SOMMAIRE - les etes de la danse
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SOMMAIRE - les etes de la danse
SOMMAIRE préfaces 3 LES ÉTÉS DE LA DANSE Edito 8 PARTENAIRES Le Théâtre du Châtelet 10 12 Calendrier 15 LE BALLET NATIONAL DE l’OPERA DE VIENNE Manuel Legris, directeur du Wiener Staatsballett Le Ballet de Vienne à Paris Histoire du Ballet à l’Opéra de Vienne Dates repères du Ballet de Vienne 18 20 22 23 24 LA COMPAGNIE Les danseurs Le staff 26 30 37 hommage à Rudolf Noureev Rudolf Noureev et le Ballet de Vienne Album Noureev à Vienne 40 42 44 LES SPECTACLES Soirées en hommage à Rudolf Noureev Programme mixte Don Quichotte 51 63 71 L’Orchestre Prométhée répétition et cours en public 80 83 FESTIVAL DE FILMS RUDOLF NOUREEV 84 EXPOSITION : « Dans les pas de Rudolf Noureev » 89 STAGE INTERNATIONAL : 2013 - Autour de Rudolf Noureev 90 couverture : Don Quichotte - Maria Yakovleva et Denys Cherevychko - Photo Dimo Dimov© 1 Before Nightfall - Nina Poláková et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn © 2 Aire naturelle d’accueil des plus grandes compagnies des meilleurs danseurs au monde, il était dans l’ordre des choses que le festival des Etés de la Danse consacre sa 9e édition à la mémoire de l’une des grandes figures de l’art chorégraphique, Rudolf Noureev, qui nous a quittés il y a 20 ans. Je m’associe à cet hommage en me réjouissant de la participation du Ballet national de l’Opéra de Vienne, ballet auquel Rudolf Noureev nouait une affection particulière, et que nous accueillons ici à Paris avec le plus grand plaisir. Madame Bernadette Chirac Présidente d’honneur des Etés de la Danse 3 The Vertiginous Thrill of Exactitude - Kiyoka Hashimoto - Photo Michael Pöhn © 4 Créé en juillet 2005, le festival Les Étés de la Danse connaît chaque année un succès grandissant. Je me réjouis de l'engouement du public pour cette manifestation et salue la volonté des organisateurs de mettre la danse classique et contemporaine à la portée du plus grand nombre et notamment des plus jeunes, à l'instar de l'ambition d'Antoine Vitez de faire du théâtre « un art élitaire pour tous ». Que cette édition 2013 soit l'occasion pour tous de partager des moments uniques emplis de grâce et d'émotion. Aurélie Filippetti Ministre de la Culture et de la Communication 5 Laurencia - Ioanna Avraam et Denys Cherevychko - Photo Michael Pöhn © 6 Je me réjouis que le Théâtre du Châtelet, théâtre municipal emblématique de la création parisienne, accueille pour la cinquième année consécutive le festival des Étés de la Danse consacré cette année à Rudolf Noureev et au Ballet national de l’Opéra de Vienne. Je forme le vœu que cette 9ème édition connaisse le même succès que les années précédentes et procure au public parisien des émotions inoubliables. Bertrand Delanoë Maire de Paris 7 LES ÉTÉS DE LA DANSE de 2005 à 2012 Avec le soutien de Amos J. Machanic, Jr. Photo by Andrew Eccles Les Etés de la Danse de Paris 2009 - M. Rushing, K. Boyd, G. Sims and C. Brown. Photo by Andrew Eccles - conception graphique : Vincent Jacquet Avec le soutien de Avec le soutien de The Annenberg Foundation Valéry Colin - directeur Du 21 JuiLLet au 9 aOût 2008 au GraND PaLaiS Valéry Colin - directeur LES GRANDS BALLETS CANADIENS de Montréal DU 17 JUILLET AU 3 AOÛT 2007 Valéry Colin - directeur BAllet nAtionAl de CUBA JARDINS DES ARCHIVES NATIONALES ARCHIVES NATIONALES en partenariat avec ge Capital Solutions Programme 1 : mINUS oNe de Ohad Naharin Les 21, 22, 23, 24, 25, et 26 juillet à 21h30 Programme 2 : TooT de Didy Veldman NoCeS de Stijn Celis SIX DaNCeS de Jiri Kylián 29, 30, 31 juillet, 1 et 2 août à 21h30 DIRECTION : ALICIA ALONsO Les 21, 22, 24, 25, 31 juillet, 1, 2 et 3 août à 21h30 DU 3 AU 23 JUILLET 2006 5 AU 23 JUILLET Chorégraphie : Alicia Alonso d’après la version originale de Marius Petipa et Alexander Gorsky Musique : Ludwig Minkus PORTEs OUVERTEs Cours de la compagnie en public Les 22, 25, 29 juillet et 2 août à 18h AU grAnd pAlAis avenue Winston Churchill Paris 8e - Métro Champs Elysées-Clemenceau LOCATION : 0892 687 100 SOIRÉE BALANCHINE TOMASSON / 7, 8, 9, 11, 12 juillet / George Balanchine et Helgi Tomasson CRÉATIONS CONTEMPORAINES / 5, 13, 15, 16 juillet / Paul Taylor, Lar Lubovitch et Christopher Wheeldon LOCATION : 0892 687 100 DON QUICHOTTE / 20, 21, 22, 23 juillet / Alexandre Gorsky et Marius Petipa. Adaptation : Helgi Tomasson et Yuri Possokhov Magasins Fnac - www.fnac.com et points de vente habituels LOCATION : 0 892 707 507(0,34 euros/mn) Magasins Fnac - www.fnac.com et points de vente habituels (0,34T/ mn) ThéÂTre du chÂTeleT du 6 au 25 juillet 2009 5, 6, 7, 8 et 9 août à 21h30 photo © Jacques Moatti - conception graphique : Vincent Jacquet JUDI T H JA MISON, DIREC T RICE A R T IS T IQUE - Masa z umi Cha y a, CO-DIREC T EUR A R T IS T IQUE 0892 687 100 Programme 3 : Les étés de la danse de Paris 2008 - Photo : Pascale Simard - conception graphique : Vincent Jacquet SanFrancisco ballet DON QUICHOTTE Cours de la compagnie en public 23, 26, 30 juillet, 2, 6 et 9 août à 15h LoCaTIoN : Fnac, Carrefour et points de vente habituels www.lesetesdeladanse.com www.fnac.com LeS QUaTre SaISoNS de Mauro Bigonzetti CaNTaTa de Mauro Bigonzetti GIsELLE Chorégraphie : Alicia Alonso d’après la version originale de Jean Coralli et Jules Perrot Musique : Adolphe Adam Les 17, 18, 19, 20, 26, 27, 28 et 29 juillet à 21h30 Valéry Colin - directeur gradimir Pankov, directeur artistique LOCATION Théâtre du Châtelet 0140282840 www.chatelet-theatre.com Fnac, Carrefour et points de vente habituels 0892687100 (0,34 euro/mn) www.fnac.com www.lesetesdeladanse.com (0,34 euro/mn) (0,34 euro/mn) LOGO AIRFRANCE Nº dossier : 2007399E Date : 09/12/08 Validation DA/DC : Validation Client Magasins Fnac - www.fnac.com et points de ventes habituels 2005 AFFICHE 265X440.indd 1 2006 26/05/05 9:03:27 2007 2008 2009 Avec le soutien de Les Etés de la Danse de Paris 2010 - photo : Bengt Wanselius - conception graphique : Vincent Jacquet Les Etés de la Danse de Paris 2010 - conception graphique : Vincent Jacquet 8e édition 8e édition 15 au 20 juin 2010 ThéâTre de la Ville Valéry Colin, directeur Valéry Colin, directeur Valéry Colin, directeur Valéry Colin - directeur 7 - 24 juillet 2010 aNa laGUNa & MiKhail BarYShNiKOV INPARIS “Three Solos and a Duet” 1, place du Châtelet - Paris 1er avec Mikhaïl Baryshnikov, Anna Sinyakina et le Dmitry Krymov Laboratory Mise en scène de Dmitry Krymov - d’après une nouvelle d’Ivan Bunin Une production du Dmitry Krymov Laboratory, de la Russian Century Foundation, et du Baryshnikov Arts Center, en association avec le théâtre Korjaamo à Helsinki. LOCATION Théâtre du Châtelet 01 40 28 28 40 Fnac, Carrefour et points de vente habituels 0892 705 205 (0,34 euro/mn) www.fnac.com www.lesetesdeladanse.com 2010 LOCATION Fnac, Carrefour et points de vente habituels 0892 705 205 (0,34 euro/mn) LOCATION : Fnac, Carrefour et points de vente habituels ThéâTre de la Ville 0 892 683 622 2011 1ère édition du 5 au 23 juillet 2005 aux Archives Nationales Le San Francisco Ballet 2e édition du 3 au 27 juillet 2006 aux Archives Nationales L’Alvin Ailey American Dance Theater 2011 Robert Battle, Directeur Artistique - Masazumi Chaya, Directeur Artistique Associé Théâtre National de Chaillot 1, place du Trocadéro - Paris 16e 10 rePréseNTaTioNs exCePTioNNelles du 19 au 28 juin 2012 2012 Théâtre du Châtelet 1, place du Châtelet - Paris 1er 28 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES du 25 juin au 21 juillet 2012 2012 6e édition du 15 au 20 juin 2010 au Théâtre de la Ville Three Solos and a Duet Ana Laguna & Mikhail Baryshnikov du 7 au 24 juillet 2010 au Théâtre du Châtelet Le ballet de Novossibirsk 3e édition du 17 juillet au 3 août 2007 au Grand Palais Le Ballet National de Cuba 7e édition du 6 au 23 juillet 2011 au Théâtre du Châtelet le Miami City Ballet 4e édition du 21 juillet au 9 août 2008 au Grand Palais Les Grands Ballets Canadiens de Montréal du 8 au 17 septembre 2011 au Théâtre National de Chaillot In Paris avec Anna Sinyakina et Mikhaïl Baryshnikov 5e édition du 6 au 25 juillet 2009 au Théâtre du Châtelet L’Alvin Ailey American Dance Theater 8e édition du 19 au 28 juin 2012 au Théâtre National de Chaillot La Paul Taylor Dance Company 50e anniversaire 8 (0,34€ ht/min) www.fnac.com - www.lesetesdeladanse.com 2, place du Châtelet - Paris 4e www.fnac.com www.lesetesdeladanse.com 2010 DANCE COMPANY Directeur Artistique Paul Taylor ThéâTRE Du châTELET www.chatelet-theatre.com PAUL TAYLOR CRÉATION MONDIALE Chorégraphies de Mats Ek, Benjamin Millepied et Alexeï Ratmansky Les Etés de la Danse 2012 - Kirven James Boyd - Photo : Andrew Eccles - conception graphique : Vincent Jacquet IgOR ZELENSKy DIREcTEuR ARTISTIquE Du BALLET AVEc L’ORchESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANcE Théâtre National de Chaillot Les Etés de la Danse 2012 - Francisco Graciano in Company B - Photo : Tom Caravaglia - conception graphique : Vincent Jacquet LE BALLET DE NOVOSSIBIRSK 8 au 17 septembre 2011 Les Etés de la Danse 2011 - conception graphique : Vincent Jacquet - photo : Mikhaïl Baryshnikov et Anna Sinyakina - © BAC et Anna Kartseva Valéry Colin - directeur du 25 juin au 21 juillet 2012 au Théâtre du Châtelet L’Alvin Ailey American Dance Theater edito Après sept grandes compagnies internationales présentées depuis 2005 et l’accueil de danseurs prestigieux, c’est aujourd’hui le Ballet national de l’Opéra de Vienne/Wiener Staatsballett, dirigé depuis 2010 par Manuel Legris « danseur étoile » de l'Opéra de Paris, qui est l’invité de la 9ème édition des Etés de la Danse. Au Théâtre du Châtelet, du 4 au 27 juillet, le Ballet donne vingt-et-une représentations : un hommage à Rudolf Noureev, à l’occasion du 20ème anniversaire de sa disparition, un programme mixte composé par Manuel Legris, avec des ballets donnés pour la première fois à Paris, et le Don Quichotte du danseur-chorégraphe russe. D’autre part, le festival Les Etés de la Danse organise pour la première fois un stage de formation « Autour de Rudolf Noureev », du 1er au 13 juillet, destiné aux danseurs professionnels et pré-professionnels, en collaboration avec le Centre national de la danse. Monique Loudières, « danseuse étoile » de l'Opéra de Paris, en assure la direction et s’est entourée de professeurs qualifiés. Un festival de films sur Noureev a lieu au Cinéma Le Balzac, en partenariat avec le Département Cinémathèque de la Danse du Centre national de la danse. Enfin, une exposition de costumes et photos « Sur les pas de Noureev » est présentée au Théâtre du Châtelet, en partenariat avec le Centre national du costume de scène de Moulins, ainsi que le présentation d’une pièce à l’effigie de Noureev créée par la Monnaie de Paris Marina de BRANTES Présidente Valéry COLIN Directeur et Jean-Luc CANDUSSI, Directeur de la communication, des relations avec le public et responsable du mécénat Dominique BEROLATTI, Attachée de presse Vincent JACQUET, Conception graphique Josseline LE BOURHIS, Conception et rédaction textes : programme et publications Marion DESLOT, stagiaire : « Stage professionnel 2013 » Cécile LOBUT, stagiaire : relations publiques, publications et traductions Lou PAQUET, stagiaire : mécénat et événementiel Amélie LEVY, stagiaire : relations avec la presse 9 leS PARTENAIRES Les Etés de la Danse remercient très chaleureusement les institutions, fondations, entreprises et mécènes qui leur ont généreusement apporté leur soutien. PARTENAIRES INSTITUTIONNELS PARTENAIRES mediaS 10 PARTENAIRES entrepriseS LOGO AIRFRANCE Nº dossier : 2007399E Date : 09/12/08 Validation DA/DC : Validation Client PARTENAIRES MÉCÈNES Paul Szilard Sophie et Daniel Thierry The Rudolf Nureyev Dance Foundation (usa) The Eugenia Delarova Doll Fund The Sussner Family Fund American Friends of Les Etés de la Danse 11 le Théâtre DU CHÂTELET Les Etés de la Danse, pour la cinquième année consécutive, se déroulent dans un lieu prestigieux de la capitale, le Théâtre du Châtelet. Dirigé par Jean-Luc Choplin, le Théâtre du Châtelet bénéficie d’une réputation d’excellence dans la création lyrique, chorégraphique et la comédie musicale. Sa programmation éclectique attire chaque année un public de plus en plus nombreux. Je suis particulièrement heureux que le Théâtre du Châtelet accueille cette saison le Ballet de l’Opéra de Vienne, sous la direction de Manuel Legris, notamment pour un hommage à Rudolf Noureev. Cet événement me touche à plusieurs titres car j’ai travaillé cinq ans aux côtés de Rudolf Noureev en tant qu’Administrateur général de la danse à l’Opéra de Paris. J’y ai alors bien connu Manuel Legris, brillant danseur étoile, et le Ballet de Vienne avec lequel Rudolf Noureev a souvent collaboré. Trente ans après, cette nouvelle édition des Etés de la danse au Théâtre du Châtelet a donc pour son directeur une signification particulière. Je vous souhaite un bel été rempli de grands moments chorégraphiques avec le magnifique Ballet de Vienne. Jean-Luc Choplin Directeur général du Théâtre du Châtelet Photo Denis Lacharme © Le Festival des Etés de la Danse remercie les équipes techniques, administratives, de production et de relations publiques du Théâtre du Châtelet. 13 CALENDRIER LE BALLET NATIONAL DE L’OPéRA DE VIENNE au Théâtre du Châtelet Jeudi 4 juillet - 20h Vendredi 5 juillet - 20h Samedi 6 juillet - 11h 20h Gala d’ouverture Hommage à Rudolf Noureev Soirée Hommage à Rudolf Noureev Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) Soirée Hommage à Rudolf Noureev Dimanche 7 juillet - 11h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) 20h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) Mardi 9 juillet - 20h Mercredi 10 juillet - 20h Jeudi 11 juillet - 13h Première Programme Mixte David Dawson - A Million Kisses to My Skin (Bach) Helen Pickett - Eventide (Philip Glass, Ravi Shankar et divers) Patrick de Bana - Windspiele (Tchaïkovski) Jean-Christophe Maillot - Vers un pays sage (John Adams) Quatre ballets donnés pour la première fois à Paris Programme Mixte Répétition ouverte au public 20h Programme Mixte Vendredi 12 juillet - 20h Programme Mixte Samedi 13 juillet - 11h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) 15h Programme Mixte 20h Programme Mixte Dimanche 14 juillet - 20h Mercredi 17 juillet - 20h Jeudi 18 juillet - 13h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) Première Don Quichotte de Rudolf Noureev Cours en public 20h Don Quichotte Vendredi 19 juillet - 20h Don Quichotte 15 Samedi 20 juillet - 11h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) 15h Don Quichotte 20h Don Quichotte Dimanche 21 juillet - 11h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) 20h Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac) Lundi 22 juillet - 20h Don Quichotte Mardi 23 juillet - 20h Don Quichotte Mercredi 24 juillet - 20h Don Quichotte Jeudi 25 juillet - 13h Cours en public 20h Don Quichotte Vendredi 26 juillet - 20h Don Quichotte Samedi 27 juillet - 15h Don Quichotte 20h Don Quichotte STAGE INTERNATIONAL «2013 : Autour de Rudolf Noureev » au Centre national de la danse Du lundi 1er au vendredi 5 juillet Samedi 6 juillet - 14h30 Du lundi 8 au vendredi 12 juillet Samedi 13 juillet - 14h30 Cours classique, répertoire Noureev, contemporain, ateliers Graham, Limón, Pilates Démonstration en public Cours classique, répertoire Noureev, contemporain, ateliers Graham, Limón, Pilates Démonstration en public EXPOSITION « Dans les pas de Rudolf Noureev » Foyer du Théâtre du Châtelet du 4 au 27 juillet 2013 accessible aux spectateurs du festival au moment des représentations 17 En trois ans de travail acharné et méthodique, Manuel Legris est parvenu à rendre tout son lustre au Ballet de l’Opéra de Vienne. Un programme habilement conçu, au sein duquel se mêlent les grands ballets romantiques (dans les chorégraphies de Noureev, Cranko et MacMillan), classiques de la seconde partie du XXe siècle (Lifar, Roland Petit, Balanchine, Robbins, Béjart) et chorégraphies contemporaines (Neumeier, Kylián, Forsythe, Bubenicek, Tharp, De Bana, Elo, Lightfoot, León, etc.), a redonné aux spectateurs viennois le goût de la danse et le Staatsoper affiche désormais complet pour chacune des représentations du Ballet. Grace à l’effort de tous, danseurs du corps de Ballet, solistes, maîtres de ballet, Vienne est redevenue une ville qui vibre pour la danse. En remerciant chaleureusement Marina de Brantes, Valéry Colin et Les Étés de la Danse pour leur invitation, je souhaite aux spectateurs parisiens d’éprouver le même plaisir et les mêmes émotions que leurs homologues viennois à la vue de ces spectacles, et j’espère que les danseuses et danseurs du Wiener Staatsballett parviendront à toucher le cœur des visiteurs du Châtelet comme ils ont su toucher celui des habitués du Wiener Staatsoper. Dominique Meyer Directeur général du Wiener Staatsoper 18 LE BALLET national DE L’OPERA DE ViENNE WIENER STAATSBALLETT Manuel Legris - directeur artistique A Million Kisses to My Skin - Denys Cherevychko, Maria Yakovleva - Photo Michael Pöhn © 19 MANUEL LEGRIS Directeur artistique du Ballet national de l’Opéra de Vienne Directeur artistique de l’Ecole de Danse de l’Opéra national de Vienne Photo Michael Pöhn © Manuel Legris est né à Paris le 19 octobre 1964. Formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, il intègre le Ballet de l’Opéra en 1980. En 1986, il est nommé « danseur Etoile » par Rudolf Noureev, alors qu’il n’a pas encore été « premier danseur ». Manuel Legris a interprété tous les grands rôles du répertoire classique et contemporain et a participé à de nombreuses créations mondiales. Il est invité à se produire dans les compagnies de ballet prestigieuses du monde entier et apparaît dans de nombreuses créations avec son groupe « Manuel Legris et ses Etoiles ». En mai 2009, (à 44 ans), il fait ses « adieux officiels » à l’Opéra de Paris*, mais ne raccroche pas pour autant ses chaussons. En septembre 2010, à la demande de Dominique Meyer, nouveau directeur général du Wiener Staatsoper, Manuel Legris est nommé directeur du Ballet national de l’Opéra de Vienne et directeur artistique de l’Ecole de Danse de l’Opéra national de Vienne. *A l’Opéra de Paris, Manuel Legris a interprété les œuvres de Frederick Ashton, George Balanchine, Patrice Bart, Maurice Béjart, August Bournonville, Trisha Brown, Vladimir Bourmeister, Jean Coralli et Jules Perrot, John Cranko, Rudi van Dantzig, Nacho Duato, Mats Ek, Mikhail Fokine, William Forsythe, Jirí Kylián, Pierre Lacotte, Harald Lander, Serge Lifar, Kenneth MacMillan, John Neumeier, Rudolf Noureev, Roland Petit, Angelin Preljocaj, Jerome Robbins, Twyla Tharp, et Antony Tudor. 