Faszination Frankreich

Filmskript zur Sendung „La France et ses régions: Rhône-Alpes“
Sendereihe: La France et ses régions
Stammnummer: 4680955
Timecode 00:00 - 03:44
Sports d'hiver à Combloux en Haute-Savoie
Nous sommes dans le nord-est de la région Rhône-Alpes, en Haute-Savoie sur le domaine skiable
de Combloux. Claude Chambel donne des cours de ski depuis plusieurs dizaines d'années. Le fils
aîné de Claude, Frédéric, est lui aussi, moniteur de ski. Sa mère, Andrée, en combinaison rouge,
donne également des cours.
Pour cette famille, être moniteur de ski, à Combloux, c'est bien davantage qu'un simple job. Ils le
sont, parce qu'ils sont fiers de la localité où les Chambel vivent depuis des générations. Toute la
famille est passionnée de sport.
Ici, pas question de rivaliser avec Tignes ou les autres grandes stations de sports d'hiver. A
Combloux, on mise sur la tradition et les vacances en famille.
Frédéric Chambel : « On a un très beau domaine skiable, comme vous pouvez le constater, il y a
beaucoup de neige, on a de la chance, il y a pas mal de remontées mécaniques, des sièges
débrayables, des téléskis, il y a beaucoup de monde, surtout en période scolaire au mois de
février... »
Claude Chambel : « ... beaucoup d´enfants, beaucoup de familles, et beaucoup une clientèle très
fidèle aussi qui vient régulièrement, d'une année sur l'autre. En plus, les pistes sont relativement
bien entretenues, bien préparées... »
Andrée Chambel : « ... oui, les pistes faciles, il manque un petit peu de difficultés mais c´est très
agréable. Il y a les sapins, il y a de tout, il y a le soleil aujourd'hui, c´est magnifique ! »
Combloux, une localité pleine de charme, née il y a 800 ans. Combloux compte aujourd'hui 2000
habitants et presque 10 000 lits d'hôtes. Le site est entouré par les sommets des Alpes dominés
par l'imposant Mont Blanc. Les nombreux vieux quartiers sont parsemés de chalets modernes.
C'est ici que le tourisme a commencé dès 1912 : au Grand Hôtel du Mont Blanc, aujourd'hui
réaménagé en appartements. Autrefois, les touristes étaient transportés en traîneau jusqu'au
Grand Hôtel, ce qui permettait aux paysans d'arrondir leurs fins de mois.
Timecode 03:45 - 07:28
A la ferme de la famille Chambel
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Les jeunes du pays se retrouvent au centre de Combloux en début de soirée. Sylvain, le fils cadet
des Chambel, revient du Lycée de Salanche, au fond de la vallée.
Son frère Frédéric, le moniteur de ski, et sa fiancée Julie font eux-aussi partie du groupe. Julie suit
une formation en hôtellerie, et Frédéric a fait des études d'agriculteur. Sylvain prépare son bac quand il n'est pas sur ses skis.
Sylvain Chambel : « Le samedi, le dimanche, en période hivernale, je vais au ski, vu que je suis au
club de ski, donc je fais des courses, des entraînements, et l´été, pendant les vacances je travaille.
Le soir, généralement je regarde la télé ou sinon je fais un peu de devoirs, un peu du sport, je fais
du vélo d´appartement. Il y a pas trop de trucs à faire... »
La ferme des Chambel est située à un kilomètre du centre-ville. Après les cours de ski, le travail à
l'étable. Frédéric et son père forment une équipe bien rodée. Frédéric a l'intention de reprendre la
ferme plus tard. Et pourtant, le métier d'agriculteur n'est pas à la mode. Autrefois, il y avait 134
fermes à Combloux. Aujourd'hui, il en reste 24.
Frédéric Chambel : « J´ai pris cette décision à l´âge de… quand j´étais au collège… 14,15 ans,
quand mon père a repris l´exploitation des grands-parents, en fait, il l'a reprise parce qu´il avait
une double activité, donc il l'a reprise parce que j´étais intéressé derrière et que lui aussi il était
intéressé. Mais on a toujours aidé mes parents, l'été, c´est moi qui fais les foins, l´hiver quand ils
sont pas là, le week-end, c´est moi qui trais les vaches. »
Des hôtes de Bourgogne sont arrivés pour les vacances; ils viennent depuis plus de 10 ans déjà.
