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Camelot dans la presse
cameloteurope.com
Ils parlent de Camelot Property
Habiter, légalement, dans un bureau ou un entrepôt
Afin de protéger des locaux vides,
une société propose d'y installer
des occupants temporaires. Le
confort est spartiate mais la
surface généreuse et cela ne peut
coûter plus de 200 euros par mois
aux occupants.
Les
bâtiments
vacants,
c'est
la
hantise des propriétaires immobiliers.
Pour éviter les problèmes de squat
ou de dégradation des lieux (dégâts
des eaux non signalé, usure, etc.), les
Pays-Bas disposent depuis longtemps
200€/mois pour un loft de
de
sociétés
gestion
de
spécialisées
locaux
dans
vacants.
la
L'une
d'elles, Camelot Property, présente dans cinq pays d'Europe, veut s'implanter en France après une
10/05/2012
première tentative avortée en 2008. Camelot France
compte ainsi loger de façon temporaire des
particuliers dans les premiers locaux qui lui ont été confiés: des bureaux proches de Caen, une plateforme logistique dans le Val-d'Oise et une maison de retraite désaffectée dans les Yvelines. A terme, elle
compte aussi ajouter à son stock des bâtiments publics ou des châteaux comme c'est le cas en GrandeBretagne.
0123
De 50 m² à 350 m²
Une formule rendue possible par l'adoption de l'article 101 de la loi Boutin, qui permet à titre
expérimental (jusqu'à fin 2013 pour l'instant) de déroger au droit commun du logement. Ce texte
Samedi 5 mai 2012
permet d'installer dans des locaux vides des occupants pour un minimum de trois mois, avec au
moins un mois de préavis avant de quitter les lieux. Pour rendre les sites habitables, Camelot doit
Olivier Berbu
« Un bien occ
tout d'abord obtenir une autorisation préfectorale (les premières demandes sont actuellement en 23.04.2012
cours d'instruction). Il ne reste alors à la société qu'à installer au moins une douche pour 5
Entre le gestio
importe, en Fr
confort est certes souvent spartiate, mais la redevance demandée aux occupants (on ne parle pas
d’occupation s
ici de loyer) ne peut dépasser 200 € par mois, selon la loi. Quant aux surfaces par personne, elles
laissent rêveur: en général elles démarrent autour de 50 m2 et peuvent atteindre 350 m2, de leur patrim
Des dans
bureaux
qui peuvent
de France.
larges espaces
comme ce devrait être le cas pour un occupant des bureaux
la région
de Caen déployer
qui disposera
occupants. Pour la cuisine, à eux de se débrouiller avec des plaques électriques notamment. Le
habitat
de choix
! (©Camelot
Property)
d'un étage à lui seul. De son côté, la société Camelot
s'engage
vis-à-vis
des propriétaires
à
Business Immo:Quel est le business mo
est
àProperty
leur logeu
Nous
sommes
présents
sur
six
pays
d’Eur
matériaux, intrusions, squat et contribuent ainsi
notre activité
en France.
Nous intervenons
site de Camelot
Property.
Le régime
juridique d
ou
maisons
de
retraite.
Moyennant
red
qu’un préavis d’un mois. De son côté, leune
« gar
une présence constante sur site visant à ré
très faible, de 200 euros maximum fixée par
naturelles identifiées en amont. Nous sél
Camelot France.
présence, ont un effet dissuasif. Nous ap
résidence temporaire dérogatoire aux lois d
Un logement
peu onéreux qui peut permettre
possibilité de vivre dans des locaux souven
coût modique. En retour, ils s’engagent à n
inspecter régulièrement les lieux. Elle encaissera les redevances auprès des occupants et facture
Berbudeau:Camelot
rendent Olivier
de
faitsituation
un service
de taille
des frais fixes, entre 500 et 3000 € par mois, selon l'importance
et la
des locaux,
aux
propriétaires.
Viens chez moi, j’habite dans un bureau
Le salon du dernier étage est souvent un lieu de rassemblement convivial. - C. Carlesimo/20 Minutes
Une chambre de 25 m² entre le jardin des Tuileries et la place Vendôme pour 201€ par mois. Même si ça
en a l’air, ce n’est pas une blague. Cette annonce cocasse est celle à laquelle les 21 résidents de cet
immeuble ont répondu.
«Personne ne nous croit, s’amuse Cyprien, fonctionnaire de police de 22 ans originaire de
Toulouse.Tous nos copains nous prennent pour des fous.» Si cette occasion rare s’est présentée,
c’est grâce à l’entreprise Camelot Property. Implantée au Pays-Bas depuis 1993, le concept
n’existe en France que depuis 3 ans.
«Nous sommes des gestionnaire de locaux vacants, explique Olivier Barbudeau, directeur de
l’entreprise en France. On trouve des habitants qui occupent ces immeubles pour une somme
modique, en échange ils font actes de présence.» Les 30 lieux que gère Camelot Property
appartiennent à des grandes entreprises, des sociétés foncières ou encore des promoteurs.
Une colocation géante
«Avec nos résidents, il n’y a plus de risques de dégradation ou de squat», détaille Oliver
Berbudeau. Du côté de la législation, «avec ces locations de bureaux vacants à des particuliers, il
a y toujours une zone grise, admet Laurent Pancrazi, avocat au barreau de Paris. Mais l’article
101 de la loi pour la mobilisation et la lutte contre l’exclusion (Molle), pose un cadre juridique,
certes précaire mais approprié.»
Ici, tout ressemble à une colocation classique. «On a fait un planning pour le ménage et la
cuisine», raconte Ophélie Simon, résidente. «Au dernier étage, il y a une très bonne ambiance,
raconte Michel, fonctionnaire de police de 24 ans. On essaie de faire la cuisine et de manger
ensemble le plus possible.»
Pas d’animaux ni de fête
Tout pourrait laisser croire à un remake de Friends. Sauf que pour accéder aux quatre étages
occupés, il faut emprunter un escalier de service, que les ustensiles de cuisines sont rangés dans
d’anciens dossiers et que le vieux showroom a été transformé en buanderie.
Dans les 1.000 m² occupés par les résidents, chacun a sa chambre avec son étiquette nominative.
Seuls les sanitaires sont communs. «On a cinq salles de bain, confie Ophélie Simon. Le tout c’est
de ne pas oublier ses vêtements avant d’y aller.» Pour le moment, les résidents ne savent pas
combien de temps ils pourront rester là.
«Généralement, chaque immeuble est loué pour un ou deux ans, explique Olivier Berbudeau. On
prévient toujours les habitants un mois avant qu’ils doivent partir.» Pour profiter de cette offre
alléchante, certains critères sont obligatoires. «Il faut être majeur, ne pas avoir d’animaux, ne pas
fumer à l’intérieur et accepter de ne pas faire de fête», détaille le directeur. Et Ophélie Simon de
conclure : «avant tous ces avantages, on peut bien faire quelques concessions.»
1er Juillet 2015 - 20 Minutes
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J'habite un immeuble de bureaux
Nicole Faustin Leybach a emménagé dans des bureaux transformés en trois pièces.
Une société spécialisée propose des locations temporaires dans un immeuble de bureaux. Une pratique qui
tend à se développer.
Transformer des bureaux ou des locaux vacants en logements temporaires. Ce concept, apparu aux Pays Bas dans les années
80, a fait son apparition à Châtellerault.
L'idée est toute simple… « On a le constat qu'il y a des immeubles vides qui génèrent des coûts et des risques, par exemple d'être
vandalisés ou squattés, pour lesquels les propriétaires ont peu de solutions, explique Olivier Berbudeau, directeur de
développement chez Camelot Property, une société spécialisée dans ce type de prestation. Or, ces bâtiments, anciens bureaux,
usine, hôpital, etc. sont rarement vides pour un mois mais plutôt pour un ou deux ans. Il peut y avoir des gens intéressés pour y
loger pendant un temps donné à faible coût. C'est du gagnant-gagnant. »
100 € à 200 € par mois tout inclus
On peut trouver ça un brin immoral mais la seule présence des occupants garantit au passage la protection des bâtiments.
Ce dispositif est totalement légal. Il s'articule autour de la loi Molle sur la mobilisation pour le logement et la lutte contre
l'exclusion de 2010.
Camelot Property se charge d'aménager les parties communes (cuisine, sanitaires) et d'assurer la mise à disposition des espaces
« avec un minimum de services et de sécurité ». Le public visé ? Des salariés en mobilité professionnelle ou en contrat de courte
durée, des apprentis, des stagiaires… Rien à voir toutefois avec du logement social, voire d'urgence. « Ça ne s'adresse pas aux
familles ni aux personnes en difficultés. Nous, on est une entreprise », note Olivier Berbudeau. Pas de place à la philanthropie
chez Camelot.
L'intérêt pour les gens qui adoptent cette formule n'est pas neutre. La formule est souple : pas de bail mais un contrat, 15 jours
de préavis de départ pour l'occupant, un mois pour la société. Mais surtout la redevance (on ne parle pas de loyer) est basse :
de 100 € à 200 € par mois tout inclus (eau, électricité, chauffage).
C'est ce qui a en partie convaincu Nicole Faustin Leybach (voir par ailleurs). A Châtellerault, la société a mis en service huit
chambres dans les bureaux désaffectés d'une entreprise publique, à deux pas du centre-ville (*). La jeune femme a vu paraître
une annonce sur Le Bon Coin. Pour des raisons familiales, elle avait besoin de vite se loger. Elle ne regrette visiblement pas son
choix.
(*) L'entreprise en question ne souhaite pas qu'on divulgue son nom et sa localisation, selon Camelot.
elle a dit
" Tout le monde y trouve son compte "
Nicole Faustin Leybach a emménagé au mois d'avril dans des bureaux transformés en trois pièces. Pour elle qui est salariée
dans une MJC de Châtellerault, c'était une solution, certes temporaire mais idéale. « J'avais besoin d'un logement en urgence
mais les loyers à Châtellerault étaient beaucoup trop chers. Là, je paie 150 € par mois charges comprises. Je trouve que le
concept est bien. C'est très calme. Tout le monde y trouve son compte. » Seule réserve : les sanitaires et la cuisine sont
communs. Autre petit bémol pointé par la jeune femme : « Il n'y a pas de connexion Internet ! » Dans son immeuble, Nicole
Faustin Leybach a comme voisins… de bureau, une infirmière en stage et un employé de la LGV.
à savoir
Implantée en Ile-de-France, la société Camelot Property gère, selon Olivier Berbudeau, une trentaine de sites, propriétés des
grandes entreprises, la moitié en région parisienne, la moitié en province. De même source, elle propose ses services à deux
cents résidents temporaires dans toute la France. A Châtellerault, son arrivé date du mois de mars.
11 Juin 2015 - La Nouvelle Republique
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A Rouen, ils habitent dans des immeubles de bureaux
Une chambre de 25 m2 à deux pas du centre-ville pour 200 € par mois ? C’est possible si on accepte
de vivre en colocation dans des anciens bureaux.
