Programme pluriannuel régional de Gestion du risque pour la
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Programme pluriannuel régional de Gestion du risque pour la
DECEMBRE 2011 AGENCE REGIONALE DE SANTE RHONE-ALPES Programme pluriannuel régional de Gestion du risque pour la région Rhône-Alpes 2010-2013 Sommaire Partie 1. Le cadre du Programme Pluriannuel Régional de Gestion du Risque p. 7 Le cadre institutionnel national Le cadre législatif et réglementaire Définition de la gestion du risque Les acteurs de la gestion du risque Organisation de la GDR au sein de la région La Commission Régionale de Gestion du Risque La Commission d'Appui et de Suivi Partie 2. Le contexte régional Les programmes de maîtrise médicalisée Les programmes d’efficience de l’offre de soins en établissement Les plans de prévention p. 13 Etat de santé de la population Offre de soins dans la région Evolution des dépenses d’Assurance maladie Partie 3. Les dix programmes prioritaires de gestion du risque Partie 4. La déclinaison des programmes nationaux de gestion du risque de l’Assurance maladie p. 51 Partie 5. Les actions régionales prévues dans le Programme régional de santé p. 61 Partie 6. Les actions régionales complémentaires spécifiques p. 65 Annexe p. 69 Carte des territoires de santé de la région p. 19 Le programme Transports sanitaires prescrits à l’hôpital Le programme Prise en charge de l’insuffisance rénale chronique Le programme Liste en sus Le programme Prescriptions hospitalières médicamenteuses exécutées en ville Le programme Imagerie médicale Le programme Chirurgie ambulatoire Les 2 programmes EHPAD : analyse des dépenses et qualité efficience Le programme Soins de suite et de réadaptation Le programme Permanence des soins ambulatoire et hospitalière Partie 1 7 Le cadre institutionnel national Ô Le cadre législatif et réglementaire L’article L. 1434-14 du code de la santé publique, issu de la loi HPST, dispose que : La Loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) puis le décret n° 2010-336 du 31 mars 2010 créant les ARS au 1er avril 2010 confèrent à ces dernières une compétence globale dans le champ de la santé. Chaque ARS devient donc responsable du pilotage de la politique de santé publique dans la région dans les domaines de la prévention, promotion et éducation à la santé, de la veille et sécurité sanitaire et de la régulation régionale de l'offre de santé sur les secteurs ambulatoire, médicosocial et hospitalier. « Dans les conditions prévues à l’article L. 1434-14, (les ARS) définissent et mettent en œuvre avec les services d’assurance maladie et avec la (CNSA) les actions régionales prolongeant et complétant les programmes nationaux de gestion du risque et des actions complémentaires.»1 « Le programme pluriannuel régional de gestion du risque (PRGDR) comprend, outre les actions nationales définies par le contrat prévu à l'article L. 182-2-1-1 du code de la sécurité sociale (contrat Etat-UNCAM), des actions complémentaires tenant compte des spécificités régionales. Ces actions régionales complémentaires spécifiques sont élaborées et arrêtées par le directeur général de l'agence régionale de santé, après concertation avec le représentant, au niveau régional, de chaque régime d'assurance maladie dont la caisse nationale est membre de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie et avec les organismes complémentaires. Le programme pluriannuel régional de gestion du risque est révisé chaque année. Ce programme est intégré au projet régional de santé (PRS). Ce projet (PRS) fait l'objet d'une contractualisation entre le directeur général de l'agence régionale de santé et les directeurs des organismes et services d'assurance maladie de son ressort dont la caisse nationale est membre de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie. Les contrats pluriannuels de gestion des organismes d'assurance maladie établis en application de l'article L. 227-3 du code de la sécurité sociale déclinent, pour chaque organisme concerné, outre les programmes nationaux de gestion du risque, le programme pluriannuel régional de gestion du risque ». La Loi HPST prévoit la signature d’un contrat Etat-UNCAM fixant pour 4 ans les objectifs de Gestion Du Risque (GDR) relatifs à la prévention et à l’information des assurés, à l’évolution des pratiques et à l’organisation des soins pour les professionnels et les établissements de santé. Le contrat 2010-2013 comprend vingt objectifs de gestion du risque, structurés autour des cinq priorités suivantes : - mieux connaître le risque santé, - renforcer l’accès aux soins, - renforcer l’information et la prévention, Le décret n° 2010-515 du 18 mai 2010 relatif au PRGDR (art. R1434-9 à R 1434-18 du CSP) apporte des précisions : « Le DG de l’ARS prépare, arrête et évalue le PRGDR dans les conditions prévues à la présente section. Il le met en œuvre dans les conditions prévues par les articles R. 1434-18 à R. 1434-20 (…). - promouvoir des prises en charges plus efficientes, - moderniser les outils au service du système de santé. 1 Art. L. 1431-2, 2°, g du code de la santé publique 9 Le PRGDR est composé de deux parties : « l’ensemble des actions mises en œuvre pour améliorer l’efficience du système de santé, c’est-à-dire le rapport entre sa qualité et son coût »2. En 1999, la circulaire inter-régimes n°5/99 du 24/04 sur la coordination de la gestion du risque par les Unions régionales de caisses d’Assurance Maladie (URCAM) définissait les trois dimensions de la gestion du risque : (1) « optimiser la réponse du système de soins aux besoins de santé » ; (2) « inciter la population à recourir de manière pertinente à la prévention et aux soins » ; (3) « amener les professionnels à respecter les critères d’utilité et de qualité des soins ainsi que de modération des coûts dans le cadre financier voté par le Parlement ». Dans son rapport de juillet 20083, le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance maladie précise que la gestion du risque regroupe différentes actions : « connaître le risque, c’est-à-dire les comportements des assurés, leurs déterminants, et les facteurs de coût du risque et de son évolution - d’où l’intérêt pour l’assurance maladie de disposer de systèmes d’information exhaustifs, y compris en ce qui concerne l’hôpital et le secteur médico-social, et des capacités techniques nécessaires à leur exploitation ; 1° Une première partie reprenant les programmes nationaux de gestion du risque élaborés conformément aux objectifs définis par le contrat EtatUNCAM. Elle en précise, s'il y a lieu, les conditions de mise en œuvre, dans le respect des objectifs fixés à chaque agence dans son contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens par le conseil national de pilotage des ARS. 2° Une deuxième partie comprenant les actions régionales complémentaires spécifiques prévues à l'article L. 1434-14. Les ARS sont destinataires chaque année des programmes nationaux de gestion du risque mentionnés au 1° de l'article R. 1434-10, après leur examen par le conseil national de pilotage des ARS, en vue de leur intégration dans la première partie du PRGDR ». Le PRGDR est ainsi arrêté par le directeur de l'agence pour une durée de quatre ans. Il est intégré au projet régional de santé. Il fait l'objet chaque année d'une révision par avenants préparés, soumis à l'avis de la commission régionale de gestion du risque et arrêtés dans les mêmes conditions que le programme. Le contrat établi entre l’ARS et chaque organisme et service d’assurance maladie précise les engagements relatifs à la définition et à la mise en œuvre des mesures prévues par le PRS, reprend les dispositions du PRGDR, précise les engagements relatifs à la définition et à la mise en œuvre des mesures prévues par le PRGDR. - prévenir les sinistres, en agissant sur le comportement des assurés ; - limiter l’aggravation des sinistres : à ce titre, l’assurance maladie finance notamment des actions de prévention destinées aux assurés en affection de longue durée (ALD) ; - réduire les coûts de la réparation des sinistres, en promouvant un recours aux soins plus pertinent et en maîtrisant les coûts de production des soins par des actions visant à infléchir les pratiques soignantes ; - fournir des services à l’assuré ou au fournisseur de prestations, par exemple en mettant à la disposition des médecins des profils de prescription leur permettant d’auto-évaluer leurs pratiques. » Ô Définition de la gestion du risque La gestion du risque est un concept dérivé de l’assurance. Appliqué au monde de la santé et à l’assurance maladie obligatoire, le « risque » correspond aux dépenses remboursées par l’assureur public et sa « gestion » désigne les actions mises en œuvre. Cette notion peut être définie comme 2 3 10 Mission sur la gestion du risque. Rapport IGAS. Décembre 2010. P-Y Bocquet et Michel Peltier. HCAAM, Rapport 2008.p.27. Organisation de la GDR au sein de la région Ô Les acteurs de la gestion du risque La coordination entre l’ARS et l’assurance Maladie est assurée au sein de la commission régionale de gestion du risque (CR-GDR) associant pleinement les services de l’ARS et de l’assurance maladie dans l’atteinte des objectifs de gestion du risque. Ces actions doivent permettre de renforcer l’efficience du système de soins et ainsi contribuer au respect de l’ONDAM voté par le Parlement dans le cadre des lois de financements de la sécurité sociale. « La préparation, le suivi et l'évaluation du programme pluriannuel régional de gestion du risque sont effectués au sein d'une commission régionale de gestion du risque. Cette commission, présidée par le directeur général de l‘ARS, comprend, outre son président, le directeur d'organisme ou de service, représentant, au niveau régional, de chaque régime d'assurance maladie dont la caisse nationale est membre de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie, ainsi que les directeurs des organismes et services d'assurance maladie du ressort de la région et signataires du contrat prévu à l'article L. 1434-14. Ô La Commission Régionale de Gestion du Risque La Commission régionale de gestion du risque se réunit en formation plénière ou restreinte. Commission plénière Elle rassemble tous les Directeurs des organismes et services d'Assurance Maladie signataires du contrat prévu à l'art. L 1434-14 du Code de la santé publique pour préparer, suivre et évaluer le PRGDR. Elle est présidée par le directeur général de l’ARS. Composition de la commission plénière - Le directeur coordonnateur, directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône - Le médecin conseil régional du régime général - La directrice du Régime social des indépendants (RSI) de la région Rhône - Le directeur de l’Association régionale des organismes de mutualité sociale agricole (AROMSA) - Le directeur de la CPAM de la Loire - Le directeur de la CPAM de Haute Savoie - Le directeur de la CPAM de l’Isère - Le directeur de la CPAM de la Drôme - Le directeur de la CPAM de Savoie - Le directeur de la CPAM de l’Ain - La directrice de la CPAM de l’Ardèche - La directrice du RSI des Alpes - Le directeur de la Mutualité sociale agricole (MSA) des Alpes du Nord - La directrice générale de la MSA Ardèche-Drome-Loire - La directrice de la Mutualité Rhône-Alpes Sous réserve des dispositions prévues à l'article R. 1434-13, elle siège, en fonction de l'ordre du jour, en formation restreinte aux directeurs d'organisme ou de service, représentants, au niveau régional, de chaque régime d'assurance maladie dont la caisse nationale est membre de l'UNCAM et, le cas échéant, à un ou plusieurs directeurs des organismes et services d'assurance maladie du ressort de la région et signataires du contrat prévu à l'article L. 1434-14. Un représentant des organismes complémentaires d'assurance maladie désigné par l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (UNOCAM) participe, selon l'ordre du jour, aux travaux de la commission »4. 