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PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_COUV_FRENCH01.QXD 1/06/06 19:21 Page 1 1991 Création du festival par Marie-Thérèse Perrin, présidente de l’association et directrice du festival 1996 Régis Durand, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors Jean-François Leroy, Jean Lelièvre Le printemps de la photo 1995 Régis Durand, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors 1992 Régis Durand,Jean Lelièvre Le printemps de la photo 1994 Régis Durand, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors 1997 Jérôme Sans, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “1 minute scenario, une rapide histoire de la vision” 1993 Régis Durand, Jean Lelièvre Le printemps de la photo 2006 Jean-Marc Bustamante, Pascal Pique, Mirjam Varadinis Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Lignes Brisées / Broken Lines” 1998 Jérôme Sans, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “La sphère de l’intime” 1999 Christine Macel, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “EXTRAetORDINAIRE” 2005 Jean-Marc Bustamante, Jean-Pierre Criqui, Pascal Pique, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “VERTIGES” 2004 Jean-Marc Bustamante, Pascal Pique, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “In Extremis” 2003 Marta Gili, Fabienne Fulcheri, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Gestes” 2000 Christine Macel, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “Sensitive” 2001 Val Williams, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Théâtres du Fantastique” 2002 Marta Gili, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Fragilités” Printemps de septembre à Toulouse “Lignes Brisées / Broken Lines” 22 septembre — 15 octobre 2006 Dossier de presse PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_COUV_FRENCH02.QXD 31/05/06 12:48 Page 1 Les partenaires et mécènes Le Printemps de septembre à Toulouse remercie les institutions et entreprises privées qui le soutiennent : Les partenaires médias : Le Printemps de septembre remercie les producteurs d’œuvres : Le Centre national des arts plastiques, Paris La Direction régionale des affaires culturelles Midi-Pyrénées, Toulouse La Fondation Electricité de France, Paris La Caisse des dépôts et consignations, Paris Le Jeu de Paume, Paris La Maison européenne de la photographie, Paris Traphot.com, Montrouge Le CDC — Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées Avec le soutien des vins du Domaine de Lagrézette, du Rectorat de l’académie de Toulouse, des Amis du Jeu de paume, de l’office du tourisme de Toulouse, des commerçants du marché Victor-Hugo. Le Printemps de septembre remercie les artistes, les prêteurs d’œuvres, les galeristes et les prêteurs de lieux. Printemps de septembre à Toulouse Rendez-vous des images contemporaines “Lignes Brisées / Broken Lines” Dossier de Presse Juin 2006 Du 22 septembre au 15 octobre 2006 Nocturnes jusqu’à 1h30 du matin : les 22–23 septembre et 29-30 septembre 2006 32 expositions et 13 spectacles Festival gratuit Contacts presse : Presse nationale et internationale : Claudine Colin Communication Valentine Dolla T +33 (0)1 4272 6001 F +33 (0)1 4272 5023 [email protected] Presse régionale : Johanna Tilche T +33 (0)5 6114 2351 F +33 (0)5 6114 2659 [email protected] Toute l’actualité du festival et mises à jour fréquentes sur notre site internet : www.printempsdeseptembre.com Téléchargement des visuels : Rubrique : presse Login : presse Mot de passe : festival 2 Introduction Avec la multiplication des lieux d’expositions, des grandes manifestations et le soutien du marché, on a assisté, au cours de la dernière décennie, à un élargissement spectaculaire des moyens, des médiums et des modes de production empruntés par les artistes. Si l’horizon conceptuel était déjà depuis bien longtemps dégagé, il semblerait que cette étonnante diversité des formes et des formats soit une donnée plus récente qui caractérise la création contemporaine. En cinq ans, au fil des 250 projets d’artistes présentés à Toulouse, le Printemps de septembre, soucieux de rester au plus près des questions suscitées par le mouvement incessant de l’art en train de se faire, s’est donc naturellement adapté à ces développements. Historiquement ancré dans la photographie — et fort de l’expérience des dix années passées à Cahors —, le festival a pu s’appuyer sur une connaissance approfondie de l’image pour devenir le point de rencontre des arts visuels et du spectacle vivant, des jeunes artistes comme des figures historiques de la création. Désormais ouvert à toutes les formes de l’art, il est comme une page blanche offerte chaque année aux commissaires en charge de la programmation et dont la mission peut se résumer simplement à la création libre d’une proposition originale et cohérente. Pour sa troisième et dernière année en tant que directeur artistique du festival, Jean-Marc Bustamante, artisan convaincu de cette évolution, a saisi pleinement la richesse de l’art d’aujourd’hui en amorçant une nouvelle approche avec “In extremis” et “VERTIGES”, les deux premiers volets du triptyque. Associé aux commissaires d’exposition, Pascal Pique et Mirjam Varadinis, et à la programmatrice des spectacles vivants, Isabelle Gaudefroy, il nous invite maintenant à découvrir “Lignes Brisées / Broken Lines”, un projet agencé autour des notions d’ordre et de désordre, à la fois harmonique et dissonant, à l’image de la scène artistique actuelle. Bien que fondé sur la logique d’un projet de long terme, le Printemps de septembre emprunte son mode de fonctionnement à celui du laboratoire, dont l’objet est de créer, à chaque nouvelle proposition, un prototype. Cette flexibilité est cependant garantie par le développement et la stabilité d’une structure. C’est d’une part une équipe qui s’étoffe progressivement et s’organise maintenant entre les bureaux de Paris et de Toulouse et, d’autre part, un ensemble d’acteurs, institutions publiques, mécènes et partenaires dont le soutien est la première condition d’existence du festival. Il faut également souligner ici l’importance des différents sites qui constituent le parcours du festival et qui lui donnent sa couleur et son unité : parfois inattendus pour des artistes souvent habitués au “white cube” du musée, ils sont, pour eux, à la fois une gageure et un émerveillement. Enfin, c’est aujourd’hui une image affirmée auprès du public, de la presse et des acteurs internationaux de l’art contemporain. Ce bref bilan des “actifs immatériels” permet de saisir ce qui constitue le patrimoine du festival,ce savoir-faire acquis au fil des ans, point d'origine des “lignes brisées” de cette nouvelle programmation. Marie-Thérèse Perrin présidente de l’association du Printemps de septembre directrice du festival 3 4 Sommaire Édition 2006 : “Lignes brisées / Broken Lines” Par Jean-Marc Bustamante, directeur artistique, Isabelle Gaudefroy, programmatrice des Soirées Nomades, Pascal Pique, Mirjam Varadinis, commissaires des expositions page 7 Les expositions page 11 Les Soirées Nomades page 23 Les lumières dans la ville et les Nocturnes Les actions pour les publics page 29 Autour du Printemps de septembre page 31 Informations pratiques page 32 Géographie des sites page 33 Les mécènes et partenaires page 35 L’équipe page 42 5 6 “Lignes Brisées / Broken Lines” Après “In Extremis” et “VERTIGES”, “Lignes Brisées / Broken Lines” s’inspire de la relation paradoxale qu’entretiennent les notions d’ordre et de désordre. Dans la théorie du chaos, le motif de la ligne brisée correspond à un instant étrange, mystérieux, où tout bascule, où tout échappe, aux représentations comme aux images connues, aux prévisions comme aux conceptions linéaires du temps et de l’espace. En fait, le chaos est omniprésent, il est stable et structuré mais selon d’autres logiques. Il intervient au moment où une ligne se brise, où un équilibre s’affole, pour entrer en perturbation, pour laisser place à une infinité de fluctuations et à l’émergence d’univers inconnus. Le projet de ce triptyque et de cette édition en particulier est d’expérimenter, de faire émerger tout le potentiel, toute la dynamique de cet état paradoxal à partir d’œuvres qui misent sur le déplacement des valeurs et des frontières. Les artistes et les œuvres sélectionnés partagent tous, sur différents registres, cette expérience si particulière du bouleversement des repères. Ce moment d’instabilité et de désorientation peut avoir quelque chose d’effrayant et de libérateur. Il peut aussi bien conduire à l’inconnu qu’ouvrir de nouvelles perspectives et engager à la découverte. C’est pourquoi, sans restriction de formes ni de sens, la programmation réunit les propositions les plus diverses pour couvrir un champ élargi allant de la perception et de l’émotion jusqu’au politique et au social. Certaines s’inspirent très concrètement des avancées ou des incertitudes de notre temps, d’autres se situent sur un plan plus esthétique ou abstrait, voire onirique et psychologique. Ainsi, le parcours, à travers les huit lieux d’exposition et les quatre sites de spectacles, propose une succession d’univers et de situations très variés : ici, la présentation se concentre sur des approches critiques et renvoie aux troubles d’un monde en pleine mutation. Ailleurs elle glisse dans l’immatériel et la métaphysique. Les moments de silence et de calme alternent — tant au plan du contenu qu’au plan formel — avec des moments plus bruyants et foisonnants. C’est à la jonction des lignes brisées, dans leurs articulations mêmes, que l’on pourra percevoir les nouvelles fréquences de notre rapport au monde. Jean-Marc Bustamante Directeur artistique Isabelle Gaudefroy Programmatrice des Soirées Nomades Pascal Pique Commissaire des expositions Mirjam Varadinis Commissaire des expositions 7 8 Edition 2006 La direction artistique Jean-Marc Bustamante directeur artistique Depuis le début des années 1980, le travail de Jean-Marc Bustamante s’est progressivement affranchi de la notion de médiums. En introduisant dans la peinture des procédés empruntés au photographique, dans la photographie des modes de composition et des formats propres à la peinture ou encore en renversant les problématiques de la sculpture par l’usage conjugué de la couleur et du relief, l’œuvre de Jean-Marc Bustamante décline un vocabulaire formel complexe, riche des correspondances et des oppositions entre les matériaux. Des expositions lui ont été consacrées dans de nombreuses institutions prestigieuses comme le musée du Jeu de Paume ou le Centre national de la photographie à Paris, la Tate Gallery à Londres, la Kunsthalle de Berne, le Stedelijk Van Abbemuseum de Eindhoven, la Deichtorhallen de Hambourg, le Museum of Art de Yokohama ou, plus récemment, la Kunsthaus de Bregenz, le musée de Saint-Etienne ou lors de grandes expositions internationales comme la Biennale de Venise (où il représentait la France en 2003) ou les Documenta 8, 9 et 10 à Kassel. Jean-Marc Bustamante est représenté à Paris par la galerie Thaddaeus Ropac. Isabelle Gaudefroy responsable de la programmation des Soirées Nomades Après des études de droit, d’histoire de l’art et d’allemand, Isabelle Gaudefroy se consacre à la production de théâtre musical et d’opéra contemporain au théâtre des Amandiers à Nanterre. A son arrivée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain en mai 1999 pour s’occuper des Soirées Nomades, elle met en place une programmation exigeante et éclectique, aussi bien dans le domaine de la danse, de la musique et de la littérature que des arts plastiques. Elle innove en proposant, en alternance avec le programme habituel, une politique de programmation de cycles thématiques : Food Lab (1999-2000), Cultures Physiques (2000) et Odorama (2003), et tout récemment Nuits Noires, consacré à la culture afro-américaine. Depuis la création du Printemps de septembre, elle assure la programmation des Soirées Nomades à Toulouse, et propose une sélection variée et internationale dans les domaines de la musique, de la danse et de la performance. Pascal Pique commissaire des expositions Pascal Pique est directeur pour l’art contemporain aux Abattoirs, musée d’art moderne et centre d’art contemporain à Toulouse, Midi-Pyrénées. Il y dirige depuis 1998 la politique d’acquisition et d’exposition pour l'art contemporain, avec notamment le commissariat d’Organic, Atelier van Lieshout/The good the bad & the ugly, L’œuvre collective, Yayoï Kusama, Joël Hubaut, Vidéorium 01, Jean-Luc Moulène et, plus récemment, la collection d’agnès b. et Wang Du. Il est aussi critique d’art et membre de l’AICA (Association internationale des critiques d’art). Il a auparavant été chargé des expositions au Nouveau Musée/Institut d’art contemporain à Villeurbanne de 1993 à 1996, et au Consortium et à l’Atheneum à Dijon de 1989 à 1993. Mirjam Varadinis commissaire des expositions Mirjam Varadinis est commissaire pour l’art contemporain au Kunsthaus de Zürich, en Suisse, et coresponsable de la politique d’acquisition du musée depuis 2002. Elle y réalise de nombreuses expositions, notamment la première grande exposition personnelle de Urs Fischer, PARKETT- 20 Years of Artists collaborations (2004), Mark Handforth et Leftovers de Nedko Solakov (2005). Elle publie de nombreux catalogues et participe à différents jurys pour l’art public. En 2005, elle crée la revue internet azple.com sur laquelle des artistes conçoivent des œuvres d’art. En 1999, elle a travaillé au MoMA (Museum of Modern Art of New York). Auparavant elle a étudié l’histoire de l’art à Zurich et suivi les cours de Umberto Eco à Bologne. 