SOMMAIRE - les etes de la danse

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SOMMAIRE - les etes de la danse
SOMMAIRE
préfaces
3
LES ÉTÉS DE LA DANSE
Edito
8
PARTENAIRES
Le Théâtre du Châtelet
10
12
Calendrier
15
LE BALLET NATIONAL DE l’OPERA DE VIENNE
Manuel Legris, directeur du Wiener Staatsballett
Le Ballet de Vienne à Paris
Histoire du Ballet à l’Opéra de Vienne
Dates repères du Ballet de Vienne
18
20
22
23
24
LA COMPAGNIE
Les danseurs
Le staff
26
30
37
hommage à Rudolf Noureev
Rudolf Noureev et le Ballet de Vienne
Album Noureev à Vienne
40
42
44
LES SPECTACLES
Soirées en hommage à Rudolf Noureev
Programme mixte
Don Quichotte
51
63
71
L’Orchestre Prométhée
répétition et cours en public
80
83
FESTIVAL DE FILMS RUDOLF NOUREEV
84
EXPOSITION : « Dans les pas de Rudolf Noureev »
89
STAGE INTERNATIONAL : 2013 - Autour de Rudolf Noureev
90
couverture : Don Quichotte - Maria Yakovleva et Denys Cherevychko - Photo Dimo Dimov©
1
Before Nightfall - Nina Poláková et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn ©
2
Aire naturelle d’accueil des plus grandes compagnies des meilleurs danseurs au monde, il était
dans l’ordre des choses que le festival des Etés de la Danse consacre sa 9e édition à la mémoire de
l’une des grandes figures de l’art chorégraphique, Rudolf Noureev, qui nous a quittés il y a 20 ans.
Je m’associe à cet hommage en me réjouissant de la participation du Ballet national de l’Opéra de
Vienne, ballet auquel Rudolf Noureev nouait une affection particulière, et que nous accueillons ici à
Paris avec le plus grand plaisir.
Madame Bernadette Chirac
Présidente d’honneur des Etés de la Danse
3
The Vertiginous Thrill of Exactitude - Kiyoka Hashimoto - Photo Michael Pöhn ©
4
Créé en juillet 2005, le festival Les Étés de la Danse connaît chaque année un succès grandissant.
Je me réjouis de l'engouement du public pour cette manifestation et salue la volonté des
organisateurs de mettre la danse classique et contemporaine à la portée du plus grand nombre
et notamment des plus jeunes, à l'instar de l'ambition d'Antoine Vitez de faire du théâtre « un
art élitaire pour tous ».
Que cette édition 2013 soit l'occasion pour tous de partager des moments uniques emplis de
grâce et d'émotion.
Aurélie Filippetti
Ministre de la Culture
et de la Communication
5
Laurencia - Ioanna Avraam et Denys Cherevychko - Photo Michael Pöhn ©
6
Je me réjouis que le Théâtre du Châtelet, théâtre municipal emblématique de la création parisienne,
accueille pour la cinquième année consécutive le festival des Étés de la Danse consacré cette
année à Rudolf Noureev et au Ballet national de l’Opéra de Vienne. Je forme le vœu que cette
9ème édition connaisse le même succès que les années précédentes et procure au public parisien
des émotions inoubliables.
Bertrand Delanoë
Maire de Paris
7
LES ÉTÉS DE LA DANSE
de 2005 à 2012
Avec le soutien de
Amos J. Machanic, Jr. Photo by Andrew Eccles
Les Etés de la Danse de Paris 2009 - M. Rushing, K. Boyd, G. Sims and C. Brown. Photo by Andrew Eccles - conception graphique : Vincent Jacquet
Avec le soutien de
Avec le soutien de The Annenberg Foundation
Valéry Colin - directeur
Du 21 JuiLLet au 9 aOût 2008 au GraND PaLaiS
Valéry Colin - directeur
LES GRANDS BALLETS
CANADIENS de Montréal
DU 17 JUILLET AU 3 AOÛT 2007
Valéry Colin - directeur
BAllet nAtionAl de
CUBA
JARDINS
DES ARCHIVES
NATIONALES
ARCHIVES
NATIONALES
en partenariat avec ge Capital Solutions
Programme 1 :
mINUS oNe de Ohad Naharin
Les 21, 22, 23, 24, 25, et 26 juillet à 21h30
Programme 2 :
TooT de Didy Veldman
NoCeS de Stijn Celis
SIX DaNCeS de Jiri Kylián
29, 30, 31 juillet, 1 et 2 août à 21h30
DIRECTION : ALICIA ALONsO
Les 21, 22, 24, 25, 31 juillet, 1, 2 et 3 août à 21h30
DU 3 AU 23 JUILLET 2006
5 AU 23 JUILLET
Chorégraphie : Alicia Alonso d’après la version originale de Marius Petipa et Alexander Gorsky
Musique : Ludwig Minkus
PORTEs OUVERTEs
Cours de la compagnie en public
Les 22, 25, 29 juillet et 2 août à 18h
AU grAnd pAlAis
avenue Winston Churchill Paris 8e - Métro Champs Elysées-Clemenceau
LOCATION : 0892 687 100
SOIRÉE BALANCHINE TOMASSON / 7, 8, 9, 11, 12 juillet / George Balanchine et Helgi Tomasson
CRÉATIONS CONTEMPORAINES / 5, 13, 15, 16 juillet / Paul Taylor, Lar Lubovitch et Christopher Wheeldon
LOCATION : 0892 687 100
DON QUICHOTTE / 20, 21, 22, 23 juillet / Alexandre Gorsky et Marius Petipa. Adaptation : Helgi Tomasson et Yuri Possokhov
Magasins Fnac - www.fnac.com et points de vente habituels
LOCATION : 0 892 707 507(0,34 euros/mn)
Magasins Fnac - www.fnac.com et points de vente habituels
(0,34T/ mn)
ThéÂTre du chÂTeleT
du 6 au 25 juillet 2009
5, 6, 7, 8 et 9 août à 21h30
photo © Jacques Moatti - conception graphique : Vincent Jacquet
JUDI T H JA MISON, DIREC T RICE A R T IS T IQUE - Masa z umi Cha y a, CO-DIREC T EUR A R T IS T IQUE
0892 687 100
Programme 3 :
Les étés de la danse de Paris 2008 - Photo : Pascale Simard - conception graphique : Vincent Jacquet
SanFrancisco
ballet
DON QUICHOTTE
Cours de la compagnie en public
23, 26, 30 juillet, 2, 6 et 9 août à 15h
LoCaTIoN :
Fnac, Carrefour et points de vente habituels
www.lesetesdeladanse.com
www.fnac.com
LeS QUaTre SaISoNS de Mauro Bigonzetti
CaNTaTa de Mauro Bigonzetti
GIsELLE
Chorégraphie : Alicia Alonso d’après la version originale de Jean Coralli et Jules Perrot
Musique : Adolphe Adam
Les 17, 18, 19, 20, 26, 27, 28 et 29 juillet à 21h30
Valéry Colin - directeur
gradimir Pankov, directeur artistique
LOCATION
Théâtre du Châtelet
0140282840
www.chatelet-theatre.com
Fnac, Carrefour et points de vente habituels
0892687100
(0,34 euro/mn)
www.fnac.com
www.lesetesdeladanse.com
(0,34 euro/mn)
(0,34 euro/mn)
LOGO AIRFRANCE
Nº dossier : 2007399E
Date : 09/12/08
Validation DA/DC :
Validation Client
Magasins Fnac - www.fnac.com et points de ventes habituels
2005
AFFICHE 265X440.indd 1
2006
26/05/05 9:03:27
2007
2008
2009
Avec le soutien de
Les Etés de la Danse de Paris 2010 - photo : Bengt Wanselius - conception graphique : Vincent Jacquet
Les Etés de la Danse de Paris 2010 - conception graphique : Vincent Jacquet
8e édition
8e édition
15 au 20 juin 2010
ThéâTre de la Ville
Valéry Colin, directeur
Valéry Colin, directeur
Valéry Colin, directeur
Valéry Colin - directeur
7 - 24 juillet 2010
aNa laGUNa &
MiKhail BarYShNiKOV
INPARIS
“Three Solos and a Duet”
1, place du Châtelet - Paris 1er
avec Mikhaïl Baryshnikov, Anna Sinyakina
et le Dmitry Krymov Laboratory
Mise en scène de Dmitry Krymov - d’après une nouvelle d’Ivan Bunin
Une production du Dmitry Krymov Laboratory, de la Russian Century Foundation,
et du Baryshnikov Arts Center, en association avec le théâtre Korjaamo à Helsinki.
LOCATION
Théâtre du Châtelet
01 40 28 28 40
Fnac, Carrefour et points de vente habituels
0892 705 205
(0,34 euro/mn)
www.fnac.com
www.lesetesdeladanse.com
2010
LOCATION
Fnac, Carrefour et points de vente habituels
0892 705 205
(0,34 euro/mn)
LOCATION : Fnac, Carrefour et points de vente habituels
ThéâTre de la Ville
0 892 683 622
2011
1ère édition
du 5 au 23 juillet 2005 aux Archives Nationales
Le San Francisco Ballet
2e édition
du 3 au 27 juillet 2006 aux Archives Nationales
L’Alvin Ailey American Dance Theater
2011
Robert Battle, Directeur Artistique - Masazumi Chaya, Directeur Artistique Associé
Théâtre National
de Chaillot
1, place du Trocadéro - Paris 16e
10 rePréseNTaTioNs exCePTioNNelles
du 19 au 28 juin 2012
2012
Théâtre du Châtelet
1, place du Châtelet - Paris 1er
28 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES
du 25 juin au 21 juillet 2012
2012
6e édition
du 15 au 20 juin 2010 au Théâtre de la Ville
Three Solos and a Duet
Ana Laguna & Mikhail Baryshnikov
du 7 au 24 juillet 2010 au Théâtre du Châtelet
Le ballet de Novossibirsk
3e édition
du 17 juillet au 3 août 2007 au Grand Palais
Le Ballet National de Cuba
7e édition
du 6 au 23 juillet 2011 au Théâtre du Châtelet
le Miami City Ballet
4e édition
du 21 juillet au 9 août 2008 au Grand Palais
Les Grands Ballets Canadiens de Montréal
du 8 au 17 septembre 2011 au Théâtre National de Chaillot
In Paris
avec Anna Sinyakina et Mikhaïl Baryshnikov
5e édition
du 6 au 25 juillet 2009 au Théâtre du Châtelet
L’Alvin Ailey American Dance Theater
8e édition
du 19 au 28 juin 2012 au Théâtre National de Chaillot
La Paul Taylor Dance Company
50e anniversaire
8
(0,34€ ht/min)
www.fnac.com - www.lesetesdeladanse.com
2, place du Châtelet - Paris 4e
www.fnac.com
www.lesetesdeladanse.com
2010
DANCE COMPANY
Directeur Artistique Paul Taylor
ThéâTRE Du châTELET
www.chatelet-theatre.com
PAUL TAYLOR
CRÉATION MONDIALE
Chorégraphies de Mats Ek, Benjamin Millepied et Alexeï Ratmansky
Les Etés de la Danse 2012 - Kirven James Boyd - Photo : Andrew Eccles - conception graphique : Vincent Jacquet
IgOR ZELENSKy
DIREcTEuR ARTISTIquE Du BALLET
AVEc L’ORchESTRE NATIONAL D’ÎLE-DE-FRANcE
Théâtre National
de Chaillot
Les Etés de la Danse 2012 - Francisco Graciano in Company B - Photo : Tom Caravaglia - conception graphique : Vincent Jacquet
LE BALLET DE
NOVOSSIBIRSK
8 au 17
septembre 2011
Les Etés de la Danse 2011 - conception graphique : Vincent Jacquet - photo : Mikhaïl Baryshnikov et Anna Sinyakina - © BAC et Anna Kartseva
Valéry Colin - directeur
du 25 juin au 21 juillet 2012 au Théâtre du Châtelet
L’Alvin Ailey American Dance Theater
edito
Après sept grandes compagnies internationales présentées depuis 2005 et l’accueil de danseurs prestigieux,
c’est aujourd’hui le Ballet national de l’Opéra de Vienne/Wiener Staatsballett, dirigé depuis 2010 par
Manuel Legris « danseur étoile » de l'Opéra de Paris, qui est l’invité de la 9ème édition des Etés de la Danse.
Au Théâtre du Châtelet, du 4 au 27 juillet, le Ballet donne vingt-et-une représentations : un
hommage à Rudolf Noureev, à l’occasion du 20ème anniversaire de sa disparition, un programme
mixte composé par Manuel Legris, avec des ballets donnés pour la première fois à Paris, et le Don
Quichotte du danseur-chorégraphe russe.
D’autre part, le festival Les Etés de la Danse organise pour la première fois un stage de formation « Autour
de Rudolf Noureev », du 1er au 13 juillet, destiné aux danseurs professionnels et pré-professionnels,
en collaboration avec le Centre national de la danse. Monique Loudières, « danseuse étoile » de
l'Opéra de Paris, en assure la direction et s’est entourée de professeurs qualifiés.
Un festival de films sur Noureev a lieu au Cinéma Le Balzac, en partenariat avec le Département
Cinémathèque de la Danse du Centre national de la danse.
Enfin, une exposition de costumes et photos « Sur les pas de Noureev » est présentée au Théâtre du
Châtelet, en partenariat avec le Centre national du costume de scène de Moulins, ainsi que le présentation
d’une pièce à l’effigie de Noureev créée par la Monnaie de Paris
Marina de BRANTES
Présidente
Valéry COLIN
Directeur
et
Jean-Luc CANDUSSI, Directeur de la communication, des relations avec le public et responsable du mécénat
Dominique BEROLATTI, Attachée de presse
Vincent JACQUET, Conception graphique
Josseline LE BOURHIS, Conception et rédaction textes : programme et publications
Marion DESLOT, stagiaire : « Stage professionnel 2013 »
Cécile LOBUT, stagiaire : relations publiques, publications et traductions
Lou PAQUET, stagiaire : mécénat et événementiel
Amélie LEVY, stagiaire : relations avec la presse
9
leS PARTENAIRES
Les Etés de la Danse
remercient très chaleureusement les institutions, fondations, entreprises et mécènes
qui leur ont généreusement apporté leur soutien.
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
PARTENAIRES mediaS
10
PARTENAIRES entrepriseS
LOGO AIRFRANCE
Nº dossier : 2007399E
Date : 09/12/08
Validation DA/DC :
Validation Client
PARTENAIRES MÉCÈNES
Paul Szilard
Sophie et Daniel Thierry
The Rudolf Nureyev Dance Foundation (usa)
The Eugenia Delarova Doll Fund
The Sussner Family Fund
American Friends of Les Etés de la Danse
11
le Théâtre
DU CHÂTELET
Les Etés de la Danse, pour la cinquième
année consécutive, se déroulent
dans un lieu prestigieux de la capitale,
le Théâtre du Châtelet.
Dirigé par Jean-Luc Choplin, le Théâtre
du Châtelet bénéficie d’une réputation
d’excellence dans la création lyrique,
chorégraphique et la comédie musicale.
Sa programmation éclectique
attire chaque année un public
de plus en plus nombreux.
Je suis particulièrement heureux que le Théâtre du
Châtelet accueille cette saison le Ballet de l’Opéra de
Vienne, sous la direction de Manuel Legris, notamment
pour un hommage à Rudolf Noureev.
Cet événement me touche à plusieurs titres car j’ai
travaillé cinq ans aux côtés de Rudolf Noureev en
tant qu’Administrateur général de la danse à l’Opéra
de Paris. J’y ai alors bien connu Manuel Legris, brillant
danseur étoile, et le Ballet de Vienne avec lequel Rudolf
Noureev a souvent collaboré.
Trente ans après, cette nouvelle édition des Etés de la
danse au Théâtre du Châtelet a donc pour son directeur
une signification particulière.
Je vous souhaite un bel été rempli de grands moments
chorégraphiques avec le magnifique Ballet de Vienne.
Jean-Luc Choplin
Directeur général
du Théâtre du Châtelet
Photo Denis Lacharme ©
Le Festival des Etés de la Danse remercie les équipes techniques, administratives, de production
et de relations publiques du Théâtre du Châtelet.
13
CALENDRIER
LE BALLET NATIONAL DE L’OPéRA DE VIENNE
au Théâtre du Châtelet
Jeudi 4 juillet - 20h
Vendredi 5 juillet - 20h
Samedi 6 juillet - 11h
20h
Gala d’ouverture
Hommage à Rudolf Noureev
Soirée Hommage à Rudolf Noureev
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
Soirée Hommage à Rudolf Noureev
Dimanche 7 juillet - 11h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
20h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
Mardi 9 juillet - 20h
Mercredi 10 juillet - 20h
Jeudi 11 juillet - 13h
Première Programme Mixte
David Dawson - A Million Kisses to My Skin (Bach)
Helen Pickett - Eventide (Philip Glass, Ravi Shankar et divers)
Patrick de Bana - Windspiele (Tchaïkovski)
Jean-Christophe Maillot - Vers un pays sage (John Adams)
Quatre ballets donnés pour la première fois à Paris
Programme Mixte
Répétition ouverte au public
20h
Programme Mixte
Vendredi 12 juillet - 20h
Programme Mixte
Samedi 13 juillet - 11h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
15h
Programme Mixte
20h
Programme Mixte
Dimanche 14 juillet - 20h
Mercredi 17 juillet - 20h
Jeudi 18 juillet - 13h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
Première Don Quichotte de Rudolf Noureev
Cours en public
20h
Don Quichotte
Vendredi 19 juillet - 20h
Don Quichotte
15
Samedi 20 juillet - 11h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
15h
Don Quichotte
20h
Don Quichotte
Dimanche 21 juillet - 11h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
20h
Festival de films Noureev (au cinéma Le Balzac)
Lundi 22 juillet - 20h
Don Quichotte
Mardi 23 juillet - 20h
Don Quichotte
Mercredi 24 juillet - 20h
Don Quichotte
Jeudi 25 juillet - 13h
Cours en public
20h
Don Quichotte
Vendredi 26 juillet - 20h
Don Quichotte
Samedi 27 juillet - 15h
Don Quichotte
20h
Don Quichotte
STAGE INTERNATIONAL
«2013 : Autour de Rudolf Noureev »
au Centre national de la danse
Du lundi 1er au vendredi 5 juillet
Samedi 6 juillet - 14h30
Du lundi 8 au vendredi 12 juillet
Samedi 13 juillet - 14h30
Cours classique, répertoire Noureev,
contemporain, ateliers Graham, Limón, Pilates
Démonstration en public
Cours classique, répertoire Noureev,
contemporain, ateliers Graham, Limón, Pilates
Démonstration en public
EXPOSITION
« Dans les pas de Rudolf Noureev »
Foyer du Théâtre du Châtelet
du 4 au 27 juillet 2013
accessible aux spectateurs du festival au moment des représentations
17
En trois ans de travail acharné et méthodique, Manuel Legris est parvenu à rendre tout
son lustre au Ballet de l’Opéra de Vienne. Un programme habilement conçu, au sein duquel
se mêlent les grands ballets romantiques (dans les chorégraphies de Noureev, Cranko et
MacMillan), classiques de la seconde partie du XXe siècle (Lifar, Roland Petit, Balanchine,
Robbins, Béjart) et chorégraphies contemporaines (Neumeier, Kylián, Forsythe, Bubenicek,
Tharp, De Bana, Elo, Lightfoot, León, etc.), a redonné aux spectateurs viennois le goût de la
danse et le Staatsoper affiche désormais complet pour chacune des représentations du Ballet.
Grace à l’effort de tous, danseurs du corps de Ballet, solistes, maîtres de ballet, Vienne est
redevenue une ville qui vibre pour la danse.
En remerciant chaleureusement Marina de Brantes, Valéry Colin et Les Étés de la Danse pour
leur invitation, je souhaite aux spectateurs parisiens d’éprouver le même plaisir et les mêmes
émotions que leurs homologues viennois à la vue de ces spectacles, et j’espère que les danseuses et danseurs du Wiener Staatsballett parviendront à toucher le cœur des visiteurs du
Châtelet comme ils ont su toucher celui des habitués du Wiener Staatsoper.
Dominique Meyer
Directeur général du Wiener Staatsoper
18
LE BALLET national DE L’OPERA DE
ViENNE
WIENER STAATSBALLETT
Manuel Legris - directeur artistique
A Million Kisses to My Skin - Denys Cherevychko, Maria Yakovleva - Photo Michael Pöhn ©
19
MANUEL LEGRIS
Directeur artistique du Ballet national de l’Opéra de Vienne
Directeur artistique de l’Ecole de Danse de l’Opéra national de Vienne
Photo Michael Pöhn ©
Manuel Legris est né à Paris le 19 octobre 1964.
Formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, il intègre
le Ballet de l’Opéra en 1980. En 1986, il est nommé
« danseur Etoile » par Rudolf Noureev, alors qu’il n’a
pas encore été « premier danseur ». Manuel Legris a
interprété tous les grands rôles du répertoire classique
et contemporain et a participé à de nombreuses
créations mondiales. Il est invité à se produire dans
les compagnies de ballet prestigieuses du monde
entier et apparaît dans de nombreuses créations
avec son groupe « Manuel Legris et ses Etoiles ». En
mai 2009, (à 44 ans), il fait ses « adieux officiels » à
l’Opéra de Paris*, mais ne raccroche pas pour autant
ses chaussons.
En septembre 2010, à la demande de Dominique
Meyer, nouveau directeur général du Wiener
Staatsoper, Manuel Legris est nommé directeur du
Ballet national de l’Opéra de Vienne et directeur artistique
de l’Ecole de Danse de l’Opéra national de Vienne.
*A l’Opéra de Paris, Manuel Legris a interprété les œuvres de Frederick Ashton, George Balanchine, Patrice Bart, Maurice Béjart, August Bournonville, Trisha
Brown, Vladimir Bourmeister, Jean Coralli et Jules Perrot, John Cranko, Rudi van Dantzig, Nacho Duato, Mats Ek, Mikhail Fokine, William Forsythe, Jirí Kylián,
Pierre Lacotte, Harald Lander, Serge Lifar, Kenneth MacMillan, John Neumeier, Rudolf Noureev, Roland Petit, Angelin Preljocaj, Jerome Robbins, Twyla Tharp,
et Antony Tudor.
