Le territoire des Weppes - Métropole Européenne de Lille

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Le territoire des Weppes - Métropole Européenne de Lille
8 octobre 2004
modifié le 25 septembre 2008
TERRITOIRE DES WEPPES
Le territoire des Weppes est situé au sud-ouest du territoire communautaire, entre la Lys et la Deûle, et est
marqué par le talus boisé des Weppes. Il se compose de 20 communes : Beaucamps-Ligny, Don, Englos,
Ennetières-en-Weppes, Erquinghem-le-Sec, Escobecques, Fournes-en-Weppes Hallennes-lez-Haubourdin,
Hantay, Haubourdin, Herlies, Illies, La Bassée, Marquillies, Sainghin-en-Weppes, Salomé, Santes,
Sequedin, Wavrin et Wicres. C’est le territoire qui connaît actuellement le plus grand dynamisme
démographique, bien que sa population n’atteigne aujourd’hui qu’environ 61 500 habitants.
Ce territoire possède une forte identité agreste et paysagère, sauf dans sa partie nord-est limitrophe avec
l’agglomération lilloise. Peu urbanisé, il est marqué par son dynamisme agricole. Cinq villes se détachent
avec plus de 5 000 habitants : Haubourdin, La Bassée, Wavrin, Santes et Sainghin-en-Weppes. Le
développement urbain est majoritairement résidentiel, hormis dans ces cinq villes ainsi qu’à Hallennes-lezHaubourdin.
1. Les principes
•
•
•
l’équilibre dans l’implantation de nouveaux équipements culturels, commerciaux et
dans la régulation et la gestion des déplacements ;
l’excellence, dans le développement des pôles d’excellence ;
la confortation et la préservation de la qualité de ses espaces urbains, de ses éléments
architecturaux et de ses espaces verts.
2. Les objectifs
UNE VOLONTE D’EQUILIBRE :
• renouveler la ville ;
• maîtriser le développement périurbain ;
• offrir un habitat diversifié et équilibré ;
• offrir des capacités d’accueil adaptées à la demande économique ;
• constituer une armature commerciale équilibrée.
UNE VOLONTE D’EXCELLENCE :
• développer en priorité les pôles d’excellence ;
• promouvoir une agriculture performante ;
• renforcer l’offre en équipements de haut niveau ;
• améliorer l’accessibilité et développer l’intermodalité et multimodalité des déplacements.
UNE VOLONTE DE QUALITE :
• développer la qualité urbaine ;
• valoriser les espaces naturels et les paysages ;
• prévenir les risques naturels et technologiques.
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I – UNE VOLONTÉ D’ÉQUILIBRE
Renouveler la ville
Le concept de renouvellement urbain, consacré par la loi S.R.U., propose un nouveau modèle de
gestion de la ville.
Renouveler la ville est un des principes généraux du parti d’aménagement du S.D.D.U. ; en outre,
bien avant que la loi S.R.U. ait consacré ce principe, le renouvellement urbain était déjà une politique
prioritaire de L.M.C.U.
Cette politique, soutenue par les dispositifs nationaux et locaux de la politique de la ville (Contrat de
ville et ex-Grand Projet de Ville, repris dans le cadre de la politique nationale de rénovation urbaine),
se décline sur l’ensemble de la métropole lilloise mais concerne tout particulièrement une
géographie prioritaire.
Les actions de cette géographie prioritaire de la ville renouvelée portent sur 21 communes avec un
cœur de cible : l’ex-Grand Projet de Ville, repris dans le cadre de la politique nationale de rénovation
urbaine, qui inclut les cinq communes de Lille, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos et Hem.
Il est nécessaire de bien saisir la nuance dans la déclinaison du concept de renouvellement urbain selon
deux modes opératoires : le renouvellement urbain peut être mis en œuvre sur l’ensemble du territoire
communautaire, « la politique de la ville renouvelée » est ciblée et organisée selon une géographie prioritaire
qui répond à des critères urbains, sociaux, démographiques et économiques.
Les modalités d’intervention au titre de la « politique de la ville renouvelée » se déclinent à partir d’objectifs
génériques dont l’objet est d’inverser la spirale de déqualification qui touche certains quartiers de
l’agglomération.
Ces objectifs se déclinent de la même manière quand on aborde la thématique renouveler la ville, ainsi :
- la redéfinition des fonctions économiques et urbaines ;
- la requalification et le traitement des friches industrielles ;
- le renouvellement du parc de logements ;
- la valorisation des voies et coupures urbaines ;
- la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine ;
- l’action sociale participative.
La politique de renouvellement urbain tend à l’application de ces principes.
La requalification progressive des friches du site Delezennes / Bar, rue A. Potié à Haubourdin (projet
de restructuration de quartier), est un objectif partagé par la commune et la communauté urbaine. Ce site
fait l’objet d’un périmètre d’attente de projet d’aménagement, ainsi que les sites des futurs pôles d’échanges
de La Bassée et de Don / Sainghin-en-Weppes, et ainsi que le site à l’angle de la rue du Maréchal Foch et
de l’avenue de Ramponneau à Santes.
Sur la commune d’Haubourdin, la reconstruction de l’ilôt Alexandre, rue du Général Dame, est envisagée,
après démolition et dépollution adaptée à sa future destination.
Maîtriser le développement périurbain
La stratégie d’aménagement et de développement de la métropole lilloise est axée sur le
renouvellement urbain. Afin d’atteindre les objectifs du Schéma Directeur, cette stratégie doit
nécessairement s’accompagner d’une maîtrise de la péri-urbanisation en limitant les possibilités d’extension
urbaine. Cette maîtrise est aussi nécessaire pour limiter les coûts d’aménagement et de fonctionnement pour
la collectivité. Elle doit permettre de limiter les nuisances induites par l’étalement urbain et, dans les secteurs
de vulnérabilité des champs captants, préserver la ressource en eau.