« Chambres de 18 à 35 m2 pour 201 € par personne et par mois toutes charges inclues à proximité de
Charles-Nicolle, dans un immeuble de bureaux aménagé en résidence temporaire ». Quand Eloïse a
découvert l’annonce, elle a d’abord été intriguée. « À Rouen, il faut compter le double pour un studio
», raconte la jeune fécampoise, étudiante en psycho. Elle a finalement emménagé en septembre dans
une chambre de plus de 25 m2 dans un immeuble de GDF-Suez, au pied du Mont-Gargan.
Petit à petit, l’immeuble s’est rempli. Façon de dire : vingt chambres sont disponibles sur deux
étages, chaque étage couvrant... 1,000 m2 ! « Dans les couloirs, on pourrait quasiment faire son
jogging sans sortir », s’amuse Eloïse.
« Au début, c’était un peu flippant, surtout la nuit quand il faut traverser le bâtiment », raconte
Yohann, 34 ans, qui travaille dans le commerce. Arrivé le premier, il a passé un mois seul. « Je
laissais la lumière allumée tout le temps ». Aujourd’hui, ils sont huit à occuper le premier étage.
Comme eux, environ 200 personnes ont trouvé un logement grâce à Camelot Property. Fondée aux
Pays-Bas en 1993, cette société spécialisée dans la gestion des locaux vacants s’est développée en
Europe. « Avec une trentaine d’immeubles en France, nous avons enregistré une progression de
notre chiffre d’affaires de 100 % en 2014 et de 60 % depuis janvier dernier », se félicite Olivier
Berbudeau, directeur du développement de Camelot France.
« Tout le monde y gagne, poursuit-il. Les entreprises évitent ainsi les risques de vandalisme, de
squat, de dégradations naturelles. Cela lui coûte de 500 à 3 000 € par mois, selon la taille du
bâtiment. Bien moins cher qu’une société de gardiennage ».
C’est le calcul qu’a fait GDF-Suez, qui a confié à Camelot 7 ou 8 immeubles dans le quart nord-ouest
de la France. « On aurait pu installer des systèmes d’alarme, mais c’est cher et pas toujours très
pertinent, confie Patrick Delabre, responsable de l’immobilier chez GDF-Suez. Les résidents se
sentent responsables et nous préviennent, via Camelot de tuiles qui s’envolent ou de chasses d’eau
qui fuient. Ce qu’une alarme ne fait pas. Et il y a en plus un petit côté social pas désagréable ». Il a
cependant bon espoir de commercialiser bientôt l’immeuble.
Dommage pour les résidents qui y trouvent aussi leur compte. Vincent, 40 ans, un cadre muté à
Rouen pour une durée indéterminée, n’aurait pas pu louer un appartement en plus de son logement
parisien qu’il rejoint le week-end. « Je cherchais une colocation, je suis tombé sur Camelot par
hasard. C’est rapide, facile, et le préavis n’est que de deux semaines si on veut s’en aller ».
En contrepartie, il faut être prêt à dégager en un mois si le propriétaire a trouvé un nouvel usage pour
ses bureaux. Raison pour laquelle Camelot, au cours d’une rapide sélection, s’assure que chaque
résident dispose d’une solution de repli, chez des proches ou dans un autre logement.
Ce n’est pas la seule contrainte. Comme dans tout co-loc, cuisines et sanitaires sont communs. «
Camelot a installé des plaques de cuisson et une hotte, énumère Eloïse. À nous d’apporter tables,
chaises, machines à laver, canapé, télé et tout ce qui meuble notre chambre ». « Dans chaque
immeuble, nous installons des blocs douches et des sanitaires s’il en est dépourvu », ajoute Olivier
Berbudeau.
Les résidents sont tenus de signaler la présence d’intrus ou les anomalies, comme un dégât des eaux.
Il y est aussi interdit de fumer, d’y avoir un animal domestique et d’y faire des fêtes. « Pour des
raisons de sécurité, explique Olivier Berbudeau, et de tranquillité. C’est une colocation. Mais rien ne
les empêche de faire un apéro entre eux ».
C’est ce que font Eloïse, Vincent, Yohann. « Et si on mettait de la compote de pommes pour
accompagner ? ». Ce soir, Vincent est en train de cuire un rôti pour tout le monde. Sur la porte de la
cuisine, un tableau distribue les tâches de la semaine à tour de rôle : nettoyage de la cuisine, àde la
salle de bains des garçons, de celle des filles, du salon... « Parfois, on est content que ce soit lundi,
assure un autre Vincent, vendeur de drones de 23 ans. Pour retrouver l’ambiance de la co-loc »...
11 Avril 2015 - Paris Normandie.fr
cameloteurope .com
Logement temporaire à Alençon. Ils habitent dans des bureaux
Cela s’appelle de la protection par l’habitation. Depuis quelques mois, des
résidents temporaires vivent dans les anciens locaux de GDF, boulevard
Duchamp à Alençon.
Habiter une chambre de 10 à 60 m2, pour un coût de 100 à 200 € par mois. Imbattable ! Ce bon
plan, une poignée de « résidents temporaires » en bénéficient à Alençon. Depuis septembre
dernier, l’ancien bâtiment GDF du boulevard Duchamp accueille, au rez-de-chaussée, ces
colocataires d’un nouveau genre.
Ce système de « protection par l’habitation », c’est l’entreprise Camelot qui le développe en
France depuis 2011. Objectif : installer, pour un temps donné, des habitants dans des bâtiments
vides, afin d’éviter le squat, les dégradations ou les vols.
En tout, neuf chambres sont proposées à la location dans les 800 m2 du rez-de-chaussée.
Actuellement, deux chambres sont disponibles. Informations auprès de cameloteurope.com
9 Avril 2015 - Ouest France
cameloteurope .com
Ils logent place Vendôme pour 200 euros par mois
EN IMAGES - La société Camelot Europe installe à travers la France des résidents
temporaires dans des immeubles vacants moyennant une redevance minime. Une formule
légale qui arrange propriétaires et occupants.
Sur cet immeuble cossu, à deux pas de la place Vendôme à Paris, les petites affichettes
«Protection par occupation» fleurissent les vitres. Dans ces locaux vides en attente de travaux,
une vingtaine d’occupants ont été installés dans des logements provisoires. Moyennant le
paiement d’une «redevance» de 200 euros par mois charges comprises, ils logent dans d’anciens
bureaux d’une vingtaine de mètres carrés et disposent de vastes parties communes (cuisine,
salon, salle de bains) dans l’un des quartiers les plus chers de la capitale. Seule contrainte: ils ne
savent pas combien de temps ils resteront (douze à dix-huit mois en moyenne) et le préavis n’est
que d’un mois.
Des contraintes qui n’effraient aucun des occupants du lieu, ravis de cette opportunité inespérée
dans un quartier où l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne estime les loyers
entre 35 et 40 euros le mètre carré. «Si j’avais passé une annonce pour recruter des occupants à
cette adresse, je me serai retrouvé avec 1000 ou 2000 candidats», avoue Olivier Berbudeau,
directeur du développement de Camelot Europe pour la France. Lancée aux Pays-Bas dès les
années 1990, la gestion des locaux vacants (bureaux, cliniques, châteaux…) inventée par cette
société a mis du temps à s’implanter en France. Après avoir essaimé en Grande-Bretagne,
Irlande, Belgique et Allemagne, Camelot s’est intéressée au marché français en 2011. Avec près
de 4,5 millions de mètres carrés de bureaux vacants rien qu’en Île-de-France (selon la société de
conseil Cushman&Wakefield), il est vrai que le travail ne manque pas.
S’appuyant sur le succès de ses opérations à l’étranger,
Camelot Europe (30 millions d’euros de chiffre d’affaires en
2013) a réussi à se faire tailler un cadre juridique sur mesure
pour intervenir dans l’Hexagone. L’article 101 de la loi de
mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion
permet aux bailleurs disposant de locaux vacants de les confier
jusqu’à trois ou six ans maximum à des sociétés qui se
chargeront d’y placer des «résidents temporaires» en échange
d’une indemnité ne pouvant dépasser 200 euros. Ce dispositif
«expérimental» a été reconduit fin 2013 pour cinq ans.
Si cette formule fait hurler les associations de lutte contre le mal-logement qui y voient un statut
de «locataire jetable» et une exploitation des plus démunis, Olivier Berbudeau a évidemment une
autre analyse. «Des locaux vides se dégradent rapidement ou peuvent être squattés et tout cela
coûte très cher au bailleur, souligne-t-il. L’occupation temporaire est une formule bon marché
pour le propriétaire, elle continue à faire vivre l’immeuble et son quartier et, enfin, elle arrange
les occupants.»
Mais pas question de les choisir à la légère. Les familles sont interdites et les couples tout juste
tolérés dans quelques logements doubles. Le profil idéal? Un salarié, voire un apprenti, plutôt
jeune et disposant d’un revenu suffisant. «Il ne s’agit pas de donner un ballon d’oxygène
temporaire à des gens qui couleront ensuite quand ils n’auront plus ce logement», explique
Olivier Berbudeau.
Tournages de cinéma
Les travailleurs de nuit, tels que les serveurs, sont les bienvenus car ils assurent une présence
dans l’immeuble en journée. Les fêtards, eux, sont proscrits et le règlement interdit de recevoir
plus de 2 invités par occupant. Parmi les adeptes de la formule, on trouve beaucoup de
fonctionnaires: enseignants et policiers notamment. La plupart des adeptes de ce logement
atypique se cooptent entre eux, voire récupèrent le tuyau auprès d’un syndicat de fonctionnaires.
On retrouve, enfin, quelques étudiants bénéficiant de garanties et qui profitent de ce type
d’habitat pour se rapprocher de leur lieu d’études.
Avec seulement 20.000 mètres carrés en gestion et 200 résidents temporaires, Camelot France
est encore un nain et se refuse à communiquer son chiffre d’affaires précisant simplement qu’il a
grimpé de 100 % en 2014. Les choses pourraient évoluer. La société vient de conclure un contrat
pour les agences vacantes de GDF Suez et une importante agglomération devrait lui confier son
immobilier vacant. Et si la région parisienne offre de vastes perspectives, la société est également
présente à Lyon, Alençon, Chatellerault et même de petites villes telles que Chauny dans
l’Aisne. Quant aux types de bâtiments, ils sont tout aussi variés: hôpitaux, écoles, châteaux,
maisons de retraites, locaux d’entreprises ou d’insitutions religieuses... Des locaux en attente de
vente, démolition, rénovation, ou encore de réaffectation.
Camelot ne manque pas d’idées pour rentabiliser les mètres carrés vides: la société multiplie les
locations pour des soirées événementielles, pour des tournages de cinéma et installe aussi, fort
logiquement, de jeunes entreprises dans des bureaux inoccupés.