20
C’est une grande joie pour moi de renouer avec le public parisien, et cette fois dans mes nouvelles
fonctions de directeur de compagnie.
Quand en 2010, j’ai pris la direction du ballet de l’Opéra de Vienne, je me suis retrouvé à la tête
de l’une des compagnies les plus prestigieuses, et riche d’une importante tradition de ballets.
C’est un beau challenge pour moi et une grande chance pour la compagnie de se présenter
aujourd’hui dans le cadre des Etés de la danse et d’élire domicile pour un mois au Théâtre du
Châtelet.
Les danseurs de la compagnie sont jeunes, talentueux et avides de nouvelles expériences.
Les différentes nationalités des danseurs apportent également une grande richesse et une
touche spéciale à cette compagnie.
Nul doute que cette expérience sera un moment inoubliable dans leur vie d’artiste et une belle
découverte pour le public de Paris.
J’espère également que les programmes présentés satisferont une large audience.
Noureev est bien sûr à l’honneur, mais les Maillot, Pickett, de Bana et Dawson seront également
à ne pas manquer.
Merci à Marina de Brantes et Valéry Colin pour leur confiance.
Meilleurs voeux de succès à tous !
Manuel Legris
21
LE BALLET DE L’OPÉRA DE VIENNE
À PARIS
L’Opéra national de Vienne - Photo Michael Pöhn ©
Le Ballet national de l’Opéra de Vienne / Wiener
Staatsballett sera présent au Théâtre du Châtelet
avec ses récentes productions.
Le Ballet de l’Opéra de Vienne n’est pas revenu à Paris
depuis octobre 1968 (6ème Festival international de
Danse de Paris, au Théâtre des Champs-Elysées) :
sous la direction d’alors de Vaslav Orlikowsky, la compagnie avait donné des ballets de George Balanchine,
Dimitrije Parlic et d’Erika Hanka.
Le « nouveau »* Ballet national de l’Opéra de Vienne/
Wiener Staatsballett (direction Manuel Legris) a présenté à l’Opéra royal du Château de Versailles les 3, 4
et 5 novembre 2011, Marie-Antoinette, chorégraphie
de Patrick de Bana.
Enfin, deux premiers danseurs du Ballet national
de l’Opéra de Vienne - Maria Yakovleva et Denys
Cherevychko - ont été invités à danser Don Quichotte
de Rudolf Noureev avec le Ballet de l’Opéra de Paris, les
26, 28 novembre et 3 décembre 2012 à l’Opéra Bastille.
« Manuel Legris et le presque parfait Ballet national
de Vienne veillent à nous présenter une expression
des corps admirable, ainsi qu’un théâtre dansé très
divertissant et du plus haut niveau »
Salzburger Nachrichten, Ernst P. Strobl, le 2 mars 2011
* « nouveau » dans sa constitution (regroupant deux compagnies : celle du Staatsoper et celle du Volksoper) et dans son appellation de Ballet « national ».
22
histoire du ballet
à L’OPÉRA DE VIENNE
A la cour de Vienne, l’art de la danse prend son essor
au XVIIe siècle, avec l’arrivée de Eléonore de Gonzague,
épouse de l’empereur Ferdinand II de Habsbourg.
Une compagnie de danseurs professionnels sera
fondée au début du XVIIIe siècle et se développera
sous l’impulsion du maître de ballet autrichien Franz
Hilverding. Par la suite, danseurs et chorégraphes
de toute l’Europe viendront nourrir et enrichir le patrimoine de la compagnie : les italiens Gasparo Anglioni,
Gaetano Vestris (le père d’Auguste), Salvatore Viganò,
Philippe Taglioni et ses enfants Marie et Paul, Carlotta
Grisi (la créatrice de Giselle à Paris), mais aussi les
français Jean-Georges Noverre (initiateur du « ballet
d’action ») et Jules Perrot, ainsi que le franco-danois
August Bournonville. Les sœurs Fanny et Thérèse
Elssler seront les « stars » viennoises de l’époque
romantique, et l’école du Ballet de Vienne connaîtra
son apogée à la fin du XIXe siècle, sous la direction
de Josef Hassreiter (chorégraphe de Die Puppenfee / La
Fée des Poupées - 1888).
Au XXe siècle, la compagnie sera dirigée principalement par des Autrichiens et des Hongrois. Erika
Hanka orientera le Ballet vers l’expressionnisme et
assurera - après la guerre, en 1955 - la réouverture
de l’Opéra de Vienne qui avait été détruit. Aurel
von Milloss lui succédera (années 60), puis Gerhard
Brunner.
Plus récemment, le chorégraphe italien Renato Zanella
imprime son style moderne (1995-2005), et le hongrois
Gyula Harangozó opère le regroupement de la troupe
du Staatsoper et de celle du Volksoper.
Quand le Français Dominique Meyer (ex-directeur de
l’Opéra de Lausanne, puis du Théâtre des ChampsElysées à Paris) est nommé directeur général du
Staatsoper en septembre 2010, il sollicite Manuel
Legris (« danseur étoile » de l’Opéra de Paris et reconnu
internationalement comme un artiste exceptionnel)
pour prendre en charge le Ballet et l’Ecole.
La salle intérieure de l’Opéra de Vienne - Photo Michael Pöhn ©
23
DATES REPèRES DU BALLET DE VIENNE
1622 Une représentation de ballet est donnée pour la
première fois à Vienne. Les danseurs en sont les nobles
de la cour de l’impératrice Eléonore de Gonzague,
épouse de Ferdinand II.
1809 Jean-Georges Aumer - encore un Français est nommé Maître de Ballet à Vienne sur les recommandations de Metternich. Il organise une série de
représentations à Schönbrunn pour Napoléon.
1639 L’empereur Ferdinand III apparaît sur scène en
tant que danseur.
1810 Le Kärntnertortheater, dédié à la danse, devient
le lieu de référence du Ballet romantique.
1719 Maria Anna Scio est la première danseuse
« professionnelle ».
1821 Le ballet de Filippo Taglioni La Laitière suisse
initialement créé à Vienne, connaît un succès mondial.
Débuts viennois de la danseuse Marie Taglioni
(1822) dans le ballet de son père. Parmi les artistes
participant à cette création, la célèbre danseuse
Fanny Elssler, alors seulement âgée de 12 ans.
1749 Franz Hilverding est nommé Maître de Ballet
de la Cour. Son ballet-pantomime Le Turc généreux
(1758) marque l’apogée de la créativité de Hilverding
à Vienne. Son élève Gasparo Angiolini lui succède.
1761 Don Juan, chorégraphié par Angiolini (musique
de Christoph Willibald Gluck) permet au Ballet de
Vienne de se placer parmi les meilleures formations
de ballet d’Europe.
1765 Retour du maître Hilverding à Vienne. Il crée au
château de Schönbrunn Le Triomphe de l’amour pour le
mariage de Joseph II, dansé par Marie-Antoinette et ses
deux frères Ferdinand et Maximilien.
ALTERNANCE DE MAÎTRES DE
BALLET ITALIENS ET FRANçAIS
1767 Gaetano Vestris monte Médée et Jason de
Jean-Georges Noverre, qui, la même année, est appelé
à Vienne : L’Apothéose d’Hercule marque ses débuts
de directeur-chorégraphe. Noverre crée la première
école dédiée au théâtre et à la danse à Vienne (1771).
1793 Commence une nouvelle ère avec Salvatore
Viganò et sa femme Maria Medina (La Fille de l’Air,
puis Les Créatures de Prométhée, sur une musique
de Ludwig van Beethoven, en 1801).
1805 Filippo Taglioni et Jean Coralli arrivent à Vienne et
mettent en place une compagnie de ballet permanente.
1808 Louis Duport émerge en tant que danseur et
chorégraphe : il crée Cendrillon.
24
1832 Fanny Elssler quitte le ballet de Vienne pour
commencer une carrière internationale.
1836 Mimi Dupuis crée à Vienne le rôle-titre de La
Sylphide de Taglioni. Fanny Cerrito, Carlotta Grisi et
Jules Perrot font leurs débuts à Vienne.
1842 Entrée au répertoire de Giselle, montée et
dansée par Hermine Blangy.
1853 Paul Taglioni, le frère de Marie, crée son ballet
Satanella avec sa fille - également prénommée Marie et prend la direction du Ballet de Vienne pour près de
20 ans.
1854 August Bournonville fait son arrivée à Vienne
en tant que chorégraphe.
1869 Le Ballet de Vienne quitte le Kärntnertortheater
pour le théâtre du Ring (nouveau bâtiment dédié à
l’opéra et à la danse). Première mondiale du ballet de
Paul Taglioni Sardanapal.
1870 Création de l’Ecole Nationale de Ballet.
1888 Première représentation du ballet de Josef
Hassreiter’s Die Puppenfee / La Fée des Poupées,
le plus grand succès de ballet jamais rencontré à
Vienne.
1908 Premières représentations viennoises du
ballet posthume de Johann Strauss-fils Cendrillon.
1966 Vaslav Orlikowsky est nommé directeur du ballet.
Rudolf Noureev y crée son premier Don Quichotte.
1922 Heinrich Kröller monte le ballet La Légende
de Joseph.
1971 Orlikowsky quitte le Ballet de Vienne. Milloss
le remplace pour trois années supplémentaires.
1928 Un artiste de la modern dance, prend pour la
première fois la tête de la compagnie du Ballet de
Vienne. Il s’agit de Sacha Leontiev.
1976 Gerhard Brunner est nommé à la tête du Ballet
de Vienne. Créations de John Neumeier, Hans van
Manen, Rudi van Dantzig.
1930 Bronislava Nijinska est engagée en tant que
Maîtresse de Ballet.
1991 Elena Tchernichova dirige la compagnie. Elle demande à Vladimir Malakhov de rejoindre la compagnie
et le nomme « Danseur principal » (1992).
1934 Margarete Wallmann, issue de la modern
dance, est engagée à son tour. Le contexte politique
oblige bientôt Wallmann à quitter son poste (1938).
MAÎTRES DE BALLET AUTRICHIENS,
HONGROIS ET RUSSES
1942 Erika Hanka chorégraphie Joan de Zarissa et
prend la direction de la compagnie. Elle occupera
cette fonction jusqu’à sa mort en 1958. (Elle associe
dans ses créations modern dance et ballet classique,
et fait appel à des compositeurs contemporains).
1945 L’Opéra de Vienne est bombardé. Le Volksoper
et le Theater an der Wien accueilleront, pendant près
de 10 ans, le Ballet de l’Opéra.
1955 Ré-ouverture de l’Opéra sur le Ring. Premiers
ballets donnés : Giselle (dans la production de Gordon
Hamilton) et Le Maure de Venise de Erika Hanka.
1958 Dimitrije Parlic succèdant à Hanka, fait donner
pour la première fois à Vienne le ballet Roméo et
Juliette (Prokofiev) de Leonid Lavrovski (1960).
1963 Le Hongrois Aurel von Milloss est nommé directeur du Ballet. Parmi ses créations : Déserts (Edgar
Varèse) - 1965.
1993 Anne Woolliams remplace Elena Tchernichova.
1995 Renato Zanella est nommé Directeur et
Chorégraphe du Ballet. En dix ans, il crée plus d’une
vingtaine de pièces pour la compagnie. Parmi ses
créations les plus célèbres, une nouvelle production
de Cendrillon sur la musique de johann Strauss-fils
(1999).
2005 Les deux compagnies de ballet (le Ballet du
Volksoper et le Ballet de l’Opéra national) sont
regroupées. Le Hongrois Gyula Harangozó, ancien
« Danseur principal » de la compagnie, prend la direction
de l’ensemble.
NOUVEL ÉLAN
AVEC LE FRANÇAIS
MANUEL LEGRIS
Depuis 2010 Manuel Legris devient directeur du
Ballet national de Vienne et de son Ecole, à la demande du Français Dominique Meyer, nommé directeur
général du Staatsoper en septembre 2010.
.
1964 Les œuvres les plus importantes de Léonide
Massine, de Ninette de Valois et de George Balanchine
sont données à Vienne. Artiste invité, Rudolf Noureev
chorégraphie son premier Lac des cygnes, qu’il interprète avec Margot Fonteyn.
25
Wiener Staatsballett - Photo Michael Pöhn ©
26
la compagnie
27
MANUEL LEGRIS
& VIENNE
En 2001, Manuel Legris danse aussi un solo de Renato
Zanella à la télévision, lors de la traditionnelle retransmission
du Concert de Nouvel An de l’Orchestre Philharmonique
de Vienne.
Au cours de sa carrière, Manuel Legris s’est produit à Vienne
à de nombreuses reprises. On le voit danser pour la première fois au Wiener Staatsoper le 27 janvier 1985 dans
Raymonda de Rudolf Noureev. Il y incarne pour ses débuts
autrichiens le rôle de Béranger. En 1989, il revient à nouveau
dans la capitale autrichienne avec Raymonda, mais cette
fois-ci pour y interpréter le rôle de Jean de Brienne. Cette
même année, il apparaît sur la scène du Wiener Staatsoper
dans le rôle du Prince Désiré dans La Belle au bois dormant
(chorégraphie de Rudolf Noureev).
Pour sa première saison, en tant que directeur du Ballet de
l’Opéra national de Vienne, Manuel Legris programme pas
moins de huit premières : cinq seront données au Wiener
Staatsoper et les trois autres au Volksoper Wien. Il a repris
- en 2 saisons - les « classiques » : le Don Quichotte de Rudolf
Noureev, La Sylphide de Philippe Taglioni dans la reconstitution de Pierre Lacotte, La Belle au bois dormant dans la
version de Peter Wright, La Chauve-Souris de Roland Petit,
le Casse-Noisette de Rudolf Noureev, le Roméo et Juliette
de John Cranko, et aussi des œuvres de Balanchine, Robbins,
(c’est la première fois que le Ballet de Vienne dansait des
œuvres de Robbins), Béjart, Neumeier, Kyliàn, Forsythe,
Christe, tout en ouvrant le répertoire de la compagnie aux
créations de la jeune génération (Paul Lightfoot/Sol León,
Jean-Christophe Maillot, Stephan Thoss, Jorma Elo, Patrick
de Bana, Jirí Bubenícek...). Entre 2010 et 2013, Manuel
Legris a permis au Ballet national de l’Opéra de Vienne de
présenter 30 productions différentes.
Manuel Legris revient ensuite à Vienne en 1999 en tant
qu’« artiste invité » pour le traditionnel Gala de clôture de
saison du Wiener Staatsoper. Il se produit aussi cette même
saison à Vienne dans la Manon de Kenneth MacMillan (rôle
de Des Grieux). Il dansera à nouveau dans la capitale autrichienne pour le Gala de Clôture de la saison 2001 et pour
le Gala Noureev en 2003. En 1999, Renato Zanella crée
spécialement à son attention le solo Angel, qui sera donné
en première mondiale sur la scène du Wiener Staatsoper.
Il danse également Manon avec le Ballet national de Vienne,
lors de la tournée de la compagnie à Madrid en 2000.
Manuel Legris se produit sur la scène du Wiener Staatsoper
en tant qu’« artiste invité » de compagnies étrangères notamment en 1989, avec le Ballet de Tokyo. Il danse sur
d’autres scènes de la capitale autrichienne avec la compagnie
du Ballet de l’Opéra de Paris au Theater an der Wien en 1986
et 2000. On le verra aussi sur la scène du Burgtheater dans
le cadre du festival « ImPulsTanz » en 2005, en 2008 et en
2012, ce festival lui consacre une Soirée de Gala d’Ouverture :
« Manuel Legris & Guests » en 2012.
En tant que danseur, Manuel Legris apparaît sur scène
pour la cérémonie d’ouverture du traditionnel Bal de
l’Opéra de Vienne en 2011, ainsi qu’aux Galas donnés en
hommage à Rudolf Noureev en 2011 et 2012. En 2012,
à l’occasion de la tournée du Ballet de l’Opéra national de
Vienne au Japon, Manuel Legris crée le rôle-titre du ballet
de Patrick de Bana Ludwig II - The Swan King et danse
également dans le ballet chorégraphié par Roland Petit
La Chauve-Souris.
Récompenses et distinctions
1984 - Médaille d’or du Concours international
de danse d’Osaka
1987 - Prix du public de l’Arop
1988 - Prix Nijinski (Paris)
1998 - Prix Benois de la Danse (Moscou)
2000 - Prix Nijinski Meilleur danseur (Monaco)
2001 - Prix « Danza & Danza » (Positano)
1993 - Chevalier des Arts et Lettres
1998 - Officier des Arts et Lettres
2002 - Chevalier de l’Ordre National du Mérite
2006 - Chevalier de la Légion d’Honneur
2009 - Commandeur des Arts et Lettres
Manuel Legris en répétition avec Maria Yakovleva (Ludwig II - The Swan King de Patrick de Bana)
Photo Michael Pöhn ©
28
Manuel Legris, directeur artistique
Premiers Solistes
Olga Esina, Liudmila Konovalova, Nina Poláková, Irina Tsymbal, Maria Yakovleva,
Denys Cherevychko, Kirill Kourlaev, Roman Lazik, Vladimir Shishov
Solistes
Kiyoka Hashimoto, Natalie Kusch, Ketevan Papava,
Robert Gabdullin, Gregor Hatala, Masayu Kimoto, Eno Peci, Mihail Sosnovschi
Demi-solistes
Maria Alati, Ioanna Avraam, Emilia Baranowicz, Iliana Chivarova, Alice Firenze,
Alena Klochkova, Dagmar Kronberger, Reina Sawai, Rui Tamai, Franziska Wallner-Hollinek, Prisca Zeisel,
Davide Dato, Marcin Dempc, Alexis Forabosco, András Lukács, Greig Matthews, Richard Szabó, Dumitru Taran,
Alexandru Tcacenco, Andrey Teterin, Christoph Wenzel
Corps de ballet
Maria Balzano, Camille de Bellefon, Vanessza Csonka, Emilie Drexler, Gala Jovanovic, Oxana Kiyanenko,
Erika Kovácová, Eszter Ledán, Natascha Mair, Anita Manolova, Andrea Némethová,
Laura Nistor, Eva Polacek, Rafaella Sant’Anna, Gerit Schwenk, Yuki Sento, Anna Shepelyeva, Flavia Soares,
Clara Soley, Oksana Timoshenko, Nina Tonoli, Liudmila Trayan, Céline Janou Weder, Beata Wiedner,
Attila Bakó, Ryan Booth, Francesco Costa, Marat Davletshin, Marian Furnica, Trevor Hayden,
Andrey Kaydanovskiy, Igor Milos, Gabor Oberegger, Kamil Pavelka, Tristan Ridel, Ashley Taylor,
Zsolt Török, Jaimy van Overeem, Géraud Wielick, Martin Winter, Pietro Zambello
29
Premiers solistes
OLGA ESINA
(née à Saint-Pétersbourg / Russie)
Etudes à l’Ecole Vaganova
Intègre le Ballet du Théâtre Mariinski
Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2006
Prix international de la revue Ballet 2000 (2008)
“Principal” en 2010.
LIUDMILA KONOVALOVA
(née à Moscou / Russie)
Etudes à l’Académie Nationale de Danse de Moscou
Entre au Ballet National de Russie (Promue “Principal” en 2004)
Prix Serge Lifar à Kiev (2006)
Rejoint le Ballet de l’Opéra de Berlin (2007)
Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne (2010)
“Principal” en 2011.
NINA POLÁKOVÁ
(née à Trnava / Slovaquie)
Etudes au Conservatoire de Bratislava
Entre au Ballet du Théâtre National de Slovaquie
Intègre le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005
Promue Soliste en 2005. “Principal” en 2011.
IRINA TSYMBAL
(née à Minsk / Biélorussie)
Etudes à l’Institut de Ballet de Minsk
Médaille de bronze au Concours de Varna (1996)
Intègre l’Opéra National de Riga en 1997 (Lettonie)
Rejoint de 1998 à 2002 l’Opéra de Vilnius (Lituanie)
Entre au Ballet National de Hongrie,
Prix spécial au Concours international de Paris (2000)
rejoint le Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005
“Principal” en 2011.
30
photos Michael Pöhn ©
la compagnie
photos Michael Pöhn ©
MARIA YAKOVLEVA
(née à Saint-Pétersbourg / Russie)
Etudes à l’Ecole Vaganova
Entre au Ballet du Théâtre Mariinski
Engagée au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2005
“Principal” en 2010.
DENYS CHEREVYCHKO
(né à Donetsk / Ukraine)
Etudes à l’Académie de ballet Vadim Pisarev de Donetsk,
puis à l’Académie de Ballet Heinz Bosl Stiftung de Munich
Prix Serge Lifar à Kiev (2004)
Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2006
Médaille d’argent au Concours de Jackson (USA 2006)
Promu Soliste en 2008. “Principal” en 2010
Médaille d’or au Concours de Varna (2012).
KIRILL KOURLAEV
(né à Moscou / Russie)
Etudes à l’Ecole de Ballet Classique de Moscou,
puis au Conservatoire de St. Pölten et à l’Ecole du Ballet
de l’Opéra de Vienne
Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2001
Promu Soliste en 2009. “Principal” en 2012.
ROMAN LAZIK
(né à Bratislava / Slovaquie)
Etudes au Conservatoire de Bratislava
Se produit en tant que “Principal” au Théâtre National de Slovaquie
Engagé successivement au PACT Ballet, au Ballet d’Israël
et à nouveau au Théâtre National de Slovaquie
Médaille de bronze au Concours de New York (1996)
Rejoint le Ballet National de Bavière en 2003
Entre au Ballet national de l’Opéra de Vienne en 2007
“Principal” en 2010.
VLADIMIR SHISHOV
(né à Saint-Pétersbourg / Russie)
Etudes à l’Ecole Vaganova
Entre au Ballet du Théâtre Mariinski
Engagé en tant que Soliste au Ballet national
de l’Opéra de Vienne en 2006
Prix international de la revue Ballet 2000 (2008)
“Principal” en 2010.
