs, que l’on y devienne fou, saisi par
des délires inexplicables. Un salon peut se refermer sur luimême : chacun alors y règle ses comptes avec l’autre. Il peut
arriver que l’on sorte du salon, mais sans le quitter. Mais pour
cela il faut savoir où se niche le bonheur. Hors du salon ? Ça
ne fait aucun doute, mais loin, très loin de lui ! Il est donc
possible de s’évader d’un salon ? Parlons-en : c’est toute une
comédie. Jean-Louis Benoit
ce qu’ils en pensent Bernard Campan est hilarant en
chef d’entreprise arrogant soudain transformé en bébé́
fragile et Thierry Lhermitte excelle en écrivain fliqué par sa
femme. Quant à leurs partenaires féminines, elles apportent
une profondeur bienvenue à ce choc de névroses. Thierry
Dague, Le Parisien
Thierry Lhermitte a beaucoup de charme et son talent fait
merveille. Bernard Campan compose un vieux beauf assez
cocasse. Nos deux vedettes s'en donnent à cœur joie ! JeanLuc Jeener, Le Figaroscope
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mars
vendredi 3 | 20h30
samedi 4 | 20h30
théâtre
une pièce de Isabelle Le Nouvel
avec Thierry Lhermitte, Bernard Campan,
Christiane Millet et Florence Darel
mise en scène Jean-Louis Benoit
décor Jean Haas
lumières Jean-Pascal Pracht
costumes Marie Sartoux
son Fabrice Naud
production Pascal Legros Production
en accord avec le Théâtre des Nouveautés
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
Quand un Splendid
et un Inconnu se rencontrent,
ça fait des étincelles.
© Bernard Richebe
l’histoire Bruno, auteur à succès, et son épouse Florence dont
c’est l’anniversaire ont invité Sophie, la sœur de Florence, et Alex,
son mari, un homme d’affaires. Bruno ne supporte pas son beaufrère et, dans le salon cosy de l’écrivain, la soirée entre les deux
couples, alcool et médicaments aidant, se transforme en une nuit
déjantée où les non-dits se font entendre. L’anniversaire part en
live et Alex en vrille, voici qu’il croit voir un Ecossais dans le
placard d’où semblent sortir des tas de secrets. Puisque rien ne
se passe comme prévu autant aller un cran plus loin dans
l’imprévu : soyons fous !
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e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
Pensée et écrite pour Daniel Auteuil
qui se met en scène, la pièce de Florian Zeller
s'empare des artifices du théâtre
pour faire entendre les vérités cachées.
l’envers
du décor
dire tout haut…
l’histoire Dans sa nouvelle pièce, Florian Zeller utilise un
procédé vieux comme le théâtre, celui des apartés : le
spectateur entend ce que les acteurs ont dans la tête et l’écart
entre ce qu’ils disent et ce qu’ils pensent crée une chambre
d’échos qui démultiplie les effets comiques. On assiste ainsi
à la véritable tempête qui agite Daniel le soir où il reçoit à
dîner un de ses amis qui vient de quitter sa femme pour les
beaux yeux de la jeune Emma. Daniel et Isabelle qui
vivent depuis longtemps un petit bonheur que
rien n’est jamais venu remettre en cause se
retrouvent aux premières loges d’une
situation qui ne va pas de soi. Si le temps d’une
représentation, ce théâtre des sentiments sait
nous montrer ses coulisses et envisager une
alternative au quotidien, il y
a fort à parier que la vie
et son cortège de
petites lâchetés
reprendra vite le dessus.
mars
jeudi 9 | 20h00
vendredi 10 | 20h30
samedi 11 | 20h30
ce qu’ils en disent Si nous ne pensons pas toujours ce
que nous disons, disons-nous toujours ce que nous pensons
? À l’origine de L’Envers du décor, il y avait le désir de jouer
avec cette ambivalence fondamentale du langage. Il me
semblait qu’en faisant cohabiter, dans une même pièce, la
conversation courante des personnages et leurs pensées
secrètes, une vérité comique, cruelle et merveilleusement
pathétique pourrait apparaître. L’Envers du décor est pour
moi une tentative nouvelle et singulière. Si elle fait écho
aux thèmes de certaines de mes pièces, comme La Vérité
ou Le Mensonge, elle est d’une toute autre nature. Ce qui
était caché devient cette fois l’objet central de la situation
théâtrale. Florian Zeller
© Jean-Marie Leroy
ce qu’ils en pensent Daniel Auteuil s’amuse et fait
rire un public conquis ! Armelle Héliot, Le Figaroscope
Dans la salle, tout le monde y trouve son compte. Les épouses
éconduites, les jeunes maîtresses, les hommes, les meilleurs
amis, les lâches et les mantes religieuses. Guère étonnant dès
lors que les rires fusent sans discontinuer. Jérôme Béglé, Le
Point
théâtre
une comédie de Florian Zeller
mise en scène Daniel Auteuil
avec Daniel Auteuil, Isabelle Gélinas,
François-Éric Gendron, Pauline Lefèvre
assistante mise en scène Annette Barthelemy
décor Jean-Paul Chambras
collaboration au décor Carole Metzner
lumières Alain Poisson
assistant lumières Sébatien Böhm
costumes Jean-Paul Chambas
avec la collaboration de Alice Cambournac
illustration sonore Virgile Hilaire
production Théâtre de Paris
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
tarif opéra-événements
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
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e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
2
Muriel Robin
et François Berléand
en parents pas terribles ou le rire monstre.
momo
de fils inconnu
théâtre
une pièce de Sébastien Thiéry
avec Muriel Robin, François Berléand,
Sébastien Thiéry, Ninie Lavallée
mise en scène Ladislas Chollat
assistant à la mise en scène Éric Supply
scénographie Édouard Laug
lumières Alban Sauvé
costumes Jean-Daniel Vuillermoz
musique Frédéric Norel
production Théâtre de Paris
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
tarif opéra-événements
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
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l’histoire Un jour, Laurence et André Prioux découvrent qu’un
certain Momo qui se présente comme leur fils s’est installé
chez eux et leur annonce son mariage. M. et Mme Prioux qui
n’ont jamais eu d’enfant tombent des nues. Ce fils sorti de
nulle part est-il un mythomane, un usurpateur ? Les Prioux ontils pu oublier qu’ils ont un enfant ? Comme dans Deux hommes
tout nus, grand succès de la dernière saison, Sébastien Thiéry
choisit un argument de départ des plus surréalistes à partir de
quoi il échafaude une intrigue qui est une surenchère dans
l’absurde d’autant que les personnages courent après des
explications rationnelles pour rattraper une situation qui leur
échappe.
ce qu’ils en disent Ce qui m’intéresse quand je me lance
dans l’écriture d’une pièce, ce n’est pas l’explication de la folie
mais plutôt les questions qu’elle soulève. Dans Momo, la
thématique est celle de la filiation. C’est quoi avoir un enfant ?
C’est le mettre au monde ou c’est l’aimer ? La loi du sang ou
celle du cœur ? Loin de moi l’idée d’écrire une pièce à thèse,
mon ambition principale est d’inventer des situations
comiques. Par moment le spectateur, les personnages de ma
pièce et même l’auteur se sentiront peut-être un peu perdus
dans cette histoire mais si tout le monde rit du début à la fin
de la représentation, alors j’aurai atteint mon objectif.
Sébastien Thiéry
ce qu’ils en pensent Muriel Robin éblouit dans le rôle de
Laurence, la DRH hystérique, dont le cœur se met à fondre
quand elle découvre les joies d’une maternité tardive. Ses
répliques cinglent et font mouche. Sa gestuelle et
ses expressions irrésistibles rappellent la Jacqueline Maillan
des grands jours. Philippe Chevilley, Les échos
En confiant le rôle de Laurence à Muriel Robin, Ladislas Chollat
a été formidablement inspiré. Le couple qu’elle forme avec
Berléand, épatant et sensible, a de beaux jours devant lui.
Annie Chénieux, Le Journal du Dimanche
© C. Nieszawer
mars
vendredi 17 | 20h30
samedi 18 | 20h30
qui s’y frot s’y pique
MARS
mardi 28 | 20h00
mercredi 29 | 20h30
théâtre
une comédie de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy
mise en scène Michel Fau
avec Catherine Frot, Michel Fau,
Mathilde Bisson, Patrick Ligardes,
Marie-Hélène Lentiny, Wallerand de Normandie,
Frédéric Imberty, Audrey Langle
décors Bernard Fau
costumes David Belugou
lumières Joël Fabing
maquillages Pascale Fau
assistant mise en scène Damien Lefèvre
assistant décors Emmanuel Charles
production JMD Productions
salle Jacques Audiberti
durée 2h15
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
© Marcel Hartmann
Catherine Frot, césarisée en 2016
pour son rôle dans Marguerite,
et Michel Fau, son partenaire à
l’écran, rendent tout son éclat au
théâtre de boulevard.
l’histoire Le bon dentiste Julien Desforges est un arracheur
de cœurs qui ment comme un arracheur de dents. Pourquoi
a-t-il fait croire à Antonia sa jeune maîtresse qu’il était marié
et père de trois enfants ? Maintenant qu’il veut l’épouser, il va
falloir s’inventer un divorce et surtout une femme puisque
Antonia tient absolument à la rencontrer. Il croit pouvoir
compter sur l’aide de son assistante mais il serait étonnant
qu’elle endosse le rôle de l’épouse officielle sans
contrepartie…
Grand succès du boulevard des années 60, repris à Broadway,
puis Hollywood, cette Fleur de Cactus – après Potiche, portée
au cinéma par François Ozon – signe le retour en grâce,
amplement justifié, des duettistes Grédy et Barillet.
ce qu’ils en disent C’est en voyant de grandes actrices
jouer dans des comédies de Barillet et Grédy que j’ai eu envie
de faire du Théâtre ! C’est en admirant Jacqueline Maillan
dans Folle Amanda, Maria Pacôme dans Le Don d’Adèle,
Sophie Desmarets dans Peau de vache et Judith Magre dans
Le préféré que j’ai compris que l’on pouvait parler de l’humain
avec dérision. Après Sophie Desmarets, Lauren Bacall et
Ingrid Bergman, il fallait une créature hors du commun pour
interpréter le rôle principal de cette comédie de mœurs. Je
n’aurai pas monté Fleur de Cactus sans Catherine Frot, elle
possède la fantaisie mélancolique, la virtuosité burlesque et
le décalage poétique pour incarner ce répertoire. Michel Fau
e n v e lo p p e 2 privilège théâtre
fleur de cactus
2
ce qu’ils en pensent Michel Fau redonne à la comédie de
Barillet et Grédy les couleurs des années 60, avec une carte
maîtresse : Catherine Frot. Annie Chénieux, Le Journal du
Dimanche
Formant un couple étourdissant, Catherine Frot et Michel Fau
nous offrent l’occasion de redécouvrir l’élégance piquante de
Fleur de Cactus de Barillet et Grédy. Patrick Sourd, Les
Inrockuptibles
Faire oublier qu’à sa création, en 1964, ce furent Sophie
Desmarets et Jean Poiret qui en assurèrent le succès… Seul
Michel Fau pouvait tenir ce pari avec panache. Jean-Luc
Porquet, Le Canard enchaîné
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e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
valérie lemercier
belle de scène
SEPTEMBRE
jeudi 29 | 20h00
vendredi 30 | 20h30
OCTOBRE
er
samedi 1 | 20h30
humour
production TS3
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
tarif opéra-événements
l’histoire C’est une bête de scène qui croque les travers
humains, une bête dont les dents sont des mots. Comme à son
habitude dans ses solos, la galerie de personnages que brosse
Valérie Lemercier touche la cible en plein cœur. Dans l’hilarité
générale. Comme Louis-Sébastien Mercier, il y a deux cents
ans, peignait ses Tableaux de Paris, Valérie Lemercier fait un
tableau des mœurs de son temps. Ce qui fait qu’on l’aime,
c’est qu’elle est une véritable portraitiste qui peint des
caractères, elle n’est pas une caricaturiste qui croque sur le vif.
Il y a dans son humour, sa dinguerie, une profondeur de trait, de
teinte, une écriture et c’est sans doute pourquoi elle a préféré
publier les textes de ses spectacles plutôt que d’en vendre des
captations. C’est une grande comédienne à voir et à relire.
ce qu’ils en disent La vie quotidienne, l’observation des
gens, les téléphones portables, les selfies que font les
adolescentes, ce que je vois dans la rue, ou entends à la radio,
ces messages d’optimisme qui envahissent les slogans
publicitaires… On vit une époque où il faut positiver et où on
veut absolument nous faire croire que tout va bien, très bien,
c’est hallucinant ! Je parle aussi du nouvel ennemi public
numéro 1, le gluten. C’est Joy, un de mes personnages qui s’en
charge. Et, bien sûr, elle a un nouvel ami public numéro 1, le
quinoa. […] Je ne parle pas de politique. Ça ne m’amuse pas,
je ne trouve pas ça drôle. J’aime observer la société, par petits
bouts, via de petits détails qui en disent long. Valérie Lemercier
ce qu’ils en pensent Elle est aussi géniale en coach accro
Il aura fallu sept ans de réflexion
à Valérie Lemercier pour revenir
sur le devant de la scène.
L’attente est récompensée,
presse et public sont unanimes !
18
© David Zagdoun
au quinoa qu’en aristo en surchauffe, en jeune épouse qui
s’ennuie, ou en veuf belge qui raconte à son fils
des souvenirs crus avec son ex-femme. Dans son
nouveau show, Valérie Lemercier convoque ses
anciens personnages et quelques nouveaux, au fil de sketchs
délirants. L’humoriste excelle à croquer un personnage à
travers une mimique, une posture ou un pas de danse. Le
Parisien
De la mal-mariée qui s’ennuie à la racaille sans cervelle, de la
mère débordée au restaurateur prétentieux et arnaqueur, du
vieil homme lubrique à la professeure de danse vicieuse, de
l’adolescente narcissique à la grande bourgeoise sans pitié, la
comédienne nous embarque dans des saynètes à l’humour
grinçant avec une justesse d’interprétation bluffante. Sandrine
Blanchard, Le Monde
patrick timsit
on ne peut pas
rire de tout
docteur fol humour
l’histoire Coécrit avec ses complices de toujours : JeanFrançois Halin et Bruno Gaccio, le nouveau spectacle de Patrick
Timsit ne déroge pas à la règle fixée : rire avec ce qui fait mal.
L’acteur joue les sales types à la perfection, qu’ils soient
racistes, nazis, antisémites ou machos. Mais le premier qu’il
n’épargne pas, c’est lui-même. Il connaît à fond l’art de la
fausse naïveté qui lui permet de jauger les limites avec son
public et il démontre que si l'on peut rire de tout, tout dépend
de la façon dont on en rit.
ce qu’ils en disent D’abord je me suis demandé ce qui
pouvait bien encore me faire rire, et surtout je me suis
demandé avec qui. Le spectacle se construit avec le public. Le
sujet : « peut-on rire de tout ? » est posé comme ça, et on ne se
quittera pas tant qu’on n’aura pas trouvé de quoi peut-on rire.
J’apporte des propositions, des thèmes. Et on voit, avec le
public si on les garde, si on peut aller plus loin, on évalue les
limites… Aucun sujet n’est interdit. Tant qu’on respecte une
règle : la mienne. En fait, après réflexion, le seul et
unique sujet tabou, c’est mon double menton. Vous
voyez, ça, oui. Ça, c’est vraiment tabou. Mais
tabou-tabou ! Patrick Timsit
© Stéphane de Bourgies
ce qu’ils en pensent Patrick Timsit
démarre au quart de tour pour ne plus jamais
s’arrêter, nous emmenant, voix de violon
désaccordé et œil qui rit, dans les infinis…
Libération
Entre maîtrise du verbe et vrai-faux stand-up,
Patrick Timsit a trouvé sa juste voie/x :
l’humour qui réveille, l’humour qui pince,
l’humour qui rend tolérant, l’humour
qui ouvre les yeux. éric Libiot, L’Express
Au-delà des textes, la drôlerie naît de la
finesse d'une interprétation insufflant
l’indispensable second degré. à ce
talent Patrick Timsit ajoute celui de ne
jamais s’ériger en donneur de leçons.
Télérama
Le retour de Super-Timsit. Comique
et polémique d’un seul tenant,
véritable poil à gratter dans l’air du
temps, et ça fait du bien à tout le
monde ! Le Point
NOVEMBRE
mercredi 9 I 20h30
humour
coécriture Bruno Gaccio,
Jean-François Halin, Patrick Timsit
mise en scène Ahmed Hamidi
création lumière Xavier Maingon
production Gilbert Coullier Productions,
coréalisation Théâtre du Rond-Point
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
On attendait Patrick Timsit
au tournant et on le retrouve
flirtant avec la ligne rouge.
19
yatra
voyage au bout du flamenco
l’histoire On se souvient du passage fulgurant d’Andrés Marín
et Bartabas dans Golgota en 2015. Le danseur de flamenco
revient et parie sur une autre rencontre. Depuis vingt ans qu’il
fait voyager le flamenco, il se lance cette fois sur les routes de
l’Inde du Nord, quitte à la retrouver à Londres ou à Paris, à
l’enseigne du mot « Yatra », « voyage » en sanscrit. Pèlerin
musical, il est accompagné par d’extraordinaires musiciens du
Rajasthan d’où vient peut-être la musique gitane. En chemin, il
croise deux danseurs de hip-hop dirigés par Kader Attou, avec
qui il a déjà brillamment dansé lors de la Biennale d’art
flamenco de Chaillot. à eux tous, ils montrent que la tradition est
toujours palpitante pour peu qu’on la réinterprète avec élan et
humanité.
ce qu’ils en disent Ce qui m’intéresse c’est la recherche de
la dimension humaine, la nécessité d’explorer le pourquoi de
l’être et non la performance corporelle. Pour moi la danse n’est
pas une gymnastique. Andrés Marín
Pour moi, c’est un enjeu, à la fois dans la rencontre, la
corporalité, dans l’esthétique. Andrés m’a dit : « J’ai envie
d’entrer dans ton monde ». Ce n’était pas qu’une formule.
Kader Attou
ce qu’ils en pensent Cette réussite est due en grande partie
à la virtuosité des deux interprètes hip-hop, dont la danse savante
est capable de résister à la fascination presque automatique
exercée par le zapateado d’Andrés Marín. Elle tient aussi à
l’intelligence chorégraphique de Kader Attou, qui signe la mise en
scène. Isabelle Calabre, Danser
Le corps serré, tout de noir vêtu, le ventre contracté, Andrés Marín
a su emmener le flamenco là où encore personne ne l’attendait.
Il l’a transcendé, bousculé jusqu’à le faire vivre à travers la
musique traditionnelle entêtante, envoûtante, mystérieuse
d’indiens du Rajasthan, l’ensemble Divana. Une énergie incroyable
dans laquelle se sont laissés embarquer
deux danseurs de hip-hop, aux corps
élastiques. Sur scène, le mélange des
genres fait mouche. C’est bluffant,
scotchant, intriguant. Les corps sont beaux,
expressifs et dansants… Nathalie Warroux,
La Voix du Nord
20
NOVEMBRE
vendredi 25 | 20h30
samedi 26 | 20h30
danse
à voir en famille à partir de 8 ans
chorégraphie Andrés Marín, Kader Attou
composition musicale live Yvan Talbot,
Ensemble Divana (Rajasthan)
danse flamenco Andrés Marín
danse hip-hop Mehdi Ouachek, Amine Boussa
Ensemble Divana (Rajasthan) :
chant Anwar Khan Manghanyiar
kamanchiya Ghewar Khan Manghanyiar
sarangui Mehardeen Khan Langa
kartâl Gazi Khan Barna
dholak Feiruz Khan Manghanyiar
lumières Fabrice Crouzet
son Marc Rigau
régie plateau Marion Berger
coproduction Le Manège Scène Nationale
de Maubeuge, Philharmonie de Paris,
Artemovimiento
salle Jacques Audiberti
durée 1h05
Musique du Rajasthan,
cambrures du flamenco
et tourbillons du hip-hop :
on ne résiste pas
aux mouvements du monde.
© Artemovimiento
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
élie semoun
à partager
les nouveaux monstres d’élie semoun
l’histoire élie Semoun, seul en scène, est pourtant très entouré.
Il a donné naissance à de drôles d’avatars, des « monstres »,
comme il les appelle, et il ose se mettre dans leur peau, pour le
meilleur et pour le rire. Mais le véritable élie prend aussi la parole
pour évoquer son enfance, les débuts de sa carrière ou son
adolescent de fils. Du rire jaune aux éclats de rire en passant par
une certaine mélancolie, le public partage ainsi la vie d’un artiste
complet et ne voit pas le temps passer.
ce qu’ils en disent On est des bouffons, il est encore
NOVEMBRE
mercredi 30 | 20h30
humour
avec élie Semoun
auteurs élie Semoun, Nans Delgado, Frédéric Hazan
mise en scène Roger Louret
salle Jacques Audiberti
durée 1h15
possible de rire de tout, y compris d’une actualité lourde et par
ces scènes, je souhaite aussi affirmer ma différence. élie
Semoun
ce qu’ils en pensent Ce nouveau one-man-show fonctionne
du feu de Dieu. élie Semoun s’y raconte avec cet humour teinté
de la férocité bon enfant qui est sa marque de fabrique.
Sophie Delassein, L’Obs
à partager est meilleur que le spectacle précédent. Plus
personnel. Moins grinçant. Touchant et audacieux. Nathalie
Simon, Le Figaro
En osant délaisser ses « tubes », l’humoriste s’est offert la
possibilité de se renouveler. Thierry Dague, Le Parisien
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
© Clémence Demesme
Avec générosité, élie Semoun distribue
sa verve aux quatre vents du rire
et en profite pour livrer de son intimité.
21
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
andrea chénier
le grand opéra
de la révolution française
l’histoire Comme il existe des romans historiques, Andrea
Chénier peut prétendre au qualificatif d’opéra historique. André
Chénier est un poète français bien réel, annonciateur du
romantisme. Guillotiné en 1794, il participa à la Révolution avant
d’en être la victime. L’intrigue de l’opéra s’inspire de ce destin
tragique et mêle des figures authentiques (Robespierre, FouquierTinville…) au récit purement fictionnel des amours du poète avec
Madeleine de Coligny. La galerie des personnages est très variée.
Il s’agit là du plus célèbre opéra d’Umberto Giordano, figure
majeure du courant vériste. Créé à la Scala de Milan en 1896,
Andrea Chénier rencontre immédiatement le succès grâce à une
musique d’un lyrisme irrésistible.
ce qu’ils en disent Cette mise en scène démontre de
manière exemplaire le meurtre du poète André Chénier,
homme libre et artiste critique. L’actualité du message est
époustouflante. Placée dans un décor symbolique aux
costumes historiques, l’action destructive de cette oeuvre nous
enchaîne dans les troubles de la Révolution française tout en
nous rappelant le danger d’une société totalitaire, ivre de lois
cruelles et avide de condamnations subjectives. Guy Montavon
Après L’Enlèvement au sérail lors de la saison 2014-15,
le théâtre Erfurt signe son retour avec un nouvel opéra emmené
par Guy Montavon, bijou lyrique trop peu souvent représenté.