Le Schéma directeur impose la prise en compte de la notion de progressivité sur les modules
d’extension (à vocation économique ou mixte habitat) à l’horizon 2015. Sur la base d’une surface maximale
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prévue pour l’extension urbaine à l’horizon 2015, le Schéma Directeur stipule que l’urbanisation d’un tiers de
cette surface est reportée au delà de la phase intermédiaire de réalisation de ce schéma, après 2008-2010.
Le respect de cette progressivité à l’échelle du territoire est donc une garantie de maîtrise du développement
urbain et de respect des surfaces réservées à l’agriculture.
La carte « équilibre » ci-après montre cette notion de progressivité, en repérant les zones différées (c’est
à dire maintenues en zone A).
Les communes des Weppes, généralement de taille modeste, offrent un cadre de vie privilégié, lié à la fois à
la qualité paysagère et à leur identité rurale. Ce cadre profite à la fois à leurs habitants et à l’ensemble des
Métropolitains qui fréquentent notamment le parc de la Deûle. La protection des espaces agricoles et
naturels et de l’identité rurale sont donc des enjeux importants pour ce territoire. C’est pourquoi, et bien que
l’accessibilité se soit renforcée avec la mise à deux fois deux voies de la R.N. 41, le développement urbain
doit être maîtrisé : suffisant pour répondre à une ambition de croissance du territoire mais limité pour
préserver les ressources naturelles et l’identité rurale. Dans ce cadre, la commune de Beaucamps-Ligny
prévoit un développement par étape et souhaite une véritable progressivité dans la mise en œuvre de ses
différents projets.
La maîtrise du phasage dans le temps des ouvertures à l’urbanisation est également nécessaire pour
garantir le bon accueil des populations nouvelles. Ainsi, plusieurs extensions urbaines seront différées dans
le temps. Cette maîtrise s’appuiera pour chaque commune sur la définition d’une stratégie de
développement à court, moyen et long terme.
Cette maîtrise du phasage dans le temps de l’urbanisation est représentée sur la commune d’Herlies (site
du Pré Monseu), mais aussi au nord-est de la commune d’Hantay, à Fournes-en-Weppes, à Sainghin-enWeppes (où deux zones sont inscrites dans le cadre de la progressivité : à l’est du prolongement de la rue
des Acacias jusqu’à la rue Waldeck-Rousseau, et sur une autre zone située entre la rue P. Crétal et la voie
de la Cense), à Hallennes-lez-Haubourdin ou à Ennetières-en-Weppes.
Des opérations seront réalisées dans le cœur des bourgs comme à Wavrin dans les vastes îlots libres et
Sequedin sur les dernières potentialités foncières restantes.
Dans le cas où des îlots centraux seraient réservés pour l’implantation de nouveaux équipements publics
(Salomé) ou pour la préservation d’espaces verts (Marquillies), les opérations seront réalisées en
périphérie des communes.
Des extensions seront réalisées dans le prolongement des rues existantes pour assurer une continuité du
tissu urbain, le long de la R.D. 7 à Fournes-en-Weppes (dans cette commune, l’urbanisation à long terme
se concentrera à l’est et au sud du lotissement de la rue de la Jeunesse, et à l’est de la rue Carnot), le long
de nouveaux contournements routiers à Englos. Il en sera de même à Sequedin, rue de Hem et rue du
Chemin Noir.
A Marquillies, des extensions urbaines sont prévues au nord-est de la commune, autour d’un nouvel
équipement. Le prolongement jusqu'à la route de Sainghin est prévu à plus long terme.
A Erquinghem-le-Sec, une zone sera réservée à terme pour le développement de la commune, par
exemple dans le cadre de « Maraîchage en Weppes », vers les terrains jouxtant l’ancienne voie ferrée des
Weppes et la zone constructible existante.
Les conditions d’aménagement des zones à urbaniser constructibles (AUC) sont décrites dans les
orientations d’aménagement. Des fiches définissent les conditions d’ouvertures à l’urbanisation de ces zones
(aménagement et équipement), et sont accompagnées d’un plan montrant les dispositions spatiales à
respecter pour l’aménagement de chaque zone.
Offrir un habitat diversifié et équilibré
Dans le but de développer la mixité sociale de l’habitat, les communes de Fournes-en-Weppes,
d’Hallennes-lez-Haubourdin, d’Hantay et de Sainghin-en-Weppes ont inscrit des emplacements réservés
pour du logement en vue de constituer des réserves foncières pour faciliter, le moment venu, des opérations.
La commune de Beaucamps-Ligny prévoit la mise en place progressive d’une offre d’habitation variée sur
la commune.
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La construction de logements sociaux est prévue sur les communes de Santes, de Sainghin-en-Weppes
(rue S. Carnot), de Fournes-en-Weppes, d’Hantay et d’Hallennes-lez-Haubourdin. Wavrin et Sequedin
accueilleront des opérations mixtes.
Les communes de Santes, d’Hallennes-lez-Haubourdin et Sequedin sont soumises au dispositif des 20 %
de logements sociaux édicté par l’article 55 de la loi S.R.U. La construction de logements diversifiés en
termes de produits contribuera au dynamisme local ainsi qu’au maintien dans le territoire des jeunes et des
personnes âgées.
