Lettre 24-v finale.pub - Société Française de Gestalt

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Lettre 24-v finale.pub - Société Française de Gestalt
La lettre
24
mai 2014
Lettre d’information de la Société Française de Gestalt, destinée à ses adhérents et sympathisants
éditorial
sommaire
1 Éditorial
Emmanuelle Gilloots
CEGt
Quelle politique au
Collège aujourd’hui ?
2
Jean-Paul Sauzède
————————————————
Les enjeux de l’engagement
de la SFG à l’EAGT
Isabelle de Castelbajac
3 La recherche à la SFG
Vincent Béja
CMMC
La Commission Mixte
Média-Communication
Loïc Benoist
——————————————
4 CPED
Les enjeux de l’éthique et
de la déontologie pour la SFG
Patrice Ranjard
et François Guillois
5
6
ApPel à éCRIture Revue n°45
L’Engagement
Geneviève Bartoli
Commission de Médiation
————————————————
Annonces :
S2CG
Journées d’Étude 2016
Retour sur les Journées
d’Étude de St Jacut de
mars 2014
www.sfg-gestalt.com
7
Les sirènes du comité logistique
8
Le nouveau conseil
d’administration
————————————————
À vos agendas !
www.sfg-gestalt.com
C’
par Emmanuelle Gilloots, Présidente
Un nouvel élan pour la SFG
est le titre que le CA de transition a choisi pour son message vous annonçant
le processus de renouvellement de la SFG initié par l’Assemblée Générale du 14
mars dernier.
Quel va être notre projet associatif pour les dix ans à venir ?
Quels sont les enjeux auxquels la SFG doit se confronter ?
Comment développer au sein de notre communauté les solidarités nécessaires pour
exister comme gestalt-thérapeutes dans un contexte social et politique difficile ?
L
es États Généraux de la Gestalt-thérapie, en 2008, nous ont permis de renouer
des liens étroits avec nos collègues du Collège Européen de Gestalt-thérapie.
Nous avons maintenant à réfléchir à ce que nous voulons développer ensemble, aux
synergies que nous pouvons mettre en place pour mutualiser nos moyens humains et
matériels.
Nous avons ouvert plus largement les yeux sur le paysage environnant, les
fédérations françaises rassemblant les psychopraticiens, les instances européennes
de la Gestalt-thérapie, la recherche mondiale en psychothérapie et en Gestaltthérapie.
Que recherchons-nous dans ce mouvement d’ouverture, quelle place souhaitonsnous prendre dans ce paysage et pour quoi ?
C
es dernières années, l’encadrement législatif du titre de psychothérapeute est
venu nous interpeller, nous remettre en cause, provoquant une vague
d’insécurité qui nous oblige à « resserrer les rangs ». Individuellement, chacun
tâche de s’en tirer de la meilleure façon possible, mais collectivement, comment
faisons-nous face à cette contestation de notre légitimité ?
Comment soutenons-nous les praticiens débutants qui cherchent à asseoir leur
pratique dans un environnement nettement moins ouvert ?
C
V
omment intégrons-nous à la vie de notre association les multiples initiatives
régionales qui tentent de créer du lien et du soutien entre praticiens ?
ous trouverez dans cette Lettre et dans celle d’octobre une série d’articles qui
posent les premiers éléments de ces enjeux qui seront au cœur de notre
réflexion lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 16 novembre prochain.
N
ous ne pouvons plus continuer de « naviguer à vue », nous avons besoin de
voir loin, et pour cela de faire des choix appuyés sur un débat impliquant le
plus largement possible nos adhérents.
P
ortés par cette nouvelle dynamique, nous aurons aussi à élire un nouveau
Conseil d’Administration, notre Conseil de transition cessant ses fonctions le 16
novembre.
L
a première mission de ce Conseil sera bien sûr de poursuivre ce travail de
clarification des enjeux et des orientations de la SFG pour affiner les décisions et
engager leur mise en œuvre dans les années à venir.
L’avenir de la SFG se joue le 16 novembre prochain.
Nous comptons sur vous !
Emmanuelle Gilloots
1
C EGT
Quels peuvent être nos réseaux d’appartenance au-delà du monde
de la Gestalt-Thérapie ?
Groupe de réflexion :
Quelle politique au Collège aujourd’hui ?
Comment nous fédérer avec d’autres mouvements psy ?
Le SNPPSY et la FF2P défendent un titre de psychopraticien relationnel.
Pourquoi nos deux organismes n’ont pas été capables de défendre
ensemble un titre spécifique de gestalt-thérapeute ?
Avons-nous les forces nécessaires pour défendre un titre spécifique ou faut-il faire le choix de se fédérer pour nous faire reconnaître ?