22
ce qu’ils en pensent Le théâtre d’Erfurt a triomphé
avec l’opéra Andrea Chénier. Guy Montavon a encore montré
ses qualités de metteur en scène. Le soir de la première, tout
était juste : les solistes excellents, un chœur magnifique et un
décor merveilleux. L’orchestre joue comme si la musique
d’Umberto Giordano avait été écrite pour lui. Thürische
Landeszeitung
à la fin d’Andrea Chénier, les bravos deviennent euphoriques,
on hurle et on siffle de jubilation ! Le public s’est enthousiasmé
pour cet opéra ! Thüringer Allgemeine
Cette mise en scène est un événement ! Perfection visuelle et
acoustique, on peut voir l’opéra deux fois sans se lasser. Der
neue Merkur
DÉCEMBRE
jeudi 8 | 20h00
samedi 10 | 20h30
opéra
musique Umberto Giordano livret Luigi Illica
mise en scène Guy Montavon
direction musicale Manlio Benzi
décors Edoardo Sanchi
costumes Roswitha Thiel
chœur d’opéra du théâtre d'Erfurt
orchestre philharmonique d’Erfurt
coproduction Théâtre Erfurt, Théâtre d'état de
Nuremberg
salle Jacques Audiberti
durée 2h45 avec entracte
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3
tarif opéra-événements
23
3
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hyphen hyphen
l’histoire Santa, Adam, Line et Zacharie n’ont pas 25 ans et
ont déjà su s’évader des schémas classiques de la pop. Ils ne
se contentent pas d’enfiler les notes mais cherchent un son qui
évoque une couleur, une image, comme une bande son de film,
d’œuvres d’art, de tableaux. Hyphen, « trait d’union » en anglais,
en dit long sur leurs intentions : lien entre chaque musicien,
entre le groupe et le public, entre leur musique et leur passion
de l’image et de l’art, de Dalí à Hopper. Et, ce qui transcende le
tout, ils ont un sens aigu de la scène où explose toute l’énergie
d’une génération qui se retrouve en eux.
ce qu’ils en disent Quand on a commencé, on sortait tout
juste du lycée. À l’époque, à part crier et sauter partout, on ne
savait pas faire grand-chose. Depuis, on a fait plus de deux
cents dates. Et puis il a fallu s’arrêter un moment pour
composer et trouver quelque chose à dire sur l’album. On a
appris à s’apprivoiser, à canaliser notre énergie, à s’affranchir
de nos influences premières. Parmi nos maquettes, dès qu’un
morceau ressemble à un autre ou dès qu’il nous fait penser à
un groupe ou un artiste en particulier, on le met à la poubelle.
Santa, chanteuse du groupe
© Fanny Schilchter
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prix de la révélation scène
aux Victoires de la musique 2016
ce qu’ils en pensent Avant, Hyphen Hyphen était une
réserve d’énergie scénique sans fin – mais peut-être sans
finalité. Aujourd’hui, le groupe a su contenir ses pulsions pour
les mettre au service d’un songwriting pop racé où l’efficacité
s’exprime non pas dans la performance vocale, mais dans la
capacité à créer de l’émotion. Les Inrockuptibles
Aujourd’hui, les illustres modèles ont disparu et ils livrent une
musique, leur musique, qui ne ressemble à aucune autre. Et
personne ne résiste. Quand ils se produisent un soir sur le
plateau de C à Vous, même Pamela Anderson est séduite.
Logique, Hyphen Hyphen est une machine de guerre qui ne se
fixe aucune limite et aucune frontière, d’ailleurs c’est la raison
pour laquelle ils ont opté pour l’anglais. Sabine Bouchoul,
Metronews
Hyphen Hyphen aura bientôt de quoi rivaliser avec nos amis
anglo-saxons ! « La Promenade des Anglais » aura été
prémonitoire… Une pop atomique et parfois frémissante où la
voix de Santa prend toute sa valeur. France-Inter
DÉCEMBRE
mercredi 14 | 20h30
concert assis (numéroté)
et debout (placement libre)
chant Santa
guitare et clavier Adam
basse et chœurs Line
batterie Zac
production Nous Productions
salle Jacques Audiberti
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
Sensation aux dernières Victoires de la musique,
quatre Niçois dans le vent interprètent
leurs titres-phares devant le public d’anthéa.
25
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
michel jonasz
quartet
en v’là du swing, en v’là
l’histoire Michel Jonasz, Manu Katché et Jean-Yves d’Angelo
se sont retrouvés en mousquetaires du jazz rejoints par un petit
nouveau, Jérôme Regard à la contrebasse. Les voilà parés à
reprendre la route, battre la mesure et marquer le tempo, avec
une énergie plus que communicative. « La boîte de jazz »,
« Minuit sonne », « Lucille » et tant d’autres s’affirment comme
des morceaux inoxydables que le public reprend en chœur et
qui se sont bonifiés avec les années. La preuve en est
administrée par ces maîtres du swing, musiciens d’exception
et amis de toujours.
DÉCEMBRE
vendredi 16 | 20h30
ce qu’ils en disent J’ai toujours 18 ans quand je monte sur
salle Jacques Audiberti
concert
de Michel Jonasz
accompagné de
batterie Manu Katché
piano Jean-Yves d’Angelo
contrebasse Jérôme Regard production Art Fm Production
une scène. C’est le même enthousiasme. C’est euphorique la
scène pour moi. Michel Jonasz
ce qu’ils en pensent Depuis ses débuts en solo après avoir
26
Trente ans après, réunis par Unis vers
l'Uni, Michel Jonasz, Manu Katché
et Jean-Yves d’Angelo embarquent
le public dans leur machine
à remonter le tempo. © Stéphanie Vivier
accompagné Vigon ou Christophe, et ses premiers succès au
début des années soixante-dix, Jonasz ne s’est jamais éloigné
de la scène bien longtemps. Sa fidélité, c’est aussi le
rhythm’n’blues, découvert à travers le « What’d I say » de Ray
Charles au début des années soixante. Une musique qui a
forgé son style et sa marque de fabrique, et qui fait la part
belle à son répertoire scénique. Le Progrès Dans l’air, il dessine ses mélodies, alchimiste du groove,
modèle ses mots, claque des mains, danse. Sur de beaux rails,
ses tubes défilent, surprenants de panache. L’auditoire, ravi,
embarque sur les riffs funky de « Groove Baby Groove », les
effluves latins, à haute teneur poétique, de « Boléro », les appels
brésiliens de « Bossa », sur lequel Manu le sorcier, sort le jeu fou
d’une impro démoniaque, les rythmiques imparables de « La
FM qui s’est spécialisée Funky »… Anne-Laure Lemancel, RFI
Musique
Avec un amour des lignes mélodiques parfaites, des rythmes
chaloupés du boléro, Jonasz vous distille des textes ciselés
avec des airs moitié berceurs, moitié rêveurs au long cours. La
complicité d’il y a trente ans revient, comme si c’était hier, avec
un pianiste virtuose, et un batteur adulé par les jeunes
générations. Jonasz, c’est un billet pour planer et planer encore.
Embarquement immédiat. Patrick Goupil, La Nouvelle
République
christophe
la nuit lui appartient
janvier
mardi 24 | 20h00
concert
production Caramba Spectacles
salle Jacques Audiberti
l’histoire Il s’est bâti une légende d’oiseau de nuit, de beau
bizarre, de dandy un peu maudit et sa musique atteste de ces
décalages. Christophe est en quelque sorte toujours à côté et
pourtant on ne connaît que lui. Aline, Les Mots bleus, Les
Marionnettes, Les Paradis perdus… Voici plus de cinquante ans
que ses chansons occupent notre imaginaire. En 2016, après huit
ans de relatif silence – car au moins cinq passés en tournée – il
sort Les vestiges du Chaos, un album au titre crépusculaire,
presque testamentaire, infusé lentement entre son antre parisien,
Tanger, le Luberon et son voilier. Pourtant pas de redite ni
passéisme dans ces compositions, du sang neuf, de l’art régénéré.
Le vampire se porte bien. Son goût des ruines et de la poussière
du temps passe par l’acuité, la présence, l’invention permanente.
Du chaos vient la lumière.
ce qu’ils en disent J’suis pas chanteur, j’suis pas musicien.
Moi, je suis autodidacte. J’essaie de faire des trucs, de chercher,
du son. J’ai pas appris le piano par exemple, je l’ai observé, j’ai
pris des cours d’observation. J’ai eu envie, besoin, de
comprendre ce que c’est, la mathématique d’un clavier. J’ai
jamais voulu apprendre, sinon je serais peut-être pas là,
d’ailleurs. Donc, la maquette de Définitivement, elle arrive en
une nuit. 2 heures. Il est 2 heures du matin, je suis à Roussillon,
dans la petite maison avec la piscine, je rentre, j’ouvre ma
porte, j’entends la faille dans l’ampli. Alors, je fais une
boucle, je fais des chœurs, des
percus en tapant sur ma
couette avec ce micro,
là. Il y a rien d’autre.
Depuis ce « yop » [du
chant en « yaourt », sans paroles] que j’ai fait en 2012,
jusqu’à aujourd’hui, il y a simplement eu la guitare et le
texte en français qui sont arrivés, tu vois. Sur le moment,
je savais de quoi ça allait parler, que je tenais l’ouverture
de l’album. Cette idée que je propose quelque chose de
légèrement différent. Christophe, entretien à Libération
© Lucie Bevilacqua
D’un prénom il a fait un nom,
Christophe, le dernier des très grands,
revient avec un album étincelant de
jeunesse et de trouvailles. Vertigineux.
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3
ce qu’ils en pensent Ce nouvel album de l’entrée dans
le grand âge est aussi paradoxalement son plus adolescent, de
mémoire récente. Gorgé de sève, de pulpe, de chair, où
Christophe, en maître de marionnettes, redéploie l’éternité de
sa figure d’homme aux mots galants, à qui les passions filent
entre les doigts tel un sablier jamais comblé. Didier Péron et
Julien Gester, Libération
Dans ce disque, Christophe renoue avec Jean-Michel
Jarre. Éternel curieux de la musique des autres, capable
d'écouter dans la même journée Elvis Presley, La
Callas, Tchaïkovski ou l'électro très pointue du
Canadien Black Atlass ou de l'Américain Nicolas
Jaar, il multiplie les rencontres sur cet album : on y
croise l'actrice Anna Mouglalis, Alan Vega (du
groupe Suicide), la jeune plume Laurie Darmon ou
le parolier Boris Bergman, compagnon de route
d'Alain Bashung. Agence France Presse
Rien moins que l'album le plus passionnant de ce
début d'année. Yann Bertrand, France Info
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e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
déesses
et démones
quand le bolchoï rencontre
l'andalousie
l’histoire Déesses et démones est une
ode à la féminité, une féminité toute
en puissance, sans mièvrerie. Les
deux danseuses que tout oppose,
leur parcours, leur physique, leur
tempérament, deviennent les deux
faces d’un même miroir. Le spectacle
chorégraphié par Blanca Li se déroule
dans un cube de lumière mouvante
où les mythes prennent corps. En
douze séquences, Blanca et Maria
rejouent la cosmogonie, du temps où
régnait Gaïa, la déesse primordiale. Elles sont
tour à tour Déméter, Hécate, Perséphone, Érinyes
ou Furies. Entre chaos et harmonie, elles revisitent ce
moment de la mythologie grecque où la déesse femme
était toute puissante tout simplement parce que les dieux
n’existaient pas.
ce qu’ils en disent On imagine un voyage à travers la
mythologie, mais on va surtout parler de la femme. Après
tout, elle est à l’origine de la création ! Nous vivons dans un
monde où le sens de la féminité se perd. C’est un travail à
deux, surtout, qui change beaucoup d’une collaboration
avec une compagnie. Blanca Li
J’aime franchir les frontières de la danse classique pour
venir à la danse contemporaine, qui offre une plus grande
liberté. Laissant davantage de place à la personnalité de la
danseuse, à son caractère et à son tempérament. Elle n’est
plus uniquement corsetée par la technique et par la
chorégraphie. Avec la danse contemporaine, on peut
s’inventer soi-même. Maria Alexandrova
ce qu’ils en pensent La fantaisie extrême de Blanca Li
28
© Vincent Pontet
est à la mesure de sa détermination et de son talent de
femme d’entreprise. Si elle semble toujours s’amuser, c’est
pour mieux dissimuler une ardeur au travail que son naturel
méditerranéen balaie d’un sourire. Rosita Boisseau, Le
Monde
Déesses et démones explore les deux faces de la féminité,
chaud et froid, harmonie et chaos, incarnant tour à tour
diverses figures mythologiques. Entre rêve et réflexion, un
moment hors du temps. Femme Actuelle
Les deux complices passent de l’espagnol au russe – par
traductrice interposée – pour se retrouver en anglais. Les
déesses qu’elles sont prennent alors le dessus. Philippe
Noisette, Les échos
FÉVRIER
mardi 28 | 20h00
MARS
mercredi 1er | 20h30
danse
à voir en famille à partir de 10 ans
direction artistique et chorégraphie Blanca Li
danse Maria Alexandrova, Blanca Li
musique Tao Gutierrez
scénographie Pierre Attrait
vidéo Charles Carcopino
lumières Caty Olive
costumes Azzedine Alaïa, Jean-Paul Gaultier,
Stella McCartney, Sophie Théallet
coiffures Maison John Nollet
accessoires Erik Halley
salle Jacques Audiberti
durée 1h20
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
Blanca Li l’Andalouse
et Maria Alexandrova
l’étoile du Bolchoï
recréent l’univers
d’avant la naissance
des dieux.
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
3
29
3
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
Le comédien chanteur au service du chanteur
comédien transforme un album de reprises
en un spectacle accompli tout à la gloire
de la chanson française.
wilson chante
montand
c’est si bon…
mars
mercredi 15 | 20h30
concert
mise en scène Christian Schiaretti
production Les Visiteurs du Soir et Démons
Productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
l’histoire Lambert Wilson pouvait-il se contenter d’enregistrer
un album de reprises d’Yves Montand sans l’interpréter sur
scène ? La tentation était pour lui une évidence. Il s’est
adressé à Christian Schiaretti afin de concevoir et de mettre en
scène un spectacle en chansons autour d’Yves Montand. Entre
textes, poésies et musique, se dessine le portrait d’un homme
qui a su laisser derrière lui un vrai répertoire. Bruno Fontaine a
arrangé une trentaine de chansons, et Lambert Wilson chantant
Montand, sans jamais vouloir l’imiter, donne son sens le plus
fidèle au mot « interprétation ».
ce qu’ils en disent Chez Montand, le texte est toujours
ce qu’ils en pensent Dans À Paris, l’accompagnement
originel de Francis Lemarque, qui trotte encore dans bien
des mémoires, a été remplacé par… une fugue de JeanSébastien Bach. Exemple flagrant de la liberté avec laquelle
Bruno Fontaine s’est emparé du répertoire d’Yves Montand
pour le revisiter, voire lui donner un nouveau visage. Ici, un
climat jazzy ou « exotique », là, un parfum de mélodie
française à la manière d’un Fauré, là encore, l’ambiance des
boîtes new-yorkaises de l’après-guerre. Emmanuelle
Giuliani, La Croix
Derrière cet album composé de 17 reprises, et arrangé
avec le pianiste Bruno Fontaine, il y a la volonté de
transmettre le répertoire d’Yves Montand. Mais certains
titres, comme la sublime chanson adaptée du poème de
Baudelaire, Les Bijoux, mise en musique par Léo Ferré,
demeuraient confidentiels. Europe 1
30
© Vincent Peters
très important, toujours très dit. Plus sa carrière avance,
plus le texte est sérieux, dense, engagé, citoyen. Et ça me
convient parce que je suis acteur, parce que j’aime dire les
mots, parce que je m’en nourris. Lambert Wilson
tout pour nous rendre heureux
mars
mercredi 22 | 20h30
humour
de et avec Manu Payet
production Gilbert Coullier Productions
salle Jacques Audiberti
l’histoire Manu Payet a la carte… La quarantaine rugissante,
après une carrière déjà bien remplie, il multiplie les projets au
cinéma aussi bien comme acteur que réalisateur. Car Manu Payet
est multicarte, depuis ses débuts d’animateur sur NRJ Réunion,
dans son île, ce raconteur intarissable a expérimenté en métropole
diverses voies (et voix), la radio, la télé, le théâtre, les clips, le
doublage… Si sa success-story au cinéma l’accapare, l’envie de
« roder » un nouveau spectacle, seul en scène, le démangeait car
rien ne remplace la chaleur d’une salle de théâtre où chaque soir
est un saut dans l’inconnu. « Je veux que chaque représentation
soit un moment unique », dit-il, et il le prouve avec ce show déjà
bien rodé dans lequel il se livre avec humour et tendresse sur sa
famille, son enfance, sa vie, et La Réunion, toujours.
ce qu’ils en disent La scène, c’est un rêve de gosse.
Il enchaîne les succès au cinéma
mais le goût de la scène ne l’a
pas quitté, sept ans après son
dernier one-man show, il revient
avec un spectacle très personnel
à la bonne humeur contagieuse.
J’inventais des histoires pour qui voulait les entendre. Ma mère
a souvent été convoquée car j’étais « le pitre de la classe » en
primaire ! Aujourd’hui, ce sont les sollicitations du public. Je me
suis laissé flatter... Pour retrouver l’envie, il fallait aussi avoir de
bonnes choses à raconter. J’ai pris plein de notes et là, ça y est
! À la télé ou à la radio, on sait si on est bon à l’audience. Sur
scène, si personne ne rit à nos sketches, on sait qu’on est
mauvais. Si on ne déclenche pas le rire, c’est terrible. Pour un
film, on fabrique quelque chose qui va sortir un an plus tard. On
se donne le temps. Sur scène, c’est immédiat, on change du
jour au lendemain. Ce sont des exercices complémentaires.
Avec ce spectacle j’avais envie de raconter des histoires de
famille qui nous réunissent tous, des choses qui me sont
arrivées, de notre enfance, de la vie à deux, les réactions des
gens qui me reconnaissent dans la rue… Je veux faire de
chaque représentation une soirée unique et exceptionnelle et
permettre aux spectateurs de décrocher du quotidien, de
respirer. Manu Payet
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
manu payet
rode son spectacle
3
ce qu’ils en pensent Il s’est fait connaître
© D. R.
depuis quelques années sur le petit écran,
mais pour Manu Payet tout a commencé
dans l’ombre des studios de radio.
Originaire de la Réunion, il fait ses
premiers pas au bureau local de NRJ en
1996. Sa voix, son charisme et son
talent le font vite repérer. France Soir
31
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3
carmen
si je t’aime prends garde à toi
32
© Alain Bérard
l’histoire à la suite d’une bagarre avec d’autres cigarières,
Carmen, une ardente bohémienne, est mise en prison par le
brigadier Don José qui doit épouser la chaste Micaëla.
Carmen promet au militaire de l’aimer s’il la laisse s’évader
et il accepte. Mis aux arrêts, il déserte, rejoint Carmen et sa
troupe de contrebandiers. Mais la bohémienne se lasse
bientôt de lui. Seule Micaëla parvient à ramener Don José au
chevet de sa mère mourante. Elle ne peut cependant
empêcher que les deux amants se revoient une dernière fois
et n’accomplissent la funeste prévision des tireuses de
carte : la mort pour l’un et l’autre.
3
ION
CT
théa
a
n
e n v e lo p p e 3 privilège spectacle vivant
RO
OP DU
C
Daniel Benoin relève le défi de Carmen, la plus
sulfureuse des héroïnes lyriques, qui règne sur
la planète Opéra depuis plus de 140 ans.
ce qu’ils en disent Aborder l’opéra le plus joué au
monde est une gageure que tout metteur en scène a envie
de gagner. Et pour peu que le duende soit un sentiment qui
vous habite et l’Andalousie une sorte de deuxième patrie,
Carmen devient alors une évidence. D’une évidence, par
définition, il n’y a rien à dire : on se borne à la constater.
Mais, s’il est vain de vouloir l’expliquer, le besoin de s’y
casser les dents ne s’en trouve pas assouvi pour autant. Ce
qui est devenu évident aujourd’hui – la légitimité du succès
de Carmen – ne l’a pas toujours été. Les vagues de
puritanisme ont bien souvent cherché à noyer la sensualité,
la franchise, le désir, qui s’expriment sans fard dans l’œuvre.
Ce projet fait son chemin en moi depuis longtemps. Je l’ai
imaginé dans un opéra à l’italienne, dans un stade ou des
arènes et, bien sûr, sur la scène d’anthéa. C’est finalement
l’Opéra de Nice qui m’a proposé de le réaliser. J’ai aussitôt
demandé qu’il soit aussi joué dans notre théâtre, dans la
continuité, pour devenir ainsi un projet commun qui lierait
les deux institutions à travers une coproduction. Carmen
sera donc sur la scène d’anthéa, et l’idée que mon projet,
esquissé il y a si longtemps, soit présenté aussi sur la scène
du théâtre que je dirige est une sorte de réalisation de mes
rêves. Daniel Benoin
AVRIL
mercredi 5 | 20h30
vendredi 7 | 20h30
dimanche 9 | 15h30
opéra
de Georges Bizet
livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy
direction musicale nn
mise en scène Daniel Benoin
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
vidéo Paulo Correia, Alain Bérard
lumières Daniel Benoin
Carmen Aurore Ugolin
Micaëla Nathalie Manfrino Escamillo Jean-Kristof Bouton
Frasquita Amélie Robins
Mercédès Marion Lebègue
(distribution en cours)
orchestre philharmonique de Nice
coproduction Opéra de Nice,
anthéa, théâtre d’Antibes
salle Jacques Audiberti
tarif opéra-événements
33
4
« Jean-Claude Grumberg est
l’auteur tragique le plus drôle de
sa génération. » Claude Roy
une vie de « on »
portrait de l’artiste
en pièces détachées...
l’histoire Jean-Claude Grumberg réussit à agencer plusieurs
petites fables de théâtre extraites de sa création foisonnante :
Michu, Moman, Dreyfus, Rouquin, Une vie de « On ». Une manière
de rendre évidente la cohérence de son œuvre et, grâce à une
mise à distance parfaitement réglée, de jeter sur elle un regard
introspectif, décalé, plein d’humour et d’humanité. Un florilège qui
devient une création à part entière.
ce qu’ils en disent Il arrive, l’âge aidant, qu’on éprouve le
besoin de jeter un œil par-dessus son épaule, histoire de
revoir le sentier parcouru. Mais lorsqu’on n’a qu’un œil, on
répugne à le jeter. Alors on appelle à l’aide, famille et amis,
et c’est ainsi qu’on se retrouve avec eux, sur le sentier de la
guerre. L’enfant qui jouait aux Indiens et qui ne parlait pas
sous la torture revient au galop car le temps n’existe pas, ni
dans la vie ni sur scène, personne ne vieillit, personne ne
quitte les planches, ni les mustangs de son enfance. Et si
cette soirée, comme aurait dit sa mère, sent légèrement le
sapin, c’est très bon pour les bronches, non, le sapin ? JeanClaude Grumberg
Extrait d’Une vie de « On »
ON
TI
n
OCTOBRE
mardi 4 | 20h30
mercredi 5 | 21h00
jeudi 6 | 20h30
vendredi 7 | 21h00
théa
théâtre
textes Jean-Claude Grumberg
avec Jean-Claude Grumberg, Olga Grumberg
(distribution en cours)
textes publiés chez Actes Sud-Papiers
production anthéa, théâtre d'Antibes
salle Pierre Vaneck
durée 1h20
rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la
représentation du mercredi 5 octobre
© D. R.