6 Avril 2015 - Le Figaro
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J’habite dans un bureau
Tout le monde semble y gagner. Les propriétaires se prémunissent contre les risques de squat, de
vandalisme, de vol ou de dégradation sans casser leur tirelire – les prestations démarrent à partir
de 1 000 euros par mois par bâtiment contre près de 15 000 euros pour une solution de
gardiennage classique. Quant aux « gardiens résidents », ils bénéficient de grands espaces
d’habitation dans des endroits originaux, à moindre prix.
Une aubaine pour Elise, responsable clientèle dans une agence événementielle à Paris. « Après
mes études à l’ESC Marseille, je suis revenue vivre chez mes parents à Morangis dans
l’Essonne, raconte-t-elle. Une heure et demie de transport pour aller travailler ne m’enchantait
guère, mais avec un salaire de débutante en CDD, je n’avais pas les moyens de me payer une
location à 800 euros par mois. » Alors quand un copain de promo lui a parlé de cette solution,
Elise a sauté sur l’occasion. « Tant qu’à faire, j’en ai aussi fait profiter ma sœur, qui est
intermittente du spectacle !, confie-t-elle. C’est sympa, on vit chacune chez soi mais on peut se
voir quand on veut ! »
Pas de fêtes
Une odeur alléchante envahit soudain le couloir. Dans la cuisine, Cyprien, 22 ans, se prépare un
plat de pâtes à la sauce provençale. « Quand j’énonce mon adresse, mes collègues me regardent
souvent avec de grands yeux !, raconte le jeune fonctionnaire de police, originaire de Toulouse,
qui pour des raisons professionnelles souhaite rester anonyme. Je n’aurais jamais cru pouvoir
habiter un jour dans l’un des plus beaux quartiers de la capitale ! Encore moins arriver à mettre
en plus des sous de côté ! »
« Chambres de 16 à 42 m2 en colocation dans un bâtiment d’époque situé entre la place
Vendôme et le jardin des Tuileries. A partir de 201 euros par personne et par mois, toutes
charges incluses. » Quand Rémi Saugeron, 26 ans, diplômé d’un master en activités physiques et
santé, récite fièrement l’annonce qu’il vient de dégoter sur Internet, tous ses amis soupçonnent
l’arnaque. Et pour cause ! « D’ordinaire, un petit studio dans le Ier arrondissement se loue, au
bas mot, 1 200 € par mois », reconnaît-il.
Mais Rémi n’habite pas tout à fait un logement comme les autres. « C’est un ancien bureau
reconverti temporairement en appartement », explique-t-il.
On y accède par un escalier de secours qui dessert les quatre étages. Au premier, une enfilade de
portes marquées, chacune, par une étiquette. « Ici, ce sont les toilettes communes, explique-t-il.
Là, l’une des trois salles de bains. » Une pièce immense avec une cabine de douches échouée
dans un coin. Rémi fait une nouvelle halte au milieu du couloir. « Bienvenue dans ma suite
royale de 16 m2 », lance-t-il avec humour.
Mais pour pouvoir bénéficier de ces avantages, encore faut-il répondre aux critères de sélection :
n’avoir ni enfants ni animaux, justifier de revenus réguliers ou d’un garant pour les étudiants, et
surtout fournir une attestation sur l’honneur dans laquelle un proche s’engage à vous reloger sous
un mois maximum en cas de vente de l’immeuble.
Une fois son dossier accepté, le résident est tenu de respecter le règlement intérieur placardé un
peu partout sur les murs. Au chapitre des obligations, participer à l’entretien des parties
communes, ne pas fumer dans les locaux, ne pas allumer de bougies, ne pas organiser de fêtes ou
encore signaler la présence d’un hôte ou encore toute absence supérieure à trois jours.
Pas de quoi effrayer Rémi, bien au contraire. « Ces règles de vie sont appréciables quand on
recherche une ambiance plutôt calme, témoigne-t-il. Au moins, ici, on n’a pas l’angoisse que le
voisin mette la musique à fond tous les soirs jusqu’au bout de la nuit. » Au départ, Alizée, 22
ans, ne voyait, elle, pas d’un très bon œil toutes les contraintes imposées. « J’avais peur de
m’isoler », confie-t-elle. Elle a fini par s’y faire. « Comme je m’entends très bien avec mes
colocataires, je n’éprouve plus le besoin d’inviter plein d’amis. »
Tout le monde y gagne
A l’intérieur, la décoration est spartiate : des murs dénudés, une vieille moquette grise, et en
guise de mobilier, un lit double, un bureau, un fauteuil, des étagères en bois. Le tout éclairé par
une grande fenêtre et une rangée de néons. « Professeur en éducation physique adaptée, j’ai
débarqué à Paris il y a six mois pour monter ma boîte », raconte le jeune Marseillais. « Faute de
situation stable, j’ai été obligé, au début, de squatter chez des amis. Cette solution me permet
d’avoir mon indépendance tout en faisant un maximum d’économies. » Comme Rémi, près de
200 personnes en France ont trouvé un logement grâce à Camelot Property.
Fondée aux Pays-Bas en 1993, cette société spécialisée dans la gestion des locaux vacants s’est
peu à peu développée en Angleterre, en Allemagne, en Irlande, en Belgique puis en France, où
environ 5 millions de mètres carrés de bureaux sont estimés vacants, dont 3,5 millions dans la
seule région Ile-de-France. « Sur le plan légal, nous nous appuyons sur l’article 101 de la loi du
25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (Molle), qui permet,
à titre expérimental, d’installer des occupants dans des locaux vides pour un minimum de trois
mois, avec au moins un mois de préavis avant de quitter les lieux », précise Olivier Berbudeau,
directeur du développement de Camelot France.
« Vivre dans des lieux insolites »
Florent Vandal, 28 ans, est agent d’exploitation à la société Sams. Témoignage.
« Habiter chez papa-maman, c’est bien. Mais passé un certain âge, on a envie d’indépendance.
Il y a deux ans, j’ai donc commencé à me renseigner pour prendre un studio. J’ai finalement dû
renoncer faute de budget. C’est là que j’ai découvert le principe de la protection par occupation
dans un article de journal. Le concept m’a tout de suite plu. On peut se retrouver à vivre dans
des lieux aussi insolites qu’un château, un hôtel, une école… J’ai donc déposé un dossier de
candidature et après à peine un mois d’attente, j’ai emménagé avec trois autres résidents dans
un ancien immeuble de bureaux à Noisy-Champs, en Seine-Saint-Denis. Le bâtiment est
immense. Je dispose d’une chambre de 25 m2. Plus du double de ce que j’avais dans la maison
de mes parents à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Bien sûr, il y a quelques inconvénients : les
cloisons sont très fines, nous n’avons pas de connexion Internet… Mais ce n’est quand même pas
la fin du monde ! »
30 Mars 2015 - Le Monde
cameloteurope .com
Chauny : Des logements temporaires pour éviter le squat
L’ancienne agence chaunoise EDF-GDF, fermée au public depuis plusieurs années, a été transformée
en une dizaine de chambres, en attendant de trouver un acheteur.
Libéré de ses activités (et de ses employés) « depuis deux-trois ans », le bâtiment appartenant à GDF
Suez fait l’objet d’une protection par occupation. Ce dispositif reste méconnu, mais il n’est pourtant
pas nouveau puisque le décret relatif à l’occupation de locaux « en vue de leur protection et
préservation par des résidents temporaires » date de décembre 2009.
Si dans les villes de plus grande taille, cette pratique tend à se développer, elle demeure rare dans
des secteurs comme les nôtres. À Chauny, l’ancienne agence EDF-GDF est apparemment la seule à
avoir vu ses locaux se transformer en une dizaine de chambres ; une modification qui a été soumise à
autorisation préfectorale. « En attendant de pouvoir vendre un jour cet immeuble, on a choisi cette
option plutôt que de laisser le site vacant », explique Bruno Bourgeois, le responsable régional
immobilier du nord de la France. Pour son groupe, c’est l’assurance d’avoir ses locaux être maintenus
en état. « Cela évite les squats et les dégradations en tous genres. On sait aussi qu’un bâtiment
inoccupé longtemps peut vite s’abîmer.»
C’est donc de manière assez naturelle et réfléchie que GDF Suez s’est tournée vers une société
spécialisée « dans la gestion de locaux vacants par occupation temporaire »: Camelot. Son rôle est de
trouver des résidents. Dans le cas du bâtiment chaunois situé rue Géo-Lufbéry, elle est rétribuée par
son client 250 €/mois. « Cela représente donc un coût annuel de 3000€. Dit comme ça, cela peut
paraître cher pour des locaux qu’on n’utilise plus, mais je peux vous dire que ça revient beaucoup
moins cher qu’un gardiennage classique », précise Bruno Bourgeois. Financièrement, ce n’est donc pas
une mauvaise affaire.
100 à 200 € le loyer
Les résidents, « à ne pas confondre avec des locataires », souligne Olivier Berdudeau, directeur du
développement au sein de la société Camelot (lire notre encadré), sont aussi gagnants. Le prix du
loyer se situe entre 100 et 200 €/mois en fonction de la surface. « À Chauny, les chambres vont de 13
à 30 m2. C’est un mode vie en co-occupation », c’est-à-dire que la cuisine, les trois douches et les six
sanitaires sont communs. « Ce sont des conditions plus que correctes. On ne surpeuple pas », insiste
le responsable.
Le « public » intéressé par ce type de logement est composé « à 90 % de salariés en recherche de
mobilité ». Trois conditions sont exigées par les « recruteurs » : être majeur, avoir un revenu régulier,
et pouvoir se reloger rapidement si le propriétaire des lieux devenait soudain vendeur. Dans certaines
situations, des étudiants, des apprentis peuvent être hébergés.
La sécurisation par occupation est, enfin, un bon moyen pour le spécialiste de l’immobilier vacant de
voir son chiffre d’affaires croître. Ce dispositif né aux Pays-Bas et en Belgique, avant d’être très utilisé
en Angleterre, pourrait connaître une forte croissance en France. Rien que dans le Pays chaunois, pas
mal de bureaux sont inoccupés. Pour le moment.
28 Novembre 2014 - L’Aisne Nouvelle
cameloteurope .com
L'appart d'Alexis est installé dans une entreprise désaffectée
Quais d'Argenteuil, banlieue nord-ouest de Paris. Autant oublier la vue romantique sur la Seine et
les bateaux-mouches. Ici, l'ambiance flaire plutôt la zone industrielle, avec de longues enfilades
d'entrepôts frigorifiques et de friches, au milieu d'un entrelacs autoroutier.
Pour entrer chez lui, Alexis fait rouler une lourde grille bleue cadenassée. La guérite d'accueil est
désertée depuis longtemps. Le parking jouxte un ancien quai de déchargement. Exit la pâtisserie
industrielle. Depuis un an, Alexis, 26 ans, et ses camarades résident dans sa partie administrative.
Ils ne squattent pas les lieux, mais les occupent temporairement et en toute légalité. Le jeune
journaliste sportif a signé un bail précaire en bonne et due forme avec l'antenne française du groupe
Camelot
(crééen1993,auPays-Bas).
