Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au
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Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010 - 2015 La Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec est le résultat d’un exercice de concertation d’envergure de dirigeants d’entreprises et d’organisations publiques et privées qui travaillent à l’essor de ce secteur au Québec. La démarche de planification stratégique a été rendue possible grâce à un financement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ) et du Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM). Réalisation Supervision du projet et rédaction de la Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 : M. Alain Rioux, président, Groupe PGP Coordination et recherche documentaire : M. Paul Rouillard, agronome Soutien à la rédaction : Mme Sylvie Petitpas, consultante en communication Révision linguistique : Mme Magali Blein, consultante, Mots de passe inc. Conception graphique : Comma Imagination Photographies : Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) Groupe PGP inc. MAPAQ, Éric Labonté Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2009 Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2009 Édition : 4e trimestre 2009 Table des matières Introduction.................................................................................................................... 2 Partie 1 – Le contexte 1. Contexte sectoriel...................................................................................................... 3 1.1 Instabilité du commerce mondial 1.2 Développement de nouvelles chaînes de valeur 1.3 Protection de l’environnement 1.4 Changements climatiques 1.5 Développement de bioproduits 2. Secteur agricole et agroalimentaire québécois......................................................... 6 2.1 Secteur moteur 2.2 Vaste potentiel de développement 2.3 Nouvelle vision de développement du secteur agricole et agroalimentaire 2.4 Atouts du Québec en production de grains 3. Situation de la recherche et développement............................................................ 9 3.1 Rôle de la recherche 3.2 Besoins en recherche 3.3 Organisation de la recherche 3.4 Financement de la recherche 3.5 Besoin d’une stratégie en recherche 4. Positions du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec............. 12 4.1 Orientations du gouvernement du Canada 4.2 Orientations du gouvernement du Québec 4.3 Orientations du MAPAQ 4.4 Recommandations de la Commission Pronovost 5. Démarche de réflexion stratégique......................................................................... 15 5.1 Démarche concertée 5.2 Étapes de la démarche de planification 5.3 Structure globale du plan Partie 2 – La Stratégie collective 6. Présentation de la Stratégie collective..................................................................... 16 6.1 Pertinence d’une stratégie collective 6.2 Vision de développement de la recherche 6.3 Choix des axes de développement 7. Axe sur la détermination des besoins...................................................................... 17 7.1 Présentation de l’axe 7.2 Présentation des cibles stratégiques 8. Axe sur l’accès au financement............................................................................... 20 8.1 Présentation de l’axe 8.2 Présentation des cibles stratégiques 9. Axe sur l’approche intégrée en recherche............................................................... 23 9.1 Présentation de l’axe 9.2 Présentation des cibles stratégiques 10. Mise en œuvre de la Stratégie collective............................................................... 26 Annexe 1...................................................................................................................... 27 Références.................................................................................................................... 28 En accord avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le conseil d’administration du Centre de recherche sur les grains (CÉROM) a pris l’initiative, en août 2008, de mettre en place une démarche intégrée de planification stratégique pour l’ensemble des intervenants en recherche dans le secteur des grains au Québec. Cette démarche de planification visait à établir une stratégie qui répondrait aux besoins du milieu de la recherche et des entreprises du secteur des grains, pour les cinq prochaines années. La démarche de planification retenue comprenait une large recherche documentaire, des entrevues auprès d’une cinquantaine de personnes clés, une journée de réflexion stratégique et plusieurs étapes de validation auprès de différents comités. La force de ce type de démarche réside dans la prise en compte des besoins communs du milieu et dans le suivi d’un processus qui garantit la neutralité et la validité des résultats obtenus. Étant donné que cette démarche a intégré des espaces importants de consultation, il n’est pas étonnant que la stratégie qui en découle réponde dans une large mesure aux recommandations en matière de recherche et développement contenues dans le rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, ou Commission Pronovost, publié en février 2008. Ce rapport est devenu un élément de référence incontournable pour le domaine de la recherche en ce qui concerne plusieurs enjeux majeurs, qu’il s’agisse de la détermination des besoins en recherche, du financement de la recherche ou du réseautage des ressources en recherche. La Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 a été élaborée avec l’intention claire de mieux coordonner les efforts en recherche et de faire valoir aux décideurs des secteurs privé et public le bien-fondé et les avantages d’investir dans la recherche pour assurer le développement du secteur. Plusieurs organisations sont déjà très conscientes que l’approche individuelle a atteint ses limites au regard des problématiques soulevées lors de la démarche. En conséquence, elles ont exprimé leur volonté de travailler davantage à partir d’une approche collective. La stratégie présentée dans ce document propose plusieurs projets qui nécessiteront l’apport et l’engagement des partenaires pour en assurer une mise en œuvre efficace. Par conséquent, les organisations partenaires devront cibler les projets à prendre en considération dans leurs plans d’action respectifs. De cette façon, ils donneront un signal clair quant à leur intention d’allouer des ressources à la réalisation de ces projets. Plus l’adhésion à la stratégie sera forte et plus les bénéfices seront grands pour chacun des partenaires. Il faut donc prévoir des activités pour faire connaître cette stratégie, afin qu’elle devienne une référence pour le plus grand nombre possible d’organisations. Page 2 Table des matières Introduction Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 1.1 Instabilité du commerce mondial Le commerce des grains se développe selon des tendances de consommation mondiales basées sur l’accroissement du nombre d’habitants et sur l’augmentation du revenu de la population. Dans la dernière décennie, la population mondiale a augmenté de près de 13 % et a connu une croissance de revenus d’environ 35 %, ce qui a eu comme effet d’accroître de 25 % la consommation mondiale de viande. L’augmentation de la consommation de protéines de source animale, particulièrement dans les pays en développement, a donc généré une forte demande en céréales et en grains de la part des filières animales. Au cours de la dernière décennie seulement, la consommation du maïs et celle du soya ont augmenté respectivement de 32 % et de 59 %, ce qui a contribué à accroître la pression sur la demande en céréales. Pendant la même période, les superficies totales cultivées en grains pour la consommation animale ou humaine ont augmenté de seulement 4 %, ce qui signifie que l’accroissement des volumes de production s’est fait surtout sur la base de gains de productivité des entreprises agricoles. Le fait qu’on assiste en même temps au détournement de superficies cultivables à des fins non alimentaires rend la situation encore plus problématique pour l’avenir. 1.2 Développement de nouvelles chaînes de valeur Partie 1 – Le contexte 1. Contexte sectoriel Les consommateurs ont des besoins de plus en plus variés et précis, ce qui donne lieu à une plus grande segmentation des marchés. En conséquence, les entreprises doivent cibler davantage leurs marchés et développer des produits végétaux et animaux qui se démarquent et offrent une plus-value aux consommateurs. L’industrie doit donc s’appuyer davantage sur le milieu de la recherche et de l’innovation pour développer de nouvelles chaînes de valeur, tant pour les filières animales que pour les filières de céréales destinées à la consommation humaine. Dans ce contexte, les institutions de recherche doivent revoir leurs liens de collaboration, afin d’être mieux en mesure d’offrir un soutien adéquat aux entreprises. Par ailleurs, les consommateurs semblent s’inquiéter de plus en plus de l’effet que peuvent avoir les aliments sur leur santé, ce qui rend possible la mise en place de nouvelles chaînes de valeur. Devant cette situation, les différents gouvernements et l’industrie tendent à privilégier les recherches et les méthodes de production qui permettent de répondre aux préoccupations des consommateurs, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles occasions d’affaires pour les entreprises. Par ailleurs, le phénomène des changements climatiques amplifie l’incertitude face aux volumes de production, ce qui rend les marchés instables. La présence dans le secteur céréalier de gros investisseurs qui spéculent dans différents secteurs de l’économie ajoute encore à cette instabilité. Tous ces facteurs génèrent nécessairement une plus grande volatilité du prix des grains sur les marchés, créant ainsi de plus en plus d’insécurité sur le plan des approvisionnements. Page 3 Table des matières Partie 1 – Le contexte Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Dans le secteur agricole et agroalimentaire comme dans d’autres secteurs de production, on assiste à l’émergence de nouvelles tendances de consommation favorisant les modes de production qui exercent le moins de pression possible sur l’environnement. La problématique des changements climatiques domine le contexte environnemental mondial, car il est désormais clair que ces changements auront un impact sur la productivité, la protection et la diversité des cultures. On peut déjà observer des effets de ces changements sur les volumes et l’intensité des précipitations, et on assiste à des écarts de température parfois étonnants, de même qu’à la recrudescence de certaines maladies des plantes. De plus, les