à la RATP
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Tendances Les dépenses de santé à la RATP Depuis février 2004, la CCAS est en charge de la gestion du régime spécial de sécurité sociale de la RATP, à l’exception du risque vieillesse. Elle publie chaque année un rapport dans lequel elle apprécie, entre autres choses, l’évolution des dépenses de santé de ses ressortissants. En voici dressé ici, un rapide état des lieux. L e régime spécial de Sécurité sociale de la RATP est un régime légal obligatoire qui relève des articles L711-1 et R711-1 du code de la Sécurité Sociale. Créée en 1950, la caisse de coordination aux assurances sociales (CCAS) est Dépenses en nature par type de soins (en M€) 2013 2014 Var. 2014/2013 Prestations exécutées en ville nettes 102 108 5,9% Prestations exécutées en établissements nettes 136 150 10,3% Établissements sanitaires publics nets 92 105 14,1% Établissements médicosociaux nets 20 21 5,0% Cliniques privées nettes 24 24 0,0% 239 258 7,9% Prestations légales « maladie » nettes RATP Source: Rapport de la commission des comptes de la Sécurité Sociale, septembre 2015 Évolution de la dépense annuelle moyenne de santé par bénéficiaire (en € courant) 2 700 2 600 2 500 2 400 2 300 2 200 2 100 2 000 1 900 2011 RATP Régime Régime général (estimation CCAS) 1 800 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 * ce montant regroupe les remboursements des prestations en nature aux ressortissants de la CCAS ainsi que les prestations de l’Espace santé, le budget global et les dépenses assimilées Source: Rapports annuels de la CCAS " +8% de progression des dépenses maladie entre 2014 et 2015" la structure en charge de la protection sociale à la RATP. Ses compétences ont été élargies à la suite du décret du 23 février 2004 et la population garantie a été étendue aux agents actifs. La CCAS assure aujourd’hui la protection des agents actifs et retraités et de leurs ayants droit contre les risques maladie, maternité, invalidité, décès et accidents du travail. Elle met à disposition des agents, un service médical gratuit, l’Espace Santé et assure le suivi administratif de l’ensemble des dépenses de santé de la population couverte (105 581 personnes en 2014). Les prestations sont réalisées en nature (frais médicaux et hospitaliers, remboursements d’analyses médicales, soins effectués dans les espaces santé …) ou en espèces (maintien de salaire aux agents malades, rentes accident du travail…). Leur f inancement est pour l’essentiel assuré par la contribution transporteur (payée par l’entreprise), puis par la CSG perçue en tant que régime obligatoire. Un régime spécial contributeur Le régime spécial de la R ATP est un rég ime de base adossé depuis 1972 au régime général (via le système de compensat ion bi latéra le). Sur long ue période, le régime maladie de la R ATP pour les seules prestations en nature fait par tie des rég imes contr ibuteurs du régime général : les cotisations versées par l’entreprise (assises su r l a m a s se sa l a r i a le ) sont supérieures aux prestations en nature et aux frais de gestion rem bou r sé s pa r l a CNA M . Cette maîtr ise des dépenses de santé à la R ATP peut être g loba lement appréciée à la lecture du g raphique ci-dessous. Sur les 10 der nières années, la dépense de santé par ressor tissant de la CCAS est restée infér ieure et a évolué moi n s v it e q ue l a d é p e n s e moyenne par assuré du régime général. La population couver te par la CCAS appa ra ît ainsi moins consommatrice de soins que cel le qui relève du rég ime général. Une inflexion en 2014 Moins consommatrice de soins en moyenne mais il est à noter une accélération de la dépense en 2014. A lors que le nombre de ressor tissants est resté relativement stable (+0,7%), les prestations maladie ont augmenté de 8 % pa r rappor t à 2013. Ce résu ltat s’expl ique par la progression signif icative des prestations exécutées en é t a b l i s s e m e n t (+ 10 , 3 % ) com me des soins de v i l le (+5,9 %). Du côté de la comm i s s ion d e s com pt e s d e l a Sécur ité socia le, chargée chaque année de l’examen des com pt e s d e l ’en s e m ble d e s régimes, cette évolution de la consom mation de soins à la R ATP tient à l’augmentation de consommation de médicaments liée à l’ar r ivée de nouveau x t ra itement s cont re l ’hépatite C (cf. Focus 184) et pour partie à un effet technique dû au changement de clé s de répa r t it ion de s dé penses hospita l ières ent re rég imes. Ef fet tech n ique, aug mentation du pr ix ou du volu me d a n s l a dépen se de santé… il faudra attendre les résultats 2015, pour voir si la tendance générale - jusqu’ici plutôt favorable – tend à s’inverser. E t e n c o m p r e n d r e alors les raisons. [Sophie Raffort] CONNEXIONS _ Octobre - Novembre - Décembre 2015 11