31
32
photos Michael Pöhn ©
solistes
KIYOKA HASHIMOTO
(née à Hyogo / Japon)
Etudes au Ballet Izumi
et au Jeune Ballet de Cannes
Engagée au Ballet du
Semperoper de Dresde en 2004
Intègre le Ballet national
de l’Opéra de Vienne en 2008
Promue Demi-Soliste en 2010
et devient Soliste en 2012.
MASAYU KIMOTO
(né à Hyogo / Japon)
Etudes au Nakata Ballett
Theater à Himeji, puis à l’Ecole
Supérieure de Danse de Cannes
- Rosella Hightower et au
CNSMD de Paris. Engagé au
Semper Oper Ballett de Dresde
en 2006. Intègre le Ballet
national de l’Opéra de Vienne
(Volksoper) en 2008.
Prix du Ballettclub de l’Opéra de
Vienne (2011). Promu demi-soliste
en 2011, soliste en 2013.
KETEVAN PAPAVA
(née à Tiflis / Géorgie)
Etudes à l’Ecole Vaganova
de Saint-Pétersbourg.
Intègre le Ballet du Théâtre
Mariinski. Danse à l’Opéra
National de Sofia (Bulgarie).
Rejoint en 2006 le Ballet
national de l’Opéra de Vienne.
Promue Soliste en 2010.
ENO PECI
(né à Tirana / Albanie)
Etudes à l’Académie de Ballet
de Tirana et à l’Ecole du Ballet
de Vienne
Intègre le Ballet national de
l’Opéra de Vienne en 2000
Promu Soliste en 2009.
A également réalisé des
chorégraphies pour le Ballet
national de l’Opéra de Vienne.
ROBERT GABDULLIN
(né à Ekaterinbourg / Russie)
Etudes à l’Institut du Théâtre
d’Etat d’Ekaterinbourg. Intègre
le Ballet d’Ekaterinbourg et y
est promu “Principal”. Rejoint
le Ballet de Perm, puis le Ballet
national de Pologne. Engagé
dans de nombreuses tournées
par le Ballet National de Russie
et par le Ballet d’Etat de Russie
Soliste du Ballet national de
l’Opéra de Vienne en 2012.
MIHAIL SOSNOVSCHI
(né à Chisinau / Moldavie)
Etudes à l’Académie
de Ballet de Moldavie et
nau Conservatoire de Vienne
Rejoint le Jeune Ballet
de France en 2000
Intègre le Ballet national de
l’Opéra de Vienne en 2001
Promu Soliste en 2010.
photos Michael Pöhn ©
demi-solistes
MARIA ALATI
(née en Calabre / Italie)
Etudes à l’Académie de Balle
de la fondation Heinz-Bosl à Munich
Engagée au Ballet du Semperoper
de Dresde puis danse au Ballet
de Stuttgart de 2006 à 2010
Demi-soliste en 2010.
ALICE FIRENZE
(née à Gênes / Italie)
Etudes à l’Ecole de Ballet
de La Scala de Milan
Intègre le Ballet national
de l’Opéra de Vienne en 2005
Promue demi-soliste en 2010.
IOANNA AVRAAM
(née à Nicosie / Chypre)
Etudes à Chypre, puis à l’Académie de
Ballet de la fondation Heinz-Bosl à Munich
Danse au Ballet d’Etat de Bavière (Munich)
Intègre le Ballet national de l’Opéra de
Vienne en 2008
Promue demi-soliste en 2010.
ALENA KLOCHKOVA
(née à Iekaterinbourg / Russie)
Etudes à l’Ecole de Ballet de Novossibirsk
Soliste du Théâtre Mikhaïlovski
à Saint-Pétersbourg de 1996 à 2005
Intègre le Ballet national de l’Opéra
de Vienne en 2007
Promue demi-soliste en 2011.
EMILIA BARANOWICZ
(née à Piotrków Trybunalski / Pologne)
Etudes à à l’Ecole nationale de Ballet
à Lodz
Danse au Theatr Wielki à Lodz
de 2000 à 2002, puis est engagée
au Théâtre de Giessen (Allemagne)
Entre au Volksoper en 2003 et au Ballet
national de l’Opéra de Vienne en 2005
Promue demi-soliste en 2010.
REINA SAWAI
(née à Wellington / Nouvelle-Zélande)
Etudes au Ballet de Manille (Philippines),
à l’Académie de Ballet d’Urayasu et Ecole
K-Ballet (Japon), et au Conservatoire
national du Portugal. Rejoint le Ballet
national du Portugal en 2009
Médaille de bronze au « Tanzolymp »
de Berlin (2009)
Intègre le Ballet national de l’Opéra
de Vienne en 2010
Promue demi-soliste en 2012.
ILIANA CHIVAROVA
(née à Sofia / Bulgarie)
Etudes à l’Ecole du Ballet national
de l’Opéra de Vienne
Intègre le Ballet de Vienne en 2004
Médaille d’or du Concours International
de Danse Classique de Biarritz (2005)
Promue demi-soliste en 2010.
PRISCA ZEISEL
(née à Vienne)
Etudes à l’Ecole du Ballet de l’Opéra
de Vienne, à l‘Ecole Supérieure de Danse
de Cannes-Rosella Hightower, à l’Académie
de Danse Princesse Grace à Monte-Carlo,
et à l’Académie de Danse de Hongrie
Rejoint le Ballet national de l’Opéra de
Vienne en 2011 (à seulement 15 ans)
Second Prix du « Premio Roma » (2010),
nommée « Meilleure jeune danseuse »
par le magazine tanz (2012)
Promue demi-soliste en 2012.
33
MARcIN DEMPC
(né à Wejherowo / Pologne)
Etudes à l’école de Ballet de Gdansk
Engagé au Théâtre Wielki
de Poznan en 2002
Rejoint le Ballet national de Berlin (2004)
Intègre le Ballet national de l’Opéra de
Vienne (2006)
Promu demi-soliste en 2012.
ALEXIS FORABOSCO
(né à Paris / France)
Etudes au CNSMD de Paris
Engagé au Ballet de l’Opéra
National de Bordeaux
Danse au Ballet de La Scala de Milan
et au Ballet d’Etat de Bavière (Munich)
Intègre le Ballet de l’Opéra de Vienne (2006)
Promu demi-soliste en 2010.
ANDRÁS LUKÁCS
(né à Budapest / Hongrie)
Diplômé de l’Académie de Danse de Hongrie
Etudes à la Elmhurst School for Dance
(Angleterre). Engagé au Ballet national de
Hongrie (1998 à 2000), puis au Ballett
Frankfurt en 2000/2001. Soliste au Ballet de
l’Opéra de Lyon de 2001 à 2004.
En 2004, il retourne en tant que soliste au
Ballet national de Hongrie. Intègre le Ballet
national de Vienne en 2005 et est promu
demi-soliste. Depuis 1999, András Lukács
réalise également des chorégraphies pour le
Ballet national de l’Opéra de Vienne. « prix
EuroPAS du Meilleur danseur et chorégraphe
hongrois à l’étranger » (Budapest 2008).
GREIG MATTHEWS
(né à Aberdeen / Grande-Bretagne)
Etudes à la Lamour School of Dance, à la
Dance School of Scotland (Glasgow) et
à la Royal Ballet Upper School (Londres)
De 2009 à 2011, a dansé plusieurs fois
avec le Royal Ballet. En 2011, intègre le
Ballet national de l’Opéra de Vienne.
Promu demi-soliste en 2012
Nommé « Meilleur danseur »
par le magazine tanz (2012).
34
RICHARD SZABÓ
(né à Hatvan / Hongrie)
Etudes à l’Académie de Danse de Hongrie
Médaille d’argent au « Tanzolymp »
de Berlin (2003), 3ème prix au Concours
de Pékin (2006).
Engagé au Ballet national de l’Opéra
de Vienne en 2008
Promu demi-soliste en 2010.
DUMITRU TARAN
(né à Dubasari / Moldavie)
Etudes à l’Ecole de Ballet moldave
et au Conservatoire de Vienne
Intègre le Ballet de l’Opéra de Vienne
en 2005, 1er prix OeTR-Contest à Vienne
Promu demi-soliste en 2012.
ALEXANDRU TCACENCO
(né à Chisinau / Moldavie)
Etudes à l’Ecole nationale de Ballet
de Chisinau et au Conservatoire de Vienne
2ème prix OeTR-Contest à Vienne (2004)
Engagé au Ballet de l’Opéra de Vienne
en 2005
Promu demi-soliste en 2010.
ANDREY TETERIN
(né à Uztinov / Russie)
Etudes à l’Académie Rudolf-Noureev
à Oufa (Bachkirie), puis à la fondation
Heinz-Bosl / Ballett-Akademie (Munich)
Intègre le Ballet national de l’Opéra
de Vienne en 2005
Promu demi-soliste en 2010.
CHRISTOPH WENZEL
(né à Vienne)
Diplômé de l’Ecole de Ballet
du Théâtre fédéral d’Autriche
Intègre le Ballet de l’Opéra
de Vienne en 1988
Demi-soliste depuis 1997.
photos Michael Pöhn ©
DAVIDE DATO
(né à Biella / Italie)
Etudes à Milan et à l’école de l’Opéra
national de Vienne de 2005 à 2008
Intègre le Ballet de Vienne (2009)
2ème prix du « Premio Roma » (2008),
« Meilleur danseur italien
à l’étranger 2010 » (décerné par
la revue Danza e Danza)
Promu demi-soliste en 2011.
photos Michael Pöhn ©
Corps de Ballet
Oxana Kiyanenko
Andrea Némethová
Clara Soley
Camille de Bellefon
Erika Kováčová
Laura Nistor
Oksana Timoshenko
Vanessza Csonka
Eszter Ledán
Rafaella Sant’Anna
Nina Tonoli
Emilie Drexler
Natascha Mair
Yuki Sento
Céline Janou Weder
Gala Jovanovic
Anita Manolova
Flavia Soares
photo DR
Maria Balzano
35
36
photos Michael Pöhn ©
Corps de Ballet
Attila Bakó
Andrey Kaydanovskiy
Ashley Taylor
Ryan Booth
Igor Milos
Zsolt Török
Marat Davletshin
Gabor Oberegger
Jaimy van Overeem
Marian Furnica
Kamil Pavelka
Géraud Wielick
Trevor Hayden
Tristan Ridel
Pietro Zambello
Chantal Lefèvre
Jean Christophe Lesage
Albert Mirzoyan
photos Michael Pöhn ©
Professeurs et Maîtres de Ballet
Alice Necsea
Pianistes
Laurence Lisovich, Jirí Novák, Shino Takizawa, Igor Zapravdin
Physiothérapeute
Max Ernst
Direction administrative
Simone Wohinz (directrice financière)
Annabelle Gausmann (gestion de la programmation et des productions, assistante personnelle du directeur de Ballet)
Iris Frey (assistante de direction), Gabriele Schacherl
Dramaturgie et publication de la Danse
Oliver Graber
Communication
Gerald C. Stocker
Presse
André Comploi
responsable de production et des tournées
Lukas Gaudernak
Organisation de la tournée
Sonia Setien
Directeur technique
Peter Kozak
Régie générale
Michael Wilfinger
Habillement
Lirim Alili, Veronika Vlk
Lumières
Son
Rudolf Fischer
Florian Tomsic
Maquillage
Régie de scène
Melanie Buchinger
Maximilian Kurz
37
30e anniversaire de
CARE France
En 1944, à la fin de la seconde guerre mondiale, des
citoyens américains et canadiens se mobilisent pour
venir en aide aux populations victimes de ce désastre
mondial.
La première aide humanitaire arrive en Europe, en
Normandie, sur des « liberty ships » le 11 mai 1945 :
les colis CARE. Ces colis contenaient des produits
de première nécessité, dont les familles manquaient
cruellement.
Durant les 20 années suivantes, 100 millions de colis
CARE ont été distribués en Europe, puis en Asie et dans
d’autres régions du monde.
Si la réponse à l’urgence reste au cœur de sa mission,
CARE est aujourd’hui un acteur de référence en matière
de programme de développement à long terme, et dans
la lutte contre la pauvreté.
Conseil d’Administration de CARE - France
Marina de BRANTEs
Présidente d’Honneur
Arielle de ROTHSCHILD
Présidente
Daniel THIERRY
Vice Président - Trésorier
Marc Pierre STEHLIN
Vice Président
Bertrand CHARDON
Secrétaire Général
Cristian TABACARU
Trésorier Adjoint
Gregory ANNENBERG-WEINGARTEN
Patrick de CAROLIS
Créée en 1983, CARE France est une association
reconnue d’utilité publique et agréée par le Comité
de la Charte.
Cyrielle CLAIR
CARE France est membre de CARE International qui
regroupe 14 pays membres et qui finance 1000 projets
dans 84 pays en développement parmi les plus pauvres.
Michèle RAMNICEANU
Agnès CROMBACK
Laurence SABOURET
Arthur SADOUN
En 2013, CARE France fête ses 30 ans de lutte contre
l’extrême pauvreté et pour les droits de la femme et de
l’enfant dans le monde.
Les Etés de la Danse soutiennent l’Association
humanitaire CARE France à l’occasion de son 30ème
anniversaire en 2013, et notamment lui reverseront
une partie des bénéfices du GALA du 4 juillet.
Sidney TOLEDANO
Alexandre VILGRAIN
Lionel ZINSOU-DERLIN
Jean ZORBIBE
Philippe LEVEQUE
Directeur Général
39
RUDOLF NOUREEV &
LE BALLET DE L’OPÉRA DE VIENNE
Pendant presque 25 ans, Noureev a été associé au Ballet de Vienne - en tant que danseur, mais aussi chorégraphe
et producteur de ballets classiques, comme son premier Lac des Cygnes (1964), son premier Don Quichotte (1966),
et plus tard La Belle au bois dormant (1980) et Raymonda (1985). Vienne a été le lieu de sa première création
mondiale pour le ballet : Tancrède (1966) sur la musique de Hans Werner Henze.
En 1982, Noureev devient citoyen autrichien et est nommé membre honoraire de l’Opéra de Vienne en 1988.
Une rue à Vienne porte son nom.
Depuis 2011, chaque saison du Wiener Staatsballett se clôt sur un Gala Noureev, organisé par Manuel Legris.
Manuel Legris en répétition
avec Rudolf Noureev
pour Roméo et Juliette
à l’Opéra de Paris
décembre 1991
Photo Jacques Moatti ©
« J’ai travaillé six années durant sous la direction de Rudolf Noureev, le modèle de toute une génération de
danseurs, au Ballet de l‘Opéra de Paris. Dès le début de sa prise de fonction, on savait tous qu‘il exigerait
le meilleur de chacun. Dans le travail, il était toujours disponible et généreux, il nous aidait sans cesse et
nous donnait de précieux conseils. L‘art avec lequel il évoluait sur scène, était pour moi une grande source
d‘inspiration et nous pouvions toujours le prendre en exemple même pendant les années durant lesquelles
il n’était pas dans sa plus grande forme physique. J‘ai eu l‘opportunité de danser un bon nombre de ses
chorégraphies et d‘apprendre l‘ensemble du grand répertoire classique à ses côtés, notamment La Belle au
bois dormant et Don Quichotte. Noureev était un travailleur acharné. Ayant consacré sa vie entière au
Ballet, il m‘a enseigné que seul le travail assidu mène à la réussite. Il m‘a appris à dépasser mes limites et
m'a préparé à une carrière internationale... Je dois dire que ce fut une grande chance pour moi de me trouver
à l’Opéra de Paris lorsque Noureev fut nommé à la direction de la danse. Je me sens d‘une certaine manière
lié à lui... tant par les souvenirs de notre collaboration à Paris, qu‘en tant que directeur du Ballet de l’Opéra de
Vienne, pour lequel il a tant donné. »
Manuel Legris
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HOMMAGE À
RUDOLF NOUREEV
Rudolf Noureev devant le rideau de l’Opéra de Vienne – au salut du lac des cygnes (mars 1988), à l’occasion de son 50ème anniversaire - Photo Axel Zeininger ©
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RUDOLF NOUREEV à VIENNE
1964-1988
Rudolf Noureev dans le rôle de Basile dans Don Quichotte (Vienne - 1977) - Photo Palffy ©
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LE LAC DES CYGNES - création
Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Lev Ivanov
- (musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski)
Première à Vienne le 15 octobre 1964 : interprétée par Margot
Fonteyn et Rudolf Noureev : 89 rappels (inscrits dans le livre des
Records Guinness)
206 représentations (du 15.10.1964 au 02.12.2009), dont 51
représentations avec Rudolf Noureev entre le 15.10.1964 et le
26.03.1988 avec Margot Fonteyn, puis Svetlana Beriosova, ainsi
que Lynn Seymour, Marcia Haydée, Noëlla Pontois, Karen Kain,
Cynthia Gregory, Alexandra Radius, Birgit Keil, Cisela Cech, Galina
Panova, Brigitte Stadler, et Yoko Morishita.
TANCRÈDE création mondiale
Chorégraphie : Rudolf Noureev - (musique : Hans Werner Henze)
4 représentations du 18.05.1966 au 24.06.1966, dont 2 avec
Rudolf Noureev, avec Lisl Maar.
GISELLE
• dans la version de Gordon Hamilton d’après Jean Coralli, Jules Perrot et
Marius Petipa - (musique : Adolphe Adam)
5 représentations avec Rudolf Noureev, du 20.10.1966 au
23.09.1967 (avec Yvette Chauviré).
• dans la version d’Alicia Alonso
7 représentations avec Rudolf Noureev du 21.03.1980 au
01.05.1984 (dont 5 au Wiener Volksoper), avec Cynthia Gregory,
puis Ildikó Pongor, ainsi que Yoko Morishita, Lesley Collier et
Elisabeth Maurin.
DON QUICHOTTE
Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Alexandre
Gorski - (musique : Ludwig Minkus / John Lanchbery)
12 représentations (du 1.12.1966 au 18.11.1969) dont 6
avec Rudolf Noureev entre le 1.12.1966 et le 18.11.1969,
avec Ully Wührer.
• reprise
34 représentations du 19.11.1977 au 26.04.1985 dont 10 avec
Rudolf Noureev (entre le 19.11.1977 et le 29.01.1981), avec
Gisela Cech.
• DON QUICHOTTE - pas de deux (Acte III)
4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 05.12.1977 et le
11.12.1977), avec Gisela Cech.
APOLLON
George Balanchine - (musique : Igor Stravinski)
15 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 10.9.1967 et le
21.06. 1978), avec Ully Wührer, puis Lilly Scheuermann.
MARGUERITE ET ARMAND
Frederick Ashton - (musique : Franz Liszt)
4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 10.9.1967 et le
19.09.1967), avec Margot Fonteyn.
LE CORSAIRE – pas de deux
Chorégraphie : Rudolf Noureev (version de 1962 pour le Royal
Ballet Londres) d’après Marius Petipa, Alexandre Tchekryguine et
Vakhtang Tchaboukiani - (musique :Riccardo Drigo)
6 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 30.10.1977 et le
21.06.1978), puis Manola Asensio.
ADAGIO HAMMERKLAVIER
Hans van Manen - (musique : Ludvig van Beethoven)
2 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 30.10.1977 et le
15.11.1977), avec Alexandra Radius.
CHANT DU COMPAGNON ERRANT
Maurice Béjart - (musique : Gustav Mahler)
30 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 30.10.1977 et le
19.03.1986) avec Paolo Bortoluzzi, puis Daniel Lommel, ainsi que
Jorge Donn, Jean Guizerix, Michael Birkmeyer et Johnny Eliasen.
VIVACE
Murray Louis - (musique : Johann Sebastian Bach)
3 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 8.06.1978 et
le 21.06.1978).
FÊTE DES FLEURS À GENZANO – pas de deux
August Bournonville - (musique : Matthias Strebinger / Holger
Simon Paulli)
4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 07.01.1979 et le
15.01.1979), avec Gabriele Haslinger.
ULYSSE
Rudi van Dantzig - (musique : Roman Haubenstock-Ramati)
9 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 07.01.1979 et le
29.10.1980).
PIERROT LUNAIRE
Glen Tetley - (musique : Arnold Schönberg)
6 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.03.1980 et le
15.10.1982), avec Vivi Flindt, puis Lucia Isenring.
LES QUATRE DERNIERS LIEDER
Rudi van Dantzig - (musique : Richard Strauss)
2 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.03.1980 et le
19.03.1980).
LA BELLE AU BOIS DORMANT
Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa - (musique :
Piotr Ilitch Tchaïkovski)
72 représentations du 15.10.1980 au 2.02.1990 dont 35 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 15.10.1980 et le 07.10.1984),
avec Gisela Cech, puis Eva Evdokimova et aussi Yoko Morishita.
CINQ TANGOS
Hans van Manen - (musique : Astor Piazzolla)
3 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.10.1980 et le
24.11.1981).
ROMANCES SANS PAROLES
Hans van Manen - (musique : Felix Mendelssohn Bartholdy)
4 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 24.10.1980 et le
20.11.1981).
LE SPECTRE DE LA ROSE
Mikhaïl Fokine - (musique : Carl Maria von Weber)
6 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 26.09.1984 et le
10.10.1984), avec Yoko Morishita puis Eva Evdokimova.
RAYMONDA
Chorégraphie : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa - (musique :
Alexandre Glazounov)
40 représentations du 26.1.1985 au 21.06.1999, dont 6 avec
Rudolf Noureev (entre le 27.01.1985 et le 9.05.1986), avec
Brigitte Stadler.
BACH-SUITE
Chorégraphie : Francine Lancelot / Rudolf Noureev - (musique :
Johann Sebastian Bach)
2 représentations avec Rudolf Noureev (entre le 17.03.1986 et le
19.03.1986).
