Moteurs « Uniflow - vapeur et modèles à vapeur
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Moteurs « Uniflow - vapeur et modèles à vapeur
Note préliminaire Le travail qui suit est une simple étude de faisabilité d'un petit moteur Uniflow à partir de deux idées directrices : un distribution par came, une soupape de décharge lors de la remontée du piston. Comme j'ai utilisé un logiciel de CAO, j'en ai tiré des plans qui donnent des bases dimensionnelles pour réfléchir ou faire un prototype et vérifier le concept. Tout ceci est livré tel quel, brut de décoffrage. Moteurs « Uniflow» Le moteur Uniflow se caractérise par un écoulement de la vapeur toujours dans le même sens. Coupe sur le cylindre d'un Una-Flow. On voit au centre les lumières d'échappement découvertes Dans les moteurs classiques, en fin d'expansion lorsque le piston remonte, la vapeur inverse son sens d'écoulement pour repartir vers l'échappement. Ce faisant, après détente cette vapeur qui a travaillé refroidit la tête de cylindre et les canaux afférents. Sur les moteurs rapides et de grande puissance cela amène une baisse de rendement et des problèmes de condensation parasite. Pour avoir un travail efficace de la vapeur surchauffée dans les moteurs classiques il faut avoir une détente multi-étage avec souvent une re-surchauffe intermédiaire. Ces moteurs sont connus sous le nom de moteurs compound. Les Uniflow proposent avec l'aide d'un condenseur de faire cela dans un seul cylindre. Ces moteurs sont très compacts et ont un excellent rendement, égal ou supérieur aux moteurs triple expansion. Mais face aux avantages réels de l'Uniflow, il y a une contrepartie. Dès que le piston recouvre les lumières d'échappement et remonte, il se met à compresser la vapeur résiduelle, ce qui est l'effet recherché. Ces moteurs à vapeur étant à course longue, le taux de compression est très élevé, ceci a des effets indésirables au démarrage ou quand il y a un défaut au condenseur : fuite, panne de pompe, absence d'eau, maintenance, etc . Modèle réduit de moteur Uniflow Ainsi donc, malgré son apparente simplicité, le moteur de type Uniflow serait-il un si bon choix en modélisme ? Le problème de la recompression va devoir être pris en compte. Comme il existe des tout petits monocylindres à 4 temps ou 2 temps à auto-allumage1 en modélisme, le problème du passage de point de compression n'est pas insoluble. Pour de la vapeur, c'est pourtant une autre affaire. Comme en modélisme on dépasse rarement 3 à 4 bars de pression de vapeur, le problème de restriction d'admission peut devenir prépondérant au point que le moteur fonctionnera médiocrement voire pas du tout. Même en comptant sur les jeux d'usinage, la pression finale pourrait être élevée. Par ailleurs un fonctionnement correct à l'air comprimé ne garantira pas automatiquement un fonctionnement satisfaisant à la vapeur car la recompression mécanique d'un aérosol composé de gaz (vapeur d'eau) et de liquide (micro-gouttelettes) suit des lois complexes. Je mets de côté les Uniflow à vapeur utilisés en compétition d'hydroplane qui sont très spécifiques ne serait-ce que parce qu'ils sont alimentés par de la vapeur entre 40 bars et 120 bars et ont une avance à l'admission qui peut atteindre 15° de calage. Très peu de plans circulent pour des moteurs Uniflow simples et d'usage courant. J'en connais deux seulement dans la gamme des moteurs simples • l'Elmer 48-Uniflow du modéliste américain Elmer Verburg. Il a l'aspect d'un moteur conventionnel. Ce moteur a une distribution par piston, un gros volant d'inertie et la taille de l'échappement devrait assurer un bon vidage du piston. Le volume mort très faible pourrait cependant produire une pression élevée au point mort haut. Je n'ai trouvé sur Internet, aucune réalisation probante le concernant. • Little Husky qui a été publié dans Popular Science -January 1944-pp 148 à 151. Il a été conçu par C.W Woodson. Ci-après des images tirées de l'article original. 1 Incorectement nommé « Diesel engine » dans les pays anglo-saxons Julius de Waal a repris le design après l'avoir converti en métrique. Soupape de décharge différentielle P2 est la pression de vapeur délivrée par la chaudière, c'est celle qui s'exerce sur la face supérieure du piston mobile. P1 est la pression régnant dans le cylindre et s’exerçant sur la face inférieure du piston mobile. Cette pression, pendant la phase d'admission, de détente et d'une partie de la remontée est inférieure à P2, pression de vapeur vive. Tant que la force P2*S2 est supérieure à P1*S1, la soupape (piston mobile) reste appuyée sur son siège. Si la force P2*S2 est inférieure à P1*S1 alors la soupape se soulève et la vapeur s'échappe par les deux évents latéraux. On peut régler la sensibilité de la