On leur a préparé le « farcement », une spécialité savoyarde, à base de pommes de terre râpées,
de pruneaux, de farine, d'œufs et de lardons. Ce plat cuit pendant 3 ou 4 heures au bain-marie. On
y a ajouté des saucisses et de l'épaule de porc, le tout arrosé d'un vin rouge de la région. C'est la
grand-mère qui a préparé le farcement. Elle se souvient de son enfance.
Grand-mère : « On était 6 en famille, on allait à l´école à pied, on faisait nos 7km à pied par jour,
3 km le matin, 3 km le soir dans la neige, l´hiver. Et voilà, on a passé une belle jeunesse quand
même. »
Aujourd'hui la vie est moins dure. Mais il y a peu de travail pour les jeunes.
Claude Chambel : « La vie professionnelle, c'est vrai que si on veut rester dans la région, on est
obligé quand-même de prendre des métiers qui s´adaptent à la région. Aujourd'hui, il y a
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beaucoup de jeunes qui partent faire des études supérieures mais après c´est difficile de trouver
du travail dans la région. Donc ils partent la semaine, des fois ils viennent le week-end. Et si on
veut rester sur notre secteur, donc il faut qu´on trouve des métiers qui soient peut-être au niveau
du bâtiment, au niveau du tourisme, au niveau de l'agriculture aussi . »
Timecode 07:29 - 13:04
Le tourisme en Savoie
Là, où, en hiver, il y a les pistes de ski, en été les vaches des Chambel sont dans les pâturages. Le
père et son fils adorent le contraste des saisons. Ils aiment autant la tradition des montagnards
que leur métier de moniteurs de ski.
Claude Chambel : « C'est vrai, que les gens qui viennent l´hiver, se rendent pas compte de ce qui
se passe, de toute l'activité qu´il y a ici l´été. Ils n´imaginent pas l'été, les vaches ici, qu´il y a
l´herbe dessous, qu´on fait les foins et que les vaches pâturent ici pendant quatre mois. »
A la ferme des Chambel, une famille de la région parisienne vient d'arriver. Ils s'installent dans
l'ancienne maison des grands-parents - avec vue sur le Mont Blanc.
La plupart des vacanciers viennent de la région parisienne. Et la majorité d'entre eux font des
randonnées.
Un sentier « enchanté » mène aux anciennes carrières de granit qui ont rendu Combloux célèbre
dès le 19e siècle. Le granit était exporté jusqu'en Belgique et en Tunisie et décore jusqu'à nos jours
les rues de Lyon.
Aujourd'hui, c'est la première piscine écologique de France qui est connue dans tout le pays. Grâce
à des plantes aquatiques et des graviers filtrants, ce lac artificiel est auto-nettoyant - un projet
susceptible de faire école ! A Combloux surgissent de nouveaux chalets. C'est la société Chambel
qui fournit les carreaux. Lionel, le deuxième fils, travaille en association avec son père. Dans
quelques années, c'est lui qui reprendra l'entreprise.
Lionel vient de se marier et rêve de construire son propre chalet. Aujourd'hui, la plupart des
propriétaires sont des étrangers : Suisses ou Français aisés.
Claude Chambel : « Aujourd'hui, on s´aperçoit que le revers de la médaille c'est que ça fait monter
les prix des terrains. Les jeunes du pays ne peuvent plus acheter et ces chalets sont finalement pas
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occupés comme on le souhaiterait. Les gens viennent une quinzaine de jours, un mois et après ces
chalets sont fermés, donc ça fait travailler les gens d´ici au moment des constructions, mais après,
c´est pas les retombées qu´on espérait. »
C'est en été que les Chambel ont le plus de travail. Pratiquement tout se fait à la machine. Il faut
que tout aille vite pour que les Chambel arrivent à combiner leurs multiples métiers et occupations.