« Mon loyer mensuel s'élève à 200 €, électricité comprise. Pour un studio à Paris, je laisserais
la moitié de mon salaire. Pas question. Je préfère faire des économies pour accéder plus tard
à la propriété. » Alexis dispose de 50 m2 et partage cuisine et sanitaires avec ses quatre colocs,
ingénieurs, sapeurs-pompiers, travailleurs sociaux... Tout le monde bosse. Condition requise pour
prétendre à une location Camelot. Tout comme une garantie prouvant qu'on peut vite être relogés
ailleurs : « Si les locaux sont réoccupés par une entreprise, j'ai un mois pour partir. »
Pas de fiesta ni de clope
La « piaule » d'Alexis est installée dans une ancienne salle de réunion. Le mobilier d'origine,
caisson de rangement et vitrines, a été intégré à la déco plutôt soignée. En hiver, il ne faut pas être
frileux. Les 50 m de couloir qui séparent la chambre d'Alexis de la salle de bain (deux douches de
vestiaire) ne sont pas chauffés. Alors, pour se déplacer plus vite, il utilise... une trottinette. « Avec
mes collègues, on partage l'entretien des parties communes, parfois on boit un coup
ensemble... » Mais attention, le règlement de l'agence Camelot est strict : pas de fiestas, ni de
clope...
La courbe de progression de cette entreprise hollandaise, spécialisée dans la gestion de bureaux
vacants, suit celle de la flambée des prix de l'immobilier. « Cette solution de logement a été
adoptée par 50 000 personnes au Pays-Bas, note Olivier Berbudeau, responsable de l'antenne
France. Nous offrons à nos clients qui possèdent ces espaces non occupés, une garantie de
sécurisation. Car un local non habité se dégrade très vite. » Alexis, lui, y trouve son compte. Sa
mère, elle, aimerait bien le voir vivre ailleurs...
20 Mars 2014 - Ouest France
cameloteurope .com
Les entreprises sont-elles réceptives au projet en France autant que dans les
autres pays européens ?
Habiter dans un bureau ? Des locaux vacants sécurisés et rendus utiles
Depuis quelques années, les
entreprises disposant de locaux
vacants peuvent les mettre à
disposition de résidents temporaires.
Une solution pratique dans un pays où
le coût des locations explose alors que
la surface de bureaux vacants est de
son côté en croissance (estimée à 5
millions de mètres carrés). Si les
résidents temporaires occupant de
manière temporaire ces locaux
vacants y trouvent de nombreux
avantages, les bureaux vides en attente de nouveaux acquéreurs ont, de leur côté, tout à gagner à être
occupés. Les explications d’Olivier Berbudeau, en charge du développement de la société Camelot
Property Protection, société spécialisée dans la gestion de locaux vacants.
Tout à fait ! Contrairement à une idée reçue, les entreprises ne sont pas du tout frileuses et ont
bien compris l’intérêt qu’elles pouvaient trouver à cette occupation temporaire. Etrangement,
c’est par les pouvoirs publics français que le projet est le moins bien compris : si les locaux
d’Etat représentent plus 50% du CA de Camelot dans les autres pays, en France on peine à
atteindre ce chiffre. Les mairies d’Amsterdam et de Berlin n’ont pas hésité à nous confier leurs
locaux : à quand un réveil des mairies françaises ?!
Quel est l’avenir de l’occupation de locaux vacants ?
La France représente le deuxième marché de bureaux au monde. La vacance de ces locaux est
plutôt à la hausse en raison du contexte économique mais également en raison de l’obsolescence
du parc de bureaux avec des immeubles construits dans les années 70-80 qui arrivent en fin de
vie en termes d’efficacité. La gestion de locaux vacants devrait donc aller en progressant et
l’enjeu de Camelot est de rester le n°1 du marché en France.
Quant à l’avenir du métier, il est selon moi dans la mise en place de partenariats public-privé
dans le cadre de redéveloppements de quartiers entiers. Il s’agira alors de gérer non plus
simplement des occupations temporaires mais des occupations de durée plus longue visant à
transformer entièrement des sites.
Camelot est aujourd’hui le spécialiste européen de la gestion de locaux vacants et
actuellement le seul en France sur le marché. Comment est né le projet ?
Camelot est née aux Pays-Bas en 1993, avec pour but de proposer une solution de sécurisation pour les
propriétaires de locaux temporairement vacants. Le projet s’est développé dans un pays alors fortement
marqué par des problématiques de squats et de vandalismes. En Hollande la formule de protection par
occupation ou anti-squat existe ainsi depuis le début des années 80. Camelot a comme particularité
d’avoir professionnalisé le secteur. D’une part en proposant aux pouvoirs publics un contexte juridique
fiable visant à permettre aux acteurs publics de pouvoir confier la gestion de leur bâtiments et en
s’imposant comme seule entreprise du secteur d’envergure européenne. La gestion de locaux vacants est
ainsi très répandue aux Pays-Bas où la société compte une quarantaine de concurrents et contribue à
héberger temporairement plus de 50 000 personnes !
Quand le projet est-il arrivé en France ?
Assez rapidement, Camelot a installé son activité dans d’autres pays, en Angleterre tout d’abord
puis en Irlande, en Allemagne et enfin en France en 2011. Dès 2007, une structure en amont
avait été créée visant à sensibiliser les pouvoirs publics français sur la nécessité de créer un
contexte juridique pour développer l’activité. Suite à la loi Molle, initiée par la ministre du
Logement d’alors Christine Boutin, la société a pu mettre en place son activité de préservation et
de protection de locaux vacants par l’occupation de résidents temporaires.
Quel est le principe de la gestion de locaux vacants ?
Le principe est de proposer aux propriétaires de locaux temporairement vacants de tous types de
les maintenir protégés par occupation. La simple présence de résidents temporaires réduit les
risques de squats, d’intrusions, de vandalismes et de vols de matériaux (métaux, câbles,
dégradations volontaires ou naturelles non-identifiées). L’occupation temporaire permet
également de préserver l’état des bâtiments qui, laissés vacants, se dégradent rapidement. La
présence humaine permet ainsi de répercuter les éventuels dégâts (bris de vitre, dégâts des
eaux…) et d’avoir des locaux maintenus chauffés. Cette occupation humaine a aussi un effet plus
large sur la valeur générale des locaux et du quartier : cela évite que les alentours immédiats ne
se dégradent et ne deviennent des points de délinquance. Enfin, un dernier argument joue en la
faveur de l’occupation de locaux vacants : du point de vue des assurances, il est moins risqué de
maintenir un bureau occupé que vide.
Quels sont les avantages du point de vue des occupants ? Quelles sont leurs
motivations à habiter dans un bureau ?
Les résidents temporaires ne sont pas des locataires. Ils versent une faible redevance
d’occupation allant de 100 à 200 euros en fonction du lieu. Cette redevance inclut l’électricité et
le chauffage qui sont à la charge du propriétaire. Pour ce prix, les occupants peuvent vivre dans
des bureaux, des châteaux, ou des maisons de retraites et bénéficier de surfaces introuvables
ailleurs !
Les critères de recrutement sont très précis : des cibles larges en termes d’âge (de 20 à 50 ans)
mais pouvant garantir des revenus réguliers et assurer qu’ils sont capables de se reloger par euxmêmes. Des règles de vie sont également clairement établies (pas d’enfants, pas d’animaux, pas
de fêtes, pas de tabac) et des visites impromptues sont régulièrement effectuées par Camelot pour
s’assurer du respect de ces règles.
Le principe peut séduire des cadres en mobilité professionnelle, des salariés arrivant tout juste
dans la région ou tout simplement des profils séduits par l’idée de vivre en communauté ou
d’habiter dans des locaux atypiques et originaux.
La durée moyenne de nos occupants dans les sites est de 2 à 3 ans, sachant que durant cette
période ils seront vraisemblablement amenés à déménager plusieurs fois (entre 6 et 18 mois sur
un même site). Aujourd’hui, on compte une centaine d’occupants dans les 30 000 m2 de nos
clients.
Quel est le coût pour le propriétaire ?
Les propriétaires qui souhaitent bénéficier de nos prestations versent une redevance de gestion
qui va de 500 et 3000 euros par mois suivant la taille et l’implantation du site (suivant
localisation en France et surface du bien). Ils financent également les éventuels frais
d’aménagement nécessaires à l’occupation de bureaux, comme l’aménagement d’un coin douche
ou cuisine. En échange, les propriétaires ont la garantie de pouvoir récupérer leur bien
immobilier à tout moment (1 mois de préavis) sans trêve hivernale ni changement de destination.
En plus de protéger et préserver leurs locaux vacants, l’occupation temporaire leur permet
également de pouvoir rassurer les futurs acquéreurs et utilisateurs qui ont l’assurance que le bien
ne tombera pas en déshérence le temps d’une vente ou d’une réaffectation.
27 Janvier 2014 - L’immobilier d’un monde qui change
cameloteurope .com
Viens chez moi, j'habite dans un bureau
sans le sou. Pour 200 euros par mois, charges comprises, vous pouvez installer votre lit de
camp dans une grande chambre. Mais pas question de griller une clope ou d'inviter les
potes.
Vous n'avez pas les moyens de payer un studio de 9 mètres carré en centre-ville ? Votre dossier
vient, encore, d'être classé verticalement par l'agence immobilière ? La solution est peut-être
dans une zone industrielle.
Camelot Property, une société hollandaise fondée en 1993, propose des logements... dans des
bureaux, principalement en périphérie des grandes villes. Exactement comme si vous dégagiez le
bureau de la compta pour y installer votre lit, votre armoire et votre collection de pots en terre
cuite.
Vous n'avez pas les moyens de payer un studio de 9 mètres carré en centre-ville ? Votre dossier
vient, encore, d'être classé verticalement par l'agence immobilière ? La solution est peut-être
dans une zone industrielle.
Camelot Property, une société hollandaise fondée en 1993, propose des logements... dans des
bureaux, principalement en périphérie des grandes villes. Exactement comme si vous dégagiez le
bureau de la compta pour y installer votre lit, votre armoire et votre collection de pots en terre
cuite.
Si vous n'êtes pas tenté par le bureau, la société peut aussi vous proposer une chambre dans une ancienne
maison de retraite ou un monastère. Le tout à pas cher : 200 euros par mois maximum, charges comprises.
Revers de la médaille : un règlement intérieur drastique. Interdit de fumer, d'inviter des amis, d'avoir un
animal, obligation de prévenir pour toute absence supérieure à trois jours. Et si le propriétaire veut
récupérer ses bureaux, vous avez un mois pour plier bagage, même au coeur de l'hiver.
Le "gardiennage par occupation" permet aux entreprises de garder leurs locaux en bon état, les
locataires signalent les fuites d'eau, et évitent que les locaux ne soient squattés.