Enfin, de nouvelles aires d’accueil pour les gens du voyage seront aménagées, en conformité avec le
Schéma départemental d’accueil des gens du voyage :
- une aire intercommunale sur Wavrin, Sainghin-en-Weppes et Don ;
- une aire pour la commune de Santes ;
- une aire à localiser sur la commune de La Bassée ;
- une aire pour la commune d’Haubourdin, dont l’emplacement réservé a été modifié
dans le cadre de la mise en compatibilité du P.L.U. avec la D.U.P. de protection des
champs captants en date du 25 juin 2007. Cette modification qui supprime
l’emplacement réservé nécessite la recherche d’un autre site par la commune pour
répondre aux objectifs de protection de la ressource en eau et aux contraintes de la
D.U.P.
Offrir des capacités d’accueil adaptées à la demande économique
Dans un souci de répondre aux besoins de développement des entreprises locales, il convient de planifier le
développement de nouveaux parcs d’activités à proximité des principaux bassins d’emplois. Cette offre sera
complémentaire de celle qui existe dans le tissu urbain existant (zone des Ansereuilles à Wavrin, port de
Santes, carrière des ciments à Haubourdin…), et devrait répondre à la majorité des besoins à venir.
La deuxième tranche de la Z.A.C. d’Hallennes-lez-Haubourdin répond à cet objectif.
Le site d’Herlies (près de 27 hectares) doit apporter une réponse aux besoins économiques, fondée sur la
qualité paysagère du site du golf.
Les communes de Sequedin, d’Herlies, de Santes et de La Bassée vont également accueillir des parcs
d’activités d’intérêt local.
Le secteur industriel de Sequedin, en bord de Deûle, connaîtra une mutation majeure avec l’implantation
d’un Centre de valorisation organique (C.V.O.), pour le traitement de la partie fermentescible des déchets
ménagers, d’un dépôt de bus au gaz et d’une nouvelle annexe de collecte. L’arrivée de ces équipements
d’intérêt communautaire se traduira par un aménagement qualitatif du site, s’appuyant sur les principes du
développement durable, et la création de nouvelles infrastructures (voie de desserte permettant l’accès au
site depuis la V.I.N.O. et futur échangeur sur l’A 25).
Les sites économiques du M.I.N. (secteur sud) et de la plateforme multimodale (Lomme et Sequedin)
sont en recherche de synergies afin de développer les transports combinés.
Ces sites seront complémentaires de ceux qui, plus vastes, seront d’intérêt métropolitain.
Constituer une armature commerciale équilibrée
Bien que situé en frange du secteur, le centre commercial d’Englos (Englos - les Géants) constitue l’élément
majeur du commerce dans les Weppes.
En termes de commerce de proximité, cinq villes se distinguent et constituent des pôles d’attraction pour les
communes avoisinantes : La Bassée, Hallennes-lez-Haubourdin, Santes, Wavrin et Sainghin-enWeppes.
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Afin de rechercher un équilibre entre toutes les formes de commerce, la Métropole lilloise a décidé de
conforter le développement des centralités et des linéaires urbains, tout en limitant le développement des
pôles commerciaux de périphérie.
1. la confortation des linéaires commerciaux urbains
L'activité commerciale est un élément essentiel de l'animation des villes et des quartiers. En ce sens, les
centralités commerciales des villes, des villages ou des quartiers, méritent d'être préservées ou confortées.
A ce titre, le centre-ville de La Bassée est identifié dans le P.L.U. comme secteur de linéaires commerciaux.
On peut aussi citer d’autres secteurs où le commerce est d’ores et déjà présent et où il convient de le
conforter :
- Fournes-en-Weppes (centre-bourg) ;
- La Bassée (centre-ville) ;
- Sainghin-en-Weppes (centre-bourg) ;
- Santes (rue du Maréchal Foch) ;
- Wavrin (centre-ville) ;
- Haubourdin (centre) ;
- Hallennes-lez-Haubourdin (centre-ville).
Sur l’ensemble de ces linéaires, des efforts des collectivités en termes de requalification des espaces publics
contribueront à leur dynamisation commerciale.
D’autres démarches complémentaires peuvent également être mises en œuvre : chartes locales et
mobilisation des financements du Fonds d’Intervention et de Sauvegarde de l’Artisanat et du Commerce
(F.I.S.A.C.)…
Enfin, le territoire des Weppes souffre d’une forte évasion commerciale vers les grands pôles commerciaux
périphériques voisins, à savoir le centre commercial d’Auchy-les-Mines dans le Pas-de-Calais, et vers celui
d’Englos-les Géants. En ce sens, le développement de surfaces adaptées est souhaitable dans les centres
urbains et les linéaires urbains ou dans les petites communes (comme à Fournes-en-Weppes, à
La Bassée, à Sainghin-en-Weppes, à Santes, à Wavrin, à Haubourdin et à Hallennes-lez-Haubourdin),
notamment pour renforcer une offre alimentaire existante ou en recréer une.
2. la gestion des pôles commerciaux périurbains
Le développement du centre commercial d’Englos-les Géants, seule zone UX du territoire des Weppes
(zone à dominante commerciale avec possibilité de mixité avec d’autres activités économiques) sera limité à
son périmètre actuel, tout comme les autres pôles commerciaux périurbains de ce type, et ce en cohérence
avec le Schéma de développement et d’urbanisme commercial.
Les évolutions de ces espaces commerciaux devront s'accompagner d'efforts conséquents en termes de
qualité architecturale, paysagère et environnementale, dans une approche globale de leur insertion dans le
site et dans la ville et de gestion de leurs impacts (par exemple, tamponnement des eaux pluviales).
L'ensemble des modes de déplacements devra également être mieux pris en compte (création de
cheminements piétonniers cohérents et continus, intégration paysagère du stationnement…).