9 10 Les expositions Liste des artistes invités Francis Alÿs Art & Language Olivier Blanckart John Bock Monica Bonvicini Lonnie van Brummelen Christoph Büchel Mircea Cantor Rodney Graham Alex Hanimann Runa Islam Anish Kapoor Peter Kogler Erik van Lieshout Sarah Lucas Cathy de Monchaux Laurent Montaron Clément Rodzielski Miguel Angel Rios Julian Rosefeldt Margaret Salmon Joe Scanlan Markus Schinwald Dana Schutz Nedko Solakov Jules Spinatsch Tatiana Trouvé Jan Vercruysse Gert Verhoeven Lawrence Weiner Andro Wekua Cathy Wilkes Les lieux d’exposition Les Abattoirs Rez-de-chaussée : Francis Alÿs, Art & Language, Rodney Graham, Alex Hanimann, Runa Islam, Miguel Angel Rios, Clément Rodzielski, Joe Scanlan, Nedko Solakov, Tatiana Trouvé, Lawrence Weiner, Cathy Wilkes Salles basses: Anish Kapoor, Markus Schinwald, Dana Schutz, Andro Wekua Espace EDF-Bazacle John Bock Maison éclusière Cathy de Monchaux Hôtel Dieu Salle des Colonnes : Julian Rosefeldt Salle des Pèlerins : Jan Vercruysse Chapelle : Gert Verhoeven Château d’Eau Olivier Blanckart Fondation pour l’art contemporain Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées / Espace écureuil Margaret Salmon Les Jacobins Monica Bonvicini, Christoph Büchel, Erik van Lieshout, Sarah Lucas Espace Croix-Baragnon Lonnie van Brummelen, Laurent Montaron, Jules Spinatsch Dans l’espace urbain : bassin de la Garonne Peter Kogler TLT – télétoulouse Mircea Cantor 11 12 Les artistes Francis Alÿs Né en 1959 à Anvers, Belgique Vit à Mexico, Mexique Les Abattoirs Francis Alÿs crée des œuvres immatérielles qui sont autant d’interventions subtiles dans le quotidien de la ville. Son “médium” de prédilection est la marche. Inspiré par les pratiques artistiques des années 1960 (minimalisme, land art, déambulations de Richard Long), Alÿs sillonne à pied les grandes villes du monde (Mexico, sa ville d’adoption, mais aussi Paris, Copenhague, São Paulo, Jérusalem, New York ou Londres) pour dérouler le fil d’histoires imaginaires. Conçu comme une chorégraphie en partie improvisée, le film Guards (2005), présenté à l’auditorium des Abattoirs, met en scène un bataillon de gardes de la reine, dispersé dans la City de Londres. D’abord disséminés au hasard des rues, les soldats se retrouvent peu à peu et reforment leur carré avant de s’éparpiller à nouveau. Allégorie du besoin humain de “reproduire la perfection de la machine”, cette courte séquence illustre le cycle alterné de l’ordre et de sa décomposition. Alÿs y voit également l’image de la rumeur, fiction qui s’enfle et se répand pour finir par envahir le réel. Art & Language Mel Ramsden/Michael Baldwin Né en 1944 à Ilkeston, Royaume-Uni Né en 1945 à Chipping Norton, Royaume-Uni Vivent à Middleton Cheney, Royaume-Uni Les Abattoirs Pilier de l’art conceptuel dans son expression la plus pure, le collectif anglais Art & Language — dont la composition a varié à plusieurs reprises depuis sa fondation en 1968 — conçoit la pratique artistique avant tout comme une “conversation” avec le public. Emblématique de cette approche est le célèbre Index (1972), constitué de textes théoriques du groupe présentés dans des classeurs et accompagnés d’un index que le spectateur est convié à consulter pour composer l’œuvre sous la forme d’une lecture active. Depuis la fin des années 1970, Art & Language a renoué avec une approche plastique de l’art et avec la figuration sans que ses tableaux, sculptures et installations se soient départis d’une haute exigence critique. Transgressant l’ordre rigoureux au cœur de leurs travaux passés, les œuvres les plus récentes du tandem Mel Ramsden et Michael Baldwin, qu’ils proposent pour l’une des salles des Abattoirs de Toulouse, ont été conçues comme des scènes de genre chaotiques, échappant à tout contrôle. Olivier Blanckart Né en 1959 à Bruxelles, Belgique Vit à Paris, France Château d’eau Connu pour sa hargne et son nihilisme néo-dadaïste, Olivier Blanckart a inauguré sa carrière artistique dans la peau d’un SDF, squattant les vernissages avec ses cartons et sa cabane en produits d’emballage. C’est avec ces matériaux de récupération qu’il a forgé ses Quasi-objets, simulacres bricolés d’objets courants, fabriqués à temps perdu pour un quasi-usage. Peu à peu ces constructions sont devenues de véritables sculptures de carton et de scotch et des compositions complexes à plusieurs personnages. Dans la série des Remix, la scène reconstitue en trois dimensions et à échelle réelle, une image emblématique de la culture populaire ou médiatique. Il en émerge une version grand-guignolesque du monde, représenté sous des traits volontairement vulgaires et clownesques. Ce parti-pris de la dérision et du dérisoire permet à l’artiste de s’attaquer à des sujets d’actualité, comme en témoigne Whore and the Beast (L’Effroi de saint Virillard), installation eschatologique présentée à la dernière FIAC dans le cadre de sa nomination au prix Marcel-Duchamp, ou Algérie, femmes déviolées, série de femmes algériennes au visage découvert. Dans le cadre du Printemps de septembre, Olivier Blanckart exposera au Château d’eau. John Bock Né en 1965 à Itzehoe, Allemagne Vit en Allemagne Espace EDF-Bazacle John Bock puise son langage dans l’action. Au début des années 1990, il commence par donner des conférences sur des sujets d’art et d’économie. Son discours dévie, à la manière dadaïste, vers l’absurde et la confusion, mettant en doute l’autorité du langage scientifique et la prétention de la pensée rationnelle à s’accaparer la vérité. Accompagnées de diagrammes et d’objets les plus divers, ses conférences sont devenues de véritables performances. Leurs accessoires et leurs décors, de plus en plus construits, se sont mués en installations. Leur enregistrement a donné lieu à des vidéos. Depuis 2003, le film occupe une place croissante dans le travail de John Bock. L’artiste se présente, seul ou avec des acteurs, dans des mises en scène dont la fantaisie débridée va jusqu’au burlesque. Il y développe ce qu’Harald Zeeman, qui l’avait présenté à la Biennale de Venise de 1999, appelait une “mythologie personnelle”. Dans le cadre du Printemps de septembre, John Bock exposera à l’espace EDF-Bazacle. 13 Monica Bonvicini Née en 1965 à Venise, Italie Vit entre Los Angeles, USA et Berlin, Allemagne Les Jacobins Artiste féministe et radicale, Monica Bonvicini prend pour cible l’architecture et le discours moderniste comme expression de la domination masculine. Pour elle, le mur représente la prison dans laquelle l’architecte machiste enferme la femme. L’artiste se fait connaître en 1995 par son film Wallfucking où une femme nue se masturbe contre un mur, littéralement utilisé comme objet phallique. En 1997, Housewife Swinging montre la même femme nue, coiffée d’une maquette de pavillon qu’elle tape contre le mur. Poursuivant sa réflexion sur la nature sexuée et sexuelle de l’architecture, Monica Bonvicini réalise, depuis la fin des années 1990, des installations à base de chaînes et de tubes d’acier galvanisé qui font référence à l’univers sado-masochiste. Tout en s’inspirant de la sculpture minimaliste, elle reprend à son compte les mouvements contestataires des années 1960 et 1970 et leur critique du cube muséal qui fétichise l’art. Pour les Jacobins, elle adaptera sa pièce de 2001, Stonewall, qui crée un espace clos de fer et de verre. Lonnie van Brummelen Née en 1969 à Soest, Pays-Bas Vit à Amsterdam, Pays-Bas Espace Croix-Baragnon Prix de Rome 2005, l’artiste néerlandaise Lonnie van Brummelen ancre son travail dans une réflexion sur la notion de frontière : frontières physiques des Etats et frontière immatérielle de l’art. Alliant rigueur conceptuelle et beauté formelle, son œuvre se développe à travers des films de type documentaire. Grossraum (2005) est un “triptyque” cinématographique traitant de trois points de passage sensibles aux marges de l’Union européenne : Hrebenne, un poste-frontière entre l’Ukraine et la Pologne, l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc, la zone verte qui sépare Chypre en deux. En portant notre regard sur les démarcations du “grand espace” (Grossraum) géopolitique de l’Europe unie, van Brummelen dévoile le paradoxe d’une zone de liberté dont l’épanouissement s’appuie sur le durcissement de ses clôtures externes. À l’inverse, l’autonomie de l’artiste, manifestée ici par le point de vue éloigné et en hauteur de la caméra, apparaît selon elle comme une “stratégie” possible de transgression. Cette œuvre sera montrée à l’Espace Croix-Baragnon. 14 Christoph Büchel Né en 1966 à Bâle, Suisse Vit à Bâle Les Jacobins Christoph Büchel est un des représentants majeurs d’un nouveau courant d’art politique et subversif qui s’est développé depuis quelques années en Suisse. Son travail, qui a figuré notamment dans l’exposition Dyonisiac au centre Georges-Pompidou, prend le plus souvent la forme de reconstitutions d’intérieurs chaotiques. Appartements conçus comme des bunkers de survie, boutique offrant tout l’équipement de première nécessité aux sans-abri, ou vestiges d’un concert de rock donné dans une chambre froide, ces décors hyperréalistes évoquent la menace d’une apocalypse imminente. La guerre et le pouvoir corrupteur de l’argent sont deux des cibles favorites de l’artiste qui n’hésite pas à faire preuve lui-même d’une certaine violence dans son rapport au spectateur. Empreintes de théâtralité, les œuvres/situations de Büchel sont, en effet, conçues pour être éprouvées plutôt que contemplées. Dans le cadre de ce festival, Büchel présentera aux Jacobins une sculpture inédite sur le thème de l’ordre et du désordre, en rapport avec l’actualité des événements en Irak. Mircea Cantor Né en 1977 à Oradea, Roumanie Vit à Nantes, France TLT-télétoulouse Après avoir quitté la Roumanie, Mircea Cantor a parcouru l’Europe en auto-stop avant de s’installer en France en 1999. Son film Double Heads Matches qui, décrit la production d’allumettes à double tête dans une entreprise roumaine, est présenté à la Biennale de Venise en 2003. Le film n’est qu’un des aspects de ce projet qui comprend également des flyers ou des boîtes d’allumettes destinés à être distribués aux passants. Mircea Cantor s’inscrit dans une démarche “relationnelle” et se considère comme un artiste engagé. Guidé par une observation aiguë des relations sociales telles qu’elles s’incarnent, en particulier, dans la physionomie des villes, il intervient à la marge, sur le mode du détournement. A travers ses films et ses vidéos, mais aussi ses photographies, ses objets et une abondante œuvre graphique et éditoriale, l’artiste opère des changements constants de points de vue qui mettent en relief une réalité multiple et mouvante. Son approche, autant poétique que politique, s’inscrit dans une forme de nomadisme où, selon lui, tout ce qu’il fait “concerne de près ou de loin le déplacement mental, virtuel ou psychique”. Pour le Printemps de septembre, Mircea Cantor produira une œuvre qui sera diffusée sur TLT-télétoulouse. Rodney Graham Né en 1949 à Vancouver, Canada Vit à Vancouver Les Abattoirs Artiste reconnu pour sa rigueur et son originalité, Rodney Graham appartient au groupe de Vancouver (Jeff Wall, Ian Wallace, Ken Lum…) qui développe, depuis les années 1970, un art conceptuel centré sur l’image et soutenu par une importante réflexion théorique. Rodney Graham a pratiqué tous les médias, depuis la musique qu’il compose lui-même, jusqu’au film, la vidéo, la photographie et la littérature. Il s’est fait connaître par ses “annexions” d’œuvres créées par d’autres, dont il pousse les composantes logiques jusqu’à l’absurde. Ses expériences sur la perception et l’optique l’ont conduit à construire une camera obscura sans miroir réflexe et à produire une série de photographies d’arbres à l’envers. Ses vidéos et ses films utilisent le mécanisme de la répétition et de la boucle qui subvertissent les notions de temps et de narration et rappellent les mécanismes de l’inconscient. Elles mettent souvent l’artiste au centre du dispositif dans des sortes de fables qui oscillent entre le conte moral et la comédie burlesque. Dans le cadre du Printemps de septembre, Rodney Graham investira une des salles du rez-de-chaussée des Abattoirs. Alex Hanimann Né en 1955 à Mörschwill, Suisse Vit à Saint-Gallen, Suisse Les Abattoirs Dans ses dessins, ses vidéos, ses photographies, ses jeux de textes et ses installations, Alex Hanimann fait de l’art un terrain d’expérience. Ses recherches sur les questions de perception et de classification le conduisent à s’intéresser au rapport nature-culture tel qu’il s’illustre, notamment, dans la relation symptomatique qui s’établit entre l’homme et l’animal. “Observer les oiseaux est un acte introspectif”, dit-il à propos de son installation Birdwatching. Créée pour le musée d’art moderne et contemporain de Genève, cette double cage à oiseaux aux murs bicolores sera reconstruite dans la grande halle des Abattoirs. Une cinquantaine de canaris multicolores y évoluent, d’un fond coloré à l’autre, comme une peinture vivante. Entre les deux parties, un poste d’observation, étroit et grillagé, permet au visiteur, encagé, de se livrer à ses analyses, scientifiques ou esthétiques, et de se laisser émouvoir par un spectacle où la nature entre autant que l’artifice et où l’art agit littéralement comme un piège à regard. Runa Islam Née en 1970 à Dhaka, Bangladesh