changements climatiques favoriseront l’expansion des populations d’insectes, une nouvelle répartition géographique des insectes ravageurs et l’arrivée de nouveaux insectes. Tous ces nouveaux facteurs risquent donc d’avoir des répercussions importantes sur les rendements des différentes cultures. Le rapport de la Commission Pronovost fait mention que « le désir de freiner ou même d’éliminer les préjudices causés à l’environnement par l’activité humaine et industrielle a donné lieu à des législations ayant une portée de plus en plus étendue. Les préoccupations relatives à l’environnement ont débordé les frontières des pays et elles ont mené à plusieurs conventions internationales, dont les plus récentes sont celles traitant spécifiquement de la biodiversité et des changements climatiques. De même, le concept de développement durable a été largement adopté par de nombreux pays ». Toujours selon la Commission Pronovost, les préoccupations internationales et nationales concernant l’environnement touchent maintenant tous les secteurs d’activité et on peut prévoir aisément que cela ira en s’accroissant au cours des prochaines années. On peut donc en déduire que l’avenir du secteur des grains, au Québec comme ailleurs dans le monde, dépendra en bonne partie des efforts consentis pour minimiser les pressions de la production sur l’environnement. Partie 1 – Le contexte 1.4 Changements climatiques Par ailleurs, les gaz à effet de serre (GES) sont maintenant reconnus comme un facteur déterminant dans l’évolution des changements climatiques. Étant donné que la culture des grains contribue à l’émission de ces GES par la gestion des fumiers, l’utilisation des sols, la production et la distribution des fertilisants et les opérations culturales, le secteur des grains devra inévitablement adopter des mesures de réduction des GES. Ces mesures vont remettre en cause, notamment, les méthodes de production consommatrices d’énergie et les modes de transport des grains. Page 4 Table des matières 1.3 Protection de l’environnement Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Le gouvernement du Québec, l’industrie et le milieu de la recherche reconnaissent aussi que le développement des bioproduits industriels pourrait contribuer à la diversification des activités agricoles et à la croissance économique des régions. En effet, la biomasse provenant des céréales, des oléagineux, des protéagineux, des plantes sucrières, du chanvre, du lin et des résidus agroalimentaires pourrait trouver diverses applications dans le secteur bio-industriel. Au Canada, le gouvernement a adopté le projet de loi C-33 qui impose un contenu annuel moyen de 5 % d’éthanol dans l’essence, d’ici 2010. De plus, dans son plan d’action sur les changements climatiques, le gouvernement canadien s’est donné comme objectif de quadrupler l’approvisionnement et l’utilisation de l’éthanol produit à partir de la biomasse, afin que le biodiesel représente 2 % de la consommation énergétique canadienne en 2012. Selon une étude du MAPAQ, les bioproduits peuvent se répartir en trois catégories d’application, soit les bioproduits issus de la chimie verte, ceux liés à l’industrie des matériaux d’origine naturelle et ceux qui génèrent de la bioénergie. Les bioproduits issus de la chimie verte regroupent notamment les biolubrifiants, les biosolvants, les détergents, les biocatalyseurs, les produits adhésifs et les résines. Pour leur part, les matériaux d’origine naturelle comprennent, entre autres, les biofibres, les bioplastiques, les biocomposites et les biopolymères. Quant aux bioproduits destinés à la bioénergie, ils comprennent essentiellement les biocarburants et les biocombustibles. Pour sa part, le gouvernement du Québec a posé des limites à la production de biocarburants à partir du maïs, en décrétant qu’un seul projet d’usine de production d’éthanol recevrait un soutien financier gouvernemental. Le gouvernement québécois a plutôt choisi d’orienter son soutien vers d’autres filières énergétiques basées sur l’utilisation de cellulose provenant de différentes sources. Partie 1 – Le contexte De façon générale, le développement de bioproduits demande des investissements importants en recherche et développement, ainsi qu’une bonne concertation entre les industries, les centres de recherche, les universités et les différents paliers de gouvernement. Le gouvernement du Canada a déjà reconnu l’importance de soutenir ces nouveaux débouchés par la mise en place, en 2007, de divers programmes, politiques et mesures fiscales en soutien à la recherche et à la production de bioproduits industriels. En ce qui concerne la bioénergie, plusieurs pays dans le monde, dont les États-Unis, envisagent la production de biocarburants à partir du maïs comme une option énergétique intéressante pour combler à court terme les manques d’approvisionnement en pétrole. Les pays qui se tournent vers ce type de solution mettent en place des mesures de soutien gouvernementales qui prennent la forme de subventions à la production, de programmes de recherche et développement, et de règlements exigeant des quantités minimales de carburants renouvelables dans la consommation totale de carburants. Le contexte actuel est donc favorable au développement de bioproduits au Québec, tant du côté des petites que des grandes entreprises. Page 5 Table des matières 1.5 Développement de bioproduits Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 En 2007, la filière agricole et agroalimentaire du Québec constituait une chaîne de valeur de quelque 30 milliards de dollars. L’ensemble de la filière agroalimentaire générait directement et indirectement environ 480 000 emplois, ce qui représentait 12,5 % des emplois et 12 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec. Il faut également prendre en compte que chaque dollar de PIB créé par le secteur génère un effet multiplicateur très important dans les autres secteurs de l’économie, puisque que pour chaque dollar investi directement dans le secteur, 7 $ sont investis dans le reste de l’économie. Selon les estimations de Statistique Canada, la production canadienne moyenne de céréales et oléagineux s’est établie à près de 65 millions de tonnes au cours des trois dernières années. En 2008 seulement, elle a atteint un sommet inégalé de près de 73 millions de tonnes. Au Québec, l’industrie du secteur des grains a généré des recettes agricoles annuelles d’environ 750 millions de dollars en 2007. L’industrie céréalière québécoise compte quelque 11 000 entreprises agricoles qui ensemencent près d’un million d’hectares par année. De ce nombre, environ 4 000 sont spécialisées en grandes cultures. Partie 1 – Le contexte 2.1 Secteur moteur Les entreprises céréalières québécoises produisent près de 5 millions de tonnes métriques de grains, ce qui représente environ 7 % de la production canadienne. Les principaux marchés pour la production des grains du Québec sont les productions animales, notamment le porc, le lait et la volaille. Les cultures du blé, du soya et du canola, qui ont respectivement augmenté de 8,3 %, 16 % et 29 % pour la période de 2004 à 2008, sont en expansion au Québec. Données des principales grandes cultures au Québec en 2008 Culture Superficie ensemencée (ha) Superficie Variation 5 ans (%) Rendement (kg/ha) Maïs-grain 395 000 - 6,0 % 8 200 3 150 000 Orge 100 000 -16,6 % 2 600 258 000 Avoine 102 000 -7,3 % 2 200 205 000 54 500 +8,3 % 2 800 149 500 232 000 +16,0 % 2 600 600 000 18 000 +29,0 % 1 900 33 000 Blé Soya Canola Total grains 930 000 Production (tm) 4 455 000 Page 6 Table des matières 2. Secteur agricole et agroalimentaire québécois Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Pour leur part, les filières animales québécoises ont entrepris un mouvement de diversification et de différenciation de leurs produits basé sur une utilisation de différents grains dans les rations alimentaires destinées aux animaux. Quelques entreprises évaluent même actuellement l’intérêt de développer des programmes alimentaires basés sur des grains autres que le maïs et de faire valider ces programmes par la recherche. Quant à la production québécoise de grains pour l’alimentation humaine, elle a connu, au cours des dernières années, une croissance rapide basée sur le développement de nouvelles chaînes de valeur. Ainsi, des grains sont maintenant cultivés en fonction de marchés spécialisés à valeur ajoutée, comme les soyas IP (identité préservée), le blé biologique ou sans intrants, l’orge de brasserie, les fèves, etc. À la lumière du rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, le gouvernement du Québec a souscrit à une vision d’un secteur agricole et agroalimentaire qui : Partie 1 – Le contexte Au Québec, la production de grains joue un rôle de plus en plus déterminant dans la diversification de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Les producteurs et les transformateurs québécois explorent de nouveaux créneaux de marché pour mieux valoriser les grains, ce qui contribue par la même occasion à faire évoluer les modes de production et à améliorer la rentabilité des entreprises. On évalue actuellement que trois industriels localisés au Québec auraient valorisé dans différents créneaux de marché l’équivalent de 15 % des grains produits au Québec en 2008. Ce pourcentage aurait d’ailleurs tendance à s’accroître de façon significative. 