20 C’est une grande joie pour moi de renouer avec le public parisien, et cette fois dans mes nouvelles fonctions de directeur de compagnie. Quand en 2010, j’ai pris la direction du ballet de l’Opéra de Vienne, je me suis retrouvé à la tête de l’une des compagnies les plus prestigieuses, et riche d’une importante tradition de ballets. C’est un beau challenge pour moi et une grande chance pour la compagnie de se présenter aujourd’hui dans le cadre des Etés de la danse et d’élire domicile pour un mois au Théâtre du Châtelet. Les danseurs de la compagnie sont jeunes, talentueux et avides de nouvelles expériences. Les différentes nationalités des danseurs apportent également une grande richesse et une touche spéciale à cette compagnie. Nul doute que cette expérience sera un moment inoubliable dans leur vie d’artiste et une belle découverte pour le public de Paris. J’espère également que les programmes présentés satisferont une large audience. Noureev est bien sûr à l’honneur, mais les Maillot, Pickett, de Bana et Dawson seront également à ne pas manquer. Merci à Marina de Brantes et Valéry Colin pour leur confiance. Meilleurs voeux de succès à tous ! Manuel Legris 21 LE BALLET DE L’OPÉRA DE VIENNE À PARIS L’Opéra national de Vienne - Photo Michael Pöhn © Le Ballet national de l’Opéra de Vienne / Wiener Staatsballett sera présent au Théâtre du Châtelet avec ses récentes productions. Le Ballet de l’Opéra de Vienne n’est pas revenu à Paris depuis octobre 1968 (6ème Festival international de Danse de Paris, au Théâtre des Champs-Elysées) : sous la direction d’alors de Vaslav Orlikowsky, la compagnie avait donné des ballets de George Balanchine, Dimitrije Parlic et d’Erika Hanka. Le « nouveau »* Ballet national de l’Opéra de Vienne/ Wiener Staatsballett (direction Manuel Legris) a présenté à l’Opéra royal du Château de Versailles les 3, 4 et 5 novembre 2011, Marie-Antoinette, chorégraphie de Patrick de Bana. Enfin, deux premiers danseurs du Ballet national de l’Opéra de Vienne - Maria Yakovleva et Denys Cherevychko - ont été invités à danser Don Quichotte de Rudolf Noureev avec le Ballet de l’Opéra de Paris, les 26, 28 novembre et 3 décembre 2012 à l’Opéra Bastille. « Manuel Legris et le presque parfait Ballet national de Vienne veillent à nous présenter une expression des corps admirable, ainsi qu’un théâtre dansé très divertissant et du plus haut niveau » Salzburger Nachrichten, Ernst P. Strobl, le 2 mars 2011 * « nouveau » dans sa constitution (regroupant deux compagnies : celle du Staatsoper et celle du Volksoper) et dans son appellation de Ballet « national ». 22 histoire du ballet à L’OPÉRA DE VIENNE A la cour de Vienne, l’art de la danse prend son essor au XVIIe siècle, avec l’arrivée de Eléonore de Gonzague, épouse de l’empereur Ferdinand II de Habsbourg. Une compagnie de danseurs professionnels sera fondée au début du XVIIIe siècle et se développera sous l’impulsion du maître de ballet autrichien Franz Hilverding. Par la suite, danseurs et chorégraphes de toute l’Europe viendront nourrir et enrichir le patrimoine de la compagnie : les italiens Gasparo Anglioni, Gaetano Vestris (le père d’Auguste), Salvatore Viganò, Philippe Taglioni et ses enfants Marie et Paul, Carlotta Grisi (la créatrice de Giselle à Paris), mais aussi les français Jean-Georges Noverre (initiateur du « ballet d’action ») et Jules Perrot, ainsi que le franco-danois August Bournonville. Les sœurs Fanny et Thérèse Elssler seront les « stars » viennoises de l’époque romantique, et l’école du Ballet de Vienne connaîtra son apogée à la fin du XIXe siècle, sous la direction de Josef Hassreiter (chorégraphe de Die Puppenfee / La Fée des Poupées - 1888). Au XXe siècle, la compagnie sera dirigée principalement par des Autrichiens et des Hongrois. Erika Hanka orientera le Ballet vers l’expressionnisme et assurera - après la guerre, en 1955 - la réouverture de l’Opéra de Vienne qui avait été détruit. Aurel von Milloss lui succédera (années 60), puis Gerhard Brunner. Plus récemment, le chorégraphe italien Renato Zanella imprime son style moderne (1995-2005), et le hongrois Gyula Harangozó opère le regroupement de la troupe du Staatsoper et de celle du Volksoper. Quand le Français Dominique Meyer (ex-directeur de l’Opéra de Lausanne, puis du Théâtre des ChampsElysées à Paris) est nommé directeur général du Staatsoper en septembre 2010, il sollicite Manuel Legris (« danseur étoile » de l’Opéra de Paris et reconnu internationalement comme un artiste exceptionnel) pour prendre en charge le Ballet et l’Ecole. La salle intérieure de l’Opéra de Vienne - Photo Michael Pöhn © 23 DATES REPèRES DU BALLET DE VIENNE 1622 Une représentation de ballet est donnée pour la première fois à Vienne. Les danseurs en sont les nobles de la cour de l’impératrice Eléonore de Gonzague, épouse de Ferdinand II. 1809 Jean-Georges Aumer - encore un Français est nommé Maître de Ballet à Vienne sur les recommandations de Metternich. Il organise une série de représentations à Schönbrunn pour Napoléon. 1639 L’empereur Ferdinand III apparaît sur scène en tant que danseur. 1810 Le Kärntnertortheater, dédié à la danse, devient le lieu de référence du Ballet romantique. 1719 Maria Anna Scio est la première danseuse « professionnelle ». 1821 Le ballet de Filippo Taglioni La Laitière suisse initialement créé à Vienne, connaît un succès mondial. Débuts viennois de la danseuse Marie Taglioni (1822) dans le ballet de son père. Parmi les artistes participant à cette création, la célèbre danseuse Fanny Elssler, alors seulement âgée de 12 ans. 1749 Franz Hilverding est nommé Maître de Ballet de la Cour. Son ballet-pantomime Le Turc généreux (1758) marque l’apogée de la créativité de Hilverding à Vienne. Son élève Gasparo Angiolini lui succède. 1761 Don Juan, chorégraphié par Angiolini (musique de Christoph Willibald Gluck) permet au Ballet de Vienne de se placer parmi les meilleures formations de ballet d’Europe. 1765 Retour du maître Hilverding à Vienne. Il crée au château de Schönbrunn Le Triomphe de l’amour pour le mariage de Joseph II, dansé par Marie-Antoinette et ses deux frères Ferdinand et Maximilien. ALTERNANCE DE MAÎTRES DE BALLET ITALIENS ET FRANçAIS 1767 Gaetano Vestris monte Médée et Jason de Jean-Georges Noverre, qui, la même année, est appelé à Vienne : L’Apothéose d’Hercule marque ses débuts de directeur-chorégraphe. Noverre crée la première école dédiée au théâtre et à la danse à Vienne (1771). 1793 Commence une nouvelle ère avec Salvatore Viganò et sa femme Maria Medina (La Fille de l’Air, puis Les Créatures de Prométhée, sur une musique de Ludwig van Beethoven, en 1801). 1805 Filippo Taglioni et Jean Coralli arrivent à Vienne et mettent en place une compagnie de ballet permanente. 1808 Louis Duport émerge en tant que danseur et chorégraphe : il crée Cendrillon. 24 1832 Fanny Elssler quitte le ballet de Vienne pour commencer une carrière internationale. 1836 Mimi Dupuis crée à Vienne le rôle-titre de La Sylphide de Taglioni. Fanny Cerrito, Carlotta Grisi et Jules Perrot font leurs débuts à Vienne. 1842 Entrée au répertoire de Giselle, montée et dansée par Hermine Blangy. 1853 Paul Taglioni, le frère de Marie, crée son ballet Satanella avec sa fille - également prénommée Marie et prend la direction du Ballet de Vienne pour près de 20 ans. 1854 August Bournonville fait son arrivée à Vienne en tant que chorégraphe. 1869 Le Ballet de Vienne quitte le Kärntnertortheater pour le théâtre du Ring (nouveau bâtiment dédié à l’opéra et à la danse). Première mondiale du ballet de Paul Taglioni Sardanapal. 1870 Création de l’Ecole Nationale de Ballet. 1888 Première représentation du ballet de Josef Hassreiter’s Die Puppenfee / La Fée des Poupées, le plus grand succès de ballet jamais rencontré à Vienne. 1908 Premières représentations viennoises du ballet posthume de Johann Strauss-fils Cendrillon. 1966 Vaslav Orlikowsky est nommé directeur du ballet. Rudolf Noureev y crée son premier Don Quichotte. 1922 Heinrich Kröller monte le ballet La Légende de Joseph. 1971 Orlikowsky quitte le Ballet de Vienne. Milloss le remplace pour trois années supplémentaires. 1928 Un artiste de la modern dance, prend pour la première fois la tête de la compagnie du Ballet de Vienne. Il s’agit de Sacha Leontiev. 1976 Gerhard Brunner est nommé à la tête du Ballet de Vienne. Créations de John Neumeier, Hans van Manen, Rudi van Dantzig. 1930 Bronislava Nijinska est engagée en tant que Maîtresse de Ballet. 1991 Elena Tchernichova dirige la compagnie. Elle demande à Vladimir Malakhov de rejoindre la compagnie et le nomme « Danseur principal » (1992). 1934 Margarete Wallmann, issue de la modern dance, est engagée à son tour. Le contexte politique oblige bientôt Wallmann à quitter son poste (1938). MAÎTRES DE BALLET AUTRICHIENS, HONGROIS ET RUSSES 1942 Erika Hanka chorégraphie Joan de Zarissa et prend la direction de la compagnie. Elle occupera cette fonction jusqu’à sa mort en 1958. (Elle associe dans ses créations modern dance et ballet classique, et fait appel à des compositeurs contemporains). 1945 L’Opéra de Vienne est bombardé. Le Volksoper et le Theater an der Wien accueilleront, pendant près de 10 ans, le Ballet de l’Opéra. 1955 Ré-ouverture de l’Opéra sur le Ring. Premiers ballets donnés : Giselle (dans la production de Gordon Hamilton) et Le Maure de Venise de Erika Hanka. 1958 Dimitrije Parlic succèdant à Hanka, fait donner pour la première fois à Vienne le ballet Roméo et Juliette (Prokofiev) de Leonid Lavrovski (1960). 1963 Le Hongrois Aurel von Milloss est nommé directeur du Ballet. Parmi ses créations : Déserts (Edgar Varèse) - 1965. 1993 Anne Woolliams remplace Elena Tchernichova. 1995 Renato Zanella est nommé Directeur et Chorégraphe du Ballet. En dix ans, il crée plus d’une vingtaine de pièces pour la compagnie. Parmi ses créations les plus célèbres, une nouvelle production de Cendrillon sur la musique de johann Strauss-fils (1999). 2005 Les deux compagnies de ballet (le Ballet du Volksoper et le Ballet de l’Opéra national) sont regroupées. Le Hongrois Gyula Harangozó, ancien « Danseur principal » de la compagnie, prend la direction de l’ensemble. NOUVEL ÉLAN AVEC LE FRANÇAIS MANUEL LEGRIS Depuis 2010 Manuel Legris devient directeur du Ballet national de Vienne et de son Ecole, à la demande du Français Dominique Meyer, nommé directeur général du Staatsoper en septembre 2010. . 1964 Les œuvres les plus importantes de Léonide Massine, de Ninette de Valois et de George Balanchine sont données à Vienne. Artiste invité, Rudolf Noureev chorégraphie son premier Lac des cygnes, qu’il interprète avec Margot Fonteyn. 25 Wiener Staatsballett - Photo Michael Pöhn © 26 la compagnie 27 MANUEL LEGRIS & VIENNE En 2001, Manuel Legris danse aussi un solo de Renato Zanella à la télévision, lors de la traditionnelle retransmission du Concert de Nouvel An de l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Au cours de sa carrière, Manuel Legris s’est produit à Vienne à de nombreuses reprises. On le voit danser pour la première fois au Wiener Staatsoper le 27 janvier 1985 dans Raymonda de Rudolf Noureev. Il y incarne pour ses débuts autrichiens le rôle de Béranger. En 1989, il revient à nouveau dans la capitale autrichienne avec Raymonda, mais cette fois-ci pour y interpréter le rôle de Jean de Brienne. Cette même année, il apparaît sur la scène du Wiener Staatsoper dans le rôle du Prince Désiré dans La Belle au bois dormant (chorégraphie de Rudolf Noureev). Pour sa première saison, en tant que directeur du Ballet de l’Opéra national de Vienne, Manuel Legris programme pas moins de huit premières : cinq seront données au Wiener Staatsoper et les trois autres au Volksoper Wien. Il a repris - en 2 saisons - les « classiques » : le Don Quichotte de Rudolf Noureev, La Sylphide de Philippe Taglioni dans la reconstitution de Pierre Lacotte, La Belle au bois dormant dans la version de Peter Wright, La Chauve-Souris de Roland Petit, le Casse-Noisette de Rudolf Noureev, le Roméo et Juliette de John Cranko, et aussi des œuvres de Balanchine, Robbins, (c’est la première fois que le Ballet de Vienne dansait des œuvres de Robbins), Béjart, Neumeier, Kyliàn, Forsythe, Christe, tout en ouvrant le répertoire de la compagnie aux créations de la jeune génération (Paul Lightfoot/Sol León, Jean-Christophe Maillot, Stephan Thoss, Jorma Elo, Patrick de Bana, Jirí Bubenícek...). Entre 2010 et 2013, Manuel Legris a permis au Ballet national de l’Opéra de Vienne de présenter 30 productions différentes. Manuel Legris revient ensuite à Vienne en 1999 en tant qu’« artiste invité » pour le traditionnel Gala de clôture de saison du Wiener Staatsoper. Il se produit aussi cette même saison à Vienne dans la Manon de Kenneth MacMillan (rôle de Des Grieux). Il dansera à nouveau dans la capitale autrichienne pour le Gala de Clôture de la saison 2001 et pour le Gala Noureev en 2003. En 1999, Renato Zanella crée spécialement à son attention le solo Angel, qui sera donné en première mondiale sur la scène du Wiener Staatsoper. Il danse également Manon avec le Ballet national de Vienne, lors de la tournée de la compagnie à Madrid en 2000. Manuel Legris se produit sur la scène du Wiener Staatsoper en tant qu’« artiste invité » de compagnies étrangères notamment en 1989, avec le Ballet de Tokyo. Il danse sur d’autres scènes de la capitale autrichienne avec la compagnie du Ballet de l’Opéra de Paris au Theater an der Wien en 1986 et 2000. On le verra aussi sur la scène du Burgtheater dans le cadre du festival « ImPulsTanz » en 2005, en 2008 et en 2012, ce festival lui consacre une Soirée de Gala d’Ouverture : « Manuel Legris & Guests » en 2012. En tant que danseur, Manuel Legris apparaît sur scène pour la cérémonie d’ouverture du traditionnel Bal de l’Opéra de Vienne en 2011, ainsi qu’aux Galas donnés en hommage à Rudolf Noureev en 2011 et 2012. En 2012, à l’occasion de la tournée du Ballet de l’Opéra national de Vienne au Japon, Manuel Legris crée le rôle-titre du ballet de Patrick de Bana Ludwig II - The Swan King et danse également dans le ballet chorégraphié par Roland Petit La Chauve-Souris. Récompenses et distinctions 1984 - Médaille d’or du Concours international de danse d’Osaka 1987 - Prix du public de l’Arop 1988 - Prix Nijinski (Paris) 1998 - Prix Benois de la Danse (Moscou) 2000 - Prix Nijinski Meilleur danseur (Monaco) 2001 - Prix « Danza & Danza » (Positano) 1993 - Chevalier des Arts et Lettres 1998 - Officier des Arts et Lettres 2002 - Chevalier de l’Ordre National du Mérite 2006 - Chevalier de la Légion d’Honneur 2009 - Commandeur des Arts et Lettres Manuel Legris en répétition avec Maria Yakovleva (Ludwig II - The Swan King de Patrick de Bana) Photo Michael Pöhn © 28 Manuel Legris, directeur artistique Premiers Solistes Olga Esina, Liudmila Konovalova, Nina Poláková, Irina Tsymbal, Maria Yakovleva, Denys Cherevychko, Kirill Kourlaev, Roman Lazik, Vladimir Shishov Solistes Kiyoka Hashimoto, Natalie Kusch, Ketevan Papava, Robert Gabdullin, Gregor Hatala, Masayu Kimoto, Eno Peci, Mihail Sosnovschi Demi-solistes Maria Alati, Ioanna Avraam, Emilia Baranowicz, Iliana Chivarova, Alice Firenze, Alena Klochkova, Dagmar Kronberger, Reina Sawai, Rui Tamai, Franziska Wallner-Hollinek, Prisca Zeisel, Davide Dato, Marcin Dempc, Alexis Forabosco, András Lukács, Greig Matthews, Richard Szabó, Dumitru Taran, Alexandru Tcacenco, Andrey Teterin, Christoph Wenzel Corps de ballet Maria Balzano, Camille de Bellefon, Vanessza Csonka, Emilie Drexler, Gala Jovanovic, Oxana Kiyanenko, Erika Kovácová, Eszter Ledán, Natascha Mair, Anita Manolova, Andrea Némethová, Laura Nistor, Eva Polacek, Rafaella Sant’Anna, Gerit Schwenk, Yuki Sento, Anna Shepelyeva, Flavia Soares, Clara Soley, Oksana Timoshenko, Nina Tonoli, Liudmila Trayan, Céline Janou Weder, Beata Wiedner, Attila Bakó, Ryan Booth, Francesco Costa, Marat Davletshin, Marian Furnica, Trevor Hayden, Andrey Kaydanovskiy, Igor Milos, Gabor Oberegger, Kamil Pavelka, Tristan Ridel, Ashley Taylor, Zsolt Török, Jaimy van Overeem, Géraud Wielick, Martin Winter, Pietro Zambello 29 Premiers solistes OLGA ESINA (née à Saint-Pétersbourg / Russie) Etudes à l’Ecole Vaganova Intègre le Ballet du Théâtre Mariinski Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2006 Prix international de la revue Ballet 2000 (2008) “Principal” en 2010. LIUDMILA KONOVALOVA (née à Moscou / Russie) Etudes à l’Académie Nationale de Danse de Moscou Entre au Ballet National de Russie (Promue “Principal” en 2004) Prix Serge Lifar à Kiev (2006) Rejoint le Ballet de l’Opéra de Berlin (2007) Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne (2010) “Principal” en 2011. NINA POLÁKOVÁ (née à Trnava / Slovaquie) Etudes au Conservatoire de Bratislava Entre au Ballet du Théâtre National de Slovaquie Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005 Promue Soliste en 2005. “Principal” en 2011. IRINA TSYMBAL (née à Minsk / Biélorussie) Etudes à l’Institut de Ballet de Minsk Médaille de bronze au Concours de Varna (1996) Intègre l’Opéra National de Riga en 1997 (Lettonie) Rejoint de 1998 à 2002 l’Opéra de Vilnius (Lituanie) Entre au Ballet National de Hongrie, Prix spécial au Concours international de Paris (2000) rejoint le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005 “Principal” en 2011. 30 photos Michael Pöhn © la compagnie photos Michael Pöhn © MARIA YAKOVLEVA (née à Saint-Pétersbourg / Russie) Etudes à l’Ecole Vaganova Entre au Ballet du Théâtre Mariinski Engagée au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005 “Principal” en 2010. DENYS CHEREVYCHKO (né à Donetsk / Ukraine) Etudes à l’Académie de ballet Vadim Pisarev de Donetsk, puis à l’Académie de Ballet Heinz Bosl Stiftung de Munich Prix Serge Lifar à Kiev (2004) Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2006 Médaille d’argent au Concours de Jackson (USA 2006) Promu Soliste en 2008. “Principal” en 2010 Médaille d’or au Concours de Varna (2012). KIRILL KOURLAEV (né à Moscou / Russie) Etudes à l’Ecole de Ballet Classique de Moscou, puis au Conservatoire de St. Pölten et à l’Ecole du Ballet de l’Opéra de Vienne Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2001 Promu Soliste en 2009. “Principal” en 2012. ROMAN LAZIK (né à Bratislava / Slovaquie) Etudes au Conservatoire de Bratislava Se produit en tant que “Principal” au Théâtre National de Slovaquie Engagé successivement au PACT Ballet, au Ballet d’Israël et à nouveau au Théâtre National de Slovaquie Médaille de bronze au Concours de New York (1996) Rejoint le Ballet National de Bavière en 2003 Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2007 “Principal” en 2010. VLADIMIR SHISHOV (né à Saint-Pétersbourg / Russie) Etudes à l’Ecole Vaganova Entre au Ballet du Théâtre Mariinski Engagé en tant que Soliste au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2006 Prix international de la revue Ballet 2000 (2008) “Principal” en 2010. 31 32 photos Michael Pöhn © solistes KIYOKA HASHIMOTO (née à Hyogo / Japon) Etudes au Ballet Izumi et au Jeune Ballet de Cannes Engagée au Ballet du Semperoper de Dresde en 2004 Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2008 Promue Demi-Soliste en 2010 et devient Soliste en 2012. MASAYU KIMOTO (né à Hyogo / Japon) Etudes au Nakata Ballett Theater à Himeji, puis à l’Ecole Supérieure de Danse de Cannes - Rosella Hightower et au CNSMD de Paris. Engagé au Semper Oper Ballett de Dresde en 2006. Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne (Volksoper) en 2008. Prix du Ballettclub de l’Opéra de Vienne (2011). Promu demi-soliste en 2011, soliste en 2013. KETEVAN PAPAVA (née à Tiflis / Géorgie) Etudes à l’Ecole Vaganova de Saint-Pétersbourg. Intègre le Ballet du Théâtre Mariinski. Danse à l’Opéra National de Sofia (Bulgarie). Rejoint en 2006 le Ballet national de l’Opéra de Vienne. Promue Soliste en 2010. ENO PECI (né à Tirana / Albanie) Etudes à l’Académie de Ballet de Tirana et à l’Ecole du Ballet de Vienne Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2000 Promu Soliste en 2009. A également réalisé des chorégraphies pour le Ballet national de l’Opéra de Vienne. ROBERT GABDULLIN (né à Ekaterinbourg / Russie) Etudes à l’Institut du Théâtre d’Etat d’Ekaterinbourg. Intègre le Ballet d’Ekaterinbourg et y est promu “Principal”. Rejoint le Ballet de Perm, puis le Ballet national de Pologne. Engagé dans de nombreuses tournées par le Ballet National de Russie et par le Ballet d’Etat de Russie Soliste du Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2012. MIHAIL SOSNOVSCHI (né à Chisinau / Moldavie) Etudes à l’Académie de Ballet de Moldavie et nau Conservatoire de Vienne Rejoint le Jeune Ballet de France en 2000 Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2001 Promu Soliste en 2010. photos Michael Pöhn © demi-solistes MARIA ALATI (née en Calabre / Italie) Etudes à l’Académie de Balle de la fondation Heinz-Bosl à Munich Engagée au Ballet du Semperoper de Dresde puis danse au Ballet de Stuttgart de 2006 à 2010 Demi-soliste en 2010. ALICE FIRENZE (née à Gênes / Italie) Etudes à l’Ecole de Ballet de La Scala de Milan Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005 Promue demi-soliste en 2010. IOANNA AVRAAM (née à Nicosie / Chypre) Etudes à Chypre, puis à l’Académie de Ballet de la fondation Heinz-Bosl à Munich Danse au Ballet d’Etat de Bavière (Munich) Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2008 Promue demi-soliste en 2010. ALENA KLOCHKOVA (née à Iekaterinbourg / Russie) Etudes à l’Ecole de Ballet de Novossibirsk Soliste du Théâtre Mikhaïlovski à Saint-Pétersbourg de 1996 à 2005 Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2007 Promue demi-soliste en 2011. EMILIA BARANOWICZ (née à Piotrków Trybunalski / Pologne) Etudes à à l’Ecole nationale de Ballet à Lodz Danse au Theatr Wielki à Lodz de 2000 à 2002, puis est engagée au Théâtre de Giessen (Allemagne) Entre au Volksoper en 2003 et au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005 Promue demi-soliste en 2010. REINA SAWAI (née à Wellington / Nouvelle-Zélande) Etudes au Ballet de Manille (Philippines), à l’Académie de Ballet d’Urayasu et Ecole K-Ballet (Japon), et au Conservatoire national du Portugal. Rejoint le Ballet national du Portugal en 2009 Médaille de bronze au « Tanzolymp » de Berlin (2009) Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2010 Promue demi-soliste en 2012. ILIANA CHIVAROVA (née à Sofia / Bulgarie) Etudes à l’Ecole du Ballet national de l’Opéra de Vienne Intègre le Ballet de Vienne en 2004 Médaille d’or du Concours International de Danse Classique de Biarritz (2005) Promue demi-soliste en 2010. PRISCA ZEISEL (née à Vienne) Etudes à l’Ecole du Ballet de l’Opéra de Vienne, à l‘Ecole Supérieure de Danse de Cannes-Rosella Hightower, à l’Académie de Danse Princesse Grace à Monte-Carlo, et à l’Académie de Danse de Hongrie Rejoint le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2011 (à seulement 15 ans) Second Prix du « Premio Roma » (2010), nommée « Meilleure jeune danseuse » par le magazine tanz (2012) Promue demi-soliste en 2012. 33 MARcIN DEMPC (né à Wejherowo / Pologne) Etudes à l’école de Ballet de Gdansk Engagé au Théâtre Wielki de Poznan en 2002 Rejoint le Ballet national de Berlin (2004) Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne (2006) Promu demi-soliste en 2012. ALEXIS FORABOSCO (né à Paris / France) Etudes au CNSMD de Paris Engagé au Ballet de l’Opéra National de Bordeaux Danse au Ballet de La Scala de Milan et au Ballet d’Etat de Bavière (Munich) Intègre le Ballet de l’Opéra de Vienne (2006) Promu demi-soliste en 2010. ANDRÁS LUKÁCS (né à Budapest / Hongrie) Diplômé de l’Académie de Danse de Hongrie Etudes à la Elmhurst School for Dance (Angleterre). Engagé au Ballet national de Hongrie (1998 à 2000), puis au Ballett Frankfurt en 2000/2001. Soliste au Ballet de l’Opéra de Lyon de 2001 à 2004. En 2004, il retourne en tant que soliste au Ballet national de Hongrie. Intègre le Ballet national de Vienne en 2005 et est promu demi-soliste. Depuis 1999, András Lukács réalise également des chorégraphies pour le Ballet national de l’Opéra de Vienne. « prix EuroPAS du Meilleur danseur et chorégraphe hongrois à l’étranger » (Budapest 2008). GREIG MATTHEWS (né à Aberdeen / Grande-Bretagne) Etudes à la Lamour School of Dance, à la Dance School of Scotland (Glasgow) et à la Royal Ballet Upper School (Londres) De 2009 à 2011, a dansé plusieurs fois avec le Royal Ballet. En 2011, intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne. Promu demi-soliste en 2012 Nommé « Meilleur danseur » par le magazine tanz (2012). 34 RICHARD SZABÓ (né à Hatvan / Hongrie) Etudes à l’Académie de Danse de Hongrie Médaille d’argent au « Tanzolymp » de Berlin (2003), 3ème prix au Concours de Pékin (2006). Engagé au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2008 Promu demi-soliste en 2010. DUMITRU TARAN (né à Dubasari / Moldavie) Etudes à l’Ecole de Ballet moldave et au Conservatoire de Vienne Intègre le Ballet de l’Opéra de Vienne en 2005, 1er prix OeTR-Contest à Vienne Promu demi-soliste en 2012. ALEXANDRU TCACENCO (né à Chisinau / Moldavie) Etudes à l’Ecole nationale de Ballet de Chisinau et au Conservatoire de Vienne 2ème prix OeTR-Contest à Vienne (2004) Engagé au Ballet de l’Opéra de Vienne en 2005 Promu demi-soliste en 2010. ANDREY TETERIN (né à Uztinov / Russie) Etudes à l’Académie Rudolf-Noureev à Oufa (Bachkirie), puis à la fondation Heinz-Bosl / Ballett-Akademie (Munich) Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005 Promu demi-soliste en 2010. CHRISTOPH WENZEL (né à Vienne) Diplômé de l’Ecole de Ballet du Théâtre fédéral d’Autriche Intègre le Ballet de l’Opéra de Vienne en 1988 Demi-soliste depuis 1997. photos Michael Pöhn © DAVIDE DATO (né à Biella / Italie) Etudes à Milan et à l’école de l’Opéra national de Vienne de 2005 à 2008 Intègre le Ballet de Vienne (2009) 2ème prix du « Premio Roma » (2008), « Meilleur danseur italien à l’étranger 2010 » (décerné par la revue Danza e Danza) Promu demi-soliste en 2011. photos Michael Pöhn © Corps de Ballet Oxana Kiyanenko Andrea Némethová Clara Soley Camille de Bellefon Erika Kováčová Laura Nistor Oksana Timoshenko Vanessza Csonka Eszter Ledán Rafaella Sant’Anna Nina Tonoli Emilie Drexler Natascha Mair Yuki Sento Céline Janou Weder Gala Jovanovic Anita Manolova Flavia Soares photo DR Maria Balzano 35 36 photos Michael Pöhn © Corps de Ballet Attila Bakó Andrey Kaydanovskiy Ashley Taylor Ryan Booth Igor Milos Zsolt Török Marat Davletshin Gabor Oberegger Jaimy van Overeem Marian Furnica Kamil Pavelka Géraud Wielick Trevor Hayden Tristan Ridel Pietro Zambello Chantal Lefèvre Jean Christophe Lesage Albert Mirzoyan photos Michael Pöhn © Professeurs et Maîtres de Ballet Alice Necsea Pianistes Laurence Lisovich, Jirí Novák, Shino Takizawa, Igor Zapravdin Physiothérapeute Max Ernst Direction administrative Simone Wohinz (directrice financière) Annabelle Gausmann (gestion de la programmation et des productions, assistante personnelle du directeur de Ballet) Iris Frey (assistante de direction), Gabriele Schacherl Dramaturgie et publication de la Danse Oliver Graber Communication Gerald C. Stocker Presse André Comploi responsable de production et des tournées Lukas Gaudernak Organisation de la tournée Sonia Setien Directeur technique Peter Kozak Régie générale Michael Wilfinger Habillement Lirim Alili, Veronika Vlk Lumières Son Rudolf Fischer Florian Tomsic Maquillage Régie de scène Melanie Buchinger Maximilian Kurz 37 30e anniversaire de CARE France En 1944, à la fin de la seconde guerre mondiale, des citoyens américains et canadiens se mobilisent pour venir en aide aux populations victimes de ce désastre mondial. La première aide humanitaire arrive en Europe, en Normandie, sur des « liberty ships » le 11 mai 1945 : les colis CARE. Ces colis contenaient des produits de première nécessité, dont les familles manquaient cruellement. Durant les 20 années suivantes, 100 millions de colis CARE ont été distribués en Europe, puis en Asie et dans d’autres régions du monde. Si la réponse à l’urgence reste au cœur de sa mission, CARE est aujourd’hui un acteur de référence en matière de programme de développement à long terme, et dans la lutte contre la pauvreté. Conseil d’Administration de CARE - France Marina de BRANTEs Présidente d’Honneur Arielle de ROTHSCHILD Présidente Daniel THIERRY Vice Président - Trésorier Marc Pierre STEHLIN Vice Président Bertrand CHARDON Secrétaire Général Cristian TABACARU Trésorier Adjoint Gregory ANNENBERG-WEINGARTEN Patrick de CAROLIS Créée en 1983, CARE France est une association reconnue d’utilité publique et agréée par le Comité de la Charte. Cyrielle CLAIR CARE France est membre de CARE International qui regroupe 14 pays membres et qui finance 1000 projets dans 84 pays en développement parmi les plus pauvres. Michèle RAMNICEANU Agnès CROMBACK Laurence SABOURET Arthur SADOUN En 2013, CARE France fête ses 30 ans de lutte contre l’extrême pauvreté et pour les droits de la femme et de l’enfant dans le monde. Les Etés de la Danse soutiennent l’Association humanitaire CARE France à l’occasion de son 30ème anniversaire en 2013, et notamment lui reverseront une partie des bénéfices du GALA du 4 juillet. Sidney TOLEDANO Alexandre VILGRAIN Lionel ZINSOU-DERLIN Jean ZORBIBE Philippe LEVEQUE Directeur Général 39 RUDOLF NOUREEV & LE BALLET DE L’OPÉRA DE VIENNE Pendant presque 25 ans, Noureev a été associé au Ballet de Vienne - en tant que danseur, mais aussi chorégraphe et producteur de ballets classiques, comme son premier Lac des Cygnes (1964), son premier Don Quichotte (1966), et plus tard La Belle au bois dormant (1980) et Raymonda (1985). Vienne a été le lieu de sa première création mondiale pour le ballet : Tancrède (1966) sur la musique de Hans Werner Henze. En 1982, Noureev devient citoyen autrichien et est nommé membre honoraire de l’Opéra de Vienne en 1988. Une rue à Vienne porte son nom. Depuis 2011, chaque saison du Wiener Staatsballett se clôt sur un Gala Noureev, organisé par Manuel Legris. Manuel Legris en répétition avec Rudolf Noureev pour Roméo et Juliette à l’Opéra de Paris décembre 1991 Photo Jacques Moatti © « J’ai travaillé six années durant sous la direction de Rudolf Noureev, le modèle de toute une génération de danseurs, au Ballet de l‘Opéra de Paris. Dès le début de sa prise de fonction, on savait tous qu‘il exigerait le meilleur de chacun. Dans le travail, il était toujours disponible et généreux, il nous aidait sans cesse et nous donnait de précieux conseils. L‘art avec lequel il évoluait sur scène, était pour moi une grande source d‘inspiration et nous pouvions toujours le prendre en exemple même pendant les années durant lesquelles il n’était pas dans sa plus grande forme physique. J‘ai eu l‘opportunité de danser un bon nombre de ses chorégraphies et d‘apprendre l‘ensemble du grand répertoire classique à ses côtés, notamment La Belle au bois dormant et Don Quichotte. Noureev était un travailleur acharné. Ayant consacré sa vie entière au Ballet, il m‘a enseigné que seul le travail assidu mène à la réussite. Il m‘a appris à dépasser mes limites et m'a préparé à une carrière internationale... Je dois dire que ce fut une grande chance pour moi de me trouver à l’Opéra de Paris lorsque Noureev fut nommé à la direction de la danse. Je me sens d‘une certaine manière lié à lui... tant par les souvenirs de notre collaboration à Paris, qu‘en tant que directeur du Ballet de l’Opéra de Vienne, pour lequel il a tant donné. » Manuel Legris 40 HOMMAGE À RUDOLF NOUREEV Rudolf Noureev devant le rideau de l’Opéra de Vienne – au salut du lac des cygnes (mars 1988), à l’occasion de son 50ème anniversaire - Photo Axel Zeininger © 41 RUDOLF NOUREEV à VIENNE 1964-1988 Rudolf Noureev dans le rôle de Basile dans Don Quichotte (Vienne - 1977) - Photo Palffy © 42 LE LAC DES CYGNES - création Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Lev Ivanov - (musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski) Première à Vienne le 15 octobre 1964 : interprétée par Margot Fonteyn et Rudolf Noureev : 89 rappels (inscrits dans le livre des Records Guinness) 206 représentations (du 15.10.1964 au 02.12.2009), dont 51 représentations avec Rudolf Noureev entre le 15.10.1964 et le 26.03.1988 avec Margot Fonteyn, puis Svetlana Beriosova, ainsi que Lynn Seymour, Marcia Haydée, Noëlla Pontois, Karen Kain, Cynthia Gregory, Alexandra Radius, Birgit Keil, Cisela Cech, Galina Panova, Brigitte Stadler, et Yoko Morishita. TANCRÈDE création mondiale Chorégraphie : Rudolf Noureev - (musique : Hans Werner Henze) 4 représentations du 18.05.1966 au 24.06.1966, dont 2 avec Rudolf Noureev, avec Lisl Maar. GISELLE • dans la version de Gordon Hamilton d’après Jean Coralli, Jules Perrot et Marius Petipa - (musique : Adolphe Adam) 5 représentations avec Rudolf Noureev, du 20.10.1966 au 23.09.1967 (avec Yvette Chauviré). • dans la version d’Alicia Alonso 7 représentations avec Rudolf Noureev du 21.03.1980 au 01.05.1984 (dont 5 au Wiener Volksoper), avec Cynthia Gregory, puis Ildikó Pongor, ainsi que Yoko Morishita, Lesley Collier et Elisabeth Maurin. DON QUICHOTTE Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Alexandre Gorski - (musique : Ludwig Minkus / John Lanchbery) 12 représentations (du 1.12.1966 au 18.11.1969) dont 6 avec Rudolf Noureev entre le 1.12.1966 et le 18.11.1969, avec Ully Wührer. • reprise 34 représentations du 19.11.1977 au 26.04.1985 dont 10 avec Rudolf Noureev (entre le 19.11.1977 et le 29.01.1981), avec Gisela Cech. • DON QUICHOTTE - pas de deux (Acte III) 4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 05.12.1977 et le 11.12.1977), avec Gisela Cech. APOLLON George Balanchine - (musique : Igor Stravinski) 15 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 10.9.1967 et le 21.06. 1978), avec Ully Wührer, puis Lilly Scheuermann. MARGUERITE ET ARMAND Frederick Ashton - (musique : Franz Liszt) 4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 10.9.1967 et le 19.09.1967), avec Margot Fonteyn. LE CORSAIRE – pas de deux Chorégraphie : Rudolf Noureev (version de 1962 pour le Royal Ballet Londres) d’après Marius Petipa, Alexandre Tchekryguine et Vakhtang Tchaboukiani - (musique :Riccardo Drigo) 6 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 30.10.1977 et le 21.06.1978), puis Manola Asensio. ADAGIO HAMMERKLAVIER Hans van Manen - (musique : Ludvig van Beethoven) 2 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 30.10.1977 et le 15.11.1977), avec Alexandra Radius. CHANT DU COMPAGNON ERRANT Maurice Béjart - (musique : Gustav Mahler) 30 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 30.10.1977 et le 19.03.1986) avec Paolo Bortoluzzi, puis Daniel Lommel, ainsi que Jorge Donn, Jean Guizerix, Michael Birkmeyer et Johnny Eliasen. VIVACE Murray Louis - (musique : Johann Sebastian Bach) 3 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 8.06.1978 et le 21.06.1978). FÊTE DES FLEURS À GENZANO – pas de deux August Bournonville - (musique : Matthias Strebinger / Holger Simon Paulli) 4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 07.01.1979 et le 15.01.1979), avec Gabriele Haslinger. ULYSSE Rudi van Dantzig - (musique : Roman Haubenstock-Ramati) 9 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 07.01.1979 et le 29.10.1980). PIERROT LUNAIRE Glen Tetley - (musique : Arnold Schönberg) 6 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.03.1980 et le 15.10.1982), avec Vivi Flindt, puis Lucia Isenring. LES QUATRE DERNIERS LIEDER Rudi van Dantzig - (musique : Richard Strauss) 2 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.03.1980 et le 19.03.1980). LA BELLE AU BOIS DORMANT Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa - (musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski) 72 représentations du 15.10.1980 au 2.02.1990 dont 35 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 15.10.1980 et le 07.10.1984), avec Gisela Cech, puis Eva Evdokimova et aussi Yoko Morishita. CINQ TANGOS Hans van Manen - (musique : Astor Piazzolla) 3 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.10.1980 et le 24.11.1981). ROMANCES SANS PAROLES Hans van Manen - (musique : Felix Mendelssohn Bartholdy) 4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 24.10.1980 et le 20.11.1981). LE SPECTRE DE LA ROSE Mikhaïl Fokine - (musique : Carl Maria von Weber) 6 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 26.09.1984 et le 10.10.1984), avec Yoko Morishita puis Eva Evdokimova. RAYMONDA Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa - (musique : Alexandre Glazounov) 40 représentations du 26.1.1985 au 21.06.1999, dont 6 avec Rudolf Noureev (entre le 27.01.1985 et le 9.05.1986), avec Brigitte Stadler. BACH-SUITE Chorégraphie : Francine Lancelot / Rudolf Noureev - (musique : Johann Sebastian Bach) 2 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.03.1986 et le 19.03.1986). 43 Rudolf Noureev dans Tancrède (Vienne - 1966) - Photo Fayer © 44 Rudolf Noureev dans le Lac des cygnes (Vienne - 1966) - Photo Axel Zeininger © Rudolf Noureev dans le Lac des cygnes (Vienne - 26 mars 1988) - Photo Axel Zeininger © 45 Rudolf Noureev dans Vivace de Murray Louis (1978) - Photo dr 46 Rudolf Noureev dans La Belle au bois dormant (Vienne - 26 mars 1980) - Photo Axel Zeininger © 47 DATES REPèRES DE RUDOLF NOUREEV 17 mars 1938 naissance dans un train pour Vladivostok 1939-1954 pratique la danse folklorique à Oufa (Bachkirie) 1955-1958 Etudes à l’Ecole Vaganova de Léningrad, avec le maître Alexandre Pouchkine 1959-1961 admis dans le corps de ballet du Kirov, en devient vite soliste (Le Corsaire, Don Quichotte, Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant) 16 juin 1961 en tournée en France avec le Kirov (La Bayadère) demande l’asile politique à l’aérodrome du Bourget. Est engagé dans les Ballets du Marquis de Cuevas 1962 débuts au Covent Garden de Londres (Giselle, avec Margot Fonteyn) Interprète exceptionnel et passionné du répertoire classique, Noureev sait aussi défendre avec fougue ou élan poétique les créations de Frederick Ashton, Rudi van Dantzig, Roland Petit, Maurice Béjart, George Balanchine, Glen Tetley, Martha Graham ou Murray Louis Chorégraphe, il remonte et adapte les œuvres de Marius Petipa : il y développe notamment les parties dansées dévolues aux interprètes masculins 1982 obtient la nationalité autrichienne Septembre 1983 Directeur de la Danse à l’Opéra de Paris photo DR Rudolf Noureev, chef d’orchestre. Il donne à Vienne son premier concert, en dirigeant le Wiener Residenz Orchester, au Palais Auersperg, le 25 juin 1991. Au programme : Ouverture de L’Italienne à Alger (Rossini), Concerto pour violon et orchestre (Tchaikovski) - avec en soliste Rainer Küchl -, Symphonie n°41 dite « Jupiter » (Mozart). Novembre 1989 revient sur la scène du Kirov de Léningrad pour la première fois, après vingt-huit ans d’exil. Quitte son poste de directeur à l’Opéra de paris, mais en reste le « chorégraphe principal » Réalisateur de films, acteur au cinéma Chef d’orchestre (1991-1992) Est décédé le 6 janvier 1993, à Paris Remerciements à Alfred Oberzaucher, responsable des publications et de la dramaturgie du Ballet de l’Opéra de Vienne, et à son successeur, Oliver Graber, pour leur collaboration et leurs archives. 