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Actions Traitements, Act Up-Paris, Act Up Sud-ouest, Aides, ALS, Angel 91, ATENA
Beit-Haverim, Cabiria, Cégom, Chrétiens et sida, Collectifdom, Dessine moi un mouton,
Ensemble pour une santé solidaire, Inter-LGBT, le MAG, le Planning Familial , Raac-sida
le Refuge, Sidaction, SNEG, Total Respect, TRT-5, UNALS.
Xavier Bertrand recule sur le plan de lutte contre le sida et les IST.
La France compte près de 7000 nouvelles infections par le virus du sida chaque année, 40 à
50 000 personnes sont porteuses du VIH/sida sans le savoir et le nombre d’infections à
gonocoque et chlamydia est en augmentation. 1 Ce contexte nécessite une politique de santé
publique ambitieuse.
Publié avec plus d’un an et demi de retard par Roselyne Bachelot-Narquin, le plan national de
lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) comporte des mesures
importantes, comme la proposition généralisée de dépistage et des actions ciblées vers les
populations plus particulièrement touchées par l’épidémie du VIH/sida.
Alors que les coûts des actions à mener augmentent, le ministre de la santé vient d’arbitrer des
baisses de financement pour toutes les associations de lutte contre le VIH et les IST. Ces
baisses, annoncées par la Direction générale de la santé (DGS) vont jusqu’à 14%. Elles
touchent toutes les associations. La DGS va rompre certains partenariats en cours et précise
qu’elle n’envisage plus d’en conclure de nouveaux.
Ces coupes de budget entraînent des procédures de licenciement dans les associations, sur des
programmes à destination des populations les plus exposées au risque de transmission. Audelà de la prévention, ces restrictions vont aussi compromettre des actions sociales, d’accès
aux soins et aux droits et d’éducation thérapeutique en direction des personnes vivant avec le
VIH ou une hépatite. Après le scandale du Médiator, on aurait pu penser que Xavier Bertrand
serait attentif aux dispositifs critiques et indépendants pour l’information thérapeutique pour
les personnes vivant avec le VIH/sida ou une hépatite et pour les personnes co-infectées.
La responsabilité du gouvernement, et plus particulièrement celle de Xavier Bertrand, est
engagée quant aux conséquences directes et indirectes de cette politique budgétaire. Ces
conséquences s’évalueront en termes de nouvelles contaminations, d’exclusion et d’échecs
thérapeutiques.
Alors que l’année 2011 est labellisée « année des patients et de leurs droits » par le ministère
de la santé, les personnes vivant avec le VIH vont pâtir des arbitrages budgétaires de Xavier
Bertrand. De plus, le ministère sous-entend qu’il y aura de nouvelles baisses en 2012.
2011 et 2012 seront-t-elles encore des années où le ministère capitulera devant enjeux de
santé publique ? Xavier Bertrand veut-il signer l’échec du plan de lutte contre le VIH et les
IST ?
Nous exigeons les moyens indispensables à un travail efficace.
1
Institut de Veille Sanitaire, novembre 2010.

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