34
ODUC
PR
a
D’abord « On » a appris à jouer, « On » s’est pris pour un acteur,
« On » a eu la folie des grandeurs, seulement personne n’y a
cru, alors « On » a eu beaucoup de temps libre, alors « On » a
écrit des pièces, des courtes, des longues, et à la longue
« On » a été joué. Et « On » a eu du succès, « On » a bien
supporté, « On » était très bien préparé à l’échec, le succès a
pris « On » de court et puis peu à peu l’a aigri. « On » s’est senti
perdu. Alors pour retrouver ses père et mère « On » a écrit une
pièce et « On » l’a jouée, « On » y était patron d’un atelier de
confection, « On » a eu encore du succès, « On » a très mal
supporté ça, « On » en est tombé malade alors « On » s’est
soigné, pendant qu’on se soignait « On » a pas vu le temps
passer, « On » a vieilli, tout a filé… « On » peut pas dire qu’on
s’est beaucoup marré mais « On » s’est pas trop fait chier non
plus. « On » a encore écrit, « On » a relu beaucoup, en fait
« On » a très peu écrit, « On » a pas eu le temps, vraiment trop
préoccupé, absorbé, obnubilé par cette histoire de « On »
youtre, youpin, youvence, « On » est devenu, cahincaha, un
vieux garçon, apeuré et braillard écrivain français de son
état… « On » a écrit ça, contraint et forcé, comme « On » a écrit
tout le reste : comme « On » a pu…
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
La pièce n’a pas été jouée du vivant de Balzac.
Jean Vilar l’a adaptée pour le TNP en 1957 et,
aujourd’hui, Robin Renucci montre à son tour
qu’elle est une œuvre visionnaire.
le faiseur
l’affaire madoff vue par balzac
l’histoire Un « faiseur », c’est un affairiste brillant sans morale
ni scrupule. Tel est Mercadet, le héros de la pièce. Il vit à 100
à l’heure, coupé de toute réalité hors celle de l’argent. Toujours
sous la menace d’une meute de créanciers, il multiplie projets
mirifiques et coups en Bourse, fabrique de l’argent avec de
l’argent. Il spécule même sur le mariage de sa fille, Julie, pour
sauver la mise. Le mariage, n’est-il pas un business comme les
autres ?
ce qu’ils en disent La pièce parle beaucoup à et de notre
époque, entre un monde financier de la spéculation qui
s’écroule et un monde nouveau qu’il va falloir construire. Tout
cela écrit dans une langue magnifique, sur un sujet absolument
contemporain, pour une pièce réduite en sa longueur et
remarquablement adaptée par Evelyne Loew. Le théâtre de
Balzac est un théâtre de l’ultime, un théâtre voyant. Robin
Renucci, metteur en scène
Je suis restée absolument fidèle à l’intrigue, à la langue, au
style, aux caractères. J’ai allégé la structure en ramenant à une
heure trente une pièce qui dure bien plus de deux heures dans
sa version originale. Sans concessions sur l’essentiel, j’ai voulu
rester dans une durée qui rende la pièce attrayante pour le
public familial. Evelyne Loew, dramaturge adaptatrice
© éric Facon
ce qu’ils en pensent Cette comédie, vive, drôle et féroce,
fait mouche à chaque réplique, nous éclairant sur la mécanique
implacable de la finance. Marie-José Sirach, L’Humanité
Robin Renucci, ce faiseur de ponts, a réuni une équipe
artistique de tout premier plan pour interpréter cette pièce qui
mérite d’être vue par un vaste public éclairé. Jean-Marc
Raffaelli, Corse-Matin
OCTOBRE
jeudi 13 | 20h00
représentations en temps scolaire :
vendredi 14 | 14h00
théâtre
à voir en famille à partir de 10 ans
d’Honoré de Balzac
mise en scène Robin Renucci
avec Judith D’Aleazzo, Tariq Bettahar, Jeanne
Brouaye, Bruno Cadillon, Daniel Carraz, Gérard
Chabanier, Thomas Fitterer, Sylvain Méallet, Patrick
Palmero, Stéphanie Ruaux
adaptation Evelyne Loew
scénographie Samuel Poncet
costumes Thierry Delettre
lumières Julie-Lola Lanteri-Cravet
masques et maquillage Jean-Bernard Scotto
assistants à la mise en scène Joséphine Chaffin,
Sylvain Méallet
production Tréteaux de France, Centre dramatique
national
coproduction Théâtre Jacques Cœur de Lattes,
L’Arc – Scène Nationale du Creusot
avec le soutien du Conseil Général de l’Eure
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
35
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
Ribes fait revivre trois francs-tireurs de la littérature
dans un esprit de résistance au conformisme moral
qui est la grande menace de notre époque.
par delà les
marronniers
dada a 100 ans
ce qu’ils en disent Ce spectacle veut saluer à travers
l’évocation de Jacques Vaché, Arthur Cravan et Jacques Rigaut
– trois dadaïstes dandys des années vingt – l’insolence d’être,
la liberté de la différence, celle de penser ailleurs et de fuir en
riant les horizons de papier et les équations définitives. Je les
ai rencontrés dans la fraîcheur du mois de mai 68 quand enfin
il n’y avait plus rien à comprendre et tout à inventer. Hommage
joyeux à ces moqueurs de génie dont les textes et la vie nous
libèrent de l’acharnement du bon sens et de la tyrannie des
certitudes. Frères des dessinateurs assassinés de Charlie
Hebdo, tombés le rire de résistance au poing, ce ne sont pas
des kalachnikovs qui les ont tués mais une société étouffée
par l’ordre moral et les raisonnements à sens unique. S’il fallait
désigner ceux qui furent les phares entre 1915 et 1925, il
faudrait les citer avant beaucoup d’autres. Jean-Michel Ribes
ce qu’ils en pensent II y a là Jean-Michel Ribes tout entier :
ses dons pour mettre à l'envers un monde qui est trop à l'endroit.
Gilles Costaz, Politis
Jean Michel Ribes montre son attachement à l'insolence, à la
liberté de penser ailleurs, loin de la tyrannie des certitudes. À
voir sans hésiter. Thierry Voisin, Télérama
Il en a des idées, Jean-Michel Ribes, sous son chapeau violet !
Sortir de l’oubli les trois cavaliers dada que furent Jacques
Vaché, Arthur Cravan et Jacques Rigaut en est une carrément
bonne. Laurence Liban, L’Express
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NOVEMBRE
vendredi 4 | 20h30
samedi 5 | 20h30
théâtre
texte et mise en scène Jean-Michel Ribes
avec Maxime d’Aboville, Michel Fau,
Hervé Lassïnce, Sophie Lenoir, Alexie Ribes,
Stéphane Roger, Aurore Ugolin
musique Reinhardt Wagner
scénographie Sophie Perez
avec la complicité de Xavier Boussiron
costumes Juliette Chanaud
lumières Laurent Béal
chorégraphie Fabrice Ramalingom
designer sonore Alain Richon
assistanat à la mise en scène Virginie Ferrere
assistée de Capucine Crône-Crépel,
Guillaume Alberny
accessoires costumes Mélina Vaysset
maquillage Pascale Fau
sculptures et peintures Dan Mestanza
construction décor
ateliers de La Comédie de Saint-Étienne
réalisation des costumes
atelier de costumes du Théâtre de Liège
production Théâtre du Rond-Point
coproduction Opéra Orchestre national /
Montpellier – Languedoc-Roussillon, Théâtre de
Liège, La Comédie de Saint-Étienne – Centre
dramatique national, l’Opéra Orchestre national
/ Montpellier – Languedoc-Roussillon est
financé par Montpellier Méditerranée
Métropole, la Région Languedoc-Roussillon
et le ministère de la Culture et de la
Communication
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
© Giovanni Cittadini Cesi
l’histoire Jacques Vaché, Jacques Rigaut et Arthur Cravan ne
se sont guère croisés que dans l’Anthologie de l’humour noir de
Breton. Et ce n’est pas un hasard tant chez eux la force de
subversion, de contestation est grande. Refusant les carcans et
les démons de la médiocrité, ils ont employé leur foudroyant
passage sur terre à remettre en question la littérature, l’art, le
monde. Ennemis de la sentimentalité, ces aventuriers ont défié
l’autorité, les lois de la pesanteur, les limites, les préjugés. La vie
n’allait pas assez vite en eux, alors ils l’ont accélérée, redressée.
Quitte à retourner l’arme contre soi. C’est à ces suicidés
exemplaires, ces artistes sans œuvre, ces dandys éternels, ces
poètes essentiels, que Jean-Michel Ribes a décidé de rendre
hommage en les réunissant dans un décor de music-hall des
années folles. En cinq tableaux, la pièce consacre la rencontre
de ces trois insurgés, ces « Scandaleux rafraîchissants » autour
desquels défilent tout un aréopage de personnages ou
d’allégories.
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
ODUC
PR
ON
TI
candide
contre les fanatismes
théa
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NOVEMBRE
samedi 5 | 21h00
mercredi 9 | 21h00
mercredi 23 | 21h00
samedi 26 | 21h00
dimanche 27 | 16h00
représentations en temps scolaire :
NOVEMBRE
jeudi 3 | 14h00
vendredi 4 | 14h00
mardi 8 | 14h00
jeudi 10 | 14h00
mardi 22 | 14h00
jeudi 24 | 14h00
vendredi 25 | 14h00
DéCEMBRE
mardi 13 | 14h00
création anthéa
adaptation théâtrale
à voir en famille à partir de 10 ans
l’histoire Chassé du château du baron de Thunder-tentronckh, le jeune Candide et son mentor Maître Pangloss sont
entraînés dans de folles aventures à travers le monde. Les
déconvenues se succèdent, les épisodes les plus fous
s’enchaînent et tracent l’itinéraire d’un voyage initiatique,
occasion pour Voltaire de dénoncer les fanatismes religieux
aussi bien que les dogmatismes philosophiques.
Deux comédiens et une comédienne incarnent tous les
personnages sous la direction de Jacques Bellay, lui-même sur
scène, accompagné d’une dessinatrice qui esquisse les décors
en direct et mêmes les portraits des personnages secondaires.
ce qu’ils en disent Voltaire pense et imagine en homme de
spectacle, il s’amuse à créer des situations loufoques,
abracadabrantes, des péripéties improbables qui défient la
rationalité et le bon goût, et entraînent des personnages typés
jusqu’à la caricature, dans un monde fou, fou, fou… Candide
frappe particulièrement par son actualité. Il prend pour cibles
tous les fanatismes religieux, tous les dogmatismes
philosophiques. Jacques Bellay
de Voltaire
adaptation et mise en scène Jacques Bellay
avec Paul Chariéras, Elise Clary
(distribution en cours)
dessins en direct Camille Ulrich
production anthéa, théâtre d’Antibes
© Camille Ulrich
salle Pierre Vaneck
rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la
représentation du samedi 26 novembre
Après un fabuleux Jules Verne, Jacques
Bellay retrace toute l’ironie que Voltaire a
fait éclater dans son immortel Candide.
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e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
Aussi seule que l’écrivain devant sa feuille,
Zabou Breitman compose et incarne
tous les personnages de cette ténébreuse histoire.
la compagnie
des spectres
zabou breitman en présence du passé
ce qu’ils en disent La compagnie des spectres, m’est
apparue comme une évidence, un appel du texte à le jouer sur
scène. La rapidité d’esprit me séduit. Il y a des gens intelligents
qui ont peu d’esprit. Mais cette auteure est brillante ET a
beaucoup d’esprit, elle joue avec les mots, tout semble couler,
se bousculer dans un immense cadavre exquis, et tout se tient
si bien, tout est tellement là pour aller où elle veut aller. Zabou
Breitman
ce qu’ils en pensent Zabou Breitman campe les trois
rôles. L’époustouflante précision de son jeu lui permet de
révéler la portée littéraire du récit de Lydie Salvayre : son
intelligence, sa finesse, sa drôlerie. Igor Hansen-Love, L’Express
Peu d’interprètes ont cette capacité à être en même temps
dans le goût de la littérature (elle déguste chaque phrase, en
donne la saveur, le mordant, la drôlerie) et dans la vie même
de ce qui est représenté. L’humeur assassine de la soirée – car
on y rit beaucoup – transforme la noirceur des événements en
allégresse de théâtre. Gilles Costaz, Le Point
La grâce de Zabou Breitman, sa douce autorité, la sûreté de
son jeu, la fermeté de sa voix, sa beauté, sa présence mettent
en valeur l’écriture même de Lydie Salvayre. Armelle Héliot, Le
Figaro
38
novembre
mardi 15 | 20h30
mercredi 16 | 21h00
jeudi 17 | 20h30
vendredi 18 | 21h00
samedi 19 | 21h00
théâtre
d’après le roman de Lydie Salvayre
mise en scène et adaptation Zabou Breitman
avec Zabou Breitman
assistantes à la mise en scène
Marjolaine Aizpiri, Diane Derosier
décors Jean-Marc Stehlé
assisté de Arielle Chanty
lumières André Diot
son Laury Chanty
régie générale Simon Stehlé
production Théâtre Vidy-Lausanne
salle Pierre Vaneck
durée 1h30
rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de
la représentation du mercredi 16 novembre
© Chantal Depagne Palazon
l’histoire Hantées par les fantômes de la dernière guerre,
Louisiane et sa mère, Rose, survivent en recluses dans un petit
appartement, jusqu’au jour où un huissier frappe à leur porte.
Il vient faire l'inventaire de leurs biens avant saisie. Tandis que
Louisiane tente d’amadouer l’homme de loi, Rose s’emporte,
mêlant invectives, jurons et souvenirs terrifiants. L’état des
lieux se change peu à peu en une terrible remontée dans le
temps jusqu’à un drame familial pendant l’Occupation dont le
deuil n’a pas été fait.
dans la solitude
des champs de
coton
4
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
Cette version du classique de Koltès fait le pari osé
de transformer le personnage du Dealer en Dealeuse.
Sous les traits de Léonie Simaga et avec Charles Berling
dans le rôle du Client, le pari est gagné.
charles berling chez koltès
NOVEMBRE
mardi 22 | 20h00
mercredi 23 | 20h30
théâtre
de Bernard-Marie Koltès
mise en scène et interprétation
Léonie Simaga et Charles Berling
collaborateur artistique Alain Fromager
décors Massimo Troncanetti
lumières Marco Giusti
musique Sylvain Jacques
assistante à la mise en scène Roxana Carrara
avec le regard amical du chorégraphe
Frank Micheletti
production Le Liberté, scène nationale de Toulon
coproduction anthéa, théâtre d’Antibes ;
Théâtre Gymnase-Bernardines Marseille
salle Jacques Audiberti
l’histoire « Il n’y a pas d’amour. » Trente ans après la création
de la pièce aux Amandiers de Nanterre par Patrice Chéreau,
cette parole résonne toujours. Dans la solitude des champs de
coton est une pièce sur l’Autre, l’échange, le conflit. Elle semble
dire qu’entre deux êtres, deux pays, deux races, deux sexes les
rapports sont toujours d’ordre marchand, l’objet d’un « deal ».
Le Dealer possède ce que le Client désire mais cette transaction
implique que le Dealer dépend aussi du désir du Client. Dans la
mise en scène de Charles Berling et Léonie Simaga, le Dealer
est une femme : qu’est-ce que ça change ? C’est l’un des
enjeux de cette nouvelle création.
ce qu’ils en disent Dans la solitude des champs de coton
est le texte qui m’a permis de devenir actrice. En le découvrant,
en le jouant, j’ai trouvé le chemin exact où je voulais marcher
et me tenir. Le croisement exact entre la parole proférée,
purement théâtrale et la pensée philosophique, le classicisme
le plus austère et le goût de l’ailleurs le plus lointain, le besoin
d’une altérité radicale et le manque d’une fraternité gémellaire,
l’adoration du rythme, de la pulsation, tout ce sens que les
mots n’épuisent pas et qui font du corps la première, la seule
véritable source. Le goût des histoires qu’on raconte dans
l’obscurité d’un lieu abstrait et l’immersion totale, permanente
dans le monde contemporain, bien réel. Léonie Simaga
théa
© Thinkstock
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39
la religieuse
ode à la liberté
NOVEMBRE
mardi 29 | 20h30
mercredi 30 | 21h00
représentations en temps scolaire :
mardi 29 | 14h30
création
théâtre et arts numériques
à voir avec les adolescents
d’après Diderot
adaptation Gaële Boghossian
mise en scène, création vidéo Paulo Correia
avec Noémie Bianco, Gaële Boghossian
lumières Paulo Correia, Thierry Hett
musique Clément Althaus
chorégraphe Michaël Allibert
scénographie Collectif 8, Divine Quincaillerie
costumes Gaële Boghossian, Sophie Vigneron
assistante Samuele Dumas
production Collectif 8, DB Productions
en collaboration avec anthéa, théâtre
d’Antibes, L’Entre-Pont et Mediacom
Le Collectif 8 est soutenu par la Région PACA,
le Département des Alpes-Maritimes
et la Ville de Nice.
salle Pierre Vaneck
durée 1h20
rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de
la représentation du mercredi 30 novembre
l’histoire Invoquant de prétendues difficultés matérielles, les
parents de Suzanne Simonin enferment leur fille au couvent.
En réalité, c’est parce qu’elle est une enfant illégitime et que sa
mère espère expier sa faute de jeunesse. Suzanne est ainsi
contrainte à prononcer ses vœux. Après une première période
de bonheur et de plénitude, son destin bascule avec l’arrivée
au couvent d’une nouvelle supérieure qui sait que la jeune fille
désire rompre ses vœux. La supérieure soumet alors Suzanne
à une multitude d’humiliations physiques et morales auxquelles
prend part l’ensemble de la communauté. Suzanne est
condamnée à rester au couvent et ne peut obtenir qu’un
transfert dans une autre communauté de religieuses. Cette
fois la supérieure tente de la séduire avant de sombrer dans la
folie devant l’indifférence et l’innocence de la chaste Suzanne
qui réussit enfin à s’enfuir du couvent et s’installe dans la
clandestinité.
ce qu’ils en disent S’appuyant sur une écriture, à la fois
drôle et cruelle, Diderot tend un miroir au public de notre
temps. Il s’agit ici de mettre en scène nos propres démons, nos
angoisses, nos obsessions. Les exorciser dans un cauchemar
fascinant. Le roman fictionnel de Diderot prend appui dans la
réalité, s’en inspire, pour mieux la détourner et s’en faire
l’écho. Dans un hymne d’espoir et de liberté, deux
comédiennes incarnent la dualité du personnage de
Suzanne Simonin, à la fois interprète et
observatrice, accusée et avocate. Elles font
renaître les fantômes, vierges folles et
monstres, de ces vies arrachées, vrillées.
Emmurées dans leur solitude, autour d’elles
les « cages » se succèdent : foyer familial,
couvents, cellules, maison close. à travers le
récit de ces femmes se mêle la parole
militante, lumineuse et tendre de Diderot. Il
peint un monde complexe, entre perversion et
détournement sulfureux, d’où émerge le
cheminement
d’une
femme
vers
son
indépendance, affirmant son droit à la justice et à
la liberté. Le théâtre pénètre le réel et s’envisage
ici comme tribunal de l’humanité, le spectateur
y est convoqué, questionné, pris à parti. Gaële
Boghossian & Paulo Correia
Passé maître dans l’art d’utiliser les
ressources infinies de la vidéo
en les associant à un jeu classique,
le Collectif 8 entremêle réalité
et fantasme dans un vertigineux
tissage visuel et musical.
40
© Paulo Correia
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
quitter le nid
décembre
vendredi 2 | 21h00
théâtre
texte Eva Rami
mise en scène Marc Ernotte
avec Eva Rami
lumières Grégoire de Lafond
production L’éternel été
salle Pierre Vaneck
durée 1h
l’histoire Une jeune femme raconte son parcours initiatique.
Entre comique et pathétique, son monologue retrace les
épisodes marquants et constitutifs qui la conduisent,
aujourd’hui, à affronter le public, seule en scène et toujours en
devenir. La comédienne trouve la bonne distance pour
interpréter avec humour et tendresse les personnages qui
jalonnent et façonnent son existence. Il en résulte un double
autoportrait : celui de l’héroïne lorsqu’elle s’auto-analyse, mais
aussi celui qui se dessine en creux, à mesure que les souvenirs
s’enchaînent. Le spectateur circule ainsi de l’histoire intime à
la question de la transmission entre les générations.
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
vole !
4
ce qu’ils en disent Je voulais avant tout que Vole !, tel un
hymne à la vie, soit drôle. C’est le passé qui m’a façonnée et
m’accompagne aujourd’hui sur les planches pour aller chaque
jour un peu plus vers mon désir. Ce monologue raconte la
quête à l’épreuve d’un incessant face à face avec l’autre et
surtout moi-même. Sa composante autobiographique est
l’occasion de présenter une galerie de portraits afin d’y incarner
des femmes de mon entourage proche étant moi-même une
femme en devenir. Eva Rami, comédienne et auteur
J’ai rencontré Eva à l’école Supérieure d’Art Dramatique de
Paris il y a quelques années lorsqu’elle y était étudiante, et
notre amicale confiance nous a donné envie de poursuivre :
c’est avec son texte et elle seule sur scène que le travail s’est
fait très gracieux. Marc Ernotte, metteur en scène
© Gabriel Martinez
Le monologue d’Eva Rami est une superbe illustration
de la célèbre sentence de Simone de Beauvoir :
« On ne naît pas femme, on le devient ». 41
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
un paradis
pour écrire,
et surtout
pour le reste…
la vraie vie est ailleurs
l’histoire à cinquante-et-un ans, Sindji Morgan, célèbre
écrivain de théâtre, aime à se retirer périodiquement dans un
petit bureau que lui prête un ami banquier. échappant à
l’attention de tous, c’est là qu’il se met aux abonnés absents
pour écrire ses pièces. Mais un matin du 31 décembre, une
jeune admiratrice parvient à découvrir sa cachette et fait
irruption dans sa vie. Un jeu subtil et déroutant s’établit
aussitôt entre ces deux personnages, une confrontation entre
la réalité de leur existence et les illusions du théâtre, le tout
sous les yeux d’un vigile, interloqué par cette improbable
rencontre…
ce qu’ils en disent Sacha Guitry écrivait que « jouer la
comédie, c’est mentir avec l’intention de tromper ». écrire une
comédie, encore plus. Surtout si celle-ci a l’audace de mêler les
mensonges du temps qui passe à ceux des sentiments qui
demeurent. D’autant que le théâtre n’a pas seul le privilège de
l’illusion : nos existences se débrouillent très bien aussi avec ce
leurre… C’est donc le pari de ce spectacle : mêler les
obligations de la réalité aux espérances de l’imaginaire ! Luc
Girerd
décembre
samedi 3 | 21h00
théâtre
texte et mise en scène Luc Girerd
avec Céleste Pierron, Jean-Jacques Depecker,
Luc Girerd
assistance à la mise en scène
Marie-Françoise Bonin
musique originale Human Teorema
création lumière et régie Senati
chorégraphie Patrick Tridon
coproduction Aventure Théâtre Compagnie, Le
Son De Choses
salle Pierre Vaneck
ce qu’ils en pensent Girerd est un auteur ardent, varié,
42
Cette nouvelle pièce de Luc Girerd
confirme l’acuité du regard de l’auteur
et tout son art à mettre en scène le
conflit entre rêve et réalité.
© D. R.
profond, subtil, sincère. Riche de nostalgie et de rêves. Raide
dans sa pensée, souple dans son style. Il y a chez lui un francparler, ou plutôt un franc-écrire, qui détonne dans cette
littérature où tout le monde semble avoir peur de son ombre ou
de celle de sa voisine. Girerd se range – malgré lui ? – du côté
des mal-pensants qui ont la chance absurde d’écrire bien.