3. le commerce dans les communes rurales
Dans les communes rurales, il faut à la fois encourager le maintien, voire la réimplantation de
commerces de proximité (superette, épicerie / dépôt de pain….). Il est aussi souhaitable de permettre,
autant que possible, la création de commerces « thématiques » adaptés à l’identité des lieux (vente à la
ferme, auberges et restaurants, magasins d’antiquités ou de décoration… ou encore nouveaux concepts
mariant ces différentes activités, comme observé dans certaines communes). Dans cette optique, à
Ennetières-en-Weppes, un magasin de maraîchers a été créé (cf. l’opération « Maraîchage en Weppes »,
menée par la Chambre d’agriculture et L.M.C.U.).
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II – UNE VOLONTÉ D’EXCELLENCE
Développer en priorité les pôles d’excellence
Pour répondre à la demande économique métropolitaine sans pour autant gaspiller et miter l’espace
agricole, l’offre économique sera structurée autour de deux pôles d’intérêt métropolitain sur ce territoire. Ces
zones, aménagées progressivement, feront l’objet d’un réel traitement qualitatif et d’une réelle prise en
compte des critères environnementaux (gestion de l’eau, des déchets, du bruit… ) :
-
d’une zone à Wavrin / Santes / Hallennes-lez-Haubourdin : ce site bipolaire pourra se
développer progressivement à partir de l’échangeur d’Hallennes et / ou à partir de
l’échangeur de Wavrin, suivant le principe de progressivité de l’urbanisation édicté dans le
Schéma directeur, les opportunités économiques et les résultats des études de faisabilité
en cours. Il bénéficie de conditions privilégiées de desserte, à terme, grâce à un barreau
de liaison supplémentaire vers l’A 25 et la N 58 belge (grand ring métropolitain). Les
aménagements devront concilier les impératifs de développement économique avec la
qualité paysagère du plateau des Weppes. Les autres secteurs pressentis pour accueillir
ce site de développement bipolaire ne font pas l’objet de mesures particulières inscrites
dans le P.L.U., sans que cela n’entrave une éventuelle réalisation, à terme.
-
d’une zone à La Bassée / Illies / Salomé au carrefour de la R.N. 41 et de la R.N. 47. Ce
site bénéficie d’une desserte privilégiée par les deux routes nationales existantes. A plus
long terme, le raccordement à la future A 24 améliorera encore ce dispositif routier. La
mise en œuvre progressive de ce site économique sera liée à l’aménagement de ces
infrastructures. La qualité environnementale, basée sur le respect d’un espace paysager
aujourd’hui très ouvert, sera un atout essentiel pour cette zone. L’interface entre le tissu
urbain existant au nord de La Bassée et la future zone d’activités devra notamment
prendre en compte la préservation d’ouvertures paysagères significatives sur la plaine
agricole.
Promouvoir une agriculture performante
L'agriculture sur le territoire des Weppes est essentiellement tournée vers la production de céréales et de
légumes.
Elle contribue fortement à l’économie des grandes filières agricoles de la région (légumes de conserverie,
endives…) La proximité de centres de commercialisation comme le M.I.N a favorisé ce type de production.
La taille moyenne des exploitations est significative du caractère périurbain de l’agriculture des Weppes et se
perçoit à travers l’importance des productions légumières et horticoles.
Des exploitations de plus en plus nombreuses offrent un haut niveau de performances et de services : vente
directe, gîtes ruraux, centres équestres…
La structure paysagère est vaste, compte tenu des surfaces que ces cultures nécessitent (les légumes sont
plutôt cultivés en plein champ). Des mesures de protection du paysage agricole sont également envisagées.
La volonté est de continuer à favoriser la diversification des types de productions. L’implantation de zones
maraîchères est à même d’améliorer la qualité d’approvisionnement de l’agglomération lilloise : l’opération
« Maraîchage en Weppes », menée par la Chambre d’agriculture et LMCU, répond à cet objectif.
Afin de préserver l’équilibre de la production agricole, les objectifs suivants sont poursuivis :
- limiter les extensions urbaines en luttant notamment contre le mitage ;
- phaser les aménagements sur les emprises urbanisables ;
- protéger les exploitations spécialisées ou à haute valeur ajoutée ;
- favoriser la pluri-activité : l’espace agricole, par la diversité des paysages à laquelle il
contribue, ainsi que la diversité de son patrimoine, peut être le support d’autres activités
économiques, notamment axées sur les loisirs.
La maîtrise de l’hydraulique agricole permettra de résoudre les problèmes de tamponnement des eaux ainsi
que le volume des rejets dans les milieux naturels. Elle pourra en outre contribuer à favoriser certaines
formes de cultures liées à l’irrigation par exemple.
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Renforcer l’offre en équipements de haut niveau
1. améliorer la gestion urbaine et la protection de l’environnement
Pour faire face aux obligations européennes et assurer le traitement des déchets ménagers, la Communauté
urbaine de Lille va réaliser un Centre de valorisation organique à Sequedin (C.V.O.), ainsi qu’une annexe
de collecte. Cette installation, qui s’inscrit dans un réseau d’équipements complémentaires (Centre de
valorisation énergétique d’Halluin, centres de tri…), traitera la partie fermentescible des déchets ménagers.
Situé sur les bords de la Deûle, le C.V.O. sera couplé à un centre de transfert des déchets, permettant le
transport par voie fluviale des déchets incinérables collectés dans la partie sud de la communauté urbaine,
et l’acheminement des déchets fermentescibles collectés au nord de la communauté urbaine, regroupés à
Halluin. A proximité immédiate du C.V.O., sera implanté un dépôt de bus au gaz, permettant l’alimentation
des véhicules grâce au méthane-carburant issu du traitement des déchets fermentescibles.
2. assainissement
La mise en application de la Loi sur l’eau implique la réalisation d’équipements. Les opérations publiques
concerneront l’aménagement d’équipements du type bassins de tamponnements, stations d’épuration,
comme à Ennetières-en-Weppes et à Herlies. Dans les opérations privées, il sera aménagé, par exemple,
des bassins de tamponnement (comme à Herlies). L’installation de dispositifs d’ouvrages collectifs
fractionnés sera également réalisée sur de nombreux hameaux restants non raccordables aux réseaux
collectifs.