2.3 Nouvelle vision de développement du secteur agricole et agroalimentaire a pour mission première de contribuer à nourrir les Québécois et les Québécoises tout en tirant profit de son plein potentiel sur les marchés d’ici et d’ailleurs; offre des aliments sains; respecte les principes du développement durable; est multifonctionnel, c’est-à-dire qu’il devra assurer des fonctions économique, sociale et d’occupation du territoire; est pluriel par la diversité de ses entreprises et de ses productions; repose sur une culture entrepreneuriale; est hautement professionnel par sa force d’innovation et sa maîtrise des savoirs. Toutes ces nouvelles avenues de diversification sont prometteuses pour le développement du secteur des grains. Toutefois, pour optimiser la contribution du secteur au mouvement de diversification, les promoteurs de ces nouvelles chaînes de valeur doivent pouvoir s’appuyer sur une chaîne d’innovation efficace. Page 7 Table des matières 2.2 Vaste potentiel de développement Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 des exploitations agricoles modernes, rentables et diversifiées qui contribuent à l’occupation dynamique du territoire et répondent aux marchés locaux, nationaux et internationaux; des petites, moyennes et grandes entreprises de transformation issues du milieu coopératif et du secteur privé, actives en recherche et développement, dotées d’un haut niveau de technicité et d’une main-d’œuvre spécialisée, très novatrices et présentes sur les marchés québécois et extérieurs. Selon le gouvernement du Québec, les atouts qui devront être valorisés sont l’affirmation de la spécificité du Québec, la stimulation de la créativité, l’ouverture à la modernité, la culture de l’excellence, ainsi que le partenariat, la concertation et l’action collective. La Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains 2010-2015 s’inscrit directement dans cette nouvelle vision du gouvernement, car elle intègre la majorité de ces facteurs de valorisation dans son contenu. Bien que la consommation de viande per capita ait tendance à diminuer en Amérique du Nord, on estime que d’ici 2050 le passage de la population mondiale de 6 à 9 milliards d’habitants devrait s’accompagner d’un doublement de la demande en protéines de source animale. Partie 1 – Le contexte des agriculteurs qui tirent l’essentiel de leurs revenus du marché, à la fine pointe des connaissances et du savoir-faire, dotés d’une excellente capacité de gestion, attentifs aux besoins des consommateurs, produisant davantage de produits différenciés et respectant les principes du développement durable; 2.4 Atouts du Québec en production de grains Cette situation pourrait représenter un avantage pour le secteur agricole québécois, puisqu’il est orienté principalement vers les productions animales, qui ont généré près de 72 % des recettes agricoles en 2007, soit près de 4 milliards de dollars sur 5,6 milliards. Comme les filières animales constituent un débouché de base pour la production de grains, tant pour le volume que pour la proximité, il est impératif que le secteur des grains s’organise pour répondre aux attentes des filières animales en matière de quantité, de qualité et de salubrité. Pour sa part, le marché de l’alimentation humaine offre de plus en plus de débouchés prometteurs au secteur des grains. Par exemple, les modes de production sous régie biologique et avec intrants réduits se développent de plus en plus pour répondre à de nouveaux segments de marché. Différentes initiatives qui visent la production de grains sur la base des caractéristiques particulières du climat québécois et des sols pourraient également ouvrir de nouvelles possibilités de production et constituer d’autres occasions de marché. Quant aux bioproduits, ils offrent aussi des possibilités de diversification des productions agricoles. Ils peuvent en effet contribuer à la création de filières agricoles et agro-industrielles, basées sur l’utilisation de nouvelles espèces de plantes qui pourraient jouer un rôle important dans la rotation des cultures. Page 8 Table des matières Pour le gouvernement du Québec, ces éléments permettront de développer un secteur agricole et agroalimentaire fort et dynamique, animé par : Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 3.2 Besoins en recherche Le rapport de la Commission Pronovost fait état que c’est avant tout par l’innovation, appuyée par la recherche, que les sociétés relèvent le niveau de vie de leurs citoyens. Le rapport mentionne que « c’est ainsi que les filières économiques peuvent poursuivre leur élan et créer la richesse qui peut être répartie dans la collectivité toute entière ». Les nouvelles exigences de la société et des marchés au regard de l’environnement incitent le secteur agricole à avoir recours davantage à la recherche pour soutenir le développement durable de ses productions. En obtenant un soutien approprié en recherche, les entreprises pourront mieux démontrer leur capacité à adapter leurs modes de production, afin de tenir compte des besoins du marché, de la différenciation des produits et des impératifs environnementaux et climatiques. La Commission souligne également que « le rôle majeur de la science et de la technologie dans le secteur agricole et agroalimentaire demeure sous-estimé et mal connu ». Le rapport mentionne que la recherche doit permettre de raffermir la capacité des producteurs et des transformateurs à faire les meilleurs choix dans un univers qui se complexifie. En effet, la Commission estime qu’une sollicitation incessante et une offre considérable d’options de production, d’équipements et de techniques demandent de plus en plus l’apport de la science pour faire les bons choix économiques et de société. La recherche dans le secteur des grains a donc un rôle prépondérant à jouer pour aider les décideurs à faire des choix éclairés et rentables pour le développement de leurs entreprises. Par conséquent, le milieu de la recherche doit se tenir à la fine pointe du savoir pour être en mesure de répondre aux besoins des entreprises et aux attentes de la société. Étant donné les ressources très limitées en recherche au Québec, il est essentiel que la recherche puisse continuer à bénéficier des résultats de recherche obtenus dans les autres pays. Selon plusieurs intervenants, il faut éviter les dédoublements et agir, en autant que possible, en correspondance avec ce qui se fait ailleurs dans le monde, notamment en adaptant les résultats de recherche aux conditions québécoises de production. Partie 1 – Le contexte 3.1 Rôle de la recherche La recherche dans le secteur des grains doit prendre en compte les facteurs de productivité, de protection de l’environnement et de diversité des cultures, afin de contribuer à améliorer la rentabilité et la compétitivité des entreprises agricoles. De plus, les projets de recherche doivent être élaborés en fonction des nouveaux besoins des marchés de l’alimentation humaine et animale et des besoins des filières agro-industrielles, selon une approche chaîne de valeur. Tous ces éléments font en sorte que les recherches doivent être de plus en plus multidisciplinaires et tenir compte de plusieurs maillons de la chaîne alimentaire, en mettant à contribution plusieurs domaines des sciences et de l’agronomie. Page 9 Table des matières 3. Situation de la recherche et développement Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 des universités et des centres de recherche fondamentale et appliquée qui se spécialisent dans une sphère d’activité; des centres de liaison et de transfert de technologie qui s’emploient à commercialiser les découvertes issues de la recherche, à diffuser le savoir et à favoriser, dans les entreprises, l’implantation ou l’adaptation des nouvelles technologies; des organisations et des entreprises privées qui réalisent des activités de recherche et développement (R&D) de façon soutenue. Les Centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) complètent le cycle de valorisation des résultats de recherche et de transfert des résultats vers les entreprises. La Commission estime que la chaîne d’innovation dans le secteur agricole et agroalimentaire doit pouvoir compter sur un travail fait en complémentarité par plusieurs organisations fédérales, provinciales, mixtes et privées. Elle insiste sur le fait que cette complémentarité est essentielle au Québec, car l’organisation de la recherche agricole et agroalimentaire y est caractérisée par la forte dispersion des centres de recherche et de transfert de technologie, et par le manque de maillage et de concertation entre ces diverses organisations. Le nombre imposant d’institutions de recherche, de même que la dispersion de ces institutions sur le territoire, militent clairement en faveur d’une meilleure concertation des partenaires au regard de la planification de la recherche. Partie 1 – Le contexte Le rapport de la Commission Pronovost souligne que les économies modernes font appel à un système intégré de recherche et d’innovation, aussi appelé chaîne d’innovation, qui est généralement constitué de trois composantes reliées en réseau. Il s’agit : Pour leur part, les participants à l’exercice de réflexion stratégique ont exprimé l’importance que la chaîne d’innovation puisse compter sur les efforts en recherche du secteur privé, puisque ce dernier assure déjà la grande majorité des investissements en recherche agricole et agroalimentaire au Québec. Selon plusieurs participants, il faut donc mettre en place des moyens pour créer et maintenir de bons liens de communication entre les représentants du secteur public et ceux du secteur privé en recherche. Il s’agit sans doute de la meilleure façon d’optimiser les efforts consentis dans les deux secteurs et de répondre plus efficacement à certains besoins communs. 3.4 Financement de la recherche Selon le rapport de la Commission Pronovost, le milieu de la recherche québécois compte près de quarante organisations différentes soutenues financièrement par le gouvernement du Québec. La multiplicité des organisations crée des situations problématiques, car plusieurs d’entre elles n’ont pas les moyens ou la masse critique pour agir isolément de façon significative dans la chaîne d’innovation. Sur le plan des politiques agricoles, la Commission Pronovost a relevé plusieurs lacunes au regard de la diversification de l’agriculture québécoise. Dans son rapport, la Commission fait mention que les productions en émergence sont encore peu soutenues par la recherche, même si ces productions constituent un apport fondamental au développement d’une agriculture diversifiée. De façon générale, le secteur agricole et agroalimentaire souffre donc d’un manque de financement chronique sur le plan de la recherche et doit faire preuve de créativité dans l’organisation et le financement de ses projets. Il en va de même pour la recherche dans le secteur des grains, qui doit travailler à améliorer le réseautage nécessaire à une meilleure efficacité et à une contribution plus grande à l’avancement du secteur. Page 10 Table des matières 3.3 Organisation de la recherche Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Les recherches sont davantage interdisciplinaires et doivent donc de plus en plus être basées sur une approche intégrée par projet, ce qui demande une coordination étroite entre les acteurs des filières en cause. Les façons de faire liées à une approche intégrée exigent cependant certains ajustements dans les pratiques actuellement en cours en recherche dans le secteur des grains. La Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 a donc comme objectif de coordonner et de concerter les efforts de l’ensemble des partenaires. Ainsi, la stratégie propose que la recherche s’articule autour d’un choix d’axes de développement communs à l’ensemble du secteur. Quant aux moyens d’action proposés, ils répondent autant aux besoins du secteur public qu’à ceux du secteur privé, en plus de tenir compte des meilleurs créneaux de marché. Partie 1 – Le contexte Au Québec, des stratégies de recherche et d’innovation ont été développées dans certaines