Patrick Besson
georges dandin
l’histoire Georges Dandin est un riche paysan qui espère
réaliser son rêve de noblesse en épousant Angélique, la fille de
Monsieur et Madame de Sotenville, nobles qui n’ont plus
d’argent. Devenu Monsieur de la Dandinière, il n’en reste pas
moins, aux yeux de sa nouvelle famille, un vulgaire paysan et
son épouse n’éprouve aucun scrupules à le bafouer jusqu’à se
refuser à lui. Mieux, elle se laisse ouvertement courtiser par
Clitandre, un gentilhomme. Les tentatives de réaction de
Georges Dandin échouent lamentablement et se changent en
autant d’humiliations et de situations burlesques.
© Paulo Correia
ce qu’ils en disent Face à la dissolution des valeurs
humanistes et à la marchandisation de l’individu, le choix de
mettre en scène Georges Dandin de Molière s’est imposé
comme une évidence. Derrière le masque de la farce, Georges
Dandin révèle toute la puissance d’une pièce cruelle, engagée,
mettant à nu le malheur social. La double destinée tragique
d’Angélique et de Dandin se tisse dans un entremêlement de
quiproquos et de situations fantasques. Les personnages
apparaissent désaxés, mus uniquement par leur objectif social,
au-delà de toute éthique ou humanité. Angélique et Dandin se
débattent pour échapper à leur destin et s’affranchir de la
domination sociale à laquelle ils sont soumis. En épousant
Angélique, noble désargentée, Dandin recherche la
reconnaissance de ceux dont il accepte la supériorité. Il pense
pouvoir accéder à « l’ascenseur social » en transformant son
capital économique en capital social. Mais la violence sociale,
hier comme aujourd’hui, s’exerce différemment sur les
puissants et sur le peuple. Dandin ne peut que se résigner à
être exclu d’un monde qu’il croyait accessible. Luttant contre la
domination exercée sur les femmes, Angélique cherche
également à s’affranchir, fuir un mariage qui n’est qu’une
transaction commerciale, fuir la condition féminine et la
soumission à l’autorité du mari. Sa quête de liberté passe par
l’affirmation de son statut de sujet désirant. La finesse de
l’écriture de Molière met en place les rouages délirants de la
farce pour en faire émerger avec humour la mécanique
grinçante d’une société qui aujourd’hui encore broie l’individu
et le mène à sa perte. Gaële Boghossian et Paulo Correia
théa
a
n
le dindon de la farce
JANVIER
mercredi 4 | 21h00
vendredi 6 | 21h00
samedi 7 | 21h00
mercredi 11 | 21h00
samedi 14 | 21h00
dimanche 15 | 16h00
représentations en temps scolaire :
jeudi 5 | 14h30
mardi 10 | 14h30
jeudi 12 | 14h30
vendredi 13 | 14h30
mardi 17 | 14h30
création anthéa
théâtre et arts numériques
à voir en famille à partir de 10 ans
4
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
ON
TI
ODUC
PR
de Molière
mise en scène et création vidéo Paulo Correia
avec Clément Althaus, Gaële Boghossian,
Paul Chariéras, Paulo Correia, Mélissa Prat,
Damien Rémy
lumières Paulo Correia, Damien Remy
musique Clément Althaus
scénographie Collectif 8, Divine Quincaillerie
production anthéa, théâtre d’Antibes, Collectif 8
en collaboration avec L’Entre-Pont, Mediacom
Le Collectif 8 est soutenu par la Région PACA, le
Département des Alpes-Maritimes et la Ville de Nice.
salle Pierre Vaneck
durée 1h
rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la
représentation du mercredi 11 janvier
Après le succès de L’Homme qui rit, d’Alice et de leur Faust,
le Collectif 8 emporte le spectateur dans la danse délirante
d’une fantaisie musicale et visuelle au service d’un subtil
mélange de comique et de noirceur. 43
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
le dernier
testament
l’apocalypse selon mélanie laurent
l’histoire Le Dernier Testament raconte la venue d’un
nouveau Messie dans l’Amérique du xxie siècle, une Amérique
traversée par la violence, la misère, le racisme, l’inégalité. à la
manière des évangiles, l’histoire de Ben Zion Avrohom est
reconstituée à travers les témoignages de ceux qui l’ont connu,
de son enfance à sa révélation, de son errance à ses miracles.
Mêlant récit et dialogues, un narrateur prend en charge
l’histoire et passe la parole aux autres qui, tour à tour, racontent
ce messie contemporain qui incarne une pensée marginale,
écologique, non capitaliste, altermondialiste, tolérante,
altruiste.
ce qu’ils en disent La lecture du Dernier Testament de Ben
Zion Avrohom de James Frey a surgi comme un miroir, au cœur
de mes propres inquiétudes, celles du devenir du monde, de la
planète, dans un avenir déjà proche. L’adapter a été une
évidence. Et l’envie de l’adapter au théâtre plutôt qu’au cinéma
une intuition : le théâtre offre l’économie et la métaphore, le
pouvoir de l’évocation. Il se fonde sur un acte de foi tout à fait
singulier, un accord tacite entre la salle et la scène : cette
chaise est un arbre, j’y crois. Le théâtre aussi parce qu’au fond
il s’agit de cela : un homme qui parle à d’autres hommes. Le
théâtre parce que, vivants jouant devant des vivants, il
reste encore un espace de communauté, et même de
communion, et que l’œuvre de James Frey ne porte
rien d’autre que l’espoir de cela. Mélanie Laurent
JANVIER
vendredi 6 | 20h30
création
théâtre
texte d’après Le dernier testament de Ben Zion
Avrohom de James Frey
mise en scène Mélanie Laurent
adaptation et dramaturgie Charlotte Farcet
et Mélanie Laurent
avec Olindo Bolzan, Stéphane Facco, Gaël
Kamilindi, Lou de Laâge, Jocelyn Lagarrigue,
Nancy Nkusi, Morgan Perez
lumières Philippe Berthomée
scénographie Marc Lainé
production déléguée Théâtre GymnaseBernardines Marseille
coproduction Théâtre National de Chaillot,
Théâtre Gymnase-Bernardines - Marseille,
Comédie de Clermont-Ferrand, La Filiature Mulhouse, Espace Malraux - Chambéry, Théâtre
de la Place – Liège, Melyrod, Théâtre Anne de
Bretagne - Vannes
salle Jacques Audiberti
44
© éric Guillemain
Pour sa première mise en scène de
théâtre, la comédienne et
réalisatrice, César 2016 du meilleur documentaire, réunit une
distribution porteuse d’avenir.
ancien malade
des hôpitaux
de paris
nommé aux molières 2016
février
mercredi 1 | 21h00
jeudi 2 | 20h30
vendredi 3 | 21h00
samedi 4 | 21h00
théâtre
de Daniel Pennac
mise en scène Benjamin Guillard
avec Olivier Saladin
création lumières Sylvain Chevallot
régisseur général Emmanuelle
Phelippeau-Viallard
régisseur son Camille Urvoy
décor Les ateliers de la Comète
production La Comète, Scène nationale
de Châlons-en-Champagne
production déléguée
Les Productions de l’Explorateur
salle Pierre Vaneck
durée 1h15
l’histoire Une table roulante, quatre chaises, trois bricoles, et
beaucoup de talent, voici les ingrédients d’une soirée réussie.
Dans ce « monologue gesticulatoire », pour reprendre le soustitre de Daniel Pennac, Olivier Saladin, compagnon de route de
Jérôme Deschamps et de ses Deschiens, nous invite à une nuit
parmi les mille d’un hôpital, une nuit aux urgences où rien
n’advient de ce qu’on attend. Le docteur Galvan rencontre un
patient qui présente des symptômes qui disparaissent aussitôt
apparus épuisant les ressources des divers spécialistes conviés
à son chevet. Occasion pour notre interne qui épouse tous les
rôles d’éprouver sa foi en la médecine au terme d’une garde
qu’il n’est pas près d’oublier. Le spectateur non plus, qui en
ressort galvanisé.
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
ce qu’ils en pensent Olivier Saladin excelle à donner vie à
tous les personnages hauts en couleur qui se croisent dans
l'hôpital. Il donne de la chair à chacun, sans composer
lourdement. Armelle Héliot, Le Figaroscope
L’ex-Deschiens réalise une épatante performance d’acteur. Une
prestation pleine de cocasserie et de générosité. Michèle
Bourcet, Télérama
rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la
représentation du jeudi 2 février
© Emmanuel Noblet
L’hôpital et ses fantômes
version Pennac et Saladin,
c’est l’assurance que seul le rire
peut être pris au sérieux.
45
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
février
mercredi 8 | 20h30
samedi 11 | 20h30
dimanche 12 | 15h30
représentations en temps scolaire :
jeudi 9 | 14h00
vendredi 10 | 14h30
théâtre
création théâtrale Joël Pommerat
d’après Carlo Collodi
avec
le pantin Myriam Assouline
un escroc Sylvain Caillat
le présentateur Pierre-Yves Chapalain
l’homme âgé Daniel Dubois
la fée Maya Vignando
collaboration artistique Philippe Carbonneaux
scénographie éric Soyer
lumières éric Soyer assisté de Renaud Fouquet
mannequins Fabienne Killy
assistée de Laurence Fourmond
costumes Marie-Hélène Bouvet assistée
d’Elisabeth Cerqueira
costume de la fée Jean-Michel Angays
compositions musicales Antonin Leymarie
enregistrée par Shan Lefrant soubassophone,
tuba, Brice Pichard trompette, Adrien Amey
saxophone, Gabriel Levasseur accordéon,
Fidel Fourneyron trombone, Scaba Palotai
guitare, Rémi Sciuto vents, scies musicales
Mathieu Ha voix
création son François et Grégoire Leymarie,
Yann Priest
régie plateau Sylvain Caillat, Mohamed Elasri
régie son Yann Priest
régie lumière Renaud Fouquet ou Alain
Abdessemed
construction du décor Atelier de construction du
CDN de Caen et Ateliers Berthier
réalisation des accessoires
Thomas Ramon - Artom
production Compagnie Louis Brouillard
coproductions L’Espace Malraux-scène nationale
de Chambéry et de la Savoie, Centre Dramatique
Régional de Tours, Théâtre de Villefranche /
Scène Rhône Alpes / Scène conventionnée, La
Ferme de Bel Ebat / Guyancourt, Théâtre Brétigny/
Scène conventionnée du Val d’Orge, Le Gallia
Théâtre / Scène conventionnée de Saintes, Théâtre
National de Bordeaux Aquitaine, Les Salins/Scène
nationale de Martigues, Théâtre du GymnaseMarseille, CNCDC - Châteauvallon, Grenoble /
Maison de la Culture Mc2, La scène nationale
de Cavaillon, Automne en Normandie, CDN de
Normandie - Comédie de Caen
Tous les textes de Joël Pommerat sont publiés aux
éditions Actes Sud-papiers.
pinocchio
l'un des grands spectacles
de ces dernières années
l’histoire Un forain grimé, micro à la main, nous invite à
approcher. C’est à lui que revient de nous dire les aventures de
Pinocchio : il était une fois un morceau de bois qu’un vieil
homme pauvre et généreux transforma en pantin doué de vie.
On suit Pinocchio tout au long de sa métamorphose de vraie
tête de bois en petit garçon de chair et de raison, régulièrement
rappelé à l’ordre par sa bonne fée. Joël Pommerat nous
propose un Pinocchio déwaltdisnéisé, plus proche du conte
original, avec des visions qui n’appartiennent qu’à lui. Dans
l’écrin noir de sa mise en scène, comme dans le ventre de la
baleine, on entend comme jamais résonner les peurs de
l’enfance et l’âpreté de tout apprentissage.
ce qu’ils en disent Autour de Pinocchio, héros d’une fête
musicale et douce, le paysage auquel songe Pommerat tient
plus des rêveries féeriques du Grand Meaulnes que de l’Italie
de Collodi. Le spectacle jouera du contraste entre l’austérité
sérieuse du réel et les prestiges de la fantasmagorie. Librement
réinventé, ce Pinocchio où l’imagination enfantine se mesure à
la dureté des « grandes personnes » partira « de la question de
la paternité et de la pauvreté ». Peut-on s’acquitter d’une dette
de vie ? Comment devient-on grand tout en restant libre ? Joël
Pommerat ne sait pas si les enfants se formulent de telles
questions. Mais depuis qu’il a créé pour eux un Petit Chaperon
rouge il aime les histoires où elles se posent et sait qu’elles
peuvent les captiver. Daniel Loayza, dramaturge
ce qu’ils en pensent Aventure, échec, bonnes résolutions…
La spirale se déroule sans fin, palpitante. Un petit bijou théâtral
à voir en famille. Valérie Sasportas, Le Figaro
Il est vrai que, dans le théâtre de Joël Pommerat, tout est beau,
de cette beauté qui fait, dans un même mouvement, réfléchir
et rêver. Brigitte Salino, Le Monde
Bienvenue dans le monde de Joël Pommerat, auteur et metteur
en scène d’exception, amoureux des mots et créateur d’univers
visuels fascinants. Jean-Marie Wynants, Le Soir
Le nez de Pinocchio, s’il eût été plus court, toute la
face du monde de l’enfance aurait été changée...
Un nouveau tour de magie de Joël Pommerat.
salle Jacques Audiberti
durée 1h15
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
46
© Elisabeth Carecchio
rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la
représentation du samedi 11 février
Montaigne et La Boétie : deux hommes
que leurs divergences intellectuelles ne purent
empêcher de nouer une amitié légendaire.
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
parce que
c’était lui
les bases de la pensée
l’histoire 1588 : Montaigne est à sa table de travail,
corrigeant le troisième volume des Essais, et voici que la jeune
Marie de Gournay fait irruption dans sa vie si bien réglée. Sans
vergogne elle lui offre sa plume et sa virginité. L’admiration
sans borne qu’elle a pour le vieux philosophe ne lui a pas ôté
toute sa liberté d’esprit et elle ne se prive d’accuser Montaigne
d’avoir trahi La Boétie en refusant de publier son Discours de
la servitude volontaire. Ces reproches font bientôt surgir sur
scène le fantôme de l’ami mort trop tôt. Entre les trois
personnages, un débat crucial s’engage…
ce qu’ils en disent Pour la première fois on se pose la
question de l’amitié de Montaigne et La Boétie. Est-ce que
Montaigne n’a pas trahi La Boétie en ne publiant pas La
servitude volontaire qui était un texte qui l’effrayait ? C’est une
pièce drôle, amusante, historique et qui pose un vrai problème,
celui de la trahison, mais tout ça sur un mode de comédie.
Emmanuel Dechartre, comédien
FÉVRIER
mercredi 8 | 21h00
vendredi 10 | 21h00
représentations en temps scolaire :
mardi 7 | 14h30
jeudi 9 | 14h30
théâtre
conception et réalisation Jean Claude Idée
avec Katia Miran, Dominique Rongvaux,
Emmanuel Dechartre
décors Bastien Forestier
costumes Sonia Bosc
lumières Jean Claude Idée
production Théâtre Montparnasse
salle Pierre Vaneck
durée 1h30
ce qu’ils en pensent Une pièce jubilatoire ! Des interprètes
© Jeep Stey
au service d’une érudition savoureuse ! Une œuvre à voir et à
méditer ! BSC News
Le texte de Jean-Claude Idée est toujours intéressant,
intelligent, bourré de connaissances et de repères.
Le Figaroscope
47
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
MArs
mercredi 1er | 21h00
vendredi 3 | 21h00
samedi 4 | 21h00
jeudi 9 | 20h30
vendredi 10 | 21h00
représentations en temps scolaire :
jeudi 2 | 14h00
vendredi 3 | 14h00
mardi 7 | 14h00
jeudi 9 | 14h00
vendredi 10 | 14h00
création
adaptation théâtrale
à voir en famille à partir de 8 ans
librement inspiré de Le Petit Oiseau Blanc, Peter Pan Dans Les Jardins De Kensington, Peter
Pan et Peter et Wendy de James Matthew Barrie
avec
Silence Jean-Christophe Bournine
John Darling Felicien Chauveau
James Hook Guillaume Geoffroy
Mister Smee Benjamin Migneco
Mickael Darling Jean-Baptiste Nallino
Wendy Darling Eva Rami
Tiger Lili Irène Reva
Peter Pan Christophe Servas
texte et direction artistique Felicien Chauveau
assistante à la mise en scène Samuele Dumas
dramaturgie Irène Reva
scénographie et manipulation marionnettique
Jean-Baptiste Nallino
stagiaire scénographie Matteo Violante
chef costumière Jennifer Beteille
création musicale Merakhaazan
création lumières Gregory Campanella
technique vocale Sarah Vernette
esthétique du mouvement Audrey Vallarino
maitre d'armes Lucas Sacchieri
conseiller manipulation marionnettique
Ezequiel Garcia-Romeu
coproduction anthéa, théâtre d'Antibes, Collectif La Machine, L'ARSenal
avec le soutien chaleureux de L'Entrepont,
L'Espace Magnan
n
théa
a
Après Le Procès et Don QuiXote, le collectif
La Machine continue à fouiller dans les grands textes
et en rapporte des visions saisissantes.
ODUC
PR
ON
TI
4
l’histoire Chaque soir, un jeune garçon apparaît dans la
chambre de Wendy. C’est Peter Pan. Il représente la jeunesse
et l’énergie. Peter ne connait pas son âge, il est vêtu de feuilles,
ignore ce qu'est un baiser et sait voler. Il entraînera Wendy et
ses frères John et Mickael dans son fief de Terre-Eternelle.
Alors le temps suspendra sa course et ces enfants perdus dans
les méandres d’eux-mêmes quitteront pour de bon les rivages
de la réalité.
ce qu’ils en disent Que ce soit pour Kafka, Cervantès ou
Barrie, tout est parti d'une fascination pour l'auteur, pour sa vie,
pour son écriture, pour son génie. Mais pourquoi procéder à
des réécritures de romans déjà existants ? Pour mieux les
mettre en scène et pour qu'ils collent au plus près de mon
discours (qui finalement est le même que Kafka, Cervantès ou
Barrie avec cinq cent ou cent ans d'écart) : faire une critique
des structures sociales d'une société rigide vécue comme
absurde.
Je veux garder la structure et les personnages des romans tout
en me les appropriant. Je veux, dans un désir vaniteux, que
mes mots soient dits par l'avocat de Joseph K., Don QuiXote et
James Hook. Ces caractères éloquents sont des symboles de
l'acteur-poète par excellence. Toutefois il me semble évident
qu'il ne faut pas uniquement écrire pour ces seuls protagonistes,
c'est pour cette raison que je tente d'organiser une parole
collective s'élevant contre ces héros : en permettant à chaque
personnage de faire entendre sa voix. Ces autres paroles
offrent, dans les répliques des personnages secondaires, un
allé simple à l'essentiel. Ces réécritures prennent une direction
claire : ciseler une poésie qui serait la mienne, sculptée pour
des acteurs que j'admire. Félicien Chauveau
salle Pierre Vaneck
durée 1h30
48
© Florian Levy
© Dominique Pitoiset
rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de
la représentation du vendredi 3 mars
MARS
vendredi 24 | 20h30
samedi 25 | 20h30
théâtre
d'après les textes de Falk Richter
mise en scène Cyril Teste
avec le collectif d’acteurs La Carte Blanche
Elsa Agnès ou Valentine Alaqui, Fanny Arnulf,
Victor Assié, Laurie Barthélémy, Pauline Collin,
Florent Dupuis, Katia Ferreira, Mathias Labelle,
Quentin Ménard, Sylvère Santin, Morgan Lloyd Sicard,
Camille Soulerin, Vincent Steinebach, Rébecca Truffot
assistante à la mise en scène Marion Pellissier
scénographie Julien Boizard, Cyril Teste
lumières Julien Boizard
chef opérateur Nicolas Doremus
cadreur Christophe Gaultier
montage en direct et régie vidéo
Mehdi Toutain-Lopez ou Baptiste Klein
musique originale Nihil Bordures
chef opérateur son Thibault Lamy
régies générale, lumière et plateau Guillaume Allory,
Simon André ou Julien Boizard
régie son Nihil Bordures ou Thibault Lamy
construction Ateliers du Théâtre du Nord, Side Up
Concept, Julien Boizard, Guillaume Allory
administration, production et diffusion Anaïs Cartier
et Florence Bourgeon
production Collectif MxM
coproduction Collectif La Carte Blanche,
Le Printemps des Comédiens, Lux-Scène Nationale
de Valence, La Comédie de Reims, Le Fresnoy-Studio
National des Arts Contemporains, Le Monfort
avec le soutien de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art
Dramatique de Montpellier Languedoc-Roussillon,
du DICRéAM, de Montpellier Méditerranée Métropole
Les comédiens sont habillés par
projet issu du Laboratoire Nomade
des Arts Scéniques
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
© Simon Gosselin
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
nobody
open space m’a tuer
l’histoire Jean Personne est consultant en restructuration
d’entreprise. Prenant modèle sur les entreprises leaders dont
lui et ses collègues appliquent les recettes miracles en interne,
notre héros-manager finit par se brûler les ailes à ce jeu
cynique jusqu’à perdre le contrôle sur les autres et sur luimême ouvrant grand la porte au vide existentiel et aux peurs
destructrices.
Le travail de Cyril Teste et du collectif MxM s’appuie sur une
charte précise alliant contrainte du théâtre et impératifs
cinématographiques. Il s’agit d’une « performance filmique » in
situ : en même temps qu’on joue, on tourne des images qui à
leur tour sont montées, projetées, isolées, interrogées, tandis
que le spectateur peut choisir de suivre l’action qui se poursuit
sur un autre plan.
4
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
Un des grands noms actuels de la
dramaturgie allemande associé au
talentueux Cyril Teste traite façon
ciné-théâtre une fable noire ultra
contemporaine.
ce qu’ils en disent J’aime la manière dont Cyril donne à
mes textes un sens sincère. Il y a dans toutes les scènes une
noirceur poétique ainsi qu’un humour cynique. Je suis
impressionné par le fait qu’il s’empare parfois de scènes que
j’ai écrites, comme des extraits de monologues, pour en faire
de réels moments d’action, et cela fonctionne parfaitement.
Avec Nobody, j’ai pris conscience que mes textes fonctionnent
face à la caméra, et notamment en français. Le style de jeu
particulier des acteurs et les émotions qu’ils véhiculent passent
parfaitement bien à l’image. Falk Richter
ce qu’ils en pensent Les comédiens sont filmés en direct,
le noir et blanc des images répondent parfaitement au noir et
blanc du bocal. Cyril Teste confirme ici son talent qui en fait un
des très rares à savoir manier théâtre et vidéo. Il dirige tout
aussi bien les comédiens, qui sont excellents. On les quitte
déchiré : entre la glace et la brûlure. Brigitte Salino, Le Monde
La musique originale de Nihil Bordures, mixée en temps réel, la
précision au millimètre de la mise en scène de Cyril Teste, la
parfaite adéquation entre le propos, sa forme et son
interprétation font de ce spectacle une brillante réussite,
installant ses créateurs parmi les plus intéressants et les plus
pertinents de leur génération. Catherine Robert, La Terrasse
Dignes de la réécriture d’une œuvre de Kafka par les plumes
expertes de la chaîne HBO, les vies sans but de ces rouages
humains pour qui le glas du burn-out sonne dès la trentaine
inquiètent autant qu’elles fascinent. Patrick Sourd, les
Inrockuptibles
49
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
Diderot réservait Le Neveu de
Rameau à la postérité et il a
eu raison : plus moderne que
jamais, son dialogue s’adresse
directement à nous.
le neveu
de rameau
de la discussion jaillissent les lumières
l’histoire Dans un café du Palais-Royal, le philosophe (Moi)
rencontre le neveu (Lui) du célèbre compositeur Rameau. Lui et
Moi se lancent aussitôt dans une joute verbale époustouflante,
qui n’est autre que le questionnement de Diderot lui-même,
balançant entre folie et raison. Le génie, l’éducation, la morale,
le plaisir, la flatterie comme art de vivre ou la musique sont
débattus par les deux causeurs que tout oppose mais que réunit
l’art de la conversation porté au génie.
