Très haut débit : le VDSL2 donne un second souffle à
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Très haut débit : le VDSL2 donne un second souffle à
ANALYSE Communication Très haut débit : le VDSL2 donne un second souffle à la paire téléphonique La technologie VDSL2, qui doit permettre à la traditionnelle paire de fils de cuivre téléphonique de supporter en pratique des débits de l’ordre de 50 Mbit/s, sera généralisée en France à partir de l’automne. Avec le déploiement ultérieur de la « vectorisation », le VDSL2 pourrait éventuellement voir cette valeur multipliée par deux ! La France donnera dans le courant de l’automne 2013 le feu vert au déploiement généralisé de la technologie VDSL2 qui promet, sous certaines conditions, des débits supérieurs à l’ADSL2+. D epuis des années, les Cassandre du secteur des télécommunications prédisent à court terme la disparition de la bonne vieille paire de cuivre téléphonique et la généralisation de la fibre optique chez tous les abonnés. Ces (mauvais) augures en sont aujourd’hui pour leurs frais. Suivant l’exemple d’autres pays européens, la Belgique et l’Autriche en tête, la France donnera dans le courant de l’automne 2013 le feu vert au déploiement généralisé de la technologie VDSL2. Le 26 avril dernier, le Comité d’experts Cuivre piloté par l’Arcep, l’autorité de régulation en charge des télécommunica- 26 / L’EMBARQUÉ / N°2 tions, a en effet rendu un avis favorable quant à l’introduction du VDSL2 sur la boucle locale de cuivre de France Télécom. Succédant chronologiquement à l’ADSL, à l’ADSL2/ADSL2+ et au VDSL dans la famille des procédés xDSL à vocation « grand public », le VDSL2, normalisé en 2005 par l’UIT, permet aux traditionnels fils téléphoniques de supporter des débits qui n’ont pas véritablement à rougir face à ceux de la fibre optique. De fait, cette technologie promet un débit supérieur à l’ADSL2+, dès lors que la longueur de la liaison entre l’abonné et le central téléphonique (le NRA ou Nœud de raccordement d’abonnés dans le jargon de la boucle locale) n’excède pas un kilomètre. Dans l’Hexagone, elle devrait en pratique assurer un débit descendant réel situé aux alentours de 50 Mbit/s, tout du moins pour les lignes les plus courtes. Le nombre d’abonnés concernés est loin d’être négligeable. Selon l’Arcep, les logements résidentiels et les locaux professionnels qui pourraient ainsi bénéficier, via le VDSL2, d’un service haut débit plus performant que celui offert par l’ADSL2+ représentent environ 5 millions de lignes téléphoniques Communication PERFORMANCES DU VDSL2 PAR RAPPORT À L’ADSL2+ Source : Arcep % De lignes concernées par le vdsl2 ANALYSE Gironde. Au cours de cette phase, les opérateurs tiers vont pouvoir affiner leurs offres, former leurs services client, valider leurs processus de dépannage, etc. Deux d’entre eux sont particulièrement offensifs en la matière. Performances équivalentes à l'adsl2+ Débit supérieur à l'adsl2+ Mais inférieur à 30 Mbit/s Débit supérieur à 30 Mbit/s Zone très dense ~ 6 000 000 de lignes 0,5 % 1 % 0,6 % Zone AMII (*) ~ 11 000 000 de lignes 1,1 % 2,6 % 1,4 % Free et OVH en pole position Le reste du territoire ~ 14 000 000 de lignes 4,8 % 6,7 % 4 % Total 6,4 % 10,3 % 6 % Ainsi, depuis la mi-juin, les abonnés de Free déjà équipés de la Freebox Révolution et situés dans les deux départements susnommés peuvent bénéficier automatiquement d’un accès VDSL2, sans surcoût et sans avoir à changer d’équipement (dès lors que leur ligne est éligible au service). Et pour cause… Disponible depuis début 2011, la FreeBox Revolution est intrinsèquement « VDSL2 Ready », l’opérateur ayant opté dès l’origine