Qu’aurions-nous à perdre ou à gagner à rejoindre le mouvement
des syndicats et fédérations pour un titre général ?
Comment réfléchir à une position commune portée par nos associations concernant notre titre ?
L’ARS évoquerait la perspective de reconnaître des instituts de
formation. Il y a là un endroit où s’investir pour une reconnaissance des instituts.
Il y a urgence à repérer les priorités dans ces problématiques.
Cet atelier qui a rassemblé 25 personnes, dont 6 membres du CA
du Collège, est né spontanément lors des Collégiales 2014 face à
deux questionnements :
1. Quelles perspectives pour les gestalt-thérapeutes (titre,
reconnaissance, clientèle) et comment nos associations
s’en emparent ?
2. Quel avenir pour nos associations (CEGT et SFG) au vu
des manques en nombre de membres dans le CA et difficultés financières ?
Avec éventuellement l’objectif de formuler des propositions
concrètes.
Premier thème. La formation à la Gestalt forme t-elle exclusivement à la psychothérapie ? La Gestalt-Thérapie est aussi une manière de penser l’humain avec des valeurs sociales ou politiques
originales. Il y a nécessité de faire un état des lieux.
Cela demande aussi de regarder notre rapport à la santé ou la maladie mentale.
Question 2 : Diminution des forces humaines et financières au
sein du CEGT. Y a t-il quelque chose à envisager avec la SFG ?
L’augmentation des cotisations ou la diminution des dépenses ne
sont pas en soi suffisantes ni satisfaisantes. Après la phase de
création, on est aujourd’hui dans un creux de vague et un changement de génération.
Nos associations ne sont plus viables, il y a épuisement des personnes et des moyens.
Concrètement : beaucoup de stages de formations sont supprimés. Comment le comprendre ?
Les réductions de budget en formation professionnelle participent
à la réduction du recrutement des Ecoles et Instituts. Médecins et
psychologues trouveront un débouché professionnel plus facile.
Quel impact de la législation et du positionnement de nos associations face à la législation sur l’usage du titre de psychothérapeute ?
Il s’agit de redonner une sécurité aux « ni-ni » avec une problématique en termes d’assurance, demain sans doute en termes de
prise en charge de formation continue.
Qu’y a t-il à perdre ou gagner à créer quelque chose de nouveau
avec la SFG ?
Depuis les Etats Généraux en 2008 que faisons-nous ? Dans ces
(Suite page 5)
Les enjeux de l’engagement de la SFG à l’EAGT* :
Les personnes impliquées :
Suite aux États Généraux et plus particulièrement depuis 2010, une
réflexion politique au CA de la SFG a abouti à un projet
visant à ce que la SFG soit plus active au sein de l’EAGT. Une
représentation réelle a été mise en place avec Catherine Loury
comme représentante, puis Vincent Béjà à la commission
recherche.
*European Association for Gestalt Therapy (ndlr)
•
Qu’est-ce que l’EAGT ?
L’EAGT est une association européenne créée en 1985 dont les
membres sont des associations nationales représentant la GestaltThérapie, des membres individuels gestalt-thérapeutes et/ou
intervenants en organisation et des instituts de formations. Son but
est de promouvoir au niveau européen la visibilité de la Gestaltthérapie, l’échange de savoir-faire et la recherche. C’est aujourd’hui une association prospère et dynamique, qui rassemble 18
associations nationales et plus de 600 membres. Le président en
est depuis 2013 Gianni Francesetti.
Les jalons :
Le prochain temps fort des travaux avec l’EAGT est en septembre
2014, à Londres, pour l’AG, de même en 2015 dans un lieu non
défini. Le prochain Congrès aura lieu en 2016 à Taormina (Sicile),
où se déroulera aussi l'AG.
•
•
Quels liens entre SFG et EAGT ?
Quels enjeux pour la SFG ?
Depuis plusieurs années nous travaillons à renforcer la présence
française au sein de l’EAGT. La stratégie de la SFG est en effet de
s’allier pour développer des échanges et une réflexion plus fertile à
l’international, pour donner plus de visibilité en France à la Gestalt-thérapie à la fois en tant que psychothérapie relationnelle discréditée en France suite aux décrets sur le titre de Psychothérapeute et en tant que méthode d'intervention dans les organisations.
Cette présence nous permettra d’être associé intimement aux décisions prises au niveau européen et de les diffuser à nos membres.
Au plan institutionnel :
Historiquement, La SFG a eu une place importante au sein de
l’EAGT. (Serge Ginger a été un des membres fondateurs). Elle a
représenté la France au sein des différentes instances de l’EAGT
jusqu’en 1996, date de création du Collège Européen de Gestaltthérapie. Depuis, la SFG n’est plus l’unique association nationale.