filières végétales. Cependant, il n’existe pas encore de stratégie intégrée pour l’ensemble du secteur des grains, même si une telle stratégie est jugée nécessaire par un bon nombre de partenaires. Page 11 Table des matières 3.5 Besoin d’une stratégie en recherche Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 4.1 Orientations du gouvernement du Canada La vision du gouvernement fédéral à l’intérieur du nouveau cadre stratégique Cultivons l’avenir s’articule autour d’un secteur de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des produits agro-industriels rentable et novateur, qui saisit les débouchés en répondant aux demandes des marchés et qui contribue à la santé et au bien-être des Canadiens. Les principaux enjeux en recherche contenus dans cette politique sont : la capacité à innover qui repose sur une aide à la mise en marché et à l’innovation, une stratégie en matière de bioéconomie et des grappes scientifiques pour répondre aux priorités en recherche; la salubrité des aliments qui repose sur le maintien des systèmes de contrôle et la reconnaissance de ces systèmes, de même que sur l’adoption de systèmes par les producteurs lorsque le marché l’exige; la performance environnementale qui repose sur des priorités en recherche au regard des pratiques agricoles, la diffusion du savoir et de l’information sur les pratiques liées à la protection de l’environnement, et sur la mesure de la performance environnementale du secteur. Partie 1 – Le contexte La Direction générale de la recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) gère 19 centres de recherche répartis à l’échelle canadienne. Elle compte près de 600 scientifiques et chercheurs parmi ses quelque 2 300 employés. Le Centre de recherche de l’Est sur les céréales et les oléagineux, situé à Ottawa, fait partie du réseau national et participe à un large éventail d’activités. Le Centre vise principalement la mise au point des variétés améliorées d’orge, de maïs, d’avoine, de soja et de blé destinées à l’Est du Canada et offre une expertise en matière de végétaux, de champignons et d’insectes, à des fins de contrôle biologique et d’amélioration génétique. Le Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures de Québec fait également partie du réseau national. Les activités du Centre touchent deux secteurs principaux : les ressources sols, eau et air, ainsi que la gestion et l’utilisation des grandes cultures dans l’Est du Canada. Les deux centres de recherche d’AAC, situés à Ottawa et à Québec, comptent à eux deux plus de 100 chercheurs qui travaillent dans les domaines des sols et des cultures. Le réseau national est complété par cinq autres centres spécialisés dans le secteur des grains, qui sont localisés dans les provinces des Prairies. Ces centres étudient principalement des problématiques de production typiques aux provinces de l’Ouest du Canada. Actuellement, le gouvernement fédéral procède à une révision de l’organisation de ses effectifs en recherche dans le secteur des grains. Par ailleurs, AAC encourage les représentants du secteur des grains à mettre en place une grappe scientifique pour le territoire de l’Est du Canada, afin de répondre aux besoins des entreprises du secteur. Page 12 Table des matières 4. Positions du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 La stratégie du gouvernement du Québec s’articule autour de trois orientations stratégiques : renforcer l’excellence de la recherche publique; mieux appuyer la recherche industrielle et l’innovation en entreprise; compléter et renforcer les mécanismes de valorisation et de transfert. La stratégie québécoise vise à créer un environnement favorable à la recherche et à l’innovation. Pour ce faire, elle propose de concentrer dans des domaines jugés stratégiques les efforts en R&D et en innovation, afin de réunir des masses critiques de chercheurs. Elle vise également à favoriser la recherche ciblée, le travail en complémentarité et le renforcement de la synergie entre tous les intervenants en recherche. Selon la stratégie québécoise, les défis majeurs à relever sont : le défi de l’excellence et de la relève; le défi de la création de masse critique et de l’essor de la collaboration internationale; le défi du renforcement de la capacité de recherche publique dans les régions; le défi de la concertation « entreprises, universités et gouvernements (fédéral et provincial) ». Sur le plan du financement de la recherche, le gouvernement du Québec insiste sur l’importance de démontrer aux entreprises du secteur agricole et agroalimentaire leur intérêt à investir davantage en recherche et développement. Le gouvernement du Québec a contribué, depuis les années 1990, à la mise en place de cinq centres de recherche appliquée. Ces centres prennent en charge les activités effectuées auparavant par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Les cinq centres sont des organismes sans but lucratif, qui reçoivent une partie de leur financement du MAPAQ et doivent obtenir un financement complémentaire, principalement auprès des entreprises agricoles du secteur. Les centres sont spécialisés en production de grains (CÉROM), en agroenvironnement (IRDA), en acériculture (ACER), en sciences animales (CRSAD) et en sciences végétales (Les Buissons). Partie 1 – Le contexte La Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation du gouvernement du Québec stipule que l’innovation est la locomotive du développement économique et social du Québec. Elle a pour but d’augmenter les retombées économiques et commerciales de la recherche universitaire et de faciliter les transferts technologiques vers les entreprises. 4.3 Orientations du MAPAQ Le MAPAQ a également été associé à la création de cinq centres d’expertise qui agissent principalement comme centres de transfert de technologie. Le Ministère contribue financièrement aux activités de ces centres. Quatre d’entre eux sont spécialisés respectivement dans la production laitière (Valacta), ovine (CEPOQ) et porcine (CDPQ), et dans l’horticulture ornementale (IQDHO). Le Centre de référence en agriculture et en agroalimentaire du Québec (CRAAQ) agit, quant à lui, comme organisme central de transfert des connaissances à l’ensemble des filières agroalimentaires. Par le passé, le réseau de conseillers régionaux du MAPAQ assurait le transfert technologique et la vulgarisation des résultats de recherche dans le secteur des grandes cultures. Récemment, les activités de transfert et de vulgarisation ont fait l’objet de changements importants. Le MAPAQ organise maintenant des activités collectives au bénéfice des producteurs et des conseillers de première ligne pour ainsi assurer la diffusion des connaissances. En ce qui concerne le financement accordé par le gouvernement du Québec aux centres de recherche et aux centres d’expertise, la Commission Pronovost fait état dans son rapport du fait que ce financement est peu élevé, si l’on tient compte que bon nombre de ces organismes disposent d’équipements, d’immeubles, de terres, de laboratoires et d’infrastructures qui génèrent des frais d’opération élevés. Page 13 Table des matières 4.2 Orientations du gouvernement du Québec Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Le premier enjeu consiste à maintenir, principalement dans les universités et dans certains centres de recherche spécialisés, une expertise de pointe qui va permettre de suivre l’évolution de la recherche mondiale et d’en comprendre les enjeux. La Commission considère qu’il est important que les chercheurs québécois se tiennent à l’affût des avancées de la recherche et des travaux qui en mesurent les effets, afin de pouvoir y contribuer et apporter un éclairage aux gouvernements et à la population. Le deuxième enjeu concerne l’importance de déterminer les domaines d’intervention prioritaires de la recherche en fonction des lignes de force du Québec dans le secteur agricole et agroalimentaire, de la spécificité de l’agriculture québécoise et du potentiel que représentent certains produits types du Québec. Partie 2 – La stratégie collective Selon la Commission Pronovost, les décideurs du Québec devraient baser les orientations de la recherche soutenue par les fonds publics sur deux enjeux majeurs. Par ailleurs, selon la Commission, le gouvernement du Québec se doit d’orienter la recherche qu’il subventionne vers les créneaux les plus porteurs, là où les investissements seront les plus profitables à l’agriculture, à l’agroalimentaire et à la société québécoise. Page 14 Table des matières 4.4 Recommandations de la Commission Pronovost Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 La stratégie en recherche présentée dans ce document est le fruit d’une démarche de planification concertée comprenant plusieurs étapes de consultation et de validation. Une telle démarche était nécessaire pour bien tenir compte des besoins de l’ensemble des partenaires au regard du développement de la recherche dans le secteur des grains pour les cinq prochaines années. La force de ce type de démarche repose sur la prise en compte des besoins collectifs du milieu, dans une approche qui garantit la neutralité et la validité des résultats obtenus. Par conséquent, les résultats témoignent de façon éloquente de la nature collective de la stratégie, qui s’appuie essentiellement sur une plus grande concertation des partenaires au regard de la détermination des besoins communs et du financement de projets, de même que sur une approche intégrée en recherche. 