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Rudolf Noureev dans Tancrède (Vienne - 1966) - Photo Fayer ©
44
Rudolf Noureev dans le Lac des cygnes (Vienne - 1966) - Photo Axel Zeininger ©
Rudolf Noureev dans le Lac des cygnes (Vienne - 26 mars 1988) - Photo Axel Zeininger ©
45
Rudolf Noureev dans Vivace de Murray Louis (1978) - Photo dr
46
Rudolf Noureev dans La Belle au bois dormant (Vienne - 26 mars 1980) - Photo Axel Zeininger ©
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DATES REPèRES DE RUDOLF NOUREEV
17 mars 1938 naissance dans un train pour Vladivostok
1939-1954 pratique la danse folklorique à Oufa (Bachkirie)
1955-1958 Etudes à l’Ecole Vaganova de Léningrad, avec le maître
Alexandre Pouchkine
1959-1961 admis dans le corps de ballet du Kirov, en devient vite
soliste (Le Corsaire, Don Quichotte, Le Lac des cygnes, La Belle au bois
dormant)
16 juin 1961 en tournée en France avec le Kirov (La Bayadère)
demande l’asile politique à l’aérodrome du Bourget. Est engagé dans
les Ballets du Marquis de Cuevas
1962 débuts au Covent Garden de Londres (Giselle, avec Margot Fonteyn)
Interprète exceptionnel et passionné du répertoire classique, Noureev
sait aussi défendre avec fougue ou élan poétique les créations
de Frederick Ashton, Rudi van Dantzig, Roland Petit, Maurice Béjart,
George Balanchine, Glen Tetley, Martha Graham ou Murray Louis
Chorégraphe, il remonte et adapte les œuvres de Marius Petipa : il y
développe notamment les parties dansées dévolues aux interprètes
masculins
1982 obtient la nationalité autrichienne
Septembre 1983 Directeur de la Danse à l’Opéra de Paris
photo DR
Rudolf Noureev, chef d’orchestre.
Il donne à Vienne son premier concert,
en dirigeant le Wiener Residenz Orchester,
au Palais Auersperg, le 25 juin 1991.
Au programme :
Ouverture de L’Italienne à Alger (Rossini),
Concerto pour violon et orchestre
(Tchaikovski) - avec en soliste Rainer Küchl -,
Symphonie n°41 dite « Jupiter » (Mozart).
Novembre 1989 revient sur la scène du Kirov de Léningrad pour la
première fois, après vingt-huit ans d’exil. Quitte son poste de directeur
à l’Opéra de paris, mais en reste le « chorégraphe principal »
Réalisateur de films, acteur au cinéma
Chef d’orchestre (1991-1992)
Est décédé le 6 janvier 1993, à Paris
Remerciements à Alfred Oberzaucher, responsable des publications et de la dramaturgie du Ballet de l’Opéra
de Vienne, et à son successeur, Oliver Graber, pour leur collaboration et leurs archives.
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COMITé D’HONNEUR international
RUDOLF NOUREEV
Madame Bernadette CHIRAC, Présidente
Son Excellence l’Ambassadeur de Pologne Monsieur Tomasz ORLOWSKI et Madame Aleksandra ORLOWSKA
Son Excellence l’Ambassadeur d’Autriche Madame Ursula PLASSNIK
Madame Anne-Aymone GISCARD D’ESTAING
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Jean Claude BAKER
Pierre LACOTTE
Patrice BART
Christian LACROIX
Mikhaïl BARYSHNIKOV
André LARQUIÉ
Christophe BEAUX
Brigitte LEFÈVRE
Pierre BERGÉ
Manuel LEGRIS
Claude BESSY
Monique LOUDIÈRES
Mario BOIS
Natalia MAKAROVA
Doris BRYNNER
Elisabeth MAURIN
François et Betty CATROUX
John and Sylvia MAZZOLA
Leslie CARON
Wilfride PIOLLET
Yvette CHAUVIRÉ
Elisabeth PLATEL
Jean-Luc CHOPLIN
Noëlla PONTOIS
Florence CLERC
Lee RADZIWILL
Elisabeth de CUEVAS
René SIRVIN
Thierry FOUQUET
Paul SZILARD
Maina GIELGUD
Ghislaine THESMAR
Jean GUIZERIX
Helgi TOMASSON
Jane HERMANN
Violette VERDY
Laurent HILAIRE
Edward VILLELLA
Martine KAHANE
Barry L. WEINSTEIN
Karen KAIN
Robert WILSON
SOIRÉES en HOMMAGE
À RUDOLF NOUREEV
Manuel Legris – directeur artistique
jeudi 4 juillet (Gala),
vendredi 5 juillet et samedi 6 juillet à 20h
PREMIÈRE PARTIE
LAURENCIA - pas de six de l’Acte II
Chorégraphie : Vakhtang Tchaboukiani
BEFORE NIGHTFALL
Chorégraphie : Nils Christe
LA CHAUVE-SOURIS - pas de deux de l’Acte II
Chorégraphie : Roland Petit
THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE
Chorégraphie : William Forsythe
LA BELLE AU BOIS DORMANT
pas de deux de l’Acte III
Chorégraphie : Rudolf Noureev
DEUXIÈME PARTIE
RUBIS - pas de deux
Chorégraphie : George Balanchine
LE LAC DES CYGNES - pas de cinq de l’Acte I
Chorégraphie : Rudolf Noureev
BLACK CAKE - duo
Chorégraphie : Hans van Manen
LE CORSAIRE - pas de deux
Chorégraphie : Alexander Tchekryguine, Vakhtang Tchaboukiani
BACH SUITE III
Chorégraphie : John Neumeier
(musiques enregistrées)
Rudolf Noureev devant le rideau après La Belle au bois dormant, (Vienne - 26 mars 1980) - Photo Axel Zeininger ©
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PREMIÈRE PARTIE
LAURENCIA
pas de six de l’Acte II
Chorégraphie : Vakhtang Tchaboukiani (1939)
Musique originale : Alexander Krein
Première de la version de Rudolf Noureev : 9 février 1964, Royal
Opera House / Londres. Entrée au répertoire du Ballet national de
l’Opéra de Vienne : 23 juin 2012
Pour la première fois en France
Laurencia, dans la chorégraphie de Vakhtang Tchaboukiani a été
créée par le Ballet du Kirov à Leningrad en 1939 et incarne de
façon exemplaire le ballet « héroïque », tel qu’il avait pris forme
dans les années 1930 en Union Soviétique.
Le « saut Laurencia » - Ioanna Avraam - Photo Michael Pöhn ©
Laurencia s’inspire du drame de Lope de Vega Fuenteovejuna
(qu’Antonio Gades a également transposée en danse et que la
nouvelle compagnie Antonio Gades a présentée récemment au
Palais des Congrès). Vakhtang Tchaboukiani (Frondoso) et Natalia
Doudinskaïa (rôle-titre) ont imposé un modèle que les générations
suivantes se sont efforcées de suivre.
Frondoso est un des premiers grands rôles dansés au Kirov par
Rudolf Noureev en 1958 (il avait 20 ans), sa partenaire étant
Natalia Doudinskaïa*, la créatrice de Laurencia.
Dans ce Pas de six du deuxième acte - souvent présenté séparément - on fête le mariage de Laurencia et Frondoso. Composé d’un
adage, de variations et d’une coda, il utilise des pas de caractère
espagnol, dont un grand jeté avec port de bras « à l’espagnole »
(mains relevées pour tenir des castagnettes).
Natalia Doudinskaïa et Rudolf Noureev (avec une perruque !)
dans Laurencia au Kirov de Leningrad (1958) - Photo DR
Vakhtang Tchaboukiani - danseur géorgien (1910-1992), originaire de Tiflis, où il retournera en 1941
pour y diriger le Ballet de l’Opéra (il présentera d’ailleurs cette compagnie à Vienne en 1958). Il a développé les rôles masculins des ballets dansés au Kirov dans les années 30/40, (Flammes de Paris - 1932) :
où il fut maître de ballet et chorégraphe : pratiquant lui-même une danse athlétique, il a notamment introduit des variations virtuoses pour Solor dans sa révision de La Bayadère en 1941, que Rudolf Noureev a
gardées pour sa propre interprétation du rôle, lors des représentations de l’ouvrage sur la scène du Palais
Garnier en 1961, et évidemment pour sa production de La Bayadère en 1992, à l’Opéra de Paris.
Noureev avait remonté ce pas de six de Laurencia pour le Royal Ballet de Londres en 1964.
*C’est Natalia Doudinskaïa (1912 – 2003), idole du public soviétique dans les années 30
à 60, première danseuse, douée d’une superbe technique, qui avait choisi de faire débuter
Noureev dans Laurencia, son ballet fétiche. Elle avait alors 46 ans. Femme du maître de
ballet et chorégraphe Konstantin Sergueev, elle était très influente au Kirov.
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photo DR
BEFORE NIGHTFALL
Chorégraphie : Nils Christe (1985)
Musique : Bohuslav Martinu (Double concerto pour deux orchestres
à cordes, piano et timbales)
Costumes : Keso Dekker
Première : Ballet de l’Opéra de Paris (commande de Rudolf Noureev)
en mars 1985*. Entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne :
12 février 2012
Nina Poláková et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn ©
Nils Christe a cherché à traduire visuellement - mais de façon
abstraite - le climat de lyrisme exacerbé de la partition**, et sa
rythmique de lutte éperdue et vitale, face à la catastrophe imminente. En trois mouvements émaillés de superbes pas de deux.
Nils Christe (né en 1949, à Rotterdam) a fait partie des chorégraphes de moins de 40 ans à
l’époque, (comme William Forsythe, Lucinda Childs, Karole Armitage, David Parsons…) auxquels
Rudolf Noureev - alors directeur de la Danse à l’Opéra de Paris (1983 - 1989) - n’avait pas
hésité à commander des créations pour la compagnie.
D’abord danseur au Nederlands Dans Theater (1966-1981) où il fait ses débuts de chorégraphe (Quartet - grand prix du Concours chorégraphique de Cologne en 1979), il prend la
direction du Scapino Ballet à Rotterdam (1986-1993), et répond à la demande des grandes
compagnies internationales qui le sollicitent pour des chorégraphies. Il a créé 78 ballets (dont
Symphonie en trois mouvements, actuellement au répertoire de l’Ecole de danse de l’Opéra
de Paris, et Pulcinella remonté en 2012 pour le Ballet du Capitole de Toulouse). Il a également réalisé les parties chorégraphiques d’opéras, dont Akhnaten de Philip Glass (2001).
Rudolf Noureev dansait souvent aux Pays-Bas, invité en particulier au Het Nationale Ballet
(Amsterdam), où Rudi van Dantzig (1933-2012) a créé plusieurs œuvres pour lui.
Photo IntroDans - Hans Gerritsen ©
*(dans la distribution de la création à l’Opéra de Paris : Charles Jude et Elisabeth Platel,
Sylvie Guillem et Laurent Hilaire, Eric Vu-An et Isabelle Guérin, Carole Arbo et Manuel
Legris)
**Ce Double concerto pour deux orchestres à cordes a été composé par le Tchèque
Bohuslav Martinu - (1890-1959) dans les années 40. C’est une œuvre animée d’une
grande force expressive, qui semble vouloir éloigner le spectre de la Seconde Guerre
mondiale.
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LA CHAUVE-SOURIS
pas de deux de l’Acte II
Chorégraphie : Roland Petit (1979)
Musique : Johann Strauß-fils, arrangements Douglas Gamley
Costumes : Luisa Spinatelli
Première : Ballet de Marseille (1979), Opéra de Monte-Carlo. Entrée
au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 27 janvier 2009.
Acte II, scène 6, Pas de deux : Johann et Bella.
Le soir, Johann - mari volage - se déguise en chauve-souris à la
recherche d’aventures galantes.
Sa femme Bella - conseillée par l’ami Ulrich - est décidée à reconquérir son mari. Elle aussi se déguise, apparaît et disparaît,
excitant la curiosité et le désir de Johann qui ne la reconnaît pas.
Quand l’inconnue qui l’obsède réapparaît et qu’il succombe à son
charme, Bella, irrésistible, s’empare de grands ciseaux pour couper les ailes de sa chauve-souris de mari. Une sorte de Sylphide
inversée : ici, c’est l’homme qui perd ses ailes.
Olga Esina et Kirill Kourlaev -photo Axel Zeininger ©
Roland Petit (1924 – 2011) avait fait ses classes à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, tout en fréquentant les cours de Mme Rousanne (comme Maurice Béjart) et plus tard ceux de Boris Kniaseff (initiateur de
la barre à terre). Il entra dans le ballet en 1940 - alors sous la direction de Serge Lifar - et promu « sujet »,
démissionnera quatre ans plus tard pour se lancer dans la chorégraphie et créer en 1945 les « Ballets
des Champs-Elysées » : succès immédiat avec Les Forains (Kochno - Sauguet - Bérard), Le Rendez-vous
(Prévert – Kosma - Brassaï) et l’année suivante Le Jeune Homme et le Mort (Cocteau - Bach - Wakhévitch) :
il s’y montre l’héritier des Ballets Russes de Diaghilev, regroupant autour de lui écrivains, compositeurs
et peintres pour réaliser un ballet dans un style moderne, souvent audacieux. Carmen (1949, à Londres)
consacrera le chorégraphe (il a 25 ans) et la danseuse Renée Jeanmaire deviendra Zizi.
Roland Petit a été l’un des premiers chorégraphes à s’intéresser au « phénomène » Noureev, dès son
« passage à l’Ouest » (1961). Il réalisa un film sur Le Jeune Homme et La Mort en 1966, organisant une
« rencontre » Zizi Jeanmaire / Rudolf Noureev (qui n’ont jamais dansé ce ballet à la scène). Il créa ensuite
pour Noureev et Margot Fonteyn Paradis perdu (1967), présenté à la fois à Londres au Covent Garden et
à Paris au Palais Garnier
Avec l’aimable autorisation : pour Before Nightfall (Martinu) et Rubis (Stravinski) des
éditions Boosey & Hawks, représentées par Thomas Sessler Verlags-GmbH, Vienne, et
pour La Chauve-Souris par Josef Weinberger, Ges.m.b.H, Vienne ; et pour Black Cake avec
l’aimable autorisation des Editions Universal représentées par Schott Music, à Mainz.
La musique de Laurencia a été enregistrée par l’orchestre
du Volksoper Wien, sous la direction de Guido Mancusi.
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photo Jacques Moatti ©
THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE
Chorégraphie, scénographie et lumières : William Forsythe (1996)
Musique : Franz Schubert (Symphonie n°9 en ut majeur D 944,
4ème mouvement : allegro vivace)
Costumes : Stephen Galloway
Première : 20 janvier 1996, Ballett Frankfurt. Entrée au répertoire
du Ballet national de Vienne : 24 octobre 2010.
Liudmila Konovalova, Masayu Kimoto et Kiyoka Hashimoto
photo Dimo Dimov ©
Avec son titre emprunté à une formule de Roland Barthes, The
Vertiginous Thrill of Exactitude (le vertigineux frisson de l’exactitude)
est le second volet de Two Ballets in the Manner of the late XXth
Century (deux ballets dans le goût de la fin du XXème siècle).*
William Forsythe porte un regard « distancié », mi-tendre mi-ironique
sur l’héritage balanchinien. Pas vraiment une parodie, mais un jeu
avec les références, qui ne boude pas le plaisir du « divertissement ».
Ce qu’accentuent les drôles de tutus / corolles, raides, aux vives
couleurs, conçus par Stephen Galloway.
William Forsythe a été le premier « jeune chorégraphe » que Rudolf Noureev, venant d’être nommé
Directeur de la danse à l’Opéra de Paris, a invité pour une création mondiale, en décembre 1983 : c’était
France / Dance à l’Opéra Comique, avec les jeunes « sujets » du Ballet (entre 18 et 22 ans) dont Fanny
Gaïda, Sylvie Guillem et Manuel Legris. Quatre ans après, en 1987 , Forsythe - réinvité par Noureev retrouvait ces mêmes interprètes (dont quelques-uns entre temps avaient été nommés « étoiles ») pour
la production de In the Middle, Somewhat Elevated : ce fut une déflagration dans l’univers de la danse !
photo Dominik Mentzos ©
En Allemagne depuis 1973, Forsythe s’est imposé en Europe dans les années 80, en bousculant le
concept de « ballet » qu’il voulait débarrasser des conventions : il s’attaque à sa structure même et sa
mise en espace. Il ne fait pas table rase du passé (il cultive même les références culturelles), reprenant
les avancées de Balanchine comme les audaces de Merce Cunningham (la danse de ne « raconte » rien
qu’elle-même), mais il pousse tout à l’extrême : la vitesse, les extensions (jusqu’au déséquilibre), les ruptures (il déconstruit et disperse les phrases chorégraphiques pour former de nouveaux assemblages.
Puisant dans le vocabulaire classique, il parle un langage contemporain ! Polyvalent (réalisant chorégraphie, textes, scénographie, projections et lumières), il est devenu le metteur en scène de l’instable.
Après avoir dansé au Joffrey Ballet, puis au Ballet de Stuttgart, Forsythe a d’abord été sollicité par
l’Opéra de Francfort pour prendre la direction de son Ballet (1984). Le Théâtre du Châtelet sera de
1990 à 1998 la « résidence » française du Ballett Frankfurt. Puis, l’Opéra de Francfort restreignant
son activité chorégraphique pour des raisons économiques, en 2004 Forsythe est reparti pour de
nouvelles aventures avec une petite compagnie, s’engageant dans des projets expérimentaux,
pratiquant l’improvisation et l’interactivité.
*Le second ballet « dans le goût de la fin du XXème siècle » est Approximata Sonata.
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LA BELLE AU BOIS DORMANT
pas de deux de l’Acte III
Chorégraphie : Rudolf Noureev (1966) d’après Marius Petipa (1890)
Musique : Piotr Ilyitch Tchaikovski
Première : 1890 à Saint-Pétersbourg au Théâtre Mariinski.
Première de la version de Rudolf Noureev en 1966 au Ballet de la
Scala de Milan. Entrée au répertoire du Ballet national de Vienne :
15 octobre 1980.
C’est le pas de deux du mariage d’Aurore et du Prince Desiré qui - de
son baiser - a « réveillé » la princesse.
Vladimir Shishov et Liudmila Konovalova
Photo Michael Pöhn ©
Marius Petipa (1818 - 1910), danseur français devenu le grand maître du Ballet Imperial de Russie règla
en 1890 la chorégraphie et la mise en scène en trois actes et un prologue de La Belle au bois dormant,
pour laquelle Tchaïkovski composa la plus somptueuse des musiques. Noureev parlait de La Belle comme
étant « le ballet des ballets », pour lui le summum de la beauté de la danse classique et spectacle
complet, réunissant action dramatique, décors et costumes fastueux et sur le plan chorégraphique :
grands ensembles, petits groupes, pas de deux et une grande variété de variations individuelles.
Transmis par des générations de danseurs, le texte chorégraphique de Petipa est parvenu jusqu’à
nous presqu’intact. C’est dans ce ballet que le jeune Noureev (23 ans) électrisa le public parisien,
après sa demande d’asile politique à la France (16 juin 1961) : aussitôt engagé par l’International
Ballet du Marius de Cuevas, il dansa le prince le 23 juin, au côté de Nina Vyroubova (production de
Raymondo de Larrain au Théâtre des Champs-Elysées) et l’Oiseau bleu le 30 juin.
Noureev réalisa sa première Belle pour la Scala de Milan en 1966. Il la remonte en 1972 pour le Ballet
National du Canada, en y ajoutant à l’Acte II (la chasse) trois variations nouvelles pour le Prince, dont l’une
spécialement importante (réglée sur le solo de violon de l’entracte musical), avant la vision d’Aurore au
milieu des dryades. C’est aussi cette version qu’il donnera à Vienne en 1980.
Photo DR
entracte
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deuxièmE PARTIE
RUBIS – pas de deux
Chorégraphie : George Balanchine (1967)
Musique : Igor Stravinski (Capriccio pour piano et orchestre, 1929)
Costumes : Karinska
Première : 13 avril 1967, New York City Ballet, NY State Theater.
Entrée au répertoire du Ballet national de Vienne en 2010.
Maria Yakovleva et Mihail Sosnovschi - Photo Michael Pöhn ©
Le pas de deux est dansé sur le 2ème mouvement du concerto pour
piano et orchestre de Stravinski : Capriccio.
Rubis est la partie centrale du ballet Jewels / Joyaux que George
Balanchine a composé sur les bijoux : les femmes aiment les bijoux
et le chorégraphe qui-aimait-les-femmes leur rend en quelque
sorte hommage à travers eux. Suggéré par les vitrines des bijoutiers
de la Cinquième Avenue à New York, le ballet est un triptyque,
dont chacun des volets brille de l’éclat d’une pierre précieuse
(Emeraudes, Rubis, Diamants) et évoque les trois pays où le chorégraphe a vécu : si Emeraudes représente la France et si Diamants
rappellent les splendeurs de la Russie de Marius Petipa, Rubis fait
un tour aguicheur du côté des girls de Broadway.
George Balanchine (1904-1983) a été la grande figure du renouvellement de la danse classique au
XXème siècle : il a su moderniser l’héritage de Marius Petipa et de la tradition franco-russe en l’adaptant
aux rythmes trépidants de la vie américaine. Dès les années 1930, il dynamise le langage académique
en y apportant l’énergie et la rapidité venues du jazz, empruntant les déhanchements et les levers
de jambe à la comédie musicale. Avec lui, transformant le son en mouvement, le ballet devient une
visualisation de la musique.
Rudolf Noureev était très admiratif du chorégraphe et de sa musicalité. Il a beaucoup dansé Apollon
notamment avec son groupe (Noureev and Friends), et aussi Le Fils prodigue, Agon, Violin Concerto, « On
peut se passer de tout le monde, disait-il, sauf de Balanchine ! ». Ce dernier créera pour Noureev un ballet
plein de fantaisie, exploitant le caractère espiègle et facétieux du danseur dans un rôle à déguisements,
celui de Covielle dans Le Bourgeois gentilhomme (1979).
Photo Tanaquil LeClerq ©
Les représentations de Rubis sont données avec l’accord du George Balanchine Trust SM,
conformément aux normes d’exécution relevant du style Balanchine, qui sont établies
et fournies par le Balanchine Trust ©.
Remerciements à l opéra national de paris pour le prêt des costumes.