Vit à Londres, Royaume-Uni Les Abattoirs Runa Islam fait partie de cette jeune génération d’artistes qui reprend à son compte l’approche déconstructiviste du cinéma d’auteur pratiqué par ses aînés, tout en lui insufflant de la puissance émotionnelle. Attentive à la perception du spectateur, elle joue de ses sensations et de ses attentes sans lui cacher le procédé. Son travail s’articule à la limite entre l’analytique et l’affectif et sa poésie se nourrit de leur relation paradoxale. La dernière Biennale de Venise a révélé sa vidéo Be The First To See What You See As you See It (Sois le premier à voir ce que tu vois comme tu le vois). Le film, qui sera présenté aux Abattoirs, explore le moment où la conscience envisage la transgression et le passage à l’acte. Les ruptures de tempo et de fond coloré, l’inexpressivité du visage, la confusion des lieux entre show room et salon de thé, la sonorité cristalline, les gestes ralentis, une certaine idéalisation formelle, tout concourt à nous plonger dans un temps suspendu entre le rêve et la réalité : le temps de l’écart. Anish Kapoor Né en 1954 à Bombay, Inde Vit au Royaume-Uni Les Abattoirs Artiste internationalement reconnu, Anish Kapoor a représenté la Grande-Bretagne à Venise en 1990 et reçu le Turner Prize en 1991. À la fois peintre et sculpteur, il utilise les capacités illusionnistes de la couleur pour donner de la sensualité et de l’ambiguïté à ses sculptures rigoureusement géométriques. Il travaille la matière, la lumière et l’espace en exploitant les oppositions vide-plein, mâle-femelle, concave-convexe, intérieur-extérieur, matériel-immatériel, visible-invisible… Cette ambivalence calculée confère à ses œuvres, de plus en plus monumentales avec le temps, une qualité de mystère et d’infini. My Red Homeland incarne à la fois une nouveauté et un aboutissement dans le travail de l’artiste. Présentée dans la salle Picasso aux Abattoirs, une machine actionne un bras métallique horizontal qui brasse 25 tonnes de vaseline rouge au rythme d’un tour par heure. Livrée à sa solitude mécanique, la sculpture se fait et se défait, laissant le spectateur dans un face à face inquiétant avec la matière en mouvement. L’artiste s’est absenté de l’œuvre. Mais l’autonomie de cette gigantesque machine à peindre renvoie à la fonction spirituelle qu’Anish Kapoor attribue à l’art et que, renouant avec ses origines, il relie “à un très ancien aspect de la philosophie indienne qui parle d’objets autocréés, d’objets qui se manifestent d’eux-mêmes”. 15 Peter Kogler Né en 1959 à Innsbruck, Autriche Vit à Vienne, Autriche Bassin de la Garonne Depuis le début des années 1990, Peter Kogler déploie ses motifs modulaires et en forme de rhizomes sur des ensembles architecturaux qui vont de la tente à un bâtiment, à l’extérieur comme à l’intérieur, sous forme de peinture, de papiers sérigraphiés ou de projections. Fourmis, tuyaux ou cerveaux font partie de son vocabulaire de base. Produits par des ordinateurs, ils s’entrelacent et se répètent à l’infini à l’image d’un réseau organique ou électronique. Poussant à son paroxysme le “all over” de Pollock, Peter Kogler est à la fois l’héritier du baroque autrichien des palais couverts de fresques, mais aussi du minimalisme et du pop art. Entre illusionnisme ornemental et sérialité moderniste, il construit une vision du monde à la structure labyrinthique inquiétante. Dans le cadre du Printemps de septembre, Peter Kogler interviendra dans l’espace urbain, plus précisément autour du “bassin de la Garonne”. Erik van Lieshout Né en 1968 à Deurne, Pays-Bas Vit à Rotterdam, Pays-Bas Les Jacobins Considéré comme une des figures les plus talentueuses de la scène néerlandaise contemporaine, Erik van Lieshout a représenté son pays à la Biennale de Venise en 2003. Enfant terrible d’une société longtemps donnée en exemple pour sa tolérance, van Lieshout s’attaque avec un humour féroce au conformisme bien-pensant. S’inspirant de la culture de la rue et du contexte multiracial de Rotterdam, l’artiste crée une œuvre puissante, nourrie d’une énergie brute, qui n’hésite pas à intégrer la pornographie et la violence, mais aussi la satire. D’un réalisme à la fois incisif et grossier, ses dessins, peintures et installations vidéo explorent les franges marginales de la société, non pas dans une volonté d’exotisme mais pour renvoyer le spectateur à ses propres tabous, qu’ils soient raciaux, sexuels ou autres. Pour le Printemps de septembre, van Lieshout, dont le travail fera l’objet d’une importante exposition monographique au musée Boijmans van Beuningen (Rotterdam) en 2007, a répondu à une commande spécifique du CNAP pour le réfectoire des Jacobins. 16 Sarah Lucas Née en 1962 à Londres, Royaume-Uni Vit à Londres Les Jacobins Enfant terrible de la jeune scène anglaise, cette génération des Young British Artists (YBA) qui a défrayé la chronique des années 1990, Sarah Lucas se présente comme une artiste féministe, provocante et radicale. Ses premiers collages dénoncent le sexisme de la presse à sensation. Dans la série des autoportraits photographiques, de 1990 à 1998, elle se met en scène dans des attitudes anti-féminines de défi qui interpellent directement le spectateur. Faites à partir d’objets courants (matelas, mobilier, vêtements, néons, nourriture, cigarettes…), ses installations forment, avec une grande économie de moyens, des natures mortes allégoriques à forte connotation sexuelle. Sorte d’alter ego de l’artiste, Bunny est une sculpture anthropomorphe attachée à une chaise dans des postures d’abandon, comme une version molle et ambiguë de la poupée de Bellmer. Sarah Lucas utilise son corps, réel ou métaphorique, comme lieu de rupture et de subversion. Elle présentera un ensemble d’œuvres récentes dans le réfectoire des Jacobins, le Printemps de septembre lui offrant ainsi une des premières occasions de montrer des œuvres importantes en France. Cathy De Monchaux Née en 1960 à Londres, Royaume-Uni Vit à Londres Maison éclusière Depuis les objets intimistes aux connotations ouvertement sexuelles des années 1980 jusqu’aux installations plus monumentales qui lui ont valu le Turner Prize en 1998, les sculptures de Cathy de Monchaux conservent cet air d’étrange familiarité qui les rend à la fois attirantes et inquiétantes. Composés de matériaux divers, du velours à l’acier, du ruban aux boulons, ses objets tissent des liens ambigus entre le doux et le dur. Des turgescences satinées et des motifs de dentelles intimes sont gainés, vissés, hérissés de pointes dorées, comme l’expression d’un érotisme victorien dans un drame gothique. En lui offrant d’investir la Maison éclusière, le Printemps de septembre lui permet de présenter un travail entièrement nouveau que l’artiste envisage comme “un chaos somptueux et informe, une effervescence visuelle”. Laurent Montaron Né en 1972 à Verneuil-sur-Avre, France Vit à Paris, France Espace Croix-Baragnon Attentif aux procédés narratifs du cinéma et aux mécanismes du rêve, Laurent Montaron joue des attentes conscientes et inconscientes du spectateur pour l’entraîner dans une atmosphère énigmatique. Le récit s’enraye et le suspense demeure, entretenu par la répétition et la boucle. Que ce soit dans ses installations photographiques, ses détournements d’objets, ses films ou ses pièces sonores, l’artiste s’emploie à brouiller les repères sensoriels et mentaux pour susciter le doute et laisser le spectateur au bord d’une fiction. Son film, Rounded With a Sleep, suit un groupe d’adolescents qui se livre à la pratique hallucinogène de l’étouffement (jeu du foulard) dans une lande isolée et fleurie. Rythmée par le souffle du vent et des respirations, la succession d’images traduit le balancement initiatique entre la vie et la mort. Pour le Printemps de septembre, Laurent Montaron produira une installation sonore centrée sur l’enregistrement d’un orchestre qui tente d’accorder ses différents instruments sur le “la” fluctuant d’un téléphone. Cette œuvre sera présentée à l’espace Croix-Baragnon. Miguel Angel Rios Né en 1953 à Catamarca, Argentine Vit à New York, USA Les Abattoirs La récente incursion de Miguel Angel Rios dans la vidéo avec A morir – ’til Death l’a fait connaître sur le plan international. Originaire d’Argentine, l’artiste a développé une œuvre inspirée par la culture indienne et la géographie historique de l’Amérique du Sud. Pour cette vidéo présentée aux Abattoirs, il s’est inspiré d’un jeu de toupies pratiqué dans le village de Tepoztlan, au Mexique. Il a dessiné et fait réaliser des toupies de tailles et de formes variées, légèrement anthropomorphes. Trente joueurs issus de ce village lancent leurs toupies sur une surface marquée de lignes. Filmée sous des angles différents, la scène est projetée sur trois écrans synchronisés qui entourent le spectateur. Celui-ci est immédiatement plongé dans la dynamique du mouvement et la brutalité des chocs et des chutes dont le son amplifie la dramaturgie. L’harmonie de cette chorégraphie du hasard n’occulte pas sa violence. Les toupies virevoltent dans le ballet impitoyable d’un destin aveugle. Clément Rodzielski Né en 1979 à Albi, France Vit à Paris, France Les Abattoirs Récemment diplômé de l’école des beaux-arts de Paris, Clément Rodzielski aborde la sculpture et la peinture par l’agencement d’écrans peints, de doubles fonds, de surfaces découpées et de plans inclinés conçus comme des lieux de séparation ou d’obstruction. Les mirages, les nébuleuses colorées qui se dessinent envisagent le lieu même de leur disparition. Le formalisme élégant et délicat de ses installations est contredit par une impression d’inachèvement et une sobriété à la limite de l’effacement. Habitées par le passage d’objets et d’images, sculptures et peintures se rétractent, révèlent un écart de temps et anticipent parfois sur les conditions de leur prise de vue photographique. Les pièces se répondent l’une à l’autre, dans un jeu d’échelle et de mise en espace où “chacune pourrait être le rêve de l’autre”. Dans le cadre du Printemps de septembre, Clément Rodzielski investira une salle du rez-de-chaussée des Abattoirs. Julian Rosefeldt Né en 1965 à Munich, Allemagne Vit à Berlin, Allemagne Hôtel Dieu Les films de Julian Rosefeldt sont conçus comme des typologies de clichés médiatiques par lesquels l’artiste cherche à opérer une critique de notre monde d’images. Avec asylum (2004), présenté dans la Salle des Colonnes de l’Hôtel Dieu, Rosefeldt se penche sur la vision commune des demandeurs d’asile. Habituellement traitée sur un mode misérabiliste, la condition des immigrés est ici présentée de façon théâtrale. Dans un ensemble de tableaux à l’artificialité appuyée, Rosefeldt croise les figures stéréotypées du travailleur étranger avec le kitsch de l’imagerie exotique. Tel Sisyphe, les personnages sont montrés accomplissant des tâches absurdes et sans fin dans des décors improbables. L’esthétique très picturale du film, son rythme lent et son atmosphère feutrée contribuent à donner un aspect rituel à leurs actions. Par ces effets de décalage, ce film de fiction parvient mieux que tout documentaire à donner une visibilité à l’étranger et à nous le rendre selon lui “émotionnellement proche”. 17 Margaret Salmon Née en 1975 à New York, USA Vit à Harrogate, Royaume-Uni Espace écureuil Margaret Salmon est la première lauréate du nouveau prix MaxMara, une récompense attribuée en association avec la Whitechapel Art Gallery de Londres et destinée aux jeunes artistes femmes travaillant en Grande-Bretagne. Saluée notamment par Gillian Wearing, l’œuvre de cette cinéaste d’origine américaine se nourrit de références à la grande tradition réaliste du septième art, qu’il s’agisse du documentaire de propagande de la Farm Security Administration aux États-Unis, du néoréalisme italien, ou du cinéma vérité français. À la manière des pionniers du film d’artiste, Salmon travaille seule, tournant en 16 mm ou en super 8. Ses sujets sont tirés du quotidien : personnages de condition modeste, souvent des proches, dont elle montre les vies à la fois ordinaires et dramatiques. Particulièrement sensible aux interactions entre la bande-son et l’image, Salmon en tire des effets troublants qui augmentent la sobriété documentaire de ses films d’une dimension lyrique. Son travail sera présenté à l’Espace écureuil. Joe Scanlan Né en 1961 à Stoutsville, USA Vit à Brooklyn, USA Les Abattoirs “Les Américains adorent la destruction”, assure Joe Scanlan. Artiste iconoclaste, Scanlan s’emploie lui-même depuis le milieu des années 1980 à détruire le tabou séparant l’art du commerce en intégrant à son travail l’idée de consommation. Dans un renversement du readymade duchampien, il s’est ainsi fait connaître par la production d’objets pratiques qui, bien que construits laborieusement de façon artisanale, miment les réalisations du design industriel. Dans ses installations les plus récentes, conçues dans le sillage des attaques du 11 septembre, Scanlan détourne une autre notion fondatrice de l’art contemporain, l’entropie. De ce concept au cœur de l’œuvre hermétique de Robert Smithson, Scanlan fait une valeur marchande. Synonyme pour Smithson de la déperdition d’énergie nécessaire à toute création, l’entropie est ici assimilée au mouvement cyclique et cynique du capitalisme qui se nourrit de catastrophes. Ces derniers travaux seront présentés dans l’une des salles du rez-de-chaussée des Abattoirs. 