là où commence le
Transcription
là où commence le
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 1 DOSSIER DE PRESSE LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, EXPOSITION DU 2/10/2015 AU 10/01/2016 VILLENEUVE D’ASCQ WWW.MUSEE-LAM.FR LaM —— 2 3 En couverture —— Barbara et Michael Leisgen, Die Beschreibung der Sonne (détail), 1975 © Barbara et Michael Leisgen, 2015 LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 5 LÀ OU COMMENCE LE JOUR, DU 2/10/2015 AU 10/01/2016 VERNISSAGE DE L’EXPOSITION LE JEUDI 1er OCTOBRE 2015 À 19 H CONTACTS PRESSE —— PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALE Claudine Colin Communication Pénélope Ponchelet / Dimitri Besse Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01 E-mail : [email protected] PRESSE RÉGIONALE Véronique Petitjean E-mail : [email protected] Florentine Bigeast Tél. : + 33 (0)3 20 19 68 80 E-mail : [email protected] LaM —— 6 SOMMAIRE —— Communiqué de presse p. 7 —— Plan de l’exposition —— Parcours détaillé —— Liste des artistes présentés —— Catalogue —— Autour de l’exposition —— Visuels disponibles pour la presse —— Les partenaires —— Infos pratiques —— Exposition à venir —— Le LaM —— Le LaM en chiffres et en dates —— Équipe —— p. 8 p. 9 p. 16 p. 17 p. 18 p. 20 p. 24 p. 27 p. 28 p. 30 p. 33 p. 34 —— Laurent Grasso, Studies into the Past (Études sur le passé). Huile sur panneau de bois ; 68,5 x 69 cm. Collection de l’artiste. © Adagp, Paris, 2015. Photo : DR LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 7 COMMUNIQUÉ DE PRESSE —— L’exposition Là où commence le jour, présentée au LaM du 2 octobre 2015 au 10 janvier 2016 dans le cadre de lille3000 – Renaissance, prend la forme d’un parcours poétique ayant pour thème l’émancipation de l’individu par la (re)connaissance du monde qui l’entoure. À l’instar de L’Odyssée d’Homère ou de La Divine comédie de Dante – mais aussi des jeux de rôles contemporains –, ce récit visuel inédit invite le visiteur à accomplir un voyage sensible et mystérieux où lui sont révélées, d’œuvre en œuvre, la perception et la conscience que l’être humain a des savoirs, des symboles, de la nature, du corps, de la création, de l’espace et du temps. Du crépuscule à l’aube – temporalité allégorique durant laquelle le fil de l’exposition se déroule –, le visiteur sera tout d’abord interrogé sur ses modes de compréhension du monde et ses rapports à la connaissance, puis explorera une bibliothèque d’objets mystérieux et d’armes magiques qui sont autant d’outils ou de talismans à sa disposition. Il croisera ensuite des muses et des prêtresses qui lui indiqueront de nouvelles voies à suivre, retrouvera le sens des éléments premiers de la nature tels que l’eau, l’air, la terre et le feu, découvrira les mesures de son corps et prendra conscience de ses potentialités. Il expérimentera enfin les limites de l’univers et se confrontera à son immensité et ses merveilles, avant de renaître à lui-même aux premières lueurs du jour. Là où commence le jour, réunit plus de 130 sculptures, installations, photographies, vidéos, œuvres sur papier et peintures contemporaines qui dialoguent avec une sélection exceptionnelle de près de 30 livres, estampes et dessins du Moyen Âge et de la Renaissance. Choisi pour son pouvoir évocateur à l’intérieur du récit qui sert de trame au projet, cet ensemble remarquable se développe selon douze chapitres précédés d’un prologue et suivis d’un épilogue : Patrick Neu, Melik Ohanian, Yazid Oulab, Laurent Pernot, Evariste Richer, Fabrice Samyn, José María Sicilia) 4. LES TROIS GRÂCES (Lucas Cranach, Giambattista Della Porta et Balthasar Burkhard, Jean-Luc Moulène, Claudio Parmiggiani) 5. LES PRÊTRESSES (Albrecht Dürer et Mircea Cantor, Melik Ohanian, Bill Viola) 6. LES QUATRE ÉLÉMENTS : le feu (Chris Burden, Yves Klein, Jana Sterbak) la terre (Giovanni Anselmo, Gina Pane) l’air (Dieter Appelt, Giuseppe Penone) l’eau (Gino De Dominicis, Dominique Ghesquière) 7. LE CORPS ET SA MESURE (Albrecht Dürer et Balthasar Burkhard, Pascal Convert, Rachel Garrard, Vassily Kandinsky, Oscar Muñoz, Giuseppe Penone) 8. LE MONDE ENTRE MES MAINS (Salomon de Caus et Alighiero Boetti, Michel François, Mario García Torres, Anthony McCall, Dennis Oppenheim, Gabriel Orozco, Gina Pane, Giuseppe Penone, Fabrice Samyn) 9. L’EXPÉRIENCE DES LIMITES (Florent Schoonhaven et Ismaïl Bahri, Charbel-joseph H. Boutros) 10. AU BORD DU MONDE (Camille Flammarion et Giovanni Anselmo, Janine Antoni, Barbara et Michael Leisgen, Hassan Sharif) 11. LE JARDIN DES MERVEILLES (Ernst Haeckel, Athanasius Kircher, Sebastian Münster et Saint Clair Cemin, Lionel Estève, Ann Veronica Janssens, Laurent Pernot, Anna Zemánková) 12. LA FIN DU VOYAGE (Johannes Kepler, Laurent Grasso et Çağdaş Kahriman) ÉPILOGUE (Edith Dekyndt, Gina Pane, Laurent Pernot) Pour la première fois au LaM, l’exposition sera accompagnée d’une signalétique et d’un catalogue exclusivement numériques. COMMISSARIAT PROLOGUE Marc Donnadieu, conservateur en charge de l’art contemporain au LaM, et Pauline Créteur, assistante de conservation 1. LE DÉBUT DU VOYAGE L’exposition Là où commence le jour, bénéficie du mécénat de (Bathélemy l’Anglais, Albrecht Dürer, Werner Rolevinck, Hartmann Schedel, Ignasi Aballí, Lieven De Boeck, Raphaël Denis, Claudio Parmiggiani, Fabrice Samyn, Rémy Zaugg) (Johan Bayer, Albrecht Dürer et Richard Fauguet, Laurent Grasso, Thomas Lerooy) 2. LE MONDE N’EST QU’ILLUSION (Principio Frabricii, François Nerrincq, Gabriel Rollenhagen et Ismaïl Bahri, Laurent Grasso, Alicja Kwade, Fabrice Samyn) 3. OBJETS MYSTÉRIEUX, ARMES MAGIQUES (Petrus Apian, Salomon de Caus, Andreas Cellarius, Jacques de La Garde, Hans Schnier et Oliver Beer, Nancy Brooks Brody, Pascal Convert, Hubert Duprat, Jan Fabre, Michel François, Jugnet + Clairet, Guillaume Leblon, Mark Luyten, Benoît Maire, i LaM —— PLAN DE L’EXPOSITION —— 11 LE JARDIN DES MERVEILLES 10 AU BORD DU MONDE 8 LE MONDE ENTRE MES MAINS SORTIE 9 L’EXPÉRIENCE DES LIMITES 12 LA FIN DU VOYAGE ÉPILOGUE ESPACE DE CONSULTATION 7 LE CORPS ET SA MESURE 6 LES QUATRE ÉLÉMENTS 4 LES TROIS GRÂCES 5 LES PRÊTRESSES 3 OBJETS MYSTÉRIEUX, ARMES MAGIQUES 2 LE MONDE N’EST QU’ILLUSION 1 LE DÉBUT DU VOYAGE 9 PROLOGUE ENTRÉE ACCUEIL BILLETERIE 8 LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 9 PARCOURS DE L’EXPOSITION —— Là où commence le jour, réunit plus de cent trente sculptures, installations, photographies, vidéos, œuvres sur papier et peintures contemporaines qui dialoguent avec une sélection exceptionnelle de près de trente livres, estampes et dessins du Moyen Âge et de la Renaissance. Choisi pour son pouvoir évocateur, cet ensemble remarquable se déploie, au sein des salles d’exposition temporaire du LaM, selon douze chapitres précédés d’un prologue et suivis d’un épilogue. PROLOGUE —— LE NUMÉRIQUE AU CŒUR DU PROJET —— Pour la première fois au LaM, l’exposition est accompagnée d’une signalétique et d’un catalogue exclusivement numériques. Les traditionnels cartels sont remplacés par des bornes tactiles permettant aux visiteurs de disposer d’une mine d’informations sur les œuvres et les artistes présentés. Deux types de bornes donnent accès à des contenus différents : les tablettes