Emile Zola (1840-‐1902) Biographie Résumé de la pièce

Transcription

Emile Zola (1840-‐1902) Biographie Résumé de la pièce
Emile Zola (1840-­‐1902) Biographie Né à Slatina (Roumanie), Eugène Ionesco vivra une enfance partagée entre la Roumanie et la France, Eugène Ionesco s'installe en France en 1942 et y publie sa première pièce, la Cantatrice chauve. Cette œuvre, inspirée du surréalisme, initie le "théâtre de l'absurde" en mettant en scène des personnages loufoques aux dialogues décousus et improbables, dans une histoire dont la logique est absente (d’où le terme de “absurde”). Au début, cette "anti-­‐pièce" est plutôt mal accueillie par le public qui a du mal, à en saisir la dime nsion comique. Il publie ensuite d'autres pièces absurdes ainsi que des oeuvres plus politiques comme Rhinocéros, en 1958. Sous des dehors décousus, les oeuvres de Ionesco cachent une réflexion plus profonde sur le langage et la mort. Dans ses dernières années, l'auteur s'essaie à d'autres genres littéraires comme le roman ou l'autobiographie. Il restera cependant plus connu pour ses pièces. Il meurt à Paris en 1994. Résumé de la pièce: Rinocéhros(1959) Acte 1: Une petite ville tranquille, un dimanche matin. Deux hommes, Bérenger, un employé de bureau timide, et son ami Jean, personnage imbu de sa personne (soigneux, obligeant) sont à la terrasse d'un café. Bérenger est arrivé au retard. Jean reproche à Bérenger son manque de personnalité (il boit de l’alcool tous les jours, pas de cravate, décoiffé, pas rasé). Bérenger se défend à peine. Soudain un rhinocéros traverse bruyamment la grande place. Les habitants du quartier ont suivi sa course et commentent, interloqués, le passage de l'animal. Les rhinocéros en liberté provoquent tout d'abord l'étonnement et choquent les personnages. Jean ne parvient pas à croire que ce qu'il a vu était réel, il énonce même clairement « cela ne devrait pas exister »... Bérenger aperçoit alors la jeune Daisy, une de ses collègues de bureau, dont il est amoureux. Mais il est trop timide pour lui déclarer sa flamme. Il éprouve aussi un complexe d’infériorité vis à vis de Dudard, un autre collègue, avec lequel il ne s’estime pas en mesure de rivaliser. Jean lui conseille alors de se cultiver et de laisser son côté festif pour se consacrer à son apparence. A une table voisine, un vieux monsieur discute avec un logicien. Ce dernier lui explique ce qu’est un syllogisme : «Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat». Apparaît alors, toujours aussi bruyamment, mais en sens inverse, un second rhinocéros. La serveuse laisse tomber son plateau et la ménagère apparaît effondrée, en tenant dans ses bras son chat que le rhinocéros a écrasé. Le patron de l'épicerie jette un cri de fureur en voyant la ménagère partir avec son chat écrasé « Nous ne pouvons pas nous permettre que nos chats soient écrasés par des rhinocéros ou par n'importe quoi ! » Une discussion futile s’engage entre Jean et Bérenger. Ils se posent trois questions : Etait-­‐ce le même rhinocéros ? Avait-­‐il une ou deux cornes ? Etait-­‐ce un rhinocéros d’Asie ou d’Afrique ? Le ton monte, les deux amis s’emportent. Finalement, Jean s’en va, furieux car pour lui il a toujours raison. Le logicien y va de son commentaire :" il se peut que depuis tout à l’heure le rhinocéros ait perdu une de ses cornes ». Bérenger, lui regrette de s’être disputé avec Jean. Act 2: Le lendemain matin, dans le bureau où travaille Bérenger, est présents Daisy, Botard, Dudard, et Monsieur Papillon. Tout le monde commente, incrédule, ce qui s’est passé la veille. C’est là que l'on relève les premières oppositions clairement marquees: selon Botard c'est « une histoire à dormir debout ! », « c'est une machination infâme », « des rhinocéros, dans le pays, cela ne s’est jamais vu », «c’est votre propagande qui fait courir ces bruits ». Ce dernier ne veut pas croire en la réalité de la "rhinocérite" (comme certains ont pu nier la montée des extrêmes). Les journalistes sont des menteurs pour lui. Mais pourtant lui aussi va se transformer en rhinocéros malgré ses préjugés, montrant ainsi que même les plus résistants peuvent être dupés par les beaux discours de la dictature. Soudain apparaît Mme Bœuf, hébétée. Elle dit que son mari est partit et qu’il sera de retour sous peu. En venant au