18 Markus Schinwald Né en 1973 à Salzburg, Autriche Vit à Vienne, Autriche Les Abattoirs S’inspirant de la mythologie, des théories psychanalytiques et de l’histoire des civilisations, Markus Schinwald replace la métamorphose au cœur de la création artistique. De son passage par la mode, l’artiste a notamment conservé une préoccupation pour la manière dont le corps est modelé par l’esprit, les pulsions et l’imaginaire. Son refus du naturalisme s’exprime ainsi dans la conception de prothèses et de vêtements qui contraignent le mouvement. Revêtus par les interprètes de ses vidéos et de ses chorégraphies, ces objets sont également exposés dans des installations et présentés comme des fétiches. Subversive, l’œuvre de Schinwald est d’autant plus troublante que “l’inquiétante étrangeté” s’y confond avec la normalité comme le démontrent ses photographies de contorsionnistes mis en scène dans des situations très ordinaires. Pour le Printemps de septembre, l’artiste présentera aux Abattoirs une vidéo ainsi qu’une série inédite de photographies, réalisée dans le cadre d’une commande de la Maison européenne de la photographie (Paris). Dana Schutz Née en 1976 à Livonia, USA Vit à New York, USA Les Abattoirs Dana Schutz a plongé dans la peinture à 14 ans et ne l’a plus quittée. Depuis, elle manie la couleur vive et la matière pâteuse avec délectation et fait une carrière météorique. Ses autofictions délirantes mettent en scène de jeunes adolescentes qui lui ressemblent. Elles se mangent et se reconstituent elles-mêmes dans une nature idyllique où “Franck” est le dernier homme sur terre et les adultes sont des zombies ou des cadavres. A la fois monstrueux et jubilatoire, son travail renvoie à une multiplicité de références, de Jérôme Bosh à Philip Guston. Sa palette fauve et sa touche expressionniste rendent hommage à Van Gogh, son premier souvenir de peinture. Fascinée par Le radeau de la Méduse de Géricault, Dana Schutz transgresse les tabous de la chair et présente un monde apocalyptique peuplé de cannibales. Ses portraits mêmes oscillent entre viande et visage, comme s’ils se remodelaient en permanence une nouvelle identité. Dans le cadre du Printemps de septembre, Dana Schutz investira une des salles des Abattoirs. Nedko Solakov Né en 1957 à Cherven Briag, Bulgarie Vit à Sophia, Bulgarie Les Abattoirs Après une formation de peintre en Bulgarie communiste, Nedko Solakov s’est tourné vers un art conceptuel inspiré de son histoire et de sa fantaisie. Au moment de la chute du mur de Berlin, en 1989, il réalise Top Secret, un classeur qui réunit des fiches autobiographiques, écrites et dessinées, où il avoue ses années de collaboration avec la police. Icône de l’époque de transition, l’œuvre ouvre la voie à une révision critique du passé. L’année suivante, Encyclopedia Utopia regroupe des feuilles de dessins et de collages légendés de textes humoristiques et narratifs qui soulignent l’absurdité de tout système de pensée et de représentation. Devenu un artiste international, Nedko Solakov soumet l’art et son contexte institutionnel à des interventions satiriques qui adoptent les formes les plus variées, de la performance à la peinture académique, du parasitage à l’envahissement. Il couvre les recoins les plus inattendus de ses petits commentaires drolatiques, forçant le visiteur à une véritable chasse au trésor. Pour les Abattoirs, Nedko Solakov interviendra sur les murs des toilettes. Jules Spinatsch Né en 1964 à Davos, Suisse Vit à Zurich, Suisse Espace Croix-Baragnon Retournant la logique des instances de surveillance et de contrôle sur elles-mêmes, Jules Spinatsch expose les forces qui ordonnent notre réalité. Le photographe et vidéaste s’est fait connaître par la série et le livre Temporary Discomfort (200-2005), distingués par de nombreuses récompenses dont le Prix du livre en Arles. Réalisée lors de sommets des grandes puissances internationales (G8, Forums économiques mondiaux), cette œuvre rompt avec le modèle du photojournalisme. Spinatsch, en effet, ne documente pas l’événement mais le contexte dans lequel celui-ci surgit, privilégiant l’ouverture du champ de vision et le regard panoramique. Ce procédé est renouvelé dans Heisenbergs Abseits (2006) où l’action d’un match de football est rapportée sans que jamais apparaisse le ballon. La critique politique s’accompagne ainsi d’une remise en question des médias d’information. Après le MoMA et le Kunsthaus de Zurich, Spinatsch participe au Printemps de septembre avec une commande du CNAP qui sera présentée à l’espace Croix-Baragnon. Tatiana Trouvé Née en 1968 à Cozensa, Italie Vit à Paris, France Les Abattoirs Depuis 1997, Tatiana Trouvé produit un ensemble évolutif intitulé le Bureau d’Activités Implicites (BAI). Celui-ci est aujourd’hui composé d’une douzaine de Modules. Chacun d’entre eux est consacré à une partie du travail social, intellectuel et imaginaire de l’artiste (Module administratif, Module à réminiscences, Module des Titres, Archives, etc.) et leur ensemble forme une carapace où se cristallisent sa vie, ses réflexions et ses désirs. Le BAI fonctionne comme une sorte de laboratoire et sert de matrice à l’ensemble des projets de Tatiana Trouvé. Parmi ceux-ci, les Polders, qui comme des avancées de terre sur les eaux, occupent des espaces physiques et les parasitent pour y déployer des combinaisons avant tout mentales. De petite taille, d’échelle 1/2, ces architectures naines offrent en effet la possibilité à l’artiste de matérialiser dans l’espace, par des rapports d’échelle, des raccourcis et des assemblages hétérogènes, des opérations effectuées par la mémoire ou par l’inconscient. Dans le cadre du Printemps de septembre, Tatiana Trouvé présentera un Polder qui occupera l’une des salles des Abattoirs et qui mêlera, au sein d’un même espace, la mémoire d’un lieu, celle des idées et pensées produites par l’artiste dans ce lieu même. Jan Vercruysse Né en 1948 à Ostende, Belgique Vit en Belgique Hôtel Dieu Jan Vercruysse a gardé de son passage par l’écriture le goût de la citation et des jeux de langage. Son œuvre s’ordonne autour de longues séries : Tombeaux, Chambres, Atopies, Places... Ces ensembles sculpturaux à la construction rigoureuse et à l’élégance raffinée renvoient à une géométrie de la pensée qui prend sa source dans l’histoire des codes culturels et esthétiques. “Les œuvres de Jan Vercruysse sont comme un décor composé d’éléments rhétoriques empruntés à l’art lui-même, au théâtre et à l’architecture” dit à son propos l’historienne d’art Marianne Brouwer. Pour le Printemps de septembre, Jan Vercruysse présentera, dans la Salle des Pèlerins de l’Hôtel Dieu, une nouvelle configuration de la série Places où il utilise le langage des cartes à jouer pour approfondir les notions d’absence et de présence, de perte et de mémoire et, plus fondamentalement, le concept philosophique de place (lieu). Les plaques de tôle, perforées de motifs de cartes à jouer, sont posées au sol comme des pierres tombales. Au lieu d’inscriptions commémoratives, elles décrivent une main de poker ou un texte transcrit dans le langage des cartes. 19 Gert Verhoeven Né en 1964 à Louvain, Belgique Vit à Bruxelles, Belgique Hôtel Dieu L’informe est au centre des préoccupations artistiques de Gert Verhoeven. N’hésitant pas à donner un caractère infantile, voire régressif à ses œuvres, Verhoeven pratique l’obscénité comme une arme pour libérer une énergie simultanément créatrice et destructrice. L’objet de ses attaques est le monde de l’art comme système et l’histoire de l’art vue comme une histoire de famille incestueuse. Se plaisant à citer cette phrase de son compatriote Marcel Broodthaers, “Magritte est un père qui mange ses enfants”, Verhoeven rejette, en effet, les figures structurantes et castratrices de la loi et de l’autorité. Ses dessins, sculptures et vidéos mettent en jeu l’organique, le végétal, le corporel, tout ce qui est pour lui “non formé, non organisé, non stratifié”. Le grotesque n’est pas absent de ses travaux, mais un grotesque traversé par une approche conceptuelle qui s’interroge aussi sur la matière première des idées. Dans le cadre du Printemps de septembre, Gert Verhoeven est invité à investir la chapelle de l’Hôtel Dieu. Lawrence Weiner Né en 1942 à New York, USA Vit entre New York et Amsterdam, Pays-Bas Les Abattoirs Lawrence Weiner est une figure historique de la génération de l’art conceptuel. Depuis la fin des années 1960, l’artiste américain se sert du langage comme matière première de ses sculptures. Le principe de son œuvre est résumé par cette formule célèbre de 1969 : “1. L’artiste peut construire la pièce. 2. La pièce peut être fabriquée. 3. La pièce n’a pas besoin d’être réalisée. Chacune de ces éventualités se valant et étant conforme à l’intention de l’artiste, le choix dépend de la décision du destinataire lors de la réception”. Ses pièces se présentent sous la forme de statements, ou d’énoncés, écrits sur le mur en lettres géantes. Décrivant de façon impersonnelle des actions simples ou bien des matériaux, ces morceaux de phrase engagent le spectateur dans une nouvelle relation à l’œuvre qu’il ne s’agit plus de voir mais de concevoir. En même temps, la typographie et la mise en espace des groupes de mots composent une véritable partition visuelle alternant lignes droites et brisées. Son travail sera présenté aux Abattoirs. 20 Andro Wekua Né en 1977 à Sochumi, Géorgie Vit à Zurich, Suisse Les Abattoirs Croisant fiction et autobiographie, Andro Wekua compose un univers énigmatique, empreint d’une violence diffuse. Ses installations, qui mêlent tableaux, sculptures, photographies de famille, images et objets trouvés, tissent des récits oniriques au travers desquels l’artiste fait ressurgir le monde trouble d’une enfance marquée par la mort. Hanté par son expérience de la guerre civile dans son pays natal, la Géorgie, Wekua traque le souvenir d’une scène primitive de destruction qui sans cesse paraît se dérober à la représentation. L’œuvre, souvent organisée autour de mannequins figurant de jeunes garçons et filles, n’est pas sans évoquer des rites magiques d’exorcisme. Aveuglés par des éclaboussures de peinture, et placés face à l’horizon bouché de tableaux aux tons obscurs, ces personnages de cire et de céramique — doubles inquiétants de l’auteur — manifestent la perte brutale de l’innocence comme une souillure du regard. Il proposera une nouvelle œuvre pour l’une des grandes salles basses des Abattoirs. Cathy Wilkes Née en 1966 à Belfast, Irlande Vit à Glasgow, Écosse Les Abattoirs Figure de proue de la jeune scène artistique de Glasgow, Cathy Wilkes a vu son travail consacré lors de la dernière Biennale de Venise. Agençant des toiles et des sculptures personnelles avec des objets trouvés, des détritus et des accessoires humbles et familiers éparpillés dans l’espace, les installations de l’artiste présentent un univers quotidien écartelé par le désordre. Souvent remarquée pour son indépendance à l’égard de l’establishment de l’art contemporain, Wilkes revendique non sans humour la modestie de son propos : “Mes œuvres”, dit-elle, “sont le fruit de pensées très simples que je fais belles pour qu’elles puissent affronter le monde de l’art.” Inspiré fortement par sa condition de femme, son travail esquive cependant les simplifications d’une rhétorique féministe militante. Tour à tour tendres et agressives, délicates et grossières, les œuvres de Wilkes expriment l’identité féminine comme un tissu d’ambiguïtés. Dans le cadre du Printemps de septembre, Cathy Wilkes investira une des salles des Abattoirs. 