soupape en jouant sur le rapport des diamètres D2/D1 Si l'on souhaite que la vanne ne déclenche que lorsque P1=2*P1 alors on doit avoir la surface S2=2*S1. Comme il s'agit d'un piston cylindrique cela revient à écrire D22=2*D12.. On en tire D2=√ 2∗D1 soit D2=1,414*D1. Si on avait souhaité que la levée se fasse pour P1=1,3*P2 on aurait √1,3=1,14 soit D2=1,14*D1. En première analyse, on ne devrait pas être confronté à des phénomènes de battement, cycles d'ouverture-fermeture à très grande cadence, car la pression croît continuellement lors de la remontée du piston. La fermeture de la soupape, sauf grippage, est assurée par la pression de vapeur vive. Le petit boulon en haut à droite est une purge de condensats lors de l'arrêt prolongé du moteur, afin d'éviter le grippage. Les condensats ne nuisent nullement au fonctionnement de la soupape, les liquides étant incompressibles. → Ce ne sont, bien sûr, d'essai cela va de soi. que des hypothèses à vérifier sur banc Came J'ai repris l'idée du Little Husky d'utiliser une came plutôt qu'un excentrique pour les raisons suivantes : • j'y connais à peu près rien en cames et j'ai envie d'en apprendre un peu plus • cela permet d'avoir un moteur très ramassé, de hauteur réduite • on a accès à tout une gamme de schémas d'admission • sur les forums spécialisés on trouve les mille et une manières de fabriquer ces cames. La contrepartie c'est le suivi de profil par le doigt de contact lorsque le moteur commence à tourner vite. J'ai opté pour un profil ultra simple à deux lobes (cercles) concentriques réunis par des droites. Vous verrez tout cela dans les plans. Le fonctionnement, à partir d'une simulation semble satisfaisant, mais le sera-t-il en situation réelle... ? Le doigt de contact est maintenu pas un petit étrier en tôle de laiton pliée muni de ressorts de rappel. Comme il extrêmement difficile de fabriquer à cette échelle des ressorts de compression avec une raideur précise, j'ai opté pour des ressorts de traction dont on pourra à loisir modifier le point d'ancrage, le pas, le diamètre de fil. On peut de plus les installer sans démontage pénible, ni déréglages. ECHELLE 3.000 87.5 40.9 97.19 75 3.5 6 44 24 M3 5 R 1.5 20 3 30 3 35 24.7 Base M3 5.5 5 13.5 Table 4 3 34 30 24 3 trous 3 4 trous 2.1 4 14 5.5 10 120 24 M3 30 30 13.5 2.6 Colonne 9 2 R 9 .6 12.6 5 17 .9 Echappement 2 pièces symétriques gauche & droite 3.2 150 R4 .6 9.6 37.4 1.5 2.1 3.2 R 2.5 0 12 32.8 9 2.5 1 2 Bride échappement 2.1 22 6 12 13 9 Valve corps 2 3.2 21 2 2 1.7 4 6 12 6 11.5 14 2.5 Culasse 1.5 1 2 11.7 Goupille élastique 6.2 12.3 3.6 6 M2.5 Piston de distribution 10 2.4 0.8 R1 .2 1.5 1.5 6 13 18.4 4 Bille bronze soudée à l'étain M3 Poussoir de came Prise de pression soupape Alimentation cylindre Attache haute ressort rappel poussoir came Doigt pression poussoir came Attache basse ressort rappel poussoir came Alésage arbre Admission vapeur vive 50 35 3 14 12 M3 9.5 2 4 M6 6 6 4 5.5 M2 9.5 5.5 11 5 M2.5 5 . R5 15 9.5 7 22.5 35 M2.5 5.5 M2 19 25 M2 6 5 29 11 Porte palier M2.5 2 11 Conduite vapeur vive 3.2 R1 1.1 1.6 10.9 15.5 R3 Prise de pression vapeur 2.6 3.2 17 7 13 17.7 R 6 5. 14.4 12 0 3.2 13 41.2 R5 .6 150 .6 47 1.6 6.7 2.6 Prise vapeur- dimensions principales 3.2 Etrier de rappel du poussoir de came 0.3 23.1 1.8 26.6 1.8 Ressort de rappel Dimensions non crtitiques 2.2 2 4 3 Entretoise 2 2 3 6 1.5 2 2 8 2 2 pièces symétriques Gauche-droite M2 4 3 5.5 6.9 1.7 4 R3 R1 9 .5 0 6 3 0 12 0.8 2.5 12 Attache sup. ressort .5 R1 1 4 M2 10 4 2.7 4 6 21.9 2.5 4 0.8 3 Bras d'étrier Attache inf. ressort Corps vissé sur la culasse Tête de valve Piston libre Prise de pression vapeur vive Vis de purge Events de décharge Prise de pression cylindre Valve différentielle de décharge 8 7.5 1.2 6 6 3 4 3 M6 M6 6 15 Corps de soupape 13.5 7.5 15 6 3 12 M2 4.5mm 3 4 0.5 8 M6 Piston 6 2.5 3.2 10 Bouchon de valve Equipage mobile ECHELLE ECHELLE 2.000 3.000 Rappel du plat de came pour réglage volant de bielle Plat de positionnement de la came. Prof.: 0.5mm environ ECHELLE 2.000 4 0.5 Volant d'inertie blocage sur l'axe M2.5 3 Volant de bielle 10 6 6 7 R2 80 4 4 11.5 6 2 35 4.5 20 9.5 11 Maneton de bielle M3 75.5 3 16.5 5 0.5 10 6 3 80 9.5 5 Arbre moteur Piston 5.2 12 1.6 8 1.6 11.8 6.5 3.5 5 1.5 10 3 4 Axe piston Bielle motrice 6.5 3 3 30.8 25.5 19.8 1.6 11.8 5 20 6 0.8 28.1 R2 R2 8.1 Came R6 9 5 2.5 Came non symétrique prévue pour rotation antihoraire Décalage d'environ 48° 48 M2.5 Nota bene: Je ne suis pas du tout spécialiste des cames Je vous livre cette ébauche qui paraît fonctionner en simulation Soupape différentiele Admission vapeur vive Pièces brasées Echappement Piston de distribution 14 M2 3 trous 12 0 9 2 1.8 2.5 3.5 3 6 5 25 2 13.5 9 1.2 M2 4 trous M2 22 Cylindre 9 9.2 2 trous 12