MAI
vendredi 5 | 21h00
samedi 6 | 21h00
ce qu’ils en disent La caractéristique de mon Neveu de
mise en scène Jean-Pierre Rumeau
adaptation Nicolas Vaude, Nicolas Marié,
Olivier Baumont
avec
le Neveu Nicolas Vaude
le Philosophe Gabriel Le Doze
clavecin Olivier Baumont
50
ce qu’ils en pensent C’est une conversation étincelante,
rafraîchissante, dispensée dans un théâtre inhabituel où vous
entrerez comme dans le salon d’un gentilhomme de vos amis. à
ne pas manquer ! Le Point
C’est un coup de maître que réalise aujourd’hui Nicolas Vaude,
ce jeune acteur infiniment doué. Il donne une jeunesse étonnante
au neveu de Rameau. Avec des restes d’enfance attendrissants.
La silhouette ébouriffée, débraillée, égarée. Une violence en
même temps. Et une superbe mobilité, un jeu qui jaillit, un vrai
pantin de pantomime. Vraiment remarquable. Philippe Tesson,
Le Figaro
Le claveciniste Olivier Baumont accompagne la fantaisie des
deux acteurs, créant des interludes musicaux sur des partitions
de Rameau. Portés par ces trois complices ce Neveu de Rameau
excite l’esprit en nous exposant ces « catins » bien aguicheuses.
Philosophie Magazine
théâtre
à voir avec les adolescents
production Théâtre Ranelagh
salle Pierre Vaneck
durée 1h25
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
© Chantal Palazon
© Jean Louis Fernandez
Rameau est l’incarnation. La priorité est la chair, l’expression
des acteurs qui donnent vie aux idées. Une des phrases de
l’œuvre, prononcée par le Philosophe, a été mon fil d’Ariane pour
ce travail : « Mes pensées ce sont mes catins. » Les pensées vues
comme des prostituées ! Les idées, faites de chair, dont on se
sert pour fréquenter, selon son humeur, des sentiments sublimes
ou des lieux infâmes. Jean-Pierre Rumeau, metteur en scène
représentation en temps scolaire :
jeudi 4 | 14h30
José Pliya surprend son monde en mettant en scène
sa première comédie, qu’il nomme avec bonheur
« une fantaisie beckettienne »…
e n v e lo p p e 4 tout le théâtre
4
un petit bout
de paradis
en attendant vanessa
mai
jeudi 11 | 20h30
vendredi 12 | 21h00
théâtre
texte, scénographie, mise en scène José Pliya
avec Romain Apelbaum, Vanessa Cailhol,
Léopoldine Hummel, Laurent Levy
coproduction La Caravelle DPI
et Les Déchargeurs,
Le Pôle diffusion
production déléguée
Le Pôle buro - Ludovic Michel
© D. R.
salle Pierre Vaneck l’histoire Années 80. Dans une rue, à la sortie des artistes,
quatre admirateurs de Vanessa Paradis attendent
d’apercevoir leur idole. Mais chacun a ses raisons bien
personnelles d’être là, des raisons mystérieuses, insolites,
qui réservent toutes les surprises que seuls la méchanceté,
les égarements et la folie des fans peuvent fomenter… Mais
ce sont aussi des êtres qui cherchent un sens à leur
existence.
ce qu’ils en disent à l’origine il y a une commande
d’écriture du CDN de Montluçon dirigé par Anne-Laure
Liégeois. Le thème proposé était « le Paradis ». Fort de mon
héritage judéo-chrétien, j’étais parti pour écrire une fable «
profonde » sur cette question métaphysique. En cliquant sur
« Google » je constate alors que les premières occurrences
de ce mot renvoient à Vanessa Paradis. Dérision de notre
époque… Devais-je en rire ou en pleurer ? J’ai choisi de m’en
amuser. José Pliya
51
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
L’Israélien Hofesh Shechter, dont le nom signifie liberté en hébreu,
est l’auteur d’une danse révoltée et idéaliste qui en fait l’un des
chorégraphes les plus sollicités au monde.
barbarians
la danse à l'état pur
l’histoire Six danseurs sont pris au piège d’une salle de
classe où leur sont assénées des leçons sur l’ordre, le bien et
le mal. Les Concerts Royaux de Couperin sont parasités par un
bourdonnement électrique continu. Les danseurs, comme
dédoublés, alternent postures académiques et mouvements
tribaux. En insurrection permanente, les corps traduisent folie,
colère, rage et révolte. La tension ne cesse de croître et culmine
dans le quintette du deuxième volet où triomphent les
pulsations rythmiques et assourdissantes qui sont la marque
de fabrique du chorégraphe. Puis la pièce glisse
progressivement vers un duo plus intérieur et contemplatif.
Avec ce final, Hofesh Shechter semble vouloir jouer la carte de
l’apaisement.
ce qu’ils en disent J’ai pensé à des barbares au sens
d’êtres apparemment sans culture, violents, instinctifs. Des
êtres à la limite de l’animalité, non encore formés. J’aime
l’idée qu’ils puissent être néanmoins amoureux, qu’ils créent
un monde pour eux-mêmes et développent leur propre
définition de l’amour. C’est aussi un jeu avec le public : mes
titres ne doivent pas être compris comme des explications
mais plutôt comme des invitations. Je voulais également
donner le sentiment que les interprètes sont coincés, comme
piégés dans cette pièce. Avec leur fraîcheur, leur
immaturité, ils peuvent paraître soumis,
contraints. Ils se comportent parfois
comme de petites bêtes, prises
dans un piège. Hofesh Shechter
octobre
mardi 11 | 20h00
mercredi 12 | 20h30
danse
des bouchons d'oreilles sont distribués
à l'entrée de la salle
chorégraphie et musique Hofesh Shechter
danseurs (distribution en cours)
production Hofesh Shechter Company.
coproduction Sadler’s Wells - Londres, Les
Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre
de la Ville - Paris, Berliner Festspiele - Foreign
Affairs, Maison de la Danse - Lyon, Festival
d’Avignon, HOME - Manchester, Festspielhaus St Pölten (et accueil en résidence - the
barbarians in love) et Hessisches Staatsballett,
Staaststheater Darmstadt - Wiesbaden (et
accueil en résidence - the bad).
salle Jacques Audiberti
durée 1h30 avec entracte
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
52
© Gabriele Zucca
ce qu’ils en pensent Le
chorégraphe
israélien
Hofesh
Shechter signe avec Barbarians, une
chorégraphie en trois actes bourrée d'énergie. Il
taille les sons et la lumière comme un sculpteur
attaque la matière, met en mouvement les
danseurs et ébranle le public comme un seul corps.
Une bombe. Laurence Houot, CultureBox
Ovationnée par un public conquis, la pièce de
Hofer Shechter fait l’effet de jongler avec des
énergies très diverses, reliant passé
lointain, présent flou et futur brut. Le
JDD
nouveau
yuri
buenaventura
paroles d'ici, musique d'ailleurs
octobre
mardi 18 | 20h00
concert
production Caramba Spectacles
salle Jacques Audiberti
durée 1h45
l’histoire Yuri Buenaventura ne nous quitte pas. Vingt ans
après sa mémorable interprétation de Jacques Brel, c’est à la
chanson française qu’il consacre son dernier album Paroles.
Avec ce titre beau et simple comme du Prévert, il emprunte au
patrimoine de la chanson française quelques-uns de ses titresphares qu’il adapte pour son orchestre salsa. Réinventer plutôt
que reprendre : Yuri Buenaventura, amoureux de la France, a
tenu à associer aux textes les musiques et les rythmes qui lui
sont chers, comme le mambo ou le cha-cha-cha. Résultat, une
étonnante mixité culturelle dont il est depuis toujours le
chantre. Aznavour, Brel, Ferré, Ferrer, Moustaki, il y a longtemps
que la chanson française est une école mondiale, Yuri de
Colombie y ajoute sa note personnelle.
ce qu’ils en disent Quand j’ai quitté la Colombie pour la
France à 18 ans, la France représentait Sartre, la Révolution
française, la justice. Je pensais que tout le monde y était très
poli avec un langage soigné et soutenu. « Bonjour cher
Monsieur, où est le métro Saint-Michel je vous prie ? »… Et puis
on arrive et c’est : « Salut les meufs ! » ; un grand décalage.
Mais je suis heureux d’avoir traversé les années et d’avoir vu la
France nue, de l’avoir démystifiée. On est parfois déçu lorsqu’on
voit les gens nus. Moi, au contraire, je suis de plus en plus
amoureux. Je l’ai vue nue et je l’aime. J’ai une image très forte
de Marianne. Pour moi, elle n’est pas une femme dans un
tableau de Delacroix. Marianne existe. Quand j’étais SDF, que
je vivais dans le métro, cette Marianne m’a donné la main, elle
m’a embrassé, m’a serré dans ses bras et m’a donné son sein.
Elle m’a transmis ce rêve libertaire. Même si la
France et certains Français l’oublient, ce
pays est une nation phare, une lumière,
un pays de justice. Yuri Buenaventura
5
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
tacle
spec
© Bastien Internicola
La venue de Yuri Buenaventura à anthéa avait été
un tel coup de cœur qu’on souhaitait vite le retrouver. Paroles nous en offre l’heureuse occasion.
53
il n’est pas
encore minuit…
22 acrobates nous interdisent de toucher terre
l’histoire L’histoire, ici, c’est être ensemble, produire
collectivement un moment sans amarres, hors du temps,
construire des « phrases acrobatiques » que seul l’engagement
des corps est capable d’inventer. La Cie XY propose sa
troisième création entièrement vouée à l’art acrobatique et à
la science des portés. Depuis leur premier spectacle, la troupe
s’est étoffée et peaufine la perfection de son style. Voici que
nous avons affaire à 22 électrons libres et parfaitement
synchrones, unis comme les doigts de la main, qui occupent
tout le plateau. La complicité récidiviste avec le chorégraphe
Loïc Touzé enrichit ces jeux de cirque pour en faire un moment
de grâce proche de la danse.
ce qu’ils en disent Nous nous définissons comme collectif
depuis Le Grand C, notre spectacle précédent, créé en 2009
avec dix-sept acrobates. Il y a des figures qui nécessitent
quatorze personnes, ce que l’on fait avec trois ou quatre
voltigeurs n’est possible qu’avec dix personnes en parade. Si
on était moins nombreux, ce serait dangereux ! Et puis, cela
multiplie les possibilités. C’est ce qui permet de faire évoluer
cette technique vers d’autres horizons. Dans notre discipline il
faut faire totalement confiance à son porteur. On s’en remet
totalement à l’autre. Sur cette création nous nous sommes
inspirés du Lindy Hop (l’ancêtre du rock’n’roll) et nous sommes
partis aux états-Unis pour voir des Pom Pom Girls qui font des
portés acrobatiques de génie ! Propos recueillis par Thomas
Hahn
ce qu’ils en pensent Ici, le cirque devient sensualité pure.
L’espace suspendu dans le vide ressemble à une page vierge
sur laquelle des calligraphies humaines se meuvent comme
des figures. Martine Pullara, Lyon Capitale
C'est un magnifique moment qui mérite tous les éloges. Ultraspectaculaire sans une once d'esbroufe (lumières
monochromes, accessoires réduits au strict minimum),
sensible et espiègle, poétique et altruiste. Gilles Renault,
Libération
Leurs corps à corps, leurs envols, la manière attentive dont ils
assurent à plusieurs la réception de leurs sauts périlleux
dessinent un monde idéal : prise de risque, générosité et
solidarité font la loi... Ariane Bavelier, Le Figaro
Dans un numéro à perdre haleine,
un prodigieux moment de grâce
de voltige et de danse.
54
NOVEMBRE
mardi 15 | 20h00
mercredi 16 | 20h30
représentations en temps scolaire :
jeudi 17 | 14h30
cirque
à voir en famille à partir de 8 ans
création Cie XY
collectif en tournée Abdeliazide Senhadji,
Amaia Valle, Andres Somoza, Airelle Caen,
Alice Noel, Ann-Katrin Jornot, Antoine Thirion,
Aurore Liotard, Charlie Vergnaud, David Badia
Hernandez, David Coll Povedano, Denis Dulon,
Evertjan Mercier, Guillaume Sendron,
Gwendal Beylier, Jérôme Hugo,
Mohamed Bouseta, Romain Guimard,
Thomas Samacoïts, Thibaut Berthias,
Xavier Lavabre, Zinzi Oegema
collaborations artistiques Loïc Touzé, David
Gubitch, Valentin Mussou, Emmanuel Dariès
collaboration acrobatique Nordine Allal
lumières Vincent Millet
costumes Nadia Léon
assistée de Mélodie Barbe
intervenants lindy-hop Aude Guiffes
et Philippe Mencia
directeurs de production Peggy Donck
et Antoine Billaud
production Cie XY
coproductions et accueil en résidence
Biennale de la Danse 2014 (Lyon), Cirque
Théâtre d'Elbeuf (Pôle national des arts du
cirque Haute Normandie), Scène nationale
de Melun-Sénart, CIRCa (Pôle national des
arts du cirque Midi Pyrénées), Pôle Cirque
Méditerranée (CREAC Marseille, Théâtre Europe
La Seyne)
accueil en résidence La Brèche (Pôle national
des arts du cirque-Basse Normandie), La Cité
du Cirque (Le Mans), Le Prato (Pôle national
des arts du cirque-Lille), Maison de la Danse
(Lyon)
coproduction EPPGHV-Parc de Le Villette,
L'Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux,
L'Hippodrome scène nationale de Douai –
Tandem Douai-Arras, MC2 Grenoble, L'Onde Théâtre de Vélizy-Villacoublay, Scène nationale
d’Orléans, Le Phénix – Scène nationale de
Valenciennes, EPCC Le Quai – Angers, Théâtre
Brétigny- scène conventionnée du Val d’Orge,
La Verrerie d'Alès - pôle national cirque Languedoc-Roussillon
« Il n’est pas encore minuit… » est soutenu par
le ministère de la Culture au titre de l’aide à la
production par la DRAC Nord-pas-de-Calais et
au titre de l’aide à la création arts du cirque
par la DGCA ; par le Conseil régional Nord-Pasde-Calais au titre de l’aide à la création ;
par l’Adami au titre de l’aide au projet.
salle Jacques Audiberti
durée 1h
© Christophe Raynaud de Lage
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
l’heure où
nous en savions
trop l’un sur l’autre
« un flot prodigieux d'émotions »
l’histoire Inspirés par la pièce de Peter Handke, L’heure où
nous ne savions rien l’un de l’autre, qui mettait en scène un
inépuisable réservoir d’interprètes et de personnages, Nico and
the Navigators reviennent sur le thème de la rencontre
impossible et s’attardent sur quelques spécimens humains
qu’ils observent à la loupe, à l’heure où la virtualité et la
volatilité de la communication ont remplacé la vraie
connaissance. Huit acteurs surgissent à tout bout de champ,
des êtres dont la rencontre, lorsqu’elle se produit, se limite à de
courts échanges souvent à l’origine de quiproquos drolatiques.
Dans cette bousculade on croise un dingue de jogging, un
accro au smartphone, un métrosexuel en blouson noir, une
diva, un mari soumis, une allumeuse, et d’autres caractères
sociaux qui en se heurtant font des étincelles. Car le génie des
Navigators sous la houlette de Nico Hümpel, c’est la légèreté.
Peu de textes, beaucoup de musique, des chansons, des corps
impatients… peut-être le meilleur moyen de se jouer de la vie
et de donner à penser.
© Kerstin Behrendt
ce qu’ils en pensent Et de fait L’Heure où nous en savions
trop l’un sur l’autre prouve que la formidable fantaisie des
Navigators est restée intacte. Tagesspiegel
C’est une étincelante mosaïque de l’existence, souvent drôle,
parfois profondément triste, qui révèle l’incompréhension dans
laquelle nous nous complaisons. Mitteldeutsche Zeitung
Là où ils se retrouvent, leur rencontre libère un flot prodigieux
d’émotions : surprise, embarras, inquiétude ou violence... Les
Navigators examinent ce qui structure la communauté sociale
en projetant les individus dans un accélérateur de particules.
Hamburger Abendblatt
DÉCEMBRE
vendredi 2 | 20h30
spectacle visuel et musical
conception et mise en scène Nicola Hümpel
scénographie Oliver Proske
costumes Frauke Ritter
conception sonore Mattef Kuhlmey
lumières Andreas Fuchs
musique Tobias Weber
de et avec Philipp Caspari, Charles Adrian Gillott,
Yui Kawaguchi, Annedore Kleist,
Julla von Landsberg, Anna-Luise Recke,
Ted Schmitz, Patric Schott
régie lumières Carsten Wank
régie son David Rusitschka
surtitrage Aurélien Foster / Theatre in Paris
assistant mise en scène David Eckelmann
assistante costumes Cristina Lelli
assistants scénographie Sonja Winkler, Caroline
Forisch
chargées de production Ilja Fontaine, Judith
Bodenstein
5
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
Leur Petite messe solennelle avait marqué les esprits,
les Navigators refont escale à Antibes en musique,
toujours aussi inventifs et endiablés.
production Nico and the Navigators et Kampnagel
Hambourg
coproduction Théâtre de Nîmes - scène
conventionnée pour la danse contemporaine
avec le soutien de la Fondation de l’Etat Fédéral
Allemand pour la Culture, du Land de Berlin, de la
Fondation Schering et de la Fondation Augstein
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
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5
Comme l’eau jaillit miraculeusement de la source,
toute la musique jaillit du corps de Faada Freddy
et étanche la soif de rythmes et d’émotions.
faada freddy
nommé aux victoires
de la musique 2016
DÉCEMBRE
samedi 17 | 20h30
concert assis (numéroté)
et debout (placement libre)
chant Faada Freddy
percussions corporelles et chœurs Michael Désir
chœurs Jean-Marie Marrier, Philippe Aglaé,
Gisela Razanajatovo, Emmanuel Vincent
production Caramba Spectacles
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
l’histoire Gospel, soul, reggae et blues, Faada Freddy a toutes
les cordes à son arc et cet arc c’est lui-même. Ancien membre
du groupe Daara J, ce rappeur sénégalais et ses choristes
osent se passer de tout instrument et entraînent le public dans
le plus extraordinaire des voyages musical en faisant vivre sur
scène leur dernier album qui a impressionné ses pairs.
ce qu’ils en disent Quand on est en transe, dans le gospel,
on tape des pieds, des mains, sur la poitrine… C’est ce que j’ai
emprunté en tant qu’élément rythmique : les grosses caisses,
c’est taper sur la poitrine, les caisses claires, c’est taper sur les
cuisses. C’est avec ça que j’ai construit tout ce qui est percussif.
Cet album est un voyage à travers le gospel. Mais moi, je fais
de la pop et de la soul music. Faada Freddy
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une transe scénique qui contamine son public, mêlant danse,
improvisation et chorale gospel géante. Marie Poussel, Le
Parisien
Faada Freddy sait tout faire, la générosité de l’artiste n’a
d’égale que l’émotion provoquée par sa musique. Guillaume
Schnee, FIP
Le Sénégalais s’éloigne du rap et se rapproche du bonheur.
Francis Dordor, Les Inrockuptibles
© Barron Claiborne
ce qu’ils en pensent à chaque fois, l’artiste entre dans
à ô làng phô
« un concentré de poésie, de grâce
et de finesse… »
JANVIER
lundi 9 | 20h00
mardi 10 | 20h00
cirque vietnamien
à voir en famille à partir de 8 ans
conception Tuan Le, Nguyen Nhat Ly, Nguyen Lan
Maurice, Nguyen Tan Loc
mise en scène Tuan Le
direction musicale Nguyen Nhat Ly
direction artistique Nguyen Lan Maurice
chorégraphie Nguyen Tan Loc
acrobates Do Thu Trang, Tran Duc An, Dinh Van
Tuan, Nguyen Thi Lien, Nguyen Van Duc, Nguyen
Van Thanh, Nguyen Thi An, Bui Quoc Huy, Le Ly
Xa, Nguyen Khanh Linh, Do Manh Hung, Le Tien
Tho, Truong Chinh Phu, Tran Ban Tin, Nguyen Nhat
Quang, Dang Tram Anh, Vu Cao Duy
musiciens Nguyen Kim Hai, Luong Thang Long, La Y
San, Do Trong Thai
production Lune Entertainment
production exécutive France – Europe Théâtre
Sénart, Scène nationale
coproduction Cirque-Théâtre d’Elbeuf, Pôle national
des Arts du cirque – Haute Normandie
Théâtre Sénart, Scène nationale
avec la participation du Centre National
de Création et de Diffusion Culturelles de
Châteauvallon
avec le soutien de L’Institut Français
© Nguyen The Duong
salle Jacques Audiberti
durée 1h
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Invitation à un voyage métaphorique et acrobatique dans une Asie passée de la tradition à la
globalisation. Résultat, un bonheur sans mièvrerie et un éblouissement permanent.
l’histoire Dans son précédent spectacle, la troupe
vietnamienne avait fait découvrir un univers et une esthétique
organisés autour du bambou et de la vie rurale. Avec À Ô Làng
Phô c’est la mutation de la société vietnamienne et de ses
habitants que les acrobates, les jongleurs, les performeurs en
arts martiaux ou les danseurs de rue racontent à travers leurs
extraordinaires prouesses physiques. Le fil rouge de leur
histoire est cette fois le panier en osier, sous toutes ses
formes : des somptueux bateaux en forme de panier aux objets
de cuisine les plus usuels, dans un usage tout circassien de ces
magnifiques objets. Les artistes sont accompagnés de cinq
musiciens qui passent avec bonheur du répertoire le plus
traditionnel aux rythmes du monde d’aujourd’hui..
ce qu’ils en disent Je crois que ce qui nous enthousiasme
d'abord est l’esprit choral et collectif de ces spectacles. Formés
pour la plupart à la Fédération du Cirque d’Ho Chi Minh-Ville,
ces jeunes ne quittent pratiquement pas le plateau et ils y font
des choses prodigieuses, ils prennent des risques avec le
sourire. En même temps, ils ne se contentent pas de la
performance technique, ils racontent une histoire en musique
– jouée en direct – histoire qui convoque à la fois la danse, le
cirque et le théâtre. Jean-Michel Puiffe directeur du ThéâtreSénart, producteur délégué France-Europe du spectacle À Ô
Làng Phô
Le village c’était un thème vraiment vietnamien, propre à
captiver le monde. La suite a demandé un autre raisonnement.
La mondialisation a atteint le Vietnam. Nous avons voulu
parler de la manière dont les villages traditionnels s’ouvrent à
la vie contemporaine et souligner l’urbanisation galopante.
Tùan Le, jongleur
ce qu’ils en pensent Les idées fusent. Un orchestre sur
scène accompagne des chants traditionnels inspirés du Cai
Luong, musique traditionnelle du sud du Vietnam, et bifurque
sur le hip-hop. Le Figaro
Dans une scène cocasse est « dressé » un petit immeuble
ouvert sur le plateau avec ses habitants à tous les étages. On
passe d’une pièce à une autre. Il y a des flirts, des engueulades.