48 COMITé D’HONNEUR international RUDOLF NOUREEV Madame Bernadette CHIRAC, Présidente Son Excellence l’Ambassadeur de Pologne Monsieur Tomasz ORLOWSKI et Madame Aleksandra ORLOWSKA Son Excellence l’Ambassadeur d’Autriche Madame Ursula PLASSNIK Madame Anne-Aymone GISCARD D’ESTAING 50 Jean Claude BAKER Pierre LACOTTE Patrice BART Christian LACROIX Mikhaïl BARYSHNIKOV André LARQUIÉ Christophe BEAUX Brigitte LEFÈVRE Pierre BERGÉ Manuel LEGRIS Claude BESSY Monique LOUDIÈRES Mario BOIS Natalia MAKAROVA Doris BRYNNER Elisabeth MAURIN François et Betty CATROUX John and Sylvia MAZZOLA Leslie CARON Wilfride PIOLLET Yvette CHAUVIRÉ Elisabeth PLATEL Jean-Luc CHOPLIN Noëlla PONTOIS Florence CLERC Lee RADZIWILL Elisabeth de CUEVAS René SIRVIN Thierry FOUQUET Paul SZILARD Maina GIELGUD Ghislaine THESMAR Jean GUIZERIX Helgi TOMASSON Jane HERMANN Violette VERDY Laurent HILAIRE Edward VILLELLA Martine KAHANE Barry L. WEINSTEIN Karen KAIN Robert WILSON SOIRÉES en HOMMAGE À RUDOLF NOUREEV Manuel Legris – directeur artistique jeudi 4 juillet (Gala), vendredi 5 juillet et samedi 6 juillet à 20h PREMIÈRE PARTIE LAURENCIA - pas de six de l’Acte II Chorégraphie : Vakhtang Tchaboukiani BEFORE NIGHTFALL Chorégraphie : Nils Christe LA CHAUVE-SOURIS - pas de deux de l’Acte II Chorégraphie : Roland Petit THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE Chorégraphie : William Forsythe LA BELLE AU BOIS DORMANT pas de deux de l’Acte III Chorégraphie : Rudolf Noureev DEUXIÈME PARTIE RUBIS - pas de deux Chorégraphie : George Balanchine LE LAC DES CYGNES - pas de cinq de l’Acte I Chorégraphie : Rudolf Noureev BLACK CAKE - duo Chorégraphie : Hans van Manen LE CORSAIRE - pas de deux Chorégraphie : Alexander Tchekryguine, Vakhtang Tchaboukiani BACH SUITE III Chorégraphie : John Neumeier (musiques enregistrées) Rudolf Noureev devant le rideau après La Belle au bois dormant, (Vienne - 26 mars 1980) - Photo Axel Zeininger © 51 PREMIÈRE PARTIE LAURENCIA pas de six de l’Acte II Chorégraphie : Vakhtang Tchaboukiani (1939) Musique originale : Alexander Krein Première de la version de Rudolf Noureev : 9 février 1964, Royal Opera House / Londres. Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 23 juin 2012 Pour la première fois en France Laurencia, dans la chorégraphie de Vakhtang Tchaboukiani a été créée par le Ballet du Kirov à Leningrad en 1939 et incarne de façon exemplaire le ballet « héroïque », tel qu’il avait pris forme dans les années 1930 en Union Soviétique. Le « saut Laurencia » - Ioanna Avraam - Photo Michael Pöhn © Laurencia s’inspire du drame de Lope de Vega Fuenteovejuna (qu’Antonio Gades a également transposée en danse et que la nouvelle compagnie Antonio Gades a présentée récemment au Palais des Congrès). Vakhtang Tchaboukiani (Frondoso) et Natalia Doudinskaïa (rôle-titre) ont imposé un modèle que les générations suivantes se sont efforcées de suivre. Frondoso est un des premiers grands rôles dansés au Kirov par Rudolf Noureev en 1958 (il avait 20 ans), sa partenaire étant Natalia Doudinskaïa*, la créatrice de Laurencia. Dans ce Pas de six du deuxième acte - souvent présenté séparément - on fête le mariage de Laurencia et Frondoso. Composé d’un adage, de variations et d’une coda, il utilise des pas de caractère espagnol, dont un grand jeté avec port de bras « à l’espagnole » (mains relevées pour tenir des castagnettes). Natalia Doudinskaïa et Rudolf Noureev (avec une perruque !) dans Laurencia au Kirov de Leningrad (1958) - Photo DR Vakhtang Tchaboukiani - danseur géorgien (1910-1992), originaire de Tiflis, où il retournera en 1941 pour y diriger le Ballet de l’Opéra (il présentera d’ailleurs cette compagnie à Vienne en 1958). Il a développé les rôles masculins des ballets dansés au Kirov dans les années 30/40, (Flammes de Paris - 1932) : où il fut maître de ballet et chorégraphe : pratiquant lui-même une danse athlétique, il a notamment introduit des variations virtuoses pour Solor dans sa révision de La Bayadère en 1941, que Rudolf Noureev a gardées pour sa propre interprétation du rôle, lors des représentations de l’ouvrage sur la scène du Palais Garnier en 1961, et évidemment pour sa production de La Bayadère en 1992, à l’Opéra de Paris. Noureev avait remonté ce pas de six de Laurencia pour le Royal Ballet de Londres en 1964. *C’est Natalia Doudinskaïa (1912 – 2003), idole du public soviétique dans les années 30 à 60, première danseuse, douée d’une superbe technique, qui avait choisi de faire débuter Noureev dans Laurencia, son ballet fétiche. Elle avait alors 46 ans. Femme du maître de ballet et chorégraphe Konstantin Sergueev, elle était très influente au Kirov. 52 photo DR BEFORE NIGHTFALL Chorégraphie : Nils Christe (1985) Musique : Bohuslav Martinu (Double concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales) Costumes : Keso Dekker Première : Ballet de l’Opéra de Paris (commande de Rudolf Noureev) en mars 1985*. Entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 12 février 2012 Nina Poláková et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn © Nils Christe a cherché à traduire visuellement - mais de façon abstraite - le climat de lyrisme exacerbé de la partition**, et sa rythmique de lutte éperdue et vitale, face à la catastrophe imminente. En trois mouvements émaillés de superbes pas de deux. Nils Christe (né en 1949, à Rotterdam) a fait partie des chorégraphes de moins de 40 ans à l’époque, (comme William Forsythe, Lucinda Childs, Karole Armitage, David Parsons…) auxquels Rudolf Noureev - alors directeur de la Danse à l’Opéra de Paris (1983 - 1989) - n’avait pas hésité à commander des créations pour la compagnie. D’abord danseur au Nederlands Dans Theater (1966-1981) où il fait ses débuts de chorégraphe (Quartet - grand prix du Concours chorégraphique de Cologne en 1979), il prend la direction du Scapino Ballet à Rotterdam (1986-1993), et répond à la demande des grandes compagnies internationales qui le sollicitent pour des chorégraphies. Il a créé 78 ballets (dont Symphonie en trois mouvements, actuellement au répertoire de l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, et Pulcinella remonté en 2012 pour le Ballet du Capitole de Toulouse). Il a également réalisé les parties chorégraphiques d’opéras, dont Akhnaten de Philip Glass (2001). Rudolf Noureev dansait souvent aux Pays-Bas, invité en particulier au Het Nationale Ballet (Amsterdam), où Rudi van Dantzig (1933-2012) a créé plusieurs œuvres pour lui. Photo IntroDans - Hans Gerritsen © *(dans la distribution de la création à l’Opéra de Paris : Charles Jude et Elisabeth Platel, Sylvie Guillem et Laurent Hilaire, Eric Vu-An et Isabelle Guérin, Carole Arbo et Manuel Legris) **Ce Double concerto pour deux orchestres à cordes a été composé par le Tchèque Bohuslav Martinu - (1890-1959) dans les années 40. C’est une œuvre animée d’une grande force expressive, qui semble vouloir éloigner le spectre de la Seconde Guerre mondiale. 53 LA CHAUVE-SOURIS pas de deux de l’Acte II Chorégraphie : Roland Petit (1979) Musique : Johann Strauß-fils, arrangements Douglas Gamley Costumes : Luisa Spinatelli Première : Ballet de Marseille (1979), Opéra de Monte-Carlo. Entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 27 janvier 2009. Acte II, scène 6, Pas de deux : Johann et Bella. Le soir, Johann - mari volage - se déguise en chauve-souris à la recherche d’aventures galantes. Sa femme Bella - conseillée par l’ami Ulrich - est décidée à reconquérir son mari. Elle aussi se déguise, apparaît et disparaît, excitant la curiosité et le désir de Johann qui ne la reconnaît pas. Quand l’inconnue qui l’obsède réapparaît et qu’il succombe à son charme, Bella, irrésistible, s’empare de grands ciseaux pour couper les ailes de sa chauve-souris de mari. Une sorte de Sylphide inversée : ici, c’est l’homme qui perd ses ailes. Olga Esina et Kirill Kourlaev -photo Axel Zeininger © Roland Petit (1924 – 2011) avait fait ses classes à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, tout en fréquentant les cours de Mme Rousanne (comme Maurice Béjart) et plus tard ceux de Boris Kniaseff (initiateur de la barre à terre). Il entra dans le ballet en 1940 - alors sous la direction de Serge Lifar - et promu « sujet », démissionnera quatre ans plus tard pour se lancer dans la chorégraphie et créer en 1945 les « Ballets des Champs-Elysées » : succès immédiat avec Les Forains (Kochno - Sauguet - Bérard), Le Rendez-vous (Prévert – Kosma - Brassaï) et l’année suivante Le Jeune Homme et le Mort (Cocteau - Bach - Wakhévitch) : il s’y montre l’héritier des Ballets Russes de Diaghilev, regroupant autour de lui écrivains, compositeurs et peintres pour réaliser un ballet dans un style moderne, souvent audacieux. Carmen (1949, à Londres) consacrera le chorégraphe (il a 25 ans) et la danseuse Renée Jeanmaire deviendra Zizi. Roland Petit a été l’un des premiers chorégraphes à s’intéresser au « phénomène » Noureev, dès son « passage à l’Ouest » (1961). Il réalisa un film sur Le Jeune Homme et La Mort en 1966, organisant une « rencontre » Zizi Jeanmaire / Rudolf Noureev (qui n’ont jamais dansé ce ballet à la scène). Il créa ensuite pour Noureev et Margot Fonteyn Paradis perdu (1967), présenté à la fois à Londres au Covent Garden et à Paris au Palais Garnier Avec l’aimable autorisation : pour Before Nightfall (Martinu) et Rubis (Stravinski) des éditions Boosey & Hawks, représentées par Thomas Sessler Verlags-GmbH, Vienne, et pour La Chauve-Souris par Josef Weinberger, Ges.m.b.H, Vienne ; et pour Black Cake avec l’aimable autorisation des Editions Universal représentées par Schott Music, à Mainz. La musique de Laurencia a été enregistrée par l’orchestre du Volksoper Wien, sous la direction de Guido Mancusi. 54 photo Jacques Moatti © THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE Chorégraphie, scénographie et lumières : William Forsythe (1996) Musique : Franz Schubert (Symphonie n°9 en ut majeur D 944, 4ème mouvement : allegro vivace) Costumes : Stephen Galloway Première : 20 janvier 1996, Ballett Frankfurt. Entrée au répertoire du Ballet national de Vienne : 24 octobre 2010. Liudmila Konovalova, Masayu Kimoto et Kiyoka Hashimoto photo Dimo Dimov © Avec son titre emprunté à une formule de Roland Barthes, The Vertiginous Thrill of Exactitude (le vertigineux frisson de l’exactitude) est le second volet de Two Ballets in the Manner of the late XXth Century (deux ballets dans le goût de la fin du XXème siècle).* William Forsythe porte un regard « distancié », mi-tendre mi-ironique sur l’héritage balanchinien. Pas vraiment une parodie, mais un jeu avec les références, qui ne boude pas le plaisir du « divertissement ». Ce qu’accentuent les drôles de tutus / corolles, raides, aux vives couleurs, conçus par Stephen Galloway. William Forsythe a été le premier « jeune chorégraphe » que Rudolf Noureev, venant d’être nommé Directeur de la danse à l’Opéra de Paris, a invité pour une création mondiale, en décembre 1983 : c’était France / Dance à l’Opéra Comique, avec les jeunes « sujets » du Ballet (entre 18 et 22 ans) dont Fanny Gaïda, Sylvie Guillem et Manuel Legris. Quatre ans après, en 1987 , Forsythe - réinvité par Noureev retrouvait ces mêmes interprètes (dont quelques-uns entre temps avaient été nommés « étoiles ») pour la production de In the Middle, Somewhat Elevated : ce fut une déflagration dans l’univers de la danse ! photo Dominik Mentzos © En Allemagne depuis 1973, Forsythe s’est imposé en Europe dans les années 80, en bousculant le concept de « ballet » qu’il voulait débarrasser des conventions : il s’attaque à sa structure même et sa mise en espace. Il ne fait pas table rase du passé (il cultive même les références culturelles), reprenant les avancées de Balanchine comme les audaces de Merce Cunningham (la danse de ne « raconte » rien qu’elle-même), mais il pousse tout à l’extrême : la vitesse, les extensions (jusqu’au déséquilibre), les ruptures (il déconstruit et disperse les phrases chorégraphiques pour former de nouveaux assemblages. Puisant dans le vocabulaire classique, il parle un langage contemporain ! Polyvalent (réalisant chorégraphie, textes, scénographie, projections et lumières), il est devenu le metteur en scène de l’instable. Après avoir dansé au Joffrey Ballet, puis au Ballet de Stuttgart, Forsythe a d’abord été sollicité par l’Opéra de Francfort pour prendre la direction de son Ballet (1984). Le Théâtre du Châtelet sera de 1990 à 1998 la « résidence » française du Ballett Frankfurt. Puis, l’Opéra de Francfort restreignant son activité chorégraphique pour des raisons économiques, en 2004 Forsythe est reparti pour de nouvelles aventures avec une petite compagnie, s’engageant dans des projets expérimentaux, pratiquant l’improvisation et l’interactivité. *Le second ballet « dans le goût de la fin du XXème siècle » est Approximata Sonata. 55 LA BELLE AU BOIS DORMANT pas de deux de l’Acte III Chorégraphie : Rudolf Noureev (1966) d’après Marius Petipa (1890) Musique : Piotr Ilyitch Tchaikovski Première : 1890 à Saint-Pétersbourg au Théâtre Mariinski. Première de la version de Rudolf Noureev en 1966 au Ballet de la Scala de Milan. Entrée au répertoire du Ballet national de Vienne : 15 octobre 1980. C’est le pas de deux du mariage d’Aurore et du Prince Desiré qui - de son baiser - a « réveillé » la princesse. Vladimir Shishov et Liudmila Konovalova Photo Michael Pöhn © Marius Petipa (1818 - 1910), danseur français devenu le grand maître du Ballet Imperial de Russie règla en 1890 la chorégraphie et la mise en scène en trois actes et un prologue de La Belle au bois dormant, pour laquelle Tchaïkovski composa la plus somptueuse des musiques. Noureev parlait de La Belle comme étant « le ballet des ballets », pour lui le summum de la beauté de la danse classique et spectacle complet, réunissant action dramatique, décors et costumes fastueux et sur le plan chorégraphique : grands ensembles, petits groupes, pas de deux et une grande variété de variations individuelles. Transmis par des générations de danseurs, le texte chorégraphique de Petipa est parvenu jusqu’à nous presqu’intact. C’est dans ce ballet que le jeune Noureev (23 ans) électrisa le public parisien, après sa demande d’asile politique à la France (16 juin 1961) : aussitôt engagé par l’International Ballet du Marius de Cuevas, il dansa le prince le 23 juin, au côté de Nina Vyroubova (production de Raymondo de Larrain au Théâtre des Champs-Elysées) et l’Oiseau bleu le 30 juin. Noureev réalisa sa première Belle pour la Scala de Milan en 1966. Il la remonte en 1972 pour le Ballet National du Canada, en y ajoutant à l’Acte II (la chasse) trois variations nouvelles pour le Prince, dont l’une spécialement importante (réglée sur le solo de violon de l’entracte musical), avant la vision d’Aurore au milieu des dryades. C’est aussi cette version qu’il donnera à Vienne en 1980. Photo DR entracte 56 deuxièmE PARTIE RUBIS – pas de deux Chorégraphie : George Balanchine (1967) Musique : Igor Stravinski (Capriccio pour piano et orchestre, 1929) Costumes : Karinska Première : 13 avril 1967, New York City Ballet, NY State Theater. Entrée au répertoire du Ballet national de Vienne en 2010. Maria Yakovleva et Mihail Sosnovschi - Photo Michael Pöhn © Le pas de deux est dansé sur le 2ème mouvement du concerto pour piano et orchestre de Stravinski : Capriccio. Rubis est la partie centrale du ballet Jewels / Joyaux que George Balanchine a composé sur les bijoux : les femmes aiment les bijoux et le chorégraphe qui-aimait-les-femmes leur rend en quelque sorte hommage à travers eux. Suggéré par les vitrines des bijoutiers de la Cinquième Avenue à New York, le ballet est un triptyque, dont chacun des volets brille de l’éclat d’une pierre précieuse (Emeraudes, Rubis, Diamants) et évoque les trois pays où le chorégraphe a vécu : si Emeraudes représente la France et si Diamants rappellent les splendeurs de la Russie de Marius Petipa, Rubis fait un tour aguicheur du côté des girls de Broadway. George Balanchine (1904-1983) a été la grande figure du renouvellement de la danse classique au XXème siècle : il a su moderniser l’héritage de Marius Petipa et de la tradition franco-russe en l’adaptant aux rythmes trépidants de la vie américaine. Dès les années 1930, il dynamise le langage académique en y apportant l’énergie et la rapidité venues du jazz, empruntant les déhanchements et les levers de jambe à la comédie musicale. Avec lui, transformant le son en mouvement, le ballet devient une visualisation de la musique. Rudolf Noureev était très admiratif du chorégraphe et de sa musicalité. Il a beaucoup dansé Apollon notamment avec son groupe (Noureev and Friends), et aussi Le Fils prodigue, Agon, Violin Concerto, « On peut se passer de tout le monde, disait-il, sauf de Balanchine ! ». Ce dernier créera pour Noureev un ballet plein de fantaisie, exploitant le caractère espiègle et facétieux du danseur dans un rôle à déguisements, celui de Covielle dans Le Bourgeois gentilhomme (1979). Photo Tanaquil LeClerq © Les représentations de Rubis sont données avec l’accord du George Balanchine Trust SM, conformément aux normes d’exécution relevant du style Balanchine, qui sont établies et fournies par le Balanchine Trust ©. Remerciements à l opéra national de paris pour le prêt des costumes. 57 LAC DES CYGNES – pas de cinq de l’Acte I Chorégraphie : Rudolf Noureev (1964) Musique : Piotr Ilyitch Tchaikovski Pour la première fois à Paris Première de cette version de Rudolf Noureev : 15 octobre 1964 à l’Opéra de Vienne C’est la première version du Lac des cygnes (différente de sa version définitive, réalisée pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 1984) que Rudolf Noureev a mise en scène et chorégraphiée pour le Ballet de l’Opéra de Vienne. Le soir de la première qu’il dansait avec Margot Fonteyn, « artiste invitée », il y a eu 89 rappels (inscrits dans le « livre des records Guinness »). Pas de cinq de l’Acte I du Lac des cygnes (1966) avec Rudolf Noureev et de gauche à droite Ully Wührer, Lisl Maar et Michael Birkmeyer (manque à gauche : Franz Wilhelm) - Photo David Garrity © Dans cette version du Lac, à l’Acte I, ce n’était pas le pas de trois chorégraphié par Lev Ivanov qui était dansé, mais un pas de quatre (une « interpolation de l’ère soviétique »). Noureev en fait un pas de cinq, auquel participe Siegfried. Sur diverses musiques tirées de l’Acte III (dont trois morceaux qui ont été utilisés aussi par George Balanchine pour son Tchaïkovsky - pas de deux 1960), Noureev a conçu son pas de cinq qui se découpe ainsi : Intrada - Siegfried et 2 couples / Variation 1 : danseuse soliste / Variation 2 : les deux danseurs / Variation 3 : deuxième danseuse soliste / Variation 4 : Siegfried / coda les 2 couples et Siegfried. Le Lac des cygnes dans la version de Rudolf Noureev a marqué une étape décisive dans l’histoire du Wiener Staatsballett : la production compte aujourd’hui 206 représentations. En 1966, une adaptation cinématographique a été réalisée.