Colas au cœur des grands chantiers

Transcription

Colas au cœur des grands chantiers
www.colas.com
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 27 — octobre 2011
Reportage
Maroc
Colas au cœur
des grands
chantiers
www.fondationcolas.com
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ROUTES N° 27 – octobre 2011
Piotr Klemensiewicz
«Droga»
2010
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SOMMAIRE NUMERO 27 – OCTOBRE 2011
escales
04 > Du Danemark à Madagascar en passant
par la Croatie et la France… Tour du monde
en images des chantiers, projets et autres
réalisations du Groupe.
reportages
20 > Colas Maroc, une expertise reconnue
au service des grands chantiers.
28 > Chantier de l’extrême près de la mer
de Béring.
trajectoires
34 > Tous exercent leur métier avec passion
et nous font partager leur quotidien et leurs
projets. Portraits de collaborateurs.
dossier
44 > Tramways : un savoir-faire multimodal.
colascope
50 > Ressources humaines, environnement,
matériel… Retour sur les derniers mois de
la vie du Groupe.
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en images
60 > Rencontres, films, trophées, signatures,
événements sportifs ou culturels… Quelques
images de l’actualité événementielle du Groupe
en France et à l’international.
horizons
rencontres
70 > Pierre Terzian : «Les économies d’énergie
et le solaire sont les meilleures sources d’énergie
alternatives.»
72 > Yann Arthus-Bertrand : «C’est par la
mobilisation des collaborateurs de Colas
que le programme “En route pour l’école”
atteindra l’ampleur qu’il mérite.»
mécénat
74 > Togo : nouvelle halte du programme
«En route pour l’école».
76 > Lengguru : un trésor de la biodiversité
en Indonésie.
78 > Fondation Colas : Piotr Klemensiewicz.
Photo de couverture : Piliers en mosaïque à l’intérieur
du palais Mnebhi, Marrakech, Maroc.
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éditorial 03
par Hervé Le Bouc
Entrepreneur
Créateur
Responsable
ans un environnement qui s’annonce
durablement perturbé et imprévisible,
et pour mieux affronter les secousses
qui menacent notre route, nous devons
plus que jamais ancrer nos stratégies et nos actions
dans des principes portés par une vision.
D
Cette vision s’appuie sur nos fondamentaux, sur
ce qui nous rend fiers d’appartenir au groupe Colas,
ce qui donne du sens à notre action quotidienne, ce
qui sous-tend nos croyances et nos comportements.
Entrepreneur, Créateur et Responsable sont les trois
mots-clés autour desquels s’articule cette vision.
Entrepreneur. L’entrepreneur aime les défis.
Il aime réaliser, gérer des risques, découvrir
de nouveaux horizons, travailler en équipe.
L’entrepreneur contrôle et gère avec rigueur
les risques pour les transformer en opportunités.
Ainsi le modèle de développement de Colas
est-il celui de la croissance rentable qui l’a propulsé
au premier rang mondial.
Créateur. Pionnier et défricheur, le créateur
a une vision d’avance sur les autres. Nouvelles
implantations géographiques, diversification des
activités, nouvelles offres en adéquation avec
de nouveaux marchés, innovations technologiques,
sociales, sociétales, environnementales : ainsi Colas
conquiert chaque jour de «nouvelles frontières»,
tirant parti à la fois de l’enracinement local inhérent
à son métier et de la puissance d’un groupe dont
l’approche globale favorise convergence et partage.
Responsable. Si le premier impératif d’une entreprise
est d’apporter au client un service ou un produit de
qualité à un prix compétitif, elle a aussi le devoir de
conduire son développement de façon responsable.
Cette responsabilité se décline sur le plan humain :
emploi ouvert à la diversité, sécurité, formation et
promotion des collaborateurs. Elle s’exerce aussi
vis-à-vis de la société dans son ensemble, en termes
notamment de respect de l’environnement, d’éthique
et d’aide aux pays qui nous accueillent. Ainsi Colas
a choisi de se comporter en entreprise citoyenne.
Ce triptyque révèle l’identité et la différence
de Colas. Il nous positionne comme un groupe
d’hommes et de femmes entrepreneurs et solidaires,
des hommes et des femmes qui inventent et
mettent en œuvre au quotidien un ensemble
de technologies de façon éco-responsable, pour
créer et entretenir les infrastructures de transport
d’aujourd’hui et de demain.
Etre «entrepreneur - créateur - responsable»
implique de savoir conjuguer contraintes, liberté
de croissance et rêve… Rêver puis oser.
J’invite chacun d’entre vous à reprendre à son
compte cette vision et à la mettre en œuvre tous
ensemble, car c’est ainsi que Colas continuera
d’avancer, même par temps de tempête.
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04 escales
Du Danemark à Madagascar en
passant par la Croatie et la France…
Tour du monde en images des chantiers,
projets et autres réalisations du Groupe.
>
FRANCE
Belgique Danemark
Pologne
France
Suisse Croatie
Djibouti
Martinique
Madagascar
Térénez : en harmonie avec la nature
Le port de Térénez, dans le
Finistère, nécessitait quelques
aménagements afin d’offrir
une meilleure accessibilité de
la promenade côté mer ainsi que
des trottoirs plus larges et une aire
de stationnement plus étendue.
Des travaux qu’il fallait mener en
respectant ce site préservé dans
le cadre de la charte Natura 2000.
Le centre Colas Centre-Ouest
de Quimper (secteur de Morlaix)
a donc apporté un soin particulier
au choix des matériaux. Des
bétons désactivés bio sans
solvant ont été mis en œuvre :
respectueux de l’environnement,
ils présentent également
l’avantage de laisser apparaître
la couleur naturelle des granulats.
Des dalles écominérales
gravillonnées et engazonnées
ont été posées. Les remblais ont
été réalisés à base d’un mélange
de terre et de pierre, et le sablage
à partir de ciment de verre 100%
recyclé. Interrompus pendant l’été
pour permettre aux vacanciers de
profiter du charme des lieux, les
travaux viennent de s’achever. <
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MADAGASCAR
Colas Madagascar
prend de la hauteur
100 mètres de hauteur, 42 de
longueur et 20 de largeur, pour
30 niveaux… : la tour 786, dont
la construction s’achève dans le
quartier d’affaires d’Ankorondrano,
à Antananarivo, s’impose par ses
dimensions. C’est la tour la plus
haute des îles de l’océan Indien.
Une première pour Colas
Madagascar, qui prouve ainsi sa
capacité à réaliser des bâtiments
de très grande hauteur.
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06 escales
FRANCE
Une route plus sûre
Pour sécuriser le trafic sur la
Route Centre-Europe Atlantique
(RCEA), l’ancienne nationale
reliant l’A20, dans la Creuse,
et l’A71, dans l’Allier, a été
transformée en autoroute
à 2x2 voies. Pour cela, quatre
chantiers distincts ont été
menés de front par Colas
Rhône-Alpes – Auvergne. L’agence
Limoges de Colas Sud-Ouest
est également intervenue,
tout comme Colas Est, qui a mis
à disposition une centrale mobile,
et Aximum, qui a posé des
glissières et des murs antibruit.
DANEMARK
Autoroute M3 :
de 2x2 à 2x3
L’autoroute M3 a été transformée en
2x3 voies. Ce vaste projet d’élargissement
du périphérique de la capitale danoise, qui
était précédemment à 2x2 voies, comportait
quatre lots et a débuté en 2005. Colas Danmark
a realisé le dernier lot portant sur 3,5 kilomètres
de chaussée. A la demande du ministère des
Transports, les travaux se sont déroulés en été,
la circulation étant alors beaucoup moins intense.
En temps normal, près de 125 000 véhicules
empruntent chaque jour l’autoroute M3,
mais la fréquentation baisse très fortement en
période estivale. Pour ne pas perturber le trafic,
les équipes ont travaillé surtout le soir
et de nuit. Autre particularité de ce chantier :
126 000 m2 d’enrobés silencieux Rugosoft®
ont été mis en œuvre. <
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FRANCE
Le Grand Stade
de Lille : un chantier
responsable
Le centre de Lille/Dunkerque
de Colas Nord-Picardie participe
au projet du Grand Stade de Lille.
Les équipes réaménagent un
échangeur autoroutier et, en
groupement avec l’agence Wavrin
de Screg Nord-Picardie, l’accès
depuis le boulevard de Tournai.
Sur ces deux chantiers sont
mis en œuvre des enrobés
tièdes intégrant une technique
de recyclage (3E® + R) et un
revêtement silencieux (Nanosoft®).
20 000 heures d’insertion sociale
sont également réalisées
dans le cadre de ce projet
qui répond aux exigences de
développement responsable.
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08 escales
FRANCE
Bienvenue aux bonobos !
En octobre dernier, l’agence
Bonnefoy Palmier de Sacer
Atlantique a été sollicitée par
le parc animalier La Vallée
des Singes, situé à Romagne
(86), pour un chantier très
particulier : l’aménagement
d’un territoire destiné à accueillir
neuf bonobos. La Vallée des
Singes souhaitait un espace
permettant à ses nouveaux
pensionnaires d’évoluer
en liberté, tout en assurant
la sécurité des visiteurs.
Il a donc été décidé d’installer
les primates sur une île boisée,
séparée du «continent»
par une frontière aquatique
de 500 mètres de long
et de 10 mètres de large.
La gageure ? Bâtir des murs
de soutènement étanchéifiés
par une géomembrane dans
un terrain très argileux, tout
en respectant une date butoir.
Le chantier devait en effet
être fini pour la réouverture
du parc, début avril. Ralenties
par les tempêtes de neige
de l’hiver dernier, les équipes
ont également dû apprendre à
gérer l’enthousiasme des singes
en liberté, désireux de mettre
la main à la pâte… Malgré
tous ces contretemps, l’île aux
bonobos a été achevée dans
les délais pour être inaugurée
par le préfet et le président du
conseil général de la Vienne. <
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escales 09
FRANCE
A 29 : aménagement
en vue du futur canal
Dans le cadre de la construction
de l’axe navigable «Canal
Seine-Nord Europe» (entre l’Oise
et le canal Dunkerque-Escaut),
l’agence d’Amiens et le Service
technique et développement de
Colas Nord-Picardie ainsi que
Hélary TP (Colas Centre-Ouest)
ont abaissé de 8 mètres une
section de 1,2 km de l’autoroute
A 29, afin que la future voie d’eau
passe au-dessus via un pont-canal.
DJIBOUTI
La Défense
japonaise choisit Colas
Afin de contribuer à la lutte contre la piraterie qui
sévit le long des côtes somaliennes, le ministère
japonais de la Défense a passé un accord avec
le gouvernement de Djibouti pour installer une base
aérienne sur le site de l’aéroport international.
Colas Djibouti, en groupement avec une entreprise
locale, s’est vu confier une partie du chantier.
Au programme : la réalisation d’un parking
aéronautique de 30 000 m² et d’une bretelle
de taxiway pour rejoindre la piste de l’aéroport.
Les travaux ont également porté sur les voiries
et les réseaux d’assainissement, les aires
de stationnement, les fondations et les dallages
des hangars ainsi que les bâtiments devant héberger
les 300 militaires japonais amenés à travailler
sur le site. En dépit de délais très courts (à peine
huit mois) et de l’absence de plans préalables
au démarrage du chantier, les équipes, composées
d’environ 120 personnes, ont accompli un sans-faute
grâce à leur expertise et à leur forte mobilisation. <
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10 escales
MARTINIQUE
Rodal® sous les tropiques
Dans le cadre du chantier
de restructuration du terminal
à conteneurs du port de Fortde-France, un enrobé drainant
percolé par un coulis de ciment
a été mis en œuvre de nuit avec
succès, sur une épaisseur de 7 cm,
par les équipes de Colas Martinique.
C’est la première fois que cette
technique, particulièrement adaptée
aux chaussées soumises à des
contraintes mécaniques élevées
(les aires de stockage par exemple),
est utilisée sous les tropiques.
FRANCE
Rouen :
dialogue avec les habitants
Situées dans le quartier de la Grand’Mare,
à l’est des Hauts de Rouen (76), les six tours
Verdi avaient perdu de leur superbe. Un vaste
projet de réhabilitation et de restructuration
a été entrepris dans le cadre du «grand projet
de ville». L’agence Bâtiment de Colas Ile-deFrance - Normandie ainsi que Jouen (Screg
Ile-de-France - Normandie) ont été retenues
pour ce chantier en site occupé. Les équipes
se sont organisées pour causer le moins
de gêne possible aux habitants et, surtout,
entretenir constamment le dialogue : désignation
d’un médiateur, organisation de réunions
d’information avec les locataires, distribution
régulière d’une gazette et aménagement d’un
appartement témoin présentant les réhabilitations
réalisées (remise aux normes d’électricité, de
chauffage, travaux d’embellissement). Résultat :
un chantier qui s’est déroulé harmonieusement
pendant trois ans. <
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FRANCE
Une piste cyclable
aux couleurs
du Cap-Ferret
Réalisée par l’agence Van Cuyck TP
(Screg Sud-Ouest), la piste cyclable
traversant le village de La Vigne
en direction du Cap-Ferret (33)
s’intègre parfaitement dans le
paysage avec son revêtement
en béton de la couleur du sable
du Pyla et ses glissières
de séparation en bois.
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12 escales
FRANCE
Synergies
sur le chantier de la RN 147
Le chantier de la déviation de Fleuré
sur la RN 147, qui relie Limoges à Poitiers,
est un bel exemple de synergies au sein
du Groupe. L’agence Colas Centre-Ouest
de Châtellerault, les agences Screg Ouest
et Sacer Atlantique de Poitiers ainsi qu’Aximum
ont réalisé la construction et la signalisation
de cette section routière à 2x2 voies d’une
longueur de 7,5 km. De nombreuses autres
entités leur ont apporté un soutien : Bonnefoy
Palmier (Sacer Atlantique), Hélary, Erco,
le centre d’Airvault et le centre de Châteauroux
de Colas Centre-Ouest. Sur ce chantier ont
été mis en œuvre des produits et des procédés
de développement responsable : enrobés
recyclés à 25 %, procédé Joint actif®, qui évite
la fissuration de surface, ou encore membrane
d’étanchéité Colétanche®. Les travaux, qui ont
duré deux ans, ont mobilisé une soixantaine
de collaborateurs en période de pointe. <
FRANCE
Lycée Marianne :
un vrai puzzle
Le lycée hôtelier Marianne
de Montpellier (34) constitue
une performance architecturale.
La vêture et l’étanchéité
asphalte de la façade ont été
confiées à l’agence Toulouse Acier de Smac Sud-Ouest.
Le procédé de fixation des
pièces triangulaires a été
mis au point en amont
par une équipe lyonnaise
de Smac Eurofaçade®.
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CROATIE
L’autoroute d’Istrie :
une vitrine pour
Signalinea
Une autoroute à 2x2 voies
de 120 km de longueur vient
d’être construite en Istrie,
dans le nord de la Croatie.
Les équipes de Signalinea,
filiale croate d’Aximum
spécialisée dans le marquage
routier, ont réalisé les travaux
de sécurité-signalisation
(glissières, atténuateurs
de chocs, peinture routière
MultiDot VNTP *, etc.).
* Visible la nuit par temps de pluie.
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14 escales
FRANCE
Epinay-sur-Seine :
démolir en douceur
Dans le cadre du renouvellement
urbain d’Epinay-sur-Seine (93),
les équipes de Brunel Démolition
et de Genier-Deforge, filiales
de déconstruction de Colas
Ile-de-France - Normandie,
ont réalisé la démolition
d’un ensemble d’immeubles,
avec pour priorités la sécurité,
le bien-être des populations
riveraines et l’environnement.