4 Décret n°2010-515 du 18 mai 2010 relatif au PRGDR (Art. R.1434-12 du CSP) 11 Ô La Commission d’Appui et de Suivi La Commission se réunit en formation plénière a minima deux fois par an. Elle donne notamment un avis sur le PRGDR et ses avenants annuels, et examine le bilan annuel de mise en œuvre des contrats signés avec chaque organisme d'Assurance Maladie. Elle valide également le bilan annuel de l’exécution du PR-GDR. Toute action non inscrite au PRGDR fait l'objet d'une information réciproque. Cette équipe se réunit au moins tous les trimestres. Elle n'a pas de pouvoir de décision, mais elle est force de proposition pour la Commission régionale de gestion du risque. Elle s'assure du bon déroulement des actions intégrées au PRGDR : - suivi des objectifs et du mode d'évaluation des résultats, - pilotage de l'action, - détail et calendrier des actions mises en œuvre, - management des chefs de projets. Commission restreinte Composition de la commission restreinte Composition de la commission d’appui et de suivi - Le directeur coordonnateur, directeur de la CPAM du Rhône - Le directeur de l’AROMSA - Le médecin conseil régional du régime général - La directrice RSI de la région Rhône - Le directeur de la CPAM de la Loire, - Le directeur de la CPAM de l’Ain, - Le directeur de la CPAM de la Drôme, - La directrice générale de la MSA Ardèche-Drome-Loire - La directrice de la Mutualité Rhône-Alpes Pour l’ARS : - Un représentant de l’offre de soins établissements - Un représentant de l’offre de soins ambulatoire - Un représentant de qualité efficience en établissements sanitaires - Un représentant de qualité efficience établissements médico-sociaux - Un pharmacien - La responsable de la Mission Inspection Evaluation Contrôle (MIEC) - Un statisticien - Un représentant de la Direction Stratégie et projets - Un directeur délégué territorial La commission se réunit en formation restreinte au moins une fois par trimestre. Elle propose le contenu du PRGDR, et ses avenants annuels, à la Commission réunie en formation plénière ; elle valide les plans d'actions ; elle assure le suivi des projets ; elle décide, si nécessaire, de la mise en place de groupes de travail spécifiques. Pour l’Assurance Maladie : - Le médecin conseil régional adjoint - La pharmacienne de la DRSM - Le directeur chargé de la GDR de la CPAM de l’Ardèche - Le directeur chargé de la GDR de la CPAM de Haute Savoie - La directrice chargée de la GDR de la CPAM du Rhône - Le médecin du RSI des Alpes - La directrice santé du RSI du Rhône - Le médecin coordonnateur de l’AROMSA - La directrice santé de la MSA Ardèche Drôme Loire Cette commission est animée par les deux coordinations de GDR, de l’ARS et de l’Assurance Maladie. L'ARS assure le secrétariat des commissions (convocation, relevé de décisions…). 12 Partie 2 13 14 Etat de santé de la population Là encore il faut souligner les disparités de cette offre sur le territoire régional. On se reportera pour des informations détaillées au rapport de l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) : « Etat des lieux préalable à l’élaboration du Plan Stratégique Régional de Santé ». Mars 2011 http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/L-etat-des-lieux-des-besoinse.111235.0.html L’espérance de vie à la naissance en région Rhône Alpes en 2007 est supérieure à l’espérance de vie nationale, 78,6 ans pour les hommes et 85,2 ans pour les femmes. La région se situe au 3° rang national pour l’espérance de vie, derrière l’Ile de France et Midi-Pyrénées. La mortalité est en baisse continue dans la région depuis 1991, pour les hommes comme pour les femmes, et cette baisse est supérieure à celle qui est notée en France entière. Ces bons chiffres ne doivent cependant pas faire oublier qu’il existe des disparités, par territoire, et des disparités sociales assez marquées. Offre de soins dans la région On se reportera pour des informations détaillées au rapport de l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) : « Etat des lieux préalable à l’élaboration du Plan Stratégique Régional de Santé ». Mars 2011 http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/L-etat-des-lieux-des-besoins-e.111235.0.html Sur l’ensemble de la région, on recense 51 maternités, 92 établissements ayant des autorisations de chirurgie, 162 établissements équipés de lits de soins de suite et de réadaptation, 70 structures d’urgences et 40 appareils de radiothérapie (ces données sont susceptibles de varier dans le temps compte tenu des restructurations). Cette offre est du même niveau que l’offre nationale par rapport à la population. On recense 67 000 lits et places pour personnes âgées, 13795 lits et places pour enfants handicapés, 23717 lits et places pour adultes handicapés. La région compte enfin 6040 médecins généralistes et 7000 spécialistes libéraux. 15 Evolution des dépenses d’Assurance maladie Ô Pour le Régime Général ONDAM 2010 Champs: Tous risques (Maladie, Maternité, AT) - RG y compris SLM. Montants remboursés (en €) Soins de ville Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie Rhône-Alpes France 484 601 905 294 520 186 462 117 498 1 235 607 593 726 301 714 1 719 591 243 375 734 361 575 248 990 5 873 723 489 60 554 768 676 dont Honoraires privés 125 243 485 69 933 004 117 207 140 457 339 615 97 916 637 156 377 590 1 531 488 158 16 333 426 205 dont Prescriptions 229 759 063 154 810 089 242 952 583 604 089 807 386 081 708 890 884 260 175 917 010 276 892 704 2 961 387 225 31 948 766 037 dont Prestations en espèces ( hors mater ) 100 837 342 44 917 827 73 313 118 244 947 422 126 309 815 303 238 278 64 836 647 107 500 892 1 065 901 341 8 693 634 731 339 833 287 233 197 925 364 535 471 993 363 207 732 362 539 2 073 282 837 326 844 573 497 405 108 5 560 824 947 57 994 786 354 259 645 359 194 481 564 308 515 582 833 485 363 635 542 564 259 645 359 259 645 359 259 645 359 259 645 359 259 645 359 80 187 928 38 716 361 56 019 890 159 877 844 96 819 975 80 187 928 80 187 928 80 187 928 80 187 928 80 187 928 121 299 136 89 064 739 122 967 796 224 173 285 196 190 748 335 029 879 92 221 325 128 520 929 1 309 467 837 14 015 650 310 945 734 327 616 782 850 949 620 765 2 453 144 085 1 654 855 002 4 127 903 960 794 800 259 Etablissements sanitaires dont publics dont privés Etablissements médico-sociaux TOTAL sur le champ ONDAM 325 946 360 181 524 328 1 201 175 026 12 744 016 274 132 565 205 339 Prestations en espèces maternité 25 990 220 11 077 862 18 369 866 59 384 344 30 561 903 98 259 500 17 226 299 30 424 262 291 294 255 2 706 461 459 Incapacité permanente AT * 34 704 092 20 232 368 33 915 117 99 627 310 61 616 835 124 780 728 39 073 503 39 973 460 453 923 412 3 876 204 943 ASSURANCE INVALIDITE 41 441 495 27 846 475 34 025 372 112 367 430 69 090 407 131 152 498 31 131 769 41 479 302 488 534 748 4 465 117 634 1 619 202 668 819 1 000 032 2 391 682 1 902 342 3 532 353 1 021 372 1 632 845 13 768 648 159 090 957 1 049 489 335 676 608 373 1 036 931 153 2 726 914 851 1 818 026 489 4 485 629 038 883 253 201 1 314 684 895 13 991 537 336 143 772 080 333 Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie Rhône-Alpes France + 4,1% + 5,5% + 4,6% + 3,4% + 3,1% + 3,3% + 4,0% + 2,8% + 3,6% ASSURANCE DECES TOTAL GENERAL Taux d'évolution Soins de ville + 4,0% dont Honoraires privés + 2,0% - 0,8% + 0,6% - 0,6% + 0,9% + 1,1% + 2,7% + 0,9% + 0,7% + 1,3% dont Prescriptions + 5,0% + 8,1% + 5,2% + 4,1% + 4,1% + 4,0% + 5,6% + 3,7% + 4,5% + 4,8% dont Prestations en espèces ( hors mater ) + 4,3% + 6,4% + 9,3% + 7,4% + 3,0% + 4,6% + 1,0% + 3,2% + 5,0% + 5,3% + 0,3% + 4,0% + 1,9% - 1,3% - 0,8% + 3,5% + 3,2% dont publics - 0,8% + 4,3% + 2,1% - 1,5% + 0,6% - 1,3% + 3,2% + 3,1% - 0,0% + 0,8% dont privés + 4,3% + 2,1% + 0,9% - 0,2% + 13,8% + 2,7% + 5,3% + 3,7% + 3,5% + 3,3% + 4,2% + 3,4% + 6,3% + 4,2% + 8,6% + 2,9% + 1,1% + 15,6% + 5,4% + 7,1% Etablissements sanitaires Etablissements médico-sociaux TOTAL sur le champ ONDAM + 3,8% + 1,5% + 1,3% + 3,3% + 1,2% + 3,4% + 4,2% + 2,4% + 3,1% Prestations en espèces maternité + 4,0% + 5,3% + 4,9% + 3,6% + 5,7% + 3,6% + 9,5% + 5,3% + 4,5% + 4,4% + 2,3% + 1,7% + 2,0% + 3,2% + 2,4% + 1,8% + 0,6% + 1,5% + 2,1% - 1,1% ASSURANCE INVALIDITE + 0,3% + 5,7% + 1,2% - 0,7% - 1,1% - 2,0% + 0,7% + 3,4% - 0,1% + 1,1% TOTAL GENERAL + 4,6% + 0,5% Incapacité permanente AT * ASSURANCE DECES + 2,7% + 2,1% + 8,3% + 8,8% + 6,5% - 15,6% - 0,6% - 2,9% + 1,6% - 1,4% - 2,3% + 2,4% + 2,7% + 4,6% + 3,6% + 1,5% + 3,1% + 1,2% + 3,3% + 4,1% + 2,4% + 2,9% * plus charges d'expertise et préjudice amiante taux cpam > taux région taux région > taux France Comme il est habituel de le constater, les dépenses pour le régime général et pour la région Rhône Alpes représentent environ 10% du montant national, soir presque 14 millions d’euros. Les taux d’évolution régionaux sont un peu supérieurs au taux national pour les établissements privés et pour les prestations en espèces. 16 Ô Pour le Régime Social des Indépendants Le RSI ne dispose pas de données fiables concernant la prise en charge de ses ressortissants dans les hôpitaux publics et donc à fortiori pour le secteur médico-social public. Par ailleurs le RSI ne couvre pas le risque Accidents du travail/Maladies professionnelles (MP) (Cf. la case incapacité permanente AT) Par conséquent, toute comparaison par structure et par régime des dépenses doit être prudente ONDAM 2010 - Rhône Alpes - RSI Champs: Tous risques (Maladie, Maternité, AT) - RSI. Montants remboursés (en €) Alpes Rhône Rhône-Alpes 137 274 459 137 726 364 275 000 823 n.d. dont Honoraires privés 39 218 415 40 024 153 79 242 568 n.d. dont Prescriptions 81 643 046 84 754 976 166 398 022 n.d. dont Prestations en espèces ( hors mater ) 16 412 999 12 947 235 29 360 234 n.d. 24 879 825 27 922 533 52 802 358 n.d. Soins de ville Etablissements sanitaires dont publics dont privés France n.d. n.d. n.d. n.d. 24 879 825 27 922 533 52 802 358 n.d. n.d. 3 660 446 3 093 297 6 753 744 165 814 730 168 742 195 334 556 925 n.d. 3 660 446 4 163 285 7 823 732 n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 11 275 049 11 300 000 22 575 049 n.d. compris dans invalidité compris dans invalidité 180 750 225 184 205 480 364 955 705 n.d. Alpes Rhône Rhône-Alpes France 3,8% 1,0% 2,4% 5,3% dont Honoraires privés 2,8% 2,2% 2,5% 8,3% dont Prescriptions 4,9% 1,4% 3,1% dont Prestations en espèces ( hors mater ) 0,6% -4,7% -1,8% 2,5% 1,2% 3,0% 2,2% -1,1% n.d. n.d. n.d. n.d. 1,2% 3,0% 2,2% -1,1% -12,1% -24,7% -18,4% Etablissements médico-sociaux PRIVES TOTAL sur le champ ONDAM Prestations en espèces maternité Incapacité permanente AT * ASSURANCE INVALIDITE ASSURANCE DECES TOTAL GENERAL ompris dans invalidi n.d. Taux d'évolution Soins de ville Etablissements sanitaires dont publics dont privés Etablissements médico-sociaux PRIVES TOTAL sur le champ ONDAM Prestations en espèces maternité Incapacité permanente AT * ASSURANCE INVALIDITE ASSURANCE DECES TOTAL GENERAL 4,3% -2,8% 3,0% 0,7% 1,8% 4,0% 15,7% 10,7% 13,0% 18,7% n.d. n.d. n.d. n.d. 4,6% 2,0% 3,3% n.d. - - - - 3,3% 1,0% 2,2% 4,3% * plus charges d'expertise et préjudice amiante taux cpam > taux région 17 taux région > taux France Ô Pour la Mutualité Sociale Agricole ONDAM 2010 - Rhône Alpes - MSA Champs: Tous risques (Maladie, Maternité, AT) - MSA. Montants remboursés (en €) Soins de ville dont Honoraires privés Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie Rhône-Alpes 40 212 951 32 262 250 52 179 834 49 847 435 38 199 844 47 958 511 23 233 911 27 779 273 311 674 218 France n.d. 8 546 701 6 728 647 10 840 973 10 141 241 7 840 172 11 399 019 5 483 622 6 233 675 67 214 051 n.d. 25 557 743 21 215 214 33 310 676 31 640 409 24 782 656 28 213 223 13 160 406 17 208 066 195 088 603 n.d. 4 153 663 1 847 998 4 978 661 5 004 153 3 411 202 6 400 801 2 899 982 2 684 938 31 381 397 n.d. 8 055 951 4 870 719 6 548 297 6 828 217 4 848 603 9 146 089 3 113 619 5 960 465 49 371 960 n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 8 055 951 4 870 719 6 548 297 6 828 217 4 848 603 9 146 089 3 113 619 5 960 465 49 371 960 n.d. 16 839 607 17 182 486 13 568 611 17 226 047 17 352 551 15 558 494 8 364 691 9 601 319 115 693 806 n.d. 65 108 509 54 315 455 72 296 742 73 901 699 60 400 998 72 663 094 34 712 221 43 341 057 476 739 984 n.d. 728 924 658 017 1 661 863 1 178 517 1 273 475 1 810 308 944 051 856 952 9 112 107 n.d. Incapacité permanente