Il y a donc aujourd’hui double présence française, aucune des
deux associations n’ayant le statut de NOGT (association nationale
représentative). Le statut de la SFG est « ordinary member
(OM) », avec 4 voix lors des votes aux assemblées générales. Le
statut du collège est membre associé sans participation aux votes
lors de l’AG.
Nos enjeux sont donc les suivants :
Renforcer la visibilité de la Gestalt-thérapie en France en s’appuyant sur notre présence dans l’EAGT.
Participer aux processus de recherche mis en place au sein de
(Suite page 3)
2
EAGT, (Suite de la page 2),
la représentation des praticiens de la Gestalt-thérapie au sein
des entreprises. A noter que l’EAGT a créé une catégorie de
membres spécifique pour les intervenants en organisation dont
l’objectif est d’identifier les compétences requises, et élaborer
des critères de formation afin de reconnaître ce métier spécifique. Rappelons que ces praticiens peuvent être titularisés à la
SFG.
Aujourd’hui il est essentiel que ces enjeux soient bien saisis et discutés par tous les adhérents de notre association afin que le Conseil
d’Administration se sente validé et soutenu. Ces engagements politiques demandent de la constance et des moyens. Ils ne peuvent dépendre des changements de CA ou de président. Il y a besoin de
continuité dans notre présence au sein des instances européennes et
internationales. Le fait que nous soyons deux associations en
France a longtemps été un frein à la participation de la Gestaltthérapie française. Aujourd’hui, notre cheminement, la reconnaissance de nos différences et le respect mutuel entre la SFG et le
CEGt rendent possibles une présence française plus vivante et un
dépassement des enjeux interindividuels. L’Assemblée Générale
Extraordinaire prévue en automne aura à se saisir de ces projets politiques.
l’EAGT et de l’AAGT (Association for the Advancement of Gestalt
Therapy, ndlr). C’est également par des recherches et des publications que la Gestalt-thérapie sera davantage reconnue au sein
des sociétés.
Rencontrer les associations d’autres pays et sortir d’une polarisation franco-française entre SFG et CEG-t, qui risquerait à
terme de devenir répétitive voire stérile.
Pour cela nous avons déjà engagé :
Une clarification de notre statut : afin d‘ajuster nos fonctionnements au cadre européen, nous avons créé en 2013 une nouvelle catégorie de membre, les membres professionnels,
correspondant aux critères appliqués dans les autres pays pour
l’exercice de la psychothérapie gestaltiste et permettant d'obtenir le Certificat Européen de Gestalt Psychothérapie. Dans la
même logique, nous sommes en train d’ajuster certains points
de notre Charte déontologique, pour la mettre en conformité.
Un projet pour mettre en place avec le Collège une représentation commune de la France au sein de l’EAGT. Le principe de
construire cette représentation a été retenu et voté par les deux
conseils d’administration. Un groupe de travail va se mettre en
place pour envisager la forme concrète de cette représentation
commune. Le président de L’EAGT est favorable à ce projet
et s’est engagé à le soutenir au sein de l’EAGT.
Des échanges avec la Société des Coachs et Consultants gestaltistes (S2CG), membre de l’EAGT depuis 2013, concernant
Isabelle de Castelbajac,
représentante de la SFG auprès de l’EAGT
Yves Mairesse, administrateur
Catherine Loury-Illiona,
représentante SFG à l’EAGT de 2010 à 2014
internationale sur la recherche en Gestalt à Cape Cod
(USA - MA); la seconde se tiendra toujours à Cape Cod en
2015 tandis qu'il est prévu que la conférence internationale de 2017 se tienne à Paris.
Plusieurs membres de la CMR vont aussi être présents début mai à Rome au séminaire sur les méthodologies de recherche organisé par la commission recherche de l'EAGT
et vont y tisser des contacts utiles aux projets en cours.
La recherche à la SFG
Historique:
A la suite des EGGT de 2008, nous (SFG et CEGT) avons
décidé de créer un premier petit groupe de réflexion commun à propos de la recherche. Ce groupe a organisé la
première journée sur la recherche en juin 2010 où plus de
40 gestalt-thérapeutes étaient présents. Il a aussi produit
un rapport préparatoire sur l'état de la recherche internationale en Gestalt et proposé aux deux associations de
construire une commission mixte dotée d'une feuille de
route précise. Il est ainsi apparu de plus en plus nettement aux deux associations que la Gestalt-thérapie avait
brillé par son absence de dialogue avec le monde universitaire ainsi qu'avec les autres modalités de la thérapie et
qu'elle était sur une position de repli, voire de déni de
l'Autre, qui risquait de la marginaliser complètement à
terme. Faire entendre notre voix et notre posture dans le
débat scientifique devenait une nécessité, tout comme
collaborer et unir nos forces avec nos collègues gestaltistes à l'international qui sont, dans l'ensemble, dans des
problématiques similaires.