FRANCE
Le stade de foot
des Ambrosis voit vert
Avec son gazon synthétique et son bassin
de rétention d’eau de pluie, le nouveau stade
de football de la commune de Plan-de-Cuques (13)
marque des points en termes d’environnement.
Le projet n’allait pourtant pas de soi. Pour récupérer
les eaux de pluie du stade et de l’avenue limitrophe,
un bassin de 2 600 m3 était nécessaire. Le stade
étant situé en zone urbaine, le manque de place
semblait insoluble. Les équipes de l’agence Provence
(secteur Bouches-du-Rhône) de Sacer Sud-Est
ont proposé de construire deux bassins, dont un sous
le parking. Deuxième particularité : l’utilisation du
procédé Sacerpack® pour le gazon du stade. Conforme
aux normes édictées par la FIFA * et la FFF **, cette
technique qui associe herbe synthétique et couche
d’enrobé drainant permet d’améliorer l’homogénéité et
l’assainissement du terrain. Au final, un tapis pérenne
qui pourra être foulé par plusieurs générations ! <
* FIFA : Fédération internationale de football association.
** FFF : Fédération française de football.
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escales 15
POLOGNE
Euro 2012 : grands travaux à Poznań
Le chantier d’aménagement
de l’avenue Bukowska, à
Poznań, en 2x2 voies avait
une double ambition : d’une part,
sécuriser et désengorger
cette artère particulièrement
fréquentée et encombrée ;
d’autre part, permettre à
cette route reliant l’aéroport
à l’autoroute A 2 et au stade
de football d’absorber le trafic
attendu dans le cadre de l’Euro
2012 *. Les travaux, qui ont
débuté en novembre 2009, ont
été réalisés par Colas Polska,
en groupement. Au programme :
mise en œuvre de Rugosoft®
– enrobé acoustique à haute
adhérence réduisant le bruit
de roulement lié à la circulation
de 7 dB(A) ; installation de
murs antibruit ; construction
d’ouvrages d’art, de réseaux
divers et d’assainissement ;
réalisation de la signalisation…
sans oublier le déplacement
de 40 mètres de la porte
Edwardowo, un portail de brique
datant du début du XXe siècle
et pesant quelque 40 tonnes !
Aujourd’hui, Colas Polska
peut se prévaloir d’une belle
référence avec cette réalisation
d’envergure. <
* Accueilli par la Pologne et l’Ukraine.
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BELGIQUE
Bruxelles : le centreville fait peau neuve
Participant du charme de la
Grand-Place de Bruxelles, la zone
piétonne avoisinante fait l’objet
depuis avril d’un vaste programme
de réaménagement de la voirie.
Les équipes de Wegebo, filiale
de Colas Belgium, posent des
pavés et des platines naturels
ainsi que des bordures en pierre
bleue d’origine belge. L’accès
à ce quartier très fréquenté
et très animé nécessite une
organisation précise en termes
de calendrier et de phasage.
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escales 17
FRANCE
Du Végéclair® dans
le Lot-et-Garonne
Dans le cadre de la réfection
de l’esplanade de la mairie
de Cuzorn (47), l’agence
Colas Sud-Ouest d’Agen a
mis en œuvre des enrobés
au Végéclair®, liant à carbone
négatif, totalement recyclable,
et dont la transparence permet
de valoriser la couleur naturelle
des granulats.
FRANCE
Terrassement :
un chantier de taille
Pour réaliser l’extension du centre
d’enfouissement technique de Grenay (38),
Sita France (Suez Environnement), spécialisée dans
le traitement et la valorisation des déchets, a choisi
le centre Terrassement Démolition de Perrier TP
(Colas Rhône-Alpes - Auvergne). Entamés en janvier,
pour une durée de 15 mois, les travaux comprennent
le terrassement, la confection de la barrière passive
garantissant l’étanchéité du site, l’imperméabilisation
des alvéoles (casiers où sont stockés les déchets)
à la bentonite et la réalisation de la voirie pour
accéder aux casiers d’enfouissement. Les opérations
de terrassement sont achevées. Elles ont mobilisé
18 engins. 1 100 000 m3 de matériaux ont été
déblayés au rythme de 7 000 m3 par jour. Plus
de la moitié des déblais (600 000 m3) ont été mis
en œuvre en remblai pour la réalisation des digues
ou stockés sur place pour les besoins du maître
d’ouvrage. Les 500 000 m3 restants, composés
de matériaux nobles, ont été évacués du site. <
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18 escales
SUISSE
Fribourg :
une rentrée colorée
Fin août, une surprise attendait les élèves
de quatre établissements de Fribourg pour
la rentrée scolaire : un revêtement coloré
avait été réalisé pendant les vacances autour
de leur école ! L’agence Mittelland de Colas
Suisse s’est en effet vu confier la mise en
œuvre de 8 600 m2 d’enrobés colorés dessinant
des formes étudiées. Devant les bâtiments,
le revêtement est divisé en une centaine
de triangles aux lignes de couleur : gris clair,
gris foncé, jaune, blanc, rouge et vert.
Un véritable patchwork, ponctué notamment
de zones d’herbe et de gravier. L’arrière
des bâtiments, lui, est bordé de formes
géométriques de couleur blanche. Si l’agence
Mittelland avait déjà une certaine expérience
dans les enrobés colorés, c’est la première
fois qu’elle couvre une telle superficie avec
une palette aussi étendue. <
FRANCE
A 4 : la synergie toujours
Pour améliorer la sécurité des
automobilistes sur l’autoroute A 4,
la Sanef * a engagé en 2010 la
rénovation de 113 km de chaussées
entre Metz - Saint-Privat (57) et
Fresnes-en-Woëvre (55). Ce chantier
a été confié aux équipes de Screg Est
Grands Travaux ainsi qu’au centre
de Metz et aux agences Côte-d’Or
et Meurthe-et-Moselle de Colas Est.
Le transport des granulats a été
assuré par Colas Rail, et le marquage
et le balisage par Aximum. Un nouvel
exemple de synergie réussie !
* Société des autoroutes du nord
et de l’est de la France.
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escales 19
FRANCE
Chemisage express à Nancy
Dans le cadre d’un bail de
quatre ans signé en octobre
2008 avec la communauté
urbaine du Grand Nancy,
la division Assainissement
et Environnement de
Screg Ile-de-France - Normandie
a réhabilité les réseaux
d’assainissement en utilisant
un procédé de mise en œuvre
sans tranchée : le «chemisage
continu», qui permet notamment
de limiter les nuisances
causées aux riverains.
FRANCE
Déviation verte
à Chanos-Curson
Afin de supprimer la circulation des poids
lourds dans le village de Chanos-Curson (26),
le conseil général de la Drôme a confié à
Colas Rhône-Alpes - Auvergne et à Sacer Sud-Est
la construction de la déviation D 532. Les équipes
de Perrier TP (Colas Rhône-Alpes - Auvergne) ont
procédé aux terrassements, à la mise en œuvre
de la couche de forme et à l’assainissement,
tandis que celles du centre Ardèche-Drôme
(Colas Rhône-Alpes - Auvergne) et de l’agence
Sacer Sud-Est de Valence étaient mobilisées pour
réaliser le revêtement des chaussées de cette section
routière de 6 km. Les 44 000 tonnes d’enrobés mis
en œuvre ont été fabriquées à basse température
et en incorporant un taux élevé d’agrégats d’enrobés
recyclés : 35% pour la couche d’assise et 30%
pour la couche de roulement. Ce procédé 3E®+ R,
qui associe enrobés tièdes et technique de recyclage,
permet d’économiser à la fois énergie et matériaux,
et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. <
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20 reportages
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Colas Maroc,
une expertise reconnue au
service des grands chantiers
Depuis la mise en place en 2005, par le roi Mohammed VI,
d’une politique de grands chantiers, les projets
d’infrastructures se multiplient au Royaume chérifien – autant
d’opportunités pour les filiales marocaines de Colas de mettre en avant
leurs savoir-faire. De Casablanca à Tanger en passant par Kenitra
et Rabat, tour d’horizon des travaux en cours de réalisation.
MAROC
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TRAMWAY RABAT-SALE
Mis en service en mai dernier,
le tramway de Rabat, réalisé
par la filiale routière marocaine
GTR et par Colas Rail, relie
la capitale à la ville de Salé,
sur l’autre rive du Bouregreg.
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reportages 23
MAROC
Tanger
Rabat Kenitra
Casablanca
Essaouira
Marrakech
T
ramways, lignes ferroviaires à grande vitesse,
chantiers de réfection
d’autoroute, platesformes industrielles,
aménagements qualitatifs… nombreux sont
aujourd’hui les projets du Royaume chérifien sur lesquels les filiales marocaines de
Colas peuvent mettre en œuvre leurs
savoir-faire et leurs techniques innovantes.
Un tramway après l’autre
Casablanca. Les rues du centre-ville
sont toujours aussi animées mais, depuis
le début de l’année, un nouvel élément fait
partie du décor : le chantier du tramway.
Après Rabat, la capitale, c’est au tour de la
plus grande ville du Maroc de se doter de
ce nouveau moyen de transport. Là aussi,
Colas participe activement au chantier. Le
groupement composé de Colas Rail et des
filiales marocaines LRM, GTR et Urbis
Signalétique a remporté le lot n° 2, qui
comprend le génie civil et la pose de rails
MAROC
• Superficie : 712 550 km2
• Population : 32 millions d’habitants
• Capitale : Rabat
• Langue officielle : arabe
• Monnaie : dirham marocain
• Régime politique : monarchie constitutionnelle
sur 9 km, ainsi que l’aménagement de
façade à façade, incluant les réseaux et
les revêtements, d’une section de
800 mètres au cœur de la ville. «L’expérience
acquise à Rabat nous permet de faire face
plus sereinement aux aléas de ce type de
chantier, explique François Dillies, directeur
d’exploitation génie civil chez LRM. Le
plus difficile réside toujours dans la relation
avec les riverains…, surtout que nous
sommes en charge de la réalisation du
tronçon le plus central du tracé.» Les
travaux devraient s’achever mi-2012 pour
une mise en service fin 2012.
EMULSIONS
Plus d’un quart
de la production
nationale
L’activité émulsions
de Colas au Maroc
est exercée par trois
entreprises : Colas
Emulsions, Smet
et Somebo. Colas
Emulsions possède
trois usines de
fabrication (Rabat,
Meknès et Agadir)
et un dépôt à Tanger,
tandis que Smet et
Somebo disposent
d’une usine chacune,
respectivement à
Marrakech et à Oujda.
Avec une production
annuelle d’environ
30 000 tonnes, les
usines d’émulsions de
Colas Maroc assurent
25 à 30% de l’offre
globale du pays. 60%
de cette production est
destinée aux entreprises
de Colas Maroc.
Des aménagements qualitatifs
Direction Rabat. Pour accompagner
le développement de la capitale, il est
prévu notamment de rouvrir le terminal 1
de l’aéroport de Rabat-Salé, resté fermé
pendant trois ans. L’Office national des
aéroports (Onda) espère ainsi faire
passer le nombre annuel de passagers
sur le site de 400 000 à 1,5 million. Pour
réaliser la voirie et les aménagements
FRANÇOIS DILLIES
LE GOÛT DU CHANGEMENT
En 1981, François Dillies intègre GTE (aujourd’hui GTOI), filiale
de Colas à la Réunion. Il vient de finir son service militaire et veut
rester sur l’île pour mettre à profit son expérience de chef de chantier.
François devient rapidement conducteur de travaux. Au fil des ans,
il aura gravi tous les échelons et beaucoup voyagé. «J’ai passé vingthuit ans dans l’océan Indien, allant de la Réunion à Mayotte, Maurice
et Madagascar. J’ai signé pour l’expatriation et je suis ravi de changer
régulièrement d’affectation !» Aujourd’hui au Maroc, il est chef de
secteur chez LRM, et également directeur d’exploitation génie civil sur
le chantier du tramway de Casablanca. «Sur ce type de projet, il faut
avant tout savoir garder son calme et prendre le temps de réfléchir.»
La sagesse n’est-elle pas le fruit de l’expérience ?
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AUTOROUTE RABAT-KENITRA
Pour la première fois au Maroc,
des enrobés recyclés ont été
mis en œuvre sur une section
autoroutière.
> RENFORCEMENT
DE L’AUTOROUTE
RABAT-KENITRA
84
km
yc. plates-formes de
péage et échangeurs
300 000
tonnes d’enrobés
4
500
tonnes appliquées
en une journée :
un record !
17%
d’enrobés recyclés
extérieurs (les voiries d’accès à l’aérogare, l’esplanade en asphalte beige,
le mobilier urbain, la signalisation verticale et horizontale, l’ensemble des
réseaux et les bâtiments annexes, etc.),
l’Onda a choisi, après appel d’offres,
GTR et Urbis Signalétique. «Ce chantier
était pour nous l’occasion de montrer
que GTR savait construire autre chose
que des routes», explique Romain
Lassonery, chef du centre GTR de
Rabat. Les travaux ont été réalisés en
à peine trois mois, avec plus de 150 collaborateurs mobilisés. Le résultat est
impressionnant : l’enchaînement des
colonnes en pierre et des colonnes
végétales fait son effet et rappelle,
comme le souhaitait l’architecte, la
célèbre place de la tour Hassan.
Enrobés recyclés sur autoroute :
une première !
Pour rejoindre Tanger depuis la
capitale, l’autoroute s’impose. Il y a peu
de temps encore, une équipe du centre
GTR de Rabat réalisait des travaux de
renforcement sur la section RabatKenitra. Un chantier innovant, puisque,
pour la première fois au Maroc, des
enrobés recyclés à partir de fraisats ont
été mis en œuvre, à un taux de 17%.
«Nous avons été choisis par la Société
nationale des autoroutes du Maroc
(ADM) grâce à cette variante, explique
Houssam Aidi, conducteur de travaux.
Notre client a bien compris l’intérêt économique de cette option, qui s’intègre
par ailleurs parfaitement dans sa politique environnementale.» Le laboratoire
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USINES RENAULT-NISSAN
A TANGER
Les équipes de GTR ont réalisé
notamment les terrassements
de cette plate-forme industrielle
qui s’étend sur 300 hectares.
central de Casablanca a apporté sa
contribution à cette première expérience,
qui a mobilisé deux postes d’enrobage
avec des pointes de production de
370 tonnes par heure. Convaincue par
ce chantier, ADM a confié une autre section autoroutière à GTR, entre Asilah et
Sidi El Yamani, plus au nord, vers Tanger.
«Nous allons essayer, sur ce projet de
75 000 tonnes d’enrobés, de passer à
20% d’enrobés recyclés», précise
Houssam.
Usines Renault-Nissan :
des travaux pharaoniques
S’il fallait ne retenir qu’un chantier
phare parmi ceux réalisés actuellement
par les filiales, ce serait peut-être la
construction des usines Renault-Nissan
KHALIL HABIBI
UNE FIDELITE RECIPROQUE
Sans conteste, Khalil Habibi connaît bien GTR : cela fait
trente-deux ans qu’il travaille dans l’entreprise. «J’ai eu
mon premier poste ici et j’espère bien y finir ma carrière !»
Son premier chantier, il s’en souvient comme si c’était
hier : un élargissement et un renforcement de chaussée
à Sidi Slimane. C’est un conducteur de travaux qui lui
apprend alors le métier. «GTR est une référence :
on travaille entre professionnels et il règne un véritable
esprit d’équipe.» Parmi les projets qui l’ont marqué :
la construction d’une piste à l’aéroport de Casablanca et
le chantier de l’autoroute Rabat-Kenitra qu’il vient d’achever.