AT * n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. ASSURANCE INVALIDITE n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. ASSURANCE DECES n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 65 837 433 54 973 472 73 958 605 75 080 216 61 674 473 74 473 402 35 656 272 44 198 009 485 852 091 n.d. dont Prescriptions dont Prestations en espèces ( hors mater ) Etablissements sanitaires dont publics dont privés Etablissements médico-sociaux TOTAL sur le champ ONDAM Prestations en espèces maternité TOTAL GENERAL Taux d'évolution Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie Rhône-Alpes France + 0,9% - 1,2% - 0,3% + 0,6% - 1,4% - 1,4% + 2,6% - 0,2% - 0,2% + 0,1% dont Honoraires privés - 0,2% - 5,3% - 4,9% - 3,3% - 2,7% - 2,8% + 1,5% - 4,6% - 3,0% - 2,1% dont Prescriptions + 1,4% - 0,4% + 1,6% + 2,0% - 2,2% - 1,7% + 1,4% + 0,1% + 0,3% + 0,2% dont Prestations en espèces ( hors mater ) + 4,0% - 6,4% - 0,6% - 2,8% + 1,2% + 2,8% + 7,9% + 5,8% + 1,4% + 4,1% + 3,2% - 4,5% - 11,2% - 4,9% + 7,4% + 2,9% - 3,8% + 2,7% - 1,1% + 0,0% Soins de ville Etablissements sanitaires dont publics dont privés Etablissements médico-sociaux TOTAL sur le champ ONDAM n.d. n.d. + 3,2% - 4,5% - 11,2% - 4,9% + 7,4% + 2,9% - 3,8% + 2,7% - 1,1% + 0,0% + 9,6% n.d. + 5,5% n.d. + 18,4% n.d. + 4,9% n.d. + 17,3% n.d. + 2,9% n.d. + 1,2% n.d. + 10,7% n.d. + 8,7% + 5,7% - 0,0% - 1,9% - 0,9% - 0,2% - 0,3% - 1,7% + 1,6% + 0,2% - 0,6% - 0,4% - 25,8% + 1,1% + 27,0% + 3,4% - 0,6% - 0,4% + 13,6% - 4,1% + 2,3% + 2,5% Incapacité permanente AT * n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. ASSURANCE INVALIDITE n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. ASSURANCE DECES n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. - 1,7% - 1,8% + 0,3% + 0,1% - 0,2% - 0,3% + 1,6% + 0,2% - 0,3% - 0,2% Prestations en espèces maternité TOTAL GENERAL * plus charges d'expertise et préjudice amiante taux cpam > taux région 18 taux région > taux France Partie 3 19 Le Conseil national de pilotage des ARS a arrêté lors sa séance du 9 juillet 2010 les priorités de gestion du risque des ARS pour 2010 et 2011. Elles s’inscrivent dans le cadre défini par le contrat Etat/UNCAM et sont pleinement cohérentes avec les objectifs fixés dans le cadre des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) des ARS. Dix priorités en matière de gestion du risque axées sur le développement de modes de prise en charge plus souples, mieux coordonnés et plus efficients ont été définies. Projets confiés à l’Assurance Maladie - Transports sanitaires : CPAM Savoie - Insuffisance rénale chronique : DRSM - Prescriptions hospitalières délivrées en ville : CPAM de l’Isère - Imagerie : DRSM - Chirurgie ambulatoire : DRSM - Les transports sanitaires prescrits à l’hôpital - La prise en charge de l’insuffisance rénale chronique(IRC) Projets confiés à l’ARS - La liste en sus - Prescriptions de la liste en sus : direction Offre de soins - Les prescriptions hospitalières médicamenteuses exécutées en ville - Efficience des EHPAD : Direction Handicap Grand âge - L’imagerie médicale - Prescriptions en EHPAD : Direction Handicap Grand âge - La chirurgie ambulatoire - Permanence des soins : Direction Offre de soins - L’efficience des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) - Soins de suite et de réadaptation : direction Stratégie et Projets/coordination GDR - La qualité et l’efficience des soins dans les EHPAD - Les soins de suite et de réadaptation (SSR) - La permanence des soins (PDS) ambulatoire et les urgences Dans la région, chacun de ces programmes a été confié par lettre de mission à un chef de projet, soit de l’Assurance Maladie, soit de l’ARS. Ce chef de projet réunit autour de lui une équipe dont la composition est mixte. 21 Le programme Transports sanitaires prescrits à l’hôpital Le programme Transports a pour objectif d’une part la régulation de la progression des dépenses de transports sanitaires prescrits en hôpital et d’autre part la redéfinition du modèle d’organisation du transport de malades (en développant notamment le transport partagé). Pour ce faire, les principaux leviers identifiés portent sur le dispositif de contractualisation avec les établissements et l’identification des pratiques de prescriptions non conformes. Ô Objectifs Les objectifs généraux à atteindre se rapportant aux transports des patients sont : Ô Quelques chiffres repères au niveau national 67 millions de transports sont prescrits chaque année (à 37% par des médecins libéraux et à 63% par les établissements de santé et médicosociaux pour 5,1 millions de personnes transportées en 2009 (tous régimes confondus) Ces transports sont réalisés à 42% par des ambulances, 23% par des VSL et 31% des taxis (4% autres), ce qui représente au niveau national 3,2 milliards d’euros de dépenses remboursables, tous régimes pour 2009. L’analyse des dépenses de transport montre une augmentation de 7,2% en valeur pour l’année 2009 s’expliquant à 4,2% par des hausses tarifaires et 3% des évolutions en volume Au-delà des actions organisationnelles et de régulation financière, le programme Transports vise à mieux cibler les dépenses en fonction des besoins strictement justifiés par l’état de santé des patients. Le programme "GDR transports" comporte des objectifs de 3 niveaux : une meilleure connaissance de la prescription hospitalière de transports de malades, une démarche contractuelle de régulation des dépenses et le développement de nouveaux modes d’organisation. 22 - le ciblage, la sensibilisation et l’initiation d’un dialogue avec les établissements de santé fortement prescripteurs, - la mise en œuvre d’une démarche contractuelle avec les établissements de santé de fixation d’objectifs de régulation des dépenses et d’optimisation des bonnes pratiques comportant un dispositif d’intéressement ou de reversement, - le développement de nouvelles modalités d’organisation des transports, - la maîtrise de l’évolution des dépenses de transports prescrits par les établissements et remboursés sur l’enveloppe de ville. Ô Etat des lieux régional et diagnostic Les dépenses de transports prescrites en 2010 La région Rhône Alpes représente 8,5% des dépenses nationales de transports. 72% des dépenses sont générés par des prescriptions en provenance des établissements Répartition des dépenses (montants remboursés en €) par type de prescripteurs, par département et par grand régime. RG y compris SLM Etablissements Libéraux Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie Rhône-Alpes 16 434 361 13 008 054 15 749 897 31 302 835 17 382 198 33 505 775 12 164 404 17 421 462 156 968 987 5 256 166 5 099 353 5 955 166 12 093 001 5 813 071 13 016 589 3 827 225 8 786 772 59 847 342 Poids Etb dans Etb+Lib RSI Etablisseme nts Libéraux Poids Etb dans Etb+Lib 76% 72% 73% 72% 75% 72% 76% 66% 72% 813 194 850 776 872 126 1 523 661 1 000 310 1 322 033 939 384 1 263 702 8 585 184 283 331 314 513 335 760 671 008 333 800 608 224 336 427 608 555 3 491 619 74% 73% 72% 69% 75% 68% 74% 67% 71% MSA Etablisseme nts Libéraux Poids Etb dans Etb+Lib TOTAL Etablisseme nts Libéraux Poids Etb dans Etb+Lib 1 403 295 1 501 332 2 093 103 1 904 668 1 363 899 1 174 245 1 096 974 894 480 11 431 996 496 859 870 292 851 445 998 768 680 563 639 327 488 770 527 950 5 553 975 74% 63% 71% 66% 67% 65% 69% 63% 67% 18 650 850 15 360 162 18 715 126 34 731 164 19 746 407 36 002 052 14 200 762 19 579 644 176 986 167 6 036 356 6 284 157 7 142 370 13 762 778 6 827 434 14 264 140 4 652 423 9 923 277 68 892 936 76% 71% 72% 72% 74% 72% 75% 66% 72% Champs: Liquidations 2010 - Bénéficiaires RA - Hors CBP, Indemnité de Garde Ambulancière, Ambulance Agréé de Garde, SMUR. Sources: - pour RG y compris SLM: DCIR. - pour MSA: Caisse centrale - pour RSI: DTWH Prestations Champs d'application de l'article 45 dans la région Rhône-Alpes En 2010, sur 133 établissements publics (hors PSY), 51 établissements (soit 38%) répondaient aux critères d'admission au processus de contractualisation. 23 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 T2 T3 T4 Validation des établissements éligibles à une contractualisation Contractualisation avec les établissements (ARS / CPAM / établissement) Suivi des contrats Poursuite de la MMPH avec visite de tout établissement MCO avec taux d’évolution des dépenses > 4% Validation des expérimentations à lancer Identification des établissements pouvant faire l’objet d’expérimentations Lancement et accompagnement (facultatif pour AM) des expérimentations 24 Les grandes étapes du programme - Repérage, sur la base des données chiffrées fournies par la CNAM, des établissements dont le taux d’évolution des dépenses de transport prescrites par les prescripteurs hospitaliers et remboursées sur l’enveloppe de ville, est supérieur au taux fixé par arrêté pour 2010, de 4%. - Sélection des établissements les plus gros contributeurs à la croissance de ces dépenses (15 environ) - Information des établissements du lancement et du déroulement du programme - Rencontre des établissements sélectionnés pour discussion et proposition d’un contrat conformément au décret du 21 mars 2011 - Après signature du contrat, suivi des dépenses et évaluation de l’atteinte des objectifs, fixation éventuelle d’un montant de pénalité financière ou d’un montant d’intéressement. - Accompagnement renforcé de l’Assurance maladie pour les établissements ayant contractualisé : visites des délégués d’assurance maladie (DAM) et des praticiens conseils (PC) dans les services, présentation du profil de l’établissement. Ô Evaluation des actions - Dans le CPOM des ARS, ramener le taux d’évolution des dépenses de transports prescrits par les hôpitaux de + 7,6% en 2010 à + 4,2% en 2011 - Un autre indicateur d’évaluation sera suivi régionalement : le taux d’établissements qui a signé un contrat, parmi les établissements ciblés. Le programme Prise en charge de l’Insuffisance rénale Chronique (IRC) Ô Quelques chiffres repérés nationaux Le programme vise à améliorer les pratiques en matière de prévention et de prise en charge de l’IRC terminale (IRCT). 1,8 à 3 millions de personnes en France ont une IRC non terminale et 68 000 une IRC terminale. Les experts estiment que 10% des IRC terminales pourraient être évitées et que 30% d’entres elles pourraient être retardées de nombreuses années sous réserve d’une détection précoce et d’une prise en charge adaptée. Le coût de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique terminale (4 milliards d’euros en 2007) devrait atteindre 5 milliards d’euros en 2025. Parmi les types de stratégies de traitement existantes, la dialyse péritonéale (DP) est sous-utilisée en France : 7,2% des dialysés (rapport REIN 2008) contre 15% pour les autres pays de l’OCDE, avec une variation très importante d’une région à l’autre. La similarité des profils des malades (âge, comorbidités) en DP assistée et en hémodialyse en centre laisse penser qu’un nombre non négligeable de malades débutant par une hémodialyse en centre pourrait être redistribué vers la DP assistée. La greffe rénale est le traitement le plus « coût-efficace » de l’IRCT, et le plus favorable en quantité et en qualité de vie. Une greffe rénale supplémentaire épargne environ 15 années de dialyse. Les moyens investis dans le prélèvement ces dix dernières années ont permis de passer de 1882 greffes rénales en 1998 à près de 2937en 2008. En 2009, le nombre de greffes rénales est en déclin sensible (2 826 contre 2 937 en 2008), tout comme le don d’organes, et les durées d’attente continuent à s’allonger. Par ailleurs, les indicateurs d‘activité de transplantation rénale montrent une grande diversité des pratiques d‘une région à l‘autre (rapport REIN 2008). 