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LAC DES CYGNES – pas de cinq de l’Acte I
Chorégraphie : Rudolf Noureev (1964)
Musique : Piotr Ilyitch Tchaikovski
Pour la première fois à Paris
Première de cette version de Rudolf Noureev : 15 octobre 1964 à
l’Opéra de Vienne
C’est la première version du Lac des cygnes (différente de sa
version définitive, réalisée pour le Ballet de l’Opéra de Paris en
1984) que Rudolf Noureev a mise en scène et chorégraphiée
pour le Ballet de l’Opéra de Vienne. Le soir de la première qu’il
dansait avec Margot Fonteyn, « artiste invitée », il y a eu 89 rappels
(inscrits dans le « livre des records Guinness »).
Pas de cinq de l’Acte I du Lac des cygnes (1966) avec Rudolf
Noureev et de gauche à droite Ully Wührer, Lisl Maar et Michael
Birkmeyer (manque à gauche : Franz Wilhelm) - Photo David Garrity ©
Dans cette version du Lac, à l’Acte I, ce n’était pas le pas de trois
chorégraphié par Lev Ivanov qui était dansé, mais un pas de
quatre (une « interpolation de l’ère soviétique »). Noureev en fait
un pas de cinq, auquel participe Siegfried.
Sur diverses musiques tirées de l’Acte III (dont trois morceaux qui ont
été utilisés aussi par George Balanchine pour son Tchaïkovsky - pas
de deux 1960), Noureev a conçu son pas de cinq qui se découpe
ainsi : Intrada - Siegfried et 2 couples / Variation 1 : danseuse
soliste / Variation 2 : les deux danseurs / Variation 3 : deuxième
danseuse soliste / Variation 4 : Siegfried / coda les 2 couples et
Siegfried.
Le Lac des cygnes dans la version de Rudolf Noureev a marqué une étape décisive dans l’histoire du
Wiener Staatsballett : la production compte aujourd’hui 206 représentations. En 1966, une adaptation
cinématographique a été réalisée.* Noureev effectuera sa dernière prestation à Vienne dans le rôle du
prince Siegfried en mars 1988, à l’occasion de son 50ème anniversaire. Déjà, dans cette version de Vienne,
Noureev focalise son ballet sur le prince Siegfried, qui se dérobe à la réalité du pouvoir et du mariage pour
se réfugier dans ses rêves, où lui apparaît un lac magique porteur de l’amour idéalisé d’une femme / cygne.
Vingt ans plus tard, à l’Opéra de Paris, il développera son interprétation « freudienne » (les tendances
homosexuelles refoulées de Siegfried), faisant du précepteur Wolfgang un inquiétant prédateur, exerçant
son emprise sur le prince et se dédoublant - dans le songe du jeune homme - en un maléfique Rothbart
pour le leurrer (cygne noir pour cygne blanc) et l’entraîner à sa perte.
Photo Linda Maybarduk ©
*Le Lac des cygnes, dans la version de Vienne de 1964 - (filmée en 1966) sera présentée
lors du « festival de films Rudolf Noureev », le dimanche 14 juillet à 20h au cinéma Le Balzac.
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BLACK CAKE - duo
Chorégraphie : Hans van Manen (1989)
Musique : Igor Stravinski (Scherzo à la Russe)
Costumes: Keso Dekker
Dagmar Kronberger et Eno Peci - Photo Michael Pöhn ©
Première : 20 avril 1989, Nederlands Dans Theater, La Haye
(pour le 30ème anniversaire du Nederlands Dans Theater.)
Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 11
mars 2000
Pour la première fois à Paris
Le titre du ballet marque déjà le sarcasme et l’humour noir qui
président à ce pas de deux : lutte subtile pour le pouvoir entre un
homme et une femme, sous la forme d’une relation amoureuse.
Le chorégraphe met en scène les deux interprètes s’affrontant à
travers les conventions de la danse de salon.
Hans van Manen (né en 1932 aux Pays-Bas) débute sa carrière en 1951 au sein du Sonia Gaskell’s
Ballet Recital. En 1952, il est engagé à l’Amsterdam Opera Ballet, où il réalise ses premières chorégraphies. Il rejoint ensuite les Ballets de Paris - Roland Petit (1959-1960), puis le Het Nationale Ballet à
Amsterdam, et entre au Nederlands Dans Theater en 1960, dont il devient le chorégraphe permanent et
le directeur associé. Il a créé plus de cent ballets, alliant la clarté dans la structure à la complexité dans les
rapports entre les êtres, cultivant un certain éclectisme musical de Grosse Fuge (1971) de Beethoven,
aux Five Tangos (1977) d’Astor Piazolla.
Ses œuvres sont souvent baignées d’érotisme (il a été l’un des premiers chorégraphes à faire danser les
interprètes dans leur nudité intégrale).
En 2003, il quitte le Nederlands Dans Theater pour retourner au Het Nationale Ballet. Il crée sa propre
Fondation (à Arnhem) pour la préservation de ses œuvres (il est également photographe d’art).
Noureev a dansé trois ballets de Hans van Manen à Vienne (Adagio Hammerklavier en 1977, Cinq
Tangos en 1980 et Romances sans paroles en 1981). Il a également interprété Four Schumann Pieces
en 1976 avec le National Ballet of Canada (Toronto), et a invité à l’Opéra de Paris le chorégraphe à
remonter en 1986 Grosse Fuge.
Photo Hans van Manen ©
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LE CORSAIRE - pas de deux
Chorégraphie d’après Alexandre Tchekryguine et Vakhtang
Tchaboukiani, version de Rudolf Noureev (1962).
Musique : Riccardo Drigo
Entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 30 octobre 1977
Ce pas de deux n’existe pas dans la version complète du Corsaire,
remaniée par Marius Petipa en 1899 d’après le ballet de Joseph
Mazilier créé à l’Opéra de Paris (1856), sur une musique
d’Adolphe Adam.
Dans le ballet complet, il s’agit d’un pas de trois entre Medora, la
belle grecque, le corsaire Conrad qui l’a enlevée et un esclave, Ali,
ajouté - dans les années 1920 (soit dix ans après la mort de
Petipa) - par le maître de ballet Alexandre Tchekryguine sur la
musique de Riccardo Drigo.
La version en pas de deux est un duo virtuose pour les galas :
l’impressionnante variation de l’esclave a été chorégraphiée par le
danseur géorgien Vakhtang Tchaboukiani, dans les années 30.
Noureev dans Le Corsaire (1968) - Photo Leslie E. Spatt ©
Ce pas de deux prend une dimension importante dans la carrière de Rudolf Noureev. Il le danse pour
la première fois en juin 1958, lors du Concours de Moscou, avec Alla Sissova. Lors de sa première
apparition à l’Ouest en 1959, à l’occasion du Festival mondial de la Jeunesse à Vienne, on avait pu
le voir également avec Sissova danser ce morceau de bravoure. (Ils gagnèrent d’ailleurs ensemble
la médaille d’or).
Passé à l’Ouest, il danse ce pas de deux dans sa propre version (chorégraphie indiquée : « Rudolf
Noureev d’après Marius Petipa ») en septembre 1962 à New York avec Lupe Serrano pour la
télévision (dans l’émission : The Bell Telephon Hour) et ensuite avec l’American Ballet Theatre. La
même année, suivent une prestation avec Sonia Arova au Chicago Opera Ballet, et une version
retravaillée pour être présentée au Royal Ballet avec Margot Fonteyn. Alors que le costume de
la danseuse avait été dessiné par André Levasseur, le costume masculin fut proposé par Rudolf
Noureev lui-même*.
Noureev montrera ce pas de deux pour la première fois à l’Opéra national de Vienne en 1977. Sa
partenaire était Alexandra Radius. C’est cette version que - depuis - l’on a adoptée. Si la variation du
danseur reste fidèle à celle que dansait Noureev, avec parfois des acrobaties supplémentaires (qui
sont l’apanage des danseurs cubains), la variation de la ballerine est laissée au choix de l’interprète.
* La magie qui ressort du duo Fonteyn/Noureev dans ce pas de deux est perceptible dans
le film An Evening with the Royal Ballet (1963).
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BACH SUITE III
Chorégraphie et costumes : John Neumeier (1981)
Musique : Johann Sebastian Bach (Suite pour orchestre N°3 en ré
majeur BWV 1068)
Première : 2 octobre 1981 par le Hamburg Ballett. Entrée au
répertoire du Ballet de l’Opéra de Vienne : 28 juin 2011.
« La musique de Bach me fascine par la perfection exceptionnelle
de ses formes, qui non seulement ne contraignent pas mon imagination, mais au contraire la stimulent et viennent la nourrir… J’ai
voulu réaliser une suite de danse pure, reflétant des sentiments
simples et une certaine spiritualité ». (John Neumeier)
Bach Suite III a été repris par le Ballet royal de Suède, le Ballet de
Zurich, et le Ballet de l’Opéra de Berlin, avant d’être dansé en 1987
par le Ballet de l’Opéra de Paris intégré au ballet Magnificat créé
en juillet 1987 au Festival d’Avignon* (à la demande de Noureev).
Kiyoka Hashimoto et Mikhaïl Sosnovschi - Photo Michael Pöhn ©
En 6 mouvements : Ouverture, Aria, Gavotte I, Gavotte II, Bourrée,
Gigue. « Au commencement, jaillissement, l’éclosion, la joie du
possible. L’Aria - sommet de densité et d’inspiration mélodique
(il y a quelque chose d’un rayonnement angélique) - offre une
indescriptible félicité, en même temps qu’un impénétrable secret ».
(John Neumeier)
John Neumeier est, depuis 1973, le directeur du Ballet de l’Opéra de Hambourg. Américain, né en 1942,
John Neumeier a fait ses études de danse classique à la Royal Ballet School de Londres où John Cranko
le remarque et lui propose en 1963 de l’engager au Ballet de Stuttgart : il y crée ses premières chorégraphies. Il est nommé en 1970 directeur du Ballet de Francfort (où il réalise ses « relectures » de
Casse-Noisette, Roméo et Juliette, Daphnis et Chloë et Le Sacre du printemps). Il est alors sollicité par
l’Opéra de Hambourg pour diriger son Ballet, qui prend dès lors une dimension internationale (Illusions
sur Le Lac des cygnes - 1976, Le Songe d’une nuit d’été - 1977, La Dame aux Camélias - 1978, La
Passion selon Saint Matthieu - 1981). Il va aussi fonder une Ecole et organiser tous les ans, en clôture
de saison, un gala Nijinsky, invitant la « crème » des danseurs mondiaux.
John Neumeier, dans les années 62-63 à Londres, avait fait la connaissance de Rudolf Noureev qui venait
de « s’évader » du Kirov. Ils se reverront à Stuttgart, et, Neumeier fera pour lui un Don Juan créé, en 1974,
au Ballet National du Canada (Toronto).
« Danser était, pour lui, la respiration, la substance, la véritable essence de son existence ». (John Neumeier)
Photo Holger Badekow ©
* Dans Magnificat en 1987, Manuel Legris et Sylvie Guillem dansaient Bach Suite III et
Agnus Dei.
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Vers un pays sage – Olga Esina et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn ©
programme mixTE
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PROGRAMME MIXTE
Dawson I Pickett I de Bana I Maillot
mardi 9, mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12 juillet à 20h
samedi 13 juillet à 15h et 20h
Le festival dédie ce programme à Olivier Metzner,
ami et vice-président des Etés de la Danse depuis 2005,
qui nous a quittés récemment.
Les grands chorégraphes de la danse contemporaine et néoclassique d’aujourd’hui ont dépassé la soixantaine,
mais loin d’être à la retraite, ils continuent de créer, et on peut leur être redevable d’avoir su former des danseurs
(superbes) qui, à leur tour, réalisent des chorégraphies.
C’est le cas de Jean-Christophe Maillot (soliste chez John Neumeier et maintenant directeur des Ballets de
Monte-Carlo), de Patrick de Bana (qui a fait ses classes également à Hambourg, avant de rejoindre Béjart à
Lausanne, puis Nacho Duato à Madrid), d’Helen Pickett (venue danser au Ballett Frankfurt, et poursuivant son
rôle d’interprète de Forsythe au Ballet royal de Flandre, avant de regagner les Etats-Unis, où elle crée des
pièces pour différentes compagnies) et de David Dawson (pur produit anglais, passé chez Forsythe, avant d’être
chorégraphe au Het Nationale Ballet d’Amsterdam et qui a reçu le prix de chorégraphie des Benois de la Danse).
CHORÉGRAPHES CONFIRMÉS ET TALENTS À DÉCOUVRIR
A Million Kisses to My Skin est une pièce brillante qui joue avec les codes du ballet classique, dans la prouesse
décalée et la virtuosité détournée. Eventide, dans un style minimaliste, conjugue avec un charme étrange les
influences asiatiques et occidentales, la lumière déclinante entre « chien et loup » faisant surgir des fantasmes.
Pour Windspiele - l’auteur explicite ainsi son titre : comme les tubes des chimes agités par le vent reçoivent une
poussée qui les rend sonores, les danseurs mis en mouvement par le chorégraphe se font dynamiques. Enfin,
dans Vers un pays sage, le chorégraphe, répondant à la fluidité incessante de la partition, développe avec
volubilité des images très graphiques qui disent la passion de la vie.
Ces quatre ballets ont fait leur entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne en février
2013, et sont des “premières” à Paris.
« Les quatre chorégraphes que le maître de ballet Manuel Legris a choisis pour cette soirée
contemporaine sont expérimentés. Leurs travaux se retrouvent dans les répertoires des
meilleures compagnies de danse et leur style est techniquement provocant. Pas de problème
toutefois pour le Ballet national de l’Opéra de Vienne qui sait mettre en œuvre les pièces
postclassiques de David Dawson, Helen Pickett, Jean-Christophe Maillot et Patrick de Bana ».
tanz.at, Edith Wolf Perez, 22 février 2013
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A Million Kisses to My Skin
Chorégraphie et scénographie : David Dawson
Musique : Jean-Sébastien Bach (Concerto pour piano
no 1 en ré mineur BWV 1052)
Costumes : Yumiko Takeshima
Lumières : Bert Dalhuysen
Création le 15 juin 2000 par le Ballet national de Hollande (Het
Nationale Ballet), Amsterdam.
Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20
février 2013.
Liudmila Konovalova et Masayu Kimoto - Photo Michael Pöhn ©
Dans un style qu’on peut qualifier de « post-classique » A Million Kisses
to My Skin du chorégraphe David Dawson est une pièce brillante sur
le Concerto pour clavier n°1 en ré mineur de Bach. Dawson a créé ce
ballet en 2000, alors qu’il se préparait à quitter le Het Nationale Ballet.
Il évoque la sensation de bonheur ressentie en scène.
« Ça ressemble à un million de baisers reçus à la fois sur la peau. Ce
ballet était aussi une sorte d’adieu à ma carrière classique, et il était
important pour moi de créer une pièce exploitant les pas classiques,
mais aussi exprimant l’individualité et la liberté...
En étirant au maximum leurs membres, les danseurs font jaillir
l’asymétrie, les obliques et des lignes brisées. Les corps tourbillonnent dans l’air et les danseurs prennent plaisir à montrer
leurs capacités techniques dans cette chorégraphie enivrante. Au
final, on a l’impression qu’ils passent plus de temps en l’air que sur
le sol. » (David Dawson)
David Dawson Né en 1972 à Londres, David Dawson a fait ses études à l’Arts Educational School et à
la Royal Ballet School. Il reçoit, en 1991, l’Alicia Markova Award, et le Prix de Lausanne la même année. Il
est engagé au Birmingham Royal Ballet, puis danse à l’English National Ballet (1994), au Het Nationale
Ballet à Amsterdam (1995). En 1997, il fait ses débuts de chorégraphe. Sa première œuvre majeure, A
Million Kisses to My Skin, est créée pour le Het Nationale Ballet en 2000. Puis, il rejoint le Ballett Frankfurt
(2000-2002). Entre 2004 et 2012, il travaille comme chorégraphe résident au Het Nationale Ballet, puis
au Semperoper Ballett de Dresde et au Ballet Royal de Flandre à Anvers. Ses ballets ont été dansés par des
compagnies importantes, dans plus de 25 pays.
Il a reçu le Prix Benois de la Danse et a été nommé « meilleur chorégraphe classique » par The Critic’s Circle
(National Dance Award) pour son ballet The Grey Area (2003). En 2005, il est le premier chorégraphe anglais à avoir créé un ballet au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg (Révérence) pour lequel il a obtenu
le « Golden Mask » du meilleur chorégraphe (Moscou). Sa version personnelle du Faun(e), créée pour le
Festival des Ballets russes de l’English National Ballet au Sadler’s Wells Theatre à Londres a également été
retenue pour le National Dance Award à Londres et le Prix Benois à Moscou (2010).
Dawson a aussi créé une Giselle au Semperoper de Dresde (2008). Parmi ses récentes créations : day4 (Het
Nationale Ballet), Opus.11 (Semperoper).
Patrick Wamsganz ©
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Eventide
Chorégraphie : Helen Pickett
Musiques : 1er et 3ème mouvements - Philip Glass et Ravi Shankar
(Offering et Meetings Along the Edge, extraits de Passages - 1990);
2ème mouvement - Jan Garbarek - saxophones, Anouar Brahem oud, et Shaukat Hussain - tabla (Ramy, extrait de Madar - 1992).
Scénographie : Benjamin Phillips
Costumes : Charles Heightchew
Lumières : John Cuff
Création le 6 mars 2008 par le Boston Ballet et le Wang Theater
(Boston). Nouvelle version et entrée au répertoire du Ballet national
de l’Opéra de Vienne : 20 février 2013.
« Eventide : un moment magique. Un mélange de lumières faisant
se rencontrer le jour et la nuit. Quand le crépuscule donne l’occasion
aux teintes terrestres de s’unir au bleu du ciel ; laissant apparaître une
ligne entre le visible et l’invisible de notre monde physique, alors peut
naître une couleur divine, la sensation d’une union, d’un baiser qui
relie un bref instant l’humanité au cosmos. La pièce Eventide tente de
nous rapprocher de cette énergie cyclique de transition et cherche à
recréer l’heure magique, où tout est possible. » (Helen Pickett)
Roman Lazik et Nina Poláková - Photo Michael Pöhn ©
Helen Pickett Née à San Diego en Californie, Helen Pickett étudie à la San Francisco Ballet School.
Elle danse ensuite au San Francisco Ballet. Pendant plus de dix ans (1987-1998), elle fait partie du
Ballett Frankfurt de William Forsythe, où elle intervient aussi comme actrice. Dans le même temps,
elle est aussi « artiste invitée » pour créer des pièces de Saburo Teshigawara et Jan Fabre, et se
produit également avec le Wooster Group (Elizabeth LeCompte).
En 2005, on lui offre son premier contrat au Boston Ballet (Mikko Nissinen) : elle y crée Etesian. Puis,
elle réalise des chorégraphies pour le Washington Ballet, l’Aspen Santa Fe Ballet, le Louisville Ballet
et le Ballet X.
En 2008, on lui propose une résidence chorégraphique au Jacob’s Pillow Festival. De 2009 à 2011,
le Royal Ballet de Flandre, le Ballet West, l’Atlanta Ballet et le Dance Theatre de Harlem la sollicitent
pour de nouvelles pièces.
Récemment, elle a aussi chorégraphié pour le Semperoper Ballett de Dresde, le Scottish Ballet et le
Smuin Ballet. Elle a encore collaboré comme actrice et chorégraphe avec des artistes vidéastes et
des réalisateurs (notamment Eve Sussman au Musée d’Art moderne de New York).
Elle est l’une des premières chorégraphes à avoir reçu le Jerome Robbins Foundation’s New Essential
Works Grant. En 2011, elle a été nommée Master of Fine Arts in Dance de l’Université Hollins.
Photo DR
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Windspiele
Chorégraphie : Patrick de Bana
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski (Concerto pour violon en ré majeur,
op. 35, 1er mouvement)
Costumes : Agnès Letestu (étoile de l’Opéra de Paris)
Lumières : James Angot
Création par le Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20 février 2013.
Kirill Kourlaev - Photo Michael Pöhn ©
Inspiré par le Concerto pour violon de Tchaïkovski, Patrick de Bana, en
créant cette pièce pour le Ballet de Vienne, cherche à emmener les
spectateurs dans un espace multiple, où les niveaux se superposent.
« D’une part, l’espace, vu du ciel tel l’immensité d’un paysage pendant un vol. Les limites de cet univers, formant des passerelles les
unes avec les autres, mais ne cherchant pas à ralentir l’énergie positive du mouvement. D’autre part, l’espace conceptuel, avec sa propre
énergie, à certains moments en pause, à d’autres en mouvement,
cherchant à atteindre des dimensions jusqu’à présent inconnues. Ce
jeu entre les espaces, avec pour intermédiaire le chorégraphe, agit
comme des chimes (tubes suspendus faisant carillons) comme si
ceux-ci absorbaient et transmettaient l’énergie. » (Patrick de Bana)
Windspiele - troisième ballet que Patrick de Bana crée pour le Ballet
nouvelle de l’Opéra de Vienne, après Marie-Antoinette (2010)* et
Ludwig II - The Swan King (2012) - a été réalisé avec la participation
active des interprètes (3 solistes et un groupe de 5 danseurs).
« Remarquable nouvelle pièce de Patrick de Bana sur le premier
mouvement du Concerto pour violon de Tchaikovski. Les danseurs
sont à leur plus haut niveau, en particulier Kirill Kourlaev, et donnent
l’impression de voler au-dessus de la scène. » (Kurier, Silvia Kargl,
21 février 2013)
Photo Javier Gareche ©
Patrick de Bana Né à Hambourg en 1968, d’une mère allemande et d’un père originaire du Niger, Patrick
de Bana a étudié à l’Ecole du Ballet de Hambourg de John Neumeier, avant d’être engagé par Maurice Béjart
comme soliste au Ballet de Lausanne en 1987 (il sera le Wotan de Ring um den Ring d’après Wagner - 1990). Il
quitte le BBL en 1992 pour la Compaña Nacional de Danza (Nacho Duato) en Espagne, où il reste dix années, et
interprète - outre Duato - Forsythe, Kylián, Ohad Naharin et Mats Ek.
En 2003, il fonde sa propre compagnie, la Nafas Dance Company, pour laquelle il crée de nombreux ballets.