* Noureev effectuera sa dernière prestation à Vienne dans le rôle du prince Siegfried en mars 1988, à l’occasion de son 50ème anniversaire. Déjà, dans cette version de Vienne, Noureev focalise son ballet sur le prince Siegfried, qui se dérobe à la réalité du pouvoir et du mariage pour se réfugier dans ses rêves, où lui apparaît un lac magique porteur de l’amour idéalisé d’une femme / cygne. Vingt ans plus tard, à l’Opéra de Paris, il développera son interprétation « freudienne » (les tendances homosexuelles refoulées de Siegfried), faisant du précepteur Wolfgang un inquiétant prédateur, exerçant son emprise sur le prince et se dédoublant - dans le songe du jeune homme - en un maléfique Rothbart pour le leurrer (cygne noir pour cygne blanc) et l’entraîner à sa perte. Photo Linda Maybarduk © *Le Lac des cygnes, dans la version de Vienne de 1964 - (filmée en 1966) sera présentée lors du « festival de films Rudolf Noureev », le dimanche 14 juillet à 20h au cinéma Le Balzac. 58 BLACK CAKE - duo Chorégraphie : Hans van Manen (1989) Musique : Igor Stravinski (Scherzo à la Russe) Costumes: Keso Dekker Dagmar Kronberger et Eno Peci - Photo Michael Pöhn © Première : 20 avril 1989, Nederlands Dans Theater, La Haye (pour le 30ème anniversaire du Nederlands Dans Theater.) Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 11 mars 2000 Pour la première fois à Paris Le titre du ballet marque déjà le sarcasme et l’humour noir qui président à ce pas de deux : lutte subtile pour le pouvoir entre un homme et une femme, sous la forme d’une relation amoureuse. Le chorégraphe met en scène les deux interprètes s’affrontant à travers les conventions de la danse de salon. Hans van Manen (né en 1932 aux Pays-Bas) débute sa carrière en 1951 au sein du Sonia Gaskell’s Ballet Recital. En 1952, il est engagé à l’Amsterdam Opera Ballet, où il réalise ses premières chorégraphies. Il rejoint ensuite les Ballets de Paris - Roland Petit (1959-1960), puis le Het Nationale Ballet à Amsterdam, et entre au Nederlands Dans Theater en 1960, dont il devient le chorégraphe permanent et le directeur associé. Il a créé plus de cent ballets, alliant la clarté dans la structure à la complexité dans les rapports entre les êtres, cultivant un certain éclectisme musical de Grosse Fuge (1971) de Beethoven, aux Five Tangos (1977) d’Astor Piazolla. Ses œuvres sont souvent baignées d’érotisme (il a été l’un des premiers chorégraphes à faire danser les interprètes dans leur nudité intégrale). En 2003, il quitte le Nederlands Dans Theater pour retourner au Het Nationale Ballet. Il crée sa propre Fondation (à Arnhem) pour la préservation de ses œuvres (il est également photographe d’art). Noureev a dansé trois ballets de Hans van Manen à Vienne (Adagio Hammerklavier en 1977, Cinq Tangos en 1980 et Romances sans paroles en 1981). Il a également interprété Four Schumann Pieces en 1976 avec le National Ballet of Canada (Toronto), et a invité à l’Opéra de Paris le chorégraphe à remonter en 1986 Grosse Fuge. Photo Hans van Manen © 59 LE CORSAIRE - pas de deux Chorégraphie d’après Alexandre Tchekryguine et Vakhtang Tchaboukiani, version de Rudolf Noureev (1962). Musique : Riccardo Drigo Entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 30 octobre 1977 Ce pas de deux n’existe pas dans la version complète du Corsaire, remaniée par Marius Petipa en 1899 d’après le ballet de Joseph Mazilier créé à l’Opéra de Paris (1856), sur une musique d’Adolphe Adam. Dans le ballet complet, il s’agit d’un pas de trois entre Medora, la belle grecque, le corsaire Conrad qui l’a enlevée et un esclave, Ali, ajouté - dans les années 1920 (soit dix ans après la mort de Petipa) - par le maître de ballet Alexandre Tchekryguine sur la musique de Riccardo Drigo. La version en pas de deux est un duo virtuose pour les galas : l’impressionnante variation de l’esclave a été chorégraphiée par le danseur géorgien Vakhtang Tchaboukiani, dans les années 30. Noureev dans Le Corsaire (1968) - Photo Leslie E. Spatt © Ce pas de deux prend une dimension importante dans la carrière de Rudolf Noureev. Il le danse pour la première fois en juin 1958, lors du Concours de Moscou, avec Alla Sissova. Lors de sa première apparition à l’Ouest en 1959, à l’occasion du Festival mondial de la Jeunesse à Vienne, on avait pu le voir également avec Sissova danser ce morceau de bravoure. (Ils gagnèrent d’ailleurs ensemble la médaille d’or). Passé à l’Ouest, il danse ce pas de deux dans sa propre version (chorégraphie indiquée : « Rudolf Noureev d’après Marius Petipa ») en septembre 1962 à New York avec Lupe Serrano pour la télévision (dans l’émission : The Bell Telephon Hour) et ensuite avec l’American Ballet Theatre. La même année, suivent une prestation avec Sonia Arova au Chicago Opera Ballet, et une version retravaillée pour être présentée au Royal Ballet avec Margot Fonteyn. Alors que le costume de la danseuse avait été dessiné par André Levasseur, le costume masculin fut proposé par Rudolf Noureev lui-même*. Noureev montrera ce pas de deux pour la première fois à l’Opéra national de Vienne en 1977. Sa partenaire était Alexandra Radius. C’est cette version que - depuis - l’on a adoptée. Si la variation du danseur reste fidèle à celle que dansait Noureev, avec parfois des acrobaties supplémentaires (qui sont l’apanage des danseurs cubains), la variation de la ballerine est laissée au choix de l’interprète. * La magie qui ressort du duo Fonteyn/Noureev dans ce pas de deux est perceptible dans le film An Evening with the Royal Ballet (1963). 60 BACH SUITE III Chorégraphie et costumes : John Neumeier (1981) Musique : Johann Sebastian Bach (Suite pour orchestre N°3 en ré majeur BWV 1068) Première : 2 octobre 1981 par le Hamburg Ballett. Entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 28 juin 2011. « La musique de Bach me fascine par la perfection exceptionnelle de ses formes, qui non seulement ne contraignent pas mon imagination, mais au contraire la stimulent et viennent la nourrir… J’ai voulu réaliser une suite de danse pure, reflétant des sentiments simples et une certaine spiritualité ». (John Neumeier) Bach Suite III a été repris par le Ballet royal de Suède, le Ballet de Zurich, et le Ballet de l’Opéra de Berlin, avant d’être dansé en 1987 par le Ballet de l’Opéra de Paris intégré au ballet Magnificat créé en juillet 1987 au Festival d’Avignon* (à la demande de Noureev). Kiyoka Hashimoto et Mikhaïl Sosnovschi - Photo Michael Pöhn © En 6 mouvements : Ouverture, Aria, Gavotte I, Gavotte II, Bourrée, Gigue. « Au commencement, jaillissement, l’éclosion, la joie du possible. L’Aria - sommet de densité et d’inspiration mélodique (il y a quelque chose d’un rayonnement angélique) - offre une indescriptible félicité, en même temps qu’un impénétrable secret ». (John Neumeier) John Neumeier est, depuis 1973, le directeur du Ballet de l’Opéra de Hambourg. Américain, né en 1942, John Neumeier a fait ses études de danse classique à la Royal Ballet School de Londres où John Cranko le remarque et lui propose en 1963 de l’engager au Ballet de Stuttgart : il y crée ses premières chorégraphies. Il est nommé en 1970 directeur du Ballet de Francfort (où il réalise ses « relectures » de Casse-Noisette, Roméo et Juliette, Daphnis et Chloë et Le Sacre du printemps). Il est alors sollicité par l’Opéra de Hambourg pour diriger son Ballet, qui prend dès lors une dimension internationale (Illusions sur Le Lac des cygnes - 1976, Le Songe d’une nuit d’été - 1977, La Dame aux Camélias - 1978, La Passion selon Saint Matthieu - 1981). Il va aussi fonder une Ecole et organiser tous les ans, en clôture de saison, un gala Nijinsky, invitant la « crème » des danseurs mondiaux. John Neumeier, dans les années 62-63 à Londres, avait fait la connaissance de Rudolf Noureev qui venait de « s’évader » du Kirov. Ils se reverront à Stuttgart, et, Neumeier fera pour lui un Don Juan créé, en 1974, au Ballet National du Canada (Toronto). « Danser était, pour lui, la respiration, la substance, la véritable essence de son existence ». (John Neumeier) Photo Holger Badekow © * Dans Magnificat en 1987, Manuel Legris et Sylvie Guillem dansaient Bach Suite III et Agnus Dei. 61 Vers un pays sage – Olga Esina et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn © programme mixTE 63 PROGRAMME MIXTE Dawson I Pickett I de Bana I Maillot mardi 9, mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12 juillet à 20h samedi 13 juillet à 15h et 20h Le festival dédie ce programme à Olivier Metzner, ami et vice-président des Etés de la Danse depuis 2005, qui nous a quittés récemment. Les grands chorégraphes de la danse contemporaine et néoclassique d’aujourd’hui ont dépassé la soixantaine, mais loin d’être à la retraite, ils continuent de créer, et on peut leur être redevable d’avoir su former des danseurs (superbes) qui, à leur tour, réalisent des chorégraphies. C’est le cas de Jean-Christophe Maillot (soliste chez John Neumeier et maintenant directeur des Ballets de Monte-Carlo), de Patrick de Bana (qui a fait ses classes également à Hambourg, avant de rejoindre Béjart à Lausanne, puis Nacho Duato à Madrid), d’Helen Pickett (venue danser au Ballett Frankfurt, et poursuivant son rôle d’interprète de Forsythe au Ballet royal de Flandre, avant de regagner les Etats-Unis, où elle crée des pièces pour différentes compagnies) et de David Dawson (pur produit anglais, passé chez Forsythe, avant d’être chorégraphe au Het Nationale Ballet d’Amsterdam et qui a reçu le prix de chorégraphie des Benois de la Danse). CHORÉGRAPHES CONFIRMÉS ET TALENTS À DÉCOUVRIR A Million Kisses to My Skin est une pièce brillante qui joue avec les codes du ballet classique, dans la prouesse décalée et la virtuosité détournée. Eventide, dans un style minimaliste, conjugue avec un charme étrange les influences asiatiques et occidentales, la lumière déclinante entre « chien et loup » faisant surgir des fantasmes. Pour Windspiele - l’auteur explicite ainsi son titre : comme les tubes des chimes agités par le vent reçoivent une poussée qui les rend sonores, les danseurs mis en mouvement par le chorégraphe se font dynamiques. Enfin, dans Vers un pays sage, le chorégraphe, répondant à la fluidité incessante de la partition, développe avec volubilité des images très graphiques qui disent la passion de la vie. Ces quatre ballets ont fait leur entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne en février 2013, et sont des “premières” à Paris. « Les quatre chorégraphes que le maître de ballet Manuel Legris a choisis pour cette soirée contemporaine sont expérimentés. Leurs travaux se retrouvent dans les répertoires des meilleures compagnies de danse et leur style est techniquement provocant. Pas de problème toutefois pour le Ballet national de l’Opéra de Vienne qui sait mettre en œuvre les pièces postclassiques de David Dawson, Helen Pickett, Jean-Christophe Maillot et Patrick de Bana ». tanz.at, Edith Wolf Perez, 22 février 2013 64 A Million Kisses to My Skin Chorégraphie et scénographie : David Dawson Musique : Jean-Sébastien Bach (Concerto pour piano no 1 en ré mineur BWV 1052) Costumes : Yumiko Takeshima Lumières : Bert Dalhuysen Création le 15 juin 2000 par le Ballet national de Hollande (Het Nationale Ballet), Amsterdam. Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20 février 2013. Liudmila Konovalova et Masayu Kimoto - Photo Michael Pöhn © Dans un style qu’on peut qualifier de « post-classique » A Million Kisses to My Skin du chorégraphe David Dawson est une pièce brillante sur le Concerto pour clavier n°1 en ré mineur de Bach. Dawson a créé ce ballet en 2000, alors qu’il se préparait à quitter le Het Nationale Ballet. Il évoque la sensation de bonheur ressentie en scène. « Ça ressemble à un million de baisers reçus à la fois sur la peau. Ce ballet était aussi une sorte d’adieu à ma carrière classique, et il était important pour moi de créer une pièce exploitant les pas classiques, mais aussi exprimant l’individualité et la liberté... En étirant au maximum leurs membres, les danseurs font jaillir l’asymétrie, les obliques et des lignes brisées. Les corps tourbillonnent dans l’air et les danseurs prennent plaisir à montrer leurs capacités techniques dans cette chorégraphie enivrante. Au final, on a l’impression qu’ils passent plus de temps en l’air que sur le sol. » (David Dawson) David Dawson Né en 1972 à Londres, David Dawson a fait ses études à l’Arts Educational School et à la Royal Ballet School. Il reçoit, en 1991, l’Alicia Markova Award, et le Prix de Lausanne la même année. Il est engagé au Birmingham Royal Ballet, puis danse à l’English National Ballet (1994), au Het Nationale Ballet à Amsterdam (1995). En 1997, il fait ses débuts de chorégraphe. Sa première œuvre majeure, A Million Kisses to My Skin, est créée pour le Het Nationale Ballet en 2000. Puis, il rejoint le Ballett Frankfurt (2000-2002). Entre 2004 et 2012, il travaille comme chorégraphe résident au Het Nationale Ballet, puis au Semperoper Ballett de Dresde et au Ballet Royal de Flandre à Anvers. Ses ballets ont été dansés par des compagnies importantes, dans plus de 25 pays. Il a reçu le Prix Benois de la Danse et a été nommé « meilleur chorégraphe classique » par The Critic’s Circle (National Dance Award) pour son ballet The Grey Area (2003). En 2005, il est le premier chorégraphe anglais à avoir créé un ballet au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg (Révérence) pour lequel il a obtenu le « Golden Mask » du meilleur chorégraphe (Moscou). Sa version personnelle du Faun(e), créée pour le Festival des Ballets russes de l’English National Ballet au Sadler’s Wells Theatre à Londres a également été retenue pour le National Dance Award à Londres et le Prix Benois à Moscou (2010). Dawson a aussi créé une Giselle au Semperoper de Dresde (2008). Parmi ses récentes créations : day4 (Het Nationale Ballet), Opus.11 (Semperoper). Patrick Wamsganz © 65 Eventide Chorégraphie : Helen Pickett Musiques : 1er et 3ème mouvements - Philip Glass et Ravi Shankar (Offering et Meetings Along the Edge, extraits de Passages - 1990); 2ème mouvement - Jan Garbarek - saxophones, Anouar Brahem oud, et Shaukat Hussain - tabla (Ramy, extrait de Madar - 1992). Scénographie : Benjamin Phillips Costumes : Charles Heightchew Lumières : John Cuff Création le 6 mars 2008 par le Boston Ballet et le Wang Theater (Boston). Nouvelle version et entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20 février 2013. « Eventide : un moment magique. Un mélange de lumières faisant se rencontrer le jour et la nuit. Quand le crépuscule donne l’occasion aux teintes terrestres de s’unir au bleu du ciel ; laissant apparaître une ligne entre le visible et l’invisible de notre monde physique, alors peut naître une couleur divine, la sensation d’une union, d’un baiser qui relie un bref instant l’humanité au cosmos. La pièce Eventide tente de nous rapprocher de cette énergie cyclique de transition et cherche à recréer l’heure magique, où tout est possible. » (Helen Pickett) Roman Lazik et Nina Poláková - Photo Michael Pöhn © Helen Pickett Née à San Diego en Californie, Helen Pickett étudie à la San Francisco Ballet School. Elle danse ensuite au San Francisco Ballet. Pendant plus de dix ans (1987-1998), elle fait partie du Ballett Frankfurt de William Forsythe, où elle intervient aussi comme actrice. Dans le même temps, elle est aussi « artiste invitée » pour créer des pièces de Saburo Teshigawara et Jan Fabre, et se produit également avec le Wooster Group (Elizabeth LeCompte). En 2005, on lui offre son premier contrat au Boston Ballet (Mikko Nissinen) : elle y crée Etesian. Puis, elle réalise des chorégraphies pour le Washington Ballet, l’Aspen Santa Fe Ballet, le Louisville Ballet et le Ballet X. En 2008, on lui propose une résidence chorégraphique au Jacob’s Pillow Festival. De 2009 à 2011, le Royal Ballet de Flandre, le Ballet West, l’Atlanta Ballet et le Dance Theatre de Harlem la sollicitent pour de nouvelles pièces. Récemment, elle a aussi chorégraphié pour le Semperoper Ballett de Dresde, le Scottish Ballet et le Smuin Ballet. Elle a encore collaboré comme actrice et chorégraphe avec des artistes vidéastes et des réalisateurs (notamment Eve Sussman au Musée d’Art moderne de New York). Elle est l’une des premières chorégraphes à avoir reçu le Jerome Robbins Foundation’s New Essential Works Grant. En 2011, elle a été nommée Master of Fine Arts in Dance de l’Université Hollins. Photo DR 66 Windspiele Chorégraphie : Patrick de Bana Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski (Concerto pour violon en ré majeur, op. 35, 1er mouvement) Costumes : Agnès Letestu (étoile de l’Opéra de Paris) Lumières : James Angot Création par le Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20 février 2013. Kirill Kourlaev - Photo Michael Pöhn © Inspiré par le Concerto pour violon de Tchaïkovski, Patrick de Bana, en créant cette pièce pour le Ballet de Vienne, cherche à emmener les spectateurs dans un espace multiple, où les niveaux se superposent. « D’une part, l’espace, vu du ciel tel l’immensité d’un paysage pendant un vol. Les limites de cet univers, formant des passerelles les unes avec les autres, mais ne cherchant pas à ralentir l’énergie positive du mouvement. D’autre part, l’espace conceptuel, avec sa propre énergie, à certains moments en pause, à d’autres en mouvement, cherchant à atteindre des dimensions jusqu’à présent inconnues. Ce jeu entre les espaces, avec pour intermédiaire le chorégraphe, agit comme des chimes (tubes suspendus faisant carillons) comme si ceux-ci absorbaient et transmettaient l’énergie. » (Patrick de Bana) Windspiele - troisième ballet que Patrick de Bana crée pour le Ballet nouvelle de l’Opéra de Vienne, après Marie-Antoinette (2010)* et Ludwig II - The Swan King (2012) - a été réalisé avec la participation active des interprètes (3 solistes et un groupe de 5 danseurs). « Remarquable nouvelle pièce de Patrick de Bana sur le premier mouvement du Concerto pour violon de Tchaikovski. Les danseurs sont à leur plus haut niveau, en particulier Kirill Kourlaev, et donnent l’impression de voler au-dessus de la scène. » (Kurier, Silvia Kargl, 21 février 2013) Photo Javier Gareche © Patrick de Bana Né à Hambourg en 1968, d’une mère allemande et d’un père originaire du Niger, Patrick de Bana a étudié à l’Ecole du Ballet de Hambourg de John Neumeier, avant d’être engagé par Maurice Béjart comme soliste au Ballet de Lausanne en 1987 (il sera le Wotan de Ring um den Ring d’après Wagner - 1990). Il quitte le BBL en 1992 pour la Compaña Nacional de Danza (Nacho Duato) en Espagne, où il reste dix années, et interprète - outre Duato - Forsythe, Kylián, Ohad Naharin et Mats Ek. En 2003, il fonde sa propre compagnie, la Nafas Dance Company, pour laquelle il crée de nombreux ballets. Il travaille également comme chorégraphe et danseur pour des films de Carlos Saura (Iberia - 2004, Fados - 2007). Ses ballets sont dansés en Europe, en Afrique du Sud, en Chine et au Japon. Sa première création pour Manuel Legris, The Portrait of… est dansée pour la première fois à Tokyo en 2008. Il a aussi réalisé Cléopâtre - Ida Rubinstein pour les « Saisons russes du XXIème siècle » avec le ballet du Kremlin et Ilse Liepa au Théâtre des Champs-Elysées à Paris. Pour Marie-Antoinette, Patrick de Bana a été « nominé » au Prix Benois de la Danse 2011. * Version longue développée à partir d’un pas de deux créé pour Agnès Letestu et lui-même en 2009. 67 Vers un pays sage Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot Musique : John Adams, (Fearful Symmetries) Scénographie et lumières : Dominique Drillot Peintures originales : Jean Maillot Costumes : Jean-Christophe Maillot, Jean-Michel Lainé Création par Les Ballets de Monte-Carlo le 29 décembre 1995. Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20 février 2013. Jean-Christophe Maillot, directeur des Ballets de Monte-Carlo, exploite, dans cette chorégraphie, l’audace d’écriture du compositeur contemporain américain vivant le plus joué au monde, l’énergie propre au minimalisme, ainsi que la richesse des harmonies que John Adams puise dans la diversité des styles contemporains… Jean-Christophe Maillot propose une vision baroque du monde, comme l’était celle de son père, le peintre Jean Maillot. « Vers un pays sage est conçu par Jean-Christophe Maillot comme une sorte de réminiscence, une référence à son père, le peintre Jean Maillot. Après un passage mouvementé sur la musique torrentielle de John Adams Fearful Symmetries, le chorégraphe conduit ses six couples de danseurs à un recueillement méditatif et achève son hommage par un épilogue émouvant. » (Der neue Merker, Meinhard Rüdenauer, 25 février 2013 ) Olga Esina et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn © Jean-Christophe Maillot est né en 1960 à Tours. Il étudie au Conservatoire de sa ville natale et à l’Ecole Supérieure de Danse de Cannes-Rosella Hightower. Prix de Lausanne en 1977, il est engagé l’année suivante par John Neumeier au Ballet de Hambourg et est promu soliste. Il reste cinq ans à Hambourg jusqu’à ce qu’un accident arrête sa carrière de danseur. En 1983, il devient le directeur et chorégraphe du Ballet du Grand Théâtre de Tours et forme sa compagnie (le Ballet de Tours) qui deviendra Centre chorégraphique National. Il met sur pieds un Festival de danse : Le Chorégraphique. Invité à Monaco pour créer sa version du Mandarin merveilleux, puis sa vision de l’Enfant et les sortilèges (1986). Il devient conseiller artistique des Ballets de Monte-Carlo en 1992 et est nommé en 1993 directeur artistique de la compagnie. Il lui donne un nouvel essor notamment sur le plan international, par de nombreuses tournées. En 2000, il fonde le Festival « Monaco Dance Forum » (rencontres professionnelles, spectacles, expositions, ateliers) et organise en 2009 le centenaire des « Ballets Russes » à Monaco (une cinquantaine de compagnies invitées sur ce thème). Parmi ses créations les plus marquantes : Dov‘ è la luna (1994), Vers un pays sage (1995), Roméo et Juliette (1996), Cendrillon (1999), Casse-Noisette Circus (1999), La Belle (2001), D’une rive à l’autre (2003), Le Songe (2005), Faust (2007) et un nouveau Lac (2011). Il a reçu le Prix Benois de la chorégraphie (2010). Sous la présidence de la Princesse de Hanovre, les Ballets de Monte-Carlo regroupent, depuis 2011, la compagnie, le festival « Monaco Dance Forum » et l’Académie de danse Princesse Grace. 68 Photo DR DON QUICHOTTE Maria Yakovleva - Photo Dimo Dimov © 71 DON QUICHOTTE mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20, lundi 22, mardi 23, mercredi 24, jeudi 25, vendredi 26, samedi 27 juillet à 20h00 et samedi 20, samedi 27 juillet à 15h00 Ballet en trois actes et un prologue Chorégraphie et mise en scène : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Alexandre Gorski Musique : Ludwig Minkus, arrangements de John Lanchbery. avec l’aimable autorisation des éditions Hans Sikorski GmbH und Co. KG, à Hambourg. Décors et costumes : Nicholas Georgiadis Création à Moscou par le Ballet du Bolchoï en 1869. Nouvelle version de Marius Petipa pour le Théâtre Mariinski en 1871. Révision d’Alexandre Gorski en 1900. Chorégraphie de Rudolf Noureev : première représentation à l’Opéra national de Vienne le 1er décembre 1966. Nouvelle présentation remontée par Manuel Legris à l’Opéra national de Vienne le 28 février 2011. Le ballet ne retient qu’un épisode du roman de Cervantès (Les Noces de Gamache), centré sur les amours contrariées de la piquante Kitri et du barbier Basile, qui trouvent en Don Quichotte et son valet Sancho Pança des sauveurs inattendus. Rudolf Noureev a conçu un spectacle réjouissant, mené à un train d’enfer, mettant en scène, dans l’humour et la vélocité, une série de tableaux hauts en couleurs. Maria Yakovleva (apparition de dulcinée à l'acte II) Photo Michael Pöhn © 72 Rudolf Noureev & Don Quichotte Tout jeune (à 21 ans), Rudolf Noureev fut un brillant interprète de Basile au Kirov de Leningrad, ayant pour partenaire Ninel Kourgapkina (1959). Ce Don Quichotte, avec l’Australian Ballet, a été filmé en 1972 par le chorégraphe lui-même, qui passait pour la première fois de l’autre côté de la caméra. Ce sera aussi, après avoir choisi de rester à l’Ouest en 1961, l’un de ses rôles fétiches, qui met en valeur une autre facette du danseur / comédien : son esprit malicieux et ses dons comiques. Noureev donnera ensuite son Don Quichotte au Ballet de l’Opéra de Zurich (1979) et au Ballet National de Norvège (1980). A l’invitation de Rosella Hightower - alors directrice de la Danse à l’Opéra de Paris -, la production entrera au répertoire du Ballet de l’Opéra en 1981, où l’on dansait seulement le célèbre pas de deux du troisième acte. En 1966, Noureev entreprend de remonter l’ouvrage entier, construisant une nouvelle chorégraphie d’après Marius Petipa et Alexandre Gorski, pour l’Opéra de Vienne (avec Ully Wührer), demandant à John Lanchbery de procéder à quelques arrangements de la musique de Minkus pour lui donner un caractère plus enjoué. Il en fait la reprise à l’Australian Ballet en 1970 (avec Lucette Aldous), et l’année suivante, au Ballet de l’Opéra de Marseille que dirige alors Rosella Hightower (c’est Maïna Gielgud qui est Kitri). « Cette version révèle avec plus d’évidence la façon dont Noureev règle les grands mouvements sur scène : les numéros espagnols tourbillonnent autour de l’énorme place du village et forment une ingénieuse variété de configurations destinées à montrer les pas caractéristiques de l’Espagne. Si la séquence purement classique de la « vision » de Dulcinée et des Dryades conserve son intégrité - telle que la tradition du Kirov l’a transmise - Noureev la fait précéder de l’épisode du camp des gitans, prétexte à développer la rencontre amoureuse de Kitri et Basile : pas de deux au clair de lune sous les ailes d’un moulin géant, qui n’existe pas dans les autres versions. Noureev ramène aussi le ballet à trois actes et un prologue : les gitans, les moulins à vent, le théâtre de marionnettes deviennent un même tableau, suivi de l’apparition des Dryades. Rudolf Noureev a beaucoup augmenté la part de la comédie. Dans sa version, il a introduit l’esprit de la Commedia dell’Arte, où l’aubergiste serait le barbon Pantalon, Gamache le prétentieux Docteur, Kitri Colombine, et Basile Arlequin, un meneur de jeu, brillant, jaillissant, bondissant, qui court d’un bout à l’autre du ballet. » (Alexander Bland) Don Quichotte - Rudolf Noureev et Gisela Cech (1977 à l’Opéra de Vienne) Photo Fayer © 73 La version de Rudolf Noureev Noureev reprend la version du Kirov (la production de Gorski* d’après Petipa) qu’il a dansée en 1959 et 1960, et y apporte - comme pour ses autres chorégraphies d’après Petipa - des modifications de son cru. Intéressé par les gravures de Gustave Doré montrant Don Quichotte assis à sa table de travail, entouré de créatures imaginaires, Noureev redonne au Prologue son importance : c’est une entrée initiatique dans l’univers fantasmatique de Don Quichotte qui, d’un plat à barbe, fait un casque de chevalier, et croit voir surgir dans son pauvre et sombre logis la blanche et lumineuse Dulcinée, dame de ses pensées. Comme toujours chez Noureev, la chambre, la maison, le palais (Raymonda, Casse-Noisette, Le Lac des cygnes) est ce huis-clos, lieu des tourments de l’âme, des rêves et des cauchemars qui aident le héros ou l’héroïne à surmonter les interdits de son inconscient. Sur le point d’être détroussés par les gitans, Kitri et Basile retournent la situation, en implorant du secours : aussi, quand surviennent Don Quichotte et Sancho, un petit théâtre (où les enfants ont remplacé les marionnettes que prévoyait Petipa) est vite installé pour représenter / révéler - comme dans la scène des comédiens d’Hamlet - la vérité que l’on veut taire, poussant le Chevalier à se faire le défenseur des jeunes gens poursuivis. L’amour du théâtre chez Rudolf Noureev ne se limitant pas aux genres, le chorégraphe utilise aussi des effets de music-hall, comme ces parapluies ouverts et fermés qui semblent autant de monstres inquiétants aux yeux de Don Quichotte (la scène du moulin), ou comme cette vision « flottante » de Kitri / Dulcinée (précédant la scène des Dryades) : la danseuse, portée dans le noir par un danseur revêtu de noir, donne l’illusion d’un être en apesanteur (JLB). Par contraste, « la vie continue dehors » (une phrase qui revenait souvent, avec une mélancolie toute tchékhovienne, dans la bouche de Roudolf Noureev) : bruyante et joyeuse, la place de Barcelone - à l’instar de celle de Vérone dans son Roméo et Juliette - est le théâtre d’une multiplicité d’actions simultanées et d’événements pittoresques. La grande attraction en est Sancho Pança - qui n’est plus un valet - mais un moine dodu, chapardeur et paillard comme on les faisait autrefois : il est le signe d’un vieux monde - que perpétue Don Quichotte, idéaliste d’un autre âge, empêtré dans son armure, et qui invite Kitri à danser un menuet suranné, à l’Acte I. Un vieux monde que va balayer la jeunesse de Kitri et Basile. A l’Acte II, quand Kitri et Basile se sont enfuis, pour échapper à Lorenzo qui veut marier sa fille au ridicule Gamache (autre tenant du « vieux monde »), ils arrivent auprès d’un moulin éclairé par la lune : Noureev a chorégraphié, pour les deux amoureux, un pas de deux de sa façon (en empruntant la musique à l’Acte I de La Bayadère** ). 74 Don Quichotte - Acte II – Maria Yakovleva et Denys Cherevychko - Photo Michael Pöhn © * Alexandre Gorski (1871-1924), formé à l’Ecole du Ballet Impérial, puis soliste (en 1895) dans le Ballet à Saint-Pétersbourg, dansait les « cavaliers » pour accompagner la ballerine soliste, dont le partenaire (prince du Lac ou de La Belle était déjà trop âgé pour danser avec virtuosité les pas de deux). Devenu professeur et maître de ballet en 1900, il reprend les ballets de Marius Petipa (qui s’est retiré : le vieux maître a alors 82 ans) et y introduit une plus grande théâtralité, demandant aux danseurs de jouer comme des comédiens, sans emphase, avec « naturel ». Une révolution pour l’époque ! ** C’est aussi une coutume en Russie d’utiliser une même musique pour deux ballets différents. La variation de Cupidon à l’Acte II a été réinsérée dans le Grand pas de Paquita, et celle de La Reine des Dryades se retrouve parfois dans le pas de deux du Corsaire. Olga Esina (La Reine des Dryades) - Photo Michael Pöhn © 75 PROLOGUE LE LOGIS DE DON QUICHOTTE Ouverture* Don Quichotte et la vision de Dulcinée Sancho Pança Don Quichotte, gentilhomme campagnard se prend pour un vaillant chevalier sorti tout droit des romans courtois qui sont sa lecture préférée. Dans ses songes, Dulcinée, l’héroïne de ces récits, devenue la « dame » de ses pensées, lui apparaît. Mais son voisin, Sancho Pança, poursuivi par des servantes auxquelles il a volé un poulet, vient perturber ses rêveries. Don Quichotte fait de Sancho son compagnon de chevalerie, et ils partent ensemble à la conquête du monde. ACTE I UNE GRANDE PLACE À BARCELONE Entrée de Kitri – variation Entrée de Basile – variation Morena de Kitri et Basile Scène de Lorenzo Jota Entrée de Gamache Séguédille Entrée des matadors Variation d’Espada Variation de La Danseuse de rue** Coda. Bagarre Kitri, la fille de l’aubergiste Lorenzo, cherche dans la foule son bienaimé, le barbier Basile. Sa danse joyeuse est interrompue par Lorenzo qui - voulant la marier avec le riche mais ridicule Gamache – repousse Basile. Kitri refuse énergiquement le ridicule Gamache. Entrée de Don Quichotte et Sancho Pança L’arrivée de Don Quichotte et Sancho Pança met fin à leur dispute. Lorenzo offre l’hospitalité au Chevalier et l’invite dans son auberge. Sancho Pança et les jeunes filles Duo des amies de Kitri Pas de deux de Kitri et Basile Adage Menuet avec Don Quichotte Sancho Pança, un peu trop empressé auprès des demoiselles, se fait malmener par les jeunes gens jusqu’à ce que Don Quichotte se porte à son secours. Quand Don Quichotte aperçoit Kitri, il croit reconnaître en elle sa Dulcinée adorée. Galamment, il lui offre le bras pour un menuet. (Variation de Basile) Pas de trois : Basile et les deux amies de Kitri Variation de Kitri - dite des castagnettes Duo des amies Coda. Finale Gamache est furieux. Kitri et Basile profitent de la confusion générale pour s’enfuir. *Les titres en italiques sont ceux de la partition de Ludwig Minkus. Les indications entre parenthèses renvoient à la présente version de Rudolf Noureev. **La musique - ajoutée par Alexandre Gorski - est d’Alexandre Simon. 76 ACTE II SCÈNE I : LE CAMPEMENT DES GITANS Baslie et Kitri (Pas de deux ajouté par Noureev. La musique en est empruntée à La Bayadère). Arrivée de Don Quichotte et de Sancho de Pança. Czardas Danse gitane (interpolation musicale de Vladimir Jerobinski). Théâtre de marionnettes. Kitri et Basile trouvent refuge dans un moulin à vent. Ils sont surpris par des gitans nomades qui tentent de les voler. Mais ceux-ci se rendent vite compte de la pauvreté des deux jeunes gens et se promettent un butin plus important en voyant arriver Lorenzo et Gamache, qui ont fini par découvrir la cachette de Kitri et Basile. Don Quichotte et Sancho Pança surviennent aussi. Les gitans se font les complices des amoureux. Ils essaient de monter Don Quichotte contre Lorenzo et Gamache : ils installent à son intention un théâtre de poupées, où sont jouées les amours contrariées de Kitri et Basile. Pris au jeu, Don Quichotte, en voulant secourir les amoureux, détruit le castelet. Les Moulins à vent. Brusquement, Don Quichotte se retrouve face au moulin à vent. Croyant avoir affaire à un ennemi gigantesque, il l’attaque, mais est emporté par les ailes du moulin qui le jettent, pantelant, à terre. Les monstres. Les gitans, déguisés en fantômes, cherchent à effrayer le Chevalier. Kitri et Basile parviennent encore à s’enfuir. SCÈNE II : LA VISION DE DON QUICHOTTE Le jardin enchanté Solo de la reine des Dryades (musique d’Alexandre Simon) Don Quichotte blessé, à moitié évanoui, rêve qu’il est transporté dans un jardin enchanté, en récompense de son courage et de sa fidélité. La reine des Dryades le conduit vers Dulcinée à qui il ose avouer son amour. Variation de Cupidon Variation de Dulcinée / Kitri (musique de Riccardo Drigo) Mais le rêve s’envole. Coda des dryades Jota à l’Acte I - Maria Yakovleva et Denys Chrevychko - Photo Michael Pöhn © 77 ACTE III SCÈNE I : UNE TAVERNE Scène d’ouverture Pas de cinq : Les deux amies de Kitri, Espada, Basile et Kitri Kitri et Basile, heureux d’avoir échappé à leurs poursuivants, fêtent - dans une taverne - les retrouvailles avec quelques amis. Mais Lorenzo, Gamache, Don Quichotte et Sancho Pança ne tardent pas à les rejoindre. Lorenzo est fermement décidé à marier Kitri à Gamache. Au comble du désespoir, Basile emploie un subterfuge : il feint de se tuer avec son rasoir de barbier. Kitri implore l’aide du Chevalier. Ce dernier oblige Lorenzo à unir Kitri au mourant. Mais, à peine le père a-t-il donné sa bénédiction, que Basile se relève gaiement. Duel Gamache, excédé par le tour qu’on vient de lui jouer provoque Don Quichotte en duel. Gamache est battu à plates coutures. SCÈNE II : LE MARIAGE Fandango. (La musique a été écrite par Edouard Napravik) Espada et La Danseuse de rue Pas de deux de Kitri et Basile. Adage Variation de la Demoiselle d’Honneur Variations - Coda Finale Et, c’est au milieu des grandes réjouissances du mariage de Kitri er Basile, que Don Quichotte et son serviteur partent vers de nouvelles aventures. Acte III : Fandango - Ketevan Papava et Eno Peci - Photo Michael Pöhn © 78 MARIUS PETIPA Son nom est si lié à l’école russe qu’on en oublie sa nationalité française : Marius Petipa, en effet est né à Marseille en 1818. Son père et ses frères étaient danseurs. Du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles à Bordeaux, puis à Nantes, Marius Petipa tente sa chance à New York (1839). Essai non concluant. Après quelques années à Paris où il travaille avec Auguste Vestris, et un séjour en Espagne, il est engagé à Saint-Pétersbourg comme premier danseur (1847). Mais il n’est pas seulement un interprète, Petipa s’intéresse déjà à la chorégraphie et remonte Paquita de Joseph Mazilier. En 1850, il assiste Jules Perrot pour Giselle, et en 1858, il produit son premier ballet en Russie : Un mariage sous la Régence. Puis, il devient maître de ballet en 1862, et succède à Arthur Saint-Léon, comme chorégraphe en titre, en 1870. Il va alors s’imposer comme l’ordonnateur de grands ballets spectaculaires, réussissant à allier la pureté classique importée de France à la virtuosité venue d’Italie : une danse académique s’enrichissant des pas de divers folklores (« danses de caractère »). De ce métissage naîtra « l’école russe ». Ainsi va-t-il créer une cinquantaine de ballets, dont La Fille du Pharaon (1862), Don Quichotte (1869), La Bayadère (1877), La Belle au bois dormant (1890) enrichie de sa collaboration avec Tchaikovski, Casse -Noisette (1892) et Le Lac des cygnes (1895) avec Lev Ivanov, Raymonda (1898). LUDWIG MINKUS Mal aimé des dictionnaires de musique qui le négligent, Ludwig Aloysius Minkus, citoyen autrichien d’origine tchèque (né en 1826, la même année que Johann Strauss-fils), fera sa carrière en Russie. D’abord directeur de l’orchestre du prince Youssoupov à SaintPétersbourg en 1853, il fait ses débuts de compositeur... à l’Opéra de Paris, ayant écrit la partition de Néméa, ballet d’Arthur Saint-Léon (1864). Toujours à Paris, il partage la composition de La Source (encore de Saint-Léon) avec Léo Delibes (1866). Installé à Moscou, où il enseigne au Conservatoire, Minkus est alors sollicité par les Théâtres Impériaux pour réaliser la musique de l’oeuvre nouvelle qu’entreprend Marius Petipa : Don Quichotte (1869). Le succès engendre une collaboration qui se poursuivra à Saint-Pétersbourg, où Minkus occupera - outre le poste de violon solo - celui de compositeur officiel du Ballet (succédant à Cesare Pugni, disparu en 1870). De cette association Minkus/Petipa naîtront notamment La Bayadère (1877) et le divertissement de Paquita (1881). Minkus se retirera à Vienne en 1891 (après avoir encore donné la musique de Kalkabrino à Marius Petipa), et il mourra d’une pneumonie en 1917, à 91 ans. Vieillissant et malade, le maître ira finir ses jours sous des climats moins rudes, quittant en 1907 Saint-Péterbourg pour les bords de Mer Noire. Il mourra à Gourzouf (Crimée) en 1910, à l’âge de 92 ans. 79 L’ORCHESTRE PROMéTHéE Pierre-Michel Durand, Directeur Fondé par le chef d’orchestre Pierre-Michel Durand, l’Orchestre Prométhée repose sur un concept novateur : réunir les meilleurs jeunes musiciens autour du talent, de la passion et de l’engagement, créant ainsi une véritable culture d’orchestre. Invité dans de nombreux festivals (Lacoste, Journées lyriques de Chartres et d’Eure-et-Loir, Divonne-les-Bains, les S’sentiels à Nantes…), l’orchestre est également présent dans les salles prestigieuses (Théâtre des Champs-Elysées, salle Pleyel, Olympia, Cathédrale de Chartres, Cité internationale des Congrès de Nantes). Il accompagne régulièrement de grands solistes (Marc Coppey, Shani Diluka, Patrice Fontanarosa, Giora Feidman, Daishin Kashimoto, Eric Le Sage, Paul Meyer, Sarah Nemtanu, Tedi Papavrami, Xavier Philipps). Il se produit aussi bien dans le répertoire symphonique (Beethoven, Tchaikovski, Mahler…) que dans les opéras de Mozart, Verdi, Puccini ou Wagner. Grâce à l’engagement et la générosité de ses musiciens, l’Orchestre Prométhée participe également à de grands événements comme l’Hommage à Pavarotti au Domaine national de Saint-Cloud (donné devant 32 000 spectateurs et diffusé sur France 2), l’opéra Si j’étais Roi de Adam à New Delhi pour le festival Bonjour India ou encore le Requiem de Verdi aux Arènes de Nîmes. Parallèlement, l’orchestre est très actif dans la médiation culturelle. Chaque année, il met en œuvre de nombreuses actions citoyennes autour de la musique : ateliers dans les classes, concerts pédagogiques, concerts-famille, mais aussi des spectacles lyriques avec de grands chœurs d’enfants (plus de 300 participants) issus de quartiers sensibles. Invité régulier de l’émission Musiques au cœur d’Eve Ruggieri, Prométhée a accompagné les plus grandes voix lyriques : Roberto Alagna, Mireille Delunsch, Natalie Dessay, Joyce Di Donato, Dame Felicity Lott, Patricia Petibon, Ludovic Tézier, Rolando Villazon… L’orchestre a également noué un partenariat privilégié avec Radio Classique : spectacles de Noël au Théâtre Edouard VII à Paris, enregistrement d’un CD Pierre et le loup, émission-concert Les Elections classiques 2012 à la salle Pleyel, diffusée en direct à la radio… Récemment, Prométhée était invité à l’International Trombone Festival, au festival de « Labeaume en Musiques », et il a retrouvé Eve Ruggieri pour des représentations de La Traviata de Verdi avec la soprano Sonya Yoncheva. Cet été, l’orchestre sera également présent au festival de Lacoste, aux fêtes du Jubilé de Rocamadour, puis au festival de Chartres pour Don Giovanni de Mozart. Grâce au précieux soutien de la Fondation Hippocrène, Prométhée s’inscrit dans une dynamique européenne en accueillant au sein de l’orchestre plusieurs musiciens allemands et autrichiens. Pour la première fois en 2011 avec Les Étés de la Danse, l’Orchestre Prométhée avait accompagné le Miami City Ballet. En 2013, il revient pour les représentations de Don Quichotte. 