La Science en Bref. - Parlons peu parlons Science
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La Science en Bref. - Parlons peu parlons Science
La Science en Bref. Marion Guillaumin – Semaine du 7 au 14 avril 2015. On the green road Avis aux écolos, le bitume végétal fait son entrée ! Les micro-algues, présentes en forte quantité dans les océans, lacs et rivières, jusqu'ici utilisées dans l'industrie des colorants et cosmétiques, sont depuis quelques années les stars de la production de biocarburants. En effet, du biodiesel et du bioéthanol peuvent être produits à partir des lipides ou sucres que ces algues accumulent. Source alternative du pétrole, ces micro-algues ont donc été l'ingrédient principal pour la mise en place d'un concept de biobitume par une équipe française (CNRS de Nantes et Orléans), dont le brevet vient tout juste d'être publié. La recette ? Basé sur les résidus des micro-algues (la spiruline précisément) issus de l'extraction de protéines hydrosolubles et destinés à la production industrielle (e.g cosmétiques), ce bitume est obtenu par liquéfaction hydrothermale (i.e eau sous pression). Ainsi, les déchets des micro-algues sont transformés en une phase visqueuse noire et hydrophobe. Et oui, ce bitume végétal n'est pas vert mais présente justement un aspect très proche de celui de son concurrent le bitume pétrolier ainsi que les mêmes capacités de support de charges. Cependant, les tests en laboratoire doivent être vérifiés, en termes de durabilité et de viabilité économique. On se donne rendez-vous dans trois ou cinq ans, peut-être que les micro-algues seront sous nos pieds. A lire : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3979.html http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/08/du-bitume-a-base-de-microalgues-pour-verdir-les-routes_4611740_3244.html http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20150409.OBS6774/bientot-des-routes-en-micro-algues.html http://www.liberation.fr/sciences/2015/04/08/des-micro-algues-dans-le-bitume-ca-tient-la-route_1237153 http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/acssuschemeng.5b00088 Les hommes aiment nos courbures lombaires ! La science ne vous apprendra peut-être rien ici, mais La Science en Bref n'a pas su résister à un tel article. Et oui les gars, on le sait, vous matez notre petit (ou gros) derrière dès que nous avons le dos tourné. Chacun a ses préférences, mais d'après les scientifiques, vous avez un goût en commun : la courbure vertébrale lombaire ! Appelée lordose, cette chute des reins vous ferait plus craquer que la taille/largeur ou la masse des fesses. C'est ce que stipulent les résultats d'une recherche publiés dans la revue Evolution & Human Behavior ; en effet, une cambrure aux alentours de 45.5° (optimum) par rapport au dos, rebondirait donc les fesses des femmes et attirerait davantage vos yeux que certains jugeraient de prédateurs. Mais la Science vous chuchote que vous avez raison, cela serait signe d'une réduction de risques lors de la grossesse et de l'accouchement et puis il faut le dire, c'est sexy ! A lire : http://www.c-yourmag.net/post/2015-04-09/hommes-preferent-fesses-rebondies-science-scientifique 1 Quand la Science oriente des rats aveugles Une récente étude vient de mettre au point un système permettant à des rats aveugles de s'orienter dans leur milieu. Non, ils n'ont pas joué au Petit Poucet avec du gruyère, mais les scientifiques ont plutôt implanté un micro-stimulateur et une boussole numérique géomagnétique sur la tête des rats dont les paupières avaient été préalablement suturées, bilatéralement au niveau du cortex. Ainsi, une auto-géolocalisation était possible dans un but de restituer les perceptions nécessaires pour qu'ils reconnaissent la position de leurs corps dans l'environnement (labyrinthe). En effet, cet appareillage a la capacité de détecter la position de leur tête et génère des impulsions électriques qui indiquent à l'animal la direction empruntée et donc sa situation dans l'espace. Un espoir pour les malvoyants ? A voir : http://www.lemonde.fr/sciences/video/2015/04/10/des-chercheurs-rendent-le-sens-de-l-orientation-a-des-ratsaveugles_4613674_1650684.html A lire : http://espace-temps.