Une lettre de mission a donc été rédigée par ce premier
groupe et adoptée ensuite par les deux associations. Finalement, en 2013, après un appel public dans les AG, la
commission mixte recherche (CMR) s'est formée et a ouvert ses travaux.
Projets en cours:
Plusieurs projets sont en cours.
- Citons ici un premier projet brossant l'état des lieux de
la recherche récente en Gestalt-thérapie sur la base d'une
revue de la littérature internationale.
- Un second projet, impliquant à terme un groupe thérapeutes volontaires, consistera à utiliser l'outil CORE
(utilisé par le NHS anglais pour évaluer les thérapies); cet
outil est relativement simple à mettre en oeuvre sur le
terrain et il consiste essentiellement en un questionnaire
d'entrée et de sortie. Il en est à l'étape préparatoire; la
revue de la SFG a d'ailleurs traduit et publié les premiers
résultats obtenus par nos collègues anglais avec lesquelles
nous cherchons à collaborer pour la mise en place.
- Un sous groupe de la CMR va s'occuper d'initier une discussion collective avec nos adhérents au sujet de l'épistémologie de la recherche, en particulier pour éclairer à
quelles conditions cette dernière peut ou non être compatible avec notre anthropologie.
Nous cherchons aussi à créer et développer des liens avec
les instituts de formation à la Gestalt-thérapie, ainsi qu'à
soutenir les efforts des praticiens intéressés à faire de la
recherche. Nous allons produire un document donnant
des indications sur la façon d'écrire un article de recherche
- Pour stimuler la réflexion collective et partager à propos
de la recherche nous allons demander aux deux
Liens avec l'international:
La commission souhaite coordonner ses efforts avec ceux
de nos collègues à l'international. Vincent BEJA, responsable actuel de la CMR est aussi membre de la commission
recherche de l'EAGT et de l'AAGT, deux associations internationales auxquelles adhère la SFG (La SFG a été en son
temps une des associations fondatrices de l'EAGT).
En 2013 Vincent était présent à la première conférence
(Suite page 6)
3
une limite
: faire savoir qu’un professionnel a été
sanctionné peut porter préjudice à son activité, ce qui le
met en position de réclamer des dommages et intérêts.
Cette limite posée par la Loi est favorable aux abuseurs :
qu’importe d’être sanctionné puisque personne ne le sait !
CPED
Les enjeux de l’éthique et de la déontologie
pour la SFG
Il est plus difficile d’abuser de quelqu’un qui se méfie que
de quelqu’un qui vous fait confiance. Or la relation
thérapeutique repose sur la confiance que fait le client à
son thérapeute. Et cette disposition ouvre au thérapeute
un espace où l’abus est facilité. Il y a mille manières (et pas
seulement le sexe) d’abuser de la confiance d’un client.
C’est tout l‘intérêt d’une Charte qui vise à alerter les
Gestalt-thérapeutes sur toutes ces situations qui pourraient
ouvrir à des abus, même involontaires. Le travail sur la
Charte et dans les commissions (permanentes ou
ponctuelles) nous a permis d’approfondir de façon parfois
surprenante ce que c’est que le respect du client.
Un certain nombre de collègues, à la SFG et au CEG-t, sont
opposés à la Charte au nom de la singularité des situations.
On ne peut pas édicter des règles (dans tel cas il (ne) faut
(pas) faire ceci ou cela), parce qu’il peut toujours exister
une situation où justement ce serait cela qu’il faudrait faire.
Ce n’est pas impossible en effet ; rarissime mais possible.
La Charte est justement rédigée de manière à ce que le
gestalt-thérapeute puisse justifier de son choix par la
singularité de la situation. L’existence d’exceptions ne
justifie donc pas le refus de la charte. C’est pourquoi
certains voient dans ce refus une nostalgie de pionniers :
que ce soit en Gestalt, en psychanalyse ou au far-west, les
pionniers font leur propre loi et n’aiment pas quand vient le
temps des lois pour tous.
Vis-à-vis de la société extérieure, l’existence d’une Charte
de déontologie, l’engagement des membres à la respecter,
des dispositions statutaires et réglementaires permettant de
traiter les plaintes, le fait que des plaintes ont effectivement
été traitées et ont donné lieu à des sanctions (y compris
suspension et radiation), tout cela atteste du sérieux des
professionnels qui se sont associés dans la Société
Française de Gestalt. Il y aurait donc tout intérêt à le faire
savoir le plus largement possible. Mais nous rencontrons
Mais les pionniers vieillissent, se retirent, et ce n’est pas
pour eux que cette année 2014, la SFG tente de se
repenser : c’est avec, par et pour les jeunes de la SFG.