Dans le grenier à foin, tout est entièrement automatique. La griffe à foin a été un gros
investissement pour la famille. Mais que de temps gagné !
Frédéric et Julie vont bientôt se marier. Ils ont chacun un rêve.
Julie : « Dans le futur, mon rêve c'est d´avoir un restaurant et de faire la cuisine. »
Frédéric Chambel : « Et moi reprendre la ferme avec mon père, se mettre en société. C´est très
différent, mais on pourra peut être coupler les deux... »
Julie : « Combiner… »
Frédéric Chambel : « Oui, soit un restaurant à la ferme ou quelque chose comme ça... »
Julie : « ...en Alpages. Au début d´adapter nos horaires, oui, et puis après c´est moi qui ferais des
efforts, et puis je m´adapterais. Je crois, je me suis déjà bien adaptée jusqu´à maintenant. »
Quand Frédéric et Julie se marieront, ils iront à la mairie d'Annecy, chef-lieu de la Haute-Savoie.
Même pour déclarer un veau, il faut que le père se déplace à Annecy. Aujourd'hui, Andrée, sa
femme, fait des courses avec une amie. C'est dimanche, le jour du marché. Le saucisson et le
fromage de Savoie font partie des spécialités de la région. La Tomme et le Reblochon sont
renommés dans le monde entier.
Le marché d'Annecy est apprécié des gens du pays et des touristes. La vieille ville attire chaque été
des centaines de milliers de visiteurs. Un des monuments les plus photographiés de France: le
Palais de l'Ile d'Annecy.
Le lac d'Annecy est tout aussi connu; ce n'est pas le plus grand, mais sans doute le plus beau lac
de Haute-Savoie, vestige du temps où les glaciers formaient le paysage.
Timecode 13:05 - 14:40
Lyon
Lyon, capitale de la Région Rhône-Alpes et deuxième ville de France. Un million et demi
d'habitants, métropole industrielle et commerciale, centre culturel et scientifique. C'est une ville
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fière et ouverte au monde, riche d'un passé glorieux. ll y a près de 2000 ans, les Romains ont fait
de cette ville la capitale des Gaules. Sur la presqu'île, entre Rhône et Saône, bat le cœur
commercial de la ville. C'est ici aussi qu'on mange le mieux. Lyon est bien la capitale
gastronomique de la France.
Sur l'autre rive de la Saône s'étend la vieille ville, le centre historique de Lyon, un des quartiers
« Renaissance » les plus vastes d'Europe. Autrefois, Lyon fut la capitale de la soie. Aux 15 e et 16e
siècles, il y avait 30 000 tisserands qui travaillaient ici. Les riches commerçants et banquiers
s'étaient également établis dans la vieille ville.
Aujourd'hui, c'est surtout les touristes qui se promènent à travers les ruelles, cours, places et
autres passages.
Timecode 14:41 - 21:35
La famille Servan dans la Drôme provençale et l'agriculture
Nous voilà à 200 km au sud-est de Lyon, dans le département le plus isolé de la région RhôneAlpes: la Drôme provençale.
Dans les hautes vallées arides, seuls quelques cultivateurs arrivent à s'en sortir. Paul Servan, 78
ans, en fait partie. L'air est parfumé de thym et de lavande sauvage, une pâture excellente pour
ses 300 bêtes.
Marguerite, la femme de Paul, est comme son mari originaire de la Drôme. En 1968, ils ont pu
acquérir ici à Chalancon une petite ferme de 75 hectares. Maintenant, la famille exploite 500
hectares.
Autrefois, la vie était plus dure, raconte Paul, mais on gagnait mieux sa vie.
Paul Servan : « La première année que je suis atterri ici, avec quarante agneaux même pas de
boucherie, pas assez gras, j'ai acheté une voiture neuve. Si on fait la comparaison de maintenant,
mais, on ne peut pas savoir combien il faut d'agneaux. Mais si, il faut peut-être… au moins 200
agneaux… l'agneau, ça n'a pas suivi. »
La famille Servan comprend trois générations. Le fils et le petit-fils exploitent les champs de
lavande. C'est Loïc, 23 ans, qui conduit le tracteur. Cultivateur qualifié, il tient absolument à garder
les champs de lavande. Cela fait des générations qu'ils font partie du paysage. Debout dans la
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remorque se tient Raymond, le père de Loïc. 9 hectares de lavande ne permettent pas d'être riche,
mais Raymond et Loïc ont besoin de sentir son parfum.