Le tout est prétexte à acrobatie, exercice sur fil de fer ou
chorégraphie. Un cirque comme la vie avec des hauts et des
bas. Les Échos
Ce spectacle est tout entier tourné vers l’avenir. Paris-Match
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e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
la face cachée
de la lune
pink floyd ressuscité
l’histoire L’album le plus emblématique des Pink Floyd,
aujourd’hui encore dans les meilleures ventes de tous les
temps, n’avait jamais pu être joué sur scène par le groupe. En
1973, cette prouesse acoustique ne pouvait être réalisée qu’en
studio. Quarante ans plus tard, le public peut assister à
l’intégralité de Dark Side of the Moon, interprété en direct par
neuf musiciens qui ont mené un véritable travail d’archéologues
de la musique pop-rock électroacoustique. Ils ont retrouvé les
instruments d’origine et ausculté la partition dans ses moindres
détails. Mais ils s’autorisent aussi quelques improvisations car
leur entreprise n’est pas seulement patrimoniale. Résurrection
fidèle et création subtile, La face cachée de la Lune inscrit la
musique des Pink Floyd dans le répertoire classique.
ce qu’ils en disent Quand j’avais treize ans, mon grand
frère m’a mis un casque sur les oreilles pour me faire écouter
cet album : je garde un souvenir très précis de ce jour-là… Le
mélange de chansons pops et des synthétiseurs a marqué mon
rapport à la musique. […] Quand on s’intéresse au son, on se
rend compte que cet album est allé très loin et que les Pink
Floyd eux-mêmes n’ont jamais retrouvé ce rendu sur scène.
Thierry Balasse
ce qu’ils en pensent Au fil d’un set ponctué d’improvisations
bien vues et de compositions originales de Balasse, les secrets
de l’enregistrement du disque culte se révèlent. Plus qu’un
concert, une expérience sonore singulière. Frédéric Péguillan,
Télérama
Un an de travail de documentation, d’écoutes, de préparations
sur les instruments d’origine aura d’abord été nécessaire. […]
Au sortir des répétitions, cette face cachée aura fait entendre
son exactitude. Sans que l’on sente un rendu froid et
mécanique. Sylvain Siclier, Le Monde
Tous restituent le son d’une époque dans ce spectacle
également visuel, grâce à des caméras placées sur scène de
façon à guider l’attention du public… Après quoi, la Lune
n’aura plus de secret. Jean-Yves Dana, La Croix
JANVIER
mercredi 18 | 20h30
concert
un concert-spectacle imaginé par Thierry Balasse
avec la complicité de Laurent Dailleau
et Yves Godin
musique Pink Floyd
synthétiseurs analogiques Minimoog et Synthi
AKS, bruitages Thierry Balasse
chant Yannick Boudruche
chant Elisabeth Gilly
batterie Eric Groleau
basse Olivier Lété
guitare Eric Lohrer
piano à queue, synthétiseur Nordstage, chant
Cécile Maisonhaute
synthétiseurs analogiques Minimoog et VCS3
Benoit Meurant
orgue Hammond, piano électrique Wurlitzer, chant
Julien Padovani ou Antonin Rayon
sonorisation en salle Etienne Bultingaire
sonorisation sur scène Julien Reboux
régie générale, régie lumière Nicolas Barrot ou
Bruno Faucher
régie plateau Benoit Meurant
production déléguée Inouïe
coproduction Maison de la musique de Nanterre,
Centre Culturel André-Malraux – scène nationale de
Vandœuvre-lès-Nancy, Théâtre de l'Agora – scène
nationale d'Evry et de l'Essonne, Metz en scène –
Arsenal.
salle Jacques Audiberti
durée 1h20
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© Patrick Berger
Un collectif de musiciens français fait renaître
The Dark Side of the Moon, le son d’une époque mythique.
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Les trois acrobates du cirque Inextremiste
repoussent les limites de l’acrobatie et
pulvérisent le handicap dans un spectacle
vraiment hors normes.
extension
quel chantier ! janvier
vendredi 27 | 20h30
représentations en temps scolaire :
jeudi 26 | 14h30
vendredi 27 | 14h30
cirque
à voir en famille à partir de 8 ans
création collective Cirque Inextremiste
avec Yann Ecauvre, Rémi Lecocq
et Sylvain Briani-Colin ou Jérémy Olivier
sur une idée de Yann Ecauvre
best regards Stéphane Filloque
régie lumières et générale
Sébastien Hérouart
régie son Frédéric Guillaume
production et administration
Géraldine Gallois
diffusion et intendance Jérôme Souchet
salle Jacques Audiberti
durée 1h
© Nikola Milatovic
spectacle organisé dans le cadre
de la Biennale Internationale
des Arts du Cirque PACA
l’histoire Où l’on retrouve les aventures des trois lascars du
précédent spectacle Extrémités, dans le décor de chantier qu’ils
affectionnent. Deux costauds y jouent les gros bras et malmènent
leur camarade paralysé, privé de son fauteuil roulant. Mais celuici revient bientôt sur scène aux commandes d’un tractopelle et
reprend vite le dessus. Désormais, ses comparses sont à la
merci de sa pelleteuse qui joue avec eux comme avec
d’inimaginables pantins. Du jamais vu !
ce qu’ils en pensent L'incroyable travail d'équilibre, de poids
et de contrepoids, de balances et de bascules des interprètes
prend ici le ton magique et faussement désinvolte d'un jeu
d'enfant ou d'un gag comique C'est tout le talent, immense et
sacrement modeste, des trois complices qui domptent le danger
l'air de rien. Le Monde
Au programme, incroyable maîtrise, sens de l’équilibre sur les
planches et sens de l’humour aussi quand la machine s’agite en
tous sens dans son ballet mécanique. Du cirque urbain et
mécanique, une clownerie d’un genre nouveau, original, drôle et
inventif. Dès 8 ans. Elle
Joyeusement déjanté, insolent et mené à un tempo d’enfer,
Extension est plein de rebondissements, de tensions, de
sensations fortes, d’acrobaties impressionnantes. Et plein d’un
humour cinglant, parfois cruel. Marianne Bliman, Les échos
Dans le monde du cirque contemporain, ils ne sont pas les seuls
à utiliser comme agrès un engin de chantier. Rémi Lecocq n’est
pas non plus le seul acrobate en fauteuil roulant… Mais peu
osent, comme celui-ci et les deux autres lascars du Cirque
Inextrémiste, empoigner cette question du handicap avec une
telle âpreté. Mathieu Braunstein, Télérama
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e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
Avec la force des grandes timides,
Joe Bel assume un début de carrière en forme de conte de fées
et compose des morceaux définitivement envoûtants.
Déjè en tête des ventes de disques !
joe bel
l’envol d’une voix
l’histoire Instinctive et autodidacte, Joe Bel donne ses
premiers concerts quasi confidentiels en 2012, seule à la
guitare sèche. Un an plus tard, Asaf Avidan lui propose de faire
la première partie pendant sa tournée de 2013. Dans le sillage
de la rock star israélienne, elle fait ainsi un tour d’Europe et
foule les planches de l’Olympia. Puis c’est une tournée en
Allemagne à l'été 2014 et la sortie en 2015 de son deuxième
EP, « Hit the Roads », enrichi de basses vibrantes, de rythmes
intenses et de pianos inspirés. Depuis elle a signé chez Naïve
et continue une carrière à l’évidence prometteuse.
JANVIER
samedi 28 | 21h00
concert
production Naïve
salle Pierre Vaneck
durée 1h15
ce qu’ils en pensent Après s’être accompagnée seule à la
guitare, pour chanter façon folk ses compositions, Joe Bel vient
présenter son groupe qui rehausse ses mélodies entêtantes,
avec une belle dose de pop et un joli punch de funk chaloupé.
Le Figaro Magazine
Il serait illusoire de croire que Joe Bel n’est qu’une timide et
frêle jeune fille ne maîtrisant ni son destin ni sa carrière. La
chanteuse sait ce qu’elle veut, et met un point d’honneur à
différencier son personnage sur scène de celle qu’elle est à la
ville. La Tribune
La jolie Grenobloise aux airs de Françoise Hardy a baigné dans
sa jeunesse dans les univers de Supertramp, Stevie Wonder,
Julien Clerc, Véronique Sanson. Son éclectisme la nourrit et
puis, un jour, elle se réveille avec ce nom qui lui trotte dans la
tête : Joe Bel. Télérama
60
60
© D. R.
ce qu’ils en disent Je n’ai pas envie de me laisser happer.
J’ai un peu flippé au début en me disant « il ne faut pas que ça
prenne trop de temps » mais ça vaut le coup de prendre le
risque de faire quelque chose de bien plutôt que se précipiter.
Je compte bien continuer à évoluer, proposer de nouvelles
chansons et de nouvelles vidéos sur Internet. Parce que c’est
comme ça que je fonctionne depuis le début. Tout est en
évolution constante. Joe Bel
sympho new
ODUC
PR
ON
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de mozart à glenn miller
théa
a
n
l’histoire Il y a vingt ans, Philippe Bender a eu l’idée
lumineuse d’associer aux musiciens de l’Orchestre de Cannes
les meilleurs élèves des Conservatoires de la Région. Ils
travaillent ensemble et, chaque année, donnent un concert.
C’est une expérience professionnelle de tout premier ordre qui
permet aux jeunes interprètes de découvrir les conditions
réelles du métier de musicien d’orchestre à travers les
répétitions et les concerts. Un bon millier d’élèves des
Conservatoires du département ont bénéficié de cette
heureuse initiative. Depuis, plus de 200 d’entre eux ont
embrassé une carrière musicale internationale.
au programme
En première partie, le Concerto n°4 pour violon et orchestre,
l’un des plus joué de Mozart, composé en 1775, est une pièce
d’une grande virtuosité dont le lyrisme et la beauté
mélancolique sont magnifiés par les sonorités de l’instrument
et le jeu de Marie-Noëlle Richard.
Jean-Manuel Jimenez au piano, Marc Peillon à la contrebasse
et Alexandre Davin à la batterie interprèteront ensuite une
composition de Jean-Manuel Jimenez pour trio de jazz et
orchestre, Les Quatre vertus cardinales, une œuvre qui
s'organise en quatre mouvements aux titres évocateurs (La
Prudence, La Tempérance, La Force et La Justice), et qui nous
propose un voyage à travers les différents registres de la nature
humaine.
MARS
dimanche 12 | 15h30
concert classique
avec la participation du Conservatoire de musique
et d’art dramatique d’Antibes Juan-les-Pins et de
l’Orchestre Régional de Cannes PACA
première partie
direction nc
violon Marie-Noëlle Richard
trio jazz :
piano Jean-Manuel Jimenez
contrebasse Marc Peillon
batterie Alexandre Davin
deuxième partie
direction Jean-Christophe Di Constanzo
sympho new jazz
pièces de Glenn Miller
arrangements Jean-Christophe Di Constanzo
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salle Jacques Audiberti
Déroulé de la soirée
Concerto n°4 pour violon et orchestre en ré majeur, K. 218,
Wolfgang Amadeus Mozart
Les quatre Vertus Cardinales pour Trio de Jazz et Orchestre,
Jean-Manuel Jimenez
entracte
Sympho New Jazz, Pièces choisies de Glenn Miller pour
orchestre symphonique
© D. R.
La rencontre entre musiciens d’orchestre professionnels
et élèves du Conservatoire réserve toujours d’excellentes surprises. Cette année le jazz s’invite dans la
programmation avec notamment une composition de
Jean-Manuel Jimenez.
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e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
dark circus
« miraculeux ! merveilleux ! enchanteur ! magique ! fascinant ! »
l’histoire Un cirque passe conduit par un sinistre corbillard et
s’arrête au pied de tristes HLM. Un slogan peu engageant
annonce : « Vous êtes nombreux, vous allez devenir
malheureux ». Dans le monde noir et blanc du Dark Circus, les
trapézistes s’écrasent au sol, les lions dévorent les dompteurs,
et autres catastrophes. Jusqu’à l’intervention du jongleur qui
rendra à la vie ses couleurs. Romain Bermond et Jean-Baptiste
Maillet, le duo des Stéréoptik, sont ces enchanteurs qui, en
direct, composent et projettent ces images comme autrefois
les manipulateurs de lanternes magiques. La musique, les
illustrations et les mots de Pef, le prince de Motordu, s’unissent
en un poème au charme puissant qui vaut au spectacle une
tournée mondiale.
ce qu’ils en disent Cette histoire de cirque procède d’un
retour aux souvenirs de vacances, à la sortie en famille… Elle
correspond à une partie de notre univers parce qu’il est clair
que nos spectacles se rapportent à l’enfance. Nous ne
travaillons qu’avec des choses simples, que tout le monde a
chez soi ; des fusains, des crayons, des feutres, du papier, du
carton… Et puis, l’histoire que Pef a écrite comporte une
magie du même genre que celle que l’on trouve dans nos
spectacles. On nous dit souvent : « C’est magique », comme on
le dit dans la vie de tous les jours à propos d’une chose simple
mais qui semble fabuleuse. Jean-Baptiste Maillet, Stereoptik
ce qu’ils en pensent On éprouve un plaisir totalement
enfantin à voir les deux hommes créer leur petit univers en
direct. […] Un univers qui a la beauté du noir et blanc et dans
lequel la couleur éclate tout à coup et envahit l’écran. Fabienne
Darge, Le Monde
Héritiers de Méliès, bricoleurs de génie, ils ont inventé un
procédé qui permet de créer en temps réel – et en rythme –
des films d’animation. Sophie Joubert, L’Humanité
Miraculeux ! Merveilleux ! Enchanteur ! Magique ! Fascinant !
Petits et grands n’ont pas de mots assez forts pour dire leur
bonheur. Armelle Héliot, Le Figaro
MARS
vendredi 31 | 20h30
avril
samedi 1er | 20h30
représentation en temps scolaire :
MARS
vendredi 31 | 14h00
théâtre
à voir en famille à partir de 6 ans
de Stéréoptik
d’après une histoire originale de Pef
créé et interprété par Romain Bermond
et Jean-Baptiste Maillet
regard extérieur Frédéric Maurin
régie générale Arnaud Viala en alternance avec
Frank Jamond
production Stéréoptik
coproduction L’Hectare scène conventionnée de
Vendôme, Théâtre Jean Arp scène conventionnée
de Clamart, Théâtre Le Passage scène
conventionnée de Fécamp, Théâtre Epidaure/
Bouloire
avec le soutien du Théâtre de l’Agora scène
nationale d’Evry et de l’Essonne, de L’Echalier/
Saint-Agil, du Théâtre Paris Villette, de la MJC
Mont-Mesly Madeleine Rebérioux/Créteil.
Le spectacle bénéficie d’une aide à la production
du ministère de la Culture et de la
Communication/ DRAC Centre-Val de Loire et de la
Région Centre-Val de Loire.
salle Jacques Audiberti
durée 1h
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
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© JM Besenval
Moment-phare d’Avignon
2015, un spectacle pour
enfants qui a su recueillir les
suffrages et l’ovation de tous
les publics.
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les blondes
band de filles
avril
samedi 1er | 21h00
concert assis (non numéroté)
et debout (placement libre)
chant, guitare Christine Lidon
batterie Farida Tadjene
basse Isabelle Marceddu
special guest guitare Stephane Benguigui
salle Pierre Vaneck
© Benoit Fatou
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
l’histoire Du bon, du vrai, du pur rock. Après un galop d’essai
prometteur les Blondes sortent enfin leur premier album. Qui
sont-elles ? Trois filles du Sud : Farida Tadjene à la batterie,
Isabelle Marceddu à la basse et Christine Lidon au chant et à
la guitare. On connaît mieux cette dernière, auteur-compositeur
accomplie (Calogero, Axel Bauer, Lara Fabian, Native, Axel
Bauer, Christophe Alévêque ou Florence Foresti) et sa capacité
à entraîner tout le monde dans son sillage et sa lumière. Le trio
semble emprunter son énergie au soleil, le rock aux rochers et
ses plages musicales à la Méditerranée toute entière.
ce qu’ils en disent Après avoir écrit ou composé pour
différents artistes, j’ai voulu revenir à mon premier amour la
scène et plus particulièrement le rock dans toute sa force et sa
simplicité. Le choix de faire un groupe au féminin s’est fait tout
naturellement au gré de retrouvailles avec une amie
d’adolescence Isabelle Marceddu. Elle prendra la basse. Le
choix de la batteuse, Farida Tadjene, s’est également très vite
imposé. La motivation de créer un groupe rock féminin est
portée par le désir de mettre en avant le travail sur les voix, le
charme des harmonies, les mélodies et les textes. Nous
revendiquons un nouveau féminisme souple avec distance et
légèreté. Le vernis sur les ongles n’a jamais empêché de
mettre les mains dans le cambouis pourrait être notre slogan !
Christine Lidon
ce qu’ils en pensent Les Blondes, quel bonheur ! Du rock,
Retour gagnant et rock’n’roll
du vrai, des femmes, des vraies ! Energie et talent, leur joie sur
pour l’ancienne égérie des Bandits,
scène est communicative. Beaucoup de succès à nos chères
le groupe niçois des années 80.
Blondes ! Jean Noël Tronc - Directeur Général de la Sacem
Vers la mer est un formidable album
exclusivement féminin.
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may b
un chef d’œuvre de la
danse contemporaine
l’histoire « Une clownerie énorme » disait la publicité du
théâtre de Babylone au moment de la création de En attendant
Godot, en 1953. On pourrait reprendre ce slogan pour May B
tant dans cette pièce de Maguy Marin l’imprégnation de
l’univers beckettien est forte, puissante. Clownerie, c’est le mot
qui nous vient quand apparaissent sur scène, ces dix petits
blafards, couverts de farine ou de salpêtre, dix humains errants
entre bande et sarabande qui se bousculent et dansent
l’impossibilité d’être ensemble et l’incapacité tragique à rester
seul. Dix clowns ni gais ni tristes, sortis du néant et destinés au
néant et qui, en attendant, doivent jouer cette énorme comédie
qu’est la vie. Plus de trente ans après sa création, May B
bouleverse encore tous les codes et réconcilie théâtre et danse
dans un spectacle qui n’en finit pas d’étonner.
ce qu’ils en disent La force et la puissance de May
B restent intactes dans cette capacité – qui peut paraître
aujourd’hui invraisemblable – de raconter des histoires de
brisures constitutives, de mises au monde et d’enfance, de
grognements et de hurlements aboutissant dans l’arc de
son récit à la reconstitution d’une parade parfaitement
expressionniste. May B épouse d’un seul geste – antithéâtral par son extrême théâtralisation même – la cassure
d’une esthétique et ramène sur le devant de la scène le
devenir de sa nouvelle expression : les corps alignés qui se
déchaussent et se parent d’une nouvelle carapace
soulignent, à l’intérieur de l’œuvre, le rebondissement vers
un ailleurs infiniment répété, infiniment morcelé dans lequel
ils s’engagent. Jean-Paul Manganaro
© Didier Grappe
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
B, chorégraphiée en 1981 par Maguy Marin, en est une. Qui
plus est, elle n'a pas pris une ride depuis sa création. (...) Il
faut voir et revoir cette implacable ronde dont la litanie
touche au plus juste de l'absurdité humaine. Rosita
Boisseau, Télérama
May B ne vieillira jamais, ballet intemporel dont la force
saisit chacun. La progression de l’intensité touche au cœur.
Les musiques, d’une incroyable justesse, ajoutent encore à
l’unité du spectacle. Philippe Noisette, Les Échos
Est-ce une grande chorégraphe qui tient la barre, ou un
grand metteur en scène ? Les deux. Dans le monde de la
danse-théâtre, en plus d’être une pièce fondatrice, May B
demeure un sommet. Nicolas Six, Danser
MAI
vendredi 19 | 20h30
samedi 20 | 20h30
danse contemporaine
chorégraphie Maguy Marin
musiques originales Franz Schubert,
Gilles de Binche, Gavin Bryars
costumes Louise Marin
lumières Compagnie Maguy Marin
coproduction Compagnie Maguy Marin,
Maison des Arts et de la Culture de Créteil
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
Samuel Beckett par Maguy Marin : reprise
exceptionnelle d’un spectacle de légende.
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e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
ce qu’ils en pensent Il y a des pièces historiques. May
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e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
5
bled runner
un pont sur la méditerranée
l’histoire 2017 marque le vingtième anniversaire du premier
spectacle en français de Fellag, Djurdjurassique Bled qui lui
valut alors les honneurs de la critique et le début d’une belle
carrière en France. Empruntant aux moments forts de son
parcours, ce retour au bled est l’occasion pour Fellag de faire le
point et d’interroger le monde. Il rebat les cartes de ses anciens
spectacles pour nous en offrir un nouvel aperçu. Celui qui n’a
jamais craint de parler de l’Algérie de l’intérieur s’exerce
depuis deux décennies en France à rapprocher par l’humour les
deux pays, en dénonçant sans vulgarité ni provocation gratuite
ce qui « pourrit » leurs relations, tout en respectant la mémoire
et le présent de deux peuples qui auraient beaucoup à gagner
à s’unir dans le rire.
MAI
mardi 23 | 20h00
ce qu’ils en disent Bled Runner est donc une sorte de best
of, mais pas comme on l’entend habituellement. L’idée n’est
pas de présenter de manière linéaire les meilleurs morceaux
de chacun des spectacles, mais d’organiser un voyage
labyrinthique à travers toutes ces œuvres pour en cueillir les
sujets les plus signifiants, les plus marquants, pour ensuite les
mêler, les réinventer avec le regard d’aujourd’hui afin de créer
un spectacle nouveau. Cet enchevêtrement s’articule autour
des thèmes qui nourrissent ou pourrissent l’imaginaire «
intranquille » de nos deux sociétés française et algérienne. Le
but est évidemment de continuer à en parler de façon
décomplexée pour laver le mauvais sang qui en irrigue les
veines. Car il est urgent d’exorciser ces sujets qui minent les
rapports entre nos deux mondes. Fellag
production Arts & Spectacle Production
avec le soutien de L'Espace des Arts - Scène
Nationale Chalon-sur-Saône,
Le Pôle Culturel d'Alfortville,
Le Théâtre Amande Béjart d'Asnières sur Seine humour
de Fellag,
avec la complicité de Marianne Épin
et d'Ahmed Madani
avec Fellag
mise en scène Marianne Épin
lumières Pascal Noël
son Christophe Séchet
vidéo Quentin Vigier
régie Frédéric Wamant et Manu Laborde
costumes Eymeric François
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
ce qu’ils en pensent Au fond, l’impact de Fellag vient de
sa capacité à manier une forme d’humour tendre. Là où
d’autres exacerbent la haine, lui, au contraire, désamorce en
rappelant que, de toute façon, celle-ci n’est le privilège de
personne. Plus que le choc des cultures, c’est la fécondation
d’une tradition par une autre qui I’intéresse. Hugues Le
Tanneur, Les Inrockuptibles
Cet homme a raison. En une soirée de rires, il fait plus pour le
rapprochement entre les peuples qu’un ministre en quelques
années. Laurence Liban, L’Express
Fellag pourrait passer pour un nostalgique de l’Algérie
française. Son propos est en réalité bien plus fin que cela. Avec
l’élégance qui le caractérise, ce comédien délicat nous invite à
voir nos ressemblances plutôt que de nous vautrer dans un
racisme facile. Nous sommes si proches et nous avons tant de
chose à partager. état-critique.com
66
© Christophe Vootz
Cet « allumeur de rêves berbères »revient
avec la meilleure arme de subversion qui soit : le rire.
le fou de canal +
MAI
mardi 30 | 20h00
humour
seul en scène écrit par Vincent Dedienne,
Juliette Chaigneau, Mélanie Le Moine,
François Rollin
mise en scène Juliette Chaigneau,
François Rollin
lumières Anne Coudret
scénographie Lucie Joliot
production Ruqspectacles
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
© Julien Benhamou
Vincent Dedienne met
sa force comique au service
d’un autoportrait
à rebrousse-poil.
l’histoire En une saison Vincent Dedienne est devenu le
trublion indispensable du Supplément de Canal +. Ce faiseur de
rois, bouffon authentique, rhabille les invités en deux temps trois
jeux de mots. Mais avec ce « seul en scène », il se passe autre
chose. Il s’agit d’un spectacle de, avec et sur Vincent Dedienne.