25 Ô Objectifs Les objectifs généraux du programme sont donc d’améliorer les pratiques en matière de prévention et de prise en charge de l’IRCT, via : la diffusion des recommandations médicale existantes, en l’attente des résultats de l’évaluation médico-économique en cours par la HAS, - l’analyse et la levée des freins organisationnels au développement de la dialyse, notamment hors centre de dialyse péritonéale, - le développement de la greffe rénale. En 2009, les patients traités en région étaient pris en charge en hémodialyse dans 90,7% des cas et en dialyse péritonéale dans 9,3% des cas. Ces valeurs sont supérieures à la moyenne nationale 2009 pour la DP (7.1%), mais on relève une hétérogénéité entre les différents territoires de la région. Le nombre de greffes rénales réalisées dans les 5 centres de la région (dont un pédiatrique) est en augmentation : 315 greffes en 2008, 305 en 2009, 358 en 2010 (données CRISTAL). La durée médiane de séjour sur la liste d’attente de greffe rénale est de 21,7 mois pour la région Rhône-Alpes. Elle est supérieure à la moyenne nationale égale à 18,9 mois. Points forts pour la région. Objectifs opérationnels pour l’ARS. - Réaliser un état des lieux, partagé avec les professionnels, des pratiques de dialyse au sein de la région. - Diffuser les recommandations de bonne pratique sur le repérage précoce et la prévention de l’IRC auprès des généralistes. - Diffuser des recommandations en faveur de la dialyse péritonéale chaque fois que possible. - Développer la dialyse péritonéale. - Des pratiques de dépistage de l’IRC un peu plus développées qu’en moyenne nationale et de prise en charge précoce avec des centres de santé et un réseau dédié à l’insuffisance rénale chronique. - Une offre de soins en dialyse diversifiée avec disponibilité de toutes les modalités de traitement dans chacun des bassins. - Une offre de soins importante pour la greffe rénale avec quatre centres pour adultes et un centre pour enfants dans la région. - Des activités innovantes de télé-dialyse, en cours ou en projet. Points faibles. Ô Etat des lieux régional et diagnostic En 2009, 6626 patients domiciliés en région Rhône-Alpes étaient au stade d’insuffisance rénale chronique terminale : 3175 en dialyse (47,9%) et 3451 porteurs d’un greffon rénal fonctionnel (52,1%). La médiane d’âge des patients prévalents était en augmentation : 67 ans en 2003 et 71 ans en 2009 83% des patients diabétiques de la région ont eu au moins un dosage de créatininémie dans l’année et 39% un dosage d’albuminurie. Ces valeurs sont supérieures à celles constatées France. 26 - La dialyse péritonéale n’a pas progressé au cours des cinq dernières années et concerne toujours moins de10% des patients dialysés, avec des inégalités au sein de la région. - Les premières dialyses en urgence n’ont pas diminué : plus d’un patient sur trois débute la dialyse en urgence. Ceci témoigne-t-il d’un recours tardif au néphrologue ? - Les greffes rénales par donneur vivant restent peu développées. Ô Principales étapes et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 Recommandations médicales concernant prévention et prise en charge de l’IRC du diabétique Organisation de la prise en charge Élaboration d’unsupport pourles visitesDAM T2 T3 T4 Validation de recommandations concernant la prévention et la prise en charge de l’IRC chez le patient diabétique puis diffusion aux médecins généralistes ciblés au décours de visites DAM Réalisation d’un état des lieux régional Élaboration puis mise en œuvre du plan d’action IRC (organisation des soins et promotion de la greffe rénale) En 2012, après parution du rapport HAS, diffusion de recommandations sur les indications de la DP auprès des néphrologues 27 Ô Evaluation des actions L’indicateur retenu pour 2011 est la « Part des patients traités par dialyse péritonéale sur patients dialysés ». Il doit atteindre 10% en 2011 dans la région. Le programme Liste en sus La régulation des dépenses de santé de la liste en sus a pour objectif : D’autres indicateurs seront également suivis : - la part des patients dialysés hors centre, - la part des patients en ALD diabète ayant bénéficié d’une créatininémie et d’une albuminurie, - le délai moyen d’attente entre l’inscription sur la liste d’attente de greffe et la greffe. - de favoriser un usage efficient des dispositifs concernés, - de prévenir une croissance des dépenses supérieure à un taux national dans les établissements de santé et dont l’origine résiderait dans des pratiques de prescriptions non conformes aux référentiels et recommandations de la HAS, de l’Institut national du cancer (INCA) et de L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ex AFSSAPS). Ô Quelques chiffres repères nationaux Les dépenses en sus des Groupes homogènes de séjour(GHS) se sont élevées en 2009 à plus de 4 Md€ (toutes catégories d’établissements confondues) dont environ 2,5 Md€ pour les médicaments et 1,5 Md€ pour les dispositifs médicaux implantables (DMI) soit une progression globale de + 5,2% par rapport à 2008. En outre, le plan Cancer 2009-2013 prévoit (mesure 21) « de garantir un égal accès au traitement et aux innovations », ce qui implique une utilisation des molécules anticancéreuses conforme aux référentiels de bon usage (RBU). Pour l’application de cette mesure, l’INCA, dans son rapport relatif à la situation de la chimiothérapie des cancers en 2009, propose des modalités de mise en œuvre du contrôle du respect des référentiels. En 2010, il était convenu de suivre les établissements dont le taux d’évolution des dépenses des listes en sus était supérieur au taux national de 8% fixé par arrêté du 8 mars 2010. 28 Ô Objectifs - Identifier les établissements dont le taux d’évolution sur ces produits est supérieur à 8%, et cibler en 2011 au moins 10% des établissements concernés de la région, représentant au moins 20% des dépenses totales de la région sur ce poste. Pour l’année 2011, selon les instructions nationales, le programme porte sur 8 molécules (Avastin, Mabthéra, Erbitux, Herceptin, Taxotere, Vectibix, Candidas, Tysabry), et un DMI (stent). Le total de ces dépenses était donc de 190 millions d’euros pour le premier semestre 2010. L’étude par établissement a permis de repérer 15 établissements publics, ESPIC ou privés, dont le taux d’évolution était supérieur ou à peine inférieur à 8%, l’ensemble des dépenses concernées avoisinant 41 millions d’euros. Ô Evaluation des actions - Contrôler les dossiers dans les établissements afin d’identifier les causes des progressions constatées en recherchant des pratiques de prescription non conformes aux référentiels de bon usage. - Conclure un plan d’action avec 100% des établissements qui dépassent le taux moyen national menant à une contractualisation et dont le dépassement s’avère injustifié après contrôles. - Réaliser un plan d’actions destiné à améliorer les pratiques de prescription, le cas échéant. - - Maîtriser l’évolution des dépenses de médicaments et DMI en sus des GHS. Maîtriser le taux d’évolution de ces dépenses dans les établissements ciblés, de telle sorte que le rapport entre la « différence entre le taux des établissements ciblés et le taux national en année n » et cette « même différence en année n-1 » reste inférieur à 80% Ô Etat des lieux régional et diagnostic Le montant des dépenses de la liste en sus dans la région au cours du premier semestre 2010 était le suivant : - médicaments en sus pour les établissements publics et établissements privés d’intérêt collectif (ESPIC) : 91 millions d’euros - DMI en sus pour les établissements publics et ESPIC : 43 millions d’euros - médicaments en sus pour les établissements privés : 20,8 millions d’euros - DMI en sus pour les établissements privés : 56,5 millions d’euros. 29 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T2 T1 Ciblage, contrôle et contractualisa-tion de plans d’action Validation des établissements éligibles à une contractualisation Contrôle des ES (appui AM si nécessaire) T3 Bilan des plans conclus / transmission au Ministère Contractualisation des plans d’actions Contrats de bon usage du médicament Signature et évaluations des CBUM Actions du ministère Publication du guide méthodologique Fixation du taux applicable en 2012 pour les dépenses 2011 T4 Ciblage des ES pour 2012 Accompagnement des ES ayant signé des plans d’action Synthèse des actions régionales (contrôles, plans d action, sanctions éventuelles) 30 Publication de l’instruction de la campagne 2012 Fixation du taux 2012 des dépenses pour la campagne 2013 Le programme Prescriptions hospitalières Médicamenteuses exécutées en ville (PHMEV) Ô Objectifs L’objectif de ce programme est l’amélioration de la régulation des dépenses de PHMEV, en identifiant les établissements dont le taux d’évolution de ces dépenses est supérieur au taux national de 6% fixé par l’arrêté du 26 avril 2011, et en leur proposant un contrat pour améliorer leurs pratiques et diminuer l’évolution de leurs dépenses. Ô Quelques chiffres repères nationaux En 2009, les prescriptions de médicaments des médecins hospitaliers exécutées en ville représentent 28 % du poste médicament sur l'enveloppe de soins de ville (22 % délivrées en officine et 6 % en rétrocession), avec une croissance supérieure à la moyenne (7 % entre 2008 et 2009). A elles seules elles représentent 68 % de la croissance du poste. Il s’agit des prescriptions effectuées par des médecins hospitaliers pour les malades non hospitalisés, (prescriptions de sortie d’hôpital, de consultations externes et des services d’urgence) délivrées soit par les pharmacies d’officine, soit par les pharmacies à usage intérieur des établissements de santé dans le cadre de la rétrocession. Près de 60 % des prescriptions hospitalières en ville (hors rétrocession) concernent des médicaments de spécialités, se répartissant principalement entre traitement du cancer, du VIH et des hépatites, EPO, traitement de la polyarthrite et immunosuppresseurs. Les médicaments de pathologies chroniques arrivent loin derrière avec 16 % des prescriptions ; parmi elles, les antiagrégants plaquettaires (AAP) représentent 25 % de la dépense, les antihypertenseurs 19 %, les antidiabétiques, 17 % et les antiasthmatiques 15 %. Enfin, 70 % des dépenses de médicaments de psychiatrie sont des antipsychotiques. Les dépenses de ces prescriptions représentent un enjeu financier de 6 Md€, avec une progression rapide. - Développer la contractualisation avec les établissements dont le taux d’évolution des dépenses PHMEV est supérieur au taux national. - Accompagner ces établissements pour maîtriser l’évolution de ces dépenses. - Permettre l’identification des prescripteurs hospitaliers et adapter l'accompagnement et la contractualisation à ces nouvelles données. - Favoriser la diffusion des médicamenteuse (LAP). logiciels d’aide à la prescription Ô Etat des lieux régional et diagnostic Montant et poids en 2010 des prescriptions hospitalières délivrées en ville par département Département/CPAM Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute – Savoie TOTAL REGION Montant en euros Poids de la prescription hospitalière dans le total des prescriptions Ville + Hôpital 28 569 555 19 416 157 30 277 537 76 349 233 51 330 899 129 671 465 23 472 100 37 047 501 396 134 446 22,8% 24,0% 24,3% 25% 23,7% 27% 24,9% 24,9% 25,1 Source : CNAMTS - Régime Général et SLM – Dépenses 2010. 31 Montant et poids en 2010 des prescriptions hospitalières délivrées en ville par grande classe de médicaments Aide à la procréation Alzheimer Anesthésiques 6 464 569 3 424 700 1 545 378 Poids de la prescription hospitalière dans le total des prescriptions Ville + Hôpital 39,7% 15,5% 47,8% Antalgiques, vertiges, migraines Antiacides et antiulcéreux Antiagrégants, antithrombotiques Antiallergiques dont rhinite Antiarythmiques et stimulants cardiaques Antiasthmatiques Antidépresseurs Antidiabétiques Antidotes et chélateurs 9 870 532 10,8% 6254491 13 831 656 10,2% 21,3% 695 531 586 776 5,2% 8,7% 8 949 322 5 686 304 9 824 595 7 189 387 11,4% 12,0% 12,1% 76,7% Classe de produits Montant en euros Classe de produits Antiglaucomateux Antihypertenseurs Anti-infectieux Anti-inflammatoires Anti-ostéporotiques Antipsychotiques Antirhumatismaux Antitussifs Appareil digestif, divers Autres (nutrition, …) Autres (préparations antianémiques, antihémorragiques) Contraceptifs Dermatologie Epilepsie et Parkinson EPO Hormones Hormones de croissance Hypolipémiants Immunosuppresseurs Ophtalmologie et otologie (hors DMLA) Polyarthrite rhumatoïde Produits de diagnostic Produits de la DMLA Psychotropes Sclérose en plaques Solutés massifs Toxicomanie et psychostimulants Traitement du cancer Traitement du VIH et des hépatites Urologie Vaccins Vasodilatateurs périphériques et centraux Vitamines et minéraux TOTAL Montant en euros Poids de la prescription hospitalière dans le total des prescriptions Ville + Hôpital 1 427 201 11 601 818 14 217 160 394 687 2 025 836 26 970 918 1 544 363 47 123 6 546 493 392 325 1 691 619 9,1% 5,9% 20,5% 7,5% 8,0% 51,0% 6,5% 2,5% 24,0% 15,5% 42,3% 1 863 686 1 995 431 9 695 974 21 439 254 6 851 448 16 753 086 6 211 206 22 312 477 1 020 253 25 524 995 5 061 493 3 446 096 2 381 388 7 352 401 2 593 482 3 144 720 69 331 536 42 407 989 1 727 487 1 715 649 356 146 13,9% 9,8% 22,7% 72,9% 31,2% 75,8% 6,0% 84,5% 13,2% 53,4% 39,8% 17,1% 13,7% 45,1% 52,8% 23,6% 59,1% 74,8% 12,7% 5,4% 6,7% 2 065 466 396 134 446 16,4% 25,1% Source : CNAMTS - Régime Général et SLM – Dépenses 2010. 