«On a battu des records de rendement et de délais.
Je n’avais jamais vu ça !»
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AEROPORT DE RABAT-SALE
GTR et Urbis Signalétique ont
réalisé en à peine trois mois
la voirie et les aménagements
extérieurs. Les colonnes
rappellent la célèbre place
de la tour Hassan, à Rabat.
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reportages 27
à Meloussa, dans la banlieue de Tanger.
Sur un terrain de 300 hectares, un site
industriel gigantesque est en train de
sortir de terre. Il comprendra à terme trois
chaînes de montage pour une production
annuelle de 400 000 véhicules. Les
équipes de GTR sont présentes depuis
le début des travaux, commencés en
2008. «Nous avons réalisé, en groupement, le terrassement, soit 4 millions de m3
de déblais et 3 millions de m3 de remblais,
explique Tarik Jordane, conducteur de
travaux au centre GTR de Tanger. Comme
nous étions sur place et que nous avions
fait nos preuves, le client nous a confié
la construction des plates-formes provisoires destinées aux entreprises travaillant sur le chantier. Après cela, nous
avons effectué un lot de VRD important.»
Urbis Signalétique a réalisé le marquage
de la piste d’essai des véhicules réalisée
en sortie d’usine par GTR. Cette dernière
répond déjà à de nouveaux appels
d’offres pour la mise en place de la deuxième chaîne de montage.
Les chantiers de la rentrée
Non loin des usines Renault-Nissan,
s’élancera dans quelques années un train
à grande vitesse en direction d’Agadir. Le
schéma directeur national de la grande
vitesse prévoit la construction d’un réseau
d’environ 1 500 km autour de deux axes :
une ligne atlantique Tanger-Agadir (passant par Rabat, Casablanca, Marrakech
et Essaouira) et une ligne maghrébine
Casablanca-Rabat-Oujda. La réalisation
du premier tronçon, entre Tanger et
Kenitra, vient de débuter. GTR a remporté un premier lot de terrassements.
«Le chantier compte 5 millions de m3 de
déblais, 2,5 millions de m3 de remblais et
505 000 m3 de matériaux nobles pour
zone inondable, explique Faïçal Lahmansi,
directeur de GTR. La difficulté du projet
est triple. Elle réside tout d’abord dans la
nature des sols rencontrés (des pélites,
roches argileuses). Elle concerne ensuite
la gestion des dépôts définitifs : il faut
trouver un terrain. Enfin, pour accéder à
des matériaux nobles, il faut identifier des
carrières à exploiter qui soient de qualité
et proches du site.»
Retour à Casablanca. Pour LRM, un
nouveau chantier important débute
également : la rénovation de l’autoroute
de contournement de la capitale économique du pays. Ce projet s’inscrit dans
le cadre du programme d’entretien autoroutier de 2011. Après 175 000 m2 de
rabotage, les équipes du centre LRM
de Casablanca mettront en œuvre
120 000 tonnes d’enrobés sur une section de 50 km. «Comme pour le chantier
réalisé par GTR sur la section RabatKenitra, nous allons utiliser 20% de
fraisats recyclés», explique Vincent
Grossi, chef du centre LRM de
Casablanca. Pas de doute, le savoir-faire
des filiales et leurs techniques à la fois
environnementales et économiques sont
un atout pour Colas Maroc ! > AMENAGEMENTS
EXTERIEURS
DE L’AEROPORT
DE RABAT-SALE
36
000 m2
de voiries revêtues
d’enrobés
12
000 m2
de revêtement
en asphalte
30
km
de réseaux
500
points
lumineux
BORIS BAGEZ-BERNET
L’ENVIE D’AILLEURS
Sur le chantier des usines Renault-Nissan de Tanger, on entend
chanter l’accent du Sud-Ouest ! Boris Bagez-Bernet, chef de chantier,
a commencé sa carrière dans le Groupe à l’agence Screg Sud-Ouest
des Landes. «J’ai toujours voulu partir en expatriation, et le Maroc avait
ma préférence… peut-être parce que j’y avais rencontré ma fiancée,
lors de vacances.» Son premier chantier d’expatrié : le tramway
de Rabat. Un coup d’essai réussi, qui convainc la direction de GTR
de l’envoyer sur le site des usines Renault-Nissan. «Sur ce chantier,
je forme aussi la main-d’œuvre locale tout en apprenant l’arabe !»
Une expérience unique, qui lui donne envie de vivre d’autres aventures,
ailleurs… avec son épouse marocaine.
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28 reportages
ALASKA
ALASKA
• 49e Etat des Etats-Unis
• Superficie : 1 717 854 km²
• Population : 710 000 habitants
• Capitale : Juneau
• Ville la plus peuplée : Anchorage
• Langue officielle : anglais
• Monnaie : dollar américain
Chefornak
Anchorage
Juneau
Un défi logistique, une équipe spécialisée,
une course contre la montre dans des conditions
climatiques particulièrement difficiles… Colaska achève
cet automne la première étape du chantier aéroportuaire de
Chefornak, localité isolée de l’ouest de l’Alaska.
ALASKA
Chantier de l’extrême
près de la mer de Béring
A
vec une surface de plus
de 1,7 million de km2,
l’Alaska est le plus grand
Etat des Etats-Unis. Sans
doute est-ce aussi celui
où les conditions climatiques sont les
plus extrêmes. Dans l’ouest de l’Etat, à
quelques kilomètres de la mer de Béring,
Colaska, filiale de Colas Inc., réalise un
chantier aéroportuaire à Chefornak, village
de quelques centaines d’habitants. Le
projet est essentiel pour la vie quotidienne
locale. «Comme beaucoup de localités en
Alaska, Chefornak est isolée au beau
milieu de nulle part. Et comme il y a très
peu de routes en raison de la nature du
sol – 82% des communautés ne sont pas
desservies –, le principal moyen de transport et de ravitaillement est l’avion. La
Direction des transports et des équipements collectifs de l’Alaska (AKDOT&PF)
possède et gère 256 petits aéroports
ruraux», explique Ben Northey, président
de Colaska. Chefornak avait besoin de se
doter d’un nouvel aéroport, avec une piste
d’atterrissage plus grande que la précédente afin de pouvoir accueillir un fret plus
important. QAP (Quality Asphalt Paving),
filiale de Colaska, s’est vu confier ce chantier de 12 millions d’euros.
> CHIFFRES CLES
CHANTIER
AEROPORT DE
CHEFORNAK
12 millions €
coût du chantier
115 000 m3
de granulats concassés
984 m
de piste d’atterrissage
20
collaborateurs au
plus fort du chantier
Plusieurs étapes
Les travaux ont démarré en janvier.
Pendant trois mois, 115 000 m3 de
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RAVITAILLEMENT
PAR LES AIRS
Les habitants de l’Alaska sont
ravitaillés principalement
par avion. L’Etat compte
256 petits aéroports ruraux
dispersés sur son territoire.
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ROUTE DE GLACE
Les matériaux nécessaires
à la construction du nouvel
aéroport de Chefornak ont
été acheminés en hiver,
via une route de glace
temporaire de 8,8 km,
traversant lacs et toundra, et
construite spécifiquement
pour le chantier.
> CHIFFRES CLES
ROUTE DE GLACE
TEMPORAIRE
DE CHEFORNAK
8,8 km
de route de glace
construite pour
acheminer les
matériaux vers
le chantier
5 700 000 L
d’eau pour construire
la route de glace
matériaux ont été concassés puis transportés vers le site du nouvel aéroport de
Chefornak. Cette première étape a
nécessité une importante organisation
logistique pour faire face aux particularités
géographiques et aux conditions météorologiques extrêmes de la région. «Le sol
de la toundra qui couvre l’ouest de l’Etat
est saturé d’eau. A la belle saison, il est
impossible de s’y déplacer ou de construire
quoi que ce soit, et a fortiori d’y acheminer
des matériaux», précise Ben Northey. Pour
transporter les roches concassées de la
plus fort du chantier, une vingtaine
“deAuconducteurs
et d’opérateurs d’engins,
d’excavateurs, de foreurs et le chef de chantier
s’affairaient sur le site. Les jours de tempête,
ils se retranchaient dans la base-vie.
”
carrière d’extraction, située à environ
8,8 km, au pied du mont Cheeching,
jusqu’au chantier de construction du nouvel aéroport, il a donc fallu construire une
route de glace (lire l’encadré p. 31) pendant l’hiver. La seconde phase, qui porte
sur la construction des fondations de la
piste d’atterrissage (sur une assise de près
d’un mètre), a commencé au printemps et
s’achèvera à l’automne. Au début du printemps 2012, dès l’hiver passé, les fondations seront recouvertes d’un revêtement
d’une trentaine de centimètres en granulats
concassés. Au programme figurent également la pose des balises lumineuses de
la piste d’atterrissage et du taxiway et la
construction de deux bâtiments pour les
équipements de déneigement.
La rude période hivernale
Pendant toute la phase hivernale du
chantier, les équipes de QAP ont affronté
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reportages 31
CHRIS HUMPHREY
UNE QUESTION DE LOGISTIQUE
Entré en 2004 chez QAP, Chris Humphrey, 28 ans, a d’abord travaillé
au contrôle qualité, en parallèle de ses études. Promu en 2005
au poste de chef de projet, il aime les chantiers de l’ouest de
l’Alaska, à l’image de celui de Chefornak, où il est resté un mois
dans la base-vie, l’hiver dernier. «Il y a toujours des imprévus,
on ne sait jamais ce que la météo nous réserve. Face aux questions
logistiques, qui représentent 90% des difficultés, il faut être très
bien organisé. Le plus compliqué est de tout amener sur place.
La majorité du matériel est transportée par péniche l’été, donc
seulement à un moment de l’année. Si on a oublié quelque chose
d’important et qu’on ne peut pas se faire livrer par avion, il faut
parfois attendre le retour des beaux jours…»
des températures glaciales et travaillé
dans des conditions extrêmes, quand
elles n’étaient pas contraintes, les jours
de tempête de neige, à rester abritées
dans la base-vie installée spécialement
pour elles. «L’impossibilité de poursuivre
les travaux, pour des hommes qui ne
peuvent, par ailleurs, pas regagner leur
foyer le soir, constitue évidemment une
grande frustration», commente Ben
Northey. La plupart des collaborateurs
qui ont été recrutés par QAP pour travailler sur le chantier habitent la région.
En général, ils ne travaillent que l’été, en
raison du climat. Le projet représente
donc pour eux une véritable opportunité.
Et pour QAP qui les forme, cela signifie
également une main-d’œuvre aguerrie
pour de futurs projets.
Les aéroports : une spécialité
Le chantier aéroportuaire de
Chefornak n’est pas une première pour
Colaska. «Nous sommes très souvent
sollicités pour construire des pistes ou
assurer la maintenance. En général,
nous gérons trois à cinq chantiers aéroportuaires par saison. Récemment,
nous sommes intervenus à Fairbanks
et à Anchorage pour des marchés de
23 millions d’euros chacun.»
QAP vient ainsi d’achever la seconde
phase du chantier de reconstruction et
d’extension de la piste d’atterrissage
de l’aéroport international d’Anchorage.
Les travaux comprennent également
l’installation de nouvelles balises et de
systèmes ultrasophistiqués pour aider
les avions à mieux gérer leur approche,
ainsi que la rénovation du système
d’évacuation d’eau.
L’expertise aéroportuaire de Colaska
s’applique aussi à des projets plus
modestes, à l’instar de celui de Yakutat,
localité située dans le sud-est de l’Etat,
à plus de 320 km de toute autre ville,
sans réseau de téléphonie mobile et
dotée d’une seule liaison mensuelle par
voie d’eau. Durant l’été, Secon, autre
filiale de Colaska, a réhabilité la piste
d’atterrissage de l’aéroport en récupérant le revêtement des chaussées du
village. Les travaux comprenaient également la rénovation de ces dernières,
y compris l’aménagement d’un système
d’évacuation d’eau.
> CHIFFRES CLES
COLASKA
1re
entreprise de travaux
publics d’Alaska
110 à 900
collaborateurs selon
la période de l’année
9 filiales
• AGGPRO
• Emulsion Products
• Exclusive Paving
• Juneau Asphalt
• Pacific Asphalt
• Pacific Asphalt
Services Co. (PASCO)
• Quality Asphalt
Paving (QAP)
• Secon
• University Redi-Mix
(URM)
TECHNIQUE
Comment construire une route de glace ?
Si la recette semble simple (mélanger beaucoup d’eau avec des éclats de
glace et de la neige), le processus s’avère assez compliqué. Il faut analyser
en amont les courbes de niveau, le relief, le climat et la disponibilité en eau,
essentielle car elle détermine au final le tracé. La construction est par
ailleurs soumise à l’autorisation préalable des propriétaires des terrains
traversés, ainsi que de plusieurs autorités administratives. Si les eaux
concernées sont poissonneuses, leur utilisation est soumise à des
restrictions, voire à une interdiction. Enfin, il faut veiller, lors de la réalisation
de la route, à ce qu’elle soit assez épaisse pour supporter le poids des
camions et des marchandises sans nuire à l’environnement.
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ROUTE D’ACCES
AU NOUVEL AEROPORT
DE CHEFORNAK
Autre composante du projet,
cette route en agrégats
concassés, longue de
1,5 km et large de 4 m,
relie le village de Chefornak
et les localités alentour
au nouvel aéroport. En raison
du climat, aucun revêtement
n’est prévu.
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reportages 33
Leader sur le marché
Colaska est leader en Alaska grâce
à la variété de son offre : terrassement,
production de granulats, d’émulsions et
de béton prêt à l’emploi, structures porteuses en béton armé, marquage routier,
etc. «Nous sommes la seule entreprise
de travaux publics à intervenir partout
dans l’Etat. L’expertise de nos collaborateurs en contrôle qualité, ingénierie de
projet et gestion logistique est particulièrement reconnue», précise Ben
Northey, qui ajoute : «L’Alaska n’a pas
été surnommé “dernière frontière” pour
rien. Il y reste beaucoup d’opportunités
de développement, notamment du
réseau routier. La dernière modernisation du tracé date des années 1970 ! Et
puis, l’entretien prendra de plus en plus
le pas sur la reconstruction. De nouveaux
marchés sont également appelés à se
développer.» Nul doute que les multiples
références de Colaska, parmi lesquelles
figure désormais la route de glace de
Chefornak, constituent des atouts
convaincants aux yeux des donneurs
d’ordre publics et privés de cette terre
de l’extrême ! JON FUGLESTAD
DE LA MOTIVATION, DE LA FORMATION
ET DE L’EXPERIENCE
Jon Fuglestad, vice-président de Colaska et directeur général de QAP,
l’affirme : l’atout principal de l’entreprise, pour réaliser les chantiers
de l’ouest de l’Alaska, ce sont ses collaborateurs, leur expérience
professionnelle dans des conditions difficiles et leur motivation.
«Le chantier de Chefornak a été très intéressant, notamment en termes
de recrutement au niveau local, explique Jon Fuglestad. Quand on fait
appel aux habitants de la région, cela se sait rapidement. Nous avons
réussi à trouver de bons collaborateurs, que nous avons formés à nos
techniques et nos méthodes, ce qui nous permettra de les réengager
si nous devons à nouveau réaliser des travaux dans les environs.
Etant donné les conditions de travail difficiles auxquelles nous sommes
souvent confrontés, nous apprécions de pouvoir recruter pour de
nouveaux chantiers des gens que nous avons connus et formés à
l’occasion de projets précédents et à qui nous pouvons faire confiance.»
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34 trajectoires
Ils et elles sont cadre travaux,
chauffeur polyvalent, chef
de projet… Tous exercent leur métier
avec passion et nous font partager
leur quotidien et leurs projets.