L’histoire d’un garçon né il y a trente ans et qui se présente au
public, comme au premier instant, dans le plus simple appareil.
Puis, au fil du récit, passant par le vestiaire de l’enfance et les
loges des théâtres, il nous raconte ses naissances successives
aux autres et aux auteurs et à tout ce qui nourrit une vie. Cet
autoportrait en pied permet à Vincent Dedienne d’expérimenter
l’art délicat de se livrer, entre pudeur et impudeur, rire et
émotion.
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
vincent dedienne
s’il se passe
quelque chose
5
ce qu’ils en disent Quand j’ai commencé à imaginer faire
un spectacle, je ne savais pas trop où j’allais, j’écrivais un peu
dans le désordre. Et puis je me suis intéressé, au travers de
mes lectures, au travail de Marguerite Duras et Hervé Guibert
sur l’autoportrait. Je voulais brosser le portrait le plus honnête
de moi-même et créer une intimité forte entre moi et le public
mais je voulais aussi y injecter une bonne dose d’autodérision,
parce que c’est dans cet exercice que je suis le plus doué. Je
suis plus fort pour me moquer de moi que des autres. Vincent
Dedienne, propos recueillis par David Goudey
ce qu’ils en pensent Un seul en scène en forme
d’autoportrait drôle et émouvant, à la fois tendre et profond,
très loin du stand-up et assez proche du théâtre. Un vrai bol
d’air dans un paysage humoristique saturé de vannes plus ou
moins bien écrites. Sandrine Blanchard, Le Monde
Une sorte d’autoportrait délirant ou d’autofiction, à la fois drôle
et touchante, d’une écriture remarquable, ciselée, rythmée,
jubilatoire, et d’un jeu d’une grande finesse, parfois guidé par
une imagination débordante, parfois tout en retenue, faisant
résonner en chacun de nous quelque chose d’intime et de
sensible. Prune Vellot, La Vie nouvelle
Vincent Dedienne nous accroche de la première à la dernière
seconde. C’est drôle, fin, intelligent, original. Bref, à (re)
découvrir au plus vite. Michèle Bourcet, Télérama
67
issue
n
ouvrir grand les portes
l’histoire La nouvelle chorégraphie d’Eugénie Andrin que le
public d’anthéa connaît depuis sa Phèdre en 2013 est née de
la rencontre avec le politiste Shiran Ben Abderrazak et la
plasticienne Roxanne Ducruet. Elle s’est élaborée au cours
d’une résidence à la Villa Dar Eyquem à Hammamet et se
présente au lendemain des printemps arabes comme une
réflexion en chair et en os sur la fragilité des idéaux
révolutionnaires et le prix de la liberté. Un jeu entre les
danseurs français et tunisiens et un décor de portes suspendues
permet d’interroger ces nouveaux seuils, ces épreuves de
passages et indique un chemin dans un labyrinthe plein
d’obstacles. Tour à tour, ces portes qu’on pousse s’ouvrent sur
nos peurs, l’abîme, l’illusion, mais aussi le rêve, l’espoir, la
vérité. C’est ne pas oser ces gestes qui serait coupable.
théa
a
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
ODUC
PR
ON
TI
5
MAI
mardi 30 | 20h30
mercredi 31 | 21h00
danse
directeur opérationnel Shiran Ben Abderrazak
chorégraphie Eugénie Andrin
scénographie et lumière Roxane Ducruet
danseurs Jean-Sébastien Colau,
Marie-Pierre Génovèse, Jeanne Chossat,
et 7 danseurs d’origine tunisienne
production anthéa, théâtre d'Antibes
salle Pierre Vaneck
durée 1h15
ce qu’ils en disent Il s’agit d’une scénographie basée sur
des portes réparties sur toute la scène, à des hauteurs
différentes. Dans ce contexte, l’objet « porte » m’est apparu
extrêmement
symbolique,
en
adéquation totale avec ces termes que
l’on entend si souvent. Une porte qui
s’ouvre ou qui se ferme parle d’ellemême, surtout, en relation avec ce
thème de liberté. Il s’agit de portes de
récupération, plus intéressantes que
des portes neuves par ce qu’elles
«racontent ». Cette scénographie offre
aussi de nombreuses et belles
possibilités chorégraphiques. Eugénie
Andrin
68
© Roxane Ducruet
Enfant d’Antibes, résidente de cœur à anthéa,
Eugénie Andrin revient de Tunisie avec un projet chorégraphique
qui est une invitation au dialogue et au partage.
ballet nice
méditerranée
jirí kylián redécouvert
JUIN
samedi 3 | 20h30
danse
Ballet Nice Méditerranée
directeur artistique éric Vu-An
production Opéra de Nice
salle Jacques Audiberti
durée 1h20 avec entracte
© D. Jaussein
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
l’histoire Le Ballet de l'Opéra de Nice est créé en 1947 sous
l'impulsion de Pierre Pasquini. Éric Vu-An en prend la direction
en 2009 et donne à la compagnie un nouvel essor en devenant
« Le Ballet Nice Méditerranée ». Huit postes de danseurs
solistes sont alors créés. Des collaborations sont mises en
place avec d’autres structures telles que le département danse
du C.N.R.R (Conservatoire de Nice) et l’école de Danse
Supérieure de Cannes Rosella Hightower, ainsi qu’avec le
Monaco Dance Forum. Enfin, sa réputation s’amplifie grâce à
des tournées internationales plus nombreuses. Le Ballet Nice
Méditerranée fonde son identité sur sa capacité à s’approprier
les styles de danse les plus divers et les plus exigeants.
5
e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
Le ballet Nice Méditerranée place la barre très haut
avec un spectacle d’une puissance chorégraphique
et musicale hors du commun.
le programme
SINFONIETTA
chorégraphie Jirí Kylián | musique Leos Janacek | 14 danseurs
durée 24 mn
Œuvre coup de poing, qui par la nouveauté de son style a
marqué un tournant pour le Nederland Dans Theater,
Sinfonietta a été créé en un temps record par le talentueux Jirí
Kylián. Surmontant sa peur d’affronter la musique surpuissante
de Leos Janacek, le chorégraphe a signé en quelques jours un
ballet qui, en 1978, a fait se dresser sur leurs sièges les
spectateurs stupéfaits par autant de spontanéité et de beauté.
OCEANA
chorégraphie Lucinda Childs | musique Ovaldo Golijov | 17
danseurs
durée 24 mn
Depuis les années 60 où elle participait aux performances du
collectif minimaliste et avant-gardiste de la Judson Church
jusqu’à Oceana, qu’elle crée en 2011 pour le Ballet Nice
Méditerranée, Lucinda Childs n’a cessé d’affiner sa quête du
mouvement perpétuel. La répétition des gestes et leur
multiplication l’ont amenée à créer une danse fluide qui
s’enchaîne et trouve sa force dans son éternel
recommencement. Oceana témoigne de la fidélité à un
principe à travers une chorégraphie qui n’est jamais sèchement
conceptuelle.
OKTETT
chorégraphie Uwe Scholz | musique Felix Mendelssohn
durée 35 mn
Les lignes esquissées par ce chorégraphe au génie précoce, qui
voulait tant être chef d’orchestre, dessinent les contours d’un
caractère sensible et chaleureux. Grâce à sa réflexion
chorégraphique, Uwe Scholz nous fait accéder par le
mouvement aux nuances les plus subtiles et les plus intimes.
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e n v e lo p p e 5 tout le spectacle vivant
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immersion
e-Motion numérique
l’histoire Pour la troisième année consécutive, anthéa ouvre ses
portes aux créations musicales et numériques d’aujourd’hui. Une à
deux fois par trimestre, le théâtre propose un nouveau type de
rendez-vous. IMMERSION, ce sont des spectacles innovants et des
propositions artistiques originales qui mêlent art audiovisuel,
cultures numériques, et spectacles vivants dans le but avoué de
faire tomber les frontières entre les disciplines et de décloisonner
l’espace.
Si les musiciens partagent d’ores et déjà la scène avec des images
mixées en direct, la relation ambiguë entre art et innovation
dessine la création de demain et propose des alchimies
stimulantes, des réalités hybrides et poétiques faites de flux, de
pixels, d’interfaces, de mondes en mutations… L’heure est
désormais à la rencontre entre le format numérique et l’émotion
artistique.
Par leur format, les soirées Immersion se distingueront du reste de
la programmation. Outre les concerts augmentés dans la salle
Pierre Vaneck, les installations interactives et ludiques dans
l’atrium, la formule « Aperitivo-vidéo » propose sur le parvis du
théâtre des projections de films courts témoignant de l’originalité
de la création artistique actuelle sur support vidéo. On pourra aussi
compter sur la visite commentée de l’exposition en cours. Sans
oublier le mapping vidéo sur la façade du théâtre, les performances
et lectures numériques sur la terrasse ni les fameux afters où le
public est invité à prolonger la soirée sur le toit du théâtre avec aux
manettes les DJs et les VJs. Autant d’occasions d’explorer
l’excitante création digitale contemporaine et d’interroger sa
capacité à sublimer les émotions qui nous viennent du spectacle
vivant.
Nous tenons à mettre en évidence le lien de plus en plus prégnant
entre le spectacle vivant et les arts numériques. Notre ambition est
de provoquer la rencontre entre comédiens, chanteurs, interprètes
qui portent un texte et les créateurs d’images animées et
d’ambiances sonores. anthéa leur offre un cadre où ils peuvent
expérimenter, s’installer en résidence, atteindre de nouveaux
publics et émouvoir les adeptes de l’expérimentation scénique.
Cette saison les spectacles combinant ces exigences seront
estampillés du logo « IMMERSIF ».
Pour mener à bien ces projets immersifs, anthéa s’entoure de
professionnels avertis, tels Paulo Correia, metteur en scène et
vidéaste, Sébastien Hamard du Festival Les Nuits Carrées qui fête
ses dix ans d’existence, Stéphane Moginot, fondateur de l’agence
SoonCome chargée de développer des projets créatifs hybrides à
dimensions internationales et Frédéric Alemany du Hublot, le
centre de création d’art numérique de Nice.
anthéa poursuit son travail de cartographie sensible et subjective
de la création internationale et convoque les imaginaires les plus
débridés.
En fin mai 2017, un temps fort sur les arts numériques est prévu :
résidences de création, rencontres professionnelles et ateliers
viendront s’ajouter à la programmation habituelle.
70
OCTOBRE
#1 samedi 15 | 21h00
JANVIER
#2 samedi 21 | 21h00
MARS
#3 samedi 25 | 21h00
MAI
#4 samedi 27 | 21h00
salle Pierre Vaneck
configuration concert
Vous pouvez dès à présent
sélectionner 2 ou 4 dates de votre choix
Les contenus seront précisés à l’automne et
disponibles sur notre site anthea-antibes.fr
atelier-théâtre
L’atelier-théâtre se tient chaque lundi, de 19h à 22h,
d'octobre à juin, excepté pendant les vacances
scolaires et les jours fériés. Il est dirigé par Jacques
Bellay, metteur en scène et comédien à anthéa avec
Le petit prince (saison 2013-14), Jules Verne : au-delà
du possible (saison 2014-15), Cage (saison 2015-16)
et Candide (saison 2016-17).
Tout au long de la saison, un large éventail théâtral
est abordé : de l’improvisation au jeu masqué, du
masque neutre à l'interprétation de textes, du
mouvement à la tragédie grecque.
Cet atelier hebdomadaire est limité à 20 personnes
et réservé aux abonnés désirant s’initier (ou se
perfectionner) à la pratique du théâtre.
Deux séances pratiques, préalables à l'inscription
définitive, auront lieu à partir du lundi 3 octobre.
Un forfait de 325 € de participation aux frais est
demandé.
Renseignements auprès de Hanna Marty, chargée
des relations avec les entreprises, associations et
groupes constitués, au 04 83 76 13 12 et h.marty@
anthea-antibes.fr
rencontre avec les équipes artistiques
Des temps de rencontre avec les équipes artistiques
sont proposés à l’issue de certaines représentations.
Comme il y a fort à parier que les échanges se
poursuivront, les plus avisés prolongeront les débats
au bar du 5e étage.
• mercredi 5 octobre : Une Vie de « On » (page 34)
• mercredi 16 novembre : La Compagnie des
Spectres (page 38)
• samedi 26 novembre : Candide (page 37)
• mercredi 30 novembre : La Religieuse (page 40)
• mercredi 11 janvier : Georges Dandin (page 43)
• jeudi 2 février : Ancien malade des hôpitaux de
Paris (page 45)
• samedi 11 février : Pinocchio (page 46)
• vendredi 3 mars : Peter Pan (page 48)
• vendredi 28 avril : Misery (pages 6-7)
productions et coproductions anthéa
Parce que le spectacle vivant est une matière qui ne
cesse de se modeler, une des missions d’anthéa est
de favoriser l’émergence de nouveaux spectacles.
Pour la saison 2016-17, anthéa produit, coproduit
treize créations :
• Le Souper : page 5
• Misery : pages 6-7
• Vera : page 8
• Novecento : page 11
• Acting : pages 12-13
• Carmen : pages 32-33
• Une Vie de « On » : page 34
• Candide : page 37
• Dans la solitude des champs de coton : page 39
• Georges Dandin : page 43
• Peter Pan : page 48
• Sympho New : page 61
• Issue : page 68
hors scènes
hors scènes
l’art et le spectacle vivant
anthéa est non seulement une salle de spectacle
mais aussi un lieu au croisement des arts. Depuis la
saison 2014-15, le théâtre accueille les œuvres d’artistes venant d'univers aussi riches qu’éclectiques.
C’est ainsi que nous avons pu découvrir les machines-sculptures originales de Fabien Chalon ou les
illustrations de Camille Ulrich qui s’est amusée à croquer les spectacles en résidence.
à voir en famille
En souscrivant vos abonnements, vous pouvez réserver
pour vos enfants de moins de 18 ans (sur justificatif)
des places pour les spectacles à voir en famille ou avec
les ados à un tarif réduit de 16€ (orchestre) et 12€
(balcon) pour la salle Jacques Audiberti et 12€ pour la
salle Pierre Vaneck :
• à partir de 6 ans
Dark Circus : page 62
• à partir de 8 ans
Yatra : page 20
Peter Pan : pages 48
Il n’est pas encore minuit… : page 54
À Ô làng phô : page 57
Extension : page 59
• à partir de 10 ans
Le Bourgeois gentilhomme : page 11
Déesses et démones : page 28-29
Le Faiseur : page 35
Candide : page 37
Georges Dandin : page 43
• avec les ados
Le Souper : page 5
Misery : pages 6-7
La Religieuse : page 40
Le Neveu de Rameau : page 50
bar-tapas
Outre son cadre architectural étonnant (visite
virtuelle accessible sur anthea-antibes.fr), anthéa est
aussi un lieu où il fait bon prendre son temps et
sortir de son quotidien. Avant ou après les joies du
théâtre, le bar-tapas et sa terrasse panoramique
vous attendent au 5e étage pour le plaisir des
papilles. Au rez-de-chaussée, la brasserie, qui devient
une des tables les plus courues d’Antibes, vous
accueille les soirs de représentation dans la salle
Jacques Audiberti : rendez-vous à partir de 18h et
jusqu’à une heure après la fin des représentations,
ainsi qu’à partir de 14h30 lors des représentations
du dimanche.
© Pierre Turtaut
lancement du Festival Les Nuits Carrées à anthéa
71
pa rt e n a i r e s c u lt u r e l s
PARTENAIRES CULTURELS
Depuis son inauguration, anthéa participe au développement culturel du territoire en s’associant à des événements
forts. Cette saison encore, le théâtre soutient ces actions tout en se projetant dans l’avenir.
le réseau des médiathèques de la CASA
grand prix littéraire jacques audiberti
Tout au long de l’année, le réseau des médiathèques
de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis
accompagne des initiatives remarquables pour faire
vivre le livre, la lecture et la culture dans leurs
diversités.
Plus d’infos sur ma-mediatheque.net
anthéa accueille le Grand Prix Littéraire de la Ville
d’Antibes Jacques Audiberti, remis dans la salle qui
porte le nom de l’illustre écrivain antibois. Présidé par
Didier Van Cauwelaert, il récompense chaque automne
« une œuvre en résonnance avec l’œuvre de Jacques
Audiberti et fidèle à la culture méditerranéenne ». En
attendant de connaître le nom du prochain lauréat,
rappelons que Daniel Rondeau a remporté l’édition
2015 du prix.
festival nuits carrées
Le festival des Nuits Carrées, c’est deux jours de
musique live en bord de mer, au pied du Fort Carré à
Antibes, pour ouvrir la saison estivale… mais c’est
aussi un lieu de vie consacré au mélange et à la
découverte : mixité des genres, mixité populaire,
mixité entre artistes de renom et artistes émergents.
Cette année, la 10e édition du festival aura lieu les 23
et 24 juin 2016.
Pour accompagner le lancement de cette nouvelle
édition, anthéa a eu le plaisir de recevoir le vendredi
15 avril 2016 plus de 1 500 personnes sur son toit
panoramique, marquant ainsi sa volonté de poursuivre
sa collaboration avec le festival antibois.
Programme des Nuits Carrées 2016
23 juin : Chinese Man, Oxmo Puccino, Elephant,
Armelle Ita
24 juin : Breakbot Live, General Elektriks, Puggy, Alpes,
Owlle
Plus d’infos sur www.nuitscarrees.com
les déantibulations
Le festival de spectacles de rue célèbre sa 13e édition
du 9 au 12 juin 2016. Chaque année, les
Déantibulations essaiment le spectacle vivant dans la
cité antiboise, espace de nos déambulations
quotidiennes.
Pour la troisième année, afin d’accompagner les
rencontres entre spectateurs et artistes au sein de
l’espace public, anthéa s’associe à cette nouvelle
édition en accueillant trois spectacles sur le parvis et
la terrasse jeudi 9 juin 2016.
Plus d’infos sur www.acla06.com
culture du cœur
anthéa soutient l’association Culture du Cœur qui
agit en faveur de l’accès à la culture pour les
personnes en situation de précarité. Le théâtre offre
ainsi tout au long de la saison des places parmi une
sélection de spectacles confirmant ainsi son
engagement dans la démocratisation culturelle.
bœuf théâtre
Événement incontournable d’Antibes et sa région, le
plus ancien festival d’humour de France est le
rendez-vous de la rentrée pour les amoureux de
l’absurde, de l’irrévérence, de la dérision, du
burlesque, du clown et du rire.
Plus d’infos sur boeuf-theatre.fr
jazz à juan
Depuis 1960, « Jazz à Juan » est un festival
incontournable. anthéa s’est naturellement engagé à
soutenir cette institution qui participe activement au
rayonnement d’Antibes Juan-les-Pins sur la scène
internationale.
Retrouvez la programmation sur jazzajuan.com
le Bœuf Théâtre
au Théâtre du Tribunal
le
conservatoire de musique et d’art dramatique
Futur voisin du théâtre, le Conservatoire collabore régulièrement avec anthéa qui abrite plusieurs de ses
manifestations : remise de prix le 24 juin 2016, soirées artistiques du 17 au 22 mai 2016, Sympho
New… Plus d’infos sur www.antibes-juanlespins.com
(rubrique « culture »).
lancement à anthéa
des déantibulations
le Festival Les Nuits Carrées
théâtre antibéa
Lieu de formation, de création et de diffusion
depuis quinze ans, Antibéa (et ses 110 places)
propose un théâtre de répertoire alternant
classique et contemporain.
Plus d’infos sur www.theatre-antibea.com
les nuits
d’antibes
72
© Office de tourisme et des congrès
le nouveau Palais des Congrès
pa rt e n a i r e s c u lt u r e l s
PARTENAIRES CULTURELS
les saisons musicales du palais des congrès
Le festival « Jazz à Juan » présente « JAMMIN’JUAN », une série de concerts entièrement dédiés aux jeunes talents du
jazz. Participez à la première saison Automne/Hiver de ce nouvel événement les 29 octobre, 19 novembre et 17
décembre 2016.
Deux concerts viendront ponctuer cette saison musicale, le concert du Nouvel An le 1er janvier 2017 ainsi que Les
lundis du Conservatoire le 4 février 2017.
Enfin, dans le cadre de la 2e saison de Classic à Juan, retrouvez l'orchestre de Cannes Provence Alpes Côte d'Azur et
de très grands solistes internationaux, et laissez-vous transporter par la musique et le talent des interprètes invités au
cours de trois concerts exceptionnels les 4 mars, 22 avril et 20 mai 2017.
INFORMATIONS & BILLETTERIE
Office de Tourisme et des Congrès d’Antibes Juan-les-Pins
Informations : 04 22 10 60 01 – 04 22 10 60 10 - Billetterie : www.antibesjuanlespins.com
le festival les nuits d’antibes
Plusieurs spectacles présentés à anthéa pour la
saison 2016-17 sont organisés dans le cadre du
Festival les Nuits d’Antibes, manifestation portée par
l’Office du Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins et financée
par le casino JOA la Siesta :
•Poésie ? (5, 6, 7 et 8 octobre)
•Barbarians (11 et 12 octobre)
•Pinocchio (8, 11 et 12 février)
•Déesses et Démones (28 février et 1er mars)
•Le Syndrome de l'écossais (3 et 4 mars)
•L’Envers du décor (9, 10 et 11 mars)
•Momo (17 et 18 mars)
•Nobody (24 et 25 mars)
•Fleur de cactus (28 et 29 mars)
•Dark Circus (31 mars et 1er avril)
•Les Blondes (1er avril)
•Le Neveu de Rameau (5 et 6 mai)
•May B (19 et 20 mai)
•Ballet Nice Méditerranée (3 juin)
festival d’art sacré
Le 25e Festival d’art sacré d’Antibes déroule ses
fastes du 16 au 25 septembre 2016. à l’occasion de
cette date-anniversaire, le festival organise une série
de concerts exceptionnels au sein de trésors
patrimoniaux de la commune d’Antibes Juan-les-Pins
tels que la cathédrale de la Chapelle Saint-Bernardin,
la chapelle Notre-Dame de la Garoupe d'Antibes ou
encore l'église Sainte-Anne Saint-Martin de Vallauris.
Outre la participation de l’Orchestre Régional de
Cannes PACA, des chœurs « Musique en Jeux » d’Alain
Joutard, et de l’Ensemble Baroque de Nice de Gilbert
Bezzina, le festival recevra cette année l’ensemble
Balkanes ainsi que l’Ensemble « Concerto ».
Programme du festival
•vendredi 16 septembre 2016
Cathédrale d’Antibes
« Mozart éternel »
•samedi 17 septembre 2016
Chapelle Notre-Dame de la Garoupe
« Polyphonies sacrées bulgares »
•dimanche 18 septembre 2016
église Sainte-Anne Saint-Martin de Vallauris
« Trompette et orgue »
•mardi 20 septembre 2016
Chapelle Saint-Bernardin
•vendredi 23 septembre 2016
Cathédrale d’Antibes
« Messe en si mineur de Bach »
•samedi 24 septembre 2016
Cathédrale d’Antibes
« Flamboyances vivaldiennes à Saint-Marc
de Venise »
•dimanche 25 septembre 2016
Chapelle Saint-Bernardin
« La Passion, première époque »
Renseignements et réservations auprès des Offices
de Tourisme d’Antibes et de Juan-les-Pins
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scolaires et enseignants
SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS
anthéa, un théâtre ancré dans la ville
Depuis sa création, anthéa aspire à créer et cultiver
une relation privilégiée avec tous ses publics. Reflets
d’une volonté de diversité et d’accompagnement, les
actions culturelles occupent ainsi une place importante
dans la vie du théâtre et permettent notamment
d’aller à la rencontre du jeune public. À travers des
propositions artistiques en lien avec les établissements
scolaires, les médiathèques, le Conservatoire, etc., le
théâtre tend à s’adresser au public de demain.