21 22 PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_IMAGES.QXD 1/06/06 17:40 Page 2 Les expositions Francis Alÿs — Guards, 2005. Projection vidéo DVD. Commande et production de Artangel. Avec le soutien de Bloomberg et du Outset Contemporary Art Fund. Crédit photo: Thierry Bal. Art & Language — Index XVIII, 2002. Impression laser et encre sur papier contrecollé sur carton, hauteur : 202,2 cm, largeur : 510,2 cm. Courtesy galerie Lisson, Londres. Lonnie van Brummelen — Grossraum, 2005. Projection film 35 mm sur trois écrans. Crédit photo: Lonnie van Brummelen. Runa Islam — Be The First To See What You See As You See It, 2004. Installation vidéo 16 mm, durée : 7’30’’. Courtesy Jay Jopling/White Cube, Londres. Crédit photo : Runa Islam. Anish Kapoor — My Red Homeland, 2003. Cire, peinture, métal et moteur, diamètre : 12 m. Vue de l’exposition à la Kunsthaus Bregenz. Courtesy galerie Lisson, Londres ; galerie Barbara Gladstone, New York ; Kunshaus Bregenz. Crédit photo : Nic Tenwiggenhorn. Peter Kogler — Toulouse Project, 2006. Maquette préparatoire. Crédit photo : DR. PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_IMAGES.QXD 1/06/06 17:40 Page 3 Miguel Angel Rios — A morir – ‘til Death, 2003. Projection vidéo DVD sur trois écrans. Courtesy galerie Marco Noire, Turin. Dana Schutz — The autopsy of Michael Jackson, 2005. Huile sur toile, hauteur : 152, 5 cm, largeur : 274, 5 cm. Courtesy galerie Zach Feuer, New-York, collection privée. Julian Rosefeldt — asylum, 2001. Installation vidéo sur 9 écrans, film 16 mm transféré sur DVD, durée : 52’. Courtesy galerie Arndt und Partner, Berlin ; galerie Max Wigram, Londres. Nedko Solakov — Bad, 2006. Feutre sur différents supports, détail. Vue de l’exposition à la Gagosian Galerie, Berlin, lors de la quatrième biennale de Berlin. Courtesy, Galerie Arndt & Partner, Berlin/Zurich et l’artiste. Crédit photo: Nedko Solakov. Joe Scanlan — Fake Nonsites, 2005. Vue de l’exposition à la galerie Micheline Szwajcer, Anvers. Gert Verhoeven — Fountain, 2005. Technique mixte, hauteur : 72 cm, largeur : 140 cm x 140 cm. Courtesy galerie Xavier Hufkens, Bruxelles. Visuels supplémentaires disponibles sur le site internet : www.printempsdeseptembre.com PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_IMAGES.QXD 1/06/06 17:40 Page 4 Les Soirées Nomades Forced Entertainment — Quizoola!. Crédit photo : Hugo Glendinning. David C. Johannet et Andrew Sharpley — Adverts for Nothing. Crédit photo: DR. Patricia Ferrara — Demain peut-être. Crédit photo: F. Stoll. Christophe Fiat — La Reconstitution historique. Crédit photo : Laurent Philippe. LeL. Crédit photo : Sébastien Fogato. Matmos. Crédit photo : Lissa_ivy_tiegel. PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_IMAGES.QXD 1/06/06 17:40 Les Lumières dans la ville et les Nocturnes Page 1 Les actions pour les Publics Atelier de création numérique. Crédit photo : DR. Parcours Nocturne, 2004. Crédit photo : DR. Visite avec un médiateur. Crédit photo : DR. Autour du Printemps de septembre Parcours Nocturne, 2005. Crédit photo : DR. Ticket de métro. Les Soirées Nomades Lors des Nocturnes les 22–23 septembre et 29-30 septembre 2006 de 19h à 1h30 du matin Les Soirées Nomades de la Fondation Cartier pour l’art contemporain proposent un programme de spectacles vivants dans le cadre de “Lignes Brisées / Broken Lines”. Qu’ils décrivent le monde avec une féroce ironie ou qu’ils plongent le spectateur dans une ambiance étrange et ambiguë, les projets présentés lors des Soirées Nomades jouent sur les troubles de la perception, visuelle ou auditive, mais aussi sur le décalage sémantique et formel. Le CDC — Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées s’associe au Printemps de septembre avec des propositions expérimentales, entre la danse, l’installation et la performance. À l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines, l’accent est porté sur des spectacles mettant en perspective le rapport à l’autre, à l’empathie et à la cruauté. Plusieurs projets audiovisuels, dont deux ciné-concerts, font l’objet d’une commande du Printemps de septembre. Enfin, le programme musical comprend, outre les concerts au jardin Raymond-VI associant Le Mouv’, une installation sonore présentée au cloître des Jacobins. Spectacles/Danse Patricia Ferrara, Demain peut-être Christophe Fiat, La Reconstitution historique Forced Entertainment, Quizoola! Asta Gröting, The Inner Voice / I AM BIG Eva Meyer-Keller, Death is Certain Ciné-concerts/Performances vidéo-son LeL et Victor Sjöström, Le Vent David C. Johannet et Andrew Sharpley, Adverts for Nothing David C. Johannet et Andrew Sharpley, Carpaccio Yann Encre/Thee, Stranded Horse, film à déterminer Musiques actuelles Sylvain Chauveau et Ensemble Nocturne, Down to the Bone, an Acoustic Tribute to Depeche Mode Matmos Sub Rosa, Voix hybrides et anonymes circulant en écho Concerts Le Mouv’ (autres concerts en cours de programmation) Les lieux Studio du CDC Jardin Raymond-VI Auditorium Saint-Pierre des Cuisines Cloître des Jacobins Le programme complet et le calendrier des Soirées Nomades seront mis en ligne sur notre site internet début juillet 2006 : www.printempsdeseptembre.com 23 Spectacles/Danse Christophe Fiat La Reconstitution historique (performance) Vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 septembre à 19h — Studio du CDC Durée : 1h 30mn Conception et texte : Christophe Fiat Interprétation et musique : Christophe Fiat/Rémy Héritier Vidéos et voix off : Louise Armand Régisseur général : Eric Yvelin Production : CLOUDBUSTERS/Carole Bodin Coproduction CDC - Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon — Programme ReRc (résidence de recherche). Avec le soutien du Centre national de la danse et des Laboratoires d’Aubervilliers pour les prêts de studios. Remerciements à Julien Amicel, Laurent Cauwet et Anne-Laure Blusseau. Spectacle présenté en coréalisation avec le CDC — Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées. Christophe Fiat mène de front un travail d’écrivain et de performer. De Lady Diana Spencer à l’écroulement des Twin Towers, il étudie la société, ses produits culturels, ses fantasmes, ses peurs. Documentée, savante et banale en même temps, fictionnelle, politique et poétique, la langue qu’il utilise est menée à un train d’enfer sous les effets persistants de la boucle, de la répétition, de la ritournelle. Dans ses performances, jouant avec l’icône du rocker, il utilise une vieille guitare électrique dont il a enlevé cinq des six cordes. Loin de toute velléité spectaculaire, il assène son texte sur un ton monocorde, afin que ne subsiste à la fin de la performance que la mémoire d’un texte. Avec La Reconstitution historique, projet consacré à la littérature et à la danse, Christophe Fiat collabore pour la première fois avec d’autres artistes, en l’occurrence le danseur Rémy Héritier et la vidéaste Louise Armand. Parallèlement à son livre La Reconstitution historique – une aventure de Louise Moore (Al Dante, 2006), il entreprend ici de construire, sur une longue durée, le récit d’une épopée contemporaine. Celle-ci met en scène la journaliste Louise Moore, de sa visite au camp X-Ray sur l’île de Guantanamo pour faire un reportage, à sa décapitation par les terroristes qui l’ont enlevée. En utilisant de nombreuses références aux États-Unis, à leur culture et en particulier à leur cinéma, en décortiquant le discours qui règne de ce côté-ci de l’Atlantique sur les États-Unis, c’est de l’état de la société française que Christophe Fiat veut parler. Christophe Fiat est auteur depuis 1998 de nombreux textes, livres et essais. Depuis 2002, il alterne livres — parmi lesquels Qui veut la peau de Harry ? (Inventaire/ Invention, 2004) ou Héroïnes (Al Dante, 2005) — et les performances, dont la dernière, Isadora Duncan est une danseuse crackée, a été créée dans le cadre du festival 100 Dessus Dessous à la Villette en avril 2006. Il est également membre de la rédaction de la revue d’art et de littérature Mission Impossible. 24 Forced Entertainment Quizoola! (performance)* Vendredi 22 septembre de 19h à 1h Auditorium Saint-Pierre des Cuisines Durée : 6h Spectacle conçu par la compagnie Forced Entertainment Texte : Tim Etchells et la compagnie Décor : Richard Lowdon Lumières : Nigel Edwards Quizoola! s’appuie sur un texte développé par Tim Etchells sur une commande de NRLA et de ICA Live Arts en 1996. Forced Entertainment est subventionnée par Arts Council England. Dans un cercle étroit éclairé par des ampoules électriques, deux personnages grimés en clowns s’affrontent. Sur un ton tantôt badin, tantôt inquisiteur, chuchotant ou hurlant, ils jouent à s’interroger mutuellement en suivant librement une liste de 2000 questions. Banales, existentielles, intimes ou philosophiques, elles portent aussi bien sur des sommes de connaissances que sur des secrets personnels. Les réponses, quant à elles, peuvent être vraies ou fausses, longues ou courtes, drôles ou sérieuses. À intervalles réguliers, les rôles s’inversent et l’interrogateur devient l’interrogé, puis l’un des interprètes sort et est remplacé. Pratiqué jusqu’à l’épuisement, ce jeu au dispositif apparemment simple se transforme en un spectacle fascinant. Avec virtuosité, improvisant souvent, questionnant et répondant du tac au tac, les joueurs tentent de se piéger mutuellement. Peu à peu, leurs rapports révèlent un mélange de complicité intime et de prise de pouvoir perverse. Libre d’aller et venir à sa guise, le spectateur assiste amusé, curieux ou mal à l’aise, à cet échange. Formé en 1984, Forced Entertainment est un collectif de six artistes dirigés par le metteur en scène et écrivain Tim Etchells. Dans des pièces qui utilisent les formes multiples du théâtre, de l’installation, de la vidéo et des nouveaux médias, ils explorent les mythologies, les défis, les rêves et les cauchemars de la vie urbaine d’aujourd’hui. Créé en 1996, Quizoola! a été montré à New York, à Beyrouth et à travers l’Europe, successivement dans des caves, les vestiaires d’un vieux gymnase ou sous un pont de chemin de fer. * Spectacle en anglais Eva Meyer-Keller Death is Certain (performance) Vendredi 29 et samedi 30 septembre à 20h et 22h — Lieu à déterminer Durée : 30mn De et avec Eva Meyer-Keller Avec le soutien amical du Vooruit (Gand, Belgique), et de Stuk (Louvain, Belgique). Remerciements : Alexandra Bachzetsis, Dominguez, Mette Edwardsen, Cuqui Jerez, Martin Nachbar Les cerises ont une peau fine et douce, une chair tendre qui enveloppe une sorte d’os. Leur jus est rouge comme le sang. Quand on les manipule comme les humains manipulent parfois les humains, elles deviennent elles-mêmes humaines — ou tout au moins des objets animés qui appellent l’identification. S’inspirant des contes de fées dans lesquels les objets prennent vie et permettent la projection de nos fantasmes, Eva Meyer-Keller a élevé les cerises au rang de protagonistes de sa performance. Les fruits sont méthodiquement assassinés. Eva Meyer-Keller s’acquitte de sa tâche avec un soin minutieux, faisant basculer dans l’horreur de simples gestes du quotidien. Puisant dans un fond culturel commun, un patrimoine d’images de la mort infligée, elle nous rappelle aussi bien des morts cinématographiques, littéraires, que des exécutions réelles. Née en 1972, Eva Meyer-Keller a fait ses études de photographie et d’arts plastiques à Londres et à Berlin avant de terminer son cursus à la School of New Dance Development (SNDD) à Amsterdam. Son travail a été montré dans des galeries et des théâtres en Europe et aux États-Unis. Elle a été interprète, notamment pour les Baktruppen, Jérôme Bel, Christine de Smedt et les Ballets C. de la B. Asta Gröting The Inner Voice / I AM BIG (spectacle)* Vendredi 29 et samedi 30 septembre à 21h Auditorium Saint-Pierre des Cuisines Durée : 30mn Avec : Buddy Big Mountain Texte : Deborah Levy Mise en scène et production : Asta Gröting Le spectacle I AM BIG est l’une des étapes du projet The Inner Voice “La Voix intérieure”qui s’inscrit au sein d’une œuvre d’une grande cohérence. Plasticienne allemande, Asta Gröting s’est fait connaître dans le milieu de l’art à travers ses sculptures très formelles figurant des organes en lien avec les affects humains. Dans le cadre de ce processus, elle en vient à représenter l’âme et choisit pour médium une marionnette de ventriloque qu’elle fabrique elle-même. Animée, la marionnette devient cette “voix intérieure” qui donne tout d’abord son titre à une série de vidéos puis de performances. C’est dans cette rencontre pleine d’humanité entre un art dit “mineur” et les beaux-arts que réside la finesse du travail d’Asta Gröting. Elle confie sa marionnette à de nombreux ventriloques, dont le troublant indien américain Buddy Big Mountain qu’elle rencontre lors d’un congrès de ventriloquie à Las Vegas. Mi nonne, mi sorcière, très simple, les yeux grands ouverts, la marionnette est bien humaine, très différente des peluches, poupées enfantines ou autres grotesques partenaires habituels aux ventriloques. Les textes, écrits au départ par l’artiste elle-même, puis commandés à des écrivains (dont Tim Etchells de Forced Entertainment), abordent les grandes questions qui influencent la psyché humaine : la mort, l’amour, le rapport à l’autre, la vanité… Tour à tour surmoi, représentation de l’autre ou expression de l’inconscient, la marionnette fonctionne comme un miroir. Ce rapport presque schizophrène entre le ventriloque et la marionnette perd le spectateur dans les méandres de l’identité et de la représentation : qui parle ? qui prête sa voix à qui ? qui manipule qui ? Dans l’étape I AM BIG, qui traite notamment de l’image de soi, ces questions sont posées avec une acuité particulière. Née en 1961, Asta Gröting vit à Berlin. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives dont la Biennale de Venise en 1990, l’exposition Passageways au Roseum de Malmö en 1993 à et la Biennale de São Paolo en 1994. Son projet The Inner Voice a débuté en 1993. * Spectacle en anglais Patricia Ferrara Demain peut-être (danse) Jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 septembre à 18h, 20h et 22h — Studio du CDC Durée : 30mn Conception et chorégraphie : Patricia Ferrara Danse : Jérôme Brabant Environnement technique : Frédéric Stoll Costume : Mapie des Vignes Avec la participation musicale de Philippe Gelda Production : Groupe Unber Humber Coproduction : L’Échangeur de Fère-en-Tardenois, coréalisation Espace VKS Toulouse. Ce projet a reçu l’aide au projet chorégraphique de la Ville de Toulouse, du Conseil général de la Haute-Garonne, du Conseil régional Midi-Pyrénées et du Ministère de la Culture et de la Communication — DRAC Midi-Pyrénées. Spectacle présenté en coréalisation avec le CDC — Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées. Une boîte en feutre gris est plongée dans la pénombre. Une silhouette, d’abord invisible, se détache progressivement du fond. Immergeant le spectateur dans un univers trouble, la pièce Demain peut-être met en jeu la notion de limite. La lumière et la densité de la matière induisent une variation des reliefs, bords et contours, qui passent du flou au visible. Des effets de perspective, de renversement entraînent une perte de repères spatiaux et temporels. Ce dispositif clos et intime, fait de “matière grise” — qu’on peut interpréter au sens figuré —, est la matérialisation d’un espace mental dans lequel le spectateur comme l’interprète sont plongés. Peu à peu, le corps s’extrait et trace les lignes gestuelles et plastiques de son autonomie. Chorégraphe depuis 1985 et installée en région MidiPyrénées, Patricia Ferrara est la fondatrice du groupe Unber Humber ; autodidacte, elle a suivi des stages avec Elsa Wolliaston, Patricia Kuypers, Lisa Nelson ou Min Tanka. Sous le titre générique de Mouvement, regard et paysage, Patricia Ferrara décline un ensemble de propositions autour de l’idée d’in situ chorégraphique, élaborant des modes de rencontres avec le public qui bousculent les codes de la représentation. 