Pour la CPED,
Patrice Ranjard et François Guillois
de ce qui s'écrit sur la Gestalt-thérapie dans les journaux et
sur internet. Quand il est parlé plutôt en bien de la Gestalt,
nous envoyons un message aux journalistes pour les en
remercier et leur dire notre existence comme source
complémentaire d'informations. Quand ce qui est diffusé
véhicule une image fausse ou dévalorisante de la Gestaltthérapie, ou présente des amalgames douteux avec d’autres
pratiques, nous avons pris le parti de ne pas polémiquer
avec les journalistes en leur laissant entendre qu'ils se sont
insuffisamment informés, qu'ils se trompent ou en soulignant
les inexactitudes ; nous leur signalons simplement notre
existence en nous présentant comme une source importante
d'information, au même titre que d'autres sources.
CMMC
La Commission Mixte Média-Communication
La Coordination Nationale des Gestalt-thérapeutes qui s'est
construite à l'occasion des États-Généraux dans ce moment
de rapprochement entre le Collège Européen de Gestaltthérapie (CEG-t) et la Société Française de Gestalt (SFG),
s'est fixée comme tout premier objectif de travailler à une
plus grande visibilité de la Gestalt dans notre société, aux
yeux du grand public, des médias.
En mutualisant des moyens humains et financiers des deux
associations, elle a créé la Commission Mixte MédiaCommunication (CMMC) composée à part égale de membres
de la SFG et du CEG-t, trois à quatre membres par
association. La coordination l'a pourvue d'une lettre de
mission qui la charge en plus de travailler à rendre la Gestalt
plus visible au plan national, d'être un support pour faciliter
les échanges entre les groupes de gestalt-thérapeutes
régionaux, et d'être une vitrine de la recherche en Gestaltthérapie.
Nous avons aussi établi un fichier des coordonnées de
journalistes à contacter pour diffuser de l’information sur nos
manifestations ou susciter un intérêt pour des sujets
particuliers. Ainsi, lors de la préparation du colloque à Lille
sur le groupe, nous avons largement diffusé un communiqué
de presse ; sans grand résultat puisque nous n'avons pas
reçu de demande d'information complémentaire de leur part.
La première action de la CMMC fut de construire un site
internet (//.gestalt-thérapie.org) ayant pour objectif d'être
une source d'informations, aussi bien pour le grand public
que pour les professionnels d'autres approches, que des
médias, et pouvoir ainsi être visible des acteurs sociaux dont
les politiques.
Outre la Gestalt-thérapie, nous y présentons nos annuaires
respectifs, les manifestations liées à la Gestalt et une
rubrique "contact" qui permet au public de poser des
questions. Ce dernier dispositif nous permet de mieux
appréhender ce que cherchent les visiteurs du site. Leurs
centres d'intérêt concernent principalement l'annuaire, la
compétence professionnelle des gestalt-thérapeutes et les
écoles de formation.
Nous n'en sommes pas vraiment surpris ; c'est l'illustration
de la méconnaissance de la Gestalt par le grand public et
donc l'absence d'intérêt pour les journalistes de faire circuler
l'information. Nous pensons qu’il faut poursuivre et
diversifier ces démarches d'information autour des
manifestations organisées par nos organismes comme une
manière de nous faire connaître auprès d'eux, de rentrer
dans leur paysage, de prendre une place visible dans la
société.
Entreprise de longue haleine. Nous souhaitons à moyen
terme que le site de la coordination en lien avec les sites de
la SFG et du CEG-t, soit un espace de référence de la
Gestalt-thérapie, non seulement pour le public mais aussi
(Suite page 6)
Il est aussi dans notre mission d'être à l'écoute de la presse,
4
Nous sommes dans ces Collégiales sur le thème de la confiance.
On peut regarder cette situation comme un phénomène de
champ : à savoir ne pas tenir compte de nos tensions internes et
de la question de comment on se fait confiance.
CEGT (suite de la page 2)
rapprochements entre associations, les difficultés résident-elles
dans les enjeux de pouvoir et intérêts personnels ? Difficulté aussi
de deux conceptions de l’éthique et la déontologie. Et rapprochements sur la recherche. Comment être ensemble tout en respectant nos différences. Quel est notre commun ?