80 Composition de l’Orchestre Violons 1 Angélique Charlopain (solo) Oriane Carcy Valeria Ivanova Clara Jaszczyszyn Guillermo Pasch Claire-Marie Pessey-de Bellecombe Matthias Piccini Mattia Sanguinetti Caroline Simon Héléna Schöner Camille Verhoeven Violons 2 Anne-Claire Gorenstein (solo) Eteri Badalashvili Matilda Daiu Célia Dalmasso Vahé Kirakosian Juliette Leroux Joan Martinez Alexander Psavke Ségolène Saytour Altos Julien Lo Pinto (solo) Marion Chaix Blandine Faidherbe Raphaël Jardin Anne-Laure Jochem Anne Sophie Libra Friedemann Slenczka Flûtes Julie Brunet-Jailly Hyowon Chi Marion Constant Trompettes Adrien Tomba Guillaume Fattet Julien Rieffel Hautbois Louis Seguin Guillaume Gerbaud Trombones Jean-Charles Dupuis Lucas Perruchon Bertrand Holassian Violoncelles Jean-Baptiste Toselli (solo) Stephan Buchmiller Marc Girard Garcia Askar Ishangaliyev Aurore Montaulieu Justine Vervelle Clarinettes Bertrand Laude Franck Russo Contrebasses Lucas Henri (solo) Blanche Stromboni Juliane Petin Cors Guillaume Merlin Alban Beunache Nicolas Josa Benoît Hui Bassons Aurélien Coste Thomas Rio Tuba Maxime Morel Timbales Guillaume Le Picard Percussions Aurore Bassez François-Xavier Plancqueel Vincent Roess Harpes Anaëlle Tourret Aliénor Mancip Pierre-Michel Durand - CHEF D’ORCHESTRE Premier Grand Prix du Concours International de Direction d’orchestre de Prague à 21 ans, Pierre-Michel Durand a également reçu le Prix de l'Orchestre Philharmonique Tchèque et le Prix Talich. Il a été invité au MIDEM classique à Cannes avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, puis au Festival de Radio-France et Montpellier avec l’Orchestre Simon Bolivar de Caracas, au Festival de Marrakech, au Mai Musical de Florence, en Allemagne, en Italie, en Ukraine… Chef associé de Jean-Claude Casadesus pendant plusieurs saisons, il s’est produit régulièrement avec l’Orchestre National de Lille au Nouveau Siècle et au Lille Pianos Festival, ainsi qu’au Festival de Musique française de Laon, au Festival des Flandres, au Festival de Canterbury… Il dirige également aux « Victoires de la Musique 2004 », en tournée avec la Cenerentola de Rossini et le Faust de Gounod à l’Opéra de Lille. Il est ensuite invité pour Carmen aux Pays-Bas et se produit au Théâtre de Lucerne (opéras de Verdi, Puccini, Offenbach…). Il est également Directeur musical de l’orchestre de l’Académie Internationale d’été de Nice, où il accompagne de grands solistes : Pierre Amoyal, Michel Beroff, Olivier Charlier, Brigitte Engerer, Patrice Fontanarosa, Laurent Korcia, Viktoria Postnikova… photo DR Directeur musical du Département de Formation à l’orchestre au CRR de Paris, il se produit avec l’Orchestre Symphonique du Conservatoire (salle Gaveau, Théâtre Mogador, Maison de Radio-France et salle Pleyel). Il est invité au Festival Messiaen La Trinité, à la Réunion (La Damnation de Faust de Berlioz, la Traviata de Verdi) et au Nouveau Siècle à Lille (Don Quichotte de Richard Strauss). Il dirige la symphonie n°3 de Mahler au Festival Radici del Futuro à Milan, et au Théâtre du Châtelet pour un spectacle de ballets pour les cent ans de la création de Petrouchka et de Daphnis et Chloé, ainsi qu’à la salle Pleyel pour la symphonie n°1 de Mahler, les Tableaux d’une exposition de Moussorgski et le Sacre du Printemps de Stravinski. Il est le fondateur et directeur musical de l’Orchestre Prométhée avec lequel il a déjà donné plus de 200 concerts et grands spectacles. Il sera cet été au nouvel Antipolis Théâtre d’Antibes pour Don Giovanni de Mozart, au Festival de Lacoste avec Eve Ruggieri, au Théâtre de la Mer de Sète avec Nathalie Manfrino et Paolo Fanale, au Jubilée de Rocamadour avec Carlos Mena et Sonia Yoncheva, et, à nouveau, à Chartres pour la reprise du Don Giovanni. 81 RéPéTITION et COURS EN PUBLIC Sensibiliser, initier, c’est aussi la vocation des Etés de la Danse Tim Couchman faisant répéter les danseurs du Ballet national de l'opéra de vienne (février 2013) - Photo Michael Pöhn © BALLET NATIONAL DE L’OPERA DE VIENNE Répétition Répétition de la compagnie sur la scène du Théâtre du Châtelet jeudi 11 juillet de 13h à 14h30 Cours en public Entraînement des danseurs sur la scène du Théâtre du Châtelet jeudi 18 juillet de 13h à 14h30 jeudi 25 juillet de 13h à 14h30 83 FESTIVAL DE FILMS RUDOLF NOUREEV en partenariat avec le Centre national de la danse / Département Cinémathèque de la Danse et Médiathèque Dès ses premières apparitions filmées la magie déjà opérait. Rudolf n’était pas seulement un danseur hors normes, mais il savait avec la moindre image de lui-même créer une relation fatale, d’une sensualité extrême et chaque fois inédite. L’écouter parler dans ses interviews, suivre la moue légèrement ironique, parfois insolente, qui retroussait ses lèvres est déjà un plaisir rare… Que dire alors de l’instant dans le film Roméo et Juliette (1965) où il s’élance vers Margot Fonteyn, la tient serrée entre ses bras en tremblant sous la lumière des projecteurs… Ces images demeurent parmi les plus intenses, les plus sublimes, qu’un film de ballet puisse offrir. Elles font partie, parmi d’autres aussi saisissantes, du film de Fabrice Herrault Passion Noureev qui se présente justement comme un album-souvenir. Et si une Cinémathèque de la Danse a été créée, c’est justement pour que de tels moments puissent trouver leur place au patrimoine de l’humanité. Plus tard, quand il filmera certains de ses ballets (Don Quichotte en Australie, Casse-Noisette avec la SFP à Paris), des témoins du tournage diront le soin qu’il apportait à chaque détail de mise en scène, au moindre mouvement des caméras. L’exquise Douce François qui l’accompagnait discrètement, tel un ange gardien munie d’une pocket-caméra, filmera avec talent de nombreux moments de répétition (notamment à l’Opéra avec Sylvie Guillem pour Cendrillon), mais aussi bien le décor plus frivole et intime des jolies fêtes parisiennes qu’il fréquentait assidûment vêtu avec l’élégance d’un dandy baudelairien et tenant comme partout ailleurs avec malice le centre des regards… Lorsque dans le film de Boutang et Collin (Noureev à Spolète, 1964) il compare l’espace de sa danse à la surface d’un tableau, ses nuances, ses couleurs, l’on saisit que l’acuité de son intelligence, sa beauté et son talent inouï de danseur ne faisaient qu’un, particularité unique que seules ces images peuvent aujourd’hui encore nous restituer. 84 Souvent la nuit, nous dit Gilles Dufour, il aimait s’enfermer avec Eisenstein, Chaplin, Lubitsch, Steinberg pour se projeter leurs films qu’il connaissait par cœur… Un soir à la Cinémathèque Française de Chaillot, Alain Marchand se rappelait que Rudolf à l’avant-première de son film Don Quichotte entouré d’amis et portant une superbe cape noire, s’agenouilla devant Henri Langlois - créateur de la Cinémathèque Française et de Mary Meerson (qui avait été danseuse du temps des Ballets Russes) - en baissant lentement le visage, leur rendant ainsi un muet et vibrant hommage. Nul doute que, pour lui, l’écriture cinématographique, l’art des cadrages, la technique du montage, participèrent également au génie de sa danse, l’illuminèrent… Patrick Bensard, avril 2013 Directeur du Département Cinémathèque de la Danse du Centre national de la danse Rudolf Noureev dans Noureev à Spolète (1964) film de Philippe Collin et Pierre-André Boutang Centre national de la danse 1, rue Victor Hugo 93507 Pantin Cedex Tel. 01 41 83 98 98 www.cnd.fr calendrier 1er WEEK-END samedi 6 juillet, 11h Casse-Noisette « A travers le regard inspiré d’un jeune garçon, renaît dans un poème musical d’images inédites des années 60-70, la voix et le corps du danseur extraordinaire, Rudolf Noureev, dévoré par la passion de son travail. » (Fabrice Herrault, New York - avril 2013) 1989, réalisé par Rudolf Noureev avec Elisabeth Maurin (Clara), Laurent Hilaire, Manuel Legris, Marie-Claude Pietragalla, Kader Belarbi, Patrice Bart et le Ballet de l’Opéra de Paris (1h33). C’est à la demande d’Erik Bruhn que Rudolf Noureev monte Casse-Noisette pour la première fois en 1967 pour le Ballet Royal de Suède. Noureev donne à sa version une dimension psychanalytique : l’oncle Drosselmeyer, le jouet Casse-Noisette et le Prince charmant ne faisant qu’un dans le rêve (virant au cauchemar avec les rats et les chauve-souris) de l’adolescente Clara. En 1986, Noureev passe derrière la caméra pour filmer la production qu’il a réalisée à l’Opéra de Paris. dimanche 7 juillet, 11h Don Quichotte 1973, coréalisé par Rudolf Noureev et Robert Helpmann avec Rudolf Noureev (Basile), Robert Helpmann (Don Quichotte), Lucette Aldous (Kitri) et l’Australian Ballet, (1h 47min) Noureev remonte l’ouvrage d’après Marius Petipa et Alexandre Gorski pour la première fois à l’Opéra de Vienne en 1966. Il en fait la reprise à l’Australian Ballet en 1970, qu’il filmera lui-même en 1972. dimanche 7 juillet, 20h en avant-première (soirée privée) La Passion Noureev 2013, documentaire inédit réalisé par Fabrice Herrault (New York), séance présentée par l’auteur, (1h10) Film produit par Les Etés de la Danse et the American Friends of Les Etés de la danse, directeur de la photographie : Peter Grégoire, (traduction sous-titres : Hélène Bernard). remerciements : Marina de Brantes, Valéry Colin, Hal Witt, Edward E. Reilly, Patrick Bensard, Atsuko Adachi, Susan Frodeberd, Rachel Thurow. 2ème WEEK-END samedi 13 juillet, 11h Noureev 1993, documentaire réalisé par Patricia Foy (Grande-Bretagne), (1h 30min) Avec les témoignages de Margot Fonteyn, Ninette de Valois, Merle Park, Maud Lloyd, Sylvie Guillem, David Wall, Roland Petit, Natalia Doudinskaïa, Razida Evgrafova (l’une des sœurs de Noureev), Marina Vivien, Taisiam Khaltourina et Anna Oudeltsova (à Oufa). Récit des principaux événements de sa vie racontés par Rudolf Noureev lui-même, illustré par de nombreux extraits de ses meilleures performances, dont certains n’avaient jamais été diffusés auparavant. dimanche 14 juillet, 20h Le Lac des cygnes 1966, chorégraphie de Rudolf Noureev (version de Vienne) captation réalisée par Truck Branss avec Rudolf Noureev (Prince Siegfried) et Margot Fonteyn (Odette / Odile) et le Ballet national de l'opéra de vienne, (1h 46) « Le 15 octobre 1964, l’Opéra de Vienne entra dans le Guinness des records : 89 rappels saluèrent la première du Lac des cygnes, mis en scène et chorégraphié par Rudolf Noureev - âgé de vingtsix ans - dansant le rôle principal aux côtés de Margot Fonteyn. En invitant le transfuge du Kirov à réaliser son premier Lac des cygnes, Aurel von Milloss, le directeur du Ballet de l’Opéra viennois réussissait un joli coup - au grand dam des autorités soviétiques qui auraient voulu empêcher Noureev de toucher à ce sommet du ballet classique russe. » (Horst Koegler) Dans cette première version - différente de celle de l’Opéra de Paris, « définitive » vingt ans plus tard - on trouve déjà un développement du rôle de Siegfried par l’apport de plusieurs variations chorégraphiées par Noureev, et notamment le solo à la fin de l’Acte I, repris - depuis - à Londres et à Paris. 85 calendrier 3ème WEEK-END samedi 20 juillet, 11h Giselle 1980, chorégraphie de Leonid Lavrosvski d’après Jean Coralli et Jules Perrot captation réalisée par Adriana Borgonovo avec Rudolf Noureev (Albrecht), Carla Fracci (Giselle), et le Ballet de l’Opéra de Rome (2h 05min) « Deux mois après avoir stupéfié le public du Kirov en exécutant un manège de doubles tours assemblés dans La Bayadère, Rudolf Noureev remportait le plus grand succès de sa brève carrière en URSS, en débutant - à 21 ans - dans le rôle d’Albrecht de Giselle le 12 décembre 1959, aux côtés d’Irina Kolpakova. A l’opposé de Konstantin Sergueev qui avait établi la tradition soviétique d’un prince frivole, s’amusant avec une petite paysanne, dont il faisait peu de cas, Noureev apparut en amant sincère du début à la fin du ballet, bouleversé par la folie et la mort de Giselle. » (René Sirvin) dimanche 21 juillet, 11h Noureev à Spolète 1964, documentaire coréalisé par Philippe Collin et Pierre-André Boutang avec Rudolf Noureev et Margot Fonteyn (Raymonda), (53min). « Rudolf Noureev avait quitté l’URSS depuis trois ans, et répétait Raymonda d’après Marius Petipa avec Margot Fonteyn et le Royal Ballet de Londres pour le Festival de Spolète. Réalisée en noir et blanc, l’interview de Noureev est passionnante. Il compare son métier de danseur à celui d’un peintre, évoquant la scène comme un cadre de tableau. Il compare son corps à des couleurs qui s’étalent et se déplacent sur la toile. Le moment le plus émouvant est lorsqu’il confie qu’il danse toujours, jusque dans son sommeil, jusque dans ses rêves. Ce film, que l’on croyait égaré, a été retrouvé par La Cinémathèque de la Danse. » (Patrick Bensard) 86 dimanche 21 juillet, 20h La Bayadère (Actes II et III) 1994, captation réalisée par Alexandre Tarta avec Isabelle Guérin (Nikiya), Laurent Hilaire (Solor), Elisabeth Platel (Gamzatti) et le Ballet de l’Opéra de Paris, (1h 21min) « C’est le premier rôle dansé par Rudolf Noureev à Paris, lors de ses débuts en France avec le Ballet du Kirov, le vendredi 19 mai 1961 au Palais Garnier. A l’époque La Bayadère n’était jouée qu’en URSS, et seul le troisième acte, celui des « Ombres » (que Noureev considérait comme le chef d‘œuvre absolu de Petipa) fut représenté à Paris (…). C’est Noureev qui remonta cet acte en Occident, la première fois pour le Royal Ballet en 1963, puis pour le Ballet de l’Opéra de Paris en octobre 1974 (lui-même dansait le rôle de Solor aux côtés de Noëlla Pontois) » (René Sirvin) Mémoire d’une Bayadère 1992, documentaire réalisé par Catherine Dupuis avec Rudolf Noureev et Ninel Kourgapkina (en répétitions à l’Opéra de Paris), (25min) Dernières images de Rudolf Noureev au travail, - malgré la maladie qui le mine - faisant répéter sa Bayadère dans un des studios du Palais Garnier. Ce documentaire est une leçon de transmission d’un des ballets les plus spectaculaires du répertoire du Kirov, légué aux danseurs de l’Opéra de Paris, dans un geste généreux. (programmation sous réserve de modification) Remerciements : Ina, Warner Music, BBC, Hardy Classic Video, Bel Air Média, ICA Classics, Alexandre Tarta et René Sirvin. Toutes les séances ont lieu au cinéma le Balzac 1 Rue Balzac - 75008 Paris Tel. 01 45 61 10 60 www.cinemabalzac.com Fabrice Herrault, la passion Noureev Fabrice Herrault a débuté la danse classique avec Daniel Franck à l’Académie Chaptal à Paris, avant d’entrer à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris dirigée par Claude Bessy, et de poursuivre au Conservatoire, où il a pour professeurs Serge Golovine et Attilio Labis. Il a dansé avec Le Jeune Ballet de France, le Ballet de Hambourg, Les Ballets de Monte-Carlo, le Ballet de Marseille-Roland Petit, Twyla Tharp and Dancers, et le Royal Winnipeg Ballet. Il a participé au film La Dame aux Camélias de John Neumeier avec le Ballet de Hambourg et au ballet In the Upper Room (1986) avec Twyla Tharp and Dancers. Vivant à New York, Fabrice Herrault est membre de l’équipe pédagogique permanente de « Steps » à Broadway. Il a enseigné à la Juilliard School, au Barnard College, au Metropolitan Opera Ballet, à l’Alvin Ailey American Dance Theater, au Ballet de San Francisco, aux stages d’été de l’American Ballet Theatre et du Miami City Ballet, au Concours de ballet international à New York, au Ballet national de Finlande, ainsi qu’au Japon. Il a son propre studio depuis 2008. Photo Francette Levieux © Il a consacré son premier film à Claude Bessy, Claude Bessy, Lignes d’une Vie, projeté en 2011 pour l’ouverture du festival Dance on Camera au Lincoln Center à New York, et présenté par la Cinémathèque de la Danse à la Cinémathèque Française le lundi 4 juin 2012. Douce François (1942-2005) Son sourire éclatant et irrésistible, faisant partie de son charme latin, a su conquérir tout ceux et celles qui l’ont connue et aimée. Son dévouement exemplaire auprès de Rudolf Noureev, pour lequel elle fut l’amie indispensable et l’âme soeur pendant de nombreuses décennies, nous a tous émerveillés. Son talent de cinéaste amateur, avec sa caméra de 8mm à l’épaule, nous a permis de conserver la mémoire de moments inédits et intimes de la vie de Rudolf, qu’elle a su capter au fil des ans, grâce à leur étroite complicité. Elle était ravissante, drôle, généreuse, pleine d’imagination, et d’une patience d’ange. Sa maison était ouverte et accueillante : de nombreux amis de Rudolf venus du monde entier y ont passé de soirées inoubliables. En cette année des vingt ans de la mort de Rudolf, et l’hommage qui lui est rendu partout, nous souhaitons y associer Douce, car bien que vivant dans l’ombre de ce danseur légendaire, elle était son rayon de soleil. photo DR Les séances des 6, 7 juillet (11h), 14 juillet (20h) et 20 juillet (11h) seront précédées de courts extraits des films personnels de Douce François, tournés en spectacle et en répétitions, présentés au public pour la première fois. Ces archives audio-visuelles sont déposées à la Médiathèque du Centre national