horizontales fournissent des informations synthétiques sur les œuvres, tandis que les tablettes positionnées verticalement proposent des informations détaillées et complémentaires, ainsi que des notices biographiques sur chaque artiste. Le catalogue a quant à lui la forme d’un site internet esthétique et intuitif, accessible grâce à un hyperlien fourni dans un élégant carnet de notes, parsemé de citations, en vente à la librairie-boutique du musée (prix de vente : 6 €). Véritable prolongement de la visite, il permet de parcourir à nouveau les différentes sections de l’exposition, d’effectuer des recherches par artiste, thème, technique… Toutes les œuvres y sont reproduites, ainsi que la majeure partie des vidéos, accompagnées de leurs clefs de lecture, de notices biographiques, mais aussi d’exclusivités (textes, documents, interviews…). Le visioguide, également disponible sous forme d’application pour Smartphone, complète l’ensemble de ce dispositif digital en proposant, en plus des commentaires sur les œuvres et les artistes, des interviews, ainsi que des extraits musicaux, des animations et des modules ludiques destinés à accompagner l’expérience immersive qu’est la visite de Là où commence le jour,. —— Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans sa cellule, 1514. Gravure sur cuivre ; 25 x 19,1 cm. École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris. © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-Arts de Paris Ce prologue introduit le récit de l’exposition par le texte fondateur de la Genèse. Les encyclopédies du Moyen Âge illustrent celui-ci par une suite de cercles concentriques correspondant aux étapes successives de la création du monde (Werner Rolevinck, 1480 ; Barthélemy l’Anglais, 1485 ; Hartmann Schedel, 1493). Il se poursuit par deux gravures d’Albrecht Dürer datées de 1514 : Saint-Jérôme dans sa cellule, nouvelle effigie du saint en penseur, et Melencolia I. Cette estampe renvoie ici au doute mélancolique qui peut s’emparer de l’esprit humain face à un monde en pleine reconfiguration ; les figures symboliques et les instruments scientifiques qui entourent le personnage principal ne semblant pas même aptes à l’éclairer dans sa quête de vérité. Ce prologue s’ouvre ensuite sur un espace où le visiteur est lui-même confronté à une suite d’œuvres contemporaines interrogeant sa présence en tant que spectateur et défiant ses modes de perception (Ignasi Aballí, Rémy Zaugg, Claudio Parmiggiani, Fabrice Samyn). Parmi les nombreux emblèmes présents, les motifs de la main, de l’outil, de l’écriture, du cercle, de la sphère, de la fenêtre, du miroir, de la géométrie, de la lumière, du ciel, de la ligne d’horizon ou de l’animal vont rythmer plus particulièrement le parcours de l’exposition. LaM —— 1 LE DÉBUT DU VOYAGE —— p 10 2 LE MONDE N’EST QU’ILLUSION —— p Ouvrages transversaux entre vertu religieuse et éthique humaniste, les livres d’emblèmes – ou emblemata – ont été très populaires en Europe du XVIe au XVIIe siècle. Tout autour d’images à clefs thématiques, ils réunissent d’un côté des paroles des Pères de l’Église, des principes moraux ou des vers d’auteurs classiques, et de l’autre des proverbes, des dictons ou des maximes d’usage plus courant, délivrant ainsi au plus grand nombre les règles essentielles de la sagesse et de la clairvoyance. Ce deuxième chapitre met en correspondance trois emblemata et quatre œuvres contemporaines (Ismaïl Bahri, Laurent Grasso, Alicja Kwade, Fabrice Samyn) à travers lesquelles notre personnage va prendre conscience des phénomènes d’illusion que produit le réel qui l’entoure. Elles lui révèlent non seulement l’importance de la perception visuelle et sensorielle, mais surtout la capacité de l’esprit humain à déjouer les pièges des apparences. Les œuvres de ce premier chapitre mettent en scène des personnages et des situations mythologiques sur lesquelles le visiteur peut se projeter. Par exemple, un enfant désignant le chemin à venir (Thomas Lerooy) ou juché sur les épaules d’un géant. Ce qu’illustre plus particulièrement la figure de Saint-Christophe faisant franchir un fleuve à l’Enfant Jésus et éprouvant au fur et à mesure de la traversée le poids du monde (Albrecht Dürer). Il peut également s’identifier à l’un ou l’autre des héros présents dans les œuvres anciennes ou contemporaines : Saint-Christophe secoureur (Albrecht Dürer), Orion combattant (Johann Bayer) ou le preux chevalier parcourant le monde (Laurent Grasso). Sans oublier les deux sœurs siamoises au triple regard particulièrement énigmatique (Richard Fauguet). —— Thomas Lerooy, Nest (Nid), 2012. Bronze ; 130 x 50 x 36 cm. Courtesy Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles. © Thomas Lerooy, 2015. Photo : Bertrand Huet 3 OBJETS MYSTÉRIEUX, ARMES MAGIQUES —— p En ce nouveau lieu, de nombreuses œuvres liées au fabuleux et à l’extraordinaire cohabitent au sein d’un cabinet de curiosités revisité. Elles s’affirment comme autant d’objets mystérieux ou d’armes magiques à la disposition du personnage de notre récit, et font autant référence aux merveilles de la nature qu’à des instruments que les dieux auraient façonnés afin d’aider ou de tromper les humains. Certaines renvoient plus particulièrement à des faits religieux ou mythologiques, quand d’autres sont clairement le produit des avancées —— Ismaïl Bahri, Ligne, 2011. Film sonore en couleur ; 1 minute. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Ismaïl Bahri, 2015. LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 11 chacune – trois sœurs dont deux jumelles – agissant indépendamment dans un espace ouvert – la plus haute colline d’Oxford, en Angleterre – dont elles semblent donner la mesure et la profondeur. Leurs poses et leurs gestes déliés, faussement fixes, renvoient par ailleurs à notre propre posture de regardeur. 5 LES PRÊTRESSES —— p scientifiques humaines, à l’instar des outils de mesure du temps et de l’espace. Notre héros va symboliquement y choisir quelques talismans pour affronter la nuit et quelques affaires utiles à la poursuite de son voyage : une paire de chaussures, un livre, une montre, un trousseau de clefs, des pièces de monnaie... 