là où commence le

Transcription

là où commence le
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
1
DOSSIER
DE PRESSE
LÀ
OÙ
COMMENCE
LE
JOUR,
EXPOSITION DU
2/10/2015
AU 10/01/2016
VILLENEUVE D’ASCQ
WWW.MUSEE-LAM.FR
LaM
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2
3
En couverture
——
Barbara et Michael Leisgen,
Die Beschreibung der Sonne (détail), 1975
© Barbara et Michael Leisgen, 2015
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
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LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
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5
LÀ
OU
COMMENCE
LE
JOUR,
DU 2/10/2015
AU 10/01/2016
VERNISSAGE DE L’EXPOSITION
LE JEUDI 1er OCTOBRE 2015 À 19 H
CONTACTS PRESSE
——
PRESSE NATIONALE ET
INTERNATIONALE
Claudine Colin Communication
Pénélope Ponchelet / Dimitri Besse
Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01
E-mail : [email protected]
PRESSE RÉGIONALE
Véronique Petitjean
E-mail : [email protected]
Florentine Bigeast
Tél. : + 33 (0)3 20 19 68 80
E-mail : [email protected]
LaM
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SOMMAIRE
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Communiqué de presse
p. 7
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Plan de l’exposition
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Parcours détaillé
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Liste des artistes présentés
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Catalogue
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Autour de l’exposition
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Visuels disponibles pour la presse
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Les partenaires
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Infos pratiques
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Exposition à venir
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Le LaM
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Le LaM en chiffres et en dates
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Équipe
——
p. 8
p. 9
p. 16
p. 17
p. 18
p. 20
p. 24
p. 27
p. 28
p. 30
p. 33
p. 34
——
Laurent Grasso, Studies into the Past (Études sur le
passé). Huile sur panneau de bois ; 68,5 x 69 cm.
Collection de l’artiste. © Adagp, Paris, 2015. Photo : DR
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
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7
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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L’exposition Là où commence le jour, présentée au
LaM du 2 octobre 2015 au 10 janvier 2016 dans le
cadre de lille3000 – Renaissance, prend la forme d’un
parcours poétique ayant pour thème l’émancipation
de l’individu par la (re)connaissance du monde qui
l’entoure. À l’instar de L’Odyssée d’Homère ou de La
Divine comédie de Dante – mais aussi des jeux de
rôles contemporains –, ce récit visuel inédit invite le
visiteur à accomplir un voyage sensible et mystérieux
où lui sont révélées, d’œuvre en œuvre, la perception
et la conscience que l’être humain a des savoirs, des
symboles, de la nature, du corps, de la création, de
l’espace et du temps.
Du crépuscule à l’aube – temporalité allégorique durant
laquelle le fil de l’exposition se déroule –, le visiteur sera
tout d’abord interrogé sur ses modes de compréhension
du monde et ses rapports à la connaissance, puis
explorera une bibliothèque d’objets mystérieux et
d’armes magiques qui sont autant d’outils ou de
talismans à sa disposition. Il croisera ensuite des muses
et des prêtresses qui lui indiqueront de nouvelles voies
à suivre, retrouvera le sens des éléments premiers de la
nature tels que l’eau, l’air, la terre et le feu, découvrira
les mesures de son corps et prendra conscience de ses
potentialités. Il expérimentera enfin les limites de l’univers
et se confrontera à son immensité et ses merveilles, avant
de renaître à lui-même aux premières lueurs du jour.
Là où commence le jour, réunit plus de 130 sculptures,
installations, photographies, vidéos, œuvres sur papier
et peintures contemporaines qui dialoguent avec une
sélection exceptionnelle de près de 30 livres, estampes et
dessins du Moyen Âge et de la Renaissance.
Choisi pour son pouvoir évocateur à l’intérieur du récit
qui sert de trame au projet, cet ensemble remarquable se
développe selon douze chapitres précédés d’un prologue
et suivis d’un épilogue :
Patrick Neu, Melik Ohanian, Yazid Oulab, Laurent Pernot, Evariste
Richer, Fabrice Samyn, José María Sicilia)
4. LES TROIS GRÂCES
(Lucas Cranach, Giambattista Della Porta et Balthasar Burkhard,
Jean-Luc Moulène, Claudio Parmiggiani)
5. LES PRÊTRESSES
(Albrecht Dürer et Mircea Cantor, Melik Ohanian, Bill Viola)
6. LES QUATRE ÉLÉMENTS :
le feu (Chris Burden, Yves Klein, Jana Sterbak)
la terre (Giovanni Anselmo, Gina Pane)
l’air (Dieter Appelt, Giuseppe Penone)
l’eau (Gino De Dominicis, Dominique Ghesquière)
7. LE CORPS ET SA MESURE
(Albrecht Dürer et Balthasar Burkhard, Pascal Convert, Rachel
Garrard, Vassily Kandinsky, Oscar Muñoz, Giuseppe Penone)
8. LE MONDE ENTRE MES MAINS
(Salomon de Caus et Alighiero Boetti, Michel François, Mario
García Torres, Anthony McCall, Dennis Oppenheim, Gabriel
Orozco, Gina Pane, Giuseppe Penone, Fabrice Samyn)
9. L’EXPÉRIENCE DES LIMITES
(Florent Schoonhaven et Ismaïl Bahri, Charbel-joseph H. Boutros)
10. AU BORD DU MONDE
(Camille Flammarion et Giovanni Anselmo, Janine Antoni,
Barbara et Michael Leisgen, Hassan Sharif)
11. LE JARDIN DES MERVEILLES
(Ernst Haeckel, Athanasius Kircher, Sebastian Münster et Saint
Clair Cemin, Lionel Estève, Ann Veronica Janssens, Laurent
Pernot, Anna Zemánková)
12. LA FIN DU VOYAGE
(Johannes Kepler, Laurent Grasso et Çağdaş Kahriman)
ÉPILOGUE
(Edith Dekyndt, Gina Pane, Laurent Pernot)
Pour la première fois au LaM, l’exposition sera
accompagnée d’une signalétique et d’un catalogue
exclusivement numériques.
COMMISSARIAT
PROLOGUE
Marc Donnadieu, conservateur en charge de l’art
contemporain au LaM,
et Pauline Créteur, assistante de conservation
1. LE DÉBUT DU VOYAGE
L’exposition Là où commence le jour, bénéficie
du mécénat de
(Bathélemy l’Anglais, Albrecht Dürer, Werner Rolevinck, Hartmann
Schedel, Ignasi Aballí, Lieven De Boeck, Raphaël Denis, Claudio
Parmiggiani, Fabrice Samyn, Rémy Zaugg)
(Johan Bayer, Albrecht Dürer et Richard Fauguet, Laurent Grasso,
Thomas Lerooy)
2. LE MONDE N’EST QU’ILLUSION
(Principio Frabricii, François Nerrincq, Gabriel Rollenhagen et
Ismaïl Bahri, Laurent Grasso, Alicja Kwade, Fabrice Samyn)
3. OBJETS MYSTÉRIEUX, ARMES MAGIQUES
(Petrus Apian, Salomon de Caus, Andreas Cellarius, Jacques
de La Garde, Hans Schnier et Oliver Beer, Nancy Brooks Brody,
Pascal Convert, Hubert Duprat, Jan Fabre, Michel François,
Jugnet + Clairet, Guillaume Leblon, Mark Luyten, Benoît Maire,
i
LaM
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PLAN DE L’EXPOSITION
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11
LE JARDIN
DES MERVEILLES
10
AU BORD
DU
MONDE
8
LE MONDE
ENTRE
MES MAINS
SORTIE
9
L’EXPÉRIENCE
DES LIMITES
12
LA FIN
DU VOYAGE
ÉPILOGUE
ESPACE
DE CONSULTATION
7
LE CORPS
ET SA MESURE
6
LES QUATRE
ÉLÉMENTS
4
LES TROIS
GRÂCES
5
LES
PRÊTRESSES
3
OBJETS MYSTÉRIEUX,
ARMES MAGIQUES
2
LE MONDE
N’EST
QU’ILLUSION
1
LE DÉBUT
DU
VOYAGE
9
PROLOGUE
ENTRÉE
ACCUEIL
BILLETERIE
8
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
9
PARCOURS DE L’EXPOSITION
——
Là où commence le jour, réunit plus de cent trente
sculptures, installations, photographies, vidéos,
œuvres sur papier et peintures contemporaines qui
dialoguent avec une sélection exceptionnelle de
près de trente livres, estampes et dessins du Moyen
Âge et de la Renaissance. Choisi pour son pouvoir
évocateur, cet ensemble remarquable se déploie, au
sein des salles d’exposition temporaire du LaM, selon
douze chapitres précédés d’un prologue et suivis d’un
épilogue.