Tout ça est encadré par la loi de mobilisation pour le
logement et la lutte contre l'exclusion qui institue, à
titre expériemental et jusqu'au 31 décembre 2013,
l'occupation temporaire de locaux vacants par des
résidents temporaires. Il y a encore quelques jours,
tous les locataires se préparaient à faire les valises à la
fin de l'année.
Mais, coup de chance, la commission des affaires
économiques vient de voter un amendement qui
prolonge l'expérience pour cinq ans. Camelot Property
va donc continuer à étendre son parc immobilier
temporaire en Ile de France, dans l'ouest et la région
lyonnaise. Et si vous vous faites virer, vous pourrez
toujours aller chez une copine.
8 aout 2013 - Le Mouv
cameloteurope .com
19 Juillet 2013 - RFI
cameloteurope .com
Avril 2013 - L’Air du temps - 1/2
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Avril 2013 - L’Air du temps - 2/2
cameloteurope .com
12 Mars 2013 - Les Echos Business
cameloteurope .com
Le fait du jour
Aujourd’hui en France / Dimanche 17 février 2013
02
Le fa
Etsionhabitaitdans
desbureauxvacants?
L’ E N J E U
si des entreprises privées
Eà latapportaient
un début de réponse
crise du logement ? Et non pas
l’Etat, en dépit des discours
volontaristes des politiques de
gauche et de droite depuis de
nombreuses années ? Alors que pas
une semaine ne s’écoule sans que des
exemples de familles entassées dans
des habitations insalubres défraient
la chronique, à l’heure où le nombre
de personnes mal — ou carrément
pas — logées n’a jamais été aussi
problématique, une société
néerlandaise propose une alternative
originale : le temps de quelques
semaines, voire quelques mois,
transformer des bureaux vacants en
logements. Les surfaces disponibles
se comptent en millions de mètres
carrés. Une solution expérimentée
avec succès chez plusieurs de nos
voisins européens.
Le concept arrive en France. Des entreprises louent des locaux
inoccupés à des particuliers. Une piste contre le manque de logements.
V
ivre dans un château pour
200 € par mois, impossible à
l’heure où plus de 8 millions
de Français cherchent un
toit ou sont mal logés ? Eh bien, non !
Méconnue en France, la société Camelot Property propose, en colocation et pour pas cher, des locaux inoccupés. Et il y en a pour tous les goûts :
des bureaux pour l’essentiel mais
aussi des anciennes écoles, de vieilles
gares de province, des casernes de
pompiers et même un château, situé
près de Dourdan (Essonne).
LES CLÉS
3642177. C’est le nombre de
personnes mal logées en France en
2013. La plupart vivent sans confort
ou dans des logements trop exigus
au regard du nombre d’occupants.
133 000 n’ont pas de domicile,
38 000 vivent à l’hôtel, 85 000 dans
des logements de fortune (cabane,
construction provisoire, camping ou
mobile-home…)
bérer de nombreux locaux d’entreprises et ce pour des années.
« Certains bâtiments sont vides
pendant des mois, voire des années,
confirme Gilles, le gestionnaire d’un
parc immobilier client de Camelot.
Outre le manque à gagner en loyers,
une solution de gardiennage avec des
maîtres-chiens revient à près de
15 000€parmoisetunsystèmedecaméras de surveillance revient au
même prix pour un an. Avoir des gens
sur place permet de nous protéger du
squat, du vandalisme et des accidents
éventuels à moindre coût. »
Unesolutiongagnant-gagnantquia
ses limites : elle s’adresse aux jeunes
travailleurs, qui doivent plier bagage
dès qu’une entreprise signe un bail
commercial. Les familles ne sont pas
acceptées pour l’instant. « Mais la crise
fait évoluer les mœurs », explique
Henry Buzy-Cazaux, pour qui ce nouveau phénomène montre surtout que
l’onpourrait«transformercesimmeubles en vrais logements, notamment
dansleszonesoùlesbesoinssontpressants », comme en Ile-de-France.
n Unesolution
gagnant­gagnant
Une idée farfelue ? « Cette initiative
peut être une des solutions à la crise
du logement, estime Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management et des services immobiliers.
D’autant plus que ces locaux sont aujourd’hui parfois plus confortables
que certains appartements et offrent
clarté et espace. C’est aussi une bouffée d’oxygène pour les propriétaires
de bureaux ou de commerces. » Selon
cet expert, la crise économique va li-
5 154 235. C’est le nombre
de personnes considérées comme
fragilisées par la crise du logement.
Elles ont des problèmes d’impayés,
habitent dans des copropriétés en
difficulté ou vivent trop à l’étroit.
AURÉLIE LEBELLE ET BRUNO MAZURIER
«Desmillionsdemètrescarrésdisponibles» Le logement,
1 180 000. C’est le nombre
de ménages qui étaient en attente
d’un logement social en
septembre 2012. Fin 2011, plus de
96 000 Parisiens avaient fait une
demande de HLM. Il faut attendre
en moyenne huit ans avant d’en
obtenir un.
INTERVIEW
(LP/Olivier Arandel.)
F
1 305 200. C’est le nombre
de ménages locataires qui ont
récemment rencontré des difficultés
de paiement de loyer.
2millions. C’est le nombre de
logements vacants en France. A
Paris, 1,4 million de mètres carrés
de bureaux étaient vides fin
juin 2012. Plus de 4,5 millions de
mètres carrés d’immobilier
d’entreprise ou de commerce seront
vacants en Ile-de-France d’ici à un
an selon une étude publiée fin 2012.
L’actualité .........................Pages 2 à 12
En France ..................................Page 13
Sports ............................... Pages 14 à 19
Sport hippique ............. Pages 20 à 23
Mon dimanche ............. Pages 25 à 33
Jeux ............................................Page 34
Météo ........................................ Page 35
OlivierBerbudeau,directeurdudéveloppementdeCamelotenFrance
ondée en
1993 aux
Pays-Bas,
la société Camelot Property
s’est installée
en France en
2011.
Elle propose
aux entreprises
qui possèdent
des locaux vi- (DR.)
des de les louer
temporairement pour loger des occupants à moindre coût.
A qui s’adressent ces logements
dans des locaux inoccupés ?
OLIVIER BERBUDEAU. A des gens sérieux. La plupart sont de jeunes travailleurs qui ont besoin d’un logement pour une période de transition
ou qui bougent géographiquement.
Je suis une entreprise : je ne fais pas
d’accompagnement social. Il ne faut
surtout pas penser que cela permet de
faire du squat arrangé. Notre objectif
est aussi d’offrir des logements dans
des lieux atypiques : maisons de retraite, châteaux, gares, écoles ou encore casernes de pompiers. Tout est
possible.
Est-ce
une solution
pour enrayer
en partie la crise
du logement ?
“
caux inoccupés grâce à l’article 101 de
la loi Molle. Mais cette loi est expérimentale jusqu’au 31 décembre 2013.
Après, on ne sait pas ce qui se passera
et si nous pourrons encore mettre le
dispositif en place.
Les entreprises
veulent éviter
le vandalisme, le vol
ou les squatteurs”
En Hollande,
50 000 personnes
sont en effet hébergées grâce à Camelot. Ils sont entre
10 000 et 20 000 en Angleterre. Je
crois que cela peut en effet permettre
de fluidifier le marché du logement et
de proposer aux jeunes d’accéder à un
espace assez grand à prix minime. En
France, il est possible de louer des lo-
17 Février 2013 - Le Parisien
Cechâteauaux Pays­Bas, commesortid’uncontedefées,abritedeslocatairesletemps
detrouverunacquéreur.CeconceptestdéveloppéenFranceparCamelotProperty. (DR.)
Y a-t-il
de nombreux
bureaux vides qui
pourraient être
utilisés comme
logements
en France ?
Bien sûr ! En janvier 2013, il y avait
plus de 3,5 millions de mètres carrés
de bureaux disponibles rien qu’en Ilede-France. Et, en province, cela avoisine 1,5 million. Le marché des bureaux français est le deuxième au
monde. Et encore on ne compte pas
les activités logistiques, où il peut y
avoir des zones de bureaux où l’on
peutinstallerdeslogements.Engénéral, les bureaux sont vacants entre
douze et dix-huit mois en région parisienne.
Pourquoi les entreprises
font-elles appel à vous ?
Les entreprises veulent éviter le vandalisme, le vol ou les squatteurs. Elles
ne souhaitent pas que leur bien se dévalorise. Avec notre système, s’il y a
un dégât des eaux, cela leur permet
d’être au courant très rapidement.
Alors que, sinon, cela leur coûterait
beaucoup d’argent. En échange, elles
nous versent entre 500 et 3 000 € par
mois, en fonction de la surface du logement.
Propos recueillis par A.L.
une des priorités
pour la gauche
es micrologements de moins de
D
4 m², des familles entassées dans
des appartements insalubres, des
locataires qui n’ont plus les moyens
de payer… selon la Fondation Abbé
Pierre, 3,6 millions de personnes sont
mal logées en France et 5 millions
s’estiment à l’étroit ou en situation
précaire. Pour répondre à cette crise
du logement, accentuée par la
flambée des prix de l’immobilier, le
président de la République s’est
engagé à taxer les logements vacants
dans les zones de marché tendues.
Plus de 2 millions de logements sont
inoccupés dans l’Hexagone. François
Hollande a aussi promis de construire
500 000 logements par an, dont
150 000 HLM.
La ministre du Logement, Cécile
Duflot, a activé différents leviers pour
libérer de l’espace. Sa loi sur le
logement social porte à 25 % la
proportion de logements sociaux
obligatoires pour les communes de
plus de 3 500 habitants, avec un
durcissement des sanctions pour les
communes réfractaires. L’Etat
propose aux communes une décote
du prix de certains terrains publics,
pouvant même aller jusqu’à la
gratuité.
« Pour soutenir la construction, un
nouveau dispositif fiscal permet déjà
aux propriétaires de toucher une
réduction d’impôt s’ils achètent un
logement neuf pour le mettre en
location à un loyer en dessous du
marché, explique un conseiller du
ministère du Logement. La ministre
souhaite aussi sécuriser les
propriétaires en créant un système
F.M.
de garantie des loyers. »
cameloteurope .com
RégiondeCaen(Cal
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éloïse ne travaille pas 24 heures
sur 24 et pourtant, chaque soir,
elle dort au bureau. A 23 ans,
cette chargée de recrutement a installé son lit dans les locaux inoccupés
d’une entreprise, en plein cœur de la
zone industrielle de Douvres-la-Délivrande, tout près de Caen (Calvados).
Sur le grand parking vide de la société, envahi par des herbes folles,
elle a garé sa voiture. « On n’a pas de
problème pour trouver de la place,
ça,c’estsûr !»s’amuse-t-elle.Etpour
cause:lessalariésontpliébagagedepuis longtemps. Alors, pour éviter
lesvols,levandalismeetlessquats—
et en attendant de trouver un acheteur pour ces locaux —, l’entreprise a
fait appel à Camelot, une société
CALVADOS
Manche
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Caen
Orne
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25 km
chargée de trouver des occupants
pour vivre dans le vieux bâtiment.