pour l’intégration d’une puce Broadcom bi-standard ADSL2+ et VDSL2. Free compte par la suite étendre la technologie aux autres départements dégroupés sur le territoire métropolitain dès que l’autorisation sera délivrée. Même discours du côté de chez OVH qui, depuis 2010, clame que tous les multiplexeurs d’accès xDSL installés dans ses NRA dégroupés (les DSLAM autrement dit) sont compatibles VDSL2. Ainsi, OVH, après la région bordelaise, proposera le VDSL2 sur l’ensemble des NRA que l’opérateur a dégroupés dans les villes de Lille, Paris, Marseille et Lyon. « L’ensemble de nos abonnés ADSL éligibles au VDSL2 sera automatiquement basculé sur cette technologie dès son lancement partout en France. Un e-mail les avertira de ce changement », précise sur le site de l’opérateur Laurent Proust, responsable des activités xDSL chez OVH. L’avis rendu en avril par le Comité d’experts Cuivre, où émargent opéra- Selon l’Arcep, les logements résidentiels et les locaux professionnels qui pourraient bénéficier, via le VDSL2, d’un service haut débit plus performant que celui offert par l’ADSL2+ représentent environ 5 millions de lignes téléphoniques dans l’Hexagone. (*) AMII : Appel à manifestations d'intentions d'investissement. (voir tableau ci-dessus). Sur ce nombre de lignes principalement concentrées dans les zones qui ne feront pas l’objet de déploiements FTTH (Fiber to the Home) à court terme, 1,8 million pourrait même se voir proposer un débit supérieur à 30 Mbit/s ! Plus de 100 millions d’abonnés VDSL/VDSL2 en 2017 La décision prise par l’Hexagone s’inscrit dans un mouvement plus global pointé du doigt par la plupart des analystes. Ainsi, selon IHS iSuppli, le nombre total d’abonnés à un service d’accès large bande sur lignes téléphoniques basé sur les technologies VDSL (i.e. le VDSL de première génération, surtout déployé en Asie, et le VDSL2) pourrait dépasser la barre des 100 millions d’ici à 2017. De 30 millions en 2012, la base installée d’abonnés VDSL pourrait passer à 42 millions en 2013 (+ 40 %) et progresser régulièrement de 25 % par an jusqu’en 2017, à 107 millions d’utilisateurs. A titre de comparaison, le parc d’abonnés FTTH ne devrait pas croître de plus de 22%, ni cette année, ni dans les quatre ans qui viennent, estime IHS iSuppli. De son côté, Infonetics a également analysé le phénomène. Alors que les ventes de box xDSL ont accusé un recul en volume de 4 % l’année dernière, le marché des terminaux VDSL a, selon la société d’études de marché, bondi de 39 %, à 29 millions d’unités vendues dans le monde. Un chiffre égal, à peu de choses près, à celui avancé par IHS iSuppli. Il faut dire, qu’avec des débits compris entre 25 Mbit/s et 100 Mbit/s, le VDSL/VDSL2 apparaît aujourd’hui, pour un certain nombre d’opérateurs télécoms, comme une alternative nettement moins onéreuse que la fibre optique jusque chez l’abonné (voir encadré ci-dessous). La France, pour sa part, a préféré prendre son temps. Ce n’est qu’après LES BANDES DE FRÉQUENCE EXPLOITÉES 1 PAR LE VDSL2 En utilisant un spectre de fréquences compris entre 3,4 kHz et 12 MHz, le VDSL2 est censé offrir à la traditionnelle paire téléphonique un débit théorique de 100 Mbit/s. VDSL2 SDSL ADSL2+ Téléphone ADSL, ReADSL RTC 0 300 Hz 3400 Hz 1,1 MHz 2,2 MHz deux ans d’études et d’expérimentations que le Comité d’experts Cuivre a donné son aval au déploiement du VDSL2. Dans les faits, une pré-généralisation de la technologie sera lancée au cours de l’été dans deux départements, la Dordogne et la 30 MHz DES INVESTISSEMENTS REVUS À LA BAISSE GRÂCE AU VDSL2 Environ 270 milliards d’euros. Telle est la somme qu’il semblait falloir investir pour