PROLOGUE
——
LE NUMÉRIQUE AU CŒUR DU PROJET
——
Pour la première fois au LaM, l’exposition est
accompagnée d’une signalétique et d’un catalogue
exclusivement numériques.
Les traditionnels cartels sont remplacés par des bornes
tactiles permettant aux visiteurs de disposer d’une mine
d’informations sur les œuvres et les artistes présentés.
Deux types de bornes donnent accès à des contenus
différents : les tablettes horizontales fournissent des
informations synthétiques sur les œuvres, tandis que
les tablettes positionnées verticalement proposent
des informations détaillées et complémentaires, ainsi
que des notices biographiques sur chaque artiste.
Le catalogue a quant à lui la forme d’un site internet
esthétique et intuitif, accessible grâce à un hyperlien
fourni dans un élégant carnet de notes, parsemé de
citations, en vente à la librairie-boutique du musée
(prix de vente : 6 €).
Véritable prolongement de la visite, il permet de
parcourir à nouveau les différentes sections de
l’exposition, d’effectuer des recherches par artiste,
thème, technique… Toutes les œuvres y sont reproduites,
ainsi que la majeure partie des vidéos, accompagnées
de leurs clefs de lecture, de notices biographiques, mais
aussi d’exclusivités (textes, documents, interviews…).
Le visioguide, également disponible sous forme
d’application pour Smartphone, complète l’ensemble
de ce dispositif digital en proposant, en plus des
commentaires sur les œuvres et les artistes, des
interviews, ainsi que des extraits musicaux, des
animations et des modules ludiques destinés à
accompagner l’expérience immersive qu’est la visite
de Là où commence le jour,.
——
Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans sa cellule, 1514.
Gravure sur cuivre ; 25 x 19,1 cm. École Nationale
Supérieure des Beaux-Arts, Paris. © Beaux-Arts
de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-Arts
de Paris
Ce prologue introduit le récit de l’exposition par le texte
fondateur de la Genèse. Les encyclopédies du Moyen Âge
illustrent celui-ci par une suite de cercles concentriques
correspondant aux étapes successives de la création du
monde (Werner Rolevinck, 1480 ; Barthélemy l’Anglais,
1485 ; Hartmann Schedel, 1493).
Il se poursuit par deux gravures d’Albrecht Dürer datées
de 1514 : Saint-Jérôme dans sa cellule, nouvelle effigie du
saint en penseur, et Melencolia I. Cette estampe renvoie
ici au doute mélancolique qui peut s’emparer de l’esprit
humain face à un monde en pleine reconfiguration ;
les figures symboliques et les instruments scientifiques
qui entourent le personnage principal ne semblant pas
même aptes à l’éclairer dans sa quête de vérité.
Ce prologue s’ouvre ensuite sur un espace où le
visiteur est lui-même confronté à une suite d’œuvres
contemporaines interrogeant sa présence en tant que
spectateur et défiant ses modes de perception (Ignasi
Aballí, Rémy Zaugg, Claudio Parmiggiani, Fabrice Samyn).
Parmi les nombreux emblèmes présents, les motifs de la
main, de l’outil, de l’écriture, du cercle, de la sphère,
de la fenêtre, du miroir, de la géométrie, de la lumière,
du ciel, de la ligne d’horizon ou de l’animal vont rythmer
plus particulièrement le parcours de l’exposition.
LaM
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1 LE DÉBUT DU VOYAGE
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2 LE MONDE
N’EST QU’ILLUSION
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p
Ouvrages transversaux entre vertu religieuse et éthique
humaniste, les livres d’emblèmes – ou emblemata – ont
été très populaires en Europe du XVIe au XVIIe siècle.
Tout autour d’images à clefs thématiques, ils réunissent
d’un côté des paroles des Pères de l’Église, des principes
moraux ou des vers d’auteurs classiques, et de l’autre
des proverbes, des dictons ou des maximes d’usage plus
courant, délivrant ainsi au plus grand nombre les règles
essentielles de la sagesse et de la clairvoyance.
Ce deuxième chapitre met en correspondance trois
emblemata et quatre œuvres contemporaines (Ismaïl
Bahri, Laurent Grasso, Alicja Kwade, Fabrice Samyn)
à travers lesquelles notre personnage va prendre
conscience des phénomènes d’illusion que produit
le réel qui l’entoure. Elles lui révèlent non seulement
l’importance de la perception visuelle et sensorielle, mais
surtout la capacité de l’esprit humain à déjouer les pièges
des apparences.
Les œuvres de ce premier chapitre mettent en scène
des personnages et des situations mythologiques sur
lesquelles le visiteur peut se projeter. Par exemple,
un enfant désignant le chemin à venir (Thomas Lerooy)
ou juché sur les épaules d’un géant. Ce qu’illustre plus
particulièrement la figure de Saint-Christophe faisant
franchir un fleuve à l’Enfant Jésus et éprouvant au fur
et à mesure de la traversée le poids du monde (Albrecht
Dürer). Il peut également s’identifier à l’un ou l’autre
des héros présents dans les œuvres anciennes ou
contemporaines : Saint-Christophe secoureur (Albrecht
Dürer), Orion combattant (Johann Bayer) ou le preux
chevalier parcourant le monde (Laurent Grasso).
Sans oublier les deux sœurs siamoises au triple regard
particulièrement énigmatique (Richard Fauguet).
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Thomas Lerooy, Nest (Nid), 2012. Bronze ;
130 x 50 x 36 cm. Courtesy Galerie Nathalie Obadia,
Paris / Bruxelles. © Thomas Lerooy, 2015.
Photo : Bertrand Huet
3 OBJETS MYSTÉRIEUX,
ARMES MAGIQUES
——
p
En ce nouveau lieu, de nombreuses œuvres liées au
fabuleux et à l’extraordinaire cohabitent au sein d’un
cabinet de curiosités revisité. Elles s’affirment comme
autant d’objets mystérieux ou d’armes magiques à
la disposition du personnage de notre récit, et font
autant référence aux merveilles de la nature qu’à des
instruments que les dieux auraient façonnés afin d’aider
ou de tromper les humains. Certaines renvoient plus
particulièrement à des faits religieux ou mythologiques,
quand d’autres sont clairement le produit des avancées
——
Ismaïl Bahri, Ligne, 2011. Film sonore en couleur ;
1 minute. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz.
© Ismaïl Bahri, 2015.
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
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11
chacune – trois sœurs dont deux jumelles – agissant
indépendamment dans un espace ouvert – la plus haute
colline d’Oxford, en Angleterre – dont elles semblent
donner la mesure et la profondeur. Leurs poses et leurs
gestes déliés, faussement fixes, renvoient par ailleurs
à notre propre posture de regardeur.
5 LES PRÊTRESSES
——
p
scientifiques humaines, à l’instar des outils de mesure
du temps et de l’espace. Notre héros va symboliquement
y choisir quelques talismans pour affronter la nuit et
quelques affaires utiles à la poursuite de son voyage :
une paire de chaussures, un livre, une montre,
un trousseau de clefs, des pièces de monnaie...
4 LES TROIS GRÂCES
——
p
La première rencontre de notre héros est celle des Trois
Grâces. Au sein d’une atmosphère paisible et sereine
qu’évoque un choix d’œuvres tout en nuances de gris,
un nu de Lucas Cranach (1517) et deux autres de
Giambattista Della Porta (1586), un torse féminin par le
photographe suisse Balthasar Burkhard, la transposition
au noir de fumée d’un voile transparent par l’artiste
italien Claudio Parmiggiani et un rare film de l’artiste
français Jean-Luc Moulène entrent en résonance afin
d’évoquer les formes idéales du corps féminin comme
allégorie de la perfection et de la pureté.
Habituellement figurées ensemble, les Trois Grâces chez
Jean-Luc Moulène apparaissent frontales et séparées,
La salle suivante plonge le visiteur au cœur de
cérémonies secrètes liées à l’eau et au feu que
conduisent de symboliques prêtresses.