5.2 Étapes de la démarche de planification La démarche de planification stratégique s’est déroulée sur une période de dix mois. Elle comprenait une phase préparatoire et une phase de réflexion stratégique, qui ont été suivies d’une phase de rédaction et d’une phase de validation du contenu de la stratégie. La phase préparatoire a débuté par une recherche documentaire sur les orientations et les activités de recherche des différents acteurs au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Europe. Les résultats de cette recherche ont ensuite permis de cibler des modèles particulièrement performants, qui ont inspiré les participants à l’exercice de réflexion. Plusieurs entrevues ont également été menées auprès d’une cinquantaine de personnes clés, certains provenant du milieu de la recherche et d’autres des secteurs de la production et de la transformation. L’objectif des entrevues était de faire ressortir les principales préoccupations des intervenants en recherche et des membres de la filière des grains. Les recherches et les entrevues ont permis de bien structurer la phase de réflexion stratégique, articulée principalement autour d’une rencontre tenue à Drummondville, le 26 novembre 2008. Près d’une soixantaine de personnes ciblées pour leurs connaissances et leur expertise ont participé à cette journée de réflexion stratégique, qui a donné lieu à des échanges en profondeur sur les principaux enjeux de développement de la recherche dans le secteur des grains. Les participants à cet exercice de réflexion d’envergure ont ainsi pu dégager des cibles stratégiques pour chacun des trois axes de développement discutés lors de la journée, de même que des moyens d’action pour soutenir la réalisation des cibles stratégiques retenues. Partie 2 – La stratégie collective 5.1 Démarche concertée 5.3 Structure globale du plan La structure globale du plan repose sur les quatre concepts suivants : la vision collective, les axes de développement, les cibles stratégiques et les moyens d’action. La vision collective se définit comme le but général qui doit guider les actions des différents partenaires associés à la réalisation de la Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015. Les axes de développement, pour leur part, représentent les enjeux majeurs auxquels le secteur de la recherche doit consacrer de façon prioritaire ses efforts afin de soutenir le maintien et le développement d’activités de recherche qui répondent aux besoins du secteur des grains au Québec. Quant aux cibles stratégiques, elles précisent les principaux éléments sur lesquels le milieu de la recherche doit agir collectivement pour répondre aux enjeux exprimés dans chacun des axes retenus. En ce qui concerne les moyens d’action, ils doivent permettre d’atteindre chacune des cibles stratégiques. Le choix des moyens d’action est déterminé en fonction de la « faisabilité » et des ressources disponibles, afin de faciliter la mise en œuvre du plan et d’assurer le respect des intentions du milieu de la recherche et du secteur des grains. Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Page 15 Table des matières 5. Démarche de réflexion stratégique 6.1 Pertinence d’une stratégie collective Plus que jamais, le développement du secteur des grains repose sur sa capacité à innover afin d’améliorer la productivité, la compétitivité et la rentabilité des entreprises, dans un cadre de développement durable. L’apport de la recherche est fondamental pour répondre aux défis de développement de la production des grains destinés à l’alimentation animale et à l’alimentation humaine, ou encore destinés à la production de plantes industrielles. Le contexte de la segmentation des marchés génère un besoin accru en recherche, qui a été déter minant dans la décision d’entreprendre, pour la première fois au Québec, une démarche concertée visant à élaborer une stratégie collective en recherche pour le secteur des grains au Québec. 6.2 Vision de développement de la recherche L’ensemble de la démarche de réflexion stratégique a permis de dégager les éléments essentiels d’une vision collective du développement de la recherche. Cette vision devrait guider les partenaires du secteur dans la réalisation de la stratégie en recherche au cours des prochaines années. Elle se libelle ainsi : En vue d’assurer le développement durable des entreprises en production de grains et de plantes industrielles, le milieu de la recherche dans le secteur des grains au Québec devra être reconnu pour : la pertinence et la cohérence de ses actions; le dynamisme du réseautage de ses partenaires; l’efficacité du transfert et de la vulgarisation de ses résultats. Cette vision de développement repose sur le dynamisme d’une chaîne d’innovation qui fait appel à un système intégré de recherche mettant à profit l’expertise des universités, des centres de recherche, des centres d’expertise et de liaison, des organisations et des entreprises qui réalisent des activités de recherche. Il s’agit donc d’une vision collective qui reflète le besoin d’une meilleure collaboration entre les partenaires, dans le but d’offrir une masse critique d’expertise qui devrait générer un plus grand nombre de projets de recherche dans le secteur des grains. Tous les éléments qui composent la vision retenue par les partenaires concordent à la fois avec les principales recommandations de la Commission Pronovost sur l’avenir de la recherche au Québec et avec les énoncés de la nouvelle vision du gouvernement du Québec pour l’avenir du secteur agricole et agroalimentaire. Partie 2 – La stratégie collective 6. Présentation de la Stratégie collective 6.3 Choix des axes de développement Les représentants des secteurs privé et public ont retenu trois axes de développement auxquels ils entendent collectivement consacrer leurs efforts, afin de développer le plein potentiel de la recherche dans le secteur des grains québécois. Ces axes portent sur la détermination des besoins de recherche, l’augmentation de l’accès au financement et le développement d’une approche intégrée en recherche. Les axes de développement se formulent de la façon suivante : améliorer les mécanismes de concertation afin de mieux déterminer les besoins prioritaires en recherche pour le secteur des grains au Québec; augmenter l’accès au financement pour la recherche dans le secteur des grains au Québec par un meilleur effet de levier entre les sources de financement publiques et privées; développer une approche intégrée en recherche en tenant compte de l’évolution du marché des grains, d’une approche chaîne de valeur, de la vulgarisation et du transfert des résultats de recherche. Ces trois axes de développement répondent aux intentions exprimées dans la vision, en soutenant les maillages nécessaires à une meilleure planification et à une plus grande cohésion en recherche. Ils permettront de faciliter l’instauration d’une approche multidisciplinaire dans la réalisation des projets et de soutenir davantage la capacité d’adaptation des entreprises du secteur des grains. Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Page 16 Table des matières Partie 2 – La Stratégie collective Le milieu de la recherche sur les grains au Québec doit axer ses efforts sur les problématiques dominantes, en tenant compte des ressources disponibles et des projets les plus susceptibles de donner des résultats transférables aux entreprises. Étant donné que les ressources en recherche sont limitées, les représentants des universités, des gouvernements et de l’industrie ont manifesté, au cours de l’exercice de planification stratégique, une volonté de mieux définir les besoins communs à la recherche publique et privée. Cette prise de position de part et d’autre milite en faveur d’une plus grande concertation pour la planification de la recherche dans le secteur des grains. L’axe de développement sur la mise en commun des besoins de recherche se libelle de la façon suivante : Améliorer les mécanismes de concertation afin de mieux déterminer les besoins prioritaires en recherche pour le secteur des grains au Québec. Cet axe a été retenu afin de doter le Québec d’une planification en recherche concertée et basée sur des objectifs de développement communs aux secteurs public et privé. De plus, cet axe a été jugé nécessaire pour aider les organisations et les partenaires de la recherche dans le secteur des grains à mieux faire valoir leurs besoins respectifs sur les plans national et international. Cible stratégique 1 – Création d’un groupe de concertation en recherche La majorité des participants à la journée de réflexion stratégique ont exprimé le besoin de mettre l’accent sur la concertation, la communication et la conciliation, afin de mieux déterminer les besoins prioritaires en recherche dans le secteur des grains. À cette fin, ils ont choisi de mettre en haute priorité la création d’un groupe de concertation. Partie 2 – La stratégie collective 7.1 Présentation de l’axe Cible stratégique 1 Créer un groupe de concertation pour mieux déterminer les besoins en recherche dans le secteur des grains : 1.en déterminant clairement la mission et les mandats de ce groupe, à partir des besoins signifiés par le milieu lors de la journée de réflexion stratégique; 2.en portant une attention particulière à la composition du groupe, afin que les intérêts des personnes qui en feront partie soient compatibles avec les différents mandats à réaliser; 3.en utilisant un processus concerté pour la détermination des besoins et priorités en recherche. 7.2 Présentation des cibles stratégiques Les quatre cibles stratégiques retenues dans l’axe sur la détermination des besoins portent sur la création d’un groupe de concertation, sur une démarche visant la détermination des besoins en recherche, sur l’élaboration et l’adhésion à une planification en recherche commune et sur une veille d’information sur les plans national et international. Page 17 Table des matières 7. Axe sur la détermination des besoins Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Ainsi, les participants ont d’abord dû déterminer l’angle d’orientation pour le développement général de la recherche au Québec. Plus de 70 % d’entre eux se sont alors dits d’avis qu’il fallait désormais aborder le développement sous l’angle de la diversité des productions, considérant que la diversification pouvait être le vecteur le plus important pour stimuler la productivité et agir sur la protection de l’environnement. La question des marchés prioritaires pour les grains a également fait l’objet de nombreux échanges. En s’appuyant sur l’importance reconnue des productions animales au Québec, plusieurs participants ont émis l’idée que le secteur des grains devait continuer de s’organiser pour répondre aux besoins en recherche des filières animales. Par ailleurs, plus des deux tiers des participants ont exprimé qu’ils considéraient de première importance que la recherche dévolue au marché de l’alimentation humaine reçoive davantage d’attention que par le passé. En ce qui a trait au marché non alimentaire, c’est-à-dire le marché des bioproduits, les participants ont dit souhaiter que le milieu de la recherche soit à l’affût de tous les nouveaux développements en production de plantes industrielles. Les participants ont aussi déterminé l’ordre de priorité suivant pour les domaines de recherche : les travaux sur la diversité génétique, puis ceux concernant la phytoprotection, ensuite l’utilisation des intrants et enfin les pratiques de conservation des sols. De plus, dans l’établissement des priorités, la majorité des intervenants ont exprimé qu’il fallait À plusieurs reprises, les participants ont aussi insisté sur le fait qu’il était primordial d’offrir au secteur biologique des recherches bien adaptées aux conditions de ce mode de production, puisqu’il répond à une demande croissante des consommateurs. Partie 2 – La stratégie collective Les participants à la démarche concertée de planification ont demandé qu’un processus de détermination des