32 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 T2 T4 T3 Diffusion des outils (identification prescripteurs) Diffusion des outils d’identification des prescripteurs auprès des établissements et des officines Identification des établissements susceptibles de contractualiser Contractualisation avec les établissements (ARS / CPAM / établissement) Suivi des contrats Poursuite de la MMPH avec visite de tout établissement MCO 33 Les grandes étapes du programme - Repérage, sur la base des données chiffrées fournies par la CNAM, des établissements dont le taux d’évolution des dépenses de transport prescrites par les prescripteurs hospitaliers et remboursées sur l’enveloppe de ville, est supérieur au taux fixé par arrêté pour 2010, de 6%. - Sélection des établissements les plus gros contributeurs à la croissance de ces dépenses (12 environ) - Information des établissements du lancement et du déroulement du programme - Rencontre des établissements sélectionnés pour discussion et proposition d’un contrat conformément au décret du 22 avril 2011 - Après signature du contrat, suivi des dépenses et évaluation de l’atteinte des objectifs, fixation éventuelle d’un montant de pénalité financière ou d’un montant d’intéressement. Accompagnement renforcé de l’Assurance maladie pour les établissements ayant contractualisé : visites des délégués d’assurance maladie (DAM) et des praticiens conseils (PC) dans les services, présentation du profil de l’établissement Ô Evaluation des actions - L’indicateur retenu pour 2011 est le « Taux d'évolution des dépenses de PHMEV » : pour Rhône-Alpes il ne doit pas dépasser 6,5%. - Le nombre d’établissements auxquels on propose une contractualisation, et le nombre de contrats réellement signés par les directions de ces établissements sera également suivi. Le programme Imagerie médicale Le développement d'une imagerie médicale efficiente constitue une priorité nationale partagée par l'Assurance maladie et le Ministère de l’emploi du travail et de la santé pour les années 2010-2013. L'efficience de l’offre en imagerie médicale implique, pour un coût soutenable, à la fois la pertinence de l'indication, l'efficacité de l'organisation de l'offre (choix et répartition des équipements, organisation des équipes...), l'accessibilité et la qualité/sécurité de l’examen. Le programme se propose de favoriser un égal accès aux équipements lourds de la population par le développement soutenable de l’offre en équipements lourds, en particulier par la mise en place d’IRM dédiés ou spécialisés pour les actes d’imagerie ostéo-articulaire, plus efficients dans ces indications. Le programme se propose également de faire diminuer le nombre d’actes de radiologie conventionnelle non pertinents, principalement portant sur le crâne, le thorax, l’abdomen sans préparation. Ô Quelques chiffres repères nationaux L’irradiation de la population est représentée pour 73% par de l’irradiation naturelle. Mais l’irradiation artificielle liée aux examens médicaux représente 24% de l’irradiation totale. Concernant les examens d’IRM, la CNAM estime qu’en 2010, 46,7% des actes d’IRM doivent être réalisés sur un appareil standard (en consultation, en ambulatoire, en hospitalisation quel que soit le secteur) ; a contrario, 53,2% de ces actes pourraient être réalisés sur des appareils plus efficients dédiés ou spécialisés pour l’ostéo-articulaire. Concernant la radiologie conventionnelle, des recommandations de bonnes pratiques tendent à limiter la réalisation de radios du crâne, du thorax et de l’abdomen (sans préparation). L’enjeu financier représenté par la réalisation de ces actes est important, 67,8 millions d’euros pour un an. 34 De fait, l’évolution du nombre de ces actes montre une tendance à la baisse, au bénéfice de l’imagerie en coupe : en 2010 pour le régime général, le nombre de radios du crâne avait baissé de 17%, le nombre de radios du thorax de 11% et le nombre de radios de l’abdomen sans préparation de 10%. Mais le nombre en reste encore très important et il est nécessaire d’accompagner et de renforcer la tendance à la baisse constatée. Evolution et structure du nombre d’actes d’imagerie par type, Janvier à septembre 2010, données RG, source CNAMTS - Un plan d’optimisation du parc sera proposé dans le cadre du SROS-PRS. Pour limiter la réalisation d’actes d’imagerie conventionnelle non indiqués ou redondants, un plan d’accompagnement des médecins généralistes prescripteurs et des radiologues en secteur libéral d’une part, et des établissements de santé publics et assimilés (ESPIC dont Centres de lutte contre le cancer (CLCC)) d’autre part, sera mis en place. Ce plan d’accompagnement consiste à : 12,00% 20 000 000 11,00% 10,00% - déployer les recommandations de bon usage de l’imagerie standard sur les 3 topographies, - informer les prescripteurs et les radiologues sur l’évolution des conditions de prises en charge des actes à la classification commune des actes médicaux (CCAM). 9,00% 15 000 000 8,00% 7,00% 6,00% 10 000 000 5,00% 4,00% Ô Etat des lieux régional et diagnostic (Synthèse) 3,00% 5 000 000 2,00% 1,00% 0,00% 0 -1,00% radiologie quantités d'actes Echographie scanner irm Concernant l’IRM, la région Rhône Alpes est l’une de celles dont l’équipement est le meilleur : en effet, le SROS 3 avait permis une augmentation significative du parc d’IRM, puisqu’au 1° janvier 2011 on comptait 70 machines au lieu de 42 en 2006, soit une augmentation de 67%. Evolution nationale des actes en nombre La CNAMTS estime que, dans la région Rhône-Alpes : 40,8% des actes, en ambulatoire ou hospitalisation privée ou publique, doivent être réalisés sur un appareil polyvalent (rappel de la proportion en France : 46,7%) ; Ô Objectifs du programme Optimiser la gestion du parc d’IRM en mobilisant deux leviers : - la substitution d’appareils plus efficients pour les indications ostéoarticulaires et rachis aux appareils polyvalents lors du renouvellement des appareils, en fonction des potentialités exprimées par la typologie des actes réalisés dans la région. les nouvelles autorisations afin de répondre d’installation de capacités supplémentaires, aux besoins 59,2% des actes pourraient être réalisés sur des appareils plus efficients dédiés ou spécialisés pour l’ostéo-articulaire (proportion en France entière : 53,2%). L’enjeu de l’optimisation est donc particulièrement important dans la région. 35 Concernant l’imagerie conventionnelle, les taux de consultation externe des établissements) sont les suivants : recours (en - Radio du crâne : 0,0016 par habitant (France : 0,0018) - Radio du thorax : 0,0108 (France 0, 0141) - Abdomen sans préparation (ASP) : 0,0020 (France : 0,0026) La CNAMTS a dénombré 29 établissements publics dont le taux de réalisation de ces actes était supérieur à la médiane nationale pour ces actes. La pratique de ces actes d’imagerie conventionnelle est donc moindre dans la région, on peut penser que les recommandations sont un peu plus suivies. Ô Evaluation des actions L’indicateur retenu pour 2011 est le « Taux de diminution des actes » : - crâne : diminution de 68,6%, soit de 6681 actes - thorax : diminution de 29,3%, soit de 19408 actes - ASP : diminution de 28,6%, soit de 3494 actes. 36 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 Sensibilisation et accompagnement T2 T3 T4 Atelier régional avec les représentants de structures et de professionnels sur les enjeux du programme Sensibilisation et accompagnement des établissements de santé Sensibilisation et accompagnement des prescripteurs et des radiologues Autorisations - Analyse des demandes d’autorisation ou de remplacement au regard des potentialités en termes d’IRM plus efficientes - Préparation des SROS-PRS 37 Le programme Chirurgie ambulatoire Le programme Chirurgie ambulatoire a pour objectif de renforcer le développement de la chirurgie ambulatoire dans son ensemble en tant que chirurgie « qualifiée et substitutive » à la chirurgie en hospitalisation à temps complet. La chirurgie ambulatoire, hospitalisation de moins de 12 heures sans hébergement de nuit constitue un levier majeur d’amélioration et de structuration de l’offre de soins. Elle s’inscrit dans les enjeux organisationnels des SROS-PRS (2011-2016) en tant qu’alternative à l’hospitalisation complète. Pratique centrée sur le patient, la chirurgie ambulatoire représente un véritable saut qualitatif de la prise en charge. Son bénéfice n’est plus à démontrer : d’abord pour le patient, mais aussi en termes de qualité des soins, d’efficience de l’organisation et des ressources des plateaux techniques de chirurgie, ainsi que satisfaction des personnels. Les politiques mises en œuvre depuis 2003 (SROS 3, politique d’incitation tarifaire, mise sous accord préalable de la CNAMTS et des caisses de MSA, outils d’analyse et organisationnels de la Mission nationale d’expertise et d’audit hospitalier (MEAH), ont, certes, abouti à des résultats encourageants. Toutefois, la chirurgie ambulatoire continue d’accuser un retard en France par rapport aux autres pays de l’OCDE, et l’on observe d’importantes disparités entre les secteurs, les régions et selon les gestes. - Développer la qualité et l’efficience des soins de chirurgie ambulatoire, en passant notamment par une liaison renforcée des établissements de santé tant avec les médecins traitants que les structures d’aval. Cette démarche sera appuyée au niveau national par : - la poursuite et l’intensification des mesures d’incitations tarifaires au développement de la chirurgie ambulatoire, - une réflexion sur le développement des centres de chirurgie ambulatoire «exclusive». Ô Etat des lieux régional et diagnostic - Taux de recours à la chirurgie ambulatoire : de 23.5/1000 habitants en 2007 à 29.3/1000 habitants en 2009 (+6.0). Ce taux est passé en France entière de 25.2/1000 habitants en 2007 à 30.2/1000 habitants en 2010 (+5). - Taux de recours à la chirurgie et à la chirurgie ambulatoire en 2010, par tranche d’âge Taux de recours à la chirurgie en 2010 pour 1000 habitants Ô Objectifs - - Développer la chirurgie ambulatoire dans son ensemble, en poursuivant et amplifiant les démarches d’ores et déjà engagées de mise sous accord préalable des établissements pour certains actes. < 3 ans De 4 à 17 ans De 18 à 74 ans 75 ans et + Structurer une offre de chirurgie ambulatoire cohérente au niveau des territoires de santé, en anticipant les réorganisations de l’offre globale de soins de chirurgie qui en découlent dans le cadre du SROS-PRS. 38 45.8 32.0 80.7 199.7 Taux de recours à la chirurgie ambulatoire en 2010 pour 1000 habitants 31.7 15.6 27.8 66.4 Part des séjours pris en charge en ambulatoire (France) 69,2% (73,2) 48,8% (50,3) 34,4% (35,4) 33,2% (35,7) C'est pour les personnes de plus de 75, ans qui représentent la moitié des patients, que l'écart est le plus net avec les chiffres nationaux. - Le taux global de chirurgie ambulatoire est passé de 29.9% en 2007 à 35.6% en 2010 (+5,7 points). La progression est plus rapide pour la région RA (+0.3 point), mais le taux reste inférieur au niveau national en 2010 (-2.1 points). - Enfin, le taux de chirurgie ambulatoire varie selon le type d’établissement, plus élevé pour les établissements privés ; si les centres hospitaliers (CH) ont rattrapé le niveau national, la région Rhône-Alpes est en retard pour les établissements privés par rapport au niveau national. - Au niveau des territoires de santé, c'est surtout le territoire du Centre (autour de Lyon, incluant Vienne et Bourgoin) qui représente 80 % du retard total de la région. - Au niveau des 6 principaux gestes marqueurs, qui représentent 78% de l'ensemble des gestes marqueurs, c'est pour la chirurgie du cristallin que l'écart est le plus important entre la région Rhône-Alpes et la moyenne nationale (2,7% de retard), et dans une moindre mesure, pour la chirurgie des varices. - Le taux de pratique de la chirurgie ambulatoire sur les 17 gestes marqueurs était en 2009 de 74,8% au niveau national et de 74,5% en région Rhône-Alpes. En 2010 ce taux est passé à 77,7% en région Rhône-Alpes (+ 3,2% en un an) ; nous ne connaissons pas le taux national pour 2010. Ô Evaluation des actions L’indicateur retenu est le « Taux de pratique de la chirurgie ambulatoire sur les 17 gestes marqueurs » : le taux doit atteindre 79% en 2011. Sera également suivi le taux de chirurgie ambulatoire tous actes confondus, sans toutefois qu’il y ait d’objectif quantifié sur ce point. 