Le thème de la figure annonciatrice est incarné par Anika
(Study for Ocean without a Shore) de Bill Viola, évocation
des nombreuses figures mythologiques qui interprétaient,
à la demande des humains, les présages naturels ou les
volontés des dieux.
Ici le rideau d’eau suggère tout à la fois le passage entre
la nuit et le jour, la frontière entre le royaume
des morts et celui des vivants, mais aussi la transition
entre l’obscurantisme et la clairvoyance que notre
messagère effectue afin de nous éclairer dans les
ténèbres de notre nuit.
Le thème des gardiennes du foyer est évoqué par Sic
Transit Gloria Mundi de Mircea Cantor. Une nouvelle
occurrence du cercle y apparaît en tant que circulation
d’énergie entre tous les membres d’un même groupe, soit
trente-trois mendiants prosternés, une paume ouverte,
devant une prêtresse qui leur transmet rituellement le
feu sacré. Spirituellement, ce partage de lumière est
également accession à la connaissance.
——
José María Sicilia, The Instant (L’instant), 2013. Or 18 carats,
améthyste, chant d’oiseau (rossignol/merle) ; 3,5 x 9 x 5,5 cm.
Courtesy José María Sicilia et Galerie Chantal Crousel, Paris.
© José Maria Sicilia, 2015. Photo : Rebecca Fanuele
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Jean-Luc Moulène, Les Trois Grâces, 2012. Film sans son en noir
et blanc ; 9 minutes et 24 secondes. Courtesy Galerie Chantal
Crousel, Paris. © Adagp, Paris, 2015. Photo : Jean-Luc Moulène
——
Bill Viola, Anika (Study for Ocean Without a Shore) (Anika (Étude
pour l’océan sans rivage)), 2008. Film sonore en couleur ; 9 minutes
et 3 secondes. Performeuse : Anika Ballent. Collection particulière.
© Bill Viola, 2015. Photo : Manolo Mylonas
LaM
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6 LES QUATRE ÉLÉMENTS
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p
Deux figures mythologiques introduisent cette nouvelle
séquence du parcours de l’exposition. D’un côté la
Fortune, déesse symbolisant le destin avec toutes ses
inconnues, mais également la course inexorable de
la vie et du temps ; ses emblèmes principaux étant la
sphère et la roue – deux éléments déjà présents dans
la gravure Melencolia I de Dürer. De l’autre Atlas, Titan
qui, condamné par Zeus, soutient éternellement le
globe terrestre sur ses épaules. Au regard de ces deux
allégories, l’être humain semble encore prisonnier d’un
monde qui le dépasse.
Les expérimentations performatives des années 19601980, en particulier celles qui engagent l’artiste lui-même,
ont été ici plus spécialement conviées afin d’exprimer la
redécouverte par l’être humain des forces vitales d’une
nature qu’il va devoir reconquérir.
La puissance du feu semble ainsi devoir être apprivoisée
et maîtrisée par l’artiste (Chris Burden, Yves Klein, Gina
Pane, Jana Sterbak), alors que l’énergie terrestre invite
elle à la protection (Gina Pane) ou à la reconnexion en
direction des étoiles et du cosmos (Giovanni Anselmo).
Et si l’immaîtrisable surface de l’eau est l’objet de
téméraires et fragiles expérimentations (Gino De
Dominicis, Dominique Ghesquière), la puissance de l’air
contenu dans notre corps est lui le prétexte à modifier
physiquement la nature des choses et des représentations
(Dieter Appelt, Giuseppe Penone).
À travers cette évocation contrastée des quatre
éléments, il s’agit moins d’illustrer une mystique du
paysage que de révéler la pensée, les gestes, les pulsions,
les interactions ou la communion harmonique du corps
de l’artiste avec ce corps retrouvé de la nature.
——
Dieter Appelt, Der Fleck (Autoportrait au miroir),
1978. Épreuves gélatino-argentique sur papier ;
50 x 60 cm chaque élément. Collection particulière.
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris. © Dieter
Appelt, 2015. Photo : Dieter Appelt
12
7 LE CORPS ET SA MESURE
——
p
Depuis les plus anciens actes de figuration répertoriés,
l’être humain s’est toujours appliqué à représenter son
propre corps, comme en témoignent les mains négatives
des grottes préhistoriques. Ces gestes premiers de
création ont été repris aussi bien par Vassily Kandinsky
(1926) que Giuseppe Penone (1972).
Cette figuration a pris une tournure nouvelle avec
l’inscription du corps humain au cœur du tracé
régulateur idéal qui se met peu à peu en place durant
la Renaissance, ce dont témoigne le traité sur les
proportions du corps humain rédigé par Albrecht Dürer
au cours du XVIe siècle.
À partir d’un ensemble de photographies de Balthasar
Burkhard et de sculptures de Pascal Convert, ce chapitre
examine ainsi la façon dont les artistes analysent,
décomposent et recomposent le corps, partie par partie,
soit à travers l’anthropomorphisme – l’aile de l’oiseau/
le bras étendu, la branche/l’avant-bras –, soit à partir de
la géométrie (Rachel Garrard), comme si la nature, l’être
humain et la géométrie procédaient d’un même principe
génératif.
——
Rachel Garrard, Perpetual Return (Retour perpétuel),
2014. Film sans son en noir et blanc ; 11 minutes et
11 secondes. Courtesy Rachel Garrard, New York.
© Rachel Garrard, 2015. Photo : Rachel Garrard
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
13
8 LE MONDE
ENTRE MES MAINS
——
p
Ayant retrouvé une place au sein d’un monde qu’il
redéfinit lui-même au fur et à mesure des nouvelles
découvertes scientifiques, l’être humain peut également
se saisir des facultés de sa mémoire, de sa pensée et de
son corps pour mieux se réinventer. Émancipé, il n’est
plus objet mais sujet et devient dès lors créateur de
savoirs mais aussi de lieux, d’objets ou de formes qu’il
peut ensuite offrir en partage, ce qu’illustrent les œuvres
rassemblées dans cette section.
On y retrouve bien sûr la main et le geste. Ils se déploient
maintenant dans l’espace pour mieux s’ouvrir vers
l’extérieur, l’autre ou l’inconnu afin de réaliser d’inédits et
féconds échanges (Dennis Oppenheim, Gabriel Orozco,
Giuseppe Penone, Fabrice Samyn), même si certains
conservent néanmoins un caractère d’énigmes (Anthony
McCall, Gina Pane, Giuseppe Penone).
Les notions de limites et d’infini, qui seront les thèmes
des chapitres suivants, sont déjà suggérées à travers
l’amplitude des mouvements corporels qui s’étirent
jusqu’à l’extrême (Alighiero Boetti, Michel François).
9 L’EXPÉRIENCE
DES LIMITES
——
p
Deux vidéos d’Ismaïl Bahri et de Charbel-joseph H.
Boutros sont ici mises en dialogue afin d’illustrer les
défis que l’être humain se lance à lui-même, mû par une
volonté farouche de dépassement des limites de soi et du
monde.
En effet, même si leur issue est irrémédiablement fatale,
certains actes lui semblent néanmoins inéluctables :
rembobiner un fil noir presque infini tendu dans un
paysage de neige pour Ismaïl Bahri ; psalmodier à la
tombée de la nuit le texte de la Genèse en araméen,
langue parlée au temps de Jésus, jusqu’à ne plus pouvoir
lire pour Charbel-joseph H. Boutros.
Au-delà d’une opposition a priori irréconciliable entre le
blanc et le noir, le jour et la nuit, le début et la fin, le fini
et l’infini, le continu et le discontinu, se joue ici la capacité
de l’être humain à produire des actes de résistance aussi
intenses que minuscules, aussi dérisoires qu’héroïques,
face à un ordre des choses qu’il se refuse à accepter
comme tel.
——
Gabriel Orozco, My Hands Are My Heart (Mes Mains
sont mon cœur), 1991. Photographie couleur ;
25,3 x 34,3 cm chaque élément. Collection
Van Abbemuseum, Eindhoven, Pays-Bas. © Gabriel
Orozco, 2015. Photo : Peter Cox
——
Ismaïl Bahri, Dénouement, 2011. Film sans son en couleur ;
8 minutes et 2 secondes. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz.