atteindre l’objectif de la Commission européenne de doter à terme tous les foyers du Vieux Continent d’un accès Internet à au moins 30 Mbit/s. Calculé en prenant l’hypothèse d’un déploiement de la fibre optique jusque chez (presque) tous les abonnés, ce montant n serait toutefois très largement surestimé. n Selon la société d’analystes Point Topic, la généralisation du très haut débit à tous les abonnés européens nécessiterait des investissements situés plutôt aux alentours de 82 milliards d’euros. Pour arriver à ce chiffre, Point Topic a pris comme postulat de départ le fait qu’à la fin 2011, 50 % des foyers en Europe étaient déjà couverts par un réseau d’accès à très large bande. Et a avalisé les progrès réalisés par la technologie de transmission à haut débit sur lignes téléphoniques VDSL. Une technologie moins chère à déployer que le FTTH (Fiber-tothe-Home) et dont l’intérêt est surtout évident dans les zones urbanisées. L’EMBARQUÉ / N°2 / 27 ANALYSE Communication DEBITS DESCENDANTS THÉORIQUES EN FONCTION DE LA DISTANCE ENTRE L’ABONNÉ ET LE NRA 2 Selon l’Arcep, la technologie VDSL2 devrait en pratique assurer dans l’Hexagone un débit descendant réel situé aux alentours de 50 Mbit/s, tout du moins pour les distances abonné/NRA les plus courtes. 125 Mbit/s VDSL2 ADSL2+ SDSL Bis 100 Mbit/s 75 Mbit/s 50 Mbit/s 25 Mbit/s 1 km 2 km 3 km teurs et équipementiers, est en fait l’aboutissement d’une procédure dont l’objectif était de valider l’utilisation du VDSL2 sur le territoire hexagonal dans une configuration de dégroupage, sans grever les performances des technologies DSL existantes. Il est probable en effet que, sur le terrain, des paires téléphoniques véhiculant des services à différents débits (VDSL2, SDSL, ADSL2+…) se retrouvent au sein d’un même toron et soient susceptibles de générer des perturbations électromagnétiques les unes envers les autres. Lors de ses travaux, le Comité d’experts Cuivre a donc identifié les profils VDSL2 descendants et remontants les mieux adaptés pour réduire ces perturbations. Au prix, évidemment, de performances moindres en termes de débit. D’où les 50 Mbit/s, sachant qu’en théorie la technologie VDSL2 auto- 4 km 5 km Périmètre d’utilisation du VDSL2 Le FttDP (Fiber to the Distribution Point) est une nouvelle architecture de réseaux à très haut débit consistant à déployer de la fibre optique jusqu’à un point proche du logement de l’abonné, et à réutiliser le câblage cuivre existant sur la partie terminale (une cinquantaine de mètres en général). Dans cette architecture, un boîtier de conversion, alimenté en énergie par le réseau électrique de l’abonné via le segment terminal, relie la fibre à la paire de cuivre téléphonique sur laquelle les services sont 28 / L’EMBARQUÉ / N°2 Reste que le VDSL2 ne constitue pas la fin de l’Histoire pour la bonne vieille paire téléphonique en cuivre. Couplée avec d’autres procédés d’amélioration de la transmission de données, la technique de « vectorisation » pourrait, selon certains spécialistes, doubler voire quadrupler le débit réel offert aux abonnés par rapport à un VDSL2 traditionnel. En 3 NRA (Réaménagement) DSLAM ADSL/ADSL2+ Fibre optique DSLAM SDSL DSLAM VDSL Répartiteur d’abonnés NRA SR Lignes reliées aux NRA issus d’opérations de réaménagement de la boucle locale SR (Sous-répartiteur) fournis à l’abonné. France Télécom a récemment présenté le FttDP comme une alternative intéressante aux autres solutions FTTx (notamment le FTTH), et a annoncé qu’il privilégierait le déploiement du FttDP « chaque fois que la situation s’y prêterait ». n Consciente que cette nouvelle technologie soulève de nombreuses questions, en