On entretient des dualismes au risque de rigidifier des perceptions
périmées. On entretient un héritage et des loyautés qui nous empêchent de penser en commun. D’autant que SFG et CEGT sont en
mouvement. La SFG aujourd’hui est loin d’un accord entre ceux qui
pratiquent le coaching, ceux qui sont PGRO, ou autre…
Proposition de faire des collégiales sur ce thème car ces questions
nous étouffent.
•
Point 3. Comment organiser un « ensuite ».
Faire des Collégiales sur la vie de l’Association sur ces thèmes.
Nécessité de mettre en chantier du commun, y compris celui autour de la représentation de l’EAGT, et inclure les instituts dans la
réflexion.
La SFG s’interroge sur sa charte de déontologie. De même qu’au
collège il y a débat autour des différences d’approches.
Nos différences ne sont peut être pas assez conflictualisées. Revenir sur les tensions avec la SFG évite peut-être de regarder nos
différends internes et nos représentations. Il y a du déni dans nos
débats internes, au CEGT, comme au sein de la SFG.
Deux stratégies se présentent : développer des commissions communes (plus parfois des commissions spécifiques) ou développer
un organisme commun fédératif.
Organiser des collégiales sur ces questions. Mais dans quelle perspective ?
Ne pas oublier que « le commun » nous a plombés financièrement
avec le colloque de Lille. Il faut donc réfléchir à comment faire du
commun.
C’est étonnant qu’au niveau local (régional) le collectif fonctionne,
mais semble interdit au niveau national. On peut faire du commun
plus léger. Et arrêter d’entretenir des rivalités qui ne sont plus d’actualité, mais qui méritent d’être nommées. Et nous gagnerions en
pertinence et en visibilité.
Les instituts qui ont reçu en héritage des conflits dialoguent.
- Donner une identité claire aux yeux du monde.
- Pour nous économiser.
- Reprendre une discussion sur le titre de professionnel que
nous voulons développer avec la SFG et les syndicats.
- Sur l’anthropologie développée par la Gestalt-Thérapie
- Pour quoi former des gestalt-thérapeutes ?
Nantes, le 19 Janvier 2014
Secrétaire occasionnel : Jean-Paul SAUZÈDE
OyEz Oyez, braves gens :
peTit RapPel ApPel à éCRIture
Et par la psychothérapie ?
Puis-je dire à la suite de Freud, je m’engage « à la neutralité
bienveillante »,
à la suite de Rodgers « à l’accueil inconditionnel de mes
patients »,
à la suite de Perls « au contact », entendu comme l’ajustement
créateur au sein de la relation thérapeutique ?
Voire paraphrasant l’Ecole de Palo Alto, je ne peux pas ne pas
m’engager , comme "je ne peux pas ne pas communiquer".
L'engagement
Thème vaste qui nous invite à PENSER et bien sûr à AGIR pour
nous-même, notre entourage et dans notre rapport au monde,
Thème de nos dernières magnifiques Journées d’Etude à St Jacut
de la Mer en mars,
Titre de la prochaine Revue Gestalt à paraitre en décembre 2014,
Mais l’engagement, n’est-il pas condamné à son imperfection,
voire à sa désertion ? Doit-on donner des gages ad vitam
aeternam ?
Avec son étymologie du côté de la mise en gage, de la pénétration
dans une situation qui ne nous laisse plus libre, mais toujours
RESPONSABLE
Alors comment cela résonne-t-il dans nos cabinets, nos terrains
professionnels ou personnels ?
A quoi dois-je m’engager en tant que gestalt-thérapeute auprès de
mon client/patient, dans mon lieu de supervision… A porter la
qualité de la relation, sa fragilité, son mystère, l’inconnu ou le
douloureux en moi ? A laisser pénétrer l’autre, le monde dans
l’espace de l’intime ?
Et si s’engager, c’était mettre ce qui est le plus précieux, « sacré »
au centre de sa vie ?
Ce terme qui nomme un moment si particulier du cycle de contact
en Gestalt-thérapie, ce cycle avec ses courbes si bien dessinées sur
le papier...
Mais à quel moment, l’engagement devient-il un mécanisme
conservateur ?
A quel moment, le désengagement devient-il ajustement au
présent de la nouveauté de la situation ?
Ce concept psychosociologique, se nourrissant de pensées
philosophiques, si flou et pourtant si en vogue depuis des
décennies.
Cet appel est une invitation à s’engager avec sa plume pour
écouter ses pensées et ses silences et les partager avec le monde,
l’ami, le collègue. Bienvenue à vos écrits !
Ce mot qui vient nous chatouiller dans nos vies personnelles,
professionnelles, militantes ou en retraite, avec sa cohorte de
conséquences sur nos valeurs, nos loyautés, nos combats, nos
lâchages…
Envoyez votre texte (format rtf, .doc ou docx - 28000 signes maxi
pour un article espaces compris ou 1800 signes pour un petit gris)
simultanément à Emmanuelle Gilloots [email protected]
ET Geneviève Bartoli [email protected]
avant le 30 juin 2014 au plus tard.