3. équipements
Un centre de secours doit être créé sur la commune de Sainghin-en-Weppes. Un projet de gendarmerie est
envisagé sur la commune d’Hallennes-lez-Haubourdin, et sur la commune de La Bassée. Des
équipements sont à prévoir essentiellement sur la partie nord du territoire des Weppes.
La reconstruction de deux collèges est prévue, à La Bassée et à Wavrin. La commune de BeaucampsLigny, par ailleurs, accueille une institution scolaire qu’elle souhaite préserver dans son environnement, pour
conserver la spécificité d’une « école à la campagne ».
Améliorer l’accessibilité et développer l’intermodalité et la multimodalité des
déplacements
1. les déplacements doux et les transports en commun
La desserte S.N.C.F. constitue un atout important pour le secteur des Weppes. L’objectif est de renforcer les
sites intermodaux, avec l’aménagement de pôles d’échange, et d’améliorer l’offre de transports collectifs,
notamment l’offre de T.E.R.
Les gares de Don / Sainghin-en-Weppes et de La Bassée sont inscrites comme sites à enjeu fort de
valorisation des axes lourds de transports en commun : des pôles d’échange y seront aménagés. Tous les
projets d’aménagement autour de ces sites devront prendre en compte la totalité des modes de déplacement
(bus, voiture, train et vélo), avec l’objectif de favoriser l’accès à la station.
Par ailleurs, une démarche d’application à l’échelle locale de la politique communautaire en matière de
déplacements (ex-micro P.D.U.) est mise en œuvre sur le territoire des Weppes. Née d’un besoin
d’approfondissement des modalités pratiques de déplacement à l’échelle locale, cette démarche s’inscrit
pleinement dans le prolongement de la politique communautaire en matière de déplacements, et répond à
une attente des communes, soucieuses d’améliorer les conditions de déplacement dans leur secteur. Le
principe de l’application à l’échelle locale de la politique communautaire en matière de déplacements est de
mettre en œuvre localement les préconisations et les projets de L.M.C.U. en la matière, en favorisant les
déplacements les plus adaptés au territoire, tout en privilégiant l’environnement et le cadre de vie des
habitants des secteurs concernés.
L’aménagement ou l’extension de plusieurs parcs de stationnement aux gares de Marquillies, Santes et
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Salomé sont prévus à plus ou moins long terme. Des parkings sont également prévus dans le cadre des
projets de pôle d’échange.
La ligne T.E.R. Lille / La Bassée / Béthune sera doublée entre la gare de Don / Sainghin-en-Weppes et
Béthune, pour permettre le développement d’une offre T.E.R. cadencée.
Les transports en commun ferrés sont donc organisés autour des tracés suivants :
- la ligne S.N.C.F. qui relie Lille à Lens et Béthune : elle dessert les communes au sud du
territoire et passe par les deux futurs pôles d’échange ;
- l’aménagement d’une ligne T.E.R. reliant La Bassée à la Porte des Postes est prévu
dans la politque communautaire en matière de déplacements (avec évolution, à terme,
vers un réseau tram / train).
En outre, il est important d’améliorer le rabattement des transports en commun en direction des gares
S.N.C.F., comme il est prévu dans l’application à échelle locale de la politique communautaire en
matière de déplacements.
Des parcours vélo sillonnent le territoire des Weppes, et sont répertoriés dans les schémas directeurs de la
politique communautaire en matière de déplacements (déplacements quotidiens et loisirs). Un travail est en
cours sur l’inscription d’itinéraires intercommunaux de randonnées.
Des projets portés par le Conseil Général permettront l’élargissement de certaines routes et la création de
pistes cyclables, afin d’améliorer la desserte transversale du territoire.
Des travaux d’aménagement, de mise aux normes de largeur et de mise hors-gel auront lieu à Ennetièresen-Weppes (R.D. 141), à Escobecques (R.D. 141b), à Fournes-en-Weppes (R.D. 141a et RD 41), à
Hallennes-lez-Haubourdin (R.D. 63), à Hantay (R.D. 22), à Illies (R.D. 141), à La Bassée (R.D. 145 et
R.D. 947h), à Marquillies (R.D. 145 et R.D. 22), à Sainghin-en-Weppes (R.D. 41 et R.D. 145), à Salomé
(R.D. 145 et R.D. 141), à Santes (RD 241 et RD 63, avec notamment l’aménagement d’un ouvrage d’art), à
Wavrin (R.D. 62, R.D. 145 et R.D. 241) et à Wicres (R.D. 41).
Des aménagements cyclables seront réalisés à à Hallennes-lez-Haubourdin (R.D. 341), à Haubourdin
(R.D. 952), à Sainghin-en-Weppes (R.D. 41), à Santes (R.D. 341), à Sequedin (R.D. 207a), à Wavrin
(R.D. 62) et à Wicres (R.D. 41).
A Beaucamps-Ligny, une liaison piétonne sera aménagée entre la ruelle du Cristal et la rue de Fournes.
Cette commune souhaite mettre en œuvre un certain nombre d’actions visant à conforter sa vocation
agricole et paysagère : aménagement de chemins, plantation de haies, aménagements paysagers,
remembrement amiable en vue de créer ces aménagements...
Des itinéraires de promenade et de randonnée seront développés à Haubourdin.
2. l’accessibilité routière
L’accessibilité routière représente un enjeu essentiel pour le développement du territoire des Weppes. Les
projets devront être compatibles avec la protection des champs captants, notamment avec les contraintes du
P.I.G. de 1992 renforcées par le nouveau P.I.G. du 25 juin 2007 et les servitudes d’urbanisme issues de la
D.U.P. du 25 juin 2007.