4 LES TROIS GRÂCES —— p La première rencontre de notre héros est celle des Trois Grâces. Au sein d’une atmosphère paisible et sereine qu’évoque un choix d’œuvres tout en nuances de gris, un nu de Lucas Cranach (1517) et deux autres de Giambattista Della Porta (1586), un torse féminin par le photographe suisse Balthasar Burkhard, la transposition au noir de fumée d’un voile transparent par l’artiste italien Claudio Parmiggiani et un rare film de l’artiste français Jean-Luc Moulène entrent en résonance afin d’évoquer les formes idéales du corps féminin comme allégorie de la perfection et de la pureté. Habituellement figurées ensemble, les Trois Grâces chez Jean-Luc Moulène apparaissent frontales et séparées, La salle suivante plonge le visiteur au cœur de cérémonies secrètes liées à l’eau et au feu que conduisent de symboliques prêtresses. Le thème de la figure annonciatrice est incarné par Anika (Study for Ocean without a Shore) de Bill Viola, évocation des nombreuses figures mythologiques qui interprétaient, à la demande des humains, les présages naturels ou les volontés des dieux. Ici le rideau d’eau suggère tout à la fois le passage entre la nuit et le jour, la frontière entre le royaume des morts et celui des vivants, mais aussi la transition entre l’obscurantisme et la clairvoyance que notre messagère effectue afin de nous éclairer dans les ténèbres de notre nuit. Le thème des gardiennes du foyer est évoqué par Sic Transit Gloria Mundi de Mircea Cantor. Une nouvelle occurrence du cercle y apparaît en tant que circulation d’énergie entre tous les membres d’un même groupe, soit trente-trois mendiants prosternés, une paume ouverte, devant une prêtresse qui leur transmet rituellement le feu sacré. Spirituellement, ce partage de lumière est également accession à la connaissance. —— José María Sicilia, The Instant (L’instant), 2013. Or 18 carats, améthyste, chant d’oiseau (rossignol/merle) ; 3,5 x 9 x 5,5 cm. Courtesy José María Sicilia et Galerie Chantal Crousel, Paris. © José Maria Sicilia, 2015. Photo : Rebecca Fanuele —— Jean-Luc Moulène, Les Trois Grâces, 2012. Film sans son en noir et blanc ; 9 minutes et 24 secondes. Courtesy Galerie Chantal Crousel, Paris. © Adagp, Paris, 2015. Photo : Jean-Luc Moulène —— Bill Viola, Anika (Study for Ocean Without a Shore) (Anika (Étude pour l’océan sans rivage)), 2008. Film sonore en couleur ; 9 minutes et 3 secondes. Performeuse : Anika Ballent. Collection particulière. © Bill Viola, 2015. Photo : Manolo Mylonas LaM —— 6 LES QUATRE ÉLÉMENTS —— p Deux figures mythologiques introduisent cette nouvelle séquence du parcours de l’exposition. D’un côté la Fortune, déesse symbolisant le destin avec toutes ses inconnues, mais également la course inexorable de la vie et du temps ; ses emblèmes principaux étant la sphère et la roue – deux éléments déjà présents dans la gravure Melencolia I de Dürer. De l’autre Atlas, Titan qui, condamné par Zeus, soutient éternellement le globe terrestre sur ses épaules. Au regard de ces deux allégories, l’être humain semble encore prisonnier d’un monde qui le dépasse. Les expérimentations performatives des années 19601980, en particulier celles qui engagent l’artiste lui-même, ont été ici plus spécialement conviées afin d’exprimer la redécouverte par l’être humain des forces vitales d’une nature qu’il va devoir reconquérir. La puissance du feu semble ainsi devoir être apprivoisée et maîtrisée par l’artiste (Chris Burden, Yves Klein, Gina Pane, Jana Sterbak), alors que l’énergie terrestre invite elle à la protection (Gina Pane) ou à la reconnexion en direction des étoiles et du cosmos (Giovanni Anselmo). Et si l’immaîtrisable surface de l’eau est l’objet de téméraires et fragiles expérimentations (Gino De Dominicis, Dominique Ghesquière), la puissance de l’air contenu dans notre corps est lui le prétexte à modifier physiquement la nature des choses et des représentations (Dieter Appelt, Giuseppe Penone). À travers cette évocation contrastée des quatre éléments, il s’agit moins d’illustrer une mystique du paysage que de révéler la pensée, les gestes, les pulsions, les interactions ou la communion harmonique du corps de l’artiste avec ce corps retrouvé de la nature. —— Dieter Appelt, Der Fleck (Autoportrait au miroir), 1978. Épreuves gélatino-argentique sur papier ; 50 x 60 cm chaque élément. Collection particulière. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris. © Dieter Appelt, 2015. Photo : Dieter Appelt 12 7 LE CORPS ET SA MESURE —— p Depuis les plus anciens actes de figuration répertoriés, l’être humain s’est toujours appliqué à représenter son propre corps, comme en témoignent les mains négatives des grottes préhistoriques. Ces gestes premiers de création ont été repris aussi bien par Vassily Kandinsky (1926) que Giuseppe Penone (1972). Cette figuration a pris une tournure nouvelle avec l’inscription du corps humain au cœur du tracé régulateur idéal qui se met peu à peu en place durant la Renaissance, ce dont témoigne le traité sur les proportions du corps humain rédigé par Albrecht Dürer au cours du XVIe siècle. À partir d’un ensemble de photographies de Balthasar Burkhard et de sculptures de Pascal Convert, ce chapitre examine ainsi la façon dont les artistes analysent, décomposent et recomposent le corps, partie par partie, soit à travers l’anthropomorphisme – l’aile de l’oiseau/ le bras étendu, la branche/l’avant-bras –, soit à partir de la géométrie (Rachel Garrard), comme si la nature, l’être humain et la géométrie procédaient d’un même principe génératif. —— Rachel Garrard, Perpetual Return (Retour perpétuel), 2014. Film sans son en noir et blanc ; 11 minutes et 11 secondes. Courtesy Rachel Garrard, New York. © Rachel Garrard, 2015. Photo : Rachel Garrard LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 13 8 LE MONDE ENTRE MES MAINS —— p Ayant retrouvé une place au sein d’un monde qu’il redéfinit lui-même au fur et à mesure des nouvelles découvertes scientifiques, l’être humain peut également se saisir des facultés de sa mémoire, de sa pensée et de son corps pour mieux se réinventer. Émancipé, il n’est plus objet mais sujet et devient dès lors créateur de savoirs mais aussi de lieux, d’objets ou de formes qu’il peut ensuite offrir en partage, ce qu’illustrent les œuvres rassemblées dans cette section. On y retrouve bien sûr la main et le geste. Ils se déploient maintenant dans l’espace pour mieux s’ouvrir vers l’extérieur, l’autre ou l’inconnu afin de réaliser d’inédits et féconds échanges (Dennis Oppenheim, Gabriel Orozco, Giuseppe Penone, Fabrice Samyn), même si certains conservent néanmoins un caractère d’énigmes (Anthony McCall, Gina Pane, Giuseppe Penone). Les notions de limites et d’infini, qui seront les thèmes des chapitres suivants, sont déjà suggérées à travers l’amplitude des mouvements corporels qui s’étirent jusqu’à l’extrême (Alighiero Boetti, Michel François). 9 L’EXPÉRIENCE DES LIMITES —— p Deux vidéos d’Ismaïl Bahri et de Charbel-joseph H. Boutros sont ici mises en dialogue afin d’illustrer les défis que l’être humain se lance à lui-même, mû par une volonté farouche de dépassement des limites de soi et du monde. En effet, même si leur issue est irrémédiablement fatale, certains actes lui semblent néanmoins inéluctables : rembobiner un fil noir presque infini tendu dans un paysage de neige pour Ismaïl Bahri ; psalmodier à la tombée de la nuit le texte de la Genèse en araméen, langue parlée au temps de Jésus, jusqu’à ne plus pouvoir lire pour Charbel-joseph H. Boutros. Au-delà d’une opposition a priori irréconciliable entre le blanc et le noir, le jour et la nuit, le début et la fin, le fini et l’infini, le continu et le discontinu, se joue ici la capacité de l’être humain à produire des actes de résistance aussi intenses que minuscules, aussi dérisoires qu’héroïques, face à un ordre des choses qu’il se refuse à accepter comme tel. —— Gabriel Orozco, My Hands Are My Heart (Mes Mains sont mon cœur), 1991. Photographie couleur ; 25,3 x 34,3 cm chaque élément. Collection Van Abbemuseum, Eindhoven, Pays-Bas. © Gabriel Orozco, 2015. Photo : Peter Cox —— Ismaïl Bahri, Dénouement, 2011. Film sans son en couleur ; 8 minutes et 2 secondes. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Ismaïl Bahri, 2015 LaM —— 14 10 AU BORD DU MONDE —— p Durant tout le Moyen Âge, la Terre était considérée comme un disque plat sur lequel Dieu avait disposé tous les éléments du vivant. Dès lors, il semblait envisageable, pour certains moines particulièrement intrépides, d’aller jusqu’au bord ultime de ce disque afin que, penchés dans le vide, ils puissent enfin toucher l’infini céleste ; Camille Flammarion s’en est fait l’illustrateur pour l’une des planches de sa Météorologie populaire (1888). L’aventurier contemporain sait, lui, qu’il n’en est rien et que l’horizon est une ligne irrémédiablement infranchissable. Néanmoins, il n’a de cesse de découvrir ce qui se tient au-dessus ou de l’autre côté des lieux et des choses (Hassan Sharif), de marcher sur le fil même de l’horizon (Janine Antoni) ou d’arrêter la course du soleil (Barbara et Michael Leisgen). Voire de se synchroniser avec cet infini : Giovanni Anselmo en a fait ainsi l’expérience le 16 août 1965, au sommet du volcan Stromboli, lors du lever du soleil. À ce moment précis, nous dit-il, « j’étais en relation avec l’espace infini, avec l’espace sans limite ». 11 LE JARDIN DES MERVEILLES —— p Une fois toutes les étapes franchies, toutes les épreuves surmontées, tous les défis relevés, notre héros peut enfin aspirer au repos. Bien qu’il n’ait ni atteint le bord du monde ni franchi la ligne d’horizon, s’offre tout de même à lui un jardin fabuleux et enchanté, peuplé d’animaux fantastiques et parsemé de plantes non moins extraordinaires, à l’instar d’une arrivée au Paradis céleste. Et de se retrouver enfin en pleine harmonie avec la lumière du monde. —— Barbara et Michael Leisgen, Die Beschreibung der Sonne (La Description du soleil), 1975. Photographie noir et blanc, épreuve aux sels d’argent sur papier baryté ; 84 x 124 cm. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Barbara et Michael Leisgen, 2015. Photo : Barbara et Michael Leisgen —— Anna Zemánková (Anna Vesela, dite), Sans titre, avant 1986. Pastel, craie grasse, crayon de couleur, peinture et stylo à bille sur papier ; 62,4 x 45,2 cm. LaM, Villeneuve-d’Ascq. © DR. Photo : Alain Lauras LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 15 12 LA FIN DU VOYAGE —— p À l’instar du dernier rêve que l’on se remémore au réveil, la dernière salle nous emmène sur l’un des toits du monde. Le film de l’artiste turque Çağdaş Kahriman, Odnyam, fait ainsi défiler à nouveau le récit de l’exposition en l’incarnant dans le contexte réel des plateaux mongols. On y retrouve, au-delà d’une présence féminine qui n’est pas sans rappeler les muses des premières salles, le passage d’un fleuve, une feuille de papier qui s’enroule et se déroule en livrant ses secrets, des gestes d’échange et de partage, et un motif de cercles concentriques que l’artiste trace sur le sable comme un dernier message adressé à notre regard… ÉPILOGUE —— Au sortir de l’exposition, notre personnage – et le visiteur – voit poindre le jour sans avoir obtenu toutes les réponses à ses interrogations, mais fort de l’expérience du voyage. Sans renaître véritablement à lui-même, il en sort néanmoins plus profondément transformé qu’il ne l’imagine. La rencontre avec l’œuvre d’art a en effet ceci de magique : au-delà du plaisir visuel et du rapport intime avec l’acte de création, elle ouvre son esprit tout à la fois sur des voies intérieures situées au plus profond de son être et sur d’infinis possibles qui le projettent au plus loin de sa conscience, de ses espoirs ou de ses rêves. Aussi, comme le professait Pablo Picasso, « l’art sert à se laver l’âme de la poussière de tous les jours ». —— —— Çaĝdaş Kahriman, Odnyam, 2001. Film sonore en couleur ; 11 minutes. Courtesy Çaĝdaş Kahriman. © Çaĝdaş Kahriman, 2015. Photo : Çaĝdaş Kahriman Edith Dekyndt, One second of silence (Part 1 – New York) (Une seconde de silence (Partie 1 – New York)), 2005. Film sans son en couleur ; 18 minutes et 32 secondes. Collection 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Edith Dekyndt, 2015. LaM —— 16 LISTE DES ARTISTES PRÉSENTÉS —— A — Ignasi Aballí Anonyme Giovanni Anselmo Janine Antoni Petrus Apian (Peter Bienewitz, dit) Dieter Appelt B — Ismaïl Bahri Barthélemy l’Anglais Johann Bayer Oliver Beer Alighiero Boetti Charbel-joseph H. Boutros Nancy Brooks Brody Chris Burden Balthasar Burkhard C — Mircea Cantor Salomon de Caus Andreas Cellarius Saint Clair Cemin Pascal Convert Lucas Cranach D — Lieven De Boeck Gino De Dominicis Edith Dekyndt Gianbattista Della Porta Raphaël Denis Hubert Duprat Albrecht Dürer E — Lionel Estève F — Jan Fabre Principio Fabricii Richard Fauguet Camille Flammarion Michel François G — P — H — R — Mario García Torres Rachel Garrard Dominique Ghesquière Laurent Grasso Ernst Haeckel J — Ann Veronica Janssens Jugnet + Clairet K — Çaĝdaş Kahriman Vassily Kandinsky Johannes Kepler Athanasius Kircher Yves Klein Alicja Kwade L — Jacques de La Garde Guillaume Leblon Barbara et Michael Leisgen Thomas Lerooy Mark Luyten M — Benoit Maire Maître MZ Anthony McCall Jean-Luc Moulène Oscar Muñoz Sebastian Münster N — François Nerrincq Patrick Neu O — Melik Ohanian Dennis Oppenheim Gabriel Orozco Yazid Oulab Gina Pane Claudio Parmiggiani Giuseppe Penone Laurent Pernot Evariste Richer Werner Rolevinck Gabriel Rollenhagen S — Fabrice Samyn Hartmann Schedel Hans Schnier Florent Schoonhaven Hassan Sharif José María Sicilia Jana Sterbak V — Bill Viola Z — Rémy Zaugg Anna Zemánková (Anna Vesela, dite) 17 CATALOGUE —— Pour la première fois au LaM, le catalogue édité à l’occasion de l’exposition Là où commence le jour, est entièrement numérique. Sous la forme d’un site internet esthétique et intuitif, accessible grâce à un hyperlien fourni dans un élégant livret de 32 pages parsemé de citations, il est un prolongement vivant et modulable de la visite. Il permet de re-parcourir les différentes sections de l’exposition, d’effectuer des recherches par artiste, thème, technique… Toutes les œuvres y sont reproduites, ainsi que la majeure partie des vidéos, accompagnées de leurs clefs de lecture, de notices biographiques, mais aussi d’exclusivités (textes, documents, interviews…). Évolutif, le catalogue sera alimenté au fur et à mesure de l’exposition et régulièrement enrichi de nouveaux contenus, dont les lecteurs seront informés par mail. LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— Le catalogue numérique comprend un texte d’introduction, une bibliographie, environ 160 notices d’œuvre, 80 biographies, 14 textes de salle, 50 textes d’artistes et de galeries, 15 textes de référence, 250 visuels, 15 bandes son, 20 vidéos et animations interactives, ainsi qu’un index illustré. http://www.la-ou-commence-le-jour.fr Prix de vente public : 6 € (livret et hyperlien) ISBN : 9782869611580 LaM —— 18 AUTOUR DE L’EXPOSITION —— RENCONTRE-DÉBAT VERNISSAGE ENFANTS L’Art et la spiritualité Jeudi 1er octobre 2015, 14 h > 17 h « (…) l’art dans son ensemble n’est pas une vaine création d’objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l’évolution et à l’affinement de l’âme humaine (…) », Vassily Kandinsky, Du spirituel dans l’art. Autour de cette citation de Kandinsky, le musée propose une discussion en