39 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 Assurer une offre cohérente et optimisée de chirurgie ambulatoire T2 T3 T4 - Conception et mise en œuvre d’un plan d’action de promotion de la ChirAmbu en région et fixation d’indicateurs - Accompagnement des ARS par l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP) En articulation avec les travaux préparatoires du SROS PRS Conception d’un état des lieux en région + diagnostic partagé et synthèse : mai-juin Préparation de la contractualisation CPOM avec les établissements Poursuite de la mise sous accord préalable Déclinaison du plan d’action : -Fixation d’objectifs régionaux de Chirurgie Ambulatoire et indicateurs de suivi -Organisation de la Chirurgie ambulatoire dans le cadre du SROS-PRS 40 Les 2 programmes EHPAD : Analyse des dépenses et qualité-efficience Ce secteur a connu de fortes évolutions depuis dix ans (accroissement des places, médicalisation de celles-ci). L’assurance maladie consacre aujourd’hui près de 6 Mds d’euros au financement des établissements accueillant des personnes âgées dépendantes et aura consacré à la fin de la deuxième vague de médicalisation, 1,3 Mds à renforcer les ressources des établissements afin de mieux prendre en compte l’évolution des besoins en soins de la population âgée (notamment les besoins en soins techniques liés à l’accroissement du caractère polypathologique du grand âge). Ô Objectifs Deux programmes sont déclinés en plan d’actions. Analyse des dépenses en EHPAD L’enjeu est d’améliorer la coordination des professionnels de santé intervenants et l’organisation des établissements, de les doter d’outils de suivi de leurs dépenses, d’élaborer et de déployer des systèmes d’information pour permettre le suivi et l’analyse des dépenses de soins, de poursuivre l’expérimentation de la réintégration des médicaments dans le forfait de soins. Qualité et efficience dans les EHPAD - Evaluer la qualité de la prise en charge et des soins. - Renforcer et diffuser les bonnes pratiques professionnelles en EHPAD. - Développer la contractualisation sur des objectifs d’amélioration de la prescription et de la coordination des soins. - Elaborer une liste préférentielle de médicaments efficiente. De façon plus opérationnelle, l’ARS a le choix d’améliorer un des aspects suivants de la prise en charge : dépistage de la dénutrition, prescription de neuroleptiques chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer, et prise en charge des troubles du comportement sans recourir aux traitements médicamenteux chez ces mêmes patients. Dans la région, le choix s’est porté sur le dépistage de la dénutrition pour 2011, les autres thématiques seront traitées successivement durant les années suivantes. A cette fin l’ARS organisera, avec la participation de l’Assurance Maladie, des réunions d’information des EHPAD sur les bonnes pratiques professionnelles Ô Etat des lieux régional et diagnostic Il n’existe pas d’état des lieux accessible et synthétique, ni sur le suivi de gestion ni sur le suivi de la qualité de la prise en charge dans ce secteur. En 2011 ce programme fait l’objet d’une expérimentation de faisabilité dans 6 régions (et pas Rhône Alpes). Des résultats de l’expérimentation dépendront plus précisément les objectifs régionaux, limités pour le moment à la mise en place, pour un échantillon d’EHPAD, au suivi de 3 indicateurs de gestion : taux d’utilisation de la dotation, taux d’occupation, taux d’encadrement par le médecin coordonnateur. 41 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance maladie 2011 T1 Suivi et calibrage des dépenses de soin en EHPAD Préparation de la phase de test et expérimentation de l’exploitation des données AM et du ciblage EHPAD T2 T4 T3 Test sur 6 ARS de la faisabilité du recueil des données et de la pertinence des ratios Transmission par CPAM choisies des données de soins de ville des résidents en EHPAD Généralisation de la grille d’analyse avec mise en œuvre sur trois ratios Suivi du passage au tarif global Sensibilisation aux bonnes pratiques de soins Animation des réunions infrarégionales (1 par an) Suivi coordination des libéraux Suivi du déploiement des contrats de coordination EHPAD en vue d’un bilan au 30 juin Diffusion méthodologie liste préférentielle médicaments Méthodologie liste préférentielle médicaments 42 Ô Evaluation des actions - Indicateur pour le programme EHPAD Efficience : « Taux de mise en œuvre par l’ARS pour un échantillon d’EHPAD de trois taux d’analyse » - Indicateur pour le programme EHPAD Prescription : « % d’EHPAD ayant mis en œuvre une action sur la thématique dénutrition choisie par la région en 2011». Ce taux doit être supérieur à 50%. Le programme Soins de suite et de réadaptation (SSR) Entre 2007 et 2009, l’activité de SSR mesurée en nombre de journées en hospitalisation complète a augmenté de 2,53% (dont + 6,68% pour le secteur hors dotation globale). Sur la même période, les dépenses ont cru de 4,1%. Sur ce secteur les enjeux sont multiples : harmoniser la qualité et le positionnement de l’offre de soins SSR dans l’offre de soins globale sur l’ensemble du territoire, Sont aussi suivis, sans objectif quantitatif en 2011 : - le taux de médecins libéraux intervenants dans les EHPAD ayant signé un contrat, - le pourcentage de médecins libéraux intervenants en EHPAD indemnisés pour avoir participé à une réunion de coordination gériatrique, - le taux de participation des EHPAD aux réunions d’information, - le pourcentage d’EHPAD sans PUI ayant élaboré une liste préférentielle de médicaments. - renforcer la fluidité du parcours des patients entre MCO et SSR, et entre SSR et domicile (dont médico-social et social), - améliorer la connaissance de l’activité et des coûts du secteur SSR via la création ou l’amélioration de tous les outils nécessaires à la mise en œuvre de la T2A (systèmes d’information par ex.). Ô Objectifs Objectifs généraux . - Maîtriser l’évolution des dépenses dans le respect des taux d’évolution de l’ONDAM, - Adapter l’offre SSR aux besoins, dans le respect des référentiels HAS, - Préparer la réforme de financement (tarification à l’activité), - Mettre en œuvre la mise sous accord préalable prévue par la LFSS 2011. Objectifs opérationnels pour l’ARS et l’Assurance Maladie dans la région. 43 - Déclinaison d’indicateurs d’efficience des SSR, et d’indicateurs de suivi des dépenses - Renforcement de l’utilisation de l’orientation en SSR) l’outil Trajectoire (outil d’aide à - Promotion du recours à des conventions entre les SSR et le secteur médico-social - Mise en œuvre d‘une procédure de mise sous accord préalable (MSAP) pour les malades du Régime Général et pour les prestations de SSR dans les suites de traitements chirurgicaux et orthopédiques pour lesquels la rééducation, si elle est indiquée, est réalisable en ville dans la mesure où il n’existe pas d’isolement social, de pathologies associées ou d’incompatibilité avec le maintien à domicile. Un accompagnement des établissements MCO et SSR sera réalisé par l’assurance maladie sur ce thème. L’offre de soins en kinésithérapie est également importante par comparaison aux autres régions Densité de kiné libéraux pour 100 000 habitants 85 47 48 51 55 73 53 81 57 65 Ô Etat des lieux régional et diagnostic 55 62 49 Densité de kiné La région Rhône-Alpes est une région où l’offre de soins en SSR est riche, elle figure parmi les régions françaises les mieux dotées. (/100 000 hab) Densité de lits et places en SSR pour 100 000 habitants 88- 122 149 156 165 165 150 164 145 143 155 173 166 150 - 160 161 - 173 174 - 221 88 121 92 112 Source : SNIIR 2008 108 160 108 - 149 89 118 158 Densité (/100 000 hab) 76 65 - 88 141 149 65 47 - 55 55 - 65 139 61 173 221 178 207 196 Le SROS 3 a été révisé en juillet 2009. Les nouvelles autorisations ont été délivrées en juillet 2010 suite aux décrets du 17 avril 2008 et à la circulaire du 3 octobre 2008 : 188 sites ont été autorisés, 200 mentions spécialisées délivrées dont 44 régionales. Le taux d’équipement régional en SSR est voisin du taux national. Rhône Alpes se situe en 13ème position (1.70 lit pour 1000 habitants). La répartition régionale est hétérogène. Le territoire Nord est le mieux doté (2.4), l’Arc Alpin est sous doté (1.36). Les autres territoires sont voisins de l'équipement régional : Ouest 1.57, Centre 1.56, Sud 1.61 Le taux de recours global en soins de suite et de réadaptation en Rhône Alpes est supérieur de 3 % à la moyenne nationale. Le taux de fuite est de 7 % et le taux d’attractivité 8 %.5 Source : SAE 2008 Données DGOS 2009 44 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 Maîtriser la dépense de SSR T2 T3 T4 Veiller au respect des enveloppes régionales journées Communiquer à la DGOS les projets tarifaires des ARS Accompagner les établissements via les « fiches profils » Déclinaison indicateur des dépenses Améliorer la pertinence du recours au SSR (référentiels HAS) Déployer, animer et enrichir les outils d’aide à l’orientation en SSR Promouvoir les conventions SSR/médico-social Déployer Trajectoire Ciblage puis application de la mesure PLFSS 2011 : mise en œuvre de l’accord préalable SSR 45 Ô Evaluation des actions L’indicateur pour 2011 est le « Taux d’établissements mis sous accord préalable par rapport à la cible » : ce taux doit être de 100% pour une cible de 17 établissements. Seront suivis également dans le cadre de l’élaboration d’un tableau de bord indicatif par établissement et région : la durée de prise en charge, - le taux d’attractivité, - le taux de fuite, - le taux de retour précoce en MCO, - les modes de sortie du SSR, - le taux d’orientation en SSR, - le taux d’entrée directe en SSR. Le programme Permanence des soins ambulatoire et hospitalière La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) et le décret n° 2010-809 du 13 juillet 2010 ont modifié le cadre réglementaire de la permanence des soins ambulatoire (PDSA), pour répondre à un double enjeu : améliorer la qualité de l’accès aux soins des personnes qui cherchent un médecin aux heures de fermeture des cabinets médicaux, - accroître l’efficience du dispositif global dans un contexte de maîtrise de l’ONDAM, via des dispositifs plus adaptés aux spécificités territoriales. Le pilotage des nouveaux dispositifs locaux est confié aux ARS, en termes d’organisation et de rémunération de la PDSA, dans le cadre d’une enveloppe fermée (comprenant les forfaits d’astreinte et de régulation). La rémunération est différente selon les fonctions (effection – régulation) et modulée selon les sujétions. Ô Objectifs L’objectif général du programme est l’amélioration de la prise en charge des demandes de soins non programmées lors des horaires de PDSA. L’objectif opérationnel régional est : - d’élaborer un diagnostic partagé de la situation de la PDSA, - d’élaborer un cahier des charges régional de la PDSA, cahier des charges concerté qui respecte l’enveloppe financière allouée. Ô Etat des lieux régional et diagnostic La moitié de la population de Rhône-Alpes vit dans des espaces urbains, mais une part de la population habite des territoires ruraux enclavés. 