Sur le territoire des Weppes, le grand contournement de la métropole est représenté par la continuité
A 25, R.N. 41, R.N. 47 et A 21, qui devrait permettre d’assurer le trafic de transit au sud-ouest de la
métropole.
A une autre échelle, la liaison autoroutière Amiens / Lille / Belgique (L.A.A.L.B., A 24, ex-A 1 bis)
répond à l’objectif du Schéma de services collectifs de l’Etat pour le transport de voyageurs : « permettre la
réalisation d’une autoroute entre Amiens et la Belgique en privilégiant chaque fois que possible
l’aménagement des routes nationales existantes, afin de soulager l’axe autoroutier A 1 d’une partie de son
trafic vers l’Ile de France et l’Ouest en fonction des perspectives de croissance des trafics ». Son rôle est de
permettre le passage des flux de transit depuis la région et la Basse Seine jusqu'à la métropole, et au delà la
Belgique, en sécurisant l’A 1, en passe de saturation. Cette infrastructure s’inscrit dans le réseau autoroutier
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national. Il faut donc en reprendre l’inscription dans les documents réglementaires, ne serait-ce que pour des
mesures conservatoires.
L’utilité de l’A 24, qui viendrait compléter le dispositif de contournement ouest de la Métropole (à ce jour
l’A 21, la R.N. 47, La R.N. 41 et l’A 25), reste à démontrer et devra être validée à l’horizon 2015. Le maillage
d’ensemble du réseau proposé ouvre des opportunités d’itinéraires à ce projet, notamment dans sa mise en
relation à partir de l’autoroute A 25, avec le réseau international belge en passant par le pont du Badou et la
N. 58 belge.
La réalisation de cette infrastructure dans l’arrondissement de Lille devra tenir compte du souci des élus
d’assurer la protection des populations, des activités économiques et agricoles et des espaces naturels et
paysagers. Une attention particulière sera portée au triangle reliant l’A 24 entre Escobecques et
Ennetières-en-Weppes, le contournement sud de Lille entre Escobecques et La Chapelle-d’Armentières et
l’A 25 entre La Chapelle-d’Armentières et Ennetières-en-Weppes. Il sera déterminé, dans le cadre des
conditions de mise en œuvre des grandes infrastructures définies dans le Schéma directeur, si les deux
branches de ce triangle sont utiles, dès lors que la mise à deux fois trois voies de l’A 25 entre
La Chapelle-d’Armentières et Ennetières-en-Weppes aura été réalisée.*
La mise à deux fois deux voies de la R.N. 41 en totalité permettra d’améliorer les conditions de circulation
dans le secteur et assurera les relations de l’agglomération avec une grande partie de la région, notamment
grâce à son articulation avec la R.N. 47.
Le doublement de la R.N. 47 est en cours sur le territoire communautaire ; son prolongement sera un
élément de liaison entre la R. N. 41 et la future A 24.
Les projets de contournement de la Bassée sont au nombre de deux :
- le projet au nord permettra, outre sa fonction de liaison entre la R.N. 41 et la R.D. 947,
d’assurer la desserte des extensions urbaines au nord de la commune ;
- le projet de déviation au sud permettra d’améliorer les relations avec le Béthunois, en
complément de l’A 24, en évitant la difficile traversée de la Bassée.
Le projet de contournement d’Englos est lié à l’implantation du nouveau centre pénitentiaire : il passe par
la création d’un barreau entre la rue d’Haubourdin (R.D. 952) et la rue des Fusillés, à la hauteur de la bretelle
d’accès à l’A25. Il traverse une zone d’extension urbaine, dans laquelle son insertion devra être
particulièrement étudiée.
Le projet de Voie Intercommunale Nord-Ouest (V.I.N.O.) : il s’amorce de l’A 25 (au niveau d’un
échangeur à créer à Loos) et se prolonge jusque la R.N. 17 (boulevard Clémenceau à Marcq-en-Baroeul). Il
constitue une partie d’un second boulevard urbain de ceinture. Ce boulevard urbain de desserte à
deux fois une voie sera paysagé et bien intégré à l’environnement, pour éviter en particulier toutes
nuisances acoustiques et esthétiques. L’objectif est d’assurer la desserte de sites importants tels que le
centre de valorisation organique (C.V.O.) à Sequedin, Euratechnologies à Lomme, le site Rhodia (en
requalification) à Marquette, Saint-André et La Madeleine, et les centres de Lambersart, Saint-André,
Marquette, La Madeleine et Marcq-en-Baroeul. La V.I.N.O. représente également un enjeu pour la mise en
place d’un transport transversal entre Lambersart, Saint-André, La Madeleine et Marcq-en-Baroeul.
Le contournement ouest de Sequedin est une composante du maillage des voies de transit de la proche
agglomération sud ouest de Lille. Il mettra en relation la voie intercommunale (V.I.N.O.) avec la rocade
nord ouest (échangeur du M.I.N.) et l’échangeur d’Englos. Le trafic dans la traversée du bourg s’en trouvera
soulagé.
La déviation de la R.N. 952 à Haubourdin, Sequedin, Hallennes-lez-Haubourdin et Englos contribuera à
assurer le désenclavement de la banlieue sud-ouest en direction de l’échangeur d’Englos, et sera l’occasion
d’assurer un franchissement sécurisé de voie ferrée Lille / Béthune.