Il travaille également comme chorégraphe et danseur pour des films de Carlos Saura (Iberia - 2004, Fados - 2007).
Ses ballets sont dansés en Europe, en Afrique du Sud, en Chine et au Japon. Sa première création pour Manuel Legris,
The Portrait of… est dansée pour la première fois à Tokyo en 2008. Il a aussi réalisé Cléopâtre - Ida Rubinstein pour
les « Saisons russes du XXIème siècle » avec le ballet du Kremlin et Ilse Liepa au Théâtre des Champs-Elysées à
Paris. Pour Marie-Antoinette, Patrick de Bana a été « nominé » au Prix Benois de la Danse 2011.
* Version longue développée à partir d’un pas de deux créé pour Agnès Letestu et lui-même en 2009.
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Vers un pays sage
Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot
Musique : John Adams, (Fearful Symmetries)
Scénographie et lumières : Dominique Drillot
Peintures originales : Jean Maillot
Costumes : Jean-Christophe Maillot, Jean-Michel Lainé
Création par Les Ballets de Monte-Carlo le 29 décembre 1995.
Entrée au répertoire du Ballet national de l’Opéra de Vienne : 20
février 2013.
Jean-Christophe Maillot, directeur des Ballets de Monte-Carlo,
exploite, dans cette chorégraphie, l’audace d’écriture du compositeur contemporain américain vivant le plus joué au monde, l’énergie
propre au minimalisme, ainsi que la richesse des harmonies que John
Adams puise dans la diversité des styles contemporains…
Jean-Christophe Maillot propose une vision baroque du monde,
comme l’était celle de son père, le peintre Jean Maillot.
« Vers un pays sage est conçu par Jean-Christophe Maillot comme
une sorte de réminiscence, une référence à son père, le peintre Jean
Maillot. Après un passage mouvementé sur la musique torrentielle
de John Adams Fearful Symmetries, le chorégraphe conduit ses six
couples de danseurs à un recueillement méditatif et achève
son hommage par un épilogue émouvant. » (Der neue Merker,
Meinhard Rüdenauer, 25 février 2013 )
Olga Esina et Roman Lazik - Photo Michael Pöhn ©
Jean-Christophe Maillot est né en 1960 à Tours. Il étudie au Conservatoire de sa ville natale et à l’Ecole
Supérieure de Danse de Cannes-Rosella Hightower. Prix de Lausanne en 1977, il est engagé l’année
suivante par John Neumeier au Ballet de Hambourg et est promu soliste. Il reste cinq ans à Hambourg
jusqu’à ce qu’un accident arrête sa carrière de danseur. En 1983, il devient le directeur et chorégraphe
du Ballet du Grand Théâtre de Tours et forme sa compagnie (le Ballet de Tours) qui deviendra Centre
chorégraphique National. Il met sur pieds un Festival de danse : Le Chorégraphique.
Invité à Monaco pour créer sa version du Mandarin merveilleux, puis sa vision de l’Enfant et les sortilèges
(1986). Il devient conseiller artistique des Ballets de Monte-Carlo en 1992 et est nommé en 1993
directeur artistique de la compagnie. Il lui donne un nouvel essor notamment sur le plan international,
par de nombreuses tournées. En 2000, il fonde le Festival « Monaco Dance Forum » (rencontres professionnelles, spectacles, expositions, ateliers) et organise en 2009 le centenaire des « Ballets Russes »
à Monaco (une cinquantaine de compagnies invitées sur ce thème).
Parmi ses créations les plus marquantes : Dov‘ è la luna (1994), Vers un pays sage (1995), Roméo
et Juliette (1996), Cendrillon (1999), Casse-Noisette Circus (1999), La Belle (2001), D’une rive à
l’autre (2003), Le Songe (2005), Faust (2007) et un nouveau Lac (2011). Il a reçu le Prix Benois de
la chorégraphie (2010).
Sous la présidence de la Princesse de Hanovre, les Ballets de Monte-Carlo regroupent, depuis 2011, la
compagnie, le festival « Monaco Dance Forum » et l’Académie de danse Princesse Grace.
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Photo DR
DON QUICHOTTE
Maria Yakovleva - Photo Dimo Dimov ©
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DON QUICHOTTE
mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20, lundi 22,
mardi 23, mercredi 24, jeudi 25, vendredi 26, samedi 27 juillet à 20h00
et samedi 20, samedi 27 juillet à 15h00
Ballet en trois actes et un prologue
Chorégraphie et mise en scène : Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Alexandre Gorski
Musique : Ludwig Minkus, arrangements de John Lanchbery.
avec l’aimable autorisation des éditions Hans Sikorski GmbH und Co. KG, à Hambourg.
Décors et costumes : Nicholas Georgiadis
Création à Moscou par le Ballet du Bolchoï en 1869. Nouvelle version de Marius Petipa pour le Théâtre
Mariinski en 1871. Révision d’Alexandre Gorski en 1900.
Chorégraphie de Rudolf Noureev : première représentation à l’Opéra national de Vienne le 1er décembre
1966. Nouvelle présentation remontée par Manuel Legris à l’Opéra national de Vienne le 28 février 2011.
Le ballet ne retient qu’un épisode du roman de Cervantès (Les Noces de Gamache), centré sur les amours
contrariées de la piquante Kitri et du barbier Basile, qui trouvent en Don Quichotte et son valet Sancho
Pança des sauveurs inattendus. Rudolf Noureev a conçu un spectacle réjouissant, mené à un train d’enfer,
mettant en scène, dans l’humour et la vélocité, une série de tableaux hauts en couleurs.
Maria Yakovleva (apparition de dulcinée à l'acte II)
Photo Michael Pöhn ©
72
Rudolf Noureev & Don Quichotte
Tout jeune (à 21 ans), Rudolf Noureev fut un brillant
interprète de Basile au Kirov de Leningrad, ayant pour
partenaire Ninel Kourgapkina (1959).
Ce Don Quichotte, avec l’Australian Ballet, a été filmé en
1972 par le chorégraphe lui-même, qui passait pour la
première fois de l’autre côté de la caméra.
Ce sera aussi, après avoir choisi de rester à l’Ouest en
1961, l’un de ses rôles fétiches, qui met en valeur une
autre facette du danseur / comédien : son esprit malicieux
et ses dons comiques.
Noureev donnera ensuite son Don Quichotte au Ballet
de l’Opéra de Zurich (1979) et au Ballet National de
Norvège (1980).
A l’invitation de Rosella Hightower - alors directrice de
la Danse à l’Opéra de Paris -, la production entrera au
répertoire du Ballet de l’Opéra en 1981, où l’on dansait
seulement le célèbre pas de deux du troisième acte.
En 1966, Noureev entreprend de remonter l’ouvrage
entier, construisant une nouvelle chorégraphie d’après
Marius Petipa et Alexandre Gorski, pour l’Opéra de
Vienne (avec Ully Wührer), demandant à John Lanchbery
de procéder à quelques arrangements de la musique de
Minkus pour lui donner un caractère plus enjoué.
Il en fait la reprise à l’Australian Ballet en 1970 (avec
Lucette Aldous), et l’année suivante, au Ballet de
l’Opéra de Marseille que dirige alors Rosella Hightower
(c’est Maïna Gielgud qui est Kitri).
« Cette version révèle avec plus d’évidence la façon
dont Noureev règle les grands mouvements sur
scène : les numéros espagnols tourbillonnent autour
de l’énorme place du village et forment une ingénieuse
variété de configurations destinées à montrer les pas
caractéristiques de l’Espagne.
Si la séquence purement classique de la « vision » de
Dulcinée et des Dryades conserve son intégrité - telle
que la tradition du Kirov l’a transmise - Noureev la fait
précéder de l’épisode du camp des gitans, prétexte à
développer la rencontre amoureuse de Kitri et Basile :
pas de deux au clair de lune sous les ailes d’un moulin
géant, qui n’existe pas dans les autres versions.
Noureev ramène aussi le ballet à trois actes et un
prologue : les gitans, les moulins à vent, le théâtre de
marionnettes deviennent un même tableau, suivi de
l’apparition des Dryades.
Rudolf Noureev a beaucoup augmenté la part de la
comédie. Dans sa version, il a introduit l’esprit de la
Commedia dell’Arte, où l’aubergiste serait le barbon
Pantalon, Gamache le prétentieux Docteur, Kitri
Colombine, et Basile Arlequin, un meneur de jeu,
brillant, jaillissant, bondissant, qui court d’un bout à
l’autre du ballet. » (Alexander Bland)
Don Quichotte - Rudolf Noureev et Gisela Cech (1977 à l’Opéra de Vienne)
Photo Fayer ©
73
La version de Rudolf Noureev
Noureev reprend la version du Kirov (la production de
Gorski* d’après Petipa) qu’il a dansée en 1959 et 1960,
et y apporte - comme pour ses autres chorégraphies
d’après Petipa - des modifications de son cru.
Intéressé par les gravures de Gustave Doré montrant
Don Quichotte assis à sa table de travail, entouré de
créatures imaginaires, Noureev redonne au Prologue
son importance : c’est une entrée initiatique dans
l’univers fantasmatique de Don Quichotte qui, d’un plat
à barbe, fait un casque de chevalier, et croit voir surgir
dans son pauvre et sombre logis la blanche et lumineuse
Dulcinée, dame de ses pensées.
Comme toujours chez Noureev, la chambre, la maison, le
palais (Raymonda, Casse-Noisette, Le Lac des cygnes)
est ce huis-clos, lieu des tourments de l’âme, des rêves
et des cauchemars qui aident le héros ou l’héroïne à
surmonter les interdits de son inconscient.
Sur le point d’être détroussés par les gitans, Kitri et Basile
retournent la situation, en implorant du secours : aussi,
quand surviennent Don Quichotte et Sancho, un petit
théâtre (où les enfants ont remplacé les marionnettes
que prévoyait Petipa) est vite installé pour représenter /
révéler - comme dans la scène des comédiens d’Hamlet
- la vérité que l’on veut taire, poussant le Chevalier à se
faire le défenseur des jeunes gens poursuivis.
L’amour du théâtre chez Rudolf Noureev ne se limitant
pas aux genres, le chorégraphe utilise aussi des effets
de music-hall, comme ces parapluies ouverts et fermés qui semblent autant de monstres inquiétants aux
yeux de Don Quichotte (la scène du moulin), ou comme
cette vision « flottante » de Kitri / Dulcinée (précédant
la scène des Dryades) : la danseuse, portée dans le noir
par un danseur revêtu de noir, donne l’illusion d’un être
en apesanteur (JLB).
Par contraste, « la vie continue dehors » (une phrase
qui revenait souvent, avec une mélancolie toute
tchékhovienne, dans la bouche de Roudolf Noureev) :
bruyante et joyeuse, la place de Barcelone - à l’instar
de celle de Vérone dans son Roméo et Juliette - est
le théâtre d’une multiplicité d’actions simultanées et
d’événements pittoresques.
La grande attraction en est Sancho Pança - qui n’est plus
un valet - mais un moine dodu, chapardeur et paillard
comme on les faisait autrefois : il est le signe d’un vieux
monde - que perpétue Don Quichotte, idéaliste d’un
autre âge, empêtré dans son armure, et qui invite Kitri
à danser un menuet suranné, à l’Acte I. Un vieux monde
que va balayer la jeunesse de Kitri et Basile.
A l’Acte II, quand Kitri et Basile se sont enfuis, pour
échapper à Lorenzo qui veut marier sa fille au ridicule
Gamache (autre tenant du « vieux monde »), ils arrivent auprès d’un moulin éclairé par la lune : Noureev a
chorégraphié, pour les deux amoureux, un pas de deux
de sa façon (en empruntant la musique à l’Acte I de La
Bayadère** ).
74
Don Quichotte - Acte II – Maria Yakovleva et Denys Cherevychko - Photo Michael Pöhn ©
* Alexandre Gorski (1871-1924), formé à l’Ecole du Ballet Impérial, puis
soliste (en 1895) dans le Ballet à Saint-Pétersbourg, dansait les « cavaliers »
pour accompagner la ballerine soliste, dont le partenaire (prince du Lac ou
de La Belle était déjà trop âgé pour danser avec virtuosité les pas de deux).
Devenu professeur et maître de ballet en 1900, il reprend les ballets de
Marius Petipa (qui s’est retiré : le vieux maître a alors 82 ans) et y introduit
une plus grande théâtralité, demandant aux danseurs de jouer comme des
comédiens, sans emphase, avec « naturel ». Une révolution pour l’époque !
** C’est aussi une coutume en Russie d’utiliser une même musique pour
deux ballets différents. La variation de Cupidon à l’Acte II a été réinsérée
dans le Grand pas de Paquita, et celle de La Reine des Dryades se retrouve
parfois dans le pas de deux du Corsaire.
Olga Esina (La Reine des Dryades) - Photo Michael Pöhn ©
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PROLOGUE
LE LOGIS DE DON QUICHOTTE
Ouverture*
Don Quichotte
et la vision de Dulcinée
Sancho Pança
Don Quichotte, gentilhomme campagnard se prend pour un vaillant
chevalier sorti tout droit des romans courtois qui sont sa lecture préférée.
Dans ses songes, Dulcinée, l’héroïne de ces récits, devenue la « dame »
de ses pensées, lui apparaît. Mais son voisin, Sancho Pança, poursuivi par
des servantes auxquelles il a volé un poulet, vient perturber ses rêveries.
Don Quichotte fait de Sancho son compagnon de chevalerie, et ils
partent ensemble à la conquête du monde.
ACTE I
UNE GRANDE PLACE À BARCELONE
Entrée de Kitri – variation
Entrée de Basile – variation
Morena de Kitri et Basile
Scène de Lorenzo
Jota
Entrée de Gamache
Séguédille
Entrée des matadors
Variation d’Espada
Variation de La Danseuse de rue**
Coda. Bagarre
Kitri, la fille de l’aubergiste Lorenzo, cherche dans la foule son bienaimé, le barbier Basile. Sa danse joyeuse est interrompue par Lorenzo
qui - voulant la marier avec le riche mais ridicule Gamache – repousse
Basile. Kitri refuse énergiquement le ridicule Gamache.
Entrée de Don Quichotte
et Sancho Pança
L’arrivée de Don Quichotte et Sancho Pança met fin à leur dispute.
Lorenzo offre l’hospitalité au Chevalier et l’invite dans son auberge.
Sancho Pança et les jeunes filles
Duo des amies de Kitri
Pas de deux de Kitri et Basile
Adage
Menuet avec Don Quichotte
Sancho Pança, un peu trop empressé auprès des demoiselles, se fait
malmener par les jeunes gens jusqu’à ce que Don Quichotte se porte
à son secours.
Quand Don Quichotte aperçoit Kitri, il croit reconnaître en elle sa
Dulcinée adorée.
Galamment, il lui offre le bras pour un menuet.
(Variation de Basile)
Pas de trois : Basile et les deux amies de Kitri
Variation de Kitri - dite des castagnettes
Duo des amies
Coda. Finale
Gamache est furieux. Kitri et Basile profitent de la confusion générale
pour s’enfuir.
*Les titres en italiques sont ceux de la partition de Ludwig Minkus.
Les indications entre parenthèses renvoient à la présente version de Rudolf Noureev.
**La musique - ajoutée par Alexandre Gorski - est d’Alexandre Simon.
76
ACTE II
SCÈNE I : LE CAMPEMENT DES GITANS
Baslie et Kitri
(Pas de deux ajouté par Noureev.
La musique en est empruntée à La Bayadère).
Arrivée de Don Quichotte
et de Sancho de Pança.
Czardas
Danse gitane
(interpolation musicale de Vladimir Jerobinski).
Théâtre de marionnettes.
Kitri et Basile trouvent refuge dans un moulin à vent. Ils sont surpris par
des gitans nomades qui tentent de les voler. Mais ceux-ci se rendent
vite compte de la pauvreté des deux jeunes gens et se promettent un
butin plus important en voyant arriver Lorenzo et Gamache, qui ont fini
par découvrir la cachette de Kitri et Basile.
Don Quichotte et Sancho Pança surviennent aussi. Les gitans se font
les complices des amoureux. Ils essaient de monter Don Quichotte
contre Lorenzo et Gamache : ils installent à son intention un théâtre
de poupées, où sont jouées les amours contrariées de Kitri et Basile.
Pris au jeu, Don Quichotte, en voulant secourir les amoureux, détruit
le castelet.
Les Moulins à vent.
Brusquement, Don Quichotte se retrouve face au moulin à vent.
Croyant avoir affaire à un ennemi gigantesque, il l’attaque, mais est
emporté par les ailes du moulin qui le jettent, pantelant, à terre.
Les monstres.
Les gitans, déguisés en fantômes, cherchent à effrayer le Chevalier.
Kitri et Basile parviennent encore à s’enfuir.
SCÈNE II : LA VISION DE DON QUICHOTTE
Le jardin enchanté
Solo de la reine des Dryades
(musique d’Alexandre Simon)
Don Quichotte blessé, à moitié évanoui, rêve qu’il est transporté dans
un jardin enchanté, en récompense de son courage et de sa fidélité. La
reine des Dryades le conduit vers Dulcinée à qui il ose avouer son amour.
Variation de Cupidon
Variation de Dulcinée / Kitri
(musique de Riccardo Drigo)
Mais le rêve s’envole.
Coda des dryades
Jota à l’Acte I - Maria Yakovleva et Denys Chrevychko - Photo Michael Pöhn ©
77
ACTE III
SCÈNE I : UNE TAVERNE
Scène d’ouverture
Pas de cinq :
Les deux amies de Kitri,
Espada,
Basile et Kitri
Kitri et Basile, heureux d’avoir échappé à leurs poursuivants, fêtent
- dans une taverne - les retrouvailles avec quelques amis.
Mais Lorenzo, Gamache, Don Quichotte et Sancho Pança ne tardent
pas à les rejoindre.
Lorenzo est fermement décidé à marier Kitri à Gamache. Au comble du
désespoir, Basile emploie un subterfuge : il feint de se tuer avec son
rasoir de barbier. Kitri implore l’aide du Chevalier.
Ce dernier oblige Lorenzo à unir Kitri au mourant.
Mais, à peine le père a-t-il donné sa bénédiction, que Basile se relève
gaiement.
Duel
Gamache, excédé par le tour qu’on vient de lui jouer provoque Don
Quichotte en duel.
Gamache est battu à plates coutures.
SCÈNE II : LE MARIAGE
Fandango.
(La musique a été écrite par Edouard Napravik)
Espada
et La Danseuse de rue
Pas de deux de Kitri et Basile.
Adage
Variation de la Demoiselle d’Honneur
Variations - Coda
Finale
Et, c’est au milieu des grandes réjouissances du mariage de Kitri er
Basile, que Don Quichotte et son serviteur partent vers de nouvelles
aventures.
Acte III : Fandango - Ketevan Papava et Eno Peci - Photo Michael Pöhn ©
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MARIUS PETIPA
Son nom est si lié à l’école russe qu’on en oublie sa
nationalité française : Marius Petipa, en effet est né
à Marseille en 1818. Son père et ses frères étaient
danseurs. Du Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles
à Bordeaux, puis à Nantes, Marius Petipa tente sa
chance à New York (1839). Essai non concluant.
Après quelques années à Paris où il travaille avec
Auguste Vestris, et un séjour en Espagne, il est
engagé à Saint-Pétersbourg comme premier danseur
(1847). Mais il n’est pas seulement un interprète,
Petipa s’intéresse déjà à la chorégraphie et remonte
Paquita de Joseph Mazilier. En 1850, il assiste Jules
Perrot pour Giselle, et en 1858, il produit son premier
ballet en Russie : Un mariage sous la Régence.
Puis, il devient maître de ballet en 1862, et succède
à Arthur Saint-Léon, comme chorégraphe en titre, en
1870. Il va alors s’imposer comme l’ordonnateur de
grands ballets spectaculaires, réussissant à allier la
pureté classique importée de France à la virtuosité
venue d’Italie : une danse académique s’enrichissant
des pas de divers folklores (« danses de caractère »).
De ce métissage naîtra « l’école russe ».
Ainsi va-t-il créer une cinquantaine de ballets, dont
La Fille du Pharaon (1862), Don Quichotte (1869), La
Bayadère (1877), La Belle au bois dormant (1890)
enrichie de sa collaboration avec Tchaikovski, Casse
-Noisette (1892) et Le Lac des cygnes (1895) avec
Lev Ivanov, Raymonda (1898).
LUDWIG MINKUS
Mal aimé des dictionnaires de musique qui le négligent, Ludwig Aloysius Minkus, citoyen autrichien
d’origine tchèque (né en 1826, la même année que
Johann Strauss-fils), fera sa carrière en Russie. D’abord
directeur de l’orchestre du prince Youssoupov à SaintPétersbourg en 1853, il fait ses débuts de compositeur... à l’Opéra de Paris, ayant écrit la partition de
Néméa, ballet d’Arthur Saint-Léon (1864). Toujours à
Paris, il partage la composition de La Source (encore
de Saint-Léon) avec Léo Delibes (1866).
Installé à Moscou, où il enseigne au Conservatoire,
Minkus est alors sollicité par les Théâtres Impériaux
pour réaliser la musique de l’oeuvre nouvelle qu’entreprend Marius Petipa : Don Quichotte (1869). Le
succès engendre une collaboration qui se poursuivra
à Saint-Pétersbourg, où Minkus occupera - outre le
poste de violon solo - celui de compositeur officiel du
Ballet (succédant à Cesare Pugni, disparu en 1870).
De cette association Minkus/Petipa naîtront notamment
La Bayadère (1877) et le divertissement de Paquita
(1881).
Minkus se retirera à Vienne en 1891 (après avoir encore
donné la musique de Kalkabrino à Marius Petipa), et il
mourra d’une pneumonie en 1917, à 91 ans.
Vieillissant et malade, le maître ira finir ses jours
sous des climats moins rudes, quittant en 1907
Saint-Péterbourg pour les bords de Mer Noire. Il mourra
à Gourzouf (Crimée) en 1910, à l’âge de 92 ans.