Espace de rencontres et de dialogues, anthéa se veut
être un lieu ouvert à tous dans lequel chacun puisse
nourrir sa curiosité et découvrir un spectacle vivant qui
continue de s’écrire avec force et originalité.
anthéa, un théâtre pour accompagner
les enseignants
Afin de servir au mieux les élèves ainsi que leurs
enseignants à travers la découverte du spectacle
vivant, anthéa propose divers outils d’accompagnements : dossiers pédagogiques, médiations,
rencontres avec des artistes, visites du théâtre,
présentation des métiers, ateliers pratiques… Il s’agit
de familiariser les élèves à la fréquentation des lieux
culturels, de découvrir la création contemporaine et
d’appréhender le passage du texte écrit à la scène.
• découvrir
anthéa propose un spectacle itinérant, gratuit, qui
se joue dans les établissements en début d’année
scolaire et qui tend à ouvrir un débat au sein des
classes. Cette année, nous avons le plaisir de présenter Les Rouquins de Jean-Claude Grumberg et
interprété par Paul Chariéras.
• s’ouvrir
Les mardis, mercredis, jeudis et vendredis à 10h,
14h ou 14h30, anthéa propose 11 spectacles à
destination du public scolaire, issus de la saison en
cours, pour leur qualité artistique et pédagogique.
Élèves et professeurs peuvent ainsi découvrir le
théâtre pendant le temps scolaire, moment propice
au dialogue. Une formule d’abonnement de 3
spectacles en matinées scolaires permet d’accéder
à ces 28 représentations en journée. Le parcours de
sensibilisation s’articule autour d’un ensemble
d’actions envisagées tout au long de l'année
scolaire.
• accompagner
Des dossiers pédagogiques, téléchargeables sur le
site internet et disponibles au théâtre permettent de
donner des éléments pertinents sur un spectacle et
la compagnie qui l’a créé. anthéa présente des
pistes pédagogiques sous formes d’ateliers,
d’exercices ou d’expériences à mener.
• enseigner
Grâce aux ateliers et aux stages « culture à portée
de la main », anthéa propose aux enseignants de les
accompagner dans leur formation à l’éducation
artistique et culturelle.
• partager
Avant ou à l’issue de la représentation, au théâtre
ou dans l’établissement scolaire, les rencontres
avec les équipes artistiques sont multiples et
proposent un échange entre les élèves, les
enseignants, les artistes et l’équipe artistique du
théâtre pour donner une vision d'ensemble du
processus de création.
• visiter
-Visite du bâtiment : visite-promenade à la
découverte de l’architecture du théâtre et des
espaces qui le composent.
- Visite derrière le rideau rouge : présentation des
métiers et rencontre avec les professionnels qui
participent à la vie du théâtre.
• approfondir
Des parcours thématiques peuvent être imaginés autour des spectacles lorsque ceux-ci se répondent ou
permettent la mise en place de projets transversaux.
Quelques propositions pour la saison 2016-17 :
- le mouvement et le corps : Il n’est pas encore minuit…, Extension, Déesses et démones…
- les grands classiques du théâtre : Le Faiseur, Candide, La Religieuse, Georges Dandin, Le Bourgeois
Gentilhomme…
- l’imaginaire et le rêve : Peter Pan, Pinocchio, Dark
Circus…
• s’associer
anthéa renforce la relation avec les établissements
scolaires en créant les « classes acolytes », dont la
totalité des élèves sont abonnés au théâtre. Tout au
long de l’année, des classes bénéficient de temps
d’échanges privilégiés : ateliers, rencontres,
répétitions publiques, visites…
PROGRAMMATION EN TEMPS SCOLAIRE
EN OCTOBRE
Le Faiseur, vendredi 14 à 14h
EN NOVEMBRE
Candide, jeudi 3 à 14h, vendredi 4 à 14h, mardi 8 à
14h, jeudi 10 à 14h, mardi 22 à 14h, jeudi 24 à 14h,
vendredi 25 à 14h
Il n’est pas encore minuit…, jeudi 17 à 14h30
La Religieuse, mardi 29 à 14h30
EN DÉCEMBRE
Candide, mardi 13 à 14h
EN JANVIER
Georges Dandin, jeudi 5 à 14h30, mardi 10 à 14h30, jeudi
12 à 14h30, vendredi 13 à 14h30, mardi 17 à 14h30
Extension, jeudi 26 à 14h30, vendredi 27 à 14h30
EN FÉVRIER
Parce que c’était lui, mardi 7 à 14h30 et jeudi 9 à 14h30
Pinocchio, jeudi 9 à 14h, vendredi 10 à 14h30
EN MARS
Peter Pan, jeudi 2 à 14h, vendredi 3 à 14h, mardi 7 à
14h, jeudi 9 à 14h, vendredi 10 à 14h
Dark Circus, vendredi 31 à 14h
EN MAI
Le Neveu de Rameau, jeudi 4 à 14h30
Ces représentations sont également accessibles à tous
les publics au tarif réduit ou abonné. Si vous êtes
intéressés, merci de prendre contact avec la billetterie
deux semaines avant la première date de représentation
du spectacle (en fonction des places disponibles).
Pour tout renseignement concernant le jeune public et le milieu scolaire, contactez Laéticia Vallart,
chargée des relations avec les jeunes publics, les scolaires et les enseignants au : 04 83 76 13 10
ou [email protected]
74
pl’r éatq iuqi up e
l’équipe
pratique
- Président de la Société Publique Locale - Théâtre Communautaire d’Antibes : Jean Leonetti
tarifs hors abonnement
tarif plein tarif réduit*
tarifs
hors du
abonnement
- Membres
Conseil d’administration : Marguerite Blazy - Assan El Jazouli - Jean-Pierre Maurin - Audoin RamMichelhors
Rossiabonnement
- Michèle Salucki
Torres
Foret-Dodelin
grande salle
Jacques
Audiberti
La baud
billetterie
sera - Simone
ouverte à partir du samedi 17 (opéra & événements)
antipolis 2016.
théâtre d’antibes
septembre
grande salle Jacques Audiberti
260, avenue Jules Grec
(hors opéra et événements)
83 réduit :
76 13 étudiants,
13 - administration
*04Tarif
moins de 25
04ans
83 76
13 00 - billetterie
et demandeurs
d’emploi sur
présentation d’un justificatif,
groupe
www.anthea-antibes.fr
- [email protected]
de plus de 10 personnes, abonnés configuration concert
orchestre
63 €
53 €
balcon
52 €
42 €
orchestre
37 €
27 €
balcon
26 €
19 €
orchestre assis
37 €
27 €
orchestre debout
24 €
17 €
re
av
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ec
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av.
du Théâtre National de Nice, mais
balcon assis
26 €
19 €
aussi pour les abonnés souhaitant
24 €
17 €
ajouter des spectacles à leur salle Pierre Vaneck
- directeur : Daniel Benoin
• administration
premier choix.
immersion
17,5 €
12,5 €
- assistante de direction : Laura Bourgeois
- c hargé de mission administration :
[email protected]
Claude Becker
04 83 76 13 25
[email protected]
salle Pierre Vaneck* : placement libre.
billetterie
- adjointe administrative et technique :
Horaires
d’ouverture :
du mardi
au samedi de 14h à
• secrétariat
général,
communication
Lula
Pour Roussel
des raisons artistiques, aucun retardataire ne sera
19h &
et relations
les soirs jusqu’à
l’heure
des représentations
avec les
publics
[email protected]
admis après le début des représentations. Afin de
par
260 av.
- scourrier* :
ecrétaire général
: Jules Grec, 06600 Antibes
04
83 76
13 20des personnes à mobilité réduite, il est
faciliter
l’accès
parVincent
téléphone** :
Brochier04 83 76 13 00
- cindispensable
hef comptablede: le signaler à l’achat des billets.
[email protected]
mail : [email protected]
Victoria Ortiz
sur
www.anthea-antibes.com
- ainternet :
ttachée à l’information
:
[email protected]
fermeture du théâtre
* Ariadna
règlement
par chèque à l’ordre de la « Régie
Marrugat
04 83 76 13 16
billetterie anthéa »
Du mercredi 13 juillet au mardi 30 août 2016 [email protected]
- assistante comptable :
**règlement uniquement par CB
04 83 76 13 18
Carine Charron
actualité en ligne
- responsable de l’accueil-billetterie :
[email protected]
flashcode
tarif LOL
Oriane Cambuzat
04 83 76 13 16
Suivez l’actualité d’anthéa à l’adresse www.
La carte
LOL est gratuite et permet aux jeunes de 16 à
[email protected]
- assistant polyvalent administratif et technique :
anthea-antibes.com ou en scannant avec
25 04
ans,
résidant,
étudiant
ou
travaillant
dans
l’une
des
83 76 13 17
Hugo Marmayou
votre téléphone le flashcode ci-contre
communes
del’abonnement
la Communauté
d’Agglomération
- chargé de
et de
l’information Sophia
[email protected]
site internet
Antipolis
(CASA)
de
bénéficier
d’avantages
sur
des
numérique :
- bar-tapas :
Rejoignez-nous sur notre page Facebook :
activités
de sport, culture et loisirs. Le tarif LOL est
Tom Courboulex
Diane Sucheyre et Edouard Andrin
Anthéa – antipolis théâtre d’antibes
pratiqué
à
anthéa
sur
simple
présentation
de
la
carte.
[email protected]
[email protected]
04 83 76 13 01
Partagez vos impressions sur les spectacles
bourse
d'échange
- chargée
des relations avec le jeune public,
• technique
sur Twitter avec le hashtag #antheatheatre
La les
bourse
d'échange
disponible
scolaires
et les est
enseignants
: sur le site internet
- c onseiller technique :
d'anthéa.
Il s'agit
Bérangère
Tournéd'un outil entièrement dédié aux
Jean-PierreProfitez
Laportedes photos des coulisses en nous
spectateurs
qui souhaitent, par le biais de la bourse,
suivant sur Instagram : ANTHEATHEATREANTIBES
[email protected]
[email protected]
se 04
mettre
rapidement afin de pouvoir
83 76en
13 contact
10
- régisseur
général :
Découvrez des vidéos inédites sur notre
échanger
- chargéeleur
desplace.
relations avec
Jean-Luc Tourné
chaine Youtube : théâtre anthéa
les entreprises, associations et groupes :
[email protected]
accès
aux
salles
Hanna Marty
04 83 76 13 04
[email protected]
- r égisseur plateau :
salle
Jacques Audiberti* : places numérotées jusqu’à
04 83
13 12 puis placement libre.
l’heure
du76
spectacle,
Laurent Messer
[email protected]
- r égisseur son :
l’accès
au théâtreintermittents ainsi que des
Des techniciens
Richard Stradiotti
tennis club parking
d’antibes
encontrôleurs,
bus
ouvreurs, placeurs sont embauchés
[email protected]
D6007
D704
- lignes
urbaines
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10, de
11,compléter
23 :
en fonction
des1,besoins
l’équipe
- r égisseur
lumière :
arrêt
«
Stade
nautique
»
permanente.
Antoine Bertheux
- depuis Nice ou Cannes : ligne 200 Nice - Cannes
le fort
[email protected]
carré
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préparation
- dOnt
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l’aéroport participé
de Nice : bus
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- r égisseuse sallenautique
Pierre Vaneck : du 11
enprogramme
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de saison 2015-16 :
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d’Antibes
à 300
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Michel
Francesconi,
Frédéric Maria
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et Laeticia Vallart.
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Un parking souterrain de 230 places est à votre dispo- av. de la verte pa
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sition, sous le théâtre, accès au niveau de l’entrée des D35
SNCF
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anthéa,
antipolis
théâtre
d’antibes
est
financé
par
les
collectivités
territoriales
il
ip
p
courts de tennis. Un parking extérieur gratuit de 100
e roch locales, la ville d’Antibes et la CASA (Communauté
at
D35 Général des Alpes-Maritimes.
d’Agglomération de Sophia Antipolis) au premier plan, mais aussi par le Conseil
places est également à votre disposition à 200 mètres
D6107
du théâtre. Merci de bien vouloir noter que ces parjardin
vieil
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cassin
carnot
rue sadi
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représentations.
71
75
l'équipe
l'équipe
- Président de la Société Publique Locale - Théâtre Communautaire d’Antibes : Jean Leonetti
- Membres du Conseil d’administration : Marguerite Blazy - Hassan El Jazouli - Jean-Pierre Maurin - Audoin Rambaud
Michel Rossi - Michèle Salucki - Simone Torres Foret-Dodelin
antipolis théâtre d’antibes
260, avenue Jules Grec
04 83 76 13 13 - administration
04 83 76 13 00 - billetterie
www.anthea-antibes.fr - [email protected]
- directeur : Daniel Benoin
- assistante de direction : Laura Bourgeois
[email protected]
04 83 76 13 25
• s ecrétariat général, communication
& relations avec les publics
- secrétaire général :
Vincent Brochier
[email protected]
- attachée à l'information :
Ariadna Marrugat
[email protected]
04 83 76 13 18
- responsable de l’accueil-billetterie :
Oriane Cambuzat
[email protected]
04 83 76 13 17
- chargé de l'abonnement et de l'information
numérique :
Tom Courboulex
[email protected]
04 83 76 13 01
- chargée des relations avec
les entreprises, associations et groupes :
Hanna Marty
[email protected]
04 83 76 13 12
- chargée des relations avec le jeune public,
les scolaires et les enseignants :
Laéticia Vallart
[email protected]
04 83 76 13 10
- responsable partenariats et mécénats :
Club LE CARRé
Frédérique Saphores-Baudin
[email protected]
06 88 76 78 97
Des techniciens intermittents ainsi que des
contrôleurs, ouvreurs, placeurs et l'équipe
a'bonheurs sont embauchés en fonction des
besoins afin de compléter l'équipe permanente.
- chefs de salle :
Alice Fougeret et Camille Ulrich
[email protected]
• administration
- c hargé de mission administration :
Claude Becker
[email protected]
- adjointe administrative et technique :
Lula Roussel
[email protected]
04 83 76 13 20
- chef comptable :
Julien Le Chapelain
[email protected]
04 83 76 13 16
- assistante comptable :
Carine Charron
[email protected]
04 83 76 13 19
- assistant polyvalent administratif et technique :
Hugo Marmayou
[email protected]
- bar-tapas :
Diane Sucheyre et édouard Andrin
[email protected]
• technique
- c onseiller technique :
Jean-Pierre Laporte
[email protected]
- assistante
technique :
Lisa Cousin
[email protected]
- r égisseur plateau :
Laurent Messer
[email protected]
- r égisseur son :
Richard Stradiotti
[email protected]
- r égisseur lumière :
Antoine Bertheux
[email protected]
Ont activement participé à la préparation de ce
programme de saison 2016-17 : Lisa Biancheri,
Michel Francesconi, Frédéric Maria, Fiona Pastor et
Charlotte Schammé. Photographie de couverture :
Philip Ducap.
anthéa, antipolis théâtre d’antibes est financé par les collectivités territoriales locales, la Ville d’Antibes Juan-les-Pins et la CASA
(Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis) au premier plan, mais aussi par le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes
et la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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le carré
le carré
club
le carré
Les premiers membres du club LE CARRÉ
ANNY COURTADE * AÉROPORTS DE LA CÔTE D’AZUR * AG3I *
AIR
France KLM * AMADEUS SAS * AMS AMBULANCES * AP RESSOURCES
HUMAINES * ASAP MARKETING * BANQUE POPULAIRE CÔTE D’AZUR *
BERGEAL COACHING * BERNARD TOMASINI * BHB COMMUNICATION *
BOHÊME ASSURANCES MMA * casino JOA LA SIESTA * CCI NICE CÔTE
D’AZUR * CIAIS IMPRIMEURS & CRÉATEURS * CRÉDIT AGRICOLE *
CRISMAT * DEGREMONT * ENTREPRISE JEAN SPADA * ENTREPRISE
PATRIGEON * EXCO FSE SOPHIA * GAREVESKI * GOLDEN RIVIERA
MOUGINS * GROUPE ENKI * HÔTEL DU CAP-EDEN-ROC * HUGO BOSS *
IDEA * INEO ENGIE * INEO INFRACOM-ENGIE * JACQUART CHAMPAGNE
* JCDECAUX * KAPPA ENGINEERING * KELLER PLAGE-SARL CÉSAR *
LABORATOIRE
DENSMORE
*
lagardère
publicitéS
*
LENNY
SPANGBERG CONSULTING * MARIKA ROMAN - MENESTRIER * MICHEL
DEPIGNY * MOBALPA * ODILE QUÉRÉ * PATRICK VIALA * RIVIERA
RÉALISATION * SOCIÉTÉ GÉNÉRALE * SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE
CRÉDIT * SUEZ * SUPRALOG * TECHNIDÉCO * URBAN OUTDOOR *
VINCI FACILITIES * WILLIAMS ROSA * YVETTE CREMERIEUX *
ET VOUS ?
Pour tout renseignement
Frédérique Saphores-Baudin
06 88 76 78 97
[email protected]
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c a l e n d r i e r d e s s p e c ta c l e s
17 D 15h30 tout est possible
18 L 20h00 tout est possible
OCTOBRE 2016
(p.4)
(p.4)
SEPTEMBRE 2016
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20h30 vera
20h00 valérie lemercier
20h30 valérie lemercier
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S 20h30 valérie lemercier
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L
M 20h30 une vie de on
M 20h30 poésie ?
21h00 une vie de on
J 20h00 poésie ?
20h00 une vie de on
V 20h30 poésie ?
21h00 une vie de on
S 20h30 poésie ?
D
L
M 20h00 barbarians
M 20h30 barbarians
J 20h00 le faiseur
V 14h00 le faiseur
S 21h00 immersion #1
D
L
M 20h00 yuri buenaventura
M
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NOVEMBRE 2016
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M
J 14h00 candide
V 14h00 candide
20h30 par delà les marronniers
S 20h30 par delà les marronniers
21h00 candide
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L
M 14h00 candide
M 20h30 patrick timsit
21h00 candide
J 14h00 candide
V
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L
M 20h00 Il n’est pas encore minuit
20h30 la cie des spectres
M 20h30 Il n’est pas encore minuit
21h00 la cie des spectres
J 14h30 Il n’est pas encore minuit
20h30 la cie des spectres
V 21h00 la cie des spectres
S 20h30 le souper
21h00 la cie des spectres
D
L
M 14h00 candide
20h00 dans la solitude des…
M 20h30 dans la solitude des…
21h00 candide
J 14h00 candide
V 14h00 candide
20h30 yatra
S 20h30 yatra
21h00 candide
D 16h00 candide
L
M 14h30 la religieuse
20h30 la religieuse
M 20h30 elie semoun
21h00 la religieuse
DÉCEMBRE 2016
(p.37)
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(p.36)
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(p.19)
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(p.54)
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(p.54)
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(p.5)
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(p.20)
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(p.40)
(p.40)
(p.21)
(p.40)
1 J
2 V 20h30 l’heure où nous en…
(p.55)
(p.41)
21h00 vole !
3 S 21h00 un paradis pour écrire… (p.42)
4 D
5 L
6 M
7 M
8 J 20h00 andrea chénier
(p.22-23)
9 V
10 S 20h30 andrea chénier
(p.22-23)
11 D
12 L
13 M 14h00 candide
(p.37)
14 M 20h30 hyphen hyphen
(p.24-25)
15 J
16 V 20h30 michel jonasz quartet
(p.26)
17 S 20h30 faada freddy
(p.56)
18 D
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M 21h00 georges dandin
J 14h30 georges dandin
V 20h30 le dernier testament
21h00 georges dandin
S 21h00 georges dandin
D
L 20h00 à ô làng phô
M 14h30 georges dandin
20h00 à ô làng phô
M 21h00 georges dandin
J 14h30 georges dandin
V 14h30 georges dandin
S 21h00 georges dandin
D 16h00 georges dandin
L
M 14h30 georges dandin
M 20h30 la face cachée de…
J
V 20h30 le bourgeois gentilhomme
S 20h30 le bourgeois gentilhomme
21h00 immersion #2
D
L
M 20h00 christophe
M
J 14h30 extension
V 20h30 extension
14h30 extension
S 21h00 joe bel
D
L
M
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(p.59)
(p.59)
(p.59)
(p.60)
calendrier des spectacles
juillet 2016
FÉVRIER 2017
1 M 20h30 novecento
21h00 ancien malade des…
2 J 20h30 ancien malade des…
3 V 20h30 acting
21h00 ancien malade des…
4 S 20h30 acting
21h00 ancien malade des…
5 D
6 L
7 M 14h30 parce que c’était lui
8 M 20h30 pinocchio
21h00 parce que c’était lui
9 J 14h00 pinocchio
14h30 parce que c’était lui
10 V 14h30 pinocchio
21h00 parce que c’était lui
11 S 20h30 pinocchio
12 D 15h30 pinocchio
13 L
14 M
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16 J
17 V
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28 M 20h00 déesses et démones
MARS 2017
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(p.28-29)
1 M 20h30 déesses et démones (p.28-29)
(p.48)
21h00 peter pan
2 J 14h00 peter pan
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3 V 14h00 peter pan
(p.48)
20h30 syndrome de l’écossais (p.14)
(p.48)
21h00 peter pan
4 S 20h30 syndrome de l’écossais (p.14)
(p.48)
21h00 peter pan
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7 M 14h00 peter pan
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9 J 14h00 peter pan
(p.48)
(p.15)
20h00 l’envers du décor
(p.48)
20h30 peter pan
10 V 14h00 peter pan
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20h30 l’envers du décor
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21h00 peter pan
11 S 20h30 l’envers du décor
(p.15)
12 D 15h30 sympho new
(p.61)
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15 M 20h30 wilson chante montand (p.30)
16 J
17 V 20h30 momo
(p.16)
18 S 20h30 momo
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22 M 20h30 manu payet
(p.31)
23 J
24 V 20h30 nobody
(p.49)
25 S 20h30 nobody
(p.49)
(p.70)
21h00 immersion #3
26 D
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28 M 20h00 fleur de cactus
(p.17)
29 M 20h30 fleur de cactus
(p.17)
30 J
31 V 14h00 dark circus
(p.62)
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20h30 dark circus
AVRIL 2017
1 S 20h30 dark circus
21h00 les blondes
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5 M 20h30 carmen
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27 J 20h00 misery
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MAI 2017
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M 20h00 misery
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M 20h30 misery
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J 14h30 le neveu de rameau
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V 20h30 misery
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21h00 le neveu de rameau
S 21h00 le neveu de rameau
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M 20h00 misery
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J 20h00 misery
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20h30 un petit bout de paradis (p.51)
V 20h30 misery
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21h00 un petit bout de paradis (p.51)
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D 15h30 misery
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V 20h30 may b
(p.64-65)
S 20h30 may b
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M 20h00 bled runner
(p.66)
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S 21h00 immersion #4
(p.70)
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M 20h00 vincent dedienne
(p.67)
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20h30 issue
M 21h00 issue
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LÉGENDE
salle Jacques Audiberti
salle Pierre Vaneck
représentations scolaires
dernière minute : spécial abonnés
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c a l e n d r i e r d e s s p e c ta c l e s
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anthéa antipolis théâtre d’antibes
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