© Ismaïl Bahri, 2015
LaM
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14
10 AU BORD DU MONDE
——
p
Durant tout le Moyen Âge, la Terre était considérée
comme un disque plat sur lequel Dieu avait disposé tous
les éléments du vivant. Dès lors, il semblait envisageable,
pour certains moines particulièrement intrépides, d’aller
jusqu’au bord ultime de ce disque afin que, penchés dans
le vide, ils puissent enfin toucher l’infini céleste ;
Camille Flammarion s’en est fait l’illustrateur pour l’une
des planches de sa Météorologie populaire (1888).
L’aventurier contemporain sait, lui, qu’il n’en est
rien et que l’horizon est une ligne irrémédiablement
infranchissable. Néanmoins, il n’a de cesse de découvrir
ce qui se tient au-dessus ou de l’autre côté des lieux et
des choses (Hassan Sharif), de marcher sur le fil même
de l’horizon (Janine Antoni) ou d’arrêter la course
du soleil (Barbara et Michael Leisgen). Voire de se
synchroniser avec cet infini : Giovanni Anselmo en a fait
ainsi l’expérience le 16 août 1965, au sommet du volcan
Stromboli, lors du lever du soleil. À ce moment précis,
nous dit-il, « j’étais en relation avec l’espace infini, avec
l’espace sans limite ».
11 LE JARDIN
DES MERVEILLES
——
p
Une fois toutes les étapes franchies, toutes les épreuves
surmontées, tous les défis relevés, notre héros peut
enfin aspirer au repos. Bien qu’il n’ait ni atteint le bord
du monde ni franchi la ligne d’horizon, s’offre tout de
même à lui un jardin fabuleux et enchanté, peuplé
d’animaux fantastiques et parsemé de plantes non moins
extraordinaires, à l’instar d’une arrivée au Paradis céleste.
Et de se retrouver enfin en pleine harmonie avec la
lumière du monde.
——
Barbara et Michael Leisgen, Die Beschreibung der
Sonne (La Description du soleil), 1975. Photographie
noir et blanc, épreuve aux sels d’argent sur papier
baryté ; 84 x 124 cm. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine,
Metz. © Barbara et Michael Leisgen, 2015. Photo :
Barbara et Michael Leisgen
——
Anna Zemánková (Anna Vesela, dite), Sans titre,
avant 1986. Pastel, craie grasse, crayon de couleur,
peinture et stylo à bille sur papier ; 62,4 x 45,2 cm. LaM,
Villeneuve-d’Ascq. © DR. Photo : Alain Lauras
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
15
12 LA FIN DU VOYAGE
——
p
À l’instar du dernier rêve que l’on se remémore au
réveil, la dernière salle nous emmène sur l’un des
toits du monde. Le film de l’artiste turque Çağdaş
Kahriman, Odnyam, fait ainsi défiler à nouveau le récit
de l’exposition en l’incarnant dans le contexte réel
des plateaux mongols. On y retrouve, au-delà d’une
présence féminine qui n’est pas sans rappeler les muses
des premières salles, le passage d’un fleuve, une feuille
de papier qui s’enroule et se déroule en livrant ses
secrets, des gestes d’échange et de partage, et un motif
de cercles concentriques que l’artiste trace sur le sable
comme un dernier message adressé à notre regard…
ÉPILOGUE
——
Au sortir de l’exposition, notre personnage – et le
visiteur – voit poindre le jour sans avoir obtenu toutes les
réponses à ses interrogations, mais fort de l’expérience
du voyage. Sans renaître véritablement à lui-même,
il en sort néanmoins plus profondément transformé
qu’il ne l’imagine. La rencontre avec l’œuvre d’art a en
effet ceci de magique : au-delà du plaisir visuel et du
rapport intime avec l’acte de création, elle ouvre son
esprit tout à la fois sur des voies intérieures situées au
plus profond de son être et sur d’infinis possibles qui le
projettent au plus loin de sa conscience, de ses espoirs
ou de ses rêves. Aussi, comme le professait Pablo Picasso,
« l’art sert à se laver l’âme de la poussière de tous
les jours ».
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Çaĝdaş Kahriman, Odnyam, 2001. Film sonore en
couleur ; 11 minutes. Courtesy Çaĝdaş Kahriman.
© Çaĝdaş Kahriman, 2015. Photo : Çaĝdaş Kahriman
Edith Dekyndt, One second of silence (Part 1 – New York)
(Une seconde de silence (Partie 1 – New York)), 2005.
Film sans son en couleur ; 18 minutes et 32 secondes.
Collection 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Edith
Dekyndt, 2015.
LaM
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16
LISTE DES ARTISTES PRÉSENTÉS
——
A
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Ignasi Aballí
Anonyme
Giovanni Anselmo
Janine Antoni
Petrus Apian (Peter Bienewitz, dit)
Dieter Appelt
B
—
Ismaïl Bahri
Barthélemy l’Anglais
Johann Bayer
Oliver Beer
Alighiero Boetti
Charbel-joseph H. Boutros
Nancy Brooks Brody
Chris Burden
Balthasar Burkhard
C
—
Mircea Cantor
Salomon de Caus
Andreas Cellarius
Saint Clair Cemin
Pascal Convert
Lucas Cranach
D
—
Lieven De Boeck
Gino De Dominicis
Edith Dekyndt
Gianbattista Della Porta
Raphaël Denis
Hubert Duprat
Albrecht Dürer
E
—
Lionel Estève
F
—
Jan Fabre
Principio Fabricii
Richard Fauguet
Camille Flammarion
Michel François
G
—
P
—
H
—
R
—
Mario García Torres
Rachel Garrard
Dominique Ghesquière
Laurent Grasso
Ernst Haeckel
J
—
Ann Veronica Janssens
Jugnet + Clairet
K
—
Çaĝdaş Kahriman
Vassily Kandinsky
Johannes Kepler
Athanasius Kircher
Yves Klein
Alicja Kwade
L
—
Jacques de La Garde
Guillaume Leblon
Barbara et Michael Leisgen
Thomas Lerooy
Mark Luyten
M
—
Benoit Maire
Maître MZ
Anthony McCall
Jean-Luc Moulène
Oscar Muñoz
Sebastian Münster
N
—
François Nerrincq
Patrick Neu
O
—
Melik Ohanian
Dennis Oppenheim
Gabriel Orozco
Yazid Oulab
Gina Pane
Claudio Parmiggiani
Giuseppe Penone
Laurent Pernot
Evariste Richer
Werner Rolevinck
Gabriel Rollenhagen
S
—
Fabrice Samyn
Hartmann Schedel
Hans Schnier
Florent Schoonhaven
Hassan Sharif
José María Sicilia
Jana Sterbak
V
—
Bill Viola
Z
—
Rémy Zaugg
Anna Zemánková (Anna Vesela, dite)
17
CATALOGUE
——
Pour la première fois au LaM, le catalogue édité
à l’occasion de l’exposition Là où commence le jour,
est entièrement numérique.
Sous la forme d’un site internet esthétique et intuitif,
accessible grâce à un hyperlien fourni dans un élégant
livret de 32 pages parsemé de citations, il est un
prolongement vivant et modulable de la visite.
Il permet de re-parcourir les différentes sections de
l’exposition, d’effectuer des recherches par artiste,
thème, technique… Toutes les œuvres y sont reproduites,
ainsi que la majeure partie des vidéos, accompagnées
de leurs clefs de lecture, de notices biographiques, mais
aussi d’exclusivités (textes, documents, interviews…).
Évolutif, le catalogue sera alimenté au fur et à mesure
de l’exposition et régulièrement enrichi de nouveaux
contenus, dont les lecteurs seront informés par mail.
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
Le catalogue numérique comprend un texte
d’introduction, une bibliographie, environ 160 notices
d’œuvre, 80 biographies, 14 textes de salle, 50 textes
d’artistes et de galeries, 15 textes de référence,
250 visuels, 15 bandes son, 20 vidéos et animations
interactives, ainsi qu’un index illustré.
http://www.la-ou-commence-le-jour.fr
Prix de vente public : 6 € (livret et hyperlien)
ISBN : 9782869611580
LaM
——
18
AUTOUR DE L’EXPOSITION
——
RENCONTRE-DÉBAT
VERNISSAGE ENFANTS
L’Art et la spiritualité
Jeudi 1er octobre 2015, 14 h > 17 h
« (…) l’art dans son ensemble n’est pas une vaine création
d’objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance
qui a un but et doit servir à l’évolution et à l’affinement
de l’âme humaine (…) », Vassily Kandinsky, Du spirituel
dans l’art.