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/04/03/le-sixieme-sens-artificiel-du-rat-aveugle-559676.html Avec ce parfum, plus tu transpires plus tu sens bon ! C'est le printemps, il est l'heure de mettre la jupette et de s'aérer les aisselles. Une équipe scientifique a pensé à votre bien-être en mettant au point un parfum qui neutraliserait les mauvaises odeurs de la transpiration. D'après leur publication, ce cocktail de parfum et de "liquide ionique" inodore (i.e sels dans un solvant) libèrerait des arômes (Hum, vanille ou fruits de la passion ?) en fonction de l'humidité de l'environnement (= vos aisselles). En contact avec la sueur, ce liquide diffuserait la réserve de parfum ; plus la transpiration serait importante plus le parfum sentirait fort d'après les spécialistes, tout en neutralisant les mauvaises odeurs. C'est dommage qu'il ne soit pas encore dans les magasins, cela aurait pu être un cadeau sympa pour la fête des mères. A voir : http://www.maxisciences.com/parfum/un-parfum-revolutionnaire-qui-neutralise-les-odeurs-grace-a-la-transpiration_art34596.html A lire : http://www.sciencesetavenir.fr/insolite/20150403.OBS6337/grace-a-ce-parfum-plus-on-transpire-plus-on-sent-bon.html Surprise baby La surprise favoriserait l’apprentissage d’un enfant. C’est ce qu’a démontré une équipe de recherche, dont les résultats viennent d’être publiés dans Science suite à des mises en situations (prévisibles ou surprenantes) à des enfants de 11 mois (N = 110). Par exemple, l’enfant observait une balle qui roulait jusqu’à être stoppée par un mur, puis la même balle traversant le mur (tunnel) tel un tour de magie pour l’enfant. C’est dans cette dernière mise en scène que les chercheurs ont mis en évidence un plus grand intérêt et donc un meilleur apprentissage. Le bébé voulait également comprendre, notamment en frappant la balle sur un support pour en tester sa solidité. Mais comment ce truc peut-il traverser un mur papa ? 2 Cette étude suggère qu’ils utilisent leurs connaissances acquises à partir de prédictions, qui lorsqu’elles s’avèrent fausses leur permettent d’apprendre davantage. Ne surestimez pas l’effet de surprise non plus, les bébés sont loin d’être des imbéciles ; rappelez-vous cette drôle de pub ! A lire : http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/enfant-surprise-aide-bebesapprendre-57858/ Projecteur sur la maladie de Parkinson Bien que la science développe des traitements, chimiques ou chirurgicaux, afin d’améliorer/diminuer les symptômes de la maladie de Parkinson (e.g tremblements, rigidité des membres, akinésie), les scientifiques cherchent encore des solutions. C’est dans ce contexte de développement qu’à l’Institut de Recherche Clinatec, avec une équipe de Sydney, les experts tentent de mettre au point un traitement basé sur la lumière. En effet, ils ont testé l’impact des infrarouges sur des souris ayant reçu une toxine simulant les symptômes de la maladie et ils ont observé que celles dont le cerveau avait été irradié présentaient une plus faible dégénérescence des cellules dopaminergiques. Seulement, la méthode demande à être adaptée au cerveau humain puisque les neurones cibles sont situés à 10 centimètres de profondeur versus chez la souris à un ou deux centimètres ; la lumière appliquée de manière externe va donc difficilement les atteindre. Les chercheurs pensent au développement d’une fibre optique implantée directement dans la zone cérébrale lésée. Affaire à suivre. A lire : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/04/10/23611-parkinson-soigner-neurones-par-lumiere L’envoi de moules dans l’espace C’est l’incroyable histoire de mollusques, touristes orbitaux, qui permettent d’étudier les réactions du système immunitaire lors d’un voyage dans l’espace. La Science en Bref ne raconte pas n’importe quoi, c’est le projet de chercheurs de l’Université de Berlin qui étudient donc les phagocytes (i.e cellules du système immunitaires dans le sang) placés dans la Station Spatiale Internationale. Ainsi, ces cellules sont observées à la loupe par l’astronaute Samantha Cristoforetti qui les expose à une levure. Un colorant (luminol) est utilisé pour quantifier l’oxygène émis par les phagocytes durant leur digestion de cette levure et permet la mesure du degré d’activité du système immunitaire en micropesanteur. 3 Connaissez-vous Macrocilix maia ? Voici un spécimen stupéfiant qui justifie encore une fois que la Nature est vraiment bien faite. Juste pour le plaisir de découvrir cette étonnante espèce, la Science en Bref y consacre un article en appelant à l’étude scientifique de ce phénotype stratégique, puisqu’il semble qu’aucune recherche n’ait été publiée. Ce papillon est doté de motifs symétriques représentant des mouches qui se nourrissent de fientes. D’après des internautes, cette espèce pulvériserait également une odeur accompagnant ce phénotype afin que ce mimétisme frôle la perfection ; mais votre chroniqueuse n’a pas reniflé ce lépidoptère et ne qualifie donc pas ces sources comme sûres. Vidéo de la semaine L’anguille électrique L’anguille amazonienne attaque ses proies comme un taser. https://www.youtube.com/watch?v=Fp4NMi24w4o 4