présence de Laurent Grasso et Fabrice Samyn, artistes et de Jérôme Cottin, professeur de Théologie pratique à l’Université de Strasbourg. Mercredi 21 octobre 2015,14 h > 17 h Un vernissage festif, réservé aux enfants à partir de 7 ans, avec visite de l’exposition, ateliers d’expression plastique et un spectacle, La Véritable histoire de Guillaume Tell, de la compagnie BVZK. « The Place to be » des petits ! —— Gratuit Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected] BALLET NOCTURNE —— Ulik’s Glisssssssssendo, Ulik et Le Snob Jeudi 1er octobre 2015, 20 h 30 Neuf longues silhouettes, étranges et fascinantes, glissent et virevoltent, créant un ballet irréel et poétique dans le parc du musée… Un spectacle onirique et unique à partager en famille le soir du vernissage de l’exposition. Gratuit VISITE COMMENTÉE —— Dimanche 4 octobre 2015, 15 h Découvrez l’exposition en compagnie de Marc Donnadieu, co-commissaire et conservateur en charge de l’art contemporain au LaM. Gratuit Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected] PARCOURS NARRATIF ET SENSORIEL —— Dimanches 4 octobre, 1er novembre, 6 décembre 2015 et 10 janvier 2016, 16 h Visitez l’exposition Là où commence le jour, différemment : la compagnie Sylenpso, ses comédiens et musiciens, vous accompagneront dans votre déambulation au gré d’un parcours qui mettra vos sens en éveil… Tarifs d’entrée de l’exposition Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected] —— Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected] VISITE COMMENTÉE EN LSF —— Dimanche 8 novembre 2015, 15 h Visite guidée de l’exposition en langue des signes française pour le public sourd ou malentendant. Tarif : 5 € Sur réservation : +33 (0)6 20 04 42 87 / [email protected] RENCONTRE AUTOUR D’UNE ŒUVRE —— Dimanche 15 novembre 2015, 15 h Pour le public mal ou non-voyant à partir de la reproduction thermogonflée de My Hands Are My Heart de Gabriel Orozco (1991). Tarif : 5 € Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 69 / [email protected] Le programme Rencontre autour d’une œuvre bénéficie du mécénat de Neuflize Vie PERFORMANCE —— Quelque part, Thomas Hoeltzel Mercredi 18 novembre 2015, 16 h Thomas Hoeltzel, artiste formé au Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme, présentera une performance de jonglage créée à l’occasion de l’exposition et dont le langage gestuel interrogera les concepts de quête initiatique, de connaissance de soi et de relation au monde. Tarifs d’entrée de l’exposition NUIT ÉTUDIANTE —— Là où finit le jour, Mercredi 18 novembre 2015, 19 h 30 > minuit Comme tous les ans, le LaM donne rendez-vous aux étudiants pour une soirée qui leur est entièrement réservée, dédiée à la découverte de la grande exposition temporaire d’automne. Cette fois, le musée LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 19 invite Superpoze pour un DJ set minimaliste et aérien. Thomas Hoeltzel rejouera quant à lui Quelque part, la performance qu’il a spécialement conçue pour l’exposition. Gratuit, réservé aux étudiants WEEK-END CINÉMA —— Pour clore l’exposition, le musée vous propose un weekend dédié au cinéma. Découvrez l’exposition et assistez à la projection du film de votre choix dans la journée ! Samedi 9 janvier 2016, jusque 20 h 30 14 h 30 : Orphée de Jean Cocteau (1950, 95 min.) 16 h 30 (séance familles précédée d’un atelier Main dans la main à 14 h 45) : La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946, 96 min.) 18 h 15 : L’Évangile selon Saint-Matthieu de Pier Paolo Pasolini (1964, 133 min.) Dimanche 10 janvier 2016 14 h 30 : Stromboli de Roberto Rossellini (1950, 107 min.) 16 h 30 : Persona d’Igmar Bergman (1966, 80 min.) Tarifs : 10 € / 7 € / gratuit (incluant l’entrée à l’exposition et la projection – dans la limite des places disponibles) Séance familles : 8 € par participant (incluant l’atelier et la projection – sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected]) —— Thomas Hoeltzel. Photo : Fabien Debrabaudère LaM —— 20 VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE —— Attention : tout ou partie des visuels d’œuvres transmis restent protégés par le droit d’auteur. PHOTOGRAPHIES D’ŒUVRES ISSUES DE L’AGENCE PHOTOGRAPHIQUE RMN Ces images sont destinées uniquement à la promotion de l’exposition. p Exonération des quatre premières reproductions d’un format maximum d’ ¼ de page, illustrant un article consacré à l’exposition et précisant le nom du musée, le titre et les dates de l’exposition p Toutes les images utilisées devront porter, en plus du crédit photographique, la mention Service presse/ Nom du musée Les médias souhaitant obtenir des visuels ne figurant pas dans le dossier de presse devront contacter l’agence photographique de la RMN (www.photo.rmn.fr) pour obtenir les visuels aux tarifs presse en vigueur. Les médias ne respectant pas les conditions d’annonce précitées seront facturés selon la grille en vigueur. ŒUVRES D’ARTISTES RELEVANT DE L’ADAGP Les œuvres d’artistes dont les droits de reproduction relèvent de l’Adagp (www.adagp.fr) peuvent être publiées dans la presse aux conditions suivantes : p Pour les parutions de presse ayant conclu une convention avec l’Adagp : se référer aux stipulations de celle-ci. p Pour les autres publications de presse : – exonération des deux premières reproductions illustrant un article consacré à un événement d’actualité et d’un format maximum d’ 1/4 de page ; – au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduction/représentation ; – toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service Presse de l’Adagp ; Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivis de © Adagp, Paris, année de la prise de vue ; et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre. p Pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 400 x 400 pixels et la résolution ne doit pas dépasser 72 DPI LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 21 —— Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans sa cellule, 1514. Gravure sur cuivre ; 25 x 19,1 cm. École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris. © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-Arts de Paris —— Thomas Lerooy, Nest (Nid), 2012. Bronze ; 130 x 50 x 36 cm. Courtesy Galerie Nathalie Obadia, Paris / Bruxelles. © Thomas Lerooy, 2015. Photo : Bertrand Huet —— —— —— —— Laurent Pernot, Livre d’hiver, 12013. Livre, résine, neige et givre artificiels ; 12 x 20 x 10 cm. Collection de l’artiste. © Adagp, Paris, 2015. Photo : Laurent Pernot José María Sicilia, The Instant (L’instant), 2013. Or 18 carats, améthyste, chant d’oiseau (rossignol/merle) ; 3,5 x 9 x 5,5 cm. Courtesy José María Sicilia et Galerie Chantal Crousel, Paris. © José Maria Sicilia, 2015. Photo : Rebecca Fanuele Ismaïl Bahri, Ligne, 2011. Film sonore en couleur ; 1 minute. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Ismaïl Bahri, 2015. Photo : Ismaïl Bahri Andreas Cellarius, Harmonia macrocosmica : sev Atlas universalis et novus… Amsterdam : Pieter Schenk, 1708. Bibliothèque de Valenciennes. Photo : Nicolas Dewitte / LaM LaM —— 22 —— —— —— —— —— —— Jean-Luc Moulène, Les Trois Grâces, 2012. Film sans son en noir et blanc ; 9 minutes et 24 secondes. Courtesy Galerie Chantal Crousel, Paris. © Adagp, Paris, 2015. Photo : Jean-Luc Moulène Rachel Garrard, Perpetual Return (Retour perpétuel), 2014. Film sans son en noir et blanc ; 11 minutes et 11 secondes. Courtesy Rachel Garrard, New York. © Rachel Garrard, 2015. Photo : Rachel Garrard Bill Viola, Anika (Study for Ocean Without a Shore) (Anika (Étude pour l’océan sans rivage)), 2008. Film sonore en couleur ; 9 minutes et 3 secondes. Performeuse : Anika Ballent. Collection particulière. © Bill Viola, 2015. Photo : Manolo Mylonas Gabriel Orozco, My Hands Are My Heart (Mes Mains sont mon cœur), 1991. Photographie couleur ; 25,3 x 34,3 cm chaque élément. Collection Van Abbemuseum, Eindhoven, PaysBas. © Gabriel Orozco, 2015. Photo : Peter Cox Dieter Appelt, Der Fleck (Autoportrait au miroir), 1978. Épreuves gélatino-argentique sur papier ; 50 x 60 cm chaque élément. Collection particulière. Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris. © Dieter Appelt, 2015. Photo : Dieter Appelt Ismaïl Bahri, Dénouement, 2011. Film sans son en couleur ; 8 minutes et 2 secondes. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Ismaïl Bahri, 2015 LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 23 —— —— —— —— Barbara et Michael Leisgen, Die Beschreibung der Sonne (La Description du soleil), 1975. Photographie noir et blanc, épreuve aux sels d’argent sur papier baryté ; 84 x 124 cm. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Barbara et Michael Leisgen, 2015. Photo : Barbara et Michael Leisgen Laurent Grasso, Studies into the Past (Études sur le passé). Huile sur panneau de bois ; 68,5 x 69 cm. Collection de l’artiste. © Adagp, Paris, 2015. Photo : DR Anna Zemánková (Anna Vesela, dite), Sans titre, avant 1986. Pastel, craie grasse, crayon de couleur, peinture et stylo à bille sur papier ; 62,4 x 45,2 cm. LaM, Villeneuve-d’Ascq. © DR. Photo : Alain Lauras Edith Dekyndt, One second of silence (Part 1 – New York) (Une seconde de silence (Partie 1 – New York)), 2005. Film sans son en couleur ; 18 minutes et 32 secondes. Collection 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Edith Dekyndt, 2015. —— Çaĝdaş Kahriman, Odnyam, 2001. Film sonore en couleur ; 11 minutes. Courtesy Çaĝdaş Kahriman. © Çaĝdaş Kahriman, 2015. Photo : Çaĝdaş Kahriman LaM —— 24 PARTENAIRES ET MÉCÈNES —— PARTENAIRES INSTITUTIONNELS —— Le LaM est un Établissement public de coopération culturelle dont les membres sont la Métropole Européenne de Lille, la Ville de Villeneuve d’Ascq et l’État. MÉCÈNES —— Mécène de l’exposition Là où commence le jour, Mécènes associés Mécène du programme Rencontre autour d’une œuvre Mécène du LaMusette REGARDS & ENTREPRISES —— Les membres du cercle des entreprises partenaires du LaM en 2015 AMIS DU LaM —— AVEC LE SOUTIEN DE —— Les hôtesses sont habillées par 3 SUISSES PARTENAIRES MÉDIA —— 25 Lille et eurométropole lilloise Du 26 septembre 2015 au 17 janvier 2016 Parade d’ouverture : samedi 26 septembre 2015 – 20h (gratuit) Après Bombaysers de Lille, Europe XXL et Fantastic, plongez pendant 4 mois au cœur de villes en pleine RENAISSANCE ! Ouverture sur le monde, échanges artistiques, technologiques, RENAISSANCE, 4e grande édition de lille3000, visera à présenter la vitalité du monde d’aujourd’hui. À l’image de l’historique Renaissance du XVIe siècle marquée par un renouveau intellectuel et artistique, nous vivons en ce début de XXIe siècle une époque agitée d’où est en train d‘émerger un nouveau monde. C’est cet élan que tentera de capter RENAISSANCE. Parade d’ouverture, grandes expositions, métamorphoses urbaines, incursions dans les villes renaissances – Rio, Eindhoven, Détroit, Séoul et Phnom Penh – spectacles, Do It Yourself, gonflables, lumières, design, food, débats et événements inédits… Des artistes du monde entier, européens, français, eurométropolitains et lillois viendront rencontrer le public et la population dans un esprit ouvert, positif, et joyeux. LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— LaM —— 26 REGARDS & ENTREPRISES —— Né en 1992, Regards & Entreprises, cercle des entreprises partenaires du LaM, est le fruit de la rencontre de deux volontés : celle d’un musée d’abord, désireux d’entretenir une relation forte, de long terme, avec les acteurs de l’économie régionale ; celle de décideurs ensuite, conscients du rôle fondamental que l’entreprise peut jouer en matière de culture. Appartenir au club Regards & Entreprises, c’est donc : >S ’engager auprès du LaM pour permettre au plus grand nombre l’accès à la culture >C roire au dialogue entre le monde économique et le monde culturel sur son territoire >C ontribuer collectivement à développer un réseau de soutien au musée Depuis près de 25 ans, ce cercle apporte un soutien indéfectible aux projets du LaM. Aujourd’hui, il est présidé par Éric Plumey, Directeur de Vinci Énergies France Nord, et fédère 9 entreprises. En 2015, les membres du club ont ainsi choisi de s’associer collectivement aux outils numériques dédiés à l’exposition Là où commence le jour, et tout particulièrement de financer son catalogue numérique. Cet outil constitue une nouvelle expérience de visite à destination des jeunes générations et illustre parfaitement les valeurs de créativité, de modernité et d’éducation que partagent le LaM et Regards & Entreprises. En 2016, le cercle sera également aux côtés du LaM pour soutenir l’exposition-événement à venir : Amedeo Modigliani. Une rétrospective (présentée du 27 février au 5 juin 2016). Les membres de Regards & Entreprises en 2015 sont : LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 27 INFORMATIONS PRATIQUES —— JOURS ET HORAIRES D’OUVERTURE LA BIBLIOTHÈQUE DOMINIQUE BOZO Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h. Fermetures exceptionnelles les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre. Du mardi au vendredi de 13h à 17h et le matin sur rendez-vous, ainsi que le premier samedi de chaque mois, de 10h à 18h. +33 (0)3 20 19 68 98 [email protected] —— TARIFS —— Tarif plein : 10 € Tarif réduit : 7 € / gratuit. Accès gratuit tous les premiers dimanches du mois. Accès gratuit et illimité sur présentation de la C’Art ! Tarif réduit accordé aux détenteurs de la carte 4x4 Grand Mix. Visioguide : 2 €. POUR PRÉPARER SA VISITE —— Le LaM propose une application mobile téléchargeable sur l’Apple Store et sur Play Store. RÉSERVER UNE VISITE POUR UN GROUPE PRÉCONSTITUÉ —— Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h. +33 (0)3 20 19 68 88 [email protected] —— LE CAFÉ-RESTAURANT DU LaM —— Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h (horaires étendus lors des événements organisés au LaM). Tarifs : de 9 € à 20 €. +33 (0)3 20 67 77 48 LA BOUTIQUE DU LaM —— Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h. +33 (0)3 20 64 38 27 laboutiquedulam @laboutiquedulieu.fr ACCÈS —— Par la route : À 20 min. de la gare Lille Flandres, autoroute Paris-Gand (A1/A22/N227), sortie 5 ou 6 Flers / Château / Musée d’art moderne En transports en commun : allez-y avec Transpole ! Métro ligne 1, station Pont de Bois + Liane 4, arrêt L.A.M. ou métro ligne 2, station Fort de Mons + bus 59, arrêt L.A.M. LaM 1 allée du Musée 59650 Villeneuve