bureau, elle a été pourchassée par un rhinocéros. Botard ne veut pas voir ce rhinocéros. Celui-­‐ci a démoli l’escalier et ils sont bloqués. Mme Bœuf reconnait son mari dans le rhinocéros. Elle s'évanouit; on s'affaire pour la ranimer. Revenue à elle, elle s’enfuit en grimpant sur le dos du rhinocéros. Les autres appellent les pompiers pour qui les font descendre par une grande échelle posée contre la fenêtre. Dudard donne un rendez-­‐vous à Bérenger. Bérenger rend visite à son ami Jean. Bérenger s’excuse de la dispute de la veille et devient compréhensif et compatissant, comme un ami fidèle et motivé à changer. Il conforte Jean dans son changement, son attitude et son inquiétude, et le relativise tout en le complimentant. Mais ses nerfs seront mis à rude épreuve : ce dernier est souffrant mais il n’y croit pas. Jean et sa personnalité se révèlent. Il devient dangereux, méchant, dépressif, raciste, hypocrite, agressif, de mauvaises fois, hautains, prétentieux, égocentriques, susceptibles, méprisants, puissants et pessimistes. Autant dans son comportement, sa façon d’être, que dans sa façon de penser. On assiste en effet à sa métamorphose physique et morale, et à la progression de la maladie dont il est atteint : la rhinocérite. Elle se caractérise par une bosse qui apparaît sur son front jusqu’à devenir corne ; à un teint verdâtre, inquiétant et peu commun ; à une respiration bruyante ; à une voix rauque : aux veines qui se gonflent et deviennent saillantes ; à des bruitages, barrissements et grognements ; et à un comportement violent et agressif, ainsi qu’animal et sauvage, accompagné d’idées racistes et antisémites. Si cultivé et si littéraire qu’il est, il proclame néanmoins alors que l’humanisme est périmé. On se dit alors que cela n’arrive « qu’aux autres »(expl.:Mr Bœuf). On peut suivre dans le regard de Bérenger que tous les habitants – tout comme Jean – se transforment en rhinocéros. Bérenger assiste alors à la métamorphose de son meilleur ami, celui qu’il admire le plus au monde.Les habitants de la ville sont de plus en plus nombreux à se métamorphoser en rhinoceros. Acte 3: Bérenger est allongé sur le divan de sa chamber. Il tousse lui aussi, mais lutte pour résister à la maladie et s’auto-­‐persuade. Dudard, son collègue vient prendre de ses nouvelles. Ils discutent de ce curieux phénomène. Bérenger est le seul à réagir humainement et D’ordinaire si apathique il ne trouve pas cela normal. Il s'affole et se révolte contre la "rhinocérite". Dudard au contraire minimise la situation : si épidémie il y a, elle n'est pas mortelle. Ensuite, Dudard informe Bérenger que leur chef, M. Papillon, s’est lui aussi transformé en rhinocéros. Bérenger est indigné. Dudard reproche à son collègue son intolérance et lui demande de faire preuve de compréhension. Pour Dudard, il n’y a pas de limite entre la normalité et l’anormalité. Ensuite, Bérenger propose d’aller chercher le Logicien pour qu’il controverse avec Dudard mais il s’est aussi transformé en rhinocéros. Daisy entre enscène, un panier sous le bras. Elle se montre surprise de la contrariété de Bérenger. Elle lui apprend que Botard est lui aussi devenu rhinoceros, car «il faut suivre son temps. » Daisy a apporté de quoi déjeuner, bien qu’il ne soit pas facile de trouver des provisions. Elle déclenche un véritable amour auprès de Dudard, qui jalousera et provoquera Bérenger. Il deviendra romantique, dragueur et amoureux et malgré les invitations à rester, il s’enfuit en constatant que seul Bérenger intéresse Daisy, et préfère retrouver le troupeau de rhinoceros, puis devient rhinocéros car son devoir est « de suivre ses chefs et ses camarades, pour le meilleur et pour le pire ». Daisy et Bérenger restent seuls. Bérenger serre Daisy dans ses bras. Ils font des projets et vive une histoire d’amour accéléré. Bérenger sera alors confronté à une véritable crise de folie que seule Daisy saura calmer et apaiser. Mais le téléphone sonne. On entend des barrissements. Bérenger se précipite vers son poste de radio. On ne parle que de ça. Daisy s’enfuira alors devant l’objectif que Bérenger voulait atteindre (régénérer l’humanité) car elle refuse de sauver le monde et finalement rejoint les rhinocéros qu'elle trouve soudainement beaux, dont elle admire l'ardeur et l'énergie. Le nouveau Bérenger