46 La région Rhône Alpes se caractérise par une forte variabilité saisonnière qui impacte fortement les besoins de santé et l’organisation des soins ambulatoires dans certains départements de la région. Ces variations de population ont été estimées, à partir des données de l’observatoire du tourisme 2009. Lissées sur l’année, cela correspond à une augmentation de 9% de la population totale Rhône-Alpine - Classe 1 : Temps d’accès important (42mn), faible population (7000 hab. à 13 000 l’été), part des plus de 65 ans importante (23%), 250 km². - Classe 2 : tous les indicateurs dans la moyenne régionale, environ 23500 hab. sans variation saisonnière, 15% de plus de 65 ans, 163 km², temps d’accès maximum entre les 2 points les plus éloignés = 22 mn, altitude entre 200 et 700m. Les différents secteurs de PDS de la région peuvent être répartis en 5 classes aux profils de fonctionnement et de population différents. - Classe 3 : Assez faible population (entre 14 000 hors saison et 24 000 l’hiver), faible part des plus de 65 ans (12,8%), petite superficie (157 km²), temps d’accès court (22 mn), altitude moyenne à élevée. - Classe 4 : Zone urbaine, 123 000 hab., 15% plus de 65 ans, 56 km², temps d’accès 11 mn. - Classe 5 : Population importante surtout l’hiver (entre 55 000 hors saison et 73 000 l’hiver), grande superficie (550 km²), temps d’accès important (46 mn), 15% de plus de 65 ans dans la population résidente à l’année. 47 Certains secteurs ont une activité très faible en fin de nuit. - 89 secteurs (sur 105) ont une activité de moins de 0,15 acte par nuit (moins d’un acte par semaine) entre minuit et 8h soit 85% des secteurs couverts en 2010. Les coûts détaillés des la PDSA, par département en 2010, sont mentionnés dans le tableau ci-dessous. Coût de l'activité dans les secteurs Ain Coût6 des astreintes en 2010 : Coût régulation 2010 768 200 559 350 Coût de fonctionnement des MMG financées par FIQCS en 2010 Coût total de l'activité des effecteurs Coût par personne7 (en euros) Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Hte Savoie RhôneAlpes 875 550 871 700 2 161 350 848 850 2 143 600 1 498 200 685 300 9 852 750 603 488 345 378 433 224 149 688 782 496 532 752 366 762 3 605 250 385 298 20 000 0 150 000 40 000 841 329 0 149 476 1 586 103 1 712 848 1 328 774 1 021 388 3 093 846 1 421 602 3 588 417 1 843 578 1 201 538 15 044 103 2,99 3,70 1,93 2,38 1,88 2,07 2,91 1,33 2,22 En ce qui concerne l’enveloppe PDSA (forfait astreinte et régulation), le montant à payer estimé devrait être de 16 206 944 € en 2012 (+ 15% par rapport à l’enveloppe déléguée) selon les Cahiers des Charges Départementaux tel qu’élaboré au 31 mai 2011. Lorsque le cahier des charges régional aura été arrêté, le dispositif de PDSA évoluera dans une enveloppe fermée. Cette enveloppe ministérielle déléguée a été calculée à partir du réalisé 2009 (forfaits d’astreinte et de régulation) pondérée par la population des départements. Elle est de 14 128 737 € soit une baisse de 4% par rapport au dépensé 2009 (14 717 434 €). L’enjeu est d’arriver à mettre en place une PDSA performante au service de la population dans le respect de l’enveloppe allouée. Calculé à partir du montant payé aux effecteurs en 2010. Population moyenne sur l’année estimée par rapport aux populations hivernales, estivales et hors saison (6 783 366 h.) 6 7 48 Ô Principales étapes du programme et calendrier des actions ARS Assurance Maladie 2011 T1 Mettre en place un dispositif de PDSA efficient T2 T4 T3 Réalisation des cahiers des charges régionaux de PDSA permettant de structurer l’offre et déterminer les rémunérations forfaitaires Animation des CODAMUPS en association avec les préfets Paiements par les CPAM (modalités à valider) Examen national des CDC Inventorier les leviers de mutualisation et de coordination ville/ Suivi des dépenses de PDSA et des urgences è Suivi des dépenses (à partir de publication de l’arrêté fixant le CDC régional pour chaque ARS) 49 Ô Evaluation des actions Indicateur pour 2011 : « Part des actes régulés », ce taux doit atteindre 69%. Sera aussi suivi le taux de respect de l’enveloppe des rémunérations forfaitaires. 50 Partie 4 51 Conformément au contrat d’objectifs Etat-UNCAM, ces actions comportent trois axes en sus des dix programmes prioritaires de gestion du risque précédemment décrits : les programmes de maîtrise médicalisée en ville, - les programmes de renforcement de l’efficience de l’offre de soins dans les établissements de santé, - les plans de prévention et d’accompagnement des patients. Les programmes de maîtrise médicalisée Ô La poursuite des actions récurrentes d’accompagnement des professionnels de santé La convention du 12 janvier 2005 signée avec les médecins libéraux et ses avenants ont traduit un engagement collectif pour favoriser le bon usage des soins et veiller au respect des règles de la prise en charge collective, indispensables pour garantir la pérennité de notre système d’assurance maladie. Cette démarche s’est depuis progressivement étendue aux autres professions de santé, notamment les pharmaciens, les masseurskinésithérapeutes et les infirmières Les programmes permettant de poursuivre et développer la maîtrise médicalisée reposent sur des actions d’information et de sensibilisation auprès des médecins (visites des délégués de l’assurance maladie et entretiens confraternels pour le régime général, envoi de courriers, plaquettes ou contacts auprès des médecins pour le RSI et la MSA) et la remise d’outils, de mémos et de recommandations, ainsi que de relevés de situation des prescriptions du praticien. L’information et la sensibilisation menées auprès des prescripteurs sont prolongées par des actions d’accompagnement d’autres professionnels de santé et pas une information délivrée aux assurés. Ainsi, l’assurance maladie poursuivra son travail de sensibilisation des prescripteurs en matière de médicaments. L’objectif poursuivi est un meilleur respect des recommandations scientifiques avec à la clé une diminution des traitements inutiles et l’optimisation de la dépense. A ce titre plusieurs actions mises en œuvre ces dernières années sont reconduites. 53 • Antiagrégants plaquettaires (sous forme d’accord de bon usage des soins) Il s’agit d’encourager l’utilisation de l’aspirine à faible dose en lien avec les recommandations de la HAS de 2007 concernant la maladie athéromateuse : augmenter la proportion de patients sous aspirine seule ou associée à un autre AAP, diminuer la durée des bithérapies lors de la pose de stents et enfin favoriser la substitution du clopidogrel. • Antibiotiques Le programme dédié aux antibiotiques vise à diminuer le phénomène de résistance qui existe à l’heure actuelle en évitant les prescriptions inappropriées. Les actions sur les maladies respiratoires, notamment chez les jeunes enfants, continuent pendant que d’autres actions sont initiées vers de nouvelles cibles (pathologies urinaires par exemple). Cette action s’inscrit en complémentarité de celle portant sur la diffusion des TDR (Test de Diagnostic Rapide) auprès des médecins qui permet une identification rapide du caractère viral ou non d’une pathologie et partant l’intérêt ou non de prescription d’antibiotiques. • Statines Ce programme d’action vise à permettre aux médecins de mieux adapter leur prescription à la situation de leur patient. Pour ce faire l’Assurance Maladie leur fournit une information complète et objective sur l’ensemble des statines commercialisées : le rappel de l’AMM, l’évaluation de la HAS, les risques d’interactions médicamenteuses identifiés par l’AFSSAPS. • • L’action sur les antihypertenseurs vise à promouvoir les recommandations de la HAS concernant la prise en charge de l’HTA à partir de 60 ans. Ces recommandations préconisent une utilisation préférentielle des diurétiques et des antagonistes calciques. Les autres actions, déjà engagées et qui seront poursuivies, concernent des postes de dépenses importants et sur lesquels des programmes de sensibilisation peuvent augmenter l’efficience des prescriptions. • Les indemnités journalières L’enjeu est de maîtriser la croissance des indemnités journalières. L’action vise à améliorer la prescription d’arrêts de travail et en réduire l’hétérogénéité. Elle consiste à proposer aux médecins d’utiliser des fiches repères (validées par la HAS) avec des durées indicatives en fonction de l’état des patients pour les situations les plus fréquentes. • Les frais de transports L’action sensibilise les professionnels aux règles de prescriptions des transports et de l’utilisation des ambulances, en fonction de l’état du patient. • Les affections de longue durée (ordonnancier bizone) L’action consiste à rappeler les règles de la prise en charge à 100% pour les personnes en ALD. • Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) L’objectif est de limiter les volumes en lien avec les recommandations médicales notamment en ce qui concerne l’association IPP-AINS chez les patients ne présentant pas de facteurs de risque. Il s’agit également de rappeler l’équivalence d’efficacité des produits et d’informer sur les doses à prescrire afin d’optimiser la prescription. Antihypertenseurs Les actes de masso-kinésithérapie. L’objectif est d’optimiser le recours à la kinésithérapie en s’appuyant sur la diffusion de mémos validés par la HAS. Ces mémos indiquent le nombre de séances requises, en fonction de l’état du patient, et le seuil au-delà duquel il convient de faire une demande d’autorisation préalable. 54 Ô Les nouvelles actions d’accompagnement dès 2010/2011 Elles concernent en premier lieu les médicaments visés par le règlement arbitral approuvé le 3 mai 2010. • Antalgiques L’AFSSAPS a décidé d’anticiper la date de retrait des spécialités à base de dextropropoxyphène initialement prévue en septembre 2011 en la fixant au 1er mars 2011. Cette décision avait été prise en raison du retrait des AMM par l’Agence Européenne du Médicament, confirmés par la commission Européenne pour tout les Etats membres, pour effets indésirables graves. Les objectifs sont : d’informer les professionnels de santé des modalités de substitution du dextropropoxyphène chez les patients traités pour douleurs chroniques, - Les objectifs sont de : rappeler aux médecins généralistes les points forts du diagnostic et ceux de la prise en charge de l’épisode dépressif caractérisé afin d’améliorer l’identification et la prise en charge globale de cette maladie, d’améliorer le recours aux antalgiques selon l’intensité de la douleur lors des initiations de traitement, - améliorer l’efficience de cette prise en charge avec notamment une meilleure utilisation des médicaments antidépresseurs. • Antidiabétiques L’action vise à augmenter le suivi des recommandations de la HAS sur les instaurations de traitement et la stratégie de prise en charge. • Traitements de l’ostéoporose L’action concernant ce thème poursuit un double enjeu, de santé publique et économique. Objectifs de santé publique. - d’optimiser la prescription des antalgiques de palier II (opioïdes faibles). - Améliorer la prise en charge diagnostique, thérapeutique et le suivi des patients atteints d’ostéoporose en vue de limiter les complications et les risques liés aux fractures vertébrales et extra-vertébrales, en particulier celles du col du fémur. • Antidépresseurs - Promouvoir les recommandations de bonnes pratiques émises par la HAS tant en matière de prescription de l’ostéodensitométrie que dans le choix thérapeutique. Il existe un écart important entre les recommandations de bonne pratique et la pratique réelle dans le traitement d’un épisode dépressif caractérisé. Le nombre de faux diagnostics de dépression est élevé alors que la recherche d’idéation suicidaire n’est pas faite chez la moitié des patients. Selon certains auteurs, un tiers des traitements antidépresseurs n’est pas indiqué, 85% des traitements ont une durée inférieure à six mois et chez un patient sur deux le traitement dure moins d’un mois. - Promouvoir les formes génériques dans leurs indications. - Sensibiliser les prescripteurs au problème de l’observance du traitement. 