Les contournements est et ouest de Wavrin font l’objet d’emplacements réservés, inscrits au bénéfice du
*
Le syndicat mixte du schéma directeur estime en outre qu’une variante de tracé reliant directement la jonction
A 24-A 25 au pont du Badou et à la N. 58 belge devrait être examinée par les services de l’Etat. Cette solution devrait
être comparée avec celles qui sont évoquées ci-dessus dans le cadre des conditions de mise en œuvre des grandes
infrastructures définies dans le chapitre « mise en œuvre » du schéma directeur (cf. carte « dispositif du contournement
routier de la métropole en 2015 »).
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Conseil Général : ces projets répondront à deux objectifs, éviter les centres urbains en constituant une voie
de délestage pour les poids lourds, et franchir la voie ferrée, en résolvant le problème d’encombrement du
passage à niveau de Don / Sainghin-en-Weppes (lequel, à court terme, risque de s’aggraver du fait du
doublement de la ligne). Le contournement Est (RD 62) de Wavrin est maintenu sous réserve que les
prescriptions particulières liées à l’assainissement ( préconisées par l’hydrogéologue ) soient respectées.
Le contournement d’Illies fait l’objet d’emplacements réservés au bénéfice du Conseil Général, et permettra
une pacification de la circulation dans le centre de la commune. Il en est de même à Hantay.
Des projets de contournement sont envisagés dans plusieurs villages, sans qu’il soit d’ores et déjà possible
d’en préciser les tracés dans les plans au 1/5 000ème : c’est le cas à Herlies (une déviation à l’est et au nord
est envisagée, avec inscription de flèches d’intention dans le plan au 1/5 000ème) et à Santes
(contournement par l’ouest et franchissement de la voie ferrée).
3. le réseau fluvial
Le canal à grand gabarit de la Haute Deûle permet une jonction vers l’Escaut par la Lys, en direction du
Bassin Minier et du Littoral. Cet axe doit être valorisé par Voies Navigables de France.
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III – UNE VOLONTÉ DE QUALITÉ
Développer la qualité urbaine
L’amélioration du cadre de vie est un élément essentiel dans le territoire des Weppes. De plus, elle contribue
à renforcer l’image de marque du territoire, tant au niveau national qu’international. L’objectif est donc de
poursuivre la construction d’une métropole transfrontalière et internationale dans laquelle il fasse bon vivre.
La création de la Z.P.P.A.U.P. de Beaucamps-Ligny et de Fournes-en-Weppes permet notamment de
mettre en valeur le paysage à l’échelle de ces communes.
En matière de qualité urbaine, la commune de Beaucamps-Ligny prévoit la mise en œuvre d’un certain
nombre d’orientations :
- prévoir un maillage important d’espaces verts et de cheminements piétons et / ou vélos
pour relier les zones bâties entre elles, les axes routiers et le reste du village ;
- favoriser les zones d’espaces verts pour éviter les effets de masse des zones bâties, au
sein des lotissements et entre deux lotissements ;
- bien gérer la transition entre les zones bâties et la plaine agricole (cf. les recommandations
de la Z.P.P.A.U.P.) ;
- conserver une vue sur la plaine agricole et garder une présence paysagère jusqu’au centre
du village, avec la préservation de cônes de vision, rue de Radinghem, rue de Fournes,
rue de la Gare et rue de l’Eglise.
En matière de protection des espaces publics, des opérations sont entreprises sur toutes les communes et
par exemple sur la commune de La Bassée (place de l’Eglise). Ces opérations consistent à requalifier les
cœurs des communes et les places publiques, ce qui devrait conduire à terme à revaloriser le patrimoine bâti
sur le territoire des Weppes.
Mise en valeur du patrimoine : dans la plupart des communes du territoire des Weppes, des sites
architecturaux et paysagers sont répertoriés. Ils constituent un document réglementaire de préservation du
patrimoine inscrit dans le P.L.U., l’Inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager.
Valoriser les espaces naturels et les paysages
1. La valorisation du patrimoine paysager
Le paysage des Weppes est en grande partie façonné par l’activité agricole. Les éléments forts de ce
patrimoine paysager (haies, alignements d’arbres…) doivent être répertoriés, dans le but de préserver cette
identité et d’assurer la pérénitté des fonctions écologiques qui en découlent.
La qualité paysagère est l’un des attraits essentiels du pays des Weppes. Sa mise en valeur passe par une
protection plus stricte des espaces fragiles (champs captants, grands boisements…) et des éléments forts
de structuration du paysage agricole, comme les haies ou les alignements d’arbres.
La valorisation et la protection des espaces naturels et des paysages ont pour objectifs de :
- protéger le patrimoine paysager de la plaine de Weppes, garant de la qualité de vie de
ce territoire ;
- préserver les corridors écologiques à proximité de la Deûle ;
- développer une activité touristique compatible avec les milieux sensibles ;
- ouvrir le monde agricole vers le tourisme vert ;
- aménager un corridor vert en bordure de la Haute Deûle dans sa partie la plus urbaine.
La mise en valeur du paysage des Weppes créera des opportunités d’ouverture vers des formes de
développement touristique ou de loisirs dans un souci de respect et de gestion du patrimoine naturel, comme
à Don, sur l’ancien site de la Blanchisserie.
De même, la Z.P.P.A.U.P. de Beaucamps-Ligny et de Fournes-en-Weppes vise à valoriser le paysage.
Les ouvrages techniques à aménager, tels que les bassins de tamponnement des eaux pluviales, doivent
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s’intégrer harmonieusement dans le contexte naturel.
Le golf d’Herlies a un impact paysager important pour les communes qui l’entourent. Cet équipement
pourra être conforté par des actions complémentaires de valorisation et de développement : mise en place
d’activités de service (hôtellerie, restauration …), création de cheminements piétonniers aux pourtours,
développement des zones de loisirs à proximité…
La même volonté d’aménagement de liaisons douces est présente sur la majorité du territoire des Weppes.