courageux, motivé et héroïque se rendra coupable de la transformation de la ville en rhinocéros,. Il se retrouvera alors tout seul, et craquera dans une paranoïa aigue. Il se pose beaucoup de question sur le sens de ce qu’il a fait. Puis Il cédera à la culpabilité qui le rongera, malgré son enthousiasme à se convaincre que la nature humaine est belle. Il se traitera de monstre et se persuadera de son mauvais comportement en refusant de céder à la mutation. Il hésite un instant se demandant s’il ne doit pas lui aussi les suivre. Il aura mauvaise conscience et particulièrement honte. Puis, ses derniers traits humains révèleront qu’il ne capitulera pas. Les personnages !
!
!
!
!
!
!
!
!
Jean : homme soigné, il est sûr de lui. Son caractère prétentieux le prédispose à la transformation en rhinocéros. M. Papillon : homme de cinquante ans environ, bien vêtu, C’est le patron. Dudard : trente-­‐cinq ans, grand. Intellectuel et lâche. Il se transforme en rhinocéros pour mieux les comprendre, soi-­‐disant. Ionesco n’aime pas les intellectuels. Botard : instituteur à la retraite. Il représente le communiste qui est contre le clergé. Il se transforme pour « suivre son temps ». Ionesco s’en prend aux hommes de tous les partis, même de gauche. Daisy : jeune et blonde, elle incarne tout simplement…la femme. Elle n’a pas de caractère affirmé, pas de certitudes. Elle deviendra rhinocéros par peur d’être seule. Elle représentait le dernier espoir pour Bérenger. Monsieur et Madame Boeuf : Madame suivra tout simplement son mari dans la transformation. Le logicien : il représente l’absurdité. Le vieux monsieur : bien vêtu, il suit le logicien. Il représente la foule qui suit… Bérenger : c’est le personnage le plus proche de l’homme commun, celui qui connaît une sorte de mal aise en société. D’abord indifférent, il finit par résister. À savoir o
o
o
Il ne faut pas oublier que Rhinocéros fait parti du théâtre de l’absurde. Il se peut que cela soit représentatif dans le passage. Il faut pour cela être attentif au rythme qui est souvent rapide, à l’ambiance,à la forme du langage qui on tendance à renforcer l’absurdité du contenu (exp : le passage où il y a un grand quiproquo et que personne ne se comprend car personne ne parle de la même chose (le chat ? les cornes ? quel rhinocéros ?)). Aucune information ne peut s’échanger car l’échange ne fonctionne pas. Absurde se traduit par ces troubles de la communication. ⇒ On peut définir l’absurde par l’hypothèse de l’improbable. Le rhinoceros: le choix de l’animal renforce le côté “absurde” de la pièce. On peut aussi le faire correspondre avec le nazisme (il faut foncer tête baisser, rejoinder la masse). Le nazisme dit posséder le savoir, sans aucune raison, il s’impose par l’argument d’autorité. ⇒ Au travers de la métaphore des systèmes totalitaires et des idéologies émergentes, le rhinocéros est en quelque sorte un témoignage du comportement humain face à un mouvement extrémiste : la peur, le rejet puis l’habitude, la passivité, et enfin la conversion de tout un chacun qui s’y retrouve et peut y exprimer ses frustrations profondes. ⇒ Conformisme absolu = être tous des rhinoceros. Bérenger, lui, pourra se sauver car il sait qu’il ne sait rien: il n’exclue pas les autres. On peut tout au long de l’histoire faire une comparaison entre la rhinocérite et le nazisme: une idéologie peut atteindre tout le monde, et même le meilleur des hommes. Ce changement est si brutal que, par exemple lors de la pièce, le lecteur ne s’attendait pas à ce que Jean fasse les frais de cette « maladie ». Cela prouve que meme les “meilleurs” peuvent succomber au racisme et au nazisme. Tous ne croyaient en la réalité de la rhinocérite, comme certains ont pu nier la montée du nazisme. 

Documents pareils

Rhinocéros - France with Simone

Rhinocéros - France with Simone b: Qui sont les personnages que le public peut voir sur scène au lever du rideau? __________________________________________________________________ ________________________________________________...

Plus en détail

Rhinocéros, Acte III

Rhinocéros, Acte III - Adverbes de temps : « maintenant» (répété deux fois) « jamais » (répété trois fois) « trop tard ». Tout ceci exprime l’urgence de la situation. - Le futur reste hypothétique, ou est nié : « ça vi...

Plus en détail