besoins communs en recherche dans le secteur des grains soit mis en place. Ils étaient convaincus qu’un tel processus favoriserait une meilleure allocation des ressources, une meilleure coopération entre les groupes de recherche, ainsi que la mise en réseau des chercheurs. Pour bien établir les balises de la mise en place de ce processus, plusieurs échanges ont eu lieu entre les partenaires lors de la journée de réflexion stratégique. tenir compte des différences qui existaient entre les besoins en recherche des régions centrales et ceux des régions périphériques. Plusieurs interventions ont également été faites au regard de la nécessité de favoriser collectivement une approche chaîne de valeur et une approche espèce par espèce dans la détermination des besoins en recherche. Cible stratégique 2 Établir un processus de détermination des besoins communs en recherche, en tenant compte des différentes balises énoncées lors de la journée de réflexion stratégique : 1.en abordant le développement général de la recherche au Québec sous l’angle de la diversité des productions; 2.en mettant en priorité la recherche sur les grains destinés à l’alimentation humaine; 3.en mettant en priorité les domaines de recherche sur la diversité génétique, la phytoprotection, l’utilisation des intrants et les pratiques de conservation des sols; 4.en tenant compte, dans la détermination des priorités, des différences entre les besoins en recherche des régions centrales et ceux des régions périphériques; 5.en privilégiant une approche chaîne de valeur et une approche espèce par espèce; 6.en s’assurant que le processus de détermination des besoins vise l’élaboration d’une planification en recherche commune à l’ensemble des intervenants du secteur des grains. Page 18 Table des matières Cible stratégique 2 – Processus de détermination des besoins en recherche Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Les participants à l’exercice de réflexion ont jugé qu’il était essentiel de procéder à l’élaboration d’une planification en recherche basée sur les besoins du milieu, afin de pouvoir mieux coordonner les efforts des intervenants en recherche et de favoriser le travail en réseau. Ils étaient d’avis que cette planification devrait tenir compte à la fois de l’approche chaîne de valeur et des priorités en recherche. Les intervenants considéraient aussi qu’elle devrait contribuer à mieux orienter le financement des projets de recherche et à faciliter l’accès au financement de ces projets. Les participants à la journée de réflexion stratégique ont signifié clairement qu’ils jugeaient nécessaire de mettre en place une vigie internationale en recherche dans le secteur des grains. Cette préoccupation des participants allait dans le même sens que celle exprimée dans le rapport de la Commission Pronovost, qui soulignait l’importance de « s’assurer que des ressources au Québec soient en mesure de suivre la recherche mondiale et de s’en inspirer ». Partie 2 – La stratégie collective Cible stratégique 4 – Veille informationnelle en recherche Cible stratégique 4 Cible stratégique 3 Doter le secteur des grains d’une planification en recherche commune à l’ensemble des partenaires en recherche au Québec : 1.en déterminant les problématiques prioritaires en recherche; 2.en ciblant les chaînes de valeur les plus prometteuses; 3.en déterminant les besoins en recherche pour chacune des chaînes de valeur retenues; 4.en conciliant les intérêts en recherche des secteurs public et privé; 5.en déterminant clairement les projets de recherche d’intérêt collectif; 6.en organisant un forum annuel pour contribuer à l’élaboration de la planification commune en recherche, favoriser l’adhésion des partenaires à cette planification et en assurer la mise à jour, le cas échéant; Instaurer une veille en recherche au Canada et à l’étranger, pour être en mesure de suivre les tendances en recherche sur le plan international et s’inspirer des projets de même nature que ceux retenus au Québec : 1.en s’assurant d’avoir les ressources nécessaires pour la collecte des informations; 2.en mettant davantage de financement à la disposition des chercheurs, afin qu’ils puissent participer à des forums, colloques ou séminaires à l’échelle internationale; 3.en analysant les projets provenant de la recherche internationale susceptibles de stimuler la recherche au Québec; 4.en diffusant les résultats de la veille en recherche aux partenaires du secteur des grains. 7.en s’assurant que les responsables des programmes gouvernementaux de financement de la recherche prennent en compte la planification en recherche sur les grains dans la détermination de leurs propres objectifs et priorités de financement. Page 19 Table des matières Cible stratégique 3 – Planification commune en recherche Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Au cours de la démarche de planification stratégique, les représentants des deux paliers de gouvernement ont souligné que le secteur des grains au Québec avait été peu favorisé en matière de financement dans les dernières années. Plusieurs intervenants ont souligné le fait que le financement en recherche au Québec se caractérise trop souvent par un saupoudrage de fonds sur des projets qui ont peu d’impact sur le développement de l’industrie. Selon eux, les quelques organisations québécoises qui travaillent en recherche se retrouvent ainsi plus souvent en mode concurrence plutôt qu’en mode collaboration. Comme l’accès au financement d’un bon nombre de programmes subventionnaires est conditionnel à différentes formes de colla boration, cette situation de compétition nuit au développement de la recherche au Québec. Actuellement, l’effet de levier financier entre les fonds publics et privés est loin d’être utilisé à son plein potentiel. Pour augmenter l’accès à une plus grande diversité de sources de financement pour la recherche, il devient essentiel d’optimiser cet effet de levier. L’axe de développement sur l’accès au financement se libelle de la façon suivante : Augmenter l’accès au financement pour la recherche dans le secteur des grains au Québec par un meilleur effet de levier entre les sources de financement publiques et privées. Partie 2 – La stratégie collective 8.1 Présentation de l’axe Cet axe a été retenu afin de développer de nouveaux partenariats financiers qui vont permettre d’augmenter la quantité et la qualité des projets de recherche dans le secteur des grains au Québec. 8.2 Présentation des cibles stratégiques Les trois cibles stratégiques retenues dans l’axe sur l’accès au financement de la recherche portent sur la création d’un organisme de financement de la recherche, la constitution d’un fonds de recherche et la participation du Québec à la Grappe fédérale sur les grains pour l’Est du Canada. Page 20 Table des matières 8. Axe sur l’accès au financement Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Cible stratégique 1 Mettre en place un organisme de financement pour faciliter l’accès aux ressources financières et humaines nécessaires à la réalisation de projets de recherche : 1.en analysant le modèle organisationnel de Novalait; 2.en déterminant la structure d’organisation la plus appropriée pour le secteur des grains; 3.en établissant clairement la mission et le mandat de l’organisme qui sera mis en place; 4.en répertoriant les principales conditions d’accès aux différents programmes de financement; 5.en orientant les modalités de fonctionnement de l’organisme pour tenir compte de ces conditions; 6.en orientant les modalités de financement pour qu’elles prennent bien en considération les besoins en recherche retenus dans la planification commune aux secteurs public et privé au Québec; 7.en faisant en sorte que ce nouvel organisme de financement puisse s’adjoindre les services d’un comité indépendant d’évaluation de projet. Les participants à la démarche concertée de réflexion stratégique ont fait valoir la nécessité de disposer de fonds privés pour être en mesure d’avoir accès à des fonds gouvernementaux tels que ceux du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT), du MAPAQ et ceux provenant des nouveaux programmes d’AAC. En effet, ces fonds gouvernementaux exigent une part de financement du secteur privé, qui permet de mieux associer les entreprises à la détermination des projets de recherche et de favoriser un effet de levier. Partie 2 – La stratégie collective La majorité des participants à la journée de réflexion stratégique ont exprimé l’importance de mettre en place un organisme dont le principal mandat serait de favoriser l’accès au financement pour les projets de recherche. Le modèle de structure de Novalait, qui joue ce rôle dans le secteur laitier québécois, a été cité en exemple à plusieurs reprises comme un modèle à explorer pour la formation d’un éventuel organisme de financement dans le secteur des grains. Novalait est en effet une organisation reconnue pour son efficacité à mettre en commun le financement des différents intervenants et à utiliser ces fonds comme levier dans la quête d’autres sources de financement. Cible stratégique 2 – Constitution d’un fonds de recherche québécois Les participants étaient d’avis qu’il fallait constituer un fonds québécois afin de soutenir la recherche dans le secteur des grains et confier la gestion de ce fonds à un organisme indépendant. Cible stratégique 2 Mettre en place un fonds québécois dédié à la re cherche dans le secteur des grains afin d’augmenter l’accès aux fonds gouvernementaux et l’effet de levier avec les autres sources de financement disponibles : 1.en sollicitant des fonds auprès des organisations des secteurs public et privé qui sont engagées dans le développement du secteur des grains; 2.en déterminant les conditions qui inciteraient les producteurs de grains à accepter de prélever des fonds additionnels pour soutenir la mise en place d’un fonds québécois; 3.en faisant valoir aux différents partenaires leur intérêt à obtenir un effet de levier plus important par un mariage de fonds privés et publics; 4.en négociant des ententes auprès des organismes subventionnaires pour obtenir le meilleur effet de levier possible, à partir des fonds mis en commun; 5.en confiant la gestion du fonds québécois dédié à la recherche à un organisme indépendant qui représenterait les intérêts communs du secteur des grains; 6.en se basant principalement sur la planification commune en recherche pour l’allocation des sommes disponibles dans le fonds collectif. Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Page 21 Table des matières Cible stratégique 1 – Création d’un organisme de financement de la recherche Partie 2 – La stratégie collective Agriculture et Agroalimentaire Canada procède actuellement à une révision de l’organisation de ses ressources en recherche dans le secteur des grains au Canada. Par cette réorganisation, AAC envisage, entre autres, de créer une grappe scientifique pour la recherche dans le secteur des grains dans l’Est du Canada. Il serait primordial que des représentants du Québec participent à cette grappe nationale pour faire valoir les besoins en recherche des producteurs québécois de grandes cultures. Cible stratégique 3 Participer aux travaux de la Grappe nationale sur les grains afin de faire valoir les besoins du Québec en recherche sur le plan canadien : 1.en évaluant l’effet de levier que pourrait générer la mise en place d’une grappe scientifique pour l’Est du Canada; 2.en désignant des représentants québécois pour siéger à la grappe scientifique sur les grains pour l’Est du Canada; 3.en déterminant les besoins en recherche du Québec qui pourraient être pris en charge par cette grappe scientifique. Page 22 Table des matières Cible stratégique 3 – Participation de représentants du Québec à la Grappe nationale sur les grains Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 L’utilisation d’une approche intégrée en recherche permet généralement d’obtenir des gains plus importants pour les entreprises, en offrant une solution globale à un problème ciblé, à partir de la mise en commun de différentes expertises en recherche. Dans cette approche, le transfert et la vulgarisation des résultats de recherche auprès des entreprises représentent un défi majeur, car il est primordial de concilier les informations en provenance de plusieurs domaines d’expertise. Pour appliquer une telle dynamique de recherche sur le terrain, il est nécessaire de considérer l’évolution des besoins des marchés et le système de production dans son ensemble. En effet, l’objectif de la recherche dans le secteur des grains est d’optimiser la combinaison des facteurs de production, afin d’améliorer les gains de productivité tout en considérant les exigences de rentabilité, de qualité des grains et de protection de l’environnement. Par exemple, dans une approche intégrée en recherche, tous les éléments suivants sont à considérer : les précédents culturaux, les rotations, les pratiques culturales, la fertilisation, le contrôle des mauvaises herbes, des maladies et des insectes, de même que la qualité phytosanitaire des grains. L’axe de développement sur l’approche intégrée se libelle de la façon suivante : Développer une approche intégrée en recherche en tenant compte de l’évolution du marché des grains, d’une approche chaîne de valeur, de la vulgarisation et du transfert des résultats de recherche. Partie 2 – La stratégie collective 9.1 Présentation de l’axe Cet axe a été retenu afin d’augmenter le réseautage des organisations et des ressources humaines en recherche, sur la base d’une chaîne d’innovation qui prend en compte l’évolution des marchés et l’approche chaîne de valeur. Dans cette optique, la recherche doit accompagner les entreprises pour leur permettre d’obtenir un avantage concurrentiel qui repose sur une ou des caractéristiques, ou attributs d’un produit. 9.2 Présentation des cibles stratégiques Les quatre cibles stratégiques retenues dans l’axe sur l’approche intégrée en recherche portent sur l’établissement d’un inventaire des ressources humaines en recherche, la constitution d’équipes multidisciplinaires, la coordination des activités de vulgarisation et de transfert des résultats de recherche, et la participation d’AAC à la mise en œuvre de la Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015. Pour leur part, les participants à l’atelier sur l’approche intégrée ont fait valoir l’importance que cette approche tienne compte de trois points importants : le besoin d’intégrer, dans la mesure du possible, tous les domaines de recherche nécessaires à l’obtention d’un résultat global transférable aux entreprises; la prise en compte dans la recherche des besoins d’une approche chaîne de valeur; la nécessité d’inclure dans chaque projet de recherche d’envergure la vulgarisation et le transfert des résultats de recherche. Page 23 Table des matières 9. Axe sur l’approche intégrée en recherche Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Le Québec compte sur une expertise intéressante en recherche dans le secteur des grains. Cependant, comme cette expertise est dispersée dans plusieurs organisations sur le territoire québécois, il est plus difficile d’établir des liens de collaboration en fonction d’un projet de recherche spécifique. Il serait donc nécessaire de faire un état de la situation afin de mieux connaître les chercheurs et leur domaine d’expertise, et ainsi pouvoir cibler des personnes-ressources selon les projets de recherche. Cette connaissance du profil des chercheurs faciliterait la mise en réseau des chercheurs du Québec et d’ailleurs, dans une approche intégrée en recherche. Selon les participants à la journée de réflexion, la constitution d’équipes multidisciplinaires de recherche est de plus en plus nécessaire pour soutenir la réalisation de projets d’envergure. Ils ont donc demandé que des actions collectives soient entreprises pour faciliter la constitution de telles équipes multidisciplinaires. Les participants souhaitaient que ces actions prennent appui sur les facteurs suivants : Cible stratégique 1 Établir un état de la situation des ressources humaines en recherche dans le secteur des grains au Québec, au Canada et sur le plan international : 1.en répertoriant les chercheurs qui travaillent dans le secteur des grains et dans les secteurs connexes au Québec, au Canada et sur le plan international; 2.en évaluant les besoins en expertise auxquels fait référence la planification commune en recherche du Québec; 3.en assurant une adéquation entre les besoins en recherche et les ressources humaines nécessaires pour combler ces besoins; 4.en planifiant la relève pour combler les besoins en expertise, notamment par l’attraction d’étudiants diplômés. Partie 2 – La stratégie collective Cible stratégique 2 – Constitution d’équipes multidisciplinaires une communication plus efficace; des projets prioritaires d’envergure; des besoins associés à une chaîne de valeur; des besoins signifiés dans les appels d’offres. Cible stratégique 2 Favoriser la constitution d’équipes multidisciplinaires pour réaliser des projets d’envergure : 1.en encourageant la communication et les échanges entre les partenaires en recherche; 2.en déterminant dans la planification collective les projets prioritaires d’envergure qui auraient avantage à être réalisés selon une approche intégrée en recherche; 3.en constituant, sur la base d’un financement suffisant, une équipe de recherche par chaîne de valeur prioritaire; 4.en faisant des appels d’offres pour tous les projets qui auraient avantage à être réalisés selon une approche intégrée en recherche. Page 24 Table des matières Cible stratégique 1 – État de la situation des ressources humaines Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 La vulgarisation et le transfert des résultats sont des fonctions de la recherche déterminantes pour augmenter la capacité concurrentielle des entreprises. Du côté des producteurs agricoles, il existe des besoins en information, entre autres, sur les variétés de semences, les meilleures combinaisons de fertilisants, les produits et méthodes les plus efficaces pour contrer les ravageurs, et les meilleures pratiques culturales. De leur côté, les transformateurs doivent être informés notamment sur les caractéristiques intrinsèques des produits, les meilleurs modes de transformation et la durée de conservation des produits. Cible stratégique 3 Développer un processus de coordination pour assurer la vulgarisation et le transfert des résultats de recherche dans le secteur des grains au Québec : 1.en élaborant un processus d’encadrement de la vulgarisation et du transfert des résultats de recherche; 2.en mettant à contribution les différents agents de diffusion; 3.en mettant à contribution la Table sectorielle des conseillers régionaux du MAPAQ; Le gouvernement fédéral procède actuellement à une révision de l’organisation de ses ressources en recherche dans le secteur des grains. Dans ce contexte, il a été convenu de faire en sorte que les autorités et les chercheurs d’AAC puissent être intégrés au processus de mise en œuvre de la stratégie québécoise. En effet, les participants à la démarche de réflexion stratégique souhaitaient que les représentants d’AAC soient partie prenante du processus de mise en œuvre de la stratégie, afin de pouvoir obtenir un soutien additionnel de leur part. Partie 2 – La stratégie collective Les participants à la journée de réflexion stratégique ont souligné l’importance d’une plus grande vulgarisation des résultats de recherche et d’un meilleur transfert de connaissances auprès des entreprises. Ils ont soulevé le fait qu’au Québec, depuis quelques années, le transfert des résultats de recherche souffrait d’un manque de ressources et de l’absence d’une stratégie collective. Selon eux, pour améliorer cette situation problématique, la mise en place d’une coordination entre plusieurs partenaires devient nécessaire. Cible stratégique 4 – Assurer la participation des autorités et des chercheurs d’AAC à la mise en œuvre de la Stratégie collective. Cible stratégique 4 Faire en sorte que les autorités et les chercheurs d’AAC soient partie prenante du processus de mise en œuvre de la Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 : 1.en invitant des représentants d’AAC à participer au processus visant la détermination des besoins en recherche du secteur; 2.en évaluant les possibilités qu’AAC participe au fonds québécois en recherche sur les grains; 3.en évaluant les possibilités de partager ou d’associer certains chercheurs d’AAC aux projets prioritaires du Québec; 4.en proposant à AAC de siéger au groupe de concertation québécois sur la recherche et d’occuper un poste à l’organisme québécois pour le financement de la recherche; 5.en faisant valoir auprès d’AAC les particularités québécoises en recherche sur le plan agronomique et sur le plan des marchés. 