>
Canada Grande-Bretagne
France
Suisse
Martinique
Maurice
“ Chaque mobilité est une nouvelle aventure ”
JEAN-CHRISTOPHE DEUX
DIRECTEUR ADJOINT
GAMMA MATERIALS LTD (GML)
MAURICE
Jean-Christophe Deux est un
vrai globe-trotter. Ses voyages
débutent, dans le Groupe, en
1996. Alors en école d’ingénieurs,
il effectue un stage au sein des
carrières Blanchard, en Martinique.
Cette expérience le confirme dans
son souhait de rester outre-mer
ou à l’international. Il fait ainsi
son service national, toujours chez
Colas, à Maurice, où il travaille
sur des chantiers routiers. A la fin
de la période, Jean-Christophe
est nommé ingénieur travaux
chez Colas Guadeloupe, puis
promu chef de secteur en 2002.
«Chaque mobilité est une occasion
d’avancement à saisir», précise-t-il.
En 2004, il devient chef du centre
de Rabat, chez GTR, au Maroc.
Puis, il part à la Réunion et accède
à la fonction de chef d’agence
de Colas Réunion Industries (CRI).
Le 1er juin 2011, il est de retour à
Maurice, où il est nommé directeur
adjoint de Gamma Materials Ltd,
détenue à 50% par Colas. Un
beau challenge pour cet Angevin,
convaincu de la richesse des
métissages culturels. <
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trajectoires 35
“ De belles expériences grâce à mon travail ”
BRANDI DAVEY
CHEF DE PROJET
COLAS LTD
GRANDE-BRETAGNE
Diplômée d’une école
d’ingénieurs, Brandi Davey ne
se destinait pas particulièrement
au monde du BTP. «J’y suis
entrée par hasard, en décrochant
un poste à la Highways Agency *,
en 2005. Cela m’a tellement
plu que j’ai passé un master
en gestion construction. Je suis
ensuite intervenue sur des
aérodromes pour le compte
du ministère de la Défense»,
se rappelle-t-elle. Puis la jeune
femme entre chez Colas Ltd en
2009, en tant que chef de projet
à la division Infrastructures
aéroportuaires. «C’est un poste
passionnant, très varié, qui me
permet de voyager», ajoute-t-elle.
Dans le cadre du projet
Shackleton de rénovation de
la base aérienne militaire des îles
Malouines (voir Routes n° 26,
p. 20), Brandi s’est installée là-bas
entre juillet 2010 et mai 2011.
«Le projet était difficile, notamment
parce que le chantier ne devait
pas perturber la vie de la base
militaire ni empêcher les avions
de ravitaillement de se poser.»
Depuis son retour, Brandi a
repris les rênes des grands
chantiers de la division
Infrastructures aéroportuaires.
Elle dirige actuellement les travaux
de réfection de la piste n° 1
de l’aéroport International
de Manchester. «J’espère que
Colas Ltd me proposera
d’autres opportunités aussi
exceptionnelles !», confie-t-elle. <
* Agence nationale des autoroutes
en Grande-Bretagne.
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36 trajectoires
“ Passer de la voie à la filière QSE : un challenge ! ”
LAURENT VOLMAR
CORRESPONDANT QSE
COLAS RAIL
FRANCE
Ancien chef d’équipe chez
Dassault, Laurent Volmar
rejoint en 2004 l’agence
Voies ferrées urbaines de
Colas Rail, à Ollainville, en
région parisienne, comme poseur
de voies. C’est son frère, soudeur,
qui l’accueille dans l’entreprise.
Laurent fait rapidement ses
preuves. Après seulement un
mois et demi de collaboration,
le chef de centre lui propose
de superviser trois personnes
dans le cadre de la maintenance
des rails du tramway de Caen.
Deux ans plus tard, à l’issue
d’une formation, il intègre
l’équipe de construction des
voies du tramway du Mans.
En 2008 s’opère un tournant
dans sa carrière : il devient
correspondant QSE (qualité,
sécurité, environnement).
Epaulé par son directeur
d’agence, Laurent se forme
à l’informatique et apprend sur
le terrain à gérer ses nouvelles
missions : suivre les objectifs
sécurité et les faire appliquer,
actualiser les procédures qualité,
inspecter les engins de levage,
assurer le suivi des formations
du centre, sensibiliser les
collaborateurs aux dangers
de l’alcool et des drogues au
travail. Laurent reste également
le référent pour les soudures
aluminothermiques et les
travaux de maintenance du
tramway de Caen. Une double
casquette qui lui permet de mieux
comprendre les problématiques
du terrain et d’être à l’écoute
et au service des autres. <
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trajectoires 37
“ Transmettre savoir-faire et savoir-être ”
GILLES PIERSON
DIRECTEUR DE PRODUCTION
SACER PARIS-NORD-EST
FRANCE
Issu d’une famille d’agriculteurs,
Gilles Pierson aime le grand air.
C’est sans doute la raison qui
le pousse à intégrer, en 1973,
l’agence Sacer Paris-Nord-Est
de Vesoul, où il découvre
le monde des travaux publics.
Gilles gravit rapidement les
échelons : d’abord manœuvre,
il assure ensuite le suivi technique
en laboratoire, avant de s’occuper
du nouveau département Vente
et réalisation d’étanchéité
d’ouvrages d’art et de produits
spéciaux. Il se déplace à
Strasbourg, Grenoble, puis
rejoint l’activité Chantiers.
«J’ai particulièrement aimé
les dix années pendant lesquelles
j’étais conducteur de travaux :
grande autonomie et pluridisciplinarité caractérisent cette
fonction, comme celle de chef
d’entreprise.» Gilles occupe
ensuite le poste de chef d’agence
pendant neuf ans, avant de
devenir directeur de production
(Est), tout en se voyant confier
une fonction transversale :
responsable de la cellule
Formation interne et tutorat,
créée pour accompagner
les jeunes qui arrivent sur
les chantiers en Ile-de-France.
Objectif : aiguiser leur curiosité,
leur donner l’envie et la passion
du métier pour qu’ils puissent
se construire une carrière
aussi riche et aussi valorisante
que celle de Gilles. Une mission
de transmission du savoir-faire
et du savoir-être qui répond
aussi à sa passion du terrain
et des relations humaines. <
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38 trajectoires
“ A pied sur le chemin de Compostelle ”
NANCY BASTIEN
VICE-PRESIDENTE ADJOINTE
COMPTABILITE ET TAXES
COLASCANADA
CANADA
Faire ses preuves dans
un environnement de travail
essentiellement masculin :
c’est l’un des défis que s’était
fixés Nancy Bastien en intégrant,
en 2004, ColasCanada comme
directrice de la comptabilité. Un
pari réussi, puisqu’en juillet 2010
Nancy devient vice-présidente
adjointe comptabilité et taxes,
et encadre quatre collaborateurs.
«Nous travaillons auprès du viceprésident finances. Nous veillons
au respect des procédures
comptables, établissons
les états financiers, les impôts
sur les sociétés, la préparation
du budget, etc.» Heureuse
de faire partie de ColasCanada,
Nancy a été touchée par la
réaction enthousiaste de sa
hiérarchie et de ses collègues
lorsqu’elle a annoncé sa décision
de parcourir à pied, avec une
douzaine d’autres Canadiens, les
300 derniers kilomètres du chemin
de Saint-Jacques-de-Compostelle,
en Espagne. Une performance
sportive réalisée au profit de la
Société canadienne de recherche
sur le cancer (SRC). «Cette
marche représente un désir
de dépassement de soi et aussi
l’aboutissement d’un cheminement
personnel, d’autant que je
m’associe à une bonne cause.»
Le périple a duré douze jours.
«Marcher huit heures par jour
m’a demandé beaucoup de force
physique et spirituelle. C’est un peu
comme le chemin de la vie : ce
n’est pas toujours facile, mais j’ai
vécu un moment extraordinaire.» <
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trajectoires 39
“ Vive la mobilité interne ! ”
LAURENT BRUNO
CADRE TRAVAUX
SMAC SUD-EST
FRANCE
Diplômé d’une école de
génie civil et infrastructures,
Laurent Bruno intègre Colas
en 2003. La filiale ferroviaire
Seco-Rail, aujourd’hui Colas
Rail, recrute alors de jeunes
talents pour accompagner son
développement. Laurent est
affecté à l’agence parisienne
des Grands Travaux. Il sillonne
l’Hexagone pour participer
aux travaux de modernisation
du réseau ferroviaire. En 2004,
il est nommé à Lyon. Travailler
sur les voies ferrées lui plaît.
Seul inconvénient : son poste
le conduit à se déplacer
fréquemment car les projets
requièrent un haut niveau
de technicité qu’il faut acquérir
sur le terrain ; or il souhaite
se sédentariser. «Je voulais
rester dans le Groupe, quelle
que soit la filiale, car chacune
d’elles est leader dans son
domaine et permet de travailler
sur de grands projets.» Colas
lui propose alors de rejoindre
le centre de travaux Smac
de Chalon-sur-Saône.
Changement de secteur
d’activité : après le ferroviaire,
l’étanchéité. Pendant un an,
il œuvre notamment sur le projet
de la Cité internationale de
Lyon, avant de rejoindre sa
région d’origine, la Bourgogne.
Aujourd’hui, Laurent travaille
sur des chantiers en Saôneet-Loire. Grâce à la mobilité
interne, épanouissement
professionnel et développement
personnel vont de pair ! <
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40 trajectoires
“ La gestion d’équipe compte beaucoup pour moi ”
ALFONSO CATARINO
DIRECTEUR DE PRODUCTION
AXIMUM PRODUITS
ELECTRONIQUES
FRANCE
Alfonso Catarino est entré
dans le groupe Colas
lorsque l’activité Systèmes
Urbains de Sagemcom
a rejoint Aximum Produits
Electroniques, en juin 2010.
Avant d’intégrer Sagemcom,
il a participé, dans les années
1990, au déploiement de la
fibre optique et du GSM, puis,
devenu ingénieur qualité produits,
a accompagné le développement
d’une des box Internet. Chez
Aximum Produits Electroniques,
Alfonso est directeur de
production de l’activité Systèmes
Urbains. Il supervise la production
d’équipements électroniques
pour la ville, comme les feux
tricolores, les contrôleurs
de carrefour ou les bornes
escamotables régulatrices
d’accès. «Avant, je gérais
des produits édités en grande
série. Aujourd’hui, les produits
sont davantage personnalisés,
ce qui rend l’approche plus
intéressante.» Cet amateur
de sports collectifs apprécie
l’attention particulière qu’Aximum
porte à la gestion d’équipe.
«Chez Sagemcom, mon unité
était une petite cellule parmi
d’autres. Chez Aximum,
mon savoir-faire et celui
de mon équipe sont uniques
dans l’entreprise et sont
donc davantage valorisés.»
Rien de tel pour accroître
les performances ! <
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trajectoires 41
“ J’ai pu reprendre le travail à 100% ”
JOAO LUIS VIEIRA DA SILVA
CONDUCTEUR D’ENGIN
COLAS SUISSE
SUISSE
Joao Luis Vieira Da Silva
est un battant. A la suite
d’une agression, en 2005,
il a le tendon du pied droit
sectionné et, malgré plusieurs
opérations, ne récupère pas
une mobilité complète.
Impossible pour lui de reprendre
son poste de maçon chez
Colas Genève. Volontaire, plutôt
enclin à l’optimisme, Joao Luis
ne baisse pas les bras pour
autant et refuse de faire appel
à l’assurance invalidité.
Une détermination qui va
convaincre son entreprise.
Aidée par la Suva, caisse
nationale suisse d’assurance
accidents, Colas Suisse propose
à Joao Luis, en août 2006,
de conduire un dumper pendant
deux semaines pour tester
ses aptitudes. L’expérience
étant concluante, tout est
mis en œuvre pour l’aider
à poursuivre dans cette voie :
il suit des cours de conducteur
d’engin premier niveau, obtient
son permis, puis entreprend
une nouvelle formation lui
permettant de conduire des
engins plus lourds. «En avril
2009, après cinq opérations,
plus d’une centaine d’heures
de séances de physiothérapie
et de rééducation à domicile,
j’ai pu reprendre le travail
à 100%», déclare fièrement
Joao Luis. Une reconversion
exemplaire, rendue possible
grâce aux efforts conjugués
de la Suva et de Colas Suisse,
mais surtout au courage
d’un collaborateur motivé. <
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42 trajectoires
“ Les Compagnons font avancer l’entreprise ”
MARTIAL CHOUQUET
CHAUFFEUR POLYVALENT
SCREG ILE-DE-FRANCE NORMANDIE
FRANCE
Dans les filiales Colas en France
métropolitaine, on les appelle
les Compagnons du Losange
d’Or ; dans les filiales Sacer,
les Compagnons Top Niveau ;
dans les filiales Screg, les
Compagnons du Ruban Vert *…
Les Compagnons de la Route du
groupe Colas partagent un objectif
commun : aider les collaborateurs
au quotidien et faire remonter à la
fois les dysfonctionnements et les
bonnes pratiques. Un rôle essentiel,
que Martial Chouquet a endossé
avec fierté en 2007. Entré chez
Screg Ile-de-France - Normandie
en 2004 en tant que conducteur
d’engin, Martial, aujourd’hui
chauffeur polyvalent, présente
le profil parfait du Compagnon
de la Route : attentif, exemplaire
et patient. «Sur les chantiers, nous
sommes des référents : nous
informons, écoutons, veillons à la
sécurité de chacun, réfléchissons
aux améliorations possibles…»
Devenu vice-président des
Compagnons du Ruban Vert de
Screg Ile-de-France - Normandie,
Martial rencontre régulièrement
les vice-présidents des ordres des
autres filiales ainsi que les chefs
d’agence pour réfléchir sur diverses
problématiques. Et c’est avec
enthousiasme qu’il coordonne, au
sein de sa filiale, 62 Compagnons
du Ruban Vert. <
* Aximum et Colas Belgium : les
Compagnons du Losange d’Or ; Smac :
les Compagnons de l’Arche ; Spac :
les Compagnons de l’Arc ; Colas Rail :
les Compagnons du Rail ; GTOI/
la Réunion : les Compagnons de
la Fournaise ; ColasCanada : les
Compagnons d’Amérique du Nord.
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trajectoires 43
“ Mon expérience fait de moi un homme polyvalent ”
JEAN-CLAUDE VICTOR
PILOTE D’INSTALLATION
DE CARRIERE
BLANCHARD
MARTINIQUE
Jean-Claude Victor est
un self-made-man. Entré
en 1972 comme manœuvre
chez Blanchard, en Martinique,
il est le plus ancien collaborateur
de cette carrière, qui produit et
commercialise 200 000 tonnes
de roches éruptives par an.
Avec près de quarante ans
d’expérience, le site de
Croix Rivail, à Ducos, n’a plus
de secret pour lui. Autodidacte,
Jean-Claude a acquis au
fil des ans un savoir-faire
impressionnant, tiré de
son observation du terrain.
Soudure, électricité… ses
connaissances sont si variées
que les responsables qui
l’avaient formé hier le consultent
aujourd’hui ! Jean-Claude
pilote désormais l’installation :
il entretient les machines,
manie les concasseurs avec
une dextérité déconcertante,
connaît le matériel comme
sa poche. Ce qui motive
Jean-Claude ? «Je veille à
ce que le matériel fonctionne
parfaitement. Cela permet
de respecter les délais
de production et aussi
d’assurer la sécurité de
tous les collaborateurs.»