La chèvrerie, c'est le domaine de Marlène Servan, la mère. Elle a à sa charge une centaine de
bêtes. Mme Servan les connaît toutes individuellement et toutes la suivent bien bravement. La
traite se fait deux fois par jour, en tout 3 heures. Le reste du temps, les chèvres passent la journée
dans les pâturages. Voilà qui explique le bon goût du lait !
Marlène Servan : « Pour elles, c´est facile, c´est la montagne, donc le choix, le thym, le pin, la
lavande, etc... et c´est ça qui donne la qualité donc du lait. Voilà. Ce que je préfère ? C'est d'être
avec les animaux. J'sais pas, elles ont leurs caractères, elles me font rire de temps en temps, j'sais
pas, moi, c'est vivant, c'est vrai que pour moi personnellement, c'est mon choix finalement et je ne
changerai pas. »
150 litres de lait par jour sont transformés en 250 portions de fromage à la fromagerie familiale.
C'est aussi du ressort de Marlène Servan, cinq heures par jour. Le fromage produit ainsi est de la
tomme de chèvre. Les Servan la vendent directement à domicile et au marché. Supermarchés,
restaurants et magasins spécialisés font aussi partie de leur clientèle.
C'est l'heure du déjeuner. Au menu : agneau accompagné de purée, et en hors d'œuvre: salade de
tomates avec thon et olives.
On vit simplement, dans les montagnes de la Drôme provençale. Et les journées de travail sont
bien longues: De 6 heures du matin jusqu'à minuit en été. La plupart des jeunes préfèrent tenter
leur chance ailleurs. Les parents de Loïc sont heureux que leur fils veuille bien reprendre la ferme
plus tard.
Raymond Servan : « C'est bien, je suis content pour lui qu'il reste. Mais c'est vrai qu'à l'avenir, il
va se retrouver un peu seul ici, parce qu'il y a très peu de jeunes qui restent. Sur le plan de la
commune et même sur le canton quoi. Mais c'est sûr que ça fait plaisir quand même d'avoir une
suite. »
Sans les subventions, l'agriculture traditionnelle n'aurait pas d'avenir ici. Malgré tout, Loïc est
convaincu d'avoir pris la bonne décision.
Loïc Servan : « C'est une profession que j'aime depuis que je suis tout petit et je suis très content
de pouvoir réaliser mon rêve d'enfance d'être toujours en contact avec les animaux, la lavande et
tout ça. C'est un métier qui est très plaisant. Et je suis content de l'avoir réalisé. C'est un métier
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assez diversifié. C'est ce qui fait son charme, quoi. »
Comme tous les jeudis, Loïc parcourt les 100 kilomètres qui le séparent du marché de Velleron,
pour y vendre son fromage. Il a emmené avec lui 120 tommes de chèvre. En moins d'une heure, il
en a vendu 30. La fierté de Loïc : c'est d'avoir fidélisé une clientèle qui revient régulièrement
acheter ses produits. Trois heures plus tard, Loïc a pratiquement tout vendu.
Timecode 21:36 - 26:31
L'exode rural, les écologistes et les nouveau venus
Nous voici de retour à Chalancon, cette localité disséminée, dont fait partie la ferme des Servan. Le
centre est presque désert. Seules cinq personnes vivent encore ici.
Vieille dame : « Les anciens sont partis, les jeunes, il n'y a pas de travail et c'est des étrangers qui
viennent, c'est normal... »
Autrefois il y avait un magasin, un bar et une école avec plus de 20 enfants. Tout cela appartient
au passé, mais la commune continue de vivre. Le conseil municipal se réunit toujours à la Mairie. Il
y a même deux adjoints au tourisme; le cultivateur Raymond Servan et Anja Rayé, une Allemande
qui vit ici depuis 13 ans.