Six logements de tailles différentes
ont été aménagés.
« S’ils trouvent un acheteur, on
peut être amenés à partir en un mois.
C’est le deal. En échange, on peut vivre ici pour 200 € par mois, charges
comprises. A Caen, je n’aurais rien
trouvé à moins de 500 € et, comme je
suis en CDD, cela aurait été très compliqué,voireimpossible,d’obtenirun
logement pour moi. »
Depuis un mois, Héloïse partage
700 m² de bureaux réaménagés avec
cinq autres occupants temporaires.
Et si la cuisine, un peu spartiate, les
toilettesetlasalledebainsaulooktrès
militaire sont communes à tous, la
jeune femme possède tout de même
son « petit » coin à elle : 60 m² qu’elle a
aménagés au mieux pour en faire un
deux-pièces agréable. Et tant pis si les
faux plafonds aux néons éblouissants
et les multiprises qui envahissent les
murs rappellent en permanence que
l’appartement est un ancien open
space. Héloïse s’en moque. « Je vais
essayer de masquer un peu les lumières,quifontmalauxyeux.Cen’estpas
facile à aménager et j’ai eu du mal à
m’y faire au début. Mais, là, je commence à trouver mes marques. »
n Pasplusdetroisinvités,
pasdechienni…d’enfant
Idem pour son voisin de pallier, Eric,
un motard de 50 ans un brin atypique. Lui a été le premier à investir les
lieux, il y a déjà six mois. « C’était plus
pour la démarche. Je refuse d’habiter
dans une maison avec un toit
pointu. » Dans ses 60 m², il a tout fait
pour apporter sa touche originale :
despostersgéantssurlesmurs,unhamac rose en travers de la pièce, son
vélo dans l’entrée, un coin « muscu »,
une chambre à la lumière tamisée…
« Je me sens bien ici, même si je sais
que c’est temporaire. Dans ma chambre, j’ai de grandes caisses qui sont
prêtes au cas où il faudrait partir. »
«C’estvraiquec’estatypiquecommeendroit !»
Simon, locataire dans un bâtiment de bureaux à Argenteuil (Val-d’Oise)
L
es pancartes « à louer » poussent comme des champignons.
Dans le quartier industriel
d’Argenteuil (Val-d’Oise), plus
d’une dizaine de locaux de bureaux
sont disponibles à la vente ou à la location. Depuis sa chambre, Simon a
une vue imprenable sur ces bâtiments inoccupés. Car, depuis deux
semaines, cet ingénieur de 25 ans
s’est installé en plein cœur de ce
quartier, dans les locaux administratifs d’un entrepôt, déserté depuis
plusieurs mois.
“
Le chemin est
un peu long pour
aller à la cuisine…”
« J’ai vu une petite annonce sur le
site Leboncoin.fr. Ils parlaient
d’une colocation dans des locaux de
bureaux à cinq minutes de mon
nouveau travail et pour 200 € par
mois. Cela m’a intrigué et j’ai appelé. » Comme lui, plus de deux
cents curieux ont déposé un dossier
pour ce logement atypique. Mais ce
sont ceux du jeune Bordelais et de
ces quatre autres colocataires qui
ont été acceptés.
Dans l’immense couloir qui
Argenteuil(Val­d’Oise),mercredi.Simonatrouvésonlogementdontlebailn’apas
deduréedéterminéeparuneannoncepasséesurunsiteInternet. (LP/YannForeix.)
17 Février 2013 - Le Parisien
coupe en deux le bâtiment, certaines salles sont inaccessibles aux locataires. Sans fenêtre, elles ne pouvaient pas être louées. Dans les
autres, et pour une durée inconnue,
les nouveaux occupants prennent
possession des lieux.
Simon, lui, a aménagé son 30 m²
le week-end dernier. Et devant la
porte de sa chambre —un ancien
bureau avec du lino au sol et des
néons au plafond—, il a installé un
paillasson. « C’est un bon moyen
pour se sentir chez soi tout de
suite. » Dans la salle de bains commune, les shampoings des uns et
des autres jalonnent déjà le pourtour de la douche, comme à la maison. « La seule différence, c’est
que, pour aller se laver, ou même
aller jusqu’à la cuisine, le chemin
est assez long. Surtout pour ceux
dont la chambre est à l’autre bout
du bâtiment ! »
La nuit tombe sur l’entrepôt. Les
parkings se sont vidés et un silence
pesant règne sur le quartier. Les cinq
colocataires semblent seuls au
monde. « C’est vrai que c’est atypique
comme endroit. On est un peu les
gardiens du temple ici. Même si on ne
fait que passer. »
A.L.
Cet animateur dans une radio locale s’est fait au règlement, affiché
dans toutes les pièces. Besoin de s’absenter plus de trois jours ? Il faut prévenir Camelot de votre absence. Envie d’inviter plus de trois amis ? Il faut
aussi en référer à la société, qui interdit les regroupements dans les locaux, mais aussi d’avoir un animal
domestique, de postuler si l’on a un
enfant, d’allumer des bougies, de
faire des trous dans le mur, d’avoir un
frigo dans sa chambre… Mais, dans
cette colocation atypique, cela ne
gêne personne.
Dans les interminables couloirs au
carrelage froid, les uns et les autres se
croisent,enchaussonsetpeignoirs,le
soirvenu.«Etpuis,legrandavantage,
c’est qu’ici on n’est vraiment pas dérangé par le bruit. »
A.L.
Des solutions
originales partout
dans le monde
our répondre à la demande
P
croissante de logements en
Suisse, à Zurich, où près de la moitié
des appartements sont occupés par
une seule personne, la ville propose
des logements partiellement
communautaires, appelés clusters.
Les locataires bénéficient d’un espace
privé, avec chambre et salle de bains,
et d’un espace commun avec cuisine,
salle à manger et terrasse.
En Israël, les étudiants ont la
possibilité de loger dans des
communautés de vingt à trente
étudiants, situées dans des quartiers
périurbains défavorisés. En échange
de ces logements à bas prix, les
étudiants doivent participer à deux
cents heures de bénévolat la
première année.
En Inde, pour apporter une solution
aux millions de personnes sans toit, le
groupe Tata, qui avait lancé, en 2008,
la voiture la moins chère du monde, a
annoncé, en 2011, le lancement d’une
maison low­cost… en kit montable en
une semaine. Dotée de portes, de
fenêtres, d’un toit et de murs
intérieurs en jute ou fibres de coco,
F.M.
elle sera vendue 500 €.
cameloteurope .com
21 Février 2013 - L’Express
cameloteurope .com
Olivier Berbudeau, Camelot Property
« Un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide »
23.04.2012
Entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager, Camelot Property
importe, en France, un modèle éprouvé dans plusieurs pays européens. Cette solution
d’occupation séduit déjà certains investisseurs confrontés à la vacance voulue ou subie
de leur patrimoine. Entretien avec Olivier Berbudeau, chargé de lancer l’activité en
France.
Business Immo:Quel est le business model de Camelot Property ?
Olivier Berbudeau:Camelot Property est le spécialiste européen du facility management de bâtiments vacants.
Nous sommes présents sur six pays d’Europe. L’article 101 de la loi Boutin a permis d’établir un cadre juridique à
notre activité en France. Nous intervenons sur tous types de bâtiments tels que bureaux, locaux d’activités, châteaux
ou maisons de retraite. Moyennant une redevance, à partir de 500 € par mois par bâtiment, nos clients maintiennent
une présence constante sur site visant à réduire les risques liés aux vols de matériaux, au squat et aux dégradations
naturelles identifiées en amont. Nous sélectionnons et installons des résidents temporaires, qui par leur simple
présence, ont un effet dissuasif. Nous appliquons des critères de sélection rigoureux et signons un contrat de
résidence temporaire dérogatoire aux lois de 86 & 89 (Cf. Art 101 Loi Boutin). Nos résidents temporaires ont ainsi la
possibilité de vivre dans des locaux souvent spacieux et atypiques par leur emplacement et leur architecture pour un
coût modique. En retour, ils s’engagent à nous prévenir en cas d’intrusion ou de dégradations naturelles et à quitter
les lieux moyennant un mois de préavis à tout moment. Notre métier consiste donc en la gestion et la protection de
bâtiments vacants mais aussi par la réalisation de petites opérations de maintenance. Nous sommes, en outre,
dépositaires d’une information précieuse que nous remontons au propriétaire. La protection par occupation revient en
moyenne à 500 €/mois/bâtiment, contre 150 000 € par an pour un simple gardiennage. Le coût reste un argument
majeur vis-à-vis des investisseurs ou des propriétaires mais ce n’est pas le seul. Faire occuper ses biens au lieu de
les laisser vacants est sans doute le principal. Le propriétaire signe avec Camelot Property un contrat de prestations
de services. Camelot Property se positionne ainsi à mi-chemin entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility
manager. Enfin ce type d’occupation participe souvent à la rénovation de quartiers en restructuration et évite la
dévitalisation de quartiers.
BI:Quel est votre track-record ? Et quelles sont vos ambitions en France ?
OB:Créé en Hollande en 1993, Camelot Property a ensuite essaimé en Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne
et dispose de 17 bureaux. Pour 1 000 clients, nous gérons en Europe 3 500 immeubles et plus de 10 000 résidents
temporaires. En France, nos premiers clients sont notamment un propriétaire-utilisateur pour lequel nous gérons
deux immeubles de bureaux et huit autres d’ici la fin de l’année. Nous avons également en portefeuille une maison
de retraite. Nous envisageons pour la fin 2012 la gestion de 20 bâtiments et 100 résidents temporaires. La France
est un marché prioritaire avec une offre immédiatement disponible de 3,5 millions de m² et une vacance moyenne de
6 à 12 mois. Nos interlocuteurs sont les investisseurs et les grandes foncières. Des contacts sont déjà établis avec
certains d’entre eux qui ne sont pas insensibles à l’argument financier : plus de 80 % d’économies pour les
propriétaires sur les coûts de sécurité. Ils sont également réceptifs à l’argument immobilier : dans l’attente d’une
vente, d’une location ou d’une rénovation, les locaux sont préservés du vandalisme et de la dépréciation. Nos clients
potentiels sont aussi les Sem et les agences d’urbanisme, confrontées à une problématique de vacance dans le
cadre de l’aménagement d’une zone.
BI:Cette solution peut-elle agir sur la crise du logement ?