Bien que Jean-Claude
soit épaulé par une équipe
de deux personnes depuis
dix-huit ans, son départ
à la retraite, dans deux ans,
risque de laisser un grand
vide sur le site… <
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44 dossier
Tramways :
un savoir-faire multimodal
Redevenus un élément incontournable du paysage urbain français,
les tramways offrent aux filiales routières, ferroviaire et signalisation de
Colas l’occasion d’affirmer leur savoir-faire en matière d’infrastructures
de transports en commun et d’aménagements urbains. Une expertise
multimodale qui va bien au-delà des frontières hexagonales.
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ngers, 25 juin 2011. Le
«tramway arc-en-ciel», ainsi
surnommé en raison des
couleurs de ses rames, entreprend
son voyage inaugural. Colas Rail est
intervenue sur l’ensemble de la ligne,
longue de 12,3 km et jalonnée de
25 stations. Sacer Atlantique, Screg
Ouest et Colas Centre-Ouest ont réalisé
les travaux d’aménagement d’une
section de 3,2 km, incluant 7 stations
et un parking relais.
Un mois plus tôt, à Tours, la maquette
du futur tramway, dont l’habillage sera
signé de l’artiste Daniel Buren, était
révélée au grand public tourangeau
A
lors de la foire de la ville. Les travaux
ont démarré en juillet 2010, pour une
mise en service prévue à l’automne
2013. Colas Centre-Ouest, Screg
Ouest et Sacer Atlantique réalisent
les parkings de la Tranchée et la
construction du pont du Cher, Colas
Rail la pose des caténaires et les
courants forts, et Aximum la signalisation des voies.
Colas Rail, Sacer
Atlantique, Screg Ouest
et Colas Centre-Ouest
ont participé activement
à la réalisation du tramway
d’Angers, mis en service
en juin dernier.
Le retour en grâce du tramway
Tours, Dijon, Paris (T3, T2, T7), Lyon,
Le Havre, Casablanca… : le carnet de
commandes des filiales de Colas en
matière de tramways est bien rempli.
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46 dossier
> LES TRAMWAYS
EN FRANCE
21
villes pourvues
d’un tramway en service
20
projets de création ou
d’extension de lignes lancés
avant fin 2013 dans les
villes suivantes : Aubagne,
Besançon, Béthune, Bordeaux,
Lyon, Marseille, Nantes,
Nîmes, Toulouse, Tours
9
projets en attente *,
dans les villes suivantes :
Annemasse, Avignon,
Bordeaux, Montpellier,
Saint-Louis, Strasbourg
et tramways de l’Ain
* La subvention sera confirmée dans
un délai de 18 mois, sous réserve
notamment de présenter un calendrier
démontrant le démarrage des travaux
avant fin 2013.
Il faut dire que ce mode de transport
a le vent en poupe, particulièrement en
France. Si, dans les années 1960, il
disparaît des villes françaises (seules Lille,
Marseille et Saint-Etienne le conservent),
il réapparaît dans les années 1980 à
Nantes et à Grenoble, favorisé par la
nouvelle politique de décentralisation. Les
préoccupations environnementales qui
s’affirment dans les années 1990 et la
volonté, dans les années 2000, d’associer
urbanisme et transports renforcent
l’engouement des villes pour le tramway.
Une solution qui devrait continuer d’être
privilégiée à l’avenir : dans le cadre d’un
deuxième appel à projets du Grenelle de
l’environnement, l’Etat français mobilise
315 millions d’euros pour soutenir
29 projets de création ou d’extension de
lignes de tramway (soit 152 km de voies),
sous réserve que les travaux démarrent
avant fin 2013.
De nombreux projets en perspective
«Depuis les tramways de Nantes et
de Grenoble, les premiers sur lesquels
nous sommes intervenus, le Groupe a
été présent sur quasiment tous les
chantiers de tramway en France, explique
Jean-Paul Brossard, directeur général
adjoint Routes France de Colas. Nos
filiales routières, ferroviaire et signalisation
réalisent les travaux de voirie urbaine, de
plates-formes voies, de pose de rails et
de signalisation. Entre les créations de
lignes, les extensions et la maintenance,
TRAMWAY DE REIMS :
UNE REALISATION EN CONCESSION
Depuis avril 2011, le tramway de Reims déploie ses rames colorées
entre le quartier d’Orgeval, au nord de la ville, et la gare TGV
Champagne-Ardenne de Bezannes, au sud-ouest. Membres du
groupement constructeur, Colas Est, Screg Est et Colas Rail ont pris
une part active au chantier. Mais l’intervention du Groupe n’est pas
finie ! Le tramway de Reims est, en effet, un des rares exemples
de tramway français réalisé en concession (financement, conception,
construction, exploitation, maintenance). Colas est actionnaire de
la société concessionnaire Mars (Mobilité agglomération rémoise),
qui a financé la construction du tramway et va exploiter le réseau
pendant trente ans. A ce titre, le Groupe perçoit, comme les autres
actionnaires, les recettes du trafic et une redevance pour l’exploitation
de la ligne, ainsi d’ailleurs que du réseau d’autobus.
nous avons encore de beaux jours
devant nous.» Et Jean Perez, directeur
commercial de Colas Midi-Méditerranée,
de compléter : «Dans le cadre du Grenelle
de l’environnement, de nombreux projets
vont être engagés d’ici à fin 2013. En
2014, année d’élections municipales, il
devrait y avoir une pause. Mais, ensuite,
la dynamique reprendra.» Pendant
longtemps, pour des raisons de coût
(entre 25 et 30 millions d’euros par
kilomètre, soit en moyenne 300 millions
d’euros pour une ligne), seules les
grandes villes de plus de 300 000 habitants envisageaient de tels projets.
Aujourd’hui, le tramway est plébiscité
aussi par les villes moyennes. «Besançon,
Avignon et Aubagne se lancent dans
l’aventure, mais à leur échelle, explique
Jean Perez. Elles optent pour des rames
plus courtes (23 mètres contre 40 mètres
pour un tramway standard) et donc moins
coûteuses (15 à 17 millions d’euros par
kilomètre) et limitent les aménagements
urbains connexes.»
Dialogue constant avec les riverains
Quelle qu’en soit la taille, les chantiers
de tramway revêtent une certaine
complexité. Ils nécessitent notamment
d’importantes études de mise au point :
il faut à la fois bien connaître le sous-sol
et les différents réseaux existants, et
organiser les travaux de telle sorte que
les délais puissent être tenus, que la
sécurité soit assurée et que la gêne
causée aux riverains soit la plus réduite
possible. «En moyenne, un chantier de
tramway s’étend sur environ trois ans.
Autant dire qu’il impacte durablement la
vie des habitants et des commerçants.
C’est à nous de faire en sorte de limiter
le plus possible la gêne et de veiller à ce
qu’un dialogue constant existe avec les
riverains, explique Jean-Paul Brossard.
Sur chaque chantier, un “facilitateur” est
désigné. Contact privilégié des riverains,
il veille également à la sécurité.» L’une
des difficultés de ce type de chantier
résulte, en effet, de l’étroitesse du site
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dossier 47
d’intervention. Sur le GLO (gabarit libre
d’obstacles), qui correspond à la largeur
attribuée au tramway dans une rue (soit
6 mètres), se côtoient à la fois entreprises
chargées des travaux, riverains et automobilistes. «Travailler sur un espace aussi
réduit représente également un challenge
quand on doit procéder à l’interface avec
les autres corps de métier : il faut alors
faire preuve de beaucoup de flexibilité»,
rebondit Hervé Le Joliff, directeur de la
division Equipements ferroviaires & Voie
ferrée urbaine de Colas Rail. Pour
répondre à cette contrainte, Aximum a
créé Axibloc, bloc de béton provisoire de
séparation de chantier, le plus étroit du
marché. «Durant les travaux, nous prenons
en charge non seulement la mise en
place et l’entretien du balisage de
l’ensemble du chantier, mais également
la gestion des flux de circulation sur les
voiries annexes, explique Philippe Harelle,
directeur Industries d’Aximum. Par ailleurs,
avec 50% du parc de contrôleurs de
gestion de carrefours à feux tricolores en
France, nous sommes systématiquement
associés à la gestion définitive des
carrefours véhicules/tramways.»
Dans le cadre de la
construction du tramway
de Reims par Colas Est,
Screg Est et Colas Rail, de
nombreux aménagements
ont été réalisés, comme
ici une piste cyclable.
Des chantiers en totale synergie
Les filiales du Groupe travaillent de
concert sur la plupart des chantiers de
tramway : les filiales routières Colas,
Screg et Sacer réalisent les plates-formes
et les aménagements ; Colas Rail pose
les voies ferrées et les lignes aériennes
de contact, réalise les courants forts
(sous-stations électriques) ou les
courants faibles ainsi que la signalisation
ferroviaire ; Aximum intervient pour la
signalisation routière et la gestion du
trafic. «Le Groupe est apprécié pour
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48 dossier
La filiale marocaine GTR
et Colas Rail ont réalisé
les deux lignes du
tramway de Rabat-Salé,
au Maroc.
son professionnalisme et pour sa
capacité à tenir les délais du fait de ses
importantes ressources humaines et
matérielles», explique Hervé Le Joliff.
«Nous sommes reconnus par les collectivités locales pour notre savoir-faire
en aménagements urbains, ajoute
Jean Perez. Le fait d’être implantés sur
tout le territoire, et donc proches de
toutes les villes susceptibles de se
doter d’un tramway ou de réaliser une
extension de ligne, nous rend quasiment
incontournables.»
Le savoir-faire du Groupe en matière
de tramways se décline aussi à
l’international. Il en est ainsi au Maroc :
après la réalisation des deux lignes
(20 km) du tramway de Rabat-Salé par
GTR et Colas Rail, le groupement
composé de Colas Rail, LRM, GTR et
Urbis Signalétique a remporté le lot
n° 2 du tramway de Casablanca, qui
porte sur 9 km de voie (cf. article p. 23).
En Roumanie, la filiale ferroviaire
Colas Rail Romania est intervenue, il y
a quelques années, sur le renouvellement
de deux lignes de tramway à Bucarest.
En Belgique, la filiale routière Colas
Belgium a participé au déplacement
de deux voies du tramway d’Ostende.
En Suisse, Colas Genève intervient pour
la quatrième fois sur le réseau du
tramway genevois, où elle réalise un lot
très technique portant sur 1 300 mètres
de double voie. Autant de réalisations
qui, ajoutées aux exemples français,
constituent de solides références pour
les prochains appels d’offres de
Bordeaux, Grenoble, Besançon, Nice
ou d’autres villes à l’international. <
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COLAS GENEVE REMET ÇA
La filiale de Colas Suisse
intervient pour la quatrième
fois sur le réseau du tramway
genevois, où elle réalise
1 300 mètres de double voie.
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50 colascope
Ressources humaines
50 > Handicap : Colas renforce son engagement
Environnement
52 > Pour une gestion des déchets bien huilée
53 > Quand les carrières bourdonnent…
Matériel
Vie des filiales
57 > Cosson : un nouveau siège HQE®
Nouveaux contrats
58 > Aximum signe pour les passages à niveau
Technique
59 > Des produits de marquage bientôt certifiés
54 > Dix bonnes idées primées au concours e-nov
55 > Du béton à la demande grâce
au malaxeur mobile
56 > Une centrale qui recycle tambour battant !
RESSOURCES
HUMAINES
Handicap : Colas renforce son engagement
Le 27 mai 2011, le groupe Colas a
franchi une étape supplémentaire
dans son engagement en faveur des personnes
en situation de handicap. En présence des
23 vice-présidents de l’Ordre des Compagnons de
la Route, Philippe Tournier, directeur des ressources
humaines de Colas, et Pierre Blanc, directeur
général de l’Agefiph *, ont signé pour deux ans une
convention applicable dans toutes les filiales de
France métropolitaine. Cette convention prévoit
un certain nombre d’actions en faveur de celles et
ceux qui sont confrontés à un handicap, permanent
ou temporaire.
Une démarche qui s’inscrit dans la durée
Les prémices de cette convention remontent à
la fin de l’année 2009, comme l’explique Antoine
Cristau, responsable diversité de Colas : «Des
actions exemplaires étaient menées localement
depuis longtemps, mais le sujet du handicap était
rarement appréhendé de façon systématique
et concertée. Pour y remédier, et afin de savoir
précisément où nous en étions, nous avons décidé,
fin 2009, de réaliser, en partenariat avec l’Agefiph,
un diagnostic-conseil dans l’ensemble des filiales
concernées en France métropolitaine. A partir de
cette photographie précise de la situation, nous
avons pu identifier les principaux freins et leviers,
et déterminer les plans d’action à mettre en œuvre.»
Le contenu de la convention Groupe a été rédigé
sur la base des différents diagnostics établis en
2010. Les filiales qui le souhaitent ont la possibilité
de signer une convention locale complémentaire.
Des engagements précis
Par cette convention, Colas marque sa volonté
de contribuer à l’emploi de celles et ceux qui sont
confrontés à un handicap, en prenant mieux en
compte leur situation. Parce que cet objectif doit
se traduire par des résultats concrets, le Groupe a
pris des engagements en matière de maintien dans
l’emploi (aménagements de postes, recherche de
solutions de reclassement en cas d’inaptitude et
de handicap en interne comme en externe, démarche
de reconnaissance, protection contre le licenciement
économique des travailleurs handicapés, etc.),
d’intégration de personnes handicapées (120 en
deux ans, tous contrats confondus) ou encore de
développement des achats avec le secteur adapté
et/ou protégé.
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colascope 51
En présence des 23 vice-présidents de l’Ordre des Compagnons de la Route, Philippe Tournier, directeur des ressources
humaines de Colas, et Pierre Blanc, directeur général de l’Agefiph, ont signé une convention sur le handicap.
Des actions menées simultanément
«Pour atteindre cet objectif et tenir ces
engagements, il est indispensable de faire évoluer
les mentalités, de changer le regard sur le handicap»,
souligne Philippe Tournier. «Cette évolution est
d’autant plus nécessaire, renchérit Antoine Cristau,
que les statistiques indiquent clairement qu’une
personne sur deux sera confrontée dans sa vie à
une situation de handicap et que, en entreprise,
80% des handicaps ne sont pas visibles, ce qui ne
veut pas dire qu’ils ne sont pas existants…»
Près de 500 managers vont ainsi recevoir une
formation afin de mieux comprendre le handicap
et d’aborder sereinement les différentes situations
possibles. Un guide spécifique, à leur attention, sera
également édité. Pour l’ensemble des collaborateurs,
différents outils de sensibilisation vont être
déployés : campagne d’affichage, film, fascicule sur
la démarche de reconnaissance en cas de handicap,
etc. Pour Philippe Tournier, «les effets positifs de
ces premières actions seront mesurables de façon
globale d’ici à 2013, avec l’évolution de notre taux
d’emploi, direct et indirect, de personnes handicapées, qui doit passer de 2,12% à 3,5% à l’issue
de la convention. Au-delà de ce chiffre, il est
essentiel que le handicap soit mieux pris en compte
au sein de toutes nos structures». <
* Association de gestion du fonds pour l’insertion
professionnelle des personnes handicapées.
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Les huiles de vidange récupérées (ici à l’agence SNPR Sylvain Joyeux de Colas IDFN) sont valorisées en huiles
recyclées ou en combustible. Aux Etats-Unis, elles servent de carburant pour les postes d’enrobage.
ENVIRONNEMENT
Pour une gestion des déchets bien huilée
Afin de renforcer ses efforts en
matière de développement responsable, Colas a mis en place différents indicateurs
de performance dont l’un dédié à la gestion des
déchets. Additionner les différents types de déchets
n’étant pas pertinent, le Groupe a choisi de se focaliser
sur l’un d’entre eux, particulièrement lié à son activité
et surtout jugé comme le plus polluant : les huiles usées
générées par les moteurs des engins et véhicules.