55 Des enjeux économiques. - Optimisation de la prescription de l’ostéodensitométrie. - Optimisation de la prescription médicamenteuse. En complément des actions portant sur les médicaments visés par le règlement arbitral approuvé le 3 mai 2010, sont ajoutés pour 2011 d’autres programmes sur les médicaments. • • Ces traitements ont révolutionné la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques sévères du tube digestif et rhumatologiques. La qualité de vie des patients est transformée. Cependant ces médicaments doivent être prescrits en deuxième intention et pour des formes sévères et résistantes aux traitements de fond habituels, car ils ne sont pas dénués de risques, notamment le développement de maladies infectieuses, en particulier celui de la tuberculose, en raison de la diminution des défenses immunitaires. Les objectifs de cette action sont de : Erythropoïétine (EPO) Ces traitements qui stimulent la production de globules rouges sont utilisés pour traiter les anémies sévères liées à l’insuffisance rénale chronique sévère ou à des chimiothérapies et ainsi éviter de recourir à des transfusions sanguines. Ils sont également utilisés lors des transfusions autologues différées et pour la chirurgie orthopédique majeure lorsqu’elle est programmée. Les recommandations de bonne pratique sont en cours de mise à jour. Les objectifs de cette action sont de : - rappeler les conditions de prise en charge, - diminuer les traitements non justifiés, dangereux et coûteux. Enfin, d’autres actions seront engagées en matière de maîtrise des dépenses de dispositifs médicaux de la liste des produits et prestations (LPP) et des actes de radiologie inutiles. • La radiologie Il s’agit de diffuser auprès des professionnels de santé les fiches de bon usage de la HAS sur trois types de radiographies : le crâne, l’abdomen, le thorax afin de diminuer les irradiations inutiles et optimiser les coûts. - rappeler les précautions de suivi afin d’améliorer la prise en charge des patients, • - diminuer les prescriptions hors AMM, - maîtriser les coûts. Anti-TNF Alpha La LPP - Les bandelettes d’auto surveillance glycémique Les régimes assureront la mise en œuvre du forfait de 200 bandelettes d’auto surveillance glycémique pour le diabète de type II non traité à l’insuline, prévu en application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011. Un courrier va être adressé aux patients diabétiques dont la consommation est supérieure à cette quantité. Les professionnels de santé (médecins généralistes et autres spécialistes, médecins hospitaliers) recevront également un courrier pendant que des informations seront mises à la disposition des infirmières et des pharmaciens. 56 - La Pression Positive Continue (PPC) Objectifs de maîtrise médicalisée 2011 Une campagne de courriers va être lancée vers les patients bénéficiant d’un traitement par PPC pour les rendre acteurs de leur prise en charge et ainsi améliorer l’observance garante de l’efficacité du traitement. Thèmes Deux cibles sont privilégiées : Antibiotiques, Statines, IPP, Anti hypertenseurs… - les « primo prescrits » à savoir les patients disposant d’une première prescription de PPC, - les patients déjà sous PPC (renouvellement). Objectifs : - Faciliter une meilleure gestion de leur traitement par les patients. - Favoriser le retour des équipements non utilisés chez le prestataire. - Augmenter le niveau d’exigence auprès des prestataires en rappelant les droits des patients vis-à-vis du fournisseur. Au total et conformément à l’ONDAM 2011 arrêté par la LFSS 2011, l’ensemble des actions de maîtrise médicalisée doivent permettre d’atteindre environ 550 millions € d’économies telles que décrites dans le tableau ci-après. Thèmes récurrents Nouveaux thèmes Antalgiques, Antidépresseurs, EPO, anti TNF alpha, Antidiabétiques…. Économie attendue (M€) 181 75 Sous Total Médicaments 256 LPP 10 Masso-Kinésithérapie 50 IJ 75 Transports 90 ALD 40 Actes 30 Total 551 57 Les programmes d’efficience de l’offre de soins en établissement Développement de la prévention, du dépistage et de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique (en complément des actions menées par les ARS en vue de l’élaboration d’un état des lieux et d’une stratégie régionale en ce domaine). Ils comprennent quatre volets. Poursuite de la maîtrise médicalisée dans les établissements : à l’hôpital, notamment en matière de prescriptions hospitalières exécutées en ville pour les produits de santé et les transports, et en EHPAD avec des visites d’établissements et la diffusion de recommandations de bonne pratique, en lien avec les actions GDR ARS développées sur ces thèmes. Poursuite du programme de mise sous accord préalable (MSAP) en chirurgie ambulatoire et en hors ambulatoire. Sont concernés les activités de chirurgie bariatrique et plastique, les hospitalisations de jour pour le diabète, les actes soumis à forfait sécurité environnement (SE) en consultation externe et les séjours hospitaliers classés en CM23 (lorsque les séjours sont classés dans cette catégorie on ne dispose pas d’information permettant d’identifier la pathologie). Développement des MSAP pour les prestations d’hospitalisation en soins de suite ou de réadaptation (SSR) pour un patient justifiant de soins de masso-kinésithérapie ambulatoire (cf. mesure prévue par la LFSS pour 2011). L’objectif de cette action est d’assurer l’harmonisation des pratiques médicales par le respect des recommandations médicales de la HAS et de diminuer des hospitalisations non justifiées, par une meilleure adéquation de l’état du patient à sa prise en charge. L’ARS notifiera la MSAP à l’établissement exécutant la prestation, après ciblage avec l’assurance maladie. 58 Les plans de prévention Vaccinations Les régimes d’assurance maladie constituent l’un des acteurs importants des politiques de prévention, dans le cadre des orientations nationales déterminées par les lois de santé publique et les plans ou programmes en découlant, auxquels les régimes concourent en termes de financement et en termes opérationnels. Au-delà de la sensibilisation des professionnels et des assurés, et notamment de ceux qui sont le plus éloignés du système de santé, à la nécessité de recourir aux actions qui leur sont proposées, les régimes d’assurance maladie développeront, en application des stipulations du contrat d’objectifs Etat-UNCAM et de leurs conventions d’objectifs et de gestion, des politiques d’information des assurés, d’éducation thérapeutique et d’accompagnement des patients. Ô Actions de prévention, communes aux trois régimes Prévention Bucco-Dentaire Les régimes poursuivront leurs actions tendant à faire progresser le taux de participation à l’examen de prévention MT’dents et le recours aux soins dentaires, notamment pour les enfants résidant dans des zones défavorisées. Dépistage organisé des cancers (sein, colo-rectal) Les régimes continueront à favoriser le dépistage des cancers, par des actions d’information des assurés et des professionnels, afin d’augmenter le taux de participation aux dépistages organisés et de réduire les inégalités régionales constatées en ce domaine. Un effort particulier sera proposé pour sensibiliser les personnes les plus éloignées du système de soins. Concernant les campagnes de vaccination contre la grippe saisonnière ou contre la rougeole, oreillons, rubéole (ROR), les régimes poursuivront leurs actions de sensibilisation des populations prioritaires en vue d’augmenter le taux de participation aux campagnes et la couverture vaccinale de la population. Ô Action de prévention spécifique au régime général Prise en charge et prévention de l’obésité Sur cet axe, l’assurance maladie poursuivra ses programmes de prévention de l’obésité et de conseil nutritionnel en lien avec le médecin traitant. Un effort particulier sera mené auprès des populations défavorisées et des enfants, en complément des actions initiées par l’Etat (déploiement d’outils facilitant le dépistage du risque d’obésité) et les ARS (structuration de l’offre). Ô Actions de prévention spécifique à la mutualité sociale agricole Prise en charge et prévention du vieillissement Les caisses de MSA s’engagent, pour parvenir à une couverture optimale des différents publics sur l’ensemble des territoires, à proposer : l’information et le conseil à l’attention de l’ensemble des retraités sur les différentes dimensions du bien vieillir (prévention santé, prévention relative aux comportements et règles de vie favorisant le vieillissement autonome, prévention des risques aggravés par la fragilisation sociale, prévention des risques liés à l’environnement du retraité) ; des actions collectives de prévention et d’ateliers collectifs de sensibilisation portant sur des thématiques liées au bien vieillir (mémoire, nutrition, prévention des chutes, sommeil, maintien du lien social, etc.). 59 Prévention des risques professionnels Dans le cadre de la commission régionale de prévention, les caisses de MSA présenteront pour information le plan pluri-annuel en santé et sécurité au travail en agriculture qu’elles définissent et mettent en œuvre. Ô Action de prévention spécifique du régime social des indépendants Prise en charge et prévention de l’obésité Sur cet axe, les Caisses du régime social des indépendants poursuivront leurs programmes de prévention de l’obésité et de conseils nutritionnels en lien avec le médecin traitant. Un effort particulier sera mené auprès des populations défavorisées et des enfants, en complément des actions initiées par l’Etat (déploiement d’outils facilitant le dépistage du risque d’obésité) et l’Agence (structuration de l’offre). Ô Actions d’accompagnement des patients à devenir acteurs de leur santé En sus des engagements prévus par le contrat d‘objectifs Etat-UNCAM en matière de renforcement de l’information des assurés, en vue notamment de faciliter l'accès aux soins et à la protection sociale et de leur permettre de connaître les conditions dans lesquelles les actes de prévention, de diagnostic ou de soins qu'ils reçoivent sont pris en charge, les régimes poursuivront les programmes d’éducation thérapeutique qu’ils ont initiés, notamment en matière de diabète et pathologies cardio-vasculaires, et sensibiliseront les professionnels de santé à ces thématiques. Pour exemple, le programme national SOPHIA pour le du régime général est destiné aux diabétiques, et est déployé sera élargi à l’ensemble du territoire au cours de l’année 2012. La mutualité sociale agricole déploiera sur les territoires de la région des actions d’éducation thérapeutique du patient consacrée aux pathologies cardio-vasculaires. 60 Partie 5 61 Le Programme Régional de Santé n’est pas encore arrêté dans la région Rhône Alpes et son contenu est actuellement soumis à concertation des instances de démocratie sanitaire. Il comportera au sein des trois schémas sanitaire, médico-social et de prévention, certaines actions qui seront contributives à la gestion du risque, qu’elles figurent ou non explicitement dans le Programme Pluriannuel de GDR. 63 Partie 6 65 Il n’est pas prévu d’action régionale spécifique ni pour 2011 ni pour 2012. 67 Partie 7 69 Carte des territoires de santé de la région 71 Ont contribué à la réalisation de cette publication : Direction de la stratégie et des projets Conception-création : ORC, Communication Corporate & Métiers Mise en page : Service information et communication - Crédit photos : Phovoir Agence régionale de santé Rhône-Alpes – 129 rue Servient – 69418 Lyon Cedex 03 Décembre 2011 Agence régionale de santé Rhône-Alpes 129 rue Servient - 69418 Lyon Cedex 03 Tél. : 04 72 34 74 00 www.ars.rhonealpes.sante.fr Dans la même collection « Projet régional de santé » ŹPlan stratégique régional de santé Approuvé le 4 août 2011 par arrêté du Directeur général de l’ARS ŹSchéma régional ŹProgramme territorial d’organisation des soins - 5 thèmes chapeaux - Schéma régional de prévention - Schéma régional d’organisation des soins - Schéma régional d’organisation médico-sociale - Territoire de santé Est - Territoire de santé Sud - Territoire de santé Ouest - Territoire de santé Nord - Territoire de santé Ouest