d’Ascq Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68 / 51 www.musee-lam.fr Retrouvez le musée sur : LaM —— —— Amedeo Modigliani, Jeune fille assise aux yeux bleus, 1918. Bequest of Marion Koogler McNay. McNay Museum of Art, San Antonio. Photo : DR 28 LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 29 EXPOSITION À VENIR : AMEDEO MODIGLIANI, UNE RÉTROSPECTIVE —— EXPOSITION-ÉVÉNEMENT COMMISSARIAT Exposition organisée par le LaM et la Réunion des musées nationaux – Grand Palais Sophie Lévy, directrice-conservatrice du LaM, Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art moderne, et Marie-Amélie Senot, attachée de conservation pour l’art moderne et l’art contemporain au LaM 27 FÉVRIER > 5 JUIN 2016 Le LaM présente au printemps 2016, en collaboration avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, une importante rétrospective consacrée à l’œuvre d’Amedeo Modigliani. Le musée conserve l’une des plus belles collections publiques françaises du célèbre artiste de Montparnasse : pas moins de six peintures, huit dessins et une rare sculpture en marbre réunis par Roger Dutilleul et Jean Masurel, fondateurs de la collection du LaM. Collectionneur passionné, Roger Dutilleul croise la route de Modigliani en 1918, moins de deux ans avant la mort prématurée de l’artiste. Autour de cette rencontre, le LaM orchestre une expositionévénement qui réunit de nombreux prêts inédits en France aux côtés de ce fonds exceptionnel. L’exposition propose une traversée de l’œuvre d’Amedeo Modigliani en explorant trois aspects d’une carrière tout à la fois brève et féconde. En premier lieu, l’exposition mettra en lumière le dialogue que le jeune artiste italien, de formation classique, a entretenu avec la sculpture antique et extra-occidentale. Autre dimension centrale de son œuvre, sa pratique du portrait occupera une place prépondérante dans le parcours. Seront mis en exergue les portraits qu’il fit de ses amis, pour la plupart acteurs eux aussi de l’avant-garde parisienne. Enfin, l’exposition sera l’occasion de mieux comprendre la relation singulière qui lie l’œuvre de Modigliani au collectionneur Roger Dutilleul : entre 1918 et 1946, ce dernier fit l’acquisition d’une trentaine de tableaux et de très nombreux dessins de l’artiste, toutes périodes confondues, ce qui fait de lui, avec le Docteur Arnold Netter, l’un des plus importants collectionneurs de l’œuvre du peintre. —— —— L’exposition Amedeo Modigliani. Une rétrospective bénéficie du mécénat principal de : Pour le développement de son territoire et du mécénat de : LaM —— LE LaM —— Avec plus de 7 000 œuvres et trois collections dont un ensemble unique d’art brut, le LaM est le seul musée en Europe à présenter simultanément les principales composantes de l’art des XXe et XXIe siècles. Le principe retenu pour l’accès du public repose sur l’affirmation des trois ensembles de collection : art moderne, art contemporain et art brut. Déployées dans trois espaces dédiés, les collections du LaM déroulent de salle en salle un parcours allant de l’art moderne à l’art contemporain pour s’achever avec l’art brut. Chacun de ces volets propose à la fois une découverte des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art et une progression subtile entre les thématiques. En vis-à-vis, une grande exposition temporaire et les expositions Théma renouvellent notre vision de l’histoire de l’art en investiguant les nouveaux champs de recherche et les liens existants entre art moderne, art contemporain et art brut. —— Vue extérieure de l’extension du LaM. © Manuelle Gautrand Architecture. Photo : C. Bonamis 30 UNE COLLECTION D’ART MODERNE EXCEPTIONNELLE : LA DONATION JEAN ET GENEVIÈVE MASUREL La collection commencée par Roger Dutilleul constitue un ensemble d’origine privée parmi les plus représentatifs de l’histoire de l’art moderne de la première moitié du XXe siècle. Fauvisme et Cubisme y tiennent une place majeure et cohabitent avec des peintures et des dessins surréalistes, ainsi que des ensembles d’œuvres d’artistes figuratifs de l’École de Paris, d’artistes du Nord ou de peinture naïve. La donation comporte 216 œuvres (150 peintures, 59 œuvres sur papier et 7 sculptures) représentant la plupart des courants artistiques majeurs développés en France durant la première moitié du XXe siècle. Parmi les artistes présents au sein de cette collection : Georges Braque, Bernard Buffet, André Derain, Eugène Dodeigne, Vassily Kandinsky, Paul Klee, André Lanskoy, Henri Laurens, Fernand Léger, Eugène Leroy, André Masson, Joan Miró, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Georges Rouault, Kees Van Dongen... La collection d’art moderne alterne des ensembles monographiques ainsi que des œuvres des principaux LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— 31 mouvements d’avant-garde du XXe siècle. Ambivalence et contradiction caractérisent cette collection composée tantôt d’œuvres à la forte charge expressive, notamment celles des artistes qui ont participé au Fauvisme et à ses développements, tantôt d’œuvres et de mouvements réputés pour leurs caractéristiques arithmétiques ou leur retenue, souvent qualifiés de « cérébraux ». La souffrance et une forme de réserve y alternent. L’exemple le plus emblématique est probablement Amedeo Modigliani : icône de la collection incorporant à la retenue une nostalgie profonde, à l’impassibilité, l’héritage du maniérisme, à l’impatience, l’attente. LA COLLECTION D’ART CONTEMPORAIN DU LAM La collection d’art contemporain du LaM est structurée selon plusieurs lignes conductrices. L’idée d’encyclopédie, de classement ou de représentation des artefacts de notre civilisation est l’une d’elles. Elle s’illustre par des installations majeures d’Art & Langage, d’Alighiero Boetti, de Christian Boltanski, d’Allan McCollum ou d’Annette Messager, régulièrement présentées dans les —— Amedeo Modigliani, Nu assis à la chemise, 1917. Donation Geneviève et Jean Masurel, 1979. LaM, Villeneuve d’Ascq. Photo : Philip Bernard salles d’exposition permanente du musée. Le rapport à l’objet, sa nature, ses répliques et ses avatars en est une autre (Daniel Buren, Bertrand Lavier, Allan McCollum...). L’engagement ou l’implication directe de l’artiste dans l’actualité du monde afin de le transformer ou d’y inscrire d’autres usages, d’autres comportements ou d’autres procédures sont également représentés par des œuvres importantes de Georges Adéagbo, Lewis Baltz, Chris Burden, Mohamed El Baz, Robert Filliou ou Dennis Oppenheim... L’arrivée de la collection d’art brut aux côtés de celles d’art moderne et d’art contemporain permet également de jeter un nouveau regard sur certaines pièces de la collection, telles que celles de Ghada Amer, Georges Adéagbo, Hannah Collins, Mohammed El Baz, Annette Messager ou encore Robert Filliou, Gérard Gasiorowski et Jean-Michel Sanejouand, en y mettant en lumière la part d’altérité de l’œuvre et du monde. Cette collection est enfin riche d’un fonds de peintures ou de sculptures des principales figures de l’abstraction des années 1960-1990 (Martin Barré, Daniel Buren, Geneviève Claisse, Richard Deacon, Olivier Debré, —— Vue de l’une des salles consacrées à l’art contemporain. LaM, Villeneuve d’Ascq. Œuvres