Selon l’Ademe *, un litre d’huile de vidange déversé dans
la nature peut notamment rendre 10 000 litres d’eau
potable impropres à la consommation. L’indicateur mis
en place se base sur le taux de récupération, rapport
entre les huiles éliminées dans des filières responsables
et les huiles achetées. Elaboré en 2009, cet indicateur
est fiable, grâce à une remontée d’informations organisée via ExtraFi, logiciel du Groupe. En 2010, le taux
de récupération était de 56% au niveau mondial et
de 69% en France métropolitaine : en France, la loi
oblige les entreprises à éliminer leurs huiles usées,
gratuitement, dans des centres agréés… L’objectif à
court terme ? Un taux de récupération de 75%, sachant
qu’une partie de l’huile ne peut être récupérée puisqu’elle est consommée par les moteurs. <
* Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
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Pour contribuer à la lutte contre la disparition des abeilles, des ruches ont été installées à Echangeur Nantes
et dans six carrières de l’ouest de la France. De nombreux autres sites seront équipés progressivement.
ENVIRONNEMENT
Quand les carrières bourdonnent…
Installer des ruches dans les vingt
carrières rattachées à la direction
matériaux de Colas Centre-Ouest, Screg Ouest et
Sacer Atlantique, telle était l’idée de Stéphane DurandGuyomard lorsqu’il a rejoint le Groupe en 2010, en tant
que directeur foncier et environnement pour les carrières
des régions Bretagne et Pays de la Loire. «J’ai voulu
apporter une aide aux apiculteurs et prouver que les
carrières, souvent accusées à tort de détruire
l’environnement, accueillent au contraire une grande
variété d’espèces protégées comme les lézards des
murailles, les hirondelles des rivages, etc.» Les premières
ruches ont été installées à Echangeur Nantes ainsi
que dans six carrières. Présentée devant les commissions
locales d’information et de suivi * (CLIS) de ces sites,
l’initiative a reçu un très bon accueil… d’autant qu’elle
produit déjà des «fruits» : des pots de miel ont été
offerts ! Henri Molleron, directeur environnement de
Colas, a décidé, avec l’accord de la direction générale,
de déployer cette opération dans les autres implantations
du Groupe, en France et à l’international, avec pour mot
d’ordre : «Une espèce protégée ou une ruche dans
chaque carrière». <
* Des réunions annuelles sont organisées, pour chaque carrière,
avec les riverains et les élus.
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Récompensés par le concours e-nov, ces écrans défensifs ont été mis au point par Jean-Luc Fargier, conducteur de travaux chez
Colas Rail, pour protéger des trains les compagnons qui travaillent dans les tunnels, tout en leur fournissant air, eau et lumière.
MATERIEL
Dix bonnes idées primées au concours e-nov
Les résultats du concours interne
e-nov 2008-2010 sont arrivés !
143 dossiers, provenant de neuf pays, ont été retenus.
A la suite d’une première sélection, 46 dossiers ont
été présentés au jury, qui a récompensé deux
collaborateurs par prix – cinq prix étaient proposés.
Le prix spécial du jury a été attribué notamment à
Jean-Luc Fargier, conducteur de travaux à l’agence
RTS de Colas Rail, pour ses innovations tout à fait
pertinentes. «J’ai commencé à travailler comme
manœuvre à l’âge de 15 ans, dans des conditions
très dures, qui sont à l’origine de mes problèmes de
santé actuels. C’est pourquoi je cherche constamment
des idées pour améliorer la sécurité des collaborateurs
et faciliter leur quotidien ! Par exemple, j’ai proposé
des écrans défensifs pour les compagnons qui
travaillent dans les tunnels, afin de les protéger des
trains, tout en leur fournissant de l’air, de l’eau et de
la lumière.» Cette année encore, Bruno Morel, adjoint
au directeur matériel de Colas, se félicite de la qualité
des innovations : «Je suis convaincu de l’efficacité
de cette démarche pour diffuser les meilleures
pratiques du Groupe.» Rendez-vous sur l’intranet
Colas pour consulter les bonnes idées récompensées
et sur le site www.e-nov.colas.com pour s’inscrire à
la nouvelle session 2011-2013. <
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Le malaxeur à matériaux ultra-mobile du centre Meurthe-et-Moselle de Colas Est permet de produire du béton frais,
à la demande, en toute autonomie et pour un coût maîtrisé.
MATERIEL
Du béton à la demande grâce au malaxeur mobile
Comment produire in situ jusqu’à
60 m3 de béton frais par heure ?
En utilisant un malaxeur à matériaux ultra-mobile. Le
centre Meurthe-et-Moselle de Colas Est a fait
l’acquisition, l’an passé, d’un matériel de ce type et
en constate tous les avantages. La machine permet
de fabriquer du béton ou de la chape avec deux
coupures de granulats, mais aussi des graves ciment,
du béton auto-compactant, des enrobés stockables,
et ce directement sur les chantiers. Le camion est
équipé d’un réservoir d’eau, de deux trémies de dosage
à agrégats, d’une trémie à ciment, d’une trémie
complémentaire pour incorporer ciment ou autres
pulvérulents, de trois réservoirs pour additifs (retardateur,
accélérateur), colorants ou adjuvants, et d’un système
d’incorporation de fibres. Pour permettre les
chargements sur le chantier de façon autonome, le
malaxeur comprend une grue. Le poste de contrôle
de l’ensemble, avec ordinateur et imprimante intégrée,
est situé à l’arrière du véhicule. Aujourd’hui, une vingtaine
d’équipes utilisent ce matériel. Les atouts ? Autonomie,
fluidité, flexibilité, maîtrise des quantités, choix des
matériaux, assurance d’avoir un béton frais et, au final,
optimisation des coûts. En somme, un bon
investissement ! <
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Avec sa nouvelle centrale d’enrobage, SARM peut fabriquer des enrobés à partir de matériaux provenant de la démolition
d’anciens revêtements de chaussée. Le taux d’agrégats d’enrobés recyclés peut monter jusqu’à 70%.
MATERIEL
Une centrale qui recycle tambour battant !
Depuis octobre 2010, SARM
(Société Alsacienne de Recyclage
de Matériaux), détenue par Screg Est et Colas Est,
est dotée d’une centrale d’enrobage nouvelle
génération à fort taux de recyclage. Ce nouveau poste
fixe permet d’élargir l’activité de la plate-forme, qui prend
en charge et revalorise les déchets des chantiers de la
région de Strasbourg depuis 1988. Désormais, SARM
peut fabriquer des enrobés à partir de matériaux
provenant de la démolition d’anciens revêtements de
chaussée. La centrale possède en effet deux tambours :
l’un dédié aux granulats issus des carrières, l’autre aux
agrégats d’enrobés issus d’anciennes chaussées et
récupérés sur les chantiers. Le taux d’agrégats d’enrobés
recyclés peut monter jusqu’à 70% ! Autre particularité
de ce poste innovant : il produit des enrobés tièdes à
110 °C, avec une variante utilisant du bitume mousse
selon une technique basée sur l’adjonction d’eau. SARM
dispose ainsi d’une centrale de pointe, dont la capacité
de production est de 300 tonnes par heure et dont la
conception prend en compte les exigences environnementales, notamment en termes de réduction des
émissions de gaz à effet de serre. Ses brûleurs
fonctionnent au gaz naturel. Les gaz de combustion sont
directement retraités dans la centrale. Quant aux fines
générées par les tambours, elles sont récupérées. <
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Le nouveau siège de Cosson, filiale de Screg Ile-de-France - Normandie, à Louvres (95) est certifié HQE®. Le site accueille
également des installations en lien avec les activités de l’entreprise, dont une déchetterie à l’usage des professionnels.
VIE DES
FILIALES
Cosson : un nouveau siège HQE®
Après plus de quarante ans passés
à Roissy-en-France (près de l’aéroport
de Paris - Charles-de-Gaulle), Cosson, filiale de Screg
Ile-de-France - Normandie, a inauguré, en juin dernier,
ses nouveaux locaux à Louvres, dans le département
du Val-d’Oise. Les 350 invités (clients, élus et collaborateurs) ont participé aux nombreux événements
organisés pour la journée, dont la visite des nouveaux
bâtiments. Le siège social, certifié HQE® (Haute
Qualité Environnementale), et les installations en lien
avec les activités de l’entreprise – comme une
déchetterie à l’usage de professionnels – utilisent des
technologies innovantes qui reflètent l’engagement
de Cosson, initié de longue date, en faveur de
l’environnement. Quelques exemples illustrent la
volonté de l’entreprise de faire du développement
responsable une priorité : le chauffage et la
climatisation des bureaux associent électricité et
géothermie, avec un contrôle permanent de la
consommation ; la plate-forme de négoce de matériaux
privilégie le recyclage des eaux pluviales et le
fonctionnement des machines à l’électricité ; l’aire de
lavage recycle 90% de l’eau utilisée, etc. Louvres étant
le premier site historique de Cosson, c’est un retour
aux sources des plus modernes ! <
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Le contrôle du franchissement des passages à niveau sur le territoire national a été confié à Aximum. L’entité Produits
Electroniques concevra les équipements terrain, tandis qu’Aximum Services réalisera les études préliminaires.
NOUVEAUX
CONTRATS
Aximum signe pour les passages à niveau
Aximum a signé avec le ministère
français de l’Ecologie, du
Développement durable, des Transports et du
Logement un contrat de vingt-quatre mois,
renouvelable, pour le contrôle du franchissement des
passages à niveau sur le territoire national. La réponse
à l’appel d’offres a mobilisé une équipe projet de dix
collaborateurs. Aximum Produits Electroniques
concevra les équipements terrain, tandis qu’Aximum
Services réalisera les études préliminaires. Entre 50
et 100 appareils seront installés chaque année. Ces
appareils «flasheront» les véhicules qui ne s’arrêtent
pas au signal lumineux avertissant de l’arrivée d’un
train. Les clichés seront ensuite envoyés au Centre
automatisé de constatation des infractions routières
(CACIR), à Rennes, où des officiers de police établiront
des contraventions, après vérifications. Une cellule de
pilotage composée de dix collaborateurs, implantée
à Bordeaux et aidée par trois coordinateurs en région,
suivra les travaux réalisés. Ce nouveau contrat, qui
s’ajoute à celui du contrôle automatisé des feux
rouges, ancre durablement Aximum dans l’activité des
contrôles automatisés, très exigeante sur le plan
technique. <
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Deux nouveaux produits de marquage, Safesigne®, Titane free et Végésigne®, performants en termes de respect
de l’environnement, de santé et de sécurité, sont en cours de certification sur une section de la RN 2.
TECHNIQUE
Des produits de marquage bientôt certifiés
Année après année, Colas élabore
des produits de marquage routier
toujours plus performants, tant au niveau du respect
de l’environnement et de la réduction des risques pour
les compagnons qui les appliquent qu’au niveau de la
sécurité des automobilistes, de jour comme de nuit. Il
y a ainsi eu Végémark® : cette peinture en phase
aqueuse est fabriquée à partir de matières premières
oléagineuses, ce qui permet de réduire les émissions
de gaz à effet de serre ; elle a été certifiée en 2010.
Deux nouveaux produits sont en test sur une section
de la RN 2, site routier français dédié à la certification
des produits de marquage. Safesigne®, Titane free
est un produit particulièrement innovant : comme son
nom l’indique, sa formule ne contient pas de titane.
Ce métal est habituellement utilisé pour obtenir des
peintures de marquage d’un blanc éclatant. L’éliminer
de la composition permet à la fois de préserver cette
ressource et de réduire les coûts de fabrication. Quant
à Végésigne®, dernier-né de la gamme, mis au point
par le Campus Scientifique et Technique du Groupe,
c’est un produit sans composés organiques volatils
(COV) et sans solvants volatils. Bien entendu, ces
produits conservent, voire améliorent, les performances
de rétroréflexion, c’est-à-dire de visibilité, et d’adhérence
des produits de marquage classiques. <
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Rencontres, films, trophées,
signatures, événements sportifs
ou culturels… Quelques images de
l’actualité événementielle du Groupe
en France et à l’international.
>
SIGNATURE A LA
PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE MAURICIENNE
Lors de sa visite à l’île Maurice,
Hervé Le Bouc, P-dg de Colas,
a signé le livre d’or de la
présidence de la République
mauricienne, au nom des liens
qui unissent Colas à Maurice.
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CANADA : 10E TOURNOI DE HOCKEY
Wapiti Gravel Suppliers a remporté le 10e tournoi de hockey de
ColasCanada. La compétition a rassemblé 180 collaborateurs
des filiales de l’Ouest canadien.
«EN ROUTE POUR L’ECOLE» AU VIETNAM
Le centre Famille des enfants des rues au 130 Chi Lang a été
rénové grâce au soutien de Colas Life. Romain Termoz, directeur
général de Colas Vietnam, a distribué du matériel et des bicyclettes.
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COLAS SIGNE
POUR «DESH»,
LA NOUVELLE
CHOREGRAPHIE
D’AKRAM KHAN
Dans le cadre de
Colas en Scène,
Hervé Le Bouc,
P-dg de Colas,
a signé, en mai
dernier, un
nouveau contrat
de mécénat avec
la Compagnie
Akram Khan.
Ici, avec Akram
Khan (à gauche),
danseur,
chorégraphe
et directeur
artistique de la
compagnie, et
Farooq Chaudhry,
(à droite),
producteur.
COLASCANADA :
INAUGURATION
DU LABORATOIRE
GECAN
Le nouveau
laboratoire des
filiales de l’Ouest
canadien, GECAN,
a été inauguré
à Acheson
(Alberta), en juin
dernier. Il compte
une dizaine
d’ingénieurs et
de techniciens,
et a pour mission
de centraliser
et diffuser
le savoir-faire
technique.
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ETATS-UNIS :
INAUGURATION
DU LABORATOIRE
DE CINCINNATI
Outil de
déploiement des
technologies,
produits et
process de
Colas Inc.,
Colas Solutions
Technology Center
a été inauguré
début juin à
Cincinnati (Ohio).
SCREG IDFN
A L’AFFICHE
L’équipe de
tournage du
premier film
réalisé par Kad
Merad, Monsieur
Papa, avec
Michèle Laroque
dans le rôle d’une
chef d’entreprise
de travaux
publics, a investi
un chantier réalisé
par les équipes
Screg IDFN de
Gennevilliers
pendant une
matinée de mars
dernier.
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CHALLENGE SECURITE FRANCE
En mars dernier, Hervé Le Bouc a remis le prestigieux trophée
Pivert Cristal France (en haut) à Thierry Caussemille, P-dg de
Colas Sud-Ouest, qui a obtenu le meilleur indice de sécurité
en 2010. Le prix de la meilleure progression a été décerné à
Colas Ile-de-France - Normandie, représentée par son P-dg,
Jean-Paul Brossard (en bas).
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QUAND L’HIRONDELLE FAIT LE TROPHEE…
Pour sa participation à la sauvegarde des hirondelles de mer
en Aquitaine, la gravière de Layrac (47) de Screg Sud-Ouest
a été félicitée lors de la remise d’un trophée pour l’environnement.
VISITE PRESIDENTIELLE SUR LE CHANTIER DE L’A 29
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, s’est rendu sur
le chantier de l’A 29 réalisé par deux filiales de Colas dans le cadre
des travaux préparatoires du canal Seine-Nord Europe (cf. p. 9).
