FICHE AUTEUR Pennac - Gallimard Jeunesse

Transcription

FICHE AUTEUR Pennac - Gallimard Jeunesse
Destiné aux classes de sixième
voire aussi de cinquième pour débuter l’année.
La mère de Kamo est
partie pour trois mois sur
la trace de ses ancêtres,
a-t-elle dit : sa grand-mère
est grecque, son grand-père,
russe, son père, allemand.
Elle confie donc son fils à
Moune et Pope, les parents
du meilleur ami de Kamo.
Mais les vacances débutent
mal : Kamo a peur de faire
du vélo. L’angoisse surmontée, les deux garçons
réussissent à faire ramener les deux engins à Paris. Un
soir, à minuit, permission accordée, ils se rendent à une
séance des Hauts de Hurlevent dont Kamo est fou. Lancé
à pleine vitesse, ce dernier ne voit pas une voiture arriver, tous feux éteints, et c’est l’accident. L’adolescent est
gravement blessé et dans le coma. Ses amis se relaient
pour penser à lui et venir à son chevet. Tandis que les
médecins attendent son réveil, ses amis l'écoutent parler
de révolution russe, de Sibérie, de police secrète du tsar...
Finalement, sorti du coma, il leur confie qu’il a dû rêver
des aventures de son arrière-grand-père russe. Pourtant,
d’étranges coïncidences font leur apparition.
Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième
pour débuter l’année.
Pistes pédagogiques
Plusieurs pistes à exploiter :
● Les aventures des deux camarades se mêlent au récit
rêvé de Kamo. Aussi un travail sur la temporalité et la
mise à jour des événements sera demandé afin que
les élèves aient clairement en tête le déroulement de
l’histoire.
● L’élément important du récit est la présence du fantastique car Kamo semble vivre une autre vie. On fera
donc relever ces faits inexplicables et qui le restent
même après la tentative de rationalité de Kamo.
● Enfin la troisième piste importante du récit est celle
du roman d’aventures. À travers le rêve et les aventures
de l’arrière-grand-père, le lecteur se trouve projeté
dans la Russie de Nicolas II. Avec l’aide du professeur
d’histoire, auquel les élèves font d’ailleurs appel dans
le roman, on pourra prévoir plusieurs exposés et aussi
mettre en parallèle des épisodes d’un autre grand
roman, Michel Strogoff de Jules Verne, afin d’étudier
les ressorts du roman d’aventures : l’inscription dans
l’Histoire, le héros imbattable et fort, les contrées lointaines, les rebondissements et le danger. Le récit
donne prise à de nombreux exercices d’écriture : une
biographie de l’arrière-grand-père à reconstituer,
notamment l’épisode avec le loup, la réécriture d’un
épisode de sa vie, l’insertion d’un épisode fantastique
et une réflexion sur l’amitié dont le roman est avant
tout un hymne.
Tous les adultes ne parlent que
de la sixième, un peu comme
d’une menace. Kamo et sa classe
demandent alors conseil à leur
instituteur, monsieur Margerelle,
qui évoque un simple changement de professeur par matière.
Kamo a soudain « l’idée du
siècle» : monsieur Margerelle
doit les préparer à la sixième.
Le lendemain ils voient arriver leur instituteur dans la peau de
monsieur Crastaing, professeur glaçant de français, puis en
professeur d’anglais, de maths. Le tout dure un trimestre, à
la consternation des élèves, terrorisés par certains des personnages joués par leur instituteur, et inquiets de ne jamais
revoir le vrai Margerelle. En dehors de l’école se trame une
autre idée du siècle. Kamo et son ami ont décidé d’aider
Mado-Magie, qui les a élevés à la crèche, à se trouver un
amoureux.
Le roman est plutôt destiné aux classes de CM2 par son sujet
mais fera tout à fait l’affaire en début de sixième où les rêves
et les fantasmes de chacun se trouvent confrontés à la réalité.
Pistes pédagogiques
Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est
disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr).
Plusieurs pistes à exploiter :
● On pourra étudier le portrait caricatural du professeur
tout au long du roman et toutes les techniques de
description insérées dans le récit.
● Deux autres pistes sont à exploiter : le sujet de la
rédaction et le fantastique. Pour le premier, on pourra,
avec les élèves, envisager d’écrire ce devoir en essayant de
mettre à jour les contraintes qu’il implique. Pour
le second point, on fera faire aux élèves le relevé des
différents éléments du fantastique, en essayant de
déboucher sur une définition de ce registre. Un autre sujet
commençant par « si j’étais adulte » pourrait être aussi la
conclusion de ce travail à mener.