L’engagement se voit défini par la philosophie comme l’acte
humain par excellence. A la suite de Camus, s’engager c’est
répondre à l’absurdité de cette vie qui nous mène au néant.
S’engager, c’est donner un sens - une direction, une signification,
un message -.
Geneviève Bartoli
Coordinatrice pour le numéro 45 de la Revue Gestalt
5
(La recherche à la SFG, suite de la page 3)
associations de prévoir à cette fin
des moments et des ateliers lors
des journées d'étude et des collégiales.
Les enjeux:
Ils sont grands et de plusieurs ordres, intriqués les uns avec les autres.
Le premier est foncièrement politique; avoir une visibilité et une
légitimité scientifique est un incontournable au plan de la reconnaissance par les pouvoirs publiques. Cela passe par de l'ouverture, des collaborations et des alliances avec nos collègues d'autres
modalités.
Le second concerne notre identité: se frotter à cette pratique de
recherche signifie se confronter à
de multiples regards tout comme à
l'exigence de se faire comprendre
hors de nos murs. Cela implique
de savoir sortir de nos dialectes et
parler dans une langue compréhensible, ainsi que faire l'expérience d'appartenances élargies.
Ce n'est plus simplement affirmer
une
identité
ma i s
la
découvrir dans la différenciation
effective.
La Commission de Médiation
RAPPEL
Enfin, le troisième enjeu et non le
moindre, consiste à créer et nous
approprier des outils d'évaluation
et de réflexion sur notre pratique
pour la stimuler, l'enrichir et
l'améliorer.
La commission de Médiation s’est engagée lors
de l’Assemblée Générale de mars 2013 à
mener une réflexion sur la question de la
médiation à la SFG.
Cela n’a pas pu se faire en 2014, la priorité a
été donnée à la résolution de la crise du
Conseil d’Administration de notre association.
Les membres de la Commission de Médiation
proposeront donc à l’AG 2015 ce travail autour
de quelques thèmes :
• La médiation à la SFG, sa spécificité
• Les expériences qui fondent sa réflexion
• Les questions, les ajustements, les perspectives
• -
VINCENT BEJA (06 83 45 75 84)
Marie Boutrolle coordinatrice, élue
[email protected]
titulaire du certificat européen
Gestalt Psychothérapie
Formateur - Superviseur agréé EPG
CMMC, (Suite de la page 4)
pour tous les acteurs sociaux.
La S2CG - Société des Coachs et
Consultants Gestaltistes, organise une
conférence-débat sur le burn-out, le 5
juin 2014, de 19h à 21h.
Qu'est-ce qu'une situation de burn-out ? Que
faut-il faire face à cela quand on est DRH,
dirigeant, manager ou coach ? Quand on
côtoie une personne que l'on croit être en
Burn-out ou quand on croit le devenir
soi-même ? Et qu'est-ce que la Gestalt peut
apporter de plus ?
Réponses croisées par une avocate spécialiste en droit du travail (Dominique Retourné) et une coach, formatrice et Gestaltthérapeute (Marie Fournier)
Philippe Walter Hardy, élu
Joële Meissonnier, membre désignée par le
Conseil d’administration
preneurs.
Travailler sur la présentation de la Gestalt-thérapie, en pensant
systématiquement au grand public, nous a fait vérifier combien
il était compliqué de parler simplement de la Gestalt dans un
langage compréhensible par tous. Nous sommes en recherche
d'articles courts, de petites phrases qui présenteraient
simplement (sans jargon gestaltiste) la Gestalt au plus grand
nombre.
Si vous avez des idées, des compétences, nous sommes
Annonce de la S2CG
de
Si vous avez connaissance d'articles de journaux sur la Gestalt
ou sur internet, merci de nous en avertir, de nous les
transmettre afin que la CMMC puisse donner suite.
Personnes à contacter :
Sara de Vathaire: [email protected] ; et, Sylvie Schoch de
Neuforn: [email protected]
Pour la CMMC, Loïc Benoist
Les Journées d'Etude 2016
2016 vous paraît loin ?
C'est vrai mais ça commence à se préparer dès maintenant !
Le thème de ces Journées touche au coeur de notre métier :
la confidentialité.
Vous pouvez dès maintenant participer à la création de son comité thématique en contactant la présidente ou le secrétariat général.