La propriété des Servan se trouve à trois kilomètres en amont de Chalancon, la maison d'Anja
Rayé, elle, se trouve en aval. Elle exploite une ferme-auberge, avec chambres et repas
gastronomiques.
Le bâtiment est une ancienne ferme de la Drôme, construite entièrement en pierres du pays.
Anja vient de Cologne, elle a étudié l'Histoire de l'Art et a été secrétaire trilingue. Lors de ses
premières vacances dans la région, elle est tombée amoureuse de la maison et de son propriétaire,
Yves Rayé. Lui a fait une école du génie civil et vient de la région parisienne. En 1984, il a tout
quitté pour se lancer dans l'agriculture biologique.
Depuis, les Rayé vivent grâce à leurs hôtes avec en parallèle l'agriculture, soutien indispensable de
la ferme-auberge. La maison propose cinq chambres d'hôtes. A partir de six, elle serait considérée
fiscalement comme un hôtel.
Ce soir, les hôtes sont Français et Allemands. Les Hollandais aussi aiment bien venir ici. Tous
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apprécient l'ambiance méridionale, la bonne cuisine et la beauté de la nature.
Yves Rayé : « La richesse de ce pays, c'est sa pauvreté. C'est une région qui n'a pas été polluée, ni
par les grandes cultures intensives ni par de grosses industries. Donc on est dans une région qui
est propre, qui est vierge. On a une flore et une faune exceptionnelles. C'est une des régions en
France les plus riches en flore et en faune. »
Ce sont les écologistes des années 70 et 80 qui ont redécouvert cette région. Quelques-uns se sont
installés ici et se sont intégrés, d'autres utilisent leur maison seulement comme résidence d'été.
Depuis les années 90, les prix ont fortement augmenté dans l'immobilier. On reconnaît de plus en
plus la Drôme à sa juste valeur.
La ville de Nyons, à 50 km de Chalancon. Avec 7000 habitants, c'est presque une grande ville dans
ce département faiblement peuplé. Le marché joue un rôle important pour les environs. C'est ici
qu'Yves Rayé fait ses courses. Nyons est au cœur de la Drôme provençale. La ville est surtout
connue pour ses produits régionaux: huile d'olive, noix, vin et abricots.
Yves Rayé lui-même ne peut résister à leur parfum. Sa femme a prévu aujourd'hui une tarte aux
abricots pour ses hôtes. Parmi les fournisseurs d'Yves Rayé, il y a Jean-Marc Rocheville, viticulteur
et producteur d'olives. Tout comme Yves Rayé, il tient à ce que la région continue de mettre en
valeur ses meilleurs produits.
Timecode 26:32 - 28:30
Les vautours de Rémuzat
La route qui nous ramène à Chalancon traverse les étonnantes gorges de l'Aigues. A la sortie des
gorges, près de Rémuzat, travaille Christian Teissier. Il milite dans la Drôme en tant que guide
écologique et veille sur un trésor précieux: les vautours de Rémuzat. A une certaine époque, on les
avait éliminés. En 1996, on a réintroduit les premiers oiseaux. Grâce à de meilleures conditions
naturelles, la colonie comprend aujourd'hui 120 animaux.
Christian Tessier: « Les vautours ont un rôle d´éboueur de la nature, c´est eux qui vont nettoyer,
ils vont faire disparaître les cadavres, ils ont un rôle très important à ce niveau-là. Et puis un autre
rôle, auquel on avait pas forcément pensé au départ : Les vautours, aujourd'hui, sur le secteur de
Rémuzat, ont un rôle économique puisqu´on a à peu près 15 000 personnes par an qui viennent
voir ces oiseaux - ça veut dire que pour les petits villages de la région, ils vont pouvoir vivre de ce
tourisme qui profite à tous les gens qui ont des auberges, des gîtes etc... »
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Quand les vautours se remettent à tournoyer, c'est de bon augure - le signe d'une nature intacte et
le symbole de l'essor d'une région longtemps oubliée.
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