particulier sur la maturité des solutions et sur leur compatibilité avec le cadre règlementaire, l’Arcep a réuni le 12 juin dernier opérateurs, associations des collectivin La vectorisation pour booster les débits Distribution directe Les lignes sont directement reliées du NRA aux abonnés SR (Sous-répartiteur) Distribution indirecte Les lignes passent par des points de flexibilité de la boucle locale appelés sous-répartiteurs AVEC LE FttDP, LA FIBRE OPTIQUE SE RAPPROCHE UN PEU PLUS DE L’ABONNÉ n cadre d’un projet de montée en débit via l’offre PRM (Point de raccordement mutualisé) de France Télécom, le « nouveau » NRA étant alors raccordé par fibre optique à l’infrastructure réseau (voir figure 3 ci-dessous). DANS L'HEXAGONE, LE VDSL2 NE SERA DÉPLOYÉ QUE SUR LES LIGNES TÉLÉPHONIQUES « EN DISTRIBUTION DIRECTE » Les lignes en distribution directe sont celles directement reliées à un NRA (Nœud de raccordement d'abonnés) « classique », éventuellement déjà équipé d’un multiplexeur VDSL2, et celles issues d’un réaménagement de réseau, situation où les lignes sont connectées à un « nouveau » NRA qui a été installé au niveau d’un sous-répartiteur (SR). Source : Arcep 0 Mbit/s 0 km rise un débit maximal de 100 Mbit/s sur une longueur de ligne de 300 à 400 mètres (voir figure 2). Par ailleurs, pour des raisons techniques, l’examen de l’introduction du VDSL2 dans l’Hexagone a été limité aux lignes téléphoniques dites « en distribution directe ». Au travers de cette expression, le régulateur cible les lignes directement reliées à un NRA « classique » équipé d’un DSLAM VDSL2, et celles issues d’un réaménagement de réseau. Dans ce dernier cas, les lignes sont connectées à un NRA qui a été installé au niveau d’un sous-répartiteur (une armoire grise ou beige installée le long d’une voie publique ou dans le sous-sol d’un immeuble) dans le tés territoriales et services de l’Etat concernés au sein d’un groupe de travail dédié. n Cette première réunion visait à apprécier l’état de l’art et à faire le point sur les solutions en cours de développement par plusieurs équipementiers qui participent actuellement à des expérimentations dans différents pays. D’autres réunions du groupe de travail auront lieu cette année afin d’approfondir les échanges. Ce cycle sera conclu par la rédaction d’un document de synthèse. A suivre donc ! effet, la vectorisation, qui fait l’objet d’une recommandation UIT depuis 2010 sous la référence G.993.5, est un procédé algorithmique de traitement du signal qui, justement, vise à annihiler les phénomènes de diaphonie entre paires de cuivre véhiculant des services à haut débit xDSL dans un même câble, phénomènes d’autant plus importants que l’on monte en fréquence (voir figure 1 page précédente). Si l’on y regarde d’un peu plus près, il existe deux types d’interférences dont l’impact doit être limité : celles que génèrent à courte portée des paires téléphoniques adjacentes transportant des services VDSL2 similaires, et celles que Communication causent les signaux VDSL2 sur des liaisons ADSL/ADSL2+ véhiculées dans le même toron. Parfois injectées à partir d’un sous-répartiteur installé à distance respectable du central téléphonique, les transmissions VDSL2 doivent, en effet, perturber le moins possible les signaux ADSL/ADSL2+ transitant, eux, entre le NRA et les abonnés, et, de ce fait, affaiblis lorsqu’ils passent au niveau du sous-répartiteur. La solution à ce problème réside dans l’usage de techniques de gestion dynamique de spectre (ou DSM pour Dynamic Spectrum Management), et tout particulièrement sur la technique DSM Niveau 3, considérée comme la plus efficace et reposant sur un