« Bon, dit le
prof, puisque
vous n’aimez
pas lire…
c’est moi
qui vous lirai
des livres. »
Pistes pédagogiques
Deux pistes sont à exploiter :
● Tout d’abord, les différents portraits des personnages
joués par monsieur Margerelle. Il s’agira de faire saisir aux
élèves les notions de touches descriptives, portrait en
pied, portrait physique, portrait moral, caricature. La peinture pourra servir d’excellent support.
● L’autre piste sera l’exploitation du thème de la sixième,
qui fera alors l’objet d’exercices d’expression écrite et
orale afin que les élèves apprivoisent leur nouvelle vie de
collégien et expriment leurs satisfactions, leurs déceptions,
leurs attentes.
Hors Série
Kamo
Les quatre titres de
Kamo sont regroupés
dans un somptueux
livre au dos toilé.
Biographie
Interview
Les dix droits du lecteur
Œuvres aux Éditions
Gallimard jeunesse
Les Kamo sont illustrés
par Jean-Philippe Chabot.
www.gallimard-jeunesse.fr
(et pistes pédagogiques)
GALLIMARD JEUNESSE
©Photo Gallimard
La classe de cinquième de
Kamo est terrorisée par son
professeur de français, monsieur
Crastaing. Une rédaction par
semaine dont les sujets
stérilisent l’imagination des
élèves! Aussi les heures de
colle, les réflexions méprisantes
et les rendez-vous avec les
parents se multiplient-ils. Mais
là, le sujet dépasse l’entendement. Peu à peu la classe se vide. «Crastaingite aiguë», diagnostique le médecin. Le professeur lui-même semble atteint.
En essayant d’écrire le sujet, les élèves se trouvent pris dans
un processus fantastique où ils deviennent des adultes et
leurs parents, des enfants, ce qui provoque un affolement
général. Kamo et son ami tentent alors de retrouver
monsieur Crastaing pour inverser la situation. Ils découvrent
alors un être en manque de famille.
Destiné aux classes de sixième
voire aussi de cinquième pour débuter l’année.
L’évasion de Kamo
Kamo, l’idée
du siècle
Kamo et moi
FICHE AUTEUR
Kamo vit avec sa mère et
l’éternelle dispute entre eux
concerne les notes de Kamo
en anglais. Ils concluent un
marché : elle trouve un travail stable et lui a trois
mois pour parler l’anglais.
Pour cela, sa mère a trouvé
une méthode efficace. Elle
lui propose d’écrire à une
correspondante dont elle a
obtenu
l’adresse
par
l’agence Babel : Catherine
Earnshaw. La correspondance s’engage et c’est l’ami de
Kamo, le narrateur, qui traduit les lettres. Des éléments
l’inquiètent. La dite Catherine ne comprend pas les mots
«métro» ou «téléphone», écrit avec une plume d’oie sur
un papier datant du XVIIIe siècle. Ou cette fille est folle ou
c’est un fantôme ! Il décide de trouver la clé du mystère,
d’autant que Kamo semble ne plus vivre que pour recevoir ces lettres.
Pistes pédagogiques
Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est
disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr).
Deux pistes sont à exploiter :
● La relation épistolaire, plus particulièrement celle
de Catherine Earnshaw, inspirée des « Hauts de
Hurlevent », dont on pourra étudier certains épisodes
auxquels il est fait allusion dans les lettres. Il est
évidemment intéressant d’étudier les invariants de la
lettre mais aussi l’importance du registre en fonction
du correspondant. On pourra faire relever les mots qui
détonnent dans les lettres mais aussi ce qui les date.
● Dans un deuxième temps, un travail en collaboration
avec le professeur d’anglais sera le bienvenu. Ainsi, la
structure de la première lettre, entièrement reproduite
en anglais, pourra-t-elle servir de point de départ.
Tout au long de ce travail, on fera écrire des lettres,
celles que Kamo et les autres ont pu envoyer, des
lettres à des correspondants imaginaires, à un héros à
qui les élèves aimeraient écrire, à Kamo pour lui ouvrir
les yeux… On pourra aussi mener un début de
réflexion sur les avantages et les inconvénients de
l’agence Babel.