79
L’ORCHESTRE PROMéTHéE
Pierre-Michel Durand, Directeur
Fondé par le chef d’orchestre Pierre-Michel Durand,
l’Orchestre Prométhée repose sur un concept novateur : réunir les meilleurs jeunes musiciens autour du
talent, de la passion et de l’engagement, créant ainsi
une véritable culture d’orchestre. Invité dans de nombreux festivals (Lacoste, Journées lyriques de Chartres
et d’Eure-et-Loir, Divonne-les-Bains, les S’sentiels à
Nantes…), l’orchestre est également présent dans les
salles prestigieuses (Théâtre des Champs-Elysées,
salle Pleyel, Olympia, Cathédrale de Chartres, Cité
internationale des Congrès de Nantes). Il accompagne
régulièrement de grands solistes (Marc Coppey, Shani
Diluka, Patrice Fontanarosa, Giora Feidman, Daishin
Kashimoto, Eric Le Sage, Paul Meyer, Sarah Nemtanu,
Tedi Papavrami, Xavier Philipps). Il se produit aussi
bien dans le répertoire symphonique (Beethoven,
Tchaikovski, Mahler…) que dans les opéras de Mozart,
Verdi, Puccini ou Wagner.
Grâce à l’engagement et la générosité de ses musiciens, l’Orchestre Prométhée participe également à
de grands événements comme l’Hommage à Pavarotti
au Domaine national de Saint-Cloud (donné devant
32 000 spectateurs et diffusé sur France 2), l’opéra
Si j’étais Roi de Adam à New Delhi pour le festival
Bonjour India ou encore le Requiem de Verdi aux
Arènes de Nîmes. Parallèlement, l’orchestre est très
actif dans la médiation culturelle. Chaque année, il
met en œuvre de nombreuses actions citoyennes
autour de la musique : ateliers dans les classes,
concerts pédagogiques, concerts-famille, mais aussi
des spectacles lyriques avec de grands chœurs d’enfants
(plus de 300 participants) issus de quartiers sensibles.
Invité régulier de l’émission Musiques au cœur d’Eve
Ruggieri, Prométhée a accompagné les plus grandes
voix lyriques : Roberto Alagna, Mireille Delunsch,
Natalie Dessay, Joyce Di Donato, Dame Felicity Lott,
Patricia Petibon, Ludovic Tézier, Rolando Villazon…
L’orchestre a également noué un partenariat privilégié
avec Radio Classique : spectacles de Noël au Théâtre
Edouard VII à Paris, enregistrement d’un CD Pierre et le
loup, émission-concert Les Elections classiques 2012
à la salle Pleyel, diffusée en direct à la radio…
Récemment, Prométhée était invité à l’International
Trombone Festival, au festival de « Labeaume en
Musiques », et il a retrouvé Eve Ruggieri pour des représentations de La Traviata de Verdi avec la soprano
Sonya Yoncheva. Cet été, l’orchestre sera également
présent au festival de Lacoste, aux fêtes du Jubilé de
Rocamadour, puis au festival de Chartres pour Don
Giovanni de Mozart.
Grâce au précieux soutien de la Fondation Hippocrène,
Prométhée s’inscrit dans une dynamique européenne
en accueillant au sein de l’orchestre plusieurs musiciens
allemands et autrichiens.
Pour la première fois en 2011 avec Les Étés de la Danse, l’Orchestre Prométhée avait accompagné le Miami City Ballet. En 2013, il revient
pour les représentations de Don Quichotte.
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Composition de l’Orchestre
Violons 1
Angélique Charlopain (solo)
Oriane Carcy
Valeria Ivanova
Clara Jaszczyszyn
Guillermo Pasch
Claire-Marie Pessey-de Bellecombe
Matthias Piccini
Mattia Sanguinetti
Caroline Simon
Héléna Schöner
Camille Verhoeven
Violons 2
Anne-Claire Gorenstein (solo)
Eteri Badalashvili
Matilda Daiu
Célia Dalmasso
Vahé Kirakosian
Juliette Leroux
Joan Martinez
Alexander Psavke
Ségolène Saytour
Altos
Julien Lo Pinto (solo)
Marion Chaix
Blandine Faidherbe
Raphaël Jardin
Anne-Laure Jochem
Anne Sophie Libra
Friedemann Slenczka
Flûtes
Julie Brunet-Jailly
Hyowon Chi
Marion Constant
Trompettes
Adrien Tomba
Guillaume Fattet
Julien Rieffel
Hautbois
Louis Seguin
Guillaume Gerbaud
Trombones
Jean-Charles Dupuis
Lucas Perruchon
Bertrand Holassian
Violoncelles
Jean-Baptiste Toselli (solo)
Stephan Buchmiller
Marc Girard Garcia
Askar Ishangaliyev
Aurore Montaulieu
Justine Vervelle
Clarinettes
Bertrand Laude
Franck Russo
Contrebasses
Lucas Henri (solo)
Blanche Stromboni
Juliane Petin
Cors
Guillaume Merlin
Alban Beunache
Nicolas Josa
Benoît Hui
Bassons
Aurélien Coste
Thomas Rio
Tuba
Maxime Morel
Timbales
Guillaume Le Picard
Percussions
Aurore Bassez
François-Xavier Plancqueel
Vincent Roess
Harpes
Anaëlle Tourret
Aliénor Mancip
Pierre-Michel Durand - CHEF D’ORCHESTRE
Premier Grand Prix du Concours International de Direction d’orchestre de Prague à 21 ans, Pierre-Michel Durand a également reçu le Prix de l'Orchestre Philharmonique Tchèque et le Prix Talich. Il a été invité au MIDEM classique à Cannes
avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, puis au Festival de Radio-France et Montpellier avec l’Orchestre
Simon Bolivar de Caracas, au Festival de Marrakech, au Mai Musical de Florence, en Allemagne, en Italie, en Ukraine…
Chef associé de Jean-Claude Casadesus pendant plusieurs saisons, il s’est produit régulièrement avec l’Orchestre
National de Lille au Nouveau Siècle et au Lille Pianos Festival, ainsi qu’au Festival de Musique française de Laon,
au Festival des Flandres, au Festival de Canterbury… Il dirige également aux « Victoires de la Musique 2004 », en
tournée avec la Cenerentola de Rossini et le Faust de Gounod à l’Opéra de Lille. Il est ensuite invité pour Carmen
aux Pays-Bas et se produit au Théâtre de Lucerne (opéras de Verdi, Puccini, Offenbach…). Il est également Directeur
musical de l’orchestre de l’Académie Internationale d’été de Nice, où il accompagne de grands solistes : Pierre Amoyal,
Michel Beroff, Olivier Charlier, Brigitte Engerer, Patrice Fontanarosa, Laurent Korcia, Viktoria Postnikova…
photo DR
Directeur musical du Département de Formation à l’orchestre au CRR de Paris, il se produit avec l’Orchestre
Symphonique du Conservatoire (salle Gaveau, Théâtre Mogador, Maison de Radio-France et salle Pleyel). Il est
invité au Festival Messiaen La Trinité, à la Réunion (La Damnation de Faust de Berlioz, la Traviata de Verdi) et
au Nouveau Siècle à Lille (Don Quichotte de Richard Strauss). Il dirige la symphonie n°3 de Mahler au Festival
Radici del Futuro à Milan, et au Théâtre du Châtelet pour un spectacle de ballets pour les cent ans de la création
de Petrouchka et de Daphnis et Chloé, ainsi qu’à la salle Pleyel pour la symphonie n°1 de Mahler, les Tableaux
d’une exposition de Moussorgski et le Sacre du Printemps de Stravinski.
Il est le fondateur et directeur musical de l’Orchestre Prométhée avec lequel il a déjà donné plus de 200 concerts et
grands spectacles.
Il sera cet été au nouvel Antipolis Théâtre d’Antibes pour Don Giovanni de Mozart, au Festival de Lacoste avec Eve
Ruggieri, au Théâtre de la Mer de Sète avec Nathalie Manfrino et Paolo Fanale, au Jubilée de Rocamadour avec
Carlos Mena et Sonia Yoncheva, et, à nouveau, à Chartres pour la reprise du Don Giovanni.
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RéPéTITION et COURS EN PUBLIC
Sensibiliser, initier, c’est aussi la vocation des Etés de la Danse
Tim Couchman faisant répéter les danseurs du Ballet national de l'opéra de vienne (février 2013) - Photo Michael Pöhn ©
BALLET NATIONAL DE L’OPERA DE VIENNE
Répétition
Répétition de la compagnie sur la scène du Théâtre du Châtelet
jeudi 11 juillet
de 13h à 14h30
Cours en public
Entraînement des danseurs sur la scène du Théâtre du Châtelet
jeudi 18 juillet
de 13h à 14h30
jeudi 25 juillet
de 13h à 14h30
83
FESTIVAL DE FILMS RUDOLF NOUREEV
en partenariat avec le
Centre national de la danse / Département Cinémathèque de la Danse et Médiathèque
Dès ses premières apparitions filmées la magie déjà
opérait.
Rudolf n’était pas seulement un danseur hors normes,
mais il savait avec la moindre image de lui-même créer
une relation fatale, d’une sensualité extrême et chaque
fois inédite.
L’écouter parler dans ses interviews, suivre la moue
légèrement ironique, parfois insolente, qui retroussait
ses lèvres est déjà un plaisir rare… Que dire alors de
l’instant dans le film Roméo et Juliette (1965) où il
s’élance vers Margot Fonteyn, la tient serrée entre ses
bras en tremblant sous la lumière des projecteurs…
Ces images demeurent parmi les plus intenses, les plus
sublimes, qu’un film de ballet puisse offrir.
Elles font partie, parmi d’autres aussi saisissantes, du
film de Fabrice Herrault Passion Noureev qui se présente
justement comme un album-souvenir.
Et si une Cinémathèque de la Danse a été créée, c’est
justement pour que de tels moments puissent trouver
leur place au patrimoine de l’humanité.
Plus tard, quand il filmera certains de ses ballets (Don
Quichotte en Australie, Casse-Noisette avec la SFP
à Paris), des témoins du tournage diront le soin qu’il
apportait à chaque détail de mise en scène, au moindre
mouvement des caméras.
L’exquise Douce François qui l’accompagnait discrètement, tel un ange gardien munie d’une pocket-caméra,
filmera avec talent de nombreux moments de répétition
(notamment à l’Opéra avec Sylvie Guillem pour Cendrillon),
mais aussi bien le décor plus frivole et intime des
jolies fêtes parisiennes qu’il fréquentait assidûment
vêtu avec l’élégance d’un dandy baudelairien et
tenant comme partout ailleurs avec malice le centre
des regards…
Lorsque dans le film de Boutang et Collin (Noureev
à Spolète, 1964) il compare l’espace de sa danse à la
surface d’un tableau, ses nuances, ses couleurs, l’on
saisit que l’acuité de son intelligence, sa beauté et son
talent inouï de danseur ne faisaient qu’un, particularité
unique que seules ces images peuvent aujourd’hui
encore nous restituer.
84
Souvent la nuit, nous dit Gilles Dufour, il aimait s’enfermer
avec Eisenstein, Chaplin, Lubitsch, Steinberg pour se
projeter leurs films qu’il connaissait par cœur…
Un soir à la Cinémathèque Française de Chaillot, Alain
Marchand se rappelait que Rudolf à l’avant-première de
son film Don Quichotte entouré d’amis et portant une
superbe cape noire, s’agenouilla devant Henri Langlois
- créateur de la Cinémathèque Française et de Mary
Meerson (qui avait été danseuse du temps des Ballets
Russes) - en baissant lentement le visage, leur rendant
ainsi un muet et vibrant hommage.
Nul doute que, pour lui, l’écriture cinématographique,
l’art des cadrages, la technique du montage, participèrent également au génie de sa danse, l’illuminèrent…
Patrick Bensard, avril 2013
Directeur du Département Cinémathèque de la Danse
du Centre national de la danse
Rudolf Noureev dans Noureev à Spolète (1964)
film de Philippe Collin et Pierre-André Boutang
Centre national de la danse
1, rue Victor Hugo
93507 Pantin Cedex
Tel. 01 41 83 98 98
www.cnd.fr
calendrier
1er WEEK-END
samedi 6 juillet, 11h
Casse-Noisette
« A travers le regard inspiré d’un jeune garçon, renaît dans
un poème musical d’images inédites des années 60-70, la
voix et le corps du danseur extraordinaire, Rudolf Noureev,
dévoré par la passion de son travail. » (Fabrice Herrault,
New York - avril 2013)
1989, réalisé par Rudolf Noureev
avec Elisabeth Maurin (Clara), Laurent Hilaire, Manuel
Legris, Marie-Claude Pietragalla, Kader Belarbi,
Patrice Bart et le Ballet de l’Opéra de Paris (1h33).
C’est à la demande d’Erik Bruhn que Rudolf Noureev monte
Casse-Noisette pour la première fois en 1967 pour le Ballet
Royal de Suède. Noureev donne à sa version une dimension
psychanalytique : l’oncle Drosselmeyer, le jouet Casse-Noisette
et le Prince charmant ne faisant qu’un dans le rêve (virant au
cauchemar avec les rats et les chauve-souris) de l’adolescente Clara. En 1986, Noureev passe derrière la caméra pour
filmer la production qu’il a réalisée à l’Opéra de Paris.
dimanche 7 juillet, 11h
Don Quichotte
1973, coréalisé par Rudolf Noureev et Robert
Helpmann
avec Rudolf Noureev (Basile), Robert Helpmann
(Don Quichotte), Lucette Aldous (Kitri) et l’Australian
Ballet, (1h 47min)
Noureev remonte l’ouvrage d’après Marius Petipa et
Alexandre Gorski pour la première fois à l’Opéra de Vienne en
1966. Il en fait la reprise à l’Australian Ballet en 1970, qu’il
filmera lui-même en 1972.
dimanche 7 juillet, 20h
en avant-première (soirée privée)
La Passion Noureev
2013, documentaire inédit réalisé par Fabrice Herrault
(New York), séance présentée par l’auteur, (1h10)
Film produit par Les Etés de la Danse et the American Friends
of Les Etés de la danse, directeur de la photographie : Peter
Grégoire, (traduction sous-titres : Hélène Bernard).
remerciements : Marina de Brantes, Valéry Colin, Hal Witt,
Edward E. Reilly, Patrick Bensard, Atsuko Adachi, Susan
Frodeberd, Rachel Thurow.
2ème WEEK-END
samedi 13 juillet, 11h
Noureev
1993, documentaire réalisé par Patricia Foy
(Grande-Bretagne), (1h 30min)
Avec les témoignages de Margot Fonteyn, Ninette de Valois,
Merle Park, Maud Lloyd, Sylvie Guillem, David Wall, Roland
Petit, Natalia Doudinskaïa, Razida Evgrafova (l’une des sœurs
de Noureev), Marina Vivien, Taisiam Khaltourina et Anna
Oudeltsova (à Oufa). Récit des principaux événements de
sa vie racontés par Rudolf Noureev lui-même, illustré par de
nombreux extraits de ses meilleures performances, dont
certains n’avaient jamais été diffusés auparavant.
dimanche 14 juillet, 20h
Le Lac des cygnes
1966, chorégraphie de Rudolf Noureev (version
de Vienne)
captation réalisée par Truck Branss avec Rudolf
Noureev (Prince Siegfried) et Margot Fonteyn
(Odette / Odile) et le Ballet national de l'opéra de
vienne, (1h 46)
« Le 15 octobre 1964, l’Opéra de Vienne entra dans le Guinness
des records : 89 rappels saluèrent la première du Lac des cygnes,
mis en scène et chorégraphié par Rudolf Noureev - âgé de vingtsix ans - dansant le rôle principal aux côtés de Margot Fonteyn.
En invitant le transfuge du Kirov à réaliser son premier Lac des
cygnes, Aurel von Milloss, le directeur du Ballet de l’Opéra
viennois réussissait un joli coup - au grand dam des autorités
soviétiques qui auraient voulu empêcher Noureev de toucher
à ce sommet du ballet classique russe. » (Horst Koegler)
Dans cette première version - différente de celle de l’Opéra
de Paris, « définitive » vingt ans plus tard - on trouve déjà un
développement du rôle de Siegfried par l’apport de plusieurs
variations chorégraphiées par Noureev, et notamment le solo
à la fin de l’Acte I, repris - depuis - à Londres et à Paris.
85
calendrier
3ème WEEK-END
samedi 20 juillet, 11h
Giselle
1980, chorégraphie de Leonid Lavrosvski d’après
Jean Coralli et Jules Perrot
captation réalisée par Adriana Borgonovo
avec Rudolf Noureev (Albrecht), Carla Fracci (Giselle),
et le Ballet de l’Opéra de Rome (2h 05min)
« Deux mois après avoir stupéfié le public du Kirov en
exécutant un manège de doubles tours assemblés dans
La Bayadère, Rudolf Noureev remportait le plus grand
succès de sa brève carrière en URSS, en débutant - à 21
ans - dans le rôle d’Albrecht de Giselle le 12 décembre 1959,
aux côtés d’Irina Kolpakova. A l’opposé de Konstantin
Sergueev qui avait établi la tradition soviétique d’un
prince frivole, s’amusant avec une petite paysanne, dont
il faisait peu de cas, Noureev apparut en amant sincère du
début à la fin du ballet, bouleversé par la folie et la mort
de Giselle. » (René Sirvin)
dimanche 21 juillet, 11h
Noureev à Spolète
1964, documentaire coréalisé par Philippe Collin et
Pierre-André Boutang
avec Rudolf Noureev et Margot Fonteyn (Raymonda),
(53min).
« Rudolf Noureev avait quitté l’URSS depuis trois ans, et
répétait Raymonda d’après Marius Petipa avec Margot
Fonteyn et le Royal Ballet de Londres pour le Festival de
Spolète. Réalisée en noir et blanc, l’interview de Noureev
est passionnante. Il compare son métier de danseur à celui
d’un peintre, évoquant la scène comme un cadre de tableau. Il
compare son corps à des couleurs qui s’étalent et se déplacent
sur la toile. Le moment le plus émouvant est lorsqu’il confie
qu’il danse toujours, jusque dans son sommeil, jusque dans
ses rêves. Ce film, que l’on croyait égaré, a été retrouvé par La
Cinémathèque de la Danse. » (Patrick Bensard)
86
dimanche 21 juillet, 20h
La Bayadère (Actes II et III)
1994, captation réalisée par Alexandre Tarta
avec Isabelle Guérin (Nikiya), Laurent Hilaire (Solor),
Elisabeth Platel (Gamzatti) et le Ballet de l’Opéra de
Paris, (1h 21min)
« C’est le premier rôle dansé par Rudolf Noureev à Paris, lors
de ses débuts en France avec le Ballet du Kirov, le vendredi
19 mai 1961 au Palais Garnier. A l’époque La Bayadère
n’était jouée qu’en URSS, et seul le troisième acte, celui des
« Ombres » (que Noureev considérait comme le chef d‘œuvre
absolu de Petipa) fut représenté à Paris (…). C’est Noureev qui
remonta cet acte en Occident, la première fois pour le Royal
Ballet en 1963, puis pour le Ballet de l’Opéra de Paris en
octobre 1974 (lui-même dansait le rôle de Solor aux côtés de
Noëlla Pontois) » (René Sirvin)
Mémoire d’une Bayadère
1992, documentaire réalisé par Catherine Dupuis
avec Rudolf Noureev et Ninel Kourgapkina (en
répétitions à l’Opéra de Paris), (25min)
Dernières images de Rudolf Noureev au travail, - malgré
la maladie qui le mine - faisant répéter sa Bayadère dans
un des studios du Palais Garnier. Ce documentaire est une
leçon de transmission d’un des ballets les plus spectaculaires
du répertoire du Kirov, légué aux danseurs de l’Opéra de
Paris, dans un geste généreux.
(programmation sous réserve de modification)
Remerciements : Ina, Warner Music, BBC,
Hardy Classic Video, Bel Air Média, ICA Classics,
Alexandre Tarta et René Sirvin.
Toutes les séances ont lieu au cinéma
le Balzac
1 Rue Balzac - 75008 Paris
Tel. 01 45 61 10 60
www.cinemabalzac.com
Fabrice Herrault, la passion Noureev
Fabrice Herrault a débuté la danse classique avec Daniel Franck à l’Académie Chaptal à Paris, avant
d’entrer à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris dirigée par Claude Bessy, et de poursuivre au Conservatoire,
où il a pour professeurs Serge Golovine et Attilio Labis. Il a dansé avec Le Jeune Ballet de France, le
Ballet de Hambourg, Les Ballets de Monte-Carlo, le Ballet de Marseille-Roland Petit, Twyla Tharp and
Dancers, et le Royal Winnipeg Ballet. Il a participé au film La Dame aux Camélias de John Neumeier
avec le Ballet de Hambourg et au ballet In the Upper Room (1986) avec Twyla Tharp and Dancers.
Vivant à New York, Fabrice Herrault est membre de l’équipe pédagogique permanente de « Steps »
à Broadway. Il a enseigné à la Juilliard School, au Barnard College, au Metropolitan Opera Ballet, à
l’Alvin Ailey American Dance Theater, au Ballet de San Francisco, aux stages d’été de l’American Ballet
Theatre et du Miami City Ballet, au Concours de ballet international à New York, au Ballet national de
Finlande, ainsi qu’au Japon. Il a son propre studio depuis 2008.
Photo Francette Levieux ©
Il a consacré son premier film à Claude Bessy, Claude Bessy, Lignes d’une Vie, projeté en 2011
pour l’ouverture du festival Dance on Camera au Lincoln Center à New York, et présenté par la
Cinémathèque de la Danse à la Cinémathèque Française le lundi 4 juin 2012.
Douce François (1942-2005)
Son sourire éclatant et irrésistible, faisant partie de son charme latin, a su conquérir tout ceux et celles qui
l’ont connue et aimée. Son dévouement exemplaire auprès de Rudolf Noureev, pour lequel elle fut l’amie
indispensable et l’âme soeur pendant de nombreuses décennies, nous a tous émerveillés. Son talent de
cinéaste amateur, avec sa caméra de 8mm à l’épaule, nous a permis de conserver la mémoire de moments
inédits et intimes de la vie de Rudolf, qu’elle a su capter au fil des ans, grâce à leur étroite complicité.