Autour de cette citation de Kandinsky, le musée propose
une discussion en présence de Laurent Grasso et Fabrice
Samyn, artistes et de Jérôme Cottin, professeur
de Théologie pratique à l’Université de Strasbourg.
Mercredi 21 octobre 2015,14 h > 17 h
Un vernissage festif, réservé aux enfants à partir de 7 ans,
avec visite de l’exposition, ateliers d’expression plastique
et un spectacle, La Véritable histoire de Guillaume Tell, de
la compagnie BVZK. « The Place to be » des petits !
——
Gratuit
Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected]
BALLET NOCTURNE
——
Ulik’s Glisssssssssendo, Ulik et Le Snob
Jeudi 1er octobre 2015, 20 h 30
Neuf longues silhouettes, étranges et fascinantes, glissent
et virevoltent, créant un ballet irréel et poétique dans
le parc du musée… Un spectacle onirique et unique à
partager en famille le soir du vernissage de l’exposition.
Gratuit
VISITE COMMENTÉE
——
Dimanche 4 octobre 2015, 15 h
Découvrez l’exposition en compagnie de Marc
Donnadieu, co-commissaire et conservateur en charge de
l’art contemporain au LaM.
Gratuit
Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected]
PARCOURS NARRATIF ET SENSORIEL
——
Dimanches 4 octobre, 1er novembre, 6 décembre 2015 et
10 janvier 2016, 16 h
Visitez l’exposition Là où commence le jour,
différemment : la compagnie Sylenpso, ses comédiens
et musiciens, vous accompagneront dans votre
déambulation au gré d’un parcours qui mettra vos sens
en éveil…
Tarifs d’entrée de l’exposition
Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected]
——
Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected]
VISITE COMMENTÉE EN LSF
——
Dimanche 8 novembre 2015, 15 h
Visite guidée de l’exposition en langue des signes
française pour le public sourd ou malentendant.
Tarif : 5 €
Sur réservation : +33 (0)6 20 04 42 87 / [email protected]
RENCONTRE AUTOUR D’UNE ŒUVRE
——
Dimanche 15 novembre 2015, 15 h
Pour le public mal ou non-voyant à partir de la
reproduction thermogonflée de My Hands Are My Heart
de Gabriel Orozco (1991).
Tarif : 5 €
Sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 69 / [email protected]
Le programme Rencontre autour d’une œuvre bénéficie du mécénat de
Neuflize Vie
PERFORMANCE
——
Quelque part, Thomas Hoeltzel
Mercredi 18 novembre 2015, 16 h
Thomas Hoeltzel, artiste formé au Centre Régional des
Arts du Cirque de Lomme, présentera une performance
de jonglage créée à l’occasion de l’exposition et dont
le langage gestuel interrogera les concepts de quête
initiatique, de connaissance de soi et de relation au
monde.
Tarifs d’entrée de l’exposition
NUIT ÉTUDIANTE
——
Là où finit le jour,
Mercredi 18 novembre 2015, 19 h 30 > minuit
Comme tous les ans, le LaM donne rendez-vous aux
étudiants pour une soirée qui leur est entièrement
réservée, dédiée à la découverte de la grande
exposition temporaire d’automne. Cette fois, le musée
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
19
invite Superpoze pour un DJ set minimaliste et aérien.
Thomas Hoeltzel rejouera quant à lui Quelque part,
la performance qu’il a spécialement conçue pour
l’exposition.
Gratuit, réservé aux étudiants
WEEK-END CINÉMA
——
Pour clore l’exposition, le musée vous propose un weekend dédié au cinéma. Découvrez l’exposition et assistez
à la projection du film de votre choix dans la journée !
Samedi 9 janvier 2016, jusque 20 h 30
14 h 30 : Orphée de Jean Cocteau (1950, 95 min.)
16 h 30 (séance familles précédée d’un atelier Main dans
la main à 14 h 45) : La Belle et la Bête de Jean Cocteau
(1946, 96 min.)
18 h 15 : L’Évangile selon Saint-Matthieu de Pier Paolo
Pasolini (1964, 133 min.)
Dimanche 10 janvier 2016
14 h 30 : Stromboli de Roberto Rossellini (1950, 107 min.)
16 h 30 : Persona d’Igmar Bergman (1966, 80 min.)
Tarifs : 10 € / 7 € / gratuit (incluant l’entrée à l’exposition et la projection
– dans la limite des places disponibles)
Séance familles : 8 € par participant (incluant l’atelier et la projection –
sur réservation : +33 (0)3 20 19 68 85 / [email protected])
——
Thomas Hoeltzel. Photo : Fabien Debrabaudère
LaM
——
20
VISUELS
DISPONIBLES POUR LA PRESSE
——
Attention : tout ou partie des visuels d’œuvres
transmis restent protégés par le droit d’auteur.
PHOTOGRAPHIES D’ŒUVRES ISSUES DE L’AGENCE
PHOTOGRAPHIQUE RMN
Ces images sont destinées uniquement à la promotion
de l’exposition.
p Exonération des quatre premières reproductions d’un
format maximum d’ ¼ de page, illustrant un article
consacré à l’exposition et précisant le nom du musée,
le titre et les dates de l’exposition
p Toutes les images utilisées devront porter, en plus
du crédit photographique, la mention Service presse/
Nom du musée
Les médias souhaitant obtenir des visuels ne figurant
pas dans le dossier de presse devront contacter l’agence
photographique de la RMN (www.photo.rmn.fr) pour
obtenir les visuels aux tarifs presse en vigueur.
Les médias ne respectant pas les conditions d’annonce
précitées seront facturés selon la grille en vigueur.
ŒUVRES D’ARTISTES RELEVANT DE L’ADAGP
Les œuvres d’artistes dont les droits de reproduction
relèvent de l’Adagp (www.adagp.fr) peuvent être publiées
dans la presse aux conditions suivantes :
p Pour les parutions de presse ayant conclu une
convention avec l’Adagp : se référer aux stipulations
de celle-ci.
p Pour les autres publications de presse :
– exonération des deux premières reproductions
illustrant un article consacré à un événement
d’actualité et d’un format maximum d’ 1/4 de page ;
– au-delà de ce nombre ou de ce format les
reproductions seront soumises à des droits de
reproduction/représentation ;
– toute reproduction en couverture ou à la une devra
faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès
du Service Presse de l’Adagp ;
Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction
sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivis
de © Adagp, Paris, année de la prise de vue ; et ce,
quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de
conservation de l’œuvre.
p Pour les publications de presse en ligne, la définition
des fichiers est limitée à 400 x 400 pixels et la
résolution ne doit pas dépasser 72 DPI
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
21
——
Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans sa cellule,
1514. Gravure sur cuivre ; 25 x 19,1 cm. École
Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris.
© Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais /
image Beaux-Arts de Paris
——
Thomas Lerooy, Nest (Nid), 2012. Bronze ;
130 x 50 x 36 cm. Courtesy Galerie Nathalie
Obadia, Paris / Bruxelles. © Thomas Lerooy,
2015. Photo : Bertrand Huet
——
——
——
——
Laurent Pernot, Livre d’hiver, 12013. Livre,
résine, neige et givre artificiels ; 12 x 20 x 10 cm.
Collection de l’artiste. © Adagp, Paris, 2015.
Photo : Laurent Pernot
José María Sicilia, The Instant (L’instant), 2013.
Or 18 carats, améthyste, chant d’oiseau
(rossignol/merle) ; 3,5 x 9 x 5,5 cm. Courtesy
José María Sicilia et Galerie Chantal Crousel,
Paris. © José Maria Sicilia, 2015. Photo :
Rebecca Fanuele
Ismaïl Bahri, Ligne, 2011. Film sonore en couleur ;
1 minute. 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz.
© Ismaïl Bahri, 2015. Photo : Ismaïl Bahri
Andreas Cellarius, Harmonia macrocosmica :
sev Atlas universalis et novus… Amsterdam :
Pieter Schenk, 1708. Bibliothèque de
Valenciennes. Photo : Nicolas Dewitte / LaM
LaM
——
22
——
——
——
——
——
——
Jean-Luc Moulène, Les Trois Grâces, 2012.