d’Allan McCollum (à gauche) et de Matt Mullican (au fond et à droite). © Allan McCollum / Matt Mullican, 2015. Photo : Max Lerouge / MEL LaM —— Jean Degottex, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Gérard Duchêne, Bernard Frize, Toni Grand, Georges Matthieu, Olivier Mosset, Michel Parmentier, Claude Rutault, Richard Serra, Pierre Soulages...) ou de la figuration (Eduardo Arroyo, Bernard Buffet, Dado, Eugène Dodeigne, Erró, Barry Flanagan, Gérard Gasiorowski, Eugène Leroy, JeanMichel Sanejouand, Peter Stämpfli, Hervé Télémaque...) qui remettent en question l’acte artistique dans son essence, comme dans ses expressions. LA PLUS IMPORTANTE COLLECTION PUBLIQUE D’ART BRUT EN FRANCE : LA DONATION L’ARACINE Aujourd’hui, la notion d’art brut créée par Jean Dubuffet en 1945 peut être considérée comme un phénomène appartenant à part entière à l’art du XXe siècle. Nombreux sont les artistes, encore aujourd’hui, qui s’y réfèrent dans leurs démarches et leurs pratiques. Le musée possède à ce jour la plus importante collection publique d’art brut en France. Il s’attache à la présenter régulièrement dans des expositions monographiques ou thématiques et à la faire circuler dans le monde entier. —— Vue de l’une des salles consacrées à l’art brut. Œuvres d’Auguste Forestier, Aloïse Corbaz, Augustin Lesage et Scottie Wilson. Photo : Max Lerouge / MEL 32 La donation L’Aracine comporte plus de 3 500 œuvres de 170 créateurs français et étrangers : dessins, tableaux, assemblages, objets ou sculptures. Le musée enrichit cette collection régulièrement en faisant l’objet de dons et en menant une politique d’acquisition. Les plus grands noms de l’art brut y sont représentés : Aloïse Corbaz, Fleury Joseph Crépin, Henry Darger, Auguste Forestier, l’Abbé Fouré, Madge Gill, Jules Leclercq, Augustin Lesage, Michel Nedjar, André Robillard, Willem Van Genk, Josué Virgili, Adolf Wölfli, Carlo Zinelli... La donation d’art brut de L’Aracine est présentée dans les nouvelles salles d’exposition construites par Manuelle Gautrand. Environ 400 œuvres, peintures, dessins, sculptures, y sont présentées. L’accrochage est renouvelé tous les quatre mois pour les œuvres sur papier et les œuvres en tissu en raison de leur fragilité à la lumière. 33 LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR, —— LE LaM EN CHIFFRES ET EN DATES —— 3e musée du classement des « villes moyennes » (entre 20 000 et 200 000 habitants) au Palmarès des musées 2015 du Journal des Arts. p p p p p p p p p p 23 000 m² de parc 11 000 m² de surface totale 3 200 m² d’extension signée Manuelle Gautrand 4 000 m² de surface d’exposition 1 100 m² dédiés à l’art brut 950 m² dédiés à l’art moderne 600 m² dédiés à l’art contemporain 1 000 m² de surface d’exposition temporaire 100 places dans l’auditorium 1 librairie-boutique 60 couverts au café-restaurant 3 collections 7 000 œuvres 10 sculptures dans le parc PLUS DE 820 000 VISITEURS DEPUIS L’OUVERTURE, LE 25 SEPTEMBRE 2010 1979 : donation de Jean et Geneviève Masurel à la communauté urbaine de Lille de 216 œuvres représentant la plupart des courants artistiques majeurs développés en France durant la 1re moitié du XXe siècle. 1983 : ouverture du MAM, Musée d’art moderne Lille Métropole. Pierre Chaigneau en est le premier conservateur. —— Vue extérieure du LaM et de son parc de sculptures le jour de son ouverture, le 25 septembre 2010. Au premier plan : Franz Erhard Walther, Ring II, 1975. © Adagp Paris, 2015. © Manuelle Gautrand Architecture. Photo : M. Lerouge / MEL 1994 : les héritiers de Dominique Bozo, directeur du musée national d’art moderne de 1981 à 1986 font une donation de 5 500 livres et ouvrages précieux. 1999 : l’association L’Aracine fait don de sa collection d’art brut (près de 3 500 œuvres) à la Métropole Européenne de Lille. 2000 : inscription du bâtiment conçu par Roland Simounet à l’Inventaire des Monuments Historiques. 2003 : Maurice Jardot, directeur de la caisse des Monuments Historiques puis directeur de la galerie Kahnweiler/Leiris de 1956 à 1996, lègue au musée sa bibliothèque riche de près de 1 200 ouvrages sur l’art du XXe siècle. 2006 : fermeture du musée pour travaux d’extension. Sa programmation se poursuit hors les murs. 2007 : Joëlle Pijaudier-Cabot quitte la direction du MAM. Olivier Donat, Administrateur général, assure l’intérim avec, à ses côtés, deux conservateurs, Savine Faupin et Nicolas Surlapierre. 2009 : en juillet, arrivée de Sophie Lévy en tant que directrice-conservatrice du musée et livraison du bâtiment par Manuelle Gautrand. 2010 : le 25 septembre, réouverture du musée sous un nouveau nom : le LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut. 2012 : le 1er avril, le LaM acquiert le statut d’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC). 2013 : le musée fête ses 30 ans. LaM —— ÉQUIPE —— CONSEIL D’ADMINISTRATION —— Président : Olivier Henno Vice-Présidente : Dominique Furne DIRECTION —— Sophie Lévy, Directrice-conservatrice Annette Gomez-de Roij, Cécile Kempista et Eugénie Sant, Assistantes de direction CONSERVATION —— Savine Faupin, Conservatrice en chef en charge de l’art brut Marc Donnadieu, Conservateur en charge de l’art contemporain Jeanne-Bathilde Lacourt, Conservatrice en charge de l’art moderne Christophe Boulanger, Attaché de conservation en charge de l’art brut Marie-Amélie Senot, Attachée de conservation en charge de l’art moderne et de l’art contemporain Pauline Créteur, Assistante d’exposition Marie Beyaert, Régisseuse des expositions Peggy Podemski, Régisseuse des collections Corinne Barbant, Responsable de la Bibliothèque Dominique Bozo Pierre Derensy et Stépahnie Verdavaine, Documentalistes Nicolas Dewitte, Assistant de documentation photographique PUBLICS ET COMMUNICATION —— Véronique Petitjean, Directrice des publics et de la communication Florentine Bigeast, Responsable de la communication et des partenariats média Aurélie Leclercq, Chargée du tourisme et des partenariats Patricio Ocampos, Webmaster-graphiste Benoît Villain, Responsable des projets éducatifs et culturels Violaine Digonnet, Chargée des projets pédagogiques Claudine Tomczak, Chargée des publics spécifiques et du hors temps scolaire 34 Caroline Matton et Érika Lefebvre, Chargées des réservations Murielle Almendros, Stéphanie Hamelin, Sylvie Leroy, Yannick Lolinga, Natacha Pommenof et Émilie Wartel, Chargés d’accueil-billetterie Xavier Ballieu, Véronique Denolf, Sylvie Duhamel, Alexandre Holin, Benoît Jouan, Loïc Parthiot, Aymeric Pihéry, Geoffrey Sol, Mary Spencer et Elodie Wysocki, Guides conférenciers Mylène Bilot et Stéphanie Jolivet, Enseignantes missionnées RESSOURCES ET LOGISTIQUE —— Isabelle Descheemaeker, Directrice administrative, financière et juridique Justine Lalau, Juriste en charge des marchés et des contrats Frédéric Locment, Comptable chargé de la paie et des ressources humaines Christian Hove, Comptable – Chargé du suivi des réseaux informatiques Isabelle Tavernier, Agent-comptable Michael Delobeau, Agent-comptable adjoint Jérôme Marquise, Responsable technique et sécurité Grégory Mavian, Technicien audiovisuel Jean-Guillaume Dufour, Menuisier Patrick Fruit, Peintre Antoine Van Hecke, Assistant technique monde.