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LE «TOUR
DE FRANCE
SCREG» EN
PEINTURE
Réunis à Arcachon
en juin dernier,
les jeunes
ingénieurs des
filiales Screg
ont réalisé
une fresque
«à la manière
de Matisse»
pour retracer
les moments
forts de leur
«Tour de France».
LES STATES
EN SCOOTER
ELECTRIQUE
Colas a apporté
son soutien à
Benjamin Voron,
qui a rallié
New York à
Los Angeles en
scooter électrique.
Zéro émission,
zéro pollution !
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RENCONTRES
SCIENTIFIQUES
COLAS
En juin dernier,
sur le Campus
Scientifique
et Technique
de Colas, Paul
Colonna (directeur
de recherche à
l’Inra, délégué
scientifique au
développement
durable) et
Jean-François
Rous (directeur
innovation
du groupe
Sofiprotéol) ont
participé à une
conférence-débat
sur le thème
«Bioénergies
et chimie verte
du carbone
renouvelable».
CONSEIL
DE L’ORDRE
DES
COMPAGNONS
DE LA ROUTE
Le 27 mai dernier,
les vice-présidents
des Compagnons
de la Route
de France, de
Belgique, du
Canada et de la
Réunion se sont
réunis au siège
de BoulogneBillancourt (Hautsde-Seine) pour
le Conseil de
l’Ordre annuel.
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«EN ROUTE POUR L’ECOLE»
Soutenu par Colas dans le
cadre du mécénat de solidarité
Colas Life, le centre Kekeli
de Lomé, au Togo, aide les
enfants travailleurs du marché
d’Hanoukopé à retrouver
le chemin de l’école (cf. p. 74).
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Horizons 69
70 rencontres
Cercle Colas
Pierre Terzian
«Les économies d’énergie et le solaire sont
les meilleures sources d’énergie alternatives.»
Colas Life
Yann Arthus-Bertrand
«C’est par la mobilisation des collaborateurs
de Colas que le programme “En route pour
l’école” atteindra l’ampleur qu’il mérite.»
74 mécénat
Colas Life
Togo :
nouvelle halte du programme «En route
pour l’école»
Initiatives locales
Lengguru :
un trésor de la biodiversité en Indonésie
Fondation Colas
Piotr Klemensiewicz
«J’aime quand les œuvres ont une vraie
fonction et ne restent pas dans une réserve.»
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70 rencontres
Pierre Terzian est docteur
en sciences économiques.
Il a enseigné l’économie
pétrolière à l’université
de Grenoble, avant
de fonder, en 1985,
Pétrostratégies, société
de conseil et de presse
pétrolière. Pierre Terzian
a écrit plusieurs livres :
Prix et contrats pétroliers
dans les pays arabes et
en Iran (1982), L’Histoire
de l’Opep (1983), Gaz
naturel : perspectives
2010-2020 (1998).
Pierre Terzian
“Les économies d’énergie et le solaire
sont les meilleures sources d’énergie alternatives.”
pécialiste des études économiques
sur l’industrie des hydrocarbures,
Pierre Terzian a partagé, dans le cadre
du Cercle Colas, son expertise sur la situation
énergétique. Il y était question de pétrole et
d’énergies alternatives.
S
Quel tableau peut-on dresser aujourd’hui
de la situation énergétique mondiale, et plus
particulièrement pétrolière ?
Pierre Terzian : Sur la scène énergétique mondiale,
la zone OCDE * représente près de la moitié de la
consommation totale. Elle se place au premier rang
pour toutes les sources d’énergie à l’exception du
charbon, principalement consommé par l’Asie. En
termes de réserves, les pays de l’Opep contrôlent
les deux tiers du pétrole conventionnel et occupent
également la première place pour le gaz
conventionnel. A noter que, contrairement à ce
qu’on a entendu dire ces dernières années, le «peak
oil» de réserves n’existe pas, même si la production
peut plafonner. En effet, les réserves mondiales
n’ont jamais été aussi abondantes : elles sont
estimées à environ 50 années pour le pétrole, 65 pour
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CERCLE COLAS
le gaz… et un siècle et demi pour le charbon. Jamais
non plus la dépendance des pays en matière
d’exportations et d’importations de pétrole et de
gaz n’a été aussi forte, ce qui explique l’obsession
des uns et des autres à maîtriser les routes
maritimes et continentales au regard des risques
politiques, humains ou environnementaux.
Dans ce contexte, quel avenir énergétique
peut-on prévoir ?
P. T. : Dans le domaine de l’énergie, il est très difficile
de faire des prévisions, car les facteurs en jeu sont
nombreux. Les ruptures de cycle de l’offre et de la
demande sont possibles à tout moment. Les
changements politiques peuvent aussi avoir un
impact, lorsqu’ils sont suivis par exemple de décisions
de relance de l’économie par la consommation. La
présence des acteurs financiers sur les marchés
pétroliers a également une incidence sur la volatilité
de ces derniers. Des accidents peuvent aussi survenir,
comme la catastrophe de Fukushima, dont les
conséquences à long terme seront majeures pour
le nucléaire, avec des effets indirects sur la
progression des autres sources d’énergie. Et puis,
bien sûr, les progrès technologiques jouent un rôle
essentiel. En témoigne notamment la valorisation
des gaz et du pétrole non conventionnels ** ou du
pétrole antésalifère, même si les modèles de
production sont encore très coûteux. Dans ces
conditions, prévoir l’avenir énergétique de la planète
n’est pas un exercice aisé. Néanmoins, il est clair
que les horizons changent.
Quels changements pour le pétrole ?
P. T. : On observe que la progression de la
consommation de pétrole des pays de l’OCDE est
aujourd’hui moins forte que celle du reste du monde,
et en particulier des grands pays émergents. De
même, on s’aperçoit que les réserves pétrolières,
très concentrées puisque cinq pays de la région du
Golfe persique – l’Arabie saoudite, les Emirats
arabes unis, l’Irak, l’Iran et le Koweït – en détiennent
60%, s’élargissent désormais aux pays dotés de
pétrole non conventionnel (Canada, Venezuela, etc.).
Quant à la production pétrolière, elle est moins
concentrée que les réserves. Ainsi, le Moyen-Orient
produit à peine deux fois plus que l’Amérique du
Nord, berceau de l’industrie pétrolière au XIXe siècle,
ce qui donne une idée de son potentiel.
rencontres 71
Qu’en est-il du gaz naturel ?
P. T. : Le gaz naturel est la source d’énergie qui a
le plus le vent en poupe. Avant même le désastre
de Fukushima, la demande de gaz dans le monde
était en forte hausse. A la différence du pétrole, qui
connaît parfois des stagnations, sa consommation
progresse presque partout. Grâce aux progrès de
la technologie, la révolution des gaz non conventionnels est en cours. En particulier, les réserves de
gaz de schiste sont considérables. Elles bouleversent
le classement des pays exportateurs de gaz, en
haut duquel se trouvent actuellement la Russie et
le Qatar. L’Algérie, par exemple, en serait richement
dotée, les Etats-Unis deviendraient exportateurs,
l’Europe et l’Asie seraient également tentées par
l’aventure, au risque d’alimenter une «bulle» née de
l’excédent de l’offre sur la demande. Néanmoins,
l’exploitation des gaz de schiste se heurte pour le
moment au coût très élevé des investissements en
amont, à d’importants impacts environnementaux
en l’état actuel des techniques et au problème de
l’acceptation par les populations.
N’existe-t-il pas d’autres pistes à explorer ?
Quelles sources d’énergie faut-il, selon vous,
privilégier ?
P. T. : Le monde prend une conscience accrue de
la nécessaire protection de l’environnement. Certes,
de nombreuses pistes sont étudiées, tels l’éolien, la
géothermie… Mais toutes ces solutions présentent
des inconvénients ou des limites. Personnellement,
je ne vois que deux sources d’énergie alternatives
crédibles à très long terme : les économies d’énergie
et l’énergie solaire. Les réserves solaires se chiffrent
à 4 milliards et demi d’années… la durée de vie
prévue de notre grand astre ! * La zone OCDE regroupe 34 pays membres : Allemagne,
Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Corée du Sud,
Danemark, Espagne, Estonie, Etats-Unis, Finlande, France,
Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Israël, Italie, Japon, Luxembourg,
Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie,
Suède, Suisse et Turquie.
** Pétrole ou gaz produit ou extrait selon des techniques autres
que les méthodes classiques, à partir de sables bitumineux, de
schistes, etc.
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72 rencontres
Yann Arthus-Bertrand
est à la fois photographe,
reporter, documentariste
et écologiste. Il crée
en 2005 la fondation
GoodPlanet, dont
il assure la présidence.
Deux temps forts
marquent son parcours
et participent à la prise
de conscience collective en
faveur de l’environnement :
la parution en 1999
de son livre La Terre
vue du ciel et la diffusion,
dix ans plus tard, de son
documentaire Home, vu,
selon les estimations, par
400 millions de personnes.
Yann Arthus-Bertrand
“C’est par la mobilisation des collaborateurs
de Colas que le programme «En route pour l’école»
atteindra l’ampleur qu’il mérite.”
hotographe reconnu et acteur engagé
de la défense de l’environnement, Yann
Arthus-Bertrand est partenaire de «En
route pour l’école», via sa fondation GoodPlanet.
Retour sur ce programme soutenu par Colas Life
et sur une vision élargie de l’écologie et du mécénat.
P
Quand on feuillette votre livre La Terre vue du ciel,
des photographies de routes émergent au milieu
des multiples représentations de la nature.
Pourquoi avoir photographié ces routes ?
Yann Arthus-Bertrand : L’intérêt de la photographie
aérienne est de montrer comment vivent les gens. Je
ne photographie pas une route pour la route. Elle fait
partie à la fois du paysage et de l’image. Les échangeurs
routiers, par exemple, montrent une urbanisation
galopante et donnent également, par leurs formes
sinueuses, un rendu esthétique intéressant.
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COLAS LIFE
Qu’évoque pour vous la route ?
Y. A.-B. : C’est un axe qui relie les hommes et apporte
le progrès. Une personne, dans le film 6 Milliards
d’Autres (cf. encadré), expliquait par exemple que la
route permettait aux habitants de son village de
rejoindre désormais l’hôpital et de sauver ainsi les
enfants malades. D’un autre côté, la route doit rester
absente de certaines régions du globe pour laisser
la nature intacte.
Parlons de votre vision de l’écologie : a-t-elle
changé depuis vos premiers engagements ?
Y. A.-B. : Oui, sans doute, elle s’est élargie. La nature
est ma première passion, et aujourd’hui mon
engagement inclut aussi les hommes. Il ne peut y
avoir d’un côté la nature et de l’autre les hommes.
Tout est lié. L’écologie est pour moi un humanisme.
Que pensez-vous du poids politique
de plus en plus fort de l’écologie ?
Y. A.-B. : C’est une bonne chose, il faut que l’écologie
soit présente dans notre paysage politique. Il faut
aller au-delà des clivages, au-delà de la rivalité.
L’écologie s’insère dans tous les programmes
politiques. Le Grenelle de l’environnement est un bon
exemple de coopération autour de ces questions
devenues aujourd’hui centrales.
Dans ce cadre-là, comment s’inscrit
la fondation GoodPlanet ?
Y. A.-B. : Mes voyages et mes rencontres m’ont
convaincu que nous vivions une crise et qu’il fallait y
répondre en mobilisant le plus grand nombre possible
de personnes autour des enjeux environnementaux,
à la fois par l’information et par l’éducation. C’est ce
à quoi la fondation GoodPlanet entend contribuer.
Votre fondation est partenaire de «En route
pour l’école». Que pensez-vous de ce
programme ? De l’engagement de Colas ?
Y. A.-B. : Le programme «En route pour l’école» est
axé sur la scolarisation des enfants, deuxième point
des «Objectifs du millénaire pour le développement»
que 189 pays se sont engagés à atteindre d’ici à
2015. Un énorme travail reste à accomplir et ce
programme est donc vital. Pour Colas, GoodPlanet
identifie et administre des projets d’accès à l’école,
dont nous allons chercher également à renforcer la
dimension environnementale.
rencontres 73
Dans un film de présentation de «En route
pour l’école», vous dites : «L’engagement rend
heureux. Colas sera donc une entreprise
heureuse.»
Y. A.-B. : En effet, l’engagement social rend heureux,
il est source de bien-être. Fédérer les collaborateurs
autour d’une belle cause, avec de fortes valeurs,
renforce la motivation. Et c’est par la mobilisation et
par l’intérêt porté par les collaborateurs au programme
que celui-ci atteindra l’ampleur qu’il mérite.
Que pensez-vous du mécénat,
de manière générale ?
Y. A.-B. : Une entreprise engagée dans des actions
de mécénat prend mieux conscience des grands
enjeux du développement durable et intègre dans
ses activités des préoccupations éthiques, sociales,
environnementales. Le mécénat est par ailleurs
devenu fondamental : il permet de soutenir des ONG
dont l’action est vitale pour certaines populations.
J’encourage toutes les entreprises à devenir des
mécènes engagés.
Quels sont les futurs engagements et
les prochaines actions de GoodPlanet ?
Y. A.-B. : Plusieurs projets sont en cours. Je prépare
la suite de Home, qui s’appellera Human. Nous allons
réaliser également un film sur les océans. Puis nous
ouvrons un centre de vacances pour accueillir des
jeunes et les sensibiliser à l’écologie. Son nom ? La
Maison du changement… FONDATION GOODPLANET
UNE VOCATION : SENSIBILISER AU
RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT
La vocation de GoodPlanet est d’informer le grand public
sur les enjeux de l’environnement. Cela passe aussi bien
par le site d’information GoodPlanet.Info, par la publication
d’ouvrages sur des grands thèmes environnementaux
que par la distribution gratuite dans les écoles de posters
pédagogiques ou encore par l’organisation d’expositions
de photos sur la beauté et les richesses de la nature.
En 2009, la fondation a par ailleurs inauguré le projet
6 Milliards d’Autres : 5 000 personnes à travers le monde
ont répondu, devant la caméra, à quarante questions sur
la vie, la mort, les rêves, la transmission, etc. GoodPlanet
s’engage aussi avec des programmes de compensation
carbone. En particulier, depuis 2010, la fondation invite
les entreprises à réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre de 10%. A ce jour, 200 collectivités
et 300 entreprises ont signé la campagne 10:10.
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74 mécénat
Togo : nouvelle halte
du programme «En route pour l’école»
Mis en place dans le cadre du mécénat solidaire
Colas Life, le programme «En route pour l’école»
poursuit son action en faveur de la scolarisation
des enfants. Après le Vietnam, direction le Togo
et le centre Kekeli de Lomé.
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COLAS LIFE
itué dans un des vieux quartiers de
Lomé, la capitale du Togo, le marché
d’Hanoukopé compte parmi les plus
importants de la ville. Les étals, tenus le plus souvent
par des «mamas» (ou «patronnes»), le sont aussi par
des enfants. Des enfants âgés parfois d’à peine cinq
ans. La misère qui touche les familles incite en effet
les parents à envoyer très tôt leur progéniture travailler
pour les «mamas». Garçonnets et fillettes se lèvent aux
aurores et sont corvéables à merci. Pour eux, l’école
n’existe pas.
S
Soutenir le centre Kekeli…
Sensibles à cette situation, les sœurs carmélites
de la charité Védruna créent en 2006 le centre Kekeli,
au cœur du marché. Son objectif ? Aider ces enfants
travailleurs à retrouver le chemin de l’école. Confrontée
à l’incompréhension des «mamas» ou des parents,
qui ne mesurent pas toujours l’importance de la
scolarisation des enfants, l’équipe doit entretenir un
dialogue quotidien. Elle doit également lutter pour que
son action perdure, et cela grâce aux aides financières.