25 Ciné-concerts David C. Johannet et Andrew Sharpley (performances vidéo/son numérique) Adverts for Nothing — création Vendredi 22 septembre à 22h Jardin Raymond-VI Durée : 30mn Adverts for Nothing reçoit l’aide du Dicream, CNC, Ministère de la Culture et de la Communication Dans des collages vidéo et sonores hyperdenses, le musicien Andrew Sharpley (Stock, Hausen & Walkman) et le vidéaste David C. Johannet utilisent et interrogent le langage de la culture médiatique contemporaine. Leur deuxième projet commun, Adverts for Nothing, s’appuie sur le détournement musical des codes et fonctions de la publicité télévisée. Avec des images publicitaires comme matière première et le sample comme mode de composition, ils juxtaposent à un rythme effréné des échantillons minuscules d’images et de sons pour créer de courtes “pièces” à mi-chemin entre morceaux musicaux et mini-films. En effaçant tous les signes de reconnaissance des produits et des marques, ils isolent le langage publicitaire de son contexte d’origine, tout en utilisant son efficacité pour le détourner. Non narratives, complexes et teintées d’un humour féroce, les pièces sont toutes différentes et imprévisibles dans leur succession : une séquence peut être un jeu de langage, une autre un exercice formel de couleur et de montage, une autre encore la métamorphose d’une annonce d’aliments pour chien en rock’n’roll numérique. Carpaccio Samedi 23 septembre à 22h Jardin Raymond-VI Durée : 30mn Carpaccio est une commande du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg Initiée en 2000, la performance Carpaccio marque le début de la collaboration entre Andrew Sharpley et David C. Johannet. À partir de morceaux choisis du cinéma hollywoodien actuel, ils démontent des caractères et des gestes d’acteurs emblématiques puis les transposent en compositions musicales. Grâce à la “finesse de découpage” des séquences originales et des jeux de montage élaborés, ils proposent de nouvelles séquences possédant leur propre rythmique narrative sous la forme de pastiches numériques. Le musicien anglais Andrew Sharpley est l’un des membres fondateurs de Stock, Hausen & Walkman, l’un des plus importants groupes de musique électronique expérimentale des années 1990. Il est également membre du Mami Chan Band et a collaboré avec de nombreux musiciens comme Noël Akchoté. Graphiste et vidéaste, David C. Johannet travaille depuis 1999 sur les interactions son/image en vidéo digitale. Il a montré ses œuvres vidéo dans de nombreux festivals et lieux culturels. 26 LeL et Victor Sjöström (ciné-concert) Le Vent — création Vendredi 22 septembre à 22h30 Jardin Raymond-VI Durée : 1h 13mn Composition et interprétation : Fred Alstadt (lapsteel, piano préparé), Sébastien Fauvarque (ordinateur), Christophe Guiraud (batterie, sampler), Éric Audoubert (guitare), Rémi Loridant (bugle, basse), Yann de Kéroulas (diffusion) Film : Le Vent, de Victor Sjöström (35mm, 73’, 1927) Le collectif toulousain LeL (initialement Les Électrons Libres) est un projet à géométrie variable et aux influences multiples. Initié par Frédéric Alstadt et Sébastien Fauvarque, le groupe s’est élargi progressivement à quatre autres musiciens. Maîtrisant une grande variété d’instruments, LeL produit une musique mi-instrumentale, mi-électronique, mi-écrite, mi-improvisée, qui prend tout son sens en live. Si la musique est pour le groupe un point de départ, elle le mène aussi vers d’autres formes d’expression, comme le ciné-concert, genre dans lequel il excelle. Le choix des œuvres mises en musique, la réflexion menée autour du rapport à l’image mais surtout la capacité à créer du sens sans renier l’émotion font de chacune de leur création dans ce domaine un véritable événement. En 2002, LeL avait présenté, dans le cadre du Printemps de septembre, Le Dernier des Hommes de Murnau. Le groupe a choisi cette année de mettre en musique Le Vent, le chef-d’œuvre de Victor Sjöström. Le film met en scène Letty, une jeune fille de Virginie débarquée en Arizona, aux prises avec un milieu hostile, dans un environnement aride où le vent est omniprésent. Yann Encre/Thee, Stranded Horse (film en cours de programmation) — création Samedi 23 septembre à 22h30 Jardin Raymond-VI Jeune musicien français, Yann Encre a su créer une œuvre subtile, à partir de voix, d’instruments acoustiques et d’électronique discrète. Dans ses disques sortis sous le nom Encre, on décèle une langue riche et une musicalité sombre, bien à part dans le paysage du rock français. Parallèlement à ce dernier, Yann Encre emprunte d’autres chemins, où l’on croise autant le Bolan de Tyrannosaurus Rex que Leonard Cohen, John Fahey, les griots d’Afrique de l’Ouest ou les bluesmen du Delta. Pour son projet “Thee, Stranded Horse”, il s’accompagne notamment d’une kora, instrument dont il est tombé amoureux et qu’il pratique désormais avec une fièvre très inspirée. En début d’année, l’auditorium du musée du Louvre lui passe commande d’une œuvre musicale autour de petits films burlesques du début du siècle. Il y répond en créant une musique à la fois mélodique et minimale, à l’opposé de toute velléité illustrative. C’est maintenant au tour du Printemps de septembre de lui commander un ciné-concert sur un film qui reste à déterminer. Musiques actuelles Sylvain Chauveau et Ensemble Nocturne (concert) Down to the Bone, an Acoustic Tribute to Depeche Mode Samedi 23 septembre à 20h30 Auditorium Saint-Pierre des Cuisines Durée : 1h Musicien toulousain, autodidacte, Sylvain Chauveau est l’auteur de plusieurs disques instrumentaux d’une obscure beauté. Composés de boucles à base de cordes, de piano, d’accordéon et d’électronique discrète, ses morceaux à la tonalité mélancolique ont toujours accordé une place prépondérante à la mélodie. Avec Down to the Bone, an Acoustic Tribute to Depeche Mode (2005), Sylvain Chauveau livre une relecture pour le moins surprenante de l’un des groupes les plus populaires des années 1980. Dépouillés des boîtes à rythmes et autres habillages 80’s, arrangés pour piano, cordes, clarinette, guitare et voix, les titres choisis révèlent leur beauté intrinsèque. La voix de Sylvain Chauveau et la subtilité des arrangements amènent cette musique bien loin de là où on avait coutume de la situer. Apôtre de la simplicité et adepte du silence, Sylvain Chauveau opère avec ce projet un décalage qui reste avant tout un hommage vibrant à Martin Gore, tête pensante de Depeche Mode, dont on redécouvre là l’étendue du talent. Matmos (concert) Vendredi 29 septembre à 23h Jardin Raymond-VI Durée : 45mn Composé de M.C. Schmidt et de Drew Daniel, Matmos est un groupe expérimental de San Francisco, actif depuis 1998 et auteur de huit albums. Opérant une synthèse ludique et savante entre musique concrète et électronica, il crée une musique à la fois conceptuelle et joyeusement dérangée à partir de sons d’origines les plus variées. Pour n’en citer que quelquesunes, des pages de la bible manipulées, des opérations de liposuccion, des cheveux humains, des trains polonais, des cages à rats, des ballons de baudruche, des vêtements en latex SM ou encore des insectes ont ainsi servi de sources sonores au duo. Mêlés à des instruments plus “classiques” (ukulélé, guitare à 5 $ ou violon), ces sons sont samplés et réagencés dans des morceaux rythmés, tantôt calmes et minimaux, tantôt furieusement déjantés. Leur dernier album , The Rose Has Teeth in the Mouth of a Beast, est une série de portraits musicaux de personnalités (Ludwig Wittgenstein ou encore Louis II de Bavière), créés à partir de sons issus d’objets liés à leurs biographies. Outre ses collaborations avec d’autres musiciens (dont celle avec Björk, qui les a fait connaître d’un plus large public), Matmos a composé des bandes-son pour plusieurs films pornos gays. Le duo a montré son travail au Whitney Museum of American Art et fait une performance live de dix-sept jours au Yerba Buena Museum of Contemporary Art à San Francisco. Lors de son concert au Printemps de septembre, Matmos sera entouré de trois musiciens, dont la harpiste Zeena Parkins. Sub Rosa (installation sonore) Voix hybrides et anonymes circulant en écho Samedi 30 septembre 2006 de 19 h à 22h Cloître des Jacobins Durée : 3h Conception : Guy-Marc Hinant “Dès le départ, nous avons voulu être autre chose qu’un label, une machine peut-être… ”, proclame Guy-Marc Hinant, fondateur de Sub Rosa. Depuis 1993, ce label belge hors normes cherche à créer une œuvre plus qu’un catalogue. Son nom est déjà en soi un programme. Sub Rosa signifie en effet : en confidence, sous le sceau du secret. Le label s’emploie à dénicher des œuvres rares, liées à des expérimentations sonores inédites. S’il défend de nombreux musiciens issus de la scène électronique (Scanner, David Shea, Janek Schaefer…), s’il a fait redécouvrir des pionniers de la musique électronique à travers des compilations pointues, le label a aussi édité un grand nombre de disques d’archives sonores étonnantes, dans lesquels il fait entendre des voix de grands créateurs du XXe siècle. Gilles Deleuze, Marcel Duchamp ou William Burroughs se sont ainsi tour à tour vu consacrer des disques. À l’occasion du Printemps de septembre, Sub Rosa présente, sous forme d’installation sonore, un choix d’œuvres sonores en relation avec l’idée de lignes brisées. Le Mouv’ (concerts) Samedi 30 septembre à 22h Jardin Raymond-VI Pour la sixième année consécutive, Le Mouv’ s’associe au Printemps de septembre. Comme chaque année, dans le cadre des Soirées Nomades, la radio à l’esprit rock organise un concert gratuit en plein air qui rassemble plusieurs milliers de personnes au jardin Raymond-VI, à côté du musée des Abattoirs et sur les bords de la Garonne. Après !!! (Tchik, Tchik, Tchik) en 2004 et Tom Vek en 2005, la radio relève le défi d’une programmation (encore secrète) toujours plus audacieuse, électro-rock et internationale. Le concert sera retransmis en intégralité et en direct sur l’antenne du Mouv’. (95.2 FM à Toulouse. Toutes les fréquences sur le mouv.com). 27 28 Les Lumières dans la ville et les Nocturnes les 22-23 septembre et 29-30 septembre jusqu’à 1h30 du matin Le Printemps de septembre à Toulouse crée son propre parcours nocturne, à l’échelle du centre-ville toulousain et du bassin de la Garonne. La mise en couleur de l’espace urbain guide le visiteur le long des quais, des ponts, sur les places, et le plonge dans une ambiance insolite et esthétique le temps du festival. Les repères et les habitudes laissent la place à d’autres formes, d’autres architectures, obligent à d’autres regards, bousculent la logique et l’équilibre. Autant de sensations qui signalent la présence du festival durant trois semaines. Dans l’espace urbain : bassin de la Garonne Pour son édition 2006, le Printemps de septembre développe les interventions en extérieur, en particulier autour du Pont Neuf et du bassin de la Garonne. Avec le développement des expositions sur la rive gauche du fleuve (Château d’Eau, Hôtel Dieu, Abattoirs), et un rééquilibrage avec les manifestations situées rive droite, ce site devient le chœur du parcours qu’offre le festival. Le Pont-Neuf est un élément primordial dans ce dispositif. Véritable trait d’union entre les deux rives de la Garonne, il représente un lien à la fois physique et symbolique pour le festival et pour la ville. C’est dans ce sens qu’interviendra l’artiste autrichien Peter Kogler (cf. notice page 16), qui à conçu un projet monumental à l’échelle du site et pouvant être perçu de jour comme de nuit lors des Nocturnes. Les actions pour les publics Gratuites et ouvertes à tous, les actions pour les publics du Printemps de septembre visent à favoriser et à approfondir l’accès aux œuvres exposées. Est ainsi déclinée toute une gamme de propositions qui vont des parcours commentés pour tout public aux ateliers de création numérique pour enfants, en passant par des temps de rencontres avec les acteurs du festival, des interventions d’artistes en milieu scolaire et la présence de médiateurs sur tous les lieux d’exposition chaque week-end. Le Printemps de septembre réalise un programme complet d’activités en milieu scolaire et universitaire. Il propose aux enseignants une rencontre avec les commissaires et des visites qui leur sont spécifiquement destinées. Des milliers d’élèves des écoles, collèges et lycées de la région Midi-Pyrénées et de nombreux étudiants de l’IUFM bénéficieront comme chaque année de visites commentées. Des artistes exposant au Printemps de septembre interviendront durant toute l’année scolaire dans des établissements scolaires et universitaires de la région. Dans un lycée, une résidence pour un des artistes de la programmation 2006 est envisagée dans le courant de l’année scolaire 2006-2007. Le festival servira, par ailleurs, de support à une journée de formation à l’action culturelle organisée par le Pôle national de ressources “photographie” de l’académie de Toulouse à l’intention des personnels de l’Education nationale et des chargés des publics de structures culturelles (musées, centres d’art, etc…). Le Pôle national de ressources apportera son soutien pour l’édition d’un carnet de visite largement distribué au public du festival. Les actions pour les publics sont assurées par une trentaine d’étudiants stagiaires, spécialement formés, de l’université de Toulouse le Mirail (arts plastiques, histoire de l’art) et de l’école des beaux-arts de Toulouse. L’ensemble du programme est conduit par le Centre de photographie de Lectoure, qui développe depuis des années des actions de médiation culturelle et d’éducation artistique, notamment dans le cadre du Pôle national de ressources. 