les sorciers du ring les sorciers du ring

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COLIN DELFOSSE
LES SORCIERS DU RING
CATCHEURS CONGOLAIS
2 9 . 0 9 - 1 0 .1 1 . 2 0 1 3
Vernissage le 28 septembre dès 17h30.
Colin Delfosse
Les sorciers du Ring | Catcheurs congolais
Du 29 septembre au 10 novembre 2013
Vernissage le 28 septembre dès 17h30
DOSSIER DE PRESSE
Kinshasa est une tempête sur un lac de lave. Alpagués par les fonctionnaires et les porteurs, ceux qui posent leurs valises à l’aéroport de Ngili le découvrent en moins d’une minute. La clameur kinoise a quelque
chose d’étourdissant. Et de sidérant. Les catcheurs congolais sont l’émanation la plus vive de cette folie
quotidienne.
Dans les faubourgs de cette métropole de presque 10 millions d’habitants, Edingwe, Dragon, City Train,
Mabokotomo, les légendes du catch congolais se réinventent tous les jours. Amateurs de culturisme ou de
magie noire, ils se disputent la gloire sur des rings de fortune. Bien souvent issus de la rue, leur charisme
forge respect et admiration ; deux atouts majeurs dans Kinshasa la belle.
Ces hommes, chauffeurs de taxis, vendeurs à la sauvette ou pour les plus chanceux, gardes du corps, sont
les nouveaux héros de la nuit kinoise. Héros, qui ont grandi dans la débrouille congolaise et tentent d’améliorer leur ordinaire par la lutte. Aux dernières heures du jour, après avoir raccroché de leurs occupations
quotidiennes, ils revêtent masques et tenues pour défier ceux qui, comme eux, ont soif de gloire.
Le catch congolais est l’un des sports les plus étranges et décalés de la planète. Mélangeant fétiches et
techniques de combat, il ne ressemble à aucune autre discipline. Apparu dans les années 60-70, il fait son
entrée en République démocratique du Congo (RDC) par la fenêtre télévisuelle. Alors très populaires, les
catchs américains et européens sont largement diffusés sur la RTNC (télévision nationale). Dans la capitale congolaise, fraîchement rebaptisée Kinshasa, le public s’intéresse de près à ce nouveau sport. Le gala
international de Catch organisé dans l’ancienne Leopoldville à la fin des années 60 remporte bien vite les
suffrages.
L’imagination sans bornes des Kinois transforme ce sport de technique de lutte en un combat de féticheurs.
Bientôt, les gris-gris deviennent essentiels pour vaincre un adversaire. Au son de Edingwe, Edingwe, moto na
ngenge (Edingwe, l’homme tout puissant), le héros nouvellement promu arrache les tripes de son adversaire
et les avale devant un public tétanisé. Ainsi naît le catch congolais qui deviendra, quelques années plus tard,
le catch zaïrois. Les héros d’aujourd’hui sont les élèves de ceux d’hier : techniques et fétiches sont transmis
par les maîtres. Les costumes sont souvent inspirés, voire copiés de cet âge d’or où l’on trouvait Kele Kele,
Botowamungu, Ndonda Puma Noir, Police Belge, ou le grand Edingwe sur le ring.
Peu de traces subsistent de cette époque, mais la filiation est telle que l’on peut dresser des typologies de
catcheurs : le fou enchaîné, le sorcier traditionnel, l’androgyne, le monsieur muscle ou encore le combattant masqué sont les caractères principaux de cet étrange théâtre congolais, mais leurs déclinaisons sont
évidemment infinies.
Les racines du projet
C’est à Kolwezi (RDC) en 2007, que naît ce projet. Colin Delfosse est alors en reportage dans cette ancienne cité coloniale du Katanga, connue pour ses gigantesques gisements de cuivre et de cobalt. Les activités publiques se font rares, et un soir, alors qu’il rentre des mines il tombe sur un groupe de catcheurs qui
parade au milieu de la ville. Perchés sur le toit d’une improbable carriole, des hommes aux corps couverts
de talc dansent au son de la fanfare assise sur le capot de la voiture. Une foule s’agglutine pour regarder
le spectacle. Après avoir assisté à ce moment, le photographe décide de s’intéresser à ce sport fascinant
et méconnu. J’ai tout de suite pensé qu’il donnerait à voir un coté plus optimiste de ce pays connu sur le plan
mondial pour ses richesses minières, ses guerres à répétitions et les atrocités qui y sont liées, explique t-il.
De retour à Kinshasa quelques mois plus tard, Colin Delfosse entame alors la lente prospection pour
retrouver les catcheurs féticheurs. Après un travail de deux semaines dans les communes de Matete, Ngili
et Masina, il réalise qu’il faudra du temps pour achever ce projet. Trois ans et trois voyages plus tard, les
Sorciers du Ring commencent à être publiés dans la presse.
Chaque passage dans la capitale congolaise donne l’occasion de continuer le projet et d’étoffer la galerie
de portraits. Sans être exhaustive, elle reprend désormais les catcheurs les plus connus de Kinshasa.
Biographie
Diplômé en journalisme, Colin Delfosse (1981, Bruxelles) se tourne en 2007 vers la photographie documentaire et co-fonde le collectif Out of Focus. Photographe freelance, il entame ses premiers reportages
au Mali puis au Kurdistan irakien.
Lauréat de plusieurs prix (POYI, Bourse Jeunes Talents, PDN Annual Award, Sony World Photography
Awards, Hasselblad Master), son travail a été exposé à Paris Photo, au Hanovre Photo Festival, Bar Floréal,
Festival Circulation(s), au festival photographique d’Athènes et au Musée de la Photographie de Charleroi.
Ses derniers projets le conduisent au Kazakhstan (Polygones, 20 ans après sur l’héritage soviétique en Asie
centrale) puis en République Démocratique du Congo, où il suit les différents groupes rebelles du Nord
Kivu et continue de photographier des catcheurs congolais.
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