Film sans son en noir et blanc ; 9 minutes et 24
secondes. Courtesy Galerie Chantal Crousel,
Paris. © Adagp, Paris, 2015. Photo : Jean-Luc
Moulène
Rachel Garrard, Perpetual Return (Retour
perpétuel), 2014. Film sans son en noir et blanc ;
11 minutes et 11 secondes. Courtesy Rachel
Garrard, New York. © Rachel Garrard, 2015.
Photo : Rachel Garrard
Bill Viola, Anika (Study for Ocean Without a
Shore) (Anika (Étude pour l’océan sans rivage)),
2008. Film sonore en couleur ; 9 minutes
et 3 secondes. Performeuse : Anika Ballent.
Collection particulière. © Bill Viola, 2015.
Photo : Manolo Mylonas
Gabriel Orozco, My Hands Are My Heart (Mes
Mains sont mon cœur), 1991. Photographie
couleur ; 25,3 x 34,3 cm chaque élément.
Collection Van Abbemuseum, Eindhoven, PaysBas. © Gabriel Orozco, 2015. Photo : Peter Cox
Dieter Appelt, Der Fleck (Autoportrait au
miroir), 1978. Épreuves gélatino-argentique
sur papier ; 50 x 60 cm chaque élément.
Collection particulière. Courtesy Galerie
Françoise Paviot, Paris. © Dieter Appelt, 2015.
Photo : Dieter Appelt
Ismaïl Bahri, Dénouement, 2011. Film sans son
en couleur ; 8 minutes et 2 secondes. 49 NORD
6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Ismaïl Bahri, 2015
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
23
——
——
——
——
Barbara et Michael Leisgen, Die Beschreibung
der Sonne (La Description du soleil), 1975.
Photographie noir et blanc, épreuve aux sels
d’argent sur papier baryté ; 84 x 124 cm. 49
NORD 6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Barbara
et Michael Leisgen, 2015. Photo : Barbara et
Michael Leisgen
Laurent Grasso, Studies into the Past (Études sur
le passé). Huile sur panneau de bois ;
68,5 x 69 cm. Collection de l’artiste. © Adagp,
Paris, 2015. Photo : DR
Anna Zemánková (Anna Vesela, dite), Sans
titre, avant 1986. Pastel, craie grasse, crayon
de couleur, peinture et stylo à bille sur papier ;
62,4 x 45,2 cm. LaM, Villeneuve-d’Ascq. © DR.
Photo : Alain Lauras
Edith Dekyndt, One second of silence (Part
1 – New York) (Une seconde de silence (Partie
1 – New York)), 2005. Film sans son en couleur ;
18 minutes et 32 secondes. Collection 49 NORD
6 EST – Frac Lorraine, Metz. © Edith Dekyndt,
2015.
——
Çaĝdaş Kahriman,
Odnyam, 2001. Film sonore en couleur ;
11 minutes. Courtesy Çaĝdaş Kahriman.
© Çaĝdaş Kahriman, 2015. Photo : Çaĝdaş
Kahriman
LaM
——
24
PARTENAIRES ET MÉCÈNES
——
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
——
Le LaM est un Établissement public de coopération culturelle dont les membres sont la Métropole Européenne de Lille,
la Ville de Villeneuve d’Ascq et l’État.
MÉCÈNES
——
Mécène de l’exposition Là où commence le jour,
Mécènes associés
Mécène du programme
Rencontre autour d’une œuvre
Mécène du LaMusette
REGARDS & ENTREPRISES
——
Les membres du cercle des entreprises partenaires du LaM en 2015
AMIS DU LaM
——
AVEC LE SOUTIEN DE
——
Les hôtesses sont
habillées par 3 SUISSES
PARTENAIRES MÉDIA
——
25
Lille et eurométropole lilloise
Du 26 septembre 2015 au 17 janvier 2016
Parade d’ouverture : samedi 26 septembre 2015 – 20h
(gratuit)
Après Bombaysers de Lille, Europe XXL et Fantastic,
plongez pendant 4 mois au cœur de villes en pleine
RENAISSANCE ! Ouverture sur le monde, échanges
artistiques, technologiques, RENAISSANCE, 4e grande
édition de lille3000, visera à présenter la vitalité du
monde d’aujourd’hui.
À l’image de l’historique Renaissance du XVIe siècle
marquée par un renouveau intellectuel et artistique,
nous vivons en ce début de XXIe siècle une époque agitée
d’où est en train d‘émerger un nouveau monde.
C’est cet élan que tentera de capter RENAISSANCE.
Parade d’ouverture, grandes expositions, métamorphoses
urbaines, incursions dans les villes renaissances – Rio,
Eindhoven, Détroit, Séoul et Phnom Penh – spectacles,
Do It Yourself, gonflables, lumières, design, food, débats
et événements inédits… Des artistes du monde entier,
européens, français, eurométropolitains et lillois viendront
rencontrer le public et la population dans un esprit
ouvert, positif, et joyeux.
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
LaM
——
26
REGARDS & ENTREPRISES
——
Né en 1992, Regards & Entreprises, cercle des entreprises
partenaires du LaM, est le fruit de la rencontre de deux
volontés : celle d’un musée d’abord, désireux d’entretenir
une relation forte, de long terme, avec les acteurs
de l’économie régionale ; celle de décideurs ensuite,
conscients du rôle fondamental que l’entreprise peut
jouer en matière de culture.
Appartenir au club Regards & Entreprises, c’est donc :
>S
’engager auprès du LaM pour permettre au plus grand
nombre l’accès à la culture
>C
roire au dialogue entre le monde économique et le
monde culturel sur son territoire
>C
ontribuer collectivement à développer un réseau
de soutien au musée
Depuis près de 25 ans, ce cercle apporte un soutien
indéfectible aux projets du LaM. Aujourd’hui, il est présidé
par Éric Plumey, Directeur de Vinci Énergies France Nord,
et fédère 9 entreprises.
En 2015, les membres du club ont ainsi choisi de
s’associer collectivement aux outils numériques
dédiés à l’exposition Là où commence le jour, et tout
particulièrement de financer son catalogue numérique.
Cet outil constitue une nouvelle expérience de visite
à destination des jeunes générations et illustre
parfaitement les valeurs de créativité, de modernité
et d’éducation que partagent le LaM et Regards
& Entreprises.
En 2016, le cercle sera également aux côtés du LaM
pour soutenir l’exposition-événement à venir : Amedeo
Modigliani. Une rétrospective (présentée du 27 février
au 5 juin 2016).
Les membres de Regards & Entreprises en 2015 sont :
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
27
INFORMATIONS PRATIQUES
——
JOURS ET HORAIRES
D’OUVERTURE
LA BIBLIOTHÈQUE
DOMINIQUE BOZO
Du mardi au dimanche,
de 10 h à 18 h.
Fermetures exceptionnelles
les 1er janvier, 1er mai
et 25 décembre.
Du mardi au vendredi de 13h à 17h
et le matin sur rendez-vous, ainsi que
le premier samedi de chaque mois,
de 10h à 18h.
+33 (0)3 20 19 68 98
[email protected]
——
TARIFS
——
Tarif plein : 10 €
Tarif réduit : 7 € / gratuit.
Accès gratuit tous les premiers
dimanches du mois.
Accès gratuit et illimité sur
présentation de la C’Art !
Tarif réduit accordé aux détenteurs
de la carte 4x4 Grand Mix.
Visioguide : 2 €.
POUR PRÉPARER SA VISITE
——
Le LaM propose une application
mobile téléchargeable
sur l’Apple Store et sur Play Store.
RÉSERVER UNE VISITE
POUR UN GROUPE
PRÉCONSTITUÉ
——
Du mardi au vendredi de 9 h 30
à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.
+33 (0)3 20 19 68 88
[email protected]
——
LE CAFÉ-RESTAURANT
DU LaM
——
Du mardi au dimanche,
de 10 h à 18 h (horaires étendus
lors des événements organisés
au LaM).
Tarifs : de 9 € à 20 €.
+33 (0)3 20 67 77 48
LA BOUTIQUE DU LaM
——
Du mardi au dimanche,
de 10 h à 18 h.
+33 (0)3 20 64 38 27
laboutiquedulam
@laboutiquedulieu.fr
ACCÈS
——
Par la route :
À 20 min. de la gare Lille Flandres,
autoroute Paris-Gand (A1/A22/N227),
sortie 5 ou 6 Flers / Château / Musée
d’art moderne
En transports en commun :
allez-y avec Transpole !