29 30 Autour du Printemps de septembre Le catalogue M/M (Paris) réalise à nouveau le catalogue du festival. A cette occasion, le duo de graphistes crée une affiche sérigraphiée, numérotée et signée, qui sera insérée dans un coffret regroupant les trois catalogues des éditions placées sous la direction artistique de Jean-Marc Bustamante, édité en tirage limité (150 exemplaires). Le coffret et le catalogue sont en vente au Point Info du festival situé 3, place du capitole et dans de nombreuses librairies. Le catalogue est également en vente chez les marchands de journaux du centre de Toulouse, puis, au-delà du festival, sur le site internet du festival : www.printempsdeseptembre.com. Edition Les Presses du Réel, Dijon www.lespressesdureel.com L’espace de documentation Pour prolonger les expositions du Printemps de septembre, un espace de documentation sur les artistes et leurs travaux est ouvert pendant la durée du festival à la médiathèque des Abattoirs (ouvrages, vidéos, programmes courts réalisés par France 3 Sud sur la programmation et présentés par Jean-marc Bustamante…). Médiathèque des Abattoirs, 76, allée Charles de Fitte, Toulouse T+33 (0)5 6248 5808. www.lesabattoirs.org "Rencontre avec…" Librairie Ombres Blanches Une rencontre avec la direction artistique et les commissaires du festival autour du catalogue est organisée quelques jours après le début du festival. Par ailleurs, un choix d’ouvrages en rapport avec le festival est disponible à la librairie : catalogues sur le travail des artistes invités, publications concernant l’art contemporain, etc. Librairie Ombres Blanches, 50, rue Gambetta, Toulouse T+33 (0)5 3445 5333. www.ombres-blanches.fr Date à confirmer Un ticket de métro “collector” Pour sa troisième édition, Tisséo édite un ticket de métro “collector” aux couleurs du festival et diffusés à 100 000 exemplaires dans tout le réseau urbain. 31 Informations pratiques Du 22 septembre au 15 octobre 2006 Nocturnes les 22-23 septembre et 29-30 septembre jusqu’à 1h30 du matin Vernissage et ouverture des expositions : 22 septembre à 18h Horaires d’ouvertures du festival Du lundi au vendredi de 12h à 19h, samedis et dimanches de 11h à 19h Lors des Nocturnes les 22-23 septembre et 29-30 septembre jusqu’à 1h30 (sauf le 22 septembre, ouverture de tous les sites à 18h) Point Info, Point Presse et professionnels Fondation espace ecureuil 3, place du Capitole 31000 Toulouse (Un numéro de téléphone spécifique sera mis en place au moment du festival) Pavillon de la médiation/Espace de documentation Médiathèque des Abattoirs 76, allées Charles-de-Fitte 31300 Toulouse (Un numéro de téléphone spécifique sera mis en place au moment du festival) Le site internet Le site internet du festival est mis en ligne début en juillet. L’inscription aux newsletters permet de connaître l’actualité du festival. La rubrique “presse” est dédiée aux téléchargements du dossier de presse (format PDF) et de la photothèque. Tous les visuels sont mis à la disposition de la presse : il est important de respecter les formats spécifiés des visuels et de veiller à respecter les légendes. Téléchargement des visuels : Rubrique : presse Login : presse Mot de passe : festival Hébergement Une offre mise en place par l’office de tourisme de Toulouse et l’agence Saalt Voyages incluant : l’hébergement (1 à 3 nuitées en hôtel 2 à 4 étoiles), un parcours commenté des expositions, une carte privilège “Toulouse en liberté” et un carnet de voyage. Réservation sur le site internet de l’office de tourisme de Toulouse : www.toulouse-tourisme.com ou en appelant l’agence Saalt Voyages au T+33 (0)5 6163 5191 (contact : Valérie Sauriac) Bureaux du Printemps de septembre 5, rue de Charonne 75011 Paris T +33 (0)1 4338 0011 F +33 (0)1 4338 0066 18, rue St Rémésy 31000 Toulouse T +33 (0)5 6114 2351 F +33 (0)5 6114 2659 [email protected] www.printempsdeseptembre.com 32 Géographie des sites Géographie des lieux d’exposition 01 02 03 04 05 06 07 08 09 Fondation Espace écureuil 3, place du Capitole Hôtel Dieu, 2 rue Viguerie Le Château d’Eau 1, place Laganne Les Abattoirs 76, allée Charles-de-Fitte Espace EDF-Bazacle 11, quai Saint-Pierre Maison éclusière 5, allée de Brienne Les Jacobins place des Jacobins Espace Croix-Baragnon 17, rue Croix-Baragnon Dans l’espace urbain: bassin de la Garonne* Autres sites 14 Librairie Ombres Blanches 50, rue Gambetta 15 Espace de documentation Pavillon de la médiation, les Abattoirs 76, allée Charles-de-Fitte i Points Info, Presse et Professionnels Fondation Espace écureuil 3, place du Capitole * Lors des Nocturnes Géographie des Soirée Nomades 10 Studio du CDC 5, avenue Etienne-Billières 11 Jardin Raymond-VI 74, allée Charles-de-Fitte 12 Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines place Saint-Pierre 13 Cloître des Jacobins place des Jacobins ... et sur tout le parcours : Les Lumières dans la ville 33 34 Les mécènes et partenaires Le Printemps de septembre remercie les institutions et entreprises privées qui le soutiennent : Mairie de Toulouse, partenaire principal Ministère de la culture Fondation Cartier pour l’art contemporain et Cartier SA Pommery La Fondation EDF La Région Midi-Pyrénées Le Conseil Général de la Haute-Garonne La Caisse d’épargne de Midi-Pyrénées AFAA Europa Traphot La Sacem Tisséo Les partenaires médias France Culture France Info Le Mouv’ TLT — télétoulouse La Dépêche du Midi France 3 Sud Le Printemps de septembre remercie les producteurs d’œuvres : le Centre national des arts plastiques, Paris la Direction régionale des affaires culturelles Midi-Pyrénées, Toulouse la Fondation Electricité de France, Paris la Caisse des dépôts et consignations, Paris le Jeu de Paume, Paris la Maison européenne de la photographie, Paris Traphot.com, Montrouge le CDC — Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse/Midi-Pyrénées Avec le soutien des vins du Domaine de Lagrézette, du Rectorat de l’académie de Toulouse, des Amis du Jeu de paume, de l’office du tourisme de Toulouse, des commerçants du marché Victor-Hugo. Le Printemps de septembre à Toulouse remercie les artistes, les prêteurs d’œuvres, les galeristes et les prêteurs de lieux. 35 Mairie de Toulouse L’action culturelle, une des priorités fortes de la Mairie de Toulouse Initié en 2001 à Toulouse — après dix ans passés à Cahors — par Marie-Thérèse Perrin, le Printemps de septembre s’inscrit comme le grand rendez-vous de la création contemporaine et des arts visuels de la ville de Toulouse. Ce festival dont la direction artistique a été confiée à Jean-Marc Bustamante a fait un pari artistique audacieux : inclure dans sa programmation des expositions de médias aussi variés que la photographie, la vidéo, la sculpture, la peinture et le dessin, auxquelles s’ajoutent performances, chorégraphies et concerts inédits. Dans le même esprit, la Mairie de Toulouse — qui consacre plus de 15% de son budget annuel à l’action culturelle — soutient les jeunes talents. “Il s’agit aussi de développer les résidences d’artistes”, indique Marie Déqué, maire adjointe en charge de la Culture. Ainsi avec les friches culturelles “conçues comme des lieux de création, de fabrique et de formation, croisées avec d'autres disciplines comme les danses urbaines, les musiques actuelles et les arts graphiques…” Parmi les projets, citons le village de toile du Centre des Arts du Cirque du Lido (fameuse école de formation toulousaine au véritable rayonnement européen); l’ex-prison Saint-Michel, futur lieu d'accueil autour du thème “L’artiste et l’ingénieur”, avec un pôle de danse contemporaine; une SMAC dédiée aux musiques actuelles pour l’organisation et la production de concerts, un accompagnement de la création — coproductions et résidences — et un soutien à la pratique amateur. Après l’ouverture de la Médiathèque José-Cabanis qui vient de fêter son deux millionième visiteur, la ville réinvente son muséum d'histoire naturelle, le second de France par la richesse de ses collections. Elle offre ainsi aux générations futures un support pédagogique innovant pour les sensibiliser aux rapports de l’homme à son environnement.Autre projet-phare, un lieu dédié à l’Aéropostale à Toulouse-Montaudran. “Sur 12 ha, on réalisera des animations et des expositions permanentes et temporaires, à la mémoire de l’Aéropostale et de ses héros, les Saint-Éxupéry, Mermoz, Daurat et Guillaumet” explique Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse. Des actions municipales d'envergure Toulouse compte de nombreux festivals tournés vers la latinité avec “Rio Loco”, “Mira”, "Cinespana", “Occitania”, “Convivencia”, “Cinémas d’Amérique Latine”, “Racines”… mais aussi vers les autres cultures, avec “Piano aux Jacobins”, “Toulouse les Orgues”, “Cap’Danse”, “Les Siestes Électroniques”, “Toulouse d’Été”, le “Marathon des Mots” et, bien sûr, le “Printemps de septembre”… Enfin, avec Tugan Sokhiev qui vient de prendre le pupitre de l'orchestre National du Capitole, Toulouse confirme sa place au plus haut niveau des scènes nationales et internationales. 36 Ministère de la culture Installé depuis 2001 à Toulouse, le Printemps de septembre a su y développer une dynamique sans égale en faveur des arts plastiques. Le soutien de l’Etat à l’égard de cette manifestation souligne l’intérêt de son projet artistique et culturel en faveur de la création contemporaine dans ses déclinaisons les plus singulières. Il y trouve une légitimité objective et répond ainsi pleinement aux attentes de l’Etat en matière de politique culturelle. Le Ministère de la culture et de la communication (Délégation aux arts plastiques, Centre national des arts plastiques, direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées) soutient également le Printemps de septembre dans le cadre de la procédure de la commande publique par une aide spécifique. En 2006 comme par le passé, un accent particulier sera mis en faveur de l’éducation artistique et de la sensibilisation à l’art contemporain souhaitée par le Ministère de la culture et de la communication. Ces actions de sensibilisation seront coordonnées par le Centre de photographie de Lectoure. Le Ministère de la culture et de la communication, la Délégation aux arts plastiques et la Direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées se sont engagés tout particulièrement pour permettre au Printemps de septembre de conserver son indépendance artistique et de développer son implication en faveur de la création la plus actuelle rendue ainsi accessible au public le plus large. Fondation Cartier pour l’art contemporain et Cartier SA Créée en 1984, la Fondation Cartier pour l’art contemporain a pour vocation de favoriser le développement de la création contemporaine et d’en diffuser la connaissance. Associée au Printemps de septembre depuis l’origine de la manifestation, elle réaffirme cette année encore son engagement aux côtés de ce rendez-vous devenu incontournable pour tous les amateurs et professionnels de l’art contemporain. Elle renouvelle également la programmation des Soirées Nomades, qui renforce et dynamise cette collaboration. Du 18 juin au 8 octobre 2006, la Fondation Cartier pour l’art contemporain invite Agnès Varda à envahir ses espaces pour une exposition regroupant des installations, la plupart créées pour l’occasion et ayant toutes comme point de départ l’Ile de Noirmoutier, où l’artiste séjourne régulièrement. Cinéaste depuis 1954, Agnès Varda est notamment la réalisatrice de Cléo de 5 à 7 (1961), Sans Toit ni Loi (1985), Jacquot de Nantes (1990), Les Glaneurs et la Glaneuse (1999-2000). Depuis 2003, avec Patatutopia, triple vidéo présentée à la Biennale de Venise, elle remet en jeu sa pratique de cinéaste dans de nouvelles configurations. La Fondation cartier pour l'art contemporain est placée sous l'égide de la Fondation de France et parrainée par la société Cartier. 37 Pommery, mécène de l’art contemporain Pommery soutient le Printemps de septembre à Toulouse depuis sa naissance en 1991 à Cahors. La fête autour de l'art proposée par le festival se conjugue à merveille avec l’esprit de la Maison, mariant la rigueur dans la réalisation de son Vin, la création constante de nouveaux produits et le dynamisme de son engagement. Pommery développe par ailleurs son mécénat auprès de musées, tel que le Centre Georges-Pompidou, est partenaire de grandes institutions comme le Jeu de Paume à Paris, ainsi que de manifestations ponctuelles, notamment avec le Centre des Monuments Nationaux au Palais du Tau à Reims. La Maison organise également de grandes expositions au Domaine Pommery à Reims, avec, de mai à fin octobre 2006, Supernova, Expérience 3, qui accueille une quarantaine d’artistes internationaux, dont quatorze productions exceptionnelles pour le lieu, réunies par Judicaël Lavrador, commissaire. La Fondation EDF, partenaire du Printemps de septembre Au cours du 20 ème siècle, l'électricité est devenue un moyen d'expression dans le champ des arts plastiques. Laser, holographie, vidéo, écran, néon, réseaux ont bouleversé le vocabulaire et la syntaxe de la création contemporaine. Art et électricité : c’est dans cette dimension spécifique mais foisonnante de la création d'aujourd'hui, que la Fondation EDF a choisi d'inscrire l'un des axes de son mécénat culturel. Depuis sa création en 1987, la Fondation EDF poursuit un dialogue avec les artistes qui utilisent la lumière et les nouvelles technologies comme matériau de création, en les accueillant dans ses lieux culturels : l'Espace EDF Electra à Paris et l'Espace EDF Bazacle à Toulouse, mais également dans l'espace public. Pour cette nouvelle édition du Printemps de septembre, en prolongement de sa contribution à l'ensemble du programme, la Fondation EDF apporte son soutien à la production de l'œuvre qui sera exposée à l'Espace EDF Bazacle. 