Daniel Pennac
Œuvres aux éditions Gallimard Jeunesse
Kamo, l’agence Babel
de la saga de la tribu des
Malaussène (dont on
retrouvera le « petit » dans
Kamo. L’idée du siècle).
©Photo Gallimard
Biographie
Daniel Pennac,
de son vrai nom
Daniel
Pennacchioni, est
né le 1er décembre
1944 à Casablanca,
au Maroc.
Il est le quatrième
et dernier d’une
tribu de garçons.
Son père est
militaire. La famille
le suit dans ses
déplacements
à l’étranger
– Afrique, Asie, Europe – et
en France, notamment dans
le village de La Colle-sur-Loup,
dans les Alpes-Maritimes.
Quand il évoque son père,
il l’assimile à la lecture :
« Pour moi, le plaisir de
la lecture est lié au rideau
de fumée dont mon père
s’entourait pour lire ses livres.
Et il n’attendait qu’une chose,
c’est qu’on vienne autour de
lui, qu’on s’installe et qu’on
lise avec lui, et c’est ce que
nous faisions. »
Daniel passe une partie
de sa scolarité en internat,
ne rentrant chez lui qu’en fin
de trimestre. De ses années
d’école il raconte : « Moi,
j’étais un mauvais élève,
persuadé que je n’aurais
jamais le bac ». Toutefois,
grâce à ses années d’internat,
il a pris goût à la lecture.
On n’y permettait pas aux
enfants de lire, comme
il l’évoque dans Comme
un roman :
« En sorte que lire était alors
un acte subversif.
À la découverte du roman
s’ajoutait l’excitation
de la désobéissance…».
Ses études de lettres
le mènent à l’enseignement,
de 1969 à 1995, en collège
puis en lycée, à Soissons
et à Paris.
Son premier livre, écrit
en 1973 après son service
militaire, est un pamphlet qui
s’attaque aux grands mythes
constituant l’essentiel
du service national : l’égalité,
la virilité, la maturité.
Il devient alors Daniel Pennac,
changeant son nom pour ne
pas porter préjudice à son
père.
En 1979, Daniel Pennac fait un
séjour de deux ans au Brésil,
qui sera la source d’un roman
publié vingt-trois ans plus
tard : Le Dictateur et le hamac.
Dans la Série Noire, il publie,
en 1985, Au bonheur des
ogres, premier volet
Daniel Pennac continue
sa tétralogie avec La Fée
Carabine puis La petite
marchande de prose et
Monsieur Malaussène
(il y a ajouté depuis Aux fruits
de la passion).
Il diversifie son public avec
une autre tétralogie pour
les enfants, mettant en scène
des héros proches de l’univers
enfantin, préoccupé par
l’école et l’amitié :
Kamo, l’agence Babel, Kamo
et moi, L’évasion de Kamo
et Kamo, l’idée du siècle.
Ces romans sont-ils le fruit
de souvenirs personnels ?
« Kamo, c’est l’école métamorphosée en rêve d’école, ou en
école de rêve, au choix. »
À ces fictions s’ajoutent
d’autres types d’ouvrages :
un essai sur la lecture,
Comme un roman, deux
ouvrages en collaboration
avec le photographe Robert
Doisneau et La débauche,
une bande dessinée, avec
Jacques Tardi.
Il a mis fin en 1995 à son
métier d’enseignant pour
se consacrer entièrement
à la littérature. Toutefois,
il continue d’avoir un contact
avec les élèves en se rendant
régulièrement dans les
classes.
l’océan Indien sur un paquebot. Il est accoudé en pleine nuit
au bastingage. Il éternue et ses boutons de manchette tombent
dans l’eau. Ce sont des diamants très purs auxquels il tient
énormément. Le même homme, deux mois plus tard, entre à
New York dans le meilleur restaurant de poisson. Il commande
un poisson de haute mer, il ouvre le poisson et les boutons
de manchette ne s’y trouvent pas. Voilà l’imprévisible !
Nabokov disait : « C’est ce que j’apprécie avec le hasard. »
Pourquoi écrivez-vous?
J’écris pour raison de santé. On écrit comme on se noie, pour
en finir avec soi-même, et avec le désir d’être lu. Il y a dans
l’écriture une désespérance, quelque chose d’ambigu, porté
vers l’autre, une envie d’être lu très enfantine.
Comment écrivez-vous ?