4.en associant, au besoin, des organisations comme le CRAAQ, les Réseaux Agriconseils et les clubs agroenvironnementaux du Québec. Page 25 Table des matières Cible stratégique 3 – Coordination de la vulgarisation et du transfert des résultats de recherche Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Ces besoins ont fait l’objet d’un consensus lors de la journée de réflexion stratégique et doivent donc être pris en considération de façon prioritaire. Ils sont les suivants : doter le secteur des grains d’un groupe de concertation québécois en recherche; mettre en place un organisme en mesure de faciliter le financement de projets de recherche dans le secteur des grains. Selon les participants à la journée de réflexion stratégique, le groupe de concertation pourrait avoir comme mandat la coordination de la mise en œuvre de la Stratégie collective en recherche. En conséquence, ce groupe aurait la responsabilité de mettre en place un processus pour déterminer les besoins prioritaires en recherche et devrait également trouver des moyens pour faciliter l’adhésion des partenaires à la planification qui en découlerait. Le groupe de concertation devrait être composé de représentants des secteurs public et privé, puisque les travaux du groupe devraient donner lieu à l’élaboration d’une planification concertée. En ce qui concerne l’organisme qui serait mis en place pour faciliter le financement de projets de recherche, les participants à la journée de réflexion stratégique étaient d’avis que cet organisme devrait avoir comme mission la gestion d’un fonds de recherche multiparti, qui serait ouvert à toute la communauté scientifique. Toujours selon les participants, l’organisme de financement pourrait avoir le mandat de s’assurer d’une allocation optimale des fonds privés et publics alloués à la recherche dans le secteur des grains. À cette fin, le principal objectif de l’organisme devrait être d’augmenter l’effet de levier entre les différentes sources de financement disponibles. De plus, le conseil d’administration de cet organisme devrait s’adjoindre les services d’un comité scientifique indépendant, en mesure d’évaluer des projets de recherche. Partie 2 – La stratégie collective Les résultats de l’exercice de réflexion stratégique font ressortir deux besoins organisationnels importants pour assurer la mise en œuvre de la Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains 2010-2015. Les participants à l’ensemble de l’exercice de réflexion stratégique ont signifié à plusieurs reprises qu’ils considéraient le MAPAQ et la FPCCQ comme étant les organisations les plus aptes à initier et soutenir les travaux pour mettre en place le groupe de concertation et l’organisme de financement. Le MAPAQ et la FPCCQ ont accepté de jouer ce rôle, à la condition que ce soit dans une approche par étape, qui tienne compte des ressources disponibles. Page 26 Table des matières 10. Mise en œuvre de la Stratégie collective Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Liste des participantes et participants à la journée de réflexion stratégique du 26 novembre 2008 Bastien, Maxime Belzile, François Bérubé, Carl Brochu, Jean-Pierre Cantin, Jean Caron, Renée Carrière, Stéphanie Chabot, Valérie Charest, Pierre-Mathieu Cloutier, René Cuerrier, Marie-Édith DeGrandpré, André Dion, Yves Durand, Julie Estevez, Bernard Fortin, Serge Frégeau-Reid, Judith Gauthier, Guy Gauthier, Julie Giroux, Marcel Gosselin, Bruno Hayart, Guy Hénault, Maurice Labrie, Geneviève Lachance, Pierre Lacroix, Yvan Laforest, Jean-Paul Lamoureux, Louise Langevin, François Laurin, Claude Lavallée, Sophie Laverdière, Marc Leblanc, Maryse Leclerc, Bertrand Legault, Benoit Lussier, Serge Mailloux, Alexandre Martel, Huguette Masson, Francine Néron, Cyrille Overbeek, Christian Provencher, Martin Reid, Josée Rioux, Sylvie Roussel, Éric St-Laurent, Carole St-Pierre, Hugues Surprenant, Jacques Tétreault, Cécile Tremblay, Gilles Turcotte, Pierre Van Tassel, William Vanasse, Anne Voldeng, Harvey Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval FSAA de l’Université Laval Club Agri-action de la Montérégie inc. Agri-Marché MAPAQ – Direction régionale de la Montérégie-Est MAPAQ – Direction régionale de la Chaudière-Appalaches Les Moulins de Soulanges La Coop fédérée FSAA de l’Université Laval Nevico Club Consersol Vert Cher William Houde Limitée Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) Semican inc. Syndicat des producteurs de grains biologiques du Québec Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) Agriculture et Agroalimentaire Canada Syndicat des producteurs de grains biologiques du Québec Les Moulins de Soulanges Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) MAPAQ – Direction du développement et de l’innovation MAPAQ – Direction du développement et de l’innovation Association des négociants en céréales du Québec Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) MAPAQ – Direction régionale de la Montérégie-Est Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC) et Association des fabricants d’engrais du Québec (AFEQ) FSAA de l’Université Laval Club Consersol Vert Cher Agriculture et Agroalimentaire Canada Bayer Agrinova Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) La Financière agricole du Québec Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec Université McGill, Collège Macdonald La Coop fédérée MAPAQ – direction régionale de l’Estrie Alliance pour l’innovation en agroalimentaire La Coop fédérée Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec Syndicat des producteurs de semences pedigree du Québec Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) Agrinova Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec MAPAQ – Direction régionale de la Montérégie-Est Agriculture et Agroalimentaire Canada Synagri Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM) Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec FSAA de l’Université Laval Agriculture et Agroalimentaire Canada Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Page 27 Table des matières Annexe 1 Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), mai 2006. Stratégie de science et d’innovation, 31 p. ALLARD, Francis, Agro-énergie inc., avril 2007. Mémoire présenté à la CAAAQ, 16 p. Alliance pour l’innovation en agroalimentaire (APIA), juin 2007. L’importance de l’innovation dans l’avenir de l’industrie agroalimentaire au Québec, Mémoire présenté à la CAAAQ, 57 p. AQINAC, juin 2008. L’entrepreneurship : une valeur essentielle à notre avenir – Rapport annuel 2007-2008, 88 p. ARVALIS, Institut du végétal, 2007. Rapport d’activités 2006-2007 : Céréales, maïs, protéagineux, pommes de terre, fourrages, France, 73 p. Association des négociants en céréales du Québec inc., juin 2007. Mémoire présenté à la CAAAQ, 9 p. Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM), mars 2007. Document de réflexion stratégique du conseil d’administration du CÉROM, Pierre Rhéaume communication inc., 10 p. Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM), 10 janvier 2003. Le CÉROM : Vers 2003-2008! – Plan d’affaires 2003-2008, 45 p. Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM), octobre 2004. Pour la recherche d’intérêt public en production de grains – Bilan 1998-2003, 67 p. Centre de recherche sur les grains inc. (CÉROM), mai 2008. Rapport annuel 2007 et Programme de travail 2008, 65 p. CENTRE DE RÉFÉRENCE EN AGRICULTURE ET EN AGROALIMENTAIRE DU QUÉBEC (CRAAQ), Groupe de travail sur les priorités de recherche-comité agriculture biologique, mai 2006. Priorités de recherche, d’innovation et de transfert technologique en agriculture biologique, 5 p. Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), janvier 2008. Agriculture et agroalimentaire : assurer et bâtir l’avenir (Rapport), 272 p. Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), janvier 2008. Études complémentaires, 318 p. Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ), juin 2007. Partenaires pour l’avenir du secteur agricole, Mémoire présenté à la CAAAQ, 14 p. CropLife, août 2007. Mémoire présenté à la CAAAQ, 15 p. Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ), juin 2007. Réalisme et nouveaux besoins, Mémoire présenté à la CAAAQ, 34 p. Filière secteur des grains, septembre 2001. Plan stratégique 2001-2004, 28 p. Godbout, Stéphane, 27 novembre 2008. Problématiques environnementales émergentes en production animale, Texte de la conférence présentée au Colloque en agroenvironnement, Drummondville, 16 p. Gouvernement du Canada, Groupe d’étude sur les politiques en matière de concurrence, 30 octobre 2007. Investir dans la position concurrentielle du Canada – Document de consultation, 54 p. Gouvernement du Québec, Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies, mai 2007. Plan stratégique 2007-2010, 41 p. Gouvernement du Québec, 2006. Un Québec innovant et prospère – Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation, 80 p. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), mai 2008. Rapport annuel 2007, 27 p. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), 2006. Plan stratégique 2006-2010, 16 p. Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Page 28 Table des matières Références LA Coop Fédérée, août 2007. Mémoire de La Coop fédérée et de son réseau présenté à la CAAAQ, 133 p. Les Céréaliers du Québec, avril 2007. Mémoire présenté à la CAAAQ, 12 p. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DU QUÉBEC (MAPAQ), novembre 2007. Le Québec dans votre assiette – Stratégie d’accroissement des achats de produits alimentaires québécois sur le marché intérieur, 12 p. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DU QUÉBEC (MAPAQ), 2008. Activité bioalimentaire au Québec – Bilan 2007, 43 p. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DU QUÉBEC (MAPAQ), janvier 2008. Détermination des potentiels de croissance de l’activité agroalimentaire au Québec, 23 p. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DU QUÉBEC (MAPAQ), 2005. L’industrie bioalimentaire au Québec, Richesse, Savoir-faire et Innovation, 67 p. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DU QUÉBEC (MAPAQ), 2005. Plan stratégique 2005-2008, 36 p. MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DU QUÉBEC (MAPAQ), 2008. Les bioproduits industriels et l’agriculture, 48 p. Mouvement des caisses Desjardins, juin 2007. Mémoire présenté à la CAAAQ, 22 p. Serecon Management consulting inc, juillet 2005. Tendances alimentaires au Canada d’ici à 2020 : perspectives de la consommation à long terme, 84 p. SOY 20/20, May 2008. Annual report 2007, 28 p. Syndicat des producteurs de grains biologiques du Québec, 2007. Plan stratégique du Syndicat des producteurs de grains biologiques du Québec, 21 p. Université Laval, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, juin 2007. Formation universitaire, recherche et innovation en agriculture et en agroalimentaire au Québec, Mémoire présenté à la CAAAQ, 15 p. Page 29 Table des matières institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), juin 2007. L’innovation pour une agriculture durable, Mémoire présenté à la CAAAQ, 21 p. Stratégie collective de recherche dans le secteur des grains au Québec 2010-2015 Stratégie collective en recherche dans le secteur des grains au Québec 2010 - 2015 Pour de plus amples renseignements, Composer le : 450 464-2715