2. La valorisation des espaces naturels
Ce territoire est porteur d’un grand projet d’espace naturel d’intérêt métropolitain, le parc de la Deûle. Il
concerne un espace agricole de plus de 1 000 hectares dont environ 350 hectares d’aménagement public,
sur d’anciens marais et dépôts de boues de dragage. La première tranche opérationnelle concerne
250 hectares sur les communes de Santes, Wavrin, Houplin-Ancoisne et Haubourdin. Les enjeux de ce
projet sont, outre la reconquête des paysages, le développement d’une économie tournée vers
l’environnement, le développement d’une agriculture périurbaine diversifiée et la création de zones de loisirs
et de pédagogie axées sur la nature et ses rapports avec l’Homme.
Sur 100 hectares, la commune de Santes accueille un parcours de découverte de la flore et de la faune. La
reconquête du paysage est en cours. Les équipements d’accueil du public (dont un centre d’interprétation
faune-flore dans la ferme Montblond, une signalétique pédagogique et des aires de stationnement) sont
également prévus.
A Wavrin, sur 130 hectares, le thème abordé est la nature domestiquée. Une grande allée relie désormais le
centre du village aux berges de la Deûle. Les pâtures et la becque de la Tortue ont été entièrement
remodelées. De grands espaces ouverts permettront la pratique de loisirs de plein air. Un équipement
destiné à informer le public sur le monde agricole est en cours d’étude.
Le site des marais d’Emmerin-Haubourdin a déjà fait l’objet d’études. Sa préservation est essentielle pour
la protection des champs captants.
Le site des carrières de Loos-Haubourdin sera amené à être un « poumon vert » au sud de
l’agglomération lilloise. Des accords avec l’entreprise exploitant le site permettent d’ores et déjà de préfigurer
le modelage du paysage.
Sur la commune d’Herlies, des emplacements réservés seront instaurés afin de favoriser des liaisons tous
cheminements.
Des cheminements sont prévus autour du fort d’Ennetières-en-Weppes, mis ainsi en scène.
La plupart des communes envisagent localement le renforcement de leurs équipements sportifs et de loisirs.
Prévenir les risques naturels et technologiques
La volonté de préserver les habitants, et en particulier les riverains des sites dont les activités sont sources
de risques technologiques ou naturels, est affirmée.
1. le risque technologique
Il concerne quatre communes, au titre, d’une part, des installations classées en activité, et au titre, d’autre
part, des sols pollués.
Concernant la protection autour des installations classées, sur la commune de Santes, le secteur situé à
l’intérieur d’un périmètre de protection de 100 mètres déterminé à partir des limites parcellaires du site Invivo
fait l’objet de restrictions d’usage.
Il en est de même à Salomé autour du site Unéal, et à Haubourdin autour des sites Districhimie et Cerestar
(périmètre de 100 mètres à partir des silos).
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A Sequedin, sur la frange nord-est du territoire et en continuité avec le quartier du Marais à Lomme,
plusieurs secteurs bâtis, à dominante industrielle, font l'objet de prescriptions particulières ou de limitations
liées à la maîtrise de l'urbanisation autour de l'usine Produits Chimiques de Loos, sur la base du projet
d’intérêt général relatif à cette usine en date du 18 décembre 2003 ayant entraîné la modification
du PLU afin d’y intégrer le nouveau périmètre et les règles afférentes.
Concernant les sols pollués, cinq sites ont été repérés dans le P.L.U., afin de les garder en mémoire : ils
font l’objet d’une restriction d’usage, et l’affectation future de ces sites déterminera le niveau de leur
dépollution. Il s’agit des sites de la Blanchisserie T.I.N. à Don, des sites Sander et Coventry à
Haubourdin et des sites C.F.F. et Clément à Sequedin. Dans cette même commune, sur d’autres terrains
sur lesquels une pollution est actuellement présumée, des espaces boisés classés ont été inscrits.
2. le risque inondation
Afin de préserver les biens et les personnes du risque inondation, les secteurs d’expansion de crue des
becques et les secteurs de débordement des réseaux, repérés au P.L.U, font l’objet de restrictions
d’urbanisme voire de constructibilité limitée pour certaines zones.
Des aménagements hydrauliques sont envisagés par l’U.S.A.N. pour préserver certaines communes des
débordements des becques. C’est notamment le cas :
- sur la commune d’Ilies, pour protéger Lorgies (en dehors du territoire communautaire)
des débordements du Courant de Frenelet ;
- sur les communes de Fournes-en-Weppes et d’Herlies (mais aussi de Fromelles et du
Maisnil, en dehors du territoire communautaire), pour les préserver des débordements
du Courant du Pont de Pierre et de ses affluents.
Protéger et valoriser les ressources
La limitation et l’interdiction de certains usages du sol dans les périmètres de champs captants ont permis de
protéger la ressource en eau potable, conformément au projet d’intérêt général (P.I.G.) de 1992.
Deux éléments ont conduit à modifier les dispositions retenues :
- des motifs d'ordre technique et scientifique liés à l'évolution du temps de transfert des pollutions pris en
compte pour la délimitation des zones à protéger,
- des motifs d'ordre réglementaire qui soumettent la dérivation des eaux issues des eaux souterraines et
destinées à la consommation humaine à un acte déclarant d'utilité publique ces travaux et déterminant
les périmètres de protection.
Ces éléments sont traduits par une Déclaration d'Utilité Publique (D.U.P.) en date du 25 juin 2007 délimitant
des périmètres de protection immédiate et rapprochée et par un nouveau P.I.G. en date du 25 juin 2007 qui
se substituent dans le P.L.U. aux mesures antérieures définies par le P.I.G. de 1992 ( cf. Partie V du rapport
de présentation ).
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