J’ai une chambre hors de chez moi où il n’y a pas de téléphone,
rien qui ne peut me déranger, aucune tentation : aller bavarder,
aller me promener, boire un café, téléphoner aux amis…
Je supprime toutes ces tentations délicieuses.
C’est une véritable ascèse.
Comment avez-vous choisi le sujet des Kamo ?
Je voulais que les livres se passent à l’école. J’ai très longtemps
été prof. L’univers des enfants, c’est celui de l’école.
C’est quelquefois un univers lugubre. Il y a donc un potentiel
de romanesque dans l’école. D’ailleurs, les deux plus grands
succès mondiaux de ces vingt dernières années se passent
à l’école, et dans des pensionnats anglais : Le cercle des
poètes disparus et Harry Potter.
Je me suis amusé. J’ai choisi un « Kamo » par matière ou
par événement majeur :
L’idée du siècle : le passage en 6e,
L’agence Babel : l’anglais,
L’évasion de Kamo : l’histoire,
Kamo et moi : le français.
J’en ai un pour les maths et un pour les SVT en tête, mais ils
ne sont pas encore écrits. Ils sont là.
Selon moi, les enfants ont envie de parler de l’école.
Quelle est votre attente par rapport aux lecteurs ?
Ce n’est pas de mon ressort. Les traces laissées par les œuvres
sont imprévisibles. On ne sait pas ce qui peut en rester.
Le principal reste le plaisir de la lecture.
Nous souffrons de clichés dans ce domaine.
Par exemple : les enfants ne pourraient lire que des livres
courts et faciles. Faux. Regardez Les Royaumes du Nord ou
Le Seigneur des Anneaux, romans longs et complexes.
En les lisant, les enfants nous donnent tort et ils ont raison !
© Jean-Philippe Chabot
Inter view
Que lisiez-vous enfant ?
Les livres de ma génération mais aussi
Alexandre Dumas. C’est d’ailleurs par la lecture
que j’en suis venu à l’écriture. J’étais pensionnaire et la lecture était paradoxalement interdite.
Aussi, pendant les heures d’étude, j’imaginais
la suite des aventures et le soir, au coucher,
je comparais les deux versions. J’ai lu aussi
les contes d’Andersen et je me souviens surtout
des Habits neufs de l’Empereur .
Est-ce que vous appliquiez les droits du lecteur
édictés dans Comme un roman?
Il faut remettre cela dans le contexte. J’étais
professeur de français et j’apprenais à mes
élèves à sauter des pages et à suivre la ligne
anecdotique avec l’intention qu’ils relisent ensuite le livre
en entier. Cela permet d’éviter la pire des choses : le travail
des éditeurs qui font des éditions abrégées. Pour le « droit
de ne pas lire », je leur disais : « Vous êtes réconciliés avec
la lecture. Au lieu de vous moquer de l’autre, celui qui ne lit
pas, essayez de lui faire partager votre plaisir. » Avec le « droit
de lire n’importe quoi », il s’agissait de leur faire prendre
conscience du changement survenu en cours d’année car ils
étaient alors passés de la littérature industrielle stéréotypée
à de vrais romans. Si je m’étais moqué d’eux, ils n’auraient
pas apprécié.
Avez-vous toujours rêvé de faire ce métier d’écrivain ?
Écrire n’est pas un métier. C’est une manière d’être, un besoin
de plonger dans les mots, qui sont mon élément naturel.
Utilisons une métaphore. Les baleines vivent en surface et
plongent pour manger le plancton. Moi, je suis la baleine
et j’avale tous les mots possibles. Les mots sont mon élément
et mon aliment.
Comment décidez-vous d’écrire ?
Écrire est une pulsion, quelque chose d’inattendu : « Ça m’a
pris. » L’écriture peut venir de l’émotion d’une lecture. C’est
le cas des « Malaussène », écrits après la lecture d’un essai
de René Girard sur le bouc-émissaire. L’écriture peut venir du
vécu, c’est le cas du Dictateur et le hamac. C’est une pulsion
intime mais qui ne le reste pas longtemps car je lis ce que
j’écris à voix haute avec ma femme.
Comment naissent vos personnages ?
Ils peuvent s’appuyer sur des personnes « réelles », des amis.
Les noms des personnages sont d’abord des mots. Ces mots
apparaissent soit en fonction du rythme de la phrase, soit
parce que je les ai empruntés à la réalité. Kamo est le nom
d’un révolutionnaire russe fusillé. Un jour qu’il avait été arrêté
par la police qui lui demandait son nom, il a vu sur le talus
des fleurs et a donné ce mot. Kamo signifie donc petite fleur,
en géorgien. L’autre type de choix c’est aussi de détourner
le nom d’un ami, de travailler sur la ressemblance.