OB:Les populations que nous touchons (salariés, adeptes de la co-location, célibataires « responsables ») ne sont
pas des populations précarisées. Le choix de nos résidents est stratégique, leur capacité à être relogés figure parmi
nos critères. Enfin dans la majorité des cas, nous transférons nos résidents au sein de notre portefeuille d’immeubles
afin de conserver nos résidents le plus longtemps possible. Notre solution représente à l’évidence une alternative au
logement cher en ligne avec les nouveaux modes de vie : colocation, mobilité, coût faible, originalité des lieux. Le
business model de Camelot Property est assis sur deux volets : un logement à coût modique dans des lieux
spacieux, un argument recevable pour nos résidents et d’autre part pour le propriétaire une solution visant à
rationnaliser et conserver la valeur de ses actifs immobiliers pendant la durée de vacance. Ne rien faire coûte très
cher aux propriétaires. Cet élément est crucial dans une conjoncture incertaine où la hausse de la durée de vacance
semble se conforter. Nous leur faisons également valoir qu’un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide. C’est
tout le postulat de notre activité.
23 Avril 2013 - Business Immo
cameloteurope .com
france
0123
Samedi 5 mai 2012
9
Habiterdansunbureau,
unesolutiondelogement
Venu des Pays-Bas, un système d’occupation de locaux
vacants contre un loyer modique s’installe en France
J
olie résidence d’accueil de
4 000 m2 à partager au sein
d’un parc arboré de plusieurs
hectares en bordure de village.
Parking. 195 euros par mois, eau,
électricité et chauffage compris.
10 km de Poissy (Yvelines).» La proposition est alléchante, au point
de sentir l’arnaque. Pourtant, elle
estsérieuse.D’ici à finmai, la société Camelot Property va installer,
dans cette ancienne maison de
retraite, dix « résidents temporaires » pour y habiter.
Créé en 1993 aux Pays-Bas,
Camelot Property propose à des
particuliersd’occupertemporairementdesbâtimentspublicsou privés, en attente de vente, de location ou de rénovation, en contrepartied’unefaible redevancemensuelle. Par leur simple présence,
ses « locataires gardiens » contribuent à sécuriser les lieux. Cette
formule originale a fait ses preuves en Europe du Nord, où le groupeest présentdanscinq pays(PaysBas, Belgique, Irlande, RoyaumeUni, Allemagne).
Aux Pays-Bas, où cette activité
est un secteur économique à part
entière, plus de 50 000 personnes
vivent ainsi dans des lieux qui
vont du simple bureau à la caserne
désaffectée,en passantpardeschâteaux, d’anciennes écoles ou encore une ancienne base aérienne.
L’équivalent de la SNCF, du ministère des finances ou de la défense
néerlandais utilise ses services.
En France, la formule arrive
seulement aujourd’hui. Elle bénéficie pourtant d’un cadre légal
depuis trois ans. L’article 101 de la
loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte
contre l’exclusion a créé un dispositif expérimental dit « de résidence temporaire ». Pour chaque opération, la préfecture vérifie que la
sécurité et la salubrité des locaux
sont assurées ainsi que « la dignité et le respect de la vie privée des
résidents ». Le montant maximal
de la redevance est fixé par la loi à
200 euros maximum. « Nous mettons une dizaine de résidents
maximum par site, qui disposent
chacun d’un espace privé de 20 à
100 m2. Cuisine et sanitaires peuvent être communs», explique Olivier Berbudeau, directeur du
développement de Camelot Property, chargé de lancer l’activité
en France.
Les résidents sont positionnés
dans les endroits stratégiques du
bâtiment et dans les étages inférieurs pour des raisons de sécurité
incendie. Cette faible présence
humaine permet de limiter les
charges (eau, électricité, chauffage), payéesparle propriétaire. L’entreprise retient seulement les
Par leur simple
présence, ces
«locataires gardiens»
contribuent à
sécuriser les lieux
biens qui disposent d’un bon
niveau d’équipement. La plupart
des bâtiments disposent de cuisine et de sanitaires (toilettes et douches) en nombre suffisant. L’eau,
l’électricité et le chauffage doivent
fonctionner.
Pour le propriétaire, cette formule revient en moyenne à
500 euros par mois et par bâtiment, contre 150 000 euros par an
pour un simple gardiennage.
Outre les économies sur les coûts
desécurité,l’occupationtemporaire permet de préserver les locaux
des squatteurs, du vandalisme ou
encore des accidents (fuite d’eau,
incendie…). En échange, le locataire devra être capable de quitter les
lieux dans un délai de quatre
semaines et s’engage à prévenir la
société en cas d’intrusion ou de
dégradations naturelles. Dans les
pays où le système est déjà bien
rodé, la période d’occupation varie
en moyenne de neuf à douze mois.
De son côté, le locataire peut résilier à tout moment, moyennant
15 jours de préavis, son contrat.
Il ya troisans,le groupenéerlandais avait tenté de s’installer en
France, via une entité juridique
aujourd’hui dissoute. Un immeuble situé à Paris avait été occupé
légalement par des résidents temporaires. Mais l’expérimentation
avait tourné court au bout de quatre mois, avec la vente de l’immeuble. La société Camelot Property
tente une nouvelle percée. Malgré
unesélectionrigoureuse– une candidature sur trois est retenue –, les
volontaires se bousculent.
« Nous ne nous adressons pas à
des populations précarisées, prévient M. Berbudeau. Mais à des
salariés ou des personnes garantissant des revenus réguliers autour
de 2 000 euros, âgé de 25 à 35 ans,
sans enfant,de préférence avec une
expérience de la colocation, qui
vont occuper le bien paisiblement. » Les animaux ne sont pas
acceptés. Autre contrainte, l’occupant doit garantir qu’il dispose
d’un engagement de relogement
par un proche. « Le but n’est pas de
générer de la précarité », poursuit
le responsable de Camelot.
Pour Julien Bayou, cofondateur
de Jeudi noir, un collectif qui
dénonce le mal-logement et la
chertéde l’immobilier,cette initiative a des limites. « Sur le principe,
il est bien de faire feu de tout bois
pouroptimiserla vacance,mais cette solution ne génère une nouvelle
offre que pour les personnes qui
pourraientdéjà se loger », estime le
militant,par ailleurs élu au conseil
régional d’Ile-de-France sur la liste
commune PS-Europe Ecologie.
«Nous sommesune simplealternativeaulogementcher, pasune solution contre le mal-logement, se
Un immeuble de bureaux à Amsterdam et un entrepôt à Londres loués à des particuliers. CAMELOT
défend Olivier Berbudeau. La souplesse de cette formule peut convenir aux personnes en mobilité professionnelle, en formation ou encore à des jeunes qui accèdent à un
«Un mois de préavis, pas de caution...
C’est tout ce que je cherchais»
Elle rêve d’un beau manoir, ce
sera plutôt une ancienne maison
de retraite. A 28 ans, Magali
Drouin fait partie des premières
personnes qui testeront le système d’occupation temporaire de
bâtiments vacants. D’ici quelques
semaines, la jeune femme devrait
déménager dans un bâtiment
inoccupé en région parisienne.
Cette éducatrice spécialisée
auprès d’enfants en difficulté
n’avait jamais entendu parler de
cette formule, importée des PaysBas. C’est un ami, qui en surfant
sur le site Internet Leboncoin.fr, a
repéré l’annonce de la société
Camelot. « Le mot temporaire a
fait tilt, explique la jeune femme.
Un mois de préavis, pas de caution… aucune des contraintes de
la location classique, c’est tout ce
que je cherchais.»
Magali a des projets de mobilité professionnelle, qui s’accordent bien avec la flexibilité du système. Habituée des colocations,
elle est « curieuse » de voir où elle
va atterrir mais pas inquiète. «J’espère que je ne serais pas la première à arriver quand même »,
avoue-t-elle. Autour d’elle, ses
proches sont moins zen. « Tu ne
t’installes pas vraiment. Tu vas
être encore dans une situation
transitoire», se sont alarmés certains. D’autres lui ont dit : « Tu
pourrais laisser ta place à des gens
qui sont à la rue, toi tu peux payer
un loyer. » Elle leur a expliqué que
« ce n’était pas du social ».
D’ici quelques semaines, Magali devrait être rejointe dans l’ancienne maison de retraite par Fred
Farrow, un vétéran de la résidence
temporaire. Ce styliste de 25 ans,
de nationalité anglo-hollandaise,
l’a déjà expérimenté au cours de
ses études aux Pays-Bas. « Là-bas,
dans les journaux, il y a tout le
temps des annonces pour proposer
une place. C’est très facile d’enchaîner les endroits. J’ai été logé pen-
«En France, les gens
pensent au squat
ou à la communauté.
Il faut leur dire que
ça n’a rien à voir»
Fred Farrow
styliste à Paris
dant trois ans comme ça et tous
mes amis ont eu aussi ce type d’expérience.» Venu en France travailler dans la haute couture, il
monte actuellement sa propre collection et « en a eu marre de tout
mettre dans un loyer parisien».
Un temps, locataire d’un 40 m2
pour 1 000 euros, il ne croyait
plus pouvoir trouver un jour
« quelque chose de bien, de grand
et de pas trop cher», un lieu qui lui
permettrait de travailler dans de
bonnes conditions. Pour lui, le système hollandais est exportable en
5 Mai 2012 - Le Monde
serait porteur. 5,5 millions de
mètres carrés de bureaux sont
inoccupés, dont 3,5 millions rien
qu’à Paris et en Ile-de-France. p
Catherine Rollot
L’Ecosse est une terre de pionniers. En 1909, Charles Gordon, le
gendre du créateur de la distillerie Glenfiddich, fut le premier à
prendre la mer pour exporter son Single Malt. Grâce à lui, Glenfiddich
peut aujourd’hui se déguster aux quatre coins du monde.
France, malgré les différences de
mentalité avec l’Europe du Nord :
« Il faut qu’il y ait une confiance
réciproque entre les résidents et les
propriétaires du lieu, et du respect
entre les occupants. En France, les
gens pensent au squat ou à la communauté. Il faut leur dire que ça
n’a rien à voir.»
A Caen, Daniel (qui a requis
l’anonymat) « ne voulait plus
vivre dans une cage à lapin ». Propriétaire d’une maison dans
laquelle résident encore son
ex-femme et ses enfants, il louait
un petit appartement dans le centre de Caen. Mais, pour cet ingénieur du son, qui se dit « pas trop
matérialiste», le luxe « c’est
d’avoir de la place, dans un environnement tranquille, avec quand
même un minimum de confort ».
Par son âge, ce quinquagénaire
ne correspond pas tout à fait au
profil habituel des résidents temporaires ciblés par Camelot Property mais il s’est tourné vers cette
solution après avoir pensé un
temps à la colocation. Selon lui, la
résidence temporaire est une formule moins risquée. «Ce dispositif
ne s’adresse qu’à des gens installés
socialement, avec des revenus fixes,
il n’y a pas à résoudre toutes les
questions de caution solidaire »,
estime ce motard, musicien de guitare basse à ses heures perdues,
qui admet cependant que pour tenter l’aventure «il faut une certaine
ouverture d’esprit». p
Lixir RCS Bobigny N°B 393 611 561
Témoignages
premier emploi ou à des apprentis. » D’ici à 2012, la société espère
gérer en France une vingtaine de
bâtiments et une centaine de résidents temporaires. Le marché
L’A B U S D ’A LCO O L ES T DA N G E R E UX P O U R L A S A N T É, À CO N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N
C. Ro.
cameloteurope .com
Habiter, légalement, dans un bureau ou un entrepôt
Afin de protéger des locaux vides,
une société propose d'y installer
des occupants temporaires. Le
confort est spartiate mais la
surface généreuse et cela ne peut
coûter plus de 200 euros par mois
aux occupants.
