L`internationale

Transcription

L`internationale
L'internationale
La petite histoire
Les paroles du chant révolutionnaire
« L'Internationale » furent écrites en 1871 par
le chansonnier, poète et révolutionnaire français
Eugène POTTIER en pleine répression de la
Commune de Paris.
C’est en 1887 que plusieurs chants
révolutionnaires d’Eugène POTTIER, dont
« L'Internationale » furent publiés par ses
camarades de lutte.
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Après cette première édition imprimée
des paroles de « L'Internationale », Pierre
DEGEYTER (ouvrier et musicien belge),
premier Directeur de la société musicale lilloise
« la Lyre des travailleurs », a été chargé par
la section Nord du Parti Ouvrier Français de
trouver une composition musicale originale à
ce poème pour en faire le chant de lutte du
parti.
C’est le 23 juillet 1888, sur l'air
nouveau
«
de
Pierre
L'Internationale
»
DEGEYTER,
est
que
interprétée
la
première fois par la chorale de la « Lyre des
Travailleurs » réunie au café la Liberté, rue
de la Vignette à Lille (ville au nord de la
France). Cette partition est publiée en 1889.
Classé
comme
dangereux
révolutionnaire par ses patrons, Pierre
DEGEYTER a dû par la suite quitter Lille pour
s’installer avec sa famille à SAINT-DENIS (ville de
la banlieue parisienne dans le département 93).
« L'Internationale » a été adoptée en 1904 comme hymne de la Deuxième
Internationale.
« L'Internationale » a été traduite dans de nombreuses langues.
Jusqu’en 1944, la version russe d'Arkady Yakovlevich Kots de « L'Internationale »
(soustraction du cinquième couplet) fut l'hymne national de l'URSS.
En 1927, Pierre DEGEYTER fut l’invité d’honneur de Joseph Staline à Moscou, lors des
célébrations du dixième anniversaire de la Révolution d'octobre. Staline lui accordera une
pension d’État, en guise de droits d'auteur.
Au décès de Pierre DEGEYTER en 1932, ses funérailles furent suivies par plus de 50
000 personnes.
« L’Internationale » est un chant de ralliement, de détermination et de combat.
« L’Internationale » se chante la tête haute, le regard droit et le poing le plus fort levé.
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L'INTERNATIONALE
Couplet 1 :
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !
Refrain : (2 fois sur deux airs différents)
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.
Couplet 2 :
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !
Refrain
Couplet 3 :
L’État comprime et la loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois :
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
Égaux, pas de devoirs sans droits ! »
Refrain
3
Couplet 4 :
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail,
Ont-ils jamais fait autre chose,
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres forts de la bande,
Ce qu’il a créé s’est fondu.
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.
Refrain
Couplet 5 :
Les Rois nous saoulaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.
Refrain
Couplet 6 :
Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !
Refrain
4