38 La Région Midi-Pyrénées, partenaire des “actions avec les publics” Présenter des oeuvres contemporaines, exposées au Printemps de septembre, c'est ouvrir un dialogue entre le public et les artistes. Ces derniers inventent sans cesse des formes d'expressions nouvelles qui peuvent dérouter un public attaché aux formes artistiques qu'il connaît déjà. L'ambition des “actions avec les publics”, soutenues par la Région Midi-Pyrénées, est d'aider les publics à appréhender les démarches engagées par les artistes pour produire du sens avec tous les moyens possibles… ou impossibles. A cette fin, un programme d'éducation et de médiation artistique avec le public, gratuit et ouvert à tous, est coordonné et réalisé par le Centre de photographie de Lectoure. II permet ainsi au Printemps de septembre de proposer : – des actions en milieux scolaire et universitaire, – des ateliers de photographie numérique hors temps scolaire pour les plus jeunes, – une opération de médiation sur les lieux d'exposition, – des visites guidées pour le grand public, – un espace consacré à la médiation au Musée Les Abattoirs, espace particulièrement dédié à des rencontres publics/acteurs de l'art contemporain. Ces “actions avec les publics” menées à l'occasion du Printemps de septembre tendent à réduire les inégalités d'accès à l'art et à en ouvrir les portes au plus grand nombre, un objectif visé par la Région Midi-Pyrénées dans le cadre de sa politique culturelle. Le Conseil Général de la Haute-Garonne De l’image à l’idée, voilà bien le parcours auquel, depuis maintenant 6 ans, le Printemps de septembre invite les Haut-garonnais. Photographie, vidéo, chorégraphie, musique en sont autant les vecteurs que les protagonistes en prenant place dans des lieux du patrimoine historique, touristique et culturel de Toulouse. Ouvert à tous, le Printemps de septembre est devenu ce rendez-vous incontournable qui, en Haute-Garonne, prolonge un été culturel particulièrement riche et varié. En donnant à voir et à entendre des expressions nouvelles, l’art contemporain trouve ainsi en Haute-Garonne un port d’attache qui permet à un public, souvent curieux et jamais insensible, de rencontrer à travers leurs œuvres des artistes dont la démarche est assurément originale. Le Conseil Général se réjouit donc que le Printemps de septembre ait pu trouver dans notre département cette terre d’accueil qui permet à l’art moderne d’aller au devant des Haut-Garonnais en leur montrant les multiples facettes de talents qui ont rarement eu l’occasion de se présenter à eux. Pierre Izard Président du Conseil Général de la Haute-Garonne La Caisse d’épargne de Midi-Pyrénées La Fondation espace écureuil est une halte majeure dans l’itinéraire proposé chaque année par le prestigieux Printemps de septembre. Cet engagement de la Caisse d’épargne de Midi-Pyrénées procède de sa profonde communauté d’intention avec les organisateurs de ce grand rendez-vous de l’art contemporain. C’est en effet dès 1994 que l’entreprise consacre l’une de ses implantations les plus prestigieuses aux plasticiens d’aujourd’hui. Expositions, rencontres avec les artistes, conférences, projets pédagogiques,… La Fondation espace écureuil s’impose ainsi en moins de dix ans comme l’un des grands équipements culturels de l’agglomération toulousaine. Parcours ouvert à tous, exigeante exposition éclatée, invitation à déchiffrer notre désormais “civilisation de l’image”… Le Printemps de septembre partage le projet de la caisse et de sa fondation : s’adresser au plus grand nombre, faciliter l’accès des personnes au meilleur de l’art, livrer surtout à chacun des clés de nature à renforcer l’autonomie de son jugement. 39 AFAA Dans le cadre de sa convention avec la Ville de Toulouse, l’AFAA, opérateur délégué du Ministère des Affaires étrangères et du Ministère de la culture et de la communication, accompagne le Printemps de septembre depuis sa création, notamment par l’accueil de professionnels étrangers invités à découvrir la scène artistique française lors de grands événements. www.afaa.asso.fr Europa Europa Organisation, société du groupe GL events, est un organisateur professionnel de congrès. Notre métier est de créer, développer et organiser des manifestations professionelles basées sur le partage de connaissance et l’échange. Ce sont ces notions de partage et d'échange qui nous font accompagner aujourd'hui le Printemps de septembre. L'Art, comme la Science et la Medecine, a besoin de moments et de lieux ou sont présentés et, parfois, commentés les résultats de travaux. La manifestation que Toulouse a la chance d'accueillir réunit de nombreux talents dans le plus beau des écrins : notre ville. Nous souhaitons à toutes et tous un beau printemps. Traphot La société Traphot fabrique et crée des images pour tous les domaines d’activités, tels que la mode, le luxe, la publicité… Depuis de nombreuses années, Traphot soutient également l’art contemporain en accompagnant la démarche créative d’artistes dans le cadre du Printemps de septembre à Toulouse. La Sacem La Sacem, société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, soutient la création musicale du Printemps de septembre à Toulouse. Tisséo-SMTC Tisséo s’associe pour la troisième année consécutive au festival Le Printemps de septembre. Ce partenariat s’intègre aux actions menées par Tisséo dans le domaine de l’art contemporain ; avec l’arrivée de la ligne B en 2007, 38 œuvres d’artistes nationaux et internationaux seront présentées dans chacune des stations de métro. De même, Tisséo lance un concours artistique dans le cadre de la ligne de tramway, prévue pour 2009. Promouvoir et favoriser l’accès du public aux arts et à la culture restent une volonté majeure de Tisséo et du Printemps de septembre. 40 Les Partenaires Media Radio France Radio France confirme, cette année encore, sa présence aux côtés du Printemps de septembre à Toulouse avec FRANCE CULTURE, FRANCE INFO, et LE MOUV’. Dans les tourments du monde contemporain, il est essentiel de conserver des espaces où l'effort de compréhension, l'esprit de curiosité et l'attention à l'autre trouvent à s'exprimer. La vitesse, on l'a souvent dit, est la marque de notre époque. Trouver au contraire le temps de parler du monde, de le mettre en perspective et de mieux l'analyser est assurément un défi. La variété des programmes de France Culture témoigne de l'effort collectif pour répondre à ces exigences : traiter du présent, s'efforcer de le décrypter ; faire vivre notre patrimoine et contribuer à sa redécouverte ; accompagner la création et les créateurs ; tous ces objectifs coexistent, se répondent, s'entrecroisent pour mieux accompagner nos auditeurs. Cette activité éditoriale, France Culture la prolonge et l’enrichit grâce aux nombreuses manifestations auxquelles elle s’associe. C’est donc tout naturellement et avec plaisir que France Culture soutient cette édition 2006 du Printemps de Septembre, une occasion renouvelée de mettre à l’honneur les arts visuels et la création contemporaine. Sur France Info, chroniques et reportages se succèderont, “Têtes d'Affiche” Bernard Stephane, “Sortir, Ecouter, Voir” Claire Baudean, “Infos musique” Gérald Roux, “7 jours en France — Toulouse” , “L'image de la Semaine” François Siegel, pour faire vivre cette grande manifestation culturelle à ses auditeurs. Le Mouv’ organise en collaboration avec Le Printemps de septembre et dans le cadre des Soirées Nomades, le samedi 30 septembre 2006, un plateau musical exceptionnel, placé sous le signe lumineux de l'électro-rock. Un rendez-vous musical désormais incontournable du festival à vivre sur place sur les bords de la Garonne et en live à l'antenne. TLT — télétoulouse TLT soutient la création sous toutes ses formes, à travers ses journaux et ses magazines “L’agenda culturel”, l’hebdomadaire des arts et spectacles); le Printemps de septembre ne pouvait échapper à son oeil! Pour la prochaine édition, nous irons plus loin en diffusant des extraits du travail de l’artiste roumain Mircea Cantor autour de l'utopie et de l'image télévisuelle. TLT “expose” : un bon moyen de multiplier le public de l’art contemporain et de montrer “d’autres” images. La Dépêche du Midi La Dépêche du Midi est le Groupe de Communication pluri-médias de Midi-Pyrénées construit autour de son titre historique de presse quotidienne régionale. Avec une diffusion de 202 345 exemplaires pour 752 000* lecteurs, La Dépêche du Midi développe une ambitieuse politique de soutien à la culture en soutenant les principaux festivals de l'été en Midi-Pyrénées et plus particulièrement le Printemps de septembre, rendez-vous culturel incontournable de la rentrée à Toulouse. *Etude IPSOS cumul 3 ans 2002-2004, résultats d’audience totale Groupe LMN. France 3 Sud Une grille qui se décline au plus près des téléspectateurs, des lieux, mais aussi et surtout, au plus près du réel et de son imaginaire : du réel parce que telle est la mission du service public, et de l’imaginaire parce que telle est son ambition. Ainsi en septembre, une série de programmes courts sur l'Art contemporain : présentée par Jean-Marc Bustamante, elle a pour objet de donner des clefs sur l’art contemporain aux téléspectateurs. 41 L’équipe Organisation générale Marie-Thérèse Perrin présidente de l’association du Printemps de septembre directrice du festival Garance Schelcher déléguée générale Blandine Orfino régisseur Johanna Tilche assistante de communication et attachée de presse en région Midi-Pyrénées Les Soirées Nomades Isabelle Gaudefroy assistée de Frédérique Mehdi programmation des Soirées Nomades Les lumières dans la ville Jean Lelièvre conception Pascal Lelièvre / ABAX réalisation et coordination générale des projets en extérieur Action pour les publics Barbara Popoff secrétaire – assistante Eve Vidal stagiaire Les expositions Jean-Marc Bustamante directeur artistique François Saint-Pierre, Dominique Blanc responsables de la pédagogie assistés de Sonia Descamps Presse nationale et internationale Claudine Colin Communication Valentine Dolla Pascal Pique commissaire des expositions Conception graphique Mirjam Varadinis commissaire des expositions Marie-Frédérique Hallin chargée de production Thierry Leviez assistant chargé de production Corinne Bocquet régie des transports M/M (Paris) Site internet Olivier Vespignani Conception graphique Mercedes Pacho stagiaire Signalétique Alain Josseau régisseur et réalisation des plans de scénographie Didier Marinesque régisseur Lionel Geny stagiaire Michäel Huard, Lef Kazouka concepteurs Rédaction des textes Larisa Dryansky, Pauline de Laboulaye Traduction des textes Charles Penwarden Et les stagiaires du montage des expositions, des Soirées Nomades, l’équipe d’accueil du Point Info, les médiateurs et tous les gardiens des sites. 42 PRINTEMPS2006_DOSSIERPRESSE_COUV_FRENCH01.QXD 31/05/06 12:46 Page 1 1991 Création du festival par Marie-Thérèse Perrin, présidente de l’association et directrice du festival 1996 Régis Durand, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors Jean-François Leroy, Jean Lelièvre Le printemps de la photo 1995 Régis Durand, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors 1992 Régis Durand,Jean Lelièvre Le printemps de la photo 1994 Régis Durand, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors 1997 Jérôme Sans, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “1 minute scenario, une rapide histoire de la vision” 1993 Régis Durand, Jean Lelièvre Le printemps de la photo 2006 Jean-Marc Bustamante, Pascal Pique, Mirjam Varadinis Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Lignes Brisées / Broken Lines” 1998 Jérôme Sans, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “La sphère de l’intime” 1999 Christine Macel, Serge Laurent, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “EXTRAetORDINAIRE” 2005 Jean-Marc Bustamante, Jean-Pierre Criqui, Pascal Pique, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “VERTIGES” 2004 Jean-Marc Bustamante, Pascal Pique, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “In Extremis” 2003 Marta Gili, Fabienne Fulcheri, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Gestes” 2000 Christine Macel, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le printemps de Cahors “Sensitive” 2001 Val Williams, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Théâtres du Fantastique” 2002 Marta Gili, Isabelle Gaudefroy, Jean Lelièvre Le Printemps de septembre à Toulouse “Fragilités” Printemps de septembre à Toulouse “Lignes Brisées / Broken Lines” 22 septembre — 15 octobre 2006 Dossier de presse