Les
bâtiments
vacants,
c'est
la
hantise des propriétaires immobiliers.
Pour éviter les problèmes de squat
ou de dégradation des lieux (dégâts
des eaux non signalé, usure, etc.), les
Pays-Bas disposent depuis longtemps
de
sociétés
gestion
de
spécialisées
locaux
dans
vacants.
la
L'une
d'elles, Camelot Property, présente dans cinq pays d'Europe, veut s'implanter en France après une
première tentative avortée en 2008. Camelot France compte ainsi loger de façon temporaire des
particuliers dans les premiers locaux qui lui ont été confiés: des bureaux proches de Caen, une plateforme logistique dans le Val-d'Oise et une maison de retraite désaffectée dans les Yvelines. A terme, elle
compte aussi ajouter à son stock des bâtiments publics ou des châteaux comme c'est le cas en GrandeBretagne.
De 50 m² à 350 m²
Une formule rendue possible par l'adoption de l'article 101 de la loi Boutin, qui permet à titre
expérimental (jusqu'à fin 2013 pour l'instant) de déroger au droit commun du logement. Ce texte
permet d'installer dans des locaux vides des occupants pour un minimum de trois mois, avec au
moins un mois de préavis avant de quitter les lieux. Pour rendre les sites habitables, Camelot doit
tout d'abord obtenir une autorisation préfectorale (les premières demandes sont actuellement en
cours d'instruction). Il ne reste alors à la société qu'à installer au moins une douche pour 5
occupants. Pour la cuisine, à eux de se débrouiller avec des plaques électriques notamment. Le
confort est certes souvent spartiate, mais la redevance demandée aux occupants (on ne parle pas
ici de loyer) ne peut dépasser 200 € par mois, selon la loi. Quant aux surfaces par personne, elles
laissent rêveur: en général elles démarrent autour de 50 m2 et peuvent atteindre 350 m2,
comme ce devrait être le cas pour un occupant des bureaux dans la région de Caen qui disposera
d'un étage à lui seul. De son côté, la société Camelot s'engage vis-à-vis des propriétaires à
inspecter régulièrement les lieux. Elle encaissera les redevances auprès des occupants et facture
des frais fixes, entre 500 et 3000 € par mois, selon l'importance et la situation des locaux, aux
propriétaires.
3 Mai 2012- Le Figaro Economie
cameloteurope .com
200€/mois pour un loft de bureaux de 350 m², ça existe !
10/05/2012
Le groupe Camelot Property propose à des particuliers
d’occuper de façon transitoire des locaux vacants,
moyennant faible redevance de 200 euros maximum.
Présenté à la fois comme un logement économique
pour l'utilisateur et pour le propriétaire, ce type
d’occupation temporaire est aussi la garantie pour ce
dernier que son bien ne soit pas squatté.
(LaVieImmo.com) - Camelot Property mise sur son concept
insolite. Créée aux Pays-Bas en 1993, cette société innove
dans la manière de penser le logement, donne la
possibilités à de jeunes actifs de se loger à moindre coût
dans des édifices vacants, publics ou privés. Ces
Des bureaux qui peuvent déployer de larges espaces : un
occupants, qui juridiquement ne sont pas des locataires,
habitat de choix ! (©Camelot Property)
mais ont le statut spécial de « gardiens-résidants »,
rendent de fait un service de taille à leur logeur, en réduisant « massivement les menaces de vandalismes, vols de
matériaux, intrusions, squat et contribuent ainsi à conserver l'état et la valeur de vos biens immobiliers », indique le
site de Camelot Property. Le régime juridique de ce type de contrat est très favorable au propriétaire, ne nécessitant
qu’un préavis d’un mois. De son côté, le « gardien-résidant » doit s’acquitter d’une redevance - et non d’un loyer très faible, de 200 euros maximum fixée par la loi, explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de
Camelot France.
Un logement peu onéreux qui peut permettre... d'acheter
Si le concept n’a été exporté dans l’hexagone que l’année dernière, il a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas, où il est
né, mais aussi en Angleterre, en Irlande et en Belgique. En collaboration avec le ministère de la Défense britannique,
Camelot Property a notamment développé outre-Manche cette pratique dans des casernes désaffectées. Le Sunday
Times avait en effet relaté début 2011 l’histoire de deux londoniens, Gregg et Leigh-Ann Quixley, qui avaient choisi
de vivre durant quatre ans et demi dans une caserne de pompiers désaffectée. Le peu que le couple avait déboursé
pour se loger pendant cette période lui avait permis d’économiser suffisamment pour pouvoir s’acheter son premier
bien immobilier.
Le privé est aussi séduit : « Nous avons également développé l’idée dans les pubs, qui sont généralement pourvus
de chambres dans les étages. Ce type d’hôtellerie s’était perdu avec le temps », souligne M. Berbudeau. La formule
permet aussi de donner un second souffle aux lieux les plus incongrus : ainsi, aux Pays-Bas, c’est le château d’un
parc d’attraction fermé qui fait la joie des nouveaux occupants. En France, le groupe mettra à disposition de ces
résidents fin mai un immeuble de bureaux près de Caen. Une aubaine pour les 7 futurs occupants de la large surface
de l’immeuble, dont l’un des espaces permet d’aménager un loft de 360 m² destiné à accueillir un seul « gardienrésidant ». Une maison de retraite dans les Yvelines est aussi au programme. En juin, 21 personnes auront choisi de
se loger par les services du groupe.
Des jeunes, habitués à la collocation, capables de se reloger rapidement
La cible du groupe : « Des personnes qui ont déjà vécu en collocation, de 25-35 ans, plutôt célibataires. Mais nous
visons aussi des gens capables de se reloger rapidement ». De fait, certaines professions se prêtent particulièrement
à cet habitat, comme les infirmiers et les personnes travaillant dans la restauration, où les horaires décalés sont
légion.
Une solution de logement commode, donc, mais Camelot Property tient malgré tout à être clair : « il ne s’agit en
aucune façon d’une alternative au mal-logement. Nous ne voulons pas précariser des gens déjà en situation
précaire ». D’où des conditions de stabilité et de revenus sont de rigueur, alors que le propriétaire des lieux peut
mettre fin au contrat après une garantie de 3 mois en plus du préavis.
Retrouvez les prix de l'immobilier au m², ville par ville
10 Mai 2012 - La Vie Immo
cameloteurope .com
Source: Financial Times February 1st, 2012
1 Février 2012 - Financial Times
cameloteurope .com
Caen
Rédaction : 14, place
Tél. 02 31 38 32 32 - Té
Courriel : redaction.ca
Relations abonnés : t
Habiter dans 350 m2 de bureaux vides pour 195 €
Implantée dans six pays en Europe, la société néerlandaise Camelot property arrive en Normandie. Elle gère
des biens vacants, leur trouve des résidants temporaires. Elle vient de signer un contrat près de Caen.
Jérôme Ga
Châteaux et bureaux
Bureaux, châteaux, entrepôts, gares,
monastères… Camelot property gère
des biens immobiliers vacants. Ils
lui sont confiés par les propriétaires,
souvent des entreprises. Camelot se
charge de trouver et sélectionner des
résidants temporaires (appelés également « gardiens temporaires ») qui
y habitent, en contrepartie d’une redevance mensuelle.
Objectif, pour l’entreprise : prévenir de possibles dégradations de son
bien. Qu’elles résultent d’intrusions
ou soient naturelles : par exemple,
un dégât des eaux repéré six mois
après. Avantage pour le résidant : un
logement souvent grand, à prix modique. Près de Caen, Camelot vient
de signer avec un premier propriétaire.
Gérard Rin
À 10 km de Caen
L’un des premiers contrats de Camelot en France porte sur un édifice
« situé à dix kilomètres de Caen »,
indique Olivier Berbudeau. Pour l’instant, il n’en dira pas plus sur sa localisation. Il s’agit d’un bâtiment de bureaux, d’un millier de mètres carrés.
Il dispose d’un jardin de la même
superficie. Camelot recherche sept
Page 8
Faits diver
Caen : voiture
DR
En France, les débuts
Née en 1994 aux Pays-Bas, cette société de 200 salariés est implantée
dans six pays d’Europe, la France
étant « la petite dernière », décrit
Olivier Berbudeau, directeur développement pour ce pays. Camelot
s’occupe de 3 500 bâtiments. Par
exemple, elle a un contrat avec l’équivalent de la SNCF néerlandaise. Ou
encore les ministères de la Défense
aux Pays-Bas, en Belgique et en Angleterre.
Page 6
Des exemples de logements temporaires gérés par Camelot property. C’est ce type de biens qui vont être proposés près
de Caen.
résidants pour y loger (cameloteurope.com). Dans autant d’espaces :
un de 350 m2 (un ancien open
space) ; six de 50 à 90 m2. Le prix :
195 € par mois, eau, électricité et
chauffage inclus. Le propriétaire se
charge des aménagements nécessaires pour que le lieu soit habitable.
Résidant temporaire
Aux Pays-Bas, ce système d’occupation temporaire existe depuis des
années : 50 000 personnes vivent
ainsi. « Il s’est développé depuis dix
ans en Angleterre ; en Belgique et
en Irlande aussi. Il explose en Allemagne », détaille Olivier Berbudeau. En France, il est encadré par
l’article 101 de la loi Boutin (2009).
Celui-ci introduit « un dispositif expérimental » jusqu’à fin 2013. Il vise
à « assurer la protection des locaux
vacants en les faisant occuper par
des résidants temporaires ». Il ne
s’agit pas d’un bail de location. Pour
chaque opération, un agrément de la
préfecture est nécessaire. Pour le local normand, la demande va être déposée.
Comment ça fonctionne ?
Pour les propriétaires, « on démarre
à partir de 500 € par mois et par bâtiment ». Pour trouver les résidants,
Camelot applique des critères « rigoureux » : être salarié ou garantir
de revenus réguliers, ne pas fumer,
ne pas avoir d’animaux, ne pas organiser de fêtes, etc. Le préavis est d’un
mois. L’occupant doit garantir qu’il
dispose d’un « engagement de relogement par un proche ». Olivier Berbudeau se montre clair : « Ce n’est
pas une formule pour les gens en
précarité. » Profil type des résidants :
des personnes de 20 à 35 ans, ayant
déjà vécu en colocation. « La durée
moyenne d’occupation va de six
mois à un an. » Sachant que, « dans
la majorité des cas », Camelot essaie « de transférer » ses résidants
dans d’autres locaux.
Virginie JAMIN.
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