Elle était ravissante, drôle, généreuse, pleine d’imagination, et d’une patience d’ange. Sa maison
était ouverte et accueillante : de nombreux amis de Rudolf venus du monde entier y ont passé de
soirées inoubliables.
En cette année des vingt ans de la mort de Rudolf, et l’hommage qui lui est rendu partout, nous souhaitons
y associer Douce, car bien que vivant dans l’ombre de ce danseur légendaire, elle était son rayon de soleil.
photo DR
Les séances des 6, 7 juillet (11h), 14 juillet (20h) et 20 juillet (11h) seront précédées de courts extraits des films personnels de
Douce François, tournés en spectacle et en répétitions, présentés au public pour la première fois. Ces archives audio-visuelles sont
déposées à la Médiathèque du Centre national de la danse.
en partenariat avec le cinéma Le Balzac
Un hommage à Noureev au Balzac : une évidence…
Depuis près de vingt ans, le Balzac - cinéma art et essai indépendant (en haut des Champs-Elysées) - a largement ouvert ses
écrans et sa scène à la musique et au spectacle vivant : concerts en première partie de séance tous les samedis soirs, cinéconcerts, opéras et ballets sur grand écran…
Aussi, quand Valéry Colin et Marina de Brantes nous ont proposé de nous associer à l’édition 2013 des Étés de la Danse avec un
hommage à Rudolf Noureev, n’avons-nous pas hésité un instant ! La programmation, que nous avons bâtie avec Patrick Bensard
et le Département Cinémathèque de la Danse du Centre national de la danse, est passionnante, ouverte et variée. Elle plaira, nous
n’en doutons point, aux fidèles du Balzac, aux amateurs de danse et aux inconditionnels de Rudolf Noureev !
Jean-Jacques Schpoliansky, Directeur du cinéma Le Balzac
87
EXPOSITION
Dans les pas de rudolf Noureev
en collaboration avec le Centre national du costume de scène
Décédé en janvier 1993 à Paris, le
danseur a laissé une collection très
importante d’objets d’art et d’effets
personnels. La Fondation, que Rudolf
Noureev avait créée en 1975, fut alors
chargée de conserver un certain nombre
de ces pièces, permettant d’ouvrir un
« lieu de mémoire ». En 2008, la Fondation Rudolf Noureev a fait don de cette
collection au Centre national du costume
de scène, afin qu’elle soit présentée de
façon permanente au public. (Le CNCS
inaugurera en octobre 2013 des salles
permanentes dédiées à cette collection).
En préfiguration de cet événement,
une exposition de costumes de scène
portés par Rudolf Noureev et ses partenaires a été produite au CNCS en
2009. Elle a ensuite été présentée à
Saint-Pétersbourg en 2010, puis à San
Francisco en 2012.
Les Étés de la Danse et le Théâtre du
Châtelet proposent de montrer une
partie de cette exposition composée
de costumes de scène et de photographies du danseur, au grand Foyer du
théâtre, durant la période du festival.
Pourpoint de Solor
dans La Bayadère
acte III, dit des « Ombres », 1963
(royal ballet de londres)
Costume Martin Kramer
photo Pascal François ©
Le danseur-chorégraphe Rudolf Noureev,
qui avait un goût prononcé pour les
décors et les intérieurs opulents, se
plaisait à collectionner les mobiliers,
textiles, tableaux, gravures, sculptures,
costumes de ville et de scène, photographies, films et instruments de musique.
photo Pascal François ©
Delphine Pinasa, Directrice
« Rudolf Noureev a entretenu des liens
tout particuliers avec ses costumes
de scène. Danseur, il cherche à mettre
son corps en valeur sur scène à travers
un modèle de pourpoints, qui servira de
base, quel que soit le style de la
production.
Jeune danseur au Kirov, il n’hésite pas
à transformer ses tenues, au grand
scandale de la hiérarchie. Afin d’allonger
sa ligne, il abandonne la culotte courte
de « pudeur ». Puis, toujours pour
dégager ses jambes, il fait supprimer
les basques pour ne porter que des
pourpoints courts, terminés en pointe
dans le dos. Sa taille, très fine, est mise
en valeur par des pinces obliques. Les
emmanchures sont montées très
hautes pour libérer le mouvement
des bras. Enfin, de grands décolletés
dégagent son cou et sa tête.
Rudolf Noureev aimait les costumes
luxueux, élaborés, ornés de broderies
et de passementeries. »
Delphine Pinasa
Pourpoint du prince Siegfried
dans Le Lac des cygnes
acte I, 1964
(ballet de l'opéra de vienne))
Costume Nicholas Georgiadis
CNCS
Centre national du costume de scène
Quartier Villars - Route de Montilly
03000 MOULINS
Tél. 04 70 20 76 18
www.cncs.fr
Remerciements à Martine Kahane pour sa précieuse collaboration.
89
Valéry Colin, director
photo Sven Simon / ullstein bild / Roger-Viollet
Centre
national
de la danse
I NT E R N AT I O N A L
Monique Loudières, Directrice artistique
Contemporain
Raphaël BOUMAILA - New York
Pasqualina NOEL - New York
Miki ORIHARA - New York
Pilates
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STAGE
Du 1er au 6 et
du 8 au 13 juillet 2013
2 01
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Hervé DIRMANN - Paris
Monique LOUDIERES - Paris
Christiane MARCHANT - Anvers
Elisabeth MAURIN - Paris
Laurent NOVIS - Paris
Wilfried ROMOLI - Paris
V
Classique
du 1er au 6 juillet
et du 8 au 13 juillet
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Catherine POIGT - Cannes
en collaboration avec le Centre national de la danse et avec l’aimable autorisation de l’Opéra national de Paris
90
STAGE INTERNATIONAL
Monique Loudières, directrice artistique
en collaboration avec le Centre national de la danse
2013 - Autour de Rudolf Noureev
Le festival Les Etés de la Danse organise, à l’occasion
de sa 9e édition, son premier stage international
thématique, en lien avec la compagnie invitée.
Cette année, le Ballet national de l’Opéra de Vienne
et son directeur, Manuel Legris - dans leur programmation de spectacles au Théâtre du Châtelet
- rendent notamment hommage à Rudolf Noureev.
Un projet spécifique a donc été proposé, comprenant
des cours de danse classique et ateliers de répertoire
Noureev, des cours de danse contemporaine et
ateliers de répertoire Graham*, Limón**, ainsi que des
cours de Pilates***. A la fin de chaque semaine, des
démonstrations en public (restitutions des ateliers de
répertoire) auront lieu, suivies de rencontres entre les
professeurs, stagiaires et le public.
Le stage se déroule au sein des studios du Centre
national de la danse (CND) à Pantin, sur deux
semaines : du lundi 1er au samedi 6 juillet et du lundi 8
au samedi 13 juillet 2013.
Les cours sont ouverts aux jeunes danseurs pré-professionnels (à partir de 15 ans), aux professionnels,
aux enseignants, mais aussi aux auditeurs désireux
d’élargir leurs horizons.
Le Centre national de la danse
Monique Barbaroux, Directrice générale
À Pantin comme à Lyon, le Centre national de la danse
(CND) a pour mission d’offrir un environnement pédagogique de haut niveau, d’apporter des services
aux professionnels de la danse, de valoriser des
collections et des fonds, de favoriser l’essor de la
création et la diffusion des œuvres. Il est également
Pôle National Ressources pour l’éducation artistique
et culturelle.
Placé sous la tutelle du ministère de la Culture et
de la Communication, le CND est un établissement
incontournable pour le secteur chorégraphique, un
centre de création et de ressources dédié à la danse,
doté d’une Médiathèque et d’une Cinémathèque de
la danse. Au sein d’une politique patrimoniale, le CND
œuvre au développement de la culture chorégraphique
et à l’élargissement des publics de la danse.
Le CND déploie également ses activités, ses ressources et ses expertises en régions, en France et
à l’international.
Rudolf Noureev a dansé des chorégraphies de Martha Graham à New York et à Paris (El Penitente, Appalachian Spring, Lucifer qu’il a créé en 1975 et Phaedra’s
Dream en 1984 à l’Opéra Garnier).
Monique Loudières a également dansé Martha Graham (Temptations of the Moon à l’Opéra de Paris).
**
Rudolf Noureev a dansé The Moor’s Pavane de Jose Limón avec son groupe « Noureev and Friends ».
***
La méthode Pilates porte le nom de son inventeur : Joseph Pilates. Ce visionnaire fasciné par la fonction musculaire et sa relation au bien-être, baptise sa méthode
la « contrologie » et ouvre son studio à New-York en 1926. Les premiers élèves de Joseph Pilates sont, à l’époque, des danseurs professionnels des compagnies de
George Balanchine et Martha Graham. Les danseurs y travaillent leur souplesse et le contrôle du corps, par le renforcement des muscles profonds. Dans les années 30,
le studio Pilates deviendra le centre de sport le plus prisé de New-York.
*
91
MONIQUE LOUDIèRES
danseuse étoile du Ballet de l’Opéra de Paris
Professeur et répétitrice freelance
Après avoir gravi tous les échelons du Ballet de l’Opéra
de Paris, Monique Loudières est choisie par Rudolf
Noureev en 1981 pour interpréter le rôle de « Kitri »
dans sa production de Don Quichotte. Cette interprétation lui vaut son titre de « danseuse étoile » en 1982,
sur décision de Rosella Hightower, alors Directrice de
la Danse.
photo DR
Ayant bénéficié de l’enseignement d’Yves Brieux,
Yvette Chauviré, Pierre Lacotte, Violette Verdy et
Rudolf Noureev, Monique Loudières a manifesté le
désir de transmettre son expérience aux nouvelles
générations de danseurs. Elle devient professeur et
répétitrice pour le Prix de Lausanne, Europa Danse, les
CNSMD de Paris et de Lyon et l’Opéra de Paris.
En 2003, elle est invitée à l’Opéra de Paris pour la soirée
en hommage à Rudolf Noureev. Elle est partenaire de
Manuel Legris à Tokyo en 2003, 2004 et 2007.
En 2010, elle danse La Pavane du Maure de José
Limòn avec Kader Belarbi et le Ballet du Capitole de
Toulouse.
En novembre 2007, en tant que chorégraphe, elle
crée sa version du ballet Giselle, avec le Cannes Jeune
Ballet et les Ballets de Nice et d’Avignon.
Dès lors, elle danse tout le répertoire classique et néoclassique, avec une prédilection pour les grandes
héroïnes dramatiques : Giselle, Juliette, Manon, Esmeralda
dans Notre-Dame-de-Paris, Tatiana dans Onéguine.
Elle interprète également les œuvres de Serge Lifar,
George Balanchine, Alvin Ailey, Maurice Béjart, Jerome
Robbins, John Neumeier, Jiri Kylián, Paul Taylor, Roland
Petit, Kenneth MacMillan, Nils Christe, Martha Graham,
Twyla Tharp, William Forsythe et la Giselle de Mats
Ek. Elle aborde également le répertoire contemporain
avec Daniel Larrieu, Christine Bastin, Joëlle Bouvier,
Régis Obadia et Bianca Li.
Elle est l’Etoile invitée de nombreuses compagnies :
Sadler’s Wells Royal Ballet, Boston Ballet, Scala de
Milan, Ballet de Stuttgart, Staatsoper de Berlin, Tokyo
Ballet, Teatro Colòn de Buenos Aires, Festival de La
Havane...
92
De 2001 à 2008, elle est directrice artistique et
pédagogique de l’Ecole Supérieure de Danse de
Cannes / Rosella Hightower, et depuis son départ,
elle répond aux invitations des écoles et compagnies professionnelles pour l’enseignement et le
coaching : Rudra Béjart, Béjart Ballet Lausanne,
Ecole du Ballet d’Anvers, Académie Scala de Milan,
Ecole du Ballet national du Canada, Ecole John Cranko
à Stuttgart, Royal Ballet School et Royal Ballet à
Londres, Ballet de Bâle, Ballet d’Europe, Ballet de
Leipzig, Ballet de Munich, Ballets de Monte-Carlo,
Ballet national du Canada (Toronto), Boston Ballet,
Grands Ballets Canadiens de Montréal, Houston
Ballet, Ballet national de l’Opéra de Vienne, Ballet
de l’Opéra de Paris, Monaco Dance Forum, Centre
national de la danse.
En 1993, elle a reçu le Grand Prix National de la Danse
(Ministère de la culture). Elle est Commandeur des
Arts et Lettres (1996), et Officier dans l’Ordre National
du Mérite (2010).
LES PROFESSEURS INVITéS
photo DR
Miki ORIHARA
Danseuse principale de la
Martha Graham Dance Company
Hervé DIRMANN
de l’Opéra de Paris
Professeur freelance
photo DR
photo Fred the Red ©
photo DR
photo Patricio Melo ©
Monique LOUDIèRES
danseuse étoile de l’Opéra de Paris
professeur et répétitrice freelance
Pasqualina NOËL
Professeur de technique
Graham CNSMD de Paris
Laurent NOVIS
Professeur au Ballet
de l’Opéra de Paris
Elisabeth MAURIN
Danseuse étoile de l’Opéra de Paris
professeur et répétitrice au Ballet
photo Roel Seeber ©
photo Anne Deniau ©
photo Jacques Moatti ©
Christiane MARCHANT
Maîtresse de ballet
au Ballet Royal de Flandre
Wilfried ROMOLI
Danseur étoile de l’Opéra de Paris
Professeur à l’Ecole de danse
PILATES
photo DR
GRAHAM & LIMÓN
photo John Deane ©
CLASSIQUE
Catherine POIGT
Professeur de Pilates,
diplômée du « Live Art Pilates
Institute » de Los Angeles
Raphaël BOUMAILA
Danseur principal de la
Limón Dance Company
DéMONSTRATIONs EN PUBLIC
au Centre national de la danse
Le travail effectué lors des deux semaines de stage
donnera lieu à deux démonstrations en public
samedi 6 juillet à 14h30
samedi 13 juillet à 14h30
Musiciens accompagnateurs
Pianistes : Franck PREVOST, Martine DORE,
Adriano SPAMPANATO, Deborah SHANNON
Percussionistes : Jean-Luc PACAUD, Nicolas DEL ROX
Centre national de la danse
1, rue Victor Hugo - 93507 Pantin Cedex - Métro Hoche
réservation aux etés de la danse
93
PIèCE à l’EFFIGIE rudolf NOUREEV
créée par la Monnaie de Paris
Christophe Beaux, Président Directeur Général
La Monnaie de Paris a prévu de rendre hommage
aux 7 arts. Cette nouvelle collection mettra en
valeur pendant 7 ans un Art, un Artiste, un Lieu.
Cette année, c’est la Danse qui est mise à l’honneur
à l’occasion du 20ème anniversaire de la disparition
de Rudolf Noureev.
« J’ai essayé de rendre la grâce qui fut la sienne,
unique, toute en force et apesanteur, avec, en
arrière-plan, le rideau rouge et la façade de Garnier.
Et, au revers, les traits intemporels de son visage
Les pièces de collection, frappées à seulement
2 000 exemplaires pour celles en or et 10 000
pour celles en argent, ont été dessinées par Christian
Lacroix, conseiller artistique de la Monnaie de
Paris, depuis 2010.
d’aristocrate barbare, sur fond de kilims, ce motif
qu’il aima tant, qu’il collectionna, et qui drape son
tombeau à jamais. »
Christian Lacroix
Elles présentent sur une face le visage de Rudolf
Noureev, et sur l’autre, l’envol du danseur devant
la façade du palais Garnier.
pièce de
10 € en argent
37 mm de diamètre
22,2 g /argent 900 %
10 000 exemplaires
Prix TTC : 67 €
photos © Monnaie de Paris
pièce de
50 € en or
22 mm de diamètre
8,45g /or 920 %
2 000 exemplaires
Prix TTC : 480 €
En vente à la Monnaie de Paris - 11 Quai de Conti - 75006 Paris -Tél : 01 40 46 56 66 - www.monnaiedeparis.fr
94
American Friends of Les Etés de la Danse
Addressing the lack of major performing arts presentations during the summer in Paris, Les Etés de la Danse brings the world’s
greatest companies to enthusiastic audiences in the European capital of dance. The prestigious annual dance festival began in
July 2005 with an extremely well received engagement of the San Francisco Ballet. Following its critical and popular success
in 2006, the festival once again presented the Alvin Ailey American Dance Theater in 2009 and 2012; other companies and
artists that have performed at the festival to big crowds and rave reviews include the National Ballet of Cuba (2007), Les
Grands Ballets Canadiens de Montreal (2008), Mikhail Baryshnikov performing in his internationally acclaimed program of
contemporary solos and duets and the National Ballet of Novossibirsk (2010), the Paris premieres of Miami City Ballet and Mr.
Baryshnikov’s dance-theater piece « In Paris » (2011), The Paul Taylor Dance Company (2012) and for their 2013 season, Les
Etés de la Danse have invited the Vienna State Opera Ballet including a tribute to Rudolf Nureyev on the occasion of the 20th
anniversary of his death. Each summer, over 40,000 people from all over the world attend the festival’s performances, films,
open classes, rehearsals, exhibitions and educational programs.
In recognition of the festival’s close ties to the American dance community, the American Friends of Les Etés de la Danse
(AFLED), a U.S. based tax-exempt, not-for-profit organization, was established in 2012 to provide support for the festival’s
presentation of American companies and artists. Discussions are currently underway to present a number of American
companies in the coming years, including the return of San Francisco Ballet for the festival’s tenth anniversary in 2014, the
Martha Graham Dance Company, the Mark Morris Dance Company, the Houston Ballet, and the New York City Ballet.
American Friends of les étés de la Danse
Board of Trustees
Marina de Brantes, Chairman
Edward A. Reilly, President
Jacques Bouhet, Treasurer
Hal J. Witt, Secretary
Cheryl Bergenfeld
Betsy Bernardaud
Freddy Dressen
Susan Fales-Hill
Alison Mazzola
Denise Sobel
AFLED’s annual trip to Paris provides dance-lovers a unique opportunity to see stellar performances, meet the artists and attend exclusive
receptions in extraordinary settings, while also supporting the festival’s programming and projects. Special thanks to this year’s participants:
Travis Anderson
Elizabeth and Ralph Brown
Victoria Brown
Lee Cullum
Marietta Eddy
O. Delton Harrison, Jr.
Charlene C. Marsh
Edward A. Reilly
Denise Sobel
Heiner and Resa Sussner
Paul Szilard
Laura and William Zeckendorf
The Eugenia Delarova Doll Fund
The Marina de Brantes Fund
The Rudolf Nureyev Dance Foundation
For further information, please contact Hal J. Witt, Secretary of the American Friends of Les Etés de la Danse (AFLED),
at 917-543-3835 or [email protected].
95
Association régie par la loi du 1er juillet 1901
Depuis sa création en 2005, le Festival des Étés de la Danse a invité de nombreuses compagnies internationales de
grand renom à Paris.
Le San Francisco Ballet, l’Alvin Ailey American Dance Theater, le Ballet National de Cuba, les Grands Ballets
Canadiens de Montréal, la Ballet de Novossibirsk, le Miami City Ballet, la Paul Taylor Dance Company font
partie des compagnies qui ont remporté un immense succès auprès d’un public qui ne cesse de s’agrandir et
qui attend chaque année la nouvelle programmation de ce festival estival unique à Paris. Le célèbre danseur
Mikhaïl Baryshnikov est venu deux fois au festival avec des projets artistiques dont il était le créateur avec
son centre d’art BAC à New York.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Bernadette Chirac, Présidente d’Honneur
Claude Bessy, membre d’honneur
Marina de Brantes, Présidente
Annie Delaye, vice-Présidente
Jacques Bouhet, Trésorier
Ludovic Doutreleau, Secrétaire général
Martine Czapek-Thinselin, Secrétaire adjointe
Betsy Bernardaud - Pia de Brantes - Shelly de Vito-Porter - Gérard Ermisse - Gérard Gros
Cyril Lafaurie - Xavier Lebray - Sofia Loze - Nicolas Pourcelet - Marie-Thérèse Rose - Daniel Thierry
CONSEIL CONSULTATIF
Patrick Bensard - François Duplat - André Dunstetter - François Gibault
André Larquié - Brigitte Lefevre - Elisabeth Platel - René Sirvin
LES AMIS DES ÉTÉS DE LA DANSE
Le festival des Etés de la Danse a créé « Les Amis » pour permettre à des amateurs de danse de soutenir et
d’accompagner le festival.
Ce soutien est fondamental afin de pouvoir proposer chaque été un festival toujours plus riche en rendez-vous
chorégraphiques, porteurs de créativité et d’exigence artistique. Les dons bénéficient des déductions fiscales en vigueur.
Les Etés de la Danse remercient pour la saison 2013 : Monique Beignon, Karolina Blaberg, Elisabeth Cartier, Irène et Bertrand Chardon, Claude
Ciampi, Christiane Clausener, Jeanne Clément, Agathe Colin, Jean-Marc Daillance, Evelyne Estienne, Luc Ferrand, Nicole et Jean Fournet, Anne Gestin,
François Gibault, Agnès et Georges Hibon, Francis Holder, Maha El Khalil Chalabi, Jean Koscielniak, Annick et Patrick Marcq, Sybil Mellion-Leary,
Docteur Meyer, Patrick Niedo, Jörg Pape, Claudie Pierrelle, Claude Plocieniak, Muriel et Francis Poullain, Lubomir Roglev, Alida de Rebeyro, Marquis
et Marquise de Rosambo, Françoise et Renaud Vanuxem, Philippe Villin, le Baron et Baronne Gérard de Waldner.
Et plus particulièrement Sophie et Daniel Thierry, Eric Prévotel - St Clair le Traiteur, Christophe Beaux - Monnaie de Paris, Michel Bernardaud Président de Bernardaud et du Comité Colbert, Michèle et Jimmy Roze - Fondation Hippocrène, Ludovic Doutreleau - Entegon Avocats, Bernard
Grassin-Champernaud et Yvan Guillaume Bescher - Société BGC.
Les Etés de la Danse
47, rue Berger - 75001 Paris
Tel : 01 42 68 22 14 - Fax : 01 42 68 22 16
[email protected]
www.lesetesdeladanse.com
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