L’intrigue doit-elle étonner le lecteur ?
Rien n’est prévisible, c’est la seule façon d’être réaliste.
Nabokov donne une belle définition du hasard en racontant
une anecdote : imaginez qu’un homme très riche traverse
Œuvres aux éditions Gallimard Jeunesse
Kamo, l’agence Babel
Kamo vit avec sa mère et
l’éternelle dispute entre eux
concerne les notes de Kamo
en anglais. Ils concluent un
marché : elle trouve un travail stable et lui a trois
mois pour parler l’anglais.
Pour cela, sa mère a trouvé
une méthode efficace. Elle
lui propose d’écrire à une
correspondante dont elle a
obtenu
l’adresse
par
l’agence Babel : Catherine
Earnshaw. La correspondance s’engage et c’est l’ami de
Kamo, le narrateur, qui traduit les lettres. Des éléments
l’inquiètent. La dite Catherine ne comprend pas les mots
«métro» ou «téléphone», écrit avec une plume d’oie sur
un papier datant du XVIIIe siècle. Ou cette fille est folle ou
c’est un fantôme ! Il décide de trouver la clé du mystère,
d’autant que Kamo semble ne plus vivre que pour recevoir ces lettres.
Pistes pédagogiques
Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est
disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr).
Deux pistes sont à exploiter :
● La relation épistolaire, plus particulièrement celle
de Catherine Earnshaw, inspirée des « Hauts de
Hurlevent », dont on pourra étudier certains épisodes
auxquels il est fait allusion dans les lettres. Il est
évidemment intéressant d’étudier les invariants de la
lettre mais aussi l’importance du registre en fonction
du correspondant. On pourra faire relever les mots qui
détonnent dans les lettres mais aussi ce qui les date.
● Dans un deuxième temps, un travail en collaboration
avec le professeur d’anglais sera le bienvenu. Ainsi, la
structure de la première lettre, entièrement reproduite
en anglais, pourra-t-elle servir de point de départ.
Tout au long de ce travail, on fera écrire des lettres,
celles que Kamo et les autres ont pu envoyer, des
lettres à des correspondants imaginaires, à un héros à
qui les élèves aimeraient écrire, à Kamo pour lui ouvrir
les yeux… On pourra aussi mener un début de
réflexion sur les avantages et les inconvénients de
l’agence Babel.
Destiné aux classes de sixième
voire aussi de cinquième pour débuter l’année.
L’évasion de Kamo
La mère de Kamo est
partie pour trois mois sur
la trace de ses ancêtres,
a-t-elle dit : sa grand-mère
est grecque, son grand-père,
russe, son père, allemand.
Elle confie donc son fils à
Moune et Pope, les parents
du meilleur ami de Kamo.
Mais les vacances débutent
mal : Kamo a peur de faire
du vélo. L’angoisse surmontée, les deux garçons
réussissent à faire ramener les deux engins à Paris. Un
soir, à minuit, permission accordée, ils se rendent à une
séance des Hauts de Hurlevent dont Kamo est fou. Lancé
à pleine vitesse, ce dernier ne voit pas une voiture arriver, tous feux éteints, et c’est l’accident. L’adolescent est
gravement blessé et dans le coma. Ses amis se relaient
pour penser à lui et venir à son chevet. Tandis que les
médecins attendent son réveil, ses amis l'écoutent parler
de révolution russe, de Sibérie, de police secrète du tsar...
Finalement, sorti du coma, il leur confie qu’il a dû rêver
des aventures de son arrière-grand-père russe. Pourtant,
d’étranges coïncidences font leur apparition.
Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième
pour débuter l’année.
Pistes pédagogiques
Plusieurs pistes à exploiter :
● Les aventures des deux camarades se mêlent au récit
rêvé de Kamo. Aussi un travail sur la temporalité et la
mise à jour des événements sera demandé afin que
les élèves aient clairement en tête le déroulement de
l’histoire.
● L’élément important du récit est la présence du fantastique car Kamo semble vivre une autre vie. On fera
donc relever ces faits inexplicables et qui le restent
même après la tentative de rationalité de Kamo.