Depuis cette année, le centre Kekeli bénéficie du
soutien de Colas via Colas Life et le programme «En
route pour l’école». Pour témoigner de l’action menée,
Jean-Pierre Demollière, responsable commercial
carrières chez Siadoux, Sograr et Sablières du Razès
(Colas Sud-Ouest et Screg Sud-Ouest), et son fils
Quentin se sont rendus sur place en juin dernier. «A
notre arrivée sur le marché, j’ai vraiment pris conscience
de mon rôle de parrain, explique Jean-Pierre. A moi
de témoigner auprès des collaborateurs du Groupe
de la vie des enfants travailleurs et des actions menées
par le centre Kekeli, grâce au soutien de Colas. A moi
aussi d’agir pour aider encore plus.» Et son fils de
donner ses premières impressions : «Je n’imaginais
pas que cela serait aussi dur. Sur le coup, j’étais serein,
je me contentais d’observer. Ce n’est qu’après que j’ai
vraiment pris conscience de la pauvreté, des conditions
de vie et de travail des enfants, etc.»
… dans ses nombreuses actions
Accueillis au centre Kekeli par des sourires
éclatants et de nombreux «Bonne arrivée !», JeanPierre et Quentin découvrent l’équipe et les actions
menées : classe relais pour faciliter la réinsertion des
grands dans le système scolaire traditionnel,
bibliothèque, atelier de motricité pour les plus petits,
atelier de peinture, cours d’alphabétisation pour
adultes, rencontres avec des enfants sourds et muets
mécénat 75
issus d’une école spécialisée… Kekeli joue
également un rôle de premier plan dans la lutte
contre toutes les formes de violence faites aux
enfants : membre du Relutet*, il n’hésite pas à prendre
en charge les frais de justice, à assurer un suivi
médical, à faciliter la réinsertion dans les familles, etc.
Parmi les nombreuses actions menées par les
équipes, Jean-Pierre choisit de témoigner du «travail
de rue» : «Mensa nous a emmenés sur le marché et
nous a expliqué sa méthode pour inciter les enfants
à venir au centre. Il faut gagner aussi bien leur
confiance que celle des “patronnes”. C’est souvent
très difficile et il faut être persévérant. Chimène,
assistante sociale, sillonne également le marché pour
sensibiliser les femmes sur leurs droits.» Invité à
participer à un atelier d’initiation à la peinture en
présence des enfants du marché, Quentin raconte :
«Nous avons passé un bon moment ensemble. Il n’y
avait pratiquement pas de différence entre eux et
moi : nous étions tout simplement des jeunes
occupés à peindre.»
Et après ?
Quand on demande à Jean-Pierre et Quentin ce
qui les a poussés à venir au Togo, leur réponse se fait
d’une seule voix : «Passer de l’imaginaire au concret.
Ici, on peut dire que nous avons pris une vraie claque…
Chez nous, même si la misère existe, les enfants sont
pour la plupart épargnés et disposent, au minimum, de
l’essentiel : éducation, nourriture, vêtements. Ici, ils
n’ont rien.» Et que comptent-ils faire, maintenant qu’ils
sont revenus en France ? «La bibliothèque du centre
Kekeli manquant d’ouvrages récents, Quentin lance
une collecte de bandes dessinées dans son école. De
mon côté, j’envisage également de récupérer des
livres et des supports éducatifs auprès des
collaborateurs du Groupe.» Sur place, Philippe Eponon,
directeur de Colas Togo, est lui aussi sensible au travail
accompli et étudie les actions possibles à mener au
niveau de la filiale… pour que le programme «En route
pour l’école» poursuive son chemin au Togo. * Réseau de lutte contre la traite des enfants au Togo.
Pour en savoir plus sur le programme et les actions
menées au Vietnam, au Togo et en Croatie :
www.enroutepourlecole.com
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76 mécénat
Lengguru : un trésor
de la biodiversité en Indonésie
Massif de
Lengguru
Grâce au soutien de Colas Indonésie, l’Institut de
recherche pour le développement (IRD) a pu mener,
avec des chercheurs indonésiens, une première
expédition d’envergure dans le massif de Lengguru,
en Papouasie-Occidentale (Indonésie). Découverte
de l’un des derniers territoires inexplorés de la planète.
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INITIATIVES LOCALES
l était une fois un enseignant-chercheur
du nom de Kadarusman, originaire de
Sorong, en Papouasie-Occidentale, qui
souhaitait réaliser une thèse de biologie sur les
poissons arc-en-ciel de sa région, et plus
exactement de la péninsule du Vogelkopf («Tête
de l’oiseau»). Entre alors en scène un ichtyologue * et
chercheur en génétique du centre montpelliérain de
l’IRD, Laurent Pouyaud : intéressé par le sujet de thèse
de Kadarusman, il devient le co-directeur de son projet
d’étude. L’histoire, qui démarre en 2007, compte dès ses
débuts un autre acteur : Colas Indonésie. Pour financer
la première expédition menée sur le terrain, l’IRD
bénéficie en effet de son soutien. «Colas Indonésie, qui
avait déjà par le passé apporté son aide à l’IRD, a
répondu positivement à notre demande de subvention.
Elle était seule à nous aider et, sans elle, nous n’aurions
pas pu chaque année mener de nouvelles recherches,
qui nous ont conduits à effectuer, en 2010, une
expédition de plus grande envergure dans le massif de
Lengguru», explique Laurent Pouyaud.
I
Des poissons arc-en-ciel à l’étude
de la biodiversité
Le massif de Lengguru fait partie des derniers
territoires inexplorés de la planète. Il faut dire que, situé
au carrefour de l’Asie, de l’Australie et du Pacifique, il est
plutôt inhospitalier et très difficile d’accès. Ses reliefs
karstiques ** accidentés et isolés par de profondes
vallées constituent une véritable forteresse pour des
écosystèmes forestiers extrêmement développés et
une biodiversité d’une richesse plus grande encore que
celle du Brésil ou de la Colombie. «L’objectif de notre
expédition de 2010 était d’étudier le rôle structurant du
karst dans la biodiversité des poissons d’eau douce,
expose Laurent Pouyaud. Au fur et à mesure que le
projet avançait et que l’équipe se constituait, la
thématique s’est élargie et s’est enrichie de nouvelles
disciplines : oiseaux, batraciens, hydrologie, paléontologie, archéologie, spéléologie…» De nombreux
scientifiques étaient en effet intéressés par le
programme : la région est peu connue d’un point de vue
biologique, archéologique et même géographique.
Un partenariat franco-indonésien
Kadarusman, Laurent Pouyaud et une cinquantaine
d’autres chercheurs, français et indonésiens, ont donc
pris la mer en octobre 2010, à bord d’un navire de l’Apsor
(Académie des pêches de Sorong). Direction le massif
de Lengguru. Cinq zones cibles sont explorées par
mécénat 77
l’équipe : la percée hydrologique de la rivière Lengguru,
les environs du lac Kamakawalar, la baie de Kayumerah
et la région du lac Mbuta, la baie d’Arguni et les abords
du lac Sewiki, et enfin les environs du poljé *** de Kuweri.
Christophe Voy, directeur de Colas Indonésie, et Victor
Sitorus, vice-président de Wasco, filiale indonésienne, se
sont rendus sur place et ont pu apprécier l’âpreté des
lieux, leur beauté et surtout le travail des scientifiques :
«Nous avons choisi de soutenir l’IRD pour trois raisons
principales : l’importance de leurs recherches, tout
d’abord, le professionnalisme et la passion des
chercheurs, ensuite, leur principe de fonctionnement,
enfin.» Et de poursuivre : «Les découvertes réalisées et
à venir sont majeures pour une meilleure compréhension
de la biodiversité. Le fait que des Français soient partie
prenante nous a également incités à soutenir le
programme. Des Français passionnés, de surcroît. Par
ailleurs, l’IRD agit avec humilité dans les pays où il
intervient et associe toujours des chercheurs locaux.
Cette démarche est assez proche de celle que Colas
développe dans les pays où il est implanté. Enfin, avec
des moyens raisonnables, l’IRD obtient de très bons
résultats : ce pragmatisme efficace est également une
valeur partagée avec Colas.»
Des découvertes inattendues
Depuis leur retour d’expédition, les équipes travaillent
sur les résultats de leurs découvertes. Et des découvertes,
il y en a eu ! «Nous avons pu identifier au moins une
quinzaine de nouvelles espèces de poissons, parmi
lesquelles des poissons arc-en-ciel, des gobies et une
espèce cavernicole dépigmentée et dépourvue d’yeux,
précise Laurent Pouyaud. Des nouvelles espèces de
mammifères, d’insectes et de batraciens, notamment
une grenouille transportant sa progéniture sur le dos,
ont également été révélées.» Les archéologues n’ont
pas été en reste : ils ont mis au jour plusieurs sites
abritant des peintures rupestres et des sculptures jamais
décrites auparavant en Papouasie. Les géologues,
quant à eux, ont remarqué des phénomènes originaux
d’érosion des karsts. Le programme de recherche
pluriannuel qui va suivre permettra d’approfondir et
d’élargir le champ d’étude. En attendant, les chercheurs
de l’IRD et Kadarusman vont partager leurs découvertes
avec les collaborateurs de Colas Indonésie. Un mécénat
humain et généreux, à l’image des acteurs de cette belle
histoire franco-indonésienne. * Zoologiste spécialisé dans les poissons. ** Sculptés par la
corrosion du calcaire. *** Grande dépression entourée de rebords
rocheux, à fond plat et alluvial.
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78 mécénat
FONDATION COLAS
Né en 1956 à Marseille,
Piotr Klemensiewicz
vit entre Berlin et la Cité
phocéenne, où il enseigne
à l’Ecole supérieure des
beaux-arts. Son travail
est présenté aussi bien
en France qu’à l’étranger,
dans le cadre d’expositions personnelles ou
collectives. Certaines de
ses œuvres appartiennent
à des collections
publiques et privées.
Piotr Klemensiewicz
“J’aime quand les œuvres ont une vraie fonction
et ne restent pas dans une réserve.”
ous avez été choisi par la Fondation
Colas. Comment avez-vous abordé
le thème de la route pour votre tableau ?
Piotr Klemensiewicz : J’ai décidé d’associer les principes
picturaux de deux séries sur lesquelles je travaille depuis
de nombreuses années. De la série «Tas», j’ai emprunté
l’idée d’un objet ancré dans le sol, d’un horizon et d’un
fond. De mon travail sur les «Maisons», j’ai retenu le motif
même de la maison, qui s’associe pour moi à la route,
car c’est par la route que l’on rentre chez soi.
V
Votre route se poursuit dans la voûte céleste…
P. K. : Le format carré m’a contraint dans mon désir de
donner de la profondeur à la route. Je l’ai donc prolongée
au-delà de l’horizon : de là naît le contraste, que j’aime
beaucoup, entre la courbe de la route et les lignes
cassées de la constellation. Et pour que cette route ait
tout de même plus de présence, j’ai fait déborder son
tracé de part et d’autre du tableau.
Votre toile va voyager au sein des filiales
du Groupe. Comment vivez-vous cela ?
P. K. : J’aime quand les œuvres ont une vraie fonction,
qu’elles ne restent pas stockées dans une réserve : là,
mon tableau va être en contact direct avec le public de
Colas. Je trouve la démarche intéressante et je salue,
par ailleurs, le courage de Colas d’oser le mécénat d’art
contemporain. Il n’est pas si répandu en France, ce qui
est dommage, car cela donne pourtant des collections
originales et généreuses. ROUTES N° 27 – octobre 2011
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remerciements 79
Olivier Unique, Emmanuel Verwaerde,
Sébastien Dreux, Franck Cavaciuti,
Hugues Rouby, Mickael Flaviano,
Pierre-Yves Esparcieux, Nicolas Darroux,
Thomas Lebrun, José Pereira, Sébastien Arnal,
Michel Anzalone, Julien Hanns, Yann Normant,
Alvaro Quintero, Vincent Varenne,
Stéphane Ruffioni, Marc Guérin,
Didier Le Carre, Frédéric Perrin, Albert Lefret,
Sylvie Chastanet, Johan De Puysseleyr,
Anna Lipko, Philippe Commarmond,
Germain Wicht, Chris Humphrey,
Ben Northey, Jon Fuglestad, Laurent Bruno,
Pierre Bornet, Palmerina Di-Marco,
Bruno Morel, Thierry Lartisant, Marc Folny,
Jean-Paul Chauvet, Hélène Lessard,
Roger Hayner, Jean-Paul Fort,
Jean-Martin Croteau, Poul E Bruun,
Hervé Le Joliff, François Dillies,
Romain Lassonery, Houssam Aidi,
Tarik Jordane, Faïçal Lahmansi, Vincent Grossi.
Routes, magazine du groupe Colas, 7, place René-Clair, 92653 Boulogne-Billancourt, France. Tél. : 01 47 61 75 00.
www.colas.com. ISSN : 0988-6907. Directeur de la publication : Hervé Le Bouc. Directeur de la rédaction et rédacteur
en chef : Sophie Sadeler. Rédaction : Colas, Angie. Crédits photos : Agence Rouge (p. 68/69, 74), Agence VU (p. 33 bas),
S. Arbour (p. 38), J.-M. Barrère (p. 17 haut), J. Bertrand (p. 9 haut, 14 haut, 16, 19 haut, 42, 47, 51, 52, 62 haut, 64, 67 bas),
J.-D. Billaud (p. 44/45), F. Bocquet (p. 7), P. Calmettes (p. 11), M. Colin (p. 14 bas, 78), Corbis (couv.), M. Corneliussen
(p. 6 bas), A. Dauphin (p. 34), D. Dijoux (p. 36), N. Dohr (p. 18 bas, 55), M. Dunet (p. 40), J. Fernandes (p. 5), A. Février
(p. 49), Foto Kurti (p. 13), D. Giannelli (p. 19 bas, 37, 56), F. Haslin (p. 65 bas), M. Kaczmarczyk (p. 15), P. Laurent (p. 4),
A. Montaufier (p. 8, 12 haut), E. Martin/Blacksight Productions (p. 9 bas), L. Martorell (p. 6 haut), C. Pedrotti (p. 18
haut), P. Pluchon/Une Terre d’Images (p. 57), A. Prat/ACP Photos (p. 17 bas), F. Rhodes (p. 58, 67 haut), O. Roller (p. 3),
Sipa (p. 28/33 haut, 35, 41), Y. Soulabaille (p. 10 bas, 39), E. Sourget (p. 72), P. Thébault (p. 20, 21, 22, 24, 25, 26, 48),
J. Thomazo (p. 12 bas), Photothèque Colas (p. 10 haut, 43, 53, 54, 59, 60, 61, 62 bas, 63, 65 haut, 66, 76), DR.
Traduction : VO Paris. Conception et réalisation :
01 55 34 46 00 (réf. ROUT027). Imprimé à 53 000 exemplaires
par IME (imprimerie certifiée ISO 14001) sur papier Cocoon silk (100% recyclé et labellisé FSC) avec des encres
à base d’huiles végétales, finition de la couverture avec un vernis acrylique 100% biodégradable. L’empreinte carbone
de la fabrication, des emballages et du routage de ce numéro s’élève à 0,55 kg de CO2 par exemplaire. La mise sous pli
est assurée par un ESAT : APM (Atelier protégé melunais).
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79
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9:40:38
www.colas.com
ROUTES
Le magazine du groupe Colas numéro 27 — octobre 2011
Reportage
Maroc
Colas au cœur
des grands
chantiers
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ROUTES N° 27 – octobre 2011
Piotr Klemensiewicz
«Droga»
2010
05/10/11 13:22

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