procédé de traitement du signal multi-utilisateur du type Mimo (Multiple Input Multiple Output). Avec ce procédé qui impose que les modems clients fassent remonter au DSLAM des informations sur l’état des lignes (bruits, atténuation, etc.), il faut qu’il y ait coordination et synchronisation de tous les émetteurs/ récepteurs. Et ce afin que l’impact de la diaphonie soit globalement annulé sur l’ensemble des paires téléphoniques grâce à des algorithmes appliqués au niveau du DSLAM. C’est la raison pour laquelle le DSM Niveau 3 s’appelle également technologie de vectorisation. Plusieurs fabricants de circuits d’accès ADSL2+/VDSL2 ont déjà commencé à implémenter concrètement la technologie de vectorisation sur une partie de leur offre respective. C’est le cas de Broadcom, Ikanos, Lantiq, Realtek et Triductor. ● ticipé à un premier test d’interopérabilité de solutions compatibles G. vector sous l’égide du Broadband Forum. Depuis, d’autres tests de ce type ont été menés avec une quinzaine de participants dont plusieurs équipementiers comme Adtran, Alcatel-Lucent, AVM, Calix, Cisco, Exfo, Netgear, Real Communications et Technicolor. De quoi imaginer que la vectorisation devrait peu à peu s’imposer sur le terrain. De fait, selon BroadBandTrends, 27 % de tous les ports VDSL2 déployés en 2017 dans le monde (dont le nombre est estimé cette année-là à environ 220 millions par le cabinet d’analystes) seront « vectorisés » (voir figure 4 ci-dessous). A noter qu’Alcatel-Lucent, qui a lancé la commercialisation de la vectorisation VDSL2 dès 2011, 27 % des lignes VDS2 « vectorisées » en 2017 ? Plusieurs fabricants de circuits d’accès ADSL2+/VDSL2 ont déjà commencé à implémenter concrètement la technologie de vectorisation sur une partie de leur offre respective. C’est le cas notamment de Broadcom, Ikanos, Lantiq, Realtek et Triductor qui, en septembre 2012, ont tous par- Nombre total de ports VDSL2 4 Ports VDSL2 «vectorisés» 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 20 17 20 16 20 15 20 14 20 13 20 12 20 11 20 10 0 20 09 Nombre de ports DSL (en milliers) LA VECTORISATION VA GAGNER IMPERCEPTIBLEMENT DU TERRAIN Alcatel-Lucent, considéré comme l'équipementier le plus en avance sur cette technologie, aurait déjà livré plus d'un million de lignes VDSL2 « vectorisées » Source : BroadbandTrends ANALYSE affirme avoir déjà livré un million de lignes ainsi équipées, notamment pour Belgacom (qui avait commencé à déployer le VDSL2 dès 2008) et Telekom Austria. Selon l’équipementier, la vectorisation booste les connexions cuivre existantes pour offrir des débits de 100 Mbit/s en liaison descendante sur des distances allant jusqu’à 400 mètres. Au cours de tests menés en laboratoire, Alcatel-Lucent a par ailleurs réussi tout récemment à atteindre un débit de 1,1 Gbit/s sur 70 mètres en déployant une technologie baptisée G.fast. Une technologie jugée prometteuse, surtout au moment où certains opérateurs et organismes de régulation commencent à s’intéresser de près au déploiement du FttDP (Fiber to the Distribution Point) (voir encadré page précédente). Pour atteindre ce débit de 1,1 Gbit/s sur 70 mètres, Alcatel-Lucent a associé le G.fast (qui met à profit une bande de fréquences plus large que le VDSL2) à des techniques de vectorisation. De fait, G.fast est typiquement conçu pour des applications avec un débit de 500 Mbit/s à 100 mètres maximum. Non encore normalisée, la technologie ne sera pas toutefois disponible sur le marché avant plusieurs années, prévient l’équipementier. Il n’en reste pas moins que la ligne téléphonique de Papa a encore de beaux jours devant elle ! Pierrick Arlot L’EMBARQUÉ / N°2 / 29