Métro ligne 1, station Pont de Bois +
Liane 4, arrêt L.A.M. ou métro ligne
2, station Fort de Mons + bus 59,
arrêt L.A.M.
LaM
1 allée du Musée
59650 Villeneuve d’Ascq
Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68 / 51
www.musee-lam.fr
Retrouvez le musée sur :
LaM
——
——
Amedeo Modigliani, Jeune fille assise aux yeux bleus, 1918.
Bequest of Marion Koogler McNay.
McNay Museum of Art, San Antonio. Photo : DR
28
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
29
EXPOSITION À VENIR :
AMEDEO MODIGLIANI,
UNE RÉTROSPECTIVE
——
EXPOSITION-ÉVÉNEMENT
COMMISSARIAT
Exposition organisée par le LaM et la Réunion des musées
nationaux – Grand Palais
Sophie Lévy, directrice-conservatrice du LaM,
Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art
moderne,
et Marie-Amélie Senot, attachée de conservation pour
l’art moderne et l’art contemporain au LaM
27 FÉVRIER > 5 JUIN 2016
Le LaM présente au printemps 2016, en collaboration
avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais,
une importante rétrospective consacrée à l’œuvre
d’Amedeo Modigliani.
Le musée conserve l’une des plus belles collections
publiques françaises du célèbre artiste de
Montparnasse : pas moins de six peintures, huit dessins
et une rare sculpture en marbre réunis par Roger
Dutilleul et Jean Masurel, fondateurs de la collection
du LaM. Collectionneur passionné, Roger Dutilleul
croise la route de Modigliani en 1918, moins de deux
ans avant la mort prématurée de l’artiste. Autour
de cette rencontre, le LaM orchestre une expositionévénement qui réunit de nombreux prêts inédits en
France aux côtés de ce fonds exceptionnel.
L’exposition propose une traversée de l’œuvre d’Amedeo
Modigliani en explorant trois aspects d’une carrière tout
à la fois brève et féconde. En premier lieu, l’exposition
mettra en lumière le dialogue que le jeune artiste italien,
de formation classique, a entretenu avec la sculpture
antique et extra-occidentale. Autre dimension centrale
de son œuvre, sa pratique du portrait occupera une place
prépondérante dans le parcours. Seront mis en exergue
les portraits qu’il fit de ses amis, pour la plupart acteurs
eux aussi de l’avant-garde parisienne. Enfin, l’exposition
sera l’occasion de mieux comprendre la relation singulière
qui lie l’œuvre de Modigliani au collectionneur Roger
Dutilleul : entre 1918 et 1946, ce dernier fit l’acquisition
d’une trentaine de tableaux et de très nombreux dessins
de l’artiste, toutes périodes confondues, ce qui fait de lui,
avec le Docteur Arnold Netter, l’un des plus importants
collectionneurs de l’œuvre du peintre.
——
——
L’exposition Amedeo Modigliani. Une rétrospective bénéficie
du mécénat principal de :
Pour le développement de son territoire
et du mécénat de :
LaM
——
LE LaM
——
Avec plus de 7 000 œuvres et trois collections dont un
ensemble unique d’art brut, le LaM est le seul musée
en Europe à présenter simultanément les principales
composantes de l’art des XXe et XXIe siècles. Le
principe retenu pour l’accès du public repose sur
l’affirmation des trois ensembles de collection : art
moderne, art contemporain et art brut. Déployées
dans trois espaces dédiés, les collections du LaM
déroulent de salle en salle un parcours allant de l’art
moderne à l’art contemporain pour s’achever avec
l’art brut. Chacun de ces volets propose à la fois une
découverte des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art
et une progression subtile entre les thématiques.
En vis-à-vis, une grande exposition temporaire et
les expositions Théma renouvellent notre vision de
l’histoire de l’art en investiguant les nouveaux champs
de recherche et les liens existants entre art moderne,
art contemporain et art brut.
——
Vue extérieure de l’extension du LaM.
© Manuelle Gautrand Architecture. Photo : C. Bonamis
30
UNE COLLECTION D’ART MODERNE EXCEPTIONNELLE :
LA DONATION JEAN ET GENEVIÈVE MASUREL
La collection commencée par Roger Dutilleul constitue un
ensemble d’origine privée parmi les plus représentatifs
de l’histoire de l’art moderne de la première moitié du
XXe siècle. Fauvisme et Cubisme y tiennent une place
majeure et cohabitent avec des peintures et des dessins
surréalistes, ainsi que des ensembles d’œuvres d’artistes
figuratifs de l’École de Paris, d’artistes du Nord ou
de peinture naïve. La donation comporte 216 œuvres
(150 peintures, 59 œuvres sur papier et 7 sculptures)
représentant la plupart des courants artistiques majeurs
développés en France durant la première moitié du
XXe siècle. Parmi les artistes présents au sein de cette
collection : Georges Braque, Bernard Buffet, André
Derain, Eugène Dodeigne, Vassily Kandinsky, Paul Klee,
André Lanskoy, Henri Laurens, Fernand Léger, Eugène
Leroy, André Masson, Joan Miró, Amedeo Modigliani,
Pablo Picasso, Georges Rouault, Kees Van Dongen...
La collection d’art moderne alterne des ensembles
monographiques ainsi que des œuvres des principaux
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
31
mouvements d’avant-garde du XXe siècle. Ambivalence
et contradiction caractérisent cette collection composée
tantôt d’œuvres à la forte charge expressive, notamment
celles des artistes qui ont participé au Fauvisme et à ses
développements, tantôt d’œuvres et de mouvements
réputés pour leurs caractéristiques arithmétiques ou leur
retenue, souvent qualifiés de « cérébraux ». La souffrance
et une forme de réserve y alternent. L’exemple le plus
emblématique est probablement Amedeo Modigliani :
icône de la collection incorporant à la retenue une
nostalgie profonde, à l’impassibilité, l’héritage du
maniérisme, à l’impatience, l’attente.
LA COLLECTION D’ART CONTEMPORAIN DU LAM
La collection d’art contemporain du LaM est structurée
selon plusieurs lignes conductrices. L’idée d’encyclopédie,
de classement ou de représentation des artefacts de
notre civilisation est l’une d’elles. Elle s’illustre par des
installations majeures d’Art & Langage, d’Alighiero
Boetti, de Christian Boltanski, d’Allan McCollum ou
d’Annette Messager, régulièrement présentées dans les
——
Amedeo Modigliani, Nu assis à la chemise, 1917.
Donation Geneviève et Jean Masurel, 1979.
LaM, Villeneuve d’Ascq. Photo : Philip Bernard
salles d’exposition permanente du musée. Le rapport à
l’objet, sa nature, ses répliques et ses avatars en est une
autre (Daniel Buren, Bertrand Lavier, Allan McCollum...).
L’engagement ou l’implication directe de l’artiste dans
l’actualité du monde afin de le transformer ou d’y
inscrire d’autres usages, d’autres comportements ou
d’autres procédures sont également représentés par des
œuvres importantes de Georges Adéagbo, Lewis Baltz,
Chris Burden, Mohamed El Baz, Robert Filliou ou Dennis
Oppenheim... L’arrivée de la collection d’art brut aux
côtés de celles d’art moderne et d’art contemporain
permet également de jeter un nouveau regard sur
certaines pièces de la collection, telles que celles de
Ghada Amer, Georges Adéagbo, Hannah Collins,
Mohammed El Baz, Annette Messager ou encore Robert
Filliou, Gérard Gasiorowski et Jean-Michel Sanejouand,
en y mettant en lumière la part d’altérité de l’œuvre et
du monde. Cette collection est enfin riche d’un fonds
de peintures ou de sculptures des principales figures de
l’abstraction des années 1960-1990 (Martin Barré, Daniel
Buren, Geneviève Claisse, Richard Deacon, Olivier Debré,
——
Vue de l’une des salles consacrées à l’art contemporain. LaM,
Villeneuve d’Ascq. Œuvres d’Allan McCollum (à gauche) et de Matt
Mullican (au fond et à droite). © Allan McCollum / Matt Mullican, 2015.