de la danse. en partenariat avec le cinéma Le Balzac Un hommage à Noureev au Balzac : une évidence… Depuis près de vingt ans, le Balzac - cinéma art et essai indépendant (en haut des Champs-Elysées) - a largement ouvert ses écrans et sa scène à la musique et au spectacle vivant : concerts en première partie de séance tous les samedis soirs, cinéconcerts, opéras et ballets sur grand écran… Aussi, quand Valéry Colin et Marina de Brantes nous ont proposé de nous associer à l’édition 2013 des Étés de la Danse avec un hommage à Rudolf Noureev, n’avons-nous pas hésité un instant ! La programmation, que nous avons bâtie avec Patrick Bensard et le Département Cinémathèque de la Danse du Centre national de la danse, est passionnante, ouverte et variée. Elle plaira, nous n’en doutons point, aux fidèles du Balzac, aux amateurs de danse et aux inconditionnels de Rudolf Noureev ! Jean-Jacques Schpoliansky, Directeur du cinéma Le Balzac 87 EXPOSITION Dans les pas de rudolf Noureev en collaboration avec le Centre national du costume de scène Décédé en janvier 1993 à Paris, le danseur a laissé une collection très importante d’objets d’art et d’effets personnels. La Fondation, que Rudolf Noureev avait créée en 1975, fut alors chargée de conserver un certain nombre de ces pièces, permettant d’ouvrir un « lieu de mémoire ». En 2008, la Fondation Rudolf Noureev a fait don de cette collection au Centre national du costume de scène, afin qu’elle soit présentée de façon permanente au public. (Le CNCS inaugurera en octobre 2013 des salles permanentes dédiées à cette collection). En préfiguration de cet événement, une exposition de costumes de scène portés par Rudolf Noureev et ses partenaires a été produite au CNCS en 2009. Elle a ensuite été présentée à Saint-Pétersbourg en 2010, puis à San Francisco en 2012. Les Étés de la Danse et le Théâtre du Châtelet proposent de montrer une partie de cette exposition composée de costumes de scène et de photographies du danseur, au grand Foyer du théâtre, durant la période du festival. Pourpoint de Solor dans La Bayadère acte III, dit des « Ombres », 1963 (royal ballet de londres) Costume Martin Kramer photo Pascal François © Le danseur-chorégraphe Rudolf Noureev, qui avait un goût prononcé pour les décors et les intérieurs opulents, se plaisait à collectionner les mobiliers, textiles, tableaux, gravures, sculptures, costumes de ville et de scène, photographies, films et instruments de musique. photo Pascal François © Delphine Pinasa, Directrice « Rudolf Noureev a entretenu des liens tout particuliers avec ses costumes de scène. Danseur, il cherche à mettre son corps en valeur sur scène à travers un modèle de pourpoints, qui servira de base, quel que soit le style de la production. Jeune danseur au Kirov, il n’hésite pas à transformer ses tenues, au grand scandale de la hiérarchie. Afin d’allonger sa ligne, il abandonne la culotte courte de « pudeur ». Puis, toujours pour dégager ses jambes, il fait supprimer les basques pour ne porter que des pourpoints courts, terminés en pointe dans le dos. Sa taille, très fine, est mise en valeur par des pinces obliques. Les emmanchures sont montées très hautes pour libérer le mouvement des bras. Enfin, de grands décolletés dégagent son cou et sa tête. Rudolf Noureev aimait les costumes luxueux, élaborés, ornés de broderies et de passementeries. » Delphine Pinasa Pourpoint du prince Siegfried dans Le Lac des cygnes acte I, 1964 (ballet de l'opéra de vienne)) Costume Nicholas Georgiadis CNCS Centre national du costume de scène Quartier Villars - Route de Montilly 03000 MOULINS Tél. 04 70 20 76 18 www.cncs.fr Remerciements à Martine Kahane pour sa précieuse collaboration. 89 Valéry Colin, director photo Sven Simon / ullstein bild / Roger-Viollet Centre national de la danse I NT E R N AT I O N A L Monique Loudières, Directrice artistique Contemporain Raphaël BOUMAILA - New York Pasqualina NOEL - New York Miki ORIHARA - New York Pilates an s UR D E TO U A STAGE Du 1er au 6 et du 8 au 13 juillet 2013 2 01 3 - Hervé DIRMANN - Paris Monique LOUDIERES - Paris Christiane MARCHANT - Anvers Elisabeth MAURIN - Paris Laurent NOVIS - Paris Wilfried ROMOLI - Paris V Classique du 1er au 6 juillet et du 8 au 13 juillet EE R LF N O U O R UD t à par 5 e1 d ir Catherine POIGT - Cannes en collaboration avec le Centre national de la danse et avec l’aimable autorisation de l’Opéra national de Paris 90 STAGE INTERNATIONAL Monique Loudières, directrice artistique en collaboration avec le Centre national de la danse 2013 - Autour de Rudolf Noureev Le festival Les Etés de la Danse organise, à l’occasion de sa 9e édition, son premier stage international thématique, en lien avec la compagnie invitée. Cette année, le Ballet national de l’Opéra de Vienne et son directeur, Manuel Legris - dans leur programmation de spectacles au Théâtre du Châtelet - rendent notamment hommage à Rudolf Noureev. Un projet spécifique a donc été proposé, comprenant des cours de danse classique et ateliers de répertoire Noureev, des cours de danse contemporaine et ateliers de répertoire Graham*, Limón**, ainsi que des cours de Pilates***. A la fin de chaque semaine, des démonstrations en public (restitutions des ateliers de répertoire) auront lieu, suivies de rencontres entre les professeurs, stagiaires et le public. Le stage se déroule au sein des studios du Centre national de la danse (CND) à Pantin, sur deux semaines : du lundi 1er au samedi 6 juillet et du lundi 8 au samedi 13 juillet 2013. Les cours sont ouverts aux jeunes danseurs pré-professionnels (à partir de 15 ans), aux professionnels, aux enseignants, mais aussi aux auditeurs désireux d’élargir leurs horizons. Le Centre national de la danse Monique Barbaroux, Directrice générale À Pantin comme à Lyon, le Centre national de la danse (CND) a pour mission d’offrir un environnement pédagogique de haut niveau, d’apporter des services aux professionnels de la danse, de valoriser des collections et des fonds, de favoriser l’essor de la création et la diffusion des œuvres. Il est également Pôle National Ressources pour l’éducation artistique et culturelle. Placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication, le CND est un établissement incontournable pour le secteur chorégraphique, un centre de création et de ressources dédié à la danse, doté d’une Médiathèque et d’une Cinémathèque de la danse. Au sein d’une politique patrimoniale, le CND œuvre au développement de la culture chorégraphique et à l’élargissement des publics de la danse. Le CND déploie également ses activités, ses ressources et ses expertises en régions, en France et à l’international. Rudolf Noureev a dansé des chorégraphies de Martha Graham à New York et à Paris (El Penitente, Appalachian Spring, Lucifer qu’il a créé en 1975 et Phaedra’s Dream en 1984 à l’Opéra Garnier). Monique Loudières a également dansé Martha Graham (Temptations of the Moon à l’Opéra de Paris). ** Rudolf Noureev a dansé The Moor’s Pavane de Jose Limón avec son groupe « Noureev and Friends ». *** La méthode Pilates porte le nom de son inventeur : Joseph Pilates. Ce visionnaire fasciné par la fonction musculaire et sa relation au bien-être, baptise sa méthode la « contrologie » et ouvre son studio à New-York en 1926. Les premiers élèves de Joseph Pilates sont, à l’époque, des danseurs professionnels des compagnies de George Balanchine et Martha Graham. Les danseurs y travaillent leur souplesse et le contrôle du corps, par le renforcement des muscles profonds. Dans les années 30, le studio Pilates deviendra le centre de sport le plus prisé de New-York. * 91 MONIQUE LOUDIèRES danseuse étoile du Ballet de l’Opéra de Paris Professeur et répétitrice freelance Après avoir gravi tous les échelons du Ballet de l’Opéra de Paris, Monique Loudières est choisie par Rudolf Noureev en 1981 pour interpréter le rôle de « Kitri » dans sa production de Don Quichotte. Cette interprétation lui vaut son titre de « danseuse étoile » en 1982, sur décision de Rosella Hightower, alors Directrice de la Danse. photo DR Ayant bénéficié de l’enseignement d’Yves Brieux, Yvette Chauviré, Pierre Lacotte, Violette Verdy et Rudolf Noureev, Monique Loudières a manifesté le désir de transmettre son expérience aux nouvelles générations de danseurs. Elle devient professeur et répétitrice pour le Prix de Lausanne, Europa Danse, les CNSMD de Paris et de Lyon et l’Opéra de Paris. En 2003, elle est invitée à l’Opéra de Paris pour la soirée en hommage à Rudolf Noureev. Elle est partenaire de Manuel Legris à Tokyo en 2003, 2004 et 2007. En 2010, elle danse La Pavane du Maure de José Limòn avec Kader Belarbi et le Ballet du Capitole de Toulouse. En novembre 2007, en tant que chorégraphe, elle crée sa version du ballet Giselle, avec le Cannes Jeune Ballet et les Ballets de Nice et d’Avignon. Dès lors, elle danse tout le répertoire classique et néoclassique, avec une prédilection pour les grandes héroïnes dramatiques : Giselle, Juliette, Manon, Esmeralda dans Notre-Dame-de-Paris, Tatiana dans Onéguine. Elle interprète également les œuvres de Serge Lifar, George Balanchine, Alvin Ailey, Maurice Béjart, Jerome Robbins, John Neumeier, Jiri Kylián, Paul Taylor, Roland Petit, Kenneth MacMillan, Nils Christe, Martha Graham, Twyla Tharp, William Forsythe et la Giselle de Mats Ek. Elle aborde également le répertoire contemporain avec Daniel Larrieu, Christine Bastin, Joëlle Bouvier, Régis Obadia et Bianca Li. Elle est l’Etoile invitée de nombreuses compagnies : Sadler’s Wells Royal Ballet, Boston Ballet, Scala de Milan, Ballet de Stuttgart, Staatsoper de Berlin, Tokyo Ballet, Teatro Colòn de Buenos Aires, Festival de La Havane... 92 De 2001 à 2008, elle est directrice artistique et pédagogique de l’Ecole Supérieure de Danse de Cannes / Rosella Hightower, et depuis son départ, elle répond aux invitations des écoles et compagnies professionnelles pour l’enseignement et le coaching : Rudra Béjart, Béjart Ballet Lausanne, Ecole du Ballet d’Anvers, Académie Scala de Milan, Ecole du Ballet national du Canada, Ecole John Cranko à Stuttgart, Royal Ballet School et Royal Ballet à Londres, Ballet de Bâle, Ballet d’Europe, Ballet de Leipzig, Ballet de Munich, Ballets de Monte-Carlo, Ballet national du Canada (Toronto), Boston Ballet, Grands Ballets Canadiens de Montréal, Houston Ballet, Ballet national de l’Opéra de Vienne, Ballet de l’Opéra de Paris, Monaco Dance Forum, Centre national de la danse. En 1993, elle a reçu le Grand Prix National de la Danse (Ministère de la culture). Elle est Commandeur des Arts et Lettres (1996), et Officier dans l’Ordre National du Mérite (2010). LES PROFESSEURS INVITéS photo DR Miki ORIHARA Danseuse principale de la Martha Graham Dance Company Hervé DIRMANN de l’Opéra de Paris Professeur freelance photo DR photo Fred the Red © photo DR photo Patricio Melo © Monique LOUDIèRES danseuse étoile de l’Opéra de Paris professeur et répétitrice freelance Pasqualina NOËL Professeur de technique Graham CNSMD de Paris Laurent NOVIS Professeur au Ballet de l’Opéra de Paris Elisabeth MAURIN Danseuse étoile de l’Opéra de Paris professeur et répétitrice au Ballet photo Roel Seeber © photo Anne Deniau © photo Jacques Moatti © Christiane MARCHANT Maîtresse de ballet au Ballet Royal de Flandre Wilfried ROMOLI Danseur étoile de l’Opéra de Paris Professeur à l’Ecole de danse PILATES photo DR GRAHAM & LIMÓN photo John Deane © CLASSIQUE Catherine POIGT Professeur de Pilates, diplômée du « Live Art Pilates Institute » de Los Angeles Raphaël BOUMAILA Danseur principal de la Limón Dance Company DéMONSTRATIONs EN PUBLIC au Centre national de la danse Le travail effectué lors des deux semaines de stage donnera lieu à deux démonstrations en public samedi 6 juillet à 14h30 samedi 13 juillet à 14h30 Musiciens accompagnateurs Pianistes : Franck PREVOST, Martine DORE, Adriano SPAMPANATO, Deborah SHANNON Percussionistes : Jean-Luc PACAUD, Nicolas DEL ROX Centre national de la danse 1, rue Victor Hugo - 93507 Pantin Cedex - Métro Hoche réservation aux etés de la danse 93 PIèCE à l’EFFIGIE rudolf NOUREEV créée par la Monnaie de Paris Christophe Beaux, Président Directeur Général La Monnaie de Paris a prévu de rendre hommage aux 7 arts. Cette nouvelle collection mettra en valeur pendant 7 ans un Art, un Artiste, un Lieu. Cette année, c’est la Danse qui est mise à l’honneur à l’occasion du 20ème anniversaire de la disparition de Rudolf Noureev. « J’ai essayé de rendre la grâce qui fut la sienne, unique, toute en force et apesanteur, avec, en arrière-plan, le rideau rouge et la façade de Garnier. Et, au revers, les traits intemporels de son visage Les pièces de collection, frappées à seulement 2 000 exemplaires pour celles en or et 10 000 pour celles en argent, ont été dessinées par Christian Lacroix, conseiller artistique de la Monnaie de Paris, depuis 2010. d’aristocrate barbare, sur fond de kilims, ce motif qu’il aima tant, qu’il collectionna, et qui drape son tombeau à jamais. » Christian Lacroix Elles présentent sur une face le visage de Rudolf Noureev, et sur l’autre, l’envol du danseur devant la façade du palais Garnier. pièce de 10 € en argent 37 mm de diamètre 22,2 g /argent 900 % 10 000 exemplaires Prix TTC : 67 € photos © Monnaie de Paris pièce de 50 € en or 22 mm de diamètre 8,45g /or 920 % 2 000 exemplaires Prix TTC : 480 € En vente à la Monnaie de Paris - 11 Quai de Conti - 75006 Paris -Tél : 01 40 46 56 66 - www.monnaiedeparis.fr 94 American Friends of Les Etés de la Danse Addressing the lack of major performing arts presentations during the summer in Paris, Les Etés de la Danse brings the world’s greatest companies to enthusiastic audiences in the European capital of dance. The prestigious annual dance festival began in July 2005 with an extremely well received engagement of the San Francisco Ballet. Following its critical and popular success in 2006, the festival once again presented the Alvin Ailey American Dance Theater in 2009 and 2012; other companies and artists that have performed at the festival to big crowds and rave reviews include the National Ballet of Cuba (2007), Les Grands Ballets Canadiens de Montreal (2008), Mikhail Baryshnikov performing in his internationally acclaimed program of contemporary solos and duets and the National Ballet of Novossibirsk (2010), the Paris premieres of Miami City Ballet and Mr. Baryshnikov’s dance-theater piece « In Paris » (2011), The Paul Taylor Dance Company (2012) and for their 2013 season, Les Etés de la Danse have invited the Vienna State Opera Ballet including a tribute to Rudolf Nureyev on the occasion of the 20th anniversary of his death. Each summer, over 40,000 people from all over the world attend the festival’s performances, films, open classes, rehearsals, exhibitions and educational programs. In recognition of the festival’s close ties to the American dance community, the American Friends of Les Etés de la Danse (AFLED), a U.S. based tax-exempt, not-for-profit organization, was established in 2012 to provide support for the festival’s presentation of American companies and artists. Discussions are currently underway to present a number of American companies in the coming years, including the return of San Francisco Ballet for the festival’s tenth anniversary in 2014, the Martha Graham Dance Company, the Mark Morris Dance Company, the Houston Ballet, and the New York City Ballet. American Friends of les étés de la Danse Board of Trustees Marina de Brantes, Chairman Edward A. Reilly, President Jacques Bouhet, Treasurer Hal J. Witt, Secretary Cheryl Bergenfeld Betsy Bernardaud Freddy Dressen Susan Fales-Hill Alison Mazzola Denise Sobel AFLED’s annual trip to Paris provides dance-lovers a unique opportunity to see stellar performances, meet the artists and attend exclusive receptions in extraordinary settings, while also supporting the festival’s programming and projects. Special thanks to this year’s participants: Travis Anderson Elizabeth and Ralph Brown Victoria Brown Lee Cullum Marietta Eddy O. Delton Harrison, Jr. Charlene C. Marsh Edward A. Reilly Denise Sobel Heiner and Resa Sussner Paul Szilard Laura and William Zeckendorf The Eugenia Delarova Doll Fund The Marina de Brantes Fund The Rudolf Nureyev Dance Foundation For further information, please contact Hal J. Witt, Secretary of the American Friends of Les Etés de la Danse (AFLED), at 917-543-3835 or [email protected]. 95 Association régie par la loi du 1er juillet 1901 Depuis sa création en 2005, le Festival des Étés de la Danse a invité de nombreuses compagnies internationales de grand renom à Paris. Le San Francisco Ballet, l’Alvin Ailey American Dance Theater, le Ballet National de Cuba, les Grands Ballets Canadiens de Montréal, la Ballet de Novossibirsk, le Miami City Ballet, la Paul Taylor Dance Company font partie des compagnies qui ont remporté un immense succès auprès d’un public qui ne cesse de s’agrandir et qui attend chaque année la nouvelle programmation de ce festival estival unique à Paris. Le célèbre danseur Mikhaïl Baryshnikov est venu deux fois au festival avec des projets artistiques dont il était le créateur avec son centre d’art BAC à New York. CONSEIL D’ADMINISTRATION Bernadette Chirac, Présidente d’Honneur Claude Bessy, membre d’honneur Marina de Brantes, Présidente Annie Delaye, vice-Présidente Jacques Bouhet, Trésorier Ludovic Doutreleau, Secrétaire général Martine Czapek-Thinselin, Secrétaire adjointe Betsy Bernardaud - Pia de Brantes - Shelly de Vito-Porter - Gérard Ermisse - Gérard Gros Cyril Lafaurie - Xavier Lebray - Sofia Loze - Nicolas Pourcelet - Marie-Thérèse Rose - Daniel Thierry CONSEIL CONSULTATIF Patrick Bensard - François Duplat - André Dunstetter - François Gibault André Larquié - Brigitte Lefevre - Elisabeth Platel - René Sirvin LES AMIS DES ÉTÉS DE LA DANSE Le festival des Etés de la Danse a créé « Les Amis » pour permettre à des amateurs de danse de soutenir et d’accompagner le festival. Ce soutien est fondamental afin de pouvoir proposer chaque été un festival toujours plus riche en rendez-vous chorégraphiques, porteurs de créativité et d’exigence artistique. Les dons bénéficient des déductions fiscales en vigueur. Les Etés de la Danse remercient pour la saison 2013 : Monique Beignon, Karolina Blaberg, Elisabeth Cartier, Irène et Bertrand Chardon, Claude Ciampi, Christiane Clausener, Jeanne Clément, Agathe Colin, Jean-Marc Daillance, Evelyne Estienne, Luc Ferrand, Nicole et Jean Fournet, Anne Gestin, François Gibault, Agnès et Georges Hibon, Francis Holder, Maha El Khalil Chalabi, Jean Koscielniak, Annick et Patrick Marcq, Sybil Mellion-Leary, Docteur Meyer, Patrick Niedo, Jörg Pape, Claudie Pierrelle, Claude Plocieniak, Muriel et Francis Poullain, Lubomir Roglev, Alida de Rebeyro, Marquis et Marquise de Rosambo, Françoise et Renaud Vanuxem, Philippe Villin, le Baron et Baronne Gérard de Waldner. Et plus particulièrement Sophie et Daniel Thierry, Eric Prévotel - St Clair le Traiteur, Christophe Beaux - Monnaie de Paris, Michel Bernardaud Président de Bernardaud et du Comité Colbert, Michèle et Jimmy Roze - Fondation Hippocrène, Ludovic Doutreleau - Entegon Avocats, Bernard Grassin-Champernaud et Yvan Guillaume Bescher - Société BGC. Les Etés de la Danse 47, rue Berger - 75001 Paris Tel : 01 42 68 22 14 - Fax : 01 42 68 22 16 [email protected] www.lesetesdeladanse.com 96