Ces Journées auront lieu en province. Si vous souhaitez accueillir les
journées dans votre région et vous investir dans le comité logistique,
n'hésitez pas à contacter le secrétariat général :
[email protected]
Lieu : Forum 104 - Salle Nymphéas
104, rue de Vaugirard - 75015 Paris
Participation :
10 euros pour les non adhérents
Après la conférence-débat, nous poursuivrons les échanges autour d'un verre.
Renseignements et inscriptions :
Yolande du Fayet de la Tour
[email protected]
06 08 70 34 70
6
participants ne regrettent pas le détour. L'environnement gestaltiste a dû le sentir et nous étions ravies de
constater que le nombre d'inscriptions ne cessait de
grimper.
Comité logiste des
Journées d’Étude à St Jacut
Nous organisions déjà des conférences en lien avec la
Gestalt sur Rennes et nous étions très enthousiastes
lorsque nous avons accepté d'être membres du
Comité Logistique pour les journées d’étude SFG
2014. Puis est arrivé le rétro-planning, nous aussi
nous utilisions un rétro-planning pour nos conférences
et même un rétro-projecteur ! Mais avouons-le, celuici était de taille !
Et les jours "J", malgré les problèmes de dernière
minute à régler, nous nous sommes laissées porter
par la magie de St Jacut, la bienveillance et l'efficacité
de son personnel, et nous nous sommes nourries des
retours reconnaissants des participants à ces
journées.
Ce qui nous reste, en vrac : l'investissement, l'engagement, la convivialité, la reconnaissance, les fous
rires...
Premier objectif : trouver un lieu sur Rennes, ça ne
devait pas être trop compliqué, sauf que le budget
nous donnait des limites draconiennes et que finalement sur Rennes, les lieux ne satisfaisaient pas les
multiples critères. Donc nous avons pensé que tant
qu'à organiser cela en Bretagne, nous allions nous
transporter au bord de la mer. Mais comment faire
venir les parisiens et autres provinciaux jusqu'à nos
côtes ? Simple : il fallait prévoir des navettes !
Plus qu'un savoir-faire, nous aimerions transmettre un
savoir-être à nos successeurs.
Les Sirènes de St Jacut,
Une fois, le lieu choisi et les navettes retenues, nous
fûmes tranquilles pendant quelques mois. Nous avions
le plaisir de nous réunir tous les deux ou trois mois et
tout en dégustant nos spécialités bretonnes, y
compris asiatiques, nous faisions le point sur nos
démarches et avancées respectives. Nous nous
sommes bien régalées !
Puis trois ou quatre mois avant les jours dits, tout
s'est affolé, le temps, le nombre de mails, les
démarches, les détails à régler (la couleur des fleurs,
le nombre exact de navettes, les horaires de train, le
groupe de fest noz), les liens avec le Comité
Thématique,
passons…
Pendant
cette
période
bousculée, nous avons pu nous appuyer sur An avec
sa patience et sa bonne humeur constante.
Pour passer ce cap, nous avons décidé de ne pas
céder à la folie ambiante et de garder notre cap et
notre enthousiasme et surtout de prendre soin de
l'ambiance que nous voulions insuffler pour que les
de gauche à droite :
Marie-Geneviève Radenac-Corbel,
Geneviève Marmorat, Chrystèle Hérault,
Clara Couderc et An Dang Tran (déléguée pour le CA).
Photos : Antoine Seevagen—mars 2014
7
Conseil d’administration de transition
Elu le 14 mars 2014
Présidente
Emmanuelle Gilloots
Trésorier
Pascal Couëdel
Secrétaire Générale
An Dang Tran
Vice-présidentes
Edith Laszlo
Marie-Pierre Perrin
Secrétaires adjointes
Véronique Marchand
Christine Lavallet
Trésorier adjoint
Antoine Seevagen
Valérie Andrianatrehina
Guillaume Casez
Claude Goffard
Jérôme Chartier
Nathalie Ollivier
Martine Guillou Kergreiz
Yves Mairesse
Gilles Malka
À vos agendas...
2014
2015
• 18-19 octobre : Journées dans le Vif de la pratique
• Du 20 au 22 mars à Paris : Journées d’Étude
et Assemblée Générale
• Dimanche 16 novembre : AGE à Paris
La Lettre de la SFG est une publication de la Société Française de Gestalt
123 rue Violette Leduc. 26500 Bourg-lès-Valence
Téléphone : 07 82 44 49 29 - Courriel : [email protected]
Site : www.sfg-gestalt.com - Portail commun SFG/CEG-t : www.gestalt-therapie.org
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Conception : Antoine Seevagen
Directrice de publication : Emmanuelle Gilloots
Diffusion : Christine Lavallet
Imprimeur : Hyper Copy – 13001 Marseille
Tirage : 450 ex

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