Photo : Max Lerouge / MEL
LaM
——
Jean Degottex, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Gérard
Duchêne, Bernard Frize, Toni Grand, Georges Matthieu,
Olivier Mosset, Michel Parmentier, Claude Rutault, Richard
Serra, Pierre Soulages...) ou de la figuration (Eduardo
Arroyo, Bernard Buffet, Dado, Eugène Dodeigne, Erró,
Barry Flanagan, Gérard Gasiorowski, Eugène Leroy, JeanMichel Sanejouand, Peter Stämpfli, Hervé Télémaque...)
qui remettent en question l’acte artistique dans son
essence, comme dans ses expressions.
LA PLUS IMPORTANTE COLLECTION PUBLIQUE D’ART
BRUT EN FRANCE : LA DONATION L’ARACINE
Aujourd’hui, la notion d’art brut créée par Jean Dubuffet
en 1945 peut être considérée comme un phénomène
appartenant à part entière à l’art du XXe siècle.
Nombreux sont les artistes, encore aujourd’hui, qui s’y
réfèrent dans leurs démarches et leurs pratiques. Le
musée possède à ce jour la plus importante collection
publique d’art brut en France. Il s’attache à la présenter
régulièrement dans des expositions monographiques ou
thématiques et à la faire circuler dans le monde entier.
——
Vue de l’une des salles consacrées à l’art brut. Œuvres
d’Auguste Forestier, Aloïse Corbaz, Augustin Lesage et Scottie
Wilson. Photo : Max Lerouge / MEL
32
La donation L’Aracine comporte plus de 3 500 œuvres
de 170 créateurs français et étrangers : dessins, tableaux,
assemblages, objets ou sculptures. Le musée enrichit
cette collection régulièrement en faisant l’objet de dons
et en menant une politique d’acquisition. Les plus grands
noms de l’art brut y sont représentés : Aloïse Corbaz,
Fleury Joseph Crépin, Henry Darger, Auguste Forestier,
l’Abbé Fouré, Madge Gill, Jules Leclercq, Augustin Lesage,
Michel Nedjar, André Robillard, Willem Van Genk, Josué
Virgili, Adolf Wölfli, Carlo Zinelli... La donation d’art brut
de L’Aracine est présentée dans les nouvelles salles
d’exposition construites par Manuelle Gautrand. Environ
400 œuvres, peintures, dessins, sculptures, y sont
présentées. L’accrochage est renouvelé tous les quatre
mois pour les œuvres sur papier et les œuvres en tissu en
raison de leur fragilité à la lumière.
33
LÀ OÙ COMMENCE LE JOUR,
——
LE LaM EN CHIFFRES ET EN DATES
——
3e musée du classement des « villes moyennes »
(entre 20 000 et 200 000 habitants) au Palmarès
des musées 2015 du Journal des Arts.
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23 000 m² de parc
11 000 m² de surface totale
3 200 m² d’extension signée Manuelle Gautrand
4 000 m² de surface d’exposition
1 100 m² dédiés à l’art brut
950 m² dédiés à l’art moderne
600 m² dédiés à l’art contemporain
1 000 m² de surface d’exposition temporaire
100 places dans l’auditorium
1 librairie-boutique
60 couverts au café-restaurant
3 collections
7 000 œuvres
10 sculptures dans le parc
PLUS DE 820 000 VISITEURS DEPUIS L’OUVERTURE,
LE 25 SEPTEMBRE 2010
1979 : donation de Jean et Geneviève Masurel à la
communauté urbaine de Lille de 216 œuvres représentant
la plupart des courants artistiques majeurs développés en
France durant la 1re moitié du XXe siècle.
1983 : ouverture du MAM, Musée d’art moderne
Lille Métropole. Pierre Chaigneau en est le premier
conservateur.
——
Vue extérieure du LaM et de son parc de sculptures le jour
de son ouverture, le 25 septembre 2010. Au premier plan :
Franz Erhard Walther, Ring II, 1975. © Adagp Paris, 2015.
© Manuelle Gautrand Architecture. Photo : M. Lerouge / MEL
1994 : les héritiers de Dominique Bozo, directeur du musée
national d’art moderne de 1981 à 1986 font une donation
de 5 500 livres et ouvrages précieux.
1999 : l’association L’Aracine fait don de sa collection d’art
brut (près de 3 500 œuvres) à la Métropole Européenne
de Lille.
2000 : inscription du bâtiment conçu par Roland
Simounet à l’Inventaire des Monuments Historiques.
2003 : Maurice Jardot, directeur de la caisse des
Monuments Historiques puis directeur de la galerie
Kahnweiler/Leiris de 1956 à 1996, lègue au musée sa
bibliothèque riche de près de 1 200 ouvrages sur l’art du
XXe siècle.
2006 : fermeture du musée pour travaux d’extension.
Sa programmation se poursuit hors les murs.
2007 : Joëlle Pijaudier-Cabot quitte la direction du MAM.
Olivier Donat, Administrateur général, assure l’intérim
avec, à ses côtés, deux conservateurs, Savine Faupin et
Nicolas Surlapierre.
2009 : en juillet, arrivée de Sophie Lévy en tant que
directrice-conservatrice du musée et livraison du
bâtiment par Manuelle Gautrand.
2010 : le 25 septembre, réouverture du musée sous un
nouveau nom : le LaM – Lille Métropole Musée d’art
moderne, d’art contemporain et d’art brut.
2012 : le 1er avril, le LaM acquiert le statut d’Établissement
Public de Coopération Culturelle (EPCC).
2013 : le musée fête ses 30 ans.
LaM
——
ÉQUIPE
——
CONSEIL D’ADMINISTRATION
——
Président : Olivier Henno
Vice-Présidente : Dominique Furne
DIRECTION
——
Sophie Lévy, Directrice-conservatrice
Annette Gomez-de Roij, Cécile Kempista
et Eugénie Sant, Assistantes de direction
CONSERVATION
——
Savine Faupin, Conservatrice en chef en charge
de l’art brut
Marc Donnadieu, Conservateur en charge
de l’art contemporain
Jeanne-Bathilde Lacourt, Conservatrice en charge
de l’art moderne
Christophe Boulanger, Attaché de conservation
en charge de l’art brut
Marie-Amélie Senot, Attachée de conservation
en charge de l’art moderne et de l’art contemporain
Pauline Créteur, Assistante d’exposition
Marie Beyaert, Régisseuse des expositions
Peggy Podemski, Régisseuse des collections
Corinne Barbant, Responsable de la Bibliothèque
Dominique Bozo
Pierre Derensy et Stépahnie Verdavaine,
Documentalistes
Nicolas Dewitte, Assistant de documentation
photographique
PUBLICS ET COMMUNICATION
——
Véronique Petitjean, Directrice des publics
et de la communication
Florentine Bigeast, Responsable de la communication
et des partenariats média
Aurélie Leclercq, Chargée du tourisme et des
partenariats
Patricio Ocampos, Webmaster-graphiste
Benoît Villain, Responsable des projets éducatifs
et culturels
Violaine Digonnet, Chargée des projets pédagogiques
Claudine Tomczak, Chargée des publics spécifiques
et du hors temps scolaire
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Caroline Matton et Érika Lefebvre, Chargées
des réservations
Murielle Almendros, Stéphanie Hamelin, Sylvie Leroy,
Yannick Lolinga, Natacha Pommenof et Émilie Wartel,
Chargés d’accueil-billetterie
Xavier Ballieu, Véronique Denolf, Sylvie Duhamel,
Alexandre Holin, Benoît Jouan, Loïc Parthiot, Aymeric
Pihéry, Geoffrey Sol, Mary Spencer et Elodie Wysocki,
Guides conférenciers
Mylène Bilot et Stéphanie Jolivet, Enseignantes
missionnées
RESSOURCES ET LOGISTIQUE
——
Isabelle Descheemaeker, Directrice administrative,
financière et juridique
Justine Lalau, Juriste en charge des marchés
et des contrats
Frédéric Locment, Comptable chargé de la paie
et des ressources humaines
Christian Hove, Comptable – Chargé du suivi des réseaux
informatiques
Isabelle Tavernier, Agent-comptable
Michael Delobeau, Agent-comptable adjoint
Jérôme Marquise, Responsable technique et sécurité
Grégory Mavian, Technicien audiovisuel
Jean-Guillaume Dufour, Menuisier
Patrick Fruit, Peintre
Antoine Van Hecke, Assistant technique
monde.

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