● Enfin la troisième piste importante du récit est celle
du roman d’aventures. À travers le rêve et les aventures
de l’arrière-grand-père, le lecteur se trouve projeté
dans la Russie de Nicolas II. Avec l’aide du professeur
d’histoire, auquel les élèves font d’ailleurs appel dans
le roman, on pourra prévoir plusieurs exposés et aussi
mettre en parallèle des épisodes d’un autre grand
roman, Michel Strogoff de Jules Verne, afin d’étudier
les ressorts du roman d’aventures : l’inscription dans
l’Histoire, le héros imbattable et fort, les contrées lointaines, les rebondissements et le danger. Le récit
donne prise à de nombreux exercices d’écriture : une
biographie de l’arrière-grand-père à reconstituer,
notamment l’épisode avec le loup, la réécriture d’un
épisode de sa vie, l’insertion d’un épisode fantastique
et une réflexion sur l’amitié dont le roman est avant
tout un hymne.
Kamo, l’idée
du siècle
Kamo et moi
La classe de cinquième de
Kamo est terrorisée par son
professeur de français, monsieur
Crastaing. Une rédaction par
semaine dont les sujets
stérilisent l’imagination des
élèves! Aussi les heures de
colle, les réflexions méprisantes
et les rendez-vous avec les
parents se multiplient-ils. Mais
là, le sujet dépasse l’entendement. Peu à peu la classe se vide. «Crastaingite aiguë», diagnostique le médecin. Le professeur lui-même semble atteint.
En essayant d’écrire le sujet, les élèves se trouvent pris dans
un processus fantastique où ils deviennent des adultes et
leurs parents, des enfants, ce qui provoque un affolement
général. Kamo et son ami tentent alors de retrouver
monsieur Crastaing pour inverser la situation. Ils découvrent
alors un être en manque de famille.
Destiné aux classes de sixième
voire aussi de cinquième pour débuter l’année.
Tous les adultes ne parlent que
de la sixième, un peu comme
d’une menace. Kamo et sa classe
demandent alors conseil à leur
instituteur, monsieur Margerelle,
qui évoque un simple changement de professeur par matière.
Kamo a soudain « l’idée du
siècle» : monsieur Margerelle
doit les préparer à la sixième.
Le lendemain ils voient arriver leur instituteur dans la peau de
monsieur Crastaing, professeur glaçant de français, puis en
professeur d’anglais, de maths. Le tout dure un trimestre, à
la consternation des élèves, terrorisés par certains des personnages joués par leur instituteur, et inquiets de ne jamais
revoir le vrai Margerelle. En dehors de l’école se trame une
autre idée du siècle. Kamo et son ami ont décidé d’aider
Mado-Magie, qui les a élevés à la crèche, à se trouver un
amoureux.
Le roman est plutôt destiné aux classes de CM2 par son sujet
mais fera tout à fait l’affaire en début de sixième où les rêves
et les fantasmes de chacun se trouvent confrontés à la réalité.
Pistes pédagogiques
Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est
disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr).
Plusieurs pistes à exploiter :
● On pourra étudier le portrait caricatural du professeur
tout au long du roman et toutes les techniques de
description insérées dans le récit.
● Deux autres pistes sont à exploiter : le sujet de la
rédaction et le fantastique. Pour le premier, on pourra,
avec les élèves, envisager d’écrire ce devoir en essayant de
mettre à jour les contraintes qu’il implique. Pour
le second point, on fera faire aux élèves le relevé des
différents éléments du fantastique, en essayant de
déboucher sur une définition de ce registre. Un autre sujet
commençant par « si j’étais adulte » pourrait être aussi la
conclusion de ce travail à mener.
Pistes pédagogiques
Deux pistes sont à exploiter :
● Tout d’abord, les différents portraits des personnages
joués par monsieur Margerelle. Il s’agira de faire saisir aux
élèves les notions de touches descriptives, portrait en
pied, portrait physique, portrait moral, caricature. La peinture pourra servir d’excellent support.
● L’autre piste sera l’exploitation du thème de la sixième,
qui fera alors l’objet d’exercices d’expression écrite et
orale afin que les élèves apprivoisent leur nouvelle vie de
collégien et expriment leurs satisfactions, leurs déceptions,
leurs attentes.
Hors Série
Kamo
Les quatre titres de
Kamo sont regroupés
dans un somptueux
livre au dos toilé.
Les Kamo sont illustrés
par Jean-Philippe Chabot.
www.gallimard-jeunesse.fr

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